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Institutions de l’UE

Contexte :

Ça n’est qu’au XXème siècle qu’il y a une véritable prise de conscience


de la part des états et des sociétés européennes de donner corps à un
projet et de construire une union qui serait pour les uns fédéral et
confédéral pour d’autres et qui permettrait d’exercer en commun
certaines compétences.

Divergence d’idée dans les objectif de cette union pour les États :

Confédération : association d’états souverains qui decident d’exercer


conjointement certaines de leurs compétences.
→ Il ne s’agit pas de conférer ces compétences au niveau de la
confédération, mais ils décident de les exercer conjointement.
→ Ce n’est pas un État.
→ Certaines compétences sont exercées en conjoint et d’autres
restent individuelles.
→ Association respectueuse du principe de souveraineté des états.

Les autres tendent à favoriser un modèle fédéral. État souverain au


sein duquel les états fédérés ne sont pas souverains et sont assujetti à
un ordre juridique qui leur est supérieur.
→ Ce sont des collectivités territoriales.
→ On peut envisager toute forme de rapport sans forcement envisager
un transfert de souveraineté

Quelles que soient les propositions formulées au l du siècle, il a


forcement été question d’établir des rapports plus ou moins étroits et
une imbrication plus ou moins complète. Mais il n’a jamais été
question de transférer la souveraineté des états à l’échelle de l’U.E

L’union va reposer sur la divergence d’intégration souhaitée pour ce


projet.

▪︎ Les fédéralistes souhaitent une cohérence organisée.


▪︎ Projet conforme aux relations internationales classiques. On observe
cela dans la plupart des relations internationales en signant un traité
Chaque État a une position égalitaire.
→ Intergouvernementalité
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Les fédéralistes ont un projet + poussé.
▪︎ Il ne s’agit pas d’organiser la coexistence des États, ni de s’appuyer
sur le principe diplomatique classique mais plutôt un schéma
d’intégration : implique un transfert de compétence du niveau
étatique vers les institutions européennes, organiser un mode de prise
de décision qui dépasse le simple consensus ou unanimité.
→ Les décisions pourront être adoptées sur une base de majorité

Les tensions entre ces deux modèles ont toujours existées et existent
toujours. Selon les époques et circonstances, de temps en temps ce
sont les fédéralistes qui prennent le dessus et des fois c’est l’inverse.
La construction de l’UE a été faite à base de compromis.
→ De temps en temps logique intergouvernementale ou d’intégration

▪︎ La place de l’Europe dans les relations internationale s’est a aiblie.


▪︎ Il leur a fallut s’unir pour retrouver leur place de leader

▪︎ L’Europe souhaite ne plus voir sur ses territoires de nouveaux


con its comme la première GM.

▪︎ Le continent a conscience de sa fragilité et ré échit à des solutions


concrètes, la période de l’entre deux guerre va être une occasion
manquée de construire des institutions européennes dignes de ce
nom.

▪︎ À l’origine, le projet qui vise à faire naitre une Europe politique, ce


mouvement en faveur d’une Europe politique va trouver un champion :
Aristite Brillant
→ Dans son discours il ne veut pas une structure fédérale entre
les états mais un lien de solidarité entre les états, elle qu’elle
s’appuie sur une forme d’association entre les peuples et etats
européens. On introduit dans le projet européen la notion de
peuples européens. Il envisageait pour ce projet un volet
politique et économique ainsi q’une composante sociale très
importante

Il y a l’idée d’un pacte général entre les états européens : c’est à dire
un traité mais aussi un contrat social entre les états qui repose sur un
principe de solidarité
Ce pacte va lister l’ensemble des valeurs directrices de ces états

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Il propose une structure institutionnelle qui va reposer sur 3 organes :
- Secrétariat
- Instance de délibération, assemblée composée de représentants des
états membres et qui devait être l’organe directeur et décisionnel
- Comité politique qui devait être l’organe exécutif chargé de mettre
en oeuvre les délibérations des assemblées des états

Organisation économique de l’Europe : le but ?


▪︎ Favoriser la création d’un marché commun au niveau européen en
facilitant les échanges économiques entre les états a n d’élever au
maximum le niveau du bien être humain sur l’ensemble des territoires
de la communauté européenne
→ Correspond au fait que après la 1GM les gens veulent placer
l’humain au coeur des préoccupations.
→ Dans la philosophie d’Aristite, l’Europe politique devait précéder
l’Europe économique.

▪︎ Enthousiasme qui va tourner court compte tenu de la crise de 1930


en Europe, donc les états européens s’enlisent et sont poussés vers
une logique de repli sur soi, protectionisme à l’encontre de la création
d’une Europe économique et les régimes totalitaires vont mettre aussi
un frein à l’Europe politique

▪︎ L’idée d’une union n’a jamais vraiment disparue, des mouvements


se sont formés pendant la guerre d’une Europe institutionnelle,
particulièrement dans la résistance, en faveur d’une Europe politique

▪︎ Il faut préserver la paix sur le territoire des états européens.


▪︎ On voit la création d’un projet de confédération

▪︎ Les modèles fédératifs même pendant la 2GM n’ont jamais voulu se


montrer supérieurs aux états mais plutôt s’organiser pour être +
puissants.

▪︎ Ça n’est qu’après la 2GM, quand l’Europe est au plus bas, que le


projet va prendre forme. Au lendemain de la 2GM, premier projet de la
construction de l’UE

▪︎ Ces traumatismes et la perte d’in uence des états vont créer les
conditions pour la création de l’UE

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Lorsque on parle d’une communauté européenne de quoi t-on ?

Les institutions européennes sont le fruit d’un projet sui generis.

→ L’UE c’est d’abord une union d’états, réalisée comme toutes les
associations d’états, par la conclusion d’un traité, conclus par des
états souverains,
→ Le fait qu’ils soient souverains donne naissance à une organisation
internationale d’un genre particulier.
→ Elle met en exergue la volonté de créer un lien entre les états et elle
respecte l’identité de chacun de ses membres, protège la
souveraineté, l’union ne dispose que des compétences qui lui ont été
attribuées par les états membres à travers les traités constitutifs.
▶︎ L’union est une organisation internationale non souveraine, pas de
capacité plénière, capacité fonctionnelle, n’est un sujet de droit que
dans la mesure ou la personnalité ne répond seulement aux missions
qu’on lui a attribué

Elle n’a pas la compétence de la compétence. Ses compétences sont


limitées. Elle ne peut jamais être un État, ,ni être souveraine
—> principe d’attribution
Un nombre conséquent de compétence ont été transférées, dans le
domaine économique, peu dans le domaine politique

Ce qui la di érencie des autres: elle organise un modele intégratif


Se révèle de deux manières :
- On ne privilégie pas la prise de décision par consensus ou à
l’unanimité, on privilégie la prise de décision à la majorité, on
s’écarte du rapport diplomatique classique
- l’UE avec les traités constitutifs forment un ordre juridique continu
qui s’intègre aux ordres juridiques des états membres.

Ordre juridique de l’UE : intégré à l’ordre juridique des états

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1- Les fondements de l’UE

CHAPITRE 1 Les traités successifs

Si on observe la période de l’après guerre, se multiplient en Europe un


certains nombre d’organisations internationales, certaines sous un
modele traditionnel d’autres selon un modele atypique

Section 1 : Les premiers temps de la construction


européenne
▶︎ Du traité de paris au traité de Rome

▪︎ Ce qui a donné l’impulsion de la création de l’UE : plan Marshall.

Pour béné cier de l’aide américaine, les E-U avaient envisagé que les
états européens collaborent entre eux. Ils sont alors poussés à la
collaboration.

Création de L’OECE (organisation européenne de coopération


économique ) en 1947.
→ Organisation économique qui poussera les états européens à
dialoguer.
→ Ce rapprochement économique se double de la création de l’OTAN
en 1949.
→ Ces organisations font que les états européens prennent l’habitude
de fonctionner ensemble, mais cela reste des expériences classiques.
→ Ce sont des organisations internationales qui reposent sur une
logique intergouvernementale qui agis selon la règle de l’unanimité :
fonctionnement diplomatique traditionnel.

Ces premières expériences sont décevantes pour ceux qui avaient une
vision fédéraliste de ce projet. Ces derniers ont donc fait des
propositions plus concrètes :
Déclaration de Robert Schuman (1950) : acte inaugural de la
construction de l’UE, il n’a pas de force juridique mais il donne une
idée du projet.
—> Va donner lieu au traité de paris

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Paragraphe 1 : la CECA

→ Découle du traité de paris.

→ Communauté créée en 1951, annoncée par la déclaration de


Schuman

A- La déclaration Schuman

▪︎ Il faut tenir compte de l’échec des propositions déjà proposées.

▪︎ Si il n’est pas possible d’intégrer immédiatement l’ensemble des


économies européennes ni de penser une politique européenne : on
commence par une coopération dans des secteurs limités mais des
secteurs économiquement clés, la question politique est écartée.

▪︎ Ils ciblent dans l’économie un secteur précis. Ils souhaitent partir de


cette construction modeste pour construire des solidarités de fait
entre les peuples et les états.

▪︎ En travaillant de concert et en mettant en commun un secteur


d’activité, on va générer ces liens de solidarité qui vont
progressivement s’étendre à d’autres secteurs économiques puis
pour nir dans toute l’économie et qui pourrait, à terme, aboutir à
un projet politique

▪︎ Discours du 9 mai 1950 (Schuman) qui expose un plan français


élaboré par Jean Monet qui choisit de se placer en dehors des
schémas classiques.
→ Il qui choisit un modèle intégratif sans mettre à mal la
souveraineté des états.

▪︎ Contrairement au projet précédent, il prend conscience que la


construction européenne va se faire sur le long terme :
« L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble, elle se fera par
des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait » Schuman .

→ Dimension de solidarité entre les peuples des états, c’est une


condition d’acceptabilité de ce rapprochement

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▪︎ La proposition qui se dégage de ce discours, sous la pression des
USA, c’est de placer l’ensemble de la production de charbon et
d’acier de la France et de l’Allemagne sous le contrôle d’une
institution commune, une haute autorité, dans le cadre d’une
coopération ouverte à la participation des autres états européens

▪︎ Cette mise en commun de la production établit des bases communes


en matière de développement économique, se faisant, c’est une
première étape sur le chemin d’une fédération européenne.

▪︎ Ce qui est révolutionnaire là dedans c’est les instruments prévus


pour réguler cette mise en commun : la haute autorité

▪︎ Certes, le projet prévoit une zone libre d’échange, un marché


purement libéral, mais cela n’est pas inédit. Ce qui est inédit c’est
de placer le contrôle sous l’autorité d’une institution qui a un statut
supra-national.

Cette haute autorité devait :


- orienter les investissements
- contrôler la concurrence pour éviter des débordements
- contrôler et sanctionner les discriminations
- favoriser un accès égal pour les consommateurs européens à la
production de charbon et d’acier

▪︎ On a un potentiellement un futur gouvernement européen.

Schuman : démarche fonctionnaliste —> le fonctionnalisme se pense


comme une théorie d’un e et cumulatif et de système. Il y a des
institutions communes, du droit commun qui appelle a une plus
grande solidarité. A chaque fois qu’on avance dans la construction, on
ne peut pas revenir en arrière et on veut aller toujours plus de l’avant.

▪︎ Le plan Schuman délaisse les relations traditionnelles entre états au


pro t de l’intégration.

Il s’agit de poser les premières assises concrètes d’une fédération


européenne indispensable à la préservation de la paix. On mise sur
l’e et d’engrenage pour que le projet aille plus loin.

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▪︎ Le projet français s’adresse d’abord à l’Allemagne. Mais ce projet ne
plait pas à tout le monde EX: le Royaume-Uni refuse une
organisation ou les états seraient soumis à un organe supra-
national.
→ 6 États vont accepter

B- La CECA

▪︎ Créée par le traité de paris, signé en 1951 et entré en vigueur en


1952
▪︎ Ce traité prévoyait la création de cette organisation pour une durée
de 50 ans, elle a bien disparu en 2002.

▪︎ Le secteur du charbon et de l’acier est le secteur le plus important


pour la reconstruction de l’Europe.

▪︎ Il s’agissait de mettre en place un marché commun limité à ce


secteur économique qui ne se contente pas d’être une zone de libre
échange, il s’agit également d’un droit de la concurrence
européenne.

Un droit qui réglemente :


- les concentrations
- les ententes
- les abus de position dominante

▪︎ Ce projet permet de faire attention à la survenance d’une nouvelle


crise économique.

▪︎ Il y a des programmes sociaux prévus dans le traité qui prennent en


compte les besoins du consommateurs, mais aussi à destination des
travailleurs du secteur du charbon et de l’acier.
▪︎ → Il s’agit de nancer des programmes de reconversion
professionnelles.

6 pays ont été intéressés :


- Italie 🇮🇹
- Belgique 🇧🇪
- Pays bas 🇳🇱
- Luxembourg 🇱🇺
- France 🇫🇷 - Allemagne 🇩🇪
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▶︎Ce qui est frappant c’est l’originalité des propositions
institutionnelles.
▶︎Le traité de Paris créé cette organisation non pas selon le principe
classique intergouvernemental mais selon les principes d’intégration
et de supra-institutionalité.

▪︎ Les compétences du commerce de ces états sont transférées au


niveau supranational.

▪︎ Cet organe peut prendre des décisions au nom de la communauté,


décisions obligatoires pour les états membres mais aussi pour les
personnes physiques et morales sujets de ces états.

Au sein de cet ensemble institutionnel, la plus importante est : la


haute autorité.
—> exécutif collégial indépendant chargé d’assurer la réalisation des
objectifs du traité et qui était chargé d’agir dans l’intérêt général de la
communauté
→ Elle est dotée d’un pouvoir de décision, c’est à elle qu’appartient
d’identi er l’intérêt général de l’Europe et d’adopter les décisions qui
s’adopteront aux états membres.
- on a jamais vu ça -

On retrouve un conseil des ministres


→ Composé de représentants des états membres et qui se pensaient
comme un organe de liaison entre la haute autorité qui incarne la
communauté et les états membres.
→ Le conseil des ministres représente l’intérêt des états membres

On retrouve aussi l’assemblée démocratique, il s’agit de créer une


démocratie des peuples européens
→ Elle était composée de parlementaires des états membres
→ Il s’agissait que cette assemblée représente l’intérêt des peuples
des états membres.
→ Caution démocratique qui s’exprime par le fait qu’elle exerce un
contrôle sur la haute autorité.

▶︎ Ces institutions représentent chacune un intérêt précis

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Il y a aussi une Cour de justice dont le fonctionnement ressemble à un
fonctionnement de cour constitutionnel
Ses compétences :
- Contrôler leș actes des autres institutions
- Contrôler leș décisions de la haute autorité
- S’assurer de la conformité des décisions par apport aux traités
- permettre l’accès direct à une cour internationale aux sujets des
états membres, personne physique ou morale peut la saisir

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