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Le contrat de cession de droits de représentation, que l’on peut qualifier plus simplement de
contrat de « vente » de spectacle permet à un organisateur l’achat d’un spectacle « clé en
main ».
C’est en effet au producteur que revient la charge d’effectuer l’ensemble des formalités liées
à l’embauche des artistes nécessaires à la représentation.
Toutefois, la plus grande vigilance reste de mise puisqu’en cas de défaillance du producteur,
les dispositions du code du travail qui considèrent l’organisateur comme l’employeur des
artistes du spectacle (et donc redevable des cotisations sociales) trouvent à s’appliquer.
L’objet de cette fiche est de commenter un contrat-type, largement diffusé par les
organisations professionnelles. Certaines clauses sont donc analysées et attirent l’attention
sur les conséquences implicites de leur formulation.
Ces commentaires apparaissent en retrait pour faciliter la lecture.
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Contrat de cession de droits de représentation – Modèle commenté – Page 2
Article I - OBJET
LE PRODUCTEUR s’engage à donner, dans les conditions définies ci-après ______
représentation(s) du spectacle ci-dessous défini, dans le lieu précité :
Titre de l’oeuvre :
Auteur :
Adaptateur :
Metteur en scène :
Eventuellement noms des acteurs principaux :
Le (date de représentation) ______à (heures de représentation) _____________
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Contrat de cession de droits de représentation – Modèle commenté – Page 3
Droit d’auteur : Il peut être souhaitable que l’organisateur déclare avoir reçu une
photocopie du traité particulier conclu avec la ou les sociétés d’auteurs et/ou d’éditeurs
concernant ce spectacle.
Article III - OBLIGATIONS DE L’ORGANISATEUR
L’ORGANISATEUR fournira le lieu de représentation en ordre de marche, y compris le personnel
nécessaire aux déchargements et rechargements, aux montages et démontages, et au service
des représentations. Il assurera en outre le service général du lieu : location, accueil,
billetterie, encaissement et comptabilité des recettes et service de sécurité.
Article V - PRIX
Pour tout contrat supérieur à 3 000 €uros, il convient de demander au producteur les
documents suivants :
- attestation de fourniture de déclarations sociales ou fiscales datant de moins d’un an
émanant d’un organisme chargé du recouvrement des cotisations (URSSAF, GRISS...) ;
- devis ou correspondances professionnelles mentionnant la dénomination sociale,
l’adresse complète ainsi que le numéro et la catégorie de licence ;
- extrait d’inscription au registre du commerce (K bis) ou attestation d’immatriculation au
répertoire des métiers ;
- attestation sur l’honneur certifiant que le salariés sont employés régulièrement.
(Registre Unique du Personnel, Déclarations Préalables à l’Embauche, bulletin de salaire,
régularité d’emploi des travailleurs étrangers éventuels, mentionnant l’intention de
recourir ou non à des travailleurs étrangers et certifiant que ces travailleurs étrangers
sont autorisés à exercer en France).
Si le PRODUCTEUR est domicilié à l’étranger, il doit fournir :
- les justificatifs de l’immatriculation ou de l’inscription à un registre professionnel ou
équivalent, dans le pays d’origine ;
- le nom du représentant fiscal qu’il doit avoir désigné en France auprès de la recette des
impôts de son choix (TVA) ;
- les certificats individuels de détachement du régime de protection sociale du pays
d’origine (imprimé E 101 pour les ressortissants de l’Union Européenne ; documents
spécifiques pour les 32 pays ayant signé une convention bilatérale avec la France).
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Contrat de cession de droits de représentation – Modèle commenté – Page 4
Une instruction fiscale du 12 décembre 1995 stipule que la cession du droit d’exploitation
d’un spectacle constitue une opération qui est soumise au taux de 5,5 %.
Il est à noter que le remboursement des frais de déplacement et de séjour exposés par le
PRODUCTEUR pour la réalisation de la prestation est un élément du prix de cette
prestation : il est donc soumis au taux de TVA de 5,5 %. En revanche, la fourniture
payante d’affiches ou d’éléments de promotion particuliers (photos, supports...)
s’analyse comme une prestation de service assujettie au taux normal de TVA (20 %).
Si les risques apparaissent particulièrement importants, il peut alors être préférable que
chacune des parties justifie à son cocontractant la souscription à un contrat d’assurance
adapté.
Une telle clause est évidemment proposée du point de vue d’un organisateur (lieu,
événement) soucieux d’éviter tout phénomène de concurrence ! Attention ! Il convient
que la durée et l’étendue de cette exclusivité n’apparaissent pas abusives.
Dans un tel cas, outre l’accord du PRODUCTEUR, l’accord de l’ensemble des artistes
interprètes est requis. Le montant des droits voisins doit être expressément prévu sur ce
nouveau contrat. Certaines conventions collectives, celle des entreprises artistiques et
culturelles en particulier, prévoient une rémunération minimum applicable.
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Article X - PAIEMENT
Le règlement des sommes dues au PRODUCTEUR (Cf. Article V) sera effectué au plus tard le
______ :
- par chèque établi à l’ordre de __________________
- par virement au compte N° __________________
ouvert à (banque ou CCP) :
Agence :
Adresse :
Toute annulation du fait de l’une des parties entraînerait pour la partie défaillante l’obligation
de verser à l’autre une indemnité calculée en fonction des frais effectivement engagés par
cette dernière.
Parmi ces frais, on observe que le PRODUCTEUR est redevable dans une telle hypothèse
de l’intégralité des salaires bruts prévus. Ils sont en effet dus à titre de dommages-
intérêts pour les artistes embauchés sous contrat à durée déterminée. Ainsi, le montant
du dédit redevable par l’ORGANISATEUR en cas d’annulation à son initiative doit-il au
minimum compter l’ensemble des salaires liés à la représentation.
Mais le libellé de cette clause-type n’apparaît guère précis. On pourrait préférer la
formulation suivante : Toute annulation du concert résultant d’une décision de l’une ou
de l’autre partie entraînera le versement à la partie lésée d’un dédit d’un montant égal
à la somme toutes charges comprises mentionnée à l’article 5 du présent contrat,
majorée des frais effectivement engagés à la date de l’annulation sur présentation des
contrats et justificatifs
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Fait à Le
en 2 exemplaires
LE PRODUCTEUR L’ORGANISATEUR
Directeur de la publication :
Jean-Louis Patheiron
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