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Institut Supérieur de Génie Électrique du Burkina Faso

Département Électricité Industrielle

Global System

For Mobile

communication

Groupe ……..
Promotion 2022-2023
Mme ………..
PLAN

Introduction ..........................................................................................................................

1. Présentation du GSM...............................................................................................
1.1. Qu’est ce que le GSM ? ......................................................................................
1.2. Pourquoi le GSM ? .............................................................................................
1.3. Services proposés ...............................................................................................
1.4. Les risques du GSM sur la santé .........................................................................
1.5. European Telecommunication Standart Institute (ETSI) .....................................
1.6. Historique...........................................................................................................

2. L’architecture réseaux du GSM ..............................................................................


2.1. Principes généraux..............................................................................................
2.2. Le sous-système radio BSS (Base Station Sub-System) ......................................
2.3. Le sous-système d’acheminement NSS (Network Sub-System) ..........................
2.4. Le sous-système d’exploitation et de maintenance OSS (Operation Sub-System)

3. Fonctionnement du GSM.......................................................................................
3.1. Les fréquences utilisées ....................................................................................
3.2. Modulation de fréquence ..................................................................................
3.3. Le multiplexage temporel AMRT (TDMA en Anglais).....................................
3.4. Le réseau cellulaire...........................................................................................

4. Présentation du DCS 1800 .....................................................................................


4.1. Origine de la norme ..........................................................................................
4.2. Différence avec le GSM 900.............................................................................

5. Les différentes évolutions du GSM........................................................................


5.1. GSM 2+ (réseau 2G).........................................................................................
5.2. GPRS (réseau 2,5G) .........................................................................................
5.3. EDGE (réseau 2,75G).......................................................................................
5.4. UMTS (réseaux 3G) .........................................................................................
5.5. HSDPA (3,5G) .................................................................................................

Conclusion ..........................................................................................................................

Résumé................................................................................................................................
Introduction

Avec environ 1,2 milliards d’abonnés dans le monde en début 2005, le


système GSM est aujourd’hui devenu une référence en matière de télécommunication
mobile.
En constante évolution, ce projet d’origine européenne, conquit chaque jour
plus de consommateurs. Véritable phénomène de société, le GSM est aujourd’hui
ancré dans la vie quotidienne de ses utilisateurs. Pourtant, rares sont ceux qui
connaissent les arcanes cette technologie.
Nous verrons dans une première partie ce que cache l’appellation de « Global
System for Mobile communication ». Par la suite, nous nous concentrerons sur
l’architecture réseaux qu’utilise le GSM ; ce qui nous amènera alors à l’étude des
principales technologies utilisés par nos mobiles. Enfin la dernière partie nous
présentera le passé et le futur du GSM.
Ce dossier à pour but d’éclaircir sur ce qu’est le GSM, seul les principes de
bases des technologies rencontrées seront étudiés.

1.Présentation du GSM

Il nous paraît aujourd’hui naturel de pouvoir téléphoner n’importe où et à


n’importe quel moment. Chaque jour, c’est plus de 40 millions d’utilisateurs qui se
connectent régulièrement au réseau français. Cette simplicité d’utilisation cache
pourtant de nombreuses prouesses technologiques …

1.1. Qu’est ce que le GSM ?


Le GSM pour « Global System for Mobile communication » est une norme de
communication cellulaire radiophonique. En d’autres termes, c’est le système qui
permet aujourd’hui aux abonnés de rester connectés à un réseau où qu’il soit situé
pour peu que des antennes soient installées à proximité.
D’abord utilisé principalement pour les communications téléphoniques et
l’envoi de messages courts, le GSM au fur et à mesure de son évolution a su proposer
de nouveaux services aux utilisateurs avec notamment aujourd’hui la naissance de
services multimédias.
A l’origine, GSM signifiait Groupe Spécial Mobile. Mis en place en 1982 par
la CEPT (Conférence des administrations des Postes et Télécommunication) le
groupe était chargé d’élaborer les caractéristiques du système. Les objectifs visés
pour la norme étaient les suivants :
• Un grand nombre d’abonnés,
• Une compatibilité à l’échelle internationale,
• Une utilisation efficace du spectre radioélectrique,
• Une grande disponibilité,
• Une adaptation à la densité du trafic,
• Une qualité de service comparable à celle du réseau filaire,
• Un coût d’utilisation attractif.
En 1987 fut alors défini les spécificités techniques majeures suivantes :
• Transmission numérique,
• Multiplexage temporel des canaux radio,
• Cryptage des informations sur le canal radio.
Ces principes seront expliqués ultérieurement.

1.2. Pourquoi le GSM ?


Dans les années 1980, coexistaient de nombreuses normes incompatibles entre
elles et qui utilisaient des bandes de fréquences différentes. Il fut alors décidé
d’établir une norme commune en Europe qui permettrait d’harmoniser la situation et
d’offrir aux opérateurs et constructeurs un véritable marché des télécommunications
mobiles.
En 1985, alors que le marché des mobiles explose et que les réseaux
radiophoniques classiques arrivent à saturation, la commission de la Communauté
européenne décide d’imposer la norme GSM à ses Etats membres.

1.3. Services proposés


Un réseau GSM fourni à l’utilisateur final un large éventail de services. Ainsi
les services fournis par un réseau GSM peuvent être répartis en deux catégories
principales :
• Les services support (ou Bearer Services), en d’autre termes se sont les
services techniques qui permettent à l’abonné de transmettre les signaux
appropriés de part et d’autre du réseau. Par exemple, on peut grâce à l’un des
services qui le compose choisir le mode transmission du mobile.
• Les téléservices : ce sont des services de télécommunication. Il donne la
capacité à l’utilisateur de communiquer avec d’autres utilisateurs. Ainsi les
téléservices incluent la transmission de la parole, l’envoi de messages courts,
la transmission de fax …

1.4. Les risques du GSM sur la santé


Alors que l’utilisation devient de plus en plus courante et spontanée, de
nombreuses études scientifiques ont étés menées afin de connaître l’impact des ondes
sur l’être Humain.
Ainsi des chercheurs cherchent à montrer la corrélation entre l’utilisation du
portable et la naissance de tumeur craniène ou la perte d’audition. Aucune étude n’à
pour le moment démontrer de manière claire la nocivité des ondes. Cependant du fait
de l’utilisation toujours croissante du mobile, un maximum de précautions doivent
être prises.

1.5. European Telecommunication Standart Institute (ETSI)


On a vu que les spécifications techniques du système GSM étaient à l’origine
élaborées par le Groupe Spécial Mobile. En 1989 la création de l’ETSI va provoquer
le transfert de l’activité du groupe vers ce nouvel institut qui prendra alors le nom de
SMG.
La conséquence majeure de ce transfert concerne les constructeurs. Ceux ci
n’avaient jusqu’alors qu’un rôle minime puisqu’ils n’étaient pas membre de l’institut
de normalisation. L’ETSI permit aux constructeurs de devenir membre à part entière
et ainsi d’influencer directement sur les choix techniques réalisés.

1.6. Historique
Des étapes majeures ont marqué l’histoire du GSM et de la radiotéléphonie.
• 1887. le physicien allemand Heinrich Hertz (1857-1894) découvre les
« ondes hertziennes », ce sont les ondes radio.
• 1982. La Conférence Européenne des Postes et Télécommunication
(C.E.P.T) réserve des fréquences dans la gamme des 900MHz pour les
télécommunications mobiles et créé le Groupe Spécial Mobile (G.S.M).
• 1987. 13 opérateurs européens signe le « Memorandum Of Understanding »
(MOU) qui prévoit la mise en service de réseaux mobiles conformes au GSM.
• 1989. Le G.S.M préconise l'introduction de la bande de fréquence
1800MHz afin de permettre l’utilisation de la norme DCS 1800
• 1991. Le ministère français des PTT autorise France Telecom et la Société
Française de Radiophonie (SFR) à exploiter un réseau du type GSM.
• 1992. 17 pays et 26 opérateurs européens ont adopté le système G.S.M. De
plus, une première ouverture vers un marché mondial s'effectue par la
ratification de l'Australie au MOU.
• 1993. L’abréviation GSM signifie désormais « Global System for Mobile
communication ». Ce changement marque ainsi le tournant entre la phase
d’élaboration de la norme et sa phase de commercialisation.
• Octobre 1993. Le GSM de deuxième génération apparaît. Cette évolution
propose de nouveaux services tels que les renvois d'appel ou la limitation
d'appel.
• 1994. Les Etats Unis réserve la bande des 1900MHz à la norme GSM. Une
adaptation de la norme leur permettra d'utiliser le réseau à cette bande de
fréquence.

1995. Démarrage de la phase 2+ du GSM.
• 1997. Le DCS1800 est renommé GSM1800 pour refléter l’apparition de
services à vitesse plus élevée. Les réseaux bi bandes se multiplient.
• 2005. Le réseau GSM totalise plus de 1,2 Milliard d’abonnés dans le
monde.

2. L’architecture réseaux du GSM

Un réseau de radiotéléphonie a pour premier rôle de permettre des


communications entre abonnés mobiles et abonnés du réseau téléphonique fixe
(RTC). Lorsqu’un utilisateur accède au réseau, plusieurs étapes sont nécessaires.
Tout d’abord le sous-système radio assure le lien entre l’abonné et le sous-système réseau. Celui-ci
permet ensuitel’accès au réseau téléphonique traditionnel ; tout ceci étant supervisé par l’ensemble
du sous-système d’exploitation et de maintenance.

Figure 1 : Architecture réseau

2.1. Principes généraux


Lorsqu'un un portable est allumé, il émet régulièrement un signal afin d'être
localisé et de pouvoir recevoir un appel. L'antenne la plus proche capte alors le
signal radio de votre communication. Sa station de base (BTS) transmet le signal
numérique à son contrôleur de station de base (BSC), qui à son tour l'envoie à son
centre de commutation des services mobiles (MSC).
Ce dernier gère toutes les communications d'une zone géographique. Relié au
réseau filaire classique (RTC), le MSC achemine votre appel vers son destinataire
final, s'il s'agit d'un téléphone filaire. Dans le cas où l'appel serait destiné vers un
portable, le signal va transiter de MSC en MSC jusqu'au centre de commutation des
services mobiles où a été repéré le portable destinataire. Puis il assurera la liaison
jusqu'à la station de base de la cellule où se trouve le correspondant. Grâce à
l'antenne associée, la communication sera établie.
Figure 2 : Exemple
d’appel

2.2. Le sous-système radio BSS (Base Station Sub-System)


Le BSS est principalement composé de stations mobiles, de la station de base
(BTS), du contrôleur de stations de bases et d’un transcodeur.
• Station mobile (MS) : la station mobile est le mobile GSM que nous
connaissons tous. La carte SIM (Subscriber Identity Module) qu’elle reçoit
permet l’identification de l’utilisateur par le réseau.
• Station de base (BTS) : elle assure le lien radioélectrique entre le réseau
terrestre et les stations mobiles.
• Contrôleur de station de base (BSC) : il contrôle les stations de base et
assure la commutation entre les ressources terrestres et radio.
• Transcodeur TCU (non représenté sur la figure 3): le transcodeur permet
d’adapter le codage de parole utilisé dans le réseau GSM à celui utilisé dans le
réseau RTC.

Figure 3 : Sous-
système radio

2.3. Le sous-système d’acheminement NSS (Network Sub-System)


Le sous-système d’acheminement regroupe toutes les fonctions de
commutation et de routage. En d’autres termes le NSS assure le routage et le
transport des données entre deux abonnés lorsqu’une communication est établie par
exemple. Trois entités principales constituent le NSS :
• Le MSC (Mobile service Switching Center),il assure l’inter fonctionnement
du système cellulaire avec les différents réseaux de télécommunication.
• Le HLR (Home Location Register) : c’est une base de donnée où sont
enregistrées les données de références propres à chaque abonné.
• Le VLR (Visitor Location Register) : cette entité contient les données de
travail relatives aux abonnés présents dans la zone du MSC. Il permet de
minimiser l’accès au HLR.
Figure 4 : Sous-système d’acheminement

2.4. Le sous-système d’exploitation et de maintenance OSS (Operation


Sub-System)
L’OSS comprend les centres d’exploitation de maintenance appelés OMC
(Operation and Maintenance Centre). Ce sont les entités qui permettent à l’opérateur
de contrôler, de gérer et d’administrer son réseau.
Deux catégories d’OMC sont différenciées dans l’OSS. L’OMC radio et
l’OMC Switch. Ces deux OMC assurent la même fonction mais à différents niveaux
du réseau.
Les fonctions suivantes sont assurées par l’OSS :
• Fonction liée à la gestion commerciale ou administrative du réseau.
• Gestion de la sécurité
• Gestion des performances
• Modification des configurations du réseau.

3. Fonctionnement du GSM

3.1. Les fréquences utilisées


Le GSM est un système radiophonique à qui l’on a alloué deux bandes de
fréquences larges de 25MHz chacune :
• 890 à 915 MHz pour les communications du mobile vers le fixe.
• 935 à 960 MHz pour les communications du fixe vers le mobile.
Pour un réseau de télécommunication une bande passante de 25MHz peut
paraître limité. Cette limitation des bandes de fréquence est simple, le spectre radio
est une ressource rare déjà très utilisée par de nombreux autres services comme la
télévision, la radio-diffusion comme le montre la figure 5. L’optimisation de son
utilisation est donc primordiale.
Figure 5 : Domaine d’utilisation des ondes
3.2. Modulation de fréquence
Pour transmettre les informations (voix, données …) d’un portable à une
station de base on utilise les ondes radio. Afin de transmettre ce signal avec le
meilleur rendement possible on se doit de le moduler. En effet les ondes
« voyagent » beaucoup mieux en haute fréquence (HF>100MHZ) qu’en basse
fréquence (BF<20Hz). Trois types de modulation existent : la modulation
d’amplitude, de fréquence et de phase. Dans le cas du GSM c’est la modulation de
fréquence qui a été retenue car elle permet de restituer plus fidèlement le signal par
rapport aux autres procédés.
Le principe de la modulation est d’associer deux ondes entre elles : l’onde
d’information appelée onde source et l’onde de référence appelée onde porteuse.
Comme le montre la figure suivante, le signal numérique source fait varier la
fréquence des ondes porteuses. Pour le GSM, l’onde porteuse peut connaître une
excursion en fréquence de 200KHz.

Or on sait que la bande passante pour le GSM est de 25MHz. Les ondes
porteuses étant séparées de 200KHz, on aura donc 124 ondes porteuses possibles. Ce
qui représente autant de communications possibles. Une communication utilise deux
ondes porteuses, l’une dans la plage montante et l’autre dans la plage descendante.

3.3. Le multiplexage temporel AMRT (TDMA en Anglais)


Le multiplexage est la technique permettant de faire passer plusieurs canaux
de communication sur un même câble ou une même fréquence. Le multiplexeur est
l'appareil réalisant cette opération.
Le multiplexage temporel (en anglais Temporal-Division Multiple Access ou
TDMA) a été le plus utilisé ces vingt dernières années. Il consiste à diviser le temps,
par exemple chaque seconde, en petits intervalles, et à attribuer un intervalle de
temps donné à chaque canal. Cela permet d’augmenter le rendement du réseau en
autorisant un plus grand nombre de communications simultanées. Associé au GSM ce
procédé permet ainsi de multiplier par huit le nombre de communications.

3.4. Le réseau cellulaire


Pour pallier au problème de limitation de fréquence, chaque zone
géographique à desservir est découpée en cellules de taille variable (de 100 m à 30
km). Chaque cellule est associée à une station de base dont la puissance d’émission
varie selon la taille de la cellule.
Cependant chaque cellule a un nombre limité de communications : à une
cellule n’est pas associé la totalité de la bande passante du GSM. En effet deux
cellules voisines ne peuvent pas utiliser deux mêmes fréquences sans risque
d’interférence aux extrémités des cellules. Les cellules se recoupent entre elle
comme le montre la figure 8. Ce découpage en cellule pose un problème, lorsqu’un
utilisateur passe d’une cellule à l’autre, sa communication est alors coupé. En effet
son mobile devra changer de fréquence puisqu’il change de cellule.
La technique du « handover »permet de pallier à ce problème. Vous pouvez ainsi vous déplacer
d'une cellule à l'autre sans problème. Cette technique permet la transmission des informations de
gestion vers la nouvelle station de base (BTS) même lorsque que vous vous déplacez à 300 km/h
(dans le TGV notamment).

Différentes taille de cellules existent et ce pour s’adapter en fonction de


la densité du trafic. Les zones peuvent donc être équipées de picocellules (environs
100mètres), de macrocellules (environs 500 mètres). Les zones rurales sont elles
équipées de cellule mesurant jusqu’à 30km.
De plus un procédé permet a l’abonné de rester connecter au réseau malgré
qu’il soit situé à l'étranger. Le "roaming" (itinérance en français) permet à l'abonné
d'être identifié, et d'utiliser les cellules étrangères de la même façon que sur son
territoire.

4. Présentation du DCS 1800

4.1. Origine de la norme


Le projet Digital Cellular System naît d’un initiative britannique avec une
enquête du DTI ( Department of Trade and Industry) sur la mobilité. A partir des
résultats de l’enquête, trois licences sont attribuées à trois consortiums pour
développer le DCS.
Le DCS apparaît alors que dans de nombreux pays européens, des situations
de monopoles s’installent. Prenons l’exemple de la France où France Telecom et SFR
se partageaient la totalité des fréquences ne laissant ainsi pas la possibilité d’une
nouvelle concurrence. Le DCS permis alors l’extension de la capacité des réseaux
GSM et l’accroissement de la concurrence.

4.2. Différence avec le GSM 900


A l’origine les concepteurs britanniques ont conçus leur projet DCS de telle
sorte que celui-ci soit une adaptation du système GSM. Les différences entre les
deux normes sont donc seulement basées sur la fréquence qui passe à 1800MHz.
Ainsi l’institut de normalisation ETSI/GSM n’a pas édité d’ensemble de spécification
propre au DCS. On peut cependant faire apparaître quatre grands domaines où les
différences sont évidentes :
• Les fréquences radio : elle sont de 1710 à 1785MHz en voix montante et de
1805 à 1880 MHz en voix descendante. On voit ainsi que la bande passante à
été élargi par rapport au GSM. On a ici 75MHZ de bande passante contre
45MHz pour le GSM.
• Le nombre de canaux radio : du fait de l’augmentation de la bande
passante, le nombre de fréquences porteuses est multiplié par trois. C’est 374
canaux qui peuvent donc être attribuables.
• La taille des cellules : le 1800MHz s’atténue, à puissance égal, environ
quatre fois plus que le 900MHz. Les cellules DCS seront donc de taille réduite
par rapport à celle du réseau GSM.
On voit ici que le DCS sera un système intéressant dès lors que l’on devra
couvrir une zone de faible taille mais de fort trafic.

5. Les différentes évolutions du GSM

Étant déjà une révolution par rapport au réseau de première génération


(réseaux analogiques), le système connaît aujourd’hui une nouvelle cure de jouvence.
Le réseau deuxième génération (surnommé 2G) et ses successeurs provisoires GPRS
(2,5G) et EDGE (2,75G) sont en cours de remplacement, ceux-ci arrivant à
saturation. Très prochainement remplacé par l’UMTS, le GSM que nous connaissons
actuellement devrait progressivement être remplacé pour notre plus grand plaisir.
Voici donc de 1996 à nos jours les évolutions apportés.

5.1. GSM 2+ (réseau 2G)


La norme GSM évolue pour s'enrichir de nouvelles possibilités. Si la phase 2
contenait uniquement le renvoi d'appel et les restrictions d'appel, la Phase 2+ a
permis d'introduire :
• le signal d'appel
• la mise en attente
• l'indication de coût
• l'identification de l'appelant
• la restriction d'identification d'appelant
• l'identification de l'appelé

5.2. GPRS (réseau 2,5G)


Le protocole GPRS est basé sur le réseau GSM existant. Il n’est donc pas
nécessaire pour l’opérateur d’acheter une licence pour installer ce protocole.
L’installation consiste en l’adjonction d’entités propres à la gestion du GPRS.
La principale évolution est son mode de transmission, le GPRS fonctionne en
mode paquet alors que le GSM fonctionnait en mode connecté. Le mode paquet
fourni à l’utilisateur une connexion virtuellement permanente contrairement au mode
connecté. Ce service permet donc une optimisation de l’utilisation des canaux et
permet ainsi une augmentation du débit de transmission.
Grâce au meilleur débit proposé (environs 40 kbits réel), le GPRS permet
l’accès aux services multimédias tels que les Multimedia Messaging System (MMS),
l’envoi d’images, de musique ou encore le WAP ; celui-ci étant un standard pour les échanges
destinés aux transmissions de données sans fil. Le GPRS a été adopté par de nombreux opérateurs
car il permet une transition douce entre le GSM actuel et la future norme UMTS.

5.3. EDGE (réseau 2,75G)


« Enhanced Datarate for GSM Evolution », c’est une solution intermédiaire
entre l’UMTS et le GSM proposant des débits théoriques maximals de 383kbits/s.
Pour améliorer les débits, l’EDGE optimise la connexion entre le terminal et la
station de base en prenant en compte la distance qui les sépare. Offrant des débits théorique
intéressant, ce système a cependant l’inconvénient d’être peu rentable pour les opérateurs puisqu’il
nécessite de nombreuses mises à jour matériel du réseau. Pour cette raison, ce système n’a pas été
mis en place en Europe.

5.4. UMTS (réseaux 3G)


L’«Universal Mobile Telecomunications Systems », est le premier système
Européen dit de troisième génération. Actuellement en déploiement en France,
l’élargissement de la bande passante et la meilleure utilisation des canaux ont permis
d’améliorer le débit du réseau. Les principales améliorations sont les suivantes :
• L’utilisation la plage de fréquences des 2000MHz.
• L’élargissement des canaux, chaque canal est désormais large de 5MHz
contre 200KHz pour le GSM.
• L’utilisation du W-CDMA. Celui-ci est le résultat de l’amélioration du
TDMA utilisé par le GSM.
Toutes ces améliorations permettent de fournir à l’usager un débit maximal
d’environs 384Kbits. De nombreux services sont alors nés de ce réseau 3G comme la
visiophonie.
Ces améliorations ont cependant un coût car les technologies utilisées
nécessitent le remplacement de l’ensemble des BTS du réseau GSM, le remplacement
des MSC mais aussi l’acquisition des licences UMTS.

5.5. HSDPA (3,5G)


HSDPA pour High Speed Downlink Packet Access est l’évolution prévue pour
le réseau UMTS. N’étant pour le moment qu’au stade de projet, on sait déjà que
l’HSPDA permettra d’augmenter le débit réel jusqu’à 2Mbits/s. Les principales
modifications porteront sur l’amélioration de la transmission radio. De tels débits
permettront alors aux opérateurs de fournir à l’usager un service télévisuel comme
cela est déjà le cas au Japon.
Cependant, comme pour le passage du GSM à l’EDGE, cette évolution
nécessitera de nombreux changements matériels et logiciels.

Conclusion

C'est grâce à l'entente unanime des principaux acteurs européens, quant à la


mise en place d'une seule norme pour l'utilisation des téléphones mobiles, que
l'Europe est aujourd'hui le premier marché mondial des mobiles avant celui des
Etats-Unis ou encore celui de l’Asie Pacifique.
Répondant pleinement au cahier des charges fixé lors de sa création le GSM,
arrivé aujourd’hui à saturation, peut sereinement laisser place à ses successeurs qui
en sont ses évolutions naturelles.
Prouvant à de multiples reprises sa capacité d’innovation, le réseau GSM est
donc aujourd’hui, et pour la troisième fois, en pleine mutation ; offrant par la même
occasion toujours plus de services et de débits aux usagers.
La croissance des débits peut aujourd’hui nous amener à nous interroger quant
aux futures utilisations de nos mobiles et sur leurs impacts sociaux. L’évolution
constante que nécessite un réseau haut débit sera-t-elle une nouvelle forme de
fracture numérique ?

Résumé

Le « Global System for Mobile communication » est une technologie de


téléphonie mobile qui procure aux abonnés une grande mobilité. L’ETSI, son institut
de normalisation, permet son évolution constante et la parfaite adéquation entre les
besoins du marché et ceux des constructeurs.
Le réseau GSM est constitué de trois sous-systèmes qui permettent sa gestion,
son exploitation et son bon rendement fréquentielle. Utilisant le principe cellulaire,
les zones à desservir sont quadrillées par des cellules. Elles peuvent s’apparenter à
des antennes qui permettent à l’utilisateur d’accéder au réseau global.
Les bandes de fréquences allouées pour le GSM en Europe sont de 890 à
915MHz (voix montante) et de 935 à 960MHz (voix descendante). Pour
communiquer un téléphone mobile utilise deux principales techniques, la modulation
de fréquence et le multiplexage temporel.
La modulation de fréquence a comme but d’augmenter la fréquence des
signaux générés par les fonctions du portable (voix, données). En effet ceux-ci avant
modulation ne sont pas de l’ordre de grandeur de la bande passante du GSM
(900MHz).
Le multiplexage temporel permet d’augmenter la capacité du réseau. Le
principe est de faire passer plusieurs communications sur une même fréquence.
En 1989 apparaît un système équivalent au GSM mais utilisant la bande de
fréquence des 1800MHz. Dénommé DCS, ce système accroît le nombre de
communications possibles par zone Il présente l’inconvénient d’avoir moins de porté
que le GSM. Les deux technologies sont complémentaires, dès 1997 ils seront
utilisés de manières simultanées par les mobiles bi-bandes.
Le GSM a connu plusieurs successeurs tel que le GPRS qui lui ont permis
d’améliorer son débit et sa capacité. Aujourd’hui ceux-ci tendent à être remplacés
par l’UMTS.

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