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2° L’ONU :
C’est rarement l’ONU elle-même qui est à l’origine des
conventions, mais c’est plutôt des
commissions spécialisées de l’ONU, et en particulier la CNUDCI = la
commission des nations unis
pour le droit du commerce international.
On peut citer :
- La convention de Vienne de 1980 qui réunit actuellement plus
de 80 ratifications : c’est
considérable d’autant plus que parmi les Etats qui l’on ratifié, il y a
des Etats très importants.
- Une convention sur les garanties indépendantes et les lettres de
crédit stand by qui est de
1995.
- Plusieurs conventions en matière de transport maritime de
marchandises.
Mais à côté de ces conventions internationales il faut signaler d’autres
procédés auxquels la CNUDCI
a recours, principalement ce sont LES LOIS TYPES qui
correspondent à ce que l’on appelle la Soft
Law ou harmonisation douce. Ce sont des sortes de modèles qui sont
proposés au législateur
nationaux.
Elle a élaboré des lois types notamment en matières de
commerce électronique, d’arbitrage
international etc. C’est un moyen qui permet aux Etats qui ne sont pas
dotés d’une législation moderne
d’incorporer dans leurs législations les modèles proposés par cette
commission. On reconnaît cette
qualité, cette légitimité aux lois types.
La loi type n’a pas le caractère contraignant d’un traité international,
c’est une sorte de modèle qui est
simplement proposé aux législateurs nationaux. Donc les législateurs
nationaux ont toute liberté pour
adopter ce modèle et l’intégrer dans leur législation, de plus il y a une
certaine souplesse qui permet de
« jouer » sur l’étendue de l’intégration, le champ d’application des
règles et leur autorité.
Ce procédé est de plus en plus utilisé par la CNUDCI, il suffit de voir
la liste des lois types qui ont été
publiées et qui concernent l’arbitrage international, les
virements internationaux, le commerce
électronique, l’insolvabilité internationale, les marchés publics ou
encore la conciliation commerciale
internationale.
Ce système montre son efficacité, par exemple la loi type sur
l’arbitrage international a été adoptée par
plus de 70 pays et on compte même le double 141 pays pour la loi
type sur le commerce électronique.
Ce qui peut expliquer ce succès c’est la légitimité scientifique des lois
types.
Il y a aussi des instruments appelés GUIDES LEGISLATIFS qui
accompagnent souvent une loi
type et ces guides sont destinés à procurer une assistance aux
législateurs nationaux.
3° L’unidroit, ou l’institue pour l’unification du droit privée :
C’est une organisation intergouvernementale indépendante depuis
1940. Sa vocation est d’uniformiser,
unifier le droit et cela passe par l’édiction de règles matérielles
uniformes. C’est généralement fait par
voie de CONVENTION INTERNATIONALE MULTILATERALE.
Par exemple les conventions
d’OTAHA sur le crédit bail international, et sur l’affacturage
international, qui ont été conclue en 1988
et qui sont entrée en vigueur, en France, le 1 mai 1995.
Mais en marge de ces conventions internationales, il y a un autre
ouvrage que l’on doit à UNIDROIT,
ce sont les principes relatifs aux contrats du commerce international.
On les appelle les PRINCIPES
D’UNIDROIT
On est en présence d’un outil juridique d’un type particulier car les
principes ne constituent pas un
traité ou une convention internationale, ils ne sont pas proposés à la
signature et la ratification des
Etats. Ils ne sont donc pas d’avantage une loi type, ils sont
essentiellement proposés aux opérateurs du
commerce international. De fait, selon le préambule, les principes
s’appliquent en fonction de la
volonté des parties.
Question : ces principes ne doivent-ils pas être rattachés à la lex
mercatoria ?
4° Les organisations internationales spécialisées qui produisent des
conventions dans des domaines qui
sont de leurs spécialités :
L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle administre de
nombreux traités relatifs à la
propriété intellectuelle. Elle s’est investi dans les problèmes
juridiques lités à l’internet : exemple des
litiges concernant les noms de domaines.
L’organisation maritime internationale, l’organisation du transport
aérien.
Enfin, à coté des organisations spécialisés et généraliste, il
y aussi les organisations
régionales :
b) Organisations régionales :
Elles œuvrent en faveur de l’harmonisation et l’unification du droit. Il
y a par exemple l’union
nordique qui regroupe les pays scandinaves : très anciennes
collaboration juridique.
Le droit de l’UE joue un rôle considérable quantitativement mais aussi
qualitativement en
raison de sa primauté et de son applicabilité directe dans les EM. Le
rôle du droit de l’UE passe
par le droit primaire c’est à dire les grandes libertés de circulation et le
droit de la concurrence qui sont
posés dans les traités. Il est bien évident que toutes ces dispositions
constituent un cadre général dans
lequel s’exercent les activités commerciales intra-européennes mais
aussi les relations avec des Etats
tiers (théorie des effets).
Il y a également le DROIT DERIVE qui résulte des directives et des
règlements européens, ce droit
règlemente diverses activités économiques, harmonise le droit des
sociétés et depuis peu envahit le
DIP.
A cet égard il faut citer les instruments qui sont les règlements qui ont
unifié dans l’Union les règles de
conflit de lois en matière d’obligations contractuelles et non
contractuelles, ce sont les règlements
ROME I et ROME II, BRUXELLES I remplacé récemment par
BRUXELLES I BIS qui concerne lui
les conflits de juridictions c’est-à-dire la compétence judiciaire et la
reconnaissance et l’exécution des
jugements en matière civile et commerciale.
Il y a un règlement européen qui régit les procédures d’insolvabilité
adopté le 29 Mai 2000 vient d’être
remplacé par un nouveau en date du 25 Mai 2015 qui s’appliquera aux
procédures d’insolvabilité
ouvertes à compter du 26 Juin 2017.
Au niveau européen, il y a une dualité entre le conseil de l’Europe, et
l’UE. Le rôle du conseil de
l’Europe n’est pas très important bien qu’il y ait certaines conventions
à son actif par exemple en
matière de responsabilité des fabricants ou d’établissement des PP et
PM, MAIS c’est en fait l’UE qui
joue un rôle important.
c) Autres organisations
- On trouve notamment l’organisation des Etats Américain :
convention de Mexico du 17 mars
1994, sur la loi applicable aux contrats internationaux.
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- Sur le continent Africain, il y a l’OHADA (Organisation pour
l’harmonisation du droit des
affaires en Afrique) : cette organisation à été crée par le traité de Port
Louis, signé le 17 octobre
1993 par 14 Etats de l’Afrique de l’Ouest, et centrale. L’OHADA est
entré en vigueur en 1995.
Il dispose de plusieurs institutions et notamment d’une Cour commune
de justice et d’arbitrage
(la CCJA) : elle est chargée de l’interprétation du traité et des actes
uniformes et elle joue aussi
le rôle de juridiction suprême à la place des juridictions nationales
quand l’application d’un
acte uniforme est en jeu. Plusieurs actes uniformes ont été adoptés en
matière de société, de
droit commercial général, de procédure collective ou encore de
contrats.
De fait, l’OHADA, poursuit le projet de rénover le droit des affaires
en créant un espace
juridique propre aux Etats membres. Cette création se fait au moyen
d’actes uniformes qui
sont d’applications directes, un peu comme les règlements au sein de
l’Union Européenne.
L’harmonisation des règles résulte d’actes uniformes qui sont
d’application directe.
Il y a également plusieurs conventions internationales, à savoir :
- La convention de Bruxelles de septembre 1968, sur
la compétence, la
reconnaissance, et l’exécution des décisions en matière civile et
commerciale.
- La convention du 29 février 1968 sur la reconnaissance
mutuelle des sociétés.
- La convention de Rome du 19 juin 1980 sur la loi
applicable aux obligations
contractuelles,
- Enfin, une convention qui est relative aux procédures
d’insolvabilité.
Sur ces quatre conventions, il y en a trois qui ont par la suite été
transformées en règlement européen :
à la suite du traité d’Amsterdam, dans le domaine des conflits de loi a
été donné une compétence
spéciale à l’UE, qui permet la transformation de la nature juridique
des instruments.
C. Les usages du commerce international ou la « lex mercatoria
»
Il faut rappeler l’importance des usages en droit interne mais en
matière internationale la pratique qui
crée ces usages est encore plus importante.
Les lois étaient généralement libérales, elles sont permissives.
Il y a quelques innovations qui sont remarquables.
Par exemple, le crédit documentaire qui est une création de la pratique
bancaire internationale, ou
encore les garanties à première demande.
DISTINCTION :
- Usages conventionnels que l’on constate dans les rapports
entre les parties et qui n’ont qu’une
portée relative ET
- Usages règles OU usage du commerce qui ont une portée bcp
plus générale parce qu’ils sont
pratiqués à l’échelle d’une branche d’activité. On les appelle
également usages de branche.
La convention de Viennes se réfère à ces usages-là dans son article 9
et le Code de commerce
uniforme aux États-Unis les visent également.
L’importance de ces usage a donné lieu à un courant doctrinal
important. Il affirme l’existence d’une
nouvelle lex mercatoria constituée par les usages et qui s’analyserait
comme un droit a national, un
droit spontané élaboré en marge des Etats et de leurs structures. En
France, le chef de fil de ce courant
doctrinal est le professeur Goldman.
Cette doctrine a donné lieu à des controverses sur le contenu de la lex
mercatoria et sur sa juridicité.
1- Le contenu de la lex mercatoria
Si on se réfère à la pensée de Goldman, la lex mercatoria comporterait
4 éléments :
- La pratique contractuelle internationale : l’idée c’est que les
mêmes clauses répétées dans les
contrats parviennent à accéder au rang d’usage au sens d’usage-règle.
On constate ce qui
existe.
- Les contrats-types élaborés par les organisations
professionnelles : c’est une sorte de droit
corporatif. On constate que les diverses branches d’act sont
rassemblées en associations
syndicales, organisations etc… et ces organisations proposent à leurs
membres des contrats-
types qui sont adoptés, repris par les membres de la profession.
Par exemple, l’association du commerce des grains qui proposent
toute une gamme de CT à
ses adhérents ; en matière de travaux publics.
- Les usages codifiés par des organisations
indépendantes : par exemple, la commission
économique pour l’Europe des Nations-Unis a ainsi codifié les
conditions gnr de vente
relatives aux biens d’équipements. On observe le grand succès de cette
initiative.
Ex d’organisation indépendante : La chambre de commerce
internationale (CCI). C’est une
association privée ayant son siège a Paris mais qui rassemble plus de
60 pays par le biais de
leurs entreprises, chefs d’entreprises et groupements professionnels.
La CCI se donne entre autre pour mission de codifier des usages dans
certains domaines.
Elle est ainsi à l’origine des INCOTERMS (international
commercial terms). Les
INCOTERMS représentent une sorte de recueil des obligations des
parties dans les ventes
internationales, du moins sous certains aspects. Les INCOTERMS
sont largement utilisés.
On cite aussi les règles et usances uniformes relatives aux crédits
documentaires. C’est une
codification des usages en la matière.`
- L’arbitrage commercial international. Il résulte plus
précisément du pouvoir créateur reconnu
aux arbitres. Quasiment tous les textes reconnaissent ce pouvoir.
Ainsi l’article 1511 du CPC prévoit que l’arbitre tranche le litige
conformément aux règles de
droit que les parties ont choisi, à défaut d’un tel choix l’arbitre le fait
conformément aux règles
qu’il estime appropriées.
De plus, l’arbitre doit toujours tenir compte des usages du commerce.
A partir de là, l’arbitre va pouvoir élaborer lui-même des
principes généraux ou
transnationaux. Il utilise à cet effet la méthode comparative ou les
conventions internationales.
Lorsqu’il constate une convergence entre ces différentes règles, même
partielle, l’arbitre peut
en déduire l’existence d’une règle transnationale ou d’un principe
général.
Ces principes ou règles STRUCTURENT la lex mercatoria.
Par exemple, on a le principe pacta sunt servanda (= principe de la
force obligatoire du contrat) ; le
principe de bonne foi ; le principe de l’inopposabilité du défaut de
pouvoir du négociateur du contrat ;
la présomption de compétence des opérateurs qui a pour effet de
rendre irrecevable l’erreur de fait ou
de droit ou encore l’interdiction de se contredire au détriment d’autrui
(régle transnationale de la lex
mercatoria même si elle a une origine qui se trouve dans la common
law).
Le rôle de ces règles est d’assurer la sécurité des opérations du
commerce international
L’appartenance de ces principes aux usages au sens large est
controversée. Certains auteurs estiment
qu’il faut distinguer les principes généraux des usages, notamment
l’auteur Gaillard.
Aujourd’hui, la discussion a été renouvelée à partir de la publication
des principes d’UNIDROIT
relatif aux contrats du commerce international. Font-ils partis de la
lex mercatoria ? Les auteurs des
principes paraissent l’admettre. MAIS les auteurs des principes disent
aussi que ces principes sont
applicables qd les parties ont désignées les principes généraux du
droit, la lex mercatoria ou toute
autre formule similaire.
Leur intention est claire : les principes font partis de la lex mercatoria
ET c’est justement par la
référence ds un contrat aux usages ou à la lex mercatoria que l’on
pourra les appliquer.