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NIVEAU : Master1
Le droit international public est constitué d’un ensemble de règles ayant pour objectif de
réguler les relations entre les États ou entre les organisations internationales dont l’une des
missions primaires est d’assurer la paix, la stabilité et la sécurité internationales.
Dans cette optique, le droit international public régit la conduite des membres de la société
internationale. Comment peut-t- on comprendre le fonctionnement de l’ordre international ?
- CONCLUSION
Contrairement à une idée reçue, les réalistes se distinguent des autres approches non pas par
l’affirmation de l’état de nature, ou d’anarchie, dans lequel se déroulent les relations entre
unités politiques, mais par l’assimilation de cet état d’anarchie à un état de guerre : ainsi,
selon Thomas Hobbes, les États « sont à cause de leur indépendance dans une continuelle
suspicion, et dans la situation et posture des gladiateurs, leurs armes pointées, les yeux de
chacun fixés sur l’autre, toutes choses qui constituent une attitude de guerre » de même,
selon Raymond Aron, « les relations interétatiques comportent par essence l’alternative de la
guerre et de la paix » du fait de « l’absence d’une instance qui détienne le monopole de la
violence physique légitime ».
Dans ces conditions, la paix, au sens simple de disparition de la volonté avérée de
se battre et, a fortiori, au sens fort d’apparition d’une disposition avérée de ne pas
se battre, n’est logiquement envisageable qu’à condition de mettre fin à l’état
d’anarchie, ce qui revient à envisager l’instauration d’un gouvernement mondial.
C’est à cette trêve que les réalistes assimilent l’ordre international : sur la base
aronienne de la définition du système international comme « ensemble constitué
par des unités politiques qui entretiennent les unes avec les autres des relations
régulières et qui sont toutes susceptibles d’être impliquées dans une guerre
générale » l’ordre international peut être défini comme l’état d’un système
international momentanément à l’abri d’une guerre générale. Plus précisément,
l’ordre international des réalistes est synonyme de stabilité internationale, définie
comme la capacité d’un système international à perdurer dans la configuration qui
est la sienne sans subir de transformations suite à une guerre entre grandes
puissances tel est le cas lorsque le système international existant est accepté
comme légitime par les États qui en sont membres, c’est-à-dire lorsque aucune
grande puissance ne croit profitable d’essayer de le changer par le recours à la
force.
b. La sécurité collective
Il s’agit du nom donné après la Première Guerre Mondiale au système qui
devait se substituer à l’équilibre de la puissance. Ce nouveau système chargé
de préserver la paix comportait un ensemble d’engagements nationaux et de
mécanismes internationaux destinés à prévenir ou à réprimer l’agression d’un
Etat contre un autre. Pour se faire, il fallait opposer aux agresseurs potentiels,
quels qu’ils soient et où qu’ils projettent d’agir, une menace ou des représailles
allant du boycott diplomatique, aux pressions économiques et aux sanctions
militaires.
En tant que principe organisateur des relations internationales, un tel système
de garanties réciproques s’oppose - c’est en tous cas la conviction,
partiellement fondée, de ses promoteurs - à l’équilibre de la puissance. Ce
dernier est souvent composé d’alliances dirigées contre une menace extérieure.
La sécurité collective au contraire est tournée vers l’intérieur : elle veut assurer
la sécurité de tous ses membres contre n’importe lequel de ceux qui
envisagerait l’agression. Alors que dans une situation d’équilibre de la
puissance un Etat doit combattre un agresseur seulement si sa propre sécurité
est en jeu, avec la sécurité collective un Etat doit toujours se comporter ainsi,
car ses intérêts sont atteints par n’importe qu’elle agression. L’équilibre de la
puissance est, en apparence, peu systématique. Il dépend des actions
autonomes d’une multitude d’Etats et particulièrement d’un petit groupe
d’Etats puissants.
En droit international général, les Etats sont les seuls sujets des traités. La
responsabilité internationale ne peut être invoquée que par un Etat (ou un
groupe d’Etats) contre un autre Etat (ou groupe d’Etats), les particuliers n’ont
donc aucun rôle à jouer sur ce plan.
La mise en jeu de la responsabilité d’un Etat suppose l’existence d’un acte qui
peut lui être attribué, et qui a été commis en violation d’une obligation
internationale de l’Etat.
Cette violation peut prendre plusieurs formes : il peut s’agir d’un acte positif
(par exemple, le recours à la force hors des cas énumérés par la Charte de
l’ONU, à savoir la légitime défense et le cas de menace contre la paix, de
rupture de la paix ou d’acte d’agression ; occupation illégale d’un territoire
étranger, etc.), ou d’une abstention.
Conclusion
Sources de recherches