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DROIT DES AFFAIRES

LE MOT DROIT :
Il y a deux sens du droit, le droit au sens objectif et au sens subjectif. Les sens sont
différents mais complémentaires. Car le droit subjectif tire ses sources du droit
objectif.
Le droit au sens objectif se défini par rapport à son objet. Son objet ici est la
société. Dans ce cas le droit peut se définir comme l’ensemble des droits
applicables à une société. Autrement dit, c’est l’ensemble des règles encadrant les
rapports des hommes vivant en sociétés. C’est aussi un ensemble de règles
gouvernant la société et dont la violation, la transgression ou l’inobservation est
sanctionnée par une justice institutionnalisée. Cet organe est chargé de trancher
les litiges.
Le droit au sens subjectif. Il existe des personnes physiques et morales (les
sociétés). Dans ce cas, le droit ici est l’ensemble de prérogatives accordées à des
personnes physiques et morales. Une personne propriétaire d’un objet a 3
pouvoirs sur celui-ci.
 Le pouvoir d’utiliser l’objet.
 Le pouvoir de faire fructifier l’objet afin de générer des recettes.
 Le pouvoir de détruire l’objet, disposer librement de cet objet.

LE MOT AFFAIRE :
Ce mot renvoie à des activités réputées commerciales lucratives (recherche du
profit). Elle est menée par des commerçants personne physique et morale.

Le droit des affaires, c’est l’ensemble des règles applicables aux sociétés
commerciales aux commerçants personne physique. Également applicables à
l’arbitrage, au recouvrement des créances etc.
Les sources du droit des affaires.
 La constitution est un document écris qui comporte les règles
fondamentales d’organisation et de fonctionnement d’un ETAT. La
constitution est une source de droit des affaires car dans la constitution il y
a un article qui renvoie au droit des affaires comme la liberté
d’entreprendre, de commerce et d’industrie.
 Le code civil
 La jurisprudence commerciale
 La doctrine qui est l’ensemble des écrits d’auteurs.
En droit il y a deux types de doctrine : (La doctrine d’école et de palais).
(La doctrine d’école ce sont les écrits des théoriciens du droit c’est-à-dire
des professeurs du droit qui à travers leurs œuvres inspirent le droit des
affaires).
(La doctrine de palais est celle des praticiens du droit comme les notaires,
les juges les greffiers).
 Les Actes Uniformes qui sont les sources essentielles du droit des affaires
qui sont des règles communes signées lors d’un traité appelé traité de
l’OHADA.
Citons-en deux (l’acte uniforme relatif au droit commercial général pour la
création de boutique de vêtement) ou (l’acte uniforme relatif aux sociétés
commerciales pour les créations de sociétés)
 OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires)
1ère PARTIE DU COURS : LES ACTEURS DU DROIT DES AFFAIRES
CHAPITRE I : ETUDE LES COMMERCANTS PERSONNE PHYSIQUE
SECTION I : L’ACCES A LA PROFESSION COMMERCIALE

I – LES CONDITIONS A LA PROFESSION COMMERCIALE  :


Les acteurs du droit des affaires sont les personnes qui animent la vie des affaires.
Il existe deux types d’acteurs (commerçants personne physique et morale).
Les commerçants personnes physiques sont des personnes qui mènent leur
activité commerciale de façon individuel. Selon les actes uniformes de l’OHADA,
celui utilisé ici est l’acte uniforme relatif au droit commercial général. 3 critères
cumulatifs (obligatoire) d’acquisition de la qualité de commerçant selon la loi
OHADA sont nécessaire :
 ACCOMPLIR DES ACTES DE COMMERCE
 ACCOMPLIR DES ACTES DE COMMERCE A TITRE PROFESSIONNEL
 ACCOMPLIR DES ACTES DE COMMERCE A TITRE INDEPENDANT (Ce critère
n’est pas contenu dans la loi OHADA. C’est un critère complémentaire qui
est dégagé par le juge. Donc c’est un critère jurisprudentiel qui s’ajoute au
deux critères légaux contenus dans la loi OHADA).
A – Actes de commerce :
Il existe 4 catégories d’actes de commerce :
 Actes de commerce par nature 
 Actes de commerce par la forme 
 Actes de commerce par accessoires 
 Actes de commerce mixtes 
1 – Actes de commerce par nature : (Ceux-ci ont été définis comme tel par la loi
OHADA)
 L’achat de biens meubles ou immeubles en vue de la revente.
 Les opérations financières (BANQUE, bourse, de change et d’assurance)
 Les opérations de locations de meubles (Evènementiel par exemple)
 Les opérations de transports (Demande de registre de commerce)
 Les opérations de télécommunication (Cybercafé, agence téléphonique, de
mobile money ou transfert d’argent, cabine téléphonique)
 Les opérations de manufactures (Transformation de matières premières en
produits finis et les vendre)
 Les opérations industrielles de mines, de ressources naturelles, etc.
(Recherche d’or, de diamant dans un cadre légal, industriel et
professionnel)
2 – Actes de commerce par la forme :
Ce sont les effets de commerce est un instrument destiné à faciliter les opérations
ou les transactions commerciales. Il existe deux types d’effets de commerce :
 La lettre de change (Système triangulaire), (c’est un titre par lequel une
personne appelé « le TIREUR » donne ordre a une personne qui est appelé
« le TIRÉ » de payer a une 3ème autre personne appelée « le BENEFICIAIRE »
une somme d’argent à une date donnée). Il s’agit d’un petit document qui a
la forme d’un bordereau de remise de chèque.
 Le billet à ordre (Système bipolaire), avec d’une part « le SOUSCRIPTEUR »
et « le BENEFICIAIRE » d’une autre part. C’est un titre par lequel une
personne (commerçant) appelée « le SOUSCRIPTEUR » s’engage à payer
une somme d’argent à une personne appelée « le BENEFICIAIRE ».
3 – Actes de commerce par accessoires :
Il s’agit d’actes à titre principal de nature civil, ce sont des actes civils qui
deviennent commerciaux car ils sont réalisés pour le besoin d’un commerce.
(Achat de voiture pour livraison).
4 – Actes de commerce mixtes :
Un acte commercial est dit mixte par rapport à la double nature de l’acte. Ceci dit,
la notion de l’acte de commerce mixte est en référence au caractère civil et
commercial de l’acte. C’est parce qu’il présente ces deux aspects qu’il est dit
mixte. (Opération de transport etc.)

B – ACTES DE COMMERCE A TITRE PROFESSIONNEL :


Les actes à titre professionnel impliquent des critères :
La répétition ou l’habitude (Il faut répéter dans le temps l’accomplissement de ses
actes de commerce, il faut que cela soit votre travail).
La recette ou le gain (Il faut que ce commerce puissent vous permettre de vivre).
C – Actes de commerce à titre indépendant  :
Ici il s’agit que le commerçant ne doit pas dépendre d’un autre, il agit à ses risques
et périls
NB : CES TROIS CONDITIONS SONT OBLIGATOIRES, CUMULATIVES.

II – LA DISTINCTION : PROFESSION COMMERCIALE ET NON-COMMERCIALE


Il s’agit ici des AGRICULTEURS et des ARTISANS, qui ne sont pas des commerçants
car ils accomplissent des actes civils.
A – L’agriculture traditionnelle :
Consistant à récolter des produits agricoles et à les vendre directement sur le
marché, cet acte est un acte civil. Mais l’agriculture peut devenir commerciale
lorsque les produits sont récoltés, transformés et vendus sur le marché. C’est
l’agriculture moderne.
B – L’artisan :
C’est une personne civile. Mais une activité artisanale peut devenir commerciale à
certaines conditions :
 L’artisan achète des objets et les revend.
 L’artisan agit comme un entrepreneur en employant une main d’œuvre peu
nombreuse. (Ici l’artisan perd ses qualités d’artisans).
SECTION 2 : L’EXERCICE DE LA PROFESSION COMMERCIALE

I – LE PRINCIPE DE LA LIBERTE DU COMMERCE ET D’INDUSTRIE  :


 Liberté de tout citoyen d’entreprendre.
 Inscription au RCCM (Registre de Commerce et de Crédit Mobilier).
Liberté de tout citoyen d’entreprendre  :
Le commerce est guidé par une règle fondamentale qui est la constitution. De ce
fait le principe est inscrit dans la constitution Ivoirienne du 8 NOVEMBRE 2016. Il
y est dit que tout citoyen est libre d’entreprendre. C’est une liberté
fondamentale.
Cette liberté peut être interprétée comme :
 La liberté de choisir le lieu du commerce.
 La liberté de choisir la nature de l’activité commerciale.
 La liberté de choisir le moment de démarrage du commerce.
 La liberté de se concurrencer loyalement car il existe des concurrences
déloyales.
NB : En droit des affaires, le commerçant est celui qui a le droit de s’inscrire dans
le registre de commerce.
Inscription au RCCM :
Ce principe est une règle générale et non absolue car il y a des limites. Que sont :
 L’interdiction aux mineurs de faire du commerce.
Est considéré comme mineur celui qui n’a pas 21, l’âge à partir duquel on a
le droit de remplir les formalités pour avoir un numéro d’immatriculation
au registre de commerce et faire du commerce.

 La loi permet au mineur seulement à titre exceptionnel de faire le


commerce s’il est émancipé. Et pour qu’il soit émancipé, il faut que :
Le mineur ait 18 ans.
Le mineur doit avoir une autorisation parentale. (S’il est orphelin,
l’autorisation se fait par le tuteur légal).
Le mineur doit cette autorisation parentale au registre de commerce.
 L’interdiction aux majeurs incapables.
C’est une personne âgée de 21 et plus mais dont les facultés mentales sont
altérées. Afin de les protéger, eux-mêmes et des partenaires commerciaux.
Il existe 3 catégories de majeurs incapables :
Les imbéciles. (Sens médicales).
Les déments
Les fou-furieux.

 L’interdiction à la femme civilement mariée.


La femme n’a pas le droit de faire le même commerce que son mari. Et si
elle doit faire du commerce, elle doit séparer son activité commerciale de
celle de son mari.

 L’interdiction aux incompatibilités.


Impossible d’exercer simultanément certaines professions avec la
profession commerciale. (Les fonctionnaires, les greffiers, les avocats, les
commissaires-priseurs, etc. sont les concernés).

 Les déchéances et les interdictions.


Les personnes déchues, les personnes qui ont perdu le droit de faire le
commerce. (Objet d’emprisonnement pour délit en matière économique).
Les personnes interdites d’effectuer le commerce sont les personnes qui
n’ont pas rempli ou n’ont pas du tout rempli leurs obligations.
NB : Jugement par contumace, c’est-à-dire jugement en l’absence de l’intéressé.

II – LES OBLIGATIONS DES COMMERÇANTS DANS L’EXERCICE DE LEUR ACTIVITE  :


L’une des obligations fondamentales à laquelle le commerçant est soumis est :
 L’obligation d’immatriculation au registre de commerce qui donne la
personnalité juridique du commerçant. C’est une formalité consistant à
indiquer sur le registre de commerce toutes les informations relatives à un
commerce. Autrement dit, c’est la transcription de toutes les informations
d’un commerce dans le registre de commerce (Nom, prénom, la nature de
l’activité, le lieu, etc.).
L’Etat reconnait la personne en tant que commerçant certifié car ses
informations sont dans le répertoire des commerçants fichés de l’Etat. Ainsi
l’immatriculation permet au commerçant de bénéficier de certains droits
que n’ont pas les personnes non immatriculées :
Le droit d’intenter une personne en justice en cas de concurrence déloyale
par exemple.
Le droit d’ouvrir un compte bancaire pour le compte du commerce (de la
société).
NB : Les immatriculations se font au CEPICI (Centre de Promotion des
Investissements de Côte d’Ivoire) = réduire les formalités et leurs coûts : cas SARL
Les personnes non immatriculées : (Sanctions coloniales)
Délai.
Fermeture du commerce.
Amende de 6000F à 72000F plus un délai.
 L’obligation de tenue de livre de commerce.
Cela signifie que le commerçant doit avoir un certain nombre de livre
comptable (vérification des entrées et sorties) pour les impôts payés par
rapport au chiffre d’affaire du commerçant.
 La non autorisation au commerçant de falsifier les livres.
Il doit les garder en cas de besoins de l’administration fiscale.
 Les obligations fiscales. Ici, chaque Etat membre de l’OHADA a différentes
règles déterminant l’impôt et peut créer et supprimer les impôts.
 L’obligation de loyale concurrence. Dans une économie libérale les
commerçants ont le droit de se concurrencer. Ce qui présente certains
avantages, mais ne doit pas être déloyales comme :
Le dénigrement (diffuser des informations fausses sur un commerçant ou
sur ses produits).
L’imitation de produits sans autorisation (poursuite judiciaire).
L’imitation de LOGO.
CHAPITRE II : ETUDE LES COMMERCANTS PERSONNE MORALES
SECTION I : LES REGLES COMMUNES AUX SOCIETES COMMERCIALES

I – LES CONDITIONS GÉNÉRALES DE VALIDITÉ DU CONTRAT DE SOCIÉTÉS  :


A – Les conditions de fonds :
Il s’agit ici de conditions de fonds qui ne sont pas tout à fait originales. Il s’agit de 3
conditions :
 Le consentement des parties.
 La capacité des parties
 L’objet du contrat.
 La cause du contrat.
1 – Consentement des parties :
Pour créer une société il faut qu’il y ait un accord des parties. Cet accord suppose
ou implique deux volontés en présence : La volonté de l’offrant et la volonté de
l’acceptant.
Le consentement nait de la rencontre de la volonté de l’offrant et celle de
l’acceptant. Le consentement donné devrait être donné en toute liberté, en toute
connaissance de cause, avec une conscience éclairée.
Ce qui signifie que le consentement des parties ne doit pas être vicié, en d’autres
termes, le consentement des parties ne doit pas comporter de vice :
 La violence est constitutive d’un vice du consentement d’un contrat.
(VIOLENCE PHYSIQUE, VIOLENCE MORALE avec le CHANTAGE).
 Le DOL, c’est une tromperie, machination, un mensonge ayant pour but
d’influencer la volonté d’une personne et à l’amener à donner
consentement pour un contrat.
La société commerciale peut être crée par un associé unique (UNIPERSONNELLE)
ou par deux ou plusieurs associés (PLURIPERSONNELLE).
L’acte de création de société pluripersonnelle est appelé LE CONTRAT. Mais dans
une société unipersonnelle, l’acte est appelé ENGAGEMENT UNILATERAL.
2 – La capacité des parties :
En droit en affaires, la capabilité signifie être capable de faire quelque chose.
(Acheter des parts sociales ou des actions pour entrer dans une société). La
capacité :
 Renvoie à l’âge à partir duquel on peut faire quelque chose comme acheter
des actions ou de parts sociales, selon le type de société. La capacité n’est
pas fixée de manière uniforme pour toutes les sociétés. Dans certaines
sociétés la capacité est fixée à 18 ans pour les sociétés à responsabilité
limitée et 21 ans pour les sociétés en nom collectif.
 Renvoie à la bonne santé psychologique et mentale des parties
 Renvoie à l’exclusion des personnes altérées mentalement.
3 – L’objet du contrat :
L’objet du contrat renvoie au domaine d’activité de la société. Cette activité doit
être conforme à la loi et aux bonnes mœurs, c’est-à-dire aux principes moraux.
4 – La cause du contrat :
Signifie la raison d’être, d’exister, la finalité du contrat. La cause du contrat répond
à la question de savoir : « Pourquoi avez-vous créé cette entreprise ? » Cette
cause, la raison d’exister du contrat doit être légale.
B – Les conditions de formes :
Les conditions de formes renvoient à la question de savoir si le contrat est un
contrat écrit ou verbal. L’acte créateur de la société commerciale doit
obligatoirement être écrit. Le statut de société peut être fait par :
 Un acte notarié, c’est-à-dire un acte qui est rédigé par un notaire.
 Un acte sous signature privée, c’est-à-dire qui est rédigé par les parties du
droit des affaires.
C – Les conditions de publicités :
Il s’agit ici de la publicité au sens juridique, à travers des canaux juridiques. Il
existe plusieurs modes de publicités :
 L’immatriculation au RCCM (Reconnaissance de l’ETAT).
 Déclaration fiscale d’existence (Reconnaissance aux IMPÔTS).
 Déclaration de la société et des travailleurs à la CNPS (Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale).
 Déposition de statuts enregistrées au greffe du tribunal.
NB : Les 3 conditions sont CUMULATIVES, alors il faut obligatoirement satisfaire
ces 3 conditions à fin que l’entreprise soit parfaitement légale.

II – LES ELEMENTS SPECIFIQUES AU CONTRAT DE SOCIETE  :


A – Les apports :
Pour la création d’une entreprise, chaque associé doit faire un apport, apporter
une contribution. Généralement l’on peut faire 3 types d’apports :
 L’apport en numéraire (apport en espèce, somme d’argent), qui est le plus
courant.
 L’apport en nature (apport de biens meubles ou immeubles).
 L’apport en industrie (apport en main d’œuvre, expertise, compétences
professionnelle), différent du salarié (CDT/CDI) de l’entreprise qui est
rémunéré chaque fin du mois. Tandis que l’apporteur en industrie qui est
un associé de l’entreprise reçoit sa part du bénéfice à la clôture de
l’exercice.
L’ensemble des apports en exclusion de l’apport en industrie constitue le capital
social de l’entreprise. Car l’apport en industrie ne peut pas servir de garantie au
créancier de la société.
Le créancier ne peut pas saisir la force de travail. Alors l’apport en industrie ne fait
pas partie du capital social. Or, le créancier peut saisir de l’argent, des biens
meubles.
Capital social = APPORT NUMERAIRE + APPORT PAR NATURE.

B – La vocation aux bénéfices et aux pertes :


Lorsqu’on crée une société chaque associé reçoit sa part du bénéfice
proportionnellement à son apport effectué.
 LA VOCATION BENEFICES signifie que plus un associé apporte, plus il gagne
en bénéfice.
 LA VOCATION PERTES signifie que les associés contribuent aux dettes mais
contribuent à éponger les dettes de la société. (La condition est que Le
patrimoine personnel des associés se confondent à celle de la société).
(Menace de créancier) et pour remédier les associés peuvent payer les
dettes par rapport à leurs apports.
 CLAUSE LEONINE, il s’agit d’une clause arbitraire qui donne tous les
bénéfices à un associé et qui se charge aussi des dettes (DISPOSITION
IINTERDITE D’INSERER DANS UN CONTRAT).
C – Affectio societatis :
C’est l’expression d’un sentiment de solidarité entre les associés, c’est un lien
affectif qui traduit l’idée que les associés veulent mener un projet commun.
SECTION 2 : LE FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE

I – L’ORGANISATION DE LA VIE SOCIALE :

La société est dirigée par un gérant s’il s’agit d’une société de personnes ou d’une
SARL. S’il s’agit d’une société anonyme, la société est dirigée par un conseil
d’administration ou un administrateur général.

A – Le gérant :

1 – La désignation et la révocation du gérant  :

 La Désignation : Il existe plusieurs cas : le gérant peut être désigné dans les
statuts. On parle de gérant statutaire. Dans le cas contraire, on parle de
gérant non statutaire.
 La révocation : Le ou les gérants statutaires ou non sont révocables par
décision des associés représentant plus de la moitié des parts sociales.

2 – Les pouvoirs du gérant :

Les organes de la société ont le pouvoir d’agir au nom de la société, d’administrer


la société. Pour les grandes décisions excédant leurs pouvoirs, ils doivent
s’adresser à l’assemblée des associés ou aux actionnaires.

Quant aux associés non gérants, ils ont des droits propres résultant du contrat de
société ou de l’Acte uniforme : droit à l’information, droit de participation aux
assemblées générales et de décider, droit aux bénéfices, etc.

B – Le conseil d’administration :

La SA peut être administrée par un conseil d’administration composé de 3


membres au moins et de 12 membres au plus. Il peut comprendre des membres
non actionnaires de la SA. La durée de leur mandat est fixée à 6 ans au maximum
lorsqu’ils sont désignés par l’assemblée et de 2 ans lorsqu’ils sont désignés par les
statuts.

II – L’EXERCICE SOCIAL :

C’est la période pendant laquelle la société mène ses activités. Elle s’étend sur une
certaine durée. Pendant ce moment, les statuts peuvent être modifiés et les droits
sociaux négociés.
A – La durée :

En côte d’Ivoire, l’exercice social part du 01er janvier au 31 décembre de l’année en


cours.

B – La modification des statuts :

Au cours de l’exercice social, les statuts peuvent être modifiés, à condition que ces
modifications n’accroissent pas l’engagement des parties, sauf leur accord.

C – La transmission des droits sociaux :

Dans les sociétés de capitaux, les titres sont librement négociables. Par contre,
dans les sociétés de personnes, les droits ne sont pas librement négociables.

D – La dissolution des sociétés :

1 – Les causes :

La société peut être dissoute par la loi, les statuts, la volonté des parties, etc.

2 – Les effets :

La société dissoute perd, en principe, la personnalité morale. Elle ne peut poser


d’acte juridique. Mais, pour les besoins de la liquidation, l’on maintient la
personnalité morale. Celle-ci ne disparaîtra donc réellement qu’à la fin de la
liquidation.
SECTION III : LES REGLES PROPRES A CHAQUE CATEGORIE DE SOCIETE
IL EXISTE 3 DIFFERENTES CATEGORIES DE SOCIETE :
 SOCIETE DE PERSONNES
 SOCIETE MIXTES
 SOCIETE DE CAPITAUX

I – SOCIETE DE PERSONNES :
 Société en Nom Collectif (SNC)
 Société en Commandite Simple (SCS)
A – La SNC : (Part sociale)
1 – Les caractéristiques générales de la SNC :
 La SNC est une société de personne dont les associées ont la qualité de
commerçant. (Être majeur, ne pas avoir de facultés mentales altérées).
 Les associés répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
 Responsabilité indéfinie (illimitée) signifie que chaque associé de la SNC
engage son patrimoine personnel. Le patrimoine personnel se confond à
celui de la SNC.
 La responsabilité solidaire signifie qu’en cas de dette le créancier peut
poursuivre un parmi les associés (le plus riche) qui ne peut pas se dérober.
Ainsi, celui-ci paye la totalité des dettes et se retourner vers ses associés
pour qu’ils se remboursent contributif (ACTE RECURSOIR).
 Il faut au moins 2 associés pour créer la société.
 Exclusion des époux et des mineurs.
 Pas de capital social minimum exigé par la loi. Peu importe le montant, vous
pouvez créer la SNC. (Contrairement à la société Anonyme :10000000)
 Il n’y a pas de part sociale limitée. Lorsqu’on veut créer une société il faut
définir une somme d’argent pour créer la société.
 Les établissements bancaires ne peuvent se constituer sous la forme des
SNC. Ils sont toujours Anonymes Car le capital social qui doit servir de
garantie au créancier.
 La règle de principe en matière de prise de décision, c’est l’unanimité.
(Accord de tous), différent de la relativité (un groupe de personne).
Exception : certaines décisions sont prises par la majorité.
 Chaque associé a un droit de VETO.
 PRINCIPE : Le décès ou l’incapacité d’un associé entraîne la dissolution de
principe de la SNC.
 EXCEPTION : Prévision d’une clause de continuation insérée dans les
statuts, en cas de dissolution de principe.
2 – Le fonctionnement de la SNC :
A – Le dirigeant :
La SNC est dirigée par un gérant qui peut être un associé choisit par les autres
associés ou choisit en dehors. Un gérant peut être :
 Statutaire : Lorsqu’il est désigné au moment de la création de la SNC, ce
gérant à son nom qui figure dans les statuts de la société.
 Non-statutaire : Lorsqu’il est désigné après la création de la SNC, ce gérant
n’a pas son nom qui figure dans les statuts de la société.
B – Les pouvoirs du gérant :
Peu importe la qualité du gérant, il dispose d’un certains nombres de pouvoir :
 Représentation générale de l’entreprise
 Agit au nom et pour le compte de l’entreprise, ce qui fait que les actes qu’il
pose et qui entrent dans l’objet sociale de l’entreprise, engage la société et
non pas sa personne.
Le gérant est le représentant général de la société. Il dirige la société et rend
compte à ses associés. Ce qu’on appelle le contrôle de la gestion du gérant. Le
gérant est soumis à un double contrôle.
1 – Le contrôle interne :
C’est celui qui est réalisé par les associés. Ceux-ci posent un droit de regard sur la
gestion qui est faite par le gérant. Donc en cours d’exercice social, les associés
peuvent demander de leur communiquer tous les documents à caractères
financiers pour comprendre la gestion de l’entreprise.
2 – Le contrôle externe :
C’est celui qui est réalisé par une personne extérieure appelée COMMISSAIRE AU
COMPTE. Ce contrôle est facultatif, mais devient obligatoire si à la clôture de
l’exercice social la société rempli 2/3 conditions :
 CHIFFRE D’AFFAIRE ANNUEL SUPERIEUR A 500.000.000.
 TOTAL DU BILAN SUPERIEUR A 250.000.000.
 EFFECTIF PERMANENT SUPERIEUR A 50 PERSONNES.
Le commissaire au compte ici est un expert-comptable, donc qui a un cabinet
d’expertise comptable dont la SNC nomme pour vérifier la sincérité et la régularité
des opérations passés par le gérant de l’entreprise. Autrement dit, il vient vérifier
la gestion du gérant.

B – La SCS :
C’est une société de personne qui regroupe en son sein deux groupes d’associés :
 COMMANDITES
 COMMANDITAIRES
Pour chaque catégorie d’associés, il y a des règles propres. Ce qui signifie qui ne
sont pas soumis aux mêmes règles juridiques.
1 – Les règles des commandités :
Ils sont soumis aux mêmes règles que celles de la SCS :
 La SCS est une société de personne dont les associées ont la qualité de
commerçant. (Être majeur, ne pas avoir de facultés mentales altérées).
 Les associés répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
 Responsabilité indéfinie (illimitée) signifie que chaque associé de la SCS
engage son patrimoine personnel. Le patrimoine personnel se confond à
celui de la SCS.
 La responsabilité solidaire signifie qu’en cas de dette le créancier peut
poursuivre un parmi les associés (le plus riche) qui ne peut pas se dérober.
Ainsi, celui-ci paye la totalité des dettes et se retourner vers ses associés
pour qu’ils se remboursent contributif (ACTE RECURSOIR).
 Il faut au moins 2 associés pour créer la société.
 Exclusion des époux et des mineurs.
 Pas de capital social minimum exigé par la loi. Peu importe le montant, vous
pouvez créer la SCS. (Contrairement à la société Anonyme :10000000)
 Il n’y a pas de part sociale limitée. Lorsqu’on veut créer une société il faut
définir une somme d’argent pour créer la société.
 Les établissements bancaires ne peuvent se constituer sous la forme des
SCS. Ils sont toujours Anonymes Car le capital social qui doit servir de
garantie au créancier.
 La règle de principe en matière de prise de décision, c’est l’unanimité.
(Accord de tous), différent de la relativité (un groupe de personne).
Exception : certaines décisions sont prises par la majorité.
 Chaque associé a un droit de VETO.
 PRINCIPE : Le décès ou l’incapacité d’un associé commandité entraîne la
dissolution de principe de la SCS.
 Les associés commandités ont la qualité de commerçant.

2 – Les règles des commanditaires :


Ils sont soumis à des règles spécifiques :
 Ils n’ont pas la qualité de commerçant.
 Admission des mineurs et des époux en tant que commanditaire. (L’un est
commandité et l’autre commanditaire)
 Le décès ou l’incapacité d’un associé commanditaire n’entraîne pas la
dissolution de principe de la SCS.
 La responsabilité des associés commanditaires se limitent au montant de
leurs apports.
 Ce qui veut dire que le patrimoine personnel est détaché du patrimoine de
la société.
 Ce qui veut dire que les associés commanditaires ne peuvent pas payer en
matière de remboursement de dette plus que ce qu’ils ont apportés comme
contribution pour la création de l’entreprise.
2 – Le fonctionnement de la SCS :
Les associés commanditaires n’ont pas un pouvoir de gestion de la société car il ne
prend pas beaucoup de risque. S’il doit être choisi, alors sera dans le groupe des
commandités.

3 – Le cas pratique :
C’est un exercice qui consiste à proposer un ensemble de faits aux étudiants qui
doivent desceller des problèmes de droit et trouver des solutions en respectant la
méthodologie utilisée pour régler les problèmes qui est dénommé : SYLLOGISME.
Le syllogisme peut se définir comme un raisonnement qui comprend 3 étapes :
> EN PHILOSOPHIE :
 LA MAJEUR (Tous les hommes sont mortels)
 LA MINEUR (Or, Platon est un homme)
 CONCLUSION (Donc Platon est mortel)
> EN DROIT :
 L’énoncé de la règle du droit relativement au problème trouvé :
(Selon l’acte uniforme relatif au droit commercial général, pour être
commerçant il faut être majeur).
 L’application au cas d’espèce. Il s’agit de rappeler les faits précis se
rapportant à votre problème de droit.
(Or de notre cas d’espèce, il ressort que Monsieur X est âgé de 19
ans).
 Solution juridique.
(Donc monsieur X ne peut pas être commerçant).
Lorsqu’une règle ou un problème comporte un principe qui s’ouvre à une
exception, pour la résolution d’un tel problème, il faut d’abord appliquer les trois
étapes du syllogisme d’une part pour les principes et d’autre part pour l’exception.
Transition : CEPENDANT.
Chaque partie doit être bien distinct.
Un élément qui annonce. Exemple :
(Partie 1, Aux termes de l’acte de l’OHADA/ Selon les dispositions du droit
OHADA/
(Partie 2, Il ressort des faits exposés que/ De notre cas d’espèce il écoule que)
Eléments de conclusion : (Par conséquent/ Il va sans dire que).

II – SOCIETES MIXTES :
La constitution de la SARL :
SOCIETES A RESPONSABILITE LIMITE (LA SARL car elle emprunte des caractères aux
sociétés de personnes et aux sociétés de capitaux).
A - DEFINITION DES CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA SOCIETE A
RESPONSABILITE LIMITEE :
 La responsabilité des associes se limitent au montant de leurs APPORTS (Pas
de confusion entre le patrimoine des associés et de la société)
 Les associés de la SARL n’ont pas la qualité de commerçant.
 Admission/Autorisation aux mineurs et aux époux à être associés à une
SARL.
 La SARL peut être créer par un associé unique disposant de son capital
social ou par plusieurs associés.
 Un associé unique peut créer une (SARLU) Société à Responsabilité Limitée
Unipersonnelle & L’acte de création est un ENGAGEMENT UNILATERAL.
 Plusieurs associés peuvent créer une (SARLPP) Société à Responsabilité
Limitée Pluripersonnelle & L’acte de création est un CONTRAT.
 Les droits des associés de la SARL sont représentés par des PARTS
SOCIALES.
 On parle d’actions (SOCIETE DE CAPITAUX : SA, SOCIETE PAR ACTION
SIMPLIFIE)
 Le capital social minimum pour créer une Société A Responsabilité Limitée
(SARL) est fixée par la loi OHADA de 1000000 Fcfa.
 Part social dans les SARL sont divisées et d’au moins 5000Fcfa.
Le décès d’un associé dans la SARL n’entraine pas la dissolution de la société.

 L’on admet les trois types d’apport :

(NUMERAIRE, NATURE, EN INDUSTRIE)

 (EN DROIT IVOIRIEN) : Selon la dernière ordonnance du 30 janvier 2014, Le


capital social minimum pour créer une Société A Responsabilité Limitée
(SARL) n’est pas imposé, les associés sont libres de fixer leur capital social
dans les statuts.
NB : Les immatriculations se font au CEPICI (Centre de Promotion des
Investissements de Côte d’Ivoire) = réduire les formalités et leurs coûts : cas SARL.
 (EN DROIT IVOIRIEN) : Selon la dernière ordonnance de 2014, rend facultatif
le recours aux notaires en matière de constitution de la SARL.

NB : Aussi, le recours au notaire est-il devenu facultatif, de sorte que les statuts
peuvent être établis soit par acte notarié, soit par acte sous seing privé, soit par
tout acte présentant des garanties d'authenticité.

SECTION 2 : LES CONDITIONS DE FORME

I/ LA REDACTION DES STATUTS


            Les statuts, qui doivent être établis par un acte notarié ou par un acte sous-
seing privé déposé au rang des minutes d’un notaire, doivent contenir au moins
les mentions suivantes :

-          La forme de la société

-          Sa durée

-          Sa dénomination sociale

-          Son siège social

-          Son objet social

-          Le montant de son capital social

II/ LA PUBLICITE

            D’une part, la SARL est soumise obligatoirement à l’immatriculation au


RCCM, lui conférant la personnalité juridique.

            D’autre part, l’insertion d’un avis dans un journal d’annonces légales afin
d’informer les tiers de la création de l’entreprise.

B LES REGLES DE FONCTIONNENEMENT DES SOCIETE A RESPONBILITE LIMITEE :


Le dirigeant :
La SARL est dirigée par un gérant qui peut être une ou plusieurs personnes
physiques associés ou non Nommé à l’unanimité des autres associés, dans les
statuts (choisit en dehors). Un gérant peut être :
 Statutaire : Lorsqu’il est désigné au moment de la création de la SARL, ce
gérant à son nom qui figure dans les statuts de la société.
 Non-statutaire : Lorsqu’il est désigné après la création de la SARL, ce gérant
n’a pas son nom qui figure dans les statuts de la société.
 Dans le second cas, à moins qu’une clause des statuts n’exige une majorité
supérieure, la décision est prise à une majorité des associés représentant
plus de la moitié du capital. Si cette majorité n’est pas atteinte à la première
résolution, il y aura une seconde convocation. Et, dans ce deuxième cas, la
désignation se fera à la majorité des votes émis quelle que soit la
proportion du capital représenté, sauf clause statutaire contraire.
– La durée des fonctions du gérant :

La durée des fonctions du gérant est fixée par les statuts. A défaut, le ou les
gérants sont nommés pour 4 ans. Ils sont rééligibles.

– La rémunération du gérant :

Les fonctions de gérant peuvent être gratuites ou rémunérées. Quand elles sont
rémunérées, la rémunération est fixée statutairement ou en assemblée générale.

– La révocation du gérant :

La révocation d’un gérant statutaire ou non ne peut se faire ad nutum (d’un signe


de la tête). Il faut nécessairement des motifs légitimes (incapacité physique ou
intellectuelle…). Il va sans dire qu’une révocation sans justes motifs peut donner
lieu à des dommages et intérêts.

La révocation peut se faire soit en justice à la demande de tout associé, soit en


assemblée générale par les associés. Dans le dernier cas, la décision doit être prise
par les associés représentant plus de la moitié des parts sociales.

– Les pouvoirs du gérant :


Peu importe la qualité du gérant, il dispose d’un certains nombres de pouvoir :
 Représentation générale de l’entreprise (en toute circonstances)
 Agit au nom et pour le compte de l’entreprise, ce qui fait que les actes qu’il
pose et qui entrent dans l’objet sociale de l’entreprise, engage la société et
non pas sa personne.
 Les gérants peuvent, à l’égard des associés, accomplir tous les actes, pourvu
que ce soit dans l’intérêt de la société. Toutefois, il est interdit au gérant, à
ses conjoint, ascendant ou descendant de contracter des emprunts auprès
de la société, de se faire cautionner, etc.
– La responsabilité du gérant :
Les personnes qui peuvent engager la responsabilité du gérant :
 LES ASSOCIES DE LA SOCIETE POUR MAUVAISE GESTION.
 UN ASSOCIE AYANT SUBIT UN PREJUDICE PERSONNEL.
 LES TIERS POUR RESPONSABILITE DELICTUELLE, AU SENS DES PERSONNES
EN DEHORS DE L’ENTREPRISE.
À l’égard des tiers, les gérants sont investis des pouvoirs les plus étendus pour agir
en toute circonstance au nom de la société ; c’est-à-dire que le gérant est le
représentant de la société en toute circonstance.
Ainsi, lorsque le gérant accomplit des actes ne relevant pas de l’objet social, il
engage la société. Mais, la société peut montrer que le tiers savait que l’acte
dépassait l’objet social ou qu’il ne pouvait l’ignorer compte tenu des
circonstances. Dans ce cas, la responsabilité de la société n’est pas engagée.
Toutefois, il convient de noter que la publication des statuts ne peut suffire à faire
cette preuve.

Le gérant est le représentant général de la société. Il dirige la société et rend


compte à ses associés. Ce qu’on appelle le contrôle de la gestion du gérant. Le
gérant est soumis à un double contrôle.

1 – Le contrôle interne :
C’est celui qui est réalisé par les associés. Ceux-ci posent un droit de regard sur la
gestion qui est faite par le gérant. Donc en cours d’exercice social, les associés
peuvent demander de leur communiquer au moins 2 fois dans l’année, tous les
documents à caractères financiers pour comprendre la gestion de l’entreprise.
2 – Le contrôle externe :
C’est celui qui est réalisé par une personne extérieure appelée COMMISSAIRE AUX
COMPTES. Ce contrôle est facultatif, mais devient obligatoire si à la clôture de
l’exercice social la société rempli 2/3 conditions :
 CHIFFRE D’AFFAIRE ANNUEL SUPERIEUR A 250.000.000.
 TOTAL DU BILAN SUPERIEUR A 125.000.000.
 EFFECTIF PERMANENT SUPERIEUR A 50 PERSONNES.
Le commissaire aux apports est nommé, pour 3 exercices, par un ou plusieurs
associés représentant plus de la moitié du capital social. Si cette majorité n’est pas
obtenue, il est nommé à la majorité des votes émis, quelle que soit la portion du
capital représenté.
NB : Ne peuvent être nommées commissaires aux apports de la société, entre
autres, les personnes ci-après : les fondateurs, les associés, les parents des
associés ainsi que leurs conjoints, etc.
Le commissaire aux apports doit être nommé par la SARL lorsque la valeur de
l’apport en nature dépasse 5000000 afin d’éviter les surévaluations des apports en
nature. Ainsi, le rôle du commissaire aux apports est d’évaluer la valeur monétaire
de l’apport en nature. C’est un expert-comptable, donc qui a un cabinet
d’expertise comptable dont la SARL fait recours.
LES ATTRIBUTIONS ET LA RESPONSABILITE DU COMMISSSAIRE AUX APPORTS :

– LES ATTRIBUTIONS :

            Le commissaire aux apports vérifie les livres de la société, la caisse,


convoque les assemblées générales en cas de défaillance des gérants, etc.

– LA RESPONSABILITE :

            Le commissaire aux apports répond de ses fautes personnelles. Exemple :


tolérer les agissements irréguliers du gérant ou des associés, négligence dans leur
mission, etc.

            L’action se prescrit par 3 ans. Mais, si le fait dommageable est qualifié de
crime, la prescription est de 10 ans.

EXERCICE :

1 SARL
DNSV (DECLARATION NOTARIE DE SOUSCRIPTION ET DE VERSEMENT)
2 SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITE
3 L’OBJET SOCIAL
4 DENOMINATION SOCIALE
5 SIEGE SOCIALE
6 DUREE
7 CAPITAL SOCIAL
8 PARTS SOCIALES
9 GERANTS
10 RCCM
CONTROL (SARL, SA)

III – SOCIETES DE CAPITAUX :


 Les SA (Sociétés Anonymes)
 Les SAS (Sociétés par Actions Simplifiées)
SECTION 1 : LA CONSTITUTION DE LA SA 
LA DESIGNATION DE LA SA

La SA est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « société anonyme » ou du
sigle : « S.A. » et du mode d’administration de la société. Exemple : société
anonyme ABB avec conseil d’administration.

1 CARACTERISTIQUE GENERALE DE LA SOCIETE ANONYMES

 La responsabilité des associés est limitée au montant de leur apports.


 La Société Anonyme est une société dont les associés n’engagent pas leur
patrimoine personnel en cas de dette. (La responsabilité des associés est
limitée).
 Le patrimoine des associés est distinct de celui de la Société.
 Les associés ne sont pas des commerçants.
 Admission des mineurs, à condition que leur souscription soit faite par un
représentant légal (parents, tuteur).
 Admission des époux mariés légalement sont autorisés. (Contrairement à la
menace que présente la SNC).
 Admission d’une personne morale à condition qu’elle soit représentée par
une personne physique (Conseil d’Administration)
 Admission de seulement 2 types d’apports (NUMERAIRE ET NATURE).
 Les actions ne peuvent représenter des apports en industrie.
 Le montant principal pour créer une SA est fixé à 10.000000 selon la loi
OHADA.
 100.000000 pour les SA faisant un appel public à l’épargne. Elles peuvent
ouvrir leur capital social au public. (Inscription à la bourse régionale
mobilière) : Création de banque.
 Elles peuvent être cotées en bourse.
 La SA peut être créer par un actionnaire unique ou par plusieurs
actionnaires.
 Les associés de la SA sont appelés actionnaires.
 Les actions sont fixées librement par les associés eux-mêmes.
 Avant la révision, les actions étaient fixées 10.000 minimum
(initialement).
 La SA peut être créer par un actionnaire unique ou par plusieurs
actionnaires.
 Le décès d’un actionnaire ne crée pas la dissolution de la SA.
 La désignation obligatoire d’un commissaire aux comptes (A la
constitution de la société).
 Regard extérieur de sorte à protéger les intérêts des actionnaires.
 Vérification de la régularité des comptes, vérification de la sincérité des
informations que le gérant donne aux associés de la société.
 La désignation obligatoire d’un commissaire aux apports (A la constitution
de la société). Pour la détermination de la valeur monétaire d’un bien
meuble et immeuble.
 Les actions ne peuvent représenter des apports en industrie.

LES CONDITIONS DE FORME ET DE PUBLICITE

LES CONDITIONS DE FORME

Pour les sociétés avec apport en numéraire, il faut :

 L’établissement d’un bulletin de souscription (mentionnant, entre autres, la


dénomination sociale de la société à constituer, la forme de la société, le
montant du capital social à souscrire, l’adresse du siège social, etc.) qui
constate la souscription d’apport.
 Ce dépôt des fonds auprès d’un notaire ou d’une banque agréée par l’Etat.
En retour, il est remis aux associés un certificat de dépôt.
 La déclaration notariée de souscription et de versement… 

Pour les sociétés avec apport en nature, un commissaire aux apports est


nécessairement désigné sur la liste des commissaires aux comptes à l’unanimité
par les futurs associés ou à défaut par la juridiction compétente. Son rôle est de
contrôler la valeur des apports en nature et/ou des avantages particuliers.

LES CONDITIONS DE PUBLICITE

Il s’agit des conditions générales :

 Enregistrement.
 Déclaration de conformité.
 Dépôt au greffe.
 Insertion dans un journal d’annonces légales.
2 LES REGLES DE FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE ANONYME
Le mode d’administration de chaque SA est déterminé par les statuts qui
choisissent entre :

 La société anonyme avec conseil d’administration.


 La société anonyme avec administrateur général.

Il convient de noter que, à tout moment, la SA peut changer son mode


d’administration et de direction. La décision est prise par l’assemblée générale
extraordinaire qui modifie les statuts en conséquence. Ces modifications doivent
être publiées au RCCM.

La SA, la Société Anonyme avec conseil d’administration :


La SA avec conseil d’administration est dirigée soit par un président-directeur
général, soit par un président du conseil d’administration et un directeur général.
LES ADMINISTRATEURS

L’accès aux fonctions d’administrateur

L’Acte uniforme n’exige pas que les administrateurs soient des actionnaires. Il n’y
a plus, comme par le passé, de limitation au tiers des membres du conseil pour les
non actionnaires. Les personnes morales doivent être représentées par une
personne physique. Le mineur non émancipé, même s’il peut être actionnaire par
l’intermédiaire de son représentant légal, ne peut pas être un administrateur.
Cependant, le mineur, s’il est émancipé peut-être administrateur. Il en va de
même pour deux époux.

QUI PEUT ÊTRE ADMINISTRATEUR ?


 Toute personne, actionnaire ou pas.
 Personne morale représentée par une personne physique. (Condition)
 Les époux.
 Le mineur à condition qu’il soit émancipé.

Le mandat des administrateurs

La durée du mandat est de 2 ans lorsque les administrateurs sont désignés au


moment de la constitution de la société.
Lorsque la désignation a lieu en cours de vie sociale, la durée du mandat des
administrateurs est fixée librement par les statuts mais elle ne doit pas dépasser
6 ans.

L’organisation du CA

Lorsqu’il y a plus de 3 actionnaires minimums (planché) et 12 actionnaires


maximums (plafond). (Groupe de personnes qui est autorisé à gérer la SA)
De manière spéciale on peut avoir 15 actionnaires maximum pour les SA faisant
appel public à l’épargne.
Toutefois, nul ne peut appartenir simultanément à plus de 5 SA lorsque celles-ci
ont, toutes, leurs sièges sur le territoire d’un Etat membre de l’OHADA.

Il est, cependant, permis à un administrateur de cumuler son mandat avec un


contrat de travail.

Les pouvoirs du CA

Le CA agit, en toutes circonstances, au nom de la société et conformément à son


objet (contrôles et vérifications qu’il juge opportun, déplacement du siège social,
arrête les états financiers de synthèse et le rapport de gestion sur l’activité de la
société, etc.).

Toutefois, les statuts peuvent limiter ces pouvoirs.

QUELS SONT LES ORGANES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ?


 Le Conseil d’Administration est présidé par un PCA/DGA (Président du
conseil d’administration), ORGANE SUPRÊME qui est assisté dans ses tâches
et fonctions par un DGA Directeur Général Adjoint. (SELON LE TEXTE
OHADA).
 PDG (Président Directeur Général) /DG (Directeur Général). 
NB : PCA/DGA = PDG/DG
 Le président-directeur général (PDG)

Le PDG est nommé parmi les membres du CA. Il doit être une personne physique.
La durée de son mandat, qui est renouvelable, ne peut dépasser celle
d’administrateur.

L’Acte uniforme interdit d’exercer simultanément 3 mandats de PDG de sociétés


anonymes ayant leur siège dans un même Etat de l’OHADA.
De même, le mandat de PDG n’est pas cumulable avec plus de 2 mandats
d’administrateur général ou de directeur général de sociétés anonymes ayant leur
siège dans un même Etat de l’OHADA.

Le PDG préside le conseil d’administration et les assemblées générales. Il assure la


direction générale de la société et représente celle-ci dans ses rapports avec les
tiers.

Il est à noter que le PDG peut être révoqué à tout moment par le conseil
d’administration.

Le directeur général adjoint (DGA)

Le DGA est nommé, sur proposition du PDG, par le CA. Son rôle est d’assister le
PDG. En accord avec le PDG, le CA détermine l’étendue des pouvoirs du DGA.

La durée de son mandat est fixée par le CA. Lorsque le DGA est administrateur, la
durée de son mandat ne peut excéder celle de son mandat d’administrateur. La
durée de son mandat est renouvelable.

NB : que la SA avec conseil d’administration soit avec PDG et DGA, soit avec PCA
et DG, les règles sont fondamentalement les mêmes.

Les sociétés ont la liberté de créer d’autres organes.

LA SOCIETE ANONYME AVEC ADMINISTRATEUR GENERAL

Au cas où la SA a été constituée par au plus 3 personnes, elle peut ne pas


constituer un conseil d’administration. Dans ce cas, il sera nommé un
administrateur général qui exercera les fonctions d’administration et de direction
de la société.

LA DESIGNATION DE L’ADMINISTRATEUR GENERAL

Le premier administrateur général de la SA est désigné par les statuts. En cours de


vie sociale, l’administrateur général est nommé par l’assemblée générale
ordinaire. Il peut être actionnaire ou non.

LE MANDAT DE L’ADMINISTRATEUR GENERAL

La durée du mandat de l’administrateur général est librement fixée par les statuts.
Elle est de 2 ans lorsque l’administrateur général est désigné au moment de la
constitution de la société.
Lorsque la désignation a lieu en cours de vie sociale, la durée du mandat ne doit
pas dépasser 6 ans.

Ce mandat est renouvelable. L’Acte uniforme interdit l’exercice simultané de 3


mandats d’administrateur général de sociétés anonymes ayant leur siège dans un
même Etat de l’OHADA.

De même, le mandat d’administrateur général n’est pas cumulable avec plus de 2


mandats de PDG ou de DG des sociétés anonymes ayant leur siège dans un même
Etat de l’OHADA.

Aussi, l’administrateur général peut-il être lié à la société par un contrat de travail.

Son mandat prend fin par son décès, sa révocation ou sa démission.

LES POUVOIRS DE L’ADMINISTRATEUR GENERAL

L’administrateur général assume l’administration et la direction générale de la


société. Il la représente dans ses rapports avec les tiers.

Il convoque et préside les assemblées générales d’actionnaires…

En somme, il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir, en toutes
circonstances, au nom de la société et les exerce dans la limite de l’objet social.

NB : le régime de l’administrateur général adjoint est identique.

DECISIONS COLECTIVES DE LA SA

LES ASSEMBLEES GENERALES (AG)

Ce sont les lieux de prise de décisions les plus importantes de la SA. Il en existe 3
types :

 Les assemblées générales ordinaires (AGO)

 Les assemblées générales extraordinaires (AGE)

 Les assemblées spéciales (AGS)

LES REGLES COMMUNES AUX ASSEMBLEES GENERALES

Elles sont relatives à la convocation, à la communication des documents, à la


participation à l’AG et à la tenue de l’AG.
La convocation des AG

Les AG sont convoquées par le conseil d’administration ou par l’administrateur


général selon le cas. A défaut, elles peuvent être convoquées soit par le
commissaire aux comptes, soit par un mandataire désigné par la juridiction
compétente, soit par le liquidateur.

Le fondement juridique de la convocation

Les règles relatives à la convocation des AG sont fixées par les statuts.

La forme de la convocation

La convocation des AG est faite par avis de convocation dans un journal


d’annonces légales ou portée aux actionnaires par lettre au porteur ou par lettre
recommandée avec accusé de réception.

Le délai de convocation

L’avis de convocation doit être porté à la connaissance des actionnaires 15 jours


au moins avant la date de l’assemblée sur première convocation et, le cas
échéant, 6 jours au moins pour les convocations suivantes.

L’ordre du jour

L’assemblée ne peut délibérer sur une question qui n’est pas inscrite à son ordre
du jour. Toute décision prise, ne figurant pas à l’ordre du jour, est nulle sauf celle
relative à la révocation et au remplacement de l’administrateur.

La communication des documents

Le droit de communication dont bénéficient les actionnaires s’exerce de façon


permanente et au siège de la société. Ledit droit s’exerce toute l’année. Il consiste
à prendre connaissance et copie des documents suivants :

 L’inventaire.

 Les états financiers.

 La liste des administrateurs lorsqu’il existe un conseil d’administration.

 Le rapport des commissaires aux comptes, etc.

La participation à l’AG
Tout actionnaire a le droit de participer à l’AG. Mais, il peut se faire représenter
par un mandataire de son choix.

La tenue de l’AG

Le quorum

C’est le nombre d’actions que doivent posséder les membres présents ou


représentés dans une AG pour que le vote soit valable. Le quorum doit exister tout
au long de l’AG. Il faut donc le vérifier avant chaque AG.

Les organes de l’AG

L’AG comprend 3 organes : le président (le PDG, le PCA ou l’administrateur


général), les scrutateurs (c’est-à-dire les deux actionnaires représentant le plus
grand nombre d’actions) et le secrétaire de séance (qui peut être choisi en dehors
des actionnaires).

La feuille de présence

Elle est obligatoire. Elle est émargée par les actionnaires présents ou leurs
mandataires au moment de l’entrée en séance.

Le procès-verbal de séance

C’est le compte rendu officiel et écrit des délibérations.

LES REGLES PARTICULIERES A CHAQUE AG

L’Assemblée Générale Ordinaire (AGO)

La réunion de l’AGO

L’AGO se réunit au moins une fois par an, dans les 6 mois de la clôture de
l’exercice. Mais, ce délai peut être prorogé par la justice.

Les attributions de l’AGO

L’AGO a plusieurs attributions. On peut citer entre autres :

 L’approbation des comptes de la société.

 La nomination des administrateurs et commissaires aux comptes.

 Statuer sur l’état financier de synthèse, etc.        


La tenue de l’AGO

La participation

La participation à l’AGO est un droit des actionnaires. Mais, les statuts peuvent
décider que ne participeront aux AGO que les actionnaires ayant un certain
nombre d’actions.

Le quorum

Lors de la première réunion, l’AGO ne délibère que si les actionnaires présents ou


représentés possèdent au moins le quart des actions.

Lorsque ce quorum n’a pas été atteint, aucun minimum n’est requis lors de la
2e convocation.

La majorité

L’AGO statue à la majorité des voix exprimées.

L’assemblée générale extraordinaire (AGE)

La tenue de l’AGE

La participation

Tout actionnaire peut participer aux AGE sans qu’une limitation de voix puisse lui
être imposée.

Le quorum

L’AGE ne délibère valablement que si les actionnaires présents ou représentés


possèdent au moins la moitié des actions, sur première convocation, et le quart
des actions. Lorsque le quorum n’est pas réuni, une troisième convocation peut
intervenir, le quorum restant fixé au quart des actions.

La majorité

L’AGE statue à la majorité des 2/3 des voix exprimées. Mais, dans le cas du
transfert du siège de la société sur le territoire d’un autre Etat, la décision est prise
à l’unanimité des membres présents ou représentés.

Les attributions de l’AGE


L’AGE est seule compétente pour modifier les statuts. C’est la raison pour laquelle
les décisions entraînant la modification des statuts sont de la compétence de
l’AGE. Par exemple :

 Augmentation ou réduction du capital social.

 Rachat de ses propres actions par la société.

 Dissolution par anticipation de la société ou prorogation de sa durée.

 Modification des statuts dans toutes leurs dispositions, etc.

L’assemblée spéciale (AS)

La tenue de l’AS

L’AS se tient après l’AG décidant de la modification des droits de ses membres.
Elle concerne les titulaires d’actions d’une catégorie déterminée.

Le quorum

L’AS ne délibère valablement que si les actionnaires présents ou représentés


possèdent au moins la moitié des actions, sur première convocation, et le quart
des actions, sur deuxième convocation.

A défaut de ce dernier quorum, l’assemblée doit se tenir dans un délai de 2 mois à


compter de la date fixée par la deuxième convocation. Le quorum reste fixé au
quart des actions.

La majorité de l’AS

L’AS statue à la majorité des 2/3 des voix exprimées.

La loi recommande que pour les SA avec au maximum 3 actionnaires n’est pas
obligé de constituer un conseil d’administration. Mais plutôt, il faut désigner un
administrateur général
Les pouvoirs de l’administrateur général
Les décisions sont prises au cours de réunions appelées ASSEMBLÉE GÉNÉRALES (3
types) :
ASSEMBLÉE GÉNÉRALES ORDINAIRE (AGO) :
Ici l’on prend des décisions relatives à l’état financier de synthèse de l’AGO (Point
financier).
Les décisions sont prises par votes à la majorité relative des actionnaires.
(La participation à l’AGO est un droit des actionnaires. Mais, les statuts peuvent
décider que ne participeront aux AGO que les actionnaires ayant un certain
nombre d’actions.).
(L’AGO statue à la majorité des voix exprimées.).
ASSEMBLÉE GÉNÉRALES EXTRAORDINAIRE (AGE) :
Ici l’on prend des décisions relatives à la révision ou la modification intégrale du
statut de la société.
Les décisions sont prises par votes à la majorité des 2/3 des actionnaires.
(Tout actionnaire peut participer aux AGE sans qu’une limitation de voix puisse
lui être imposée.). (L’AGE statue à la majorité des 2/3 des voix exprimées. Mais,
dans le cas du transfert du siège de la société sur le territoire d’un autre Etat, la
décision est prise à l’unanimité des membres présents ou représentés.).
ASSEMBLÉE GÉNÉRALES SPÉCIALE (AGS) :

Ici l’on prend des décisions relatives à la modification des droits des actionnaires.
Les décisions sont prises par votes à la majorité des 2/3 des actionnaires.

(L’AS se tient après l’AG décidant de la modification des droits de ses membres.
Elle concerne les titulaires d’actions d’une catégorie déterminée.). (L’AS statue à
la majorité des 2/3 des voix exprimées.).

EXERCICE :
EXERCICE 1 : Renseignez les champs de cet avis de constitution de société avec
les mentions appropriées : actions, appel public à l’épargne, durée, société
anonyme, RCCM, quorum, siège social, administrateurs, objet social, capital social,
sous-seing privé, dénomination sociale, affectio societatis.      

Etude de Maître Virginie BILE W.


Notaire
Immeuble Trade Center - 1er Etage Avenue Houdaille ABIDJAN-PLATEAU
01 BP 7793 ABIDJAN 01
E-mail virginiebile@afnet.net
Tél : 20.32.18.90 - Fax : 20.32.1891

CONSTITUTION DE SOCIETE
Aux termes des Statuts 1……………, en date du 22/05/2015, déposés au rang des
Minutes de Me Virginie BILE W., Notaire à ABIDJAN, le 18/05/2015 et de la
Déclaration Notariée de Souscription et de Versements, reçue également par ledit
Notaire, le même jour, dûment enregistrés, il a été constitué
une 2………………. avec Conseil d'Administration, ayant pour
3……………………., en Côte d'Ivoire et au sein de la zone UEMOA, directement ou
indirectement via des réseaux de télécommunications:
- l'émission, la distribution et la gestion de moyens de paiement sous forme de
monnaie électronique et le stockage de données correspondantes tel que prévu
par la réglementation applicable;
- les services associés à la gestion des comptes de monnaie électronique
(encaissement, paiement, placement, transfert, remise et/ou retrait de monnaie
électronique) et toute opération vers ou à partir de ces comptes de monnaie
électronique pour le compte de ses clients et partenaires;
- la prise de participations dans des entreprises qui exercent des activités liées à la
monnaie électronique;
- et plus généralement, la réalisation de toutes opérations commerciales et
financières se rattachant directement ou indirectement à cet objet ou pouvant en
favoriser le développement, la réalisation ou l'extension.
4……………….:« ORANGE MONEY COTE D'IVOIRE », par abréviation (OMCI).
5……….: ABIDJAN-MARCORY, Immeuble « LE QUARTZ », Boulevard Valery Giscard
d'ESTEING,
11 BP 202 ABIDJAN 11.
6…………….: 99 ANS.
7………… : 300.000.000 DE F. CFA divisé en 30.000 8……….. de 10.000 F. CFA
chacune, entièrement
libérées, toutes de même catégorie.
9…………………………:
Monsieur YAO Jean Marius,
Madame COULIBALY Nafy épouse SILUE,
Messieurs PEROT Pierre-Gildas Marie Dominique,
VARRET Stéphane et la Société Anonyme
Dénommée « CENTRE D'EXPERTISE EN CONFORMITE ORANGE MOREY » par
abréviation (CECOM)
Dépôt au Greffe du Tribunal d'ABIDJAN, le 03 /06/2015 sous le n° 4664
10……………… n° CIABJ-2015- B-14086
POUR AVIS

LE CONSEIL D'ADMINISTRATION ET
LE NOTAIRE

REPONSES :
1 SOUS SEING PRIVE
2 SA
3 OBJET SOCIAL
4 DENOMINATION SOCIAL
5 SIEGE SOCIAL
6 DUREE
7 CAPITAL SOCIAL
8 ACTIONS
9 ADMINISTRATEURS
10 RCCM

EXERCICE 2 : CAS PRATIQUE

             Une personne veut constituer une SA. Elle a identifié 3 autres personnes
qui souhaiteraient investir. Le montant total des apports qui sont susceptibles
d’être réalisés est de 45.000.000 FCFA, se répartissant comme suit :

- 40.000.000 FCFA d’apports en numéraire

- 5.000.000 FCFA d’apports en nature

                 Il vous est, cependant, indiqué qu’une autre personne veut se joindre à
la future SA en proposant de mettre au service de la société son expertise en
comptabilité.

                 Par ailleurs, compte tenu de la modicité de l’apport en nature, les


actionnaires souhaitent ne pas nommer de commissaire aux apports. Ils
n’entendent pas non plus désigner de commissaire aux comptes.
                  Une hésitation existe entre les deux formes d’administration prévues
par la loi, et votre interlocuteur vous demande quelle serait la plus appropriée,
compte tenu du fait qu’il souhaite que la gestion soit la plus simple possible.

                 Un an plus tard, se tient la première AGO. L’activité n’a pas été bonne.
Une perte de 30.000.000 FCFA a été réalisée aux termes du premier exercice
social. L’assemblée est convoquée verbalement et elle décide de révoquer le
gérant.

                 Déterminez les problèmes de droit contenus dans ces faits et apportez-
leur les solutions appropriées.

REPONSES :
Problème relatif à l’apport en industrie.
Problème relatif à la désignation d’un commissaire aux apports.
Problème relatif à la désignation d’un commissaire aux comptes.
Problème relatif à la forme d’administration de la SA.
Problème relatif à la convocation de l’Assemblé Générale Ordinaire AGO.

SECTION 2 : LA CONSTITUTION DE LA SAS (SOCIETE PAR ACTIONS SIMPLIFEES)


LA DESIGNATION DE LA SAS : (ENCOURAGER LES CITOYENS)

La SAS, introduite dans l’espace OHADA, en mai 2014, s’inspire très largement de
la SAS de droit français.

La société par actions simplifiée est une société instituée par un ou plusieurs
associés et dont les statuts prévoient librement l'organisation et le
fonctionnement de la société sous réserve des règles impératives. Les associés de
la société par actions simplifiée ne sont responsables des dettes sociales qu'à
concurrence de leurs apports et leurs droits sont représentés par des actions.

Les avantages de la SAS :

 Offrir un plus large éventail de structures sociétaires permettant à diverses


catégories d’opérateurs économiques de fonctionner, de s’insérer dans le
secteur formel.
 Faciliter la mise en place des sociétés commerciales plus modernes avec des
modalités de constitution et un fonctionnement simplifié.
 Laisser une très large place à la liberté contractuelle.

La SAS convient :

 Aux petits et moyens entrepreneurs qui recherchent un statut juridique peu


contraignant ;
 Aux entreprises qui cherchent à organiser leur coopération sans engager
leur responsabilité indéfiniment et solidairement ;
 Aux groupes de sociétés pour leurs filiales.

CARACTERISTIQUES DE LA SAS
 Société ou la responsabilité des associés est limité au montant de leurs
apports.
 Les droits des associés sont représentés par des actions.
 Admission des époux et des mineurs.
 Les associés de la SAS N’ont pas la qualité de commerçant.
 La SAS peut être crée par un actionnaire unique (SASU, SOCIETE PAR
ACTIONS SIMPLIFEES UNIPERSONNELLE) ou plusieurs actionnaires.
 Admission des 3 types d’apports (Numéraire, Nature, En industrie).
 Pas de capital social minimum exigé par la loi.
 Le montant des actions est fixé librement par les actionnaires dans les
statuts.
NB : La SAS, contrairement à la SA, ne peut faire publiquement appel à l'épargne.
LES ORGANES DE DIRECTION

Aux termes de l’Acte uniforme, les organes de direction de la société sont fixés en
toute liberté par les statuts. Le seul organe obligatoire est le président, personne
physique ou morale. Dès lors, la société peut ne comporter qu’un président ou
alors se doter d’un ou plusieurs dirigeants et/ou organes intermédiaires (conseils,
comités, directeur général, etc.) dont les modalités de fonctionnement sont
entièrement fixées par les statuts. Les statuts déterminent également les
modalités des assemblées générales et les décisions qui doivent être soumises
aux associés.

REGLES DE FONCTIONNEMENT DE LA SAS 


La SAS est dirigée par un PRESIDENT (PERSONNE PHYSIQUE OU MORALE) qui peut
être un associé choisit par les autres associés.
LES ATTRIBUTIONS DU PRESIDENT

Le président est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute
circonstance au nom de la société dans la limite de l’objet social.
Dans ses rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du
président qui ne relèvent pas de l'objet social.

Il faut noter que les statuts peuvent prévoir les conditions dans lesquelles une
ou plusieurs personnes autres que le président, portant le titre de directeur
général ou de directeur général adjoint, peuvent exercer les pouvoirs confiés à
ce dernier par la loi.

LA RESPONSABILITE DES ORGANES DE DIRECTION

            Les règles fixant la responsabilité des membres du conseil d'administration


des sociétés anonymes sont applicables au président et aux dirigeants de la
société par actions simplifiée.

B – Les pouvoirs du Président : (Equivaut aux SNC/SCS)


Peu importe la qualité du président, il dispose d’un certains nombres de pouvoir :
 Pouvoir de gestion.
 Pouvoir d’administration de la SAS
 Représentation générale de l’entreprise.
 Agit au nom et pour le compte de l’entreprise, ce qui fait que les actes qu’il
pose et qui entrent dans l’objet sociale de l’entreprise.
 Il engage sa responsabilité s’il ne respecte pas les règles d’un contrat avec
un tiers.
Le PRESIDENT est le représentant général de la société. Il dirige la société et rend
compte à ses associés. Ce qu’on appelle le contrôle de la gestion du PRESIDENT. Le
PRESIDENT est soumis à un double contrôle :
Dans les SASU, le rapport de gestion, les comptes annuels etc. sont arrêtés par le
président. L'associé unique approuve les comptes, après rapport du commissaire
aux comptes s'il en existe un, dans le délai de six (6) mois à compter de la clôture
de l'exercice. L'associé unique ne peut déléguer ses pouvoirs. Ses décisions sont
répertoriées dans un registre spécial.
1 – Le contrôle interne :
C’est celui qui est réalisé par les associés. Ceux-ci posent un droit de regard sur la
gestion qui est faite par le gérant. Donc en cours d’exercice social, les associés
peuvent demander de leur communiquer tous les documents à caractères
financiers pour comprendre la gestion de l’entreprise. (2 fois dans l’année).
2 – Le contrôle externe :

C’est celui qui est réalisé par une personne extérieure appelée COMMISSAIRE AUX
COMPTES. Ce contrôle est facultatif, mais devient obligatoire si :
Les sociétés par actions simplifiées pluripersonnelles, quant à elles, sont tenues de
désigner au moins un (1) commissaire aux comptes dès lors qu’elles remplissent à
la clôture de l’exercice social la société rempli 2/3 conditions :
 CHIFFRE D’AFFAIRE ANNUEL SUPERIEUR A 250.000.000.
 TOTAL DU BILAN SUPERIEUR A 125.000.000.
 EFFECTIF PERMANENT SUPERIEUR A 50 PERSONNES.
L'associé unique approuve les comptes, après rapport du commissaire aux
comptes s'il en existe un, dans le délai de six (6) mois à compter de la clôture de
l'exercice. L'associé unique ne peut déléguer ses pouvoirs. Ses décisions sont
répertoriées dans un registre spécial.
Le commissaire aux comptes ici est un expert-comptable, donc qui a un cabinet
d’expertise comptable don la SNC fait recours pour vérifier la sincérité et la
régularité des opérations passés par le gérant de l’entreprise. Autrement dit, il
vient vérifier la gestion du président.

STATUT :
Il s’agit du contrat qui crée la société. C’est un document qui contient toutes les
informations concernant la Société.
La forme de la société n’est jamais définitive. On peut la faire évoluer en fonction
du capital social par exemple. Pour modifier la forme d’une société, on modifie la
le statut, on l’actualise.
EXERCICES D’APPLICATION

EXERCICE 1 : REPONDEZ AUX QUESTIONS SUIVANTES :

1/ Après en avoir déterminé l’intérêt, expliquez l’expression « faire appel public à


l’épargne ».

2/ Indiquez le statut et les pouvoirs du PCA d’une SA.


3/ Déterminez et expliquez les modes de publicité de la SARL ?

4/ Les établissements bancaires peuvent-ils être constitués sous la forme de


SARL ? Justifiez votre réponse.

5/ La désignation d’un commissaire aux apports est-elle obligatoire dans la SA et


la SARL ? Justifiez votre réponse.

6/ Citez deux causes de dissolution communes à toutes les sociétés. Et une cause
de dissolution propre à la SARL.

7/ Que savez-vous de la question du mineur dans la SA ?

REPONSES :

1 L’ouverture du capital au public demande un prêt cela concerne aussi les


sociétés boursières.
2

EXERCICE 2 : CAS PRATIQUE

            La société BATIM-CI a été créée en 2010. Elle intervient dans le secteur de
la construction. Elle est dirigée par M. Fernand, PDG âgé de 73 ans. Outre M.
Ferdinand, le Conseil d’administration est composé de trois autres personnes :

 Son épouse Mireille, 71 ans.


 Alice, 19 ans.
 La société BATILEX.

Récemment, la gestion de M. Fernand a donné des signes inquiétants. Il a passé


commande à la société SOPIM de 6 bétonnières, alors que la société dispose déjà
de 30 qui n’ont pas encore servi.

Vous êtes consultés pour avis, notamment :

 Sur la composition du Conseil d’administration


 Sur l’éventuelle révocation de M. Fernand
 Sur la validité du contrat conclu.

RÉPONSES :
1 Problème relatif à composition du conseil d’administration. Selon l’acte
uniforme, les époux sont autorisés à faire partie d’un Conseil d’Administration, le
mineur est autorisé à condition qu’il soit émancipé (avoir une autorisation
parentale) et les sociétés personnes morales sont autorisées à condition qu’elles
soient représentées par une personne physique. En l’espèce, …

LES AUTRES ACTEURS DU DROIT DE AFFAIRES :

LES ACTEURS NON-COMMERCANTS DU DROIT DES AFFAIRES :

En dehors des acteurs classiques du DA que sont les commerçants.


Ces acteurs sont essentiellement des commerçants. Le commerce peut se faire
sous 2 formes :

 La forme individuel (Obligatoirement une personne physique).


 La forme sociétaire (examen à la classification des sociétés commerciales :
Nous avons 3 Catégories [les sociétés de personnes (SNC/SCS), les sociétés
mixtes (SARL) et les sociétés de capitaux (SA/SAS). Pour encourager la
multiplication des PME, nous avons dans notre espace OHADA depuis 2014,
une nouvelle sorte de société de capitaux qu’est la SAS.

LA LISTE DES AUTRES ACTEURS DU DROIT DES AFFAIRES  :

 L’ENTREPRENANT
 L’ARTISAN
 L’AGRIGULTEUR
 L’ETAT (relevant du droit publique)
 LE SALARIE
 LES ONG

L’ENTREPRENANT :

Article 30 : « Tout entrepreneur individuel qui après déclaration de son activité,
exerce une profession civile, commerciale, artisanale, etc., est un ENTREPRENANT
»

Aux termes de l’article 30, alinéa 1er AUDCG, « l’entreprenant est un


entrepreneur individuel, personne physique qui, sur simple déclaration prévue
dans le présent Acte uniforme, exerce une activité professionnelle civile,
commerciale, artisanale ou agricole ».

Il résulte de cette disposition que trois (3) conditions sont à remplir pour acquérir
et conserver le statut de l’entreprenant :
 CONDITION PERSONNELLE
 CONDITION RELATIVE A LA DECLARATION D’ACTIVITE
 CONDITION FINANCIERE ET COMPTABLE

- Condition personnelle signifie qu’une société ne peut pas avoir le statut


d’entreprenant, seules les personnes physiques peuvent prétendre à un tel statut,
cette personne physique qui a le statut d’entreprenant ne peut pas avoir à la fois
un double statut (commerçant), il est assujetti aux règles d’entreprenant.

En prescrivant que l’entreprenant est un entrepreneur individuel, personne


physique, on exclut les personnes morales (les sociétés) de la catégorie des
entreprenants.

- Condition relative à la Déclaration d’activité (greffier=secrétaire du tribunal) Ici


=, il s’agit de renseignement de vos données :

 Noms et prénoms.
 Carte d’identité.
 Description de l’activité.
 Déclaration sur l’honneur.
 Déclaration de son statut matrimoniale.

De ce pas, vous obtiendrez un accusé d’enregistrement et un numéro de


déclaration d’activité (différent du numéro d’immatriculation du registre de
commerce). Cela signifie que cette personne existe désormais juridiquement, vous
êtes dans le fichier de l’Etat de CI en tant qu’entreprenant. Puisque cette
déclaration d’activité marque votre existence juridique, vous êtes
immédiatement assujetti aux règles (applicables) gouvernant l’entreprenant. Les
règles régissant les entreprenant prévalent que :

 Il doit obtenir un registre de sorte à retracer les opérations de son activité.


 Nul ne peut avoir plusieurs numéros de déclaration pour son activité. Le
numéro est unique.
 L’entreprenant ne peut être en même immatriculé au RCCM.

Il s’agit d’une obligation préalable à l’exercice de son activité. Ainsi, en dispose


l’article 62 AUDCG : « l’entreprenant déclare son activité… sans frais au greffe de
la juridiction compétente ou à l’organe compétent dans l’Etat partie, dans le
ressort duquel il exerce ».
Après cette déclaration, l’entreprenant reçoit un numéro de déclaration d’activité.
Ce numéro est personnel. Nul ne peut être déclaré entreprenant à plusieurs
registres ou sous plusieurs numéros à un même registre.

L’entreprenant ne peut être en même immatriculé au RCCM. Il convient de noter


qu’il bénéficie de certaines règles s’appliquant aux commerçants, notamment les
règles relatives à la liberté de la preuve, au bail à usage professionnel, etc.

- Conditions financières et comptables, ici le statut d’entreprenant est réservé


aux petits entrepreneurs individuels. Aussi longtemps que l’entreprenant ne
dépasse pas un certain seuil financier, cet entreprenant garde son statut
d’entreprenant.

Conserve la qualité d’entreprenant, l’entrepreneur dont l’activité au bout de deux


exercices sociaux successifs (12 Mois=année civile ; 12 x 2 Mois = 2 années
civiles). Pour garder son statut, il faudrait que son activité ne dépasse pas les
seuils qui sont fixées par la Loi.

Si au bout de 2 exercices sociaux successifs, le chiffre d’affaire de votre activité


ne dépasse pas les seuils, vous conservez votre statut d’entreprenant.

Si au bout de 24 mois le chiffre d’affaire de votre activité ne dépasse pas la somme


de 30.000000 pour les activités de négos (vente, etc.)

Pour les entreprises individuelles de NEGOS (Ventes, etc.), si le chiffre d’affaire de


votre activité ne dépasse pas au bout de 24 mois, la somme de 30.000000,
conservent leurs statuts d’entreprenant.

Pour les entreprises individuelles artisanales et assimilées, si le chiffre d’affaire de


votre activité ne dépasse pas au bout de 24 mois, la somme de 20.000000,
conservent leurs statuts d’entreprenant.

Pour les entreprises individuelles de service, si le chiffre d’affaire de votre activité


ne dépasse pas au bout de 24 mois, la somme de 10.000000, conservent leurs
statuts d’entreprenant.

Ceci pour les petits entrepreneurs. Selon la nature de l’activité, si votre activité
dépasse les seuils, et que votre activité est commerciale, vous perdez le statut
d’entreprenant pour le statut de commerçant et vous devrez vous faire
enregistrer au registre de commerce.
 Aux termes de l’article 30, alinéa 2 AUDCG, « l’entreprenant conserve son statut
si le chiffre d’affaires annuel généré par son activité pendant deux exercices
successifs n’excède pas les seuils fixés dans l’Acte uniforme portant organisation
et harmonisation des comptabilités des entreprises au titre du système minimal
de trésorerie ».

            Ces seuils sont :

-          30.000.000 FCFA pour les entreprises de négoce,

-          20.000.000 FCFA pour les entreprises artisanales et assimilées,

-          10.000.000 FCFA pour les entreprises de services.

Si l’entreprenant dépasse ces seuils, il perd son statut. S’il exerçait une activité
commerciale, il devra alors se conformer aux obligations des commerçants en
procédant, notamment, à son immatriculation au RCCM.

LES AUTRES TYPES D’ACTEURS :

L’ARTISAN :

L’artisanat se caractérise par trois éléments essentiels :

 Artisan travailleur indépendant.


 Artisan travailleur manuel.
 Artisan travailleur professionnel.

Un artisan est un travailleur indépendant. Il n’est soumis juridiquement à aucune


autre personne. Ce qui le différencie du salarié.

L’artisan est un travailleur manuel. Ce qui veut dire qu’une trop grande
mécanisation est incompatible avec cette qualité. Au surplus, il n’emploie qu’un
petit nombre de salariés. En règle Générale, l’artisan n’emploie pas plus de 10
salariés et exerce, à titre principal ou secondaire, une activité professionnelle de
production, transformation, réparation, prestation de services relevant de
l’artisanat.

L’artisan est un professionnel qui tire ses bénéfices d’une activité personnelle ; il
ne doit pas spéculer sur les marchandises ou la main d’œuvre salariée. La
spéculation sur la main d’œuvre doit être comprise comme l’interdiction faite à
l’artisan de faire réaliser, par ses salariés, l’ensemble des travaux sans prendre
parti à ceux-ci. Ce qui signifie, par exemple, que le maçon qui fait réaliser par ses
ouvriers l’ensemble des constructions est considéré comme commerçant.
La spéculation sur les marchandises exclut, quant à elle, l’achat pour revendre.
Ainsi, n’est pas artisan celui dont l’activité principale consiste à acheter puis à
revendre en prélevant un bénéfice au passage, car cette opération est
symptomatique de l’activité commerciale. Cependant, il apparaît parfois
nécessaire à l’artisan de procéder à quelques achats qu’il intègre dans son
ouvrage et facture aux clients en même temps que la prestation fournie. Il est
certain que l’achat systématique et massif de produits en vue de leur revente,
pratiqué par un artisan fera tomber l’artisanat en commerce, requalifier cet
artisan en commerçant. Toutefois, le cordonnier qui revend quelques lacets de
chaussures en guise de dépannage n’est pas commerçant car la vente en question
revêt un caractère accessoire voire dérisoire par rapport à son activité principale
qui est celle d’un artisan. Autrement dit, lorsque la revente n’est que l’accessoire
d’une activité artisanale prépondérante, le caractère artisanal demeure.

L’AGRICULTEUR :

L’agriculture traditionnelle, faite de l’exploitation de la terre par un ou plusieurs


individus, relève essentiellement du travail manuel même si ce travail bénéficie
aujourd’hui d’un important concours de la mécanisation. En effet, l’agriculteur vit
de sa production qu’il écoule moyennant payement, ce qui exclut la commercialité
qui consiste essentiellement dans une activité de spéculation avec l’achat de
produits pour revendre ou spéculation sur le travail d’autrui.

Dès lors que l’agriculture est une activité civile, les litiges nés de l’activité agricole
relèvent de la compétence des tribunaux civils.

              Globalement, l’activité agricole traditionnelle demeure civile. Les


agriculteurs sont réunis dans les organismes professionnels appelés chambre
d’agriculture, tout comme les commerçants et artisans sont respectivement
rassemblés dans des chambres de commerce et d’industrie et dans des chambres
des métiers.

NB : L’agriculture n’accède à la commercialité que si elle remplit les critères de


l’activité commerciale. Il y a industrie agricole soumise au droit commercial dès
lors que certaines activités consistent soit dans l’achat systématique de produits
agricoles en vue de leur revente immédiate et moyennant profit, soit dans la
transformation et la distribution sur les marchés. Dans ce dernier cas, lorsque
l’activité de transformation prend un caractère prépondérant par rapport à
l’activité de production agricole, l’agriculteur devient alors un commerçant.

LE PROFESSIONNEL LIBERAL :
Les professions libérales prennent place parmi les acteurs non-commerçants de
l’entreprise car elles exercent une activité essentiellement intellectuelle alors que
l’agriculteur et l’artisan agiraient fondamentalement avec leurs mains.

La profession libérale est richement diversifiée. En font partie, les auxiliaires de


justice (avocat, huissier), les architectes, etc.

Ces professionnels obéissent à des règles légales particulières ainsi qu’à des règles
de déontologie professionnelles quant à leur discipline. Pour l’essentiel de leur
activité, le droit civil règne en maître et non le droit commercial. Les contrats
conclus par ces entrepreneurs dans le cadre de leur activité sont en principe civil.
Si le professionnel libéral exerce des actes de commerce occasionnels, il sera
qualifié de commerçant de fait.

L’exercice collectif des activités par des professionnels libéraux prend souvent
pour cadre la société civile puisque l’activité libérale est civile et exercée par des
personnes civiles

LE SALARIE :

Le salarié est une personne physique louant sa force de travail à un employeur


auquel il est subordonné moyennant une rémunération appelée salaire. Le salarié
participe au travail de la société mais ne détient pas autant d’initiative dans
l’impulsion de l’activité commerciale de l’entreprise. C’est un acteur important de
l’entreprise puisque c’est grâce à l’activité économique menée par le personnel
salarié que l’entreprise réalise son chiffre d’affaires.

LES ACTEURS DU DROIT RELEVANT DU DROIT PUBLIQUE :

Les acteurs du droit relevant du DROIT PUBLIQUE. Le Droit Publique est un droit
différent du Droit des Affaires relatif à l’entreprenant et au commerçant. Ici, il
s’agit de l’ETAT.

L’ETAT qui est un acteur important de la vie des affaires, qui prend part à la vie
économique soit en tant que société soit en tant qu’établissement publique :

 SOCIETE
 ETABLISSEMENT PUBLIQUE

L’ETAT en tant que société :

Société Nationalisée, au sens d’une société privée qui rachète toutes les actions
d’une personne privée et donc se substitue à cette personne privée pour être
acteur à la vie économique.
Société d’économie mixte, c’est-à-dire, là où l’ETAT détient la moitié des actions

L’ETAT en tant qu’établissement publique :

L’établissement publique est un service public auquel on confère la personnalité


juridique et l’autonomie financière.
Exemple d’établissements publics administratifs :
Les CHU qui peuvent entrer en affaire avec des sociétés COMMERCIALES privés
qui vendent du matériel médical.
Les UNIVERSITES.

Les ONG :
EXERCICE :
Problème relatif à la désignation d’un commissaire aux apports dans la SA. Qu’en
Droit OHADA, la désignation d’un commissaire aux apports dès lors qu’il y a un
apport en nature qui est effectué.

(Or, dans notre cas d’espèce/ Or, des faits, il ressort que ou il découle que/ En
l’espèce, il y a eu apports en nature mais les associés n’entendent pas nommer de
commissaire aux apports. (Par conséquent/ Il va sans dire que/ Il s’en suit) Donc
ces associés ne peuvent créer cette société sans désigner un commissaire aux
apports.

Problème relatif à la désignation d’un commissaire aux comptes. En Droit OHADA,


la désignation d’un commissaire aux comptes. Or dans notre cas d’espèce, il n’y a
pas eu de nomination de commissaire aux comptes. Par conséquent, la société
doit nommer un commissaire aux comptes.

Problème relatif à l’apport en industrie. En Droit OHADA, l’apport en industrie


n’est pas autorisé. Or des faits il ressort qu’une personne veut mettre au service
de l’entreprise son expertise. Au regard de la règle de Droit, il va sans dire que
selon cette personne ne peut pas être admise dans une société anonyme SA.

Problème relatif à la forme d’administration de la société anonyme. Selon l’acte


uniforme relatif au Droit des sociétés commerciales, il existe 2 formes de gestion
de la SA, avec CA ou AG. En l’espèce, les associés voudraient savoir la forme la plus
simple du modèle de gestion de la SA. Il va sans dire que lorsque la SA ne compte
pas beaucoup d’associés la forme la plus simple reste la société anonyme avec AG.
Donc pour les actionnaires d’une telle société, la forme la plus simple sera la SA
avec administrateur général.

Problème relatif à la convocation de l’assemblée générale. Selon l’acte uniforme,


l’Assemblée Générale doit être convoqué par écrit et cet écrit se fait sous forme
de notification et sous forme de publication dans un journal d’annonce légal. En
l’espèce, la convocation de l’Assemblée Générale s’est faite verbalement. Par
conséquent, une telle convocation est illégale et donc les actionnaires ne pourrons
de ces faits mettre fin aux fonctions du gérant en raison de l’irrégularité de cette
convocation de cette Assemblée Générale.

LES BIENS DE L’ENTREPRISE COMMERCIALE La société existant sous la forme que


vous avez choisie, il faut que qu’elle puisse mener ses activités. Pour me ses
activités il doit disposer d’un certain nombre de biens regroupés sous le vocable
de fonds de commerce.
3e PARTIE : LES BIENS DE L’ENTREPRISE COMMERCIALE (LE FONDS DE
COMMERCE)
CHAPITRE 1 : LA COMPOSITION DU FONDS DE COMMERCE

FOND DE COMMERCE :

C’est un ensemble d’éléments ou de moyens permettant au commerçant d’attirer


et de conserver sa clientèle.

LES COMPOSANTS DU FOND DE COMMERCE :

Nous avons 2 catégories de fonds de commerce :

 Les éléments principaux


 Les éléments secondaires

Les éléments principaux sont (3) :

 La clientèle
 Le nom commercial
 ET/OU L’enseigne

La clientèle :

Nous avons 2 types de clientèle qui sont :

La clientèle Attitrée = Client

La clientèle Captive = Ensemble des personnes liées à un commerçant par un


contrat d’approvisionnement. Ici le commerçant qui veut vendre son fonds de
commerce, le fait avec les clients captifs.

(Les clients sont ceux qui achètent des choses régulièrement chez le commerçant :
> à 2 fois).
Différence = Fidélité.
(L’achalandages est le fait que des personnes achètent occasionnellement des
choses chez un commerçant, c’est un chaland).

Le nom commercial :

C’est l’appellation juridique du fonds de commerce, c’est le nom qu’on inscrit sur
le registre de commerce. Le choix du nom commercial est libre (Patronymique,
fantaisie) qui n’est pas connu du nom public.
ET/OU L’enseigne :

C’est l’appellation sociale du fonds de commerce, c’est le nom que le commerçant


affiche sur la devanture du local commercial (Pancarte). Le choix de l’enseigne est
libre.
C’est l’élément de ralliement de la clientèle au fonds de commerce.
L’enseigne doit être particulière. Sinon le commerçant ayant commis l’erreur de
s’approprier une enseigne générale, peut ne pas avoir le droit de poursuivre une
personne au tribunal.

Les éléments secondaires sont :

 Les marchandises
 Le matériel mobilier à l’intérieur du local commercial (meubles)
 Le droit au bail (baux = pluriels) :
Bail = contrat de location entre le locataire et le commerçant. Nous avons
deux types de bail (Bail civil / Bail à usage d’habitation)
(Bail à usage professionnel, qui est un contrat de location d’un local pour y
mener ses activités commerciales)
 Les licences d’exploitation, qui sont les autorisations administratives
permettant d’exploiter un fonds de commerce : Exploitation de pharmacie
ou de débit de boisson comme les maquis ou le propriétaire est appelé
débitant de boisson).

Les licences d’exploitation à caractère personnelle c’est-à-dire attachées à la


qualité de la personne. Ce qui signifie que les licences ne sont pas cessibles.
(Impossible de vendre son fonds avec la licence du propriétaire).
Les licences d’exploitation attachées au fonds de commerce est cessible. Vendre
son activité avec la licence d’exploitation.

 Les droits de la propriété intellectuelle : Les brevets d’invention


 Les modèles industriels.
 Les droits d’auteur.

NB : L’élément fondamentale du fonds de commerce est la clientèle. Car sans


clientèle, il n’y a pas d’affaires.

CHAPITRE 2 : Les opérations qui peuvent porter sur le fonds de commerce

La location gérance.

La vente du fonds de commerce.


Le nantissement du fonds de commerce.
EXERCICE :

L’agriculteur n’est pas un commerçant sauf si, l’agriculteur transforme ses


produits puis les vend.

Le principe de la liberté est-il absolu ?

Non car le principe admet des restrictions, des limites du fait que les mineurs non
émancipés ne peuvent être autorisés, les époux, les majeurs incapables, les
incompatibles.

Un acte mixte est un acte, qui est civil pour une partie du contrat et commerciale
pour l’autre partie du contrat. Alors deux commerçants peuvent accomplir un acte
mixte à condition que l’un réalise cet acte pour ses besoins personnels et l’autre
pour les besoins de son commerce. Par exemple, pour l’achat d’une voiture, si le
commerçant ayant acheté la voiture pour un cadeau à sa femme cela est un acte
civil et pour le commerçant qui a vendu cette voiture, c’est un acte commercial.

Les différents types d’apport que l’on peut faire de manière générale pour être
associé à une société commerciale.

Les différents types d’apport que l’on peut faire pour être associé à une société
commerciale sont : l’apport en numéraire, en nature et en industrie.

Le capital social d’une entreprise est l’ensemble des apports en numéraire et en


nature ayant contribué à la création d’une entreprise. A l’exclusion de l’apport en
industrie car le capital social étant une somme d’argent, une garantie pour les
créanciers et les cocontractants de la société. (L’apport en industrie qui est une
force de travail ne peut pas être saisi par les créanciers en cas de dette).

La différence entre le commissaire aux comptes et le celui aux apports est que le
commissaire aux comptes est nommé pour la vérification de la sincérité de la
gestion du gérant et la vérification de la régularité des comptes et informations
concernant la gestion l’entreprise faite par le gérant. Tandis que le commissaire
aux apports est nommé pour la dévaluation des apports en nature entrants dans
le capital social de la société.

3 caractéristiques de la SNC :

 Les mineurs non émancipés ne sont pas admis.


 Les époux sont non-autorisés.
 Le décès d’un associé induit la dissolution de la SNC.
 Il faut au moins 2 personnes pour créer une SNC.
Le statut du PCA : savoir comment il est désigné (nommé, élu) ? Sur quelle durée,
comment mettre fin à ses fonctions ? (Avoir commis une faute, etc.)

CHAPITRE 2 : LES OPERATIONS PORTANT SUR LE FONDS DE COMMERCE

Les principales opérations juridiques pouvant porter sur le fonds de commerce


sont :

- Sa mise en location-gérance

- Sa vente

- Son nantissement

SECTION I : LA MISE EN LOCATION-GERANCE DU FONDS DE COMMERCE

En règle générale, le fonds de commerce est exploité par son propriétaire.

Mais, le propriétaire peut confier son fonds à un gérant salarié avec qui il est lié
par un contrat de travail. Certes, ce salarié dispose d’un certain pouvoir de
représentation en tant qu’il peut conclure des contrats pour le compte de son
employeur. Mais, seul le propriétaire est commerçant.

Le propriétaire peut aussi donner son fonds en location-gérance. Mais qu’est-ce


que la location-gérance ?

I/ LA DEFINITION DE LA LOCATION-GERANCE

Aux termes de l’article 138 alinéa 3 de l’AUDCG, la location-gérance est une


convention par laquelle le propriétaire du fonds de commerce, personne physique
ou morale, en concède la location à un gérant, personne physique ou morale, qui
l’exploite à ses risques et périls.

II/ LES CONDITIONS DE LA LOCATION-GERANCE

            Elles sont de fond et de forme.


A/ Les conditions de fond

Elles tiennent d’une part au bailleur et d’autre part au locataire-gérant.

1/ Les conditions de fond tenant au bailleur

            Deux conditions sont exigées sont exigées du bailleur :

- Le bailleur ne doit pas avoir été interdit ou déchu de l’exercice de la profession


commerciale ;

- Il doit avoir exploité, pendant deux années au moins en qualité de commerçant,


le fonds mis en gérance.

Les conditions qui précèdent sont cumulatives. Mais, des exceptions sont prévues
par l’acte uniforme. Ainsi, l’un ou l’autre des délais peut être supprimé ou réduit
par le tribunal lorsque le requérant justifie qu’il est dans l’impossibilité d’exploiter
son fonds personnellement.

Par ailleurs, ces conditions ne sont pas applicables :

- A l’Etat

- Aux collectivités territoriales

- Aux établissements publics

Aux incapables, en ce qui concerne le fonds dont ils étaient propriétaires avant la
survenance de leur incapacité

- Aux héritiers ou légataires d’un commerçant décédé, en ce qui concerne le fonds


exploité par ce dernier.

2/ Les conditions de fond tenant au locataire-gérant

Le locataire-gérant doit avoir la capacité de faire le commerce ; il ne doit pas avoir


été frappé d’une incompatibilité, d’une déchéance ou d’une interdiction de faire
le commerce.

B/ Les conditions de forme et de publicité

1/ Les conditions de forme tenant au bailleur

Le bailleur doit faire modifier son inscription personnelle avec la mention expresse
de la location-gérance.
2/ Les conditions de forme tenant au locataire-gérant

Le locataire-gérant, qui a la qualité de commerçant, doit se faire immatriculer au


registre du commerce et du crédit mobilier.

Il est tenu d’indiquer en tête de ses bons de commande, factures et autres


documents à caractère financier ou commercial sa qualité de locataire-gérant ainsi
que son numéro d’immatriculation au registre du commerce.

3/ Les conditions de publicité

Le contrat de location-gérance doit être publié sous forme d’extrait ou d’avis dans
un journal d’annonces légales dans les 15 jours suivant sa conclusion.

A la fin du contrat de location-gérance, les mêmes mesures de publicité doivent


être accomplies.

III/ LES EFFETS DE LA LOCATION-GERANCE

Il y a les effets à l’égard des parties et les effets à l’égard des tiers.

A/ Les effets entre les parties

1/ Les effets à l’égard du bailleur

- Le bailleur a une obligation de délivrance, c'est-à-dire qu’il doit mettre le fonds à


la disposition du locataire-gérant ;

- il doit aussi garantir le locataire-gérant contre son fait personnel, en ce sens


qu’il ne doit pas le troubler dans sa jouissance du fonds. Il ne doit pas, dans le
prolongement de l’obligation de jouissance paisible, concurrencer le locataire-
gérant en exploitant, par exemple, un commerce de même nature dans un secteur
géographique voisin ;

- il doit aussi au locataire-gérant une garantie d’éviction… (Ne doit pas expulser,


mettre fin au contrat avant la durée impartie : 2ans etc.)

2/ Les effets à l’égard du locataire-gérant

- La location donne au locataire-gérant la qualité de commerçant. Il est, par


conséquent, soumis à toutes les obligations qui en découlent ;

- Il est soumis à l’obligation de paiement de redevance ou de loyer ;


- Il doit exploiter le fonds avec diligence

- Il ne peut sous-louer le fonds sans l’autorisation du bailleur ;

- Il doit restituer le fonds à la fin de la location ;

- Pour les dettes nées avant le contrat de location-gérance, le bailleur en est seul
responsable ;

- Pour les dettes nées après la location mais avant la publication du contrat, le
bailleur et le locataire-gérant en sont responsables solidairement ;

- Pour les dettes survenues après publication du contrat, le locataire-gérant en est


seul responsable.

B/ Les effets à l’égard des tiers

Dans le délai de trois mois à compter de la publication du contrat de location-


gérance dans un journal d’annonces légales, les créanciers du bailleur du fonds de
commerce peuvent, s’ils estiment que la location-gérance met en péril le
recouvrement de leurs créances afférentes à l’exploitation du fonds, saisir le
tribunal qui pourra déclarer celles-ci immédiatement exigibles.

De même, la fin de la location-gérance rend immédiatement exigibles les dettes


afférentes à l’exploitation du fonds, contractées par le locataire-gérant pendant la
durée de la gérance.

IV/ LA FIN DE LA LOCATION-GERANCE

            Le contrat de location-gérance prend fin avec l’arrivée du terme fixé, le


décès du gérant, etc.

            La fin du contrat doit faire l’objet de mention au registre du commerce et


du crédit mobilier.
LA VENTE ET LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE

SECTION II : LA VENTE DU FONDS DE COMMERCE

            La vente du fonds de commerce n’est pas prévue dans l’énumération des
actes de commerce par nature. Il faut donc y voir un acte de commerce par
application de la théorie de l’accessoire puisque toute vente d’un fonds de
commerce suppose nécessairement avoir été faite en vue de son exploitation.

            La vente du fonds de commerce est soumise aux règles de droit commun
régissant la vente.

I/ LES CONDITIONS DE LA VENTE

            Il y a d’une part les conditions de fond et d’autre part les conditions de
forme.

A/ Les conditions de fond

            Il y a les conditions de fond tenant aux parties et les conditions de fond
relatives au fonds vendu.

1/ Les conditions de fond tenant aux parties

Ce sont celles relatives à tout contrat de vente de meubles à savoir la capacité des
parties, le consentement des parties, l’objet et la cause du contrat.

2/ Les conditions de fond tenant au fonds vendu

Aux termes de l’article 148 de l’Acte uniforme, la vente du fonds de commerce


porte nécessairement sur les éléments énumérés à l’article 136 de l’AUDCG.

Quant aux autres éléments, ils peuvent faire partie du fonds cédé à condition de
les préciser expressément dans l’acte de cession.

En règle générale, le prix du fonds est fixé librement par les parties.

(Nom commercial, brevet, propriétés intellectuelle).

B/ Les conditions de forme

            La vente du fonds de commerce se fait par écrit. Cet écrit peut être un acte
authentique (notarié) ou un acte sous-seing privé. (C’est un contrat).
Le contrat doit préciser :

- Les activités du vendeur et de l’acheteur.

- L’origine du fonds.

- Le chiffre d’affaire réalisé par le vendeur au cours des 3


dernières années d’exploitation du fonds de commerce.

- Le bail annexé à l’acte.

- Le prix convenu entre les parties

- Les éléments mis à la vente.

- Le paiement du prix de la vente est effectué par un notaire ou


dans un établissement bancaire qui fait l’objet d’un accord
entre le vendeur et l’acheteur.

C/ Les conditions de publicité

            L’Acte uniforme a prévu une seule publication de l’acte de cession. Celle-ci
a lieu, à la diligence de l’acquéreur dans un délai de 15 jours francs à compter de
la date de l’acte sous forme d’avis dans un journal d’annonces légales paraissant
dans le lieu où le vendeur est inscrit au registre du commerce et du crédit
mobilier.

- Journal officiel de l’OHADA

- Fraternité matin (à la fin : Frat-mat)

II/ LES EFFETS DE LA VENTE

            La vente du fonds de commerce fait naître des obligations aussi bien à la
charge du vendeur qu’à la charge de l’acquéreur.

A/ Les effets à l’égard du vendeur

            Le vendeur a deux obligations à sa charge :

- L’obligation de délivrance et

- L’obligation de garantie.

1/ L’obligation de délivrance
            Le vendeur est tenu de mettre le fonds cédé à la disposition de l’acheteur à
la date prévue dans l’acte de cession. Il devra le présenter à la clientèle.

2/ L’obligation de garantie

            Le vendeur doit la garantie des vices cachés, la garantie d’éviction et la


garantie de son fait personnel.

            En ce qui concerne la garantie des vices cachés, c’est celle existant dans
tous les contrats de vente. L’acquéreur pourra demander la résolution de la vente
si la diminution de jouissance qu’il subit est d’une importance telle qu’il n’aurait
pas acheté le fonds s’il en avait eu connaissance.
Si le propriétaire a vendu et qu’après il rencontre des défauts qui ont été cachés
par le contracteur, il a le droit de demander une annulation de ce contrat de
vente.

            S’agissant de la garantie d’éviction, elle signifie que le vendeur doit garantir
l’acheteur contre les troubles provenant d’un tiers qui revendiquerait le fonds par
exemple. Sinon il pourra solliciter la résolution du contrat.
Aucune personne en dehors du contrat ne peut venir expulser en son nom
propre ou au nom du propriétaire qui a vendu son fonds de nouvel acquéreur.

            Quant à la garantie du fait personnel, elle consiste pour le vendeur à ne


rien faire qui puisse troubler l’acquéreur dans l’exercice des droits qui lui ont été
transmis. Le vendeur a, en outre, l’obligation de ne pas détourner la clientèle.
Interdit de concurrencer l’acquereur.

B/ Les effets à l’égard de l’acheteur

            L’obligation principale à la charge de l’acheteur est de payer le prix au jour


et au lieu fixé dans l’acte de vente.

L’obligation de prise de livraison.

            Ce paiement a lieu entre les mains du notaire ou d’un établissement


bancaire désigné d’accord parties.

NB : Le contrat de GAGE, est une garantie avec dépossession d’un bien.

NB : Le contrat de NANTISSEMENT, est une garantie sans dépossession d’un bien
(du fonds de commerce).

SECTION III : LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE


            Pour permettre à l’exploitant d’un fonds de commerce d’obtenir des fonds
pour poursuivre ou étendre son exploitation, les articles 162 et suivants de l’Acte
uniforme révisé portant organisation des sûretés ont prévu un gage sans
dépossession du fonds de commerce qu’on qualifie de nantissement. Il y a deux
types de nantissement : le nantissement conventionnel et le nantissement
judiciaire.

I/ LE NANTISSEMENT CONVENTIONNEL

            Il s’agit d’une garantie offerte par l’exploitant à ses créanciers, c'est-à-dire
que le nantissement permet au commerçant de donner son fonds de commerce
en garantie des dettes nées de son activité.
Le nantissement est dit conventionnel lorsque le commerçant de son sa volonté
décide de mettre son fonds de commerce en garantie à l’effet d’obtenir quelque
chose. Cette forme de nantissement est libre et fait l’objet d’un contrat.

II/ LE NANTISSEMENT JUDICIAIRE

            C’est la possibilité pour le juge d’autoriser un créancier à prendre pour


sûreté de sa créance une inscription de nantissement sur un fonds de commerce.
Le nantissement est dit conventionnel lorsque le commerçant ne met pas
volontairement son fonds de commerce en garantie à l’effet d’obtenir quelque
chose. (En cas de dette). Cette forme de nantissement est imposée par la justice.

            Il convient de noter que le nantissement doit porter obligatoirement sur les
principaux éléments incorporels du fonds à savoir la clientèle, le droit au bail, le
nom commercial, l’enseigne et les licences d’exploitation… Les autres éléments
doivent faire l’objet d’une mention expresse.

NB : les marchandises ne peuvent jamais faire l’objet de nantissement car elles


sont destinées à être vendues, elles ne peuvent pas être immobilisées, ce qui
exclut qu’elles puissent servir de garantie.
Exercices cas pratiques :

EXERCICE 1

A 19 ans, ZEKINAN hérite, de son père, un fonds de commerce de vente en gros de


pagnes kita situé à Treichville, à la rue winkouwinkou. Au cours de la même année,
sur conseil de sa mère, il décide de le mettre en location-gérance. Mais, ZEKINAN
se heurte à un obstacle : on lui apprend qu’il est mineur et qu’il ne remplit pas
aussi les autres conditions de fond de la location-gérance.

Finalement, la question est réglée. ZEKINAN met son fonds en location-gérance


pour une durée de deux ans. Le contrat est publié deux mois après sa conclusion à
la dernière page d’une revue nationale de mode. Pour aider sa mère, veuve, à
scolariser ses petits frères, ZEKINAN installe un petit commerce de vente en
détails de pagnes kita à Treichville, à la rue winkouwinkou, rue très fréquentée par
les touristes européens. Au terme de la location-gérance, ZEKINAN a 21 ans. Il
décide de vendre son fonds de commerce à ZAGOL, son ami d’enfance, et
d’utiliser cet argent pour aller poursuivre ses études en Europe. Le contrat est
conclu verbalement et ne fait l’objet d’aucune publication.

Relevez les problèmes de droit et apportez-leur les solutions appropriées.

Réponses :

Problème relatif aux mineurs, désireux de mettre un fonds de commerce hérité en


location-gérance.

Problème relatif à la publicité du contrat de location gérance.

Problème relatif à la garantie contre le fait personnel du propriétaire d’un fonds


de commerce dans un contrat de location-gérance.

Problème relatif à la forme du contrat d’un commerce. En Droit OHADA, le contrat


de vente de fonds de commerce doit conclu sous forme écrite. En l’espèce, le
contrat s’est fait verbalement. Par conséquent une telle conclusion de contrat est
illégale.

Problème relatif à la publicité d’un contrat de vente de fonds de commerce.


4e PARTIE : LE CONTRAT COMME FONDEMENT DU DROIT DES AFFAIRES
CHAPITRE 1 : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES CONTRATS

SECTION 1 : LA DEFINITION ET LA CLASSIFICATION DES CONTRATS

I/ DEFINITION

            Le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes


ayant pour objet soit une prestation (obligation de donner, obligation de faire) ou
une abstention (obligation de ne pas faire) et destiné à produire des effets de
droit.

Le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes ayant


pour objet soit de donner, de faire ou de ne pas faire. Cet accord est destiné à
produire des effets juridiques. Le propriétaire d’une chose, a ces 3 pouvoirs
(L’USUS, le FRUCTUS et l’ABUSUS) sur cette chose.

Le contrat suppose 3 idées :

- La volonté des cocontractants.

- Le but du contrat.

- La conséquence qui découle du contrat ainsi passé.

II/ CLASSIFICATION

A/ LES CLASSIFICATIONS DES CONTRATS

La classification des contrats se fonde sur le CODE CIVIL. Cette classification se


fait à 3 niveaux :

- LES CLASSIFICATIONS EXPLICITES DU CODE CIVIL : Nous avons 3 niveaux de


distinctions.
1
- Contrat bilatérale ou synallagmatique lorsqu’il fait naître à la charge des
parties des obligations réciproques. (Contrat de bail, le contrat de travail).
- Contrat unilatérale ou lorsqu’il met en présence au moins 2 personnes.
Cependant dans ce contrat, c’est une seule personne qui est obligée de
faire quelque chose. Fait naître à la charge d’obligation une seule part.
2
- Contrat à titre onéreux lorsque ce contrat a un but financier, économique,
intéressé (somme d’argent). (Contrat de vente, contrat de travail, contrat
de prêt, contrat de location, contrat de transport).
- Contrat à titre gratuit lorsque ce contrat n’a pas de but financier.
(Bénévolat, don). Lorsque la valeur d’acquisition du bien est supérieur à la
valeur de vente.
3
- Contrat commutatif lorsqu’au moment de la conclusion, les 2 parties
connaissent l’étendue de leur prestation réciproque et le moment
d’exécution de leurs obligations réciproques. (Contrat de vente, contrat de
travail, contrat de transport).
-Contrat aléatoire lorsque le contrat ou l’obligation de la partie repose sur
un aléa, c’est-à-dire un évènement incertain (le hasard). (Contrat
d’assurance).

- LES CLASSIFICATIONS IMPLICITES DU CODE CIVIL : Nous avons 3 niveaux de


distinctions.
1
- Contrat nommé lorsqu’il est prévue par un texte de Loi et fait l’objet
d’une réglementation particulière. (Texte juridique).
- Contrat innommé lorsque les noms ne sont pas inscrits dans les textes de
Loi.
2
- Contrat à exécution successive lorsque son exécution s’étale dans le
temps et impose à chaque partie d’exécuter leurs obligations respectives.
(Contrat de travail).
- Contrat à exécution instantané lorsque celui-ci se réalise en 1 seule
prestation.
3
- Contrat consensuel lorsque les parties s’accordent, s’entendent tout seul
sans échanger des choses. (Vente verbale de meubles).
- Contrat non consensuel, lorsqu’en plus du consentement des parties il est
exigé soit la remise effective de la chose objet de contrat réel, soit ce
contrat pour sa validité dépend d’un contrat écrit, Solennelle. (Acte
notarié).

- LES AUTRES CLASSIFICATIONS : Nous avons 2 niveaux de distinctions.


1
- Contrat de gré à gré est le contrat résultant de la libre discussion des
parties.
- Contrat d’adhésion est le contrat où les clauses sont déjà prédéfinies
par l’une des parties. (Centre commercial, gare UTB, inscription et le
paiement de scolarité dans un établissement, frais de poste,
boulangerie, contrat avec les entreprises monopolistiques : CIE,
SODECI.).
2
- Contrat individuel lorsqu’il est conclu par une personne en son nom
propre et pour son propre compte. (Contrat de travail, contrat de prêt,
contrat de vente.).
- Contrat collectif lorsque le contrat est conclu par un groupe de
personne ayant un intérêt commun (Contrat collectif d’assurance).

1/ LES CLASSIFICATIONS EXPLICITES DU CODE CIVIL

- DISTINCTION CONTRAT SYNALLAGMATIQUE-CONTRAT UNILATERAL

Le contrat est synallagmatique ou bilatéral lorsque les contractants s'obligent


réciproquement l'un envers l'autre. Le contrat fait naître des obligations à la
charge de chacune des deux parties. La vente est un contrat synallagmatique ; elle
fait naître des obligations à la charge du vendeur, l'obligation de transférer la
propriété de la chose vendue et de livrer la chose vendue, et une obligation à la
charge de l'acheteur, l'obligation de payer le prix.

Le contrat est unilatéral lorsqu'il fait naître d'obligation qu'à la charge d'une seule
partie. Exemple : le contrat de dépôt. Le déposant remet temporairement la chose
en garde au dépositaire ; le dépositaire est obligé de restituer en fin de contrat ; il
contracte une obligation, mais il est le seul, du moins à titre principal, à assumer
une obligation dans ce contrat.

- DISTINCTION CONTRAT A TITRE ONEREUX-CONTRAT A TITRE GRATUIT

Le contrat à titre onéreux est un contrat à but intéressé, à but économique.


Exemple : la vente.

Le contrat à titre gratuit, au contraire, se définit comme un contrat à but


désintéressé ; on parle, à ce propos, de contrats de bienfaisance. Un prêt d'argent
sans intérêt est un contrat de bienfaisance, plus largement un contrat à titre
gratuit, car le prêteur rend à l'emprunteur un service en lui avançant de l'argent,
et un service non rémunéré, car le prêt ne donne pas lieu au versement d'un
intérêt.

- DISTINCTION CONTRAT COMMUTATIF-CONTRAT ALEATOIRE


            Le contrat est commutatif lorsque chacune des parties connaît, dès la
conclusion du contrat, l’importance des prestations qu’elle devra accomplir au
profit de l’autre, prestation qu’elle considère comme l’équivalent de ce qu’elle
reçoit. Exemple : contrat de vente, contrat de travail.

            Les contrats aléatoires sont ceux dont l’existence ou l’étendue dépend d'un
événement incertain, d'un hasard, d'un aléa, d'où le nom. Exemple : contrat
d’assurance.

2/ LES CLASSIFICATIONS IMPLICITES DU CODE CIVIL

- DISTINCTION CONTRAT NOMME-CONTRAT INNOMME

            Le contrat nommé est celui qui est prévu et spécialement réglementé par le
législateur à travers le Code civil ou tout autre loi ou règlement. Exemple : le
contrat de vente, le contrat de travail…

            Le contrat innommé est celui qui ne fait l’objet d’aucune règlementation
particulière. Exemple : le contrat de restauration, de lavage de voiture…

- DISTINCTION CONTRAT A EXECUTION SUCCESSIVE-CONTRAT A EXECUTION


INSTANTANE

Il est des contrats qui s'exécutent par une seule prestation ; on dit que ce sont des
contrats à exécution instantanée. La vente est un contrat à exécution instantanée.
Même quand il a été stipulé un délai pour la livraison de la marchandise ou un
délai pour le paiement du prix, même par conséquent lorsque l'opération semble
s'étirer à travers le temps, la vente est un contrat à exécution instantanée parce
que de chaque côté, une seule prestation suffira à exécuter l'opération.

Il est au contraire des contrats dans lesquels les prestations sont échelonnées à
travers le temps, des contrats qui durent. On dit que ce sont des contrats
successifs. Le bail, par exemple, la location d'immeubles sont des contrats
successifs ; le contrat de travail est un contrat successif, de même le contrat
d'assurance. Ce sont des contrats successifs parce qu'ils mettent les parties en état
de rapports obligatoires permanents ; il y a une permanence des rapports
obligatoires.

- DISTINCTION CONTRAT CONSENSUEL-CONTRAT NON CONSENSUEL

            Le contrat consensuel est celui qui se forme par le seul accord des parties,
c'est-à-dire par le seul fait de l’échange des consentements, indépendamment de
la remise d’une chose ou de la rédaction d’un écrit. Exemple : les ventes verbales
de meubles.

            Le contrat non consensuel est composé du contrat solennel et du contrat


réel.

-          Le contrat solennel

C’est celui dont la validité est subordonnée à la rédaction d’un écrit. Cet écrit peut
être un acte sous seing privé (c'est-à-dire comportant la signature manuscrite des
parties) ou un acte authentique (c'est-à-dire un écrit établi par un officier public).
Exemple : la vente d’un immeuble doit être constatée par un notaire sous peine
de nullité.

-          Le contrat réel

C’est celui qui ne se forme que par remise de la chose, objet du contrat. Exemple :
le prêt, le dépôt… Sans cette remise, l’obligation de restituer ne peut prendre
naissance.

3/ LES AUTRES CLASSIFICATIONS

- DISTINCTION CONTRAT DE GRE A GRE-CONTRAT D’ADHESION

            Le contrat de gré à gré est celui qui résulte de la libre discussion entre les
parties. Quant au contrat d’adhésion, il est donné comme celui dans lequel toutes
les conditions sont pré-rédigées et imposées en bloc, par l’une des parties, à
l’autre. Exemple : le voyageur qui prend un billet de train ne discute pas le prix ni
les conditions de voyage avec la RAN.

- DISTINCTION CONTRAT INDIVIDUEL-CONTRAT COLLECTIF

 Le contrat individuel est celui qui est conclu par une ou plusieurs personnes en
leur nom propre. Un tel contrat n’engage que ceux qui y ont participé.

 Le contrat collectif est donné comme celui qui est conclu entre une personne et
un groupe de personnes ou entre deux groupes de personnes.

SECTION 2 : LA FORMATION DU CONTRAT 

I/ LES CONDITIONS DE VALIDITE DU CONTRAT 

La formation du contrat résulte de la réunion d'un certain nombre de


conditions. Quatre conditions sont essentielles pour la validité d'une convention :
le consentement de la partie qui' s'oblige, sa capacité à contracter, un objet
certain qui forme la matière de l'engagement, une cause licite dans l'obligation.

II/ LES EFFETS DU CONTRAT

            Ils revêtent deux aspects : il y a, d’une part, l’effet du contrat entre les
parties et, d’autre part, l’effet du contrat à l’égard des tiers.

A/ L’EFFET DU CONTRAT ENTRE LES PARTIES (LA FORCE OBLIGATOIRE DU


CONTRAT)

            Le contrat a une force obligatoire à l’égard des parties, de sorte que son
inexécution peut entraîner des sanctions. En effet, la parole donnée par les
cocontractants a valeur de loi à leur égard.

            Aussi, le juge est-il tenu de respecter leur accord tant qu’il est légal. Dès
lors, en cas d’inexécution volontaire, le créancier peut, soit engager la
responsabilité contractuelle du débiteur, soit poursuivre l’exécution forcée ou
demander la résolution du contrat.

B/ L’EFFET DU CONTRAT A L’EGARD DES TIERS (LA RELATIVITE DU CONTRAT)

            Le principe, en la matière, est qu’en raison de l’effet relatif du contrat,


seules les parties contractantes sont concernées par le contrat.

            Cependant, de façon exceptionnelle, le contrat peut produire des effets à


l’égard des tiers, c'est-à-dire des personnes extérieures ou étrangères au contrat.
Exemple: les héritiers.
4e PARTIE : LE CONTRAT COMME FONDEMENT DU DROIT DES AFFAIRES
TD

Payer
CT de donatio achat au un CT de location
abonnemen Testamen
  travai n de supermarch billet lavage -
t à la CIE t
l tableau é d'avio -auto gérance
n
CT
bilatéral
               
ou
Unilatéral
CT
commutati
               
f ou
aléatoire
CT
onéreux                
ou gratuit
CT nommé
ou                
innommé
CT
successif
ou                
instantann
é
CT
consensuel                
ou non
CT gré à
gré ou                
adhésion
CT                
individuel
ou collectif
SECTION 3 : LES SANCTIONS DES CONDITIONS DE VALIDITE DU CONTRAT

Il existe des conditions générales de validité du contrat : Condition de fonds et de


forme.
Conditions de fonds :
- Le consentement
- La capacité des parties
- L’objet du contrat
- La cause du contrat
 Le consentement suppose 2 acteurs, il faut qu’il y ait la volonté de l’offrant
d’une part et de la volonté de l’acceptant. Le consentement ne doit pas
comporter de vice. (La violence, le Dol, les erreurs qui sont de nature
diverse : erreur sur la nature du contrat, erreur sur l’identité de l’objet du
contrat, erreur sur l’originalité du contrat). Ces erreurs sont susceptibles
d’annuler le contrat. Cependant il y a des erreurs indifférentes qui
n’annulent pas le contrat.
Le Dol qui est pris en considération par la Loi, est le Dol qui provient
uniquement que du cocontractant. Ne prend pas en compte le Dol
provenant d’un tiers personne.
La proposition d’offre faite par l’un des cocontractants doit revêtir certains
caractères : La précision de l’offre comportant tous les éléments descriptifs
de l’offre. La fermeté de l’offre, l’offre doit être univoque c’est-à-dire
qu’elle ne donne pas lieu à des interprétations.
L’acceptation signifie l’agrément pur et simple d’une offre. Accepter une
offre, c’est dire oui sans équivoque, sans conditions.
Le silence gardé par le destinataire de l’offre vaut-elle acceptation ?
En principe, en matière contractuel, le silence ne vaut pas acceptation.
Mais, dans certains cas le silence vaut acceptation :
- Si les parties en décident ainsi.
- Si la Loi le prévoit.
- Si l’offre est faite dans l’intérêt exclusif du destinataire.
- Si entre les parties existe des relations d’affaires antérieures.
 La capacité, c’est l’aptitude légale à pouvoir exercer un droit, c’est l’âge à
partir duquel on peut conclure un contrat :
- Les 21 ans ne sont pas obligatoires pour les petits contrats.
- Les 21 ans son obligatoire lorsqu’il s’agit de la vente de biens.
CONDITIONS DE FORMES : renvoie
- Caractères facultatifs ou obligatoire de l’écrit. Pour certains
contrats, l’on n’a pas besoin
- Pour d’autres, la forme écrite est obligatoire. Par un notaire.
- L’effet du contrat à l’égard des tiers. (Les héritiers, ils
assument les obligations du contrat du Père défunt car ceux-ci
continuent la personnalité juridique de celui-ci.).

LES NULLITES

L'on distingue des degrés dans la nullité. Il y en a essentiellement deux : la nullité


absolue et la nullité relative.

I/ LA NULLITE ABSOLUE

Elle sanctionne les contrats auxquels il manque une condition de fonds ou de


formes.

Elle peut être encourue pour deux espèces de motifs : tantôt, elle peut venir de
l'absence d'un élément essentiel au contrat, tantôt, de ce que le contrat a quelque
chose d'illicite, de sorte que, dans cette première rubrique "nullité absolue", nous
pouvons faire une sous-distinction : l'absence d'un élément essentiel et le
caractère illicite du contrat.

A/ L’ABSENCE D’UN ELEMENT ESSENTIEL

Cet élément essentiel pour constituer le contrat, peut être un élément de fond, ou
un élément de forme.

1/ L’ABSENCE D’UN ELEMENT DE FOND

Ce peut être le consentement, l'objet ou la cause ou, en d'autres termes, la nullité


absolue peut être encourue parce qu’il n'y a pas de consentement.

Par exemple, celui-ci émane d'un moribond, ou bien, l'on a tenu la main de
quelqu'un : il n’y a pas de consentement. La sanction sera celle de nullité absolue.

Il peut s'agir encore de l'absence d'objet. L'acheteur et le vendeur ont cru


contracter sur un objet, qui se trouve détruit au moment de la conclusion du
contrat.

2/ L’ABSENCE D’UN ELEMENT DE FORME


C'est exceptionnel. Il faut supposer que pour le contrat particulier, dont il s'agit,
une forme est exigée. Exemple : une donation qui n'a pas été passée devant
notaire. Le contrat, dans un tel cas est nul, et la nullité est absolue.

2/ LE CARACTERE ILLICITE DU CONTRAT

Sous cette subdivision-là, il faut comprendre de façon plus précise, l'objet illicite,
la cause illicite ou immorale, la non-conformité à l'ordre public et aux bonnes
mœurs. Dans toutes ces hypothèses, c'est la nullité absolue qui est encourue.

B/ LA NULLITE RELATIVE

Elle sanctionne les contrats comportant les vices du consentement.

La nullité relative sanctionne l'incapacité, les vices du consentement et aussi la


lésion. La nullité relative est une nullité de protection. Il s'agit de protéger l'un des
contractants, le contractant incapable, ou celui dont le consentement n'a pas été
libre, a été vicié par l'erreur, le dol, la violence et afin de protéger la partie lésée.
Quand un contractant a besoin d'une protection, le moyen adéquat est la nullité
relative du contrat, c'est une nullité que seule la partie protégée pourra invoquer
en justice.

C/ PARALLELE DE LA NULLITE ABSOLUE ET DE LA NULLITE RELATIVE

1/ QUELS SONT LES INTERETS PROTEGES ?

            La nullité absolue protège, de façon générale, l’intérêt public, l’ordre social
tandis que la nullité relative protège les intérêts privés, particuliers.

2/ QUI PEUT EXERCER L’ACTION EN NULLITE ?

            La nullité absolue peut être invoquée par le Ministère public ou le juge alors
que la nullité relative peut être invoquée par l’une des parties au contrat
(exemple : la partie dont le consentement a été vicié) ou par les tiers (exemple : la
nullité pour cause de minorité est invocable par le représentant légal du mineur).

3/ QUELS SONT LES DELAIS DE PRESCRIPTION DE L’ACTION EN NULLITE ?

            Le délai de prescription de la nullité absolue est de 30 ans. Celui de la


nullité relative est de 10 ans, sauf à réserver les cas où une loi particulière prévoit
un délai plus bref.

Le mot prescription signifie le délai au-delà duquel on ne peut intenter une


action en justice.
4/ QUELS SONT LES EFFETS DE LA NULLITE PRONONCEE ?

La finalité ici, est l’annulation du contrat. Les parties se restituent ce qu’elles ont
reçues.

Une fois que la nullité a été prononcée par jugement, ses effets sont en principe
les mêmes, que la nullité soit absolue ou relative.

Le principe, est que ce qui est nul, ne peut produire aucun effet. L'anéantissement
du contrat, par suite d'un jugement d'annulation, devrait donc être radical, c'est-
à-dire que rien ne devrait subsister du contrat qui a été passé et qui est
maintenant annulé. Le contrat est annulé, non seulement pour l'avenir, mais aussi
pour le passé ; le jugement d'annulation rétroagit ; les parties sont censées n'avoir
jamais contracté. Il va sans dire que les parties doivent se restituer les prestations
réciproquement reçues : c’est le principe de la restitution ou de la répétition de
l'indu.

Ce principe connaît, toutefois, des exceptions en ce sens qu’il peut être réduit (les
fruits naturels ou civils de cette chose sont conservés si le contrat d’acquisition de
la chose vient à être annulé) ou exclu (par exemple, dans les contrats à exécution
successive, le locataire ne restituer la jouissance qu’il a eue des lieux loués ou
encore l’employeur ne peut restituer à l’employé le travail fourni).

On ne restitue pas les fruits de l’objet de contrat.


SECTION 3 : LES SANCTIONS DES CONDITIONS DE VALIDITE DU CONTRAT
SECTION 4 : LA RESPONSABILITE CONTRACTUELLE

I/ LA NOTION DE RESPONSABILITE CONTRACTUELLE

Être responsable de, c’est répondre de. Donc être responsable


contractuellement, c’est répondre de ses fautes contractuelles. Il y a faute
contractuelle dans 3 cas :

- En cas d’inexécution du contrat.

- En cas d’exécution partielle de son obligation.

- En cas d’exécution en retard du contrat.

Dès lors qu’il y a faute, il faut la réparer les moyens sont :

- L’exécution forcée en nature.

- L’exécution par équivalent (sous la forme de paiement de


dommages et intérêt).

- L’annulation pure et simple du contrat.

En cas d’inexécution du contrat on parle de dommages et intérêts


compensatoires.

En cas d’exécution en retard du contrat, on parle de dommages et intérêts


moratoires.

Pour des raisons générales (Etatiques, phénomènes naturel), le contrat peut ne


pas être annulé.

Pour intenter une personne en justice, il faut remplir 3 conditions :

- Démontrer que vous avez subit une faute.

- Faut un vous subissez un préjudice.

- Faut qu’il y ait un lien entre la faute et le préjudice.

A/ LA DEFINITION
            La responsabilité contractuelle résulte de l’inexécution fautive d’un
contractant. Elle oblige à réparer le dommage causé à l’autre partie en lui versant
une somme d’argent : des dommages-intérêts.

B/ LES ACTIONS DU CONTRACTANT CREANCIER DE L’OBLIGATION

            Il peut s’agir d’une action en justice pour obtenir l’exécution de l’obligation
convenue, l’exécution forcée en nature. Il y a lieu de noter que ce recours à la
contrainte n’est pas toujours possible. Par exemple, le chanteur qui devait
participer à un concert et qui se dérobe ne peut y être contraint par la force.

            A défaut, le créancier de l’obligation inexécutée pourra obtenir seulement


une exécution par équivalent (de dommages-intérêts) ; ou bien demander la
résolution (annulation) du contrat.

C/ LA NATURE DE L’INEXECUTION

            L’inexécution peut être totale (le débiteur de l’obligation ne s’exécute pas


du tout) ou partielle (par exemple, la livraison convenue est incomplète ; ou tenir
à une exécution défectueuse, en cas de livraison de marchandises avariées).

            L’inexécution peut aussi consister en un retard dans l’exécution, c'est-à-dire


que le contrat a été exécuté, mais le temps convenu n’a pas été respecté.

II/ LES CONDITIONS DE LA RESPONSABILITE CONTRACTUELLE

            Elles sont au nombre de trois. Il faut une faute, un dommage, un lien de
causalité entre la faute et le dommage.

A/ LA FAUTE

            Elle exprime le fait que l’inexécution, par un contractant, de son obligation
lui est imputable.

Cependant, il existe des faits qui permettent d’exclure la faute et libèrent le


débiteur de l’obligation inexécutée. Il s’agit des cas de force majeure : fait de la
nature (exemple : neige, tempête, inondation, tremblement de terre…), fait de
l’autorité publique (exemple : réquisition par l’Etat de certaines marchandises
prêtes à être livrer ou interdiction subite de les exporter), etc.

B/ LE DOMMAGE
            Le créancier doit prouver le dommage, c'est-à-dire qu’il doit rapporter la
preuve qu’il a été privé de l’avantage attendu. Par exemple, des travaux convenus
sont mal exécutés ; certaines marchandises sont perdues dans le transport.

             Divers éléments permettent de déterminer le dommage :

-          Le créancier peut demander réparation de la perte qu’il a subie, ainsi que
du gain dont il a été privé, c'est-à-dire du manque à gagner résultant de
l’inexécution. Par exemple, si l’artiste engagé se dérobe et rend impossible la
représentation, le directeur du théâtre pourra demander des dommages-intérêts
tenant compte de tous les frais, et en outre, du bénéfice (à estimer) qui était
attendu.

-          De plus, le dommage à réparer peut-être aussi bien moral que matériel.
Exemple : le voyageur blessé au cours du transport subit des souffrances qui
constituent un préjudice moral, tandis que les frais médicaux et pharmaceutiques
sont un préjudice matériel.

C/ LE LIEN DE CAUSALITE ENTRE LA FAUTE ET LE DOMMAGE

            Le dommage doit être direct et prévisible.

-          Le dommage doit être direct

L’exemple type est donné par un auteur ancien, Pothier : si un marchand vend
sciemment une vache malade qui contamine le troupeau de l’acquéreur, il
commet un dol et doit réparer le dommage direct, c'est-à-dire la perte de l’animal
vendu et les animaux morts par contagion.

Mais, sont indirects et à écarter les autres dommages pouvant encore résulter, de
façon plus ou moins éloignée, de cette vente : la perte du troupeau empêche
l’acheteur de cultiver ses terres, ce qui le prive de revenus et ne lui permet plus de
payer ses créanciers, lesquels saisissent ses biens et les font vendre.

Il est à noter qu’en pratique, la distinction entre le dommage direct et le


dommage indirect est souvent difficile. C’est une question de fait appréciée par le
juge.

-          Le dommage doit être prévisible

C’est le dommage prévu ou qu’on a pu prévoir dans le contrat. Le dommage


prévisible donne lieu à une réparation intégrale. La détermination du dommage
est une question de fait appréciée par le juge. 
III/ LA REPARATION DU DOMMAGE : LES DOMMAGES-INTERETS

            La réparation se fait sous forme d’une somme d’argent :

-          les dommages-intérêts compensatoires en cas d’inexécution définitive ;

-          les dommages-intérêts moratoires en cas de retard dans l’exécution du


contrat.

NB : La réparation est, de manière générale, subordonnée à une mise en


demeure, c'est-à-dire un exploit d’huissier par lequel le créancier somme le
débiteur d’exécuter son obligation.

Les dommages-intérêts sont évalués par le juge ; sauf clause les fixant à l’avance
dans le contrat.
SECTION 3 : LES SANCTIONS DES CONDITIONS DE VALIDITE DU CONTRAT
TD

EXERCICE 1

M. DABAGUEHOU, détaillant, passe commande de 10 tonnes de graine chez Mme


GOUMIN, grossiste. Prévue pour être livrée le 15 décembre 2015, ladite
commande est finalement livrée le 10 janvier 2016. A la réception, M.
DABAGUEHOU réalise qu’il lui a été livré 5 tonnes de cacao.

1/ Définissez la faute contractuelle.

2/ Déterminez les fautes contractuelles du grossiste.

3/ Citez les conditions de la mise en œuvre de la responsabilité contractuelle.

EXERCICE 2

            Par un contrat, la société FUSEE EXPRESS est chargée de transporter des
appareils électro-ménagers, de la société BERNADO (située à Abidjan) à la société
PRIMA (située à Daoukro). Cependant, la marchandise n’a pas été livrée, comme
prévu, au destinataire. D’abord, elle a été livrée avec un retard de deux semaines
à cause de la dernière grande pluie, qui n’avait pas été annoncée par la météo et
qui avait coupé la route en deux. Ensuite, le transporteur a dû emprunter une voie
détournée, impraticable, rendant ainsi le trajet plus long de 150 kilomètres, pour
échapper aux coupeurs de routes qui étaient à ses trousses.

            Furieuse, la société PRIMA décide d’engager la responsabilité de la société


FUSEE EXPRESS.

Les faits exposés ci-dessus peuvent-ils être une cause d’exonération de la


responsabilité ? Justifiez votre réponse.
Le bail à usage d’habitation

C’est un contrat conclu pour louer une maison et y habiter.

Le bail à usage professionnel

Il s’agit d’un contrat local entre un propriété

C’est louer un local et y exploiter une activité.

La forme du contrat de bail à usage professionnel :

Les 2 formes sont acceptées (Contrat écrit ou verbal)

La durée :

Déterminée : (2>n ans)

Indéterminée : (contrat de bail conclut verbalement)

Le renouvellement : (Un droit pour le locataire)


Mais pour en bénéficier, le locataire doit justifier d’une occupation du local
pendant 2ans, il faut adresser à

L’indemnité d’éviction est une somme d’argent que le propriétaire doit verser

Le pas de porte n’est pas libre.


CHAPITRE 2 : LES PRINCIPAUX CONTRATS D’AFFAIRES
LE CONTRAT DE BAIL A USAGE PROFESSIONNEL

Le bail à usage professionnel est une convention par laquelle le bailleur d’un
immeuble permet au preneur ou locataire d’y exploiter une activité commerciale,
industrielle, artisanale ou professionnelle moyennant un loyer.

 I/ Conditions de formation

A/ Les conditions de fond

Par sa formation, le bail civil doit satisfaire aux conditions de validité de tout
contrat. Mais en ce qui concerne l’objet de la location, toute chose dès qu’elle est
dans le commerce peut faire l’objet de location. Il peut s’agir de toutes sortes de
biens meubles ou immeubles.

Ce sont les mêmes conditions générales pour le bail à usage professionnel sauf
que le locataire doit être un commerçant, un artisan, un industriel ou une
personne exerçant une activité professionnelle. En outre l’objet du bail est un
immeuble qui peut être des terrains nus ou des édifices construits. Et le locataire a
droit au renouvellement de son bail à usage professionnel.

B/ Les conditions de forme

          Le bail civil et le bail à usage professionnel peuvent être faits par écrit ou
verbalement.

Ils peuvent être conclus pour une durée déterminée ou indéterminée.

II/ Les effets

A/ Les obligations du bailleur

Le bailleur est obligé :

-          de délivrer au preneur la chose louée

-          d’entretenir la chose louée en état de servir à l’usage pour lequel elle a été
louée

-          d’assurer au preneur une jouissance paisible de la chose louée

-          de faire les grosses réparations


B/ Les obligations du locataire

Le locataire ou preneur doit :

-          user de la chose louée en bon père de famille et suivant la destination qui


lui a été donnée par le bail

-          payer les loyers aux dates et lieu convenus

-          répondre des dégradations ou des pertes qui arrivent pendant sa jouissance


et qui arrivent par le fait des personnes de la maison ou de ses sous locataires :
donc faire les réparations locatives.

III/ Le renouvellement du bail à usage professionnel

A/ Définition

Le droit au renouvellement du bail est le droit qui appartient au locataire de


demander le renouvellement de son bail commercial arrivé à expiration, ou à,
défaut de renouvellement, de recevoir du propriétaire une indemnité d’éviction.

B/ Condition de renouvellement du bail à usage professionnel

Le droit au renouvellement du bail est d’ordre public car aucune clause du contrat
ne peut l’exclure. Seul le locataire d’un bail à usage professionnel a droit au
renouvellement de son bail.

Pour bénéficier du droit au renouvellement, le preneur doit justifier qu’il a


exploité, pendant deux ans au moins, l’activité prévue au contrat.

En cas de renouvellement le bail est conclu pour une durée minimale de trois (03)
ans. C’est dire que les parties peuvent décider d’une durée supérieure à 3 ans et
non moins de 3 ans.

1/ La procédure de renouvellement du bail à usage professionnel

La procédure diffère selon le type de bail.

-          La procédure de renouvellement du bail à durée déterminée

Lorsque le bail est à durée déterminée, le locataire qui veut obtenir le


renouvellement de son bail doit en faire la demande par écrit au plus tard trois
(03) mois avant la date d’expiration du bail. Si ce délai n’est pas respecté le
locataire est déchu du droit ou renouvellement du bail.
Quant au bailleur, il doit faire connaitre sa réponse au plus tard un mois avant
l’expiration du bail. S’il ne le fait pas, il est supposé avoir accepté le
renouvellement

-          La procédure de renouvellement du bail à durée indéterminée

Lorsque le bail est à durée indéterminée, la partie qui veut mettre fin au bail doit
donner congé par écrit à l’autre partie au moins six mois à l’avance. Le locataire
peut s’opposer au congé que lui donne le bailleur avant la fin des six mois. S’il ne
le fait pas dans le délai de six mois, le bail prend fin à la fin du congé.

-          Le refus du renouvellement du bail à usage professionnel

·         Le refus du renouvellement sans paiement d’indemnités d’éviction

 Le bailleur peut s’opposer au droit au renouvellement du bail, sans avoir à régler
d’indemnités dans les cas suivants :

Ø S’il justifie d’un motif grave et légitime à l’encontre du preneur tel que le non-
paiement ou le paiement irrégulier du loyer ou la cessation de l’exploitation de
l’activité. Mais il faut que le bailleur mette le preneur en demeure de cesser ces
faits et que ces faits se soient poursuivis plus de deux mois après cette mise en
demeure.

Ø S’il envisage de démolir l’immeuble comprenant les lieux loués et de le


reconstruire.

Ø S’il reprend les locaux loués pour son habitation personnelle ou pour celle de
ses proches.

·         Le refus du renouvellement avec paiement d’indemnités d’éviction

Le bailleur peut refuser de renouveler le bail commercial du locataire sans justes


motifs, c'est-à-dire sans raisons valables. Dans ce cas, il doit payer une indemnité
d’éviction au locataire qui est égale à la valeur marchande du fond.
CHAPITRE 2 : LES PRINCIPAUX CONTRATS D’AFFAIRES
TD

JACQUES souhaite exploiter un fonds de commerce de vente de prêt-à-porter


pour hommes au rez-de-chaussée du grand hôtel dénommé Maison de Tolérance.
Il a fait le choix de ce local parce qu’il estime que son commerce y sera florissant,
d’autant plus que parmi les 20 entreprises installées dans l’enceinte de l’hôtel, il
sera le seul à vendre des vêtements. Il disposera, en outre, d’un accès direct
depuis l’extérieur de l’hôtel, avec quelques places de parking et une belle
enseigne.

Préalablement à la conclusion du contrat de bail commercial, il vous indique les


faits suivants pour que vous l’éclairiez de votre lumière juridique : le propriétaire
du local, VINCENT, avant de mettre le local à la disposition de JACQUES, exige, en
plus de la caution, que cette dernière paye lui verse un pas-de-porte.

1/ Qu’est-ce le pas-de-porte ? Souhaite savoir JACQUES.

Finalement, les deux parties s’accordent sur les conditions du contrat. Le contrat,
écrit, indique qu’il s’agit d’un bail d’une durée de trois ans. Après six mois
d’activité, JACQUES, ayant reçu une facture exorbitante de la SODECI, réalise qu’il
y a des fuites d’eau au niveau des tuyaux installés. Les réparations imposent de
casser le carreau et une partie du mur. Joint au téléphone, le bailleur VINCENT a
fait savoir que ces réparations incombent au locataire, d’autant plus que les fuites
d’eau sont consécutives à l’usage normal du local.

2/ Qu’en pensez-vous ?

Depuis quelques temps, les affaires de JACQUES ne prospèrent plus bien en raison
de la présence de concurrents installés dans le même périmètre géographique.
Pour honorer son obligation de paiement de loyer, il se voit obliger de louer une
partie du local à ODETTE.

3/ JACQUES a-t-il le droit de sous-louer cette partie du local ? Justifiez.

A l’expiration de son contrat de bail, JACQUES fait une demande de


renouvellement. Mais, il se voit opposer le refus du bailleur. Ce dernier,
considérant que la demande de renouvellement est tardive entend louer le local à
une autre personne.
4/ Selon vous, JACQUES peut-il être déchu du droit au renouvellement du bail ?
Justifiez.

Le nouveau locataire, FRANCK, vient de signer, avec VINCENT, un contrat de bail à


durée indéterminée. Après douze mois d’activité, FRANCK se voit adresser une
mise en demeure de quitter, alors même qu’il n’a commis aucune faute
contractuelle. Celle-ci énonce qu’il dispose d’une semaine pour restituer le local.
Le bailleur prétexte qu’il envisage de démolir l’immeuble comprenant le lieu loué
et de le reconstruire. Inquiet, il vient vous consulter.

5/ A - Quelle condition de durée le bailleur doit-il respecter avant de mettre fin à


un contrat de bail commercial à durée indéterminée ?

     B - Quelle est la sanction pécuniaire susceptible d’être infligée au bailleur en


cas de rupture du contrat ?

     C - Dans quels autres cas, le bailleur pourrait-il échapper à cette sanction
pécuniaire ?

Réponses :

1) Un pas de porte est


LES CONTRATS D'AFFAIRES (SUITE)
LA VENTE COMMERCIALE

La vente est l’un des contrats les plus utilisés de la vie juridique.

I/ La définition

La vente commerciale est un contrat par lequel une personne, le vendeur,


transfère un bien à une autre personne, l’acheteur, qui a l’obligation d’en verser le
prix en argent. La vente est commerciale lorsque le vendeur et l’acheteur sont
tous les deux commerçants.

II/ Les caractères

La vente est un contrat bilatéral, un contrat consensuel, un contrat à titre


onéreux, un contrat translatif de propriété.

III/ Les conditions de formation de la vente commerciale

            Cf. les conditions générales de validité des contrats.

Cependant, il faut préciser que dans la vente commerciale, il faut que les parties
aient la capacité commerciale. De ce fait, le mineur non émancipé, le majeur
incapable et les personnes interdites de faire le commerce ainsi que celles
soumises à un statut particulier établissant une incompatibilité ne peuvent former
un contrat de vente commerciale.

Le mineur émancipé pour exercer le commerce doit avoir une autorisation


parentale et cette autorisation doit être publiée au Registre du Commerce et du
Crédit Mobilier.

IV/ Les effets de la vente commerciale

Ces effets sont les obligations des parties et le transfert de risque.

A/ Les obligations des parties

Il y a les obligations du vendeur et les obligations de l’acheteur.

1/ Les obligations du vendeur


Les obligations du vendeur sont la livraison de la marchandise, la conformité de
celle-ci à ce qui est prévu dans le contrat et la garantie.

- L’obligation de la livraison ou de la délivrance

Le vendeur doit mettre les marchandises à la disposition de l’acheteur au lieu, au


moment et selon les modalités convenues par les parties.

- L’obligation de conformité

Le vendeur doit livrer les marchandises dans la quantité, la qualité, la


spécification, le conditionnement et l’emballage correspondants à ceux prévus au
contrat.

- L’obligation de garantie

Le vendeur doit garantir l’acquéreur contre l’éviction et contre les vices cachés.

En ce qui concerne la garantie contre d’éviction, le vendeur doit livrer la


marchandise libre de tout droit ou prétention d’un tiers, sauf clause contraire.

Quant à la garantie contre les vices cachés, lorsque la chose vendue recèle un
défaut qui en diminue tellement l’usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise ou
en aurait donné un moindre prix s’il l’avait connu, il y a vice caché.

2/ Les obligations de l’acheteur

Ce sont le paiement du prix et la prise de livraison ou le retirement de la


marchandise.

- L’obligation de payer le prix

L’acheteur doit payer le prix de la marchandise au lieu, au moment et selon les


modalités convenues par les parties.

- L’obligation de retirement ou de prise de livraison

L’acheteur doit prendre livraison ou retirer les marchandises au lieu et au moment


indiqué dans le contrat.

B/ Les sanctions de l’inexécution de l’obligation résultant du contrat de vente


commerciale

1/ Les sanctions en cas d’inexécution des obligations du vendeur


a/ L’exception d’inexécution anticipée

Si le vendeur ne parait pas en mesure de livrer les marchandises dans le délai


convenu, l’acheteur peut obtenir du juge l’autorisation de différer l’exécution de
payer. Le juge peut obliger l’acheteur à consigner le prix ou une partie du prix de
la marchandise.

b/ Le remplacement de la marchandise

Le remplacement est la faculté reconnue à l’acheteur de demander au vendeur de


lui fournir de nouvelles marchandises. 

En cas de défaut de conformité des marchandises livrées, le vendeur peut imposer


à l’acheteur le remplacement des marchandises défectueuses par des
marchandises conformes.

c/ La réfaction

  La réfaction est la faculté reconnue à l’acheteur de réclamer une réduction du


prix déjà payé ou du prix à payer.

En cas de défaut de conformité des marchandises, que le prix ait été payé ou non,
l’acheteur peut réduire le prix des marchandises.

d/ La résolution judiciaire

L’acheteur peut demander au juge la résolution (annulation) du contrat de vente


commerciale pour inexécution partielle ou totale des obligations du vendeur.

e/ La rupture unilatérale

La gravité du comportement du vendeur peut justifier la rupture unilatérale de la


vente par l’acheteur. Celui-ci doit respecter un préavis.

f/ Les dommages et intérêts

Le vendeur peut être condamné au paiement des dommages et intérêts en cas de


rupture unilatérale, en cas de défaut de conformité ou en cas de résolution.

2/ Les sanctions de l’inexécution des obligations de l’acheteur

a/ L’exception d’inexécution anticipée


Si l’acheteur ne parait pas en mesure de payer l’intégralité du prix, le vendeur
peut obtenir, du juge, l’autorisation de différer l’exécution de ses obligations de
livraison.

b/ La revente de la marchandise

Si l’acheteur ne retire pas les marchandises, le vendeur peut les revendre après. Le
vendeur doit préalablement notifier à l’acheteur son intention de vendre.

c/ La résolution judiciaire

Le vendeur peut demander au juge la résolution (annulation) du contrat de vente


commerciale pour inexécution partielle ou totale des obligations de l’acheteur.

d/ La rupture unilatérale

La gravité du comportement de l’acheteur peut justifier la rupture unilatérale de


la vente par le vendeur à condition de respecter un préavis.

 e/ Les dommages et intérêts

L’acheteur peut être condamné au paiement des dommages et intérêts en cas de


retard dans le paiement du prix, en cas de résolution judiciaire, en cas de défaut
de retirement et en cas de rupture unilatérale.

C/ L’exonération de responsabilité

1/ Le principe

Le vendeur ou l’acheteur peut s’exonérer de toute responsabilité s’il prouve que


l’inexécution des obligations est due à un empêchement indépendant de sa
volonté, tel que le fait d’un tiers ou un cas de force majeure.

On appelle force majeure, tout empêchement indépendant de la volonté que l’on


ne peut raisonnablement prouver.

2/ L’exception

Mais, lorsque l’inexécution provient d’un tiers mandataire d’une partie à la vente
commerciale, cette partie (vendeur ou acheteur) n’est pas exonérée de sa
responsabilité.

NB : QUELQUES FORMES DE VENTE


-          La vente au comptant

C’est la vente dans laquelle la livraison et le paiement du prix sont simultanés

-          La vente à terme ou à crédit

C’est une vente dans laquelle le paiement du prix et la livraison ont lieu à des
dates différentes.

-          La vente en disponible

C’est une vente dans laquelle le vendeur ne vend que ce qui est disponible comme
marchandises dans son magasin.

-          La vente avec acompte

C’est une vente dans laquelle l’acheteur paie une partie du prix au moment de la
conclusion du contrat de vente et le solde ultérieurement.

-          La vente à tempérament

C’est une sorte de vente à crédit dans laquelle le paiement est échelonné sur une
longue période.

-          La vente aux enchères

C’est la vente publique faite par un commissaire-priseur à l’acheteur qui propose


le prix le plus élevé de la marchandise vendue.

-          La vente en port dû

C’est la vente dans laquelle le vendeur supporte les frais de transport jusqu’au
domicile de l’acheteur.

-          La vente C.A.F. (Coût, Assurance et le Fret)

C’est la vente dans laquelle le prix de vente comprend le fret (coût du transport)
des marchandises et l’assurance maritime jusqu’au port de débarquement.

-          La vente solo consensus

C’est la vente qui est parfaitement formée dès lors qu’il y a accord de volontés sur
les éléments essentiels du contrat à savoir la chose et le prix de la chose. Le seul
accord suffit à produire le transfert de propriété de la chose vendue.
-          La promesse synallagmatique de vente

C’est une convention par laquelle une personne s’engage à conclure un contrat de
vente à des conditions déterminées au profit d’une autre personne qui s’engage à
acheter auxdites conditions.

-          La vente par correspondance

C’est la vente dans laquelle les parties ne sont pas présentes l’une en face de
l’autre.

-          La vente à l’essai

C’est la vente qui ne devient effective que lorsque l’essai de la chose vendue a
donné satisfaction à l’acheteur.

-          La vente à rémérée

C’est la vente dans laquelle le vendeur rachète la chose vendue dans un certain
délai au prix de vente majoré de certains frais.

-          La vente à découvert

Elle consiste à vendre en bourse des valeurs ou les titres que le vendeur ne
possède pas encore mais qu’il doit se faire livrer.

-          La vente avec arrhes

C’est la vente dans laquelle l’acheteur verse une somme d’argent au vendeur
appelée arrhes. S’il renonce au contrat, alors il perd l’argent versé mais s’il conclut
le contrat la somme versée constituera une avance. Dans le cas où c’est le
vendeur qui renonce au contrat, il restitue à l’acheteur le double de ce qu’il a
perçu.
LE CONTRAT DE TRANSPORT

Il existe deux sortes de contrat de transport, ce sont le contrat de transport de


marchandises et le contrat de transport de personnes.

I/ Le contrat de transport de marchandises

A/ Définition

Le contrat de transport de marchandise est la convention par laquelle un


transporteur, contre rémunération, s’engage à déplacer une marchandise d’un
lieu à un autre.

B/ La formation du contrat de transport de marchandises

Les parties doivent satisfaire aux conditions générales de formation des contrats
étudiées dans le chapitre introductif. Toutefois, la capacité exigée pour le
transporteur est la capacité commerciale, car le transporteur est un commerçant.

Le contrat de transport de marchandise est un contrat consensuel dans la mesure


où le simple accord de volonté suffit à le parfaire.

C/ Les effets du contrat de transport de marchandise

1/ Les obligations des parties

-          Les obligations du transporteur

Il s’agit de la prise en charge des marchandises, du déplacement de celles-ci et de


sa livraison.

v  La prise en charge de la marchandise

La prise en charge est l’acte par lequel le transporteur accepte la marchandise à


transporter. Il doit donc s’assurer du bon état de la marchandise.

v  Le déplacement de la marchandise

Le transporteur doit déplacer la marchandise jusqu’au lieu de destination tout en


respectant les itinéraires et délais de parcours.

v  La livraison de la marchandise

La livraison consiste à remettre la marchandise au destinataire avec tous les


documents inhérents à la marchandise transportée. Le destinataire doit attester
que la marchandise lui a été bel et bien livrée en remettant une décharge au
transporteur.

-          Les obligations de l’expéditeur

L’expéditeur est tenu de payer le prix du transport en cas de port payé. Il doit
aussi assurer la marchandise transportée.

-          Les obligations du destinataire

Le destinataire est tenu de payer le prix du transport, dans certains cas, et de


payer la livraison de la marchandise.

2/ La responsabilité du transporteur

Lorsque la marchandise n’est pas livrée comme prévu au destinataire, le


transporteur voit sa responsabilité contractuelle engagée. Ainsi, cette
responsabilité est engagée en cas de perte totale ou partielle de la marchandise,
en cas d’avarie ou en cas de retard dans la livraison.

Toutefois, le transporteur peut écarter cette responsabilité en prouvant l’un des


faits suivants : La faute de l’expéditeur, la faute du destinataire, la faute d’un tiers
étranger au contrat, la force majeure.

II/ Le contrat de transport de personnes

A/ Définition

Le contrat de transport de personnes est la convention par laquelle un


transporteur contre rémunération, s’engage à amener sain et sauf un voyageur à
son lieu de destination.

B/ Formation du contrat de transport de personnes

Voir supra : les conditions de formation de tout contrat.

C/ Les effets du contrat

1/ Les obligations des parties

Le transporteur est tenu d’amener sain et sauf à destination et le voyageur doit


payer le prix du transport en retour. Le voyageur doit aussi respecter les règles de
police.
2/ La responsabilité du transporteur

Le transporteur a une obligation de sécurité à l’égard du voyageur car il doit


l’amener sain et sauf à destination. La responsabilité du transporteur est
présumée en cas d’accident, de ce fait le voyageur qui a subi un dommage n’a pas
à démontrer la faute du transporteur pour réclamer des réparations. Cette
présomption étant simple, le transporteur peut écarter sa responsabilité s’il
démontre que l’accident est dû à la force majeure, à la faute de la victime ou au
fait d’un tiers.
TD

EXERCICE 1 : LA VENTE COMMERCIALE 

M. DABAGUEHOU, détaillant, passe commande de 10 tonnes de café chez Mme


GOUMIN, grossiste. Prévue pour être livrée le 15 décembre 2018, ladite
commande est finalement livrée le 10 janvier 2019. A la réception, M.
DABAGUEHOU réalise qu’il lui a été livré 5 tonnes de cacao.

1/ Définissez la faute contractuelle.

2/ Déterminez les fautes contractuelles du grossiste.

3/ Donnez trois sanctions susceptibles d’être infligées au grossiste.

4/ Citez les conditions de la mise en oeuvre de la responsabilité contractuelle.

EXERCICE 2 : LE CONTRAT DE TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES 

Par un contrat, la société FUSEE EXPRESS est chargée de transporter des appareils
électro-ménagers, de la société BERNADO (située à Abidjan) à la société PRIMA
(située à Daoukro). Cependant, la marchandise n’a pas été livrée, comme prévu,
au destinataire. D’abord, elle a été livrée avec un retard de deux semaines à cause
de la dernière grande pluie, qui n’avait pas été annoncée par la météo et qui avait
coupé la route en deux. Ensuite, le transporteur a dû emprunter une voie
détournée, impraticable, rendant ainsi le trajet plus long de 150 kilomètres, pour
échapper aux coupeurs de routes qui étaient à ses trousses.

Furieuse, la société PRIMA décide d’engager la responsabilité de la société FUSEE


EXPRESS.

1/ Citez deux obligations du transporteur et du destinataire dans le contrat de


transport de marchandises. 

2/ Les faits exposés ci-dessus peuvent-ils être une cause d’exonération de la


responsabilité ? Justifiez votre réponse. 
L’ENTREPRISE ET LE CREDIT
CHAPITRE 1 : LES TECHNIQUES JURIDIQUES DE PROTECTION DES CREANCES

Au moment où nous consentons un crédit, comment nous garantir contre les


risques d’insolvabilité de notre débiteur ?

Vous pouvez vous faire consentir par votre débiteur une sûreté personnelle ou
une sûreté réelle.

SECTION 1 : LES SURETES PERSONNELLES

Les sûretés personnelles consistent à adjoindre au débiteur principal une ou


plusieurs personnes qui répondent sur leurs biens propres de l’exécution de
l’obligation du débiteur à l’échéance. La loi a prévu deux types de sûretés
personnelles : le cautionnement et la garantie autonome.

I/ LE CAUTIONNEMENT

A/ Qu’est-ce que le cautionnement ?

Le cautionnement est un contrat par lequel la caution s’engage, envers le


créancier qui l’accepte, à exécuter l’obligation du débiteur si celui-ci n’y satisfait
pas lui-même. Sauf si les parties ont convenu autrement, le cautionnement est
solidaire, c’est-à-dire que le créancier peut exiger directement de la caution le
paiement intégral d’une dette.

Le cautionnement doit être constaté dans un acte comportant la signature des


deux parties (la caution et le créancier) et la mentionne, écrite de la main de la
caution, de la somme maximale garantie, en toutes lettres et en chiffres. La
caution peut être contactée sans ordre du débiteur et même à son insu.

B/ Qui peut cautionner ?

Toute personne peut être caution à la condition de présenter des garanties de


solvabilité et d’être acceptée par le créancier.

C/ Les effets du cautionnement

1/ Les effets dans les rapports entre le créancier et la caution

Ici les effets diffèrent selon que nous sommes en présence du cautionnement
simple ou du cautionnement solidaire.

-          Le cautionnement simple


La caution est tenue de payer, mais dans le cautionnement simple son obligation
est subsidiaire à celle du débiteur principal. Ainsi, elle ne paye que si le débiteur
principal ne paye pas. C’est pourquoi la loi lui donne deux privilèges que sont le
bénéfice de discussion et le bénéfice de division.

Le bénéfice de discussion est le droit qui permet à la caution de demander au


créancier poursuivant de saisir d’abord les biens du débiteur principal et c’est
lorsque ces biens n’arrivent pas à satisfaire le créancier qu’elle est obligée de
payer. Dans ce cas, la caution doit indiquer les biens saisissables du débiteur et
elle doit avancer les frais de poursuite.

Le bénéfice de division, quant à lui, est le droit qui permet à la caution poursuivie,


lorsqu’il y a plusieurs cautions, de demander au créancier de diviser ses poursuites
entre elles. Dans ce cas chaque caution payera sa part et portion dans la dette.

-          Le cautionnement solidaire

 Dans le cautionnement solidaire, la caution devient un débiteur solidaire du


créancier. En conséquence, le créancier peut poursuivre l’un quelconque de ses
débiteurs sans que la caution poursuivie ne puisse opposer au créancier le
bénéfice de division, encore moins le bénéfice de discussion. Une fois poursuivie,
la caution doit payer toute la dette du débiteur principal.

2/ Les effets dans les rapports entre la caution et le débiteur principal

La caution qui a payé le créancier dispose d’un double recours contre le débiteur
principal à savoir le recours subrogatoire et le recours personnel.

Dans le recours subrogatoire, la caution est subrogée dans les droits du créancier,
c'est-à-dire que la caution remplace le créancier dans les droits de celui-ci contre
le débiteur.

En revanche, le recours personnel permet à la caution de demander non


seulement le remboursement de ce qu’elle a payé mais aussi le paiement des
dommages et intérêts.

II/ LA GARANTIE AUTONOME

La garantie autonome est une garantie très utilisée dans les contrats
internationaux faisant intervenir dans la plupart des cas une banque en qualité de
garant.

La garantie autonome est une convention passée entre le donneur d’ordre (le
débiteur) et un garant (un professionnel, un établissement financier) par laquelle
le garant s’engage à payer une somme déterminée au bénéficiaire, sur première
demande de celui-ci. Il n’est pas nécessaire que le bénéficiaire soit partie à la
Convention.

Une personne physique ne peut pas souscrire une garantie autonome. Les garants
sont généralement des banques ou des établissements de crédit, des sociétés
commerciales et parfois des sociétés-mères qui s’engagent pour le compte de
leurs filiales.

La garantie autonome doit être constatée par un acte écrit mentionnant le nom
du donneur d’ordre, du bénéficiaire et du garant, la convention de base qui a
déterminé l’émission de la garantie, le montant maximal de la somme garantie, la
date d’expiration de la garantie et les conditions de la demande de paiement. De
plus, la lettre de garantie doit préciser, à peine de nullité, que le garant ne peut
pas bénéficier des exceptions de la caution.

Est-ce que le garant (une banque par exemple) peut à tout moment révoquer
une garantie autonome ?

Non. Sauf clause contraire expresse, la garantie est irrévocable.

La défaillance du débiteur suffit-elle pour que le garant soit contraint de payer ?

Non. Le créancier doit faire au garant une demande de paiement en forme écrite,
accompagnée par les documents prévus dans la garantie autonome. La demande
doit indiquer que le débiteur a manqué à ses obligations et préciser ce en quoi
consiste ce manquement.

Le garant, avant tout paiement, doit transmettre la demande au donneur d’ordre


pour information.

Le garant qui a légitimement payé à la place du débiteur principal a-t-il des


moyens de droit pour réclamer son dû ?

Oui. Le garant dispose des mêmes recours que la caution contre le donneur
d’ordre.

SECTION 2 : LES SURETES REELLES

La sûreté réelle est une garantie sur les biens du débiteur. En cas de défaillance
du débiteur, le produit de la vente de ces biens est remis au créancier, par
préférence aux créanciers munis de sûretés, que l’on appelle créanciers
chirographaires.
Pour certaines sûretés réelles, le débiteur est dépossédé de ses biens (il s’agit du
gage et du droit de rétention).

D’autres sûretés n’entraînent pas de dépossession : hypothèque, nantissement du


fonds de commerce, nantissement du matériel professionnel et des véhicules
automobiles, etc.

I/ LES SURETES REELLES AVEC DEPOSSESION

Quand cela est possible, la sûreté avec dépossession est préférable. Cette
dépossession est une mesure de publicité qui permet aux tiers d’être aisément
informés de l’existence de votre garantie. En outre, elle vous permet de vous
assurer que le bien qui vous a été donné en garantie ne disparaîtra pas. C'est
pourquoi la loi a organisé des sûretés sans dépossession. Le droit OHADA prévoit
et organise le gage et le droit de rétention.

A/ LE GAGE

1/ Comment constituer un gage ?

Le gage est le contrat par lequel un bien meuble est remis au créancier ou à un
tiers convenu entre les parties pour garantir le paiement d'une dette.

Le gage peut être constitué pour des dettes antérieures, futures ou éventuelles. Il
peut porter sur tout bien meuble corporel ou incorporel.

Le gage doit être constaté par écrit.

Le créancier gagiste est en droit de retenir ou de faire retenir la chose gagée par le
tiers convenu jusqu'à paiement intégral de la dette pour laquelle le gage a été
constitué.

2/ Comment réaliser un gage ?

Si à l’échéance la dette garantie n’est pas payée, le créancier doit se faire délivrer
un titre exécutoire (c’est-à-dire saisir le tribunal aux fins de l’établissement de sa
créance par une décision définitive). Muni de ce titre, il sera en droit de faire
vendre le bien gagé.

B/ LE DROIT DE RETENTION

Le créancier qui détient légitimement un bien du débiteur peut le retenir jusqu'à


complet paiement de ce qui lui est dû.
La loi vous permet ainsi de retenir une chose dont le propriétaire s’est dessaisi
volontairement entre vos mains, en vue du paiement de vos créances ayant un
lien avec la détention de la chose. La principale prérogative que confère le droit de
rétention au créancier est la faculté de ne pas délivrer, de ne pas restituer la chose
au propriétaire. La détention ou la prolongation de la détention n’étant autorisée
qu’à titre de garantie, le débiteur n’a ni l’usage, ni la jouissance du bien même s’il
les avait antérieurement. Le créancier n’a pas droit aux fruits. Il doit veiller à la
conservation puisqu’il détient la chose d’autrui. Il répond de la perte et de la
détérioration survenues par sa faute. Si le créancier ne reçoit pas le paiement, il
peut convertir son droit de rétention en droit de gage, en passant à la réalisation
de sa sûreté.

II/ LES SURETES REELLES SANS DEPOSSESION DU DEBITEUR

La dépossession du débiteur du bien donné en garantie entraîne de nombreux


inconvénients qui peuvent décourager le crédit. C’est pourquoi la loi a prévu des
formes de sûreté qui permettent au débiteur de rester en possession des biens
donnés en garantie. Il s’agit essentiellement des nantissements qui peuvent porter
sur plusieurs types de biens : les droits d’associés et les valeurs mobilières, le
fonds de commerce, le matériel professionnel, les stocks, etc.

A/ LE NANTISSEMENT DES DROITS D’ASSOCIES ET LES VALEURS MOBILIERES.

Les droits d'associés et valeurs mobilières des sociétés commerciales et ceux


cessibles des personnes morales assujetties à l'immatriculation au RCCM peuvent
faire l'objet d'un nantissement conventionnel ou judiciaire. En d'autres termes,
votre débiteur peut donner en garantie ses droits d’associés ou valeurs mobilières,
c’est-à-dire des titres négociables en bourse, les actions, les parts de fondateur,
les obligations, etc. Pour que cette garantie soit valable, il faut que vous vous
présentiez chez un notaire qui établira l’acte, l’enregistrera, l’inscrira au RCCM et
le signifiera à la société émettrice du droit ou de la valeur mobilière nantie. Notez
que cette inscription n’est valable que pour 5 ans ; au-delà elle doit être
renouvelée.

B/ LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE

Le fonds de commerce, ensemble de biens mobiliers affectés à l’exercice d’une


activité commerciale, peut servir de garantie à un emprunt, plus précisément peut
être nanti. Pour que le nantissement soit valable, les parties doivent se rendre
chez un notaire pour l’établissement d’un contrat de nantissement. Au cas où le
crédit a déjà été accordé et où votre débiteur refuse de nantir son fonds de
commerce pour garantir ce crédit, vous pouvez demander au tribunal compétent
de vous autoriser à inscrire ce nantissement. Notez que le nantissement
(conventionnel ou légal) ne peut produire effet que s’il est inscrit au RCCM.

C/ LE NANTISSEMENT DU MATERIEL PROFESSIONNEL

Cela signifie que votre débiteur peut donner en garantie son matériel
professionnel ou ses véhicules automobiles tout en continuant à les utiliser.
Evidemment ce nantissement doit être inscrit au RCCM. Cette inscription donne
au créancier un droit de suite, c’est-à-dire le droit de suivre l’objet où qu’il se
trouve et un droit de préférence, c’est-à-dire le droit d’être payé en priorité par
rapport à tout autre créancier.

D/ LE NANTISSEMENT DES STOCKS

Les matières premières, les produits d'une exploitation agricole ou industrielle, les
marchandises destinées à la vente peuvent être nantis sans dépossession par
l'émission d'un bordereau de nantissement, à condition de constituer un
ensemble déterminé de choses fongibles avant l'émission du titre.

Concrètement, vous devez aller chez le notaire qui établira l’acte de nantissement,
l’enregistrera, l’inscrira au RCCM et vous remettra un document appelé «
bordereau de nantissement ».

III/ LES SURETES IMMOBILIERES

Pour garantir le paiement de votre dette, vous pouvez faire inscrire sur les
immeubles appartenant à votre débiteur une hypothèque.

A/ Qu’est-ce que l’hypothèque ?

L'hypothèque est une sûreté réelle immobilière qui confère à son titulaire un droit
de suite et un droit de préférence.

Le droit de suite permet aux créanciers de saisir un immeuble quelle que soit la
personne qui le détient.

Le droit de préférence permet au créancier de se faire payer en priorité, suivant


un ordre déterminé par la loi.

B/ Quels éléments de la créance sont-ils garantis par le droit de suite et le droit


de préférence ?
Le droit de préférence garantit d’abord le paiement de tout le principal et des
frais. Si l’immeuble est victime d’un sinistre, votre droit de préférence vous
permet de vous faire payer en priorité sur les indemnités dues à votre débiteur
par l’assureur de l’immeuble.

C/ Quelles sont les formes différentes d’hypothèque ?

            Il y en a deux : les hypothèques conventionnelles et les hypothèques


forcées.

L’hypothèque conventionnelle est celle qui résulte d’un accord entre le créancier


et le débiteur. En principe, elle ne peut être consentie que par le débiteur qui est
propriétaire de l’immeuble et capable d’en disposer. Elle doit être consentie pour
la garantie de créances individualisées et représentant une somme déterminée.

L'hypothèque forcée est celle qui est conférée, sans le consentement du débiteur,


soit par la loi (hypothèque forcée légale), soit par une décision de justice
(hypothèque forcée judiciaire). Qu’elle soit légale ou judiciaire, l’hypothèque
forcée ne peut porter que sur des immeubles déterminés, pour la garantie des
créances individualisées par leur origine et leur cause et pour une somme
déterminée.
CHAPITRE 2 : SITUATION DES CREANCIERS NON MUNIS D’UNE GARANTIE
PARTICULIERE

Tout créancier a un droit de gage général sur le patrimoine de son débiteur.


Cependant, il court le risque, d’une part, de ne rien trouver à saisir au moment où
il veut recouvrer sa créance et, d’autre part, de se trouver primé (c’est-à-dire que
les autres créanciers passeront avant lui dans la distribution de l’argent provenant
de la vente des biens saisis) par des créanciers plus diligents ou munis de sûretés.

Pour éviter ces risques, la loi a donné à tous les créanciers le droit de prendre des
mesures conservatoires. Il s’agit, entre autres, de l’action oblique et de l’action
paulienne et des saisies conservatoires.

L’action oblique permet au créancier d’exercer à l’encontre du débiteur les droits


que celui-ci néglige d’exercer.

L’action paulienne vise à révoquer tout acte frauduleux accompli par le débiteur


en vue de diminuer son patrimoine. L’action paulienne permettra donc au
créancier de reconstituer le patrimoine frauduleusement diminué de son débiteur.

Quant aux saisies conservatoires, elles consistent dans des procédures de saisies


rapides portant sur les meubles corporels (voitures, etc.) ou incorporels (brevets,
etc.) du débiteur ou sur ses immeubles. Il s’agit dans ce dernier cas d’une prise
d’hypothèque judiciaire à titre provisoire. En règle générale, la saisie
conservatoire nécessite que la créance soit fondée au moins en apparence et se
justifie par le péril qui menace le recouvrement.

Comment aboutir au recouvrement rapide de vos créances ?

Deux procédures spéciales : l’injonction de payer et celle de restituer ou de


délivrer.

SECTION 1 : LA PROCEDURE D’INJONCTION DE PAYER

Le législateur africain a prévu un moyen simplifié de recouvrement des créances :


la procédure d’injonction de payer. Cette procédure est relativement simple et
s’applique lorsque les conditions suivantes sont réunies :

- la créance à recouvrer doit être certaine, liquide et exigible ;

- la créance doit avoir une cause contractuelle, à moins qu’elle ne résulte de


l’émission ou de l’acceptation d’un effet de commerce ou d’un chèque revenu
impayé.
Pour lancer la procédure d’injonction à payer, il vous suffit d’introduire une
requête accompagnée des pièces justificatives auprès de la juridiction compétente
du domicile de votre débiteur. Si votre requête lui paraît fondée, le président rend
une ordonnance que vous devez faire signifier à votre débiteur dans un délai de
trois mois, à peine de caducité de ladite ordonnance. Votre débiteur, ainsi saisi,
dispose d’un délai de quinze jours à peine de forclusion pour former opposition
contre l’ordonnance à lui signifiée. Cette opposition soumet le litige à
l’appréciation du juge qui a rendu votre ordonnance.

A défaut d’opposition de la part de votre débiteur dans le délai de quinze jours à


lui imparti, vous pouvez demander au greffe un certificat de non-opposition,
lequel permettra d’apposer la formule exécutoire sur l’ordonnance qui a été
rendue en votre faveur. Cette formule exécutoire vous donnera le droit de saisir
les biens de votre débiteur et de les faire vendre aux enchères publiques, afin de
rentrer en possession de votre argent.

Par le recours à cette procédure, vous pouvez obtenir un titre exécutoire dans le
mois qui suit le dépôt de votre requête, au cas où votre débiteur ne forme pas
opposition. Même au cas où une opposition est formée, le législateur a voulu que
votre demande puisse aboutir plus rapidement par rapport à la voie d’assignation
ordinaire.

Le débiteur qui forme opposition doit vous assigner à comparaître devant le


tribunal dans un délai qui ne peut excéder trente jours :

- le juge doit entendre les parties en chambre de conseil dans le cadre d’une
tentative de conciliation, ce qui est susceptible d’accélérer la mise en état du
dossier ;

- le délai d’appel est bref : trente jours à compter du prononcé de ladite décision,
alors qu’il est de trois mois à compter de la signification lorsque l’on a opté pour la
voie de l’assignation.

SECTION 2 : LA PROCEDURE D’INJONCTION DE RESTITUER OU DE DELIVRER

Comment obtenir rapidement restitution d’un bien meuble corporel déterminé ?

Vous pouvez demander au tribunal compétent du domicile de la personne qui


détient le bien en question de vous autoriser à servir à celle-ci une injonction de
délivrer ou de restituer le bien. Si votre requête lui paraît fondée, le tribunal vous
autorisera à sommer le détenteur du bien d’avoir dans un délai de quinze jours :
- soit à transporter, à ses frais, le bien désigné en un lieu et dans les conditions
indiquées ;

- soit, si le détenteur du bien a des moyens de défense à faire valoir, à former


opposition.

L’opposition formée dans le délai de quinze jours soumet le litige à l’appréciation


du juge qui a rendu votre ordonnance. En l’absence d’opposition dans ce délai, le
greffe apposera sur votre ordonnance la formule exécutoire. Cette formule
exécutoire vous permettra d’obtenir restitution forcée du bien mobilier corporel
réclamé.

Cette procédure constitue un excellent complément des dispositions légales sur la


vente. En outre, elle permet au créancier d’une obligation de délivrance ou de
restitution d’un bien dans un cadre contractuel tel que la vente, le louage, le prêt
ou le dépôt d’obtenir rapidement et à moindre coût un titre exécutoire.
TD

EXERCICE : CAS PRATIQUE 

Monsieur RICHARD s’est porté caution de son ami VINCENT, commerçant, qui a


emprunté la somme de 30.000.000 FCFA à la banque WARI BANK. L’acte de
cautionnement, qui mentionne qu’il s’agit d’un cautionnement simple, a été signé,
par les parties, dans le bureau du directeur de la banque.

1/ La forme sous-seing privée dudit cautionnement est-elle légale ? Justifiez.

A l’échéance, la banque WARI BANK s’adresse directement à RICHARD pour


l’inviter à régler la dette.

2/ La banque est-elle en droit de le faire ? Justifiez.

3/ Supposons qu’à l’échéance, la caution se trouve être totalement ruinée, quelles


sûretés (garanties) la banque WARI BANK peut-elle prendre pour recouvrer sa
créance ?

4/ VINCENT pouvait-il, au lieu de souscrire au cautionnement, affecter à la


garantie de sa dette son fonds de commerce ? Si oui, s’agirait-il, dans ce cas, de
quel type de sûreté ?

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