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INGENIEUR 4
IUGET 2022-2023
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INTRODUCTION
A-Définition
Le droit des affaires regroupe l’ensemble des règles régissant les rapports entre
commerçants, les sociétés commerciales et l’activité commerciale en générale.
C’est une branche du droit privé, même s’il existe par ailleurs un droit public des
affaires.
-Le besoin de rapidité dans les affaires: En matière d’affaires, le temps étant
précieux, Le droit commercial va permettre d'accélérer les opérations commerciales. C'est
ainsi qu’il existe la liberté de preuve alors que le droit civil impose la preuve écrite. En cas
de litige par exemple, les commerçants peuvent recourir à la procédure d'arbitrage…
-Le besoin de sécurité dans les affaires: Les règles du droit commercial ont
vocation à limiter les risques en matière d’affaires. En droit commercial, les codébiteurs
commerçants sont solidaires c'est-à-dire que le créancier peut s’adresser à l'un quelconque
de ses codébiteurs commerçants pour se faire rembourser ce qui peut favoriser le
développement du crédit et sécuriser les capitaux alors qu’en droit civil, la dette se divise
entre les codébiteurs. Aussi, dans le but de conserver et de développer sa clientèle, le
commerçant bénéficie d'un droit au bail alors que le locataire non-commerçant n'en
bénéficie pas.
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-Le besoin de simplicité dans les affaires: En matière d’affaires, le transport de
capitaux constitue un risque (vol, perte) alors, le droit commercial institue des moyens de
paiement plus simple dans les transactions (lettre de change, billet à ordre chèque…)
En plus des sources classiques reconnues à toutes les branches du droit, le droit
commercial a ses propres sources appelées actes uniformes
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B- Les autres sources: Elles existent dans tous les Etats membres et s’appliquent si
elles ne sont pas contraires aux actes uniformes. (La constitution, les lois commerciales, la
jurisprudence commerciale, doctrine, usages commerciaux)
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CHAPITRE I : LES NOTIONS DE COMMERCANT, D’ARTISAN ET D’ENTREPRENANT.
I- La notion de commerçant.
A-Définition: Aux termes de l’article 2 de l’acte uniforme, est commerçant celui qui
fait de l’accomplissement d’actes de commerce par nature sa profession.
En réalité, ceux qui accomplissent des actes de commerce par nature ne sont pas tous des
commerçants. Autrement dit, les actes de commerce ne sont pas tous nécessairement accomplis par des
commerçants.
2-La profession : C’est une occupation déterminée dont une personne tire les moyens
de subsistance. Elle suppose une organisation, une compétence, une répétition dans certains
nombres d’actes.
NB : La question a été posée de savoir si la profession commerciale doit être exclusive
ou si elle doit être exécutée concomitamment avec une profession civile et conférer la qualité
de commerçant. Distinguons trois cas :
3- L’indépendance: Cela suppose que la personne doit d’accomplir librement accomplir les
actes.
-N’est donc pas commerçant, celui qui travaille pour le compte d’autrui. Exemple: Les
salariés liés au commerçant par un contrat de travail, les mandataires qui agissent pour le
compte d’autrui, les gérants des SARL et les administrateurs des SA, les gérants des
succursales sauf s’il s’agit d’une location gérance…
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- Il en va de même de celui qui est obligé d’accomplir les actes de commerce. Exemple
: Cas de celui qui vend à l’avance une partie de sa récolte et qui ne peut plus honorer ses
engagements auprès de son client habituel; et qui de ce fait doit acheter les produits chez
d’autres. Certes, il y a achat pour revente mais l’acte d’achat est involontaire, conditionné; et
ne suffit pas pour qualifier d’habitude.
A-Notion d’artisan: L’artisan est un professionnel indépendant qui vit du produit de son
travail principalement manuel et exerçant seul sa profession ou avec l’aide de parents ou
amis et de quelques apprentis. L’artisan n’est pas un commerçant ; il est soumis aux règles
du droit civil. Il est immatriculé au répertoire des métiers.
B-Conditions pour être artisan : Plusieurs conditions sont exigées pour avoir la qualité
d’artisan :
* L’exigence d’un travail essentiellement manuel,
* L’indépendance,
* L’acquisition de connaissances techniques,
* Une main d’œuvre réduite (10 ouvriers au maximum) * L’inscription de
l’artisan au répertoire des métiers.
A-Notion d’entreprenant:
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Chapitre 2 : LES ACTES DE COMMERCE.
I-Classification des actes de commerce: On regroupe les actes de commerce en quatre (4)
catégories : les actes de commerce par nature, les actes de commerce par la forme, les actes
de commerce par accessoire, et les actes mixtes.
1-Définition: C’est un acte de commerce par lequel une personne s’entremet dans la
circulation des biens qu’elle produit ou achète ou par lequel elle fournit des prestations de
service avec l’intention d’en tirer un profit pécuniaire.
2-Différents actes de commerce par nature: On rencontrer les actes de commerce par
nature dans plusieurs types d’opérations:
-Dans les opérations d’achat de biens meubles ou immeubles, en vue de leur revente
lorsque trois (3) conditions sont réunies :
1ère condition: Il faut qu’il y ait achat préalable du bien sinon, il n’y a pas accomplissement
d’acte de commerce.
Exemples: L’agriculteur qui vend ses produits ou qui les transforme avant de les
vendre ne fait pas d’actes de commerce. Mais lorsqu’il achète les produits des autres pour les
transformer et les revendre ensuite dans une proportion plus grande ou lorsqu’il loue ses
machines aux autres, il accomplit des actes de commerce par nature.
En matière d’élevage, l’activité devient commerciale si les animaux sont exclusivement ou
en majeur partie engraissés avec des produits achetés en dehors de l’exploitation.
2ème condition : Il doit exister une intention de revendre. Cette intention résulte de
l’activité professionnelle de l’acheteur.
3ème condition : L’intention de revente doit traduire la recherche d’un profit. Peu importe
s’il y a eu perte à la suite de la revente.
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-Dans les opérations des intermédiaires de commerce, telles que la commission, le courtage,
l'agence, ainsi que les opérations d’intermédiaire pour l’achat, la souscription, la vente ou la
location d’immeubles, de fonds de commerce, d’actions ou de parts de société commerciale ou
immobilière ;
-Dans les actes effectués par les sociétés commerciales.
Lorsque l’effet est émis par le créancier, on parle de lettre de change ; s’il est émis par
le débiteur, on parle de billet à ordre. Le warrant est un billet à ordre garanti par
nantissement.
2-La création des sociétés commerciales: Selon l’OHADA, et quel que soit leur objet, les
sociétés que sont: La S N C, la S C S, la S A, la SAS et la S A R L sont des sociétés
commerciales par la forme. Peu importe que ces sociétés aient une activité civile ou
commerciale. En cas de procès, elles sont soumises aux juridictions commerciales.
Celui qui créé donc l’une de ces sociétés accomplit un acte de commerce par la forme.
Remarque : Il peut y avoir un acte civil par accessoire c’est à dire un acte par nature
commerciale mais accompli par un non commerçant dans le cadre de son activité civile. (Ex:
Le dentiste qui achète des prothèses et qui les revend à ses patients)
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1-Définition. C’est un acte qui est accompli par un commerçant et par un non commerçant.
L’acte est commercial pour l’une des parties (le commerçant) et civil pour l’autre (le non
commerçant)
Exemple: L’acte de location d’un magasin appartenant à un particulier par un commerçant
est commercial à l'égard du commerçant et civil pour le propriétaire (non- commerçant)
2-Les règles applicables aux actes mixtes. On applique à celui pour qui l’acte est
commercial les règles du droit commercial et à celui pour qui l’acte est civil, les règles du
droit civil. Ainsi en matière de :
- Compétence des tribunaux: Le commerçant qui poursuit le non commerçant doit le
faire devant le TPI. Par contre, le non- commerçant a le choix entre le TPI et le Tribunal de
commerce.
- Preuve : Elle peut être faite par tous moyens contre le commerçant. Mais contre le
non- commerçant; la preuve doit être obligatoirement faite par écrit (application des règles
du droit civil)
- Mise en demeure : Elle peut être faite par tous moyens si le débiteur est commerçant.
Par contre si le débiteur est un non commerçant, il faut un acte d’huissier (C'est-à-dire un
écrit) - Solidarité : Elle existe à l’égard des codébiteurs, lorsqu’ils sont commerçants.
* La solidarité des codébiteurs : Elle est présumée dans tous les actes ou plusieurs
commerçants sont codébiteurs. En matière civile, la solidarité doit être stipulée clairement.
* La mise en demeure : Elle peut être faite par tout moyen à l’égard du commerçant et
du non-commerçant.
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* La clause compromissoire : Elle est valable entre commerçants et nulle en matière
civile.
* La clause attributive de compétence : C’est celle par laquelle les parties décident de
se rendre devant un tribunal autre que celui qui est normalement compétent pour connaître
de leur litige. Cette clause n’est possible qu’entre commerçants.
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En plus des conditions étudiées, celui qui veut être commerçant doit être capable de
le faire et être de bonne moralité.
NB: Cependant, son représentant légal peut gérer ce fonds puisqu'il a un droit de jouissance
sur les biens de l'enfant mineur.
b-Le mineur émancipé : L’émancipation est une mesure qui affranchit un mineur de son
incapacité. Elle se traduit par le mariage, par une autorisation expresse de celui des
parents qui exerce la puissance parentale ou par une décision judiciaire.
En plus de l’émancipation, le mineur doit avoir 18 ans révolus et une autorisation qui doit
être inscrite au RCCM.
3-La situation de la femme mariée. A quelles conditions une femme mariée peut-elle
exercer un commerce ?
a- Conditions d’exercer du commerce par la femme mariée : Il faut :
* Une profession commerciale séparée de celle de son époux sinon seul ce dernier a la qualité
de commerçant.
* Une absence de décision judiciaire l’interdisant d’exercer le commerce à la demande de son
époux car selon ce dernier l’exercice du commerce serait contraire à l’intérêt de la famille.
b- Les pouvoirs de la femme mariée dans l’exercice d’un commerce : La femme mariée
pourra-t-elle dans l’exercice de son commerce, engager les biens de la famille en cas de difficultés
financières ?
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* En cas de séparation de biens, elle gère librement ses biens à ses risques et périls.
* En cas de communauté de biens, elle a d’abord la pleine propriété de ses biens de même
que ceux acquis dans l’exercice de sa profession.
S’agissant des biens communs et ceux de son époux, elle peut les engager si son époux
a donné son accord express aux actes ayant engendré les dettes ou s’il s’est ingéré dans la
profession de sa femme et donné l’apparence d’être lui-même commerçant ou même s’il a fait
mentionné au registre du commerce et du crédit mobilier son accord à l’exercice du
commerce par sa femme.
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I- LES DROITS DU COMMERCANT : LE DROIT AU RENOUVELLEMENT DU BAIL
A USAGE PROFESSIONNEL AU BAIL
* Le locataire doit avoir exploité l’activité prévue pendant une durée minimale de deux
(2) ans,
* Le bailleur doit être inscrit au RCCM
b-Les conditions de forme:
Cependant, il peut reprendre son local sans payer l’indemnité d’éviction s’il justifie de
motifs légitimes notamment:
* Lorsque le locataire ne paie pas régulièrement le loyer,
* Lorsque le bailleur reprend l'immeuble pour effectuer des travaux (reconstruction,
aménagement…)
* Lorsque les locaux sont repris pour une habitation personnelle du bailleur ou pour celle
d'un membre de sa famille.
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* Lorsque la demande de renouvellement n’a pas été faite dans le délai,
* Lorsque le locataire n’est pas inscrit au RCCM,
* Lorsque le locataire adresse des injures à l’encontre du bailleur,
Elles sont de plusieurs ordres. Mais celles qui sont liées à son activité commerciale
sont : L’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier, la tenue de livres de
commerce et l'obligation de loyale concurrence.
3- Les conséquences de l'IRCCM: Celui qui est immatriculé est présumé, sauf preuve
contraire, avoir la qualité de commerçant; et bénéficie de tous les avantages liés à la
profession commerciale (facilitation du crédit, participation aux élections à la chambre de
commerce, renouvellement du bail…) Il doit de même assumer toutes les obligations (paiement
des impôts) Cependant, celui qui n’est pas immatriculé dans le délai prévu, ne peut se
prévaloir, jusqu'à son immatriculation, de la qualité de commerçant. Il ne peut donc
bénéficier de droits
Exemples: faire usage des livres de commerce comme moyen de preuve, donner son fonds de
commerce en location gérance…
De même, il ne pourra se prévaloir du défaut d’immatriculation pour se soustraire aux
obligations et responsabilités qui incombent aux commerçants.
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4- Sanctions d’immatriculation. Le défaut d’immatriculation est sanctionné par le
paiement d’une amende et le juge ordonne l’immatriculation dans un délai de 15 jours.
L’immatriculation frauduleuse est sanctionné par le paiement d’une amende une
amende et ou par un emprisonnement.
C-La lutte contre la concurrence déloyale: La concurrence déloyale peut être combattue
par plusieurs moyens:
1- Les actions ou moyens prévus par la justice: La loi autorise toue personne à saisir le
tribunal de commerce pour faire cesser la concurrence déloyale par des actions en justice :
* L'action en usurpation pour le nom commercial et l'enseigne. * L'action en
contrefaçon pour la marque.
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2-Les actions ou moyens prévus par les commerçants: Il s'agit des clauses, conventions
ou accords signés par les commerçants dans leur relation d'affaire pour ne pas se livrer
concurrence. On a:
* Les clauses de non établissement: Elles sont généralement insérées dans les
contrats de vente, de location gérance, et cela, chaque fois que la personnalité du
commerçant, son nom, son activité ont une influence sur la conservation de la clientèle.
(Interdiction d'exercer la même activité en cas de vente ou de location gérance d'un fonds de
commerce)
* Les clauses d'exclusivité: Ce sont les conventions par lesquelles les parties
s'entendent pour réserver l'exclusivité de leur activité ou la fourniture de leur produit à
l'une d'entre elles.
N.B: Pour éviter tout abus, ces clauses sont limitées dans le temps ( 2 ans ) et dans
l'espace ( rayon de 200 km ).
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I- La notion de fonds de commerce
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Le fonds de commerce peut faire l'objet d'une location gérance, d'une cession ou d'un
nantissement.
1- Définition: C’est un contrat par lequel le propriétaire d'un fonds de commerce (bailleur),
en concède la location à un gérant (locataire gérant) qui l’exploite à ses risques et périls.
* Conditions liées au bailleur: Le bailleur doit avoir exploité pendant deux (2) année au
moins en qualité de commerçant le fonds mis en location gérance.
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* Conditions liées au fonds de commerce: La cession du fonds de commerce porte
obligatoirement sur les éléments principaux. Quant autres éléments, ils doivent être
expressément précisés dans le contrat de cession ou de vente.
* Conditions de forme et de publicité: La cession se fait par écrit (acte authentique, acte
sous- seing privé) qui doit être publié, sous forme d'avis, dans un journal d'annonces légales,
dans un délai de 15 jours à compter de la date de cession.
* Le nantissement judiciaire: Il est autorisé par le juge au profit d'un créancier pour sûreté
de sa créance dont le recouvrement est en péril.
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TITRE I: LES REGLES COMMUNES A TOUTES LES SOCIETES
COMMERCIALES
A-Définition
C’est une convention (un contrat) entre deux ou plusieurs personnes, qui conviennent de
mettre quelque chose en commun, en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter. Ces
personnes (Les associés) s’engagent de même à contribuer aux pertes.
NB: La société commerciale naît d’un contrat (qui traduit la volonté de deux ou plusieurs
personnes) Elle peut de même provenir d’un acte unilatéral (qui traduit la volonté d’une
seule personne appelée associée unique)
NB: La SA, la SAS et la SARL peuvent être créées par une seule personne: SA
unipersonnelle et SARL unipersonnelle.
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II-Les conditions générales de validité des contrats de société:
A- Conditions de fond: Elles sont généralement prévues pour la validité de tout contrat à
savoir:
* Le consentement des parties: L’accord des associés doit être dépourvu de tout vice de
consentement à savoir l’erreur, le dol et la violence.
* L'objet: C’est l'activité qu’elle va exercer. Elle ne doit pas être ou interdit par la loi ou
contraire aux bonnes mœurs. (Exemple: L’exercice d’une activité dangereuse)
* La cause : La cause est la raison pour laquelle les personnes conviennent de s’associer
(réaliser ensemble un bénéfice ou profiter de l'économie qui pourra en résulter)
* La forme: L’existence de la société est matérialisée par la rédaction des statuts. Ceuxci
sont obligatoirement écrits et signés par tous les associés. Ils peuvent être établis par acte
sous seing privé ou par acte authentique (acte notarié)
Les statuts doivent contenir les mentions suivantes : Les apports de chaque associé, la
nature, la dénomination, la forme, le domaine d'activité, le siège social, la durée de la société,
l’organisation et les modalités de son fonctionnement de la société.
NB: L'absence d'un écrit n’annule pas la société mais lui confère à la société la qualité de
société de fait ou de société créée de fait.
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CHAPITRE II : Le fonctionnement (la vie) des sociétés commerciales.
I-La gestion de la société commerciale: Les dirigeants sont appelés gérants dans les
SNC, SCS, et les SARL ou administrateurs général ou même conseil l'administration
dans les SA. Ils sont nommés et révoqués par les associés mais à des conditions propres au
type de société.
A-Les causes communes à toutes les sociétés: Les causes de dissolution émanent de
plusieurs origines :
* Causes légales: Elles sont prévues par la loi :
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- Réduction du nombre d'associés en deçà du minimum légal,
- Décès, incapacité ou interdiction d'un associé dans les sociétés de personnes sauf clause de
continuation avec les autres associés ou avec les héritiers,
- Annulation de la société,
- Effet d'un jugement ordonnant la liquidation des biens de la société.
* Causes judiciaires: Elles interviennent pour justes motifs à la demande d'un associé
en cas de :
-D'inexécution par un associé de ses obligations,
-De mésintelligence entre les associés empêchant le fonctionnement normal de la
société.
B- Effets de la dissolution: La dissolution doit être publiée dans un journal d'annonces
légales. Elle n’a d'effet qu‘à compter de sa publication au RCCM. Elle entraîne de plein droit
la liquidation de la société en vue de partager le patrimoine social.
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Ce sont des sociétés constituées en considération de la personne des associés où l’intuitus
personae compte pour beaucoup. C’est la raison pour laquelle l’entrée dans de telles sociétés
n'est pas admise à n'importe qui. L'acte uniforme distingue la société en nom collectif
(SNC) et la société en commandite simple (SCS):
A-Les associés dans une SNC: Au nombre de 2 au moins, ils ont tous la qualité de
commerçant. De même, ils sont tous, solidairement et indéfiniment, tenues responsables des
dettes de la société.
NB: Les mineurs, les majeurs incapables ou les interdits ne peuvent être associés dans
une SNC car ils n'ont pas la capacité commerciale.
Deux époux ne peuvent également appartenir à une SNC car la responsabilité des associés
étant illimitée, cela risque de compromettre le patrimoine du couple.
B-Les dirigeants dans une SNC: La SNC est dirigée par un ou plusieurs gérants désignés
par les parties. Le gérant peut être un associé statutaire ou non ou même un gérant
statutaire non associé.
A- Les caractéristiques: La SCS est une société de personnes avec deux (2) catégories
d'associés (Les commandités et les commanditaires) Les commandités présentent les
mêmes caractères que les associés dans une SNC.
NB : Ne peuvent donc être associés dans une SCS, les mineurs, les majeurs incapables,
les faillis ou les interdits sauf s’ils sont commanditaires.
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De même, deux époux ne peuvent appartenir à une SCS à condition que l'un soit
commandité et l'autre commanditaire ou tous deux commanditaires.
B- Les apports: Les commandités peuvent faire tous les apports possibles mais les
commanditaires ne peuvent faire des apports en industrie car ils ne peuvent diriger la
société.
Les parts ne peuvent être cédés qu’avec l'accord unanime de tous les associés sauf si
les statuts prévoient autrement.
C-Les dirigeants: Seuls les commandités peuvent diriger la SCS. Le ou les commanditaires
en sont exclus même munis d'une procuration car ils ne sont pas tenus personnellement du
passif social.
D-La dissolution: En plus des causes communes de dissolution à toutes les sociétés, le
décès, l'incapacité, la faillite ou l'interdiction d'un commandité entraîne la dissolution de la
SCS sauf clause de continuation prévue par les statuts.
NB: En cas de décès d'un commanditaire, la société n'est pas dissoute. Les statuts
prévoient la continuation de la société avec les héritiers du commanditaire (même étant
mineur)
Il s’agit des sociétés dans lesquelles l’intuitu personae ne joue aucun rôle. L'accent est mis
sur l'importance des apports. On distingue la société anonyme et la société par action
simplifiée (SAS)
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I- La Société Anonyme.
A-Les caractéristiques: La S A est une société qui est créée par au moins sept (7) personnes
appelées actionnaires, qui ont leur responsabilité limitée au montant de leur apport. Elle
peut de même être crée par une seule personne (société anonyme unipersonnelle)
Le capital minimum est de 10 millions divisés en action de 10000 francs. Pour sa
constitution, elle peut faire appel à l'épargne publique. Dans ce cas, le capital est de 100
millions de. La Sa est dirigée par un président directeur général ou par un conseil
d’administration.
B-Les parties dans une SA: Les actionnaires n’ont pas la qualité de commerçant, toute
personne peut faire son entrée dans une SA.
Deux époux peuvent être actionnaires dans une SA sans que cela ne compromettre leur
patrimoine car la responsabilité de chacun est limitée au montant de son apport.
C-La dissolution : En plus des causes communes de dissolution à toutes les sociétés, la SA
peut être dissoute par décision des associés. Elle peut de même être dissoute si elle perd la
moitié de son capital.
A-Définition: C’est une société instituée par un ou plusieurs associés et dont les statuts
prévoient librement l’organisation et le fonctionnement de la société sous réserve des règles
communes aux sociétés commerciales.
-Les associés de la société par action simplifiée ne sont responsables des dettes sociales
qu’à concurrence de leurs apports et leurs droits sont représentés par des actions.
-La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots « société par action simplifiée » ou du sigle
« SAS ».
Lorsque la société ne comprend qu’un associé, elle est désignée, elle est désignée par une
dénomination sociale qui doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles
des mots « société par action simplifiée unipersonnelle » ou du sigle « SASU ».
B-La constitution du capital social: Elle n’a pas de capital social minimum. Le montant du
capital social ainsi que celui du nominal des actions est fixé par les statuts.
Contrairement à la société anonyme dans laquelle l’apport en industrie est interdit, la
société par action simplifiée peut émettre des actions résultant d’apports en industrie. Les
statuts déterminent les modalités de souscription et de répartition de ces actions.
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C-Le fonctionnement: Les statuts fixent les conditions dans lesquelles la société doit être
dirigée.
La société par action simplifiée est représentée à l’égard des tiers par son Président désigné
dans les conditions prévues par les statuts qui est investi des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toute circonstance au nom de la société dans la limite de l’objet social.
Cependant les statuts peuvent prévoir les conditions dans lesquelles une ou plusieurs
personnes autres que le Président, portant le titre de directeur général ou de directeur
général adjoint, peuvent exercer une partie des pouvoirs confiés au Président.
Les associés peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux comptes dans les
conditions prévues dans les statuts.
A-Les caractéristiques: C’est une société intermédiaire entre les sociétés de personnes et
les sociétés de capitaux. Elle a donc un caractère hybride.
La responsabilité des associés est non seulement limitée mais la SARL est constituée
en considération des personnes. Elle peut être créée par une seule personne (SA
unipersonnelle à responsabilité limitée)
B-Les parties dans une SARL: La capacité commerciale n'étant pas exigée, un mineur ou
un majeur incapable peut être associé dans une SARL. Mais en cas d'apport en nature
excédant 5 millions, le mineur ne peut y entrer.
Deux époux peuvent créer une SARL ou entrer dans une SARL car la responsabilité étant
limitée au montant des apports, cela empêche toute atteinte à leur patrimoine.
D-Le fonctionnement: La SARL est dirigée par des gérants statutaires ou non, désignés à
l'unanimité des associés. Le contrôle de la société est assuré par des commissaires aux
comptes.
E-La dissolution: En plus des causes communes de dissolution à toutes les sociétés, la
SARL peut être dissoute s’il y a réduction du capital social en dessous du minimum légal.
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NB : La SARL n’est pas dissoute par l'incapacité, l'interdiction, la faillite ou la mort d'un des
associés. Toutefois, en cas de décès, rarement, les statuts peuvent prévoir la dissolution.
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