Vous êtes sur la page 1sur 126

Introduction aux relations internationales

Intro - Organisation du cours

(1) concept clés


(2) problèmes de sécurité internationale > ex aux Nations Unies: guerres nucléaires, guerre en Syrie (pas
juste une guerre régionale car peut avoir conséquence mondiale: centaine d’acteurs aux intérêts
contradictoires impliqués. La Russie veut sauvegarder le régime de Bachar al Assad vs US avec grande
coalition = poudrière pour le monde)
(3) les nouveaux conflits > vraiment nouveaux ou pour se dissocier de la guerre froide? Il y a des
ressemblances passé/présent.
(4) Organisation internationales > action, influences, etc.
(5) Mondialisation : ! pour comprendre évolution actuelle de l’Etat (depuis années 60-70), le devenir de
l’Etat: depuis années 70, déclin de l’Etat qui n’arrive pas à régler les défis mondiaux > discours de Macron
(aujourd’hui: enjeux globaux qui nous dépasse totalement comme le terrorisme transnational, le
réchauffement climatique, cybercriminalité etc. > Un pays comme la Belgique toute seule ne peut pas régler
ce défi, mais les US non plus même si plus grand) => il faut penser des solutions au niveau mondial pour ce
type de problème. La mondialisation défie le pouvoir des acteurs et des autorités publiques qui ont de plus
en plus de mal à contrôler leur espace territoriale et leurs frontières. La diffusion d’un virus, les frontières ne
servent à rien. Les acteurs essayent de réfléchir (Macron face aux Etats Unis) mais d’autre pensent que c’est
toujours possible, que les nations unies ne servent à rien. Ça crée de nouveaux phénomènes. Pour relever le
défi il peut y avoir l’ONU, le FMI, l’OCDE etc. Et d’autres disent il peut y avoir aussi les organisations
régionales comme par exemple l’union européenne et d’autres organisations du même type. Aujourd’hui,
en Europe, sur la question de la croissance éco, immigration, sécurisation des frontières, monnaie commune
etc. beaucoup considèrent qu’il faut aller de l’avant au niveau des organisations régionales alors que
d’autres s’inscrivent plus dans une logique nationaliste.
(6) Secteur privé: rôle de plus en plus incontournable. (multinationales, marchés financiers etc.) Ils ont une
influence déterminante. On a parlé de la fin de la zone Euro et beaucoup spéculaient sur la fin de l’euro. Il a
fallu que les hommes et femmes politiquent se bougent pour apporter des réponses à ses attaques venues
du marché financier, souvent très anonymes. Ce sont des milliers d’acteurs qui spéculent souvent avec un
comportement moutonniers, en suivant les gros poissons mais ça montre bien la difficulté pour les acteurs
étatiques de contrôler ces acteurs.
(7) Multipolarisme: acteurs dits émergents comme la Chine. Aujourd’hui impossible de faire l’impasse sur
la Chine au vu de sa puissance économique, financière et commerciale. Impossible de passer à côté de la
Chine pour résoudre la question de la Corée du Nord.
(8) Rapports Nord-Sud etc.

Examen : questions sur le cours, les conférences > questions de restitutions + capacité de synthèse (espace
réduit, aller au but, 5 lignes c’est 5 lignes !) + compréhension de la matière et être très précis dans la
manière de répondre.

Partie I : discipline, définitions, théories et concept

1. Qu’est-ce que les relations internationales ?

Relations internationales + science politique = interdisciplinaires > science politique se décline en


sous-disciplines, dont les relations internationales > bcp de sous catégories car complexification
croissante du monde et du phénomène politique.
1.1. Distinction entre l’objet et la discipline

 Les RI désignent deux choses :

- Objet : phénomènes analysés (cybercriminalité, réfugiés climatiques, conflits etc.), se met en


minuscule

- Discipline : renvoi à l’étude de tous ces phénomènes internationaux. R majuscule.

- La discipline est dotée d’instruments, concepts, méthodes pour appréhender ces phénomènes.

 Multiples dénominations pour désigner la discipline :

- Il y a des revues qui s’appellent affaires internationales, affaires mondiales etc. On a différentes
dénominations mais la plus courante reste « Relation internationales ». Dans le monde
anglosaxon, on a tendance à privilégier global politics ou world affair qui sont plus englobantes
(Etas mais aussi institutions, acteurs privés etc.), tandis « Relation internationale » se réfère plus aux
Etats.

1.2. Origine du mot « International » :

Le mot est en réalité très récent et date du 18 e siècle. Mais ce n’est pas pour ça qu’on a pas fait d’études
avant, qu’il n’y avait pas de RI avant ce mot. Depuis l’antiquité, il y a des études sur les relations
internationales. Exemple : Thucydide, un grec, a écrit Histoire de la guerre du Péloponnèse se focalisait sur la
guerre entre Sparte et Athènes. Il ne faisait pas juste une chronique mais il essayait de comprendre les
mécanismes de fonctionnements qui ont poussés Sparte et Athènes à se faire la guerre. Depuis très
longtemps, il y a des études sur cette notion mais elle n’émerge que dans l’ouvrage de Jeremy Bentham
durant les années 80 du 18e siècle (An introduction to the Principles of Morals and Legislation).

- ‘International’ au sens littéral:

 rapports entre les NATIONS. Or dans la pratique: désigne l’étude des rapports entre les Etats,
les entités étatiques.

 Pourquoi y-a-t-il confusion entre nation et Etat ?

18e siècle: essor du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, surtout dans le cadre de la
Révolution française. C’est surtout à partir de là que les Etats modernes vont aspirer à s’unifier en une seule
nation.

 Précisons :

Les Etats modernes émergent au 15-16 e siècle mais c’est surtout au 18 e et 19e qu’il y a cette volonté de
créer l’Etat nation (Unifier l’Etat en 1 seule nation). C’est dans ce contexte particulier que le terme va naître
et il consacre l’essor des Etats nations et l’essor des transactions frontalières entre les Etats. On peut
remonter à l’Antiquité (4e s. ACN, guerre du Péloponnèse) mais beaucoup d’auteurs sont d’accords pour
dire que le système international moderne émerge plutôt au 17 e et 18e siècle.

Qu’est-ce qu’un système international ? Un système au sens d’ensemble d’Etats souverains ayant des
interactions suffisamment régulières pour que le comportement de tout un chacun soit un facteur
nécessaire dans le calcul présidant au comportement de tous les autres. Les interactions influencent le
comportement des uns et des autres. Chaque acteur tient compte de la manière de concevoir le monde de
l’autre. Là nous sommes dans un système international. C’est de cette réalité que le terme international
essaye de rendre compte.

Rappel : Traité de Westphalie qui donnera lieu au Système de Westphalie > guerre des 30 ans (1618-
1648, consacre la souveraineté des états modernes) > donne lieu à des traités importants, dont certains
sont un peu remis en question aujourd’hui, mais qui continuent à déterminer les relations internationales.
Les discours de Donald Trump sont des discours qui s’inspirent fortement de ce genre de traité.

La guerre de 30 ans va résulter de la volonté d’une dynastie (catholique des Habsbourg, Autriche) d’étendre
son pouvoir, son empire au reste de l’Europe. Mais à l’époque l’Europe n’avait plus rien à voir avec la pax
cristiana. Pourquoi ? Parce qu’essor des Etats territoriaux monarchiques qui ont pris leur autonomie par
rapport à deux types de pouvoir (pouvoir spirituel du pape + pouvoir temporel de l’empereur
caractéristique du Moyen-Âge). On a des états monarchiques qui se sont créés et veulent prendre leur
indépendance par rapport à ce type de pouvoir

La guerre 30 ans se termine par le traité de Westphalie. Ce traité instaure un nouvel ordre international, qui
sera qualifié de système Westphalien. Il ne consacre pas le pouvoir de l’empereur, ni du pape ou de la pax
cristiana mais il consacre véritablement le pouvoir de l’Etat qui devient la forme privilégiée d’organisation
politique des différentes sociétés.

Cette situation va se caractériser par le respect de 2 principes fondamentaux :

- Souveraineté externe des Etats

On consacre le pouvoir de l’Etat =aucun Etat ne reconnait d’autorité au-dessus de lui. Si on venait à
reconnaître une autorité au-dessus de l’Etat, on serait dans le cadre du supranationalisme. Des
choses que l’on connaît en Europe, des institutions européennes pour certaines questions ont un
pouvoir de contraindre les Etats. Explique pourquoi la Grande-Bretagne a voulu s’en aller de
l’Europe alors qu’il y avait tellement d’enjeux fondamentaux sur le plan économique, financier etc
pour les britanniques. Une des raisons principales pour la sortie est de récupérer la souveraineté. Ce
qui dérange les britanniques c’est que devoir se soumettre aux sentences de la cour de justice
européenne (pouvoir supranational). Les mouvements les plus nationalistes en Europe sont dans
cette logique-là : le FN, le gouvernement Orban en Hongrie, ou de Ksinski en Pologne ou
simplement le discours de Trump et toute sa campagne c’est un discours qui est totalement
souverainiste => aucun Etat est au-dessus d’un autre (pas de supranationalité) et tout Etat reconnait
les autres Etats comme son égal donc égalité entre les Etats sur lequel repose le système
Westphalien.

- Souveraineté interne des Etats => autorité étatique, pas d’immixtion. Tout état a une autorité
exclusive sur son territoire et sa population. Aucun état n’a le droit de s’immiscer dans les affaires
intérieures d’un autre Etat. Par rapport au 1 er principe, il y a des remises en question. C’est à cause
de ces remises en question que certains Etats ont élus des Hommes politiques pour récupérer
certains pouvoirs relatifs à la souveraineté. Aussi remise en question du 2 e principe, on peut
s’immiscer dans les affaires intérieures des Etats. Exemple la cour pénale internationale a pour
mission de poursuivre les génocidaires. Elle peut émettre un mandat d’arrêt international. Certains
pays ont trouvé que ça allait trop loin. Par exemple, les Etats Unis ont dit on ne va pas signer les
traités de Rome (institue en 1998 la cour pénale internationale) mais il y a des évolutions sur le plan
international qui font qu’il y a une certaine remise en question de ces principes. Mais en tout cas le
traité de Westphalie institue le principe de souveraineté interne et externe. Donc c’est de cette
réalité que va rendre compte le concept d’international. Ce que ça signifie, le terme international
apparaît pour justifier les relations inter-Etatiques. C’est véritablement les relations inter-étatiques
car il y a un système qui consacre le principe même de l’Etat sur la scène internationale.

1.3. Définitions

Traditionnellement les relations internationales sont définies comme ceci :

«  ensemble de rapports qui s’établissent entre les ETATS et qui relèvent de la politique étrangère de
ces derniers (Etat + Politique étrangère).  »

Le système international et ses relations ont pas mal évolué. Cette définition qui repose sur une vision très
statocentrique (focalisée sur l’Etat) est aujourd’hui incomplète.

«  ensemble des relations qui se déroulent au-delà de l’espace contrôlé par les Etats pris
individuellement, quel que soit l’acteur – étatique ou non – concernés par ces relations, et quel que
soit la nature – politique ou autre – de ces relations.  »

Il y a une certaine remise en question de ce système qui consacrait les relations inter-étatiques (institutions
supranationales). On a aujourd’hui toute une série de forces qui ne sont pas que des forces étatiques et qui
façonnent les relations internationales. On sort de la sphère étatique quand on évoque les acteurs
transnationaux. Par exemple, les marchés financiers totalement dérégulés. Les idées ont pris une place très
importante dans les relations internationales ; certaines idées qui auparavant étaient marginales sont
devenues dominantes. Les idées souvent influencent l’action des acteurs. Si on croit en une vision
particulière du monde et qu’on arrive à tirer tout le monde vers cette vision les choses changeront donc les
idées comptent. Pourquoi les régimes dictatoriaux se sont effondrés aussi rapidement au Maghreb (ils n’ont
pas disparu non plus) : ça a été la force des idées diffusées à travers les nouvelles technologies de la
communication Twitter, Facebook etc. et d’autres outils de communication. Réduire le tout à l’Etat est faire
fi de la force des idées et comment elles peuvent traverser les frontières. Les Etats les plus dictatoriaux au
monde sont très conscient de ça. La Chine impossible d’aller sur google, Yahoo = peine de prison si
insistance. Mais ils ont créé des systèmes alternatifs à google. A un moment, Yahoo a été accusé de
travailler pour les autorités chinoises dans la traque de dissidents. Ils savent très bien la force de frappe de
ce genre de moteurs de recherche dans la diffusion des idées. En Chine des entreprises qui font le travail de
Google ont été créés mais quand même il y a des idées qui se diffusent progressivement. L’Etat continue à
jouer un rôle important mais il n’est plus tout seul.

Pour la définition, il faut avoir une définition plus globale des RI, ici il y en a une autre qui est plus
intéressante : « ensemble des relations qui se déroulent au-delà de l’espace contrôlé par les Etats pris
individuellement, quel que soit l’acteur – étatique ou non – concernés par ces relations, et quelle que soit la
nature – politique ou autre – de ces relations »

Donc les RI, en résumé, ce n’est pas que l’Etat, ce n’est pas que la sécurité  : multiplicités des acteurs et des
thématiques (pleins d’autres acteurs et pleins d’autres enjeux)

2. Naissance et évolution de la discipline des Relations internationales

2.1. Discipline récente


C’est une discipline assez récente. Ça ne veut pas dire qu’on a pas fait des études sur les RI dans le passé
mais la disciplinarisation (recherche systématique sur un objet d’étude) des RI est récente. Cela va se faire
au lendemain de la 2e GM. Il faut éviter absolument ce genre de guerre donc il faut mettre de l’argent sur la
table pour les éviter à tout pris. L’objectif derrière cette démarche : trouver les voies pour évacuer
définitivement la guerre dans le monde. On va créer la première Chaire spécialisée en « Politique
internationale » en 1919 qui vont s’occuper de ce qui s’appelle à l’époque la politique internationale, crée
par David Davis à l’université Pays de Galle (Angleterre). La personne qui va assumer est Alfred Zimmern.
Très rapidement : émulation, d’autres se penchent là-dessus, notamment dans le monde anglo-saxon.
Surtout les Etats-Unis qui sont en train de devenir une grande puissance dans l’entre-deux guerres mais n’a
pas encore pris la décision d’assumer la responsabilité d’une grande puissance. Ce n’est qu’au lendemain de
la 2e guerre mondiale que les Etats Unis prennent cette responsabilité. Aux Etats-Unis, il y a la prolifération
d’universités qui vont créer des départements, des chaires, des revues en RI. Au lendemain de la 2 e GM, le
phénomène se diffuse, se renforce de plus en plus. Aussi en Union Soviétique et puis dans les pays dits en
développement (Amérique du Sud notamment). Tout ça va contribuer à l’envolée de la discipline.

2.2 Comment s’explique la disciplinarisation des RI ?

a. Importance prise par la politique internationale dans la vie de nos sociétés du fait d’1 processus
complexe de changements

- D’où viennent ces changements ?

Il y a plusieurs phénomènes. La première guerre mondiale sera vraiment un détonateur +toute une série
d’autres facteurs qui vont contribuer à cette nécessité d’avoir une disciplinarisation : on peut évoquer la
révolution industrielle, technologique, la mondialisation des RI.

a.1. Pour les RI, il y a un processus de modernisation très poussé qui va susciter une très forte
intensification des échanges internationaux à travers les théories de Ricardo, Adam Smith, etc. on a l’essor
du commerce international. Cette croissance des échanges va être stimulée aussi par la croissance des
réseaux de communication liée au progrès technologique. On va avoir une division internationale du travail,
déjà au 19e siècle et une internationalisation très importantes des économies nationales.

a.2. La révolution technologique va contribuer aussi car elle va suscité la mise en place de systèmes
d’armement capables de menacer l’existence même de humanité toute entière.

a.3. Il faut faire des études sur les RI donc va contribuer à l’essence de toute une série d’études et les
relations internationales prennent une importance croissance par rapport au passé. Surtout au lendemain
de la 2e guerre mondiale. Aujourd’hui chaque phénomène qui se déroule dans une région du monde doit
être resitué sur le plan mondial. = mondialisation des relations internationales (1 phénomène de l’autre
côté de la planète peut nous affecter ici). Par ailleurs, on essaye de comprendre les RI mais en étudiant ces
relations on peut comprendre évolution de nos sociétés (impact des facteurs extérieurs).

b. essor des sciences sociales

Jusqu’au 20e siècle, l’analyse en RI ne s’était développée que comme objet subsidiaire en marge d’une
réflexion considérée comme beaucoup plus importante : la réflexion sur l’Etat et la société. Avec le
développement des sciences sociales au 19 e et 20e siècle, le champ d’étude va progressivement se
transformer. Il y avait toute une série d’académiques, issus de disciplines différentes qui, quand ils avaient le
temps, produisaient une réflexion en RI. Mais la majorité de leur temps était consacré à leur discipline.
Exemple : les historiens, économistes ou les juristes s’en occupaient quand ils avaient un petit temps de
réflexion. Les choses vont quelque peu évoluer et on va avoir par exemple la sociologie qui va s’intéresser à
l’étude plus systématique des RI.

Il y aura d’autres disciplines et plus particulièrement la science politique, qui va très fortement enrichir
l’étude des relations internationales. La science politique ainsi que les autres sciences sociales vont apporter
toute une série de méthodes, d’outils, de théories pour appréhender l’objet d’étude. C’est sous cette double
combinaison que l’étude va devenir de plus en plus importante et plus seulement la question de la guerre
et de la paix

Grace aux sciences sociales et à ces mutations profondes, les relations internationales commencent à
étudier la place de l’économie, du commerce, des flux migratoires, le réchauffement climatique etc.
Aujourd’hui, on a une discipline qui a pris son envol et dans certains pays on a des instituts de relations
internationales (Brésil : faculté à part entière de RI, Institut de RI à Montréal : autonomie discipline).

2.3. La science politique et les relations internationales

a. Importance des concepts

Le lien avec la science politique a son importance car elle a beaucoup contribué à l’essor des relations
internationales et quand les RI ne représentent pas un département à part entière, elles sont rattachées au
département de sciences politiques. Pourquoi ? car il y a un grand nombre de concepts clés pour
comprendre les RI, notamment l’étude de l’Etat. Les institutions sont également un objet d’étude central en
science politique. Autres concepts centraux = pouvoir, puissance, notion d’hégémonie (Gramsci : perceptive
sociopolitique transposée sur le plan international).

b. Avantage de l’interdisciplinarité des sciences politiques

Il y a un grand nombre de concepts des RI qui proviennent de la science politique, la sc po a fourni une
grande connaissance. Elles sont similaires dans leur interdisciplinarité. La sc po est interdisciplinaire, elle
s’inspire du droit, de la sociologie, ou la théorie politique, la philo politique etc. les RI c’est une démarche
interdisciplinaire.

3. Les grandes conceptions théoriques en relations internationales

 3.1. De la nécessité des théories en relations internationales

Plusieurs courants théoriques – toute personne qui cherche à comprendre les relations internationales est
confrontée à un problème : on est envahis d’infos de tous les côtés, donc comment comprendre le monde ?
Comment comprendre et identifier les faits et les infos qui comptent le plus ? Pour résoudre ce problème,
on a recours à des théories. Une théorie n’est pas qu’un modèle formel, c’est aussi une manière de
simplifier le monde. Ça reflète la réalité, mais ça n’est pas la réalité, ça aide à comprendre la réalité. Ça
permet de schématiser la réalité et donc permet de décider quels sont les faits qui comptent le plus par
rapport à tel ou tel phénomène. Si les théories permettent de rendre intelligibles les phénomènes
empiriques, aucune d’entre elles ne permet d’expliquer toute la réalité dans sa complexité puisque chaque
théorie renvoie à une vision différente du monde. Mobilisez toutes les théories pour comprendre le
phénomène, le risque est que les théories s’annulent. Chaque théorie met l’accent sur une dimension
particulière.

 3.2. Fragmentation de l’étude des RI

 4 grands paradigmes :
Il y a plusieurs paradigmes/théories en relations internationales. Le fait qu’il n’y a pas de consensus sur un
paradigme particulier, selon les théories on a des réponses différentes. Il n’y a pas d’accord sur les forces
qui régulent les relations internationales alors on en arrive à une situation où on a plusieurs théories, les RI
sont fragmentées (grand R car on parle de la discipline) > absence d’un paradigme accepté par tous, il y a
plusieurs paradigmes donc affrontement de plusieurs modèles d’explications. Par contre, on est d’accord
sur le fait qu’il y a 4 grands paradigmes qui animent le débat : la vision réaliste, le paradigme de
l’interdépendance, le structuralisme qui renvoie à des théories d’orientation marxiste et le
constructivisme (le dernier arrivé, beaucoup de succès).

Les paradigmes structurent le regard des observateurs de la vie politique internationale.

Durant la guerre froide les 3 premiers étaient prédominants, avec l’association entre marxisme et
soviétisme. Les approches marxistes ont été délégitimées et ont laissé leur place au constructivisme. Au sein
de chaque paradigme, des chercheurs se retrouvent autour d’un nombre limité de concepts pour exprimer
leur vision du monde. Il y a des interactions entre les paradigmes, ne pas les voir comme quelque chose de
figés. Il y a des dialogues, vases communicants. Les pensées ne sont pas rigides donc ces paradigmes
évoluent à travers le temps. Ces paradigmes sont au fondement de toutes les analyses en relation
internationales, c’est un peu la toile de fond, les cadres d’analyses en relation internationale qui souvent ils
sont implicites. Tout le monde ici a une conception du monde : certaines se disent dominés par les
multinationales, d’autres par les terroristes etc. = structuralisme. Par les identités = plutôt constructivistes.
Par les marchés = matériels donc plutôt réalistes. Par les institutions, ONU qui amène la paix = plutôt
interdépendance => on a notre vision du monde et les théories vont nous permettre d’organiser notre
pensée.

Video Trump/Macron : comme les théories sont porteuses d’une vision particulière du monde, elles peuvent
influencer nos décideurs. Exemple : intervention en Irak – pleins d’auteurs ont influencé l’administration
Bush. Les théories et études objectives du terrain se sont mélangées avec les ambitions personnelles. Donc
à un moment donné, l’administration Bush s’est inscrite sur une ligne théorique particulière. Dans la video
Trump/Macron : deux administrations s’inspirent de pensées théoriques différentes. D’un côté, Trump met
en avant une critique à l’égard de l’ONU alors que Macron met en exergue le rôle du multilatéralisme
incarné par l’ONU. Il a répondu point par point au discours de Trump. Macron considère que le monde est
de plus en plus interdépendant et donc c’est parce qu’il est interdépendant qu’il faut se mettre ensemble,
mettre l’accent sur la diplomatie, le dialogue, la collaboration et donc inacceptable de vouloir gérer un
conflit comme le nucléaire nord-coréen à travers l’utilisation de la force. VS Trump et l’unilatéralisme, il fait
comme si les organisations internationales n’existaient pas, les Etats s’entrechoquent comme des boules de
billard et c’est une puissance comme les Etats Unis qui doit encourager le recours à la force > seul la force
peut ramener les acteurs internationaux à la raison vs Macron : force = dernier recours. Trump donne
l’impression que les Etats Unis sont les seuls à régler les enjeux mondiaux et tout seul, alors que Macron dit
qu’il y a des défis mondiaux qui ne peuvent être résolu de manière mondiale, en se concertant. Il y a une
différence de conception du monde, qui peut s’enraciner dans une théorie particulière des relations
internationales. De nombreux ministres des affaires étrangères ont étudié les relations internationales, ont
fait des doctorats etc. les théories ont servi dans l’action (Kissinger).

Analyse des Paradigmes

3.3. L’approche réaliste : les sources d’inspiration

La discipline des RI se construit surtout au début 20 e siècle. Mais la pensée anté-disciplinaire est très
ancienne. Thucydide essaye de comprendre les mécanismes de la guerre à partir d’une perspective
analytique. Il a pas mal apporté à cette approche réaliste. Thomas Hobbes qui a écrit le citoyen ou le
Léviathan, auteur très important dans l’approche réaliste. Ces 2 auteurs vont influencer l’essor du réalisme
durant l’entre-deux guerres et au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Ces auteurs vont surtout
mettre l’accent sur deux éléments très importants : premièrement, l’aspect conflictuel du monde, relation
conflictuelle entre les acteurs. Deuxièmement, le caractère anarchique du monde (différent de chaos  :
désastre tandis que l’anarchie = absence d’autorité et l’absence d’autorité peut mener au conflit. Sans
leader, centre d’autorité, une puissance hégémonique qui soit à même d’imposer les règles du jeu alors
c’est l’anarchie. Pour ces auteurs, le monde se distingue par l’aspect conflictuel et par l’absence de centralité
(pouvoir central) donc anarchie. Donc la société internationale est caractérisée par l’anarchie.

 3.3.1. Emergence du réalisme en tant que rejet d’une vision idéaliste des RI

- Comment surgit la vision idéaliste

Le paradigme réaliste émerge en réaction à la vision idéaliste du monde. Début 20 e siècle, il y avait déjà un
courant de pensée qui est la vision idéaliste, optimiste. Cette vision apparaît plus particulièrement au
lendemain de la 2e guerre mondiale. Il y a les atrocités de la première GM qui suscitent un besoin urgent de
rechercher les moyens qui vont permettre d’éviter un nouveau conflit mondial. Il y a une réflexion sur les
moyens pour permettre au monde d’éviter un nouveau conflit = 1 er objectif de vision idéaliste. Trouver les
moyens pour éradiquer totalement la guerre et par la même occasion réfléchir à la mise en place d’une
paix et d’une stabilité du système international définitive dans le monde.

 Postulats de l’idéalisme : pacifisme juridique, économique et politique.

1918 : les puissances mondiales sont confrontées à la tâche difficile de créer un nouvel ordre international
pour remplacer le concert européen. 4 ou 5 grandes puissances qui se sont tellement concurrencées
qu’elles ont débouché sur la confrontation mondiale. On veut construire un monde qui fait face aux
profondes mutations qui sont apparue dans la vie politique mondiale. Objectif = remplacer le concert
européen (ordre international basé sur un nombre limité de grandes puissances). Donc on laisse libre court
à l’unilatéralisme par moment, chacun qui met en place les voies et moyens pour l’assouvissement de ses
intérêts. Ici, On veut un système qui soit plus institutionalisé : au lieu des puissances qui se confrontent
(tables de billards) sans prendre en compte l’avis des autres, en 1918 on ne veut plus cette situation où les
acteurs s’entrechoquent > institutionalisé = les institutions comptent, peuvent jouer un rôle déterminant
dans le dépassement des conflits. Et la pensée théorique de type idéaliste qui commence à se développer à
partir de cette période s’enracinent dans une série de mouvements du 19 e s > mouvements de pacifisme
politique : si on diffusait la démocratie dans le monde, on va nécessairement déboucher sur monde pacifié
car idée que les démocraties ne se font pas la guerre (renvoie aussi à Kant). Donc pacifisme politique +
juridique car on est aussi convaincus que si le politique plie le genou devant le juridique, si on respecte
règles droit international ça va permettre de favoriser les règlements de conflit de façon pacifique.

Autre mouvement du 18e-19e s : pacifisme économique – Pascal Lamy : économie et commerce = source
de pacification des Etats, s’enfoncer dans protectionnisme = avoir la guerre. Il prend comme repère l’entre
deux guerre (ce sont des croyances, des pensées, on ne dit pas que c’est vrai ou faux).

 Projet idéaliste : « Sécurité Collective »

D’après cette vision idéaliste, une société internationale constituée d’Etats démocratiques, qui commercent
librement et dans un cadre juridique international donné, peut contribuer à la mise en place d’une notion
fondamentale qui est la notion de sécurité collective. Un monde où la démocratie se développe, où on
commerce, respecte les règles, règle les conflits par voie institutionnelle donc pacifiste. Le projet idéaliste
tourne autour du concept de sécurité collective. Au début des années 1918, on propose ce concept et les
grands axes de cette réflexion étaient qu’il faut renoncer à la guerre comme instrument de politique
nationale (1), il fait se diriger vers un désarmement (2). La paix par le droit international (3). L’influence
modératrice des opinions publiques (4) car les opinions publiques ne voteront pas pour la guerre puisque
c’est eux qui en subiront les conséquences.

Le représentant de ce courant de pensée est Wodrow Wilson, qui avait comme livre de chevet le livre de
Kant, le projet de paix perpétuel (réfléchir à la paix perpétuelle par le droit). Wilson propose son projet de
Société des Nations, très concret mais qui ne fera pas long feu. C’est un registre très idéaliste car on est
convaincu qu’on va éliminer les conflits de la 1ère guerre mondiale, commercer tranquillement etc.

 De nombreux obstacles :

Mais la réalité internationale rattrape rapidement ce projet, que ce soit dans les années 20 mais surtout
dans les années 30. Toute une série d’évènements en commençant par la paralysie de la Société des
Nations. Wilson perd les élections, les Etats-Unis rentrent dans une période d’isolationnisme et la Société
des Nations est un projet mort-né. Allemagne/Russie vont s’en retirer progressivement. L’élément même
qui allait permettre de fonder la sécurité collective fait défaut dès le départ mais la pensée idéaliste est
quand même là. D’autres éléments vont ensuite plomber la pensée idéaliste de l’entre-deux guerres, par
exemple la Mandchourie, le Nord-Est de la Chine, va être envahi par le Japon impérialiste et fasciste. On y
instaure un gouvernement fasciste donc il y a violation de la souveraineté d’un Etat par un autre Etat. Il y a
aussi la course aux armements dans l’entre-deux guerres. Toute une série de conflit dans les pays d’Afrique.
Remilitarisation de l’armée allemande en réaction au traité de Versailles. L’annexion par l’Allemagne de
l’Autriche en 1938 etc. Tout cela va à l’encontre de la pensée idéaliste. Cette période met en évidence
l’illusion des hypothèses pendant la vision idéaliste des relations internationales. Cet entre-deux guerres va
donc susciter l’essor fulgurant de la pensé néoréaliste.

 Essor d’un contre-courant « réaliste »

Le courant réaliste s’enracine à travers la critique de la pensée idéaliste. Le monde ce n’est pas la
concertation, la paix internationale, on peut pas dépasser l’anarchie. Auteurs : George Kennan, à cheval
entre diplomatie et académie, à la base du concept de containment (contenir la puissance de l’US durant la
guerre froide, Edouard Karr, Henry Kissinger (secrétaire d’Etat, équivalent ministre des affaires étrangères
sous Nixon, prix Nobel paix a fait capoter négociations guerre au Vietnam, diplomatie du ping-pong). Hans
Morgenthau, ambassadeur à Israël et professeur, Raymond Aron.

3.3.2. Les Postulats du Réalisme

 Le monde tel qu’il est :

Les réalistes disent qu’ils appréhendent le monde et le restituent tel qu’il est, et pas tel qu’on voudrait qu’il
soit, pas comme les idéalistes. Ils considèrent qu’il ne faut pas mêler dans la restitution du monde ses
propres en vie. Pour eux, le monde tel qu’il est, est conflictuel. Le monde n’est pas pacifié, c’est le souhait
des idéalistes mais ne reflètent pas ce qu’est vraiment le monde. Le monde des uns ne s’arrête pas là où
commence le monde des autres, c’est une vision optimiste qui n’existe pas. Il y a toute une série d’exemples
empiriques qui illustrent bien cela. Ce genre d’auteurs ont été très proche du pouvoir, ont servi le
pouvoir/une cause. Ils disent vouloir être impartial/neutre. Mais en disant aux Etats le monde est conflictuel
donc vous devez faire la même chose sinon vous allez être des loosers en relations internationales. Se voit
avec les intellectuels qui ont essayé de légitimer la guerre en Irak. Le monde tel qu’il est, est dominé par
l’égoïsme de l’Etat (Hobbes) > personnification de l’Etat comme s’il était un acteur organique. Chaque Etat
est dans une démarche de maximalisation de leurs intérêts respectifs. Parce que chaque acteur souhaite
protéger son intérêt national qui est de se construire comme puissance, les acteurs sont dans une
démarche de puissance. Les Etats sont au cœur de la pensée réalistes. Intérêt national, puissance, Etat =
au cœur de la pensé réaliste + anarchie car pour eux il y a une absence d’autorité capable d’imposer aux
Etats qui le compose un ordre contraignant au niveau international. Donc on est dans une compétition
anarchique pour la survie. A force de penser ainsi, ils vont proposer un autre concept = sécurité par la
dissuasion. C’est un peu ce qu’on a aujourd’hui Kim Jong Hun veut l’arme atomique car en Libye – Kadhafi
(allié/paria des occidentaux) – mission assumée par l’Otan qui a outrepassé son mandat, régime totalement
déstabilisé et liquidation de Kadhafi. Russie/Chine ont dit non, ça suffit > l’arme nucléaire est pour
dissuasion, pas destruction, pour dire ne venez pas m’embêter. Kim Jong Hun ne veut pas le même sort que
Kadhafi. Les réalistes évoquent cette notion. Ce qui peut contrecarrer les ambitions internationales, c’est
cette sécurité par la dissuasion. C’est une logique très rationnelle. Kadhafi : Du point de vue des
américaines, français, anglais ça s’est présenté comme une action très noble (protéger les populations) mais
derrière il y avait des intérêts – discours idéaliste mais démarche réaliste de maximisation des intérêts
(pétrole en Libye) (interprétation réaliste).

Au lendemain de la 2 e GM, cette approche devient dominante et paradigme connait un essoufflement


durant années 60-70 car à cette période-là il y a le développement d’une très forte interdépendance
internationale. Émergence de l’interdépendance et donc du paradigme qui va avec. Surtout après la crise
des missiles de Cuba, il y a une certaine détente et la mise en place après la crise des missiles, d’une ligne
rouge entre Moscou et Washington. Interdépendance croissance au niveau international + détente => le
paradigme réaliste va connaître quelques doutes. Il faut attendre fin années 70-début années 80 pour qu’il
soit relancé, notamment dans un contexte de retour de la guerre froide qui se fait avec le projet de guerre
des étoiles (projet de bouclier anti missiles, mis en place par Reagan) Reagan arrive au pouvoir avec un
projet de relance de la guerre froide car il considérait que son prédécesseur était quelqu’un de faible car il a
surtout privilégié les droits de l’homme au niveau international et aussi parce que les Etats Unis ont connu
un échec énorme au point de vue diplomatique au moment de la révolution iranienne et de la prise d’otage
des membres de l’ambassade américaine. Donc il fallait que les Etats Unis reviennent en scène sur le plan
international. Dans ce contexte, on a des éléments qui vont amener de l’eau au moulin des réalistes, qui
vont revenir en force avec leur pensée et vont essayer d’intégrer un certain nombre d’éléments comme
interdépendance, mondialisation, etc. Mais pour eux la nature du système international reste le même,
conflictuelle, et le sera toujours. Il y a une sorte de déterminisme politique chez les réalistes.

3.4. Le paradigme de l’interdépendance ou l’approche libérale (ou optimiste) :

 Source d’inspiration par rapport aux auteurs classiques

Immanuel Kant et Hugo Grotius. Interdépendance et coopération. On se distancie du réalisme dans le


sens où on pense que le dépassement du conflit est possible. Pour l’approche libérale, le système
international c’est énormément complexifié depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. D’après cette
approche on a le développement de la technologie de la croissance des échanges internationaux qui
s’opère de manière fulgurante au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Ça va tisser un réseau
d’interdépendance complexe pour qualifier le système actuel. Emergence d’un grand nombre de nouveau
acteurs, il n’y a pas que l’Etat, il y a les organisations internationales et aussi des organisations régionales.

Tout ceci contribue à l’institutionnalisations des relations internationales, à l’essor de traités internationaux,
à l’essor de règles énormes internationales. Ces règles/normes créent un cadre dans lequel ces acteurs son
sensés évoluer et donc les acteurs doivent respecter ces règles. On a des acteurs institutionnels, étatiques
mais aussi de plus en plus d’acteurs intraétatiques mais aussi toute une série d’acteurs du secteur privé.
Tous ces règlements permettent de codifier les RI et de sortir de l’anarchie. Dans ce cadre-là, ces auteurs
nous disent que si on pousse la réflexion plus loin les marges de manœuvres de l’Etat se voient réduites car
on est dans un cadre de règles/normes qui font que les acteurs étatiques ont leur marge décisionnelle
diminuée > restriction autonomie Etat.

 Agenda international : sécurité + …….

La sécurité, question guerre/paix, n’est plus l’enjeu central en relation international, il y a le commerce,
l’économie, l’écologie etc. Pour les réalistes, l’enjeu principal est la sécurité mais pour les
interdépendantistes c’est une question parmi d’autres donc on s’éloigne du paradigme réaliste.

 Auteurs incontournables de l’école de l’interdépendance

Robert Keohane et Joseph Ny , qui a proposé le terme de soft power (Machiavel l’avait théorisé, Gramsci
aussi mais en d’autres termes). On fait référence à l’influence des idées/pensées, et non plus à la puissance
brute. Il a avancé ce terme avec le renouveau de l’hégémonie américaine au lendemain de l’effondrement
soviétique.

Paradigmes :

1. Réalistes : la nature des relations internationales est conflictuelle. L’enjeu est la sécurité. Le
système international est un conflit latent permanent.

2. Interdépendance = considère que les relations internationales sont animées par un grand
nombre d’acteurs qui façonnent les relations internationnales, pas uniquement l’Etat. Il y a
d’autres enjeux que la sécurité: financier, économique etc. Concept central = interdépendance
complexe

Sommaire

 Paradigmes structuralistes et constructivistes

 Part II : évolution des RI dans l’après guerre

3.5. Le paradigme structuraliste ou critique des relations internationales :

 Cette approche s’enracine dans la pensée marxiste des relations sociales. Elle considère que le
système international n’est que l’expression directe du fonctionnement, de l’évolution et des
contradictions du capitalisme. Pour cette approche, le capitalisme est porteur d’une politique
impérialiste.

 Dévelopée au début du 20 e siècle par toute une série d’auteurs : Rudolf Hilferding, Nicholaï
Boukharine, Rosa Luxembourg, Lénine

 Les auteurs veulent rendre compte de l’expansion coloniale du 19 e siècle, ils essayent de l’expliquer
à travers l’impérialisme qui serait le dernier stade du capitalisme. Et ils essayent d’expliquer les
conflits qui vont se développer au 19esiècle et ils considèrent que ce sont avant tout des conflits
entre puissances impérialistes. Ces théoriciens vont mettre l’accent sur les facteurs économiques
dans l’organisation des rapports internationaux. Les conflits sont le résultat des
phénomènes/politiques d’exploitation/domination.

 Pour quelqu’un comme Lénine: la concurrence entre Etats, surtout capitalistes, ne peut mener
qu’à la guerre. Exemple pris par Lénine = 1ère GM avec une concurrence bestiale entre grandes
puissances impérialistes qui sont dans une logique d’exploitation des richesses. Tôt ou tard, tout va
déboucher sur la résistance des populations opprimées.

 Notion chère au marxisme = thème de la lutte des classes, ici transposée aux RI : les grandes
puissances capitalistes exploitent les opprimés/laissés pour compte au niveau international.

La Théorie au service du politique ?

 Tout comme la théorie réaliste, qui a eu impact sur décideurs politiques (Henry Kissinger,
administration Nixon), d’autres théories peuvent influencer les autorités politiques :

 L’approche Léniniste de l’impérialisme a eu une influence sur les Etats marxistes durant la
guerre froide, mais pas seulement. Au 1 er rang de ces Etats = URSS. Dans ce type d’approche, la
politique étrangère est fonction des intérêts de classes. Elle renvoie au fait que les conflits entre
acteurs Etatiques sont l’expression et la conséquence des contradictions inhérentes au capitalisme.
C’est la représentation qui a lieu au départ dans le chef des Etats de type marxiste, mais il y aura une
scission. Finalement, la politique étrangère ne gère que les intérêts capitalistes.

 Pendant un temps, on eut tendance à appréhender le monde de cette manière dans le monde
communiste. Il va y avoir une scission dans le monde communiste (années 1960) = le schisme
communiste, où la Chine va prendre ces distances par rapport à l’URSS. Elle critique la politique
étrangère de l’URSS. Pour l’URSS, le monde est divisé en 2 camps : internationalisme prolétarien
et impérialisme capitaliste.

 Pour la Chine, il y a 3 mondes: cette théorie des 3 mondes exprimerait le mieux la réalité des RI
pour la Chine. D’un côté, il y a les puissances hégémoniques (Etats Unis et URSS, donc en quelque
sorte ça critique l’URSS car ça ne la considère plus comme le porte-drapeau du monde prolétariat).
2e monde = puissances industrielles et capitalistes (pays d’Europe, Japon). 3 e monde = pays en
développement (pays du Tiers Monde). Parmi les pays du 3 e monde, il y aurait la Chine. La
proposition de la Chine est que si on veut résister à ces puissances hégémoniques (USA cherchait à
imposer leur vision du monde à Europe/Japon et idem URSS dans certaines parties du monde), il
faut que les 2 derniers mondes s’unissent pour endiguer l’hégémonisme. Donc prise de
distance par rapport à l’approche de départ de l’URSS.

3.5.2. La théorie du centre et de la périphérie

Evolution des approches après colonisation : développement de la théorie du centre et de la périphérie


(Samir Amin, Immanuel Wallerstein, fin années 60-début années 70) > l’impérialisme explique le sous-
développement des pays du tiers-monde.

 Approche qui pose un regard critique sur le processus de décolonisation, qui aurait donné lieu à un
nouveau type de processus de colonisation = le néocolonialisme.
 Malgré la décolonisation, l’impérialisme continue d’être un facteur dominant dans RI. Malgré
la décolonisation, il y a toujours un sous-développement d’une une série de pays dits ‘du tiers-
monde’. D’après cette approche, pour survivre le capitalisme cherche à s’appuyer sur
l’exploitation d’une périphérie (pays du centre = ceux qui détiennent le pouvoir militaire etc)

 Pourquoi ? Pcq les acteurs du centre veulent fructifier toujours d’avantages leurs investissements et
ils cherchent à exporter leurs capitaux pour obtenir des profits grâce à des taux d’emprunts élevés.
De plus, les act.eurs du centre cherchent à écouler leur marchandises, un partie de la production.
Enfin, ils veulent s’assurer de l’approvisionnement en matières premières (dans les pays en
développement). Donc ça conduit à vider le tiers-monde de ses richesses au profit des pays du
centre, industrialisés.

3.5.3. La théorie de la dépendance

L’approche précédente a donné lieu à une autre approche en Amérique Latine mais avec des répercutions
dans d’autres pays en développement = la théorie de la dépendance.

 en vogue dans années 1960-1970, influence en particulier sur les PVD. André Gunder Franck +
Fernando Henrique Cardoso.

 Part de la relation que les USA ont développé avec le continent latino-américain. Depuis la
doctrine Monroe, les pays d’Amérique latine sont considérés comme l’arrière cours des USA. Donc la
théorie se développe à partir de la relation entre l’Amérique latine et les USA.

 Postulats = la pauvreté, l’instabilité politique, le sous-développement de ce continent sont le


résultat d’un processus historique voulu par les Etats-Unis. La conséquence de ce processus
historique, de cette relation est qu’il y a une forte dépendance des pays d’Amérique latine à
l’égard du marché américain, des multinationales américaines. Exemple = arrivée de Pinochet au
Chili par un coup d’Etat durant la période d’Allende. Les entreprises américaines (Doll, Itt),
implication de la CIA, du gouvernement de l’époque, de Kissinger dans la préparation du coup d’Etat
car les politiques mises en place par Allende ne satisfaisaient pas les intérêts américains. S’ils le
laissaient faire ce serait l’effet domino, d’autres pays dans la région allait suivre. Les autorités
américaines ont fait et défait des gouvernements, voire des régimes. Toutes les dictatures à partir de
l’arrivée de Pinochet doivent beaucoup à l’intervention américaine. Les politiques économiques de
ces dictatures sont très tournées vers la mondialisation. L’arrivée de Pinochet, avec le soutien des
USA, et d’autres coups Etats auront lieu avec la même ligne politique que celle de Pinochet =>
Influence considérable du voisin américain et un processus historique mis en place au 19 e s fait qu’il
y a une dépendance structurelle : le développement de l’Amérique latine dépendrait du bon vouloir
des autorités américaines. Le sous-développement du continent s’expliquerait par cette relation
structurelle entre les 2 parties. Le développement des USA repose sur le sous-développement
de l’Amérique > AL doit fournir ressources naturelles et main d’œuvre pas cher.

 Conclusion de la théorie: Si l’Amérique latine (+ PVD) veut récupérer son destin et la décision
politique par rapport à son développement économique, elle a tout intérêt à se couper du
système capitaliste mondiale. Donc cette approche va très loin. Fin années 90-début années 2000,
elle a une nouvelle influence. Toute une série de gouvernements arrivent au pouvoir = le tournant à
gauche en Amérique latine (Vénézuela, Bolivie, Nicaragua etc.), ces différents décideurs politiques
veulent en partie s’inspirer de cette manière d’appréhender le monde pour élaborer leur politique
économique au niveau interne et politique internationale.

 Résumé : pays capitalistes exploitent pays en développement, qui ont des ressources naturelles mais
sont moins bien notés en termes de puissance militaire etc. Exemple: USA et Cuba, fin 19 e s, Cuba
sous tutelle de l’administration américaine. Autre pays sous tutelle = Porto Rico ou Les Philippines.
Les grandes puissances décident du destin des plus petits pays. Ils sont exploités car n’ont que les
ressources naturelles.

(Quand on se penche sur le projet Chinois, on retrouve un certains capitalisme d’Etat. La Chine a
même voulu ces dernières années, dire de suivre son exemple. Consensus de Pékin : un certain nb
d’acteurs sur la scène internationale partagent une vision de l’économie, du rôle de l’Etat différente
de celle d’aujourd’hui, qui s’inscrivait dans le consensus de Washington)

3.5.4 Approche néo-gramscienne des RI et le concept d’Hégémonie :

 Source d’inspiration = Antonio Gramsci: fondateur du parti travailliste italien. Ses écrits seront
repris et transposés au RI. Gramsci a démontré qu’au sein d’un Etat une classe sociale peut
imposer sa domination idéologique avec le consentement des autres composantes de la société
et elle peut pérenniser cette domination, sur le long terme. Tout se fait avec le consentement. Des
acteurs arrivent à être dominants car ils ont convaincu les autres de la légitimité de notre
domination. Le terme convaincre est essentiel, on ne domine pas par la force mais par le
consentement. Ici, pas de forces militaires, éco, sanctions etc.

 Exemple : 2001-2003, campagne visant à convaincre du bon fondement de l’intervention en Irak,


dire aux USA et au reste du monde que la meilleure voie pour résoudre le terrorisme international
est de liquider le régime irakien de Saddam Hussein. Au niveau international, on n’est pas convaincu.
Au niveau interne, la campagne est telle que les médias les plus respectés se sont laissés convaincre
et ont appuyé la campagne. Au point qu’à chaque fois qu’un acteur de la société civile voulait
remettre en cause ce mot d’ordre, il se faisait traiter de ‘non patriote’ = la pire des choses aux USA.
L’administration Bush s’est crue tout permis dans le contexte post-attentat, plus aucun esprit
critique. Cette intervention aura lieu mais avec critiques des gouvernements européen.

 Robert Cox transpose cette approche (trouvée dans cahiers de prison de AG) pour comprendre les
RI. Gramsci: comment une classe en Italie se maintient et se pérennise avec le consentement Etat 
Cox: RI et pouvoir hégémonique mondial : comment un modèle en RI devient le mot d’ordre pour
tout le monde (exemple : le consensus de Washington). Le pouvoir hégémonique d’un Etat ne
s’exprime pas uniquement à travers les ressources économiques, commercial, militaires,
financières dont il dispose, ça compte mais ce n’est pas suffisant. D’autres éléments entrent en jeu
pour expliquer cette puissance qui peut devenir hégémonique = idées, culture, institutions.

 Beaucoup considèrent qu’au lendemain de la 2 e GM, les USA deviennent une puissance
hégémonique, ils assument et prennent le relais de l’UK. Bien sûr, ils ont une puissance de frappe
financière très importante (2/3 de l’or mondial est à l’époque détenu par USA) et le dollar servira à
fonder le système de Bretton Woods, pour éviter la concurrence entre les monnaie et la spéculation.
Hollywood jouera un rôle fondamental dans la diffusion modèle américain à travers le monde et
aura pour conséquence de rendre cette hégémonie souhaitable pour beaucoup d’entre nous sur la
scène internationale. Des organisations comme le FMI, le GATT vont également diffuser cela, les
fondements même du modèle économique américain > importance de la culture, des idées et des
institutions

 Le concept d’hégémonie décrit les mécanismes employés pour convaincre la société


internationale que son ordre profite à tous, pour leur dire que l’ordre que les superpuissances
vont établir profite à tous. Dans l’entre-deux guerres il n’y eu pas de puissance hégémonique. Avant
la guerre : UK et après la guerre : USA. Il n’y a pas aujourd’hui de puissance hégémonique. Les USA
ne sont plus aussi déterminants > par exemple : dans le cas du nucléaire Nord -Coréen, l’acteur
déterminant est la Chine. Pour la question de la Syrie = acteur déterminant = les Russes. Une
puissance hégémonique au niveau mondial est celle qui domine, mais il y a aussi l’idée qu’elle est
la seule capable d’assurer la stabilité du monde et cela requiert avant tout le consentement de
ceux qui la subisse.

3.6. Paradigme constructiviste :

 Alexander Wendt : L’anarchie est ce que les Etats en font (1992) + Social theory of international
politics (1995). Allemand, transpose la théorie constructiviste aux RI (à la base théorie qui venaient
d’autres disciplines comme la psycologie, la sociologie etc.)

 Concept clés: Etat (comme pour théorie réaliste) + intérêts mais ici tout dépend de comment les
constructivistes vont analyser l’Etat, les interêts, etc. (c’est la différence avec l’approche réaliste). De
plus, l’identité très importante pour comprendre la politique étrangère la définition par les acteurs
de leurs intérêts. Les normes/valeurs ont aussi leur importance. Le fondamental est la question de
la PERCEPTION et la représentation des phénomènes internationaux, des acteurs, etc. (aspect
méthodologique)

 Démarche scientifique et méthodologique: on considère qu’il n’y a pas de réalité objective, c’est à
dire qu’ils considèrent que les objets/la réalité tiennent leurs existences du fait qu’un ensemble
de personnes croient que ces objets existent. Si un objet existe, c’est parce qu’on est convaincu
qu’il existe et donc on agit en conséquence. Exemple : on est Donald Trump, convaincu que c’est
chacun pour soi, que le monde est anarchique et donc on va réagir en conséquence, en fonction de
la représentation que l’on se fait du monde, en armant d’avantage par exemple.

 Lien avec théorie précédente = l’importance des idées. Ici, c’est la question de la perception, de
comment on perçoit le monde. Ça ne veut pas dire qu’un acteur est menaçant, mais nous on le
perçoit comme tel.

 La théorie constructiviste accorde un rôle important aux Etats notamment dans processus de
construction des normes internationales (qui régulent les rapport internationaux). Mais le
constructivisme se distingue du réalisme car elle conteste l’idée selon laquelle les institutions sont
uniquement le reflet des intérêts des grandes puissances.

 Pour les constructivistes, les intérêts des Etats dépendent (contrairement aux réalistes) des
identités des Etats et non pas de la configuration objective des rapports de force (ça c’est propre
aux réalistes). Les constructivistes dépassent cette logique, ils sont dans une logique d’identité. Les
intérêts des Etats dépendent de la représentation que les Etats se font d’eux-mêmes sur la scène
internationale, la manière dont ils perçoivent autrui, le système international et leur propre place et
celle des autres au sein de ce système.

 Donc selon constructivistes, les identités se réfèrent à ce que les acteurs sont et les intérêts se
réfèrent à ce que les acteurs veulent. Les intérêts présupposent les identités. Un acteur ne peut
pas savoir ce qu’il veut avant de savoir qui il est, si on sait qu’on est matheux, on va faire des
mathématiques. Il faut d’abord savoir qui on est avant de définir ses propres intérêts. Partant de ce
constat les constructivistes considèrent que l’intérêt national qui guide le comportement d’un Etat
est enchâssé dans les normes et les valeurs qui façonnent l’identité de l’Etat. VS Réalistes : L’intérêt
national s’impose à lui par la configuration des rapports de force internationaux.

Partie II: l’évolution des RI dans l’après-guerre

4. Construction de l’ordre politique international de l’après-guerre

> Pourquoi remonter à l’après 2e GM ?

1) forte accélération des changements historiques au lendemain de la 2 e GM.

2) Un grand nombre de clés permettent de comprendre le tournant pris par les RI

Pour comprendre les RI après l’effondrement de l’Union Soviétique, il faut bien comprendre le système mis
en place au lendemain de la 2e GM.

4.1. Contexte Mondial: La 2e GM a constitué un affrontement global, tant par ses stratégies que par les
moyens militaires déployés. Les rapports de force entre puissances se sont retrouvés modifiés >
Conséquences : la fin de la 2e guerre mondiale entraîne :

 la disparition de l’empire germanique et l’empire nippon.

 affaiblissement des empires coloniaux

 essor de 2 nouvelles superpuissances : jusqu’à la veille de la 2e GM, les puissances européennes


faisaient la pluie et le beau temps en RI. Après: essor des USA et de l’Union Soviétique.

Une fois la victoire acquise, il y eu besoin de réorganiser le monde, on se réfère là à la construction de la


paix au niveau international. Cette tâche est revenue à l’alliance formée autour des USA, Union
Soviétique et UK. Cette alliance se met en place pour penser, organiser la paix mondiale. Pour cela, les
démocraties occidentales et cette puissance communiste comptait sur le fait d’avoir réussi à dépasser
durant la guerre leurs divergences idéologiques. Ils avaient des modèles de société complètement
opposés, voire antagonistes. C’est pourquoi certains historiens quand ils parlent du monde bipolaire
remontent à 1917, la révolution bolchévique. Mais de façon général, la plupart des spécialistes
remontent à la fin des années 40. On a donc réussi à dépasser ce conflit idéologique du fait de la
menace des régimes nazis et fascistes.

 Moment très important pour la réorganisation du monde et la mise en place de la paix


internationale = Conférence de Yalta en février 1945 = manifestation de ce dépassement du conflit
idéologique entre les puissances occidentales et le monde communiste. Elle va réunir les 3 grands
(USA, GB, URSS) et différents éléments s’en dégagent. Dans le cadre de cette conférence, on
prévoit :

a. Coopération militaire : pour vaincre définitivement Allemagne nazie


b. URSS contre Japon : participe à la guerre contre le Japon une fois l’Allemagne déchue

c. France avec les 3 grands : elle est invitée à participer a l’occupation de l’Allemagne

d. Accords territoriaux : conclus par les grandes puissances sur la Pologne, Yougoslavie, Balkan etc
pour déterminer les nouvelles frontières

e. Projet de Charte pour une nouvelle SDN: doit remplacer la société des nations. Défini la base des
nations unies. Envisage de réhabiliter la France, qu’elle bénéficie au côté des 3 grandes puissances
d’un siège permanent au futur conseil. Donc malgré l’épisode de Vichy et l’absence de la France a
Yalta, on la traite très correctement dans le cadre de cette conférence > Pourquoi ? les britanniques
font pression pour ça car si France est réhabilitée il y aura une puissance continentale qui va pouvoir
faire contrepoids à l’influence de l’Union Soviétique

f. Adoption de la « charte sur Europe libérée » : elle promet l’aide des 3 grandes puissances aux
pays des Balkans et aux pays libérés du nazisme afin d’aider à recontruire ces pays détruits par la
guerre, assurer la paix intérieure de ces différents Etats, installer un gouvernement provisoire et
préparer des élections libres dans ces pays à reconstruire à cause de la guerre

 Climat d’euphorie après Yalta : On se dit que c’est une réussite. Yalta représente l’illusion qu’on
peut cogérer la planète par les grandes puissances, à travers les RI. Cette euphorie pousse les
grandes puissances à prévoir une nouvelle conférence internationale = la conférence de San
Francisco (25 avril/25 juin 1945)

4.2. La mise en place d’une armature institutionnelle pour la régulation de la paix universelle

4.2.1. La conférence de San Francisco (25 avril/25juin 1945). Dans le cadre de cette conférence, la
charte de San Francisco est adoptée. Cette charte a pour vocation de jetter les fondements d’un
nouvel ordre international.

> Aspirations = préserver l’unité des alliés, pérenniser le maintien de la paix mondiale et
instituer une organisation mondiale qui aurait une vocation universelle à rassembler les tous les
Etats sur la scène internationale > vocation universelle et un mandat global.

> Idée porteuse de ce projet = les acteurs veulent domestiquer l’Etat, qu’il soit encadré par des
règles, normes, institutions et ne fasse pas ce qu’il veut sur la scène internationale. Domestiquer à
travers la coopération multilatérale dans différents secteurs (sécurité, financier etc.) > croyance
que plus on a des normes plus on encadre les acteurs et plus on favorise coopération mondiale
donc on veut dépasser, limiter l’ordre Westphalien qui durant plus de 4 siècle a glorifié la
souveraineté des Etats sur la scène internationale.

4.2.2. Organisation des Nations Unies :

a. Fondements

- Dissocier l’organisation du règlement de la paix : il faut tout d’abord faire une comparaison
avec ce qui a été fait dans les années 20 = Même si la Société des Nations a été un projet mort né, il
a quand même existé. C’est une 1ere tentative d’organisation au niveau mondial. Le 1 er réflexe va
être de se dissocier de cette organisation, de ne pas reproduire les erreurs de la société des nations.
Pour cela, on va éviter d’entretenir des liens politico-juridiques entre l’organisation internationale et
le règlement de la paix de la 2 e GM. Durant la 1ère organisation, c’est à dire quand on a créé la
Société des Nations, on a établi un lien direct entre cette organisation et le règlement de la paix,
c’est-à-dire que la Société des Nations a imposé aux Etats vaincus d’octroyer des dédommagements
aux vainqueurs. Ici, on ne veut en aucun cas établir ce lien politico-juridique. Donc l’ONU est créée
de manière indépendante et ne reçoit aucune rétribution relative à la mise en œuvre des traités de
paix.

- L’ONU est doté d’un système de sécurité collective bien plus complet et bien plus cohérent que
celui prévu par la Société des Nations : tout recourt à la force dans les RI est interdit par la charte
de l’organisation des Nations Unies. Exception = chapitre 7 de la charte qui justifie le recours à la
force en cas de légitime défense. Le recours à la force se justifie aussi pour les besoins d’une action
collective décidée par l’ONU (Irak qui envahit le Koweit: coalition pour déloger le régime de Saddam
du Koweit).

- On octroie à un des organes de véritables pouvoirs : le conseil de sécurité, il s’agit pour l’ONU de
s’assurer de l’appui et de la légitimité de grandes puissances. Cet appui avait fait défaut dans le
cadre de la Société des Nations. Les Etats-Unis avaient proposé le projet mais n’en avait pas fait
partie. Ici, il s’agit de trouver des mécanismes pour s’assurer de l’appui de grandes puissances. La
charte attribue la direction politique de l’organisation mondiale aux puissances victorieuses. Ça veut
dire qu’on crée une sorte de directoire au niveau de cette organisation mondiale, qui se manifeste
par le recours au VETO. Ils vont former une sorte de noyau de puissances au sein du conseil de
sécurité des Nations Unies.

- L’ONU établi sa suprématie (chapitre 8) par rapport à toute une série d’organes internationaux qui
vont se créer par la suite (par exemple: OSCE, OTAN) et à des organisations de types régional. Si
on veut avoir recours à la force pour régler un différent, l’OTAN doit d’abord passer par le conseil de
sécurité des Nation Unies. C’est la règle, juridiquement parlant. Dans la pratique, ça ne se passe pas
toujours comme ça. Par exemple, l’intervention de l’OTAN en Serbie.

- La charte intègre au mandat de sécurité global l’objectif du respect des droits de l’homme 

b. Les objectifs de l’ONU:

- mission de protéger la paix et la sécurité internationale

- favoriser le rapprochement entre les nations, les relations amicales, même des acteurs qui se
détestent ils ont ainsi un lieu pour se rencontrer pour trouver la solution à un contrat (Institutions
matters). Encourage le respect entre nations et les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est
pourquoi on aura tout un processus de décolonisation au lendemain de la création de l’ONU.

- Coopération internationale : pour résoudre de manière pacifique les différents dans toute une
série de secteur, principalement en matière sécuritaire, mais aussi économique etc on veut apporter
des solutions globales à des problèmes mondiaux.

- Constituer un centre, un lieu où s’harmonise les efforts des nations vers toutes ces fins
communes.
 en résumé, il s’agit de favoriser essor d’une diplomatie multilatérale dans le cadre d’une
coopération pacifique au sein d’institutions internationales.

 Nombre de membres à l’ONU :

- 193 sur 196 > 2011 : 193e Etat = le Sud-Soudan > Etats non membres, mais observateurs des
Nations Unies : Vatican, Île de Cook et Île de Nioué

 Comment devenir membre ? selon la charte peuvent devenir membre tous les Etats pacifiques qui
acceptent les obligations de la charte et au jugement de l’Organisation sont capables de les remplir

L’Etat qui souhaite devenir membre doit remettre une lettre au secrétaire général de l’ONU qui
la soumet au Conseil de sécurité des Nations Unies. Si obtention de 9 voies sur les 15 + aucun
Veto des 5 grandes puissances alors le vote est acquis et la demande est soumise à l’Assemblée
Générale qui doit se prononcer à la majorité des 2/3.

c. Institutions et fonctionnement de l’ONU

i. Le conseil de sécurité

Organe exécutif, il prend des décisions. Sa fonction = préserver la paix, la sécurité internationale.

EG quand on en parle, on le représente comme un organe aristocratique car il ne comprend que 15


membres. C’est un peu comme des poupées russes en termes de politique. Dans la dernière, il y a
les 5 membres, puis encore une toute petite poupée russe dans laquelle on en retrouve 3 (Russie,
Chine, USA).

Il y a 5 membres permanents qui ont un droit de véto (Russie, Chine, USA, France et UK). Au début
c’était le Taiwan qui avait le siège, puis il a été évincé au profit de la Chine.

Les 10 autres membres sont élus par l’Assemblée Générale pour 2 ans. La moitié de ces membres
est renouvelée chaque année (pays non permanent) selon des critères géographiques prédéfinis : 3
Etats pour l’Afrique, 2 pour l’Amérique latine (Etiopie, Egypte, Senegal) et les Caraïbes (Bolivie,
Uruguay,) 2 pour l’Asie (Japon, Kazakhstan), 2 Etats pour l’Europe occidentale (actuellement : Italie et
Suède), 1 Etat pour l’Europe orientale (Ukraine).

Chaque Etat membre dispose d’une voix. Pour adopter une décision, il faut 9 voies sur 15 à
condition qu’il n’y ai pas de véto. Donc l’abstention d’une grande puissance n’équivaut pas à un
droit de véto. 2011 : USA, France et UK demandent une intervention militaire en Lybie pour principe
de responsabilité de protéger donc il faut que la communauté internationale intervienne contre
Gaddafi (au nom du respect des droits de l’homme). La Russie et la Chine ne se sont pas opposées
par droit de véto mais se sont abstenues, ainsi que d’autres puissances. Mais il y a quand même eu 9
voies sur 15. Par contre, au vu du résultat de cette intervention en Lybie, au moment où la France
d’Hollande a encouragé avec Obama et Cameron l’intervention en Syrie, la Russie et la Chine ont dit
c’est hors de question au vu de ce que vous avez fait en Lybie donc droit de véto. Abstention n’est
pas égal à Véto.

Les autres organes de l’ONU ne vont adresser au gouvernement des Nations Unies que des
recommandations. Le conseil pour ce qui le concerne peut rendre des décisions que les membres
sont tenus d’appliquer selon le chapitre 7 de la Charte. Domaines de responsabilités : le conseil peut
inviter les Etats membres de l’organisation à appliquer des sanctions économiques. Par exemple :
aujourd’hui, on a adopté 8 mesures de sanctions à l’égard de la Corée du Nord. On l’a fait pendant
un temps à l’égard de l’Iran. Le conseil prend également des mesures d’ordre militaires contre un
agresseur, il peut recommander la nomination d’un secrétaire général ou l’adhésion d’un nouveau
membre. Sans l’aval du conseil, pas de secrétaire général. L’élection avec l’assemblée générale des
membres de la cour international de justice.

ii. secrétariat général:

aujourd’hui = Guttierez, avant : bancibol, Kofi Annan. Il s’agit d’un organe qui a une double
fonction : une fonction de type administrative et de type politique. Le secrétaire général dirige le
secrétariat de l’ONU pour 5 ans, son mandat peut être reconduit pour une 2 e fois sur proposition du
conseil de sécurité, avec l’assentiment de l’assemblée. Il exerce des fonctions de représentations. Il
met en œuvre les décisions de l’ONU et dispose d’une initiative personelle. Article 99 = habilite le
SG à attirer l’attention du CdS sur toute affaire qui à son avis pourrait mettre en danger le maintien
de la paix et sécurité internationale. Il évalue si le phénomène est source d’instabilité sur la scène
internationale. Des moyens d’actions lui sont octroyés et lui permette de jouer un rôle politique et
diplomatique, en déterminant l’ordre du jour, en assumant un rôle de médiation et d’interprétation
de la charte. Donc ce n’est pas juste un rôle juste administratif.

 Les paradigmes structuraliste et constructiviste

 Le système international qui se met en place au lendemain de la 2e GM

Conférence de Yalta + Conférence San Francisco + Structure de l’ONU (charte de Nations Unies) =>
système de sécurité collective mis en place par les puissances victorieuses

iii. Assemblée générale : 2/3 des voix ; 181 voix pour la Belgique : 6ème fois.

Quelles priorités ? A quoi cela sert-il ?

c. Institutions et fonctionnement de l’ONU

iv. conseil économique et social :

Organe qui assiste l’assemblée générale, organe consultatif. Il donne des avis au service de l’AG. Représenté
par 54 membres élus par l’AG. 18 élus chaque année pour 3 ans. Il prépare pour l’AG une série de décisions
ayant traits a des questions économiques et sociales. Il est le principal forum de réflexion et débat sur par
exemple sur le développement durable. Les décisions n’ont pas un caractère strictement politique, mais a
trait aux questions sociales et économique. Il y a toute une série d’organes qui viennent en appui : par
exemple, une comission économie en Afrique, Asie, Amérique latine, Europe etc donc toute une série
d’organes qui aliment le débat sur ces questions économiques et sociales.

v. Conseil de tutelle

Il est composé de 15 membres élus. Mission : contrôler l’administration des territoires qui par le passé
étaient colonisés et n’avaient pas encore leur indépendance. En 1994, on considère que le dernier territoire
non indépendant prend son indépendance (les palayos en Océanie, petit île). Cet organe ne se réunit donc
plus car le dernier territoire a pris son indépendance. Ceci étant dit, à la demande d’une majorité de
membres de ce conseil de tutelle ou du président ce conseil, il peut se réunir mais jusqu’à présent il ne s’est
plus réuni depuis l’indépendance de cette île.

vi. cour internationale de justice

Elle est composée de 15 juges. Ils sont élus par l’organe suprême des NU, le conseil de sécurité, pour une
période de 9 ans. Parmi l’ensemble des organes des Nations Unies, c’est la seule qui a son siège hors NY
c’est-à-dire à La Haye. Elle est chargée de régler les différents conflits entre Etats. On va créer un autre
organe par la suite qui va régler les différents entre les individus.

vii. agences spécialisées / organes spécialisés.

OMS, UNESCO (culture, siège Paris), Fao (questions agriculture), Unicef (droits enfance), OIT (organisation
internationale du travail), AIEA (agence internationale pour l’energie atomique ( attention Iran et Corée du
Nord))

Quid de la cour pénale internationale ? Schéma PP

Confusion.Erreur dans schéma qui circule sur internet : la photo à NY – la cour pénale internationale est
indépendante. Ce n’est pas une institution de l’ONU. Pourquoi cette confusion ? Ce n’est pas comme la cour
internationale de justice. C’est une conférence plenipotentière des NU qui a lancé l’idée de la création de la
cour pénale internationale. Mais c’est une organisation indépendante. Elle est crée suite à la création du
traité de Rome de 1998 (à ne pas confondre à l’autre traité de Rome de 1957 qui institue la communauté
économique européenne, naissance au lendemain de la Guerre Froide).

Cette cour entre en vigueur en 2002, 4 ans après le traité de Rome. Son siège se trouve à La Haye. Son
but général est de promouvoir le droit international. Mandat : plus spécifiquement, elle juge des
individus et non des Etats. On va condamner un ressortissant belge mais pas la Belgique > ce sont les
individus qui sont poursuivis.

Compétences : pour des raisons ayant traits a des crimes commis contre l’humanité, les crimes les plus
graves sont soumis à cette juridiction > génocidaires ( massacre systématique organisé par un pouvoir sur
un certain type de personne), crimes de guerre et crimes contre l’humanité, contre des populations
civiles etc (on peut poursuivre des chefs d’Etats, des militaires de très haut rang ou simplement des
miliciens donc différents grades).

Elle commence son travail à partir de 2002. Il n’y a pas de rétroactivité, on ne juge pas des crimes commis
avant 2002.

Au total 123 Etats membres qui ont négocié le traité de Rome et l’ont ratifié donc ça signifie qu’ils le
reconnaissent et reconnaissent sa juridiction et sa compétence pour mener des procès contre des
ressortissants de leur Etat (vert). En jaune : pays qui ont signés mais pas ratifiés le traité. Pays en rouge : ils
n’ont ni signé ni ratifié le traité> ce sont des pays qui craignent que des citoyens ressortissants de leur Etat
soient poursuivis par une juridiction extérieure à leur Etat. Ils craignent donc un affaiblissement de leur
souveraineté. C’est le cas des Etats-Unis, Chine, Russie, Inde etc. Ce sont des pays qui sont quand même de
grandes puissances (Russie, USA, Chine > que faire avec militaires américains qui ont commis des tortures
durant la guerre en Irak ou bien en Afganistan – idem Russie et la guerre en Tchéchénie , 2 guerres
meurtrières la deuxième fut terrible et menée par Poutine pour mettre terme au mouvement
d’autodétermination qui proliférait sur le territoire tchéthcéne > beaucoup de tortures de l’EI ont été très
inspirées des tcheteches qui sont partis combattre. C’est une cour qui si on la laisse faire peut défier le
pouvoir des Etats sur la scène internationale. Sur la carte, on voit la répertition des pays : par exemple, 34
pour l’Afrique, 18 pour l’Europe orientale, 25 pour l’Europe occidentale etc.

Le problème = La cour peut lancer des mandats d’arrêts internationaux mais c’est tout. Par exemple, Omar
al Bachir au Soudan mandat d’arrêt international > la cour n’a pas le pouvoir d’aller chercher le président du
Soudan et le présenter devant la cour internationale.

18 juges élus pour 9 ans, non pas par le Conseil de Sécurité, mais bien par l’Assemblée des Etats qui font
partie du traité de Rome (les 124 Etats membres). Ceci étant dit, le Conseil de Sécurité des Nations Unies
peut convoquer la Cour Pénale Internationale et disent il faut que la Cpi émette un mandat d’arrêt pour
telle et telle personne > intéressant : les USA ont souvent été à la base de cette initiative car ça peut servir
leurs intérêts. Alors que qu’ils n’ont pas ratifié le traité donc ils ne reconnaissent pas la Cpi. Mais en même
temps, quand ça sert leurs intérêts ils n’hésitent à y avoir recours. Jusqu’à présent il y a eu 9 cas. Le
problème est que la Cour connait un problème de légitimité > le premier procureur était un procureur
argentin, maintenant une dame de l’Afrique Subsaharienne. 8/9 cas concernent l’Afrique donc une partie de
l’élite africaine commence a critiquer la Cpi en disant que c’est une justice néo-coloniale. Aujourd’hui, en
Afrique, il y a un organe qui porte les critiques sur la Cpi = l’Union Africaine, c’est le porte voix. Une autre
critique qu’on fait à la critique, c’est de dire que dans un certains nombre d’Etats en Afrique, l’appareil
judiciaire fait défault. Donc pour poursuivre les génocidaires, les auteurs de crimes contre l’humanité etc. il y
a la Cours Pénale internationale qui elle a les moyens, des équipes etc. Il y a une prison à La Haye, on voit se
cotoyer aussi bien d’anciens présidents que d’anciens criminels, certains condamnés sont transférés dans
d’autres prisons, par exemple en grande bretagne, privés de liberté même si vu les conditions certains
considèrent que pas prison.

5. Construction de l’ordre économique international « libéral » de l’après guerre

5.1. Ordre économique international d’après guerre étroitement lié à l’objectif du maintien de la
paix

La construction de politique et économique vont aller de paire au lendemain de la 2 e GM. Rappelons


quelques dispositions de la Charte des NU en matière de coopération économique :

- chapitre 1 : Charte de San Francisco

La charte parle de la coopération économique, c’est un des éléments fondateurs de l’ONU. Cette
coopération doit favoriser le développement de bonnes relations entre les membres des NU, favoriser
l’interdépendance et le bon voisinage. On part de l’idée qu’une coopération économique et commerciale
à l’échelle internationale est susceptible d’aider au rapprochement entre les nations.

- Chapitre 9 et 10

Pour favoriser et encadrer cette coopération économique internationale, on crée une série d’institutions
spécialisées sur base de ces deux chapitres (FMI, le GATT, conseil économique et social, CES, banque
mondiale).

L’idée qui guide ce projet est le libéralisme économique commercial international qu’on considère comme
très bénéfique pour la paix et la sécurité mondiale. Cette idée anime les auteurs de ce projet car devrait
rapprocher les nations.

- Nature de la motivation
La nature de la motivation est politique > exclure le protectionisme, considéré comme un véritable
danger pour la planète et éviter de reproduire la situation de l’entre – 2 – guerres > on dit a l’époque
que le protectionnisme a été à la source de nombreux conflits, notamment de la 2 e GM.

Rappel historique :

L’entre 2 guerres est une période marquée par l’instabilité, tant sur le plan économique que politique.

 Elle a été marquée par la crise du modèle de l’économie libérale internationale. Modèle porté
pendant de nombreuses décennies par la GB, qui était la puissance hégémonique depuis la 2 e
moitié du 19e s jusqu’à la 1ère GM.

Ce modèle entre en crise et ça se manifeste par differents éléments : jusqu’à la 1ère GM, la livre Sterling qui
jusqu’à la 1e GM était la monnaie de référence pour le commerce mondial. La city qui émettait cette
monnaie était la référence en matière de normes du commerce international. Cette livre sterling qui était la
référence entre en crise. Le système dont elle était porteuse était l’étalon or. C’est l’idée qu’on a une
monnaie qui sert de référence et qui permet d’éviter les spéculations sur les monnaies. Au Lendemain de la
2e GM, on crée ce même système à parti du dollar. L‘Etalon Or’ car on considére que la livre Sterling pouvait
être aussi puissante que l’or donc après ça retour des fluctuations des changes et aussi de la guerre des
monnaies.

On va aussi avoir une hausse de l’inflation. En Allemagne, par exemple, les prix changeaient d’heure en
heure. On a aussi l’accroissement des dettes des Etats durant l’entre deux guerres. Par rapport a ça, il faut
ajouter les dettes de guerres (France, GB devaient pas mal d’argent aux USA) et l’Allemagne devait
dédomager les Etats qu’elle avait affecté durant la 1 er GM, c’était ‘inscrit noir sur blanc dans traité.

 Puis, le Krach de 1929 : conséquences politiques.

Ça va mettre un terme définitif à ce système financier d’or équivalent a la livre Sterling. Ça crée
d’énormes instablités sur le plan économique, financier, et politique. L’internationalisme est
délaissé : 1) Les Etats vont se replier de + en + sur eux mêmes et commencent à adopter des
politiques protectionnistes. Les Etats vont protéger leur économie nationale et vont nationaliser des
secteurs économiques et stratégiques (jusque là déténu par des entreprises privées). 2) Les banques
privées deviennent des banques d’Etats durant entre l’entre-deux guerres. Les Etats utilisent leur
pouvoir pour récupérer plus de pouvoir sur l’économie. A la place d’avoir la libre entreprise, on a de
+ en + de monopoles publics et 3) des pratiques de plus en plus protectionnistes.

Certains Etats essayent de faire politiques d’autarcie, de se couper du monde extérieur. On va avoir
des guerres commerciales qui se multiplient. Il y a un ralentissement du commerce mondial.

Cette situation va donner lieu à l’essor du néomercantilisme impérialiste : toute une série d’Etats
autoritaires (Itlie fasciste, Allemagne nazie, Japon, etc) vont déployer un néomercantilisme
imperialiste durant les années 30-40 pour favoriser l’expansion de leur puissance, plus
particulièrement industrielle. Ils vont commencer à annexer, occuper militairement toute une série
de pays/territoires pour se procurer des ressources naturelles, de la main d’œuvre,pour écouler des
marchandises, etc (le Japon a pratiqué l’esclavage > des sud coréens ont été esclaves des japonais)
=> tout cela débouche sur la 2e GM.

 Ambitions post-2e GM :


Au lendemain de la 2e GM, un grand nombre de personnes rappelle les effets du protectionnisme de
l’entre-deux guerres. Ils considèrent que le protectionnisme a été à la source de toute une série de
guerres, plus particulièrement la 2e GM. Donc après on dit qu’il faut lutter contre protectionisme et
favoriser en échange le commerce et l’économie au niveau international. C’est à dire libéraliser le
commerce et l’économie au niveau international pour créer cette interdépendance, car le protectionnisme
détruit l’interdépendance.

5.2. Le système du « libéralisme enchassé », ou embedded liberalism

 C’est dans ce contexte que l’on développe un nouveau système : embedded libéralisme (enchassé,
encadré). Dans ce contexte, on mène une réflexion pour la mise en place d’une armature
institutionnelle internationale pour garantir une coopération dans le domaine économique,
commercial et financier. Elle doit aussi empêcher les ruptures dommageables à l’ensemble de
l’économie mondiale.

 Artisan de ce projet = Les Etats-Unis (garant du système): la plus grande puissance, sortie en


vainqueur et relativement indemne de la 2 e GM. (France, et GB dévastée. Russie affectée sur le plan
économique même si elle sort en superpuissance, l’URSS a perdu 20 millions d’hommes durant la 2 e
GM) donc Etats-Unis = le pays qui assume la mise en place de cet ordre économique libéral
international et les institutions qui vont avec. Ils assument parce qu’ils sont les seuls a pouvoir
soutenir une reprise de la production, soutenir les échanges commerciaux au niveau international
car ils peuvent injecter massivement de l’argent au sein des économies des pays alliés ET des pays
vaincus aussi. Les autorités américaines veulent assumer cette mission car ils en tirent des avantages
: ils peuvent ainsi créer des débouchées car l’économie Américaine est florissante donc on a besoin
de débouchées pour les entreprises américaines, pour les surplus de marchandises et capitaux. De
plus, un tel projet va leur assurer une influence, des responsabilités qu’ils ne voulaient pas assumer
avant. Là ils se disent c’est l’occasion d’étendre l’influence politique et militaire. Etendre son
influence, sa force politique et miltiaire pour cantonner l’expansion du communisme sur la scène
internationale. Ils vont conditionner leur aide : la mise en place d’un nouveau système internationale
reposant sur des règles et des institutions, qu’ils vont créer et dominer.

 Système mis en place : libéralisme enchassé

Les Etats-Unis disent ok pour donner aide, contribuer etc mais vous devrez suivre nos conditions >
Ce sera le fameux système ‘embedded libéralism’ : il est accepté par les autres pays qui vont
participer a l’élaboration de ce système. On considère qu’il est nécessaire d’avoir un système
multilatéral. On considère qu’il faut éviter l’unilatéralisme et le désordre qu’il peut créer comme
dans l’entre 2 guerres où chacun faisait ce qu’il voulait.

 Conférence de Bretton Woods :

Organisée en juillet 1944. Réuni 45 nations alliées aux USA pour élaborer ce système économique
international. On retient l’économie de marché, plus particulièrement l’économie de marché
occidental. Dès lors, l’Union Soviétique et le reste du monde socialiste ne vont pas adhérer à ce
système. Donc ils restent en marge de ce système capitaliste international jusque durant fin des
années 80 (après il y aura une intégration dans les différentes instances internationales comme le
fmi, banque mondiale, omc etc)

 2 idées-forces de ce système du libéralisme enchassé:

1) Éviter absolumment l’unilatéralisme. Il faut éviter le fait accompli. Donc on accepte l’idée qu’il faut
trouver un compromis entre la coopération internationale et le respect des souverainetés des
Etats. Libéralisons mais jusqu’à un certain poit car il faut respecter la souveraineté des Etats.

2) Trouver un compromis entre le libéralisme économique et l’Etat Providence car au lendemain


de la 2e GM, les sociétés sont à bout de soufle. Les gens ont crevé la dalle. Donc l’Etat Providence se
met en place pour donner un rôle à l’Etat dans le développement économique. Nous à l’université
aujourd’hui c’est la résultante de cette mesure de l’après 2e GM : chômage, allocations familiales,
mutuelle etc. = toutes ces mesures sont le résultat de l’Etat Providence. La politique agricole
commune : après la 2e GM, le but c’était de pouvoir nourrir l’Europe. On met donc en place de
règles pour encadrer la production. Ce n’est pas un organe, c’est une politique pour faire en sorte
de pouvoir nourrir la population. Tout s’inscrit dans la logique de l’Etat Providence. Il faut surtout
éviter de retourner au 19e siècle = la concurrence. Ici, on veut évoluer dans un monde ouvert. C’est
un système de sécurité économique collectif qu’on essaye de mettre en place.

 3 institutions spécialisées : FMI, BM, GATT

Les dirigeants décident de créer institutions qui vont être garantes de tout ça. Le Fond Monétaire
International et la Banque Mondiale.

Le Fmi (fond monaitaire internaitonal) va veiller à l’équilibre des balances de paiements, c’est-à-dire
éviter que les balances commerciales ne soient déficitaires. Donc preter de l’argent pour rééquilibrer
quand un Etat importe trop par rapport à son niveau d’exportation et ça risque d’endetter son
économie. A la base, c’est à ça que le Fmi veille mais ensuite son mandat va évoluer à travers le
temps car l’économie mondiale et la nature du projet que va porter l’économie mondiale va
changer, et notamment à partir des années 70. Mais dans un 1 er temps, c’est veiller à l’équilibre des
balances de paiements et donc fournir des crédits.

La banque mondiale : 2e institution proposée, pour financer la reconstruction et le développement


par des prêts à long terme (vs. Fmi : prêts à court terme).

Le GATT : viendra plus tard, en 1947. Accord tarif et commerce qui régit la libre circulation. Il va
s’occuper de la libéralisation des échanges commerciaux au niveau international.

On veut absolumment que ces institutions soient complémentaires les unes par rapport aux autres.
Car elles doivent promouvoir l’économie libérale internationale et favoriser le multilatéralisme, l’idée
de se mettre autour d’une table avec un maximum de partenaires pour prendre des décisions
collectives (unilatéralisme froisse les acteurs car pas de consultation on fait ce qu’on veut).
5.3. Le Fonds monétaire international (FMI)

Une institution qui a son siège à Washington. Aujourd’hui, on a 189 Etats membres. Le dernier à avoir
rejoint l’institution est Naura en Océanie en avril 2016. Cette institutions se veut universelle et veut
intégrer le plus grand nombre possible d’Etats (il y a quelque Etats récalcitrants : Cuba, Corée du nord,
Monaco, …)

 5.3.1 Le fonctionnement

- Le FMI est créé pour garantir la stabilité du système financier international après la 2e GM. Il
repose sur 3 règles pour garantir cette stabilité :

o Chaque Etat doit définir sa monnaie par rapport à l’or, ou au dollar, car à l’époque les
USA ont 2/3 des réserves d’or au monde, donc c’est une monnaie totalement sure et donc
une monnaie de référence, le dollar étant lui-même convertible en or. Il en découle pour
chaque monnaie une parité officielle, en or ou en dollar, c’est le système étalon or. C’est le
dollar qui est proposé et puis la livre sterling donc la GB passe le relais. En imposant le dollar
comme monnaie de référence, les USA impose leur hégémonie pendant les 30 années qui
vont suivre. Ils sont le garant de l’économie de marché internationale.

o Fluctuations dans le cadre de marges définies : La valeur des monnaies sur le marché des
changes va devoir fluctuer dans une marge bien précise. Il y a un plafond et un plancher. Le
dollar est la référence, et on dira que telle ou telle monnaie ne doit pas dépasser telle valeur.
C’est pour éviter les spéculations et concurrences monétaires. Car on considère que l’entre-
deux guerres a engendré des spéculations énormes avec la fin de l’étalon or. On a parlé des
guerres monétaires où on utilise la monnaie à des fins politiques. Comment ? En la dévaluant
et en relançant sa compétitivité sur la scène internationale. Mais ça a des implications
politiques. Les acteurs partenaires de cet acteur qui dévalue disent que ça ne va pas du tout,
car du coup leur bien à eux sont bien moins compétitifs à cause de cette dévaluation
compétitive. Pensons à ce qui se passe entre les Etats-Unis et la Chine aujourd’hui  : les
accusations de Donald Trump à l’égard de la Chine accusée d’avoir une monnaie trop faible
par rapport à sa puissance économique et qui donc affecte la concurrence et la compétitivité
américaine. Donc les USA essayent de jouer sur leur monnaie, les Chinois se fâchent etc. On
est dans un monde qui est revenu à la compétition des monnaies. Par contre, au niveau
européen, ce n’est pas le cas car on a l’euro. Les dévaluations compétitives ont disparu de
l’Europe. Ceci étant, nous évoluons dans un monde où il y a des dévaluations compétitives.
Grèce : l’euro est une monnaie forte pour des pays comme la Grèce. Un élément qui l’a
poussé dans a crise c’est aussi l’impossibilité de dévaluer. Au niveau européen, on ne peut
plus dévaluer. On a un organe central qui gère la monnaie et surtout la lutte contre
l’inflation, c’est la BCE. C’est une institution autonome, elle voit s’il faut jouer sur les taux
d’intérêts ou pas, s’il faut ou pas affaiblir la monnaie.

o Défendre cette parité en équilibrant la balance des paiements : Chaque Etat sera chargé
de défendre cette parité, par rapport au dollar en veillant à équilibrer sa balance de
paiement.

- Il y avait des projets plus ambitieux :

Dans le cadre de ces négociations où on arrête ces 3 règles, il y avait des projets plus ambitieux,
semblables au projet européen tel qu’on le connaît aujourd’hui.
o Keynes, grand économiste britannique, a proposé de mettre en place une monnaie
mondiale, le BANCOR et de mettre en place une banque centrale mondiale en charge de
cette monnaie. Les USA ont refusé : un tel projet risquait d’affaiblir la puissance des USA sur
la scène internationale. Ils étaient conscients d’être devenu la puissance pivot dans
l’économie internationale, et le monde occidental, donc ils s’y opposent car pour eux ça sera
une perte de souveraineté vis-à-vis de cette institution qui serait autonome (comme la
BCE). Cette proposition aurait empéché les USA de profiter de la position dominante du
dollar américain sur la scène internationale.

- Rôle du FMI :

o Surveiller les politiques de changes des Etats

o Soumettre les modifications de parité à son accord : c’est-à-dire qu’il dit s’il faut
déévaluer ou réévaluer une monnaie. Il va prêter de l’argent aux pays en difficulté pour
garantir la parité, la convertibilité de leur monnaie et à maintenir un équilibre dans la balance
des paiements. Il jouera un rôle d’intermédiaire financier.

5.3.2 Composition de budget de distribution des voix au sein du FMI voir plus bas

- Système de Quote part

Détermiée par la puissance économiue d’un Etat. ; Mais comment la puissance est-elle évaluée ? Par
le PNB ( pas le PIB) et par raport au poid qu’elle occupe dans le commerce extérieur.

- Plus vous contribuez au PNB, plus vous avez des voix et plus vous avez de l’influence. Il faut 85% des
voix pour obtenir un prêt de la part du FMI. Au départ, les USA avaient 30% des voix (=droit de
véto). En 2015, il y a une réforme qui passe de la part de certains pays car ils ne sont plus d’accord
avec le système. La Chine, la Russie et d’autres pays ont augmenté leurs voix donc ils voulaient plus
de droits dans leurs décisions ( les USA et le Canada en ont perdu).

Assemblé générale de l’ONU

 Rôle Consultatif

Organe qui émet des avis. Elle émet des résolutions. Elle a un rôle consultatif, contrairement au Conseil
de Sécurité qui rend des décisions contraignantes.

Composition : tous les Etats membres des NU. Chaque Etat a une voix. Cette AG se réuni de début
septembre jusqu’à décembre en session ordinaire. Elle peut également être convoquée durant reste de
l’année en session extraordinaire.

Le travail de l’AG est effectué en commisssions qui préparent des résolutions qui vont être rassemblées
à l’assemblée pleinière.

Prise de décision : la coutume est de prendre des décisions au concensus mais le concensus n’est pas
prévu dans la Charte. Mais c’est quand même une façon d’agir depuis longtemps. Ça veut dire qu’on
procède au vote sauf si un Etat le souhaite. Les textes négociés sont négociés jusqu’à avoir une position
commune qui se dégage. Donc on adopte une résolution au moment où il n’y a plus d’objections. Si
cette tecnique du concensus ne peut pas être poursuivie, on passe au vote qui s’effectue à la majorité
qualifiée des 2/3 des membres présents en ce qui concerne toute une série de sujets :

- Opération de maintien de la paix


- Admission de nouveaux membres (le dernier = le Sud-Soudan)

- Questions budgétaires

- Élections du Sécrétaire d’Etat

5.3.2. Composition du budget et distribution des voix au sein du FMI

 Système de « quote-part »

On parle par rapport à ce système de budget de système de « quote part ». C’est-à-dire la contribution
de chaque Etat membre au budget du Fmi. Chaque Etat verse sa contribution. Comment déterminer
le montant de cette quote-part ? Un calcul en fonction de la puissance économique de chaque Etat.
On prend en compte 2 paramètres : le PNB (ensemble des richesses produites par les habitants en
dehors ou à l’extérieur du pays) et l’importance du commerce extérieur (commerce international).

Le Fmi fonctionne sur un système de vote particulier, un peu censitaire en réalité, où les voix sont
pondérées en fonction de la contribution de l’Etat (quote-part). Plus on contribue, plus on a un
poids dans les décisions politiques. Pour faire passer une décision, on a besoin de 85% des voix. Par
exemple, le Gana demande un soutien financier au Fmi pour rééquilibrer la balance commerciale. Les
membres du Fmi vont se pencher sur la question et, si 85% de voix positives sont obtenues, on prête au
pays. Sauf que, du fait de cette contribution, il y a un seul pays qui encore aujourd’hui a une sorte de
droit de veto : les Etats-Unis ont 17,67 % des voix et il faut 85 % pour faire adopter. Les questions
économiques et financières sont totalement liées aux questions géopolitiques.

Cette domination des Etats-Unis se manifeste d’autres manières. Dans le système de Bretton Woods, les
Etats-Unis sont le seul pays à ne pas se soucier du cours de leur monnaie puisque leur monnaie
constitue la référence. Donc à certains moments ils connaissent des deficit importants mais ne sont pas
soumis aux remarques ni aux injonctions du FMI. Ce système d’Etaon Or va durer une trentaine
d’années. Il prend fin en 1971 où l’administration Nixon dit qu’il faut y mettre un terme car ça coûte
trop cher. De plus, il y a des conflits internes qui coûtent chers. Leur réserve d’or a fondu donc ils ne
veulent plus être garant de ce système qui tenait la stabilité de la monnaie à l’international. A la fin des
années 70, les USA héritent d’un nouveau rôle.

5.4. La banque mondiale

5.4.1. Premiers objectifs

- Aujourd’hui la Banque Mondiale a 189 pays. Tout comme le Fmi. Si on veut intégrer la Banque Mondiale,
on doit intégrer le FMI et vice versa. Cette organisation est connue comme la Banque Internationale pour la
Reconstruction et le Développement (BIRD). Elle est créée comme un complément au Fmi et vice versa : il y
a une conditionalité, on doit adhérer au 2.

- Elle est créée principalement pour fournir des prêts à long terme pour permettre la reconstruction de
l’Europe et du Japon.

- Cette organisation finance les projets d’infrastructure. Par exemple, on finance la construction de ponts,
aéroports, routes, autoroutes, écoles, hopitaux, etc.

- La tâche de reconstruction va être énorme et les enjeux politiques de cette reconstruction vont aussi être
très importants, donc besoin d’une plus grande intervention économique et financière car l’intervention de
la banque seule est insufissante. Donc les USA vont intervenir davantage par l’intermédiaire du plan
Marshal à partir de 1947. Pour encadrer cette aide, Ils vont créer une organisation internationale, qui va
précéder la communauté économique européenne : l’organisation européenne de coopération économique
(OECE). On voit a quel point le rôle des USA a été important. Ça illustre les nouveaux rapports de force
internationaux. L’OECE est en charge du plan Marshal. Elle change de nom après et devient l’OCDE, on ne
parle plus que de l’Europe. Le Mexique a intégré l’OCDE, les pays d’Europe Orientale comme la Pologne ou
les pays d’Asie du Sud-Est comme Singapour. C’est l’OECE qui va gérer ce plan Marshal et ce volontarisme
est à resituer dans le contexte de la guerre froide.

- Réponse soviétique : le plan Marshal repose sur des motivations particulières, politiques. Il était destiné à
l’Europe occidentale, au Japon et à l’Europe Orientale. Il s’agissait derrière cette proposition d’une stratégie
qui était d’arriver à désolidariser les pays de l’Europe de l’Est de Moscou. Donc les pays d’Europe de l’Est
étaient partants, ils voulaient un soutien financier pour reconstruire les économies repectives. Ce fut le cas
de la Pologne et de la Tchécoslovaquie. L’URSS va s’y opposer, va dissuader les pays d’adopter ce plan. La
réponse soviétique est le COMECON (conseil pour l’assistance économique mutuelle) ou CAEM, instauré en
1949 (2 ans après le plan Marshal). Il s’agit d’une organisation d’entraide économique entre les pays du
bloc communiste. L’objectif est une meilleur plannification et gestion des industries nationales
communistes mais en pratique le COMECON devient un instrument politique de domination au
bénéfice de l’Union Soviétique, surtout de Moscou. Il va avoir comme résultat le développement d’un
dépendance économique accrue des pays satélites d’Europe de l’Est envers l’Union Soviétique mais cette
dépendance économique à l’égard de Moscou ne concerne pas que l’Europe de l’Est, il y a d’autres pays à
travers le monde (Cuba qui fait part du Comecon). Cette dépendance est renforcée par l’obligation
d’utiliser la monnaie russe dans toutes les transactions (le rouble). Tous les prêts que Moscou fait dans le
cadre du Comecon donnent un poids encore plus important de l’Union Soviétique dans les affaires
intérieure des membres du Comecon.

(Sur le slide, on voit le drapeau du Comecon en rouge. Le Comecon existe plus, c’était dans le contexte de la
guerre froide, des ambitions soviétiques.)

5.4.2. Appui aux pays en développement

Elle va élargir son champ d’intervention à d’autres pays, notamment au cours du mouvement de
décolonisation où elle se fixe l’objectif supplémentaire d’encourager la croissance économique des pays
en développement (Afrique, Asie, Amérique Latine). Ce qu’on appelait à l’époque les pays du Tiers
Monde. On va financer toute une série de projets à restituer dans le nouveau contexte géopolitique et la
Banque Mondiale va financer des projets de développement ayant trait à la santé, l’agriculture, l’accès a
l’eau potable, le développement urbain, éducation etc. toute une série de projets sont financés dans ce
contexte de GF. Ceci dit, la Banque Centrale, tout comme le FMI, va connaitre quelques changements. Ses
objectifs vont évoluer et à partir de la fin des années 70. C’est l’époque où se développe la mondialisation
qualifiée de néolibérale, le FMI et la banque mondiale vont commencer à être guidés par d’autres types de
principes, par une logique de plus en plus marchande où les critères de résultats, de performance
économique sont pris en compte de plus en plus dans les prêts alloués.

5.5. GATT : accord général sur les tarifs douaniers et le commerce

Cet organisation est crée quelques années après avoir créé la Banque Mondiale et le FMI. On voulait
faire les 3 en même temps. Mais à la suite d’un désaccord on fait le GATT après. On voulait une
organisation plus ambitieuse, à l’instar de l’OMC, qui sera créée puls tard.
Le premier objectif est d’éviter tout retour au protectionnisme. C’est une structure provisoire en
attendant des accords plus ambitieux qui viendront avec la création de l’OMC en 1994. A la naissance, le
GATT regroupait 23 pays alors qu’aujourd’hui l’OMC intègre 164 pays donc l’organisation a avancé et il
y a l’ambition d’être une organisation universelle. La dernière intégration est Afghanistan et le Liberia en
2016.

1. Première mission : instaurer un code de commerce international

- Obligations

a. La clause NPF :

Article 1er = la clause NPF. L’idée est d’élargir les privilèges qu’un pays donne à l’ensemble de la planète.
C’est la clause de la nation la plus favorisée. Elle a pour objectif d’intégrer l’ensemble des économies
nationales de la planète et de créer un marché totalement libéralisé où les marchandises circulent
librement, sans restriction.

b. Egalité de traitement :

Un Etat ne peut pas mieux traiter ces entreprises que celles qui viennent de l’extérieur et qui
opèrent sur son territoire et son marché. On doit accorder le même traitement d’égalité. On ne
peut pas défavoriser les entreprises extérieures au profit des entreprises nationales.

c. Interdiction des quotas :

Par exemple, si je suis un pays producteur de viande comme l’Argentine. Je peux exporter le
produit dans l’UE. On ne peut pas limiter le nombre de tonnes qu’on peut exporter vers l’UE
(exemple : Irlande ou Ecosse craignent la concurrence de la viande d’Amérique du Sud : les
autorités irlandais ou écossaises ne veulent rien savoir d’une libéralisation totale de ces produits
car ils craignent que ça affecte leur concurrence et donc leur économie, et donc leur revenus).
L’Europe voudrait pouvoir établir des quotas mais pas le GATT qui va dire qu’on interdit les
quotas car le but c’est de libéraliser le plus possible.

d. Réglementation des exportations :

Le GATT veut règlementer les pratiques, il va interdir les subventions. Exemple  : une grande part
de l’agriculture européenne a été subventionnnée par les fonds publics pour qu’elle soit
compétitive sur le plan international. Ces subventions existent toujours et ça crée une
concurrence déloyale entre ceux qui subventionnent et ceux qui ne subventionnent pas. L’idée
est on reçoit de l’argent pour exporter nos produits avec des prix compétitifs par rapport à ceux
des autres pays.

Il faut aussi lutter contre dumping, c’est-à-dire une situation où certains acteurs économiques
cassent les prix, vendent en dessous du prix de revient, ils cassent la concurrence. Ce code de
commerce dit qu’il faut réglementer tout ça.

Les exceptions :
- Clause de sauvegarde permet aux économies nationales de déroger à la règle du GATT quand
cette règle compromet l’équilibre de sa balance de paiement.

- Article XXIV : exception à l’article premier du GATT qui d’encourager libé tot a travers monde.
L’article 24 prévoit de créer des zones préférentielles. Par exemple l’Union Européenne, on a créé
une zone de libre échange donc on a rabaissé, mis a plat les barrières tarrifaires. On a baissé au sein
d’un groupe d’Etats, mais on a maintenu ensemble les tarifs à l’égard de l’extérieur. On a réduit nos
barrières tarifaires (plus de barrières dans UE), tandis qu’on maintient pour les USA et c’est le même
pour le reste. L’article 24 permet de créer des mini zone de libres échanges où les produits circulent
sans taxes. Union douanière : on a une taxe d’ensemble à l’égard de l’extérieur. Logique = susciter à
fond la concurrence entre un nombre limité d’acteurs

- SGP : système généralisé de préférences. On a évoqué l’aide au développement tout à l’heure et on


a vu que l’UE qui a un instrument d’aide au développement et qui permet aux pays en
développement d’exporter leurs marchandises en UE sans payer des tarifs douaniers et sans
réciprocité. Exemple : si le Burkina Faso exporte des produits dans l’UE, il ne payera pas de tarifs et
sans réciprocité. Ceci étant dit, les années passant on a commencé à ne plus utiliser ce système. La
création de l’OMC appelle à y mettre un terme et à créer une réciprocité dans les échanges. Le SGP
est pour soutenir des économies fragiles, c’est une aide au développement.

2. Seconde mission : amener les Etats à négocier un abaissement des barrières BT et BNT

a. Cadre pour le libéralisme des échanges

Barrière tarifaire = taxe a l’égard des produits. C’est beaucoup plus simple à détecter et négocier que les
barrières non tarifaires. Il y a beaucoup de règles. Par exemple, les focntionnaires européens
réglementent la taille des tomates : on voudrait que vous mangiez des tomates de telle et telle taille.
C’est une barrière non tariffaire. Si on veut exporter des tomates pas à la bonne taille, on n’a pas le
droit. C’est ce qu’on appelle des normes techniques.

Il y a aussi des normes sanitaires, qui permettent de protéger la santé. L’UE met en place des normes
pour veiller à la sécurité, et ces normes renvoient à des barrières non tarifaires. Le GATT nous dit qu’il
faut amener tous les acteurs pour discuter ces normes. On parle beaucoup des perturbateurs
endocriniens, on met en place une législation pour combattre ça. On dit qu’il faut que les emballages
soient construits de telle et telle manières. On dit si vous, partenaires extérieurs, vous voulez exporter
vos biens chez nous, vous devez avoir des tupperware de tel et tel type.

b. Instrument de consultation et de concialiation entre Etats membres

Aujourd’hui il y a une concurrence très forte au niveau mondial pour que chacun impose ses propres
normes, c’est à ça que sert l’OMC, discuter les barrières.

Duarant la guerre froide, le nombre de signataires du GATT n’a eu de cesse d’augmenter : on est passé
de 23 à 96 Etats membres.

5.6. Conclusions

 Deux mondes :

Du coté des pays de l’est et durant guerre froide, des pays sont restés en dehors de ce système de
commerce international et essayent de faire de l’autosuffisances. Le Comecon qui va prévoir la division
socialiste du travail, va encourager le troc entre les Etats membres. Pour les pays communistes, le
système de Bretton Woods, Fmi, Gatt etc. n’est que le reflet d’une économie de marché capitaliste et ne
reflète que les intérets des oligopoles, des grandes multinationales. En conclusion, on voit que le
système international est en train de se fracturer. On croyait qu’après la 2 e GM, on allait faire un super
système qui intègre tout le monde et la on voit les fractures. Le monde s’organise de plus en plus
autour de l’hégémonie de l’union sovietique avec le Comecon et le pacte de Varsovie (instrument
militaire, 1955). Donc l’URSS mobilise même la force pour se faire entendre. Ce sont tous les coups, les
interventions de Moscou : le coup de prague, le coup de budapest, etc … Dès que des acteurs
remettaient en cause l’URSS ils étaient ostracisés (exemple : la Yougoslavie de Tito isolée, rupture avec
l’Union Soviétique).

De l’autre coté, on a un monde organisé autour de l’hégémonie américaine (Bretton Woods, Plan
Marshal). Sur le plan économique, ils imposent les principes de l’ordre libéral international. Sur le plan
politique, ils vont dominer toutes les institutions et réussissent à faire passer leur point de vue. Le dollar
est véritablement une force importante donc qui domine sur le plan financier donc aussi une puissance
financière. D’autant qu’ils fournissent les contributins financières à toutes ces institutions. A la différence
du monde soviétique, il y a dans le système de Bretton Woods une domination américaine qui se fait
plus par le consentement. Genre « vous avez tout intérêt à rejoindre notre système qu’à aller ailleurs vu
tout ce qu’il y a sur la table », et après on utilise la force en 2e recours.

 De l’illusion d’un monde multilatéral à un système bipolaire de confrontation entre puissances


hégémonique

L’illusion d’un monde où domine la diplomatie, le respect du droit, des organisations internationales etc
laisse place au système bipolaire où la volonté d’hégémonie des USA et de l’URSS conduit à la rivalité
voire à l’affrontement indirect.

6. L’avènement d’un système international bipolarisé

6.1. La rupture de 1947 et l’essor de la guerre froide (Bernard Baruch)

C’est l’avènement d’un système international bipolarisé. On a 2 blocs qui se dressent l’un contre l’autre
dans une forme de guerre inédite = la guerre froide. On remonte généralement à 1947 comme le début
de cette guerre froide jusqu’1989-91 (effondrement de l’union soviétique).

- Division du monde en germe avant la 2e GM

 1917 : Révolution bolchévique

 Occidentaux se méfiaient de l’URSS

En réalité la méfiance existait déjà bien avant, et avant même la 2 e GM. Les acteurs européens avant la 2 e
GM se méfiait bien plus du péril rouge que du péril brun (Allemagne nazie du 3 e Reisch). La preuve sont
les accords de Munich pour léguer les Sudettes à l’Allemagne nazie, en se disant mieux vaut contenter
l’Allemagne nazie en cédant un peu que de céder à l’union soviétique.

- L’alliance qui va avoir lieu entre Est et Ouest a lieu dans cadre de 2e GM. Elle sera provoquée par
l’attaque conduite par l’Allemagne à l’encontre de l’Union Soviétique. Il y aura évidemment l’anexion
de l’Autriche par l’Allemagne. En aggressant l’URSS, l’Allemagne va rompre un autre traité : le
pacte Molotov-Ribbentrop signé entre l’Union Soviétique et l’Allemagne, qui était un pacte de non
aggression.
- Rupture consommée en 1947 :

Ce sont les circonstances du moment qui font qu’on fait alliance entre est et ouest. On met en sourdine
les antagonismes mais cette division qui existait déjà va revenir et devient une donnée acquise et
reconnue en 1947. Ça marque la rupture définitive entre alliés qui sont divisés sur la finalité de l’ordre
mondial et sur les méthodes à adopter pour contruire cet ordre international.

Durant l’année 1947, la doctrine sécuritaire des USA connait un revirement. L’établissement américain
révise sa stratégie face à la montée en puissance de l’Union Soviétique.

6.2. La montée en puissance de l’URSS

Comment se fait cette montée ?

 Bénéfice territorial de la 2e GM : même si l’Union Soviétique est dévastée économiquement, elle
sort très victorieuse de la 2e GM en termes de conquête géographique avec un énorme territoire.

 Appareil militaire surdimentionné : L’Union Soviétique a développé un appareil militaire


impressionant et va se garder de le démobiliser.

 Occupation Europe centrale et orientale : en tant qu’armée de libération elle va occuper une
grande partie de l’Europe centrale et orientale. Elle met en place un processus de satelisation de
l’Europe de l’Est. L’Union Soviétique va imposer ses conceptions idéologiques, politique,
économique et sociale dans les pays occupés par l’armée rouge. Elle veut répendre l’idéologie
communiste et de se doter de nouvelles zones de tampons.

 Politique de « finlandisation » : l’URSS a des visées ailleurs dans le monde, notamment du côté
des pays nordiques. Elle veut contrôler les pays scandinaves, surtout la Finlande (son voisin, exporte
son bois) donc ça va donner lieu à l’expression « le processus de finlandisation ». L’URSS dit à la
Finlande si vous voulez maintenir votre régime politique (démocratie libérale du marché), vous avez
intérêt à mettre une sourdine à vos critiques sur la politique étrangère de l’URSS. Le cas contraire est
à vos risques et périls. Donc pendant des années, la Finlande fait profil bas et évite de froisser
l’URSS. Aujourd’hui la notion de finlandisation renvoi à une autre situation : idée ou situation où une
grande puissance, par sa force de conviction/militaire/poid économique, arrive à influencer un plus
petit pays à adopter une attitude en faveur de la grande puissance. La politique étrangère va être
menée en ménageant les intérêts et les suceptibilités de cette grande puissance. L’essor de cette
notion est une manière péjorative de désigner un régime occidental qui adopte cette attitude
l’égard de l’URSS (Chine et Taiwan aujourd’hui).

 Poussée au Proche-Orient et Asie : Moscou va exercer une intervention de plus en plus poussée
sur certains territoires à travers le Moyen-Orient, à travers l’Asie. Il va soutenir toute une série de
guerillas communistes qui luttent pour parvenir au pouvoir, ce qui sera perçu comme une menace à
contenir par occidentaux.

6.3. Le revirement de la politique étrangère des Etats-Unis

 Doctrine Truman :
C’est pourquoi les USA vont décider de renverser leur stratégie et de renverser tendance de leur
politique étrangère à travers la doctrine Truman en mars 1947. La grande pensée de la diplomatie
américaine était de terminer la guerre et de se retirer sur le plan militaire, démobiliser, ce que
l’Union Soviétique n’a pas fait. Donc les Etats-Unis décident de suspendre la démobilisation et de
relancer le réarmement. C’est ce qu’implique la doctrine Truman. Cette doctrine prévoit une
relance du réarmement des USA, donc augmentation du budget militaire anuel. La doctrine repose
aussi sur une offre d’assistance militaire et financière à toute une série de pays visés par l’Union
Soviétique, par exemple : Grèce, Turquie, Iran… Donc cette idée est alimentée par un principe qui
est l’endiguement (stratégie du containment) de l’adversaire. Principe avancé par le diplomate
américain Georges Kennan. Sur le plan militaire, la doctrine Truman rompt avec des tentations
isolationistes. On voit les USA prendrent un engagement stratégique en temps de paix. Ils tirent de
façon durabe les conclusions de leur propre puissance à l’échelle mondiale et donc acceptent les
responsabilité de cette puissance mondiale, chose qu’ils ne voulaient pas faire sur le plan militaire
( !).

 Plan Marshall

Autre élément important de renversement est l’adoption du plan Marshall (1947). C’est une aide
destinée aux pays européen pour reconstruire leurs économies dévastées par la guerre, destinés
aux pays de l’Europe occidentale ET orientale. L’aide va permettre de relancer l’économie de plusieurs
pays en Europe, ainsi que celle du Japon. Ce plan va permettre de stabiliser des situations sociales
délicates et on va couper l’herbe sous le pied à la montée en force d’une série de parti communiste en
Europe, France, Grèce et Italie. L’idée est d’éviter la montée en puissance des partis communiste en
Europe. Un autre élément très important du plan Marshall est d’assurer d’avoir de nouveaux débouchés
pour l’économie américaine qui n’est plus boostée par l’effort de guerre.

 Refus de l’URSS :

Le fait que l’URSS refuse que les pays d’Europe de l’Est acceptent cette aide va être perçu par les
USA comme une cassure de l’Europe en 2. Churchill parle de « Rideau de fer ».

Rappel :

Rupture en 1947 : Avènement du système bipolaire. Les premières organisations internationales


qui se mettent en place soutiennent l’économie de marché. Montée en puissance Union sociviétique
qui n’apprécie pas et refuse toute aide de Washington pour les pays d’Europe de l’Est et les soviétiques
construisent eux même leur forme d’aide et ont va avoir cette rupture avec d’un côté une puissance
militaire du côté soviétique qui n’est pas démobilisée > revirement politique étrangère USA où on
stoppe aussi la démobilisation militaire.

Conséquences de ce revirement > alliances militaires et la guerre froide se construit autour de ça, cette
confrontation de la guerre froide va se généraliser. Il y aura des récalcitrants au sein du bloc et à
l’extérieur.

6.4. Organisations des deux camps autour d’institutions sécuritaires :

Ces organisations et alliances militaires se mettent rapidement en place.

1) Coté occidentale :
L’une ou l’autre alliances mise en place et généralement orientée contre Allemagne jusqu’en 47 (méfiance).
A partir de 1947, elles se tournent contre l’Union Soviétique. Ce nouveau système d’alliances qui se met en
place se met en place à partir d’une série de pays d’Eu occidentale avec l’appui des USA qui disent à des
pays comme France, UK, Benelux : allez-y formez une alliance militaire et nous dans un 2 e temps, on viendra
vous appuyez et faire une 2e alliance. La France, Benelux, UK signent le traité de Bruxelles en 1948 : traité
en cas d’aggression extérieure, les pays se doivent une solidarité. C’est un traité militaire qui prévoit une
assistance automatique en cas d’aggression contre l’un de ses signataires. L’alliance qui sort de ce traité est
l’UEO (union de l’Europe occidentale).

Une fois les pays européens fixés sur cette organisation, ils rappellent aux USA leur engagement. D’autant
plus qu’ils se rendent compte que malgré cette alliance ils ne pourront pas faire face à une intervention
soviétique. C’est comme ça qu’on va créer l’OTAN (incluant aussi le Canada, traité de l’Atlantique Nord
en 1949). L’OTAN est toujours en vigueur et parmi les articles centraux de cette alliance, l’article 5 met en
avant la solidarité entre ses membres en cas d’aggression.

Aujourd’hui on considère que 29 pays sont au sein de l’OTAN donc il s’est élargi malgré la fin de la guerre
froide. Dernier pays = Monte Negro + Bosnie Herzégovine et Macédoine en cours de processus.

2) Coté oriental :

On a aussi des manœuvres visant à créer alliances militaires, d’autant que la mise en place de l’UEO et
surtout de l’OTAN créent des mécontantements de la part de Moscou et ses alliés car les autorités
soviétiques se sentent agressés et considèrent que la mise en place de l’OTAN est en porte à faux par
rapports aux principes des Nations Unies, sa charte et Yalta, conférence de San Francisco. Moscou va
d’abord passer des accords militaires bilatéraux, et à un moment donné on crée une alliance qui est le pacte
de Varsovie.

 Le pacte de Varsovie : 14 mai 1955

Il va être dissout 40 ans plus tard. Il est créé en réaction à l’OTAN et à l’adhésion de la République fédérale
d’Allemagne à l’OTAN. S’il y a aggression extérieure, les autres se doivent de venir en soutien à ce pays
agressé. 8 pays signataires. La Yougoslavie veut metre en place une politique de neutralité (Tito) qui est
en rupture avec Staline en 1948. La Yougoslavie veut une politique d’indépendance par rapport à Moscou.
La République Populaire de Chine est pays observateur jusqu’en 1962 (schisme communiste).

Alliances économiques :

2 modèles antagonistes s’opposent. Le comecon vs la communauté économique européenne. Il y a aussi


d’autres alliances qui s’inscrivent dans l’économie de marché, libérale c’est par exemple l’Alé (Accord
Européen de libre-échange) qui à l’époque intégrait UK, Danemark et Portugal c’est-à-dire tous des Etats
qui adhèreront à la communauté économique européenne.

Alliances militaires :

Pacte de varsovie vs Alliance Atlantique. Puis des pays neutres (Suède, Autriche, Yougoslavie, Suisse etc)

6.5. La généralisation de la GF et ses conséquences :

a. La paralysie de l’ONU

Cette opposition entre 2 camps a des répercutions paralysantes pour les Nations Unies. C’est une
organisation qui se voulait multilatérale et à caractère universelle. De 1945-1989 : l’ONU fait face à de
nombreux veto. Les Etats mettent à chaque fois sur la table leur veto dès que ça va à l’encontre de leurs
intérêts stratégiques. Le pays qui a eu le plus recours au droit de veto est l’Union Soviétique = mister niet.
120 véto contre 69 pour USA. Ceci témoigne de la bipolarisation du monde. La structure des RI est de plus
en plus bipolaire (affrontement entre les 2 blocs et tout s’ordonne par rapport à ces 2 pôles). A ce moment-
là pas encore de 3e force qui va avoir un rôle plus tard. C’est ce que l’on va appeler le tiers-monde.

b) L’extension du communisme

Elle consolide cette bipolarisation du monde. 1949 : arrivée en Chine continentale. La victoire du
communisme en Chine a pour conséquence l’extension du bloc communiste à travers le monde. Le bloc
communiste va compter près d’un milliards d’hommes et va déplacer son centre de gravité. 1 ère
conséquence = la guerre de Corée (1951-1953). La Corée en divisée, tout comme l’Allemagne l’était, mais
également comme le Vietnam. La partie du Sud est occupée par USA et le nord par le bloc Soviétique.
Jusqu’à 1945, les Japonais contrôlaient la péninsule Coréenne et le Japon devant capituler, il doit se retirer.
L’Union Soviétique installent un régime a la botte de Moscou en Corée nord et idem pour USA au sud. La
Corée du Nord à un moment intervient et franchit la frontière. C’est le déclanchement de la guerre de Corée
avec intervention américaine et intervention sovietique et des chinois. Les chinois soutiennent le nord. Ils
envoient des milliers de soldats et la guerre dure environ 3 ans. Au Sud de la Chine, on a le Vietnam avec
une victoire des communistes chinois qui arrivent à la frontière du Vietnam et vont ruiner l’espoir français
de venir à bout du rêve d’indépendance vietnamien. Il faudra attendre la chute de Saïgon pour voir le
Vietnam réunifié sous l’égide du communisme.

c) Pactomania américaine : « théorie des dominos »

Après l’URSS et les pays de l’Est, le communisme parait connaitre une expansion sans fin. Aux USA, on est
pris d’un pactomania au niveau militaire. Cette pactomania est inspirée par l’expansion du communisme et
par la théorie du domino qui essaye d’expliquer les effets de l’expansion du communisme au niveau
mondial. Regardez, en Asie du Sud-Est, un Etat est tombé dans le clan communiste et ça peut en avoir un
effet domino car d’autres ont suivis. Il faut absolumment arrêter cet effet domino. Ils prennent comme
repères ce qui se passe en Asie Sud-Est et les USA envoient conseillers militaires, troupes et créent
l’équivalant de l’Otan en Asie du Sud-Est = l’OTASE (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est, 1954).
Ils vont édifier toute une série de pactes visant à constiter tout autour du bloc soviétique un anneau de
sécurité qui permettrait de relier tous les pays à travers les accords militaires. Puis il y aura d’autres pactes =
ANZUS traité de sécurité d’Australie/Nouvelle-Zélande/USA 1954, CENTO traité d’organisation au Moyen-
Orient en 1955, OEA (Organisations des Etats-Américains, 1948). C’est ce qu’on appelle la politique
d’endiguement = containment = contenir la diffusion du communisme : immense arc-de cercle de la
Norvège au Japon, en passant par l’Alaska.

6.6. Affrontement par pays interposés :

On a 2 systèmes antagonistes qui s’opposent sur plusieurs plans : idéologique, écologique, politique et
militaire. Donc quand aujourd’hui les journalistes disent on est dans une nouvelle guerre froide, c’est de la
foutaise totale. GF c’est une opposition sur plusieurs champs, ce sont des projets totalement inconciliables.
Le système international est hétérogène. On a en réalité un système au sein duquel 2 systèmes s’opposent
alors qu’au 19e siècle le système n’était pas hétérogène comme il le sera pendant la GF, on avait un seul
système avec des puissances qui s’opposaient. Formule intéressante de Raymond Aron  : Guerre
improbable, paix impossible. Aron aura une influence considérable pendant la guerre froide, plutôt de
centre droit, philosophe, politologue. La guerre est improbable car il y a la dissuasion nucléaire : si un des
deux utilise l’arme pour affaiblir l’autre, il y aura une réplique immédiate. C’est ce qu’on appelle la 2 e frappe.
Pour Raymond Aron, la guerre est improbable et la paix est impossible car les 2 modèles de société
totalement incompatibles. Chacun poursuit des objectifs différents reposant sur des modèles opposés
donc impossible de concilier ces objectifs.

Finalement, les protagonistes du système bipolaire vont s’affronter par pays interposés car à cause du
principe de 2e frappe, ils ne savent pas s’affronter directement. Donc on se combat sur des terrains où se
trouvent les pays périphériques à ce système. Cela donne lieu à toutes les guerres en Amérique Latine, Asie
du Sud-Est, Afrique de l’Ouest etc.

6.7 Les évolutions de la guerre froide :

a. Affirmation de la guerre froide

De 1947 à 1953 : de la rupture (début GF et paralysie NU) à la fin de la guerre de Corée.

b. La coexistence pacifique :

De 1953 à 1961-62 correspond à plusieurs évènements importants qui va mener à la reprise de la GF :


crises des missiles cubains et la construction du mur de Berlin.

● Arrivée de Nikita Kroutchev qui souhaite introduire des changements importants dans l’Union
Soviétique. Processus de déstalinisation de la société sovitétique. Il veut mettre un terme au culte de la
personnalité mis en place par Staline. Il va aussi dénoncer tous les abus de la période Stalienenne, il
condamne les crimes commis sous l’administration Staline. Durant cette période on calme un peu le jeu, le
dialogue est plus ouvert entre dirigeants des 2 blocs mais la confrontation est idéologique. Bien sûr les
américains veulent toujours empêcher la diffusion du communisme, surtout dans pays du tiers monde. Plan
éco et commercial : ils font l’alliance pour le progrès qui vise à aider financièrement les pays d’Amérique
Latine dont certains étaient tentés par le basculement dans le communisme. Les américains ne veulent pas
l’expansion des idées communistes et essor mouvements marxistes/leninistes donc on appuie
financièrement parlant ces sociétés. En Afrique ils vont donner de l’aide au Congo Kinshassa, qui fera aussi
l’objet d’un conflit et on va retrouver ces acteurs très importants c’est-à-dire, l’Union Soviétique et les Etats-
Unis et chacun essaye d’appuier les différents camps. Initiative de Washington : envoier des conseillers
militaires au Laos, Vietnam et autres pays Asie du Sud-Est.

● Moments de tensions : crises des missiles cubains. Les choses restent tendues malgré la coexistance
pacifique. En 1959, Fidel Castro arrive au pouvoir et évince Battista (régime à la solde des USA). Castro
arrive, écarte Battista et change le pays de camps progressivement. Passe du camp occidental au camp
sovietique. Il adopte des politiques de nationalisations de l’économie et il est clair que les USA étaient très
présents au niveau économique. Tous les secteurs controlés par les USA vont être nationalisés  : les
compagnies américaines sont expropriées sans compensations. Il va essuyer des interventions de la part des
USA : épisode de la baie des cochons : Des cubains vivant aux USA, vivant aux USA et formés par CIA sont
envoyés pour déloger Castro de Cuba mais véritable fiasco pour USA (admin Kennedy). Cet épisode
rapproche d’avantage Cuba de l’Union Soviétique. Union soviétique achète produits cubains (produits issus
de canne à sucre), formation d’alliances militaires et donc USA va renforcer sa présence dans d’autres
régions du monde. Notamment en Europe. Donc USA propose d’installer des missiles en Italie et en Turquie
qui peuvent atteindre Moscou. En réponse à ça, Kroutchev propose à Cuba, au nom du pacte militaire qui
les lie, d’installer des fusées nucléaires à Cuba donc juste en face des USA. L’administration Kennedy décide
de poser un ultimatum à Kroutchev, qui va décider retirer ses missiles. A la fin de cette coexistance
pacifique, on était à 2 doigts de la 3 e GM. Et à la fin de cette époque, construction du mur Berlin à partir de
1961.
c. La détente

La détente (1963-1974) : survient au lendemain de la crise des missiles de Cuba. Les USA et l’Union
Soviétique décident d’ouvrir des canaux de dialogues. L’idée est de maitriser l’équilibre de puissances entre
2 acteurs dans ce système bipolaire. A partir de 1963, on installe un téléphone rouge entre Moscou et
Washington. Liaison permanente entre le Kremlin et la maison blanche qui va permettre de se conserter
plus rapidement et directement pour éviter une diplomatie du bord de gouffre. A partir d’aout 1963 : on a
d’autres éléments importants qui vont dans ce sens : le traité de Moscou qui va interdire les essais
nucléaires tant atmosphériques que sous-marins. Le président qui va succéder à Kennedy est Lindon
Jhonson et Brechnev devient président de l’Union Sovietique. Ils veulent tous les deux poursuivre dqns cette
voie de la détente. Malgré le fait que USA veulent entrer en guerre contre Vietnam. En 1968 USA, UK, Union
Soviétique s’engage à ne pas transférer des armes de type nucléaire, à des Etats qui n’en sont pas dotés.
Puis Nixon fin année 60 défend aussi ce concept de la détente, ce qui mène à des accords SALT en 1972. Ce
sont des accords stratégiques pour la limitation des armements défensifs anti-missiles dans le monde. En
plus, ces accords gèlent pour 5 ans les armes nucléaires offensives.

d. Retour à l’affrontement indirect

1976-1985. A partir des années 70 : retour d’un affrontement indirect entre Union Soviétique et USA. Car
l’Union Soviétique saisi l’occasion que les USA sont affaiblis par la guerre au Vietnam et période
économique difficile (fin de Bretton Woods par Nixon) et de l’arrivée de Carter à la tête des USA. Il est
beaucoup plus dans une logique de dialogue, repect des droits de l’homme, critique les dicatatures que les
USA ont aidé à mettre en place. L’URSS s’engage davantage dans certaines régions du monde, comme par
exemple en Asie. Réunification du Vietnam après chute de Saïgon, arrivée de gouvernement communiste
dans la totalité du Vietnam, au Cambodge et au Laos. On saisit aussi le fait que l’Amérique Latine est sous la
guerrilla etc. En Amérique Centrale, il y a des gouvernements qui vont être défier pour ces guerrillas
(Salvador, Honduras, Nicaragua …). Dans le cadre de ces conflits, intervention des USA (logistique, financier,
militaire) et URSS qui va soutenir les révolutionnaires (camp opposé) dans ces pays là. En Afrique également
l’URSS essaye d’avancer, plus particulièrement en Embola et au Mosanbique, qui n’étaient en réalité pas des
guerres civiles mais des guerres internationales avec USA/URSS qui s’affrontent par pays interposés. Idem
au Moyen-Orient, intervention militaire soviétique terrible sur le plan humanitaire en Afghanistan : 1ère fois
que l’armée rouge intervient massivement en dehors du pacte de Varsovie car Afghanistan n’en faisait pas
partie => Pourquoi Moscou veut absolumment intervenir ? A l’époque il y avait un gouvernement
communiste qui était de plus en plus challengé par toute une série de mouvements alternatifs, dont des
mouvements islamistes. URSS veut sauvegarder un allié régi par un gouvernement communiste, qui était
contesté de l’intérieur. Cette intervention soviétique va modifier l’image de l’URSS sur la scène
internationale. De plus en plus de mouvements notamment dis du tiers monde vont la voir autrement et
dire qu’elle est aussi impérialiste que le pays qu’elle dénonce, les USA, car elle intervient en dehors du pacte
de Varsovie et veut imposer sa volonté par la force à un pays souverain. Image du défenseur des pays en
développement, anti-impérialiste s’effrite. En Europe Occidente, URSS va chercher à intimider, notamment
la république fédérale d’Allemagne, en déployant de nouveaux missiles. Expansion communiste => c’est
dans ce contexte de reprise de la GF et image pas très bonne de Carter que Reegan arrive au pouvoir aux
UA et est élu sur base d’un programme de restauration de la puissance américaine face à toute une série
d’acteurs qui la défie (Iran) mais aussi face à URSS. L’épisode de prise d’otage (ambassade américaine)
coute la place à Carter car tout le discours de Reegan qualifiait Carter de loque, pas capable de tenir tête à
l’Iran/URSS. Reegan va dénoncer « l’empire du mal » quand il parle de l’URSS et donc sa volonté est de
mettre un terme à cette détente qui pour lui se fait au détriment des USA. Donc il y a une relance de la
course à l’armement et un accroissement des interventions militaires directes et indirects à travers le
monde.

6.8 Contestation de la bipolarisation :

Il y a une contestation de ce système par une série d’acteurs qui ne s’y identifient pas et ne veulent pas
intégrer ce système qui est de 2 ordres : interne et externe.

 6.8.1. La contestation interne

a. Dans le camp soviétique :

En Europe de l’Est : plusieurs tentatives de changements/modifications des régimes politiques en place. Ça


a été le cas en Tchécoslovaquie, également en Hongrie, une série de pays en Europe de l’Est qui voulaient
instaurer un socialisme a visage humain (ils veulent acquérir plus de libertés politiques pour leurs
sociétés : liberté d’expression etc.) et donc intégrer des politiques plus libérales, notamment sur le plan de
la liberté d’expression donc relacher du lest sur la société et faire en sorte qu’elle soit pas autant étouffée
par les pouvoirs politiques mais ces différentes tentatives vont être brisées à la suite de la doctrine de
Brejnev = au nom de la souveraineté limitée on doit intervenir, pas laisser faire > préserver l’attachement
de ces pays satélites à l’Union Soviétique et éviter toute évolution libérale (donc anticommuniste) de ces
pays. Brejnev dit qu’ils ont une souveraineté à définir au sein de l’URSS, donc la souveraineté est limitée, on
respecte les règles de l’URSS. Donc on va avoir pour mater ces différents mouvements qui veulent
introduire des principes de libértés, des interventions militaires lancées par Moscou mais sous le couvert du
pacte de Varsovie en faisant style que c’est une action collective. Le système bipolaire n’était pas rigide, il y
avait des contestations internes en émergence. Le Pape Jean Paul II a eu un rôle important contre le
communisme dans le bloc soviétique et pour son démentellement. Mouvements qui émergeaient en
Pologne (Solidarnoch). Le coup de Prague a poussé l’Albanie a se retirer du pacte de Varsovie.

En Asie : le schisme communiste, pour les des raisons idéologiques, car la Chine consteste ce leadership
de l’URSS. Raisons territoriales : Pékin dénonce les concessions territoriales faites aux russes sous la
contrainte au 19e siècle. Conflit frontalier entre Chine et Russie en 1969.

Au camp occidental : on a la contestation Gaulliste en France. Le Général De Gaulle retourne au pouvoir


en 1959 et essaye de rompre la logique des blocs dans sa politique étrangère. Donc la France va se doter
de l’arme nucléaire. Elle va essayer de mettre la pression sur Whasington sur la distribution du pouvoir au
sein de l’Otan : elle ne veut plus que ça soit contrôlé essentiellement par USA. De Gaulle réclame un
Triumvira = USA, UK, FR = le directoire de l’Otan. USA refuse cette proposition, ce qui va avoir des
conséquences dans les rapports entre France/USA et France/Otan. La France se retire du commandement
militaire de l’Otan (réintégration sous Sarkozy) => l’Otan déménage de Paris à Bxl, au bénéfice de la
Belgique. La France va multiplier les contacts avec les dirigeants soviétiques et on va reconnaitre la
république populaire de Chine que les USA ne feront qu’à partir des années 70 = la diplomatie du ping
pong.

La Ostpolitik du chancellier Willy Brant: fin années 60, consiste à créer des ponts avec l’Europe de l’Est. Il
s’agit de renouer des liens politiques, culturels, et humains entre les 2 Etats issus de cette partition de
l’Allemagne. On essaye d’adopter des projets visant à effacer séquelles de la 2 e GM avec les Etats voisins.
Cette ostpolitik va se concrétiser par la signature de traités d’amités et de coopération, d’abord avec l’Union
Soviétique, pour dans un 2e temps développer des liens avec ces Etats dont la souveraineté est limitée
(notamment Pologne). En 1972 : les 2 Etats allemands, RFA et RDA, signent des traités qui permettent
d’établir des relations officielles qui vont être établies par le biais de représentations permanentes mais ils
ne vont pas aller jusqu’à reconnaitre chacun des 2 Etats. L’idée est de créer les ponts = niveau interne.

Pays non-alignés : qui ne veulent pas s’aligner sur un camp ou l’autre.

Le système bipolaire a une influence très importante. Pour des divisions internes et pression externes, ce
mouvement se fissure rapidement. Effondrement du système bipolaire rapidement et sans violence.
Effondrement du bloc soviétique occasionera des tensions par la suite, mais il s’effondre car il ne tient plus
pas à cause d’une guerre. Personne n’a prévu son effondrement.

6.8.2. La contestation externe

a. L’émergence du tiers-monde comme force politique internationale

Contestation externe a trait à l’essor du tiers monde, considéré comme l’essor d’une nouvelle force
politique sur la scène internationale.

- Conférence de Bandoeng, 1955 :

1ère manifestation en Asie, qui se tient ds le contexte de décolonisation. Un grand nombre de pays d’Asie et
d’Afrique veulent participer. L’Amérique Latine n’y prendra pas part mais par la suite elle prendra part à des
initiatives qui s’insérent dans le cadre de cette conférence. Bandoeng = ville d’Asie.

- Naissance du mouvement afro-asiatisme :

Mouvement dicté par appartenance à une zone géographique particulère, à l’heure de la décolonisation. La
naissance se fait à travers une série de principes = principes de Pan Shila (code de bonne conduite) > 5
principes très chers aux pays qui prennent leur indépendance :

- non aggression
- respect mutuel des souverainetés (les nouveaux pays indépendants veulent se garantir une intégrité
territoriale, ils se disent ensemble on va peser plus sur la scène internationale, notamment par rapport à
ceux qui auraient ambition de revenir les coloniser)
- non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats
-réciprocité des avantages dans les contrats : tous contrats passés entre les pays industrialisés et pays en
développement doivent avoir des avantages pas seulement pour pays industrialisés mais aussi pour les
pays en développement (par exemple : pendant des années ils ont vendu à prix très bas et donc ils veuent
des matières 1ère plus chères maintenant)
- coexistance pacifique

La conférence prône :

- Le respect des droits du peuple

- Le désarmement

- Refus de la logique de domination des grandes puissances

C’est le 1er grand sommet des pays en développement qui se fait sans les grandes puissances (USA, Russie)
et sans les puissances occidentales. Il est l’heure de prendre leur destin en main, un avenir qui leur est
propre en dehors de la confrontation est/ouest. Progessivement émerge clivage nord/sud. Une expression
qui se généralise dans ce contexte = l’expression du tiers monde, proposé par économiste français (Alfred
Sauvy) qui n’a aucune connotation mathématique. Aujourd’hui « tiers » renvoi à des considérations
politiques. Un parrallèle est effectué entre ce qui se passe au niveau mondial et ce qui s’est passé à
l’époque de l’ancien régime en France. L’abbé de Sieyès : « Qu’est ce que le Tiers Etat ? » > réponse au 18e s
= le tiers-état n’est rien, et pourtant il représente le peuple, la majorité, mais qui n’a aucun pouvoir. Par
contre le clergé et la noblesse sont les 2 autres composantes avec tout le pouvoir donc le parralélisme est
établi avec ce qui se passe après la 2 e GM par rapport aux pays en développement. Ils sont majoritaires
(aussi dans Assemblé NU) et pourtant ils n’ont pas de pouvoirs. C’est comme ça que va naître ce clivage
N/S qui s’ajoute au clivage E/O. Donc pendant la guerre froide on parlait de 2 clivages, qui s’affrontaient.
Cette volonté du 3e pouvoir apparaît dans le cadre d’une autre conférence.

a. La conférence de Belgrade et le mouvement des non-alignés, 1961

La photo = les grands tenors du mouvement des non-alignés. Indonésie recevait, à gauche Neru à la tête
de l’Inde et Tito à droite (Yougoslavie, en 1948 il rompt avec Moscou et ne veut pas s’aligner ni sur Moscou
ni sur le bloc occidental)

La conférence de Belgrade officialise ce mouvement de pays non-alignés. Toute une série de pays prennent
part (Indonésie, Inde, Egypte, Yougoslavie, Pakistan, Algérie etc) > intéressant : les membres de ce
mouvement essayent d’éviter d’intégrer dans leur mouvement des pays considérés comme du Sud ou du
Tiers Monde mais qui sont un peu trop proches de l’un ou l’autre bloc qui domine le monde bipolaire
(Malaisie, Vietnam Sud et Nord, Corée Nord et Sud)

b. Revendication d’un nouvel ordre économique international

Durant la GF (surtout années70) : essor du nouvel ordre international. Une constestation de l’hégémonisme
américain et soviétique qui se fait par rapport à l’ordre géopolitique international. Cette contestation se fait
dans un cadre géopolitique, de stratégie, de conflit international. En 1973 : guerre entre Israel et pays du
MO (guerre du Kipour). Entre pays arabo musulman et israel qui renvoit à la fête du grand pardon
(très importante dans le monde du Judaïsme). Dans cette période les pays membres de l’OPEP (organisation
qui intègre pays producteurs de pétrole), considèrent que la guerre du Kipour est la manifestation de
l’appui des pays occidentaux à l’égard d’Israel. Il y a surtout des monarchies pétrolières du monde arabe qui
intègrent cette organisation, mais aussi des pays d’ailleurs comme le Vénézuela. Suite à cette guerre, les
pays de l’opep prennent la décision de réduire la production de pétrole tant qu’Israël n’a pas évacué les
territoires occcupés. Donc en réduisant la production le prix du pétrole augmente et ces mesures vont être
réitérées en 1979. Donc la conséquence de cet acte, ce qui anime cette décision économique est une
décision politique. Ces décisions politiques vont être très dures pour ceux qui ne produisent pas de pétrole
ou n’en ont pas sur leurs territoires = chocs pétroliers qui frappent pays industriels et les pays en
développement qui n’ont pas d’hydrocarbures, pas producteurs de pétrole ni gaz (1973 et 1979). Nos
autoroutes étaient à l’arrêt, retour au vélo sur les photos des années 70. Puis des pays ont découovert du
Pétrole (Norvège, Ecosse, USA) mais durant années 70 ça a fort affecté. Ça va déboucher sur une pression
de développer un dialogue nord/sud à cause de la violence du choc pétrolier et le rôle joué par états de
l’opep qui a pour objectif de ré-équilibrer les rapports de force dans l’économie internationale et des
rapports qui soient plus au profit des pays du tiers monde. Des initiatives sont prises. Par exemple, en 1974,
l’assemblée générale de l’ONU proclame ce nouvel ordre économique international. On réfléchit à ces
piliers, il doit être basé sur l’équité, égalité souveraine, l’interdépendance, intérêt commun. On y adope
une charte des droits et des devoirs économiques des Etats. Avec cette charte on va réussir à faire
reconnaître les inégalités de développement et on va essayer d’apporter des solutions à ces inégalités de
développement. La charte va également reconnaitre la souveraienté entière et permanente des Etats sur
leur richesse respective. Sur leurs ressources naturelles, matière premières etc et on reconnait souveraineté
sur les activités économiques (sorte de critique sur ce qui se faisait à l’époque entre pays en développement
et industrialisés, qualifié de néo-colonialisme). Les pays en développement vont adopter des mesures pour
augmenter le prix des matières 1ères dont ils sont producteurs et dont les pays industrialisés sont
consommateurs. Cette évolution va illustrer dans un 1 er temps quelques changements favorables dans les
rapports de forces pour les pays en voie de développement. Croyance qu’on va pouvoir changer
durablement le sysèmet économique international.

Les limites de l’« unité du Sud » :rapidement on voit que le dialogue N/S ne va pas savoir résoudre les
problèmes d’inégalités économique et sociale à l’aide de ce nouvel ordre. D’autant plus que cette unité du
Sud va se fracturer. Une des conséquences des choc pétroliers est qu’il va diviser cette unité des pays du
Sud car engendre marasmes économiques très importants et la sois disante solidarité entre pays du sud
vole en éclat, l’illusion de solidarité/unité disparait. Malgré les photos très amicales, les discours sur l’unité
du Sud etc on voit qu’il n’y a pas UN Sud mais bien une divesité de Sud et donc très difficile de fédérer les
visions, les intérêts de ces différents Sud. En Afrique, d’un côté des pays très riches sur le plan des matières
1ère et du pétrole et d’autres qui dépendent d’une ou deux ressources nationales. Par exemple, les Etats du
Golfe Arabo Persique : énorme rente pétrolière mais qui ne bénéficie qu’à une toute petite minorité. Le
continent latino américain avec divergeances terribles au niveau économique, des pays confrontés à des
marasmes économiques et sociaux qui vont se transformer en conflit (tous les pays d’Amérique Centrale >
conflits liés notamment aux inégalités sociales et économiques – certains se disent qu’il vaut mieux prendre
les armes que de passer par les urnes. Comme on est en pleine GF, on superpose les 2 clivages  :
intervention plus directe des USA, un peu moins de l’URSS dans ces pays). Dans les pays du Sud il y a aussi
les pays d’Asie du Sud-Est. En Asie, il y a les dragons où la 3 e vague d’industrialisation se développe. Cette
diversité de situations aboutit à la rupture de la solidarité, présentée comme une solidarité de classes
(interprétations transposées des grilles d’études internes au système international > notion de tiers-monde
considéré comme la classe sociale la moins favorisée sur la scène internationale, et selon les discours des
décideurs la solidarité de classes aurait dû jouer le rôle de catalyseur). On n’a plus un discours qu’une
réalité (th.constructiviste  déconstruction discours), une solidarité de façade. Cet éclatement
économique est accompagné d’un éclatement politique : mouvements des pays non-alignés est en crise et
ça se manifeste sur le plan politique car certains membres du mouvement non alignés se retrouvent dans
une situation de conflits. Par exemple le conflit très long entre l’Iran et l’Irak. Tous les 2 memebres de l’unité
du sud. Il y a des conflits au sein même de l’unité du Sud pour des éléments politiques. Donc ça veut dire
que le mouvement non alignés devient une sorte de confrontation E/O. Ce clivage S/N va être récupérer
par la confrontation E/O et beaucoup de ces pays non-alignés vont devenir des terrains d’affrontement
entre pro-occidentaux et pro-sovitétique. Les 2 supers puissances vont réussir à prendre le dessus sur ce
clivage et maintenir leur suprématie sur le reste du monde et le système international. Pareil, contexte des
années 80, à l’époque on était convaincu que ce système bipolaire, cette rivalité entre 2 systèmes reposant
sur logiques différents allaient subsister de manière indéterminée, bipolarité éternelle. Finalement, en très
peu de temps le modèle bipolaire va s’effondrer rapidement, mais de manière non violente et sans que l’on
puisse prévoir l’effrondrement. La raison est qu’un des 2 camps s’écroule (URSS) et le système ne peut pas
perdurer. Jusque les années 80, on était convaincu que toute une série de notions comme le
multipolarisme, multilatéralisme était tout à fait secondaires, or on va voir la disparition de la confrontation
entre union soviétique et occidentale.

PART III. Les RI dans la période Post-Guerre Froide

3. Les raisons de la disparition du système bipolaire

7.1. Les faiblesses de l’Union Soviétique


a. Stagnation économique

A partir des années 70, l’Union Soviétique commence à faire face à des carences sur le plan économique
donc elle accuse un retard économique important par rapport à son concurrent occidental. En retard par
rapport à la position qu’elle veut avoir de superpuissance militaire. L’Union Soviétique manque le coche de
la 3e révolution industrielle qui repose sur les hautes technologies. C’est d’autant plus important que cette
révolution industrielle est fondamentale pour assurer ses ambitions de super puissance militaire car toute
cette technologie tend à venir du monde militaire et après, la société civile a accès par exemple au
téléphone portable. Ça a des implications pour sa production industrielle et sa défence. Autre problème sur
le plan socioéconomique : des populations font faces à des conditions socio éco de plus en plus difficile,
par exemple, sur le plan de la santé publique.

b. Le coût de la politique expansionniste de l’URSS : le cas de l’Afghanistan

Parmi les dossiers qui vont engendrer un coût énorme, il y a l’Afghanistan : en terme de perte de la face, de
l’humain, sociaux, militaire… C’est le Vietnam de l’URSS. En 1978, on a l’arrivée du parti communiste afghan
en Afghanistan. Ça se fait à travers un coup d’Etat, appuié par Moscou. Ça va créer des divisions au sein
même de la société afghane.

- Forces Moudjahidines

Toute une série de fractions de la société afghane condamne le coup d’Etat, le parti communiste et les
politiques de nationalisations mises en place par le gouvernement Afghan. Ces franges de la société
afghanes sont des franges très traditionnelles, religieuses, moudjahidines, c’est-à-dire des combattants du
Djihad. Ces différentes franges de la société vont récuser le gouvernement ET s’engager dans une lutte
fratricide, une guerre civile contre le gouvernement en place. Moscou appuie l’arrivée du gouvernement
communiste en Afghanistan mais c’est dans ce contexte qu’on a l’intervention de l’armée rouge en
Afghanistant en 1979. Une décennie de guerre.

- Coalition Internationale

Cette guerre, menée essentiellement par Moscou, n’est pas simplement une guerre contre les
moudjahidines. En réalité, l’Afghanistan et l’Union Soviétique doivent faire face à une coalition
internationale innformelle. Toute une série d’acteurs se mobilisent et interviennent contre la puissance
soviétique sur le territoire Afghan de manière directe ou indirect. La 1 ère force vient des Etats-Unis, ils vont
appuier les mouvements des moudjahidines de Ben Laden. L’opération qui va être déployée par la CIA va
s’appeler l’opération cyclone. Ils vont dépenser 3 milliards de dollars pour soutenir ses mouvements donc
on va les armer, les soutenir. Autre acteur qui intervient = l’Arabie Saoudite, qui va dépenser autant que
les USA pour soutenir tous les mouvements anti-soviétique et de préférence les mouvements islamistes.
L’URSS doit aussi faire face au Pakistan (allié USA pendant GF) qui intervient (frontière avec Afghanistan) à
travers les services secrets, les Chinois (rancoeurs) offre un soutien d’armes, Egypte va acheminer des
armes sur le terrain pour soutenir les mouvements d’opposition à l’Union Soviétique. Un autre pays qui
intervient est Israël. Les Etats Unis comptent sur le soutien d’Israël et Israël va aussi fournir des armes aux
Moudjahidines via l’Egypte et via le Pakistan. Charlie Wilson : député en charge de la guerre en Afghanistan,
commission affaires étrangères qui a un gros budget + bcp de puissance et d’influence sur Maison Blanche
et Secrétaire d’Etat – au contact avec des anti-soviétiques, notamment au contact avec une femme il va
ouvrir les yeux et réactiver tout le pouvoir qu’il avait > l’histoire échappe à son auteur dans le temps : on est
en train de financer les futurs ennemis des Etats Unis, des acteurs prennent des décisions qui vont avoir de
véritables retombées auxquelles on ne s’attendait pas. Cette guerre a un énorme coup humain, financier
et militaires pour l’URSS. A peu près 1 millions de soldats soviétiques servent en Afghanistan sur 10 ans,
énormément de pertes militaires en avions, blindés etc coute 2 à 3 milliards de dollars par an. On estime les
pertes humaines à 15 000 morts et 50 000 blessés et plus d’un demi millions de malades donc le Vietnam
de l’Union Soviétique.

c. Isolement international : difficultés

Cet expansionisme soviétique va avoir des répercutions sur l’image soviétique sur la scène internationale >
image affectée. L’Union Soviétique se présentait comme une superpuissance antiimpérialiste et finalement
elle va mener des politiques impérialistes. Sa légitimité dans toute une série de pays de l’est et du tiers
monde s’effrite et ça contribue à son isolement sur la scène internationale. Exemple : les jeux olympiques à
Moscou vont être désertés par un grand nombre de pays, notamment pays pro-occidentaux qui ne vont
pas envoyer de délégations. Autre élément important = image affectée + le modèle idéologique de
développement économique est en panne et fait de moins en moins de recettes, notamment dans pays en
développement, qui ont souvent regardés vers Moscou car croyance que c’était modèle de développement
qui permettait de réduire la richesse, les inégalités sociales etc Or ça n’a pas empêché le clientélisme, le
népotisme, les privilégiers etc. Donc aussi de ce côté-là un modèle idéologique en panne et les
mouvements anti-communistes vont se renforcer, notamment dans les pays d’Europe Occidentale qui
vont prendre leur distance. En Afrique et Amérique Latine les mouvements de ce type vont échouer et
dans ce contexte on a une reprise du dialogue transatlantique. L’expansionnisme soviétique permet de
laisser de coté les contestations vis-à-vis du camp occidental (par exemple les contestations du pouvoir
hégémonique américain). Exemple = la France de Mitterand, élu dans le cadre d’une alliance avec le parti
communiste français, va être très critique à l’égard de Moscou, des politiques expansionnistes et de son
modèle économique. Des pays de l’Otan se lancent dans de nouveaux programmes d’armements
nucléaires. En Asie, l’Union Soviétique inquiète également, ce qui aura pour conséquence d’augmenter les
dépenses militaires du Japon alors que l’armée japonaise est essentiellement une armée de défense.
Puisque l’Union Soviétique et son expansionisme fait peur, le Japon augmente les dépenses militaires et
meilleure coodination sur le plan militaire/défence avec pays occidentaux et Japon. L’expansionnisme
favorise le rapprochement de toute une série de pays contre l’Union Soviétique.

7.2. Les pressions extérieures subies par l’URSS

- Reagan et la « guerre des étoiles »

Dans le contexte de fin des années 70 (reprise GF, guerre Afghanistan) : Ronald Reagan arrive au pouvoir et
se lance dans une course au réarmement et lance son projet de guerre des étoiles connu sous le terme
« initiative de défense stratégique » = réseaux de sattellites qui visent à détecter et détruire les missiles
ballistiques lancés contre les USA. L’URSS va essayer de sur-enrechir et va ré-armer aussi de manière plus
importante mais tout ceci aura pour conséquence d’accélérer le surchauffement de l’économie soviétique
qui déjà n’allait pas bien. Toute une série d’éléments vont contribuer à la surchauffe d’économie soviétique
> pas anodin de la part de l’URSS de pousser Union Soviétique dans ce sens là, qui n’avait pas une
économie de marché.

7.3. Arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev et l’accélération du déclin soviétique

Grand héro du monde occidental mais grand ennemi, selon quelques nostalgiques, de l’URSS en Russie. Pas
du tout populaire en Russie mais très populaire aux USA et Europe.

a. Réformes internes :
Il arrive à la tête de l’Union Soviétique en 1985 et voit dans quel état se trouve l’Union Soviétique et se
lance dans une série de réforme qu’on peut structurer à partir de 2 politiques :

- Glasnost = transparence. Renvoi à l’idée qu’il faut ouvrir, s’ouvrir, ouvrir le monde politique à plus
de liberté d’expression, l’Etat doit lacher du lest par rapport a une série de liberté fondamentale
ayant trait à la libérté d’expression. Début d’ouverture sur le plan de la liberté d’expression, sur le
plan de la publication d’information (journaux). En lien avec le libéralisme politique.

- Perestroïka : en lien avec le libéralisme économique. Si on veut la survie de l’Union Soviétique (on
ne veut pas la fin, mais la réforme pour relancer), il faut intégrer des réformes permettant de voir
émerger un début d’économie de marché. La traduction = la restructuration c’est-à-dire ouvrir la
porte au libéralisme économique.

b. Une nouvelle politique étrangère

L’arrivée de Gorbatchev sucite un nouveau climat international. Son volontarisme, sa main tendue à l’égard
de l’autre bloc crée un nouveau climat, il multiplie les initiatives d’apaisement. D’abord il va faire des
concessions dans le domaine des armements nucléaires et conventionel. Il engage l’Union Soviétique
dans le retrait militaire de l’Afghanistan entre 1988 et 1989. Projet de « maisons communes
européennes » : il veut mettre en place une sorte de coopération entre le monde du bloc soviétique et les
pays d’europes occidentales, la Russie peut aussi apparetenir à cette Europe. Fin des alliances
concurrentes. On propose de mettre un terme au pacte de Varsovie (alliance militaire) mais alors vous
mettez un terme à l’Otan. D’autre part, il propose la transformation de la conférence sur la sécurité et la
coopération en Europe, mise en place en 1975 = la OSCE. On la transforme en structure d’acceuil de la
maison commune européenne et on se met autour de la table pour gérer les différents. Sa politique
étrangère est une politique de coopération.

c. Les conséquences des réformes pour l’URSS

La rénovation du système communiste ne va pas avoir lieu, ça sera une illusion. Le renouvellement n’est
qu’une illusion car l’Union Soviétique est tellement exsangue qu’on ne peut pas la relancer. L’Union
Soviétique face à ce fardeau financier, militaire, économique n’arrive pas à se relancer. Gorbatchev qui veut
calmer le jeu dans la course à l’armement avec Reagan car il veut privilégier la dimension économique.
La Politique étrangère soviétique va de + en + s’adaper aux impératifs économiques : on entame le retrait
de Cuba (qui connaitra une crise terrible dans les années 90, qui essayera de retrouver de nouveaux
partenaires, elle trouvera le Vénézuella) + on se retire du MO (Syrie notamment) + démobilisation des
bases militaires à travers le monde. => diminution aide militaire aux alliés

On lache du lest sur l’Europe, surtout Europe orientale (Pologne, Hongrie, Roumanie) car on a besoin des
capitaux occidentaux et l’argent se trouve généralement dans le monde occidentale. Avec les politiques
visant à développer la coopération, de main tendue on s’attend à ce que les investissements arrivent.
D’autant plus que Gorbatchev sera acceuilli à bras ouverts par Reagan, donc les occidenatux se disent qu’ils
ont une carte à jouer car si les pays occidentaux favorisent les investissements en Union Soviétique alors ils
vont imposer leurs conditions économiques et donc affaiblir le modèle sovietique. Donc finlandisation
globale de l’Europe de l’est (on dit à l’Europe de l’Est : allez-y sur votre régime politique mais ne nous
critiquez pas). VS : Finlande où c’était une politique de limitation de la souveraineté de la Finlande alors
qu’ici c’est une ouverture au bénéfice des pays d’Euroe de l’Est.
L’assouplissement a un effet boule de neige : l’Union Soviétique va perdre la main car les pays d’Europe
de l’est vont commencer à organiser des éléctions libres, ça va organiser un changement total de régime
politique. Les partis communistes sont évincés. Il y a un autre phénomène en 1989 (donc 4 ans après
Gorbatchev) = la réunification allemande. L’union soviétique n’ettouffe les processus de libéralisation, donc
tout se fait de manière pacifique SAUF en Roumanie avec la pseudo révolution roumaine avec tchatekku
sera assassiné. Guerre au sein du parti communiste.

Des chagements considérables : de régimes politique, économie, on passe du noir au blanc, changement
radical. Moscou n’arrive pas à controler le mouvement, tous les pays deviennent des démocraties libérales,
des démocraties de marchés. En 1991 on déclare la fin du pacte de Varsovie et du COMECON. Gorbatchov
n’a pas réussi son pari de réformer l’URSS car le système était profondément figé et toute tentative de
réforme a finalement entrainé sa perte. On n’arrive pas à relancer l’économie, le relachement par rapport à
la plannification de l’économie est un motif supplémentaire de désorganisation du modèle soviétique =>
éclatement du bloc et empire soviétique

4. Répercutions de la fin de guerre froide sur le système international :

8.1. Vers un nouvel ordre international guidé par la paix et la démocratie de marché

Sur le plan historique s’il y a une fracture qui change le regard du système et des relations internationales
c’est en 1989-1991. Pour historiens = début 21 e siècle. Le clivage est/ouest disparait et donc le système
bipolaire. Au début : euphorie (pour chefs, académiques, journalistes, politiques) un peu comme après la 2 e
GM. Raison d’eurphorie= Europe Est et Centrale libérée. S’ouvre la perspective de la réconcialiation. Pays
Europe occidentale ont eu mauvaise conscience car ils avaient laissé l’Europe de l’Est qui appartenaint à
l’Europe sous l’égide de l’Union Soviétique.

Fin du spectre nucléaire : dans un 1er temps spectre 3e GM semble disparaitre. USA et Russes détiennent
80 à 90% des armes nucléaires du monde. A l’époque on pensait à une guerre nucléaire inévitable. Là on est
débarrassé de l’équilibre de la terreur.

Fin de la course aux armements : Idée que besoin d’armée, bcp pensent à supprimer le service militaire et
on a créé une armée de professionnel à la britannique et on a réduit les dépenses militaires. Ça crée une
euphorie moins de dépenses militaires donc plus de dépenses pour d’autres secteurs donc le monde va
mieux se porter.

Victoire démocratie de marché : effondrement bloc soviétique => diffusion d’idées s’enracinant dans la
démocratie de marché. Certains intellelectuels jouent le rôle d’intellectuels organiques : martèlent l’idée que
la fin de l’histoire est là, le dernier homme est arrivé. Le monde a vu s’affronter un grand nb de régimes pol
et la démocratie de marché a dû faire face à de nbs challengers (fascisme, nazisme, communisme, etc).
Malgré ça la démocracie de marché a gagné (Fukuyama : fin de l’histoire et le dernier homme). Ce
sentiment de cette victoire finale va partagé par bcp à l’époque et va suciter une véritable euphorie.
Fukuyam nous dit d’arrêter de penser car l’histoire est arrivée à bon port= la démocratie de marché.

Lien avec la manière dont on va penser le système international, aux discours des décideurs politiques. Un
certain nombre d’idées se sont transformées en projets de société, qui convergent tous vers une même
idée. Même la Chine fait des réformes vers l’économie de marché. Idée = Si le monde se dirige vers ça, ces
politiques vont avoir une répercution sur le plan du régime politique. Fukuyama dit que la Chine est en
bonne voie car elle s’ouvre à l’éco et une éco ouverte n’est pas porteuse de conflits. Les idées ayants traits
au libéralisme pol et éco ne peuvent que renforcer la paix donc l’ONU est renforcée aussi car tous les Etats
qui la compose ont la même idée. Ce qui est fondamental c’est la croyance, on est dans la théorie politique.
Idée que les sociétés modernes et les relations internationales s’organise autour du modèle de la démo de
marché menera à la paix perpétuelle. Cette représentaion du monde va être renforcée par un évenement  :
victoire d’une coalition internationale sur l’Irak. En 1990-1991 : Sadam Hussain, régime autoritaire,
longtemps appuyé par pays occidentaux. Irak veut surfer sur mon alliance avec pays occidentaux et faire
incurtion au Koweit qui est riche car Irak endetté. Mais Irak n’a pas pris en considération le changement de
croyance, on va vers la démocratie libérale. Il fallait sauvegarder ce monde quitte à le faire par une
intervention militaire > on va saisir le droit international car Hussein envahit Koweit, donc pas de respect de
souveraineté d’un pays (article 7). Coalition internationale des Etats Unis avec une trentaine de pays pour
déloger l’Irak qui donne une grande crédibilité juridique et politique. Cet évènement consistant à déloger
Irak du Koweit, au nom du respect du droit international, le président Bush (père) va évoquer la naissance
d’un nouvel ordre international en 1991 à propos de la défaite de l’Irak. Ils considèrent que cet ordre est
guidé par les principes de paix mais aussi de respect des libertés des droits de l’homme car le discours qui
accompagne l’intervention consiste à dire que Saddam est un sanguinaire. Pq on le fait à ce moment là et
pas au début des années 80, au moment où il a gazé une partie de la population kurde. On vera que ça sera
une croyance.

Rappel : on analyse les contestations de l’ordre bipolaire de la GF (internes au camp occidental et soviétique
et cmt les acteurs qui ne s’alignaient pas sur ses 2 blocs ont, à partir de 1955 essayé de contester cette
hégémonie : les pays du tiers monde avec la conférence de Bandung (pays d’asie du sud est, inde) > donne
naissance au mvt des pays non alignés et l’ensemble de ces pays dits en développement essayent de
réclamer un nouvel ordre international.

8.2. Retour fulgurant d’une société internationale conflictuelle

Euphorie de courte durée. Ni la fin de l’affrontement E/O ni la supériorité stratégique de l’occident (montré
durant intervention contre irak) ne vont constituer la fin de l’histoire. Ce n’est pas non plus le début d’un
nouvel ordre international, organisé autour de ces principes de paix. Cet appaisement qu’apporte fin du
monde bipolaire dure très peu de temps. Effet contraire : disparition monde bipolaire => plus de conflits,
déchainement des passions identitaires et guerres nationalistes. Certains auteurs parlent de ‘retour au
futur’ : on retourne au 19e siècle. Le monde redécouvre les nationalismes, et ils sont un facteur mobilisateur.
On a un couvercle bipolaire qui s’enlève et les nationalismes les plus primaires vont ressurgir. Parmi ces
conflits on retrouve ceux qui se déroulent à la porte de l’Europe : les conflits des balkans. Début des
années 90, surtout en juin 91 : ces conflits nationalistes et identitaires vont avoir pour effet le
démembrement de la Yougoslavie. Ils perdurent pendant une grosse décennie.

Ex Yougoslavie crée en 1918. En 1919 : traité de versailles reconnait ce pays. Il va prendre plusieurs
appelations et intégrer un grand nb de nationalités (slovène, croatie, montenegro, serbes, macédoines,
boznie herzégovine). 2 provinces autonomes : Kosovo (sud) et Voivodine (nord). Durant 70 ans : problèmes
de cohabitations qui affecte relations. Exemple : certaines entités reprochent à d’autres de vouloir dominer
– les coates disent la serbie veut dominer la fédération yougoslave et la Yougoslavie sera envahie par les
pays de l’axe et les croates vont saisir l’occasion pour s’allier à l’Allemagne (en 1941). Résultat = on a un
Etat croate qui va naître et qui va inclure une autre partie de la Yougoslavie = la Bosnie Herzégovine. On a à
ce moment là des massacres qui vont être perpétrer par les croates à l’encontre des serbes. En 1945 :
changements qui s’opèrent etarrivée à la tête du terroitoire le communiste Tito, croate, et qui prend les
rênes de la Yougosavie. Il met en place un régime communiste et va rompre avec Moscou et va essayer de
prendre son indépendance face à l’union soviétique. Les 6 entités vont jouir d’une certaine autonomie, par
exemple dans l’utilisation des langues, dans la désignation du personnel administratif, dans le cadre de
l’administration générale yougoslave. Le pays va être fort centré sur Belgrade qui sera la capitale car il faut
une entité au sein de la Yougoslavie qui assume les liens entre les différentes entités fédérées car cette
Yougoslavie est une véritable mosaïque ethnique, culturelle et religieuse.

Croatie : catholique, et plus particulièrement au N-E minorité de serbes orthodoxe importante. Ce sont
toutes ces enclaves de minotités fortes qui font la particularité de la Yougo. Serbie : orthodoxes, peuplée
principalement de Serbes, minorités musulmanes, catholiques, hongroise, albanaise au Kosovo. Bosnie :
pays très riche en termes de minorité (Bosnien = ressortissants Bosnie Herzéegovine vs bosniaques = slaves
musulmans). Serbes (orthodoxes) : une partie de cette communauté a déclaré unilatéralement son
indépendance. Croates : la ville de Mostar, pont complètement dévasté pour couper les 2 communautés
vivant de part et d’autres du pont (croates catholiques vs bosniaques muslmans) > dans le cas de cette
guerre le pont symbole des liens entre les communautés a été totalement démoli.

Après la mort de Tito : début années 80, il avait réussi à conduire le pays malgré les tensions. On installe
une nouvelle méthode de gouvernement, on aura une présidence tournante chaque année et elle sera
assumée par chaque entités fédéreés. Tito = fédérateur mais héritage pas très positif  : économique >
Yougoslavie fortement endetté. Le pouvoir d’achat en chute libre et augmentation de l’inflation.

Dans ce contexte émerge les nationalismes : forte tensions sociales, d’ordre communautaires, ethniques.
Début des années 80 : les Kosovars (albanais du Kosovo) réclament leur indépendance, tensions
extrêmement fortes avec Belgrade. Une grève générale qui va paralyser toute l’économie du pays. Milosévik
arrive au pouvoir et veut mettre en place des réformes, notamment sociale mais sa démarche politique va
être extremement nationaliste, très pro-serbe. Idées qui vont dans le sens d’un projet de pan-serbie
(regrouper minorités serbes sur un même territoire). Il va commencer à réprouver violamment une série
d’agitation qui vont avoir lieu dans une série d’endroits, notamment albanaise au Kosovo. Il décide de
purger l’appareil communiste kosovar, fait voter une mesure pour réintégrer Kosovo et Voigodine au
territoire serbe et il va soutenir toutes les manifestations des minoriés serbes qui auront eu lieu sur les
autres entités mais aussi en croatie. Toutes ces mesures exacerbent les tensions intercommunautaires et
suscitent des désirs d’indépendance chez les autres entités yougoslaves.

Certaines entités disent il est temps d’organiser des élections libres pour chasser le pouvoir en place.
Toute une série d’entités fédérées s’inspirent de ce qui est en train de se faire en Europe orientale (Pologne,
etc) où des élections libres s’organisent > Slovénie et Croatie s’en inspirent et légalisent le multipartisme, ce
qui va à l’encontre du parti unique qui existait en Yougoslavie. En Croatie : 1ère éléctions libres en 1990, ces
élections voient arriver au pouvoir des nationalistes en croatie. Le leader de ce mouvement est Tudjman,
il va êtrer la figure majeure avec Milosévitch de la montée en puissance des nationalismes dans la région, et
dans ce pays. Dans ce contexte, on a le parti communiste yougoslave qui commence de plus en plus à
ressembler à une coquille vide et qui va se torpiller lui-même en décrétant en 1990 le passage à une
économie mixte c’est-à-dire qui intègre des éléments d’économie de marché et décrète aussi la fin de
l’autoritarisme (parti unique) > boite de pandore ouverte et la Slovénie organise elle aussi des élections
libres où les communistes seront battus. 5 mois : élections en Croatie > échec des communistes et victoire
des nationalistes. Le pouvoir adopte des mesures peu favorables aux minorités du territoires >
contestations des minorités, surtout serbes, qui organisent manifestations. En Bosnie aussi c’est la fin du
parti communiste et en Macédoine également les nationalistes prennent le pouvoir.

Dans les faits : le gouvernement féderal n’a plus de pouvoir en Yougoslavie, mais la JNA en a encore. JNA =
armée de Yougoslavie, essentiellement dominée par les serbes. A la suite de ça certaines entités déclarent
unilatéralement leur indépendance > Slovénie et Croatie : ces 2 entités sont les plus riches et ne veulent
plus payer pour le reste du pays. Considérations éco, pas juste pol/ethnique. Belgrade réagit et envoi des
troupes JNA et c’est début d’un conflit meurtrier qui durera 1 décennie = guerre des balkans/d’ex-
Yougoslavie (1991-2001). Causes multiples : politiques, ethniques ce qui renvoit au nationalisme/localisme
exacerbé, économiques, culturelles, religieuses. Série d’exactions commises contre les droits de l’homme, les
minorités à la porte de l’Europe sans que l’Europe bouge un petit doigt et il faudra attendre que les
américains se bougent pour mettre terme a ce conflit. Ce fut le 1 er conflit a caractère génocidaire depuis
2e GM en Europe = massacre de Srebrenica (1995) : bosniens musulmans assassinés pour leur
appartenance religieuse, 8000 personnes tuées. Victimes de guerres : 300 000 victimes, 1millions de
déplacés. 1989 : fin du mur de Berlin, fin bipolaire conflit en 1991.

Conflits Eurasie : Surtout Caucase. Tchetchenie : extremement violent. 2 guerres : entre 1994 et 1996 : Boris
Yielsing ne viendra pas à bout des mvts d’indépendance. Le mouvement indépendantiste veut couper
définitivement avec Moscou. En 1999, Yielsing au bord de l’écroulement laisse la place à Poutine : projet de
puissance de la Russie, veut mater les mvts d’autonomie qui prolifèrent sur le territoire russe et mène la 2 e
guerre qui dévestera totalement la Tchechenie. Les autorités russes veulent mettre un terme définitif au
mouvement de revendication d’autonomie sur le territoire russe. Il y avait d’autres mouvement comme par
exemple au Daghestan donc la crainte de Moscou de l’effet domino => réagir pour sauvegarder intégrité
territoriale de la Russie d’après GF. + intérêts économique et énergie (gazoduc). Russie = très grand
producteur de gaz et de pétrole. L’Allemagne dépend pour 20% du gaz russe.

Afrique subsaharienne : début des années 90, croyance que l’Afrique était en train de sortir de
l’afropessimisme des années 80 et se dirigeait vers une voie plus positive, une nouvelle ère de paix.
Afrique présentée comme un continent commençant à épouser le multipartisme, démocratisation etc, on
parlait de l’essor économique de l’Afrique au début des années 90. Idée que les pays Africains allaient
réussir à jeter les fondations d’un Etat solide et réussir leur développement éco. Très rapidement on se
rend compte que des conflits éclatent (religieux, pol, communautaire, ethnique, éco, sociaux), à l’ouest de
l’Afrique, en particulier au Liberia (fin 1989 jusque 1996-97 et reprend après de 1999 à 2003). Conflit éclate
sur des bases ethniques et éco et s’étend ailleurs : le 1er affecté par le conflit au Liberia est le Sierra Leone.
Ce conflit éclate en 1991 et va se poursuivre durant 10 ans jusqu’en 2001 et va faire 120 000 victimes. A la
même période, en Somalie, conflit civile. Un autre conflit très important au Rwanda en 1994 et qui va
donner lieu à un génocide (plus de 800 000 rwandais tués, majorité tutsis). Ex-Zaïre (=république
démocratique du congo kinshasa), appelé « première guerre mondiale africaine » : un grand nb de pays
vont intervenir dans ce conflit, une trentaine de groupes rebelles seront impliqués. Eritrée et l’Etiopie :
conflits frontaliers (1998-2000) pour des raisons de tracés de frontières. Guerre d’Algérie, une guerre
sanglante, Etat algérien face au mouvement islamiste GIA (mvt islamiste armé).

Moyen Orient : conflit israelo-palestinien reprend vigueur et il va y avoir l’intifada. La 1ère intifada
commence en 1987, en Cisjordanie et à Gaza = la guerre des pierres. Il s’agit au départ d’un
soulèvement spontané contre l’occuption israelienne. Il y a le processus des colonisations sur le territoire
de la Cisjordanie notamment. Cette protestation va être encadrée par la suite par l’OLP (Organisation
libération Palestine) mais également par mvt islamiste du Hamas. On va essayer de calmer les populations
et cette intifada stoppe grace à accords d’Oslo : statut d’autonomie à Gaza, USA protagoniste des
négociations de ces accords.

2e intifada en 2000 à la suite de la visite qu’Ariel Sharon chef de l’opposition au Parlement israelien, fait
une visiste du coté de l’esplanade des mosquées à Jérusalem et va y avoir l’essor d’une manisfestation qui
va être la 2e intifada appelée intifada Al-Aqsa en référence à la mosquée qui se trouve sur l’esplanade. Elle
va s’accompagner de heurts, violences, attentats, nbs victimes.
 Conflits qui ré-émerge au lendemain de l’effondrement du bloc soviet montre que cette euphorie
sera vite dissipée. Années 90 : monde parsemé de conflits – facteurs de tensions suceptibles de
déboucher sur des conflits armés. En 2015 : surtout l’Afrique qui est affectée par les conflits, mais
aussi le Moyen-Orient, la Colombie a trouvé un règlement pacifique à ce conflit hérité de la GF mais
qui s’est poursuivi alors même que la GF était terminée, l’Amérique latine est exampte de conflits
armés aujourd’hui.

8.3. Conflits de l’après-guerre froide

Guerre : notion fort galvaudée (psycho, marketing etc). Ce qui caractérise la guerre est le recours à la
violence armée entre unités politiques pour régler leurs différents. Un grand polémologue Carl Bon
Clause Witz : poursuite de la politique par d’autres moyens.

1. Guerres armées classiques :

Acteur au cœur = l’Etat. Armées bien distinctes, constituées, qui se distingue en fonction de l’Etat auxquels
elles appartiennent. Armées qui ne répondent plus à la logique des mercenaires comme au Moyen-Age, où
on participait si on était payés. Ici ça repose sur principe de constriction ou bien officielles/professionnelles.
Armées identifiables par un uniforme. Hiérarchie pyramidale et qui obéissent en dernier ressort au
pouvoir politique. Ce qu’on entend = conflits armés inter-étatiques. Ce genre de guerre est en baisse, le
nb de ces conflits a diminué. 38 des 164 conflits sur 50 ans. 126 internes/baisse intensité > ce phénomène a
continué à se renforcer mais les conflits de baisse intensité, guerre civile sont en augmentation. Les Etats
n’ont pas abandonné leur prérogative de faire la guerre, mais raréfaction.

Pourquoi raréfaction ? (1) Nucléaire : prolifération armes nucléaires. Le principe de la seconde frappe est
de plus en plus important dans le monde ça contribue à éviter conflits inter-étatiques. (2) Moyen inefficace
pour régler les différents. On ne privilégie pas d’abord le recours à la violence > d’abord la diplomatie
unilatérale, multilatérale, les sanctions mais aussi les récompenses. (3) Coût éco : guerre couteuse et
contexte international où la concurrence éco est exacerbée, se lancer dans une guerre se paye sur le plan
éco car Etat engagés dans la concurrence de la mondialisation. (4) Attrait perdu : elle a perdu de son
romantisme. On a exalté les valeurs patriotiques pour fédérer les populations, guerre= service rendu à la
nation mais perte attrait suite aux 2 GM. (5) Paix démocratique : théorie avec la disparition du monde
bipolaire il y a un phénomène de diffusion de la démocratie en Europe de l’Est et la démocratie est vue
comme par essence pacifique car les démocraties ne se font pas de guerres entre elles : +il y a de
démocraties à travers le monde – il y a de risques de conflits inter-étatiques. (6) Coût humain : théorie du
zéro mort de + en + présente, et a bcp animé administration obama > les drones sont devenus de + en +
populaires, surtout dans armée américaine.

« Les enjeux de la supranationalité » : Jacques Tenier


Sens politique et juridique (pas économique qui est plutôt lié aux processus de mondialisation). Ici, plutôt
lié à la notion de souveraineté. Nous tracerons le parcours historique de la croissance de ce concept en
Europe et en dehors. Nous étudierons ensuite cette question à l’échelle mondiale.

Introduction

Histoire de la construction de la souveraineté nationale. Est-elle toujours unique et indivisible ? Qu’est-ce


que la souveraineté ? Qualificatif : Etat, nation, peuple (cher à Rousseau).

1. Construction de la souveraineté
1.1. Fondement philosophique

Le mot « supranationalité » est anachronique (propre aux nations, donc propre au 17 ème siècle). Quelques
moments clés :

- 13ème et 14ème qui s’élèvent contre des volontés étatiques qui augmentent un peu partout en Europe,
ces siècles voient émerger des conflits entre les partisans de l’église et ceux de l’empire (D’Aquin vs.
Dante). D’Aquin apporte la notion de subsidiarité (= une souveraineté unique qui s’exerce à une
échelle différente ou, « la recherche du niveau hiérarchique pertinent auquel doit être conçue une
action publique »)

- 16ème et 18ème siècle : traité de Westphalie. Idée que l’Empereur ne peut pas avoir tous les pouvoirs
d’où, essor du droit des peuples (lié au droit international). Les Etats s’affirment et affirment sur leur
sol une souveraineté exclusive (« Le roi de France est l’Empereur sur son Royaume »). Quelques
auteurs sont opposés à cette « surpuissance » des Etats : Montaigne, Montesquieu, Kant.
Montesquieu s’oppose au principe de subsidiarité et privilégie le sens commun. Montaigne
questionne l’impunité de ces Etats. Tous deux prennent en compte la pluralité du genre humain et
des formes politiques. Kant propose de ne pas se satisfaire du Concert Diplomatique (= paix
provisoire mais pas durable).

1.2. Les propositions politiques

- 15ème et 17ème siècles : idée d’un Conseil de l’Europe pour régler les différents (par G. Podiebrad) liée
à la montée de l’Empire Ottoman. Sully, le ministre du roi français Henry IV, propose quelque chose
de similaire : un Conseil des Etats et la création d’un Conseil pour régler les différends entre l’Etat et
ses ressortissants. L’abbé de Saint Pierre propose de son coté de créer un Conseil pour amener la
paix en Europe. Kant reprend ces idées et les applique à l’Europe. S’agit-il d’organisations
internationales ou supra-étatiques ?

- 19ème siècle : volonté de dépasser les souverainetés nationales. Victor Hugo amène la notion
d’ « Etats-Unis d’Europe ». Quant à Ernest Renan, il rédige son discours sur la nation mais reste
conscient d’une souveraineté sans partage. Ces auteurs écrivent durant des périodes de tensions.

2. Instituer la supranationalité

2.1. En Europe

- 1920-1930 : 1er essai d’une proposition d’Union Européenne à travers la Société de Nations (échec).
Une discussion entre Einstein et Freud met en avant les notions de « malaise dans la civilisation » et
de « narcissisme des petites différences » ( ?).

- 1948-1950 : discours de Churchill à la Haye. On veut enfin instituer le Conseil de l’Europe et


reconnaitre aux citoyens des Etats des droits universaux (CEDH). Cette Convention a pour vocation
de s’opposer potentiellement aux volontés [la souveraineté] des Etats. A travers cette Convention on
adopte des protocoles relatifs aux droit civils et politiques ainsi qu’aux droits sociaux et
économiques des citoyens.

- 1950 : la France et la Belgique signent la CEDH.

- 1951 : La Belgique ratifie la CEDH.

- 1974 : La France ratifie la CEDH et les citoyens français n’ont le droit d’y faire appel qu’à partie de
1981. Pourquoi ? Question de souveraineté (cf. : politique de la chaise vide lors du « compromis de
Luxembourg »).
- 1950-1957 : la déclaration de Robert Schuman donne naissance à la notion d’ « intérêt commun ».
Auparavant seul l’intérêt des nations comptait. + 1952, naissance de la CECA (Communauté
Européenne du Charbon et de l’Acier) et en 1957, naissance de la Commission de la CEE
(Communauté Economique Européenne).

 Prémisse de la supranationalité.

- 1985 : l’acte unique. Les décisions sont dès lors prises à la majorité et non plus au consensus.
L’intérêt commun prime sur l’Etat. Auparavant, les Etats détenaient seuls la légitimité de leurs
peuples. La naissance d’une codécision au parlement européen est aussi la naissance de la légitimité
d’un peuple européen.

Les trois champs d’application de la souveraineté sont : l’Etat, la nation, le peuple. On remarque un
partage de souveraineté étatique mais la souveraineté populaire reste restreinte.

2.2. En dehors de l’Europe

- 1967 : création de l’ASEAN en Asie (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est). D’abord, refus
d’une entité supranationale. Les Etats-Unis soutiennent la création de liens entre ses alliés. Ils
insistent pour que ces Etats coopèrent entre eux tout en gardant leurs souverainetés. Ces nations
sont jeunes (indépendantes depuis peu). La création de l’ASEAN est votée par consensus (à
l’unanimité). Depuis, l’organisation a connu quelques restructurations.

- En Amérique, on assiste uniquement à une régionalisation du commerce. 1991, création du


MERCOSUR[esp.]/MERCOSUL[port.] (Mercado Comun del Sur [esp.] ou, Mercado Comum do Sul
[port.]) qui regroupe aujourd’hui le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. L’instauration d’un
marché commun fait craindre une perte de souveraineté de ces Etats (même préoccupation initiale
en Asie du Sud-Est). En 1994, création de l’ALENA (Accord de Libre-Echange Nord-Américain) entre
le Canada, le Mexique et les Etats-Unis.

- L’Afrique oscille entre mimétisme européen et singularité. En 2001, création de l’UA (Union
Africaine). D’autres organisations existent telles que: l’UEMOA (Union Economique et Monétaire
Ouest-Africaine), la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), la CEMAC
(Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale), la SADC (Communauté de
Développement d’Afrique Australe) et l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est).

3. La supranationalité au 21ème siècle

3.1. Force centrifuge en Europe

- 2005, victoire du « Non » au référendum en France et aux Pays-Bas pour la création d’une
Constitution européenne. Réfléchissons sur cette notion de Constitution. Une ambiguïté quant à la
définition de l’Union Européenne persiste. S’agit-il d’un Etat en gestation (cf. : la notion de
« gestation cosmopolitique » de Ferry) ? Quels sont les adversaires de l’UE ?

- 2016, le Brexit. Deux questions sont soulevées. D’une part, remise en cause du préambule du traité
de Rome : « Union sans cesse plus étroite entre les peuple d’Europe ». D’autre part, remise en cause
des compétences de la CEDH qui serait une atteinte à la souveraineté du Royaume-Unis. Le pays
s’oppose à la supranationalité.

- Crise de 2008. Focus sur la Grèce. Mise en place d’une Troika (=collaboration tripartite) au sein de
laquelle se trouve le FMI [, la Commission Européenne et la Banque centrale européenne]. Réflexion
sur la légitimité de la présence du FMI, donc des marchés, à la table des négociations.
3.2. Les forces centripètes hors Europe

- Les choses changent surtout en Asie : processus de démocratisation liée à la chute des régimes
militaires. Fin des années 90 : crise économique en Asie du Sud-Est. Climat de « sauve qui peut »
général qui a failli détruire l’ASEAN. Pourtant en 2008 sont mis en place des Fonds Structurels (cf. :
accord quant à l’organisation de Sintra, Indonésie).

- Les velléités de l’Union Africaine qui tente d’articuler ses actions avec les autres organisations
africaines citées plus haut. Au niveau militaire, mise en place des casques verts.

- En Amérique latine, les intérêts et les enjeux communs sont d’avantage liés au maintien de la paix et
à la construction d’infrastructures. En 2008, la Bolivie fait face à des courants sécessionnistes mais
l’intérêt commun l’emporte. Le MERCOSUR établit un fond commun pour l’Uruguay et le Paraguay
( ?). En 2004, création de l’ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Amériques) qui fonctionne d’après
une logique de troc et est une alternative à la logique de marché.

3.3. Au croisement de la région et du monde

Allons « du plus général au particulier » (formule de Montesquieu). Qu’en est-il des enjeux pour la paix, les
droits humains et le climat ? Les organes existants sont-ils suffisants ?

- Il existe un pendant de la CEDH en Amérique : la CIDH (Commission Interaméricaine des Droits de


l’Homme). Les USA ne l’ont pas signé et le Canada l’a signé mais pas ratifié (conflit quant au sort des
populations autochtones du Canada). D’autres Etats tels que l’Argentine et l’Uruguay l’ont signé
MAIS l’Argentine met en place la loi du « punto final » [point final] qui interdit la poursuite pénale
des crimes de guerres ayant eu lieu lors de la dictature. Cette loi est remise en cause par la CIDH.

- En Afrique, une dame du Niger considérant avoir été traité comme une esclave par son employeur
s’est tournée en dernier recours vers la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique
de l’Ouest) et a obtenu gain de cause. Le Niger été condamné à lui verser une indemnisation.
[Date ?]

- Au niveau du climat : absence d’une Cours de justice climatique.

B. Les « conflits de basse intensité » ou « asymétriques » : nouveaux conflits ?

Ces 60 dernières années, on voit que les conflits interétatiques ont diminués. Ça ne veut pas dire qu’ils
disparaissent. Ils cèdent la place aux conflits de basse intensité. Surtout après la fin de la guerre froide.

Caractéristiques de ces conflits : dans cadre de la fin de la guerre froide, certains disent que ce sont des
conflits inédits > est-ce vrai ?

 B.1. Définition :

Conflits infraétatiques : au sein d’un Etat. Souvent les différents acteurs d’une guerre infraétatique sont
soutenus par des acteurs extérieurs. Quand les Américains ont attaqué l’Irak, c’était un conflit interétatique.
3 mois plus tard, Bush dit « on a abattu le régime de Saddam », et à partir de sa déclaration ça devient
infraétatique car le gouvernement mis en place va être contesté par les populations locales. Les Américains
ont essayé de vider l’Etat Irakien en évacuant les membres de la communauté sunnite, ce qui explique
l’essor de Daech (mouvement essentiellement sunnite, en guerre contre tout le monde, notamment les
chiites, un autre mouvement islamiste). > armée bien constituée, avec un uniforme mais qui fait face à
d’autres mouvements armés, guérillas.
La puissance de feu est plutôt faible : ça signifie qu’on mobilise peu de chars, sauf Daech qui arrive à
Mossoul et qui, en quelques minutes, s’est retrouvé avec un armement impressionnant, dernier cri et le
contrôle de la banque de Mossoul. Ils ont donc racheté davantages d’armement mais de façon général on a
une faible puissance de feu.

Terrain de conflit particulier : qui se prête peu à des guerres conventionnelles. Se déroule dans les
montagnes, des villes, des espaces urbains, dans la jungle > zones urbaines : la dernière bataille à Rakka, les
villes prises en otage, Bagdad totalement démunie/détruite.

Pas de distinction entre soldats et population : c’est comme si tout les coups étaient permis, pas de
distinction faite entre les 2. Exemple : guerre à Mossoul, Rakka = les populations sont les premières
victimes, on utilise les populations comme bouclier pour se protéger.

Recours à la terreur : à l’encontre des populations qui ne veulent pas prendre position, terroriser les
populations neutres > exemple le cas du Darfour et du Soudan où les populations veulent juste de l’eau,
des paturages etc mais on n’accepte pas que ces populations soient neutres.

Quid du respect des lois de neutralité et cessez le feu ? aucun respect ! on voit régulièrement des
mouvements armés violer les frontières des voisins et passer d’un pays à l’autre, les lois codifiant la guerre
sont violées.

Quid du respect des limites territoriales ? Non respect des limites territoriales des Etats voisinants.

 B.2. Conflits inédits ?

Dans ce contexte post guerre froide où l’on voit une prolifération des conflits, on dit que ces conflits sont
inédits ? NON, ils existaient déjà avant, durant la GF. Qualitativement pas inédits mais ce filtre Est/Ouest ne
permettait pas de voir ces conflits. Conflits au Mozambique, Angola etc : on disait que c’était des conflits de
la GF. Ces conflits aujourd’hui qualifiés de faibles intensités étaient à l’époque qualifiés de conflits
périphériques à la guerre bipolaire.

 B.3. Effets de la fin de la bipolarité :

Au delà de la fin du monde bipolaire, certains conflits disparaissent et d’autres vont persister. Une région
qui a eu des retombées positives = l’Amérique Latine. Fin des années 70 jusque les années 80, un grand
nombre de conflits sont alimentés aussi bien par les USA que l’URSS. Exemple : le Nicaragua appuyé par
l’Union Soviétique et les USA qui appuyait les mouvements opposés aux mouvements sandinistes >
Amérique centrale très marquée par les confrontations > quand le monde bipolaire disparait = fin de ces
conflits. Ceci étant dit, dans d’autres cas, la fameuse théorie du couvercle où l’on a la disparition du monde
bipolaire > conflits > exemple : la Yougoslavie qui implose. Réouverture aussi de conflits dormants en
Afrique : Rwanda, Burundi, Sierra Leone etc

Comment on explique ça ? Si on prend le cas des pays africains, on constate que la bipolarité a constitué un
précieux fournisseur de ressources financières, militaires pour des Etats plutôt faibles = un certains nombres
d’Etats en Afrique portés à bouts de bras par les acteurs qui devaient créer des alliés et donc pour ça les
appuyer financièrement, militairement etc ce qui a permis de maintenir ces régimes politiques en place
mais avec l’effondrement de régimes bipolaires on a un fort affaiblissement des ressources financières, les
USA divise par 2 leur aide aux développement. On voit que c’est donc un instrument de politique étrangère.
Et puis il y a le contexte de la mondialisation, on est de plus en plus dans un schéma de concurrence
économique internationale et donc les Etats essayent de diminuer leurs dépenses, les 1ers touchés sont les
pays en développement et on lâche toute une série de pays et de régimes politiques et début années 90 la
mode n’est plus d’appuyer des régimes dictatoriaux et de conditionner l’aide au développement. Si vous
voulez de l’aide appliquez des politiques qui vont dans le sens de plus de démocraties, etc donc le logiciel
change. Ce lâchage de ces régimes politiques (liberia, rwanda, rdc, etc) est accompagné d’un
affaiblissement, voir à certains moments d’un effondrement, de l’appareil de l’Etat tant ce dernier avait été
otage et instrument de confrontation internationale durant la GF.

Conséquence : on a un pouvoir étatique qui va se voir concurrencer par l’essor de mouvements de groupes
armés qui s’organisent et tout ça crée ce que la littérature appelle un nouveau moyen âge  : on a
notamment dans cette partie du monde un affaiblissement de l’Etat qui doit faire face à l’essor de nouveaux
acteurs qui sont des mouvements armés, des pop font allégeance non plus à l’Etat mais à des mouvements
armés. Donc il y a une pluralité d’acteurs, concurrence des allégeances possibles et enchevêtrement des
frontières identitaires donc l’Etat perd de + en + le monopole de l’utilisation de la violence légitime, ce que
cette situation crée c’est une situation de moyen âge où pleins de petites entités étatiques se faisaient la
guerre. Ici, on a aussi une décomposition de l’état qui doit faire face à des confrontations.

B.4. La nature des conflits: bien évidemment des conflits sont essentiellement autour de la question de
l’accès au pouvoir. Bien évidemment pour la plupart c’est cette question qui est soulevée, l’accès exclusif au
pouvoir. On le voit aujourd’hui encore en Afghanistan avec l’opposition talibans et pashtun et au Sud
Soudan entre le pouvoir en place et les guérillas qui le conteste et qui veulent accéder au pouvoir. On l’a vu
dans d’autres cas comme en Côte d’Ivoire. Il y a aussi des conflits de types séparatistes comme le cas de la
Tchétchénie > volonté des tchétchènes de prendre leur indépendance. Aussi le Sri Lanka (séparatiste). Il y a
aussi des conflits religieux ou ethniques, en partie le cas en Rwanda (aussi économique et politique), ex
Yougoslavie (aussi autres dimensions).

Etude de cas : Soudan (Afrique de l’est) – c’est le Soudan d’avant 2011 sur la carte du slide, avant sa
partition car le conflit a débouché sur la scission du pays en 2, c’était un des + grands pays d’Afrique au
niveau territoriale, avant la scission. Il n’y a pas qu’un conflit mais de très nombreux conflits qui s’aliment
mutuellement et sont très complexes. Darfour : confrontation et relation exécrable avec le pouvoir central
du Soudan : Khartoum. Le Soudan d’avant 2011 est né le 1 er janvier 1956, un des 1er pays à prendre son
indépendance. Il a connu 3 conflits majeurs, il est traversé par de multiples divisions : religieuses, ethniques,
conflits socioéco. Pleins de puits de pétrole sur la frontière, des gazoducs etc

Étude sociologique du Soudan : division Nord/ Sud > Nord : Khartoum = capitale, et un port important.
Une pop arabe et de confession musulmane, c’est aussi une pop nomade, qui se déplace du fait de ces
activités éco : pop pastorale. Sud : pop africaines, chrétiennes ou animistes, agriculteurs sédentarisés
=> de cette fracture les 1ers conflits apparaissent.

 ici c’est des guerres civiles, 2 premières guerres civiles dès la naissance de l’Etat. Même à partir de
1955 (avant !), les populations étaient déjà sous tensions. Cette première guerre se perpétue jusque
1972 et reprend à partir de 1983 et jusqu’à 2005. Ce sont de très longues guerres civiles > Elles ont
mené à l’explosion du conflit au Darfour !

Depuis l’indépendance de 1956, le pouvoir politique et le pouvoir économique sont traditionnellement


détenus par les arabes musulmans et dès la création de l’Etat Soudanais le pouvoir central a Karthoum
cherche à islamiser les pop du sud. Ces pop du sud vont se révolter, elles se révoltent déjà depuis 1955
contre le pouvoir et cette guerre cesse en 72, année où le pouvoir qui se situe à Karthoum reconnait une
certaine autonomie politique au Sud Soudan , on lâche du lest.
La guerre reprend à partir de 1983 où des islamistes cherchent à imposer la sharia au Sud et la découverte
de pétrole tout au long de la frontière N/S mais plus au S, à Bentiu. Le président Nimeiri cherche à modifier
le tracé de la frontière, il cherche à faire passer Bentiu de l’autre coté. Cette modification ne plait pas au Sud
et donc il se révolte contre pouvoir central et revendique les puits de pétrole et considère qu’ils
appartiennent au Sud Soudan. Il va falloir 20 ans pour trouver un arrangement : l’accord principal est de
faire fructifier ce pipeline construit par le pognon chinois. Les chinois doivent absolument avoir des
ressources pétrolières, l’Afrique en a bien plus et donc on va le chercher là où il est (20% du gaz/pétrole
consommé par chinois vient d’Afrique). Il s’agit de faire en sorte que le Sud Soudan et le Nord Soudan
puissent bénéficier des retombées de ce pipeline = accord très important = 9 janvier 2005 = accord de paix
global : il reprend toute une série de protocoles signés par le passé mais pas nécessairement respectés.
Pour toucher de substantiels revenus pétroliers, les représentants du Sud Soudan vont mettre en sourdine
pendant un temps leurs revendications d’indépendance, ils se disent qu’ils vont essayer de profiter de
l’accord et mettre le reste de côté donc on accepte une autonomie dans le cadre de l’Etat Soudanais pour
partager les profits du pétrole. C’est dans ce contexte qu’éclate le conflit du Darfour, dans le cadre des
négociations du partage des revenus pour le pétrole : le Darfour est délaissé, Karhtoum cherche à contrôler
aussi les puits de pétrole dans cette région. Le Darfour se sent délaissé et apparaissent des mouvements
d’opposition qui revendiquent la part du gâteau du pétrole et le conflit éclate dans le cadre de ces
négociations, c’est-à-dire durant l’année 2003. La question du pétrole va aggraver les choses car la crise éco
est telle dans cette région que les autorités de la région disent on a besoin de ces revenus là pour faire vivre
la pop mais pas que ça.

Origine de la crise au Darfour : on trouve d’abord des conflits d’espaces, ces conflits vont être réveillés
par la famine et la sécheresse. Les différents acteurs qui vont s’opposer sont 2 types de pop : les éleveurs
et les agriculteurs sédentaires. Eleveurs recherchent eau et pâturage, ils sont des tribus arabes nomades,
chamelières ou vachères. De l’autre coté, on a des éleveurs sédentaires, africains musulmans donc ce
n’est pas un conflit de religion, mais ce sont des tribus Africaines et pas Arabes. Darfour = maison de
l’ethnie du Four. Il y a eu pendant longtemps un équilibre entre ces pop, c’est-à-dire les éleveurs qui
venaient de la maison du Four, les troupeaux traversaient les régions pour trouver de l’eau et des pâturages.
Ça a marché pendant tout un temps mais est venue la sécheresse qui a affecté l’équilibre qu’il y avait jusque
là. L’équilibre pour la séparation de l’eau et des terres s’est rompu suite à des sécheresses successives,
mais aussi à l’explosion démographique des années 80, ainsi qu’à la famine et ça se perpétue durant les
années 90. Donc ce conflit est un conflit de SURVIE. Les 2 parties qui vivaient avant dans l’équilibre se
retrouvent dans une situation de survie. Une guerre a lieu entre 1985 et 1988 , cette guerre est meutrière.
Les Four, tribus africaines musulmanes, vont être confrontées aux tribus arabes musulmanes qui vont se
lancer à l’assault des villages. Dans ce même contexte, l’arrivée du président actuel Omar El Bechir qui
instaure régime politique particulier = régime militaro-islamique ce qui ne règle pas les problèmes
d’insécurité, au contraire, il enflamme le conflit car bienveillance envers tribus arabes. On encourage les +
belliqueuses d’entre elles à se battre et donc plusieurs guerres locales se développent dans la région > la
raison politique de vouloir soutenir certaines tribus est de mieux diviser la région pour mieux la contrôler,
en particulier pour contrôler les gisements de pétrole > il instrumentalise le conflits et arme d’avantage les
milices des tribus nomades arabes, Janjawid, connues sous le nom de ‘cavaliers du diable’, le gouvernement
de Karthoum leur permet de piller/détruire les communauté des four pour mieux contrôler les gisements de
pétrole et s’assurer du contrôle stratégique de la voie ferrée de la région. Dans ce cadre éclate une rébellion
contre le pouvoir central, les agressés vont prendre les armes, ça débouche en 2003 sur création de l’armée
de libération du Soudan. On essaye de fédérer toutes ces forces (africaines) autour de cette armée. (1 er
conflit NS : S pop chrétienne et animiste, à un moment donnée ralliement de cette pop au profit des pop
africaines musulmanes. Karthoum soutient les tribus musulmanes les + dangereuses et folles les Janjawid
(force de répression) ; Les autres vont s’organiser pour éviter de se faire massacrer > création de l’armée de
libération du Soudan. Les tribus africaines du sud en conflit avec nord malgré tout vont appuyer cette
armée).

Les 1ers à souffrir sont les pop civiles qui sont prises à parti. Ces pop civiles vont devoir fuir, elles vont soit
vers le Sud ou bien vers le Tchad. On va dénombrer selon les Nations Unies plus de 300 000 morts dans ce
conflit. Plus de 2 millions de déplacés et 230 000 réfugiés au Tchad. La guerre va décimer les troupeaux, qui
sont les ressources de ces pop. L’agriculture est totalement ruinée, outre la sécheresse.

Le rôle des acteurs extérieurs : la Chine : les autorités chinoises disent souvent ne pas vouloir se mêler
des conflits > ‘on fait juste du business’ hors ça occasionne toujours des conséquences ! on accuse la chine
d’alimenter conflit de manière indirecte car elle achète 2/3 du pétrole produit au Soudan. Avec cet argent
que le pouvoir central fait avec vente pétrole, il s’arme. A qui achète t– il les armes ? Chine. Les chinois
disent que c’est un win/win, qu’il n’y a aucune implications politiques etc c’est faux ! les armes vont en
appui aux milices et donc le pouvoir se maintient en place grâce à cet arrangement. La Russie vend aussi
bcp d’armes au pouvoir central. Avec effondrement bloc soviétique, il y a une sacrée marée basse dans la
projection internationale après l’effondrement du monde bipolaire : la Russie s’est retirée du monde, et
depuis l’arrivée de Poutine on voit la volonté des autorités russes à se redéployer sur la scène nationale.
L’arrivée à Cuba après 20 ans d’ignorance de ce pays, on a vu revenir Russie en Asie centrale et vouloir
financer gazoduc/pipeline notamment au Kazakstan et retour progressif de la Russie en Afrique. =>
Volonté de Poutine de relancer toute une série de réseaux, aujourd’hui la Russie sait qu’un certain nombre
de leaders africains ont étudiés en Russie et on veut ré-activer ces réseaux. Elle mise également sur la vente
d’armes car gros producteurs d’armes et pays africains demandeurs. Ce qu’on a vu dans les tractations
internationales pour mettre un terme à ce conflit. On va avoir du côté Russe et Chinois une opposition a des
propositions de résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour sanctionner le gouvernement de
Karthoum. Opposition car enjeux économiques importants pour eux. Ils disent que le conflit doit être réglé
par le Soudan et les soudanais et donc cette situation va bloquer une action concertée de la part de la
communauté internationale.

L’Europe va essayer par l’entremise de certains de ces Etats de jouer un rôle, la France va apporter une
aide militaire, au Tchad qui connait des déplacements de pop qui viennent du Darfour et viennent au Tchad
et au Tchad même certaines pop vont se déplacer. Même la France va venir en appui à ce pays , l’Union
Européenne va aussi apporter son soutien et mettre en place la mission eufor tchad/ rca pour protéger les
réfugiés soudanais du Darfour et les tchadiens et centre-africains qui sont déplacés sur leur territoires
respectifs à cause du conflit du Darfour. Les Etats Unis pendant les 20 premières années se sont attelés à
sanctionner unilatéralement le pouvoir de Karthoum> pq ? pcq ils ont mis sur leur liste des sponsors du
terrorisme le Soudan. Ça fait 20 ans qu’ils considèrent que le Soudan finance le terrorisme + Autre auction
dans le cadre de l’ONU : rôle très actif dans le cadre de ONU, ils ont œuvrés pour convaincre le Conseil de
Sécurité des NU d’adopter des sanctions = sanctions multilatérales, embargo de l’ONU. On peut
sanctionner un pays et ce pays peut avoir des porties de secours si les autres ne sanctionne pas (à moins
que le pays soit à 100 % dépendant de l’Amérique) . Par ailleurs ils vont aussi œuvrer avec UK pour les
accords de paix entre N/S du Soudan, en janvier 2005. Ces derniers temps on constate un assouplissement
des sanctions des USA , avec Trump qui cherche par tout les moyens à se différencier de l’héritage d’Obama
mais là c’est Obama qui a commencé à démanteler les sanctions et Trump poursuit dans cette voix > pq  ?
le gouvernement d’Omar El Bechir a manifesté une meilleur volonté pour coopérer avec USA, il s’est engagé
à arrêter son soutien aux groupes rebelles au Sud Soudan. Jusque-là il continuait à alimenter ce conflit dans
ce pays qui a obtenu son indépendance. 2 e élément : Karthoum s’est engagé à mettre fin aux hostilités dans
les provinces du Darfour, Kordofan du Sud (car caractéristiques semblables à Soudan du Sud donc le
gouvernement les combattait). 3e él : Karthoum s’engage à coopérer avec renseignements américains pour
lutter contre le terrorisme, depuis les attentats du 11 septembre la lutte contre le terrorisme est devenue
une priorité dans l’agenda des différentes politiques étrangères des USA.

Afrique : des acteurs comme l’Union Africaine veulent jouer un rôle. L’Union Africaine va s’engager dans
des résolutions de conflits en mobilisant 7000 soldats Africains déployés sur le territoire pour aider la
résolution du conflit.

ONU, exerce ce rôle de différentes manières 1) adopte résolutions, la résolution 1556 qui va permettre
de lancer un embargo contre le Soudan. L’idée est d’étouffer le pouvoir de Karthoum en étouffant
l’économie. Embargo lancé en 2004, il porte sur le matériel militaire : il s’agit d’éviter qu’il ne tombe dans
mains des milices non gouvernementale. 1591, adopté en 2005, étend embargo à tous les belligérants mais
ce n’est pas respecté par Russie/Chine. Résolution 1769 : juillet 2007, envoi mission multilatérale au
Darfour. Cette mission met en place la MINUAD : opération hybride car 2. Acteur multilatéral = Nations
Unies (type universel) qui travaille main dans la main avec Union Africaine (type régional) > cette
mobilisation de l’ONU s’explique car la mobilisation de l’UA est un peu défaillante, inefficace donc c’est la
plus grande mission que l’Onu a mis sur pied >27 000 hommes envoyés.

Objectifs = protéger civils et assurer la sécurité de l’aide humanitaire (ONG travaille sur place, achemine
l’aide humanitaire mais ne sont pas protégées donc souvent assassinées), surveiller la bonne application des
différents accords signés, favoriser le processus politique d’ouverture/dialogue entre parties, contribuer à la
promotion des droits de l’homme et de de l’Etats de droits, surveiller les frontières avec le Tchad mais aussi
le long de la frontière avec la République Centre Africaine et rendre compte de tout ceci. Intéressant de
constater que cette mission sensée durant 1 an est toujours en place et vient d’être reconduire. 257 de ces
membres perdus car attaqués par des milices sur place.

Les ONG essayent de jouer un rôle sur le plan humanitaire, appuient les pop civiles, les ONG fournissent
85% de l’aide humanitaire. Elles ont été visées par le pouvoir de Karthoum : il y a de nombreuses
victimes, surtout depuis que la CPI a lancé un mandat d’arrêt international à l’encontre d’Omar El
Bechir, la CPI l’a inculpé pour crimes de guerres, 1 er mandat 2009, 2e en 2010, pour crime de génocide et
crimes de guerres et contre l’humanité.

Démentelement de l’Etat Soudanais : création Sud Soudan

Division en 2 N/S suite au referendum de janvier 2011 mais le 9 juillet 2011 débouche sur cet Etat du
Soudan du Sud, capitale Juba. Referendum est voulu par pop Sud Soudan, organisé par l’ONU avec un
grand soutien des USA (admin Bush) qui encourage le referendum. Résultat sans appel en faveur de
l’indépendance (98,83%). Ce qui a permis le referendum : l’accord de paix du 9 janvier 2005 qui prévoit
de donner au SS une large autonomie mais dans le cadre de l’Etat soudanais durant 6 ans. A l’issue de ces 6
ans on doit organiser un référendum d’auto-détermination. Ce principe de droits international va à
l’encontre de l’indivisibilité du territoire et l’inviolabilité des frontière. Avec influence de grandes puissances,
surtout USA on appuie ce principe. Karthoum marque son accord pour un referendum d’autodétermination.
Un nouvel Etat ne peut apparaître que dans 2 cas précis. Séparation d’un territoire colonial de l’Etat
métropolitain. 2e principe = éclatement d’un Etat pré-existant = ce qui était le cas du SS .

Procédure juridique pour devenir Etat indépendant :

A. Pour qu’une entité se constitue comme Etat il faut une population. Cette pop doit posséder une
nationalité.
B. Avoir un territoire où la pop peut être maitresse d’elle-même.

C. Gouvernement, celui qui administre de territoire, prend les décisions. Le gouvernement représente
l’Etat.

D. Reconnaissance internationale : Si USA n’avaient pas été aussi pressant, ça aurait été difficile de
faire accepter à Karthoum ce referendum d’autodétermination. Cette future entité étatique doit
trouver alliés avant même d’exister. La reconnaissance n’a rien d’automatique, c’est purement
politique (Transnistrie, vassal de Russie). Reconnaissance importante pour signer traités
internationaux. Pour le SS, les USA ont tout de suite agit, ainsi qu’une grande part des pays
européens. Aussi l’Afrique à travers l’UA. Reconnaissance a amené le SS à devenir le 193 e pays
membres des NU.

Création de l’Etat Sud Soudan : vers la fin du conflit ? Idée = créer cet Etat comme une étape pour la
résolution des conflits N/S. Tous les problèmes n’ont pas disparu.

a) sécurité des populations des Sudistes vivant au Nord du Soudan, càd les pop qui vivent au Soudan
pas au Sud Soudan. Population du Kordofan du Sud, située au Soudan. Le nord persécute ces pop.

b) frontière : 20% de la démarcation de la frontière reste contesté > violence. Surtout dans la région
d’Abyei, à cheval entre N et S. Elle est revendiquée par les 2 parties car pétrole.

c) pétrole : son partage, distribution des richesses. Mais les 2 pays sont en fait dépendants car les puits de
pétrole se trouvent du côté du sud soudan et les oléoduc/gazoduc partent de là mais vont vers le N. 3/4
des réserves au SS et les terminaux d’exportation sont au N car pétrôle acheminé vers le port Soudan pour
être exporté. Ils sont donc condamnés à s’entendre.

Viabilité de cet Etat : il dépend beaucoup des ressources énergétiques et de la bonne volonté du voisin.
Pas juste enjeu juridique mais aussi enjeu du développement éco et social. On peut vouloir indépendance
des Etats mais on doit savoir si c’est viable car c’est un pays totalement enclavé. Il est un des plus
pauvres/sous développé de la planète (santé, édu, enseignement, etc). Le SS est un Etat qui se démarque
par ses calamités : énorme taux de mortalité, malnutrition chronique, épidémies récurrentes,
problèmes d’accès aux soins de santé. Les ONG (notamment occidentale) internationales qui fournissent
80% (pas l’Etat !) des services de santé à la pop. 8 millions d’habitants. Pq pauvre alors que pétrole ? tous
les conflits (N/S) + conflits internes donc si un pays a sans cesse des conflits armés, 1 ère victime est la pop.
Pas d’accès à la mer, pays enclavé. Grave prob d’infrastructure > difficile d’acheminer aide/marchandises
car les routes ne sont pas des routes. Bcp considèrent que c’est un Etat failli dès sa naissance.

Guerre Interne : malgré mise en place de l’Etat, les conflits ont continué au sein du nouvel Etat : conflits
politiques transformés en conflits armés. 2 camps s’affrontent. Salva Kiir = chef d’Etat SS, et Riek Machar
= vice président mais chacun a une communauté ethnique différente. Machar a organisé une fronde donc
Kiir le met dehors. Machar se réfugie à l’étranger mais continue à téléguider milices armées sur le territoire
du SS. Kiir a voulu divisé milices pour mieux régner sur SS donc il a parlé avec Taban Deng Gai qui
appartient à la même communauté que Machar, qui est un ex rebelle, il l’a nommé à la tête de la vice
présidence. Kiir a voulu diviser le mouvement de rebelles en nommant Taban à la tête de la vice présidence.
Ça n’a pas calmé les esprits, il y a toujours des conflits. On a envoyé une mission de l’ONU pour protéger
les pop civiles, la Minuss. Problème : ONU contesté dans la région, on considère qu’elle met de l’huile sur le
feu. Les soldats de l’ONU sont armés jusqu’aux dents donc ça appaise pas les esprits et elle vient avec un
projet clé sur porte, comme si elle avait la solution au conflit sans tenir compte de la réalité spécifique du
terrain, reproche le paternalisme, elle ne consulterait pas les autorités sur place. Il y a aussi des acteurs
extérieurs qui se mêlent du conflit. Les rebelles sont soutenus par Soudan Nord et Kiir par l’Ouganda et
mvt armé Darfour.

La guerre en Irak :

Guerre légitime ? Au départ conflit interétatique avec un groupes de pays et le régime de Saddam, qui
devra faire face à une coalition internationale, menée par USA (admin Bush), non légitimée par le droit
international. Contexte : attentats 11 septembre, la guerre éclate en 2003. USA mettent en place
l’Operation Iraqi Freedom. Dans un 1er temps conflit interétatique.

Guerre préventive ou préemptive ? ( n’existe pas dans le froit internationnal mais dans le jargon de ceux
qui étudient les guerres )

Préventif : empecher adversaire d’augmenter sa position stratégique.

Préemptive : Wallt : anticiper une attaque imminente.

Août 1990 - 1ère guerre du Golfe : Saddam H envahi Koweit car autorités koweitiennes refuse d’alouer une
certaine somme d’argent à l’Irak. Ils pensaient pouvoir compter sur support occidental. Le père Bush décide
de déloger Irak du Koweit et de s’arrêter bien avant Bagdad. Il récuse l’invasion mais ne voulait pas mettre
un terme au régime de Saddam. Par contre, ils essayent de l’affaiblir. Irak soumis pendant une dizaine
d’années à un blocus éco et à un contrôle d’une partie de son territoire. But= étrangler éco et déstabiliser
régime politique. Les attentats changent les choses. Les autorités des USA vont changer leur manière de
traiter avec le régime de SH. Il s’agit de recourir à des moyens pour déstabiliser définitivement au régime de
SH et recourir à la force pour abbattre ce régime dictatorial. Le gouvernement politique des USA à l’époque
cherche à justifier ce type d’intervention et commence à parler de légitime défense. Discours : nécessaire
de mener une guerre de type préventive. Argumentaire basé sur la question du non respect des droits de
l’homme sur le territoire irakien, mais aussi des questions de type sécuritaire : le régime de SH ne respecte
rien, ni droits de l’homme, ni sécurité internationale, c’est une menace pour sécurité intérieure ET extériur.
Ils donnent une série d’exemple : massacres commis à l’encontre de la communauté kurde (attaques
chimiques et biologiques, l’épisode d’allabiya, années 80). On sort ces casseroles car intérêts stratégiques.
Pas avant car alliés des USA dans la guerre entre Iran/Irak. Gouvernement religieux et totalement anti-
américain en Iran. Il y a des connivences entre régime SH et Al-Quaïda donc dangereux pour sécurité
internationale. Le régime de SH soutient les attaques terroristes. Fake News : SH détenteur d’armes de
destruction massive, Tony Blair mobilisera une thèse de doctorat bidon et non achevée. Pas de résolution
des NU pour appuyer cette intervention en Irak. On présente une double menace : pour la pop et le
monde : pour légitimer cette intervention. Il y aura des choses faites par USA, tractations, on essaye de
convaincre ses alliés (France, Allemagne), etc. Mais le conseil de sécurité n’est pas convaincu des
arguments de l’admin Bush, d’autant que légitime défense suppose une agression préalable donc ça veut
dire que la légitime défense de type préventive n’est pas reconnue par le droit international. En droit ça
n’existe pas, c’est du discours pol. USA commence à jouer avec les mots, ils vont parler de guerre
préemptive au lieu de préventive. Préemption intègre la notion d’imminence. Ils disent qu’une attaque de
Hussein contre communauté internationale est imminente et qu’ils ont des preuves : certitude attaque
adverse. Preempt = devancer action - Menace réelle et pouvant être constatée / Prevent = prévenir.
Guerre préemptive implique une menace réelle et pouvant être constatée comme réelle. Préventif : on ne
peut pas constater que menace. On joue sur les mots pour justifier aux yeux du monde une intervention.

La guerre est reconnue comme un recours légal dans le droit international selon certaines modalités
(Art.51). Il faut qu’il y ai aggression pour se faire justice de manière légitime, de manière individuelle ou
collective. Ici, aucune de ces guerres n’est légitime (prévent et preempt). Les décideurs, qualifiés de néo
conservateurs, cherche à dénaturer cette définition, en disant que le contexte est différent
(transnationalisme, Etats affaiblis, terrorisme) donc le droit doit évoluer pour s’adapter. Ennemis de type
transnationals associés à des Etats (avant ennemis = Etats). Notion de « prisonniers combattants » =
terminologie qui n’existe pas en droit international. Permet d’amener prisonniers devant tribunal militaire
siégant à Guantanamo. But= ne pas se soumettre aux règles. Guerre préemptive pour répendre à
l’équation : Réseaux terroriste (Al quaida), Etats voyous ou axe du mal (Irak), arme de destruction
massive. La guerre préventive selon eux n’apporte pas la preuve d’une attaque.

Opinion publique Américaine était derrière les Etats Unis. Les grands médias, dans contexte post 11
septembre, les autorités américaines ont réussi à manipuler la pop et à présenter l’imminence d’une
menace sur USA pour avoir pop derrière eux > patriotisme américain.
Raisons idéologiques: mettre en place nouveau régime en Irak. // Allemagne Japon. Après 2 e GM on y a
installé nouveau régime et ça a été fructueux donc pq pas en Irak. Installer par la force un régime
démocratique et forcer les gens à être libres. C’est le projet du Grand Moyen Orient. Installer régime
démocratique en Irak, qu’on va gérer pdt quelques années et ça va avoir effet domino. 22 pays dans la
région cible de l’admin Bush. But = mettre un terme au status quo politique de ces régimes dictatoriaux
considérés comme terreau favorable au terrorisme. Idée que démocratie = source de paix entre les nations.

Raisons stratégiques : Iran est à nouveau considéré comme la grande menace sur monde et USA.
Intervention Irak permet d’encercler Iran et Syrie. Pays de l’Axe du Mal (Syrie, Iran, Corée du Nord, Cuba). La
Russie a une base navale en Syrie. Présence militaire très importantes, grand déploiment.

Raisons économiques : USA le pays le + endetté au monde. Grandes difficultés éco, alors que Clinton avait
un peu remis à flot avant. Endettement de l’Etat, familles, entreprises, qui débouchera sur la crise de 2008.
Contexte de crise pour USA. Déficit commercial = ¼ du PIB et on n’était pas encore dans la production de
gaz de chiste (arrivé sous Obama) donc très dépendants du pétrole extérieur. Prix du baril très élevés.
Aujourd’hui plutôt faibles. Vénézuela a pétrolisé son éco, bête car pas diversifié. La dimension du pétrole
jouera également pour répondre aux besoins structurels de l’éco américaine. De plus, montée en
concurrence d’acteurs. Moment unipolaire des USA dans années 90, plus d’adversaires à leur taille,
mondialisation et modèle américain = référence. A ce moment Chine/Inde/ Brésil commence à monter en
puissance. Avant 2001, les campagnes présidentielles mettaient en avant Chine comme menace pour USA >
But = contrer essor Chine qui se positione de + en + au MO pour raison de pétrole et elle commence à
tenir une grande part de la dette américaine, achète des bons d’obligations américains et devient le plus
grand détenteur de dollars au monde. Donc la Chine finance la guerre puisse qu’elle achète les bons. (Ajd le
Japon a repris sa place)

Guerre de mars à mai 2003. Le 1 er mai Bush déclare mission accomplie. On passe d’une guerre traditionnelle
(interétatique) à une guerre multiforme, le conflit se complexifie à tel point qu’on a ce qu’on a aujourd’hui  :
70 acteurs différents sur le territoire Irakien. En 2011 ils se retirent. L’armée américaine doit faire face à une
guerre civile. Une guerre devenue multiforme :

Résistance à l’occupant, des mvts émergent et attaquent l’armée américaine et tous ceux qui ont participé
à cette coalition (britanniquesetc). Le terrorisme éclate. Luttes fratricides entre différentes composantes
de la société irakienne (sunnites, chiites et kurdes). Cela alimente toujours davantage le conflit en Irak

Bilan humain et financier de l’intervention : depuis intervention jusqu’à 2011 : 200 000 morts civils
irakiens, 5000 morts américains. Des milliers de soldats américains blessés, les soldats de la coalition vont
tomber et beaucoup 2,5 millions de réfugiés irakiens sur une pop de 28 millions. Et ils se réfugient en
Jordanie, Egypte, Syrie. Mais aussi guerre en Syrie donc doivent encore cherche endroit où se réfugier. 500
milliards dollars =cout officiel. Autres économistes ont estimé 3 000 milliards car autres éléments non pris
en compte pour administration. Exemple : pensions d’invalidités des anciens combattants, coût de
remplacement de l’équipement militaire, épuipement médical, coût lié à nouveau recrutement soldats,
intérets des emprunts des autorités américaines pour mener cette guerre. L’opinion publique va se rendre
compte qu’elle a été flouée, qu’il ne faut plus intervenir => gros tx d’impopularité de cette guerre. Ils voient
arriver les GI sur le tarmac au point qu’autorité américaines interdisent qu’on filme leur arrivée. Obama en
partie élu pour mettre un terme à cette guerre, nouveau sauveur de la planète. Obamania en Europe et
dans une grande partie des USA car admin Bush décrédibilisée (fake news, manipulation, fiasco Irak).
Obama arrive avec message d’espoir, yes we can > il veut changer mauvaise image des USA, il engage USA
dans le retrait des troupes américaine dans la région, d’abord Irak. Les ¾ sont envoyés en renfort en
Afghanistan. On considère que menaces terroristes venaient surtout de là. Les talibans avaient réussi à
reprendre le contrôle des ¾ du territoires Afghanistan. Cette intervention est renforcée à cause de cette
idée que les menaces viennent de là et les instabilités du système international sont dues aux réseaux
terroristes de l’Afghanistan. Frontière très poreuse avec le Pakistan. Complicité des autorités Pakistanaises
dans affaires Ben Laden. Communautés ethniques assez semblables donc certaine solidarité, des talibans,
certaines villes portent le nom de talibastan tellement ils sont nombreux. Islamabad (Pakistan) a bcp de mal
à contrôler son territoire, des régimes terroristes prolifèrent, de l’arme nucléaire.

De la Guerre en Irak à Daesh :

On crée un vide à travers la politique de désengagement sous Obama, qui donne l’occasion à Daesh de se
développer en Irak et en Syrie.

La stratégie du retrait des troupes américaines d’Irak  :

 Raisons du retrait

Impopularité de la guerre : opinion publique américaine et internationale condamne l’intervention en Irak


pour de nombreuses raisons (violation des droits de l’homme et du droit international). Obama (arrive au
pouvoir en 2009) a pour projet de retirer les Etats-Unis d’Irak militairement parlant.

Obama est élu pour mettre un terme à l’occupation : l’intervention armée est considérée comme une
politique d’intervention dans un Etat souverain.

Concentrer ses efforts sur l’Afghanistan : Obama avait même pensé à se retirer d’Afghanistan. Il
commence le retrait de manière massive d’Irak et puis change d’avis et décide de déployer troupes d’Irak en
Afghanistan au lieu de renvoyer tout le monde à la maison. L’administration Obama pense que le centre du
terrorisme international se trouve dans cette région. On voit que les interventions menées en Afghanistan
n’ont pas donné les effets escomptés. Les talibans ont continué à reprendre du terrain, malgré la coalition
internationale menée par les Etats-Unis en Afghanistan. On ne parvient pas à évacuer le terrorisme donc il
faut redéployer les troupes en Afghanistan.

De plus, la frontière est poreuse avec le Pakistan, on cherche à mieux contrôler cette région. On concentre
les efforts sur l’Afghanistan car on n’a pas confiance dans le gouvernement Pakistanais. On considère qu’il
n’est pas capable de contrôler son territoire. Le Pakistan est victime d’attentats terroristes. On ne fait pas
confiance aux services secrets pakistanais, accusés à travers le monde de soutenir le terrorisme.

De plus, le Pakistan détient la bombe nucléaire. Il y a donc de grands enjeux politiques et sécuritaires,
surtout qu’un grand nombre de pays sont concernés par le conflit et ont des intérêts dans la région =>
Il ne faut pas donner l’impression qu’on se retire/que les USA ont démissionné car c’est envoyer un mauvais
signal aux concurrents internationaux, notamment la Chine. La Chine est alliée du Pakistan, elle est un gros
investisseur dans la région (notamment en Afghanistan) et elle est fournisseur d’armes et de matériel
nucléaire.

L’Arabie Saoudite. Obama avait pour objectif de rééquilibrer les rapports de force en réactivant le pouvoir
de l’Iran. On le voit à travers l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, c’est un accord au profit de l’Iran qui
affaiblit de manière relative l’Arabie Saoudite (alliée du Pakistan et investisseur dans la région, ancienne
alliée des Talibans).

L’Inde est en conflit avec le Pakistan, notamment autour de la question du cashmere. Les services secrets se
sont retrouvés nés à nés avec les services secrets Pakistanais en Afghanistan. Donc besoin de renforcer la
coalition internationale en Afghanistan.

L’Iran a reçu plusieurs milliers de réfugiés Afghans et a été affecté par trafic le d’opium venant
d’Afghanistan.

La Russie se sent aussi très concernée par ce conflit > redéploiement de la Russie en Asie centrale, présence
de l’Otan en Afghanistan. Ce redéploiement russe est une épreuve de force par rapport aux USA.

 Toutes ces raisons font que l’administration Obama veut renforcer la présence.

 Quelle politique de la part de l’administration Trump en Afghanistan ?


Discours d’élection reposant sur le principe ‘America First’, signifie qu’on veut privilégier l’intérêt américain
et mettre en place un retrait d’une série de dossiers internationaux (OTAN, OMC, UNESCO, Cop21) =>
objectif numéro 1 = créer des jobs, relancer croissance économique aux USA. Obama était aussi très
critique vis-à-vis de l’Unesco car il pense qu’ils n’auraient jamais dû accepter la Palestine comme membre
sans consultation des USA, Israël etc. Trump veut aussi se retirer de l’Afghanistan au départ, avant de faire
un changement à 180 degrés. Il renonce au retrait des troupes en Afghanistan, et ce faisant s’inscrit dans la
continuité de la politique étrangère d’Obama. Non seulement il ne se retire pas, mais il renforce les troupes
sur place. On parle de 3 900 militaires amé envoyés en Afghanistan pour conseiller l’armée afghane, les
forces de polices, etc. Le but est de les former pour garantir la sécurité en Afghanistan et pour combattre
les talibans. Cette mission s’inscrit dans le cadre la mission de l’Otan qui est connue sous le nom de
‘resolute support’. Il y a 15 000 soldats armés au total sur le territoire Afghan > Mêmes raisons que pour
Obama : éviter que ne se crée un vide politique qui permettrait à des mouvements fondamentalistes armés
de proliférer. Il faut, selon l’administration Trump, éviter de donner l’impression d’une débâcle en
Afghanistan, en se retirant ça donnerait l’impression que la guerre est perdue. Garder la présence en
Afghanistan, un pays stratégiquement important car à mis chemin entre Moyen-Orient et Asie Centrale. Ne
pas perdre la face par rapport à de grandes puissances comme l’Asie et la Chine.

Le retrait des troupes a des conséquences terribles. Obama voulait se défaire de présence armée en Irak le
plus rapidement possible. C’était Bush qui avait amorcé le mouvement tellement la guerre était
impopulaire. En 2008, présence impressionnante de forces militaires armées : 150 000 hommes. En juillet
2010 : on commence à entamer le retrait. En août 2010 : la dernière unité de combat quitte le pays et 50
000 soldats restent en Irak pour donner une formation à l’armée irakienne, pas pour se battre.

Ces 50 000 hommes vont finalement quitter l’Irak alors qu’ils devaient rester plusieurs années car il y a eu
de gros différents entre l’administration Obama et le gouvernement irakien. Les ne font pas partie de la CPI.
Ils ont signé des accords bilatéraux afin que leurs ressortissants ne soient pas poursuivis devant les courts
internationales et nationales. L’administration Obama veut signer accord faisant en sorte que les soldats
soient totalement exempts de poursuites sur territoire irakien. S’ils commettent une exaction, ils seront
jugés aux USA et pas en Irak. L’Irak n’était pas d’accord donc Obama a ramené tout le monde à la maison et
seuls vont rester les soldats américains pour protéger l’ambassade américaine à Bagdad. En 2011 tout le
monde est rapatrié. En 2014 : l’administration Obama envoi 1500 militaires. En 2016 : 560 conseillers
militaires envoyés pour continuer la formation des irakiens.

Le retrait des troupes américaines pour fin 2011, quelles conséquences   ?

Le retrait des troupes américaines est considéré comme quelque chose de très néfaste pour l’Irak. Le
partage des bénéfices du pétrole n’est pas du tout réglé. Ce dernier se trouve essentiellement au nord de
l’Irak, ou vivent majoritairement les Kurdes.

La constitution et la consolidation de l’Etat irakien pas réglé non plus. Le problème est que l’armée
nationale, police, services de renseignements irakiens en 2011 ne sont pas efficaces, pas capables de
contrôler le territoire irakien. C’est dans ce contexte que va naître Daesh. Inefficacité car il y a eu différents
gouvernements en Irak qui se sont succédés après la chute de Saddam Hussein et qui ont eu beaucoup de
difficultés à mettre en place une armée capable d’intervenir dans toutes les régions du pays. Les armées
sont complètement sous équipées et sont affectées par corruption endémique. Le commandement des
armées était divisé en différents clans, factions, courants politiques et confessionnels. Il en va de même
pour la police.

Par rapport au pouvoir central (Bagdad) : la distribution du pouvoir reflète la dispute qu’il y a entre les
différentes factions du pays. La dispute pour le pouvoir qui crée la paralysie du pouvoir et cette paralysie se
reflète à travers toutes les calamités dont va souffrir l’Irak : apparition de maladies comme le choléra car
accumulation de déchets, assassinats, coupures d’électricité, pillages, effondrement du civisme etc. Tous ces
problèmes exigent des solutions rapides et le gouvernement est incapable de gérer.
Problèmes d’affrontements ethniques et confessionnels : la politique mise en place par l’administration
Bush a mis de l’huile sur le feu car on a privilégié certains (chiites) au détriment d’autres (sunnites).

 Il y a la question de la communauté kurde, une partie de la communauté a été victime des


exactions de Saddam Hussein. Certains caressent le rêve d’un Etat kurde indépendant : les kurdes
sont éparpillés à travers de multiples pays (Iran, Turquie, Syrie, Arménie, Irak). La concrétisation d’un
Etat kurde indépendant fait peur à un certain nombres d’acteurs dans la région : Turquie et Iran ne
souhaitent pas un 10e producteur de pétrole au monde. Ça créerait un Etat puissant avec les
ressources naturelles du Kurdistan. La création de cet etat serait vu comme une déstabilisation dans
la région ( la turqie et l’iran sont contres)

 La confrontation Chiites/Sunnites : c’était déjà en place et menaçait l’unité de l’Etat irakien. Ce


confessionalisme détruit la cohésion sociale irakienne. Certains vont dans le sens de la destruction
de cohésion sociale en Irak, surtout le gouvernement d’Al Maliki qui n’a rien fait pour apaiser les
tensions entre communautés ( tout le pouvoir chez les Chiites). En 2014, le gouvernement actuel
d’Al Badi essaye de prendre ses distances et d’adopter une position plus conscilliant et moins
communautaire.

 C’est dans ce contexte de chaos qu’émerge cette organisation transnationale qu’est l’Etat
Islamique/Daesh. Toute une série de mouvements extrémistes prolifèrent. Cette organisation a
perdu des territoires depuis 2015 mais est toujours présente. L’extension territoriale a été modifiée
ces 2 dernières années

L’essor de l’Etat Islamique  : résultat de l’intervention américaine et du chaos irakien

 Qu’est-ce que l’organisation de l’Etat Islamique ou DAECH ?

C’est une organisation islamiste, radicale, et armée. Crée en 2006. Elle a d’abord absorbé Al-Qaïda en
Irak. Cette organisation nait suite d’un différent avec Al Qaida et ses dirigeants. De base, Al Qaida estime les
positions de Daesh bien trop radicale. Daesh est sunites, alors que Al Qaida voulait représenter tous les
musulmans. Elle a également saisi de grandes étendues territoriales en Irak et en Syrie (Syrie de l’est + Irak
du nord et de l’ouest).

Se présente comme le défenseur de la minorité sunnites en Irak face à la majorité chiites. On est dans
le registre de confrontation confessionnelle. Ils essayent de s’organiser pour lutter contre le pouvoir en
place qui est à majorité chiites. Elle est composée de gens qui sont très amères par rapport à ce que les
américains ont fait en Irak, notamment par rapport à l’appareil Etatique Irakien car les Etats-Unis ont
cherché à épurer l’Etat irakien des sunnites car ils considéraient qu’ils avaient été soutenus par Saddam
Hussein. Ces sunnites ont été chassés du jour au lendemain de l’armée, de la police, etc. Ils se sont
retrouvés dans la rue, sans travail, stigmatisés, et ça pousse certains à rejoindre l’EI. Ils se font connaitre
notamment par les tueries contre les chiites et les attaques suicides contre les forces américaines sur place.

Daesh se fait connaitre pour ses tueries mais surtout pour le meurtre de Chiites, les prmières victimes de
daesh sont les musulmans.

Organisation : sunnite. Les différences sunnites/chiites renvoient à une division historique dans le
monde musulman. Ça remonte à la mort du prophète Mohamed, qui soulève la question du successeur :
qui est le plus légitime à lui succéder pour diriger la communauté des croyants ? D’un côté, un groupe
désigne Ali (le gendre et fils spirituel, au nom des liens de sang). Ce groupe constitue la future
communauté chiite. Le 2e groupe en opposition désigne Abou Bakr (compagnon de route du prophète,
pas de lien du sang), désigné au nom du retour aux traditions tribales. Ce sont les futurs sunnites.

Les sunnites sont majoritaires dans le monde musulman (à peu près 85% de la communauté musulmane)
mais dans bcp de ces pays à majorité sunnites, il y a minorités chiites. Les chiites sont majoritaires en Irak,
en Iran, en Azerbaïdjan et au Bahreïn. Les communautés chiites sont minoritaires mais importantes en pays
sunnites au Pakistan, Inde (+ de 100 000 000 de musulmans), Yémen (une des raisons conflits Iran/Arabie
Saoudite), Afghanistan, Arabie Saoudite, Liban.

Cette organisation est aussi salafiste c’est-à-dire qu’elle revendique un retour à l’islam extrêmement
rigoriste/des origines, fondé essentiellement sur le Coran et la Sunna.

Cette organisation est djihadiste. Djihad veut dire effort. 2 types de Djihad : le grand = effort personnel,
intérieur à accomplir contre toute tentation. Le petit = effort ou lutte contre les ennemis extérieurs.. Il y a 2
types d’ennemis, selon Al-Qaïda Daesh etc. : les ennemis proches qui sont les dirigeants des pays
musulmans dépendant notamment des puissances étrangères, comme l’Egypte, et des ennemis lointains,
comme les USA. C’est la raison pour laquelle Ben Laden était en guerre contre l’Arabie Saoudite, son pays
d’origine, où les USA ont implantés des bases militaires. Ben Laden considérait que c’était un gouvernement
impie, soumis aux USA. Les ennemis lointains sont les USA, Israël et leurs alliés : il faut utiliser la force armée
pour libérer les pays musulmans de toute influence ou occupation étrangère et renverser les régimes des
pays musulmans jugés impies pour instaurer un Etat authentiquement islamique.

Caractère sectaire : encourage la haine envers tous ceux qui ne partagent pas ses vues, qu’ils soient
musulmans ou pas.

 Buts poursuivis par l’Etat islamique ?

1er objectif = mettre en place un califat. Avoir un territoire gouverné par l’autorité d’un calife c’est à dire un
chef politique et religieux. Ce calife serait considéré comme le successeur du prophète dans l’exercice du
pouvoir.

Abou Bakr Al-Baghdadi s’autoproclame calife. La mosquée où il prêchait a été totalement démolie par
l’Etat Islamique lui-même. Dernière info selon les Russes : il aurait été tué ( aucune certitude)

On ne veut pas se donner de limites territoriales, idée de s’étendre le plus possible. Pour cette raison, ils
ont changé de nom : EI en Irak et au levant > EI

Image très symbolique : un des membres pose le drapeau de l’EI à la frontière en Syrie et Irak pour dire
qu’ici se termine la conception de l’administration du territoire à l’occidentale, pour dire que les frontières
que la Grande Bretagne et la France ont voulu installer là-bas ne sont plus d’actualité.

Cette autorité va gouverner en s’appuyant sur une série d’élément : le Coran (livre sacré de l’islam), la
Sunna (ensemble des actes et paroles du prophète) et la Charia (l’ensemble des règles morales et pénales
qui régissent la vie des musulmans, on met en place des tribunaux islamistes)

 Zones d’occupation de l’EI :

l’EI va s’étendre très rapidement. A l’époque, Obama n’y croyait pas. L’EI était considéré comme bien moins
important qu’Al-Qaïda. L’EI a été créé car les membres ont été expulsés d’Al-Qaïda car considérés comme
trop radical. Al-Qaïda partait d’une démarche œcuménique : il fallait réunir les différentes communautés
musulmanes alors que l’EI est prêt à poursuivre tout ceux qui ne se plie pas à la ligne qu’ils suivent. Donc
même des sunnites ont été victimes de EI. Donc il y a eu un différents entre les 2 organisations. Il y a eu une
véritable bataille pour le leadership au niveau mondial, Al-Qaïda commençait à être en déclin, et Daesh
émerge presque du jour au lendemain en 2015 et arrive à conquérir pleins de territoires. Un grand nombre
d’organisations fondamentalistes en Afrique ont changé de camps et ont fait allégeance à l’EI au détriment
d’Al-Qaïda.

Expansion de EI en Irak et Syrie qui a réussi à son pic a contrôler 240 000 km2 (territoire aussi grand que la
Grande Bretagne). Ça comprenait des villes importantes comme Mossoul, Rakka, Palmyre etc. Ils contrôlent
un grand nombre de puits pétrole, c’est ce qui lui donne sa force, mais aussi des barrages, des routes
principales, des passages frontaliers etc. Le pétrole passait par la Turquie puis était revendu en occident.
10 millions personnes sous la coupole de Daesh quand ils étaient au max de leur puissance. 60% du
territoire a été perdu depuis l’offensive internationale : 2 offensives en cours actuellement Russie, Iran,
Esbola, Bachar Al Assad // USA, Arabie Saoudite. La stratégie a été de bombarder les puits de pétrole afin
de couper ressources de l’organisation.

 Méthodes prévalant sous le règne de cette organisation ?

On combine 2 types de méthodes : La terreur et les services sociaux à la population. Sans population,
quel est l’intérêt d’avoir un Etat ? L’idée est donc de maintenir la population sur place donc de fournir des
services sociaux (nourriture, argent pour ceux qui veulent ouvrir un commerce etc). La terreur est mobilisée
pour empêcher les soulèvements, terroriser l’adversaire > différentes techniques : crucifixion,
décapitation, lapidation des femmes accusées d’adultère, flagellation. Ils mettent ça en scène, ils
utilisent des techniques hollywoodiennes et les réseaux sociaux. Ils sont à la pointe des technologies
(facebook, twitter, videos en slow motion) pour attirer de nouvelles recrues.

Obligations :

 pour les femmes de porter le Niqab,

 Non musulmans : payement d’impôt pour les non musulmans, conversion à l’islam ou exécution >
Nettoyage ethnique dans le nord de l’Irak contre la minorité yézidie, sanctions si transgression,
exécution non seulement des chiites mais aussi des sunnites qui ne se conforment pas ou qui
collaborent avec l’Etat irakien, ils sont alors décapités.

5. Organisation de l’EI et ses ressources

ORGANISATION : Décision centralisée au sommet - Qui prend les décisions ?

 Conseil de la Charia : Les décisions sont prises par le conseil de la Charia. C’est l’organe le plus
important de Daech. Regroupe les religieux de haut rang = Muftis : sunnites qui doivent
interpréter la loi musulmane.

Que fait le conseil de la Charia ? Organe le plus important pour Daesh en matière de décisions politiques.
Composé de religieux. Il va superviser tous les discours du calife et de ses subordonnés. Il fixe les sanctions,
sert de médiateur, contrôle les médias du groupe (médias importants pour Daech). Assure la formation
idéologique des nouvelles recrues et conseille le calife sur la manière d’agir avec les otages, une fois que la
décision de les équiter fut prise.

Le fonctionnement de l’EI n’est pas complètement centralisé :

Il y a de plus petits conseils dans chaque district qui prennent également des décisions au niveau plus
local pour les questions liées à des intérêts locaux. Baghdadi compte sur les cadres locaux dans les
différentes régions conquises, avec une expérience militaire ou dans la sécurité afin de garantir
administration optimale du territoire

RESSOURCES : COMBATTANTS

Difficultés à estimer le nombre. Les chiffres varient selon les sources (10 000 à 25 000 hommes, CIA : 30
000, observatoire syrien des droits de l’homme : 50 000 etc.). La seule certitude c’est l’accroissement continu
de cette organisation.

 Recrutement au travers des réseaux sociaux :

Des cadres de l’Etat irakien sunnites ont été chassés et ont grossi les rangs de cette organisation. Mais
l’organisation a continué les recrutements en Syrie, Irak, Tunisie, Maroc, Turquie, Kosovo. Pays
occidentaux : Belgique, Espagne, France, GB, Pays-Bas, Scandinavie > énormement de recrutement
via réseaux sociaux Pays d’Asie centrale : Les pays ont mis en place des stratégies pour surveiller
frontières/réseaux sociaux etc donc l’organisation a essayé de réorienter ses recrutements vers des pays
comme l’Asie Centrale (Ouzbekistan)

 Les rebelles rejoignent l’organisation : Raisons > par peur, ou bien pour les salaires importants
promis, faire croire à des jeunes filles souvent mineures qu’elles pourraient soutenir une cause
humanitaire, convaincu certains à la recherche d’un idéal. En fonction des profils, on avançait un
discours particulier.

Ressources financières : Impressionnantes. Maintenant c’est moins le cas, on a pilonné les puits de pétrole
etc. Mais à un moment considéré comme organisation terroriste la plus riche, 2,3 milliard de dollars.
Devant :Talibans, Hezbollah, Les FARC. Elle a utilisé cet argent pour s’armer mais aussi pour acheter
l’allégeance de leurs combattants.

 Origines des ressources :

La vente de pétrole, capable de produire 350 000 barils de pétrole par jour. Contrôlait les oléoducs. Ce
pétrole s’est retrouvé en Turquie, à des prix défiants toute concurrence et était revendu au niveau
international. Beaucoup ont accusés les puissances occidentales de soutenir le régime en achetant le
pétrole. Patrimoine culturel : il s’empare de trésors et les revendent au marché noir. Impôts/collectes.
Extorsion/contrebande.

 Matériel militaire de pointe : En 2014, l’organisation met la main sur la ville de Mossoul et arrive à
s’emparer des réserves d’argent qui se trouvait au sein de la banque de Mossoul, de l’ordre de 425
millions de dollars. L’armée irakienne était armée jusqu’aux dents par les américains et comme elle
était très peu expérimentée, en voyant arriver l’organisation, l’armée irakienne décide de quitter tout
et de partir. Daesh se retrouve avec ce matériel militaire de pointe.

7. La coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l’organisation de l’Etat


islamique. Qui participe à la coalition ?

- Rôle des Etats

La première est mise en place par les Etats-Unis. Il y aura une campagne de frappe américaine en Irak et par
la suite en Syrie. C’est une coalition d’une soixantaine de pays, mise en place suite à la conférence du 15
septembre 2014 et met en place un plan d’action contre l’EI. La 2 e coalition est une coalition alternative. 30
septembre 2015 suite à l’engagement des forces russes au côté de Bachar et de l’Iran et de l’Irak.

La première coalition : les américains veulent éviter qu’elle n’apparaisse comme une coalition occidentale,
pour cette raison, on met en évidence les Etats du Golfe persique : ce sont les Etats de la région et pas des
puissances coloniales extérieurs qui mènent cette opération. De plus, on prend comme prétexte le fait que
ces Etats (Arabie Saoudite) qui ont soutenus indirectement l’EI.

Etats-Unis. 10 pays arabes musulmans. Bombardement + aide : Arabie Saoudite, Egypte, Emirats Arabes
Unis, Jordanie, Bahrein, Maroc. Aide financière et logistique : Qatar, Koweit, Oman

 Coté occidental : Participants intervention militaire : Etats-Unis + Canada, France, Royaume-Unis,


Danemark, Belgique, Pays-Bas, Bulgarie, Australie. Aide financière/logistique : Etats-Unis +
Allemagne, Italie, Les Etats Unis mobilisent tous leurs alliés.

 Côté asiatique

Aide financière et logistique

Japon, Corée du Sud et Taiwan

 Turquie : intervention militaire et logistique


6.2. La base légale de l’intervention

Cadre légal pour intervenir en Irak : Résolution 2178 (14 septembre 2014—9 jours après la
conférence de Paris )

 Demande du gouvernement Al-Abadi pour lutter contre l’avancée djihadiste sur son territoire

Une résolution est prise par le conseil de sécurité des Nations Unies. La résolution 2871 autorise des
frappes aériennes sur le territoire irakien, contre l’organisation de l’EI. Elle va être adoptée parce que le
gouvernement irakien va solliciter de l’aide. Il fait un appel à la communauté international car l’organisation
avançait, se rapprochait de plus en plus de Bagdad. Le gouvernement va être considéré comme le seul
représentant légitime de l’Etat Irakien et on décide d’adopter cette résolution contre l’EI. On a donc un
cadre légal qui permet les frappes étrangères sur ce territoire.

 Frappes élargies à la Syrie

Mais certains Etats de la coalition vont aller bien au-delà de ce que la résolution leur permettait. On va avoir
des pays de la coalition qui vont mener des frappes/intervention armée en Syrie, sans base légale ou accord
politique. Ce sera le cas des USA sous Obama et sous Trump. La France de Hollande va également mener
des frappes contre l’EI du côté syrien alors que la résolution ne le permettait pas. D’autres pays vont élargir
leur intervention armée à la Syrie (Emirats Arabes Unies, Qatar etc).

 Pas « d’intervention sur invitation » de la Syrie, pas de mandat ONU

Dans le cas de la Syrie, l’intervention en vient pas d’une demande de Bachar Al-Assad et pas non plus de
mandat émis par le conseil de sécurité des Nations Unies. Pour intervenir de manière légitime il aurait fallu
un cadre légal mais la Russie et la Chine ont bloqué en 2011 le Conseil de Sécurité des Nations Unies parce
qu’ils ont considérés qu’ils s’étaient faits floués dans le cadre de l’intervention en Lybie (pas mettre fin au
régime de Bachar, comme on l’a fait pour Kadhafi) > ce sont des membres permanents donc droits de véto.
Ils ont inscrits leur intervention en Syrie dans la continuité des frappes en Irak. La majorité des bases de l’EI
étaient en Syrie et USA, France etc. considéraient qu’il fallait traquer les terroristes là où ils se trouvent mais
il n’y a pas de base légale.

 Pas de possibilité d’invoquer l’article 51 de la Charte

Les Etats-Unis ne peuvent pas invoquer l’article 51, qui légitimise la légitime défense, car ils se sont pas
attaqués directement, pas de menaces imminentes sur le territoire américain. On aurait pu mobiliser la
responsabilité de protéger pour des raisons humanitaires mais cette option n’était pas sur la table à
cause du précédent libyen et le véto de Chine/Russie.

8. La coalition internationale alternative : Moscou/Damas/Téhéran/Bagdad

 Pays concernés par l’EI mais ne faisant pas partie de la coalition internationale :

Mise sur pied par la Russie, l’Iran et la Syrie de Bachar Al-Assad. Alors que dans un 1 er temps on
considérait qu’il perdait la bataille, il y a un retournement de situation et l’armée syrienne va rester en place
pour combattre l’EI en Syrie. La Russie se sent menacée par l’EI, idem pour l’Iran. Bachar et son régime sont
les 1ers concernés et donc il a tout intérêt à trouver des alliés pour la sauvegarde de son régime. Ces pays
auraient pu faire partie de la coalition internationale car mêmes intérêts, pour autant ça ne sera pas le cas.

L’Iran n’a pas été convié à la conférence de Paris car il y a un trop grand nombre de pays qui considèrent
l’Iran comme une menace, un ennemi. En commençant par l’Arabie Saoudite. Il y a eu une montée en
puissance de l’Iran dans la région, l’effondrement du régime bassiste et de l’Etat irakien. Cette théorie de
Kissinger a volé en éclat car on a très fortement affaibli Etat Irakien et renforcé l’Iran. En Iran, chiites
dominent et en Irak post Saddam Hussein chiites ont pris le pouvoir et donc en Arabie Saoudite et autres
pays de la région on dit que c’est l’Iran qui tire les ficelles à Bagdad. L’Iran intervient au Yémen. > on peut
pas associer l’Iran à la coalition

Syrie : elle est considérée comme persona non grata ; régime qui a utilisé des armes chimiques pour gazer
sa population. Il est considéré par les membres de la coalition comme un de leur pires ennemis. C’est un
régime proche des chiites et donc on peut pas s’associer à un tel régime. Implication du régime énorme
dans la guerre civile, 250 000 morts estimés.

Russie : une très grande puissance militaire. Elle craint que sous prétexte de bombarder l’EI, on intervienne
sans mandat international en Syrie, ce qui menacerait son 1 er allié qui est le régime de Bachar Al-Assad. Elle
ne veut pas cautionner une intervention en Syrie qui remette en question ce régime car elle est alliée car
Bachar Al-Assad

 Russie propose d’élargir la coalition internationale au régime d’Assad et à l’Iran

 Russie monte une coalition alternative :

Après un 1 an d’intervention, la Russie va proposer sa propre coalition contre l’EI. En réalité, c’est surtout
pour sauvegarder le régime de Bachar Al-Assad. Les premières frappes ont lieu le 30 septembre 2015. Elle
s’appuie sur régime de Bachar Al-assad, Iran Et Irak > Irak d’Al-Badadi demande aussi à la Russie
d’intervenir dans la région > Mise en place d’un centre de coordination de ces 4 pays en Irak pour
échanger des renseignements sur le déroulement des opérations conjointes. L’intervention russe en Syrie va
avoir une base légale, sur l’invitation de Bachar Al-Bassad. C’est quelque chose sur laquelle la Russie va
énormément jouer, notamment dans les médias. Pied de né par rapport aux reproches de la Crimée.
Beaucoup ont considérés que l’augmentation du nombre d’acteurs dans le conflit, la mise en place de 2
coalitions différentes qui interviennent, parfois au risque de se bombarder l’une l’autre, que tout ceci
risquait de déboucher sur la 2e guerre mondiale.

9. Raisons de l’engagement russe

a. Raison officielle : Combattre l’EI, le terrorisme international

b. Raison non-officielle : Sauver le régime syrien. Sauvegarde du régime de Bachar Al Assad. Eviter
l’effondrement car ça occasionnerait une perte des intérêts russes dans la région. On sauvegarde car
on considère que si on maintient intact le régime, il aura le moment venu la capacité de négocier
un traité international : un représentant de l’Etat Syrien pour un mettre un terme à ce conflit, dans le
cadre d’un futur traité de paix international.

Il faut absolument contrer les révolutions de couleurs et le printemps arabe. Dans l’espace post-
soviétique (révolution orange etc.) qui remettait en question les pouvoirs autoritaires en place (en Ukraine
ou dans pays d’Asie Centrale qui faisait avant partie de l’Union Soviétique) pour ne pas affecter la Russie et
ses alliances.

Intérêts militaires à soutenir le régime, il y a une base militaire russe en Syrie : la base russe de Tartous,
seule base militaire qui permet à la Russie d’avoir un accès à la méditerranée. Intervenir dans la région pour
lutter contre terroristes tchétchénnes qui pourraient remonter via le Caucase.

c. Aspiration à un monde multipolaire

Faire de la Russie un des pilliers de l’ordre mondial. La question de la multipolarité, obsession de


Vladimir Poutine. S’explique par les nouvelles prétentions impériales portées par VP. Ça signifie que les
russes voudraient mettre un terme au monde unipolaire. Si le pouvoir n’est pas redistribué, il faudra forcer
les choses > VP considère Chine, Brésil, Afrique du Sud, Russe, Inde comme étant les poles d’un monde
multipolaire en construction et il faut cela pour faire face à la puissance américaines.

d. Raisons internes :
Flatter le patriotisme russe pour détourner l’attention de la société russe, touchée par une crise
social/économique > on titille leur patriotisme afin qu’elle s’aligne et donne son appui à la politique
étrangère de VP.

10. Vers une 3e guerre mondiale ?

 Forces en action se multiplient toujours davantage :

On craint que la situation ne dégénère car de + en + d’acteurs impliqués dans le conflits (EI, Bachar,
rebelles anti-Assad, kurdes, Pechmergas, 2 coalitions internationales + plus de 60 pays impliqués etc.)

 3e guerre mondiale ?

C’est abusif. Les 2 coalitions ne vont pas s’affronter, bien au contraire, elles veillent à ne pas s’affronter.
Les Etats-Unis mènent leur intervention de l’extérieur, ils ne veulent pas engager de troupes militaires, ils
restent prudents. Intervention limitée. Russie : des troupes militaires interviennent mais l’intervention
reste limitée et prudente. Préocuppation : Il s’agit surtout de sauver le régime de Bachar Al-Assad.

 Leçon de l’histoire

Les 2 superpuissances (USA, Russie) ont les moyens de déclencher cette guerre mondiale (guerre nucléaire)
mais elles ont tiré les enseignements du passé. Il y a eu les 2 guerres mondiales, ils savent les conséquences
que ces guerres ont eu pour les grandes puissances. Elles savent que si elles s’affrontent directement, elles
ont tout à perdre. La guerre froide est une preuve de cela. Les puissances du monde ne se font pas la
guerre : trop couteuse. Quand le conflit devient très critique, on a souvent tendance à ré-activer la
diplomatie, à mettre les grandes puissances autour de la table = la diplomatie dubord du gouffre

c. Conclusions sur les conflits

Il existe différents types de conflits. Multiplication de conflits infra-étatiques et affaiblissement des


guerres interétatiques. Mais les conflits interétatiques ne disparaissent pas : une option de dernier
recours pour régler les différents des Etats. Les raisons de la guerre varient sur le long terme Conflits
parfois déguisés sous des prétextes mobilisateurs :

 Prétextes nationalistes, ethniques, religieux, humanitaires …

Mais la raison la plus classique reste l’accès au pouvoir et/ou aux richesses

Dès lors il faut toujours savoir ce que la guerre rapporte, et à qui.

Partie IV : la globalisation et les relations internationales

9. Origine et évolution de la globalisation

9.1. Un phénomène récent ? EG : la globalisation reste dans l’histoire comme un phénomène des années
90 : Fin du monde bipolaire + diffusion de politiques liées aux idéologies du marché (création OMC,
renforcement organisations internationales économiques et financières). Cependant, la littérature
économique n’est pas d’accord de remonter aux années 90 pour l’origine de la mondialisation. Plusieurs
considèrent qu’il y a eu un grand nb de vagues de mondialisation. La mondialisation actuelle étant la néo-
classique pour certains, néo-libérale pour d’autres. La mondialisation actuelle, c’est le dernier stade de
l’évolution du capitalisme.

a. Première globalisation : 15e – 16e siècle : I. WALLERSTEIN

Etats Modernes : Immanunel Wallerstein (inspiration marxiste) se penche sur l’évolution de l’économie
politique internationale et considère que la mondialisation remonte à la création des Etats modernes.
L’Etat moderne émerge au 15e – 16e siècle, comme sa théorisation avec Hobbes, Machiavel etc.

Marchés nationaux : Il faut remonter à cette création car les Etats modernes créent des marchés
nationaux et vont garantir le bon fonctionnement de l’économie de marché. La mise en place d’Etats et de
marchés vont permettre l’essor du commerce international. Il part de l’idée que la mise en place de l’Etat
moderne a permis la mise en place d’armées nationales donc de garantir sécurité du territoire et donc aussi
du marché. Avant : logique Moyen-Âgeuse avec des cités Etats.

Epoque des découvertes : Le changement se fait aussi dans le contexte des découvertes, notamment Asie,
Amérique etc. contribue à la mise en place d’un système économonique et commercial international
qu’il appelera ‘système monde’.

Commerce triangulaire

 Deuxième globalisation au 19e siècle : pour certains : 2e mondialisation, pour d’autres : 19e siècle
est l’origine de la mondialisation. Essor de la Grande Bretagne qui garantit le développement du
commerce international. Elle garantit le libre échange et diffuse ses idéaux. Entre 1870 et 1914  :
internationalisation du commerce poussée (les échanges doublent tous les 20 ans).

Ouverture de nouvelles routes maritimes : c’est l’époque où on met en place des politiques pour
favoriser le commerce international. Par exemple les canaux (Suez, Corinthe, Panama). Tout ça contribe
au développement du libéralisme économique et commercial au niveau international.

Internationalisation du commerce : 19e siècle = forte internalisation du commerce portée par la Grand
Bretagne. Des concepts économiques se développent :

Les avantages comparatifs : idée que les différents Etats de la planète doivent échanger les biens pour
lesquels ils ont véritablement un avantage. Si des Etats ont des biens agricoles, ils doivent se consacrer à ça.
Si d’autres acteurs ont développé une connaissance des atouts manufacturiés on concentre l’activité éco sur
ce secteur et on échange à travers le monde les biens pour lesquels on a des avantages comparatifs. Ça
renvoi à la division internationale du travail. Tout ça contribue à l’intégration des économies nationales
au niveau mondial. Très forte multiplication des échanges. Angleterre garante du libre échange
mondial 50 millions d’européens s’expatrient > conquêtes de nouvelles terres > création d’immenses
empires coloniaux

 c. 3e globalisation, 21ième siècle

Transnationalisme

Différence entre les 2 mondialisations où l’Etat continue de jouer un rôle important dans la mondialisation,
et la 3e vague qui émerge dans les années 70-80. Contexte de crise. Elle se veut bcp moins internationale
que transnationale. Elle renvoie à la transgression des frontières des Etats alors que les autres renvoient à
l’international qui renvoit a un réseau de notions dont le centre est l’Etat. Suppose l’existence de rapports
nécessaires entre Etats, ce que cette mondialisation va défier.

Déterritorialisation de l’autorité publique. Signifie une segmentation des pouvoirs politiques sans
contrepartie d’un nouveau moyen de régulation. Les acteurs Etatiques/ publics arrivaient à contrôler leur
économie, prendre des décisions mais progressivement cette transationalisation a fait perdre des marges
de manœuvres à l’Etat. La transnationalisation a suscité l’essor d’acteurs économiques souvent plus
puissants que les Etats. Les États ont de plus en plus de mal à contrôler l’économie territoriale.

Néolibéralisme : La mondialisation a également provoqué l’accélération de pertes d’efficacités des


politiques publiques, économiques, nationales. Ça crée donc aussi des instabilités nationales, régionales et
mondiales. Voir même une situation d’incontrôlabilité croissante du système économique financier
international. Cette déterritorialisation qui se fait à partir des années 70 remet en cause le modèle dominant
de l’Etat providence mis en place par la social démocratie. C’est cette situation qui est aujourd’hui qualifiée
de mondialisation néo-classique/néo-libérale.

 Elle remonte aux années 70 et se fait dans le contexte de la crise de la période du capitalisme doré
(50-60-70 : trente glorieuses, durant laquelle s’est développée l’hégémonie américaine). Dans la
crise des 30 glorieuse se développe la 3e vague de mondialisation. Cette 3 e vague de mondialisation
qui s’exacerbe avec la fin du monde bipolaire. Bcp pensent que mondialisation actuelle est le
résultat des années 90 mais ce n’est pas le cas. Ça remonte à la crise des 30 glorieuses.

9.2. La mondialisation : Résultat de choix politique ?

 Ne pas personnaliser le phènomène

 C’est le résultat de choix politique, puis elle commence à échapper à ceux qui ont cherché à la
mettre en place. Aujourd’hui les acteurs puissants sur la scène internationale ont du mal à la
contrôler (USA, UK). Il ne faut pas essayer de réifier ce phénomène car il ne tombe pas du ciel >
résultat de décisions.

 Tout ne se ramène pas à :

Il n’est pas possible de comprendre la mondialisation et ses contraintes uniquement par le bias de
l’évolution des modes de productions. Ça serait une approche purement marxisme, le déterminisme de
l’économie. Ça ne s’explique pas non plus à travers les progrès des échanges internationaux.

 La globalisation procède d’une histoire :

Au départ, moins subie que voulue

Les années 70 sont riches en changements pour les sociétés et pour le contexte international. La
mondialisation s’insère dans un envirronement politique et social marqué par les conflits des années 70.
Tant au niveau national qu’international. Envirronement aussi marqué par des rappots de pouvoir et
d’hégémonie. Des acteurs veulent reprendre le pouvoir sur la scène internationale. Envirronement politique
et social marqué par les hiérarchies sociales et des liens de dépendance politique. Tout ceci montre que la
mondialisation va être le résultat de décisions politiques.

9.3. Le contexte historique de l’essor de la Globalisation

9.3.1. Crise de la Pax Americana et du « Libéralisme enchassé »

La crise de la pax americana/libéralisme enchassé. Durant les années 70, une réaction à l’ordre enchassé,
à l’ordre économique libéral international mis en place par la conférence de Bretton Woods.

 Golden sixties > caractéristiques :

- plein emploi

- acquis sociaux

- forte croissance

- active gestion économique des Etats

Ce qui a été appelé libéralisme enchassé qui a sucité des décisions/actions des USA et des institutions
internaionales (Produit du New Deal, Bretton Woods, Plan Marshall, doctrine Trueman). Cet ordre est le
résultat de la pax américana (ordre hégémonique américain).

Du déclin relatif des Etats-Unis à un ordre globalisé

 Fin de Bretton Woods


Cet ordre entre en déclin et laisse la place a un ordre globalisé. 1 ère attaque à ce système : 1971, Nixon au
pouvoir dit que c’est plus possible de garantir le système de parité fixe entre l’or et le dollar => fini Bretton
Woods = fin du système financier international qualifié de Gold Exchange Standard, où le dollar était
qualifié comme l’équivalent de l’or. Le système capitaliste fait face à une sur-accumulation de deficit public.
Diminution de gains, stagnation de la productivité, augmentation de la concurrence entre pays développés
dans ces années 70 donc on met fin au système.

 Modification du système financier international

Le système connait toute une série de modification extrêmement radicale. Apparition d’un système à parité
flotante. C’est-à-dire qu’on a une spéculation très forte entre les différentes monnaies. Se développe
également un pôle privé de création et de gestion des liquidités internationales. Accélération de la
mobilité des capitaux à travers le monde. Libération des marchés qui s’accélère et se globalise de plus en
plus.

9.3.2. Crise économique :

Conséquences économiques de ce flottement du dollar :

 Marasme monétaire et commercial

 Internationalisation de l’inflation

 Crise qui occasionne un important militantisme syndical : confrontation monde du patronat avec
l’Etat. Ceci intervient dans un contexte de quasi plein emploi et de crise fiscale.

 Chocs pétroliers qui aggravent la crise (1973-1979) => augmentation des prix du barils de
pétrole.

 Revendication d’un ordre plus égalitaire par les pays en développement

> lutte de libéralisation nationale

> concept de nouvel ordre économique international proposé par les pays en voie de
développement.

> Les grandes puissances garantes de l’ordre économique doivent faire face à tous ces phénomènes
et à ses acteurs qui veulent un changement.

> Les pays en voie de développement veulent de meilleurs conditions commerciales, un plus grand
contrôle des multinationales étrangères, redistribuer de manières plus équilibrées les richesses
produites par les multinationales, augmentation du prix des matières premières que ces pays
produisent.

9.3.3 Crise Sociale

Crise à multifacettes. Parallèlement à cette crise éco/financière, une crise sociale va s’étendre de fin années
60 à fin années 70.

 Sociétés civiles du monde en ébullition :

Des sociétés dans le monde vont se soulever.

Contre interventionnismes militaires internationaux


Ex : réclamations contre les interventions américaines au Vietnam, Amérique latine > contestation de la
puissance américaine.

Contre les discriminations raciales aux USA.

Contre la culture de la société de consommation

Contre les structures autoritaires 

Tous les mouvements qui émergent de 1968 qui sont contre les structures autoritaires qui prédominaient
dans des pays d’Europe occidentale. Espagne : Franco, Salazar au Portugal etc.

 Toute une série de mouvements sociaux qui étaient le reflet de la crise sociale. Mouvements tiers
mondistes qui considéraient que la relation entre les anciens pays colonisateurs, et les nouveaux
pays issus de la décolonisation était une nouvelle relation de type colonial > notion de néo-
colonialisme.

 Ça remet en question cet ordre des 30 Glorieuses et chamboule les structures mises en place depuis
la fin de la 2e guerre mondiale. Remise en question de l’autorité (politique, paternelle, patronale ou
autre).

9.3.4. Effondrement de la politique de Truman

A cela s’ajoute les considérations stratégiques ou géo-stratégiques. Il faut prendre en considération


l’effondrement de la politique de Truman pour comprendre.

 Politique d’endiguement s’écroule :

La Chute de Saigon en 1975 marque l’échec de la puissance interventionniste des Etats-Unis dans le
monde, et particulièrement au Vietnam. Réunification du Vietnam sous le pouvoir communiste >
écroulement de la politique d’Endiguement du communisme menée par USA pendant une série de
décennies. On commence alors à parler du déclin des USA. Déclin renforcé par la politique d’endiguement
menée par Truman.

 Offensive de l’URSS

Tout cela est positif pour l’URSS. Années 70 : certains pensaient que l’URSS remporterait la GF. Les USA
perdent la guerre du Vietnam > réunification Vietnam > diffusion du communisme > URSS marque des
points dans les contrées à travers le monde (Amérique centrale, Afrique, Asie du Sud-Est).

 Etats-Unis face à la concurrence :

Les Etats Unis doivent faire face à de nouvelles concurrences. L’Europe émerge comme un nouveau
pôle qui peut concurrencer l’industrie Américaine dans les années 70. Les USA ont contribué à
reconstruire cette Europe.

Le Japon aussi a réussi à se reconstruire grâce aux aides américaines. On commence à parler d’un
monde tripolaire : USA, EU, Japon. Conflits dans l’agriculture entre ces acteurs, mais aussi dans le monde
industriel (automobile) entre ces 3 acteurs > ‘Europe forteresse’ / ‘Asie fortesse’ : les USA voulaient plus
de libéralisme commercial. Beaucoup de capitaux américains se réfugient en Europe et Japon à cause de
la crise. Donc les USA sont affaiblis par cette nouvelle concurrence. Donc contexte riche en évenements
politiques, économique, financier, sociaux et va miner cet ordre international de l’après guerre et
l’hégémonie américaine => remise en question !
9.3.5. Tentative de relance de l’hégémonie américaine

a. Nouvelle guerre froide

Volonté de restaurer l’autorité et la suprematie américaine au niveau international. Jusque là peu de


mesures concretes pour colemater toutes ces crises (morales, sociales, financières, éco etc.). Fin années 70-
début 80 émerge une nouvelle volonté politique avec la volonté de collemater ses crises : gouvernement
Tatcher, Reagan etc.

 début d’une nouvelle phase dans les relations internationales. Tatcher/Reagan ont des programmes
politiques très précis : relancer la GF car les positions des acteurs occidentaux sont menacées du
fait de l’avancement des pions soviétiques en Amérique latine, Afrique, Asie etc.

b. Confrontation avec les PVD

Volonté de ramener à l’ordre les pays en développement qui avaient d’énormes revendication > volonté de
reprendre contrôle par rapport a clivage N/S.

c. Relance économique par la voie monétariste

La meilleure façon de résoudre les crises est de changer le modèle de développement économique
prévalait jusque là = modèle keynésien = le modèle de la demande mis en place par la sociale démocratie
pendant les 30 glorieuses => modèle monétariste, reposant sur la politique de l’offre est mis sur la
table.

Sur base de tous ces éléments, Reagan est élu. De plus, l’épisode iranien et la prise d’otage des membres
de l’ambassade américaine est vécu comme gifle aux USA. Carter est vu comme quelqu’un de mou, on veut
retour des USA sur la scène internationale.

Compétition frénétique avec URSS sur le plan militaire : de là viendra l’initiative de la guerre des étoiles
(boucliers anti-missiles pour combattre la puissance militaire soviétique) et le but de course armement est
aussi d’accélérer l’érosion du système économique soviétique.

Pays en développement : Les mouvements paramilitaires financés par les Etats-Unis pour combattre les
mouvements marxistes/leniniste en Afrique, Asie, Amérique latine. Ces dossiers ont failli hypothéquer la
présidence de Reagan. Même ces mouvements qu’il avait contribué à financer, des mouvements
paramilitaires qui intervenaient pour lutter contre les mouvements marxistes/leninistes financés par CIA,
USA, Mozambique etc était une manière de challenger les pays du sud. Force contre révolutionnaire.

Relance économique par voie monétaire : Tatcher et Reagan arrivent au pouvoir avec un modèle
monétariste. Remise en question du consensus tri-partite, entre Etats/syndicats et patronat. La différence
entre politique offre/demande :

 Demande : donner un rôle accru à l’Etat dans les affaires économiques. L’Etat va pouvoir investir,
faire du deficit spending : relancer l’éco/croissance par la dépense. La politique de la demande met
au cœur l’Etat qui doit investir dans l’économie pour par exemple créer des
infrastructures/écoles/routes/universités etc. Etat joue rôle important par les investissements publics,
permet de créer de la main d’œuvre, donc du pouvoir d’achat, comme le pouvoir d’achat est
important il est ré-investit dans l’économie > comment ? par exemple le fordisme : les employés
vont investir dans les produits de l’entreprise où ils travaillent. L’état est au cœur du système.

 La politique de l’offre inverse la logique : elle part du secteur privé (entreprises)qui porte
l’économie, les investissements privés. L’Etat va mettre en place un envirronement
macroéconomique stable. C’est-à-dire lutter contre l’inflation. Si on lutte contre l’inflation on met en
place un envirronement positif pour les investissements. L’argent ne va pas être dévaluer du jour au
lendemain. Il faut aussi lutter contre la dépense publique et contre la dette de l’Etat. Ça crée un
envirronement très attrayant pour les entreprises. En outre il faut des conditions de travail
intéressantes donc des législations de travail, des lois patronales pas très contraingnantes. Donc
dans ce contexte Les entreprises vont investir d’avantage et créer de nouvelles entreprises qui vont
investir, on crée de l’emploi ce qui créera du pouvoir d’achat. On va pouvoir ré-investir et ainsi de
suite.

La politique de la demande (Keynesianisme) a prévalu pendant les 30 glorieuses (deficit spending). Bien sur
le secteur privé jouait un rôle mais Etat avait un rôle extremement important. Avec la crise mondiale, on met
surtout l’accent sur la politique de l’offre. Ce que Tatcher/Reagan vont faire est une révolution monétariste
(école de Chicago).

 C.1. Révolution conservatrice.

C.2. Réformes apportées par les forces conservatrices :

 Finance globalisée

Les réformes des politiques monétaristes pour démenteler les entraves étatiques aux mouvements
internationaux de capitaux. On est dans une logique ou on se concentre sur les entreprises donc logique
de démenteler entraves ou mouvements de capitaux. UK et USA montre voie mais les autres pays de l’OCDE
vont suivre. Avec la libre circulation des capitaux, il y a la montée en puissance d’un monde globalisé de la
finance (secteur le plus mondialisé de la mondialisation). Conséquences de cette mondialisation de la
finance : incontrolabilité, instabilité qui se met en place.

 Libéralisation :

Politiques de dénationalisation. Ça renvoit à la politique de l’O et de la privatisation : Si on veut être


concurrent, l’Etat doit se désengager d’entreprises public. L’Etat est en train de se serrer la ceinture donc
lutte contre la dette publique et la dépense publique > comment faire ? vendre des entreprises publiques.
Ces politiques vont être encouragées. On libéralise les secteurs (pas simplement capitaux mais aussi biens
et services). Le néo-corporatisme. Système qui venait de la sociale démocratie, qui consistait à crééer une
négociation tri-partite entre Etats, patronat et syndicat. Ici, on a un affaiblissement de ce système de
négociation tri-partite (affaiblissement du compromis social).

Confrontation sociale très importante pendant le mandat de Madame Tatcher. Le parti conservateur
britanique reste 17 ans au pouvoir. Objectif de gouvernement d’affaiblir les syndicats. Ils avaient un
pouvoir très important car parti travailliste britannique était très lié avec les syndicats depuis les années 20
mais l’arrivée de Tatcher veut affaiblir les syndicat car autrement le modèle de l’offre ne peut pas marche,
on est dans l’assouplissement des mesures sociale.

 Redéfinition du rôle de l’Etat

Le rôle de l’Etat va être redéfini, dans l’objectif d’attirer les investissements, notamment des capitaux
étrangers. Ceci contribue à l’entrelassement produit par ces politiques qui crée la mondialisation. L’Etat
n’est pas évacué, il y a une réforme de l’Etat, qui continue à jouer un rôle, mais il s’agit de mettre des cadres
attractifs pour les activités. On garantit la sécurité économique/financière, on garanti les restrictions sur le
plan social, on met en place des cadres normatifs pour protéger les investissements, éviter les re-
nationalisation (renationalisation dit compensation). Exemple : Argentine nationalise pétrole sans
dédomagements. On veut éviter ça au niveau international. On met en place cadres normatifs pour garantir
les investissements. L’Etat garantit des réseaux de communication qui doivent être performants, ça peut
aider dynamisme éco. Ils garantissent le développement de centre de recherche/formation, dans le
domaine des sciences de technologie par ex.

Biens publics > avantages concurrentiel des nations (Michael Porter)


Michael Porter parle de L’Etat qui fournit des biens publics et ceci crée un envirronement particulier où les
entreprises mettent en concurrence différents acteurs étatiques, les firmes tirent profils des avantages
concurrentiels et comparatifs des nations selon cet auteur. Ect avantage comparatif se manifeste dans
l’Excellence des conditions matérielles, normatives, culturelles etc. Exemple : la ville de New York a autant
d’accèrs à internet que l’ensemble de l’Afrique. C’est l’idée de l’avantage concurrentiel des nations. Ça ne
peut qu’encourager les entreprises à investir.

 Nouvelle morale : responsabilisation individuelle

La nouvelle morale qui émerge à ce moment là et qui exalte toute une série de valeurs matérielles et
individuelles etc. le discours de Tatcher/Reagan va être un discours de responsabilisation de l’individu :
l’individu doit se prendre en main, c’est une manière de justifier la remise en question l’Etat providence et la
social démocratie, c’est a dire amincir de plus en plus l’Etat providence.

10. Diffusion et légitimation de la globalisation « néo-libérale »

10.1. La diffusion

A. Asie du Sud-Est et Amérique latine : laboratoires

Avant que Tatcher arrive, même si c’est elle et Reagan qui vont accomplir ce changement de mentalité,
certains gouvernements (notamment travaillistes) avaient été des laboratoires de ce type de politiques,
notamment les pays d’Asie du Sud Est.

Années ‘70 : sous des régimes militaires et dictatoriaux, l’Amériques Latine. On va avoir toute une série de
régimes militaires dictatoriaux qui vont mettre en place ces politiques. Milton Friedman lui-même a fait bcp
de voyages vers le continent américain et a essayé de former les différentes élites, a mobilisé l’Etat
américain, essayer d’avoir de l’argent pour subsidier ces projets de recherche sur le continent. L’idée était
de diffuser ces idées et un grand nombre de régimes dictatoriaux vont mettre en place ces politiques. Ces
gouvernements vont engager dans leurs équipes économiques toute une série de technocrates, formés à
ces fameuses thèses de la politique de l’offre, thèse anglosaxonne à la base et donc de l’école de Chicago.

Les années 70 et 80 vont constituer la réinsertion du continent latinoaméricain dans l’ économie mondiale.
L’Amérique latine avait essayé de se protéger de ça auparavant mais avec régimes dictatoriaux il y a une ré-
insertion de ce continent sur la scène internationale. La crise de la dette de 1982 va accélérer cela.

1982 : Le Mexique se déclare en faillite, ne peut plus payer les intérêts de la dette > effet domino, tous les
pays d’Amérique latine vont dire la même chose. Crise énorme de l’endettement > accélération du
revirement vers des politques de l’ordre.

Cette crise de la dette est une affaire politique. Sa gestion reflète les rapports d’hégémonie et de pouvoir.
L’administration Regan va pousser ces pays à réformer de manière profonde les modèles de
développement économique du continent. On met en place des Politiques monétaristes de choc qui vont
être non pas imposées, mais mises en place, tout en réussissant à convaincre que ce sont les meilleurs
politiques possibles. Ils se déclarent en faillite et sont obligés de trouver de nouvelles solutions pour
relancer l’économie. Reagan est au pouvoir et change de fond en comble l’économie américaine. Il se dit
que c’est l’occasion de proposer un modèle économique qualqué sur le modèle que nous connaissons de
l’économie de l’offre.

11. Consensus de Washington

Ce n’est pas une imposition. On va convaincre ses pays là. On parle de concenssus de Washington parce
que les acteurs qui s’occuppent de la crise de la dette du continent se trouvent tous à Washington (FMI,
Banque Mondiale), c’est eux qui vont être en charge de la réforme du modèle économique du continent.
Pas seulement le FMI, la banque mondiale, mais aussi le trésor américain donc le ministère des finances, et
toute une série de groupes de réflexion économique qui réfléchissent à la mise en place de ce modèle de
développement économique sur le continent latino américain. Les pays d’Amérique latine disent ok on n’a
pas d’autres choix car on est fauché. On va convaincre que ce modèle est le meilleur pour l’Amérique latine
à ce moment là. Un élément très important est la réforme de l’Etat : on revoit son fonctionnement.

 Ouverture unilatérale des marchés, course à la privatisation, déréglementation et


libéralisation, politiques macro-économiques, profonde réforme de l’Etat, politique de
flexibilisation du marché du travail …

Les politiques structurelles sont mises en place à partir d’élements de structuralité  : on prête de l’argent à
condition que vous réformiez votre économie dans le sens de l’offre.

b. Effondrement du bloc soviétique : facteur de diffusion 

C’est un facteur de diffusion. Francis Fukuyama parle de fin de l’histoire.

 Traité de Maastricht

Basé essentiellement sur une politique de l’offre. Critères de convergence très précis sur la dette que le pays
doit avoir, la diminution du deficit public par rapport au Pib, la lutte contre l’inflation. Epouse les préceptes
sur la politique de l’offre. C’est de cette manière que ce diffuse cette politique.

 Transition des Pays d’Europe de l’Est et Russie

12. Réformes « éléctrochocs »

La Russie de Boris Yeltsin va être soumises à ce qui a été appelé les politiques d’électrochos. Il faut
faire table rase de l’économie plannifiée et mettre en place une politique de l’offre. Cette politique
n’a pas donné les résultats escomptés. Certains accuseront les pays occidentaux d’avoir voulu
soumettre la Russie. Poutine dit qu’on a affaibit la Russie, arrive au pouvoir après une décennie de
politques d’électrochocs. On a perdu la face. Poutine vient au pouvoir dans ce contexte là. On fera
des prêts à la Russie, assortis de conditionnalité.

 Chine, Vietnam… consolident ou passent à l’économie de marché

10.2. Légitimation du modèle

A. Groupe de citoyens privés :

- commission trilatérale

Jouera un rôle. Organisation privée qui intégère aussi bien les intérêts du monde académique à travers le
monde (en particulier japonais, américain et européen), des hommes d’affaires, des idéologues mais aussi
des décideurs politiques. On veut légitimer cet ordre politique et économique naissant par la publication
d’ouvrages, la diffusion d’articles dans la presse etc. But = légitimer et garantir la pérennité de l’ordre sur le
long terme.

- World Economic Forum ou Forum de Davos

Chaque année en Janvier. A beaucoup contribué à légitimer ce modèle de la mondialisation. Vise à dire qu’il
n’y a pas d’alternative possible à la mondialisation. L’alternative est le chaos, si on n’en sort c’est l’échec
économique garantit. C’est de la communication visant à légitimer > toute politique a besoin d’être
légitimée.

- Groupe de Bilderberg

130 membres d’Europe, Etats Unis, personnalités diplomatiques, hommes d’affaires, décideurs politiques
etc. Ce sont des rencontres annuelles.

b. Institutions internationales :
- d’une logique keynésienne à une logique de type monétaire :

Le FMI, la Banque Mondiale, l’OCDE vont promouvoir l’ensemble de ces politiques. La mise en place de
l’ordre libéral international d’après guerre : le FMI et la banque Mondiale se verront assigner des objectifs
particuliers. Le mandat de ces institutions va changer et va s’inspirer d’avantages de ces politiques de l’offre.
Fut un temps, ces politiques qu’elles devaient encourager étaient surtout basée sur la demande (soutenir la
consommation, les projets d’infrastructure etc.). Maintenant, un changement s’opère et ce sont les Etats
membres de ces institutions qui vont réformer ces institutions et vont donner un nouveau mandat à ces
organisations. Les nouvelles directives n’ont plus pour objet de sauvegarder les taux de change fixes, de
contrôler les mouvements de capitaux, etc. ça reposait sur le modèle de la social démocratie de l’Etat
Providence.

 de la stabilisation : sauvegarde du taux de change fixe, contrôle des mouvements des capitaux,
maintient de la demande internationale, délimitation du marché, promotion de politiques
économiques expansionnistes étatiques

 aux ajustements structurels : déréglementation des économies nationales et diminution du rôle de


l’Etat dans les affaires économiques garantes d’un ordre mondialisé => But : intégrer les
économies dans la mondialisation afin d’atteindre la prospérité (croyance). OCDE produit de
nombreux rapports de considérations économiques chaque année et l’OCDE est à la base d’un
jargon et souvent ce jardon économique est là pour justifier ce modèle.

c. Centre de recherche et de formation : Certaines écoles de business aussi. Ils contribuent à la


diffusion de ces idées.

d. Certains médias

Wall Street Journal a beaucoup contribué à cette légitimation. Médias spécialisés en économie, qui
défendent une ligne éditoriale assez semblable avec cette line économique. Financial Times.

11. Etats et IFI : vulnérables à la finance globalisée ?

11.1. La nature du système

- la finance globalisée

On a la mise en place d’un système qui a transnationalisé le marché financier et rend la vie difficile aux
Etats. Les investissements sont devenus de plus en plus volatiles, souvent ça repose sur du court terme.
Aujourd’hui, on a la conjugaison de la déréglementation financière et l’affirmation des nouvelles
technologies de l’information. La déréglementation financière est le résultat d’une décision politique et
nouvelle technologie de l’info. Ceci crée un contexte particulier : les milieu financier de la planète, ont tous à
leur disposition les moyens d’évaluer et d’anticiper en permanence les décisions des pouvoirs publics
au point de constituer des contre-pouvoirs anonymes du système international. Il y a des milliers de
personnes sur les marché financier, parfois comportements moutonniers, certains retirent les capitaux et
tout le monde suit et c’est l’effondrement d’un pays, à une époque on savait identifier, quelques
banques/assurances, du fait de l’intégration mondiale des marchés financiers on adu mal à identifier les
acteurs. Le contre-pouvoir est devenu anonyme.

Les investisments qui se font sont détenus par des corporations multinationales aussi bien que par des
millions d’investisseurs individuels. Cela se fait par l’intermédiaires de porte feuille bancaires, des fonds de
pensions, d’assurance, de mutualité etc. on utilise ça pour spéculer dans les marchés internationaux. Ras le
bol aux USA par la crise de 2007 -2008 (explique aussi Donald Trump), on a vu émerger des bidons villes
aux USA et des pensionnés se trouver sans pensions car on avait spéculé sur leur pensions sans leur
consentement et on a tout perdu. Les agences de spéculation et assurance ont dû faire faillte. Voilà le
système mis en place et les résultats de ce pouvoir acquis par le système financier.

 11.2. L’engouement pour les économies en développement dites « émergentes »


Fort engouement pour les économies dites émergentes, qualifiées comme les nouvelles débouchées pour
rentabiliser pour les investissements (Asie du Sud-Est, Afrique, etc même les pays d’Europe de l’Est) car ils
ont mis en place ces politiques de réduction du rôle de l’Etat, ouverture économique sur l’extérieur,
privatisation etc si on privatise nos bijoux par exemple, on va aller chercher à rentabiliser l’investissement
dans ces secteurs. On va donc se ruer sur ces pays là.

Puis les institutions monétaires : Fmi etc vont faire des prévisions positives à l’égard de ces pays, parmis
lesquels le Mexique présenté comme le nouveau Jaguar de l’économie mondiale par le FMI. Ça lui a valu
d’adhérer au Gatt mais aussi à l’OCDE, OMC, alors que OCDE était consacré aux pays industrialisés. En 1993,
les institutions internationales disent qu’il faut investir au Mexique, on parlait du miracle économique
mexicain. Tout comme on a parlé, à la même époque, du miracle économique du sud-est asiatique. Les
grands centres de pouvoirs économiques internationaux, groupes de recherches etc ont vanté le Mexique
comme l’endroit à absolumment aller. Quelques mois après le Mexique s’effondre, comment expliquer cet
effondrement ? le Mexique s’effondre en l’espace de très peu de temps, et plonge dans une crise, s’explique
à travers différents éléments. Comment expliquer que les écnomistes disaient ça alors ?

11.3. Crises périphériques : signes avant-coureur de la crise mondiale ?

a. La crise mexicaine

a.1. Contexte économique

Le Mexique est soumis au régime de concensus de Washinghton. Malgré cela, il continue d’avoir une dette
assez importante. Le compte courant est déficitaire. Les institutions internationales acceptent donc de
préter de l’argent et le Mexique s’endette d’avantages, cercle vicieux. Il faut payer intéret etc.

Pour sortir de cette situation que doit faire le Mexique pour sortir de cette situation ? Il veut mettre en place
une dévaluation compétitive (de la valeur de sa monnaie par rapport au dollar). Cependant, le Mexique ne
va pas le faire car il est dans un contexte de mondialisation et est dans un envirronement très particulier de
l’Amérique du Nord. Bush qui entame les négociations pour l’Alena, Bill clinton poursuit les negociations en
1993. Son ministre du trésor dira c’est hors de question que le Mexique dévalue sa monnaie sinon à quoi
ça sert qu’on négocie un accord de libre commerce avec le Mexique puisque ses biens vont être bien plus
compétitifs que les notre et nous on veut exporter donc les USA vont exercer le pouvoir d’influence qu’ils
avaient sur le Mexique et vont dire non vous n’allez pas dévaluer. Le Mexique et le pouvoir mexicain à
l’époque la seule chose qu’il voulait c’était l’Alena, la grande réussite du pouvoir politique mexicain d’avvoir
accès au marché américain. A cette époque là on évaluait la dette à 80 milliards de dollars.

a.2. Contexte politique :

 Insurrection zapatiste

Essor du mouvement néo-zapatiste = prise d’arme par un groupe d’Indiens au sud du Mexique. > épuisés
par le pouvoir politique et économique. Au moment où entre en vigueur l’accord de libre échange nord
américain (1er décembre 1994) > essor de l’insurection pour faire connaître leur cas. Chiapas : un des Etats
les plus pauvres du Mexique. L’insurrection va faire peur aux marchés financiers internationaux. On
commence à spéculer sur le Mexique et sa monnaie et sur le fait qu’il va dévaluer sa monnaie.

 Assassinat et corruption

S’ajoutent d’autres éléments propres à la situation du Mexique : Assassinats politques, corruption,


criminalité organisée qui se manifeste à ce moment là. Président du parti le plus puissant au Mexique est
assassiné Ruiz Matthieu. Il devait se présenter aux élections présidentielles de 1994 (Parti Révolutionnaire
Institutionnel). Un autre candidat à la présidence est assassiné. Meurtres jamais élucidés mais qui relèvent
de sombres réglements de compte.

Rappel : Toute une série de vagues de mondialisation, différents points de vue pour son origine. La
mondialisation est bien plus qu’un phénomène économique/commercial. Implique des choix politique > est
le résultat de décisions politiques. S’inscrit dans un contexte particulier. Répercutions sur les pouvoirs des
acteurs, des Etats, des institutions publiques internationales. Au départ, les organisations vont peu se
soucier des crises périphériques (essor dans pays en développement). On a vu comment la crise mexicaine
se met en place (contexte politique explosif, toute une série de défaillance).

A.3 Le rôle de la globalisation

Contexte : crise économique et politique au Mexique. Il y a également ce levier de la mondialisation, ces


attaques de l’extérieur dont le Mexique sera la cible. La finance internationale commence à s’attaquer à la
monnaie mexicaine > création d’une bulle spéculative au Mexique. Pour la collemater, le gouvernement
augmente les taux d’intérêts pour éviter une fuite des capitaux. La finance au Mexique est en effet très
dépendante des investissements extérieurs, on veut leur donner des gages : 13% à 22%. Chaque dollar
investit au Mexique rapporte 22%. Ils peuvent spéculer sur les taux d’intérêts qui augmente et engrenger au
passage les bénéfices de cette augmentation.

 Tesobonos

Emission publique libellée en dollars

Les autorités offrent des émissions publiques libellées en dollars. Ce sont des obligations d’Etat qu’on peut
acquérir mais la revente des Tesobonos rapporte de l’argent en dollar. On garantit des émissions publiques
en dollars. Dans un 1er temps, rendements exceptionnels. Cette garantie d’être remboursé en dollars plait
aux spéculateurs/investisseurs. On se dit qu’on est couvert en cas de dévaluation de la monnaie. Si le peso
est perd de la valeur, pas de problèmes pour les investisseurs qui seront remboursés en dollars. Ça va attirer
la spéculation au Mexique. Le Mexique ne va cesser de s’endetter auprès d’une série d’investisseurs privés.

 Dévaluation

Le président Zedillo prend le pouvoir en 1994, reçoit un cadeau empoisonné de la part de son prédécesseur
Salinas car c’est Zedillo qui devra dévaluer la monnaie. Il y a un retrait massif de capitaux à court terme et
une forte augmentation de la dette qui double du jour au lendemain.

Dette de 80 à 160 milliards > Pourquoi ?

La dette double car on avait garanti le remboursement des bons d’Etat en dollars. Maintenant l’Etat
mexicain doit rembourser les Tesobonos, qui sont beaucoup plus cher du fait de la dévaluation.

=> Effet de la mondialisation : d’autres pays vont être touchés par la crise. Ça sera appelé « l’effet Tequila ».
La crise se propage à d’autres pays du continent latino américain (Argentine) et à l’Asie du Sud-Est. La crise
mexicaine avait déjà, avant 1997, 2 ans avant la crise dans les pays du Sud-Est cette crise mexicaine dévoile
déjà les faiblesses de ces pays, ainsi que les collusions politico-financières dans toute une série de pays de
la région d’Asie du Sud-Est.

B. La crise du sud-est asiatique

 Système - Un système particulier était mis en place en Asie du Sud-Est :

Réglementation bancaire suspecte

Emprunts douteux

Collusion politique-financière

Toute une série de grand projet associant des hommes politiques et leurs familles/amis. Beaucoup de
conflits d’intérêts dans la région.

Recherche rapide de profits facile avec la complicité des acteurs économiques mondiaux (FMI) et
investisseurs étrangers

Immobilisme des autorités

Autorités locales, à l’étranger, Etats-Unis etc. personne ne bouge


Bulle spéculative

La bulle se met en place. Les monnaies des pays du sud-est asiatiques étaient artificiellement soutenue par
les jeux de spéculations. Les investisseurs spéculateurs empruntaient des dollars pour les placer sur les
monnaies locales et cherchaient à empocher au passage une importante différence de taux d’intérêts. Les
banques augmentaient les taux d’intérêts car il y avait une très forte spéculation sur leur monnaie. Un
grand nombre de pays de la région avait attaché leur monnaie au dollar. Les spéculateurs spéculaient sur la
fin de ce type de régime (cassure de la parité entre monnaie locale et dollar). Pour éviter que ce régime ne
s’effondre et donner des gages aux spéculateurs que le régime n’allait pas s’effondre, ils ont augmenté les
taux d’intérêts, certains à hauteur de 40%. La spéculation a vidé les caisses des différentes banques
centrales asiatiques (on achète la monnaie locale car taux d’intérêts augmentent et on les revend en
empochant les taux d’intérêts).

 Dévaluation thaïlandaise :

On est obligé de dévaluer car les caisses des banques sont vides. Le 1 er à dévaluer est la Thaïlande.

 Effet domino

Comme les économies sont tellement entrelacées dans la région, il y a eu l’effet domino de la
dévaluation du bhat en Asie du Sud-Est : la crise a rattrapé tous les pays de la région jusqu’à la Corée du
Sud, voir le Japon. De l’autre côté de la planète : la Russie, le Brésil et l’Argentine ont aussi subit les
effets. Le Brésil a récupéré très rapidement. En 1999 il dévalue et les institutions internationales s’en
préoccupent : too big to fail. Le FMI débloqque des fonds pour l’aider. L’Argentine va être laché par les
Etats-Unis et les institutions internationales et va s’effondrer.

C. Crise Argentine

Durant les années 70, c’est un pays qui a été une sorte de laboratoire du Consensus de Washington à
l’époque de la dictature militaire (entre 1976 – 1983). On met en place des politiques libérales. Fin des
années 80, le Président Menem est élu président.

 Président Menem (1989-1999), ministre d’économie Cavallo

Cavallo formé dans les écoles américaine, il vient avec les politiques du consencus de Washington à
appliquer dans ce pays. Ils adoptent 2 lois importantes qui s’inscrivent dans les politiques de Washington  >
désengager l’Etat dans l’économie et déréguler l’économie pour activer un maximum de capitaux et faire en
sorte que le pays se développe à travers les investissements privés.

 Loi sur la réforme de l’Etat

 Loi sur l’urgence économique

 Loi de convertibilité : « currency board » (1991, Menem/Cavallo)

Les systèmes de parité fixes entre monnaie locale et une grande monnaie était à la mode à l’époque. On
adopte une loi de convertibilité. « Directoire financier » adopté à travers la loi de convertibilité, qu’on va
intégrer dans la constitution. Ce n’est pas anodint : on instaure une parité fixe entre la monnaie locale et le
dollar. Si on souhaite dévaluer, on doit réformer la constitution en ayant 75% de la majorité. On s’interdit en
quelque sorte de dévaluer. Objectif = mettre un terme définitif à l’hyper-inflation pour attirer les capitaux.
Idée de mettre en place un envirronement économique stable pour faire tourner l’économie. (On vient à
l’université en vélo. Il y a des pentes. La plupart des gens s’accrochent à la voiture/camion pour arriver plus
vite. Mais nids de poule > vélo 80 à l’heure on ne survit pas => Argentine : accroche leur monnaie au dollar.
Ce n’est pas le cycliste qui prend la décision mais le camioneurs. Pas dirigeurs argentins mais la FED. Si la
Fed dit qu’on augmente les taux d’intérêts pour attirer les capitaux, le 1 er affecté (nid de poule) c’est nous le
cycliste qui ne pouvont pas éviter les trous. Donc les capitaux s’envolent vers les Etats-Unis. Les décisions
monétaires sont prises à Washington et pas dans ce pays.)
 Le pays a auto-limité sa marge de manœuvre en termes de politique monétaire en mettant ça dans
la constitution.

 Conséquences ?

Dans un 1er temps, tout va bien. Régule l’hyper-inflation qui diminue. Une série d’entreprises publiques
sont vendues donc le pays engrenge des bénéfices. Les investissements rentrent.

Mais autres conséquences du directoire financier : accélération de la désindustrilisation de pays. On vend.


De plus, si le dollar est fort, c’est difficile pour ces entreprises d’être concurrent à international.

Dépendance du pays et de son économie aux investissements étrangers

Dollarisation se met en place et réduit la marche de manœuvre de l’Etat.

 Finalement le pays et l’Etat construit dans le cadre de ces lois, surtout dans le contexte de la
mondialisation, est un Etat qui va être vulnérable aux instabilités extérieures. Surtout dans ce contexte
de la finance globalisée qui va être incontrôlable.

La crise au Mexique affecte l’Argentine. Ensuite, il y a la crise Asiatique qui a pour conséquence de faire
chuter le prix des matières premières. Et l’Argentine est en plein désindustrialisation : l’économie, au lieu
de se diversifier se spécialise et se repose de plus en plus sur les matières premières. Non seulement il y a
une monnaie forte par rapport aux autres pays de la région, une désindustrialisation, mais en plus les
domaines dans lesquels ils ont des avantages comparatifs voient leur prix chuter. Donc on a un contexte de
plus en plus explosif.

Le Brésil devenu le 1er partenaire économique et commercial de l’Argentine est en crise et décide de
manière unilatérale de dévaluer sa monnaie. Le Brésil avait mis en place un système de parité entre le real
et le dollar mais, à la différence de l’Argentine, les autorités brésiliennes ont décidé de ne pas intégrer ce
système dans la constitution. Ils pouvaient donc se permettre une dévaluation par décret présidentiel. Ils
ont été beaucoup plus malins. En dévaluant, il relance la compétitivité de son économie. Mais, cela se fait au
détriment de son voisin, qui envoi 30% de ses exportations au Brésil.

- De plus, il y a une augmentation du prix du dollar (relève aussi de l’incontrôlabilité). Le peso argentin
devient également plus cher puisqu’il est attaché au dollar (1 peso=1 dollar). Ça contribue aussi à la
compétitivité du pays.

=> Asphyxie de l’économie. La logique serait de dévaluer mais il y a une fuite en avant, on refuse de
dévaluer. On met en place des politiques anti-inflationniste, malgré le fait qu’il y avait plutôt de la
déflation. Donc on met en place des politiques qui ne se justifient pas. On procède également à une
augmentation des taux d’intérêts à concurrence de 50% pour essayer de rassurer la finance globalisée.
Donc le pays s’endette à nouveau. Il s’endette encore davantage car il toque à la porte du FMI. On veut à
nouveau contracter un emprunt auprès du FMI et ces prêts ne seront accordés dans le seul but de
satisfaire à court termes les spéculateurs financiers, et à condition de mettre en place des politiques
d’assainissement budgétaire.

=> Donc on augmente la dette extérieure, on affaiblit la compétitivité et ceci engendre une
délocalisation des entreprises. Elles ne peuvent pas être compétitive avec une monnaie si forte. La
situation s’aggrave encore à cause de problèmes liés à l’évasion fiscale, des problèmes liés à la sortie de
capitaux, à la corruption à grande échelle.

- Fin de l’année 2001, le pays n’en peut plus et doit à nouveau aller voir le FMI. A ce moment là , le FMI
décide de ne pas octroyer de nouveau prêt et on va en plus critiquer le système de convertibilité mis en
place en partie avec l’assentiment du FMI. Il y a une fulgurante fuite des capitaux. On est au lendemain du
11 septembre, et au moment de l’intervention américaine, et au moment où il faut réhabiliter le Pakistan.
Ce pays subit donc la loi de la géopolitique, il ne peut plus compter sur son allié américain. Les Etats Unis
ont des intérêts ailleurs, notamment au Pakistan. Le pays est lâché.
=> Voilà toute une série de signes de dysfonctionnement de la mondialisation, qui permettent de voir
comment elle affecte les marges de manœuvres des Etats. Ils deviennent de plus en plus vulnérables du fait
de la déterrioralisation de l’autorité publique (affaiblissement du contrôle de l’Etat sur son économie
nationale).

11.4. Les Etats puissants aussi vulnérables : la crise mondiale

La mondialisation financière aura aussi cette capacité à déstabiliser les grands acteurs internationaux : en
témoigne la crise de 2007-2008, qualifiée de « grande récession ». Elle affecte en 1er chef les Etats-Unis,
mais a aussi failli emporter l’Europe et la zone Euro. Elle a aussi affecté le Japon.

a. Les Etats-Unis : épicentre de la crise actuelle ?

Ils sont au 1er rang de cette crise. Depuis 1945, ils constituent un pilier du système bancaire financier
international, malgré qu’il n’y a plus de parité entre or/dollar. Ils sont victime du capitalisme casino.

A.1. Le concept de dette au cœur de l’économie américaine ?

Un des facteurs de la crise est que l’économie Américaine repose sur la logique d’endettement. Ils ont mis
en place un système économique où on consomme plus que l’on produit. On a favorisé la logique de
l’emprunt. Ça a valu pour l’Etat et pour le privé (entreprises, familles, individus). Depuis les années 70, la
dette est considérée comme un élément de production incontournable. L’arrivée de Bush en 2001 renforce
cette évolution. La production de ce type de valeur, dette, explose.

 Endettement > consommation > croissance

L’idée est de faire fonctionner toujours davantage l’économie à partir d’un système sophistique d’emprunt.
Autrement dit, l’endettement doit permettre la consommation, qui doit à son tour favoriser la croissance.
Cercle vertueux qu’on essaye de mettre en place depuis les années 70. Les Etats-Unis produisent différentes
sortes de dette (secteur public, immobilier, automobile, carte de crédit etc.). Cette dette s’impose partout et
s’impose comme le bien le plus produit. Ce système engendre une dette colossale aux Etats-Unis. En ce qui
concerne la dette publique américaine en 2014 : cette dette a dépassé le plafond autorisé par les lois
américaine = 16 000 milliards de dollars (103% du Pib). Sous Obama, ça a créé les shutdown : le fait de ne
plus disposer de ressources financières pour payer les fonctionnaires => paralysie de l’administration.
Aujourd’hui, on l’estime à 20 000 milliards. Cette dette ne prend en considération que la dette de l’Etat
fédéral, on ne prend donc pas en considération la dette des entités fédérées, collectivités locales etc. Si on
ajoute à la dette de l’Etat fédéral d’autres dettes, par exemple la dette des étudiants, des familles,
entreprises etc. 40 000 milliards environ de dollars de dette en 2014. Monde aveuglé par système
américain : on n’a pas prêté attention à l’endettement. Acteurs internationaux ont acheté de la dette
américaine => qui/comment rembourser la dette ? On n’y pensait pas, même en Europe. Fmi pointé du
doigt car n’a pas réagi. Retour à la réalité : bulles spéculatives mises en place, surtout dans immobilier au
USA. Crise de l’immobilier va donner naissance à crise des subprimes. Fuite en avant au lieu d’essayer de
résoudre le problème : tentative pour augmenter production de dette continuent. L’espoir des autorités
américaines résidaient dans l’idée que soit l’éco réelle rattrape le niveau de dette produite soit le reste du
monde continue indéfiniment à acheter la dette américaine, ce qui permettrait de financer les nouvelles
dettes.

A.2. L’éclatement de la bulle spéculative : le détonateur de la crise américaine

En 2007. Prise de conscience que le débiteur ultime (consommateur moyen) aux USA est en passe de
devenir insolvable. Contexte de récession qui doit aussi beaucoup à l’effondrement de l’automobile aux
USA. Crise Immobilier est le résultat du syst. de subprime (crédit risque)

Bulle internet, bulle de l’immobilier, bulle du « subprime »

A.3. Qu’est ce qu’un subprime ?


 Crédit à risque, octroyé à un emprunteur qui n’offre pas de garanties suffisantes pour
bénéficier du taux d’intérêt le plus avantageux.

Il faut permettre à chacun d’acheter un bien immobilier > crédit à risque. Les taux d’intérêts sont fluctuants.
Profil emprunteurs : bas salaire. Pas de garantie de solvabilité. Il faut que ce crédit immobilier soit gagé sur
le logement de l’emprunteur. Crédit facile d’accès, bon marché quand les taux d’intérêts sont faibles. Pour
encourager l’investissement aux USA, la Feb baisse les taux d’emprunt. Ils chutent de 6,5 à 1% entre 2000-
2003. Les gens succombe à la tentation de ces crédits à risque. En 2006 : ¼ des prêts hypothécaires aux
USA.

Raisons selon Greenspan : éviter crise de déflation. Soutenir construction immobilière et donc le plein
emploi. Volonté de rendre un max de gens propriétaires.

Problèmes : 2004-2006 la Fed relève les taux à 5%. Pq ? crainte que la dette devienne incontrôlable.
Surtout que Bush diminue taux d’imposition aux USA donc moins de rentrées. Les guerres coûtent (Irak,
Afghanistan…). Crainte de l’inflation. Envie d’attirer capitaux étrangers aux USA en augmentant taux.

Effet de la hausse des taux : augmentation des montants à rembourser des emprunts à taux variable.
Ménages fortement endettés à taux variable sont incapables de respecter échéances de remboursement. Le
marché immobilier américain entre en crise. Par ailleurs, cette situation fait baisser le prix des logements. En
de défaillance de l’emprunteur, le prêteur n’arrive plus à récupérer la totalité de sa créance en revendant
l’immobilier car les maisons ont perdu en valeur. Faillite de toute une série d’emprunteurs, des millions de
gens. On ajoute les difficultés financières pour les prêteurs et les banquiers. Cela conduit à la crise de 2007
qui déstabilise tout le système bancaire américain et d’un grand nb de pays dans le monde. L’effondrement
des titres adossés aux prêts hypothécaires à risque va occasionner 1000 milliards de dollars de perte. Plus
capables de rembourser prêts immobilier mais aussi tous leurs autres prêts. Le système financier est
tellement affecté que l’Etat essaye de venir à la rescousse du système. La BCE débloque de l’argent pour
essayer de sauver des banques privées et d’affaires. Les banques ont de moins en moins de liquidités, mais
elles se suspectent les unes les autres d’être polluées par les produits liés aux subprimes donc elles ne se
prêtent par d’argent. On est dans une bulle financière fondée sur cette dette américaine qui explose, les
consommateurs et le système sont exsangue, toute une série de faillites privées et des fermetures massives
d’entreprises, services publics affectés, diminution salaire moyen, perte d’emploi, augmentation taux de
chômage. L’élection de Trump peut en partie s’expliquer par ce contexte qui est un contexte explosif sur le
plan social. Conséquence profonde de cette crise sur le comportement électoral.

b. Aggravation et diffusion de la crise américaine au reste du monde

Etats-Unis : autorités américaines essayent de sauver les établissements puissants aux USA et dans le
monde. Par exemple, la compagnie d’assurance AIG : ce type de multinationale est trop grosse pour les
laisser s’effondrer > l’Etat doit intervenir : établissement privé nationalisé.

Faillite de Lehman Brothers et diffusion de la crise à l’échelle mondiale

D’autres établissements financiers sont menacés, parmis lesquels la banque Lehman Brothers qu’on
arrivera pas à sauver (plus de 640 milliards de dollar d’actifs). Elle a aussi contracté une dette très
importante. 25 000 employés à travers le monde. La bank rupt la plus importante des USA. Conséquences
sur la totalité du système financier américain et le reste du monde > diffusion de la crise au niveau mondial.

Europe : Subprimes – bulle immobilière (Alan Greenpan). La bulle spéculative explose aux USA. L’Europe est
la 1ère touchée par cette crise. L’Europe a toujours eu une confiance excessive dans le système banquier
américain. On a acheté toute une série de produits financiers toxiques. Plusieurs institutions
européennes connaissent de grandes difficultés, les différentes autorités européennes essayent de sauver
ces banques par l’intervention de l’Etat et des différentes Banques Centrales européennes. Elles vont
provoquer une crise de la liquidité (on dépense d’avantages pour sauver les banques), augmentation de la
crise de confiance. On rend le crédit plus cher, les taux d’intérêt ne cessent d’augmenter. L’activité
économique en Europe va plonger d’avantages et être affectée davantage par ces réductions du crédit pour
les entreprises et les ménages. Toute une série de pays européens entrent en récession. C’est d’abord le cas
de pays hors Union Européenne, par exemple l’Islande : pays qui s’en sortait grâce aux investissements
(système bancaire et assurance très développé) or c’est ce système qui est en crise. L’Ukraine est également
touchée, hors Europe. Pays-Baltes.

Zone EURO :1ère puissance économique au niveau international en termes de richesses produites. La zone
euro = 17% du Pib mondial. Union Européenne = 20% commerce mondial. Malgré cela, l’Union Européenne
est très affectée. Surtout les pays de la zone euros sont fortement affectés par la crise. Déjà affectés par la
crise de la dette souveraine. Par exemple : Portugal, Grèce, Irlande, Chypre, Italie, France, Espagne.
Questions de très fort endettement ou liés à des bulles immobilières comme l’Espagne ou l’Irlande (faible
taux d’imposition donc où allez chercher les revenus ?).

Ça entraîne des attaques spéculatives sur la fin de l’euro, ce qui menace son existence même, et même
l’existence du projet européen (tellement basé sur ce projet d’union monétaire que la crise de la zone euro
impacte le devenir même de la construction)

 Spirale de crise

Les économies d’Europe sont plongées dans cette spirale de crise pendant de nombreuses années.
Comment l’expliquer ? Au delà du fait que les banques ont toutes acheté les produits toxiques venus des
USA et mis à part la crise de la dette souveraine, il y a toute une série d’autres facteurs qui renvoient au
problème de l’Union Européenne et de la zone euro/UE :

1. Les économies européennes sont devenues très dépendantes les unes des autres. Cette
dépendance des uns vis-à-vis des autres joue de manière négative car si le voisin est en crise il n’achète
plus nos produits > effet de contagion

2. L’Europe n’est pas bien outillée (zone euro +Union Européenne) alors qu’elle a créé une union
monétaire, pas bien outillé pour freiner cette spirale infernale :

 Les pays de la zone euros n’ont plus le contrôle de leur politique monétaire. Les
Etats qui font partie de la zone euro ne peuvent plus imprimer d’argent (imprimer = outils)

 Dévaluations compétitives plus possibles pour que les Etats relancent leur
compétitivité

 La Banque Centrale européenne (supranationale) : une seule compétence = lutter


contre l’inflation. Il y a eu un tel dogmatisme quand on a créé l’union monétaire et
l’institution qui allait avec (BCE) que on paye ce dogmatisme aujourd’hui. Alors que la Fed a
2 compétences : lutte contre l’inflation mais quand pas d’inflation mais problèmes
d’emploi/chomage alors la politique monétaire de la Fed va viser la relance de l’emploi. La
BCE ne peut pas le faire. C’était une volonté allemande. La BCE a donc du mal à jouer un rôle
pour collemater la crise. Beaucoup disent que l’union monétaire s’est fort calquée sur le
modèle allemand (austérité, lutter contre deficit spending etc.).

 BCE ne peut pas prêter aux Etats (aussi une volonté allemande pour ne pas plomber
leur politique monétaire) > ça crée une situation cocasse : la BCE peut prêter à des banques,
des opérateurs privés mais alors ces opérateurs privés/banques etc après avoir reçu ça ils
prêtent à des taux + élevés aux Etats

 L’Europe a crée une union monétaire, marché commun, projet visant à intégrer de
plus en plus les économies MAIS elle n’a pas pensé à se doter d’un fond contre les chocs
asymétriques > c’est ce que cette crise a créé, notamment dans la zone euro. Les pays de
zone euro ne peuvent pas compter sur des transferts de fonds pour rééquiibrer leur
production ou balance commerciale.
 Au niveau de l’autorité publique : on a créé une union monétaire. BCE gère l’inflation
pour stabiliser la monnaie. La Commission Européenne veille à ce que les Etats respectent les
pactes d’union monétaire signés en matière d’union monétaire MAIS pas de gouvernement
économique en Europe. Pas de fiscalité commune. Ex : Irlande avec taux d’imposition aux
ras des pâquerettes > c’est pourquoi l’Irlande attire les grandes multinationales, ils sont peu
imposés. Mais ça met en place des guerres fiscales entre les Etats européens alors qu’on est
dans une union monétaire et des marchés commun. Donc quelque part la concurrence est
déloyale, on joue sur les impositions etc.

 Pas d’Europe sociale donc comment colmater ces chocs asymétriques qui ont des
répercussions sociales, notamment sur l’emploi des jeunes. Pas de salaires communs
minimum par exemple (salaire minimum bulgare 9x inférieur au salaire luxembourgeois). Il y
a uniquement le Fond social européen de 10 milliards d’euros par an pour 28 pays membres
pour essayer d’améliorer un peu les perspectives d’emploi pour les européens.

Conséquences de la crise pour l’Europe : d’ordre politique et économique.

 Crise sociale aggravée 

 Etat providence : cette crise contribue à détricoter d’avantages les acquis du passé c’est-à-dire
l’Etat Providence mis en place au lendemain de la guerre.

 Dégradation de l’éducation et des pensions : fuite de cerveaux qui se fait aussi bien dans le
domaine des professeurs/chercheurs, mais aussi à d’autres niveaux. Dégradation de l’enseignement et
des pensions. En Grèce, on demande aux pensionnés de serrer la ceinture pour rembourser la dette.

 Taux de chômage en hausse : taux moyen de 10,5% (25 millions). Si on prend certaines régions
particulières de certains pays, il explose (Grèce ou Espagne, taux de chômage de 50% chez les jeunes).
Pays qui font exeption, Autriche : 4,9%.

 UE perd davantage de légitimité :

Cette crise a miné la légitimité politique du projet européen. Déjà quelques années avant la crise mondiale,
le projet européen connaissait des contestations. Il y avait certaines critiques venant de mouvements
sociaux, d’ONG, du mouvement associatif. Ces critiques ont donné lieu à l’échec de la constitution
européenne. Depuis la convention de Laeken, on a lancé les négociations pour que l’Europe se dote d’une
constitution etc. En 2005, on soumet le projet et c’est l’échec. Donc avant la crise il y avait déjà un
eurosepticisme. La crise enfonce le clou et met à nu cette crise de la représentation politique en Europe et
contribue au discrédit des institutions européennes et du projet européen en lui-même.

Conséquences sur les urnes en 2014 : renouveler les députés au Parlement Européen. 30% va être composé
de forces politiques radicales, c’est-à-dire qui portent une critique acerbe à l’égard du projet européen. Ils
essayent de rendre responsable le projet européen de la crise que les sociétés européennes traversent.
Différentes couleurs politiques : une droite radicale europhobe se voit confortée au Parlement européen
(les représentants du Front National renforcent leur présence: euro = monnaie de colonisation selon eux).
Autriche : FPO (parti de la liberté). Danemark : parti radical de droite europhobe qui est le parti populaire
danois. PVV : parti néerlandais > comparer l’UE à l’Etat Nazi. Hongrie : parti ultranationaliste, discours
raciste/antisémite/antirom. Il y a aussi une gauche radicale, très critique vis-à-vis du projet européen. La
gauche radicale veut une remise en question totale/une refonte du projet européen (économique et
monétaire). C’est le cas de la Grèce et Siriza. Podemos en Espagne. Parti équivalent du PTB au Pays-Bas.

Il y a aussi une série d’autres partis qui ne s’identifient ni à l’un ni à l’autre mais sont tout aussi critique
(mouvement 5 étoiles en Italie, prône retrait de l’Italie de la zone europ). Brexit : discours mensonger du
leader du parti qui a conduit au Brexit. Allemage = Afd : projet très critique à l’égard de la construction
européenne, anti-euro.

Les institutions européenne de + en + bouc émissaire


Progression des partis radicaux, eurosceptiques et/ou europhobes

 Malgré cette montée en puissance des parti radicaux remettant en question les projets européens
(certains veulent la refonte, d’autres la fin), les partis traditionnels continuent de représenter la majorité, qui
ont récolté 70% des voies lors de ces élections. Il n’y a pas eu de vagues rouges ou brunes en Europe mais
une montée progressive de ces partis radicaux critique à l’égard de l’Europe.

Les pays en développement

 Afrique et Amérique Latine

Les transferts d’argent :

Il y a un grand nombre de ressortissants de pays en développement qui vivent dans les pays riches (Etats-
Unis, Europe,…). Souvent ces personnes ont de la famille dans leur pays d’origine et des transferts d’argent
se font. Avec la crise, les transferts d’argent ont considérablement diminué. Les PVD qui comptent bcp là-
dessus ont été déstabilisés.

Exportations :

Ils comptent beaucoup sur les pays riches pour exporter leurs biens. Les pays comme les Etats-Unis sont de
véritables débouchés pour les produits agricoles des PVD. Comme ces pays riches ont vu une véritable
chute du pouvoir d’achat, ils ont connu des faillites, ils achètent beaucoup moins de matières 1ères => les
exportations diminuent.

Investissements :

Les investissements viennent souvent des pays riches donc s’ils sont en crise il y a une chute des
investissements des pays industrialisés dans les pays du Sud.

Aide au développement

Malgré le fait que les pays européens ont pris des engagements pour participer à l’aide au
développement (0,7% du Pib mais ils en sont très loin), il y a une chute de l’aide au développement.

 Toute une série de canaux/portes se ferment en matière de ressources financières et ça affecte les
PVD.

Amérique Latine

Mexique et Amérique centrale

Le Mexique va être très fortement affecté. Il est très proche des Etats-Unis et imbriqué dans l’économie
américaine, ainsi que les économies d’Amérique central. A un moment donné, le Mexique exportait
jusqu’à 90% de sa production aux Etats-Unis (maintenant : + ou – 85%).

Amérique du Sud

Ils seront moins touchés. Ils vont exerser un certain contrôle fiscal et mettent en place des régulations par
rapport à leur banque. Ils ont connu des crises par le passé (Brésil, Argentine, Chili etc.). Ils ont connu de
très fort taux de croissance économique juste avant la crise, ce qui leur a permi de faire des réserves
financières. Ces pays ont réussi à diversifier davatange leurs exportations grâce à une présence accrue de
la Chine dans la région. Pendant tout un temps, le Brésil avait comme premier partenaire commercial les
Etats-Unis, l’Union Européenne et l’Argentine. Depuis la présence chinoise sur le continent latino-
américain, la Chine est devenue le 1 er partenaire économique commercial du Brésil. Les Chinois non
seulement achètent mais investissent, ce qui permet de soutenir la région au moment de la crise et
ensuite. La crise brésilienne aujourd’hui s’explique par la corruption et collusion politico-financière, donc il
y a des crises de politiques internes dans la région malgré tout, couplé à la diminution de la croissance
chinoise.

Asie

 Japon

Au moment ou la crise éclate, le japon récupérait d’une longue période de crise de 2 décennies. Il a plongé
dans une crise dans les années 90. Jusqu’aux années 80 et depuis les années ’70, beaucoup d’observateurs
considéraient que le Japon était l’acteur qui allait défier l’économie américaine dans le monde.

1990

Fin des années 80 – début des années 90, les choses changent. Le Japon entre en crise et subit une série de
chocs.

 Bulle boursière

 Bulle immobilière (en 1991-1992)

 Ces différentes crises minent la croissante, qui va chuter à 1%. Le pays entre dans une spirale
déflationiste jusqu’en 2006 (1 an avant crise des subprimes).

Spirale déflationniste : renvoi à la baisse des prix. Le consommateur japonais dans un contexte de
baisse de prix veut acheter un lave-vaisselle. Il attend car les prix sont en train de diminuer. Le magasin
de lave vaisselle emmagasine de + en + de lave vaisselle car le consommateur attend de plus en plus. Si
le magasin ne peut pas vendre, il retourne vers usine. L’usine a plein de stock donc elle arrête de
produire. Mais elle n’a pas assez de revenus car elle ne vend pas donc elle licencie donc augmentation
du taux de chômage donc moins d’emploi mais les prix continuent à baisser et le consommateur
continue d’attendre.

20 ans : politiques de relance > endettement

Pour se remettre de la crise, le Japon va pratiquer des politiques de relance pendant 20 ans.  Il s’endette à
travers le temps, pendant 2 décennies. Ça lui coute extrêmement cher.

Crise mondiale de 2008

Au moment où sa sitution commence à s’améliorer, la crise mondiale intervient. Le Japon replonge et chute
de la production industrielle. Les faillites d’entreprises augmentent de 21%. Les exportations japonaises
chutent car les Etats-Unis et l’Europe sont en crise et ne peuvent donc plus absorber les biens venant de
l’extérieur. Le chômage augmente et la consommation chute à nouveau. L’Etat chercher à mettre en
place de nouveaux plans de relance ce qui fait exploser la dette. Aujourd’hui elle est à peu près à 240%
du Pib.

2011 : séisme de Fukushima

Vient s’ajouter à ça la catastrophe de Fukushima de 2011, ce qui fait augmenter le cout final et plombe le
deficit japonais.

Chine : forces et faiblesses : Contrairement au Japon, la chine va réussir à traverser plus ou moins
correctement la tempête.

 Forces

La Chine a énormément de ressouces (3 500 milliars de dollar), elle mobilise cet argent pour soutenir son
économie. Ça lui permet de faire face à la crise mondiale.

Soutient l’économie mondiale


C’est grâce au fait que la Chine ne s’effondre pas, l’économie mondiale ne s’effondre pas davantage. C’est
un des acteurs qui tire la croisance mondiale. De ce fait, il y a des considérations géopolitiques énormes.
Taux de croissance depuis 25 ans, autour de 10% il y a 2-3 ans. Aujourd’hui autour de 7%.

Comment ?

Cette croissante suscite de grands besoins dans le chef de l’Etat et des entreprises chinoises, notamment en
ce qui concerne les matières premières : achètent gaz, pétrole, produits agricoles, métaux précieux. Les
terres chinoises ne sont pas très fertiles, comparées à celles du Brésil, Argentine, Afrique etc. Pour chauffer
ménages chinois et faire fonctionner les entreprises chinoises, on a besoin de matières premières. C’est la
raison pour laquelle la chine se projette à travers le monde. Elle est présente partout : construction,
alimentaire etc. Très présente en Afrique, Amérique latine, Asie centrale, Asie sud-est et de plus en plus en
Europe. Elle a saisi l’occasion de la crise pour racheter toute une série d’entreprises en Europe. Des ports
grecs ont été cédés à la Chine (Conséquences pol/géo pol)

La chine investit dans les infrastructures (écoles, ponts, routes, hopitaux, gazoducs). Elle rachète des
entreprises à travers le monde (Volvo). Elle achète la dette. Ça modifie rapports de force internationaux
mais même si la Chine tire l’économie mondiale vers l’avant, son intégration dans la mondialisation peut
créer des fragilités dans l’économie chinoise. Elle est de plus en plus dépendante du commerce
intérnationale.

Aujourd’hui, les chinois volent la vedette aux américains pour la promotion de la mondialisation
économique et commerciale. Jusqu’à pas si longtemps, le Pib chinois dépendandait beaucoup des
importations chinoises (50% il y a un ou deux ans, aujourd’hui = 41% ça reste énorme vs. Part du
commercial internationale dans la production des richesses est maximum de 20% dans d’autres pays
émergents.)

Fragilités ou limites de la globalisation

Pourquoi ce choix de la Chine ? Il y a des considérations politiques fondamentales. Ça n’a pas toujours été
le cas. Deng Xiaoping a mis en place la politique de développement économique de marché en chine en
78-79. Durant cette période, les autorités chinoises ont essayé de miser sur le pouvoir d’achat des chinois.
Faire en sorte que le Pib dépende du pouvoir d’achat et donc de la consomation dans l’économie chinoise.
Mais prospérité importante dans les années 80 de la société chinoise. En 1989, arrivent les émeutes de
Tianamen : une révolte des étudiants chinois. Les autorités chinoises flippent et se disent que la prospérité
créée a élevé le niveau intellectuel et culturel d’une partie de la société chinoise. Cette partie de la société
ne veut plus se satisfaire de son statut de consommateur et réclame plus : réformes économiques et
sociales, mais également des réformes politques. A partir de ce moment, il y a un changement dans le chef
des autorités chinois pour freiner la situation et veulent rendre pib davanage dépendant des exportations
internationales et plus juste de la consomation interne > ainsi la Chine devient membre de l’OMC.
Aujourd’hui la Chine qui est vraiment un défenseur de mondialisation essaye de trouver un équilibre entre
la consomation interne et les revenus issus des exportations. La Chine reste quand même dépendante du
marché mondial pour ses exportations. Mais ses grands partenaires économiques et commerciaux sont en
crise (Europe). Il y a des entreprises qui ne produisent que pour le marché européen en Chine car le pouvoir
d’achat est ici. Quand l’Europe en crise, ces entreprises ont fait faillite, ce qui a sucité des craintes chez les
dirigeants chinois qui craignait l’effondrement de la zone euro et qu’elle entraîne l’effondrement de
l’économie américaine puisqu’elles sont entrelacées => Risque d’effet domino de la crise.

C. Quelles solutions envisagées pour résoudre la crise mondiale ?

Solutions pour collemater ces crises qui ne cessent de s’exporter et d’affecter l’ensemble des pays qui
jouent un rôle.

C.1. Solutions individuelles

Paquets monétaires : Etats qui mènent des politiques monétaires pour sauver l’Europe, pour sauver le
système bancaire.
Plan de relance économique de type national

Ceci dit, la crise banquaire s’est muée en crise économique et sociale => on a une crise sociale,
économique, de l’emploi, stagnation économique qui se prolonge. Ça va mener à des plans de relance
économique de type national qui vont s’élever à plusieurs centaines de milliars d’euros ou de dollar.

12.5. Chine

La Chine de manière préventive a débloqqué une partie de ses réserves (586 milliards de dollar). On essaye
de stimuler la demande intérieure et de collemater la baisse des revenus en ce qui concerne les
exportations chinoises. On veut soutenir l’industrie chinoises à travers ce plan.

o Etats-Unis

Sous Obama, on lance un plan encore plus important qu’en Chine. 789 milliards de dollars. L’idée est de
soutenir l’industrie, le secteur de transport, sauver les emplois. Le secteur du transport aérien est toujours
en crise à cause du 11 septembre. Toutes les crises s’enchainent aux Etats-Unis. Alors qu’on a parlé de la
volonté chinoise de renforcer la mondialisation, de se projeter comme le défenseur du libéralisme, sous
Obama on adopte une série de lois protectionnistes : achetez américain. On adopte la loi ‘buy american
provision’, pour encourager les industriels américains à acheter des biens américains pour assurer leur
processus de production. D’autres pays ont mis en place des plans de relance : Japon, Canada, France,
Chili, Brésil …

C.2. Solutions régionales :

- Union Européenne :

La zone euro est très affectée. On crée dans un 1 er temps le fond monétaire européen. il a une existence sur
une période déterminée. Il sera remplacé par le mécanisme européen de stabilité (2012) mis en place par
les Etats européen. Il vise à rassurer les marchés financiers internationaux. C’est une sorte de FMI à
l’européenne, un dispositif de gestion des crises financière au sein de la zone euro. 80 milliars d’euros
de capital.

2014 : montée en puissance des critiques à l’égard du marché européen. La commission Juncker propose
un plan de soutien de 315 milliards d’euros pour financer des projets liés aux infrastructures, aux
transports, à l’énergie, au numérique etc. Toute une série de projets visant à soutenir les différents
secteurs de l’économie européenne, mais également à soutenir l’emploi dans les petites et moyennes
entreprises.

Beaucoup de critiques par rapport à ce plan > somme jugée dérisoire.

Emergents : 2 instruments

Ils sont remontés contre le monde occidental puisque la crise vient de là, et surtout contre un certain
nombre de pays qui trainent à réformer les institutions économiques internationales (FMI et la banque
mondiale), et à faire en sorte que ces pays aient plus de droit de vote dans ces institutions. Ça leur
permettrait d’avoir un plus grand contrôle sur l’économie mondiale. Comme ça traine et qu’ils veulent
donner des signes, ils créent la NBD = nouvelle banque de développement pour financer des projets dans
le domaine de l’infrasructure. On y voit la marque de la Chine, qui accorde beaucoup d’importance aux
projets d’infrastructure. Financer les projets dans les pays qui font partie du BRIX (Bésil, Russie, Inde, Chine,
Afrique du Sud), mais aussi dans les PVD pour montrer au monde que les pays émergents on peut de plus
en plus compter sur eux, y compris pour les PVD.
Ils créent un fond pour essayer d’aider tous ceux qui ont des difficultés par rapport aux balances
commerciales, dans le monde en développement et dans le monde émergent, pour stabiliser les balances
commerciales.

Créent des sortes d’alternatives au FMI et à la Banque Mondiale.

C.3. Solutions globales :

Les différents acteurs essayent d’apporter une solution structurelle donc de très long terme au problème de
l’économie mondiale. Parmi les solutions, il y avait la réforme du système financier international.

 Question : qui doit mener cette réforme et quels acteurs doit-on associer  ? quels
institutions/acteurs ?

 G20 à la place du G7

Le choix se porte vers le G20. Un groupe qui a été crée en 1999 avec pour objectif de collemater les crises
internationales, plus particulièrement les crises financières internationales. Mais il n’avait jamais servi. Il se
réunissait tous les X ans, mais uniquement au niveau ministériel.

Par contre le G7 avait servi. C’est le groupe des 7 plus grandes puissances industrielles (Etats-Unis, Japon
etc.). Pendant un temps, on a essayé d’intégrer la Russie pour la flatter, pas parce que c’est une puissance
écomique. Mais elle a été éjectée depuis l’épisode de l’Ukraine et l’anexion de la Crimée.

Structure économique mondiale ne reflète pas le pouvoir réel :

Le G20 n’avait jamais vraiment été mobilisé donc là on a une réactivition au vu des changements des
rapports de force internationaux. L’équilibre bouge à cause des nouvelles puissances qui s’imposent (Inde,
Brésil etc). Ces différents pays vont faire du lobby pour que le G20 soit l’endroit où vont se meler les
réflexions pour la réforme du système financier international. Ils trouvent les structures économiques
internationales héritées du lendemain de la 2 e GM sont obsolètes. Elles ne reflètent les véritables et actuels
rapports de force internationaux. Cette structure ne reflète plus la distribution du pouvoir actuel. C’est
le 1er élément de pression mis en avant dans le cadre de la crise : on saisit la crise pour remettre en question
la légitimité du pouvoir du G7.

Par ailleurs, le poids grandissant de l’économie mondiale amène les pays émergents de plus en plus à se
voir comme les nouveaux pôle de croissance mondial (Chine, Brésil etc). Sans ces pays, la crise aurait été
encore plus profonde donc ils le font savoir.

De plus, ces pays tiennent pour responsable de la crise mondiale les pays occidentaux, surtout les USA.
Dès lors, il était inimaginable de ne pas associer ces pays à la réflexion.

 Meilleur cénacle = Un G20 upgradé : à ce moment, le G20 apparait comme le meilleur sénacle
pour une discution entre pays industrialisés et pays dit émergents. À partir de 2008 on upgrade le G20. Ça
devient plusieurs sommets par rang et au plus haut niveau politique, au niveau des chefs d’Etats !

 Ce que représente le G20

G20 = 19 pays représentés + une organisation régionale = Union Européenne. L’Europe est représentée par
Donald Tusk (président du conseil européen) et Jean Claude Juncker (président de la commission
européenne).

65% de la population mondiale, 79% du commerce mondial, 85% de l’économie mondiale, 79% des
émissions de carbones.
Afrique du Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Etats-
Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Russie, Royaume-Unis, Turquie et UE.

L’organisation se concentre sur cette crise mais va aussi traiter d’autres crises donc on élargit spectre de la
réflexion à des questions géopolitiques également.

 But = Réfléchir à une nouvelle architecture financère mondiale. Comment ?

Libéralisme commercial

Dans les 1er discours, à partir de 2008, on parle d’éviter le protectionnisme qui mène à des conflits (guerres
commerciales => guerres armées). On veut réaffimer le libéralisme commercial en condamnant les
tentations protectionnistes. C’est quelque chose que les Etats-Unis de Donald Trump ne pratiquent plus.

 Légitimité des institutions financières internationales

Il faut renforcer leur légitimité qui a été très fortement ébranlée (FMI, banque mondiale etc.). On décide
qu’il est temps que les pays émergents aient plus de droits de vote dans le processus décisionnel. Des pays
comme la Chine ont doublé leur droit de vote au sein du FMI, des pays que la Russie, le Brésil, l’Inde etc ont
plus de droit de vote dans le processus décisonnel. En renforçant la capacité des institutions financières
internationales à soutenir les économies en difficulté. On augmente le budget du FMI et de la Banque
mondiale. On améliore aussi la transparence et le système comptables, gestion du risque et en
supervisant les marchés financiers. L’idée étant de lutter contre les paradis fiscaux.

D. Conclusions

 Un Bretton Woods II ?

En conclusion, la question est-ce qu’on a la volonté de réformer le système internal nous a mené à la mise
en place d’un Bretton Woods II ? Non, on est bien loin de ça : toute une série de choses n’ont jamais été
concrétisées. Par exemple, la lutte contre les paradis fiscaux. Les pararchutes dorés qui encouragent les
spéculateurs à spéculer n’ont pas disparus. Il n’y a pas de limites aux gains des traders. La taxation des
mouvements de capitaux pour éviter la crise n’a réussi non plus. La nature même de la mondialisation
qui a amené à la crise de 2007-2008 n’a pas été remise en question donc pas de Bretton Woods 2.

12. Acteurs transnationaux

12.1. Acteurs de divers types

- Entreprises transnationales et opérateurs financiers

Multinationales, marchés financiers  incontrolabilité

- Acteurs religieux

L’un des phénomènes transnationaux les plus anciens, les plus influents en RI. Les mouvements religieux, au
sein desquels il y a une grande diversité aussi. Certains acteurs transnationaux peuvent prendre la forme de
courants d’idées, de modes d’action radicaux voir violants visant à saper certaines des prérogatives
étatiques (mouvement salafiste, etc.).

Criminalité organisée

Dans les acteurs transnationaux, il y a ceux faisant partie de la criminalité organisée (mafia, trafficants,
terroristes). Possibilité de vases communiquant. Ces acteurs ont tendance à évoluer dans une sphère
informelle. Ils ont tendance à s’appuyer sur des réseaux transnationaux pour contourner la légalité et la
puissance de l’Etat. Ils essayent d’exploiter les failles de l’Etat, des systèmes nationaux, voir supranationaux,
voir internationaux. Objectif = mener à bien leurs affaires illicites (traffic d’ivoire, or, stupéfiants etc.)

Cette transnationalité contribue à une mondialisation des échanges. Il y a une mondialisation de l’art illicite,
des traffic d’ivoire, d’or etc. elle atteint son paroxysme dans des zones de non droit. Ces zones se trouvent
dans les conflits, les guerres armées. Exemple : Sierra Leone, le pavot en Afghanistan, à une époque la
Colombie, la RDC, …

Mouvements sociaux, réseaux de militants, ONG, opinions publiques internationales 

=> Ils ont la caractéristique de défier l’idéal type des politiques internationales, basé sur les notions
de souveraineté et de territorialité (l’Etat comme acteur unique des RI à travers la trasnationalité est remis
en question)

12.2. Quelle définition pour l’altermondialisme ?

Le(s) mouvement(s) altermondialite(s) qui va naître durant les années 90 et essayer d’être un acteur influant
dans la politique internationale. Définition > voir slide

Nébuleuse des organisations : idée qu’un grand nombre d’organisations participent à ce mouvement et
ne sont pas nécessairement hiérarchisées.

On ne parle pas d’acteurs publics, étatiques, institutionels > on parle d’acteurs de société civile qui sont
dans une logique de remise en question du système, ils veulent modifier la structure par leur action à
travers le monde.

12.3. Caractéristique du mouvement :

Le mouvement évolue en plusieurs étapes depuis les années 90

 Non structuré et espace de dialogue – Charte FSM : apparait comme un démouvement, un


mouvement qui ne se veut pas structuré. Nébuleuse où il n’y a pas de leader. C’est pourquoi on dit un
mouvement démouvement. Pas de leader. Pas de système hiérarchique > horizontalité. Pas de
sommets, de communiqué final qui donnerait un mot d’ordre à suivre. On veut respecter la diversité des
différents mouvements et opinions. Espace horizontal, ouvert, au service des différents mouvements qui
y participent. Espace de dialogue, d’échange des idées ; considérées comme fondamentales pour assoir
la légitimité de leur mouvement donc besoin de créer des espaces de débat sur le projet de
l’altermondialisme. Très difficile du fait de la diversité de ce mouvement de proposer des positions
communes. Espace d’échange d’expérience. Espace où on essaye de formuler un calendrier d’action.

Pour ces raisons, Cette mouvance altermondialiste n’a rien à voir avec ce qu’on a connu durant la Guerre
Froide, c’est-à-dire les mouvements très structurés comme le communisme. Les sociologues
considèrent que ce sont des mouvements de type post-communistes. Ces mouvements
commencent à se réunir dans un texte de base = La charte des principes du forum social
mondial. Charte très générale reprenant ces principes de respect de diversité, des opinions etc

 N’aspire pas à la nature du pouvoir : ce mouvement ne vise pas à accéder au pouvoir , pas comme
les partis politique > on le critique, on l’influence mais on n’aspire pas à sa conquête. Pour cette raison,
même s’il y aura toujours des leaders politiques qui vont dans ces mouvances, mais ils n’y participent
pas en tant que leader de leur parti polique. La charte dit qu’on refuse les liens avec les partis
politiques, ainsi que les groupes armés (on a refusé les FARCS, IRA)

 Rejetent la nature « néolibérale » de la globalisation : à l’exception de quelques groupes ces


mouvements ne sont pas anti capitalistes, ils sont anti-néo-libéraux : la logique du marché n’est pas
évacuée mais est conçue différemment. Pour la plupart, Ils ne sont pas anticapitalistes et ne sont pas
opposés aux principes même de la mondialisation mais ça dépend quel type de mondialisation >
mondialisation de solidarité, lutte contre le réchauffement climatique, en faveur d’un envirronement et
de politiques plus favorables à l’envirronement etc Ok. Mais pas ok pour la mondialisation des
multinationales. Dans un premier temps, les médias les ont présentés comme un mouvement
antimondialisation. Ils ont fait un travail de communication énorme à travers les médias et on dit « on
n’est pas anti mondialisation, on est altermondialiste ». Proposer des alternatives à la mondialisation
dans une démarche mondiale ou locale. Ils essayent d’agir afin de modifier strucure économique,
politique, sociale à l’échelle globale et locale pour créer un nouvel ordre social, politique, économique
ET démocratique au niveau mondial > on considère que certaines institutions internationales ne sont
pas démocratiques.

 La force du mouvement : avoir une agglomération de luttes locales dans un mouvement


mondial. Ils ont commencé à s’organiser pour penser leurs actions au niveau international. Ils ont
commencé à organiser leurs actions pour penser au niveau mondial alors qu’au départ plutôt local.

 Rassemblement de mouvements qui s’exprimaient isolément :

Leurs visions/actions s’inscrivent dans un contexte régional, national et international > conséquences =


visions/perceptions différentes de la mondialisation dans les différents mouvements. Ça renvoi à la
nébuleuse, un grand nombre de mouvements participent mais chacun a une représentation différente
de la mondialisation.

Exemple aux USA : mondialisation généralement perçue à travers le libre échange, à travers l’activité de
multinationale > corporate (renvoi au rôle des multinationales). Anti-libre échange et anti-corporate.
Quand l’Alena se crée (années 90/ Mexique/USA/Canada) plusieurs mouvements, voir des syndicats
(AFL-CIO : syndicat très puissant aux USA, discours anti-libre échange et anti-entreprise pcq synonyme
de délocalisation donc détricotage de l’emploi > délocalisation = chômage)

France : préferences collectives, renvoit aux choix de société (hamburger OGM ou steak bio), modèle
culturel/social > valeurs nationales mises en avant. La mondialisation est pas mal perçue à travers le rôle
de la finance mondiale. Pour cette raison, sont crées ONG etc pour lutter contre la finance internationale
et faire en sorte d’influencer les décideurs politiques pour qu’ils adoptent mesures pour encadrer la
finance internationale. Par exemple : attak > association pour la taxation des actions financières et pour
l’action citoyenne, crée en opposition avec un projet qui était en train d’être créé à l’OCDE qui visait
l’AMI (accord mondial sur les investissements).

La taxe Tobin consiste à ériger une taxe sur toutes les transactions financières mondiales (0,001%). But =
résoudre définitivement la pauvreté dans le monde. En France, on a les préférences collectives et la
mondialisation à travers le rôle de la finance internationale qui a des implications directes sur
l’économie réelle.

Pays du Sud : à travers le rôle joué par les institutions internationales. La perception est que ces
organisations crées au lendemain de la 2 e guerre mondiale ont un droit de vote important du fait de
leur contribution au budget. Ils ont dit que la mondialisation c’est l’occidentalisation du monde à travers
le rôle joué par le FMI, la banque mondiale, l’OMC etc. La mondialisation est un instrument de
l’entreprise impériale occidentale

Afrique : on est dans une démarche dénonçant la mondialisation comme un processus de recolonisation
des économies en développement > néocolonisation du continent par la mondialisation

 Différentes manières d’interpréter. La mouvance altermondialiste rassemble des mouvements qui,


jusque la moitié des années 90, s’exprimaient de façon isolée.

12.4. Quelles sont les raisons qui expliquent que ces mouvements disparates agglomèrents
leurs forces dans un mouvement global ?
 1ère étape :

Fukuyama : la fin de l’histoire

Contexte particulier: 1989-1991. Fin du monde bipolaire, effondrement de l’URSS, disparition des régimes
communistes, et le contexte que certains ont qualifié de « fin de l’histoire » > article de Fukuyama :
l’effrondrement va déboucher sur la fin des luttes inter-idéologiques que le monde a connut depuis le 19 e
siècle. Cette idée suscite l’euphorie. Il y a la chute d’une puissance impérialiste. Transition démocratique
dans un grand nombres de pays en Europe de l’est et sur le continent latino américain. Essor du
multipartisme. Même si ces idées ne vont pas perdurer, on a l’impression que le monde se dirige vers un
monde plus respectueux des droits de l’homme etc. Mais cette affirmation suscite aussi un choc dans le
chef d’un ensemble de forces de types progressistes à travers le monde. Ce type d’affirmation idéologique
remet en question tout type de développement un tant soi peu réglateur, interventioniste, plannificateur >
marque la victoire (d’après ces mouvements de type progressistes) des valeurs individualistes sur solidarité,
équité, justice sociale. D’un premier temps, eurphorie mais très rapidement d’autres vont dire que la fin de
l’histoire est la diffusion d’un capitalisme débridé remet en question l’héritage de l’Etat Providence. Ces
mouvements progressistes essayent d’avancer des preuves par rapport à leurs craintes et vont voir des
preuves dans un grand nombre de projets crées et traités signés. Par exemple :

Traité de Maastrich 1992 : preuve que le monde se dirige de plus en plus vers un détricotage de la justice
sociale.

ALENA, 1994 : Interprétation : essentiellement alimenté par des considérations économiques.

OMC, 1994

Le garant du libre échange commercial au niveau mondial

Progressivement, des mouvements sociaux commencent à se mobiliser contre ce genre de traité. Des
manifestations et campagnes internationales sont organisées pour la lutte contre la dette des pays en
developpement (pour annuler la dette), contre la fermeture d’usines (Belgique : cout social de la
délocalisation de Renault en Russie car moins cher)

Années 1990 : Diffusion du « concensus de Washington »

Projet AMI de l’OCDE

1999 : SEATTLE : Grand sommet de ces mouvements altermondialistes. Groupes hétéroclites. Un très grand
sommet de chefs d’Etats et de gouvernements dans le cadre des négociations multilatérales du commerce.
Cette coalition essaye de bloquer toutes les rues de Seattle et c’est comme ça que les médias s’emparent
du mouvement et qu’il commence à être connu.

 2e étape

2001 : FSM

Naissance en 2001 du Forum Social Mondial. Il est mis en place en janvier, en opposition au forum de
Davos (organisé depuis des décennies, en Suisse, dans une station de ski huppé entre les grands décideurs
de la planète. Fréquentent des dirigeants de multinationales, des intellectuels etc et débattent). Les
mouvements altermondialistes ont cherché dans un premier temps à mettre en place leur Forum en
opposition. Après ils ont voulu se démarquer, montrer qu’ils avaient leur propre existence. Davos considéré
comme un forum des élites (économique, politique, etc). Les acteurs se réunissent à Porto Allegre au Brésil.
Sociologues, intellectuels de gauche. Porto Allegre car pratique de la démocratie intéressante > sorte de
démocratie directe : Les citoyens peuvent participer au processus décisionnel, notamment au moment de
l’allocation du budget (accès à l’école, les canalisations, les constructions de supermarchés > que
privilégier ?) les citoyens peuvent avoir une influence sur la manière dont on alloue tel ou tel budget. Porto
Allegre car c’est aussi une critique qui est faite par rapport à la démocratie représentative, on veut une
démocratie plus directe, où les citoyens ont un rôle à jouer dans le processus décisionnel.

Des centaines de fora sociaux ont lieu au niveau national, local, européen etc. Ils ont pour but de favoriser
les échanges entre militants et acteurs de la société civiles autour des alternatives qu’ils souhaitent mettre
en oeuvre. Ces fora ont un important écho dans les média et mobilisent une centaine de milliers d’acteurs.

3e étape : 2011 : mouvement des indignés suite à la crise de 2008 et printemps arabe

a. Naissance du mouvement « indignés » (los indignados)

Naissance doit beaucoup aux réseaux sociaux. Né dans un premier temps dans les rues espagnoles (au bord
de la faillite) mais s’inscrit dans la mouvance altermondialiste.

Crise mondiale : printemps arabe

Sur le web

Influence : indignez-vous ! Stéphane Hessel. Ancien diplomate français. A eu une influence sur le
mouvement. Le message est très critique à l’égard de la démocratie représentative.

B. Message véhiculé

Les autorités politiques ne peuvent pas contrecarrer le poids de la finance mondiale dans les choix
politiques. Contexte de la crise financière de 2008. Autre élément = question de la représentation
politique > critique = nos systèmes politiques seraient incapables de représenter de manière démocratique
la population. Il faut résoudre la crise sociale et économique et la crise de représentation. Préoccupations
par rapport au problème du chômage. Dans le chef de ces mouvements, il y a une véritable critique par
rapport au fait que les jeunes ont de moins en moins de futur dans un monde mondialisé.

C. Diffusion du mouvement

Dans les rues de Madrid, Barcelone, etc que nait ce mouvement qui va se diffuser par le monde.
D’autres villes dans d’autres pays vont reprendre le principe .

 Nuit debout (France)

Une des caractéristiques de ces mouvements est de camper sur les places principales des villes. C’est
une façon de peser sur le court de la politique nationale/internationale

12.5. Quels sont les principes dans lesquels les différents mouvements se retrouvent pour
créer ce qu’ils disent être une « autre globalisation » ou « un autre monde » ?

Pas de véritable concensus altermondialitse à proprement parler, cependant les acteurs semblent partager
quelques grands principes :

12.5.1. Développement durable : (surtout des pays pauvres)

- lutte contre la pauvreté et

- l’exclusion sociale

Il faut agir pour un nouvel ordre économique social qui soit plus favorable à ces pays en développement.
Ces mouvements font campagne pour dénoncer l’effet de la dette sur les pays pauvres, le jubilée 2000.
Campagnes sur les effets dévastateurs de certaines maladies (sida en Afrique).
Négociations de Doha : nouveau cycle de négociations qui a succédé à celui de Seattle qui n’a donné aucun
effet. On a relancé le cycle de négociations de l’OMC appelé aujourd’hui cycle de Doha.

Groupe de réflexion de vigilance citoyenne qui se retrouve a Cancun, leur proposition = si vous voulez
connaître exactement l’enjeu des tractations commerciales pour votre pays et vos économies respectives,
on peut vous aider à bien comprendre. Ces acteurs mondialistes sont conscients qu’on a des pays qui font
partie de l’OMC et qui quand ils arrivent autour de la table de négociation arrive avec un représentant, leur
diplomate et autour de la table, face a lui, il y a 100 européens, 100 américains, 70 bréziliens etc. Car ce
sont des Etats qui ont un véritable capital humain. C’est-à-dire des spécialistes du droit économique et
commercial et qui peuvent négocier car ils connaissent extrêmement bien leur dossiers. Chaque
négociateur va négocier une petite sous-sous-sous question du commerce international. Alors que le gars
en face du Burkina Faso, Bolivie ou autre pays pauvre ne vient qu’avec son diplomate. Le diplomate n’a pas
autant de pouvoir dans la négociation que tous les spécialistes de droit économique et commercial devant
lui => là on voit le rapport de force. Même si on dit que l’OMC prend les décisions en consensus (parce que
chacun a un vote), dans la négociation c’est quand même fort différent. Les acteurs proposent leur savoir
faire en matière de dossiers commerciaux et ont amené les pays en développement à adopter une position
qui a bloqqué toutes les négociations. Depuis lors, les négociations sont bloqquées à l’OMC ( depuis 15
ans). Certains diront que c’est le rôle des Etats, ce sont eux qui ont bloqqués, mais on a des acteurs sociaux
qui ont agi, qui ont réussi a mobiliser. Après ce sont les Etats qui décident mais peut-on pour autant
omettre l’influence d’acteurs de ce type ? certains disent que Cancun est une réussite, d’autres un échec (si
on est pro-libre commerce).

12.5.2. Défense des biens communs :

- refus de ce qu’ils appellent « la marchandisation du monde » :

Ils souhaitent la délimitation de la sphère du marché. Ils adoptent le discours de la marchandisation du


monde. Il y faut absolument éviter tout une série de marchandisation. Éviter la marchandisation de l’eau,
culture, services publics, éducation etc Ne pas privatiser ce qui constitue les biens communs de
l’humanité.

12.5.3. Gouvernance démocratique globale :

Ils considèrent la mondialisation comme le produit de certaines élites, notamment celle de Davos. Signifie
donc que la mondialisation est loin d’être démocratique, il y a une critique par rapport aux carences en
termes de représentativité. Ils souhaitent promouvoir une nouvelle forme de gouvernance, défendre le
droit à la démocratie et l’éthique face aux logiques financières/commerciales.

12.6. Quelles réponses apportent-ils ?

12.6.1. Réponse réformiste

La plus modérée. Privilégie approche éthique, part de principes de justice sociale. Promouvoir le commerce
équitable. Salaires dignes pour les employés. Commerce équitable permettrait une intégration des pays du
sud dans la mondialisation, à l’économie mondiale par une économie plus équitable, un commerce plus
équitable, une économie du sud aux marchés du nord.

12.6.2. Réponse en faveur de la régulation :

Réguler la mondialisation > Adoption de nouvelles règles internationales. Acteurs comme Attac, qui veut
taxer les transactions financières internationales. Régulateurs qui privilégient une approche plus étatiste, de
type gauche traditionnelle. Acteurs se présentent comme anti-libéraux. Souhaitent étendre la social
démocratie et le keynesianisme au niveau mondial. Ils veulent un changement de cap des pol publiques à
l’échelle mondiale, ils veulent limiter le rôle des actionnaires, des opérateurs/ spéculateurs dans la finance
mondiale. Ils refusent un système où l’économie réelle dépendrait de la finance et des spéculateurs.
Réforme radicale des institutions de la financ mondiale, chose qui n’a pas eu lieu même si certains ont
évoqué le Bretton Woods II mais ça n’a pas eu lieu.

12.6.3. Réponse en faveur de la déglobalisation

Réponse plutôt souverainiste. Accent sur la souveraineté, sur la protection nationale. On remet en question
le libre échange et le modèle productiviste et donc on remet en question un système productiviste qui
serait tourné vers l’exportation et donc vers le marché mondial. On remet aussi en question la légitimité des
multinationales, la légitimité des institutions internationales et des institutions économiques internationales
> on veut effacer du globe ces organisations internationales.

- c’est le cas de IFG : Forum international de la globalisation, regroupe un grand nombre d’acteurs et think
tank altermodialistes. On estime que majorité des décisions éco, culturelle etc doivent se prendre au niveau
surtout local, mais également national, mais pas à une échelle mondiale. On est dans une logique de
gouvernance qui reposerait sur la prédominance de la souveraineté locale.

12.6.4. Réponse anti-capitaliste : visent à créer espaces libérés au sein du système capitaliste.

- caracoles (escargot)

Sont nés dans la région tout au sud du Mexique (Tchapas). Le mouvement néo-zapatiste remettait en
question la mondialisation, l’euro, le rôle du libre échange qui affectaient les moins favorisés de la société
mexicaine. Ils instaurent u conseil de bonne gouvernance, qui traitent des affaires en dehors de la gestion
de l’Etat. Concerne 5 zones territoriales. Ce sont des communautés indiennes qui mettent en place ce
conseil, pour gérer des objectifs liés par ex à la santé. Ils ne font plus confiance aux autorités locales et
veulent gérer tous ce qui touchent les différentes communautés indiennes de la région (santé, éducation,
régler les différents = justice parallèle). Conseil élu par les communautés indiennes et gère à peu près 38
communes du Tchapas. Apporter réponses alternatives. Mise en place de plantations qui éjectent
l’utilisation des OGM etc.

- TAZ

Zones autonomes temporaires. Dans le cadre de sommets internationaux, il y a des mouvements


altermondialistes qui organisent des contre sommets. Ils essayent de réquisitionner un lieu/territoire dans
lequel ils vont appliquer des principes d’autonomies. Ils essayent de rompre avec l’Etat, société marchande,
le capitalisme. Aujourd’hui ça se développe aussi sur internet : donner accès aux internautes à des logiciels
de manière gratuite. Le groupe anarchique black blok : beaucoup de violence dans un contre-sommet au
G20, ils ont tendance à mener des actions violentes pour manifester leur rejet de la société capitaliste.

12.6.5. Réponse anti-occidentale de la globalisation

On considère que ces mouvements interprètent la mondialisation comme la poursuite de la colonisation.


Les acteurs en appellent à l’annulation des dettes des pays du Sud, et même à des réparations pour ce qu’ils
ont subi à cause de l’esclavage, du colonialisme, du pillage des ressources => antimondialisation + anti-
impérialiste. Version radicale.

Video : la crise de 2007 a donné plus de crédibilité aux idées de ces différents mouvements. Certains
économistes remettent en question l’idée que la mondialisation serait génératrice de prospérité pour les
membres de différentes sociétés. Impact sur le monde surtout au niveau des idées. Trump est dans une
démarche mercantiliste, veut favoriser de nouveaux accords commerciaux bilatéraux et faire en sorte que
les grandes multinationales qui veulent faire du commerce investissent aux Etats-Unis. Il veut favoriser la
croissance interne, les investissements au niveau interne pour que cela engendre de nouveaux emplois.
Dans le passé, on était sur les chaînes de valeurs mondiales (division du travail) > c’est critiqué aujourd’hui
on veut rapatrier les centres de productions aux Etats-Unis. Doctrine de Trump basée sur nationalisme,
souverainisme économique. 2 éléments ont contribué à l’essor de ce genre d’idées : ces acteurs combinés à
la crise.

13. Les organisations régionales

Sont-elles un vecteur de structuration des RI ? un mode de gouvernance mondial ?

13.1. Définitions et précisions conceptuelles

 « coopération entre pays voisins »

Ces organisations établissent une coopération entre pays voisins. Au lendemain de la GF et de la 2 e GM, on
aura un grand nombre d’orga rég. Avec fin du bipolarisme, on a une augmentation exponentielle du nb
d’orga régionale et il faut à resituer cette augm ds cadre mondialisation. Ce phénomène prend un nouveau
monde avec effondrement monde bipolaire > On va parler de néo-régionalisme après la guerre froide et au
contexte de la mondialisation (GF : régionalisme). Une différence entre 2 notions : régionalisation et
régionalisme.

a. Régionalisation

Concept directement lié à la mondialisation, renvoi essentiellement à des processus économiques et


commerciaux, pas vraiment de dimensions géopolitiques derrière. On est dans une démarche plus éco et
commerciale que politque. Cette Régionalisation est aussi permise par les institutions internationales a
caracrt multilatérales à carcatère universelle : l’omc est une orga multilat a carcactère universelle. Elle a 1 art
qui sanctionne la dim régionale de la mondia, c’est-à-dire qui la permet. Article XXIV GATT/OMC permet
la mise en place d’accord préferentiel, qui est une exception à la clause NPF qui a pour objectif
d’encourager les acteurs qui font partie de l’OMC à libéraliser leur économie au niveau international, ouvrir
leurs portes aux libre commerce mondialisé. L’article XXIV est la dimension régionale de la mondialisation.
Exemple : zone de libre échange pt être un accord préférentiel ou un accord commercial régional, on pt
aussi avoir une union douanière (tarif extérieur commun), on pt aussi faire la mise en place d’un marché
commun. 635 accords commerciaux régionaux ont été notifiés a l’OMC, si on met en place un accord il faut
le notifier. Sur ces 635 accords, 423 sont en vigueur aujourd’hui

L’idée de cet article est que les acteurs de OMC considèrent que si les négociations commerciales au niveau
multilatérales n’avancent pas, le libre commerce lui peut avancer de manière régionale. L’art 24 de l’OMC
qui permet les accords préférentiels C’est perçu comme une étape de la libéralisation à l’échelle mondiale
et on considère que les accords régionaux peuvent favoriser la mondialisation du commerce, notamment la
mondialisation des économies, peuvent continuer à alimenter la mondialisation

b. Régionalisme

Fait référence à un phénomène de RI beaucoup plus complexe. Il s’agit toujours d’une coopération entre
Etats voisins.

 Phénomène ouvert à la mondialisation 

 Cependant : multidimensionnel : une orga comme l’UE, bien sûr dimension éco fondamentale,
marché commun, union monétaire qui intègre 19 mais il y a aussi tte une coop qui se fait autours de
questions qui ne sont plus éco et comm mais qui relèvent de l’enseignement, de la culture, de
l’envirronement. On a un phénomène qui est multidimensionnel donc qui concerne différentes
thématiques.
 Bottom-up : a une vie propre et pas imposé de l’extérieur. Les organisations régionales
aujourd’hui ont une vie propre et ne sont pas le résultat d’une imposition par l’extérieur. (Par le
passé, une organisation comme l’Union Européenne fut en grande partie crée par les Etats Unis
(Plan Marshall etc))

 Acteurs étatiques et non étatiques pour façonner cette organisation régionale

 Relations extérieures : tendent de plus en plus de se transformer en acteurs, pas seulement en


espace d’action pour les acteurs mais aussi d’être un acteur sr scène inter. Ces organisations
régionales essayent au nom de leur composantes de négocier des accords à travers le monde. Ce
n’est pas forcément facile, mais il y a cette tendance des orga régionales a développer relations
extérieures

A la différence de la régionalisation, le régionalisme est un phénomène qui se veut beaucoup plus


politique et stratégique. Ces organisations mettent en place des policies, des stratégies communes,
qui permettent à leurs composantes d’agir d’une seule voix par rapport à un certain nombre de
dossiers internationaux (pensons par exemple à l’union européenne par rapport à l’environnement
et au commerce), et par rapport à d’autres acteurs de la scène internationale. Ce régionalisme est
aussi une sorte de globalisme politique des grandes puissances (faire face à la Russie, inde, chine
etc). Certaines grandes puissances mobilisent des projets régionaux pour construire leur puissance
sur la scène internationale.

 Organisations non figées > dynamiques :

C’est un phénomène qui reste totalement dynamique, qui évolue. Il peut connaître des avancées,
par moment stagner, par moment recul. Brexit interprété par certains comme une forme de recul,
retrait alors qu’avant que des élargissements.

(Grande Bretagne  : Gordon contre adhésion. GB toujours eurosceptique, I want my money back, entrée
à reculons. Chance pour l’UE. Tony Blair qui était le seul à vouloir l’adhésion de la GB à la zone euro. Il
voulait que la GB se trouve au cœur même de ce processus. Il a du abandonner l’idée mais mis a part
ça le BG a tjs été a reculons Ne voulait pas payer pour le budget, a refusé le protocole social européen
en 1992. C’est Tony Blair qui l’a intégré par la suite. Tony blair a intégré coopération pour la défense,
c’est St Malot entre la France Chirac et GB tony blair a permis de lancer coopération dans domaine de
la défense au niveau européen qui a été intégré dans un des traité qui est le traité de nice. Mis a part
cette période la gb a tjs été a reculons. La GB était en faveur d’Europe de l’espace c’ests a dire Voulait
élargir pour diluer les compétences européennes alors que be , lux, all veulent plus d’intégration)

13.2. Deux types de régionalisme de puis 1945

a. Ancien régionalisme

1ère vague née dans le cadre de la mise en place du Fmi, Gatt etc une partie de ces organisations régionales
veulent se créer sous la tutelle politique et sécuritaire de certaines grandes puissances, c’est pq on l’appelle
top down. Ex comecon = organisation régionale intégrant pays du bloc soviet mais totalement sous le
leadership de Moscou. Les organisations topdown vont être en grande partie assumée par appui américain.
1957 : communauté éco européenne.

Régionalisme top down : assuré et assumé par les grandes puissances

OEA, en 1948, va permettre la solidarité entre les Etats en cas d’agression extérieure.

Asean : crée en pleine GF, en 1967, avec l’appui américain.

OTaz : organisation du traité d’Asie du Sud-Est qui est une organisation mise en place par USA pour
appuyer la sécurité et la lutte contre le communisme dans l’Asie du SE. Appui dans la lutte contre diffusion
du communisme.
Donc on a ici une série d’orga sous le patronage des Etats Unis c’est pq qu’on appelle ce régionalisme top
down

b. Néorégionalisme

Vient après la GF et se développe à partir de la seconde moitié des années 80. La construction européenne
donne le la avec toutes une série de projet comme par ex le livre blanc qui donnera lieu à l’acte unique
européen (traité qui permet de finaliser le marché unique européen).

 Contexte/caractéristiques

On considère que les différentes organisations qui vont naître sont plutôt bottom-up : des acteurs animés
par une véritable volonté politique de dév cette organ régionales et qui seront bien moins dépendants
d’une grande puissance pour leur développement. Certains qualifint par certain de régionalisme post-
hégémonique car n’a plus besoin, ne dépend plus d’un acteur extérieur, n’est plus sous le patronage d’une
grande puissance internationale. Ouvrage qui sort « after hégemony » : la relance de la construction europ
se fait sans les USA et met en place une dynamique indép des USA. Toute une série d’organisation, l’Europe
s’élargit apd du début année 90, un grand nb d’orga st consolidées, d’autres seront crées > bce qui gère
euro, service européen de relations extérieurs, 4 traités signés etc idée de susciter, favoriser un esprit
d’appartenance à un projet commun. Dc relance construction europ. D’autres orga vt survivre malgré le fait
qu’avec le temps elle se sont un peu vidées de leur membres, c’est le cas de l’EFTA (association européenne
de libre commerce) crée par le UK en concurrence avec l’Union Européenne car le UK a l’époque et
notamment. Churchill considérait que UE magnifique, mais pas pour la GB. En 1960 qd britanniques ont vu
Comme le projet européen prend de l’ampleur, le UK crée un contre-projet pour créer une zone de libre
échange. 7 pays vont adhérer : RU, Danemark, Norvège, Suisse, Portugal, Autriche, Suède. Aujd 4 pays st
encore membrs : norvège, suisse, norvège , lichtenstein. Hypothèse :Le Brexit ramènerait le UK à ce type
d’organisation, qui est toujours active et entretien liens avec UE car a créé l’espace économique européen  
UEE : union économique eurasiatique

Mis en place en 2015. Remplace la communauté économique eurasiatique (2014), initiative venant du
Kazakstan, très rapidement récupérée par Vladimir Poutine. 2014-2014 : contexte chaud, toute la question
de l’Ukraine/Crimée et donc VP veut s’en saisir de cette orga comme rempart à l’influence de l’UE qui
développe des liens avec l’Ukraine en scellant accords éco, commerciaux, appui à la démocratisation de
l’Ukraine etc. Le rêve de Moscou est d’intégrer l’Ukraine dans ce projet, qui aura alors tout son sens
géostratégique selon Moscou.

 Union européenne (1992 TUE)

Avec la fin du monde bipolaire, l’Europe s’élargit. En 1990, intégration de l’Allemagne de l’Est. Puis 95 pays
riches (Autriche, finlande) puis le big Bang

Amériques : un grand nombre de projet émerge, certains relancés et d’autres mis en place le plus connu
l’alena ou l’afta

 MERCOSUR : Marché du cône sud (1991) : Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, Venezuela

Afrique : un certains nb d’orga régionales st relancées ou crées. Structurer espace politico-économique


africain. Ecowas, Sadc, Union africaine

Asie du sud est : Afta : Asean free trade area créé en 1967 mais relancé en 1992. Intègre 10 pays. A connu
pls élargissement, surtout au lendemain de la GF. Bcp se demandent si la prolifération de ces organisations
ne rend pas le monde multirégional. Question ouverte, optimiste.

13.3. Diversité
Ces orga st loin d’ê uniformes. Chaque espace régional se dév ds un contexte qui lui est propre, même si
dév mondial influence. Multiplicité de formes d’intégration régionales à différentiés : certaines combinent
supranationalisme et intergouvernementalisme (UE), d’autres refusent le supranationale et veulent
uniquement mettre en place des orga inter-gouvernemantale. Diversité au plan du projet, plan
institutionnel, projet mis en place

Causes : le rôle des autorités pub est fondamental. Difficile de créer une orga sans volontés politique, sans
volonté des acteurs notamment étatique.

Au sein de chaque orga région, il y a asymétries entre Etat membres. Des Etats sont meneurs du jeu, disent
qu’ils sont intéressés comme tramplin à leur puissance. L’Unasur a été mis en place en 2008, lancé en 1993
par autorités bréziliennes mais a tardé à se mettre en place > obj créer espace influ pol au niveau de l’Etat
brézilien et de ses entreprises, faire en sorte que des Etats comme les USA ne s’immiscent pas dans les
affaires sud américaines. Ces orga ont une dimmension très politique.

Pour les petits pays : ils intégrent ces orga car par ex le Brésil a un énorme marché mê si il va mal ajd sur le
plan éco.pol etc à cause de la collusion, corruption, ça reste une puissance importante en terme éco, il
partage les frntières avec 10 pays des 12 de la région. Ce sont des petits pays comparés à Brésil. Les petits
pays essaeyent de trouver leur compte dans ce genre d’organisation, ds un contexte de mondia où on
essaye tjs de tv des marchés

Quand il y a un projet commun, qui repose sur des instit, engagements juridiques, les acteurs doivent
respecter les règles. Petits pays se disent si on accepte de coopérer on va amener la grande puissance à
accepter règles mises en place et donc à domestiquer les gdes puissances, éviter les mesures unilatérales >
idée d’encadrer juridiquement l’Etat qui domine la région pour les petits pays à l’aide de règles juridique

La pression du secteur privé : rôle important, dynamique fonctionnelle du lobbying, permet une
convergence d’intérêt éco et crée pression pour qu’on intègre davantages de projet, bcp d’entreprise se
disent on pt se préparer au niveau régional pr mieux faire face à la mondialisation

Speed over/envrenage : 1 po commune pt ouvrir porte à orga qui elle mê débouche sur 1 pol commune.Ex :
qd on a finalisé le marché commun au niveau européen, bcp d’acteurs pol se disent qu’à la fin de ce marché
commun il fallait enclancher une nouvelle dynamique pour créer uen autre politique : union monétaire.
Pour une concu loyale, il faut transparance des prix qui nécessite monnaie commune. Une politique peut
engendre une autre politique. Le régionalisme se dév a travers ces logiques d’engrenage

Mimitisme : Certains orga donnent des idées à d’ô. Crée effet domino. Ex : relance projet européen est à
l’origine de la relance de l’alena, qui a accélérer envie pays du sud de créer mercosur etc.

Causes externes de la relance du R et dc dév du NR

La globalisation : les acteurs se disent pr avoir + de marge de manœuvre mieux vaut ê soudé et dév des
orga régional, qui permettront aussi d’ê plus forts face à d’autres ds cadre des négociations internationales.

L’évolution du multilatéralisme

Il stagne depuis un certains nb d’années, vu qu’on a besoin de marchés/débouchés etc on crée des accords
régionaux > crise du multilatéralisme pt renforcer ces orga régionales. Fin GF : ex UE =acquiert plus de
marges de libertés, plus dans un cadre de lutte, plus besoin de s’aligner sur un acteur essentiellement, crée
nouvelles marges de manœuvres et dc acteurs crée orga régionales.

13.4 ??

13.5 L’impact des organisations régionales sur les Etats.

Impact sur marges de manœuvres des Etats : 3 écoles avec différentes réponses

1) Renvoie aux réalistes, ici représenté par Alan Milward (historien) « The European Rescue of the
Nation-Satet » et Andrew Moravcski « The Choice of Europe » ; ils considèrent que l’intégration
régionale et notamment celle de l’UE ne menacent pas la marche de manœuvre des Etats, au
contraire ont permis de les renforcer.

2) Fonctionnalistes, réponse à l’opposé de la 1 ère. Théoricien : Haas, Mitrany, Lindberg, Mattli «  The
Logic of regional integration » ils considèrent que les orga régionales sapent le rôle, la souveraineté
national car il y a des compétences qui st de plus en plus partagées : assumées par l’Etat et les orga

3) Ordre mondial : position alt, considèrent que le régionalisme a aidé l’Etat à se réformer et à
s’adapter à l’ordre international. L’Etat n’est pas renforcé ni affaibli mais réformé et s’adapte
davantage/devient plus compatibles à la mondialisation, ds certains domaines il s’est renforcé, ds
d’autres affaibli. Ex : sécurité, l’Etat continue d’assumer. VS union monétaire : on ne pt plus frapper la
monnaie, dévaluer, affaiblissement abandonne une fonction régalienne Anthony Gamble et Anthony
Payne : « Regionalism and World Order » Susan Strange : «  The retreat of the State ».

Impact sur la globalisation économique ? Plusieurs interprétations possibles

Réaction à la globalisation : considère que le régionalisme est une réaction à la mondialisation qui est
déterminée par la peur. Pour ne pas être marginalisé on crée ces orga régionales. Certains auteurs
considèrent que régionalisme vient miner la mondialisation. Bagwaty : les orga rég crée une limite au
multirégionalisme commercial, crée un déviation de commerce. Quand on crée une orga rég, se met en
place des rel commerciale de = en + étroites entre les acteurs de cette orga et au détriment du monde
extérieur. Mise en place Alena crée déviation de commerce. Le Mexique qui dorénavant fait part de cette
orga avait des rel avec des partenaires comme UE, une fois accord signés les exportations reviennent dans
le cadre de l’Alena (EU : plus cher d’exporté, a perdu 40% du marché Mexicain, l’UE s’est empressée de
négocier accord de libre-échange avec Mexique en 2001 mais ça n’a pas permis à UE de récupérer ses parts
de marchés = Déviation de commerce. On a un plat spaghetti => chaque accord commercial est porteur de
règles différentes des unes des autres, quand on vt négocier accord mondial il faut défaire ces accords ça
crée des nœuds au niveau juridique. Ne favorise pas mondialisation, commerce inter

Courroie de transmission : Auteur qui s’inscrit plus ds esprit art 24 de l’OMC, les accords régionaux vt de
pair avec la mondialisation > ces accords préparent les acteurs, Etats à la mondialisation, ces accords jouent
donc en faveur du libre-échange, réduisent les barrières au niveau régionale et la 2 e étape est une
dérégulation au niveau mondial.

Ccl : ces organisations =composante structurante des RI + phénomène éco et commercial mais aussi pol
même si ces orga st fortement diff les unes des autres

Partie V: Vers une redistribution des équilibres planétaires

Vers une redistribution des équilibres planétaires: un monde multipolaire?


Les évènements du 11 septembre 2001 : implications pour les relations internationales
WTC: poumon et centre économique commercial des USA et en partie de la scène internationale .
Washington: pouvoir politique. Pentagone: pouvoir militaire
Est-ce que les attentats vont constituer un tournant stratégique au niveau international, qui va changer
complément la face du monde et la distribution du pouvoir sur la scène internationale? Plonge les USA
dans une spirale de déclin et est-ce que cela ouvre la porte à l’essor de nouvelles puissances qui défient les
USA (Chine, retour de la Russie, l’Inde,…)?

a. La perception dominante
La perception, la vision qui émerge à travers les reportages est que ces événements ont changé
radicalement la face de l’histoire, à l’image de la chute du mur de Berlin, de la disparition du bloc
soviétique. Les structures des ri auraient changées en profondeur. C’est clair que ces évènements frappent
les esprits du monde entier et en réalité la première chose c’est un effet de surprise, c’est pour ça que les
journalistes pensent aux début de la fin des USA.
Pourquoi cet effet de surprise? On pensait que les USA étaient une hyper puissance, années 90, moment
unipolaire des USA sur la scène internationale. Hyper puissance invincible d’autant plus qu’ils dépensaient
énormément en termes militaire (50% des dépenses militaires au monde à cette époque, maintenant 40%).
On pensait que les USA étaient inatteignables parce que on pensait qu’on était protégé par les deux
océans et par le fait que, des deux cotés de la frontière, on a des petits agneaux comme alliés: le Canada et
le Mexique, incorporés à l’ALENA. Un tel danger était inimaginable aux USA. Ces fameuses tours étaient
extrêmement connues de tout le monde, symbole de la puissance capitaliste américaine. Va occasionner un
grand nombre de victimes. Evénements sans précédents dans l’histoire, 11 septembre gravé dans les
mémoires, évènement historique. Toujours en train de payer les conséquences. Peut-on pour autant dire
que ces événements ont transformé radicalement le monde?
Bien évidemment ces attentats ont fait qu’aujourd’hui le monde n’est plus ce qu’il était.

Une confusion s’est installée entre ces évènements qui sont des événements à l’apparence spectaculaire et
leur impact réel sur l’ordre mondiale, sur la distribution de la puissance sur la scène internationale.

b. Une idée reçue ?


On peut dire que l’affirmation comme laquelle le monde a complètement changé est en partie une idée
reçue.

- b.1 Enjeux internationaux


Grands nombres de défis internationaux qui existaient bien à avant le 11/9. Défi à caractère et portée
mondiale (changement climatique, la question de la gouvernance: comment gérer les ri, a-t-on des
institutions à la hauteur des défis que nous posent les ri, la pauvreté dans le monde, enjeux de nécessité
d’améliorer l’état sanitaire de la planète,…)

- b2. Quid du terrorisme? S’agit-il d’un phénomène nouveau?


On pensait que le terrorisme était quelque chose de nouveau. Ce n’en est pas un et un grands nombre de
chercheurs montrent qu’il est aussi ancien que les luttes de pouvoir et qu’on en retrouve des traces à
l’époque romaine, à l’époque du Moyen Age et WWI déclenché à la suite d’un attentat terroriste (assassinat
de François Ferdinand d’Autriche). Le terrorisme d’obédience islamiste n’est pas non plus nouveau, il y a eu
un certains nombres d’attentats durant les années 80 ou 90 à caractère « islamiste ». Les attentats du 11/9
sont extrêmement importants, on considère qu’ils constituent la pire attaque que le monde ait connu

b.3. Est-ce que les rapports de force internationaux ont été bouleversés entrainant le déclin
américain ?
Certains nombres d’études affirment qu’il y a eu un bouleversement des rapports de force et que le déclin
des USA a été amorcé à ce moment là. Les attentats ont profondément affecté les USA mais ils sont restés
la première puissance au niveau des RI et la place de la Chine, du Brésil, de la Russie, de l’Inde, du Brésil,.. a
en partie évolué à partir du 11/9 mais du fait du 11/9. C’est plutôt la mauvaise gestion politique et les
dysfonctionnement de la politique étrangère des USA qui a affecté la vision des USA dans le monde.
Obama a fait campagne pour changer l’image des USA dans le monde et redorer le blason des USA dans le
monde. USA affaiblit par les conséquences de la crise de 2007-2008, de la guerre en Irak à la suite des
attentats, par le fait qu’ils ont perdu la guerre en Afghanistan. Affecté aussi bien sur le plan de leur image,
de l’efficacité de leur politique étrangère et sur le plan financier. La politique menée par l’administration
Bush va profondément affecter l’image des USA et affaiblir leur image sur la scène internationale

b.4 Le 11 septembre: cause ou prétexte à la guerre en Irak?


Lien entre 11/9 et guerre en Irak. Ces attentats n’ont pas été la cause (contrairement à ce qu’on a voulu
nous faire croire et les discours de la maison blanche) mais le prétexte pour intervenir en Irak. Le projet
d’attaquer l’Irak et de déloger l’administration Hussein existait bien avant les attentats du 11/9, série de
documents officiels qui démontre qu’on peut remonter jusqu’à 1998, les néoconservateurs promouvaient
déjà une guerre, souhaitaient intervenir en Irak pour achever le travail qui avait été lancé par
l’administration Bush père. La modification des équilibres stratégiques du Moyen Orient qui place l’Iran
dans une position favorable est due à l’issue de la guerre en Irak et pas aux attentats du 11/9. Renforce une
autre puissance l’Iran et affaiblir l’Irak. Défaveur pour les USA.

- b.5. la « sécuritisation » (« securitization ») de l’agenda international ?


Sécuritisation. On a un agenda qui aujourd’hui a vu un retour en force fulgurant de la sécurité, ce serait la
première chose qui compte. Alors que par le passé (disparition du monde soviétique jusqu’au 11/9), on
en parlait peu. On s’occupait plus de la mondialisation, du libre commerce,… Vision un peu faussée, car la
sécurité à toujours été une préoccupation des acteurs étatiques sur la scène internationale. Etat créé
pour assurer la sécurité de leur société, question existentielle pour les états.
La préoccupation sécuritaire va très fortement se renforcer avec ces attentats et va se traduire à travers
l’adoption d’un grand nombre de mesures qui vont venir renforcer tout le système sécuritaire des états. Les
états prennent des mesures pour surveiller davantage leurs frontières, des politiques adoptées de lutte
contre l’immigration illégale, prolifération de caméras de surveillance dans les lieux publiques, stations de
train d’aéroports, dans les grandes villes. Secteur de l’aviation particulièrement touché par ces mesures, qui
peuvent être très intrusives. Ces attentats ont eu des retombés extrêmement négatives pour notre vie
privée, nos libertés fondamentales. Nos gouvernements et leurs services secrets se sont permis beaucoup
de chose en terme d’intrusion dans notre vie privée au nom de la sécurité. Légitime énormément de chose
dans le chef de nos décideurs politiques, qui a occasionné une grand nombre de dérapages.

- Système de la NSA qui porte le nom de PRISM. Ce système ,en réalité, est adopté dans la foulée d’une
autre loi, la loi du patriote act: un principe fondamental dans l’état de droit, principe de présomption
d’innocence, ici ce principe est gelé maintenant vous devez vous même prouver votre innocence et êtes
considéré comme un suspect jusqu’à preuve du contraire. Ici l’état de droit est questionné profondément
en terme de démocratie, loi reconduite sous l’administration Obama. Programme d’espionnage à
l’échelle planétaire, intercepte les communications et on se dit que, pour essayer de répondre à ces
angoisses d’attentats, il faut collecter le maximum de données. Des citoyens lamba vont être touchés
mais aussi des institutions, les médias, les banques, les entreprises, chefs d’états et de gouvernements
vont être la cible de la NSA. D’autres à travers le monde font pareil mais à des échelles différentes.
- Comment cette agence de sécurité a -t-elle fait? Accès direct des données par les géants du net (google,
Facebook, yahoo, …) Ce programme va être dévoilé par Snowden qui va être considéré comme un
lanceur d’alerte: une personne qui, dans le contexte de sa rela.on de travail, signale un fait ill égal, illicite et
dangereux, touchant à l'intérêt général, aux personnes ou aux instances ayant le pouvoir d'y mettre fin. Les
individus et leurs actions peuvent aussi avoir un rôle déterminant dans les ri. Administration Obama va
essayer de minimiser ce programme profitant de son charisme, de la crédibilité qu’il avait en disant que
le programme n’est pas aussi dangereux, qui est au service de tout le monde car au service de la lutte
contre le terrorisme.
- Mais va créer un véritable tollé à travers le monde, administrations vont présenter une loi qui va être
adopter: US freedom act en juin 2015: va dorénavant permettre de limiter le pouvoir de la NSA et si elle
veut avoir accès à des données dans le cadre de son travail contre la lutte contre le terrorisme, elle
pourra avoir accès à ces données sous décisions de justice.
- Les attentats ont quand même pas mal ébranlé nos société et plus particulièrement le vivre ensemble de
nos société, multiculturelle et cosmopolitiques, c-à-d souvent nos sociétés occidentales. Sont ébranlées
car stigmatisation par rapport à certaines religions et plus particulièrement stigmatisation de l’Islam,
idéologie de la lutte contre les civilisations, qui va servir particulièrement l’administration Bush, idéologie
manichéenne: le noir et le blanc. Essor très important de la crainte de l’islamisme radicale, cette crainte va
tendre les relations entre les différentes communautés de nos sociétés et alimenter par l’essor de
mouvements xénophobes et de partis anti-islam.

c. Le 11/9 = 9/11?
L’histoire elle avance un peu à l’image de la géologie: on considère que les attentats du 11/9 c’est
l’équivalent d’un tsunami, d’un tremblement de terre. C’est l’image, ce qu’on ressent par rapport à
l’évolution, au mouvement des plaques tectoniques qu’on ne voient pas. C’est quand elles s’entrechoquent
qu’on a des tremblements de terre. Elles se déplacent et s’affrontent à un rythme lent et progressif. Ce n’est
pas le 11/9 mais le 9/11 (déstabilisation à partir du mur de Berlin) qui a chamboulé les RI. Ce qui crée la
rupture historique c’est le 9 novembre 1989. À cette époque le monde bipolaire prend fin et depuis un
ordre nouveau se battit sur des tendances à long terme et parmi ces tendances on peu épingler la fin
progressive du monde de la puissance détenue par le monde occidental. Montée en puissance d’une série
de pays émergents ou de nouvelles puissances.

Redistribution de la puissance et nouveaux équilibres planétaires


Les Etats-Unis: les tentations unilatérales de la puissance

1) De l’idée du déclin au renouvellement de la puissance américaine.


Après la fin du monde bipolaire, les USA vont émerger comme la puissance internationale. Ils vont
connaitre le moment unipolaire, ce qui va permettre aux USA de jouer tantôt sur le multilatéralisme et
tantôt sur l’unilatéralisme quand ils le veulent. Unilatéralisme est un des éléments de la puissance
américaine et instrument de tout acteur qui se conçoit et est perçu comme puissant sur la scène
internationale.
Administration Clinton et Obama pourtant démocrate ont aussi eu recours à cet instrument de la puissance.

Début des années 90, débat très important aux USA qui consistait à considérer les USA comme une
puissance en déclin. Et on annonçait l’essor d’un système multipolaire, reposant sur une multitude de pôle
de pouvoir. On considérait que l’engagement stratégique des USA à travers le monde était totalement
disproportionné par rapport aux capacités dont ils disposent. On considérait qu’il n’était plus capable
d’assumer la gestion de l’ordre mondial
Crise économique à laquelle les USA devaient faire face durant les années 70 et 80.
Essor de nouveaux acteurs sur la scène internationale, véritable challenger pour la puissance capitaliste des
USA: l’Europe et le Japon, veille de la crise japonaise. On voyait dans l’union soviétique un challenger
militaire. On est à la gestation d’un monde qui se multipolarise. N’a pas eu lieu dans les années 90 car le
monde soviétique s’écroule, le Japon rentre en crise et l’Europe ne parvient pas à s’affirmer comme un
acteur autonome sur la scène internationale. On parle de la PESC: politique extérieur et de sécurité pour
l’Europe. C’est l’illusion qu’elle était en train de s’organiser pour peser également dans les affaires militaires
au niveau mondial, faire de l’Europe une super puissance dans le monde, ces projets vont vite retombés.
Effondrement du bloc soviétique laisse les USA sans rival. Apparaissent comme la première puissance au
niveau mondial de manière incontestable. Economie américaine rentre dans une spirale très positive, taux
de croissance extrêmement important, USA attirent les investissements, référence au niveau internationale,
mondialisation accélérée, faite en grande partie sur base du modèle américain, secteur porteur comme les
nouvelles technologies GAFAM: Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft. Dynamique proposée par la
Silicon Valley. Tout ceci fait que les banques centrales à travers le monde sont très enthousiaste à prêter de
l ‘argent aux USA et d’acheter des bons d’obligations américains. Aucun pays dans le monde ne semble
pouvoir relever le défi de cette compétition installée par les USA dans tous les domaines (militaire,
économique, technologie, monétaire).
Dans ce contexte, pays qui a atteint un certain niveau de puissance et va chercher à maintenir cette
prédominance sur les autres. Il est clair que tout une série d’engagements notamment au niveau des traités
internationaux pour maintenir sa puissance, ces traités sont parfois un peu considérés comme des traités
qui limitent les manoeuvres de cette puissance (traité sur le climat,…), contraignants et en contradiction
avec leurs préférences nationales. C’est à ce moment là qu’on va commencer à adopter des politiques
unilatéralistes, instrument de puissance qui intervient, qui vont à l’encontre de la concertation multilatérale.
Tendance presque naturelle de toute puissance dominante. Une politique unilatérale se démarque par
l’imposition du leadership d’une puissance au dépends de règles internationales, multilatérales. Est en
contradiction avec les règles à caractères multilatérales et à l’encontre des institutions internationales.

b. La période Clinton (1993-2000)


Arrive à assumer 2 mandats. Sous son administration: volonté de conjuguer plusieurs politiques et
notamment recours à l’unilatéraliste. Propre aux démocrates et aux républicains.
Il va arriver au pouvoir avec un projet en matière de politiques internationales: convaincu que les pays
démocratiques ne se font pas la guerre en être eux, et il entend diffuser la démocratie à travers le monde. Il
entend passer d’une politique d’endiguement à une politique d ‘élargissement: Clinton entend
développer la démocratie de marché à travers le monde puisqu’il la considère comme étant une source de
prospérité et de paix à travers le monde. Pacifisme économique qui vient de cette soi-disante libéralisation
au niveau mondiale et pacifisme politique viendrait de la diffusion de la démocratie. Vision théorique
des choses. Comment la mettre application la politique d’élargissement: cherche à s’attaquer à une série de
pays mis dans la liste des « états voyous ». Bush parlera de l’axe du mal, ce sont des synonymes qui refuse
la démocratie ou soupçonnés de vouloir l’arme nucléaire. Ce sont les pays qui sont les ennemis des USA:
Cuba, Iran, Irak, Corée du Nord, Russie. D’autres pays dictatoriaux comme le Pakistan, monarchie pétrolière,
Arabie saoudite, Quatar, émirat arabe, … ne se retrouvent pas sur cette liste pour des rasions géo-
stratégique et géo-énergétique. Acteurs qui ont des liens étroits avec Washingtion à partir de 1996, la
politique étrangère va se rigidifier, coïncide avec une alternance politique au congrès américain: les
républicains deviennent majoritaires au congrès et cherche à serrer davantage la vis en matière de politique
étrangère et Clinton voit ses marges de manoeuvre réduites, et influencé par le congrès républicain: série
de lois adopter par le congrès, lois qui ont un caractère extra-territorial, elles sont des conséquences pour
les USA et pour le monde extérieur et les relations que les USA ont avec le monde extérieur, pourtant
caractère unilatérale mais conséquences extraterritoriales.
Lois existent toujours mais le président peut les suspendre: par exemple
- loi Helms-Burton qui vise à renforcer davantage l’embargo sur Cuba,
- loi Amato-Kennedy (républicain et démocrate) qui vise la mise en place d’un embargo sur l’Iran et sur la
Libye. Objectif: sanctionner les entreprises étrangères qui investissent dans ces pays là, on s’attaque à
leur filiale qu’on retrouve aux USA par exemple, crée des tensions entre les USA et les pays européens
car grand nombre d’entreprises sont présentes à Cuba. Série de décision prise à la suite de cette
passation de pouvoir: bombardements unilatéraux fait sur le Soudan et l’Afghanistan suite aux attentats
qui ont frapper les ambassades américaines au Kenya sans preuves formelles. À partie de 1998, Irak va
faire l’objet de bombardements réguliers et va se faire sans base juridique et en 1999, le sénat américain
rejette la ratification du traité de l’interdiction totale des essais nucléaires. Contribution financière à
l’ONU bloquée pendant des années. À partir de janvier 2001, politique unilatéraliste se renforce
davantage

c. La période Bush (2001-2008)


Première chose: critique le multilatéralisme, l’ONU, les différentes institutions internationales. Bush envoie
comme ambassadeur Golton qui tenait un discours très radicale à l’égard de l’ONU, il fallait en raser les 2/3.
Signe politique fort qu’on envoie à ces institutions, à la communauté internationale. Opposition
systématique à l’encontre des organisations internationales, des traités internationaux. Administration
Clinton pas opposé, cherchait à surfer entre le multilatéralisme et l’unilatéralisme: Madeleine Albright
« multilatéraux quand nous le pouvons, unilatéraux quand nous le devons ».
Sous l’administration Bush: nette préférence pour l’unilatéralisme, surtout pour la première législature de
l’administration Bush. On veut tout remettre en question , les traités et les organisations internationales.
Comment se traduit cette stratégie?
Il cherche à zapper les fondements de l’architecture politique mondiale pour mieux consolider les balises
d’un monde qui doit être bâtit par un jeu de puissance et pas des règles, guider par la raison d’état, guider
par le recours à une certaine force unilatérale dans la résolution des conflits avec les pays ennemis des USA.
Opposition systématique à tout nouveaux traités et à toutes règles internationale: refus de l’administration
Bush de ratifier le protocole de Kyoto, signe un contre décret pour invalider le décret de Clinton, même
chose par rapport à la Cours Pénale Internationale, refus d’y adhérer, signe une série de traits bilatéraux
avec tout les pays qui font partie de la CPI afin d’éviter au maximum toute poursuite par ces pays qui
risquerait d’entrainer devant la cours des soldats ou des citoyens américains, impliqués dans des exactions
contre les droits de l’homme, refus de signer le traité contre les mines anti-personelles. Guerre en Irak
constitue une sérieuse atteinte à l’ordre juridique internationale, sera considéré comme le début de la fin de
l’ONU par l’administration Bush. Cette intervention, sans mandat de l’ONU, va affaiblir l’ONU. Pour les néo-
conservateurs, le droit international et les accords d’alliances passés par Washington restent secondaires
par rapport aux intérêts du moment et pour la super puissance américaine. Recours à des frappes
préventives, maintenir la prédominance de la puissance américaine dans le monde. Nouvelle doctrine
stratégique de l’administration Bush.

d. L’arrivée de Barack Obama (2009-2016): adoption d’un nouveau paradigme en politique


étrangère?

USA devenus impopulaire, Obama, mène une campagne de changement, « we can change ». Très populaire
dans la campagne électorale, plus populaire encore en Europe qu’aux USA => administration Bush
totalement impopulaire, de plus qu’il avait mis en place une division de l’Europe.

d1. Une vision du monde plus complexe

Obama est totalement conscient des huit années de législatures Bush et de l’implication négative de cette
administration. Cette accession au pouvoir se fait à partir d’un discours de rupture avec la législature
précédente et cherche à innover. Il développe une idée du monde qui doit être différente, beaucoup plus
complexe que présentée par l’administration Bush. Obama essaie de tenir un discours plus complexe et
développera une stratégie plus complexe par rapport au défi que les USA doivent relever dans le monde.
1) Bush: politique étrangère emprunte par l’idéologie de la lutte des civilisations, le choc des civilisations,
idéologie de l’exceptionalisme américain, émerge une nécessité d’ériger les USA en garant du
rétablissement de l’orde et érige les USA en défenseur d’un monde dit libre, discours guerrier: on fait la
guerre pour le bien de la planète.
2) Administration Obama: va chercher à sortir de ces schémas de représentations très simplificatrices du
monde. Va d’abord considérer que le monde est en constante évolution et complexification. Considère que
le monde est influencé par de multiples facteurs et tiraillé par de multiples forces: les acteurs puissants sur
la scène internationale, des forces multipolaires mais aussi des forces transnationales. Conscient que le
monde se multipolarise, que les USA ne sont plus seuls sur la scène internationale, qu’ils doivent travailler
avec les autres acteurs et trouver des solutions communes aux problèmes communs.
Cette représentation du monde: on considère qu’aucun acteur ne peut relever le défi posé par la scène
internationale seul (arme de destruction massive, terrorisme, crise financière internationale, changement
climatique,…) >< Bush: on peut tout faire tout seul. Bush n’a pas voulu le soutien de l’OTAN lors de
l’intervention en Afghanistan.
Mais il faut aussi que les USA soient toujours associés à toutes les solutions qui seront mises en place,
exceptionalisme américain revient un peu, ils doivent jouer le rôle de leader sur la scène internationale.
Obama était conscient que pour qu’on puisse suivre les USA, il faut donner des garanties, il fallait garantir
une place de choix dans les affaires mondiales pour les règles internationales. Obama va chercher à
démontrer qu’il est de bonne volonté en ce qui concerne le multilatéralisme, le dialogue, le droit
international. Cherche à renouveler l’image internationale des USA et à renouveler la puissance des USA sur
la scène internationale.

d.2. Le « smart-power » pour redorer l’image internationale des Etats-Unis

Il faut redorer l’image des USA auprès des pays arabes mais aussi en Europe (prisons illégales, méthodes de
torture, …). C’est la première mission, car si pas reconnu par les autres, difficile d’être suivi.
Obama met en place la stratégie du smart-power: inverser le sentiment américain à travers le monde.
Concept présenté comme la nouvelle matrice de la politique étrangère américaine: mariage entre deux
notions: hard-power (obtient quelque chose par la violence) et soft-power (capacité d’attraction d’un
acteur par la persuasion). Comment peut-elle être atteinte? : que en réussissant à faire briller la société
américaine, en faisant briller la culture, la cinématographie,… Suppose le rayonnement d’un modèle
politique, culturel, économique, commercial mais également technologique.
Volonté d’amener le reste du monde à partager le point de vue américain en recourant d’abord au soft-
power, ne recourt au hard power qu’au moment où on n’arrivera plus à persuader le monde extérieur que
les USA ont raison.
Une place importante va être faite à un discours conciliateur à l’égard du monde, raison pour laquelle il se
dit favorable au dialogue y compris avec les pays les plus antagonistes du monde. Il va se dire favorable aux
instituions multilatérales.
Tout ceci pour démontrer au monde que les USA veulent convaincre et pas « dominer par la force ».
Amener le reste du monde à coopérer avec Washington.

d.3. Politique de la « main tendue » ou d’engagement.


Obama va chercher à se distancier de l’administration Bush, qui s’opposait à tout une série de pays qualifiés
d’ennemis, il voulait que ces pays changent leur régime politique, ce sont des régimes autoritaires,
transitions vers la démocratie, il y avait une condition pour aller dans le sens du dialogue. Ici, c’est le
contraire, il vaut mieux les associer, leur tendre la mains, permettre de percer ces économies, les
technologies vont arriver et internet va diffuser des idéaux proches des idées américaines et c’est
comme ça que ça va changer.

Essaie de recourir à la négociation d’autant qu’il est convaincu que la réintégration de ces pays dans la
scène internationale va permettre une ouverture de ces régimes. Cette stratégie qui tend à favoriser le
changement en empruntant la voie diplomatique donne des résultats comme par exemple avec Cuba.

• Cuba
Depuis le début des années 60, volonté des USA d’étouffer l’économie à travers des sanctions pour mettre
terme au régime de Castro. Stratégie consistant à isoler Cuba a été un échec, Obama le dira, les castristes
sont toujours au pouvoir alors qu’ils ont déjà vu défiler 12 présidents aux USA. Obama dit qu’il faut tendre
la main. Va réussir à établir le dialogue et parvient rapidement à un rapprochement entre Cuba et les USA
et adoptera une série de mesure:
- assouplissement de l’embargo,
- adopte série de mesures qui vont permettre aux entreprises américaines d’exporter vers Cuba
notamment de la technologies.
- Entreprises du monde agricole qui exportent des équipements agricoles, du matériels de construction.
- Partiellement rétablis des relations bancaires. Augmente le plafond de transfert d’argent: les familles
cubaines qui ont des membres de leurs familles aux USA bénéficient souvent de transfert d’argent, ils
peuvent maintenant envoyer 2000$ par trimestre à la place de 500.
- Washington va aussi prendre une mesure importante pour Cuba: le retirer de la liste des pays soutenant
le terrorismes.
Il faudra attendre 2013-2014 avec l’aide du Vatican et du Canada pour y arriver

• Iran
Pareil pour l’Iran, il faudra attendre la deuxième législature pour cueillir les fruits de la stratégie de
l’engagement.
- Contexte favorable, nouveau président Rohani prend le pouvoir, programme électoral reposait sur une
solution négociée du nucléaire iranien, convaincu que pour sortir l’Iran de l’impasse en économie, il fallait
passer par un accord avec les USA.
- Crise économique deuxième facteur de conjonction.
- Troisième facteur, Iran et USA se retrouvent dans le même camp dans la lutte contre Daech. Accord
conclu le 14 juillet 2015: l’accord de Vienne, a pris 12 ans pour être négocié. En quoi consiste l’accord:
limiter l’enrichissement d’uranium durant 10 ans pour éviter que l’Iran ne fabrique l’arme atomique,
limiter la production de plutonium à vocation militaire, cet accord garantit la mise en place d’un régime
renforcé d’inspection durant toute la durée de l’accord, AIEA se voit confier le mandat, Obama fait
confiance aux institutions internationales. La levée des sanctions, sanctions de l’ONU, des USA, de l’UE,
c’est pour ça que les autorités iraniennes ont signé. Elles vont être levée en 2016 grâce au rapport de
l’AIEA.
- Maintient d’embargo sur certaines armes, encore des sanctions relatives aux missiles balistiques et
importations d’armes.
Cet accord va avoir pour conséquence: réhabilitation de l’Iran sur la scène internationale et pour les
USA c’est d’établir un nouvel équilibre de puissance au Moyen Orient. On veut redessiner la carte géo-
politique du Moyen-Orient. Marre de l’influence de la famille royale de l’Arabie Saoudite, permet de réduire
de manière relative le pouvoir et l’influence de l’Arabie Saoudite dans la région, jouer un pouvoir contre
l’autre. Israel et l’Arabie Saoudite contre cet accord => alliés.

• Corée du Nord
Ne va pas marcher avec la Corée du Nord. Tout le pouvoir de la Corée du Nord s’est construit à partir d’un
discours de menace extérieur, c’est de là que le régime tire sa légitimité. La faute vient de l’extérieur et des
USA et caresser dans le bon sens du poil le patriotisme. Les sanctions vont continuer, on va en adopter
d’autres.

• Russie
Grosses tensions quand Obama est arrivé au pouvoir car les USA voulait mettre des bouclier anti missile en
République Tchèque et en Pologne. Obama arrive avec une politique du reset: remettre tout à zéro.
Démarche plus conciliante, raison pour laquelle Obama va arrêter l’expansion future de l’OTAN et va arrêter
le projet de bouclier anti missile. Appuyer l’adhésion de la Russie à l’OMC. Logique d’intégration des pays
« ennemis » dans des projets à caractère international. Mais une nouvelle fois la réalité internationales les
rattrape, une série de dossiers vont miner cette initiative: le dossier de l’Ukraine, divergence ayant trait par
rapport à la Syrie, annexion de la Crimée. Le ministre russe dit qu’Obama a délibérément détruit les relation
entre les USA et la Russie

d.4 L’interventionnisme plus discret


Obama arrive au pouvoir avec la doctrine du zéro mort, de retirer les USA des différents conflits
internationaux mais ce n’est pas ce qui va arriver. Les USA ont continué leurs interventions au niveau
mondial.
La lutte contre le terrorisme
Accorde une place de choix à une stratégie engagée mais discrète. D’autant que la population américaine
en avait marre des interventions américaines à travers le monde. Dégager le gros des forces de l’armée
américaine, de l’Irak, de l’Afghanistan mais rester présent et continuer les actions militaires
L’intervention discrète à deux facettes:

• L’approche du « light footprint »: Empreinte légère:


- consiste à frapper en laissant peu de traces sur le terrain
- mais à maximiser l’utilisation des technologies : utilisation des drones de combat pour mener des
guerres secrètes, donc guerres illégales. Les drones ont été introduits par Bush mais Obama va multiplier
l’utilisation par 700. En fait un outil incontournable pour la lutte contre le terrorisme. Pays visés du
Moyen-Orient, Pakistan, Afghanistan, péninsule arabique et Afrique sub-saharienne.
Guerre aérienne robotisée qui s’appuie sur d’autres stratégies: mission d’espionnage, cyber guerre,
politique de ventes d’armes et une formation de troupes alliées ainsi que sur formation spéciale de
commando d’exécutions.

- L’approche du « Leadership from behind »


Mener à partir de l’ombre, essayer de tirer les ficelles sans trop se mouiller. Pas médiatiser le rôle des USA
dans les conflits. consiste à confier à d’autres états l’accomplissement de taches très visibles dans la
conduite de la guerre. Par rapport à la Libye, au Yemen, au Mali. Changement avec l’ancienne
administration mais continuité dans la question de l’intervention des USA dans le monde.

d.5 La réponse américaine au décentrage du pouvoir mondial et la rivalité sino-américaine

Obama est conscient de la multipolarisation croissante des ri. Il est conscient que la diminution de
l’attractivité internationale des USA qui a été concomitante à l’essor d’une série de puissance sur la scène
économique et politique internationale. Se positionne par rapport à ces puissances émergentes. Il ne veut
plus que son pays sacrifie toute son attention à la simple lutte contre le terrorisme. Il veut relever un autre
défi: façonnement de l’orde multipolaire émergent. L’effort qui vise à reconstruire un dialogue avec la
Russie doit se comprendre dans ce contexte. L’intérêt stratégique pour les émergents va se manifester
davantage à l’Asie pacifique, région où se joue les grandes parties de l’économie politique internationale,
où se joue la prospérité du monde. Il est conscient de l’expansion chinoise. Cette expansion préoccupe les
USA.

• Stratégie du « pivot »
C’est dans ce contexte qu’Obama va mettre en place la stratégie du pivot: signifie que les USA adopte une
stratégie pour faire face à la montée en puissance de la Chine (commerciale, maritime, militaire,…). Et pour
consolider la présence des USA dans la région.
Série d’initiatives pour renforcer le maillage d’alliances dont les USA disposent avec les états situés dans le
périmètre de la Chine:
- consolide les relations avec l’Inde,
- faire en sorte d’entretenir les relations avec le Japon et la Corée du sud, pays qui craignent la montée en
puissance de la Chine.
- Egalement avec d’autres pays importants pour la Chine, l’air du Sud est: les Philippines, le Vietnam,
l’Indonésie.
- Essaye de faire jouer les puissances émergentes les unes contre les autres: les USA ont décidé d’appuyer
la demande de l’Inde pour avoir un siège permanent au conseil de sécurité des nations unies alors que la
Chine est contre.
- Déploiement militaire en Australie, aux Philippines,…
- Et déploiement d’accord économique commerciaux avec les pays voisins.

- Obama a mis en place le TPP (transpacific partnership): créé une énorme mise en place, énorme zone
de libre échange, dont la Chine est exclue. Pays du continent des Amériques va aussi en faire partie en plus
de l’Asie + Australie, Nouvelle Zélande. Accord de libre échange mais cet accord doit permettre aux USA de
faire accepter aux autres les normes et les règles de l’économie de marché américaine. Bataille pour que
chacun puisse imposer ces normes à l’autre.

- Autre projet: TTIP (Transatlantic Trade And Investment Partnership)


Entre l’Europe et les USA, il n’a pas aboutit.

- Stratégie de la Chine basée sur l’infrastructure, mets beaucoup d’argent sur la table >< Obama: une
ceinture, une route. Obama avait pris note de la multiplication du monde, stratégie visait à mieux
positionner les USA

e. Trump: du discours à la réalité

- Discours et propositions: vers un chamboulement profonde de la politique étrangère?

Remporte les élections sur base de slogan particulier, qui remontre à l’entre deux guerres: «  Make America
great again », « America First ». Ces slogans donnaient des indications très précises sur les ambitions de
Trump. Lors de cette campagne, l’idée c’était de faire en sorte que l’agenda interne soit le seul qui dicte la
stratégie américaine: emploi, économie , infrastructure, lutte contre l’immigration.
Politique étrangère: veut se débarrasser de la politique étrangère américaine qui est rouillée. Il considérait
l’approche d’Obama comme étant faible et maladroite. Slogan s’adresse d’abord à la population qui se
perçoit perdante de la mondialisation, c-à-d une population qui a de plus en plus peur d’être minorisée aux
USA, la population blanche. Partie blanche ne s’identifie pas au discours raciste mais au discours sur la
relance de l’industrie. Cette population se sent incomprise et lâchée par l’élite libérale, cosmopolite, l’élite
globalisé de Washington, de la côte est et ouest. Population en colère car 5% de la population américaine
concentre 85% des richesses. Cette population se sent exclue d’autant plus qu’elle est frappée par la crise
de 2007-2008. Appauvrissement de cette couche sociale. Sont contre la mondialisation, c’est le problème.
Dans le discours de Trump, les ri semblent faire partie du problème. Raison pour laquelle il a adopté une
position de confrontation à l’égard d’une série d’acteurs, d’organisations, d’institutions internationales
parmi lesquelles l’OTAN, demande au partenaires européens de contribuer davantage à l’OTAN car coute
beaucoup d’argent. Puis dit que l’OTAN est obsolète et doit disparaitre, et ça coute trop. Il se réjouit du
Brexit qui va entrainer la fin de l’UE. Tillerson en train de réduire les dépenses, pour Trump, UE est encore
plus bureaucratique que Washington.

Veut se retirer de le ALENA et OMC


Attaque de front un certain nombre de pays comme le Mexique et la Chine. Traite le Mexique de voleur
d’emploi américain, envoie des violeurs criminelles et trafiquants de drogue aux USA, justifie la création de
son mur. Chine est considérée comme un manipulateur de monnaie qui détruit les emplois américains, le
plus grand vol de l’histoire mondiale, en train de violer les USA. Se met déjà beaucoup de monde a dos. On
s’attendait à un chamboulement totale des Affaires étrangères et pas encore eu lieu

e. Dans la pratique : entre rupture et continuité


Poursuite de certaines politiques héritées d’Obama : Sur le plan des projets concrétisés, on voit qu’il y a
une certaine continuité avec Obama. Trump a fait campagne en disant qu’il allait rompre avec l’héritage
d’Obama. Obama avait fait pareil avec Bush. Détricoter pol immigration, fiscalité, régulation finance, traité
internationaux. Il ne va pas s’intéresser aux affaires inter et qu’il n’y aura pas d’interventionnisme amé. On
constate le contraire : il poursuit certaines politiques d’Obama, notamment pour ce qui est des
interventions militaires. Ex : bombardement de bases syriennes en avril. Il disait America First, se retirer des
affaires etc. puis sur un coup de tête, sa fille a été peinée des crimes commis contre les enfants en Syrie. Il a
surpris tout le monde en bombarder. Il s’inscrit sur la stratégie d’Obama de faire intervention en Irak et
Syrie même si on était en porte- à faux par rapport au droit international.
Afghanistan : Trump poursuit intervention américaine en Afghanistan, consolide présence militaire en
déployant plus de 3 000 militaires de ce pays > revirement à 180degrés par rapport au discours America
first.

Lutte contre Daech : Trump poursuit la stratégie d’Obama avec Daech, frappes de drones, raid forces
spéciales, … mais pas de plan après Daech. On ne voit pas quelle sera la stratégie une fois Daech évincé
d’Irak et Syrie, reflète difficulté de l’admin Trump à se protéger sur le LT.

Corée du nord : bcp de musculation, tweet, noms d’oiseaux etc mais en réalité par rapport à a ligne
précédente qui consiste à éviter les frappes préventives. Le 1 er pays à être affecté par bombardements =
Corée Sud et Japon (alliés historiques des USA). Trump renforce sanctions pour régime nord-coréen +
pression sur la Chine pour la faire se bouger pour contrôler régime nord-coréen : ce n’est rien de nouveau.

Russie : il y a eu une tentative de relancer les relations mais l’admin Obama au travers de Mme Clinton a
voulu mettre en place la stratégie du Reset : mettre à 0 compteur pour relancer relations avec Russie.
Dossiers qui ont pollués relations : boucliers anti-missiles, élargissements, Ukraine, Georgie. Mais par le
passé il y avait eu des tentatives de rapprocher Russie/USA. Trump est vite rattrapé par interférences russe
dans élections américaines. Le congrès a adopté des sanctions à l’égard de la Russie, il aurait pu mettre son
veto et ne l’a pas fait donc relations très tendues aujourd’hui.

Cuba : pays sous sanction américaine depuis début années 60. Ce régime s’est maintenu malgré les
sanctions. Obama a créé une ouverture qui a permis le changement de régime. Trump est arrivé avec une
volonté de changement, poussé par une droite américano-cubaine très conservatrice, très anti-castriste. Il
dit que l’accord qui a permis le rapprochement est un accord terrible et mal avisé. Il avancea toute une série
de principes/valeurs liés à la démocratie : on ne peut pas avoir un tel accord alors qu’il y a des prisonniers
politiques etc Surprenant d’entendre Trump se préoccuper de ça. Alors qu’il disait ne pas vouloir faire de
prosélytisme démocratique. Peu de chose ont été remise en question par rapport à cet accord pour le
moment. Les liens diplomatiques ont été pour le moment préservés (permis croisières, vol entre les 2,
mesures pour faciliter les affaires à Cuba etc.). Ambassade américaine à Cuba et cubaine à Washington.
Discours très critique de la part de Trump mais dans la pratique continuité.

 Gouvernance mondiale

Bush avait fortement bousculé les traités, règles inter, les institutions multilatérales donc Obama a voulu
prendre distance. On se dit il faut que USA donne des gages par rapport à la diplomatie, règles du monde.
Trump n’en a rien à faire, il prend ses distances et tourne le dos à la recherche de solutions collectives à des
problèmes mondiaux. Il veut récupérer des marges de manœuvres pour les USA dans le monde. Résultat  :
une série d’accords en pâtissent. La vision internationale de Trump renvoie à un monde animé par la
logique des rapports de force entre un nombre limités d’acteurs puissants. Trump respecte les partenaires
puissants : Chine, Russie

Vienne : Accord sur nucléaire iranien. Il caresse dans le sens du poil Arabie Saoudite et Israël qui ont
horreur de ce traité : l’Iran est réhabilité sur scène international, ils sont obsédés par ça. Iran = menace.
Alliance entre AS, Israël et USA. Volonté de Trump de dénoncer. Trump a dû le certifier récemment. En
fonction du respect par l’Iran du traité, voir si l’Iran respecte et s’il le respecte il le certifie, le reconduit.
Trump considère l’accord comme désastreux, il a dit débrouillez-vous et a passé le dossier au Congrès, il en
a marre de certifier l’accord.

Paris remis en question. Retire USA de l’accord sur le changement climatique. Ils font toujours partie
techniquement de l’accord et participent aux sommets mondiaux sur la question. Traité ne permet pas à un
pays d’annoncer formellement son retrait avant la fin 2019. Le fait de rendre effectif le retrait des USA de ce
traité se ferait l’année où il y a des élections aux USA. Cet accord n’est pas un accord contraignant et pas
d’organe pour le sanctionner du coup Trump s’en fiche, il prend une décision sur base d’un agenda
national.

Unesco : Obama avait déjà coupé des financements. Par le passé les Etats-Unis s’étaient déjà retiré de
l’Unesco puis sont revenus. Sous Obama, UNESO a accepté l’autorité Palestinienne comme membre. Ça a
suscité des critiques, en Israël et aux USA en disant qu’il fallait d’abord négocier sur base du principe de
création de 2 Etats, avant de donner à la Palestine un tel statut dans les organisations internationales. Pour
sanctionner l’Unesco, ils ont coupé leur apport au budget de l’Unesco. Trump ira plus loin en se retirant les
Etats-Unis de l’Unesco, car institution antisémite.

Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants : retrait, déclaration adoptée en 2016 par 193
Etats membres de l’AG de l’ONU pour améliorer la gestion internationale des mouvements migratoires
(accueil, aide au retour, …). L’ambassadrice dit que c’est pour mieux gérer, contrôler les frontières et flux
migratoires > approche souverainiste de la pol étrangère.
Transfert ambassade américaine de Télaviv à Jérusalem > Élement de rupture important : promesse
de campagne. Rupture avec administrations précédentes et avec 70 ans de RI au MO : rupture avec le
droit internationale, la résolution 242 des NU.

Quelle place pour la diplomatie ? Jérusalem considéré comme un enjeu de négociation pour la résolution
du conflit Israëlo-Palestinien. Trump évacue la question. C’est une technique de négociation. Témoigne du
fait que Trump veut satisfaire certains alliés (Israël) + une part de son électorat donc témoigne que la
diplomatie l’intéresse peu car c’est une mesure unilatérale, en rupture avec le droit international. La
diplomatie est là pour résoudre des conflits, Trump estime que ça fait perdre du temps. Avec son beau-fils,
ils sont convaincus que cette décision va être un excellent point de départ pour résoudre le conflit Israëlo-
Palestinien. Il privilégie la réalité des rapports de force au détriment de la règle.

Message à l’électorat de droite évangélique républicaine : ceux qui ont voté pour lui. Ils considèrent
qu’un retour de Jésus sur terre passe par la reconnaissance d’Israël comme Etat Juif donc pression pour
reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël. Cette droite fait pression pour ça depuis de nombreuses
décennies.
Jerusalem Embassy Act : en 1995, elle pousse le Congrès américain à adopter cette loi qui impose le
transfert de l’ambassade à Jérusalem pour l’année 1999. Clause qui autorise le président américain à
repousser sa décision, cela doit se faire tous les 6mois. Les différents gouvernements ont repoussé car
considéraient que transfert = menace pour la sécurité nationale des USA. GB, Macron, Merkel ont désavoué
sa décision. Turquie, AS défendent Palestine.

Mondialisation : America First. Aussi en matière d’économie, homme d’affaires avant tout.
 Dérégulation financière : détricotage de la loi Dodd-Frank
Trump a bcp critiqué Mme Clinton, présentée comme un suppôt de la finance, de WStreet. Trump s’attaque
à une série de lois adoptées par Obama pour réguler le système financier américain qui avait eu trop de
largesses et a débouché sur crise de 2008. Il a fallut mettre en place des mécanismes pour contrôler
d’avantage le système financier américain et l’état des banques. Trump qui a tellement critiqué WS nomme
au secrétaire des finances un ancien de WS et un ancien de Golman Saks (responsabilité crise grecque et
européenne). Il a démonté la loi de Dodd Franck, poussée par Obama, consiste à réguler la finance,
encadrer réglementation bancaire et financière aux USA > logique de mondialisation.

 Décret Anti-Immigration : signature de DAI, objectif= fermer les frontières. Son décret a été
analysé par les cours américaines, rejeté plusieurs fois, remodifié les dernières modifications
semblent ok donc on renforce le contrôle des frontières.

 Quid du commerce et des traités internationaux ?


Il n’est pas contre le commerce et traités internationaux mais il souhaite des accords bilatéraux car il est
dans une logique de rapports de force. Donc il essaye de démonter tous les accords existants ou freiner
tous ceux en cours de négociations. Exemple : retrait USA du TPP, négociés par Obama. Au moment où
Trump a fait sa tournée en Asie, les différents membres du TPP ont décidé de relancer le projet. Ils ont
renégocié le traité sans les USA. On peut considérer que sa politique se démarque par un certain
néomercantilisme. Mercantilisme = théorie du 17e siècle. Cette volonté consiste à favoriser exportations
USA à travers le monde mais à limiter les importations. Idée = résorber le déficit de la balance commerciale.
Mais aussi de maintenir la richesse aux USA, éviter délocalisation, maintenir industries aux USA pour
maintenir l’emploi. On met en place une réglementation favorable aux entreprises pour qu’elles restent aux
USA. Pour se faire, Trump essaye de favoriser les entreprises nationales au détriment des autres. Il dit que
s’il y a délocalisation il adoptera des sanctions. Trump fonctionne selon une logique de menace. Na n’exclut
pas la mobilisation de mesures protectionniste, repose sur logique unilatérale.
 Image
Conséquences sur le plan de l’image. 1 acteur construit son influ en promouvant une image positive sur
plan inter > statégie Obama, smart power.

Trump s’en fiche de l’image. Il est arrivé au pv en disant que admin obama a été riduculisée et qu’on va
restaurer le prestige, or sous trump l’image des USA en prend un coup, ça rappele l’admin bush. Similitudes
TRUMP : Bush.

Plusieurs éléments contribuent à affecter image USA sur scène internationale :

 Politique étrangère instable & peu lisible

Sensation que l’admin Trump mène une politique étrangère brouillonne, bcp de contradictions, sautes
d’humeur du président. Le secrétaire d’Etat est désavoué > image pas sérieuse sur la scène internationale.
Ça rend les USA imprévisibles et la diplomatie n’aime pas l’imprévisibilité. Imprévisibilité crée la sensation
d’amateurisme et de manque de sérieux en matière de pol internationale. D’autant plus que la pol
étrangère n’est pas très lisible, on ne comprend pas quelle direction. Tension très forte entre maison
blanche et département d’Etat. Tillerson est désavoué à coup de tweet sur certains dossiers. Exemple :
Corée du nord, quand il est allé en Asie du pacifique en essayant de jouer la carte de la diplomatie, Trump a
dit ça sert à rien. Ça perturbe tout le département d’Etat. Tentative de Rex pour jouer un rôle de médiateur
dans la crise Arabie Saoudite/Qatar : AS impose des sanctions pour ostraciser le Q. R se déplace dans la
région pour jouer médiateur. Trump dit non ça sert à rien car notre allié est l’AS donc on s’aligne sur sa
position. Question de Jérusalem : Tillerson a aussi été désavoué, a dit que Téléviv est le centre de la judaité.
En déplacant la capitale, Trump désavoue encore son secrétaire d’Etat. Des rumeurs filtrent depuis un
certain nombre de mois où on dit que RT est sur un siège éjectable, qu’il n’était que le 3 e choix de DT. Info a
fuité : DT veut le remplacer par l’actuel directeur de la CIA, Mike Pompeo. Les tensions même sur le plan du
discours. DT a lancé un défi au QI le plus élevé, Tillerson a insulté le président,... plombe démocratie
américaine. L’ambiance au département d’Etat est très mauvaise, certains veulent le quitter. RT est un ho
d’affaire à la base, aucune expérience militaire, diplomatique etc il est arrivé avec un projet, une démarche
très apoticaire d’assainissement du budget de 30% du département d’Etat > il vire les gens, siège éjectable.
Logique d’homme d’affaire. Les USA restent indispensables sur toute une série de dossiers, entre autres la
question Israëlopalestinien, cette décision risque d’affecter le rôle des USA en tant qu’acteur central et
impartial de ces négociations. D’autres pays se disent on va aller de l’avant sans eux.

 Conséquences

Relancer puissance américaine et faire en sorte que celle-ci soit à nouveau respectée et suivie. Hors tous ces
retraits au niveau inter font que cette puissance est de plus en plus décriée, contestée, auprès des
partenaires les plus importants des USA, parmi lesquels l’Europe. Donc pour le moment le projet d’établir
une armée puissante, leader du monde est un échec car on voit une marginalisation des USA sur la scène
internationale.
15.2. La Russie : à la recherche d’une nouvelle place sur la scène internationale

 A. Un pays à bout de souffle

Ça a pris du temps de reconstruire sa place d’acteur majeur sur la scène inter. Avant d’y parvenir, la
disparition de l’URSS va avoir des conséquences majeures sur son image sur la scène internationale. Idée
dominante en Russie : une fois débarrassée de l’éco communiste, elle allait pouvoir exercer une influence
dans affaire inter et devenir une puissance éco, on a fort misé sur l’éco. C’est le contraire qui arrive : on
n’arrive pas à faire en sorte que Russie devienne facteur majeur dans un 1 er temps. Les années 90 vont être
l’accélération de son déclin. Yielsing sudèce à Gorbatchev en 1991. Pays occidentaux soutiennent
l’accession de BY au pouvoir car image d’un acteur politique qui allait favoriser éco de marché, abolir
communisme, démocrate dc bonne image dans le monde occidental. BY réussi a mettre terme définitif au
communisme, mais son bilan de démocrate va être extrêmement mitigé. 2 ans après avoir accédé au
pouvoir il a envie d’avoir plus de pouvoir. Sa meilleure idée pour ça est de contrôler l’armée pour contrôler
le parlement car l’opposition ne voulait pas lui donner carte blanche. Réduction champ manœuvre de la
démocratie en Russie car on bride la liberté de la presse, mise sous contrôle. Gorbatchev avait mis en place
la transparence pour accroitre lib d’opinion, presse BY revient en arrière.

Utilisation force : toute une série de mouvement de revendications d’indépendance, on ne lésigne pas sur
les efforts pour les matter, on étouffe les revendications ‘indép de Tchéchtenie, la 1 ère guerre fait 100 000
morts sous BY en Tchetechnie.

Eco : BY se lance dans programme de privatisation des entreprise nationales > conséquences : mise en
place de nouveaux empire oligopolistiques, oligarches très proche du pouvoir. Logique de légitimation  : on
favorise une couche socioéco et en retour on a un appui. Donc essor de nouveaux empires en Russie.
Notamment à travers politique de pillage organisé sur richesses nationales au profit des amis de BY

En 1998, crise. Avec les politiques de transitions éco d’un syst planifié organisé par l’Etat à un syst d’éco de
marché. Ce syst a été brutal. On parlait de syst d’électrochoc : faire table rase. La Russie va devenir
vulnérable car extrêmement ouverte, quand crise asiatique on attaque tous les régimes qui ne donnent pas
des gages de sérieux, on se réfugie devant les grandes monnaies, la Russie est attaquée par marchés
financiers donc fuite de capitaux. Le pays est mis à genou par la fuite des capitaux, la corruption etc

Donc années 90 = toboggan du déclin pour la Russie. Comment Poutine arrive au pouvoir ? il ne fait que
cueillir le fruit. Diminution de près de 50 % du pib. Espérance de vie diminue. La situation de santé est de
plus en plus précaire. Alcoolisme, suicide etc démographie très faible, écarts de richesses qui se creusent. En
1999 redémarre la 2e G de Tchétchénie, le comportement de l’armée russe est pointée du doigts par les
ONG pour exaction contre droits de l’homme en Tchétchénie, armée russe apparait comme très brutale
dans sa manière d’agir, un grand nb de pays occidentaux manifeste indifférence par rapport à Tchétchénie.

D’autres dossiers contribuent à cette idée de l’humiliation de Russie. Les élargissements de l’Otan par
exemple. La Russie n’est pas capable de les arrêter. Par contre, aujourd’hui on y réfléchit à 2x il faut
ménager Poutine. Russie apparait comme un pays qui a perdu son importance géopolitique, celle que
l’URSS avait dans le monde, malgré le fait qu’elle a encore quelques atouts de la puissance : siège
permanant au conseil sécu des NU, une des plus grandes puissances nucléaire, membre du G7 qui est
devenu G8 (stratégie pour caresser Russie dans sens du poil). Malgré ça, elle avait perdu cette importance
géopol que URSS avait. La Russie apparait comme un pays à bout de souffle. Ça va changer avec arrivée de
Poutine, ancien agent service secret russe. Intentions claires : remettre de l’ordre au niveau intérieur,
récupérer pouvoir perdu au profit des oligarches. Il veut donner à la Russie la possibilité de reprendre pied
sur le plan inter ensuite de faire entendre à nouveau sa voix sur certains dossiers inter et de donner une
nouvelle dignité car sentiment de Russie humiliée. Poutine va chercher à restaurer autorité de l’Etat Russe
phagocyté par oligarchie et mafia, il le fait de manière très énergétique et au détriment des libertés
fondamentales, notamment publique. Il reprend le contrôle sur l’énergie, reprendre contrôle sur ressources
énergétiques. Reprise du contrôle sur l’entreprise gazstrom, il fait du gaz et pétrole les armes de reconquête
de la Russie niveau international. Ça se voit par les guerres du gaz, pétrole entre l’Ukraine et la Russie.
Par ailleurs, renchérissement du cours du pétrole et gaz suite notamment a guerre en Irak et crise iranien
accélère le développement éco de la Russie. Poutine a mis ts les œufs ds le même panier : on a fait en sorte
qu’énergie = moteur essentiel de la croissance éco russe. Crise gaz pétrole a bcp affecté Russie, en plus il y
a eu toutes les sanctions européennes. Malgré ceci, Poutine a réussi à accroitre la richesse et la richesse
russe va doubler car pendant un temps les devises issues de gaz pétrole rentraient. 85% des devises
proviennent de là

Sur plan inter : P essaye de faire entendre sa conception différente, obsession = USA et monde multipolaire.
Dossier Irak, Dossier relation avec Iran > Poutine essaye de faire entendre une autre voie. Divergence par
rapport à indépendance du Kosovo. Divergence également sur la Syrie, l’Ukraine. Les russes s’opposent à
l’instauration d’un bouclier antimissile américain en Pologne et en Tchéquie, la Russie le considérait comme
un bouclier tourné vers elle alors que USA disaient tourné vers Iran. Mais la Russie voulait dire là aussi
qu’elle avait une position différente.

Plan d’élargissement de l’OTAN : embêté par rapport à ça, surtout que on avait promis du coté américain
qu’il n’y aurait pas d’élargissement. 1990 : réunification Allemagne >Allemagne l’Est dans l’OTAN.
Hongrie/Pologne/Tchéquie = anciens satellites soviétiques. Pays baltes et d’Europe centrale : Lituanie,
Estonie, Lettonie, etc. Albanie, Croatie.

Aujourd’hui on a poussé encore plus loin la frontière de l’Otan avec intégration du Monténégro. 5
élargissement. Tous les pays considérés comme satellites URSS intègre l’UE. Avancées de la part de Otan et
UE et Russie considère ça comme des menaces pour sa sécurité et son influence au niveau international. On
s’oppose à un élargissement. On a évoqué adhésion de Ukraine à Otan > Russie s’y oppose fermement.
Idem pays du Caucase. Ils saisissent le moment opportun pour mobiliser armée russe. Sakavili était en train
de menacer les droits d’une minorité russe en Georgie, sur ce prétexte ils envoient l’armée. 10 ans plus tard,
l’armée est toujours là. C’est devenu l’arrière cours de la Russie et les russes disent que la frontière est là et
que c’est hors de question de menacer l’arrière cours. Pol unilatéraliste, semblable à celle de Bush. Arrivée
d’Obama en 2009, calmer le jeu : geler bouclier antimissile, prochains élargissements et on essaye de mettre
à zéro les compteurs. Cette politique va échouer à cause du dossier ukrainien.

La question Ukrainienne : la Russie interprète la volonté de l’UE de se rapprocher de l’Ukraine comme une
véritable menace, souvent les élargissements de l’UE ont été accompagné d’intégration de l’OTAN donc
crise très forte qui perdure aujourd’hui et conditionne les relations entre Ukraine/UE. Cette crise peut en
partie s’expliquer à travers à double bras de fer 1) intérieur à l’Ukraine : différents courant, un favorable à
un rapprochement vers l’ouest, la Pologne, les pays de l’UE voir de l’alliance atlantique. Un autre plus
orienté vers l’est, tourné vers la Russie. 2) il a trait aux tensions très fortes entre la Russie et l’UE et les
Etats-Unis qui poussent souvent dans le dos de l’UE. Le dernier gros épisode a commencé en 2013 : le 21
novembre. Le pouvoir ukrainien prend la décision de suspendre les négociations en cours pour mettre en
place un accord d’association avec l’UE. Kiev dit alors qu’on est à 1semaine de la ccl de l’accord on ne veut
plus alors qu’on négociait depuis des années. La suspension va occasionner des contestations en Ukraine,
voir des soulèvements de la part de ceux qui étaient en faveur de cet accord donc soulèvement des
proeuropéens appelés le mouvement euromailledan (place). Ce mouvement va être réprimé par le pouvoir
en place détenu par Yan Ukovitch plutôt en faveur de rapprochement avec Russie. Mais il y a encore des
réclamations, on rejette l’influence de la Russie en matière de politique intérieure. La révolution orange en
2004 : Yanoukovitch, pro-russe, élu président suite à élection truquée. 500 000 ukrainiens descendent dans
les rues manifester, ils soutiennent Youchenko (opposant proeuropéen). De nouvelles élections organisées :
Poutine va appuyer Yanoukovitch son allié mais il va perdre les élections. Youchenko devient président =
Résultat de la révolution orange. Mais sur le plan des revendications fondamentales de lutte contre la
corruption, libertés, etc ne marchent pas, Etat pollué par corruption, clientélisme, népotisme. Ce
rapprochement permettra à l’Ukraine d’adopter un régime bcp plus démocratique. Un peu plus loin en
Europe de l’est une partie de la population encense le projet européen. En 2010, Yanoukovitch revient au
pouvoir. Ukraine sujette à de fortes tensions entre est et ouest. Poutine cherche à mettre en place un projet
d’union eurasienne, soutenu par d’autres pays d’Asie centrale comme le Kazakstan, c’est une union éco on
veut mettre en place une zone de libre échange et une union douanière. Pour Russie c’est impensable d’un
point de vue stratégique que l’Ukraine en fasse partie. Enjeu stratégique et éco car interdépendance très
forte entre les 2 pays. Gazoduc qui passent par l’Ukraine, financés par la Russie. C’est grâce à ce gazoduc
que nous avons le gaz russe en Europe. Depuis les sanctions à cause de la Crimée, la Russie se tourne vers
d’autres pays (Chine). Autre élément très important : les russes considèrent l’Ukraine comme le berceau
même de la culture russe.

Problème pour la Russie est que le pouvoir a de nouveau changé de camp, à partir 2014  : des proeuropéens
au pouvoir. Le président Petro Porochenko cherche à rapprocher Ukraine/ UE. Crimée : la Russie qui a vu
arriver Poutine au pouvoir, n’est pas prête à laisser avancer UE et USA dans la région> 21 mars 2014  :
Moscou annexe Crimée suite au referendum organisé de manière unilatérale. Russie considère qu’il est
internationalement légal alors que UE/USA considère illégal. Chacun va faire valoir son point de vue et
avancer un principe juridique différents : R – droit à l’autodétermination, des peuples à disposer d’eux
même renvoi au chapitre 1 de la charte. Occidental : UE et USA oppose au principe d’autodétermination, le
principe d’intangibilité des frontières et de l’intégrité territoriale > l’intégrité de l’Ukraine a été violée. Pour
Russie légal car plus de 96% de la population a voté pour être annexé VS décidé et organisé par les
autorités locales c’est-à-dire de Crimée, sans l’accord de Kiev, l’autorité nationale et sans observateurs
internationaux => organisé dans le contexte particulier d’occupation de fait par les soldats russes qui
étaient présents en Crimée, chacun campe sur une position très ferme, dialogue de sourds. Autre tension  :
appui aux forces pro russe à Donetsk et Ugansk, européens et américains disent que présence militaire
russe et russes disent que non > ça tend les relations. Conséquences : USA relance élargissement Otan
(Montenegro).

Vers une nouvelle guerre froide ?

C’est abusif de parler de nouvelle guerre froide. Les journalistes, politiciens, chercheurs ne sont ni originaux,
ni éclairés. Ils reprennent une grille d’analyse déjà existante et pensent qu’ils peuvent s’en reservir. C’est une
grille d’analyse du passé, le monde bipolaire (1947-1991) c’est du passé. Raisons :

1) Politique internationale plus conditionnée par l’opposition russo-américaine ?

La majorité de la politique internationale actuelle n’est conditionnée pas par cette opposition
russe/américain, contrairement à la guerre froide. Dossiers qui n’ont rien à voir : climat, nucléaire coréen…
Durant la guerre froide : tout ce qui se passait en AL, les guerres en Afrique etc. la plupart des dossiers
internationaux étaient liés à la guerre froide.

2) Préoccupations semblables et intérêts convergents

Les russes et les occidentaux divergeance : dossier Ukrainien/syrien mais aussi des préoccupations
communes : terrorisme. Ils coopèrent. La coopération pour le nucléaire iranien qui a aboutit sur l’accord de
Vienne. Aujourd’hui, il y a quelques divergences, notamment des Américains qui ont un regard critique sur
accord iranien parce que DT veut démonter la position d’Obama et s’aligner sur Israel et l’Arabie Saoudite
(ses alliés).

3) Fini l’ère des affrontements idéologiques

La GF se démarquait par la confrontation idéologique : il y avait deux superpuissances et chacune d’entre


elle avançait un projet particulier de société. Ces deux projets étaient aux antipodes car alimentés par une
vision idéologique de la société inconciliable, notamment sur la manière dont on doit organiser l’économie.
Ici, on n’est plus dans une ère d’affrontement idéologique alors que l’idée du projet de société était le cœur
de la GF. A l’époque de la GF, l’URSS avait un modèle alternatif à proposer alors que la Russie n’a pas de
projet alternatif. Elle a du mal à convaincre les pays de la région a vouloir adopter le modèle russe  : par
exemple, le Kazakstan a voulu prendre ses distances avec l’alphabet russe. La Russie a du mal à faire en
sorte que d’autres acteurs s’alignent sur la ligne de Moscou.

4) Puissance russe limitée :

En termes de puissance, si on compare la puissance russe à la puissance américaine on voit qu’il y a une
asymétrie énorme. La Russie a gardé l’héritage de la bombe nucléaire et le siège permanant aux Nations
Unies mais sinon ça n’a rien à voir. Poutine a dit vouloir augmenter les dépenses militaires (encore faut-il
que le budget suive car la Russie a une économie qui n’est pas diversifiée (gaz, pétrole)). Beaucoup
d’analystes disent que n’ont pas les équipements, ressources logistiques nécessaires pour permettre à la
Russie de déployer une influence au niveau mondial. Depuis Poutine, on cherche à redéployer la Russie sur
le plan international. Certe le pays est en croissance, mais en fait il ne fait que rattraper son retard (par
rapport à la période précédente où le pays était en crise). Poutine essaye de relancer les relations avec
Cuba, le Vénézuela, les relais africaines (GF : étudiants africains qui allaient en Russie pour étudier),
l’Argentine. Il y a une volonté de redéployement mais en rien comparable à l’URSS.

Cantonnée à « l’étranger proche » : notion chère à la Russie

La puissance russe est en fait surtout cantonnée au niveau local. Particulièrement à ce qu’on appelle
l’étranger proche (des pays-baltes à l’Asie Centrale en passant par l’Ukraine et le Caucase). Notion qui date
du 19e siècle, à l’époque de Nicolas II, le gendarme de l’Europe. Il était à la tête d’un énorme empire
(diverses nationalités). Il s’opposait au principe d’autodétermination. La notion réapparait durant la GF, sous
le leadership de Brechnev. Elle va être utilisée pour signifier que la Russie n’accepte aucune ingérence dans
son arrière cours, c’est le principe de souveraineté limitée. Notion à nouveau réhabilitée par Boris Yelsin au
moment de l’effondrement du bloc soviétique pour désigner les anciennes républiques soviétiques qui sont
désormais indépendantes (Ukraine, Pays Balte etc.). Pour la Russie, toutes ces Républiques représentent la
continuité de la Russie historique. La notion est réhabilitée pour permettre à la Russie de se réserver un
espace d’influence au moment où la Russie va très mal, où la présence russe et l’attrait de la Russie au
niveau Inter se réduisent. Cette notion est aussi mobilisée pour maintenir des liens étroits avec ces pays
avec qui elle a créé la communaté des Etats Indépendants en essayant d’intégrer un grand nombre de ces
pays. Elle essaye d’entretenir des relations de types politique, énergétique, économique. Cette influence
n’est pas garantie. La CEI va être défaillante, la Russie n’arrive pas à en faire un moteur d’interdépendance.
La Russie n’a pas de projet alternatif séduisant par rapport auquels certains pays souhaiteraient s’aligner.
Par rapport aux pays qui se méfient, tout ceci suscite une crainte dans le chef de ces pays qui veulent
s’éloigner de la Russie, notamment les Pays-Baltes. Les Pays-Baltes sont les premiers à toquer à la porte de
l’OTAN, sensation que les manœuvres militaires russes sont faits contre eux. Certains de ces pays sont
devenus membres de l’Union Européenne et ont même intégré la zone euro (Estonie). La fracture en
Ukraine : certains se méfient. La Georgie également, le Kazakstan qui essaye de s’appuyer sur la Chine pour
faire contrepoids à la Russie. Ça montre que la puissance Russe n’est plus ce qu’elle était sur la scène
internationale. L’URSS faisait à l’époque en partie rêver.

5) Le monde est davantage multipolaire que bipolaire

Le monde n’est plus bipolaire. La puissance se diffuse à travers le monde. Il y a d’autres acteurs, cela se fait
au détriment des USA et de la Russie. C’est pourquoi l’obsession de Vladimir Poutine par rapport aux USA,
et par rapport à un monde qui devrait être multipolaire car ça leur donnerait une place de nouveau dans le
concert des nations. C’est vrai que le monde se multipolarise de plus en plus (la place du Nigeria, de la
Chine, de l’Indonésie etc) : il y a une diffusion de la puissance et les chinois contribue fortement à cette
multipolarisation des RI. Le Brésil compte plus en termes de Pib que la Russie, il a une économie bien plus
diversifiée que la Russie, malgré la crise qu’il traverse. Russie : 85% de la richesse vient du gaz et du pétrole.
L’Inde a énormément développé son secteur des services et notamment le secteur des nouvelles
technologies de l’information (immigration à discrimination positive : quand l’Allemagne a besoin de
technicien high tech).

15.3. Le monde face à l’essor d’une pluralité de pôles


 Contexte

On a des pays, notamment, dans le sud qui apparaissent comme les gagnants de la globalisation et qui
disposent de toutes une série d’attributs de la puissance : développement économique et technologique, le
forum ipsa (inde, brésil, afrique du sud) créé dans l’objectif de peser dans les enceintes internationales.
Projet concret, qui a un budget et qui l’utilise pour faire de l’aide au développement. Tout cela participe à la
multipolarisation des RI, au décentrage du pouvoir mondial. Ces 3 acteurs essayent d’infuencer le cours des
relations internationales, notamment la prise de décision au sein de différentes instances comme celle de
l’OMC. En outre, le soutien à différents projets par exemple, projet de financer par ce fond à Haïti qui
consistait à collecter les déchêts. Certains quartiers à Haïti, à Port au Prince, ont été frappé par le
tremblement de terre de 2010 et l’Ipsa a cherché à mettre en place un projet pour permettre une
collaboration entre bandes rivales par rapport au traitement des déchêts. Ça relève de l’aide au
développementet ça donne à ses pays une visibilité intéressante sur le plan international (examen !)

Série d’acronyme pour les désigner :

BRICS : ce projet va aussi dans le sens du décentrage mondial. Forum intérgrant Brésil, Russie, Inde, Chine et
Afrique du Sud et qui a mis en place deux projets de financements de projets d’infrastructures et de lutte
contre la pauvreté: la nouvelle banque de développement dotée de 100 millions de dollars, pieds de nez à
la banque mondiale et ont mis en place un budget commun pour lancer des projets d’infrastructures dans
les différents pays. Lutter contre les balances commerciales déficitaires. Le Brics n’impose pas de
conditionnalité alors que la Banque Mondiale et le FMI disent ok à condition de mettre en place tel et tel
politique de bonne gouvernance (lutte corruption, respect de l’Etat de droit, des droits des minorités). L’Ipsa
et le Brics ne conditionnent pas leur aide. Ils veulent que les pays en développement s’alignent sur eux.
C’est aussi une manière de bousculer la banque mondiale et le fmi, qu’ils considèrent comme des
institutions dominées par les occidentaux. Ceci participe de la multipolarisation.

15.3.1. La Chine

a) Le développement national de la Chine

C’est une puissance nucléaire depuis 1964. Aujourd’hui elle est devenue une puissance économique,
financière, commerciale. C’est une des banque au niveau international. Elle devient de plus en plus une
puissance politique/géopolitique. Caresse le rêve de devenir une superpuissance mondiale
Depuis la nouvelle politique de Deng Xiaoping, la Chine a connu une croissance annuelle de 10%. Nous y
avons contribué : nos entreprises ont filés là bas + transmition de connaissances. C’est ce qui embête
profondément Donald Trump. La Chine force à la transmition des savoirs, pour ensuite ne plus être
dépendant pour produire et vendre à son tour.
Peu touchée par la crise de 2007-2008 car elle a bcp d’argente et a mis 500 milliards de dollars directement
sur la table pour freiner la crise
Depuis 1978, la production et le revenu par habitants ne fait qu’augmenter. Idem pour les exportations. La
Chine serait l’usine du monde car elle a fondé sa prospérité sur la survente de produits à bas prix. Volume
d’échange supérieur à celle des USA. 2e critique de DT à la Chine et indirecte à l’OMC: comment a-t-on pu
permettre l’adhérence de la Chine qui fait de la concurrence déloyale à l’OMC. Responsabilité de l’OMC.
Une des premières destinations mondiales en termes d’investissement étranger. Son Pib a été estimé à plus
ou moins 17 600 milliars de dollars. Le fmi considère qu’elle serait devenue la 1 ère puissance économique au
monde devant les USA et le Japon. Pour arriver à cette conclusion, le fmi calcul le pib en terme de parité de
pouvoir d’achat. Avec le même salaire, qu’est ce qu’un Chinois et un Américain peuvent faire > le Chinois
peut faire beaucoup plus.
Un des principaux moteurs de l’économie mondiale depuis 2002. Elle a une réserve énorme de dollars: elle
achète des entreprises à travers le monde, elle achète la dette, des dollars, investit. Pour essayer de
traverser la crise facilement elle a dépensé de l’argent. Ça lui permet de jouer le rôle de banquier du monde
(tout comme le Japon, notamment car il a acheté pleins d’obligations américaines). Les Chinois ont
longtemps révés de rattraper les Américains. Il y a une admiration des USA (1 ère puissance mondiale) mais
en maintenant un rejet (la relation sino-américaine n’a pas toujours été facile – critique du manque
d’ouverture démocratique, du manque d’ouverture ect de la part des présidents américains). Ils ont
longtemps cherché à modérer leur comportement sur la scène internationale, sauf en ce qui concerne la
question de la Chine unique. La question du Taiwan : on est inflexible. Dans le passé, on faisait profil bas sur
les questions, stratégiques, militaires, sensibles sur le plan international à l’exception de la question de
Taiwan.
Mars 1999 : guerre menée par l’Otan à l’encontre de Milosévitch. Les Américains et l’Otan ont bombardé
l’ambassade chinoise à Blegrade et les chinois se sont un peu plaints mais n’ont rien dit. Idem pour
l’intervention en Irak, la Chine a fait profil bas. La Chine pour son développement a beaucoup dépendu
aussi bien du marché américain que du marché européen. Le meilleur débouché = Europe et USA où il y a
du pouvoir d’achat donc on faisait profil bas en politique internationale. Mais la Chine va essayer de
diversifier ses relations internationales. Développe relations avec Asie du Sud Est, Amérique Latin, Asie
Centrale pour accroitre les marges de manœuvres internationales de la Chine. La montée en puissance de la
Chine s’accélère et commence à effrayer des acteurs de la région, comme le Japon. Ça suscite également
des craintes du côté des décideurs américains. Depuis Bush mais surtout Obama, elle poursuit un
développement économique gallopant et possède des atouts stratégiques qui peuvent remettre en
question la puissance des USA.

b) Nouvelle assertibité chinoise : Ça joue dans le sens d’une augmentation de la confiance par rapport au
modèle Chinois.
Fin de la politique du « profil bas »
De 1978 à fin des années 90, la diplomatie chinoise était animée par la diplomatie du profil bas  : type de
diplomatie avait été mis en avant par Deg Xiao Ping qui disait qu’il ne fallait pas se précipiter, attendre le
moment opportun où la Chine serait un acteur de poids pour commencer à relever la tête. En attendant, il
fallait se concentrer sur le développement éco de la Chine. Aujourd’hui la Chine abandonne
progressivement la diplomatie du profil bas. Elle réclame des structures politiques et économiques
internationales qui seraient plus fidèles à la réelle répartition de la puissance international du début du 21 e
siècle.

c) Le projet « une ceinture, une route » : du statut de rule-take à celui de rule-maker

Elle cherche à accroitres son influence à travers le déployement de différents projets stratégiques parmi
lequels le projet OBOR : une ceinture, une route. Un projet très ambitieux lancé par le présient actuel. C’est
Xi Jinping qui casse avec la stratégie de profil bas. Remodeler la géographie du commerce mondial, en 2
volets :

 « Nouvelle route de la soie continentale » :

Relier Chine à l’Europe : voie terrestre et voie ferroviaire


Ce projet part du milieu de la Chine, pas de Pékin. A partir du milieu car ce sont des parties désertiques. La
plus grande crainte des autorités = manifestations antigouvernement dues à des considérations socioéco.
Les autorités veulent que les entreprises chinoises délocalisent une partie de leur production vers l’ouest
afin de développer cette région. But= développer cette partie où on retrouve un fort potentiel en termes de
contestation sociale. On a augmenté de 20% le revenus moyen en Chine pour calmer les protestations ces
dernières années.
Une « route de la soie maritime du 21e siècle » :

Créé une zone économique de l’Asie du Sud Est jusqu’à Méditerranée en passant par Océan Indien. 90% de
l’exportation chinoise se fait via cette région, tout cela financé avec l’argent chinois. Pour l’instant, ils ont
mis 40 milliards de dollars sur la table. Il s’agit d’impliquer tous ces pays, la stratégie est que les Chinois
envoyent l’argent mais les autres doivent utiliser leurs entreprises. Les Américains/les Européens ont
toujours dit que le libre commerce suffirait. Les Chinois disent que l’important ce sont les infrastructures. Ils
n’ont pas intérêt à trop libéraliser car cela susciterait la concurrence et donc la libéralisation des entreprises.
La plupart des entreprises chinoises sont des entreprises soutenues par l’Etat, publique. Critiques de DT :
attitude, position déloyale de la Chine par rapport à des pays comme nous qui veulent faire du commerce
libre sans dépendre des subsides publics.
Zone économique : Asie du Sud-Est, Océan indien, Golfe, Canal de Suez, Méditerranée

d) Bras de fer sino-américain pour le statut de rule-maker


Bras de fer surtout manifesté sous Obama. Avant 11/09, la préoccupation chinoises était présente. Mais
après attentat les USA ont été omnibulé par le terrorisme. Obama a dit ça suffit, il prend acte de la
multipolarisation, ne veut plus faire du terrorisme la préoccupation principal > Obama est celui qui essaye
de contenir la Chine en Asie Pacifique. Il met en place le pivot asiatique : renforcer présence Etats-Unis, les
bases militaires et volet éco et commercial = TPP
TPP & TTIP: 2015 - Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande,
Pérou, Singapour, Etats-Unis, Vietnam
Partenariat transpacifique. Très laborieux, des partenaires y mettait des obstacles : Japon peur pour son
agriculture etc. Bataille de négociations. 12 pays au total. On n’y retrouve pas la Chine. On veut contenir son
influence dans cette région. Ce projet est en concurrence avec le projet chinois OBOR. La Chine veut
accélérer a mise en place d’OBOR car elle ne veut plus subir les règles du commerce international, elle veut
les définir. Cette concurrence s’installe entre les deux acteurs pour dicter les règles internationales. Ces
mégaprojets de coopération américain et chinois sont en rivalité car diverges et véhiculent normes et
modèles différents. Le TPP met l’accent sur la libéralisation du marché, pousse à la
dérégulation/privatisation, il met au cœur les entreprises privées et pousse tout une série de normes ayant
trait aux investissements, aux services, marchés publics, propriété intellectuelle… Alors que le projet OBOR
met au cœur le pouvoir de l’Etat et des grands groupes publics, on vise la vente et le transport de sources
d’énergies, constructions d’infrastructures etc... Ça va prendre du temps et de l’énergie de négocier tout ça.
Donald Trump arrive au pouvoir et dit qu’il n’en veut pas. Il veut détricoter l’héritage d’Obama.

Rappel : idée d’une nouvelle guerre froide. Essor de la Chine : passée d’une stratégie de profil bas à une
sratégie assertive (Xi Jingping). Rivalité entre Chine/USA pour accroître leur influence respective dans la
région de l’Asie Pacifique. Projet OBOR repose sur les infrastructures, les investissements publics opposés
au TPP d’Obama (contre-offensive à la projection de la Chine). Nous allons voir quelle est la stratégie de
Trump à l’égard de cette région du monde (tournée de 12 jours en Asie Pacifique) => Trum cherche à
présenter une nouvelle stratégie qui se différentie de celle d’Obama, et qui s’oppose à la stratégie Chinoise.

e) administration Trump : quelle stratégie pour l’Asie ?

Elle arrive au pouvoir dans un objectif de détricoter l’héritage d’Obama. Il décide de mettre un terme au
projet stratégique d’Obama le TPP, considéré par Trump comme un horrible traité qui menace les intérêts
économiques et commerciaux des Etats-Unis. Il avait fait campagne contre ce traité. La stratégie alternative
de Trump reste encore un peu floue. Elle est surtout dévoilée durant sa tournée au mois de novembre
(Chine, Vietnam, Corée du Sud, Japon…) : il en profite pour participer à de nombreux sommets organisés à
ce moment là (sommet de l’Asean, sommet de la paix, sommets bilatéraux). Cette stratégie consiste à
developper une coopération étroite entre un nombre précis et limité de pays. Obama voulait coopérer avec
le Japon, l’Australie et l’Inde dans l’objectif de contrer l’influence Chinoise en Asie Pacifique. Il s’agit de
mettre en place une alliance quadrilatérale. L’administration Trump change de vocable, il évacue la notion
d’Asie Pacifique. Notion qui est utilisée pour désigner cette énorme région, il va dans son discours, parler
de zone Indopacifique.

 Zone indopacifique

S’étend de la côte ouest des USA et traverse l’Océan Indien jusqu’aux côtes de l’Inde. Ouvrir les pays d’Asie
du Sud-Est contre la Chine.

 Alliance quadrilatérale
 Cibles ?
La Chine : Quand Trump a visité Pékin : accolades, embrassades. Mais une fois qu’il a quitté la Chine, et a
participé aux sommets de la paix/Asean il a tenu des discours où il attaquait frontalement la Chine. Il dit
que c’est un acteur qui ne respecte pas les principes du commerce équitable entre les nations. La Chine
volerait la propriété intellectuelle. Il dit tout haut ce que beaucoup pensent mais n’osent pas dire car la
Chine est devenue un partenaire très important. On accuse la Chine de forcer les entreprises privées qui
font de la recherche et ont des connaissances en matière de technologies à transférer ces connaissances les
plus pointues dans le domaine de la recherche/technologie à la Chine, l’Etat chinois, aux compagnies
publiques chinois. On les forcerait à passer des accords de co-entreprises en échange de l’accès au marché
chinois. Pour vendre ses produits en Chine (où une classe moyenne de plus en plus forte émerge), il faut
transférer non seulement les biens mais aussi les technologies/connaissances utilisées pour produire ces
biens. Trump dit aussi que la Chine subsidie massivement les entreprises publiques, ce qui a pour
conséquences, selon Trump, de mener à la perte des entreprises privées, en particulier des entreprises
américaines. Une fois qu’on a céder les connaissances, on peut produire la même chose avec les
technologies acquises et on n’a plus besoin des autres. Trump présente son projet comme un projet pour
contrecarrer l’influence chinoise dans la région. Il veut contrecarrer les investissements publics chinois dans
la région, qui sont en train de se faire à travers le fameux projet OBOR. Ce projet repose sur 40 milliards de
dollars que les chinois ont mis sur la table pour financer tout une série de projets d’infrastructures.
OMC : l’autre cible de Trump. C’est lié à la Chine. Trump a dit pendant sa campagne qu’il mettrait un terme
à l’OMC. Critique l’OMC car lie l’OMC à la montée en puissance de la Chine. L’OMC a permi l’adhésion de la
Chine en 2001, ce qui en retour a permi à la Chine d’exporter à travers le monde ses produits. Les Etats-Unis
ne reconnaissent toujours pas la Chine comme une économie de marché. Trump critique la Chine et au
passage l’OMC qui a accepté cette situation. Il voit dans l’ordre éco mondial actuel une sérieuse menace à
la puissance américaine (Chine, Mexique qui serait là pour pomper les emplois américains etc.). Cet ordre
éco mondial a en fait été construit en grande partie par les USA.

Aujourd’hui Donald Trump considère que cette mondialisation peut être un facteur du déclin économique
des Etats-Unis dans le monde. Pendant un temps, les USA ont profité de la mondialisation comme un levier
pour la puissance américaine. Maintenant, Trump cherche à miser sur toute une série de pays dans la
région, les pays qui se méfient le plus de la Chine. Il compte sur la méfiance que la Chine est en train
d’engendrer en Australie, en Inde et au Japon pour développer cette nouvelle alliance quadrilatérale dans
cette région indopacifique. Il veut créer une nouvelle stratégie de type régionale et pour négocier des
traités commerciaux bilatéraux. Des pays comme l’Inde, le Japon, l’Australie sont très enthousiastes. Trump
a dit c’est finit le TPP. Ces pays étaient déçus. Donc Trump a dit qu’il remplaçait ça par les accords
commerciaux bilatéraux. Donc ces pays sont contents car d’une point de vue stratégique/politique,
l’administration Trump montre un intérêt dans cette région et donc ne laisserait pas cette région sous
influence chinoise. Par ailleurs, il proposerait de nouveaux accords commerciaux.

Du côté des dirigeants chinois, on n’apprécie pas cette stratégie. On n’apprécie pas non plus cette nouvelle
appelation de la région. On a toujours appelé ça l’Asie Pacifique et tout à coup on renome ça
l’Indopacifique, ça énerve très fortement les Chinois.

 Lectures divergentes de l’ordre mondial

Lecture divergente par les autorités chinoises : la Chine considère que l’ordre mondial actuel offre de très
intéressantes opportunités à saisir. Les Chinois adorent parler de relations gagnantes-gagnantes et donc
considèrent que la coopération doit être ce qui doit animer les Etats dans le cadre de la mondialisation. Les
Chinois disent qu’on doit agir au nom de l’ouverture économique internationale. Xi Jinping devient l’un des
plus grands défenseurs de l’OMC. Discours en total contradiction avec celui de Donald Trump. Pour le
président chinois, la mondialisation doit continuer à exister, d’autant que d’après lui elle a contribué à la
croissance mondiale, au développement et à la prospérité de nos sociétés. Partant, il dit aussi qu’on ne peut
plus revenir en arrière : la mondialisation est irréversible.
Xi Jinping en appelle à continuer à favoriser une économie ouverte car l’ouverture amène le progrès tandis
que l’autoisolement mène à la traîne. Il considère qu’en démontant une série d’accord internationaux,
l’administration Trump est dans une logique d’auto-isolement.

Ce discours est une narration que les chinois ont repris des Etats-Unis, c’est le discours que les Etats-Unis
tenaient par le passé.

 Transformations

Dorénavant c’est la Chine qui se présente comme la championne de la mondialisation. Ça témoigne des
transformations de l’ordre international. Chacun avance des armes différentes pour la mondialisation.
Même si la Chine se présente comme la championne de la mondialisation, elle vient avec certains
instruments qui hérissent les poils d’un certain nombre de pays à travers le monde qui encourage le libre
marché, la concurrence etc. car la Chine vient avec des projets publics, c’est-à-dire des projets qui doivent
aider à construire des infrastructures avec de l’argent public. Elle vient avec une puissance financière, des
entreprises d’Etats et des projets d’infrastructures ;

Donald Trump critique mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il est protectionniste, contre la
mondialisation etc. si on considère que la mondialisation repose sur des logiques de marchés. La
mondialisation créée dans les années 70 s’est construite sur les préceptes de l’économie de marché
(libéralisation, dérégulation, concurrence, force du marché etc.) => chose que la Chine veut contrôler et en
même temps faire en sorte que ce modèle se diffuse à travers le monde. On voit qu’il y a une concurrence
par rapport à la question de la mondialisation, même sous Donald Trump, même si il avance d’autres
instruments que son prédécesseur.

f) les ambitions géostratégiques chinoises

La Chine a des ambitions qui sont de plus en plus géostratégiques.

 Faire de la Mer de Chine un espace d’influence :

C’est la Chine qui utilise l’appelation Mer de Chine. Les Vietnamiens disent Mer du Sud. Comme la Chine est
une grande puissance, elle essaye de faire en sorte que les autres adoptent sa terminologie et elle y
parvient progressivement. La Chine veut en faire un espace territorial pour étendre son influence politique
en Asie-Pacifique.

Revendication de la souveraineté sur des îles en mer de Chine méridionale et orientale

Cette ambition d’étendre son influence amène la Chine à remettre en question la souveraineté d’un certain
nombre de pays sur certaines îles. Il y a toute une série d’îles (Sparkleys etc.) et la Chine veut faire une
extension, contrôler des régions qui sont très très loins des côtes chinoises. Les îles Sensako (près du Japon,
c’est un nom Japonais) : c’est devenu un véritable enjeu stratégique entre la Chine et le Japon. Le Japon l’a
eu au lendemain de la 2e guerre mondiale, et maintenant les Chinois disent que c’est à eux.

Tensions avec les pays de la région :

Vietnam, Philippines, Malaisie, Brunei, Taïwan, Japon

Chine construit :Elle se lance dans des projets titanesques

Îles artificielles : elle crée de nouvelles îles artificielles dans la région pour en faire des bases
maritimes, en faire des comptoirs commerciaux.

Bases militaires : en Asie passifique

Pistes d’atterissage en lieu stratégique (dans l’archipel Spratleys)


Zone très stratégique car recèlent de ressources énergétiques (gaz et pétrôle).

Ces îles relient l’océan Pacifique et l’Océan Indien. C’est la voie de passage d’1/3 du commerce maritime
mondial. 90% du commerce chinois passe par là. Grand intérêt stratégique. Cette montée en puissance de
la Chine suscite d’énormes craintes dans la région, c’est pourquoi on attend les Etats-Unis dans la région. Il
faut qu’un pays vienne contrebalancer cela.

FIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNN

EXAM : compréhesnion, restitution, esprit de synthèse, précision

Vous aimerez peut-être aussi