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Droit du Commerce International

Introduction
C’est une branche du droit qui se propose d’étudier ….

Il existe plusieurs échanges commerciaux qui se résument à la problématique de leur harmonisation.

Du PDV de son objet le DC est un droit se caractérisant par l’autonomie de la volonté des parties
malgré l’absence de contrainte

Aujourd’hui on peut le définir comme étant le droit qui étudie les contrats internationaux et est
régulé par des institutions spécialisées que sont :

I- La CNUDCI: institution créée en 1966 chargée e l’élaboration et de l’harmonisation du CI.

Rôle: concevoir les termes du CI, organiser les réunions

Regroupe 2 types de membres à savoir :

-Les États (qui sont élus)

-Les membres physiques en qualité d’observateur ainsi que les ONG

Elle a élaboré des conventions internationales, des lois types ainsi que des règlements internationaux

II- La CNUCED

Rôle: réduire les inégalités entre le nord et le sud

Dans ce droit il existe trop d’inégalité car les pays font des échanges selon leur affinité et dans les
années 70 à 80 la CNUCED a connu son apogée avec le NOMIC (Nouvel Ordre Maritime
International).

III- L’OMC

Ancien GATT (1947) elle s’intéresse essentiellement à un certain nombre de domaine notamment

-L’accord sur les tarifs douaniers et le commerce

-L’accord général sur le commerce des services

-L’accord sur le droit de propriété intellectuelle

Elle s’occupe de régler les conflits entre les États à travers l’organe de l’ORD (organe de règlement de
conflits ou de différends)

D’autres organisations intergouvernementales s’occupent également de normes internationales

-L’OMD (Organisation Mondiale des Douanes

-L’OMI (Organisation Maritime Internationale)

IV- La chambre de commerce internationale de Paris


Il ne s’agit pas ici d’une chambre française car elle n’appartient à aucun État. Créée en 1919 à
l’initiative d’un certain nombre de pays européens, elle regroupe des entreprises et des sociétés
commerciales à travers le monde, touche environ 130 pays et est représentée par :

-Les comités nationaux (au Sénégal depuis quelques années il existe un comité national de la CCI
Chambre Commerciale Internationale)

-La fédération internationale des chambres de commerce qui consiste à favoriser des échanges
commerciaux au niveau mondial

La CCI s’occupe également de régler les litiges par voies arbitrales

V- Les sources du commerce international

A- Les conventions internationales

Il existe très peu de conventions interactives dans le DCI. Toutes celles qui existent sont en général
supplétives de la volonté.

Ex:

-La convention des Nations Unies sur la vente internationale de marchandises (la CVIM) adoptée le
11 Avril 1980 à Viennes

-Les conventions interactives n’existent en réalité que dans le transport international de


marchandises

-La convention sur le transport maritime international

-La convention sur le transport aérien et sur le transport routier de marchandises

B- La coutume internationale

Ce sont des pratiques commerciales internationales qui ont subi l’épreuve du temps et qui sont
acceptées par tous si bien que CCI les codifie à travers un comité d’experts. Cette dernière s’occupe
de la facilitation et de l’harmonisation des normes internationales. Les ventes les plus célèbres se
retrouvent dans 2 secteurs fondamentaux

-La vente internationale de marchandises

-Le financement du commerce international par les banques

Dans le 1er cas il s’agit des INCOTERMS (pratiques et usages utilisés en DCI) [International
Commercial Terms]

Dans le 2nd cas, il existe plusieurs types de financement du CI. Le plus connu est le crédit bancaire,
plus connu sous le terme d’usances et règles uniformes en matière de crédit bancaire. Mais ces
usages ne sont pas des conventions parce qu’ils ont un caractère contractuel.

C- Les lois internes

La loi nationale a pour vocation de s’appliquer dans l’ordre interne mais il peut y arriver et de façon
exceptionnelle qu’une loi interne puisse s’appliquer à une transaction internationale.
D- La jurisprudence internationale

Chapitre 1: Le contrat commercial international


Il existe plusieurs critères pour définir l’internationalité des contrats.

Il s’agit soit du critère objectif ou encore subjectif (section 1) ainsi que les clauses essentielles
applicable au contrat (section 2).

Section 1: Le critère objectif et subjectif

Paragraphe 1: Le critère subjectif

Le critère d’extranéité a toujours été déterminant pour définir l’internationalité des contrats. Il
repose soit sur la nationalité des parties ou encore sur le territoire. Lorsqu’il repose sur la nationalité
des parties on parle de critère subjectif. C’est pourquoi on dira qu’un contrat est international
lorsque les parties sont de nationalités différentes. Mais aujourd’hui ce critère n’est plus satisfaisant
à cause du critère objectif.

Paragraphe 2: Le critère objectif

Pour défini l’internationalité des contrats le critère du territoire a été déterminant et cela a été
manifeste dans une affaire qui opposait Sieur Martelet et Dame Pricourt où la jurisprudence avait
retenu entre 1928 et 1930 que le contrat du commerce international serait défini comme celui dans
lequel il existe un flux et reflux de marchandises à travers les frontières.

Section 2: Les clauses essentielles

Il en existe plusieurs dans un contrat international. Il s’agit de la clause relative à la loi applicable,
celle relative aux règlements des litiges, celle relative à la modification ou à la révision du contrat,
celle relative à la monnaie et celle portant sur la langue applicable.

Paragraphe 1: La clause relative à la loi applicable

Dans un contrat international, les parties doivent obligatoirement choisir la loi applicable ce qui
permet d’éviter l’amalgame et les difficultés car en matière de règlement des litiges le juge étatique
ou privé pourrait s’appesantir sur celle-ci.

Paragraphe 2: La clause relative au règlement des litiges

C’est une clause qui doit figurer dans le contrat international faisant partie des dispositions finales. Il
s’agit de la clause par laquelle les parties conviennent dans le contrat de la juridiction à saisir en cas
d’un éventuel conflit ou d’un conflit à naître. A travers cette clause on peut soit désigné une
juridiction étatique ou encore une juridiction privée.

Dans le 1er cas, il s’agit de la clause attributive de compétence juridictionnelle. En DIP on parle de
clause d’élection du for.

Dans le 2nd cas, il s’agit des modes alternatifs de règlement des litiges que l’on peut désigner par
l’arbitrage la médiation et la conciliation. Ces différentes clauses doivent être acceptées par toutes
les parties au contrat.
Paragraphe 3: La clause relative à la monnaie

Dans la pratique internationale relative au commerce, la monnaie ne s’impose pas parce que les
parties restent libres de choisir leur monnaie de référence sauf exception.

Paragraphe 4: La clause relative à la révision ou à la modification du contrat

Elle n’est pas une chose automatique. En effet comme en droit interne le contrat international est
soumis au parallélisme des formes. Ici il s’agit de la prohibition de toute révision unilatérale. Dans le
contexte interne, on a souvent recours à la clause d’échelle mobile ou à la clause d’indexation. Ces
clauses permettent d’adapter le contrat aux variations et aux fluctuations économiques. Dans le
contexte international, ce même système est valable et l’une des expressions souvent utilisées est la
clause hard ship. Dans ces clauses, il s’agit de renégocier tout le contrat alors que les clauses
d’indexation ou d’échelle mobile il s’agit de renégocier seulement le prix.

Ces clauses permettent aux parties de modifier substantiellement le contenu du contrat et de


procéder à de nouvelles négociations en vue d’adapter le contrat aux exigences actuelles ainsi qu’à
l’égard des tiers. En l’absence de ce type de clause aucune partie n’a l’obligation d’accepter la
renégociation contractuelle.

Paragraphe 5: La clause concernant la langue du contrat

La désignation de la langue contractuelle dans la négociation du contrat international est une clause
fondamentale. Cependant il faut relever que la langue de la négociation au contrat peut ne pas être
la langue du contrat. De même paradoxalement la langue du contrat peut ne pas être la loi du
contrat.

Section 3: Le droit applicable (l’applicabilité du droit)

Dans un contrat international, la loi du contrat est toujours rattachée à la loi d’un État. C’est
pourquoi elle est appelé la lex contractus. Cette loi doit être choisie par les parties. Même s’il existe
plusieurs conventions il faut relever qu’à défaut des choix des parties, il faut s’en référer au système
de conflit de loi. C’est à travers ce dernier que le juge va s’en référer pour choisir le droit qui sera
applicable aux parties.

Chapitre 2: Les acteurs du commerce international


Il s’agit des personnes physiques ou morales.

Section 1: Les personnes physiques

Elles évoluent individuellement dans le CI mais à cause des enjeux et des risques, la crédibilité de ces
personnes est fragile. C’est la raison pour laquelle il est préférable dans le DCI de faire du commerce
par l’intermédiaire des personnes morales.

Section 2: Les personnes morales

Elles sont plus crédibles et leur activité commerciale est plus pérenne. Il s’agit des personnes morales
de droit public et privé.

Paragraphe 1: Les personnes morales de droit public


Il s’agit de l’Etat et de ses démembrements qui sont des collectivités locales qui ont la personnalité
juridique et l’Etat qui est aujourd’hui un grand opérateur économique.

Paragraphe 2: Les personnes morales de droit privé

Il s’agit des sociétés commerciales ainsi que tout groupement économique. En effet le statut de la
personne morale de DP c’est à dire son existence juridique est rattaché à un État. Ce qui permettra
de déterminer les modalités de fonctionnement à travers une loi applicable.

Paragraphe 3: La détermination de la nationalité de la personne

Les personnes morales de droit privé posent parfois le problème de détermination de leur
nationalité. Ainsi sur le plan juridique la loi de 1985 relative aux sociétés commerciales laquelle avait
adopté le COCC avait pour résoudre ce problème posé les principes de détermination de la
nationalité. Pour le COCC, il fallait se focaliser sur:

-le critère de contrôle

-le critère du siège social

Mais avec l’avènement de l’acte uniforme, ces critères pourraient être contestés. C’est la raison pour
laquelle le COCC a abrogé la loi de 1985. Or aujourd’hui l’acte uniforme ne règle pas la question
relative à la détermination des nationalités des sociétés.

Dans les critères de détermination de la nationalité il existe des critères subsidiaires accessoires ou
secondaires.

A- Les critères principaux

Le siège social d’une société ou d’une personne morale de droit privé est déterminant. Cependant ce
dernier peut être statutaire ou encore réel.

1- Le siège social statutaire

Il est considéré comme le domicile pour les personnes morales. C’est pourquoi il est le lieu du
principal établissement de celui-ci. Le siège social statutaire est celui qui est prévu dans les statuts et
pour des raisons d’ordre matériel, il peut ne pas être le siège social réel. Dans certains pays, le siège
social statutaire est choisi en fonction de la flexibilité fiscale. Mais le choix du siège social statutaire
peut être motivé pour des raisons de fraude d’où la nécessité de l’existence d’un siège social réel.

2- Le siège social réel

C’est le lieu de l’effectivité décisionnel des organes de direction. C’est le lieu où la société a un lien
effectif et réel avec le pays. Ce critère a permis avec l’abondance jurisprudentielle d’éviter plusieurs
fraudes.

Ex: l’affaire Air Afrique

Ce problème avait été soulevé par le traité de Yaoundé qui mettait plusieurs pays en cause. Dans ce
traité les statuts prévoyaient que le siège de Air Afrique serait en Côte d’Ivoire or pour permettre la
visibilité de chaque actionnaire, il avait été prévu que chaque Etat aurait un siège de air Afrique dans
son territoire. Mais avec le contexte de l’OHADA en cas de faillite la procédure judiciaire devait être
déclenchée dans L’Etat du siège social. Ce texte fait mention de la possibilité d’ouverture de la
procédure principale non seulement au siège social mais encore de la possibilité de l’ouverture de la
procédure secondaire dans les autres États. Dans cette affaire, la procédure principale avait alors été
initiée en Côte d’Ivoire et certains pays avaient aussi accepté d’ouvrir une procédure secondaire et
cela conformément à l’acte uniforme.

Ex: la République Centrafrique et le Niger

Dans cette affaire, le problème reposait sur le juge sénégalais qui avait aussi décidé d’ouvrir la
procédure principale et non secondaire mais la décision a été en faveur du juge ivoirien parce que le
siège social réel d’air Afrique était effectivement à Abidjan parce que c’était le lieu du principal
établissement et de prise de décision donc par conséquent les autres états n’avaient que des
succursales.

Dans la pratique en réalité il ne devait pas y avoir de litiges ou de contentieux parce que les
différents avions air Afrique étaient immatriculés en CI donc c’était compréhensible que le juge
ivoirien soit compétent en l’espèce.

B- Les critères secondaires

Il existe d’autres critères qui peuvent nous aider à la détermination de la nationalité d’une société ou
d’une personne morale. Il s’agit de la nationalité, du contrôle et du lieu d’exercice des activités.

1- Le critère fondé sur la nationalité

En réalité, si les actionnaires ou associés ont la même nationalité la société aura la nationalité de ses
actionnaires ou de ses associés. Mais il faut souligner que ce n’est qu’un critère accessoire parce qu’il
peut être balayé par un autre critère.

2- Le critère de contrôle par les majoritaires

Lorsqu’on est actionnaire majoritaire dans une société cela sous-entend qu’on a le contrôle et par
conséquent le privilège décisionnel mais ce critère pourrait ne pas être crédible à cause du

3- Le critère du lieu d’exercice des activités

C’est un critère objectif qui permet d’établir un rapprochement entre la société et les associés ou
actionnaires. Mais dans certaines situations ce critère pourrait être revu à cause de l’existence de
critères déterminants.

Deuxième partie: Les transactions électroniques dans le droit du


commerce international

Chapitre 1: Le commerce électronique dans le DCI


Les nouvelles technologies de l’information et même de communication ont bouleversé le droit du
commerce international c’est-à-dire qu’avec l’arrivée des réseaux sociaux et des instruments tels
que le fax, le télex, la carte bancaire, facebook, whatsapp, twitter, le DCI soulève un problème de
fiabilité dans les transactions et particulièrement celles électroniques. Pour résoudre cette
problématique il a fallu attendre la codification des usages et aussi les règles uniformes avec la
convention dès NU sur le DCI (CNUDCI).

Section 1: Les problèmes soulevés par le commerce électronique


Il existe plusieurs problèmes qui menacent la sécurité juridique des échanges commerciaux.

Paragraphe 1: Le piratage des données informatiques

Le problème de piratage des données informatiques ne permet pas une sécurité dans les
transactions commerciales dans la mesure où on peut acheter à l’étranger avec des personnes ayant
une fausse identité dans la mesure où on est sur de notre propre identité et non de l’identité
d’autrui.

Paragraphe 2: Le problème de la valeur probante des données électroniques

Le problème de la valeur probante des données électroniques c’est à dire de la valeur ou de la


validité des signatures des données électroniques permettent de résoudre le problème juridique de
la fiabilité du contenu mais aussi de l’accord ainsi que de son acceptation. Ces problèmes se
traduisent par des difficultés dans la transmissibilité des documents et sur le lieu d’exécution du
contrat

A- Le problème de la transmissibilité des documents

Elle est relative à celui de l’accessibilité de ces derniers. En effet les échanges électroniques
entraînent la transmission des droits parce qu’il consiste à transférer les droits à la faveur d’un ordre
donné par le titulaire du droit sur le document. Pour le document papier cela suppose un titre c’est à
dire un document qui sert de support au droit et c’est dans ce sens que l’on paie les transactions soit
par lettre de change, par billet à ordre ou encore par chèque.

B- Le problème relatif au lieu du contrat applicable par voie électronique

La question du lieu du contrat entraîne aussi celle du droit applicable. Ces problèmes sont inhérents
au DCI et conduisent jusqu’aujourd’hui à plusieurs litiges. Pour régler ces problèmes il est nécessaire
de se référer au principe du DIP en matière de compétence juridictionnelle.

Section 2: Les solutions envisagées ou proposées

Traditionnellement il était impensable et inconcevable de faire des échanges par voie électronique
c’est à dire de conclure des contrats par ces moyens-là. Hors aujourd’hui avec l’avènement des
réseaux sociaux, les problèmes qui existent nécessitent plusieurs solutions.

Paragraphe 1: La loi de la CNUDCI

C’est une loi qui est proposée par la CNUDCI qui avait consacré en 1996 des contrats électroniques
par une loi type n’étant pas applicable aux États. Les NU n’ont donné qu’une simple indication pour
préciser ce qui doit être dit ou être fait. Dans cette loi la solution retenue concernant la valeur
probante des données informatique est « l’équivalence fonctionnelle entre le document papier et le
document électronique » Cette loi a mis en place tout un dispositif pour condamner toute
discrimination qu’il pourrait y avoir entre les 2 types de documents. Mais lors de la conclusion des
contrats le problème souvent constaté est l’envoie des originaux papiers dans la mise en œuvre des
contrats électroniques afin de donner force obligatoire au contrat.

Paragraphe 2: La mise en place d’un système de codage

La solution qui repose sur ce système repose sur l’existence d’une clé unique et d’un code
confidentiel où la confidentialité des informations une fois utilisée avec ces instruments sont détruits
et le code ne sera utilisé que par les seuls partenaires. Ce système de codage a beaucoup été utilisé
dans les échanges entre l’Europe et les USA. Mais ce système ne peut pas remplacer le problème de
la négociabilité des documents. Aujourd’hui il faut noter que jusqu’à ce jour aucune solution
convenable n’a été retenue concernant le piratage ce qui fait que le problème relatif à l’identification
de l’origine des messages n’est pas encore maîtrisé car le véritable problème se trouve au niveau de
la preuve. Dans la législation française une réforme apportée par la CNUDCI avait été adapté dans le
sens de la non-discrimination

Paragraphe 3: Les documents papiers et les supports électroniques

Dans le contexte de l’UEMOA une institution chargée de la cybercriminalité au SN a été créée par
une loi de 2003 relatif aux instruments de paiement qui a pris en compte des données informatiques
en considérant que le paiement pourrait être effectué par la voie électronique et par conséquent
avoir la même valeur que le paiement traditionnel. Dans le cas du DCI une réforme relative aux
INCOTERMS en 2009 relatif aux règles et usances uniformes en matière de document informatique
en 98 avait été prise en compte et chacun de ces documents avaient pour objectif l’adaptation ou la
prise en compte des contrats internationaux ce qui fait que désormais les INCOTERMS règles et
usances ont la même valeur que les documents papiers

Chapitre 2: Le règlement des litiges du commerce international


Dans le règlement du contentieux international il n’existe pas de juridiction commerciale
internationale instituée par les États. Et en matière de compétence rien ne s’impose aux parties et
rien n’est impératif ou obligatoire si bien que les parties ont intérêt à prévoir une disposition
contractuelle sur le règlement d’un contentieux éventuel. Il existe 2 possibilités :

-soit les parties renvoient devant les juridictions étatiques à travers une clause attributive de
compétence juridictionnelle

-soit les parties choisissent le mode privé de règlement de litiges et dans ce sens on parle de mode
alternatif de règlement de conflits.

Section 1: Les modes privés de règlements de litige

Il existe plusieurs mode de règlement de litige c'est-à-dire qu’en cas de contentieux ou de litige on
peut soumettre ce litige soit à l'arbitrage à la médiation ou à la conciliation commerciale. L'arbitrage
est le mode privilégié de règlement de conflit en droit des affaires dans ce mode les arbitres sont
investis d'un pouvoir juridictionnel c'est à dire qu'ils doivent trancher comme des juges étatiques
alors que dans la médiation et la conciliation le médiateur ou le conciliateur n'ont pas le pouvoir de
trancher un litige. Ils sont considérés comme de simple facilitateur à la prise de bonne décision par
les parties par le rapprochement des parties. Il faut noter que dans la médiation le médiateur joue un
rôle passif alors que le conciliateur joue un rôle actif

Paragraphe 1 : L'arbitrage

A- Les différents types d'arbitrage

Il existe plusieurs types d'arbitrages:

-L'arbitrage ad hoc : C’est un arbitrage rendu en dehors de toute centre d'arbitrage. En réalité les
centres d'arbitrage se trouvent dans les chambres de commerce. Le centre est indépendant de la
chambre de commerce. Il peut aussi arriver que ces centres d'arbitrage existent ou soient en dehors
de la chambre de commerce exemple : la CCJA qui est le centre d'arbitrage de l'ohada

-L'arbitrage institutionnel : c'est un arbitrage qui est rendu dans un centre d'arbitrage lorsque la
procédure est organisée dans le centre. En réalité se ne sont pas les centres qui rendent la décision
mais les arbitres indépendants

B- Les textes applicables à l'arbitrage

a) Les lois nationales

Au Sénégal, c'est le code de procédure civil qui traitait de la question avant 98. Une autre loi a été
introduite dans le COCC avec le nouvel article 826. Cette loi a fait l'objet d'un décret d'application du
5 juin 1998 et dont l'applicabilité était difficile avec le droit communautaire du 11 mars 99 sur
l'arbitrage

b) Le droit communautaire

L'ohada a adopté d'autres textes en matière d'arbitrage. Il s'agit :

-Du règlement d'arbitrage de la CCJA qui vient compléter les dispositions du traité en matière
d'arbitrage. Ce règlement ne s'applique que devant la CCJA mais il faut noter que tous les centres
d'arbitrage sont toujours dotés d'un règlement pour préciser le mode de fonctionnement du centre.
A ce titre il existe deux règlements de procédure : le règlement de la cour commune de justice et le
règlement de la cour d'arbitrage. Il faut noter que concernant l'acte uniforme sur l'arbitrage il existe
certaines dispositions contradictoires par rapport au traité dans les articles 21 et suivant du code.

-Les conventions internationales: il y a beaucoup de conventions internationales ratifiées par le


Sénégal comme dans plusieurs pays africains comme par exemple la convention de New York du 10
juin 1958 portant sur la reconnaissance et l'exécution des sentences de l'arbitrage étrangère. En
l'occurrence c'est le rendu en-dehors de l'ohada. Il y a aussi la convention de Washington du 18 mars
1965 relative au règlement de différend en matière d'investissement.

C- L'arbitalité du litige
1- Conditions relatives au litige

Pour qu'un litige soit arbitrable il doit s'agir d'un différend ou d'un contentieux arbitrable
(disponibilité des droits). Cela sous entend que le contentieux doit être d'ordre privé d'abord et
spécifiquement d'ordre commercial ainsi à contrario même si les contrats peuvent être soumis à
l'arbitrage tous les contrats ne sont pas arbitrables.

2- Conditions relative aux parties

Toute personne y compris vous peut soumettre leur litige à l'arbitrage (article 21 du traité). Par
l'expression toute personne nous comprenons aisément qu'il s'agit de personnes physiques ou
morales y compris l'état et ces démembrements. Cette disposition vient clore le débat sur l'exclusion
de l'état à aller en arbitrage.

3- Conditions relatives aux conventions d'arbitrages

Pour qu'un litige soit arbitrable il faut que les parties aient convenues librement et d'un commun
accord à compromettre. Dans ce cas les parties ont deux possibilités :

 Conclure d'aller en arbitrage avant la survenance du litige : la clause compromissoire c'est


une clause qui désigne l'accord par lequel les parties conviennent d'aller en arbitrage si
jamais un litige venait à naître dans le cadre du contrat conclu. Dans ce sens il s'agit d'un
accord préventif et la clause doit être prévue avant la naissance du litige. En pratique cet
accord peut être formalisé par écrit et souvent cela résulte d'une disposition contractuelle.

Cette clause doit être explicite et non équivoque mais il peut arriver que les parties ne l'est pas prévu
dans le contrat initial si bien qu'ils pourraient le prévoir dans un avenant au contrat initial. La
manière de formuler la clause peut être différent d'un contrat à un autre. L'essentiel est que
l'existence de la clause puisse être prouvé de façon non équivoque. En tout état de cause il faut que
les parties expriment la volonté d'aller en arbitrage. Il arrive souvent que cet accord provienne d’un
échange par mail ce qui fera la preuve de cet accord. Il faut noter que la clause compromissoire est
un accord autonome ce qui sous-entend que si le contrat est nul cette nullité n'influence pas la
validité de la clause.

 Le compromis d'arbitrage : c'est la convention d'arbitrage conclu après la survenance d'un


litige. On suppose que les parties n'avaient rien prévues ou alors il n'existait pas le contrat
entre eux dans ce cas les parties peuvent toujours convenir d'aller en arbitrage et cela de façon
expresse. Il faut noter au passage que le compromis résulte souvent d'un écrit mais il peut
aussi arriver que cela soit la résultante d'un échange de courrier entre les parties.

Exemple : L’affaire express navigation contre l'état du Sénégal dans une sentence rendue le 12 août
1983

D- Les effets de la convention d'arbitrage

L’existence de la convention d’arbitrage entraîne plusieurs effets:

-L’incompétence des tribunaux étatiques à partir du moment où il y a un accord d’arbitrage ce qui


sous-entend un dessaisissement des tribunaux qui pourront soulever l’exception d’incompétence à
travers les parties.

-Elle oblige les parties à soumettre leurs litiges à l’arbitrage.

-Elle entraîne la mise en place des tribunaux arbitraux. Dans ce contexte qui peut réellement être
arbitre ?. En principe les parties choisissent librement les arbitres. Chaque partie choisit un arbitre et
les deux arbitres choisis désignent un 3eme arbitre qui sera le président du tribunal.

Mais il peut arriver aussi que les parties aient convenues que le tribunal ne sera composé que d’un
seul arbitre. Dans ce cas les parties doivent s’entendre sur la nomination de cet arbitre unique. En
général les textes conviennent que le tribunal arbitral doit être composé d’un nombre impair
d’arbitre (1 à 3).

Qui peut être arbitre ? Toute personne peut être arbitre mais la règle est que les arbitres sont en
général spécialisés dans un domaine précis. Ils sont en général choisis selon leur spécialité c’est-à-
dire qu’il maîtrise le sujet. Le plus important est le choix fait par les parties. Dans l’arbitrage
institutionnel chaque centre d’arbitrage à une liste d’arbitres qu’il a déjà agréé. Les parties devront
choisir sur cette liste. Ce qui est conseillé c’est qu’il y ait au moins un juriste pour veiller à ce que la
sentence soit rédigée de façon convenable. Dans le choix des arbitres il peut arriver qu’il y ait des
difficultés comme par exemple: une personne refuse un arbitre proposé par son adversaire ou alors
le refus d’une partie de nommer un arbitre. Cette situation se règle selon que l’on est dans
l’arbitrage ad hoc ou institutionnel. Dans l’arbitrage ad hoc toutes les difficultés doivent être
soumises au juge étatique de première instance appelé « juge d’instance » qui est celui qui va
soutenir l’arbitrage pour trouver une solution.
-Lorsque l’arbitrage est institutionnel toutes les difficultés sont soumises à un organe du centre
d’arbitrage à Dakar « le comité de gestion ».

E- La déroulement de la procédure arbitrale

Le lieu du déroulement de la procédure doit avoir des exigences en termes de référence ou encore
une feuille de route. En réalité comme au tribunal étatique le tribunal arbitral convoque les parties.
Ce tribunal sera chargé de consigner dans un acte par écrit les questions à débattre entre les parties,
la précision de l’identité complète des parties, les solutions proposées et surtout les problèmes à
débattre devant le tribunal. La langue précisée pendant le contentieux doit être utilisé ainsi que la loi
applicable.

NB: Mais il peut y arriver que les parties demandent que le procès soit tranché à l’amiable
compositeur. Le pouvoir conféré aux arbitres permet à ces derniers de trancher le litige en toute
impartialité même sans l’autorisation des parties. C’est pourquoi ils devront respecter le droit de La
Défense, le principe du contradictoire et traiter les parties en toute égalité. Ce tribunal peut
commettre des experts mais dans la procédure doit être flexible.

F- L’exécution de la sentence arbitrale

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