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RELATION INTERNATIONALES 10/01/2022

Introduction : la société internationale est une société qui se distingue des sociétés internes ou étatiques. Au
départ c’était une société composé exclusivement d’Etats, puis au sein de cette S sont apparus des nouvelles
entités telles que des organisations internationales et aujourd’hui il y a aussi une certaine place accordé aux
individus et personnes privées. Les Etats restent les principaux membres.

S1 : APPARITION ET EVOLUTION DE LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE

Au départ, elle n’existe que sur le continent européen, le reste du monde n’en fais pas partie. Il se voit impo -
sé les règles européennes. Le droit international est avant tout un droit d’origine européenne. D’un point de
vue extérieur au droit, il existait déjà des RI, et cela depuis l’Antiquité mais absence de société internationale
(chaque peuple reste isolé). La SI va naître avec la naissance de l’Etat moderne. L’Etat moderne est né avec
la fin de la féodalité, un Etat suppose un pouvoir central qui puisse exercé la plénitude de ses fonctions sur
un territoire donné. En France, cette unification territoriale s’est achevée au XV e siècle (Louis XI). Sur le
plan externe, pour qu’il puisse exercer pleinement ses fonctions, il a fallu se libérer de la tutelle extérieure du
Pape (sorte d’autorité supra nationale en Occident). L’autre menace était le Saint-Empire romain germa -
nique. Cela a été théorisé par Jean Bodin. L’aspect de la souveraineté est double : dans l’Etat qui est indivi -
sible perpétuelle, suprême. Il faut qu’elle appartienne à une souveraineté, l’aspect externe est la souveraineté
de l’Etat, c’est une souveraineté de protection, qui protège l’indépendance de l’Etat dans les rapports interna -
tionaux.

P1 UNE SOCIÉTÉ INTERNATIONALE ENTRE GUERRE ET PAIX

A - système de Westphalie

C’est un système instauré en octobre 1648 où sont signés deux traités de paix qui mettent fin à la guerre de
30ans. Ces traités vont être qualifiés de charte constitutionnelle dans l’Europe, tout simplement parce qu’ils
ont posé les premiers éléments d’un droit public européen. Parmi ces éléments, on va retrouver deux prin -
cipes qui sont des principes fondamentaux dans les RI : le principe de souveraineté et le principe d’égalité
des Etats. Il est prévu également dans ces traités que pour régler les problèmes communs qui se posent dans
cette Europe on va recourir au traité pour éviter la guerre, mais cette possibilité est toujours prévu. Dans ces
traités, ces Etats ont crées un mécanisme qui était destiné au maintien de ce nouvel ordre européen. Dans les
RI cela signifie que les rois vont affirmer la supériorité de la volonté de l’Etat souverain. Rien ne peut être
imposé aux monarques sans leur consentement. Après la paix de W, on est face à une société fondé par un
rapport de force entre souverain. La recherche de la gloire est primordial, le monarque doit accroitre son
prestige pour légitimer l’absolutisme. C’est une époque d’expansion territoriale, de découvertes à cause du
colonialisme, des possessions coloniales. Le monarque accroit sont prestige par la guerre. Les monarques ne
détournent pas la paix pour autant, il est question de se préserver des puissances dominantes, des tentations
hégémoniques, ce n’est pas pour autant qu’on pense à mettre en place une organisation internationale, on
veut vraiment preserver sa souveraineté. Ce qui va éviter les guerres, c’est l’application du principe d’équi-
libre qui est un principe politique. L’idée maitresse de ce principe d’équilibre c’est qu’il est nécessaire de
réaliser entre les Etats une répartition des forces de façon à ce que ces forces s’équilibrent entre elles. Il
s’agit d’éviter qu’un Etat devienne suffisamment puissant pour déclencher une guerre et la gagner. Pour évi-
ter cela, on va aussi protéger les Etats les plus faibles. Le principe d’équilibre va être invoquer pour sauve-
garder la toute puissance des Etats, justifier des guerres défensives en but de rétablir un équilibré considéré
comme rompu. À la fin du XVIIIe, il y a l’apparition de l’Etat nation qui a été le fer des révolutions fran-
çaises et américaines. Ces révolutions vont mettre fin à l’absolutisme mais on ne met pas fin à la souveraine -
té de l’Etat.

B - Le concert des puissances européennes

En réalité, la souveraineté est exercé par quelques Etats européens. A la fin des guerres napoléoniennes, les
Etats vont adopter le traité de Paris en 1815, il a institué le directoire européen qui va devenir le concert eu -
ropéen. Il est constitué d’un groupe d’Etats dominants (R-U, Autriche, Prusse, Russie et un peu plus tard la
France). Ce groupe d’Etats va se réunir régulièrement et vont discuter des intérêts communs aux peuples, de
question internationales, et pour assurer le maintien de la paix. L’idée est de stabiliser l’équilibre européen
menacé par Napoléon. À cette époque, le maintien de la paix signifie surtout le maintien de l’ordre monar-
chique. Ces revendications nationalistes sortent des frontières françaises et sont fondé sur le principe des na-
tionalités qui est beaucoup mis en avant au sein des monarchies de l’époque. Selon ce principe, c’est la na -
tion qui est souveraine. Chaque nation doit pouvoir se constituer en Etat indépendant. Le concert européen
va se poursuivre au XIXe et au XX e siècle malgré l’effondrement des régimes conservateurs. Les puissances
européennes continuent à organiser des congrès et des conférences. Ce système d’alliance n’a pas permis
d’empêcher la WW1 qui a opposé les pays de la triple entente (France, Angleterre, Russie) aux empires cen-
traux (Allemagne, Autriche Hongrie et Empire Ottoman). Cette WW1 une fois terminé va bouleverser
l’équilibre européen, la fin de l’empire Ottoman, l’Autriche-Hongrie va devenir 2 pays indépendants, ça va
être l’époque du triomphe de la démocratie. Les traités de paix et surtout le traité de Versailles porte en lui
les germes d’un nouveau conflit car il y a conditions humiliantes pour l’Allemagne. L’Allemagne reste
quand même des moyens de puissances. Les grandes puissances vont continuer à se réunir et qui décident du
sort des autres Etats et du monde de manière générale. Les vainqueurs vont créer le concert inter-alliés qui va
assurer le suivi d’application des traités de paix et qui va donc imposer leurs conditions aux Etats vaincus.
Parallèlement aux Etats européens, il y a le Japon qui monte en puissance et qui avait déclaré la guerre à
l’Allemagne. Il y a aussi une montée en puissance des Etats-Unis, le rôle international de l’Europe va com -
mencer à diminuer. À l’issue de la WW1, les grandes puissances sont la France, le R-U, les E-U et l’Italie.

C - Le maintien de la paix

Au lendemain de la guerre, on se rend compte que la doctrine de l’équilibre ne permet pas de maintenir la
paix. L’idée vient après la WW1 de doté la société internationale d’une certaine organisation politique qui
permettrait de résoudre les conflits d’intérêts entre les Etats membres. Cette organisation politique fonction-
nerait à l’image des sociétés étatiques. Ceci étant, pour les Etats il était difficile de sacrifier leur souveraineté
et d’accepter l’existence d’une entité supérieure à eux pour les contraindre. Ils envisagent la mise en place
d’une institution internationale qui pourrait contraindre les Etats sur le plan juridique. C’est une idée avancé
par le présidents des USA Wilson (14 points au congrès américain). Parmi ses 14 points, il y a le désarme-
ment et l’abandon de la diplomatie secrète qui était quelque chose de très courant. C’est ce qui a amené à la
création de la Société des Nations lors de la conférence de paix de Versailles en 1919. C’est l’ancêtre de
l’ONU et c’est la vraie 1e organisation internationale. Le but est le maintien de la paix autrement que par
l’équilibre des puissances, on va commencer à créer du droit, des institutions. L’idée est d’installer un sys-
tème de sécurité collective. Au sein de la SDN, il y a l’ancêtre du conseil de sécurité mais sous la SDN il n’y
avait pas de pouvoir suffisant pour sanctionner l’agression, on ne pouvait compter que sur la diplomatie entre
Etats. L’Allemagne et le Japon ont décidé de quitter la SDN car ils n’ont pas accepté de se faire critiquer de
par leur politique d’expansion. Donc pour pouvoir agresser les autres en liberté, ils ont décidés de quitter la
SDN. L’idéologie nazie est né d’un principe : la règle de la non-ingérence dans les affaires intérieures de
l’Etat, c’est l’idée qu’au sein d’un Etat il existerait un domaine réservé, aucun autre Etat ou organisation au -
rait le droit de regard sur ce domaine. Un exemple de domaine réservé : la protection des Droits de l’Homme.
C’est un principe assez vicieux car ce qui relève ou non du domaine réservé est propre aux intérêts d’un Etat.
Il y a aussi l’absence de certaines grandes puissances : les Etats-Unis et l’Union Soviétique. Autre problème :
la France et le R-U n’arrivait pas à se faire entendre à la montée en puissance de l’Allemagne, les deux pays
ne se mettent pas d’accord vis-à-vis de l’attitude à adopter pour cette situation. À l’issue de la WW2, on était
assez convaincu que pour arriver à maintenir la paix il était nécessaire de créer une organisation internatio-
nale au pouvoir supérieur à la SDN.

P2 - LA RÉORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE

A - La bipolarisation de la société internationale

Lorsque l’ONU est crée, son fonctionnement est assez vite paralysée par les tensions entre les Etats vain -
queurs et en particulier l’affrontement entre les Etats occidentaux et l’URSS. Les tensions vont apparaitre dé-
jà par la partition de l’Allemagne qui va devenir un véritable enjeu dans les RI. L’Allemagne est divisé entre
les USA, le R-U, la France et l’URSS. Il y a ensuite une division avec la RFA (occidentaux) et la RDA (so -
cialiste) et une partition de Berlin avec la construction du mur en 1961. En 1946, Staline affiche une volonté
expansionniste notamment en Pologne, en Bulgarie et en Roumanie. Le ton va se durcir des deux cotés, en
1946 l’ex premier ministre Churchill prononce un discours qui est très connu et qui marque le début du
conflit de guerre froide prononcé dans le Missouri en présence du président américain Truman. Dans ce dis -
cours, Churchill parle de la nécessité d’une alliance entre les britanniques et les américains et il mentionne
l’existence d’un rideau de fer, c’est-à-dire qu’un rideau de fer s’est abattu sur l’Europe à l’Est, frontière qui
sépare les Etats sous influence soviétique et les autres Etats. Pour Churchill, le monde est menacé par la ty -
rannie soviétique. Dés 1947, il y a le bloc de l’Est et le bloc de l’Ouest. Les Etats d’Europe occidentale vont
commencer à coopérer entre eux. Cette coopération va notamment se manifester par le plan Marshall. Autre
institution qui apparait à cette époque est l’OTAN crée en 1949, alliance militaire et d’assistance mutuelle
entre pays de l’Ouest pour faire face à une éventuelle attaque communiste. Puis en 1955 le pacte de Varsovie
qui est l’OTAN mais à l’Est. Les Etats vont s’affronter avec d’autre conflits : pendant la guerre de Corée,
Corée du Nord communiste et Corée du Sud aidé par les USA, même chose au Vietnam. Dernier élément, le
principe d’équilibre de la terreur qui repose sur la politique de dissuasion nucléaire car en 1949 l’URSS va
être doté de l’arme atomique comme les USA. Les RI vont vraiment se fondé sur cette politique de la terreur.
Les premieres discussion qui visent un désarmement n’aboutissent pas car l’URSS s’oppose systématique-
ment aux mesures envisagés et refusent que ses armements soient controlés. En 1950, les forces armées nord
coréennes envahissent le sud et tentent de créer une seule Corée communiste. Ce qui s’est passé au conseil de
sécurité, l’URSS était absente en signe de protestation car le gouvernement communiste chinois n’était pas
représenté au conseil de sécurité. On rentre dans une période de coexistence pacifique, période qui annonce
la fin des deux blocs. Dans cette période, ce qui va conduire à cette période est la mort de Staline. Un autre
phénomène est celui de la décolonisation et la particularité de ces Etats ne souhaitent pas se rallier à un des
deux blocs. On rentre dans une logique de désarmement par des négociations entre l’URSS et les Etats-Unis.
Il y a quand même un événement en 1962 qui va précipiter la fin des deux blocs et l’apogée des tensions : la
crise de Cuba. Cette apogée des tensions va ouvrir la période de la détente entre 1962 et 1973 qui apparait
comme une nécessité. La guerre froide est totalement terminé même si il y a toujours deux blocs qui coïn-
cident l’un à côté de l’autre. Le point d’orgue de cette détente est la conference sur la sécurité et la coopéra -
tion en Europe, c’est une réunion entre Etats occidentaux et de l’Est, qui vise à rapprocher les deux blocs.
Cette conférence adopte un instrument très connu qui est l’acte finale de la conférence d’Helsinki adopté en
1975 et qui consacre cette détente à un rapprochement des points de vue, on ne touche plus les frontières eu-
ropéennes.

B - L’ouverture de la société internationale

Il y a beaucoup plus d’Etats membres de la société internationale et en même temps, il y a un accroissement


des échanges entre les Etats membres. L’élément très marquant de cette période est la décolonisation qui met
fin à une société internationale composé exclusivement de grandes puissances. Au début des années 60 il y a
une grande vague de décolonisation. Cette décolonisation va provoquer un bouleversement de la structure di-
plomatique internationale et en particulier au seins des Nations Unies. Avec la décolonisation, le nombre
d’Etats membres va augmenter car les Etats du Tiers-Monde sont majoritaire. Au sein de l’assemblée géné-
rale des Nations Unies, les décisions sont adoptés à la majorité, donc il y a une vraie évolution. Le mouve -
ment des non alignés est crée par les Etats du Tiers-Monde. Dans les années 60, le conseil de sécurité est pa-
ralysé à cause du véto de l’URSS. Donc le pouvoir de l’ONU s’exerce surtout au sein de l’assemblée géné -
rale des Nations Unies donc par les pays du Tiers-Monde. Cette indépendance politique ne s’est pas allié
d’une indépendance économique totale, le problème est que les colonies ont beaucoup de ressources natu-
relles mais en manque d’industrie ils ne pouvaient pas les extraire. Les ressources naturelles étaient exploités
par des sociétés de pays industrialisés. Ils étaient dépendant des sociétés qui leur versaient des royalties mais
n’avaient pas la maitrise de l’exploitation des matières premières. Le premier choc pétrolier de 1976 mani-
feste les revendications des pays du Tiers-Monde, les pays arabes producteurs de pétrole ont augmenter le
prix du pétrole et diminuer la production. Cela a été à l’origine d’une grande crise économique car énorme
accroissement de l’utilisation du pétrole dans les pays occidentaux. À l’époque, il y a toujours dans cette
idée d’ouverture de la société internationale la fin progressive de ce monde bipolaire entre l’est et l’ouest
avec ce qu’on a appelé l’ère Gorbatchev qui accède au pouvoir en 1985. Sa particularité est de montrer une
certaine ouverture vis-à-vis de l’occident et est plus souple sur les pays de l’Est. Cette souplesse de Gorbat -
chev va entrainer la chute de l’URSS et la chute du mur de Berlin en 1989 et en 1990 la réunification de
l’Allemagne puis en 91 la dislocation de l’URSS.

P3 - LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE ENTRE ORDRE ET CHAOS

A - Les conflits de l’après guerre-froide


Au lendemain de la guerre froide, le conflit majeur est la guerre du Golfe en 1990 avec l’invasion et l’an-
nexion du Koweït par l’Irak qui cherche à prendre sa place au Moyen-Orient. C’est une violation flagrante
du droit international, on a un vrai sursaut de la communauté internationale et le conseil de sécurité va
prendre des résolutions car il n’est plus du tout bloqué par le véto d’un membre. Un autre conflit est celui de
la Yougoslavie, la dislocation de l’URSS va causer une résurgence au sein des frontières. En Yougoslavie, il
y a une rivalité ancestrale entre serbes et croates, mais aussi des différences de religion et des revendications
nationalistes. Les Etats de la Yougoslavie vont tour à tour proclamer leur indépendance. Cependant la Serbie
et le Montenegro vont devenir un Etat. C’est là que va commencer les conflits les plus violents en Bosnie
entre 1992 et 1995 très sanglant dû à une guerre civile entre serbes, croates et bosniaques principalement car
les serbes habitant en Bosnie veulent intégrer la république fédérale de Yougoslavie ce que la Bosnie ne veut
pas. Les serbes ont pratiqué un véritable génocide contre la population bosniaque. Ces événements vont créer
des conflits en série chez les balkans qui étaient déjà une poudrière dû aux différentes ethnies qui coexistent.
Le Kosovo va à son tour tomber dans la guerre civile. Le Kosovo est une province situé dans le territoire de
la Serbie et c’était un berceau historique serbe mais le problème est qu’il était peuplé à 90% d’albanais mu-
sulmans qui souhaitaient obtenir soit leur indépendance soit leur attachement totale à la Serbie, chose que les
serbes ne voulaient pas. Il y a eu des affrontements en 1998 et de nouveau les forces armées serbes vont se li-
vrer à une épuration ethnique et tout ces événements vont conduire à une intervention de l’OTAN et une in -
tervention de maintien de la paix de l’ONU. En 2008, le Kosovo a déclaré son indépendance et n’est pas
considéré comme un Etat par 50% de la communauté internationale.

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