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UNIVERSITE NUMERIQUE CHEIKH HAMIDOU KANE

(UNCHK)
PÔLE : SEJA
P10

EXPOSANTS :
Mamadou KANTE
Alassane BA
Alphousseni COLY

Sujet : La Souveraineté et le Droit International Public

PROBLEMATIQUE : Comment les États préservent-ils leur souveraineté tout en


respectant leurs engagements internationaux, et quelles sont les tensions qui émergent
entre la souveraineté et les exigences du droit international public ?

PLAN :

INTRODUCTION :

I. Préservation de la souveraineté des États

A . Exercice de l'autorité nationale


B . Engagement dans le droit international public

II . Conflits souveraineté-droit public international

A . Conflits potentiels
B . Gestion des défis liés aux tensions

La souveraineté, en tant que principe ancestral, a longtemps constitué le fondement de l'ordre


étatique. Elle incarne le pouvoir ultime détenu par les États pour gouverner leurs affaires
intérieures et maintenir leur indépendance sur la scène internationale. Cependant, le monde
dans lequel nous évoluons aujourd'hui est loin d'être statique. Les relations internationales se
caractérisent par une interdépendance croissante entre les États, des défis mondiaux tels que le
changement climatique, le terrorisme, et les flux transnationaux de biens, de capitaux et
d'informations. Dans ce contexte en évolution, le droit international public a gagné en
importance, en cherchant à réguler ces interactions transfrontalières et à établir des normes
communes pour résoudre les problèmes mondiaux.
C’est dans ce sens que notre sujet appelle à une réflexion approfondie sur les liens entre la
souveraineté et le droit international public
Il est essentiel, dès le départ, de clarifier les termes clés qui sous-tendent notre enquête. La
‘’souveraineté’’ se réfère au pouvoir suprême détenu par un État sur son territoire, lui
permettant d'exercer un contrôle absolu sur ses affaires intérieures, sans ingérence extérieure.
C'est un principe fondamental du système international, mais sa signification et son
application peuvent varier en fonction des contextes historiques et juridiques. Le ‘’droit
international public’’ , quant à lui, est le système de règles et de normes juridiques qui
régissent les relations entre États souverains. Il vise à établir un cadre de coopération et de
résolution des conflits à l'échelle internationale. Il englobe un large éventail de domaines, du
droit des traités et du droit de la mer au droit humanitaire et aux droits de l'homme
Bien que la souveraineté et le droit international public soient des domaines vastes, il est
nécessaire de se concentrer sur les aspects spécifiques qui sont pertinents pour notre
discussion. Dans cette optique, nous allons centrer notre analyse sur les relations entre la
souveraineté des États et le cadre juridique international, avec un accent particulier sur les
défis et les adaptations contemporaines.
Au-delà de son importance théorique, cette étude présente un intérêt pratique crucial. Ce sujet
offre l'occasion d'interroger et de redéfinir le concept classique de souveraineté à la lumière
des nouvelles réalités internationales. Il permet d'analyser les conflits potentiels entre le droit
interne des États et le droit international public. Ces conflits théoriques sont au cœur des
débats sur la hiérarchie des normes et la primauté du droit international. En explorant
comment les États préservent leur souveraineté tout en s'engageant dans le droit international
public, ce sujet offre un aperçu des transformations du rôle de l'État dans le contexte mondial.
Il ouvre la porte à des débats philosophiques sur la nature de la souveraineté, le consentement
des États aux traités, et les fondements moraux du droit international. D’un autre côté, il
permet également de comprendre comment les États travaillent ensemble pour résoudre des
problèmes mondiaux pressants, tels que le changement climatique, la lutte contre le
terrorisme, ou les pandémies. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour améliorer la
coopération mondiale. Il offre un éclairage sur les processus de règlement des différends
internationaux, y compris les mécanismes de règlement des différends prévus par les traités
internationaux. Cette compréhension est cruciale pour maintenir la paix et la sécurité
internationales. L'interaction entre souveraineté et droits de l'homme est un enjeu majeur. Ce
sujet aide à comprendre comment les États concilient leur souveraineté avec leurs obligations
en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne l'intervention humanitaire. Il
offre un aperçu des défis que posent la régulation du commerce international et les litiges
commerciaux entre États. Cette compréhension est précieuse pour les acteurs économiques et
les négociateurs de traités.
La question centrale qui découle de notre sujet s'articule autour de la manière dont ces deux
concepts interagissent, se complètent, mais parfois se heurtent dans le contexte contemporain
des relations internationales. Cette question fondamentale invite à explorer les tensions et les
synergies entre la souveraineté des États et le droit international public, en se concentrant sur
les défis et les adaptations qui caractérisent notre monde en constante évolution.
Plus précisément, la problématique de cette thèse peut être formulée comme suit : Comment
les États préservent-ils leur souveraineté tout en respectant leurs engagements internationaux,
et quelles sont les tensions qui émergent entre la souveraineté et les exigences du droit
international public ?
Le choix de notre plan en deux parties découle naturellement de la délimitation de notre sujet.
En nous concentrant sur la relation entre la souveraineté et le droit international public, nous
pouvons identifier clairement deux aspects essentiels qui nécessitent une analyse approfondie.
Ainsi notre plan se structurera comme suit : la première partie mettra en lumière la
préservation de la souveraineté des États (I), tandis que la seconde partie abordera de manière
similaire les conflits souveraineté-droit public international (II)

I. Préservation de la souveraineté des États

Pour comprendre en profondeur cet aspect de la relation entre la souveraineté et le droit


international public, il est essentiel de l’examiner sous différents anlges notamment l’Exercice
de l'autorité nationale (A) et l’ Engagement dans le droit international public (B).

A. Exercice de l'autorité nationale

L'exercice de l'autorité souveraine par les États est fondamental pour préserver leur
souveraineté. Cela se manifeste à travers la gestion de leurs affaires intérieures, la création de
lois nationales, et la protection de leur indépendance politique. Par exemple, un État peut
définir et faire respecter ses propres lois, percevoir des impôts, maintenir un système
judiciaire indépendant et contrôler ses frontières. Toutes ces actions renvoient l'autorité qu'un
État exerce sur son propre territoire.
Cependant, cela ne signifie pas que les États agissent de manière isolée. Au contraire, ils sont
souvent confrontés à des problèmes mondiaux complexes tels que le changement climatique,
le terrorisme international ou la régulation du commerce international. Dans ces cas, les États
peuvent choisir de coopérer et de partager leur autorité souveraine avec d'autres acteurs
internationaux. Cette coopération est souvent nécessaire pour relever les défis mondiaux, tout
en préservant en fin de compte leur souveraineté. Il s'agit d'un équilibre délicat que les États
doivent maintenir pour relever les défis de notre monde interconnecté.

B. Engagement dans le droit international public

Lorsqu'un État s'engage dans le droit international public, il prend des engagements en vertu
des traités et des accords internationaux. Cette étape est cruciale pour comprendre comment
les États préservent leur souveraineté de manière éclairée. En devenant partie prenante du
droit international public, les États acceptent des obligations et des responsabilités qui
découlent des normes internationales.
Un exemple concret de cet engagement est la Convention de Vienne sur le droit des traités,
qui établit des règles pour la conclusion, l'interprétation et la résiliation des traités. Lorsqu'un
État devient partie à cette convention, il accepte de se conformer à ces règles, ce qui peut
affecter sa souveraineté en matière de négociation et de conclusion de traités. Cependant, cet
engagement volontaire permet également à l'État de participer à la création et à l'évolution du
droit international, tout en renforçant ses relations internationales.
Il est essentiel de reconnaître que l'engagement dans le droit international public n'est pas une
perte de souveraineté, mais plutôt une expression éclairée de la souveraineté d'un État. En
devenant partie à des traités internationaux, les États exercent leur autorité pour contribuer à
la mise en place de normes et de réglementations qui façonnent les relations internationales.
En fin de compte, la préservation de la souveraineté des États est un élément essentiel de
l’ordre mondial contemporain, mais elle doit être gérée de manière éclairée pour relever les
défis mondiaux et promouvoir la paix et la coopération internationales. La deuxième partie de
cette thèse explore les tensions potentielles entre la souveraineté et le droit international
public et la manière dont ces tensions sont gérées dans le contexte de la diplomatie
internationale.

Après avoir examiné en détail la préservation de la souveraineté des États, tournons


maintenant notre attention vers les conflits souveraineté-droit public international.

II. Conflits souveraineté-droit public international

Pour comprendre en profondeur cet aspect de la relation entre la souveraineté et le droit


international public, il est essentiel de l’examiner sous différents anlges notamment les
conflits potentiels (A) et la gestion des défis liés aux tensions (B).

A. Conflits potentiels

Les tensions entre la souveraineté des États et le droit international public peuvent se
manifester lorsque les normes internationales entrent en conflit avec les intérêts nationaux.
Par exemple, un État pourrait être confronté à un dilemme entre respecter ses obligations
internationales en matière de droits de l'homme et préserver son autorité nationale pour
maintenir un contrôle strict sur sa population. Ces conflits potentiels pourraient offrir une
gestion habile pour éviter des crises internationales.
Les conflits potentiels entre souveraineté et droit international public peuvent également
découler des différences culturelles et de systèmes juridiques. Les normes internationales sont
souvent le produit de négociations entre des États aux intérêts variés, ce qui signifie qu'elles
peuvent parfois ne pas être en harmonie avec les valeurs ou les priorités d'un État particulier.
Cette tension exige une réflexion approfondie sur la manière de concilier les normes
internationales avec la souveraineté nationale.

B. Gestion des défis liés aux tensions

La gestion des tensions entre souveraineté et droit international public est un aspect essentiel
de la diplomatie internationale. Les États doivent trouver des solutions pacifiques aux conflits
potentiels et chercher à concilier les intérêts nationaux avec leurs obligations internationales.
Cela peut se faire par le biais de négociations, de médiation internationale, de recours aux
tribunaux internationaux, ou d'autres mécanismes de règlement des différends.
Les tribunaux internationaux jouent un rôle crucial dans la résolution de ces tensions. Par
exemple, la Cour internationale de Justice offre une tribune pour résoudre les litiges entre
États conformément au droit international. Ses décisions peuvent aider à clarifier les limites
de la souveraineté et à garantir le respect des engagements internationaux. La diplomatie et la
coopération internationale sont également essentielles pour éviter les conflits et promouvoir la
paix mondiale.
En somme, la diplomatie, les tribunaux internationaux et la coopération internationale sont
des outils essentiels pour résoudre les litiges tout en maintenant la paix mondiale. La
préservation de la souveraineté des États tout en respectant leurs obligations internationales
est un défi clé pour la communauté internationale.

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