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INTRODUCTION

Lien entre droit public et économie du point de vue interne : personnes publiques qui
participent ou interviennent en matière éco. Le domaine éco est plutôt appréhendé du droit privé
(droit des entreprises, de la concurrence). Le droit public éco est lié aux impératifs éco et aux
théories de l’interventionnisme éco des Etats, théorie mise en perspective notamment depuis le
ème
début du 20 siècle. On peut aussi dire que ce droit public éco, à terme, va dépendre des choix
mis en pratique par les Etats en matière éco. On peut avoir au niveau interne des positions
divergentes (libérale/interventionniste).
Le droit public éco serait le droit de l’action publique dans ce domaine. Au-delà de ces
remarques, le domaine éco doit maintenant et de plus en plus être abordé plus largement.
Le domaine éco, privé ou public, voit s’imposer des normes plus internationales : droit
communautaire. Il y a des interfaces permanentes entre les Etats en matière éco : la
mondialisation (est-elle régulée ou pose-t-elle des problèmes ?).
Qu’est ce que le DIP éco ? Ce serait l’action publique internationale.

Partie 1 : caractères généraux du droit international économique

Chapitre 1 : définition

Chapitre 2 : les sources du droit international économique

Chapitre 3 : particularités quant au contenu et à l’application de ce droit des relations éco internationales

Chapitre 4 : les acteurs

Chapitre 1er : Définition du droit international économique

I°) Première approche

Il est entendu comme l’ensemble des règles qui régissent l’organisation des relations économiques
internationales. Ce droit délimite l’étendue des compétences de l’Etat en ce qui concerne les activités
économiques menées sur son territoire et puis ce droit en garantie d’exercice et enfin il régit la circulation
internationale des biens et services en apportant la sécurité juridique qu’implique de façon croissante
l’ampleur des flux financiers en jeu. Il apparaît comme le droit des relations économiques qui mettent en
jeu les activités économiques qui ont un élément d’extranéité. C’est dire que le droit international
économique se préoccupe à la fois de la création internationale des richesses, de leur mobilité et de leur
financement. Il appréhende tant l’installation sur un territoire national des facteurs de production que sont
les personnes et les capitaux en provenance de l’étranger, et il appréhende les échanges qui s’effectuent
entre les espaces économiques nationaux.

II°) Caractères récents du droit international économique et autonomie par rapport au droit
international public

Le droit international économique est apparu récemment et s’est formé à partir du droit international
public. La doctrine s’interroge sur le fait de savoir si le droit des relations économiques internationales
constitue une branche particulière du droit international public ou plutôt un ensemble normatif
suffisamment cohérent pour être l’objet d’une véritable systématisation. Ainsi pour le professeur Weil, il
semble raisonnable de considérer que le droit international économique ne constitue qu’un chapitre parmi
d’autres du droit international général. Mais pour d’autres auteurs, c’est sans ambiguïté qu’il faut
reconnaître l’originalité du droit international économique. La place du droit international économique
tente à l’accroître dans les relations internationales, car ce droit limite les compétences de l’Etat ou plutôt
son étendue en ce qui concerne les activités économiques menées sur son territoire et en garantie
l’exercice. D’autre part il régit la circulation internationale des biens et services en apportant la sécurité
juridique qu’implique de plus en plus l’ampleur des flux financiers en jeu.

III°) L’ordre international économique néolibéral de l’époque moderne

L’ensemble des règles qui régissent le comportement des intervenants dans les relations économiques
internationales : les activités des différents opérateurs constituent l’ordre juridique économique
international. Cet ordre qui repose, on le comprend, sur une volonté de refus de l’autarcie traduit
clairement son inspiration néolibérale. L’écroulement des pays socialistes et le ralliement des pays en
développement rendent aujourd’hui universelles son acceptation et sa reconnaissance. La mondialisation
actuelle de l’économie qui va croissante constitue la manifestation la plus évidente du triomphe de ce
modèle d’organisation économique fondé sur le marché.

Ses grandes lignes devaient être posées par les USA et la GB alors même que la 2nd guerre mondiale
était loin d’être terminée. La charte de l’Atlantique de 1941, l’accord d’aide mutuelle de 1942 et l’accord
financier de 1945 entre ces deux puissances devait contenir les principes directeurs devant régir le
monde meilleur de l’après-guerre, et contenant les principes directeurs du futur ordre international
économique. Plus précisément encore, les traités instituant les grandes institutions internationales
économiques : la banque mondiale (BIRD), le GATT : ils devaient emprunter l’essentiel de leurs
caractéristiques à des plans anglo-américains. Pays démocratiques et libéraux s’il en est, les USA et la
GB devaient tout d’abord projeter leur ordre économique interne dans la sphère internationale. L’ordre
économique international ainsi constitué devait servir la cause de la communauté internationale au point
d’en devenir le modèle unique à la suite de l’écroulement du régime à économie planifiée et des
ralliements de la quasi-totalité des pays en développement.

a) La répudiation du protectionnisme

L’ordre international économique contemporain s’inscrit durablement contre les protectionnismes de la


période de l’entre-deux-guerres, et plus particulièrement des années 1929-1939 : ces années ont vu
naître et proliférer des techniques visant à restreindre les échanges économiques (tarifs
douaniersprohibitifs…) : la guerre économique avait précédé le déclenchement du 2nd conflit mondial.
Les rédacteurs de la charte de l’ONU ont tenu compte de ces éléments en y insérant des dispositions
d’ordre économique. Cette charte de l’ONU pose en son article 1 la coopération économique comme l’un
des buts et principes de l’organisation. Elle consacre à l’art. 55 le principe de bon voisinage économique
des Nations. Les rédacteurs reconnaissaient ainsi sans ambiguïté les fondements économiques de la
paix.

b) la consécration d’un libre échange organisé

Le modèle qui a inspiré les fondateurs de l’ordre économique international est incontestablement celui du
libre échange de l’ère libérale du 19ème siècle. Il était exclu de revenir au fameux laisser-faire, laissez-
passer du 19ème siècle, mais l’idée centrale demeure l’établissement du libre jeu des forces du marché.
C’est sur cette idée que le GATT a été directement fondé, et c’est elle qui constitue la philosophie sous-
jacente à la nouvelle OMC. On peut dire que 3 idées fortes animent l’ordre international économique
contemporain : la liberté des échanges et des paiements, l’égalité de traitement, la réciprocité des
avantages.

Chapitre 2 : Les sources du droit international économique

Section 1 : Les traités

A. La définition du traité

Traité : il désigne tout accord conclu entre deux ou plusieurs sujets du droit international destiné à
produire des effets de droit et régit par le droit international. Cette définition a été codifiée par la
convention de Vienne sur le droit des traités du 23 mai 1969.

B. Les parties à l’accord

Pour qu’il y ait traité, il est nécessaire que les parties soient des sujets de droit international. Pendant très
longtemps, les traités n’ont été que inter étatiques : ils ont liés aux Etats. Aujourd’hui, la qualité de sujet
de droit international est étendue aux organisations internationales.

C. La terminologie

Pas d’opposition juridique entre la convention, le traité, ou l’accord international. Chaque terme est
identique, même s’il faut garder l’intitulé correct.

D. Classification des traités

Les traités bilatéraux : appelés parfois « traités contrats ». Quand il y a plus de deux Etats, on parle de
traités multilatéraux, ils peuvent être à vocation régionale ou universelle. L’objet peut être varié avec
souvent un contenu normatif.

Les réserves au traité : c’est un des points les plus importants du traité : la convention de vienne définit la
réserve à un traité comme une déclaration unilatérale d’un Etat par laquelle il vise à exclure ou à modifier
l’effet juridique de certaines dispositions du traité dans leur application à cet égard. Une réserve vise donc
à éliminer pour un Etat une partie des obligations qui découlent du traité. On comprend bien que les
réserves d’un Etat portent atteinte à l’unité du texte. Mais la réserve permet d’avoir une plus grande partie
d’Etats qui vont le ratifier.

Section 2 : la coutume

1. La coutume est une règle non écrite

C’est une règle non écrite de caractère obligatoire pour les sujets de droit. C’est une pratique générale
acceptée comme étant le droit. Elle existe en l’absence de tout accord formel entre Etat en conséquence
de la répétition dans certaines conditions d’un comportement donné dans la vie internationale. Traités et
coutumes possèdent une égale autorité : ce sont deux sources de droit complémentaires. De fait, le
fondement de la coutume est considéré comme résidant dans un accord implicite entre les Etats.

2. les conditions de formation de la coutume

Il faut 2 conditions : consuetudo et un élément psychologique ou opinio juris. La coutume née d’un usage
fondé sur les précédents : fondé sur les actions et les abstentions, des omissions. Pour qu’il y ait
coutume, il faut que cet usage soit continu et général. La preuve d’une pratique internationale résulte des
comportements des Etats, des actes accomplis, de la conclusion des traités. La pratique d’un Etat résulte
aussi des actes unilatéraux des Etats, de leurs correspondances et instructions. Il ne faut pas que ce soit
des pratiques limitées. Il y a un deuxième élément pour que la coutume soit reconnue comme telle : il faut
une continuité dans le temps : une coutume ne peut pas se former à partir d’un cas isolé. Elle doit revêtir
une certaine généralité.

La règle coutumière se caractérise par la reconnaissance de son caractère obligatoire par les Etats. C’est
l’élément psychologique. Une pratique doit aussi exprimer la conviction des Etats qu’il devait agir comme
ils l’ont fait. On pense qu’il y a une règle de droit. Elle se distingue fondamentalement d’autres règles qui
lui ressemblent, appelées règles de courtoisie. Ces règles de courtoisies désignent les règles de
bienséance, de convenance ou de politesse internationale qui guident la conduite des Etat mais qui ne
sont pas considérées comme des règles obligatoires.

Section 3 : les actes unilatéraux

Ils sont générateurs de droits à certaines conditions. L’acte unilatéral est un acte par lequel une seule
partie pose des normes génératrices de droits et d’obligations dans les rapports juridiques intéressants
d’autres sujets de droit international. Cet acte qui produit des effets en droit international doit être
imputable à un Etat ou une organisation internationale qui doivent y exprimer leur volonté.

1. Les actes unilatéraux des Etats

La reconnaissance : c’est la manifestation de volontés de considérer comme légitime une situation


donnée (ou une prétention). L’exemple est la reconnaissance d’un Etat qui porte sur l’existence d’une
nouvelle entité.

La protestation : c’est une déclaration par laquelle un Etat affirme ne pas reconnaître comme légitime une
prétention ou une situation. Il réserve de la sorte ses droits par rapport à la situation.

2. Les actes unilatéraux des organisations internationales

Il n’est pas très facile de déterminer les actes unilatéraux des organisations unilatérales en raison de
l’imprécision qui entoure leur détermination. Il y a des résolutions qui ont des noms variables : chartes,
programmes, déclaration…

Un texte comme la Déclaration universelle des droits de l’homme, ou la déclaration sur l’octroi de
l’indépendance des pays coloniaux de 1960, la déclaration sur les principes régissant le fond des mers
de 1970 sont des résolutions de l’assemblée générale des Nations unies. La première démarche est de
se reporter à l’acte constitutif, car parfois il y a des indications. On admet qu’une décision désigne des
actes unilatéraux plutôt obligatoires et que le mot résolution qui peut aussi s’appeler résolution vise tout
acte d’un organe collectif d’une organisation internationale.

Les décisions : c’est un acte créant des obligations pour son destinataire,

Les recommandations : on désigne par ce terme un acte qui propose aux Etats, aux organes d’une
organisation internationale ou à d’autres organisations internationales un comportement donné. A la
différence de la décision, la recommandation n’a pas en elle même une force obligatoire. Valeur
normative : elles ne sont pas dotées de force obligatoire, mais elles ont une portée juridique non
négligeable : lorsqu’elles sont adoptées à une majorité, elle représente l’opinion d’une grande partie de la
communauté internationale. Quand on a à faire à une recommandation, les Etats sont simplement tenus
de les examiner de bonne foi. Pour certains auteurs, elles n’ont aucun effet juridique. Pour d’autres, elles
ont un contenu juridique.

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