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3- Quel est le rôle du bulletin de salaire ?
Un bulletin de paie doit obligatoirement être délivré au salarié au moment du paiement du salaire
correspondant.
Il peut servir à prouver que le paiement a bien été effectué. Il est aussi une preuve suffisante pour établir
l’existence d’un contrat de travail, la qualification d’un salarié.
Ce bulletin doit contenir un certain nombre de mentions prévues par le Code du travail et la Convention
Collective Interprofessionnelle (CCI).
L’absence de délivrance d’un bulletin de paie fait présumer que le paiement n’a pas eu lieu. Il appartient
alors à l’employeur de prouver par tous moyens que le paiement a été effectué. Mais la Convention
Collective Interprofessionnelle semble denier à l’employeur cette possibilité de preuve contraire,
puisqu’elle dispose que les réclamations du salarié relatives au salaire doivent être satisfaites lorsque
l’employeur ne délivre pas de bulletin de salaire.
Par ailleurs, l’acceptation sans réserve ni protestation par le salarié d’un bulletin de paie ne vaut pas de sa
part renonciation à des réclamations ultérieures.
Voir Art. 32.5 C.T et Art. 46 CCI.
4- L’employeur peut-il opérer une compensation entre les sommes qu’il doit au salarié
et les sommes que ce dernier peut lui devoir ?
L’employeur peut être créancier de son employé à plusieurs titres : avances d’argent consenties au salarié,
fourniture de matériels, droit de réparation d’un dommage causé par le travailleur.
— Pour les avances en argent, l’employeur ne peut opérer une compensation en
retenant directement
sur le salaire du travailleur, les acomptes qu’il lui a faits.
Les avances qui constituent un véritable prêt doivent être distinguées des acomptes sur salaire, faits avant
l’échéance normale, mais en rémunération d’un travail déjà dans le premier cas, la compensation n’est pas
permise, au contraire du second cas où la déduction se fait directement.
— Pour les autres créances de l’employeur (fourniture en matériels, faute
commise par le salarié et
entraînant un préjudice) la compensation n’est permise, que dans la limite de la quotité saisissable et sur les
seules sommes consignées au greffe du tribunal, par l’employeur dans le cadre d’un litige né de la rupture
du contrat de travail.
Voir Art. 32.7, 34.1 du Code de travail.