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Institutions européennes

Sujet : Wooclap, 10 questions de QCM, on demande le nombre de réponses attendues (3 à 4


propositions) Une question ouverte, transversale qui oblige à faire le tour du cours : réponse
argumentée et structurée : Introduction générale puis on propose des idées que l’on peut intituler
(35/40 min). Idées rangées.

Propos introductifs :

Ce cours va se concentrer sur la structure institutionnelle de l’Union Européenne, le droit


européen tient aujourd’hui une place conséquente dans les ordres nationaux des États membres.
L’ordre juridique européen contient des organes a qui on a donné la charge de créer du droit selon
une typologie particulière. Le système de l’UE est commun à tous même si les ordres juridiques
internes sont différents. L’Europe peut ê appréhendée de manière variée, politiquement comme un
projet politique avec des hauts et des bas mais ce mouvement pendulaire n’est pas figé.
Dans le cadre de ce cours, on va envisager le projet politique d’organisation d’un espace
européen.Le système de l’UE est un système qui a des racines lointaines puisqu’il fait suite aux
efforts d’unification qui ont été engagés après la 2GM après un contexte de division et pénurie
qui favorise l’enclenchement de processus commun = nécessité de nouer des rapports pacifiques
pour tenter de jeter les bases d’une sécurité et prospérité commune. Mais ce n’est qu’un dessein
politique que le droit va essayer de favoriser mais il revient aux politiques de décider les directions
que va prendre ce dessein. Il y a aujourd’hui des institutions qui ont bcp bougé à travers le temps, le
contexte a bougé, la mondialisation s’est intensifiée avec des effets politiques multiples qui ont
influé sur la structure de l’Union. Aujourd’hui on a une Europe des 27 qui participe à un marché
commun mais cela n’a pas toujours été le cas.

Qu’est-ce que l’Europe ?

Rambrandt, L’enlèvement de Europe 1632.

On trouve Europe dans l’antiquité grecque pour la 1ère fois dans l’Iliade et l’Odyssée, mais dans
l’antiquité ce n’est pas que la fille de Phoenix parfois une divinité marine en tant qu’épouse de
Poséidon parfois une princesse phénicienne ou encore comme fille du roi de Tyr. Elle est connue en
tant que conquête de Zeus, ici métamorphosée en Taureau comme dans la peinture de Rambrandt
qui l’enlève de sa terre natale. Europe est une princesse phénicienne, une nuit elle fait un rêve
inquiétant, deux terres qui se disputent, une la terre d’Asie dont elle est originaire et l’autre la terre
d’en face qui n’a pas de nom mais qui réclame son appartenance. Europe joue au bord de la mer
avec ses compagnes et aperçoit un taureau blanc qui se laisse approcher et il va l’enlever, elle av
décider de monter dessus et il va partir. Cette princesse va ê apportée à Zeus hors de ton territoire
originaire pour peupler une nouvelle terre et de l’union de Zeus et Europe va naître la Crète qui va
constituer un point de départ pour l’expansion du récit mythologique de ce territoire.Vont naître 3
enfants : Minos le roi de Crète, Rhadhamanthe le juge des enfers et Sarpédon qui lui sera un
guerrier qui sera tué pendant la guerre de Troie. Face à cet enlèvement, le père d’Europe va envoyer
son fils Cadmos, à la recherche de sa sœur qu’il ne va retrouver. Finalement Europe était une
princesse venue d’Orient déportée en Occident et qui va donner son nom à la 3ème partie du monde
c’est-à-dire la terre qui fait face à l’Afrique et l’Asie. Il y a donc l’Europe, Afrique et l’Asie. À sa
mort, elle va ê élevée au titre des divinités et va être la constellation des taureaux. Europe vient du
grec de l’adjectif eurus et du nom opa : « large » et l’action de voir

Europe va devenir une réalité géographique à partir du 6ème siècle ap.JC, dans un temps on a
tendance à entendre appels au passé, des représentations passées de certaines institutions, la réalité
géographique de l’Europe va précéder celle de la France que celle qu’on connaît aujourd’hui. En
réalité, cette princesse n’a jamais peuplé le territoire sur lequel on est aujourd’hui à part la Crète
mais c’est le démarrage d’un voyage qui va amener les civilisations grecques puis romaines à
déployer leur autorité, puissance sur des territoires qui se sont étendus, diversifiés. On a vu une
extension de l’Europe jusqu’à Constantinople.

Que sont les institutions de l’Europe ?

Le terme institution renvoie à un ensemble de structures politiques et sociales établies par la loi ou
tout autre source externe comme un traité par exemple et qui régissent une situation ou un État
donné. Il faut se positionner sur les travaux de Maurice Hauriou, qui a travaillé sur la théorie des
institutions, elle a plusieurs définitions : « C’est une idée objective transformée en œuvre sociale par
un fondateur ». Une institution est une personnification, personnalisation d’une idée qui va
permettre de donner corps à une certaine organisation de la société. Elles peuvent avoir différentes
figures : des États, mais aussi une organisation internationale, syndicat, structure collective, cela
permet à Hauriou de réfléchir au principe juridique choisi par une société et la façon de le mettre en
action, de le faire vivre pour avoir une réalité.
Une institution permet de donner une efficacité, de donner une dimension tangible à l’organisation
humaine et faire fonctionner l’organisation juridique attachée, il faut une personne pour mettre en
action cette organisation juridique. Il faut donner une réalité pratique, d’action à l’idée choisie par
ceux qui se sont mis en commun pour faire cette société. En créant des institutions, les acteurs d’un
ordre juridique vont créer une médiation entre eux, à charge pour cet organe d’accomplir la mission
qui lui a été confiée. Pour le parlement européen, lorsque les États ont adopté le traité pour sa
formation, les États ont considéré qu’il fallait créer une personne, le parlement, qui allait réunir les
acteurs délibérants de l’organisation, les députés du parlement, pour favoriser l’équilibre politique
et le consensus de l’Union européenne. C’est le droit en action, la personnification du droit en
action.

Section I/ Les institutions européens constituent des organes issues


d’organisations internationales

I/ Définition d’organisation internationale

Définition issue de la Convention des nations unies, art Ier, a : Elle s’étend d’une organisation
d’État par traité doté d’une constitution, d’un texte fondateur et d’organes communs, des
institutions et possédant une personnalité juridique distincte de celle des États membres, capacité de
celle-ci à agir dans la sphère internationale.
Définition globale avec un schéma institutionnel, les organisations internationales sont constituées
par des États, parce que ce sont ces sujets de droit international qui vont avoir la capacité de créer
de telles organisations. Pour constituer ces organisations, il faut se mettre d’accord sur une
ensemble de pratiques, qui vont aboutir à un traité qui va ê la base, le socle d’existence de ces
structures qui vont devenir la base de la vie de cette organisation.
II. Création et composition de l’organisation

A. Le traité constitutif
Ce traité est un accord de volontés entre États qui peut ê bilatéral, un secrétariat pour gérer des flux
par exemple à une frontière ou bien multilatérale si on a plusieurs États qui vont créer un organe qui
va dépasser la solidarité bilatérale. La convention de Vienne sur le droit des traités en 1969 qui va
préciser comment on peut conclure un traité, comment il peut s’appliquer. Il va ê la source des
institutions qui vont exister cette sur cette base, lorsqu’une institution va vouloir agir, interagir avec
un État, elle devra se reporter au traité pour voir les compétences dont elle dispose.

B. Le fonctionnement et l’organisation

Organisation ouverte ou fermée ? Précisé par le traité constitutif, la convention est rattachée en
permanence au traité qui va dire comment agir. Il n’y a aucune organisation internationale
obligatoire, il faut un consentement positif pour y adhérer à part les Nations Unies qui est un
contre exemple car c’est un indice d’existence, de qualité d’État, on veut vouloir y adhérer mais pas
obligatoire. La Suisse par exemple n’a jamais participé aux nations unies jusqu’au référendum de
2002, liberté de l’État à s’engager ou non.
Pour pouvoir y adhérer, il faut ratifier le traité qui en est à l’origine c’est-à-dire consentir par un
acte international comme une signature et par un processus interne c’est-à-dire la loi de ratification
pour pouvoir s’insérer au processus constitutionnel. Le droit français prévoit que si la France veut y
adhérer, par la voie du président, du PM ou du ministre des affaires étrangères peut être signé et
après loi de ratification. Pour se retirer, on se retire par les termes de l’accord comme pour le
Brexit. On respecte cette procédure car quand l’État a ratifié la convention, on a prévu que le retrait
se faisait dans un cadre particulier.

III. Le statut juridique de l’organisation

A. La personnalité juridique

1. L’approche fonctionnelle
C’est la capacité que l’organisation va avoir pour agir c’est-à-dire les moyens normatifs qui vont
pouvoir ê déployés par l’organe dans son action internationale. Elle n’a pas la compétence de sa
compétence, lorsqu’on est un État on est souverain et notre souveraineté nous donne la capacité
d’agir dans tous les domaines, la personnalité juridique est complète. Pour l’organisation
internationale, elle dépend de ce qui a été décidé à l’origine dans le traité constitutif car on va lui
donner des fonctions, la personnalité juridique va être limitée aux fonctions qui lui sont attribuées.
Les organisations répondent à un principe de spécialité, elles ont la compétence qui leur a été
instituée.

2. Les compétences attribuées


La compétence est l’aptitude à connaître une chose.

1) Il a les compétences explicites : celles qui ressortent des dispositions du traité d’une manière
formelle.

2) Et les compétences implicites : Tout ne peut être écrit dans le traité, l’activité humaine est
trop complexe, on ne peut l’enfermer totalement dans un texte comme par exemple l’année
dernière pour l’attestation 3 du confinement avec trop d’exceptions, plus de lisibilité dans le
document. Donc on a crée les compétences implicites pour donner l‘organisation
internationale la capacité d’action notamment la capacité pour les États membres d’action
subsidiaire.

L'organisation internationale est une figure qui va arriver dans un format lointain, il va bcp évoluer
entre le 18/19ème et 20ème on a une expansion de ce type d’organisation. À l’origine c’était des
organisations de coexistence comme les postes, échange de courrier ou SDM pour la sécurité
globale mais quand on voit que cela ne marche pas on crée les organisations de coopération qui
vont avoir pour effet de créer les institutions internationales et densification des échanges qui va
avoir une plus grande efficacité. Cette coopération va pouvoir augmenter les matières dans
lesquelles on coopère : sanitaire, économique, on étend le champ d’action des organisations
internationales. Très différent du charbon et de l’acier.

On va basculer dans des organisations qui visent l’intégration d’où la spécificité européenne,
conséquence de ce qu’impose l’organisation étatique, elles vont avoir une caractéristique
principale : nature qui tend à devenir supranationale. Dans ce contexte, les É vont transférer des
parts conséquentes de leur souveraineté aux organisations qui vont agir en leur lieu et place et avec
des organisations d’intégration, on va doter les OI de pouvoirs propres et indépendants des É,
conséquences :

➢ Organes indépendants des États avec de réels pouvoirs normatifs


➢ Décisions adoptées par l’organe à composition intergouvernemental vont ê adoptées à la
majorité
➢ Les normes adoptées par l’organisation ont souvent les mêmes effets que celles qui vont ê
adoptées par les États, elles vont ê obligatoires et directement applicables dans les ordres
juridiques nationaux.

Dans ce contexte, l’organisation d’intégration vise à la constitution d’une entité unique et


harmonisée. Comme dans le marché de l’UE. Il y a d’autres organisations d’intégration hors UE.
Comme les zones de libres échanges qui font tomber les frontières. Il a l’ALENA : association de
libre échange nord américaine entre Canada et USA, ASEAN : association de l’Asie du sud est pour
créer un marché unique mais aussi le Mercosur pour l’Amérique du Sud ou l ‘Ondine pour la
Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou…

B. Les activités normatives


Ce sont les compétences dont disposent les organisations internationales pour créer du droit et
participer à l’élaboration et constitution de traité international : construction du droit dérivé. En
droit de l’UE on oppose le droit primaire des traités et le dérivé : directives, règlements, décisions..

➢ Ce droit dérivé est le produit de l’action de ces organisations. Ce sont des acres unilatéraux
des actes internationaux, qui ont des effets juridiques uniquement par leur existence car le
fruit d’une organisation internationale, ils peuvent avoir un effet obligatoire ou constituer
une recommandation. Pour savoir si c’est une obligation ou non il faut aller voir le traité
constitutif.
✗ Les actes obligatoires vont s’imposer aux États membres à appliquer sinon ils feront
l’objet de mesures d’exécution d’organes institutionnels. L’État membre de
l’organisation peut attaquer un acte en opposant à l’institution son incompétence pour
adopter un acte dans telle ou telle catégorie.
✗ Les recommandations c’est le cas des actes de soft low, pas contraignants sur le plan
juridique mais qui peuvent contraindre sur le plan politique. Si un acte de droit souple
est violé, on ne peut aller devant une institution pour faire un recours. Juste on peut
opposer le non-engagement politique mais ce n’est plus au droit de s’en occuper. Un
acte de droit souple à force d’utilisation peut faire créer un acte de droit obligatoire.
Exemple : les résolution de l’assemblée générale des nations unies.

Section II/ Les organes issus d’organisation internationales multiples (les organes
des institutions européennes qu’on ne développera pas)

Drapeau avec des étoiles et un « C » différent de celui de l’UE avec juste les étoiles. Ces deux
organisations n’ont pas le même champ organique et matériel. Elles vont créer du droit européen
contraignant qui a participé à façonner la manière dont les États membres conçoivent le domaine
d’intervention de ces organisations.Le conseil de l’Europe concerne les droits de l’Homme, support
de la Conv.EDH ( 47 États membres dont la fédération de Russie, 128 millions de citoyens ) alors
que UE pour économie ( 27 États membres avec 56 millions ). Institutions qui ne sont pas les
mêmes.

I. Le Conseil de l’Europe

Le Conseil de l’Europe est composé de 47 États membres qui ont signé la Conv.ESDH et des
libertés fondamentales en 1950, entrée en vigueur en 1953. I y a des États qui ne sont pas de
l’Union Européenne comme la fédération de Russie ou la Turquie. Le Conseil de l’Europe interroge
la notion de l’Europe car les frontières de ce conseil sont très étendues ( Proche et Moyen Orient et
Asie ). Il y a pour adhérer au Conseil de l’Europe, une approche floue de la dimension
géographique, pas le cas de l’UE car dans l’article 49 du traité de l’UE il y a le fait que seul un État
européen peut demander à être dans l’UE. Pour l’UE, seul un État européen peut ê invité par le
commité des ministres à devenir membre ( art 4 du TUE). On a donc invité des États comme
l’Ukraine à devenir membre mais plus difficile pour l’Azerbaijan.
Le Conseil de l’Europe, 1ère organisation internationale post 2GM, résultat du statut de Londres de
1949 entré en vigueur le 3 août 1949. À l’origine, il n’y avait que 10 États membres en 1949 avec
le siège à Strasbourg.

On fait ce Conseil car sentiment de déclin de l’Europe à la suite de la 2Gm, dans ce contexte de
crise, on a touché la barbarie et détruit les É, on est dans un temps favorable à l’émergence de
projets politiques forts. EN plus, passage de la 2GM à la guerre froide et totalitarisme plus moderne
qui amène à réagir à ce qui se passe en Europe. En parallèle de la montée en puissance des USA,
gardienne de l’occident, les européens ne peuvent rester sans voix. Churchill va lancer un appel dès
1945, discours à l’université de Zurich pour créer un congrès de l’Europe et identifier ce qui va
pouvoir constituer les bases de la future construction européenne qui va aboutir sur le plan politique
au statut de Londres de 1949 et sur le plan économique CECA. Il y a une forte influence française et
britannique dans ce Conseil, cela montre le poids qu’ont voulu prendre ces États dans la
construction du Conseil. Le Conseil de l’Europe constitue une organisation de base européenne à
proprement parlé. Objectifs :

➢ Promouvoir la démocratie
➢ Les droits de l’Homme
➢ Favoriser la prééminence du droit, tenter de structurer un système d’organisation social dans
lequel le droit s’impose au pouvoir

Le but du Conseil de l’Europe c’est de créer sur le continent européen, un espace juridique commun
qui va rapprocher les États pour faire communauté c’est-à-dire codifier des règles : elle va être à
l’origine de plus de 200 conventions européennes.
Éléments institutionnels :

✗ Secrétariat général de l’Europe

✗ Des organes chargés d’animer l’action de ce conseil comme le comité des ministres
(MAE des États membres), c’est un comité décisionnaire, il doit codifier, il peut faire
des recommandations aux gouvernements qui vont aider les gouvernements mais aussi
des résolutions à caractère administratif liées au fonctionnement du conseil. Enfin, des
déclarations qui sont des engagements solennels des États membres à poursuivre des
objectifs primordiaux comme en 2004 : déclaration pendant les conflits armées. Il faut
respecter les droits de l’Homme dans des temporalités spécifiques, pour rappeler
politiquement aux États qu’ils doivent respecter les droits de l’Homme.

✗ Assemblée parlementaire, qui fait société en dépassant les cadres nationaux : 32


parlementaires, c’est elle qui élit le commissaire aux droits de l’Homme, les juges à la
CEDH notamment, ce n’est pas un organe décisionnaire mais de nomination.

✗ Enfin, il y a le congrès des pouvoirs locaux et régionaux, application locales des


ambitions du Conseil de l’Europe, le/la commissaire des droits de l’Homme et la
CEDH.

✗ Lorsqu’un État adhère au Conseil de l’Europe, il accepte de se soumettre à des


mécanismes, contrôles indépendants qui vont évaluer le respect de ces engagements
internationaux et vont pouvoir le soumettre à la juridiction de la Cour européenne des
droits de l’Homme, juridiction qui est l’une des plus connues et qui est l’un des organes
institutionnel de l’Europe. Juridiction internationale pas dépendante des considérations
internationales, organe indépendant des États chargé de trancher un différend, désaccord
sur un point de droit ou de fait en application de la Conv.EDH et qui va rendre une
décision obligatoire. L’arrêt de la CEDH devra ê exécuté sous peine pour l’État de se
voir condamner une nouvelle fois pour non-exécution de ses engagements
internationaux. l’É n’est jamais obligé de faire quelque chose pour lequel il n’a pas
consenti. Le droit international découle de la volonté des États. La CEDH a une
particularité, elle offre une possibilité aux individus qui sont placés sous sa juridiction de
pouvoir saisir la Cour. Depuis sa création en 1959, la Cour a rendu 23400 arrêts et 40 %
de ses arrêts érigés contre la Russie, Italie et Russie. Dans 84 % violation de la
Conv.EDH. Les droits garantis par la Convention sont réduits.

Avant que la requête soit analysée, on doit voir la recevabilité de la requête, dans la Conv.EDH, il
y a des conditions spéciales : voies de recours internes épuisés en droit interne, on doit ensuite saisir
dans les 6 mois de la dernière décision, l’État doit faire partie de la convention et le préjudice doit ê
important. Ensuite, on est dans l’analyse du fond de la requête, qu’il n’y a pas s’il y a décision
d’irrecevabilité et qui au moment de l’analyse pourra faire l’objet d’une condamnation avec un arrêt
de violation ou non. Si un arrêt de violation est rendu, il sera transmis au commité des ministres qui
notifiera à l’État cette violation et attendra de cet État l’arrêt de la violation : il peut y avoir
réparation pécuniaire, soit modification législative de la disposant violant la convention. Il y a une
grande diversité du contentieux car les droits fondamentaux sont rattachés à une multitude
d’activités humaines : Affaire Vincent Lambert, les Tatares (Russie). Le système de la Conv.EDH
sont cités par des acteurs de protection des droits fondamentaux non européen car moyen de faire
appliquer des règles applicables, espace de respect des règles.

➢ Actualité : Le président de la République va présider la Conseil de l’Union Européenne


pendant 6 mois.
II. Les organisations de coopération thématique

A. L’OTAN
Traité de l’Atlantique Nord : USA, Europe, organisation qui s’est constituée au début de la guerre
froide pour répondre au clivage par bloc qui s’est installé après la 2GM, allIance de défense
militaire qui est placée sous l’égide des USA, chargée de répondre aux risques stratégiques que
pouvait représenter le bloc soviétique et son alliance (pacte de Varsovie). Traité du 4 avril 1959 qui
crée cette alliance militaire à caractère défensif et qui va offrir à ses membres plusieurs types de
protections :

1) Politique : qui va jouer en dehors de toute attaque armée et qui impose aux É de se consulter
dans l’hypothèse d’une menace qui pèse sur leur intégrité territoriale, politique et la sécurité.
2) Militaire : Il y a une clause de défense collective mutuelle qui est prévue à l’article 5 du
traité. Alliance pas offensive mais défensive, mécanisme de parapluie en cas d’atteinte sous
l’égide des USA qui disposait à l’époque déjà de l’arme nucléaire.
3) Sécurité : possibilité d’intervenir dans le reste du monde, on parle de missions qui sont
menées « sous la bannière » de l’OTAN.

Tous les États de l’UE ne sont pas membres de l’OTAN, 22 pays. Mais il y a un partenariat
stratégique fait entre l’OTAN et l’UE comme émissions de luttes contre la traite d’êtres humains ou
trafique d’armes (Sea Guardian). Il y a eu aussi une mission civile au Kosovo de l’UE de
construction d’un État de droit « EU lex » qui collaborait avec la «K force» de l’OTAN au Kosovo,
aspect militaire. Un certain nombre de candidats à la présidentielle veulent se retirer du
commandement intégré de l’OTAN, retiré par De Gaulle mais réinstauré par Sarkozy en 2008
puisqu’il est vu comme un moyen de vassalisation des États européens pour la puissance
américaine. L’OTAN empêcherait l’autonomie européenne car dépendance des États vis à vis des
Usa. Exemple : partenariat stratégique des membres de l’UE, Pologne qui se fournit en armes
chez les américains et cela fracture le bloc européen, car on pourrait avancer sur le terrain militaire,
une défense commune de l’Europe.

Tension sur l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, annexion de la Crimée a abouti à son intégration
dans la fédération de Russie. Le pouvoir Ukrainien voit d’un mauvais œil cela car menace
territoriale et sa riposte ne sera qu’individuelle si les Nations unies ne peuvent réagir. Les États Unis
sont donc un interlocuteur pertinent au vue du silence de l’Europe, incapacité de parler d’une seule
voix, pas de capacité suffisante pour avoir une réponse stratégique. La Russie au même titre qu’elle
avait fait descendre un rideau de fer après la 2gm, elle ne ne peut pas quelqu’un de l’OTAN aussi
près de chez elle et qu’elle soit un allié des États -Unis, réinstallation d’une guerre froide, faire
naître des lieux de conflits notamment en Ukraine.Turquie veut aller sur les frontières de la Grèce et
la France leur envoie les forces militaires contre cela. l’organisation de l’oTan dont font parties les
deux a été incapable de réagiR. Le président de la République a considéré que l’OTAN n’a pas réagi
contre les provocations militaires de la Turquie , Macron disait que ce n’était plus une organisation
internationale.

B. L’OCDE et L’OSCE
L’Organisation de coopération et développement économique, siège à Paris, 27 membres,
organisation largement composée d’États européens mais aussi d’autres comme Australie, Canada.
Organisation qui a pour vocation de faciliter la comparaison des politiques publiques et l’échange
de bonnes pratiques, elle est à l’origine de programmes de luttes contre l’évasion fiscale, finance
verte et investissement, programmes en faveur du développement économique des États qui en fait
partie.

L’Organisation pour la sécurité et coopération en Europe, elle est à vocation régionale, la plus
grande organisation régionale pour la sécurité au monde, 57 États, 1 milliard de personnes. Elle a
pour vocation de proposer une diplomatie préventive, des programmes de reconstruction post
conflictuel et de favoriser le déploiement de valeurs communes comme la démocratie. Dans le
contexte de l’OSCE, on déploie des dispositifs d’alerte précoce: ensemble de capteurs qu’on va
déterminer sur des montées de tension ou conflictualités récentes, de gestion de crise. Elle est
notamment intervenue au Kosovo pour le renforcement des institutions démocratique,s favoriser la
participation des citoyens au processus décisionnel ou la promotion des droits de l’Homme. Elle a
permis au Kosovo de ‘assurer du cadre de la magistrature, de réduire les risques de corruption
locale et de favoriser l’émergence d’institutions de médiation.

Chapitre I/ Fondations « La construction européenne »

Section I. Genèse de la construction européenne

I. De l’Europe des lumières à l’appel à la pacification par le projet européen

Pendant des siècles, L’Europe a été le centre de l’activité humaine amis aussi le centre des conflits
armés. Il a fallu attendre la catastrophe de la 2GM pour que l’idée d’Europe et de ses institutions
puissent s’installer. C’est un droit récent. On avait eu au 18ème, un ensemble de propositions par
des penseurs notamment par l’Abée de St Pierre, qui a en 1713 évoqué une union des É de l’Europe
pour supprimer les guerres dans le monde et dans sa conception, l’Europe devait se fonder sur une
religion, une culture et des valeurs communes issus d’une tradition judo-chrétienne. Idée reprise par
Rousseau et envisage la fondation d’une Union sous la forme d’une confédération qui laisse
demeurer les É et qui se baserait sur un traité qui garantirait à chacun des membres une souveraineté
nationale. Dans sa pensée, on est dans une démarche de contrat social européen, pour le contrat
social élevé à l’échelle européenne favorisait l’Européisme, pacifisme par la délégation de
compétences à une organisation supra-nationale.
Kant, en 1795, propose dans son projet philosophique de paix perpétuelle une fédération
européenne dotée d’une constitution. Les États européennes seraient absorbés par cette fédération,
et les constitutions nationale seraient rassemblées, pour éviter le conflit. Chez Rousseau et Kant, la
pacification passe par la coopération.
Victor Hugo en 1871, à la tribune de l’assemblée nationale appelle à la construction d’un État pan-
européen pour envisager une communauté de valeur au sein de l’Europe qui devrait aboutir à la
construction d’un État. Ce discours n’est pas nouveau.

Cette objectif de pacifier par la construction européenne va revenir pour devenir du droit, on va
quitter les cénacles de l’autorité politique ou la littérature. On a dans le préambule du CECA ce
rappel de cette ambition pacificatrice par la construction d’une Europe.
Cela va ê saisi par Schuman, ministre des affaires étrangères et va proposer en 1950 la fusion des
industrie du charbon et de l’acier françaises et allemandes car considère que le rapprochement
économique est le moyen qu’il faut déployer pour parvenir à l’objectif de pacification astreint à la
construction européenne. Il dit que l’Europe ne se fera pas d’un coup mais par une coopération
concrète ( discours 9 mai 1950 « L’Europe ne se fera pas d’un coup ». Il va y avoir une reprise des
travaux faite par J.Monnet qui évoque que fait qu’on ne coalise pas des É mais on unit des
Hommes.

II. La conception

Le projet était de renforcer la solidarité franco-allemande pour effacer la conflictualité guerrière.

A. La CECA
Son objectif est la solidarité de faits = rapprocher les industries dans les terrains, usines pour créer
le projet commun, on crée une ADN commune. On ne peut la déconstruire sinon on défait les
branches, elle va passer par une coopération de secteurs économiques essentiels au développement
économique de l’époque, le charbon et l’acier. Traité qui est signé à Paris en Avril 1951, entre en
vigueur en Juillet 1952. Expiration le 23 juillet 2002, prévu pour 60 ans mais réintégré dans la
construction européenne. 1ère étape, placer la production de ces matières sous une haute autorité
commune chargée des modalités des politiques communes. Monnet à l’époque avait affirmé que ce
n’était pas une coopération de producteurs mais le début de l’Europe par la production de ces deux
marchandises.

Dans ce contexte, on a un 1er transfert de souveraineté à des institutions supranationales gérée par
un organe qui ne dépend plus de considérations politiques locales. On va supprimer les droits de
douane et la restriction de quantité d’exportation et importation, on va aussi interdire le
subventionnement public d’un marché public, les français ne pourront subvenir la production. On a
dans la CECA 6 États : France, Allemagne, Italie, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, les 6 États
fondateurs du projet européen.

Institutionnellement, innovant, nouveau, on a une Haute autorité qui est le centre de gravité qui va
gérer le marché commun et au démarrage présidée par J.Monnet. Il y a une autorité très
indépendante vis à vis des États membres et acteurs qui composent le milieu.
On a aussi le Conseil des ministres, organe classique, composé de représentants des États, volonté
de conserver la main sur le fonctionnement de l’État, soit approuver les décisions les + importantes
de la haute autorité c’est-à-dire les orientations politiques générales mais la gestion quotidienne est
pour la haute autorité.
Il y a aussi une Assemblée composée de représentants des parlements nationaux ( ancêtre du
parlement européen) qui a un but de conseil et de contrôle mais surtout elle av donner une caution
démocratique à la structure. On ne veut pas décrocher la représentation ses peuples du
fonctionnement de la CECA mais embryonnaire.
Enfin, ll y a une Cour de Justice qui a pour objectif de faire prévaloir le droit sur la politique, le juge
va répondre de l’application des normes et va ê chargé de contrôler la conformité des décisions
nationales prises vis à vis du droit de la CECA. On est dans ce qu’on appelle les premiers pas de
l’intégration européenne, du fonctionnalisme, qui aura une ambition plus étendue. Le projet de
Monnet et Schumann n’était pas de se centrer uniquement sur charbon et acier.

Le fonctionnalisme est une théorie de Science po, produite par un économiste qui va faire des RI
qui considère qu’il faut organiser différemment les relations entre É :

➢ pour éviter les défaillances des réorganisation classiques,


➢ l’infaisabilité du projet fédéraliste et
➢ l’utopisme d’un État mondial.

En pratique, cela abouti à des processus d’intégration, on met en commun des secteurs d’activité et
en mettant en commun on crée une solidarité progressive, le terrain va créer cette solidarité. C’est le
cas de la Haute autorité qui est indépendante des États nourris par des objectifs locaux.Méthode
efficace parce que va se déployer et on va aboutir aux traités de Rome qui vont permettre cette
extension de politique de mise en commun er une proche économique bien plus complète.

B. Les ambitions ralenties : l’échec du projet du CED


Communauté européenne de la défense, il s’agit d’un contexte avec une radicalisation de
l’affrontement entre l’Ouest et L’Est, époque de la guerre de Corée au début des années 50 avec la
conscience que les soviétiques peuvent ê pour les USA une menace réelle sur leur giron stratégique,
les Usa souhaitent donc un réarmement de l’Allemagne très vite après la 2GM car ils ne veulent
laisser des troupes en Europe, trop cher. Face à cela, la France a des doutes, pas favorable à ce
réarmement rapide et elle est à l’origine de cette proposition, la CED parallèlement à l’OTAN qui
va permettre de proposer une gestion collective strictement européen. On a la négociation d ‘un
traité signé en mai 1962, très ambitieux car va permettre de créer une défense politique et sur le
modèle de la CECA, on se dit qu’i est possible de créer une structure de défense commune.

Institutions : L’autorité supranationale est le commissariat, organe indépendant des États,on prévoit
un conseil des ministres, assemblée, et Cour de justice = calque de la CECA. Le but n’est pas une
coalition mais une armée européenne intégrée. Les parlementaires français vont refuser de ratifier le
traité le 30 août 1964 car la défense est une question nationale mais pas européenne. Le projet
s’effondre car c’est elle qui en était à l’initiative, cela va mettre un stop en 1964 et renvoyer cette
question de la défense plus tard : ils sont allés trop vite sur ces questions car on a touché à des
questions au coeur des compétences régaliennes de l’É. L’échec de la CED est la conséquence de la
dimension prématurée du projet. Cette incapacité de ratifier va avoir de lourdes conséquences =
ralentir la construction européenne. Les pays gardent des réserves, oppositions qui empêchent
d’aller plus vite tout de suite sur l’intégration.

J. Monnet président de la Haute autorité de la CECA va démissionner à la suite de cet échec et va


être l’initiateur de nouveaux projets, dès 1955, il va travailler à la construction des traités de Rome
qui vont amener à la construction de deux nouvelles institutions européennes : l’une sur la question
nucléaire et l’autre sur établissement d’un marché commun.

C. les traités de Rome créant la CEE et la CEEA


Communauté économique européenne et Communauté des énergies atomiques. On ne limite plus la
coopération au charbon et l’acier, on va infléchir le caractère supranational pour une construction
plus solide. Dans ce contexte, on a le traité de Rome du 25 mars 1957 que l’in va mettre à jour
plusieurs fois pour modifier les compétences de l‘organisation et déployer les institutions, deux
orientations : CEE et CEAA

1. CEEA
Coopération sur la question nucléaire et sa vision civile, énergie au sens du développement
économique et donc il faut des mises en commun sur la question nucléaire pour garantir
l’approvisionnement de la zone nucléaire en énergie mais aussi la sécurité nucléaire et la recherche
de la fusion thermonucléaire. Cela va permettre de créer un grand centre de recherche, le
programme ITER, programme ambitieux qui vise à développer a recherche et l’analyse pour voir
comment on pourra arriver à la technologie de la fusion et imiter les risques de la technologie
nucléaire. C’est la seule communauté encore en service. Ce sont les organes de l’UE qui en
fonctionne dessus.
2. CEE
Organisation généraliste, compétence qui s’établit à l’ensemble des économies des É membres,
objectif, le marché commun généralisé. Avant tout une union douanière qui permet de faire un tarif
douanier commun à l’extérieur qui favorise le commerce dans sa structure plutôt qu’avec des
éléments réduite. Tarif douanier extérieur grosse évolution de la CEE mais pas tout, i y a aussi peu à
peu la libre circulation des marchandises mais aussi des personne,s services, capitaux déterminé par
le traité CEE. Important parce qu’il faudra attendre l’espace Schengen en 1985 et mis en place
qu’en 1990, plusieurs décennies pour le mettre en place. Régime de l’encadrement de la
concurrence pour éviter les positions dominantes comme google, politique agricole et de transport
commune. Sur le plan institutionnel, à partir de l’entrée en vigueur du traité de Rome.

On va avoir apparaître 3 communautés qui vont avoir en commun certains organes : la CECA, CE
et CEEA. Il va y avoir donc une complexité, deux commissions pour la CE et CEEA composées de
9 membres indépendants à chaque fois, domination des grands pays : France, Italie, Allemagne.
Pour la CEEA, plus égalitaire car plus spécialisée, un représentant par État sauf Luxembourg.
Chaque communauté à son propre conseil qui vont statuer à l’unanimité sauf pour des décisions la
majorité qualifiée. Les conseils notamment des ministres vont décider et les commissions vont
appliquer les décisions. Le pouvoir de décision des conseils s’appuie sur l’initiative de la
commission. Certains des organes de la CEKA vont devenir commun comme l’assemblée qui av
devenir unique pour les 3 communauté, on va l’élargir pou augmenter sa capacité démocratique,
pareil pour la Cour de justice qui va devenir unique. Il y a beaucoup de monde,
d’administrations, trop d’organes qui se marchent sur les pieds avec des interêts divergents, on va
donc adopter en 1965 un traité de fusion institutionnel à Bruxelles qui va fusionner les exécutifs
des ces autorités : haute autorité et les commissions en créant une commission unique mais aussi un
conseil unique pour favoriser la lisibilité et fonctionnement de ces organes. À partir de là en 1965
on parle des communautés européennes comme un ensemble cohérent.

Création Conseil Européen en 1994 après le traité de Bruxelles : réunions informelles des É
membres vont se formaliser et on va considérer qu’il est nécessaire de réunir les ministres ou chefs
de gouvernement au sein d’un conseil permanent, il va y avoir un une réunion informelle à Paris qui
prend acte de la nécessité d’acter ces réunions et on le crée en 1974 pour qu’il se réunisse au moins
3 fois par an. Pas crée par le traité de Bruxelles, ad hoc, sorte d’organe suprême, à l’initiative de bcp
de décisions de l’UE. Entre le traité de Rome et l’acte unique en 1986 un temps long va s’écouler
où il ne va pas y avoir d’ajout de traité et on va procéder par touche déjà pour le sommet de Paris
qui crée le Conseil européen et ensuite les accords d’élargissements qui vont se conclure par la
signature de traités d’adhésion, 1972: Ru, Irlande, Norvège, Danemark qui vont signer pour volonté
d’adhésion mais Danemark ne va finalement par ratifier ( référendum consultatif qui va finir par un
« non »), on pas ed e 6 à 9. Ensuite en 1981 avec la Grèce et Portugal et Espagne en 1986 et donc
on est à 12 avec l’ouverture aux pays d’Europe du sud.

III.L’extension : l’acte unique européen

On veut aller plus loi que ce qui avait été fait par Bruxelles , l’acte unique est un nouveau traité
signé en février 1986 qui va entrer en vigueur le 1er juillet 1987, on a mis du temps à le préparer
avant de réussir à le conclure. Le conseil européen a du acter la nécessité de créer un nouveau traité
pour faciliter la lisibilité des institutions. On est passé de 6 à 12, il a donc fallu changer les
modalités décisionnelles, s’adapter ce qui est rendu possible par l’acte unique, on veut réinjecter de
la démocratie dans l’acte européen, directe car le fonctionnement de l’UE on en critique le caractère
éloigné du modèle républicain. On veut ê davantage dans le direct et donner plus d’cation au
parlement européen, possibilité d’avancer sur l’Europe politique en proposant des directions
communes pour la politique étrangère et de sécurité : objectif européen, on ne peut faire union,
communauté si on ne dispose pas d’outils de politique étrangère

A. Modification au traité communautaire


Les modifications institutionnelles : officialisation du Conseil européen installé depuis le sommet
de Paris, on le met dans un traité ici, on inscrit dans le droit primaire des communautés
européennes, l’existence de ce conseil. Autre évolution, c’est qu’on va multiplier les possibilité
d’adopter des actes européens à la majorité qualifiée = se sortir des conséquences de l’unanimité.
Ce n’est pas la majorité absolue, processus qui peuvent exiger le vote positif des 3/4 de
l’Assemblée. On va faciliter la multiplication des actes européens, la structure européenne s’est
affermie sur le point des institutions, le moyen de changer est le mode de votation.Le parlement
européen ne va plus avoir qu’un rôle consultatif : procédure de l’avis conforme et on va installer
une procédure de coopération qui va pleinement faire participer le parlement (compétences qui se
sont affermies au cours du temps mais propulsée par cet acte unique).

Il y a la création d’un tribunal de 1ère instance des communautés européennes qui va


désengorger la CJCE ( cour de justice des communautés européennes). On est dans l’objectif de
réalisation d’un marché intérieur, structure économique qui va abolir les frontières pour les activités
du commerce qui va avoir pour objectif de favoriser les interpénétrations, les acteurs italiens,
espagnols vont pouvoir proposer des projets économiques en France par exemple.

Dans l’acte unique on va essayer d’achever la construction de ce marché intérieur et on avance


par étape. On part d’une zone de libre échange pour éliminer les droits de douane. Après avoir mis
en place cette zone de libre échange, on crée une union douanière par le traité de Rome de 1957, il
faut essayer de travailler sur les droits de douane perçus à l’extérieur de la zone. On essaye de
mettre en place un espace douanier unique, pas d’interêt pour les marchandises des É tiers d’arriver
dans les communautés économiques car droits de douane payé de la même manière dans tous les
pays des communautés. Enfin, étape trois : mise en place d’un marché intérieur, commun, on va
éliminer les barrières douanières pour les capitaux et travailleurs. Il y a la volonté de faire circuler
des services marchands et non marchands et nécessité de faire appliquer les droits sur les capitaux
pour une facilitation. Il faut une action juridique très étendue, adaptation qui va passer par la
modification de la loi, règlement, rapprochement, c’est pour cela qu’on passe à une majorité
qualifiée, complexe avant d’avoir l’unanimité des positions des É pour avancer. On passe à la
majorité qualifiée en matière de fiscalité en parallèle continuité des accords de Schengen pour la
libre circulation des personnes, au milieu des années 80 temps de changement du processus,
nécessité d’une circulation des personnes, il va falloir une convention d ‘application pour voir les
conditions dans lesquelles cela va fonctionner. On continue dans le processus d’intégration, on veut
créer des politiques économiques communes comme la politique de concurrence, aspect de la
politique économique, approche qui va refuser les monopoles, va les déconstruire pour la
concurrence libre et parfaite qui av avoir pour effet de baisser les prix. Enfin, dernière étape, la
monnaie unique, création de la zone euro.

B. Le développement de la coopération politique européenne

On ne va pas arriver au traité de Maastricht sans l’avoir prévu, processus de maturation, on va


arriver à l’UE qui renvoie à un dessein politique commun. Dans l’acte unique on évoque la
possibilité de créer une politique étrangère européenne notamment que les É doivent s’informer, se
consulter mutuellement dans un objectif d’une influence combinée au niveau national mais aussi
européenne, l’Europe pourrait avoir une approche de politique étrangère qui favorise les
rapprochements car on considère que pour peser face aux rivalités mondiales, il faut se mettre
d’accord sur un certain nombre de positions qui vont influer l’international. On est ici dans un
domaine de l’unanimité, schéma classique de coopération là où dans le domaine économique on est
dans l’intégration. On place donc dans le schéma de l’Europe que cela pourra devenir une zone
politique commune.

Section II/ Création de l’Union Européenne

Il ne peut y avoir de politique d’intégration économique approfondie qui se produit sans


l’émergence d’une culture politique dans l’Union.

I. La création de l’Union européenne

Signature du traité de Maastricht en 1992 qui va créer l’UE fondée sur les communautés existantes
et complété par de nouvelles formes de coopérations politiques. Politique sociale économique plus
ambitieuse.
A. Les communautés européennes
On va renommer la CEE en communauté européenne (CE), la suppression du terme économique
montre qu’il y a eu une tentative, de construction sur la consommation, éducation, jeunesse des
piliers qui ne sont plus que économiques. On intègre par une coopération renforcée et une méthode
communautaire : processus qui a été mis en place à l’échelle d’un territoire géographique étendu
qu’est l’Europe pour permettre l’approfondissement des solidarité. Fonctionnement particulier : la
commission peut faire des propositions au conseil et parlement et la majorité qualifiée suffit pour
adopter des actes au Conseil. Ce qui permet une dynamique d’expansion. Les communautés vont se
fonder dans cette communauté pour favoriser l’approfondissement de la solidarité de fait qui doit
unir les territoires des É membres. C’est une structure internationale particulière parce que sa
composition institutionnelle favorise l’efficacité de la prise de décision et c’est par l’institution
qu’on peut créer du droit. La norme ne suffit pas, il faut l’organe pour que cette norme soit
effective.

Dans ces institutions, on retrouve le Conseil qui est composé des représentants des gouvernements
des É membres : mode de délibération à la majorité qualifiée donc organe autonome qui favorise
l’intégration pas international. On a aussi l’Assemblée, le parlement, qui va avoir des pouvoirs de
contrôle, conseil et décision et c’est en cela que cette communauté est très spécifique : structure
décisionnelle élue au suffrage universel direct qui va influer sur les décisions prises par
l’organisation. Il y a aussi la commission, organe indépendant, propre qui ne répond pas des É
membres mais qui n’a pas la possibilité d’adopter des actes, elle va adopter des outils de soft law,
non contraignants, elle a un rôle de proposition, à l’initiative normative qui permet d’orienter les
débats. Enfin, dernier organe majeur dans le fonctionnement de la communauté est la Cour de
justice toujours la Cour de justice des communautés européennes (CJUE à partir traité de
Lisbonne), fonctionne sur une structure internationale classique, organe international qui va avoir
des outils plus avancé que les juridictions internationales normales et va s’affirmer comme une
juridiction interne aux communautés. Elle va travailler pour uniformiser l’application du droit
communautaire.

Avec Maastricht, on va aussi l’émergence d’un droit communautaire qui constitue un ordre
juridique complet, en capacité de créer du droit, vérifier l’application et sanctionner l’inexécution et
d ‘affirmer avec force l’autonomie de l’ordre juridique, rappeler cette autonomie inscrite dès le
milieu des années 60 dans un arrêt de la CJCE de 1964 « Da Costa/ENEL » : ordre juridique
propre, distinct de celui des É membres, issu d’une source autonome et à la différence des traités
internationaux ordinaires, le traité de la CEE (en 1964 encore traité de Rome) a institué un ordre
juridique propre. Affirmation de la primauté du droit européen sur les droits internes.
Ce traité va lancer de nouvelles politiques sur la culture, éducation, développement, politiques qui
sortent du giron classique de l’intégration.

Politique monétaire en trois étapes :


1) Union monétaire
2) Banque centrale
3) Il y avoir une création de monnaie unique

Dans la communauté européenne est mentionnée la citoyenneté européenne dans le traité de


Maastricht, cette intégration, on veut qu’elle se diffuse par les coopérations économiques mais aussi
sentiment d’appartenance qui passe par la citoyenneté.

B. La politique étrangère et de sécurité commune (PESC)


On veut favoriser la sécurité de l’Union dans un monde multipolaire dangereux et périlleux et qu’il
faut accompagner. La PESC va favoriser la création d’une défense commune, on veut redéfinir une
défense commune. L’UE n’a pas d’armée mais elle peut faire appel des forces militaires de É
membres de manière ponctuelle pour mener à bien des missions décidées en commun. L’UE va
devenir un acteur de défense commune et à partir du traité de Maastricht s’affirmer comme u
régulateur de conflits, l’UE va favoriser des politiques de développement, tenter de mener des
politiques commerciales extérieures, des politiques de coopération. Ce qui guide l’action de défense
de l’UE c’est de préserver la paix, renforcer la sécurité internationale, promouvoir la coopération et
développer et renforcer la démocratie, É de droit et respect des droits de l’H. On a des approches
sectorielles pour mettre en place les conditions de ces objectifs.
C. le pilier justice et affaires intérieures (JAI)
Il faut assurer la coopération des justices et polices au niveau européen, cela va concerner la
circulation et au séjour des ressortissants des É tiers et on va voir apparaître peu à peu le traitement
commun de l’asile mais pas immédiatement avec Maastricht. On lutte aussi contre la criminalité, le
trafic de drogues, et la lutte contre le terrorisme et on ne fait pas de liens entre ces trois pans et la
politique de l’asile. Enfin, la coopération judiciaire en matière civile et pénale, aucun lien avec les
pans précédents, permission pour un couple européen par exemple de se marier et de le faire
connaître dans tous les pays, se marier dans les autres pays..
Cela repose sur un modèle intergouvernemental avec de l’unanimité et une initiative pas détenue
uniquement par la commission mais aussi par le Conseil. Le rôle de la commission est bcp plus
limité que pour les communautés et immunité de juridiction pour les deux dernières piliers. La
CJCE ne peut rien faire car pas de dimension communautaire. On va combiner avec Maastricht une
coopération ancienne, affermie avec la CEKA avec une logique bcp plus classique, on essaye de
créer cette culture multi-commune par ce biais.

Certains É ont voulu inscrire une volonté fédérale dans la construction européenne, mais bcp de
frein dans le traité de Maastricht, le processus décisionnel ne le permet pas et l’Union n’ a pas la
personnalité juridique, on voit que le système institutionnel n’a pas été refondu, répartition des
fonctions utiles pour CEKA, CEE et communautés économiques mais moins pour les européennes
surtout qu’il y a une perspective d’extension des pays de l’UE. Jacques Delors, membre du PS
français a dit que Maastricht décevant de ce qui avait été en amont. On a un traité contradictoire qui
essaye de créer plus de proximité dans les États membres et dans les subsidiarités mais cette volonté
s’appuie sur une mécanique institutionnelle complexe à la fin du traité de Maastricht on envisage de
le récrire, on prévoit une révision qui va devoir se faire assez vite. Dès les années 90, l’Europe
politique et économique est engagée dans un marathon de révisons institutionnelles qui va créer bcp
de déceptions.

II. Tentatives de réformes de l’Union européenne

A.

L’Autriche, la Suède et la Finlande entrent en 1995, on repropose à la Norvège qui dit non. Les
1ères tentatives réformes structurelles actées par Maastricht sont les traités d’Amsterdam de 999 et
Nice en 2001.

Amsterdam va ê signé en 1997 et entré en vigueur en 1981 et il va préparer institutionnellement


l’entrée des pays de l’est, centraux et orientaux dans l’Union. On pense qu’avec l’entrée de ces É,
un volume important d’États vont entrer qui pourraient paralyser le fonctionnement de l’Union donc
il faut réviser le mécanisme institutionnel, on va essayer mais on ne vas pas y arriver : pondération
des voix au conseil pour la représentation géographique = échec, on va réussir à étendre le
mécanisme de vote à la majorité qualifiée mais dans des domaines réduits ce qui va ê amélioré c’est
le transfert de nouvelles compétences, on va donner aux communautés d’avoir une politique
communautaire de l’emploi. On va faire entrer le pilier de la jusque intérieure dans le 1 er pilier ce
qui facilite la prise d’acte et le régime d’asile européen commun. Il reste dans le 3ème pilier la
coopération judiciaire et policière dont on va abandonner l’idée de justice et matières intérieur pour
la coopération judiciaire et policière en matière pénale ( nouvel intitulé, plus JAI). Amsterdam
va permettre le respect démocraties et droits de l’H, valeurs de l’UE. On va renuméroter les articles
du traité. Amsterdam signé en 1997 entré en vigueur le 1 er mai 1999, on acte au conseil de Pologne
en 1999, la nécessité de réviser Amsterdam car pas satisfaits, un mois après.
On va aboutir au traité de Nice en 2001, il modifie le traité sur l’UE et instituant les communautés,
entré en vigueur en 2003. Ce qui est inscrit à l’agenda des négociations c’est accompagner
l’élargissement ( 25 en 2004 à 27 en 2007 puis 28 en 2013 après Lisbonne et on revient à 27 avec le
retrait de l’UE). Pour encaisser le choc, il faut réadapter le système institutionnel, le traité de Nice
va parachever ce qui avait été projeté à Maastricht et va ê le dernier traité avant la modification
majeure de Lisbonne. La composition de la commission, chaque É doit avoir un membre de sa
nationalité à la commission sur la base égalitaire, avant commission plus volumineuse (en 2004,
30). On va renoncer à l’idée de surreprésentation de certains É, un commissaire par É membre et
Lisbonne ne va rien changer à cela. Les commissariats vont ê donnés aux États moteurs notamment
le marché intérieur à la France. Reflet plus fidèle de la commission de l’UE, Il va y avoir la
pondération des voix au conseil : assurer aux petits É une représentation, avantage tout en tentant de
revaloriser la voix des principaux É comme Chypre qui a des droits de votes qui ne peuvent ê
équivalant à la France par exemple. On renforce les votes en majorité qualifiée, on renforce les
pouvoirs du parlement sur les procédure de codécisions et on réforme le système juridictionnel sur
un tribunal de 1ère instance qui devient de droit commun.

Ces réformes sont décevantes, les européens ont de plus en plus de mal à poursuivre la marche de
l’intégration. On ne restructure par le système en profondeur malgré l’ampleur de l’augmentation de
compétences et du nombre des É. Nice ne va pas contrebalancer les défauts mais avancées
significatives avec la monnaie commune qui va entrer en vigueur le 1 er janvier 2002 dans 12 É et
cela devient une monnaie de réserve à côté du dollar, impact économique majeur.

B. L’échec des tentatives de renouveau proposé par le Traité


constituant une constitution pour l’Europe
Déclaration de Laeken sur l’avenir de l’UE en 2001 à l’issu du conseil européen pour une union
plus démocratique, transparente et efficace. émerge l’idée d’une construction de constitution pour
l’Europe, va réunir une convention qui va avoir un rôle préparatoire, convention pour constitution
pour Europe est une institution non permanente pour cet objectif. Elle va ê dirigée par Valéry
Giscard D’Estaing, il va réunir des personnalités de tous les É membres pour engager un processus
préparatoire de rédaction de cette constitution. Cela va aboutir vite, travaux en mars 2002 et on va
réussir à adopter à Rome le 18 juin 2004 vont établir le traité pour une constitution pour l’Europe
(TECE) qui vont prendre le traité écrit par la commission un peu modifié ratifié le 1er novembre
2006. Il faut l’unanimité pour que la constitution passe à la ratification. La constitution est le statut
de l’É, si on adopte un traité = circonstance de droit international classique pour coopération sauf
que là traité pour constitution pas de cohérence. Néanmoins on veut témoigner de créer une union
européenne à vocation fédérale qui repriserait sur une coopération interétatique.

Sur le plan institutionnel : on réduit la taille de la commission, système de la double majorité pour
adopter un acte ( 55 % des É membres qui représentent 65 % de la population ). Présidence stable
du Conseil européen pour 2 ans, ministre des affaires étrangères européen, on envisage un service
diplomatique européen et enfin extension du pouvoir des parlements. Autre innovation suppression
de la structure par pilier du traité de Maastricht pour distinguer les méthodes d’adoption des actes à
l’exception pour la politique étrangère de sécurité commune. Enfin, charte des droits fondamentaux
inséré dans les années 2000 entre Amsterdam et Nice devient contraignante dans le projet ce qui
montre qu’il y a une déclaration des droits de l’homme européenne. Structure rejetée dans le
passage à la ratification par référendums (55 % de non en France). Le terme constitution va
disparaître du traité suivant. L’UE en 2005 est placée dans un contexte tendu rendu par l’installation
de l’ère de l’hyper terrorisme, les attentats de 2001 ont participé à redéfinir les relations
internationale,s la guerre en Afghanistan également et la guerre en Irak casse la structure dans les
relations internationales, dans le mouvement du début des années 2000, l’UE a du mal à se faire une
place, elle prend en plein fouet les chocs de la mondialisation et une partie des populations n’est
pas convenue que l’UE soit l’outil adapté. Dans les débats, ceux qui disaient qui allaient dire non
pensaient qu’il y allait avoir un plan B, construction européenne derrière qui va avoir du mal à se
réinventer. Traité Lisbonne adopté 13 décembre 2007 entré en vigueur en 2009, il va ê une reprise
du TECE en dépouillant l’accord constitutionnel de l’accord, période d’entre deux.

III. l’Union européenne contemporaine du traité de Lisbonne

Le TECE a été rejeté par la France et Pays Bas et ce rejet a crée un blocage dans le processus
d’amélioration continu des institutions européennes, la France avait du mal a porter la responsabilité
de ce blocage car moteur européen. La campagne présidentielle de 2007 a posé la question de
l’Europe car dernière consultation avant ma réforme, il y a eu une dynamique e faveur des questions
européennes. L’UMP ou le PS étaient des partis en faveur du PECE, ils ont mis dans leur
programme de campagne une proposition sur l’Europe et sur la composition d’un nouveau traité,
Sarkozy a gagné l’élection et a été à l’initiative de la négociation d’un nouveau traité. On a eu un
sommet intergouvernemental qui a abouti à la signature le 13 décembre 2007 à Lisbonne, toujours
applicable, le traité est conclu. Sarkozy élu en mai 2007, traité conclu rapidement après, la
négociation qui abouti assez vite, va suivre à la ratification du traité, il faut que le processus
constitutionnel suive. La France va d’abord saisir le CC dans la perpective de la conclusion de ce
traité et va rendre une décision le 20 décembre 2007 : on doit réviser la constitution puisque le traité
de Lisbonne impliquait de nouveaux droits pour le parlement de l’UE. Le CC va aussi profiter pour
« toiletter » la constitution, elle va interroger la comptabilité de la Constitution avec ce traité,
puisque qu’on avait déjà révisé la Constitution de base pour la TECE qui n’est pas passé.

On va donc réviser la Constitution en février 2008 (on va vite), qui va modifier le titre 15 de la
Constitution et va permettre la ratification par la France de l’accord, cela ne va pas passer par le
référendum. Le parlement va le ratifier. La loi de ratification va être publiée ne 14 février 2008 ce
qu autorise le processus à se poursuivre, la France ne va pas empêcher l’adoption d’un nouvel
accord. En 2007, on a une renégociation du TECE qui va devenir le traité de Lisbonne mais on ne
consulte pas le peuple, autre système prévu par la Constitution, l’exécutif a la possibilité de
solliciter une ratification par le parlement (légitimité démocratique de la nouvelle élection de
Sarkozy a été une des justifications).
La France ratifie mais les autres pays doivent ratifier, l’Irlande organise un référendum qui rejette ce
traité en juin 2008 (à 53%), mais le processus ne s’arrêté pas Chypre ratifie, Pays, Allemagne,
Espagne aussi, ke processus continue jusqu’en Septembre 2009. À la fin, le processus va connaître
de la complexité puisque la Pologne va approuver la ratification via le parlement polonais en avril
2008 mais le président refuse de ratifier cette loi tant que l’Irlande n’a pas dit oui aussi. En Irlande,
un 2ème référendum organisé en octobre 2009, il va aboutir à une victoire du oui à 67 %, l’Irlande
est parvenue à négocier des éléments supplémentaires entre les deux référendums, elle ne voulait
pas qu’on s’immisce dans sa politique fiscale. Elle négocie le fait qu’elle peut garder son statut de
neutralité militaire, elle voulait aussi négocier la question de l’avortement, souhaitait conserver sa
spécificité interne : elle va obtenir tout cela pour faire passer le traité. Le processus va aboutir à une
dernière ratification par la République Tchèque et les 27 vont ratifier le traité qui va enter en
vigueur le 1er décembre 2009.

Cela va créer un nouveau mouvement, souffle, le traité de Lisbonne a des innovations majeures par
rapport à celui de Nice qui était insuffisant :

➢ La modification des deux traités fondamentaux de l’UE : traité sur l’UE de Maastricht et
TCE traité sur les communautés européennes. On va maintenir la différence mais on change
l’intitulé : on va avoir le TUE : traité sur l’UE et TFUE : traité sur le fonctionnement de
l’UE. Le terme de « droit communautaire », va devenir le droit de l’UE.
➢ Personnalité juridique unique
➢ L’UE se substitue et succède aux communautés ce qui facilite la visibilité de l’UE sur la
scène internationale, plus que un intervenant.
➢ Système de vote à la double majorité : pour adopter quelque chose au Conseil, cela doit ê
adopté à 55 % des É membres et 65 % de la population. Évolution majeure puisque majorité
qui va se pondérer.
➢ Désignation d’un président du Conseil européen : Charles Michel aujourd’hui depuis 2019
( Belge ) a succédé à Donald Tusk
➢ Haut ou Haute représente de l’UE pour les affaires étrangères et politiques de sécurité :
italienne, anglais et aujourd’hui une espagnole
➢ Initiative citoyenne qui permet aux citoyens de l’UE d’ê à l’origine d’un projet normatif
➢ Charte des droits fondamentaux devient contraignante, valeur de traité.
➢ L’UE adhère à la Convention européenne des droits de l’Homme

Chapitre II/Structuration : les caractères généraux de l’Union européenne

L’UE est une organisation internationale, évoqué à l’article 1er al1 du traité de l’UE. l’al 3 précise
que l’Union succède aux communauté, ce qui permet de dire que l’Union va permettre de continuer
la personnalité juridique de l’UE affirmée à l’article 47 du TUE. Il faut aller voir dans le traité du
TFUE pour voir les conséquences : contrat, embaucher du personne, agir en justice, accéder à vie
internationale + complète en achetant des biens.. L’UE peut conclure des traités, adopter des
sanctions économiques à l’égard de la Biélorussie par exemple mais aussi avec d’autres États
comme le CETA, coopération européenne sur les investissements avec le Canada. L’UE continue à
être liée avec des accords que les communautés avaient passés (l’UE ne fait pas supprimer le traité
Euratum sur le nucléaire). On peut croire que c’est un État car frontières, population, territoire
étendu : organisation internationale spécifique car ses ambitions sont exceptionnelles par rapport
aux autres. Le Traité de Lisbonne évoque la citoyenneté européenne, cela renvoie à une qualité que
les citoyens des États membres vont avoir en plus que leur citoyenneté nationale et ce n’est pas
anodin. Ces compétences vont très loin, l’agence « Frontex » à la possibilité de se substituer aux
États membres si elle considère qu’il y a une vulnérabilité aux frontières. On veut que les frontières
de l’UE soit garantie par elle car il en va de la sécurité de la structure.

Section I/ Le projet politique de l’Union Européenne

I. L’Union fondée sur une communauté de valeurs

A. La protection formelle des valeurs de l’UE


1.De l’identité européenne aux valeurs de l’Union

L’UE est fondée sur des valeurs, compliqué à saisir ce terme du point de vue juridique. On a
souvent pour habitude de dire que les valeurs sont les orientations à l’arrière plan des normes
juridiques, ce qui va dicter le contenu de la norme, on présente les valeurs comme des sources
matérielles du droit. Volonté commune, d’égalité, fraternité, c’est à l’É d’y penser, il va apparaître
entre les acteurs d’un système politique l’acceptation de telle ou telle valeur , en France : liberté,
égalité, fraternité. Ce n’est pas anodin, avant travail, famille, patrie sous le régime de Vichy. Il y a
une appartenance à un projet commun dans l’UE, on s’accorde sur des principes qui vont permettre
une homogénéité européenne : unis dans la diversité, on maintien une diversité qui s’appuie sur une
union de coeur de ce qui fait le projet politique. Cela n’arrive pas avec Lisbonne, déjà en 1993,
déclaration sur l’identité européenne. Le fonctionnement de l’UE doit clarifier ces valeurs à l’arrière
plan. Parmi ces éléments, dès 1973, on parle de démocratie, règne de la loi, l’État de droit, justice
sociale sur la finalité d’un projet économique. On voit qu’il y a une réflexion commune sur ce point
là, pour voir ver où on va, le traité de Lisbonne va le reprendre et l’affirmer dans le TUE dès
l’article 2 : « L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de
démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des
droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres
dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la
solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes. »

2. De l’affirmation à l’application des valeurs

Les valeurs sont parfois des directions d’une communauté qui peuvent rester à l’état d’une pétition
de principe. On a prévu un mécanisme qui devait en prévoir l’application, mécanisme de mise en
œuvre des valeurs : article 7 du TUE qui va donner des moyens aux institutions européennes pour
agir contre un É qui violerait les valeurs de l’UE : un mécanisme de protection ( risque clair de
violation grave), on alerte l’État membre pour qu’il mette en œuvre des mesures pour éviter une
atteinte et deuxième méthode : mécanisme de réaction, palliatif, l’atteinte à eu lieu et face à cette
violation grave et persistante, les institutions ont la possibilité d’enclencher une procédure de
sanction. Cette procédure avait été pensée au début des années 2000 lorsque l’Autriche qui avait élu
un chancelier issu de la FPO contre Europe. L’article 7 a été qualifié parfois « d’arme nucléaire »
car cela pourrait aboutir à une suspension des droits de vote dans l’UE. Sur la procédure de l’article
7, il y a trois moyens d’enclencher la procédure :

1) Initiative qui provient d’un tiers des États membres (jamais été mis en œuvre, trop frontal)
2) Proposition de la commission européenne, gardienne des traités qui enclenche cette
procédure de violation notamment contre la Pologne en 2017.
3) À travers une résolution du parlement européen notamment contre la Hongrie en 2018.

Pour la Pologne ce qui avait été mis en cause c’est le problème de l’indépendance de la justice, le
gouvernement polonais a fait adopter une loi qui permettait au pouvoir exécutif de refondre le
conseil national de la magistrature, important car chargé de la nomination à la Cour suprême
notamment. Le pouvoir exécutif aurait orienté l’action judiciaire de l’É polonais, dialogue engagé
en Bruxelles et Varsovie qui n’a pas permis d’aboutir. La commission a donc engagé une procédure
car risque clair de violation grave des règles de l’UE : initié à la majorité qualifiée de 22 États de
l’UE. Pour la Hongrie, c’est le parlement européen qui agit, il a adopté une résolution le 12
septembre 2018, initiative du parlement mais le Conseil, lieu hautement étatique même si statue à
double majorité garde la main pour l’engagement de la procédure. Le parlement dans son 1 er
considérant rappelle les valeurs qui sont à l’origine du socle de commun de valeurs de l’Union et ici
notamment : système constitutionnel et électoral, indépendance de la justice, droit des juge,s
protection des données, liberté d’expression et académique. Sur la liberté académique, suppression
du master sur le genre de l’Université (analyse les relations de pouvoir, relations entre les sexes).
Face aux différents enclenchements, blocage de ces procédures qui n’aboutissent pas, la Cour de
justice de l’UE a les moyens de pouvoir agir, le raisonnement de la Cour est un raisonnement en
droit, lorsque la Hongrie ou Pologne se refusent a accepter les migrants, la Cour nous dit que les
textes le prévoit, donc syllogisme ( arrêt 2 avril 2001 contre Hongrie, Pologne et République
Tchèque et 21 juin 2019 contre Pologne). Ici ce qui est souvent en cause c’est la procédure de
refoulement en vertu du principe d’asile européen commun et dans la 2ème affaire, manquement
d’un É en vertu de ses obligations, enjeu d’indépendance et impartialité de la justice avec une
mécanique engagée par une loi polonaise qui permettait de mettre en retraite d’office un certain
nombre de juges (pas en vertu de l’article 7 mais dans un cadre juridictionnel).
Malgré les condamnations, les atteintes aux valeurs demeurent, et les É sujets à celles-ci n’entament
pas une procédure de rejet mais l’option politique choisie notamment pour des raisons sociales,
économiques.
B. Contenu matériel des valeurs de l’UE
1. Union de droit

L’UE parle d’Union de droit pour évoquer la direction de l’UE qui va régir du droit pour régir ses
rapports sociaux dans sa sphère de compétence mais lui-même soumis au droit qu’il génère. Son
action est contrôlée au regard de la règle de droit qui s’impose à lui. Ni l’É, ni les institutions de
l’UE ne peuvent échapper au contrôle de la conformité de leurs actes à leurs engagements
contraignants. L’É de droit est l’idée qu’il s’impose car puissance extérieure à la puissance
publique. Approche non récente, c’est quelque chose qui s’est imposé à l’issu de la 2GM sous
l’effet de la constitutionnalisation et justice constitutionnelle. Face aux excès et aux conséquences
dramatiques sur les droits humains dans la 1ère moitié du 20ème, les É ont choisi de changer de
paradigme et de soumettre le pouvoir politique au droit qu’il génère lui-même selon des procédures
déterminées. Pour l’UE, cette référence est dans un arrêt de la CJCE, le 23 avril 1986 « Les Verts/
Parlement européen ».

✗ Soumission des autorités publiques à la norme


✗ Existence d’un contrôle juridictionnel qui doit garantir le respect de ces normes par les
autorités publiques.

L’union du droit vise à mettre une barrière contre l’arbitraire du pouvoir, on est dans la continuité de
la conception des lumières, « le pouvoir doit arrêter le pouvoir » de Montesquieu.

2. Le respect des droits de l’Homme et des droits fondamentaux

Les droits fondamentale recouvrent un catalogue de droits énorme, les droits fondamentaux ont une
histoire troublée avec l’UE et les communautés car constituent des organisations à vocation
économique à l’origine. Aux ambitions progressivement politiques réduites. Il est assez logique que
le respect des droits de l’H ne soit pas un marqueur principal des rédacteurs des traités. Aussi parce
que l’interaction entre économie et droit de l’H est mal vécue. Il y avait un regard porté avec
distance à l’égard des droits de l’H. Pour autant, il s’est vite avéré que les droits fondamentaux ne
pouvaient ê extérieurs à l’action des communautés et de l’UE. Les É membres étaient partie à la
Conv.EDH qui a affermi une culture des droits fondamentaux qui va rejaillir sur l’exercice par les
communautés puis par l’UE des compétences qui sont attribuées. Les communautés ont été obligées
d’adapter le rapport avec les droits fondamentaux d’abord par la jurisprudence avant que les traités.

a. L’action du juge

Pour les communautés et l’UE, les droits de l’H vont arriver de manière indirecte, on va s’attacher à
les préserver dans le cadre des compétences économiques alors que pour le Conseil de l’Europe
c’est une finalité. Le juge européen dans les années 60 va être obligé d’inclure la protection des
droits fondamentaux dans les principes généraux du droit communautaire, les É membres et
notamment l’Allemagne avaient mis en cause la primauté du droit communautaire par un contrôle
de constitutionnalité du droit communautaire et avaient constaté que le droit communautaire si
n’apportait pas une garantie des droits fondamentaux aussi importante que la constitution allemande
le faisait, la constitution primerait et le droit de lUE s’inclinerait en cas de contrôle des droits
fondamentaux. La Cour constitutionnelle allemande va rendre l’arrêt « So-Lange I » : si le droit
des communautés ne donne pas une garantie plus grande des droits, aussi importante que la sienne,
elle fera primer son droit interne aussi longtemps que cela ne sera pas le cas. Le droit
communautaire ne doit donc méconnaitre les droits fondamentaux.
Ce mouvement va aboutir à une pratique de mise en conformité et la Cour de justice va augmenter
ses principes généraux du droit, elle va juger même en 1974 dans l’affaire « Nold » que les
instruments internationaux concernant la protection des droits de l’H auxquels les É ont coopéré ou
adhéré peuvent fournir des indications dans la définition des PGD communautaires (= tradition
constitutionnelles communes des États membres + instruments internationaux comme DUDH). Le
juge communautaire va installer la mise en place des droits fondamentaux comme un horizon de
contrôle des actes du droit dérivé notamment. L’Allemagne va inverser sa présomption en 1986
« So-Lang II » : Aussi longtemps que la protection du droit communautaire sera suffisante, elle ne
contrôlera plus les actes du droit dérivé en vertu de son catalogue de droits. CJUE 3 septembre
2008 « Kadi », le juge va rappeler l’importance des droits fondamentaux, PGD issus des traditions
constitutionnelles qui peuvent évoluer et ces PGD aussi.
La catégorie PGD qui servait à former le socle de la protection va demeurer mais va ê accompagnée
par des droits fondamentaux avec valeur de traité.

b. Consécration dans le droit primaire

Préambule 1er mention, en fait référence aux droits fondamentaux issus des principes
constitutionnels des États et instruments internationaux. Traité de Maastricht reprend la
jurisprudence : le respect des droits fondamentaux est lui-même un PGD, nouvelle consécration
politique. Le traité d’Amsterdam va les définir comme des principes fondamentaux sur lequel
l’Union est fondée, en décembre 2000, le Conseil va proclamer solennellement la charte des droits
fondamentaux mais pas de valeur de droit primaire ou dérivé. Dans le TECE rejeté, on a une reprise
de la charte des droits qui devait avoir valeur de droit primaire, l’objectif est de codifier la pratique
et installer un catalogue des droits pour l’Union qui apparaît même plus aboutie dans son contenu
que la Conv.EDH qui date de 1950 : adaptation. Cette méthode qui tend à écrire une charte
n’aboutit pas à augmenter le champ de l’Union : coopération économique et politique mais qui
devra respecter les droits fondamentaux et les faire respecter. Enfin, traité de Lisbonne, article 6
paragraphe I : la charte des droits fondamentaux de l’Union acquière la même valeur que les traités
mais trois pays ont obtenu une possibilité de sortir de cette direction et ne pas être contraint par
cette charte : Pologne, RU, République Tchèque qui ne sont pas contraints pas elle.

L’enjeu de l’adhésion de l’UE à la CEDH pas quelque chose de récent, puisque cela avait été
envisagé dans les années 70, tenté dans les années 90 avec Maastricht mais rejeté par la Cour de
justice des communautés dans un avis (2/94), elle considérait que ce n’était pas un objectif des
communautés et pas de compétence pour le faire. Lisbonne évoque le fait que l’Union adhère à la
CEDH ce qui aboutit à l’émission d’un nouvel avis CJUE qui le rend en 2014 (avis 2/13) : elle
refuse car trop de risques dans l’articulation des deux traités, risque de devenu conflictuel et
d’affaiblir la protection des droits fondamentaux et deuxième argument : la CEDH exigerait que
chaque É membre vérifie que les autres respectent les droits de l’H alors même que l’Union
proclame la confiance mutuelle. La risque est d’atteindre l’équilibre au sein du droit de l’UE et de
placer son système juridique à la remorque de la Conv.EDH = enjeu d’autonomie.
Une nouvelle négociation a été engagée en janvier 2020 et encore en cours qui donne lieu à de
sessions entre les institutions de L’UE et les organes de la CEDH pour trouver le moyen de
débloquer la situation et maintenir une primauté du droit de l’UE.

3. le principe de démocratie

Principe constant, la démocratie peut surprendre car l’Ue on critique son manque de démocratie, sa
distance à l’égard du citoyen européen. Cette critique est fondée sur le fait que les institutions
principales de l’UE sont le Conseil de l’UE (intergouvernemental) et la commission (organe
nommé) et pas le parlement qui est un organe consultatif. Il y avait une nécessité à repenser le cadre
démocratique de l’UE, ce qu’affirme le traité de Lisbonne à son article 10 paragraphe I du TUE qui
dispose que c’est une démocratie représentative. On essaye d’augmenter la place du parlement
européen, la dynamiser, lieu de la réunion des citoyens européens. Pour autant, celle-ci ne marche
que s’il y a des interêts à élire, la classe politique française n’est pas intéressée par cet enjeu. On
envoie des personnes parfois qui n’ont pas un grand interêt au parlement européen. Les affaires des
assistants parlementaires tente à montrer que les fonds européens sont davantage utilisés pour
financer le parti au niveau national plutôt que européen. Avec Lisbonne élection centralisée dans le
territoire de l’UE : on vote le même jour dans tous les États membres, culture démocratique au sein
de l’UE. Dans la jurisprudence on le trouve aussi arrêt « Isoglucose », 29 octobre 1980, dans cet
arrêt les élections ne sont qu’un reflet limité de la démocratie, nécessité de la représentation. La
Cour de justice a eu une vision pratique de la démocratie en donnant au parlement européen le droit
de saisir la Cour d’un recours en annulation contre les actes communautaires adoptés en violation
de ses prérogatives. Autre moyen d’assurer la démocratie= mécanisme de Lisbonne de la
pondération de double majorité. Enfin, participation des parlements nationaux associés au processus
normatif à la suite de Lisbonne ( art 5 et 12 du TUE et protocole numéro I) qui permettent aux
parlements nationaux de donner un avis motivé aux institutions européennes pour dire que le projet
de réforme n’est pas conforme à la subsidiarité. SI ces avis représentent 1/3 des voix attribuées aux
parlements nationaux, le projet doit ê réexaminer.

II. Une union reposant sur la citoyenneté européenne

A. Notion de citoyenneté
L’article 20 paragraphe I institue une citoyenneté de l’Union mais de substitution mais d’addition
ou superposition. On ne peut ê citoyen européen que si un État membre nous l’a déjà donnée. On
peut ê parfois confronté à des ruptures d’égalité car l’attribution de citoyenneté nationale diffère.
Néanmoins, on constate que si un É a attribué la citoyenneté à un individu, il aura la citoyenneté
européenne et l’É lui donnera la possibilité de jouir de la libre circulation. On voit que dans le traité,
on ne parle pas de citoyenneté européenne clairement mais citoyenneté de l’UE parce qu’on voit
bien que c’est une citoyenneté d’un État mais d’une organisation.

B. les droits des citoyens européens


Il y a la libre participation politique et libre circulation qui en découle, donne la possibilité à
l’européen d’agir dans le processus normatif, de changer leur opinion dans tous les domaines de
l’UE et cela est matérialisé dans un RIC européen ( possibilité de soulever un enjeu, droit initiative
citoyenne), possibilité pour 1 million de citoyens, originaires de 1/4 des É membres. Ils peuvent
demander à la commission e faire un projet législatif pour proposer de nouvelles mesures. Un
commité de citoyen est lis en place, collecte les signatures, propose la signature, saisit la
commission et l’oblige à la prendre en compte sous 3 mois. On constate que 10 millions européens
ont appuyé leur appui à cela, c’est un mécanisme qui fonctionne. La commission donne suite
généralement à part une fois pour appeler à refuser le RU de sortir de l’UE. Le parlement et le
Conseil sont parvenu à une simplification via le numérique pour faciliter l’action de cette initiative.
Participation qui marche aussi via l’élection (art 22-2 TFUE). Cela aboutit à l’ouverture du suffrage
dans le cadre des municipales aux élections européennes. Pour la libre circulation, garantie
fondamentale du marché intérieur, les conditions, d‘exercice de cette liberté sont précisées dans la
directive 2004/38Ce du parlement européen qui définir le cadre dans lequel on peut résider à
l’étranger sans territoire d’accueil ( pour rester plus de 3 mois, on doit faire des démarches,
ressources suffisantes ou travail). Les citoyens de l’UE doivent avoir les mêmes avantages sociaux
et soumis au même régime fiscal. On a aussi le bénéfice du droit au regroupement familial pour les
citoyens européens qui peut jouer au bénéfice d’une personne qu n’aurait la citoyenneté
européenne. Ce droit ne bénéfice qu’aux citoyens de l’UE qui ont exercé leur liberté de circulation.
Exception pour les enfants en bas âge : si nationalité d’un É membre possible de vivre sur le
territoire de l’UE avec sa famille.
Section II/ La participation des États

I/ Un cadre d’appartenance défini

L’appartenance de la France a l’UE : titre XV de la constitution modifié par la loi constitutionnelle


de 2008 permettant de ratifier le traité de Lisbonne. On au titre de l’article 88-1 une introduction du
cadre d’appartenance dans la constitution = texte d’accueil de l’UE.

A. L’adhésion
Les élargissements successifs de l’UE ont crée un espace ouvert et attractif qui on procédé à une
très grande capacité d’attraction de l’UE : promotion du rôle de l’UE possible par la capacité de
susciter l’envie : on adhère à un projet politique mais aussi marché par l’UE. Pour répondre à cette
volonté d’adhésion, conditions à l’article 49 du TUE.
Il faut être un État européen pour adhérer à l’Union, absence de limites géographiques fixes de l’UE
qui a posé des questions : au nord océan arctique qui bloque, au sud mer méditerranée qui bloque
(questions sur le Maroc qui avait demandé mais trop loin géographiquement) mais par ailleurs
Malte Et Chypre = Europe, pas posé de vraies difficultés, à l’Ouest océan atlantique. C’est à l’Est
que pose le problème notamment après la chute de l’URSS, Europe qui va devenir un super
continent avec l’Asie, la question de l’ouverture de l’Union va se poser. Fédération de Russie
membre du Conseil de l’Europe depuis 1996 mais n’a jamais manifesté l’envie d’entrer dans le
marché commun. Mais par exemple, Turquie, a manifesté la volonté d’entrée au sein de
l’organisation, entrée bloquée car les conditions pas toutes admises.

Il y a aussi des conditions prévues par l’article 49 par géographiques mais conditions de fond :
respect des valeurs indiquées à l’article 2 : on ne peut pas en rester aux considérations trop strictes
de l’article 49. Avant Lisbonne, on avait posé des critères qui sont nommés de « Copenhague »
adoptés en 1993 :
1) Économie de marché efficace et concurrentielle
2) Acceptation de l’acquis communautaire
3) Démocratie stable et primauté du droit

On a essayé de comprendre, expliquer les termes de ces exigences, c’est our cela que dans la
procédure de l’article 49 telle que reprise par Lisbonne, on a repris les valeurs de l’UE. Nécessité
pour celui qui souhaite adhérer à l’uNion d’être en conformité avec le droit de l’UE, il faut préparer
son ordre juridique à une capacité de réception des normes : exigences de l’acquis communautaire
qui va constituer un socle suffisant pour une efficacité directe de l’É qui pourrait adhérer à l’É
européen.

Procédure de l’article 49 :

1. Une phase institutionnelle : permet d’informer le parlement européen et les parlements


nationaux de cette envie, on donne sa demande au Conseil après avoir eu l’approbation de la
commission et d parlement européen, c’est la l’unanimité que le Conseil se prononce. Dans
le cadre de cette acceptation à l’unanimité, la commissions sera saisie et le parlement aussi
qui va valider à la majorité de ses membres = acceptation globale du parlement. L’UE est
une organisation internationale d’É homogène pas commune à l’ONU (pas possible de
mettre des règles trop ambitieuses car les É sont trop hétérogènes, différents). Le Conseil va
donc engager des négociations exigeantes avec les candidats à la pré-adhésion pour s’assurer
que l’intégration de cet É ne déséquilibre pas l’ensemble et cause des difficultés.
2. Une phase interétatique : Réunion le ou les É candidats, au terme de cette phase un accord
sera oui ou non trouvé sur les conditions d’admission et sur le cadre éventuel du cadre. Une
fois l’accord pris, l’UE va continuer la surveillance, processus long, entrée en vigueur
nécessite ratifications de tous les É membres de l’accord trouvé avec le candidat. Il faut que
à la date de l’adhésion, l’É respecte toutes les conditions.

Actuellement 5 États tente d’entrer : la Macédoine, Monténégro, Turquie, Albanie, Serbie. Pour
Albanie et Macédoine cela date de 2020 pour 2030, très récent. Pour Servie et Monténégro date de
2018 pour 2025 (processus pas à terme, phase d’analyse de la volonté de ces É de se mettre en ordre
de marche pour entrer dans l’Union). Il y a des candidats potentiels comme Kosovo et la Bosnie.
Candidature de l’Islande abandonnée, pareil pour la Norvège pour un renouvellement du processus:
au point mort. Il y a des chapitres ouverts principaux dans le cadre de l’entrée dans l’Union (Cf
diapo 50) mais aussi des secondaires ; ils sont tous importants car progressivité des négociations, on
va au bout du cluster si on a eu gain de cause ou si on avancé dans les négociations chapitre par
chapitre dans les clusters (ils servent à analyser les critères du pays qui veut adhérer à l’UE).
Difficulté d’entrée à l’UE pour Turquie : Enjeu environnemental, place de la religion, problème
avec démocratie car attente aux droits fondamentaux et séparation des pouvoirs , répression des
journalistes (wooclap).

B. le retrait de l’Union

Il n’était pas envisagé jusqu’au traité de Lisbonne, on est posé la question donc de la possibilité de
se retirer. En droit international, si un événement n’est pas prévu, c’est que les é n’ont pas souhaité
l’encadrer par le droit, en vertu de l’article 54 du traité de Vienne sur le droit des traités : si un
traité ne contient aucune disposition qui contient le retrait ou la dénonciation, ces deux démarches
ne sont ainsi pas possibles sauf si la dénonciation ou retrait entrent en écho avec les intentions des
parties qui pourraient être identifiées dans le préambule de l’accord ou négociation du traité.
La dénonciation consiste de se retirer d’un mécanisme conventionnel, retrait = quitter une
organisation internationale (comme le Brexit). Dans les traités qui précédaient Lisbonne rien sur
cette faculté de retrait, Lisbonne le prévoit à l’article 50 du TUE.
Processus long car nécessite l’élaboration un traité international entre l’É concerné et L’Union pour
des négociations. Dès que l’accord en vigueur, accepté par l’É et le Conseil, l’entrée en vigueur du
traité fait cesser le droit primaire et dérivé dans l’É qui sort. Il est possible de négocier dans le traité
de maintenir des relations avec l’UE (comme Brexit).
Si à l’issue d’une période de deux ans de négociations, l’accord n’a pas abouti, les traités européens
cessent d’être applicables, sauf si le Conseil en accord avec l’É décide de proroger le délai. Dans
l’article 50 du TUE : possibilité pour un É qui s’est retiré de revenir par la suite

Le cas de Brexit : l’événement principal est le referendum de 2016 par Cameron, premier ministre
conservateur. Il a tenu parole, il a fait ce referendum : 51,9 % de oui pour le départ de l’Union. De
base, Cameron, Thérésa May et actuellement encore Johnson aujourd’hui (cf calendrier du Brexit
diapo 52). Processus extrêmement long, analyse politique étendue, le Royaume Uni a déclenché
l’article 50 en Mars 2017, 10aine de mois après le referendum. Le 29 mars 2019, le Ru quitte l’UE
et va s’installer une période de transition qui doit amener à négocier les termes juridiques d’un futur
partenariat car ils sont toujours dans la zone géographique de l’UE. La négociation va se
poursuivre, deux négociateurs principaux : Michel Barnier pour l’UE/ David Bavis pour RU. Il va y
avoir un ensemble d’avancée et reculade qui ont placé les négociateurs au bord de l’échec puisque
débat 2019 accord de retrait en péril car rejeté par le parlement britannique, le gouvernement de
May avait souhaité discuté sur la manière de sorte de l’impasse et pour une poursuite de
négociation. Objectif : éviter le désordre économique qui aurait été celui d’un départ brutal du point
de vue des échanges qui existait entre les puissances européennes.
Le départ de l’UE aurait pu constituer de nouvelles frontières avec l’Irlande du Nord, l’UE ne
voulait pas que réapparaisse tout au long de l’Irlande du Nord une frontière douanière = contrôle
minimal sur les marchandises transitées. L’UE a négocié pour que les produits qui viennent de
l’Angleterre si passent pas Irlande n’ait pas un accès direct sur l’Europe : on a mis en place des
conditions douanières pour libre circulation des personnes et certaines matières pour pouvoir éviter
le blocage et réapparition de murs sur une île qui aurait pu être à l’origine de la conflictualité (enjeu
du backstop).
Finalement dans l’accord de retrait= période de transition jusqu’au 31 décembre 2020, le RU sort de
de l’UE à l’issu de cette période, résidents conservent leur droit de résident, résidents gardent leur
droit, CJUE reste compétente, accord de libre échange, partenariat pour la sécurité, cadre de
gouvernance, plus de cadre PECS permettant au RU et à L’union d’élaborer de coordonner des
réponses communes aux question de juridique étrangère comme l’imposition de sanctions à
pénaliser des ressortissants ou économies de pays tiers. L’accord de commerce et coopération est
conclu le 24 décembre 2020 et entre en vigueur le 1 er janvier 2021.

C. Suspension
Article 4§3 du TUE : « 3. « En vertu du principe de coopération loyale, l'Union et les États
membres se respectent et s'assistent mutuellement dans l'accomplissement des missions découlant
des traités. Les États membres prennent toute mesure générale ou particulière propre à assurer
l'exécution des obligations découlant des traités ou résultant des actes des institutions de
l'Union. »Les États membres facilitent l'accomplissement par l'Union de sa mission et s'abstiennent
de toute mesure susceptible de mettre en péril la réalisation des objectifs de l'Union »: procédure
qui peut avoir deux dimension, une préventive qui permet à l’É d’adresser une demande de
prévention et une répressive avec interdiction de droit de vite de l’É qui a violé les droits
fondamentaux de l’Union (Cf cours dernier pour Pologne par exemple). La suspension n’a jamais
encore été déclenchée.

II/Un cadre de la coopération strict : la coopération loyale

Les É membres ont l’obligation d’une coopération royale pour l’UE (art 4 du TUE). Rapport
intersubjectif, L’UE respecte les É et les É aussi. La CJUE a construit sur la base de cette
coopération loyale, un outil de coopération extrêmement fort : moyen d’intégration pour assurer à
lUE des moyens d’efficacité vis à vis des É qui l’a compose. Le projet européen était de faire de
l’intégration, il fat donc aller plus loin que les organisations de coopération. La relation qui va être
nouée entre Ue et les É va être très exigeante pour éviter les fractures dans l’uE, on va la faire
parler, construire des obligations positives et négatives à la charge des É.(Cf diapo 56 pour les arrêts
CJUE).

A. les obligations positives et négatives des Éttas membres


Les Dimension positive : CJCE 1970 Scheer : Cela implique pour les Etats membres d’adopter des
mesures nécessaires en vue d’assurer l’application effective des dispositions des droits de l’Union.
Négative : implique de ne pas prendre des mesures par exemple des mesures contraires aux
objectives d’une directive et qui serait adopté avant le délai de transposition de cette directive
(CJCE 18 décembre 1997 Inter Envrionnement). La Belgique avait décidé de prendre avant la
transposition d’une directive un acte contraire à cette future directive. La CJUE a décide que cette
mesure était déloyale et contraire au principe se coopération. Autre illustration, le fait pour les É
d’assurer sur leur territoire, l’obligation de respecter le droit européen sur leur territoire : arrêt
Akmea de 2018, dans lequel al CJUE va rappeler aux É, l’obligation qui leur ait faite de tout mettre
en œuvre pour que le droit de l’Union s ‘applique sur leur territoire indépendamment des mesures
adoptées dans le cadre d’une directive. Elle implique que l’É mette en conformité son droit à
l’égard de ses obligations en vertu du traité. L’arrêt du 31 octobre 2019 « Commission C/RU » :
implique pour les É de mettre toutes les mesures nécessaires pour corriger une situation en
contradiction avec le droit de l’Union. Cet arrêt a été rendu dans le cadre de la négociation du
Brexit = obligation d’appliquer le droit de l’Union pour le Royaume Uni.

B. Maintien d’une forme d’autonomie


Les É membres sont tenus de coopérer loyalement mais signifie pas que les autorités nationales ne
disposent pas d’une certaine autonomie pour appliquer les obligations qui sont placées à leur
charge. Les autorités nationales ont une certaine marge de manoeuvre pour déterminer les moyens
qui devront être mis en place pour appliquer le droit de l’Union et la coopération. L’arrêt
International fruit compagnie de 1971 reconnaît des pouvoirs aux É membres mais leur impose
aussi des obligations et que les conditions dans lesquelles ce pouvoirs vont être exécutés relèvent
des choix qui sont réalisés par les É membres et leur système constitutionnel. La coopération loyale
ne veut pas dire autorité permanente e de l’UE sur les É. Il y a dans ce cadre une autonomie
régionale garantie (art 4 TFUE).
Enfin, arrêt Rewe Zentralfinanz de 1976 : al Cour reparle de cette autonomie dont disposent les É
membres, en l’absence de réglementation e l’Union, il appartient à l’ordre juridique interne de
désigner des organes et déterminer des procédures pour garantir la sauvegarde des droits des
justiciables qui pourraient découler de l’effet direct du droit de l’UE.

Section III/ Élargissement des compétences

Article 5§1 du TUE et 5§2.

I. La répartition des compétences

l’É dispose de la compétence de sa compétence personne ne peut limiter sa compétence sauf s’il a
consenti de transférer des compétences à un autre organe. La compétence de l’É membre est la
règle, l’É est compétent pour tout. La compétence de l’UE est l’exception, elle doit toujours fonder
son action et rappeler ses bases de compétences qui vont structurer l’action engagée par l’Union. Es
institutions européennes ne pourront intervenir qu’à la condition qu’elles disent en fonction de
quelle compétence elles le font et montrer que c’est une compétence attribuée par les É : base légale
d’action. Très important car une procédure décisionnelle spécifique peut être adoptée en fonction de
la base légale.

A. Les compétences exclusives


Elles sont définies par l‘article 2§1 : Domaine de compétence exclusive de tous les autres par l’UE.
Avant Lisbonne, les traités ne qualifiaient pas les compétences d’exclusives. Il fallait recourir au
juge pour savoir ce qui était exclusif ou non. Démarche qui s’est construite par l’action du juge.
Deux grandes catégories de compétences exclusives, arrêt 31 mars 1971 « AETR » en distingue
deux types :

➢ Compétences exclusives par nature : qui s’imposent comme telles, lorsque le fait de
laisser aux É membres une capacité d’action est incompatible avec le système européen, le
projet européen eut s’écrouler. Exemple : en matière douanière, l’action d’un É qui
remettrait des frontières, seule l’UE doit être en capacité de fixer les droits.
➢ Compétences exclusives par exercice : Le domaine de l’activité normative est entré dans le
giron exclusif de l’UE en raison de l’activisme de la communauté qui ne laisse plus aucune
marge de manœuvre à l’É. Exemple: politiques agricoles communes, l’EU a tellement a agi
dessus qu’elle a imposé une compétence exclusive, à l‘origine les traités trop flous sur le
transfert de compétence d’où exclusif par exercice. Avant Lisbonne on était dans une
logique d’intensité que de détermination d ‘un cadre clair de son action.

TFUE, art 3 : « L'Union dispose d'une compétence exclusive dans les domaines suivants : a)
l'union douanière; b) l'établissement des règles de concurrence nécessaires au fonctionnement du
marché intérieur; c) la politique monétaire pour les États membres dont la monnaie est l'euro; d) la
conservation des ressources biologiques de la mer dans le cadre de la politique commune de la
pêche; e) la politique commerciale commune. L'Union dispose également d'une compétence
exclusive pour la conclusion d'un accord international lorsque cette conclusion est prévue dans un
acte législatif de l'Union, ou est nécessaire pour lui permettre d'exercer sa compétence interne, ou
dans la mesure où elle est susceptible d'affecter des règles communes ou d'en altérer la portée. ».
Il y a un objectif d’être clair sur les compétences dont disposent l’UE, le traité de Lisbonne installe
de la clarté.

Les É membres peuvent exercer leur compétence à partir du moment où l’Union ne l’a pas encore
fait si c’est une compétence exclusive. Si l’UE le fait, l’É ne peut plus

B. Les compétences partagées ou « concurrentes »

Les compétences les plus nombreuses, on les appelle aussi les « concurrentes », les É membres ont
autant la capacité que l’UE de pouvoir agir. Ainsi, ii on hésite sur une compétence = partagée. C’est
l’article 2§2 qui en définit les compétences. Les États membres peuvent agir conjointement pour
légiférer sur des actes qui vont participer à l’activité collective. Exemple : marché intérieur,
protection consommateurs. Le problème est au niveau de la répartition jusqu’où peuvent-ils agir ?
Plus nombreux, les EM ont un État a agir autant que l’UE. Principe agissent conjointement.

➢ Dès lors que L’UE est intervenue = les É n’ont plus la possibilité de le faire, mécanisme de
la préemption communautaire. Les É ont conscience que si l’UE exercer sa compétence, ils
ne pourront plus le faire.

C’est cette logique qui a conduit dans les années 70, de passer une compétence partagée à
compétence exclusive par exercice (arrêt AETR). L’article 2§2 codifie cette jurisprudence :

● Article 2 2§ TFUE : « Lorsque les traités attribuent à l'Union une compétence partagée avec
les États membres dans un domaine déterminé, l'Union et les États membres peuvent
légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants dans ce domaine. Les États
membres exercent leur compétence dans la mesure où l'Union n'a pas exercé la sienne.
Les États membres exercent à nouveau leur compétence dans la mesure où l'Union a décidé
de cesser d'exercer la sienne. »

● Article 4 2§ : Les compétences partagées entre l'Union et les États membres s'appliquent
aux principaux domaines suivants: a) le marché intérieur; b) la politique sociale, pour les
aspects définis dans le présent traité; c) la cohésion économique, sociale et territoriale; d)
l'agriculture et la pêche, à l'exclusion de la conservation des ressources biologiques de la
mer; e) l'environnement; f) la protection des consommateurs; g) les transports; h) les réseaux
trans européens; i) l'énergie; j) l'espace de liberté, de sécurité et de justice; k) les enjeux
communs de sécurité en matière de santé publique, pour les aspects définis dans le présent
traité

= anciennes compétences par action avant Lisbonne.


C. Les compétences complémentaires
Dans certains domaines où les É gardent leur entière compétence, comme l’emploi la culture, la
santé publique, l’éducation, l’Union pourra intervenir si cela s’avère utile ou nécessaire pour mener
des actions, appuyer, coordonner des politiques nationales sans pour autant remplacer la
compétence de l’É, il n’y a pas de préemption. On est plus dans un rapport d’intensité de
compétence que de dévolution.

Toutes les compétences ne sont pas figées, on peut récrire le traité pour modifier cette répartition. Il
y a des moyens qui permettent aux institutions de l’Union d’étendre ses compétences.

II. L’exercice des compétences

A. Principe de subsidiarité
Article 5 TUE.

C’est un principe qui permet de déterminer si une compétence partagée ou concurrente doit être
exercée par l’Union ou les É. L’Union n’agira que lorsque son action est plus efficace qu’une action
entreprise au niveau national. Cela concerne autant le déclenchement de l’action que l’intensité de
l’action. Il a été pendant longtemps été exclu en matière de compétences exclusives puisque par
définition les É ont transféré leurs compétences, ils ne peuvent plus les exercer, l’Union est l’échelle
la plus adaptée (art 5§3 du TUE). Ce principe protège le domaine de compétence des É membres
mais il assure aussi que les décisions seront prise à l’échelon le plus proches de citoyens, on
rapproche les citoyens de l’Union et de la gouvernance. Pour être justifiée, l’cation de l’Union
devra répondre à deux exigences :

1) L’action ne doit être réalisée de manière suffisante au niveau national


2) L’union devra prouver que l’action peur être mieux réaliser à l‘échelle européenne

Il s’agir d’un test d’efficacité comparatif entre ces deux échelles. À la suite de celui-ci on donnera la
compétence à l’un ou à l’autre. Le rapport au droit européen des compétences s’exerce sur l’analyse
de l’intensité de l’action que sur la dévolution des compétence. L’Union doit ainsi motiver ses
décisions. Le juge pourra juger l’erreur manifeste d’appréciation. Il peut y avoir un contrôle
réciproque de la part des institutions, les propositions de la commission sont contrôlées par le
Conseil et le parlement. Enfin, il y a un système d’alerte crée par Lisbonne qui donne la capacité
aux parlements nationaux d’intervenir s’ils estiment que la subsidiarité n’a pas été respectée. Les
parlements doivent lors de l’information de la proposition statuer dans 8 semaines sur cette
subsidiarité. La commission sera obligée de revoir sa copie si 1/3 des parlements nationaux
s’oppose à la proposition, elle pourra soit retirer, modifier ou représenter une nouvelle proposition
ultérieurement. Le poids moral appartient aux parlements nationaux qui peuvent bloquer.
L’Assemblée nationale avait bloquée un projet de 2018 sur une politique nationale commune sur
l’agricole.

B. Principe de proportionnalité
§4 de l’article 5 TUE

L’action des institutions doit s’appliquer à ce qui est approprié et nécessaire, lorsque l’Union
dispose de plusieurs modes d’intervention, elle doit sélectionner à efficacité égale celui qui laisse le
plus de libertés aux É membres et aux particuliers. Par exemple l’adoption d’une directive est un
moyen d’intervention qui laisse plus de marge de manœuvres à l’É car laisse plus d’intervention à
l’É que pour un règlement. Le principe de proportionnalité ne va être que sur l’intensité, l’ampleur
de l’action alors que subsidiarité est aussi sur la capacité d’enclenchement de l’action. On va
contrôler la proportionnalité et le juge européen opérera une censure éventuelle de l’action des
institutions en cas d’erreur manifeste. La Cour ne doit pas faire un contrôle d’opportunité.

Chapitre III/ Distribution des institution de l’Union et leur pouvoir


d’édiction des normes

Le parlement européen est à l’image de l’Union européenne, important de le déterminer. L’Union


européenne présente une spécificité, elle a un cadre institutionnel unique qui est le fruit d’une
histoire lourde. Seule le parlement et la Cour de justice étaient des institutions communes à la CEE,
CEKA, le Conseil et la commission ne le sont devenus qu’avec le traité de Bruxelles (1965?). Il y a
des institutions du secondaire mais importante par leur capacité d’action qui existent et sont crée
ultérieurement comme la banque centrale européenne mais aussi de nombreux comités dans
l’enceinte de l’UE. La structure institutionnelle de l’Union a été élaborée puis améliorée pour
assurer la représentation des différents interêts et l’équilibre entre eux (art 13§1). Il y a un
enchevêtrement institutionnel, les institutions agissent en parallèle de ses É membres au service des
citoyens européens. Le fait essayer de trouver des solutions institutionnelles pour favoriser l’action
collective, on va donc organiser le pouvoir avec quatre types d’organes :

1) De décision : ceux qui vont édicter les normes


2) Consultatifs : qui vont améliorer le contenu des normes et trouver l’équilibre comme le
comité de région, le comité économique et social
3) De contrôle : essentiellement la Cour de justice
4) Financiers : efficacité de réussite des objectifs financiers

Les organes ne sont pas distribués comme dans les É membres avec les trois pouvoirs, l’UE n’est
pas un É elle dispose de compétences pour l’édiction de normes mais cela s’applique à sa nature.

Section I : les organes de décision

Les organes de décision, faculté de prendre des actes juridiques contraignants appartient au triangle
décisionnel : Le Conseil de l’UE, parlement européen et la commission. Ce triangle est accompagné
d’un quatrième sommet avec des pouvoirs différents mais capacité d’impulsion très forte : le
Conseil européen.

I. Le Conseil européen

➢ Article 15 du TUE et 235 et 236 du TFUE

Le Conseil européen n’est pas le Conseil de l’UE, ni le Conseil de l’Europe. Il faut être capable de
ne pas se tromper entre les conseils. Le Conseil européen: impulseur, Conseil de l’UE : triangle,
Conseil de l’Europe : Conv.EDH.
Conseil européen, création 1974 à l’initiative de la France pour consolider une pratique
diplomatique qui avait pour objectif d’organiser des réunions de chefs d’É ou 1 er ministre des É en
large des institutions classiques, pour être un moteur du jeu européen. Le Conseil européen est une
institution qui a un rôle de moteur de la vie de l’UE et qui va fixer les orientations générales de la
politique au sein de l’UE. Le Conseil européen va avoir ce rôle d’initiateur d’adoption de l’acte
législatif, il apparaît parfois comme l’organe suprême de l’Union sans que sa vocation normative
soit clairement établie. Historiquement le premier sommet s’est tenu en 1961 à Paris, on va avoir
une pause car les É pas favorables à l’agrandissent de l’action et cela reprend en 1973, en 1972 on
se demande si il faut pas formaliser les réunions et la France instaure le principe de la réunion
triennal du Conseil européen.
Il va avoir une existence juridique en 1986 et le traité de Maastricht considère que c’est lui qui
donne l’impulsion nécessaire au développement de l’UE. Ce rôle d’impulsion se trouve aussi dans
la PESC. On donne au Conseil de se charger de objectifs stratégiques( art 22 TUE )

Le Conseil européen est composé des chefs d’É ou 1er ministre des É membres ainsi de son
président et du président de la commission. On note aussi que haut représentant de l’Union à la
politique étrangère de l’Union participe à l’action du Conseil (art 15§2 TUE). Le 15§5 prévoit
l’élection du président, actuellement Charles Michel succède à Tusk et (haut secrétaire nations
unies : Guitierrez). Haut représentant aux affaires étrangères : Borrel, succède à Megurinni et
Ashgton. Le Conseil européen se réunit au moins deux fois par semestre et outre ces réunions la
présidence du conseil peut nécessité d’autres réunions : sessions du conseil européen extraordinaire.
Le lieu de réunion du Conseil normalement c’est dans l’É qui exerçait sa présidence mais
maintenant toujours à Bruxelles depuis 2004 car il faut pouvoir bénéficier d’une administration
stable. C’est le traité de Lisbonne qui a opéré la présidence de ce conseil jusqu’alors elle était
exercée par le chef d’É ou gouvernement de l’É qui était à la présidence du Conseil. La présidence
du Conseil était élaborée à tour de rôle pour une durée de 6 mois selon un ordre établi par le Conseil
européen ( cohérence entre les deux institutions), le traité de Lisbonne av crée donc un président du
Conseil européen incompatible avec mandats locaux : il doit assurer la préparation et continuité des
travaux et oeuvrer à la recherche de consensus. L’article 15§6 définit le statut et les fonctions du
président du conseil. Le président du Conseil européen assure la représentation extérieur de l’Union
pour les politiques extérieure avec le haut représentant = donner un visage à l’Union.

L’article 15§1 du TUE dispose que le conseil européen n’exerce pas de fonctions législatives. Il
adopte essentiellement des décisions politiques qui vont être retranscrites juridiquement dans le
cadre de la procédure législative par les autorités compétentes ( proposition commission pris par le
parlement). Le Conseil européen est l’impulsion, il va donner des mandats au Conseil de l’Union ou
la commission pour avancer dans certaines directrices et qu vont nécessiter l’adoption d’actes par
ceux-ci. Le mandat qui va être donné par le Conseil européen aura pour faculté de consensus et va
charger la commission ou conseil de l’Union de retranscrire cette décision et adopter les actes
nécessaires. À l’origine monétaire de l’élection au oralement au suffrage universel direct, il avait
des membres du conseil européen
Avant le traité de Lisbonne, les actes de ce traité ne pouvait faire l’objet d’un contrôle par la Cour
de justice mais les choses ont changé, il y a une justiciabilité des actes (art 263 du TFUE). Les actes
adoptés par les représentants des É membres ne sont pas soumis au principe de légalité, le juge de
l’Union n’est pas compétent pour la légalité des actes d’une autorité nationale et vu que conseil
européen est président par les chefs d’É c’est directement ce type d’acte. Il ne suffit pas qu’un acte
soit qualifié par une institution mise en cause en tant que partie défenderesse comme une décision
des É membres pour que cet acte échappe au contrôle. Plutôt que de se dire que c’est un acte du
conseil européen et donc pas vérifiable, le juge va analyser le contenu, l‘ensemble des circonstances
d’adoption pour voir si l’acte adopté ne constitue pas une décision qui serait en capacité de produire
des effets juridiques (article 263 TUE).

Le Conseil européen ne peut pas adopter de décisions normalement mais en pratique il a été amené
à le faire donc les É ont ouvert une voie de justiciabilité pour vérifier la légalité et le juge va
analyser les actes pour voir ce qui a l’intérieur. En principe les actes du conseil européen sont
arrêtés lorsqu’ils recueillent le consensus de ses membres (art 15§4 du TUE). Il y a un accord
complet des É qui ne s’interposent à la décision et s’entendent sur sa viabilité et son effet politique
potentiellement médiatique. Il est possible de solliciter le recours au vote (art 235§1 qui en définit
les règles) et l’article 16§4 du TUE prévoit que lorsque le vote est décidé plus dans une logique de
consensus mais le conseil européen statue à la majorité qualifiée, absolue ou renforcée.
Lorsque le conseil européen par un vote, le président ne vote pas les États membres seuls à se
prononcer.

l’UE c’est plus que de la coopération.

=> L’E est une organisation I’d’intégration dont l’objet est d’approfondir les relations entre les
peuples et l’Europe (organisation d’intégration économique)

Le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 porte création :


• de l’Union Europenne
• Du poste de haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de
sécurité.

L’Union européenne dispose :


• Compétences partagées, exercées conjointement avec les E membres
• De compétences complémentaires destinées à appuyer, coordonner ou compléter l’action des
E membres.

Le conseil européen n’est pas un organe du Conseil de l’Europe

Le Conseil européen est chargé d’identifier les intérêts et objectifs stratégiques de l’Union en
matière de PESC.
• pas de fonction législative
• 2 ans et demi

ALLER VOIR LE TUE ET TFUE !! (Voir comment est organisé les traités).

La compétence d’attribution s’opère par les traités.

§2 : le Conseil de l’Union européenne

Il a d’abord été officiellement appelé le conseil des ministres, il s’est baptisé lui même conseil de
l’UE en 1993.
Le traité de Lisbonne le nomme simplement « Le conseil »
C’est un organe gouvernemental qui représente les E membres de l’UE.
l’architecture institutionnelle de l’UE doit construire un équilibre qui doit prendre en compte les
intérêts des E membres, il faut que le citoyen européen puis y trouver son compte.
On va parler du conseil et du parlement qui construisent ce équilibre institutionnel.

A - L’organisation du Conseil
La majorité qualifiée joue un rôle important car c’est un moyen d’adoption classique des actes du
conseil.

Article 16 §2 TUE : le Conseil est compose d’un représentant de chaque E emmener au niveau
interministériel SLIDE Le êminsiters envoyés au conseil doivent avoir cette capacité d’engager le
G, ce ne sont pas des fonctionnaires mais des membres de l’exécutif car ils doivent avoir la R
politique de leurs actes. §6 : le conseil va siéger en différentes formations dont la liste est adaptée
conformément à un article. Il y a plusieurs formations du conseil car en fonction es questions on ne
va pas envoyer les mêmes ministres.La composition de l’organe va varier en fonction de l’ordre du
jour. Actuellement on a 10 formation du conseil. Pas de hiérarchie entre les formations, elles ont
toutes la capacité d’engager l’UE. Il y a une certaine forme de prévalence symbolique des
formation Affaires étrangères et Affaires générales puisque on ets dans une OI en France on a un
ministre des affaires étrangères donc on voit la direction politique donnée à ce ministre. Affaires
générales c’ets al formation technique qui traite de toutes les affaires qui ne peuvent être dévolues
aux autres formations, elle emporte d’associer des sujets qui touchent à la politique générale de
l’UE.

La présidence du conseil c’est l’article 16 §9 (SLIDE) : il y a une orientation générale avec une
rotations des présidents du conseil, on a un représentant de l’E de cette affaire, cette présidence fixe
l’outre du jour et les conditions dans lesquelles les débats ont se dérouler.
Macron préside le Conseil européen jusqu’en juin.

Paru la formation Affaires étrangères le conseil est présidé par le haut représentant car ce haut
représentant a été crée par le traité de Lisbonne, il a pour vocation à donner de la cohérence et de la
visibilité.Chaque E emmener préside le conseil chaque 6 mois, cela change chaque 1er juillet au 1er
janvier de chaque année.

• La présidence est courte = 6 mois.


• On peut avoir deux présidences françaises.

Il y a eu des propositions de réforme concernant cette présidence notamment l’allongement de cette


durée pour plus de stabilité mais ce n’est pas évident car il faut faire tourner les 27 E. Avant que
MACRON préside c’était Sarkozy (pas pour Hollande).
en fonction de l’E qui est à la nette du conseil il y aura des impulsions plus forêts ne raison du poids
politique de celui ou de celle qui aura la charge de présider l’institution.

Ces propositions (président permanent du conseil notamment) n’ont pas aboutit, et pour répondre à
cette incapacité de donner une personnalité à l’Europe, le traité de Lisbonne a préféré créer un haut
représentant qui est visible durant le mandat qui lui est confié et qui a la capacité d’engager la R de
l’uE. Le traité de Lisbonne prévoit que c’est le Conseil européen qui va filer el regels de rotation
des présidences et aussi l’allongement de la durée de ces présidences (pas obliger de réviser les
traités).Pour plus de cohérence, on a organisé des groupes de deux de coopération, actuellement la
France travaille avec le partenaire européen qui reprendra la présidence en juillet pour mettre en
marche le fonctionnement de l’institution pour pas que les présidents prennent 2 mois pour
démarrer son activité.Au démarrage le rôle du P du conseil était essentiellement protocolaire, on
avait une logique de prévalantes du ministre de l54E qui présidait le conseil de l’union : il y a plus
d’impact politique pratique ce n’est plus vraiment le cas.
Il ya. Un agenda fixé par les E membres qui aboutit à essayer d favoriser avec des objectifs par l’E
qui préside.

Le conseil n’est pas un organe permanent, il va tenir des sessions en fonction de l’actualité et la
convocation du conseil dépend de la décision de son président amis peut être appelé par la décision
d’un membre du conseil ou de la commission ce qui facilite en réalité la possibilité de convoquer
pour créer les conditions d’un échange permanent enter ces membres. Lorsqu’il est convoqué le
conseil se réunit à Bruxelles. Il s réunit de plus en plus et il tend à une présence plus ou moins
continu sous l’effet e la multiplication des réunions en fonction es formation convoquées.
On va aider le conseil avec des institutions spécialise CORPR et le secrétariat qui vint participer à
préparer les travaux et à suivre les engagements qui ont été pris.

• Secrétariat général : 2000 fonctionnaires qui vint permettre de donner au conseil une A° et
qui va lui garantir son autonomie de fonctionnement.
Il va servir de rouage technique à Bruxelles pour garantir le fonctionnement de l’institution et c’est
ce rouage qui a souvent été qualifiée de « technocratique »

• Comité des Représentants Permanents : il est institutionnalisé par l’article 16 §7 du TUE ile
st « responsable de la préparation des travaux du conseil ».

C’est une organisation qui assure la représentation permanente des E, ce sont es fonctionnaires
nationaux organisés par chef de mission qui sont envoyés par leurs E à Bruxelles et qui ont pour
fonction de maintenir le lien entre l’E et l’UE.
Au sein de ce comité, chaque E membre va défendre la représentation de son E membre et
d’informer la position e suâtes au sien du conseil : ces fonctionnaires ont dédiés aux objectifs fixés
par les E qui les envoie, il n’y a pas d’autonomie politique.

Réunion du CORPR chaque semaine.


Il va faire remonter les négociations et il va être l’étape où tout va se passer avant ue le processus de
négociation finale soit convoqué. On pré-adopte des projets d’actes après validés par les êminsiters
réunis en conseil en finition es 10 formation qui existent.

Il est distingué 2 groupes :


• CORPR 1 : Q° techniques avec les représentant permanents adjoint qui y siègent (Q°
environnementales qui indiquent quelle st l’étendue des compétences de l4UE en matière
environnementale).
• CORPR 2 : Q° de haute politique donc les Q° qui ont des enjeux plus transversaux

B- les conditions d’adoption des actes par le Conseil


Cette Q° est ensable au niveau du droit européen institutionnel.
Lele et intimement liée à al nature de l’Ue car le recours à l’unanimité ets classique dans un acier
inter-étatique là où le recours à la majorité correspond plus à des structures supranationales et
l’extension progressive dans l’histoire au recours à la majorité constitue non symbole à al
supranationalité de l’organisation européenne. Dans les traités originaires c’était le mode classique
et aujourd’hui c’est la majorité qualifiée qui a remplacé l’unanimité et c’est devenu le principe pour
le conseil (16 §3).

1- le recours à la majorité simple

Article 238 §1 du TFUE qui précise la possibilité pour un certain nombre de domaines que le
conseil statue à la majorité des membres qu’il compose, ce qui veut dire qu’il y a pas d’exigence
supérieure comme dans la majorité qualifiée, il faut 50+1 pour adopter l’acte.
Les domaines dans lesquels la majorité simple est utilisée sont rares, on a ne une dizaine et cel Ava
toucher les Q° d’organisation d’institutions (règlement du conseil), comme l’organisation du
Secrétariat général. Pour ce type de délibération il faudra le vote positif de 14 des E membres (27).

2- Le recours à l’unanimité

Article 238 §4 du TFUE qui dit que les ? Veut hier qu’o y aune logique constructive de l’adoption si
vous vous abstenez vous ne bloquez pas : c’est al logique de l’abstention constructive.
Cela se lit avec l’article 231 et qui évoque le fait que lorsque l’abstention est brandit par un E, ile st
possible pour cet E de faire une déclaration formelle pour expliquer son abstention pour quoi’l y en
ait une trace. Dès lors que l’E n’a pas voté conter il s’engage à ne pas interférer pour empêcher
l’action engagée par le Conseil.
Cette exigence d’unanimité octroie un droit de véto aux membres du conseil qui s’ils Sint
fermement opposé ont la faculté de bloquer le processus.

Domaines qui sont soumis encore à l’unanimité (veille méthode intergouvernementale ) ?


• demandes d’adhésion à l’UE (article 49 TUE).
• Pilotage et fonctionnement de la PESC (constitue l’un des anciens pilliers de Maastricht)
A l’origine la PESC était de l’unanimité et ça l’est resté, alors que la CPJP non.

3 - Le principe de la majorité qualifiée

Article 16 §3 « sauf dans les cas où les traités en dispose autrement » (majorité simple, unanimité).
C’est la modalité de vote la plus prévue qui a été étendue à chaque révision des traités constitutifs.
C’est un gage de supranationalité car cela implique qu’un E puisse se voir imposer uen règle conter
laquelle il a éventuellement voté. s’il s’agit d’une règle qui est dans le domaine des Q° soumises à
la majorité qualifiée.Cela n’a pas été évident d’imposer cette majorité qualifiée (1975 DE GAULLE
s’était opposé à ce passage et notamment pour la politique agricole commune : support de la
politique de la chaise vide qui a entraîné le blocage des institutions, on voulait pas que la politique
agricole soit une question que l’on puisse voter à la majorité qualifiée). Peu à peu les E ont
convergé. Ce n’est pas seulement une méthode d’adoption des actes du conseil, le traité de
Lisbonne en a fait le mode de vote de droit commun.

• Il y a une majorité renforcée qui a été instituée, les E se sont dit que pour certaines Q°0
notamment violation grave des principes F f on ne peut pas exiger l’unanimité , majorité
qualifiée pas suffisante mais majorité simple ets bien avec des seuils : et notamment les
4/5èmes du conseil.
• Décision en matière de politique économique pour des E qui a des déficits excessifs, s’il
laisse trop filer ses déficits en application du pacte de stabilité qui lui est opposables, les E
peuvent adopter des décisions à la majorité des 2/3.

Le traité de Lisbonne a crée un système plus simple, (avant double majorité) selon Lisbonne cette
majorité qualifiée signifie le vote positif d’un moins 55% des E membres donc 15 E sur 27 qui
représente au moins 65% de la population européenne. => règle instituée pour favoriser les petits et
les moyens E, et le système va attribuer une voix à chaque E tout en tenant compte de son poids
démographique.Les absentions comptent comme un vote négatif ici. Donc on a une tentative
commune pour favoriser la plus grande adhésion des E et de l’activité de l’UE (risques de majorité
trop hauts on ne peut plus créer de consensus).

Si au moins 4 E membres qui représentent plus de 30% de la population de l’UE s’oppose à un acte,
alors ils ont la possibilité de bloquer le dispositif car ils sont trop importants de par leur poids
démographique. Lisbonne a donc crée une minorité de blocage : on limite la capacité d’action.

C- Les fonctions du Conseil


Article 16 §1 (METTRE)
On va donner au Conseil la charge de coordonner les activités de l’UE ce qui lui donne rune place
centrale = historiquement c’est l’organe de décision normative, il a été l’unique détenteur du
pouvoir L. Aujourd’hui, cela a changé car on ets paru à des consensus pour donner plus de
démocratie au fonctionnement de l’UE, et al fonction L est exercée conjointement avec le Parlement
aujourd’hui. Il n’a pas que cette fonction L mais il a également une fonction E qu’il va exercer avec
la commission. Cette fonction E permet d’adopter des mesures d’exécution es actes qui sont adoptés
dans le cadre législatif comme en interne.
Avant Lisbonne il était en charge seul de la fonction E mais il n’avait pas la capacité de l’exercer
donc il l’a délégué à la commission.

Depuis Lisbonne, la compétence exécutive du conseil est résiduelle donc elle s’exerce dans des cas
spécifiques qui sont justifiés et prévus par le TUE dans les articles 24 et 26.
donc le conseil a cette fonction éminemment législative où il va co-décider avec le Parlement et
exécution qui s’est réduite. Il a également un pouvoir budgétaire où il va établir le projet de budget
européen et il l’arrête et le modifie avec le Parlement.

> Conduite de la politique extérieure : le conseil assume à tinter principal la R de la politique


extérieure de l’UE (article 26 TUE)
> Accords internationaux : le conseil autorise l’ouverture des négociations, détermine les directives
de la négociation et autorise la signature et la conclusion des accords. Si ils aboutissent à l’adhésion
d’un E on peut aboutir à un fonctionnement qui nécessite un mode d’adoption à l’unanimité
(CETA)

l’E a la main sur le dispositif de négociation. Actualité de la présidence française du Conseil de


l’UE Drapeau UE sous l’arc de triomphe durant une journée : bâtiment public. => envoyer un
message fort. Cette photo a crée une polémique car dans le cadre de la présidence francise du
conseil de l’UE, cela a provoqué une vive réaction de certains courants idéologiques qui ont
considérés que l’on ne pouvait pavoiser le drapeau européen sans le drapeau français.
Sarkozy avait pavoisé les deux drapeaux. Cela montrait que l’UE était à l’agenda de la politique
interne française et que cet agenda politique européen est très fort dans l’orientation politique
générale de la France.

§3 : Le Parlement européen

Lieu de la représentation des citoyens européens, c’est un organe qui a vu sa place augmenter et
changer car l’Ue et les communautés avant elle avaient cette nécessité de s’affirmer. Cour de justice
1980 avait parlé de principe démocratique fondamental où les peuples participent à l’exercice du
pouvoir par le biais d’une assemblée législative. Dans cette affaire la cour de justice a tiré les
conséquences d cela tend es premières élections européennes de 1999, pour la première fois les
députés européens ont élus au suffrage universel direct. On constante que la cour de justice répond
au tribunal constitutionnel allemand (Zolan 2 ?) en 1974 dans lequel il contestait l’absence de
parlement démocratiquement légitime au sien des institutions de l’UE. Cette ambition démocratique
n’est pas nouvelle. Il aura fallu attendre le traité d’Amsterdam pour qu elle principe démocratique
soit inscrit dans le droit primaire. Le traité de Lisbonne va parachever cette évolution puisqu’il
évoque le fait que l’UE ets fondé sur une valeur démocratique (article 2 TUE), et l’article 10 §1
(METTRE) matérialise cette valeur démocratique par le biais du Parlement européen. Ue des
avancées des plus remarquables de l’intégration constitutionnelle promue par le traité de Lisbonne
est l’installation des parlements nationaux comme garantie du bon fonctionnement de l’UE, ils
constat souciés et donc le principe démocratique est vitalisé puisqu’il s’appuie sur les représentants
directement élus au sien de l’E membre. Le parlement atteste du caractère démocratique de l’Ue car
l’un des premiers principes de la démocratie est la souveraineté du peuple qui ‘exprime par ces
représentants élus.

Le parlement européen représente les peuples des E membres de l’UE à la différence du conseil qui
représentait les E eux-mêmes.
Malgré cette place sanctuarisé au sein du TUE, on constate une variation dans les taux de
participation aux élections parlementaires européennes qui s’érode progressivement puisque en
1979 on avait 63% de participation à la première élection, 2019 on a plus que 50%.
Élections de 1979
• Natalie l’oiseau : Renew Europe.
• Yannick Jadot : verts

VOIR Affaire des assistants parlementaires pour le FN : argent européen a souvent été utilisé pour
financer le fonctionnement de leurs parties.

A- La composition du Parlement européen


Il est composé des représentants des citoyens de l’UE (14 §2). Leur nombre ne dépasse pas 750 plus
le président. E membre pas plus de 86 sièges (Allemagne, poids démographique).

Les députés européens sont lus dans chaque e membre et leur nombre est proportionnel à la
démographie de l4e membre. Avant on avait 142 membres, aujourd’hui on a en 750 car on a
multiplié le nombre d’E membres. La difficulté est que lorsqu’on a nombre d’élus trop conséquents
on a une qualité moindre ne terre de délibération et donc à 750 on légifère pas de la même façon :
on plafonne le nombre de députés. Dans l’article 14 §2 on voit qu'on a un modèle d’élection
représentative qui évoque une dégressivité proportionnelle ce qui veut dire que les députés de pays
les plus peuplés représenteront un plus grand nombre de citoyens en comparaison avec des pays
moins peuplés : on essaie de créer une pondération. Un député européen maltais va être élu par un
quotient de citoyens de 67 000 qu’il représente alors qu'un député allemand en représente 867 000.
Le nombre de députés pour un E peut avertir entre 6 et 96 (malte - Allemagne).

En France on a 74 députés européens et ont avec le BREXIT eu un changement de volume des


députés européens : 751 à 705 en augmentant un peu les contingents par E, la France ets passée de
74 à 79. Les élections ont lieu le même jour au sien de l’Europe, cela devrait être un moment de
consultation démocratique à l’échelle d’une région continentale conséquente. On essaie de favoriser
l’émergence d’une citoyenneté européenne qui politiquement produit des effets alors que la
participation s’avoisine à 55%.Avant les élection de mai 2019 la France avant demandé la création
de site supranationales où on allait voter par parti mais on y est pas parvenu, l’acte européen a été
révisé en ? Et on a pas réussi depuis. Nouvelle présidente du parlement : la maltaise Roberta
Metsola, qui fait partie du PPE (centre-droit). Pas de majorité absolue, il faudra créer des alliances

2- La désignation des membres

Les parlementaires européens ont élu au suffrage universel direct


A l’origine c’était des délégués désignés au sien des parlements nationaux selon une procédure fixée
par chaque E membre (confusion). En 1974 au conseil de parsi on va acter le recours au SUD et
après des négociations assez difficiles, on adopte par un Conseil européen le 20 septembre 1976 un
acte portant élection des ? Ceta cet a été apposé unanimement par les E et ets rentré en vigueur le
1er janvier 1978 ce qui fait que les premières élections ont été possibles en juin 1979.
CE principe a été réaffirmé et ré-inscrit dans le traité de Lisbonne.

On a mis quelques exigences :


• le vote est unique
• Le calendrier électoral est commun
• L’âge pour voter est 18 ans pour tous les E membres

La procédure électorale est régie par les dispositions nationales et notamment les règles relatives au
mode de scrutin (proportionnel) à la Q° des cumuls des mandats mais aussi la Q° de la parité
(panachage) => tout cela dépend de considérations internes. Le modèle de type proportionnel a été
généralisé, on le voit dans le TUE ce qui implique quelques exigences : on va repartir les sièges
disponibles en fonction des résultats des listes au prorata de ces dernières sauf pour celles qui ont
obtenus moins de 5%. On va déterminer un quotient électoral soit un volume d’électeurs divisé par
le nombre de sièges à pourvoir. On a l’impression que c’est simple et que c’est pas quelque chose
qui peut disparaitre.

Point d’actualité Ukraine : le droit européen n’a jamais été autant au centre de l’actualité
internationale. La semaine dernière on était à 500 000 déplacés avec 5 millions de prévision pour
les prochaines semaines alors que aujourd’hui on est déjà à 2 millions. On devrait en avoir plus les
semaines qui suivent, le volume augmente très vite, fuite de civils car crainte de ciblage de la part
des autorités militaires sur le terrain de populations civiles. Le droit international des conflits armés
n’autorise pas à cibler les populations civiles. C’est un des moteurs de départ des populations
civiles. Dans le cadre des accords de « cessez le feu », les russes et ukrainiens poursuivent les
discussions pour obtenir les termes d’une meilleure admissibilité juridique de la situation : des
« cessez le feu » ponctuels dans lequel le belligérant principal, la Russie ne bombarde pas pour que
les civils puissent fuir dans les corridors (couloirs) humanitaires ouverts mais qui emmène vers la
Russie qui dit vouloir les protéger.Il va falloir maintenant partager l’accueil des civils.

Le Conseil de l’UE a été réuni le 3 mars, l’acte principal adopté est la mise en place de mécanisme
de protection temporaire pour la protection des civils qui se déplacent. Quand une personne quitte
sont pays puisqu’elle a des craintes fondées d’y subir des persécutions, cette personne a la capacité
de solliciter la convention de Genève de 1951 et sa protection internationale qui vient mettre en
place le statut de « réfugié ». On est pas réfugié grâce à un tampon administratif mais parce qu’on
dot fuir des persécutions qui vont avoir des répercussions sur nos droits fondamentaux ( article 1 à 2
de la convention de Genève). Dans le cadre de L’Ukraine compliqué d’en faire des réfugiés au vue
de la convention : persécutions au vue de la violence généralisée ne fait pas partie des motifs.
Néanmoins on entend « réfugiés ukrainiens » dans les médias pas au sens de la convention de 1951
mais dans le sens où il faut les protéger, on s’est rendu compte qu’il fallait ajouter des critères dont
le risque de violence généralisée.
En Europe, on peut bénéficier d’une protection subsidiaire sauf que là il faudrait engager des
démarches administratives individuelles car donnée à titre individuelle avec 2 millions de réfugiés
impossible. Le risque est de laisser ces personnes dans le flou. Il est possible de faire des approches
à première vue et de donner des protections juste parce qu’on es ukrainien mais l’Europe a donné
une autre protection : la protection temporaire lorsqu’il y a bcp de personnes c’est ce qu’on
utilise. Elle va accorder à tous ceux qui quittent l’Ukraine, ceux qui ont la nationalité mais aussi
ceux qui y résidaient vont l’obtenir pour une durée d’un an renouvelable qui permet d’encaisser le
choix pour les autorités administratives pour remettre en place les protections classiques. Le réfugié
est une catégorie de migrant (celui qui quitte sa résidence habituelle pour des raisons liées à des
persécutions, absente d’horizon, famine). Le demandeur d’asile c’est la personne qui a migré et qui
va solliciter une protection, celui qui demande le statut de réfugié = celui qui est dans la protection
administrative. Le réfugié a une persécution précise qu’il veut fuir.

➢ Il y a un sommet à Versailles du Conseil européen qui va réunir les chefs d’É et du


gouvernement à l’égard de la défense et énergie au vue de la crise
3. Le statut des parlementaires européens

La rémunération mensuelle des députés c’est 7145 euros après impôt, ce salaire est aussi soumis à
un impôt national qui varie en fonction des É, s’ajoute un certain nombre d’éléments : les
indemnités journalières (IJ), à chaque jour de présence au parlement on est payé 300. Cela incite les
parlementaires à venir, on ajoute des frais généraux de 4000 euros qui sont liées aux rencontres,
hébergement, invitations, capacité matérielle. Il y a aussi une enveloppe pour les assistants
parlementaires (assistent le député dans ses activités) de 21 200 euros. Le député va embaucher 2/3
personnes, louer des locaux qui vont l’aider dans ses fonctions électives, inévitable d’en avoir car
trop sollicité, volume horaire de 60h, besoin d’avoir un travail logistique derrière.

Les députés européens disposent des moyens de réaliser leurs fonctions électives, élus pour un
mandat de trois ans, renouvelable. Il s’agit d’un mandat représentatif (les parlementaires ne peuvent
recevoir d’instruction de leurs électeurs, art 2 du règlement du parlement européen). Pour pouvoir
être parlementaire, européen, en droit européen a mis en place des règles d’incomparabilité qui
empêchent notamment le cumul : fonction de membre du gouvernement, fonctions de membre dans
d’autres institutions de l’UE et parlementaire européen/national. Il y a des privilèges et immunités :
ce régime est essentiel car garantie l’impartialité, autonomie de l’action et le fait qu’on ne va pas
faire l’objet de poursuites dans le cadre de ses fonctions de parlementaire européen. Cette immunité
vise à protéger la libre expression et indépendance (rappelé dans CJCE, Marra, 2008). On ne peut
faire l’objet d’un mandat d’arrêt ou poursuites pénales dans la durée des sessions pour nous
empêcher de siéger. Les députés européens ont une irresponsabilité contre les poursuites liées à
leurs opinions ou votes dans le parlement. Elle va couvrir l’exercice des fonctions du députés, elle
n’est pas totale. On est juste dans une garantie d’expression et liberté politique. La Cour de justice a
du préciser les termes de l’immunité (CJUE, 2011, Patriciello). Dans ce contexte, là l’immunité ne
peut être accordé que lorsque le lien entre l’opinion et les fonctions est direct et évident.

Exemple : J.M Le Pen, s’est vu relevé son immunité au vue de propos racistes (« Shoa point de
détail de l’histoire »), problème avec l’indemnité parlementaire qui a été donnée à un garde du
corps à la place d’assistant parlementaire (on va lui enlever l’immunité). En juin 2017 le parlement
a enlevé l’immunité de M.Le Pen a l’encontre de diffamation sur Estrosi, le parlement a fait droit à
cette demande des autorités françaises. Le maire de Nice reprochait à M.Le Pen d’avoir déclaré que
Estrosi payait l’UOIF pour une mosquée de Nice pour lui atteinte à sa probité en tant qu’élu. On a
enlevé en même temps l’immunité en 2019 pour les assistants parlementaires = 4 fois en tout pour
un même parti.

B. Organisation et fonctionnement du parlement européen

Régis par les dispositions du traités mais il leur est reconnu aussi un pouvoir d’auto-organisation
avec un règlement intérieur notamment pour les structure internes.

• Sur l’organisation politique, organes qui vont organiser le côté politique pour le parlement :

→ Le Bureau : président et 14 vices présidents, il y a des questeurs, élus avec des fonctions
administratives, rouage importants du bureau élus pour 2 ans et demie. Il va intervenir en dernier
lieu sur la procédure budgétaire. Le président du parlement est élu pour deux ans et demi par le
parlement a la majorité des suffrages exprimés et si on arrive pas à en élire possibilité au bout du
quatrième tour = majorité simple.
→ La conférence des présidents sont les plus importants pour la coordination du parlement
européen. Présidents des groupes politiques, essentielle car statue sur l’organisation des travaux du
parlement, fixe les sessions, compositions et établie l’ordre du jour.

• Formations politiques, celles qui vont faire de la politique dans le parlement pas pour :

→ Groupes politiques transnationaux en fonction des affinités politiques au parlement, on


dépasse le clivage classique, consensus ds orientations politiques, chaque député ne peut appartenir
qu’a un seul groupe et ces groupes ont un rôle essentiel : celui de contribuer une conscience
politique européenne, émergence de tendance européenne de traitement des affaires publiques sur
approche libérale, conservatrice, écologique… les groupes politiques ont des moyens, participer à la
fixation de l’ordre du jour, obtention d’un temps de parole qui dépend e la représentation du groupe
(nombre d’élus). Il y a des conditions, il faut au moins 25 députés de au moins 5 États membres
pour former un groupe politique au parlement. Actuellement, on a 7 groupes + les non inscrits (cf
moodle pour voir les noms des groupes).
→ Commissions parlementaires : formation de travail au parlement européen, tout est préparé en
amont, c’est dan les commissions qu’il y a le coeur des l’action administrative. Elles vont se réunir
à Bruxelles, on en dénombre une vingtaine, commissions permanentes réparties par secteur.
Exemple : commission culture et éducation, sécurité et défense… Elles ont des compétences
propres liées à leur domaine d’expertise et composées de manière équitable en fonction des
formations politiques du parlement européen.
→ Commissions ponctuelles, temporaires qui traitent de problèmes spécifiques. Notamment que
l’autorisation des pesticides dans l’UE. Elles durent environ 12 mois mais possibilité de
prolongation par le président. Il est possible aussi que cela déborde du cadre stricte du droit
européen, l’action de l’UE doit rentrer dans les compétences du traité, des sujets vont faire déborder
des compétences de l’UE. En 2020, 3 commissions spéciales : lutte contre le cancer, intelligence
artificielle et ingérences étrangères.
Une série française a été montée sur les commissions et leur travail qui s’appelle « Parlement ».
→ Commissions d’enquête chargées d’examiner les allégations d’infractions ou mauvaise
application du droit de l’UE. Exemple : celle sur le respect des règles de l’UE sur le transport des
animaux. Ou encore pour répondre aux scandales fiscaux, Luxembourg qui accepte des pratiques
d’évasion fiscale au sein de l’UE (Panama papers).

La question de l’adoption des décisions, en principe le parlement va statuer à la majorité des


suffrages exprimés = absolue. Le règlement intérieur fixe le quorum. Il est fixé au tiers des
membres qui compose le parlement européen, le vote est toujours personnel, pas de procuration
possible et en général le parlement européen vote à main levée que s’il y a un doute que le président
de séance ou du parlement peut décider de recourir au vite électronique. Si celui-ci est en panne, le
parlement européen va statuer en assis/levé. Il est aussi possible de procéder par scrutin secret pour
un certain nombre de décisions listées. Le parlement européen de Strasbourg, Luxembourg abrite le
secrétariat général. Sur les sessions parlementaires, elles sont organisées selon chaque législature de
manière précise et celle-ci débute toujours le deuxième mardi du mois de mars. La session annuelle
est segmentée par période sauf au mois d’août car vacances parlementaires. Le parlement se réunit
12 fois par an et va faire en sorte de rattraper la session d’août (133§3 du règlement européen pour
organisation).

C. Les attributions du parlement européen


Il exerce la fonction législative mais cela n’a pas toujours été le cas, (TUE dans l’article 14§1), à
partir de 1979 le parlement va revendiquer et obtenir de nouveaux pouvoirs fondés sur la critique de
déficit démocratique de la communauté. Étant donné que seul le parlement à cette légitimité, on va
étendre ses pouvoirs : délibération, contrôle politique et nomination.

• Délibération

Il s’exerce en fonction des domaines : législatif, budgétaire ou international. Sur le plan purement
législatif, le parlement av exercer un pouvoir : participer au processus, il a la capacité d’adopter des
actes juridiques par le biais des directives ou règlement. Il parage le pouvoir législatif avec le
Conseil de l’UE. Il va approuver avec le Conseil, une grande parties des actes proposés par la
commission, il codécide sur l’immense majorité des actes adoptés par l’UE et c’est pour cela qu’on
parle de co décision, inscrite dans la procédure législative ordinaire (art 294 TUE). Le parlement a
obtenu un rôle croissant, à l’origine, pour adopter des actes, ils n’avaient qu’une intervention
consultative, le Conseil de l’UE ne pouvait statuer qu’après avoir reçu l’avis du parlement et c’était
une consultation par une procédure d’avis conforme. Aujourd’hui ce rôle consultatif est
extrêmement limité, réduit , on le retrouve encore dans l’article 311 du TFUE à propos des
dispositions sur les ressources propres de l’UE. L’acte unique avait ajouté une nouvelle procédure,
procédure consultation et avis conforme qui a amené le Conseil de l’UE a consulter le parlement
européen à coopérer avec lui, recueillir l’avis conforme mais le Conseil conservait le dernier, mot
donc pouvait passer outre. Le parlement n’avait ps encore de pouvoir de décision, procédure qui a
disparu avec Lisbonne.
La procédure de codécision (art 14§1) apparaît dans son mécanisme dans le traité de Maastricht.
Volonté de renforcer le poids démocratique du parlement, révisé à plusieurs reprises avec la mise en
place de plus de procédure d’avis conforme, décision.. La procédure législative se fait donc en
codécision Conseil et parlement après Lisbonne.

Pour le budget, on a étendu les prérogatives du parlement pour le contrôle démocratique du budget
de l’UE, il est une autorité budgétaire depuis 1975 mais l’article 314 du TFUE met en place
procédure spéciale qui installe une navette entre Conseil et parlement et donne possibilité au
parlement d’amender le budget, adopter et rejeter. Si il est adopté, le parlement arrête le processus
et le publie et ne pourra être effectué que lorsque signé par le président du parlement. Au delà du
budget classique, on en a un pluriannuel pour des périodes de 5 à 7 ans (actuellement 2021/2027
après contexte crise sanitaire et Brexit). Ce cadre a pour objectif de mettre en place un horizon
étendu qui doit être voté par le parlement et le Conseil et c’est dans ce contexte qu’on voit les
tensions européennes réapparaître soumises au respect des valeurs de l’UE.

Pour la politique internationale le parlement intervient mais réduit pat rapport au budgétaire et
législatif. Le parlement doit au moins être consulté par le Conseil dans le cadre de ces procédures
mais son approbation n’est nécessaire que pour la conclusion de certains textes notamment fixés par
l’article 218§6 du TFUE. Le parlement européen va peser sur les relations internationales en se
montrant plus ou moins actifs ( très fort en matière de droits de l’H).

• Contrôle politique

Fonction classique des assemblées, pour L’AN française mission de contrôler le gouvernement. Ici,
le parlement européen dispose de capacités de contrôle politiques qui lui permet de surveiller
l’activité des institutions de l’UE dont celle de la commission, du Conseil et de la Banque. Le
première moyen est celui des questions parlementaires (orales ou écrites pour interroger les
membres de al commission ou Conseil).Le Conseil européen et commission (art 230 TFUE) sont
entendus par le parlement. Les membres de la commission du Conseil peuvent demander la parole
au président du parlement qui pet décider que cela sera suivi d’un débat : cela fait vivre la
conscience politique européen, réacteur de l’activité politique.
Discours sur l’État de l’UE, président qu fait un discours et parlement qui exerce les activité de
l’UE sur un an. Cela fait écho, à celui que présente le président américain devant le Congrès. De
plus, la commission, en tant que collège, est responsable devant le parlement (art 17§8). Capacité
de censure remarquable car séparation des pouvoirs où le contrôle politique est exercé jusqu’a droit
de vie ou de mort sur cette commission (depuis 1979, 8 motions de censure déposées). Il faut 1/10
qui présente et 2/3 ses voix exprimés doivent avoir voté avec un quorum exigé de la moitié des
membres du parlement : Jacques Santer mis en cause sur sa gestion financière pas jusqu’au vote. En
2014, dernière déposée contre Jean Juncker suite à la révélation des lux leaks dans le cadre des
révisons et accords fiscaux. Le parlement a la capacité de pétitionner qui sont examinées par la
commission des parlements européens, elle a plusieurs pouvoirs comme demander une enquête sur
le respect dur droit de l’UE. Elle peut aussi transmettre la pétition a des commission plus
spécialisées pour une info plus technique ou obtenir des suites, peut contacter des institutions
spécialisées ou État membre et peut prendre des mesures appropriées pour apporter des réponses.

• Nomination
Ils sont aussi listés par le traité, médiateur européen qui va permettre d’éviter les contentieux au
sein de l’UE ( le médiateur va présenter un ensemble de propositions). Pour la Cour des comptes et
directeur de la banque centrale. Pouvoir de nomination de la commission à la majorité des membres
qu’il le compose à la proposition du Conseil européen qui aura adopté cette proposition à la
majorité qualifiée. Commission soumise en tant que groupe à un vote d’approbation du parlement

D. La Commission européenne :
L’article 17§3 du TUE affirme le rôle supranational et l’indépendance de la Commission
européenne à l’égard des Etats. Le terme de « commission » désigne à la fois le collège des 27
commissaires mandatés pour 5 ans et l’institution dans sa globalité (avec ses 23 000 salariés et ses
55 services (directions générales (DG) + services spéciaux + agences exécutives)). Le siège de la
Commission est à Bruxelles, bien que certains de ses services soient installés au Luxembourg.

En plus de l’article 17 du TUE, les article 244 à 250 du TFUE et le règlement intérieur de la
Commission encadrent cette dernière.

1. La composition de la Commission :

Jusqu’en 2005, la Commission comprenait au moins 1 national de chacun des Etats membres et au
maximum 2 (pour les grands). Avec le traité de Nice, les 5 grands Etats ont renoncé au fait d’avoir 2
commissaires et la perspective était de limiter la composition de la Commission à 20 membres,
impliquant un système de rotation, mais a été écartée. L’article 17 du traité prévoit néanmoins ce
mécanisme non-appliqué d’intégrer que 2/3 des Etats-membres dans la composition de la
Commission. En effet, les Etats dont la France et Allemagne ont refusé de renoncer à la possibilité
de désigner un commissaire, quand bien même celui-ci ne défendrait pas leurs intérêts il en demeure
un certain prestige que d’avoir la possibilité de nommer un de leurs ressortissants.
Ainsi, a-t-on bien 27 commissaires avec chacun la nationalité d’un Etat membre, lesquels ne
peuvent toutefois recevoir d’instruction d’aucun gouvernement ou d’aucun organisme (cet
engagement est pris devant la CJUE). De plus, la fonction de commissaire est incompatible avec
l’exercice de toute autre fonction publique et/ou élective ou de toute autre activité professionnelle
(bénévole ou rémunérée). Aussi doivent-ils s’abstenir de tout acte incompatible avec leur
engagement d’indépendance, à défaut de quoi la CJUE peut les démissionner d’office. Pour
protéger leur indépendance, les commissaires bénéficient de privilèges et d’immunités comme les
diplomates.

Il faut également que l’indépendance soit rendue possible par les conditions de nomination : tous les
cinq ans, dans les six mois qui suivent l’élection du Parlement européen, une nouvelle Commission
doit être désignée. Ce principe a été affirmé par le traité de Maastricht. En cas de démission de la
Commission, la Commission remplaçante n’est désignée que pour la fin du mandat.

~ L’article 17 du TUE prévoit la procédure de désignation de la Commission en quatre étapes :


1. Le Conseil européen propose par un vote à la majorité qualifiée la personnalité qu’il
envisage de nommer Président de la Commission.
2. Cette personne pressentie est auditionnée par le Parlement, lequel vote à la majorité de ses
membres l’approbation de cette nomination.
3. Le Conseil (des ministres), en accord avec le Président de la Commission, détermine les
personnalités envisagées pour composer la Commission. Chaque Etat désigne une personne,
à laquelle un domaine spécifique est attribué par le Président (ex : budget, environnement).
Le Parlement auditionne à leur tour les membres pressentis pour composer la Commission
(examen de probité). Le Parlement s’oppose souvent pendant cette étape à la nomination de
certains commissaires. Sinon, à la suite du débat, il procède au vote à la majorité des
suffrages exprimés, vote qui ne concerne que la Commission dans son ensemble (pas par
commissaire) : il peut néanmoins permettre l’éviction d’un commissaire en refusant de voter
la composition de l’institution tant que celui-ci ne sera pas retiré. Le Parlement peut aussi
fonder son vote de rejet sur des questions de principe (ex : parité des sexes) ou de
composition/équilibre politique (devant refléter celle du Parlement).
4. Suite à l’approbation du Parlement, le Président et les commissaires sont désignés
officiellement par le Conseil européen à la majorité qualifiée.
• /!\ Le Parlement doit être consulté pour tout renouvellement de la Commission (ex :
remplacement suite à une démission/décès/empêchement, redistribution des postes pour
répondre à des besoins de parité ou d’équilibre politique).

2.Le fonctionnement de la Commission :

En règle générale, la Commission se réunit une fois par semaine (le mercredi) et pendant toute la
semaine de session mensuelle du Parlement à Strasbourg. La Commission adopte un programme
annuel sur la base duquel elle adopte un programme trimestriel dit « glissant », au travers duquel un
commissaire ou le collège entier peut demander l’inscription de nouveaux points dans le
programme en fonction de l’actualité. C’est sur la base de ce programme que le Président fixe
l’ordre du jour.

La Commission peut, à la majorité, décider d’examiner une question non-inscrite à l’ordre du jour
voire au contraire de ne pas examiner une question inscrite à l’ordre public. Les débats sont
confidentiels au sein de la Commission et les réunions sont précédées par des réunions spéciales de
chefs de cabinet des commissaires (présidées par le secrétaire général de la Commission) afin de
faciliter le travail de la Commission en réglant les questions techniques. Les décisions de la
Commission sont prises sur proposition d’un ou de plusieurs membre(s) et c’est sur demande d’un
membre de la Commission que l’on passe au vote (à la majorité), bien qu’en général les décisions
soient adoptées par consensus après la négociation.

~ Pour comprendre le fonctionnement de la Commission, il faut distinguer :

• Le collège : l’article 1 du règlement intérieur dispose que la Commission agit en tant que
collège. Un commissaire seul n’a pas de pouvoir propre : il exprime uniquement la position
de la Commission toute entière. Ainsi, la Commission est collégialement responsable devant
le Parlement. Ce principe est à nuancer : la procédure étant écrite, chaque commissaire doit
personnellement rédiger un projet d’acte relatif à son domaine, lequel sera approuvé
tacitement par le collège, c’est-à-dire en l’absence d’opposition pendant la semaine qui suit
le dépôt du projet (ça se pour 50% des actes issus du travail de la Commission).

• Le Président de la Commission : si à l’origine le Président était un commissaire comme les


autres, sa fonction a acquis progressivement une dimension politique très forte. Ainsi, le
Président participe-t-il au Parlement et assure-t-il la cohérence de l’institution. C’est le
Président qui définit les orientations politiques pour la durée du mandat que la Commission
doit respecter, fixant ses propriétés en fonction de son programme. C’est aussi au Président
de définir le portefeuille des différents commissaires. Au moment de la composition, les
Etats ont tendance à vouloir s’immiscer pour faire pression au Président (qui doit résister)
pour que les commissaires qu’ils proposent aient les positions les plus prestigieuses. De
plus, le Président peut nommer des vice-présidents parmi les membres de la Commission,
dont le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Enfin, le Président de la Commission est le représentant principal de l’UE car il est très actif
dans les relations internationales.

• Le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité :


l’article 18§4 prévoit que ce vice-président de la Commission a une fonction au sein-même
de la Commission et à l’extérieur de celle-ci. A ce propos, il préside aussi la formation des
affaires étrangères du Conseil.

• Les structures administratives : le collège des commissaires est assisté par une
administration, laquelle se décline en deux types de structures :

Les structures transversales : elles sont formées par des services communs (le secrétariat, les
services linguistiques, service du porte-parole).

Les structures sectorielles : ce sont les 33 directions générales, les 6 agences exécutives et les 16
services chargés de questions administratives spécifiques (ex : le service juridique). Les DG
correspondent au domaine d’activité de la Commission, un commissaire pouvant avoir sous son
autorité plusieurs directions générales. Chaque DG a la responsabilité d’un domaine particulier avec
à la tête un directeur général responsable devant le commissaire dont il dépend. Il faut ainsi
distinguer les services généraux (ex : secrétariat général, office de lutte contre la fraude, Eurostat)
des services spécialisés ; le nombre de services augmente avec le nombre de compétences de l’UE.
La création d’une DG relève de la compétence discrétionnaire du Président de la Commission. La
DG élabore des propositions législatives dans son domaine, lesquelles devant ensuite être adoptées
par le collège. Pour ce faire, il y a consultation avec les parties prenantes (ex : syndicats,
associations de consommateurs). Ensuite, le texte rédigé par la DG est contrôlé par le service
juridique de la Commission et par le secrétariat général avant d’être soumis à la Commission en tant
que collège pour vote à la majorité simple. Une fois approuvé, le texte est considéré comme étant de
la Commission. Pour ce qui est des agences exécutives, elles gèrent les programmes mis en place
par la Commission et apportent une aide aux zones défavorisées de l’UE.

Le secrétariat général de la Commission : il a un rôle technique d’assistance du Président de la


Commission pour préparer les réunions et observer l’exécution des décisions de la Commission.
Selon son implication, de par sa proximité avec le Président, le secrétaire peut, au-delà de la
structuration administrative, avoir un poids vis-à-vis d’enjeux politiques.

Les délégations : gérés par le Service européen pour l’action extérieure, ces bureaux promeuvent les
intérêts et les politiques de l’UE et gèrent un large éventail de programmes d’information.

Les comités : on parle de comitologie pour rendre compte des procédures d’exécution du droit de
l’UE, lesquelles sont préparées dans le cadre de comités techniques composés d’experts nationaux
(hauts-fonctionnaires). D’une part, cela permet à la Commission d’avoir un dialogue avec les
administrations nationales au sujet des mesures d’exécution, d’autre part cela permet aux experts
nationaux de surveiller la Commission. Un règlement de 2011 encadre cette procédure de
comitologie. Il existe différents types de comités, dont les avis sont plus ou moins contraignants
pour la Commission ; si le comité ne donne pas d’avis, la Commission peut adopter le projet d’acte
d’exécution.

1. Les fonctions de la Commission :

La Commission est l’organe exécutif de l’UE et ses fonctions sont précisées dans l’article 17 du
TUE : si l’exécution du droit de l’UE appartient en principe aux Etats, de manière résiduelle (dans
certains domaines) l’exécution du droit de l’UE peut relever de l’UE elle-même et charge pour ce
faire la Commission. L’autre fonction essentielle est celle de son quasi-monopole de l’initiative
législative (§2).

De plus, la Commission étant la gardienne des traités, elle a pour fonction de contrôler le respect
des traités (droit originaire + dérivé), notamment en matière de droit de la concurrence (la
Commission prononce des amendes contre des entreprises), que ce soit contre les institutions de
l’UE ou encore les Etats membres : elle est le représentant de l’UE devant la CJUE sans avoir à
justifier son intérêt d’agir. Elle peut aussi donner des avis pour éclairer certaines dispositions du
droit de l’UE, vérifier comment les Etats membres exécutent le droit de l’UE (quitte à leur
demander communication de documents pertinents) ou encore introduire à leur encontre une
procédure d’infraction susceptible d’évoluer en recours en manquement devant la CJUE. Ce recours
est toujours précédé par une phase précontentieuse qu’est la coopération préventive en matière de
contrôle du respect des traités : la Commission rappelle à l’ordre tandis que le défendeur se justifie
dans un but de conciliation.

Enfin, la Commission dispose de fonctions externes (ex : représentation de l’UE sur la scène
internationale dans le cadre de négociations avec les Etats tiers au nom de l’UE et dans celui des
OI). Dès sa création, les missions de la Commission étaient de conduire les accords dans le cadre
des directives données par le Conseil. Le traité de Lisbonne a repris ce schéma mais a donné
davantage de pouvoirs au Conseil dans ce domaine : l’initiative de la négociation est prise par la
Commission (quand accord commercial) ou le Haut représentant (quand accord portant sur la pesc)
et, en fonction de la matière, c’est au Conseil de désigner le négociateur. En cas d’accord mixte
(portant à la fois sur des compétences de l’UE et sur des compétences des Etats membres), la
Commission doit être mandatée par le Conseil par acte contresigné par les Etats membres.
23/03/2022
➢ Point d’actualité : Situation en Ukraine, le Conseil de l’Europe : organisation internationale
qui va jusqu’à la Russie mais qui n’y va plus par décision du 16 mars dans laquelle le
conseil des ministres compétent pour la composition a pris acte des atteintes de recours à la
force et a décidé de l’exclusion de la fédération de Russie. Le drapeau Russe a été descendu.
On a donné la possibilité à la Russie de donner sa position, pas une décision unilatérale
(article 8 du traité du Conseil de l’Europe).
Il y a eu une décision rendue par la Cour internationale de justice mercredi dernier car saisie
par l’Ukraine pour le crime de génocide par la Russie, elle a mis moins de 3 semaines pour
rendre la décision (très rapide). Elle fait droit à la demande de l’Ukraine,la Cour ordonne
des mesures conservatoires et demande à al Russie de cesser ses opérations militaires dans
l’attente de sa décision : elle doit exécuter cette décision car elle appartient auxNations
Unies, la Russie a dit qu’elle exécuterait pas = violation.

Section II/ Les procédures de décision

L’UE agit sur la scène internationale par la conclusion d’accords. Cette action externe (à l’égard des
Etats tiers) prolonge l’exercice de sa compétence interne. On dit à ce titre que l’UE dispose d’un
« treaty-making power ».

• Comment distinguer les actes d’exécution (de l’exécutif) des actes législatifs ?

Depuis le traité de Lisbonne, le mot d’exécution est inséré dans l’intitulé de tous les actes de
l’exécution. Auparavant, puisque tous les actes juridiques adoptés par les institutions reposent sur
une base juridique, il s’agissait de regarder cette dernière :
• Pour les actes législatifs, leur base juridique c’est l’article du traité au fondement de la
compétence de l’UE.
• Pour les actes d’exécution, leur base juridique c’est l’acte législatif qui est exécuté.

Puisque la logique est à la fois intergouvernementale et supranationale, dans l’UE ce n’est pas une
assemblée élue par le peuple qui est compétente pour édicter des actes législatifs de porter générale.
Aussi, le pouvoir législatif est réparti entre le Conseil, la Commission et le Parlement.

§1. L’initiative

Il s’agit de la commission mais d’autres institutions peuvent être à l’initiative de l’initiative (Conseil
UE et parlement.. Elle appartient uniquement à la Commission. Les propositions législatives de la
Commission doivent défendre les intérêts de l’UE et donc de ses citoyens. L’article 17§2 du TUE
prévoit qu’un acte législatif de l’UE ne peut être adopté que sur initiative de la Commission. Les
actes non législatifs sont quant à eux adoptés sur proposition de la Commission lorsque les traités le
prévoient (ex : budget, actes en matière de pesc, actes en matière pénale). Quoi qu’il en soit, la
mission générale d’initiative de la Commission se traduit par la définition d’objectifs à atteindre : le
plus souvent il y des actes préparatoires (ex : livres blancs, communications, mémorandums).
Malgré la suppression des piliers (traité de Lisbonne), la Commission continue de partager
l’initiative avec les Etats membres en matière de pesc mais uniquement par le biais du Haut
représentant. Pour ce qui est de l’ex-troisième pilier, il faut désormais une coopération entre la
Commission et 1/4 des Etats membres. Dès lors que la Commission est libre de prendre une
proposition, sous réserve du respect du principe de subsidiarité, elle doit déterminer la base
juridique, la forme (ex : règlement, directive, décision) et le contenu de l’acte. Ces actes
préparatoires ne peuvent pas faire l’objet d’un recours en annulation.
/!\ La Commission peut être incitée à prendre une initiative par le Parlement, par le Conseil ou
encore par les citoyens (via ICE). La Commission peut néanmoins passer outre mais si la
proposition provient du Parlement, elle doit en communiquer les raisons.

§2. La procédure d’adoption des actes législatifs

Il existe différentes procédures qui associé le parlement européen. Toute proposition d’un acte
législatif de l’UE repose sur un article qui va déterminer la base juridique et de cette base va
découler une procédure législative (visa qui vise l’article à chaque fois qu’on prend un acte). Si les
traités ne sont pas respectés, possible de saisir la CJUE pour faire annuler l’acte parce qu’il y a une
brèche dans l’application du droit et ressemble à un recours pour excès de pouvoir : il vérifie la
légaliste de l’acte.

A. La consultation (ou avis simple)


On est au plus bas niveau du parlement, on doit recueillir l’avis du parlement ais pas obligé de le
suivre si le Conseil ne sollicitai pas l’avis du parlement = avis nul car vice de procédure. Le conseil
qui veut adopter un acte doit communiquer cette décision au parlement et laisser au parlement me
temps de formuler un avis. Exemple : Article 22 du TFUE, droit de vote et éligibilité des citoyens
aux élections parlement européen.

B. L’avis conforme
Procédure spéciale, applicable pour les décisions importantes comme la constatation d’une violation
grave des valeurs et principes sur lesquels reposent l’Union ou encore l’examen d’une demande
d’adhésion. Exemple : de l’adhésion de l’Ukraine au début du conflit. Cette demande va être
connue par les institutions européenne et le parlement va devoir donner un avis conforme, cela ne
pourra se faire en contradiction avec ce qui a été annoncé par le parlement européen. Cela donne un
pouvoir d’approbation au parlement européen qui lui donne des prérogatives quasiment plus fortes
qu’ordinaire. Néanmoins, le Conseil a toujours la possibilité d’avoir le dernier mot puisque c’est lui
qui adopte l’acte en fin de procédure et le parlement n’a pas la capacité de co amender le texte, on
est pas en co décision.

C. La procédure législative ordinaire

Il s’agit de la procédure de codécision. Elle a été introduite par Maastricht qui fixe cette nécessité
d’associer parlement et Conseil pour les actes ordinaires. Maastricht fixe la décision générale pour
adoption des actes ordinaires et on a simplifié avec Amsterdam et Nice et Lisbonne étend celle-ci
pour qu’elle soit la procédure de base de tous les actes = procédure de droit commun. On a là un
équilibre entre les capacités d’action des deux organes que sont le Conseil et le parlement, on est en
plein du triangle institutionnel : Commission initiative et acte ,e peut être pris qu’en co décision du
Conseil et parlement.Il y a cette nécessité de navette et discussion commune. Plusieurs phases :

1) Proposition législative : Commission


2) Première lecture : Parlement européen (amende et transmet au conseil) et Conseil (s’il
adopte pareil, peut mettre fin à la procédure)
3) Si le Conseil modifie le texte, il y a une deuxième lecture : si le parlement adopte : adopté, si
rejette = rejeté, si amende = repart vers le Conseil de l’UE (même trois solutions mais si
amende = conciliation)
4) Conciliation : 3 institutions se retrouvent en trilogie, pour trouver un compromis de texte. Si
un texte de compromis émerge = dernière lecture. Si pas adopté en dernière lecture = pas de
texte. Si il échoue, texte rejeté, situation de blocage institutionnel. La commission peut
rapprocher les vues, elle va pousser certaines décisions, positions, l’installer comme un
acteur non pas de codécision mais de déblocage de co décision alors que de base est censé
juste être à initiative. Article 294§10= majorité qualifiée du Conseil et parlement pour
parvenir à la solution de compromis (aller lire article 294 = schéma).
Exemple : autorisation de pêche pour les navires de l’UE dans les eaux du RU a été pris
dans le cadre de procédure du conciliation.

Cf Schéma.

Procédures complémentaires :

1) Concertation : pour des actes qui ont un impact notable, en cas désaccord avec le Conseil, le
parlement peut convoquer une réunion d’un comité de conservation pour trouver un
solutionnement politique à une crise budgétaire qui pourrait s’installer. On est dans le
domaine financier, qui nécessité une action forte du parlement européen car au coeur de ses
garanties, interêt est d’éviter de figer des situations qui figerait les actions de l’UE.
Aujourd’hui interêt réduit car avec la codécision, le parlement a un gros poids, à l’époque
utilisé par le parlement pour que le parlement montre qu’il avait un poids financier

2) Coopération : vieille procédure instaurée dans l’acte unique en 1986, à l’époque où le


parlement ne disposait pas d’un pouvoir de codécision,besoin de créer un dispositif qui
permette au parlement européen de prendre la main. aujourd’hui elle s’applique
exclusivement pour le fonctionnement de la zone euro. La commission fait une proposition,
le PE (parlement européen) émet un avis, le Conseil adopte une solution commune en ayant
lu l’avis du parlement, transmet sa position au PE qui doit se prononcer sur la décision
commune dans un délai de 3 mois, il peut l’approuver, la rejeter (comme on est dans le
domaine de l’Union économique et budgétaire = majorité absolue pour garantir la capacité
de contrôle, fonctionnement de l’UE) : il peut reprendre la main mais alors il doit adopter
l’acte à la majorité absolue (en cas de rejet). Si on a un amendement et que le texte a bougé,
le Conseil va récupérer le texte, refaire une proposition, re adresser au parlement, le Conseil
récupérera le texte après et pourra avoir le dernier mot en adoptant à la majorité qualifiée qui
ne bouge pas le texte qui a été transmis par le parlement ou majorité absolue si il bouge le
texte. Objectif : garantir le rôle du parlement dans la politique budgétaire : procédure
introduite en 1986, réduite qu’au budget car bcp trop compliqué (on a tout basculé dans la
procédure législative ordinaire).

Section III/ Les organes associés à l’exercice de l’action normative

§1. Organes consultatifs

Il sont là pour qu’on les consulte , il y en a 2 mentionnés à l’article 3000 TFUE) Les membres de
ces communautés exercent leur fonction dans l’interêt général de l’UE, ne représente pas leur État
membre.

A. Communauté économique et social européen


Articles 300, 301 et 304 du TFUE

1. Organisation et fonctionnement
Le CES a été crée par le traité de Rome et a vocation de représenter les différents groupes et
catégories sociales sur lesquelles rejaillissent les compétences de l’UE : à initiative intégration
économique. On a dans sa composition (article 300§2), le CES est représenté des représentants des
organisations d’employeurs, salariés et autres acteurs de la société civile. En essayant de favoriser
l’émergence de consensus entre ces acteurs, on essaye de prévenir la provenance de conflits qui
pourrait aboutir à des blocages dans l’application du droit de l’UE. Il ne doit pas être composé de
plus de 350 membres et les membres du comité sont nommés par le Conseil à la majorité qualifiée
sur des listes présentées par chaque É membre. La commission européenne rend un avis et le
mandat de ces acteurs est de 5 ans.

➢ On retrouve des représentants des employeurs= chefs d’industries publics, monde transport,
finance, culture
➢ On retrouve représentants des salariés : représentants syndicaux
➢ Mais aussi des consommateurs, agriculteurs, artisans

2. Attributions

Elles sont exclusivement consultatives, il n’adopte pas de décisions contraignantes mais doit être
obligatoirement sollicité par la commission, Conseil et PE dans tous les domaines qui intéresse
directement la vie des citoyens (transport, culture..). Le CES émet des avis à la majorité simple et
ces avis n’ont pas de force contraignante, seul but est de faire de la démocratie et d’éviter le conflit.

B. Le comité des régions


1. Organisation et fonctionnement

Il a été crée par Maastricht, cela va être un outil qui va permettre de mettre de l’huile dans les
rouages entre les collectivités de l’É et l’UE. Il représente plus les collectivités locales que les
régions à proprement parlé. Le CR a un nombre de représentants de 350, mandat de 5 ans nommés
par le Conseil à la majorité qualifiée avec la proposition des É membres et chaque É va disposer
d’un nombre de représentants contingent à sa nationalité (équilibre géographique dans la
représentation). Incompatible avec le mandat de parlementaire européen par contre ils peuvent et
doivent être titulaires d’un mandat local.
Il se réunit 5 fois par an en assemblée plénière et fonctionne sur le modèle des commissions, se
réunit de manière ponctuelle sur des sujets déterminés.

2. Attributions

Article 307 qui fixe : il est différent du CES, consulté obligatoirement par le triangle dans une
dizaine de domaines : éducation, jeunesse, santé.. Pour lesquelles les collectivités locales ont un
poids normatif. Les trois organes principaux peuvent décider de le consulter quand nécessaire (plus
de poids que CES) et peut s’auto saisir des questions pertinentes. Depuis Lisbonne, il a la capacité
de saisir la CJUE dans deux cas :

1) Pour garantir le principe de subsidiarité : garantir meilleur niveau d’action au terrain.


Néanmoins, on lui donne pas un pouvoir trop étendu : que dans les domaines
obligatoirement consulté qu’il peut saisir la CJUE (protocole numéro II, article 8). il faut
garantir le plus d’efficacité possible.

2) Pour la sauvegarde de ses prérogatives : On assure au comité des régions, le respect des
missions qui lui ont été allouées dans le cadre des traités.
Organe assez important et qui va prendre à l’avenir de plus en plus d’importance car porte parole de
collectivités qui sont touchées par le droit de l’UE.

§2. Organes financiers

A. La Banque centrale européenne


La banque centrale européenne n’existe que depuis 1998 lorsqu’on a décidé avec Maastricht de
frapper monnaie. Elle entre en fonction le 1er juin 1998 et va avoir des responsabilité
fondamentales :

1) La politique monétaire de l’UE


2) La stabilité des prix dans le zone euro (hausse des prix inférieure à 2%). Inflation traitée par
les décisions de la banque centrale.

Elle autorise aussi l’émission de billets de banque dans la zone euro, frappe aussi la monnaie. C’est
un organe pleinement indépendant dans l’exercice de ses compétences et dans la gestion de ses
finances. L’interêt de la Banque centrale européenne : elle doit préserver l’interêt de tous les pays,
et les É utilisaient aussi la monnaie pour réduire l’inflation et donc faisait varier la valeur de leur
monnaie. L’UE a un organe indépendant qui ne pas décider en fonction de la politique mais juste
pour la stabilité. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’elle ne va pas être en soutien de l’économie
européenne. Pendant la crise sanitaire, elle est allée dans les marchés avoir des crédits d’argent pour
les É membres.
Exemples : Roumaine par dans la zone euro, cela serait trop fort pour eux, on effondrerait
l’économie roumaine, différence de SMIC trop différent, niveau de vie aussi mais on va essayer de
faire remonter leur économie pour leur faire bénéficier de leviers.Il y a aussi des clauses de non
participation à l’euro comme Danemark ou RU avant Brexit.

Cf liens moodle vidéos.

➔ Composition

Il y a un Conseil des gouverneurs, principal organe de direction qui se compose des 6 membres du
directoire de la Banque centrale européenne et des gouverneurs des banques centrales nationales
dont la monnaie est l’euro. Le Conseil des gouverneurs se réunit 2 fois par mois au siège de la BCE
a Francfort, il va évaluer l’évolution économique et monétaire et va prendre des décisions très
régulières pour soutenir et se placer en arrière plan des politiques économiques. Pour essayer de
garantir cette distinction entre économie et monétaire, on a une mission de gouvernance adressée au
Conseil des gouverneurs donné à un sous organe chargé de vérifier au jour le jour les risques
d’instabilité de la zone euro.
D’autre part, on a le directoire qui est composé d’un président, vice président et quatre autres
membres : 6 personnes nommées pour 8 ans non renouvelables. Nommés par le Conseil européen
qui statue à la majorité qualifiée sur recommandation du Conseil et consultation du PE. La mission
du directoire est de préparer les réunions du Conseil des gouverneurs et mettre en œuvre la politique
monétaire de la zone euro décidée par le Conseil des gouverneurs y compris en disposant de
qualités normatives.

➢ Directoire dirigé aujourd’hui par : Christine Lagarde (billets signés par le directeur du
directoire).
Articles 282 et 284 TFUE.

B. la Banque européenne d’investissement


Articles 308 et 309 du TFUE.

Il s’agit d’une institution plus vieille prévue par le traité de Rome en 1957, institution financière qui
a les 27 États membres comme actionnaires en proportion de leur poids économique dans l’UE. Elle
doit oeuvrer à la réalisation des objectifs économiques de l’UE en finançant des frais ou projets
dans tous les secteurs économiques qui concourent à la réalisation des objectifs de l’UE. Mission :
économique (BCE= monétaire).
Exemple :La BEI a financé un pont entre Suède et le Danemark ou encore installation des
production de Airbus à Toulouse pour avoir un géant aéronautique européen. Son objectif
aujourd’hui est de devenir une puissance du climat, elle a approuvé en 2019 une feuille de route qui
indiquait le souhait de la banque de consacrer 50 % de ses dans le climat. Elle finance plus les
énergies fossiles depuis 2022.

Elle n’a pas un but lucratif et va financer son action par la contribution des É et emprunts sur les
marchés de capitaux. Elle finance les projets des É membres mais aussi de ceux qui veulent adhérer
à l’UE et des É tiers parce qu’elle est au soutien de l’aide à la coopération et développement. Elle a
distribué mille cent milliards d’euros. Elle siège au Luxembourg.

§3. Organes de contrôle

A. La Cour de justice
Elle est devenue CJUE à partir du traité de Lisbonne, il y a bcp d’articles qui concernent la Cour de
justice, il faut qu’il y ait un juge qui sanctionne les inexécutions (mentionnée à l’article 19 TUE).
On a 30 articles dans le TFUE (231 à 251) qui traite son action. Avant il s’agissait de la CJCE. La
1re Cour de justice remonte à la CECA. Le CJCE seul organe de justice communautaire jusqu’à ce
que soit crée le Tribunal de 1ère instance car trop de contentieux, il a fallu créer une juridiction de
1ère degré. Aujourd’hui la CJUE est composé de la Cour de justice et Tribunal de 1ère instance. La
Cour et Tribunal ont leur siège au Luxembourg. Dans le cadre de l’application du droit européen, le
juge de base, ordinaire est les juges de l’État membre. Le premier juge qui applique le doit de l’UE
c’est TJ et TA en France car l’ordre de L’UE est intégré aux ordres juridiques nationaux et cela
implique que les juges ordinaires fasse bonne application des règles européennes. Tous les jours, les
juges des tribunaux vont appliquer des règlements européens. Exemple : la garde d’un enfant de
parents franco-italien, application règlement. La Cour de justice et Tribunal de 1ère instance ne sont
que des juges exceptionnels pour appliquer le droit européen. Il y a un canal de discussion entre les
juges internes et et tribunal de 1ère instance sur les caractères juridiques de l’UE sur l’interprétation
conforme de l’effet direct et la primauté. Possibilité de soulever une question préjudicielle
également pour les conditions européennes.
La Cour de justice dispose d’une compétence exclusive, les É membres ne peuvent soumettre un
différend relatif à l’application, interprétation du droit de l’UE à un autre juge international. Forme
d’intégrité du droit de l’UE :

1) CJCE, 2006, « Moxce », fait pour Irlande d’installer industrie nucléaire qui va déverser du
combustible dans la Mer du Nord et conséquences pour application règlements européens en
matière environnemental. Contentieux élevé vers la CJCE qui a condamné l’Irlande d’avoir
saisi une autre instance internationale sur des question qui relèvent de l’application du droit
de l’UE.
2) CJUE, 2018, Acmea : on envisageait de soumettre un litige à un tribunal arbitral alors que le
droit de l’UE s’appliquait, pas possible car compétence exclusive

1. Composition

Pour la CJUE : 27 juges, un par É membre nommés pour 6 ans renouvelable d’un commun accord
par les États membres. Tous les É membres doivent avoir la capacité d’être représentés + 11 avocats
généraux qui ont le même statut que celui de juge et qui vont présenter les avocats généraux en
indépendance et impartialité ce qui va avoir la possibilité de donner un avis sur l’application du
droit de l’UE. Il y a trois formations de jugement :

1) En chambre
2) En grande chambre (GC)
3) En assemblée plénière lorsque le statut va le prévoir

Pour le Tribunal de 1ère instance, il y a 2 juges par États membres. C’est le premier degré de
juridiction qui va être spécialisé dans un certain nombre de domaines fixés aux articles 263/265.
Exemple : recours d’une entreprise contre al commission qui lui infligerait une peine d’amende
pour atteinte à la concurrence. Le Tribunal va aussi être compétent pour les recours des É membres
contre la commission.

2. Compétence

La CJUE va être compétente pour les recours du TPI, forme de cassation. La CJUE est compétente
pour toutes les affaires non expressément dévolues au TPI et pour lesquels elle sera le juge de 1ère
et dernier instance.

3. Le fonctionnement

La CJUE est la fonction judiciaire principalement mais pas que :elle peut avoir fonction
consultative également (218§11 TFUE). On va la consulter lorsque enjeu de comptabilité d’un
accord avec les traités. Exemple : accord pour Conv.EDH.

a. Les diverses formes de procédures


Il y a le renvoi préjudiciel (267 TFUE) dans lequel les juridictions nationales vont saisir la
juridiction européenne lorsqu’ils sont confrontés à une question d’interprétation du droit de l’UE
qui pose problème. La réponse de la Cour par le biais de la question préjudicielle va pouvoir
permettre l’uniformité des décisions.

La procédure de recours en manquement, procédure de recours direct qui ne passe pas par un
recours interne, la Cour est directement saisie par un justiciable. Le justiciable est soit la
commission soit l’État membre, principalement la commission généralement. Dans la procédure en
manquement, il y a une phase pré contentieuse qui a pour objectif d’éviter jusqu’à la saisine de la
Cour. Le manquement a un champ d’application assez large, cela peut être l’analyse de al
conformité du comportement d’un É au traité ou accord de l’UE. Le manquement peut viser un acte
juridique ou l’abstention d’en prendre (non transposition directive). Enfin le manquement peut être
attribué à l’É et ses démembrements.Si le manquement est constaté, l’É doit y mettre fin ; al cour ne
peut en aucun cas supprimer une décision nationale ou adopter une décision pour l’État. LUE peut
obliger l’État au paiement d’une somme d’argent.

Il y a également la procédure en carence, permet de faire contrôler par la Cour ou TPI l’inaction
des institutions communautaires. Ce recours ne peut être introduit qu’après que le requérant ait mis
en demeure le responsable d’action pour forcer l’institution a sortir du silence. Cela peut être
introduit aussi par un État membre, institutions et particuliers.

Enfin, le recours en annulation qui consiste à demander à la cour de justice ou au TPI, l’annulation
d’un acte de l’UE adopté par une institution européenne.

b. Les caractères de la procédure

La procédure est publique et contradictoire ce qui permet d’avoir accès à la justice européenne. Elle
se déroule en deux phases :

1) Écrite avec l’échange des mémoires


2) Orale qui sera la phase de plaidoirie, avocat général..

Il y a deux procédures spécifiques :

1) le référé (urgence) qui protège la situation et droits des requérants pour éviter qu’une
situation irréversible se produise. Les procédures de base ne sont pas suspensives, les
mesures provisoires vont être gardées jusqu’à une décision au fond dans le cadre d’une
procédure classique. Il faut trouver l’urgence dans le cadre du référé.
2) Il y a également des procédures accélérées qui ont pour objectif de réduire les délais,
demande des parties car urgence particulière.

B. Les autres organes de contrôle


1. La Cour des comptes européenne

Elle a été crée en 1975 car les communautés et L’UE ont un budget tellement conséquent qu’il faut
un contrôle financier externe. La Cour des comptes européenne a été mal nommée car pas une
juridiction seulement une fonction consultative. Sa mission est le contrôle de légalité et régularité
des comptes et de l’exécution du budget.

2. Le médiateur européen
Crée par Maastricht dans le but d’une démocratisation des institutions mais aussi pour la
transparence administrative. Il peut être saisi en cas de mauvaise administration. Il ne contrôle que
les institution de l’UE et pas les institutions juridictionnelles (CJUE, TPI). l’objectif est de trouver
une solution : recommandations.

3. Le contrôleur européen de la protection des données

Article 16 TFUE. Il se présente comme une autorité indépendante chargée de surveiller


l’application de la législation européenne en matière de données. Il va conseiller les institutions,
traiter les réclamations de toute personne qui estime que ses droits bafoués, mener des enquête et
c’est un organe qui voit son champ d’action augmenter aujourd’hui= son nombre d’avis ne cesse de
croître. C’est sous l’effet du droit européen pour les cookies.

Conclusion Cf slide.

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