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LE CONTRAT DU TRAVAIL

A/ Définition :

Le contrat de travail est une convention par laquelle une personne


appelée « employé » ou « salarié » s’engage à accomplir des actes
matériels, généralement de nature professionnelle, au profit d’une autre
personne appelée « employeur » ou « patron »

B/ Les conditions de validité :

La validité du contrat de travail est subordonnée aux conditions de fond


et de forme.

a- Les conditions de fond :

1/ Le consentement des parties :

2/ La capacité des parties :

3/ L’objet et la cause :

Le contrat ne peut avoir pour objet l’exercice d’une activité contraire à


l’ordre, à la morale et aux bonnes mœurs

b- Les conditions de forme :

Le législateur laisse l’entière liberté aux parties quant à la forme du


contrat. Il peut donc être écrit ou verbal. La preuve du contrat du travail
verbal peut présenter quelques difficultés.

Les différents types des contrats du travail

: Le code prévoit la réglementation de plusieurs contrats, il a retenu ceux


qui sont les plus répandus :  Le contrat à essai  Le contrat à durée
indéterminée  Le contrat à durée déterminée

1/Un contrat à durée déterminée (CDD) est un contrat de travail par


lequel un employeur recrute un salarié pour une durée limitée.
2/ Un contrat à durée indéterminée (CDI) est un contrat de travail sans
limitation de durée. il prend fin dès que l’une d’entre elles en demande la
résiliation.
3/ Le contrat à essai (la période d’essai) : L’intérêt de ce contrat est
incontestable, l’employeur peut apprécier la compétence du travailleur,
celui-ci peut juger si l’emploi lui convient. L’article 14 règlemente cette
période de cette manière : cette période est ainsi fixée :
- 3 mois pour les cadres et assimilés.
- Un mois et demi pour le personnel.
- 15 jours pour les travailleurs. Cette période est renouvelable une seule
fois
A/ Les obligations qui sont à la charge du salarié
 Le salarié doit être capable d’exécuter le travail qui fait l’objet du
contrat
 Le salarié est responsable dans le cadre de son travail de ses
actes, de ses négligences ou du manque de diligence.
 Le salarié doit respecter les ordres de son employeur et ce dans
le cadre des dispositions légales et réglementaires, du contrat de
travail, des conventions collectives ou du règlement intérieur.
 Le salarié doit être soumis aux règles d’éthique relatives à la
profession.
 Le salarié doit veiller sur le matériel qui lui est confié et de le
remettre après le travail.
 le salarié ne peut refuser d’exécuter les tâches entrant dans son
emploi.
 Le salarié doit respecter le temps du travail notamment les
horaires en vigueur dans l’entreprise.
 Le salarié ne doit pas exécuter le travail pour son compte
personnel.
B/ Les obligations à la charge de l’employeur :
 L’employeur est tenu de respecter les règles légales,
conventionnelles ou du règlement intérieur.
 L’employeur doit procurer le travail convenu et payer le salaire
accordé.
 L’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour
protéger les salariés, leur santé et leur dignité : il doit veiller à la
bonne conduite et des bonnes mœurs et sur l’établissement de la
discipline dans l’entreprise.
 L’employeur doit délivrer au salarié une carte de travail.
IV/ Les droits résultant du contrat de travail :
A/ Les droits du salarié :
Le salarié a droit en contrepartie de la prestation du travail, d’une
rémunération correspondant à sa qualification professionnelle et
au travail fourni.
B/ Les droits de l’employeur :
L’employeur exerce un double pouvoir :
 Un pouvoir de discipline : l’employeur a une autorité juridique sur
son employé, celui-ci doit être discipliné.
 Le pouvoir de direction : l’employeur exerce le pouvoir de diriger
son entreprise, il lui appartient
de prendre toutes les décisions qui lui paraissent nécessaires pour
la bonne marche de l’entreprise
5- Classification du personnel :
Le personnel de toute entreprise est classé en permanent et
temporaire :
􀀹 Le personnel permanent est recruté pour une période de travail à
durée indéterminée.
􀀹 Le personnel temporaire est embauché pour assurer un
remplacement ou effectuer un travail saisonnier ou d’une durée
déterminée.
􀀹 Le personnel occasionnel est le personnel temporaire, mais, dans la
durée est inférieure à un an ;
􀀹 Le personnel intérimaire est le personnel embauché par
l’intermédiaire des entreprises d’emploi.
LA CESSATION DU
CONTRAT DU TRAVAIL
A- Différence entre cessation et suspension du contrat de travail :
Lorsque le contrat de travail est résilié, chacune des parties reprend sa
liberté. Il n’existe plus aucun lien entre elles. Au contraire, la suspension
du contrat de travail a pour effet de modifier temporairement les
obligations de l’employeur et du salarié tout en laissant subsister entre
eux un lien de droit.
Exp. : De cas de suspension du contrat :
- Appel au service militaire
- Maladie de longue durée
- Cas de force majeure (incendie)
Donc à ce moment il n’y a ni travail, ni salaire. Mais l’exécution du
contrat Peut répondre à tout moment. Pendant ce temps le salarié est
considéré comme faisant partie du personnel.

B- Cessation du contrat à durée déterminée :


Le contrat de travail à durée déterminée prend fin par l’arrivée du terme
fixe. Il n’a pas à être dénoncé sauf s’il était prévu une clause de tacite
reconduction.
Avant l’arrivé du terme, le contrat ne peut pas prendre fin que par
l’accord des parties ou par décision de justice. En cas de motifs graves,
l’une des parties peut mettre fin d’elle-même au contrat. Le tribunal
apprécie le bien fondé de la rupture.
Le salarié qui subit une résiliation anticipée de son contrat, sans avoir
commis de faute grave, peut prétendre à une indemnité de licenciement.

C- Cessation du contrat à durée indéterminée :


Le contrat à durée indéterminée peut cesser à tout moment, par la
volonté de l’une des parties contractantes, soit par une demande de
démission, soit par un licenciement.
Toutefois, le législateur aussi bien que les tribunaux ont limité la portée
de la rupture abusive du contrat en prévoyant un délai de préavis à
respecter avant la résiliation.
1- La rupture abusive du contrat :
L’employeur étant le seul juge des intérêts de son entreprise peut
licencier un Ouvrier pour ces opinions syndicales par exemple. Dans ce
cas, le salarié à droit à des dommages intérêts en plus de l’indemnité de
préavis.
2- Le délai de préavis :
Pour éviter des inconvénients d’une rupture brusque d’un contrat de
travail, un délai d’une durée variable doit suivre immédiatement la
décision de renvoi ou de démission. Cette obligation pèse aussi bien sur
l’employeur que sur le salarié. La détermination du délai de préavis
dépend du grade et de l’ancienneté.
Pour les cadres et assimilés :
• Moins d’un an, il a droit à 1 mois ;
• De 1 à 5 ans, il a droit à 2 mois ;
• Plus de 5 ans, il a droit à 3 mois.
Pour les employés et ouvriers :
• Moins d’un an, il a droit à 8 jours ;
• De 1 à 5 ans, il a droit à 1 mois ;
• Plus de 5 ans, il a droit à 2 mois.
4- L’indemnité de licenciement
Elle est obligatoire en faveur d’un salarié engagé d’une période
indéterminée et
ayant une ancienneté de 6 mois, le taux de l’indemnité varie en fonction
de chaque
tranche de 5 années :
Barèmes des tranches
5 premières années 96 heures
5 deuxièmes années 144 heures
5 troisièmes années 192 heures

Plus de 15 ans 240 heures

Exercice :
Soit une personne qui a un salaire mensuel de 9 5 000 DH par an, il a
22 ans d’ancienneté. On parle d’un licenciement normal justifié.
T.A.F : Déterminer l’indemnité de licenciement
Solution :
Nombre d’heures travaillées par le salarié pendant les 22 ans :
96h * 5 = 480h
144h * 5 = 720h
192h * 5 = 960h
240h * 7 = 1680H
On doit d’abord déterminer le salaire mensuel :
95 000 /12 = 7916DH
Ensuite on calcul le salaire à l’heure :

7916.00/208h (à raison de 8h par jour et 26 jours par mois) = 38.06DH


L’indemnité versée :
480h * 38 = 18268.00
720h * 38 = 27403.00

960h * 38 = 36537.00
1680h * 38 = 63940.00
Montant total de l’indemnité légale = 146 150 DH.
LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE
I. LE REGIME DE LA C.N.S.S.

1.1. Principe général et organisation


La C.N.S.S. est une organisation publique dotée de la personnalité
civile et de l’autonomie administrative et financière, sous la tutelle du
ministère des finances et du ministère de l’emploi.

La caisse a pour mission de gérer la sécurité sociale, dont le but est de


protéger les travailleurs contre toute perte éventuelle de leurs moyens
de subsistance de façon provisoire (accident, maladie …) ou définitive
( invalidité, veuvage, vieillesse )
A ce titre, la caisse est chargée de servir :

1. Des allocations familiales.


2. Des prestations à court terme :
- Indemnités journalières de maladie ou d’accident ;
- Indemnités journalières de maternité ;
- Allocations de décès.

3. Des prestations à long terme :


- Pensions d’invalidités ;

1.2. Affiliation et immatriculation

♦ Affiliation :
Les employeurs qui occupent des personnes assujetties au régime de la
sécurité sociale, sont obligatoirement tenus de faire procéder à leur
affiliation à la C.N.S.S.
Les affiliés sont tenus de mentionner le numéro de leur affiliation sur
tous leurs documents (factures, lettres …) Ils sont également tenus de
signaler à la C.N.S.S. toute modification concernant :
- Le statut juridique ;
- Son adresse ;
- La cessation de son activité ;

♦ Immatriculation :
Tous les employeurs affiliés sont obligatoirement tenus de procéder à
l’immatriculation de leurs salariés et apprentis à la C.N.S.S..
La C.N.S.S. attribue un numéro d’immatriculation à chaque travailleur.
L’employeur doit inscrire ce numéro d’immatriculation sur la carte de
travail et sur le bulletin de paie de son personnel. Il doit également le
mentionner sur le certificat de travail en cas de séparation.
Les formulaires d’inscription sont fournis par les services de la C.N.S.S.
qui indiquent également les p
ièces justificatives à fournir.

Tout salarié qui quitte l’entreprise, et tout salarié nouvellement recruté


doivent être signalés sur le bordereau mensuel de déclaration des
salariés.

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