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:
– La loi n°63-278 du 26 juillet 1963 fixant la liste des fêtes légales, modifiée et complétée
par :
* L’ordonnance n°66-153 du 8 juin 1966 (JORA n°52-1966)
* L’ordonnance n°68-419 du 26 juin 1968 (JORA n°56-1968)
– La loi n°90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail (JORA n°17-1990 et
rectificatif JORA n°38-1990), modifiée et complétée par :
* Loi n°91-29 du 21 décembre 1991(JORA n°68-1991)
* Le décret législatif n°94-03 du 11 avril 1994 (JORA n°20-1994)
* Le décret législatif n°94-09 du 20 mai 1994 portant préservation de l’emploi et protection
des salariés susceptibles de perdre de façon involontaire leur emploi (JORA n°34-1994)
* L’ordonnance n°96-21 du 9 juillet 1996 (JORA n°43-1996)
* L’ordonnance n°97-03 du 11 janvier 1997 fixant la durée légale du travail (JORA n°3-1997).
* L’ordonnance n°15-01du 23 juillet 2015 portant loi de finances complémentaire pour 2015
(JORA n°40-2015).
– La loi n°16-01 du 6 mars 2016 portant révision constitutionnelle (JORA n°14 du
07/03/2016)
Cas particuliers
La démission :
• La démission est un droit reconnu au travailleur.
• Le travailleur qui manifeste la volonté de rompre la relation de travail avec l’organisme
employeur, présente à celui-ci sa démission par écrit.
Le licenciement disciplinaire :
• Le licenciement disciplinaire doit se faire dans le respect des procédures fixées par le
règlement intérieur de l’entreprise.
• Les procédures disciplinaires prévoient obligatoirement la notification écrite de la décision
de licenciement, l’audition par l’employeur du travailleur concerné qui peut à cette occasion
se faire assister par un travailleur de son choix, appartenant à l’organisme employeur.
• Le licenciement individuel intervenu en violation des procédures prévues par le règlement
intérieur et des dispositions de la loi est présumé abusif, à charge pour l’employeur
d’apporter la preuve du contraire.
• Si le licenciement d’un travailleur survient en violation des procédures légales obligatoires,
le tribunal saisi, annule la décision de licenciement pour non respect des procédures et
impose à l’employeur d’accomplir la procédure prévue.
• Dans ce cas, le tribunal accorde au travailleur, à la charge de l’employeur, une
compensation pécuniaire qui ne saurait être inférieure au salaire perçu par le travailleur
comme s’il avait continué à travailler.
• Le licenciement ouvre droit, pour le travailleur qui n’a pas commis de faute grave, à un
délai-congé dont la durée minimale est fixée dans les accords ou conventions collectives.
2-Salaire
2-1 Rémunération
• En contrepartie du travail fourni, le travailleur a droit à une rémunération au titre de
laquelle il perçoit un salaire.
• Par salaire, il faut entendre :
– le salaire de base tel qu’il résulte de la classification professionnelle de l’organisme
employeur,
– les indemnités versées en raison de l’ancienneté du travailleur, des heures
supplémentaires effectuées ou en raison de conditions particulières de travail et, notamment,
de travail posté, de nuisance et d’astreinte, y compris le travail de nuit et l’indemnité de zone,
– les primes liées à la productivité et aux résultats du travail.
– Les remboursements de frais sont versés en raison de sujétions particulières imposées par
l’employeur au travailleur (missions commandées, utilisation du véhicule personnel pour le
service et sujétions similaires).
2-2 Le salaire national minimum garanti (SNMG)
Le Salaire National Minimum Garanti (SNMG) est défini par la loi. Sa valeur est fixée par
voie réglementaire. Il est opposable aux entreprises quelque soit leur secteur d’activité et est
applicable au secteur de la fonction publique. Il constitue un des éléments de la politique
nationale des salaires.
Pour la détermination du SNMG, il est tenu compte de l’évolution :
– de la productivité moyenne nationale enregistrée,
– de l’indice des prix à la consommation,
– de la conjoncture économique générale.
Les éléments constitutifs de son contenu ont été énumérés à travers l’article 2 du décret
exécutif n° 15-59 du 18 Rabie Ethani 1436 correspondant au 8 février 2015 fixant les
éléments constitutifs du salaire national minimum garanti :
Art. 2 : « Le salaire national minimum garanti (SNMG) comprend le salaire de base, les
indemnités et primes de toute nature à l’exclusion de celles se rapportant :
– aux remboursements de frais engagés par le travailleur ;
– à l’expérience professionnelle ou toute indemnité rémunérant l’ancienneté;
– à l’organisation du travail concernant le travail posté, le service permanent et les heures
supplémentaires ;
– aux conditions d’isolement ;
– au rendement, à l’intéressement ou à la participation aux résultats ayant un caractère
individuel ou collectif ».
Pour rappel, le Salaire National Minimum Garanti (SNMG) institué par l’Ordonnance n°74-2
du 16 janvier 1974, avait en 1963 pour dénomination « le Salaire Minimum
Interprofessionnel Garanti » (SMIG).
Il a connu les revalorisations successives suivantes :
Pénalités :
L’ordonnance n°15-01 du 23 juillet 2015 portant loi de finances complémentaire pour 2015 a
durci les sanctions relatives à l’infraction de la législation du travail en matière de paiement
en deçà du SNMG passant d’une amende de 1.000 DA-2.000 DA à 10.000 DA-20.000 DA
(JORA n°40 -2015)
« Sans préjudice des autres dispositions de la législation en vigueur, tout employeur qui
rémunère un travailleur à un salaire inférieur au salaire national minimum garanti ou au
salaire fixé par la convention ou l’accord collectif de travail, est puni d’une amende de 10.000
DA à 20.000 DA multipliée par autant de fois qu’il y a d’infractions.
En cas de récidive, la peine est de 20.000 DA à 50.000 DA multipliée par autant de fois qu’il
y a de travailleurs concernés » (art 149 de la loi n°90-11 modifié).
2-3 Les garanties prévues en matière de rémunération :
• Tout employeur est tenu d’assurer, pour un travail de valeur égale, l’égalité de
rémunération entre les travailleurs sans discrimination d’aucune sorte ;
• La rémunération est exprimée en des termes exclusivement monétaires et son paiement
s’effectue en des moyens exclusivement monétaires ;
• Le montant de la rémunération ainsi que celui de tous les éléments qui la composent
figurent, nommément, dans la fiche de paie périodique établie par l’employeur ;
• L’employeur est tenu de verser régulièrement à chaque travailleur et à terme échu, la
rémunération qui lui est due ;
• Les rémunérations ou avances sur rémunérations sont payées par préférence à toutes
autres créances, y compris celles du trésor et de la sécurité sociale et ce, quelles que soient
la nature, la validité et la forme de la relation de travail ;
• Les rémunérations contenues dans les sommes dues par l’employeur ne peuvent être
frappées d’opposition, de saisie ni être retenues pour quelque motif que ce soit, au préjudice
des travailleurs auxquelles elles sont dues.
La rémunération du travailleur est précisée par la définition du salaire, constitué du salaire de
base ainsi que des primes en particulier, celles liées à l’ancienneté et à certaines conditions
de travail, ainsi que celles inhérentes à la productivité et aux résultats du travail. La question
des salaires relève de la négociation collective entre l’employeur et le/les syndicat(s)
représentatifs.
Ils sont encadrés par la circulaire n°001 du 30 août 2015 fixant les modalités de
détermination des rémunérations des cadres dirigeants des entreprises publiques non
autonomes des EPIC et CRD.
5-2 Congés :
• Tout travailleur a droit à un congé annuel rémunéré par l’employeur.
• Toute renonciation par le travailleur à tout ou partie de son congé est nulle et de nul effet.
• Le droit à congé annuel repose sur le travail effectué au cours d’une période annuelle de
référence qui s’étend du 1er juillet de l’année précédent le congé au 30 juin de l’année du
congé.
• Pour les travailleurs nouvellement recrutés, le point de départ de la période de référence
est la date de recrutement.
• Le congé rémunéré est calculé à raison de deux jours et demi par mois de travail sans
que la durée globale ne puisse excéder trente jours calendaires par année de travail.
• Un congé supplémentaire ne pouvant être inférieur à dix (10) jours par année de travail
est accordé au travailleur exerçant dans les wilayas du Sud.
• La durée du congé principal peut être augmentée pour les travailleurs occupés à des
travaux particulièrement pénibles ou dangereux impliquant des contraintes particulières sur
les plans physique ou nerveux.
• Sont considérées comme périodes de travail pour la détermination de la durée du congé
annuel :
– les périodes de travail accompli,
– les périodes de congé annuel,
– les périodes d’absences spéciales payées ou autorisées par l’employeur,
– les périodes de repos légal (jours de repos hebdomadaire, jours fériés),
– les périodes d’absences pour maternité, maladies et accidents de travail,
– les périodes de maintien ou de rappel sous les drapeaux.
• La relation de travail ne peut être ni suspendue ni rompue durant le congé annuel.
• Le travailleur est autorisé à interrompre son congé annuel à la suite d’une maladie pour
bénéficier du congé de maladie et des droits y afférents.
• L’indemnité afférente au congé annuel est égale au douzième de la rémunération totale
perçue par le travailleur au cours de l’année de référence du congé ou au titre de l’année
précédant le congé.
• Dans le secteur du BTPH les congés payés de même que les congés pour intempéries
des travailleurs sont pris en charge par la Caisse Nationale des Congés Payés et du
Chômage Intempéries des Secteurs du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Hydraulique
(CACOBATPH), financée par les cotisations des entreprises du BTPH. La situation des
travailleurs du BTPH, caractérisée par une certaine mobilité influant sur la gestion du
bénéfice de leurs droits à congé et accessoirement les incidences des intempéries sur la
relation de travail, a conduit à la création de cette caisse par décret exécutif n°97-45 du 04
février 1997 en application des dispositions de l’ordonnance n°97-02 du 11 janvier 1997,
complétant la loi n°90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail.
5-3 Absences:
• Le travailleur peut bénéficier, sous réserve de notification et de justification préalable à
l’employeur, d’absences sans perte de rémunération pour les motifs suivants :
– pour s’acquitter des tâches liées à une représentation syndicale ou une représentation du
personnel.
– pour suivre des cycles de formation professionnelle ou syndicale autorisés par l’employeur
et pour passer des examens académiques ou professionnels,
• Le travailleur bénéficie de trois (3) jours ouvrables rémunérés, à l’occasion de chacun des
événements familiaux suivants :
– mariage du travailleur,
– naissance d’un enfant du travailleur,
– mariage de l’un des descendants du travailleur, décès d’ascendant, descendant et
collatéral au 1er degré du travailleur ou de son conjoint,
– décès du conjoint du travailleur,
– circoncision d’un enfant du travailleur.
• Le travailleur bénéficie d’un congé spécial rémunéré de 30 jours pour l’accomplissement
du pèlerinage aux lieux saints une fois durant la carrière professionnelle.
• Durant les périodes pré et postnatales, les travailleurs féminins bénéficient du congé de
maternité de 14 semaines. Ils peuvent bénéficier également de facilités dans les conditions
fixées par le règlement intérieur de l’organisme employeur tel que des absences payées
pour l’allaitement.
Dialogue Social
Ancrage juridique :
– La loi n°90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail (JORA n°17-1990 et
rectificatif JORA n°38-1990), par :
*La loi n°91-29 du 21 décembre 1991(JORA n°68-1991)
*Le décret législatif n°94-03 du 11 avril 1994 (JORA n°20-1994)
* Le décret législatif n°94-09 du 20 mai 1994 portant préservation de l’emploi et protection
des salariés susceptibles de perdre de façon involontaire leur emploi (JORA n°34-1994)
*L’ordonnance n°96-21 du 9 juillet 1996 (JORA n°43-1996)
* L’ordonnance n°97-03 du 11 janvier 1997 fixant la durée légale du travail (JORA n°3-1997).
* L’ordonnance n°15-01du 23 juillet 2015 portant loi de finances complémentaire pour 2015
(JORA n°40-2015)
– La loi n°90-14 du 2 juin 1990 relative aux modalités d’exercice du droit syndical, (JORA
n°23-1990) modifiée et complétée par :
* La loi n°91-30 du 21 décembre 1991 (JORA n°68-1991) ;
* L’ordonnance n°96-12 du 10 juin 1996 (JORA n°36-1996).
– La loi n°16-01 du 6 mars 2016 portant révision constitutionnelle (JORA n°14 du
07/03/2016)
La nouvelle législation a fait, du dialogue et de la concertation sociale un espace privilégié
entre les partenaires économiques et sociaux. A ce titre, ce cadre est considéré comme un
lieu d’échange et de règlement des différends collectifs de travail ; de surcroît, une des
sources essentielles du droit du travail. Le nombre, assez important, de conventions et
d’accords collectifs conclus, montre la dynamique avec laquelle évolue le monde du travail.
La négociation collective constitue la méthode privilégiée par la nouvelle législation du
travail. La loi fixe les minima normatifs à respecter, au delà desquels les partenaires sociaux
ont toute latitude d’en négocier et d’en formaliser les résultats par des conventions ou des
accords collectifs applicables après leur enregistrement à l’inspection du travail et leur dépôt
au niveau du greffe du tribunal.
Le droit conventionnel, devenu partie intégrante du droit du travail, a connu un
développement significatif depuis la promulgation des lois sociales de 1990. En effet, au 31
décembre 2016, les services de l’inspection du travail ont enregistré plus de 3806
conventions collectives d’entreprise, 117763 accords collectifs d’entreprise, 82 conventions
collectives de branche et 167 accords collectifs de branche.
Le dialogue social et la concertation constituent un espace privilégié dans le traitement des
questions économiques et sociales du pays.
Dans l’entreprise, la démarche instituée par la loi 90-02 du 06 février 1990, modifiée et
complétée, relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à
l’exercice du droit de grève tendant à établir des réunions périodiques entre les partenaires
sociaux en vue d’examiner, en commun, la situation des relations socio professionnelles et
des conditions de travail, a permis dans une large mesure d’atténuer les tensions sociales.
Au niveau national, l’institution des rencontres bipartites ou tripartites, est devenue depuis
1990 une règle dans la concertation entre le Gouvernement, la centrale UGTA et les
organisations patronales. Ces rencontres ont permis à toutes les parties d’exprimer leurs
préoccupations tant du point social qu’économique.
Ces réunions sont devenues également le forum privilégié de concertation sur les grands
dossiers stratégiques de développement du pays, à court, moyen et long terme.
Ainsi, à mars 2017 ,14 bipartites et 20 tripartites se sont tenues et ont permis la prise en
charge d’un certain nombre de préoccupations soulevées par les partenaires économiques
et sociaux.
De même, il convient de noter la rencontre bilatérale patronat – UGTA dont les résultats ont
abouti à la conclusion d’une convention collective cadre pour le secteur privé en 2006.
Outre les mesures liées au pouvoir d’achat des travailleurs, d’autres décisions aussi
importantes ont été également prises en particulier :
• la création de la caisse nationale d’assurance chômage,
• l’adoption du nouveau statut général de la fonction publique,
• la réhabilitation de l’agence nationale de l’emploi,
• la réactivation de l’Institut national de prévention des risques professionnels (INPRP),
• la réhabilitation de l’inspection du travail.
Il y a lieu de noter à ce niveau la conclusion en 2006, pour la première fois dans l’histoire du
pays, d’un Pacte national économique et social. Ce document signé entre le Gouvernement,
les organisations syndicales patronales et la centrale syndicale UGTA, constitue une
référence en matière de dialogue social. Ce pacte a été évalué et reconduit en 2010. En
février 2014, un nouveau pacte intitulé « Pacte national économique et social de
croissance » a été signé entre le Gouvernement et les partenaires économiques et sociaux.
Par ailleurs, un Comité national de suivi des engagements du Pacte national économique et
social de croissance a été installé au niveau du Ministère de l’Industrie et des Mines le 12
mars 2014.
Enfin la loi n°16-01 du 6 mars 2016 portant révision constitutionnelle a institutionnalisé le
Conseil National Economique et Social (art 204).