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Avant d’étudier le droit commercial proprement dit, il y’a lieu tout d’abord de
circonscrire la notion de droit.
a- Le droit est défini comme étant l’ensemble des règles de conduite, qui dans
une société organisée, gouvernent les rapports des hommes entre eux au besoin
par le moyen de la contrainte sociale. Communément, la doctrine l’appelle le
« droit objectif ».
2.la vision subjective : selon cette vision le droit commercial s’applique a tout
les actes entreprit par le commerçant .
Le droit commercial est une branche importante du droit privé, il est considéré
comme étant la seconde branche après le droit civil. Alors que ce dernier
réglemente l’ensemble des rapports entre individus en déterminant l’état des
personnes, leur capacité, le régime des biens et des obligations contractuelles et
délictuelles, le droit commercial quant à lui prévoit des règles spéciales
s’appliquant aux actes de commerce et aux commerçants.
Par conséquent, Le droit commercial est une branche du droit privé qui régit les
opérations passées par les commerçants et dans l’exercice de leur activité.
Le droit de commerce régit les actes de commerce exercés par des commerçants
personnes morales ou personnes physiques.
III. Les caractéristiques du droit commercial
1. La rapidité
L’activité commerciale se caractérise par la rapidité dans la conclusion des
contrats, cette conclusion peut se poser par voie de téléphone, de l’internet, ou
par n’importe quel autre moyen de télécommunication. L’exécution des contrats
peut avoir des conséquences sur l’activité commerciale et sur la situation
financière des commerçants.
2. La confiance
la confiance constitue un élément important dans les transactions commerciales,
de ce fait il est nécessaire qu’elle soit respecté par les commerçants ,puisque
cette confiance permet la continuité des transactions commerciales ;ainsi que le
développement du commerce en général.
Les actes de commerces selon la forme cités dans l’article précédent apparait des
dispositions que la forme est un élément déterminant dans la qualification de
l’acte comme étant de nature commercial
C’est la forme utilisée par l’acte qui lui donne le caractère commercial.
A- La lettre de change (traite)
C’est un écrit par lequel une personne (le tireur) donne l’ordre à une autre
personne (le tiré) de payer une somme déterminée à l’ordre d’une 3ème
personne(le bénéficiaire).
-Acte de commerce entre toutes les personnes quelque soit la raison et les
personnes qui signent la lettre. Tous les procès relèveront du tribunal de
commerce
-a- L’achat : L’achat est un élément essentiel pour considérer l’acte de nature
Commercial, il est défini comme étant le fait d’obtenir un bien en contre partie
d’un prix payé, quelque soit la nature du prix payé, soit pécuniaire, soit de
nature. (Le troc est considéré comme un achat).
L’obtention d’un bien par voie testamentaire, de don ou d’héritage ne peut pas
être considérée comme un achat.
Sont également exclues du champ de l’achat, les bénéfices tirés de bien produit
sans achat, à l’image de l’activité agricole, des professions libérales, ainsi que de
la production artistique et intellectuelle, car ses activités sont de nature civiles et
non pas commerciales.
par exemple quand un avocat obtient une contre partie de son travail, cela ne
peut pas être considéré comme acte commercial puisque son travail n’est pas
basé sur un quelconque Achat et revente mais plutôt sur un effort intellectuel.
-b- l’achat doit porter sur un bien mobilier ou immobilier
Il est indispensable pour que l’acte soit considéré comme commercial, que
l’objet de cet acte doit porter sur l’achat d’un bien mobilier ou immobilier, et
c’est ce qui est stipulé dans les dispositions de l’article 02 alinéa 01 et 02 du
code de commerce algérien.
Un bien mobilier est un bien qu’on peut transporter et déplacer sans qu’il ne soit
endommagé, quant aux biens immobiliers ce sont les biens stables et immobiles
que l’on ne peut ni déplacer ni transporter, et toute tentative de ce genre
entrainerait son endommagement.
Actes qui par leur nature sont civils mais deviennent commerciaux parce qu’ils
sont faits par un commerçant à l’occasion de son commerce devient commercial
par accessoire.
Aux yeux de la jurisprudence, tous les actes accomplis par un commerçant sont
présumés être effectues jusqu’à preuve du contraire pour les besoins de son
commerce.
Exemple : L’achat d’un véhicule ou la prise en location d’un local ses actes de
commerce, lorsqu’ils seront effectues par un commerçant pour les besoins de
sont commerce. Se serait donc aux commerçants de prouver le contraire en
montrant qu’il s’agit d’un acte civil étranger a son activité professionnelle parce
qu’accomplit dans le cadre de sa vie privée.
V. Les commerçants
A. La capacité juridique
Cette capacité est appréciée suivant l’âge de la personne et de son état mental
pour accomplir sans danger les actes de commerces.
Exemple 1 : Une personne est propriétaire d’un immeuble. Elle peut exercer
toutes les prérogatives attachées a ce droit et accomplir notamment les actes
juridiques suivants : louer, vendre, donner cet immeuble.
Exemple 2 : Pouvant devenir propriétaire, une personne aura la possibilité
d’acheter elle-même tel ou tel bien.
a. 4. Le commerçant étranger
L’étranger qui désire exercer en Algérie, doit être titulaire d’une carte
professionnelle délivrée par l’a administration centrale du ministère du
commerce. Certains commerces lui sont toutefois interdits (débit de boisson
alcoolique, assurance, transport, etc.…). L’étranger est soumis à la loi
algérienne pour toutes ses obligations sociales et fiscales (article 10 du code de
commerce).
L’Article 20 :
“Cette obligation s’impose notamment :
A tout commerçant.
A toute entreprise socialiste.
A toute entreprise commerciale ayant son siège a l’étranger qui ouvre en
Algérie une agence, succursale ou tout autre établissement.
A toute représentation commerciale ou agence commerciale des Etats,
collectivités ou établissement publics étrangers exerçant une activité sur le
territoire algérien.”
Exemple : 10/A/002548/10-00
2. Obligation de tenue des livres comptables :
a- Le livre journal :
Ce registre doit être annoté chaque fin d’année, le commerçant est tenu de
recopier sur ce livre le bilan et le compte de pertes et profits de chaque exercice.
- Grand livre (tenu par comptes ouverts notamment au nom de chacun des
clients et fournisseurs)
Cependant, cette liberté est limitée : en effet il ne doit pas employer des moyens
qui risquent de nuire soit à ses clients, soit à ses concurrents. Cette limitation est
de trois ordres :
Selon l’article 54 du code civil, « Le contrat est une convention par laquelle une
ou plusieurs personnes s’obligent, envers une ou plusieurs autres , à donner , à
faire ou à ne pas faire quelque chose
A. L’offre de contracter
L’offre émane d’une personne qui fait connaître son intention (à une ou
plusieurs autres) de conclure un contrat dans des conditions déterminées.
L’offre doit être précise et indiquer notamment la nature de la chose
vendue, le prix, les conditions de paiement…
Elle se manifeste sous diverses formes :
– l’offre expresse peut être écrite (catalogue, affiche, annonce…), verbale
(camelot), en ligne (via Internet) ;
– l’offre tacite résulte d’attitudes (menu affiché à l’entrée d’un
restaurant).
B. L’acceptation de l’offre
L’acceptation est la manifestation de la volonté du destinataire de l’offre.
Elle prend différentes formes :
– l’acceptation est expresse lorsque la personne exprime sa volonté par un
langage qui peut être oral, écrit ou gestuel ;
– l’acceptation est tacite lorsque la personne exprime son consentement
par une attitude qui induit sa volonté de contracter.
Pour qu’un contrat soit valide, il doit répondre, selon le Code civil, à
quatre conditions cumulatives : un consentement valable, une capacité de
contacter pour toutes les parties au contrat, un objet certain, une cause
licite.
A. Un consentement valable
Le contrat est un accord de volontés. Ces volontés sont celle de la partie qui
propose le contrat (l’offre) et de celle qui l’accepte (L’acceptation). Selon la loi,
ces deux consentements doivent être valable : il faut que ceux qui s’engagent le
fassent en connaissance de cause et sans
aucune contrainte. La liberté de consentir à un contrat se justifie par les
principes de liberté contractuelle et d’autonomie de la volonté. Ainsi, le
consentement doit être libre et éclairé, rendant une protection du consentement
parfois nécessaire. Si ce n’est pas le cas, la loi considère que ces consentements
sont viciés. Le contrat n’est donc pas valablement formé.
Ainsi, si une des partie s’est trompée, a été trompée ou s’est engagée sous la
contrainte, le contrat pourra être annulé. LE Code civil a prévu
ces trois cas et les nomme**vices du consentement.
Qui sont :
1. L’erreur
se traduit par la représentation inexacte de la réalité par l’un des contractants et,
généralement par les deux.
De formes diverses, l’erreur peut porter sur la substance (une personne croit
acheter un bijou en or, alors qu’il est en plaqué or , ou sur l’objet de sa propre
prestation (un vendeur ne connaissait pas la qualité réelle de son propre bien).
En revanche, l’erreur inexcusable ne sera pas prise en compte. Il s’agit de
l’erreur grossière, invraisemblable (un antiquaire professionnel qui achète un
meuble présenté comme authentique au prix d’une copie, ne peut se prévaloir
d’une erreur sur l’authenticité du bien).
L’erreur peut porter sur la valeur mais également sur la personne (identité du
contractant, sa capacité,..) ou sur les motifs (raison personnelle qui a conduit
une personne à passer contrat ; ex : achat d’une maison dans une ville ou on
pensait être muté).
2. Le dol
qui constitue une erreur provoquée, est issu de manœuvres ( une mise en
scène, un mensonge appuyé par des actes extérieurs), d’une partie destinées à
tromper l’autre pour le convaincre à s’engager.
ex : le vendeur d’une voiture modifie le kilométrage et la vend sans le signaler à
l’acheteur.
3. La violence
Troisième vice du consentement, se distingue des deux autres (fondés sur
l’erreur). Quand il y a violence, le contractant ne s’est pas trompé. Il agit par
crainte ; que celle-ci soit physique ou morale ; spontanée ou provoquée.
Pour être cause de nullité, la violence doit cependant revêtir une certaine gravité,
être illégitime et déterminante (lors de pourparlers, retenir le contractant, fragile
psychologiquement, contre son gré, dans une salle de réunion jusqu’à la
signature du contrat, tout en lui faisant subir des pressions d’ordre moral).
B. La capacité de contracter
Le contractant doit, au moment de la formation du contrat, être juridiquement
capable de contracter.
Dans un but de protection, le Code civil pose le principe que l’aptitude à
contracter est accordée à chaque personne, sauf si elle est considérée incapable
par la loi.
On distingue deux sortes d’incapacité :
1. L’incapacité de jouissance prive une personne d’un ou certains
de ses droits. Par exemple, le mineur ne peut pas avoir la qualité de commerçant,
ce qui implique qu’il ne peut ni exercer une profession commerciale, ni passer
des actes de commerce.
2. L’incapacité d’exercice, plus courante, empêcher une personne de se
prévaloir de ses droits .La personne est alors dans l’obligation de se faire
représenter ou assister. un mineur, titulaire d’un droit de propriété sur un bien,
ne peut le vendre seul. La gestion du patrimoine du mineur est laissée aux soins
de ses parents ou d’un tuteur, assisté du conseil de famille.
*Le domicile légal : c’est le lieu ou sera rattaché les droits de la personne
comme le domicile de fonction et le domicile de tuteur
-la détermination de domicile sert a :
*Si au moins l’un des deux parents (le père ou la mère) est algérien. Il s’agit
du droit de sang.
*par le mariage
*Par naturalisation
*Par dérogation
Selon l’article 50 du code civil algérien « La personne morale jouit, dans les limites
déterminées par la loi, de tous les droits, à l'exclusion de ceux qui sont propres à la personne
physique.
Elle a notamment :
un patrimoine
une capacité dans les limites déterminées dans l'acte constitutif ou
établies par la loi
un domicile qui est le lieu où se trouve le siège de son administration.
Les sociétés dont le siège social se trouve à l'étranger et qui exercent en
Algérie, sont réputées, au regard de la loi interne, avoir leur siège en
Algérie,
un représentant pour exprimer sa volonté,
le droit d'ester en justice.
La nationalité c’est le lieu du siège
Le fonds de commerce
Le fonds de commerce est un ensemble d’éléments mobiliers corporels et
incorporels qu’un commerçant ou une société met en œuvre pour réaliser une
activité commerciale ou industrielle.
3-Le logo :
Très souvent le commerçant n’est pas propriétaire du local abritant son activité,
il n’est que locataire des lieux. Il s’agit en fait de droit de jouissance détenu par
le commerçant sur le local donné en location par le propriétaire.
6- Les éléments occasionnels :
Sont des titres délivrés par l’INAPI pour accorder à leurs titulaires un monopole
d’exploitation sur leur invention.
distincte et reconnaissable. Les dessins et modèles sont protégés pour une durée
de 10 ans.
Se sont les signes apposés sur les marchandises ou utilisés dans les prestations
services pour les distinguer des autres Ex : emblème, vignette, timbre …