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DEVOIR DE DROIT INTERNATIONAL PUBLIC

Etudiant : Luther Darwin JULES

NIVEAU : Master1

Professeur : Eland GUERRIER


Sujet

Rapports entre les États en Droit International Public. Comment


comprenez-vous le fonctionnement de l’ordre international ?
De manière générale, le droit international est un ensemble de règles juridiques régissant les
relations entre États ou entre individus et ce, dans un cadre international. Ce droit est
subdivisé en deux branches : le droit international public et le droit international privé.

Le droit international public est constitué d’un ensemble de règles ayant pour objectif de
réguler les relations entre les États ou entre les organisations internationales dont l’une des
missions primaires est d’assurer la paix, la stabilité et la sécurité internationales.

L’ordre juridique international s’est constitué progressivement, au cours de l’histoire, en


l’absence d’une autorité quelconque capable de penser les problèmes de la société
internationale tout entière. Société d’ailleurs longtemps réduite à un réseau de relations
bilatérales et de leur donner les solutions juridiques d’ensemble qu’ils auraient requises.
Traditionnellement, le droit international a été conçu, avant tout, comme un moyen propre à
permettre l’établissement de rapports diplomatiques, à stabiliser des situations établies en
dehors de lui et souvent par la force, à régler les difficultés pratiques provoquées par les
conflits d’intérêts. Il s’est donc formé à partir de règlements particuliers, de régimes ad hoc,
constituant autant d’alluvions dont l’accumulation finit par dessiner un relief.

Dans cette optique, le droit international public régit la conduite des membres de la société
internationale. Comment peut-t- on comprendre le fonctionnement de l’ordre international ?

Une analyse approfondie et succincte nous permettra d’apporter quelques éléments de


réponse a ce questionnement. Pour ce faire, nous charpenterons notre travail en deux grands
points:

I- Construction de l’ordre international de droit international


a- Les sujets de droit international
b- La sécurité collective
c- La sécurité collective : une conception normative de l’ordre international
II- Fonctionnement de l’ordre international
a- Responsabilité internationale des Etats
b- L’attribution de l’acte à l’Etat
c- La violation d’une obligation internationale de l’Etat

- CONCLUSION

I. Construction de l’ordre international de droit international

Contrairement à une idée reçue, les réalistes se distinguent des autres approches non pas par
l’affirmation de l’état de nature, ou d’anarchie, dans lequel se déroulent les relations entre
unités politiques, mais par l’assimilation de cet état d’anarchie à un état de guerre : ainsi,
selon Thomas Hobbes, les États « sont à cause de leur indépendance dans une continuelle
suspicion, et dans la situation et posture des gladiateurs, leurs armes pointées, les yeux de
chacun fixés sur l’autre, toutes choses qui constituent une attitude de guerre » de même,
selon Raymond Aron, « les relations interétatiques comportent par essence l’alternative de la
guerre et de la paix » du fait de « l’absence d’une instance qui détienne le monopole de la
violence physique légitime ».
Dans ces conditions, la paix, au sens simple de disparition de la volonté avérée de
se battre et, a fortiori, au sens fort d’apparition d’une disposition avérée de ne pas
se battre, n’est logiquement envisageable qu’à condition de mettre fin à l’état
d’anarchie, ce qui revient à envisager l’instauration d’un gouvernement mondial.

La seule politique susceptible d’atténuer les conséquences néfastes de l’état de


guerre consiste alors, faute de pouvoir penser la paix en état d’anarchie, à essayer
de stabiliser la trêve qui sépare deux recours effectifs à la force ; à prolonger,
autrement dit, « la suspension, plus ou moins durable, des modalités violentes de
la rivalité entre unités politiques, à l’ombre des batailles passées et dans la crainte
ou l’attente des batailles futures ». C’est ce qu’écrit Kenneth N. Waltz : s’il est
exact que « la guerre existe parce que rien ne l’empêche, alors il est vrai qu’avec
un gouvernement international il n’y aurait plus de guerres internationales », Cela
étant, pour K. N. Waltz comme pour l’ensemble des réalistes, une telle solution,
« pour être logiquement irréfutable », n’en est pas moins « pratiquement
irréalisable ». La seule politique susceptible d’atténuer les conséquences néfastes
de l’état de guerre consiste alors, faute de pouvoir penser la paix en état
d’anarchie, à essayer de stabiliser la trêve qui sépare deux recours effectifs à la
force ; à prolonger, autrement dit, « la suspension, plus ou moins durable, des
modalités violentes de la rivalité entre unités politiques, à l’ombre des batailles
passées et dans la crainte ou l’attente des batailles futures ».

C’est à cette trêve que les réalistes assimilent l’ordre international : sur la base
aronienne de la définition du système international comme « ensemble constitué
par des unités politiques qui entretiennent les unes avec les autres des relations
régulières et qui sont toutes susceptibles d’être impliquées dans une guerre
générale » l’ordre international peut être défini comme l’état d’un système
international momentanément à l’abri d’une guerre générale. Plus précisément,
l’ordre international des réalistes est synonyme de stabilité internationale, définie
comme la capacité d’un système international à perdurer dans la configuration qui
est la sienne sans subir de transformations suite à une guerre entre grandes
puissances tel est le cas lorsque le système international existant est accepté
comme légitime par les États qui en sont membres, c’est-à-dire lorsque aucune
grande puissance ne croit profitable d’essayer de le changer par le recours à la
force.

L’ordre international est celui des traités de Westphalie. Il vise essentiellement à


préserver l’État en tant qu’unité primordiale du système contre les contestations
infra-, trans-, voire supranationales.

a. Les sujets du droit international

Des qu’on parle des sujets du droit international public, automatiquement on


pense aux Etats d’abord et ensuite aux grandes organisations internationales et
aux personnes privées du droit internationales.
Le concept de sujet en droit international signifierait qu’au fond être titulaire
de droits et d’obligations, en excluant la capacité, alors que majoritairement, il
semble que dans la doctrine, à l’heure actuelle, cette dimension de capacité
c'est-à-dire la possibilité de mettre son droit dans une instance internationale
est un des éléments centraux de la définition du sujet de droit international.
Comme le souligne à juste titre madame RUIZ FABRI sur l’utilité de la
démarche de catégorisation en droit international public.

b. La sécurité collective
Il s’agit du nom donné après la Première Guerre Mondiale au système qui
devait se substituer à l’équilibre de la puissance. Ce nouveau système chargé
de préserver la paix comportait un ensemble d’engagements nationaux et de
mécanismes internationaux destinés à prévenir ou à réprimer l’agression d’un
Etat contre un autre. Pour se faire, il fallait opposer aux agresseurs potentiels,
quels qu’ils soient et où qu’ils projettent d’agir, une menace ou des représailles
allant du boycott diplomatique, aux pressions économiques et aux sanctions
militaires.
En tant que principe organisateur des relations internationales, un tel système
de garanties réciproques s’oppose - c’est en tous cas la conviction,
partiellement fondée, de ses promoteurs - à l’équilibre de la puissance. Ce
dernier est souvent composé d’alliances dirigées contre une menace extérieure.
La sécurité collective au contraire est tournée vers l’intérieur : elle veut assurer
la sécurité de tous ses membres contre n’importe lequel de ceux qui
envisagerait l’agression. Alors que dans une situation d’équilibre de la
puissance un Etat doit combattre un agresseur seulement si sa propre sécurité
est en jeu, avec la sécurité collective un Etat doit toujours se comporter ainsi,
car ses intérêts sont atteints par n’importe qu’elle agression. L’équilibre de la
puissance est, en apparence, peu systématique. Il dépend des actions
autonomes d’une multitude d’Etats et particulièrement d’un petit groupe
d’Etats puissants.

c. La sécurité collective : une conception normative de l’ordre international

La sécurité collective a un objet précis, l’usage arbitraire et agressif de la


force. Il s’agit de dissuader ou de contrer une action militaire, non d’assurer
avant tout le respect d’obligations légales. De plus, les moyens de la sécurité
collective sont également assez singuliers. Elle menace d’un châtiment
exemplaire, diplomatique, économique et militaire, si les avertissements sont
imprudemment ignorés. Dans la perspective de la sécurité collective, la clarté
morale de la crise internationale est un postulat, on peut identifier à coup sûr
un agresseur et une victime. La guerre peut donc être prévenue par l’effet
dissuasif de l’union de tous contre un. La simplicité de cette proposition n’est
qu’apparente. Pour qu’elle soit valide, un ensemble complexe de conditions
subjectives - c’est à dire liées aux valeurs et aux représentations des acteurs -
et objectives doivent être remplies.

1. Il faut d’abord qu’aux yeux des décideurs et des citoyens, la paix


soit indivisible. Il est impératif que tous admettent que les sociétés
humaines sont si interdépendantes qu’une brèche n’importe où peut
entraîner la désintégration partout. Les décideurs doivent être prêts
à agir en conséquence. L’agression impunie ici mine partout le
respect pour l’ordre international.
2. Il faut aussi que décideurs et citoyens éprouvent un sentiment
d’appartenance à la communauté mondiale. Les peuples doivent
identifier leur intérêt particulier avec les intérêts généraux de
l’humanité. Pour que fonctionne la sécurité collective, la riposte
doit être certaine. Cet idéal n’autorise ni les “si”, ni les “mais”.
Aucune mise en garde ne doit s’apparenter à du bluff, la dissuasion
doit être absolue.
3. Au bout du compte, la confiance mutuelle est l’exigence subjective
essentielle de la sécurité collective. Les Etats doivent être prêts à
croire à l’efficacité et à l’impartialité du système. S’ils sont
confiants dans ses vertus, ils maximiseront leur comportement pour
que leur confiance soit justifiée. Inversement, si la suspicion
domine, ils auront recours à des politiques qui mineront le système.
Les décideurs politiques doivent, en d’autres termes, croire que le
mécanisme de la prophétie auto-réalisatrice existe et fonctionne.
Les postulats objectifs ne sont pas moins exigeants. La puissance
doit être répartie de manière à peu près équilibrée dans le système
international. Si un ou deux Etats disposent en effet de ressources
disproportionnées, le système perd toute crédibilité. Comme il est
censé assurer la sécurité de tous, le système de sécurité collective
doit incorporer la plus grande partie des Etats. En tout état de cause,
l’exclusion d’une grande puissance est une difficulté majeure. Un
désarmement partiel et la vulnérabilité économique sont aussi des
conditions de l’efficacité du système car ainsi les Etats sont plus
vulnérables à la coalition de tous.

II- Fonctionnement de l’ordre international

a. Responsabilité internationale des Etats

S’agissant de la responsabilité des Etats, il faut distinguer deux cas : le cas du


droit international général, qui vaut pour tous les traits internationaux, et le cas
particulier du droit des droits de l’Homme, qui, en raison de sa nature,
nécessite un traitement différent.

En droit international général, les Etats sont les seuls sujets des traités. La
responsabilité internationale ne peut être invoquée que par un Etat (ou un
groupe d’Etats) contre un autre Etat (ou groupe d’Etats), les particuliers n’ont
donc aucun rôle à jouer sur ce plan.
La mise en jeu de la responsabilité d’un Etat suppose l’existence d’un acte qui
peut lui être attribué, et qui a été commis en violation d’une obligation
internationale de l’Etat.

b. L’attribution de l’acte à l’Etat


En principe, le comportement de tous les êtres humains, sociétés commerciales
ou collectivités liés à l’État par la nationalité, le lieu de résidence habituelle ou
le lieu de constitution peut être attribué à l’État, qu’ils soient ou non liés aux
pouvoirs publics.
En droit international, cependant, ce principe est écarté, à la fois pour limiter
la responsabilité à un comportement qui engage l’État en tant qu’organisation
et pour tenir compte de l’autonomie des personnes qui agissent pour leur
propre compte et non à l’instigation d’une entité publique. La règle générale
est donc que le seul comportement attribué à l’État sur le plan international est
celui de ses organes de gouvernements ou d’autres entités qui ont agi sous la
direction, à l’instigation ou sous le contrôle de ces organes, c’est-à-dire en
qualité d’agents de l’État.

c. La violation d’une obligation internationale de l’Etat

La violation d’une obligation internationale suppose que l’Etat ait méconnu


une règle coutumière ou un engagement auquel il a souscrit en devenant partie
à un traité.

Cette violation peut prendre plusieurs formes : il peut s’agir d’un acte positif
(par exemple, le recours à la force hors des cas énumérés par la Charte de
l’ONU, à savoir la légitime défense et le cas de menace contre la paix, de
rupture de la paix ou d’acte d’agression ; occupation illégale d’un territoire
étranger, etc.), ou d’une abstention.

Conclusion

En faite, ce qu’il faut comprendre, le droit international ne s’organise pas


ainsi. Certes, il ya des conventions mais il faut tenir compte de l’histoire. Et
c’est l’histoire qui est la plus importante dans la compréhension du droit
international. Si on ne comprenait pas l’histoire du droit international, on ne
pourrait pas comprendre la pratique de l’évolution contemporaine. Et pour
cette raison, si on retourne aux sources notamment avec les réflexions du
professeur August HEFTER qu’on avait étudié dans le cas de notre cour de
droit public international, il est considéré comme étant l’un des précurseurs de
la responsabilité internationale, qui parlait par exemple de la négation réelle et
droit absolu des hommes. De nos jours, on ne parle pas ainsi mais, dans la
pratique les occidentaux font les mêmes choses et considèrent les autres ainsi.

En sommes, en droit international c’est le rapport de forces qui domine ce


droit.

Sources de recherches

- Thomas HOBBES, Leviathan. Traité de la matière, de la forme


- Raymond ARON, paix et guerre entre les nations(1962), Paris
- Raymond ARON, « qu’est ce qu’une theorie des relations »
- Kenneth N.Waltz, Man, the state and war. A theoretical

- Représentation de l'ordre international et formes de


coopération http://www.irenees.net › bdf_fiche-analyse-153_fr

- La responsabilité internationale des Etats - WCADP


https://worldcoalition.org › 2008/06/25 › la-responsabil...

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