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INTERNATIONALES
Le droit des institutions internationales étudie le droit des organisations internationales
intergouvernementales. En effet, après les États, sujets originaires du droit international public, les
organisations internationales intergouvernementales constituent les principaux sujets du droit
international, en ce sens qu’elles sont titulaires de droits et d’obligations déterminés et sanctionnés
par lui.
Jusqu’au 6e siècle, le monde est constitué de grands ensembles qui se succèdent les uns
aux autres et qui n’ont pas véritablement de relation entre eux. Tout d’abord, c’est la
période égyptienne, ensuite la domination grecque et puis la domination romaine. Ces
ensembles qui sont des empires se succédant les uns aux autres n’ont donc pas établi de
relations entre eux. Les seules relations qui apparaissent durant cette période vont se
situer à l’intérieur de ces ensembles.
Par exemple, sous l’antiquité grecque, il y a des relations entes des cités, parfois on voit
même apparaître des fédérations mais ce ne sont pas des relations internationales.
En effet, c’est la chute de l’empire romain au 5 e siècle qui va favoriser l’ébauche d’une
société internationale.
L’empire byzantin qui est naît au 5 e siècle va durer à peu près 1000 ans et il est
relativement uni et notamment il va être uni par la religion orthodoxe.
Au Sud, l’Islam apparaît au 7e siècle mais l’Islam ne sera jamais un véritable pouvoir.
L’Islam va se morceler en une multitude de dynasties locales qui vont exercer leurs
pouvoirs sur une partie de l’Islam.
La société internationale apparaît pour deux raisons.
Tout d’abord, à l’intérieur de chacun de ces 3 ensembles, on voit apparaître des relations
entre les éléments qui les composent.
Par exemple, dans l’ensemble romano-germanique, on va voir se développer des relations
entre les différentes monarchies, entre les principautés aussi avec l’empereur.
Il s’agit de relations qui correspondent à des unités politiques de beaucoup plus grande
taille que pendant l’Antiquité.
Deuxièmement, on voit apparaître également des relations entres les trois ensembles eux-
mêmes. Par exemple, l’empereur, les monarques et les princes ?? de l’ensemble romano-
germanique vont établir des relations avec les dynasties islamiques ainsi qu’avec l’empire
byzantin.
C’est donc une première forme de société internationale.
1ère caractéristique : c’est un droit européen essentiellement parce que c’est en Europe
que se constitue la première société interétatique.
2ième caractéristique : C’est un droit qui est un droit de coopération entre les Etats
européens mais en même temps c’est un droit qui est un droit de domination sur les
autres parties du monde. Seuls deux empires résisteront dans une large mesure à cette
domination. Ce sont deux Empires qui sont millénaires : la Chine et le Japon (qui existent
depuis 1500 ans).
1er phénomène : Une partie des régions colonisées vont connaître la première vague de
décolonisation. Dès 1776, les colonies anglaises et françaises d’Amérique du Nord vont
créer les Etats-Unis d’Amérique. Puis au 19 e siècle, les empires espagnoles et portugais
d’Amérique centrale et d ‘Amérique du Sud vont disparaître pour donner place à plusieurs
dizaines de nouveaux Etats.
Mais en même temps, la colonisation va reprendre dans d’autres zones du monde. Tout
au long du 19e siècle l’expansion coloniale va reprendre en Afrique et aussi en Océanie.
La France, l’Angleterre, mais aussi dorénavant l’Allemagne et l’Italie vont coloniser de
nouvelles zones. Une conférence va se réunir à Berlin en 1884 pour fixer de nouvelles
règles d’acquisition des territoires. La Chine et le Japon vont relativement résister à ce
mouvement de colonisation mais ils devront malgré tout céder certains avantages aux
Etats européens. Ces avantages sont appelés les comptoirs. Les comptoirs sont des
villes, généralement des ports, qui vont être gérées par les puissances européennes en
territoire chinois (Hongkong) ou en territoire japonais de façon à permettre de commercer
librement avec l’Asie.
Cette expansion de la colonisation montre qu’à cette époque c’est encore l’Europe qui
domine le monde et donc les relations internationales. Mais même le phénomène de
décolonisation ne remet pas en cause cette influence européenne parce que les Etats qui
se créent en Amérique du Nord et en Amérique du Sud se créent sur le modèle européen
et donc la société internationale qui se mondialise reste une société interétatique sous
influence du modèle européen.
P.ex., dès le milieu du 19ième siècle sont créées des commissions fluviales internationales,
c’est à dire des organismes qui sont chargés de gérer l`utilisation des fleuves
internationaux.
P.ex., est créée la Commission du Danube qui est donc une commission qui va gérer la
navigation et l` utilisation de ce fleuve qui traverse une dizaine de pays. Dans ce cas,
même si à l’origine, au départ ce sont les Etats qui créent ces organismes, ceci se voient
doter de pouvoirs qui leurs appartiennent. Et ce sont des organes propres à ces
organisations internationales qui prennent les décisions.
P.ex. s` agissant de la Commission de Danube, c`est un conseil créé par les Etats qui
prend les décisions d` utilisation du Danube et ces décisions s`imposent à tous les Etats et
toutes les personnes.
Autrement dit, les organisations internationales, même si elles sont créées par les Etats,
ont développé une activité qui leur est propre et donc elles développent une certaine
autonomie par rapport aux Etats.
En 1865 seront créée l’Union Télégraphique Universelle et en 1874 l`Union Postale
Universelle qui sont donc les premières organisations internationales qui ont vocation à
regrouper tous les Etats du monde pour réglementer un domaine de coopération
particulier. Ce monde va connaître un grand choque avec la première guerre mondiale.
2ième aspect : Est créé immédiatement après la 1ère Guerre Mondiale, la SDN c’est à dire
la Société des Nations. C’est le traité de Versailles en 1919 qui termine officiellement la
1ère GM, qui crée la Société des Nations. La Société des Nations (siège à Genève) est la
première grande organisation internationale universelle à caractère politique. Universelle
parce qu`elle vise à rassembler l`ensemble des Etats au monde. En 1938 la SDN
comportera 54 Etats. A caractère politique parce que son but est de maintenir la paix en
permettant aux Etats qui en sont membres de régler leur conflits et donc d`empêcher une
nouvelle guerre.
La SDN est créée par un traité qu`on appelle le pacte de la SDN. C`est le traité qui fixe
tous les moyens de fonctionnement de la SDN et c`est lui qui fixe également ses missions.
Ce pacte de la SDN met sur pied différentes organes qui vont servir de modèle
d`organisation internationale. Il y a tout d` abord une assemblée qui se réunit une fois par
an (assemblée de la SDN) et où sont représentés tous les Etats membres de la SDN. Il y
a ensuite un conseil (le conseil de la SDN) qui est un organe restreint qui est composé de
représentants des grandes puissances ainsi que d`autres Etats élus régulièrement par
l`assemblée. Le conseil se réunit régulièrement. Enfin il existe un secrétariat avec à cette
tête le secrétaire qui commande des fonctionnaires internationales. Ce secrétariat est un
organe permanent.
Lorsqu`un différend éclate entre 2 Etats- membres de la SDN, le conseil de la SDN va se
saisir du différend. Il va essayer de le résoudre.
Mais la SDN ne dispose pas de force armée. Par conséquent tout ce qu`elle peut faire
c`est de persuader les Etats en conflit d`arrêter leur conflit grâce à une médiation qu`elle
va opérer entre eux. La SDN ne sera pas inutile. Elle réussira à empêcher le
développement de conflits armés, notamment entre les Etats d`Amérique du Sud et elle
réussira à stopper en 1932 la guerre entre la Chine et le Japon. Mais dès le départ, elle
sera affaiblie pour plusieurs raisons. Tout d`abord les Etats- Unis refuseront de faire parti.
L`URSS ni entrera qu`en 1934. Et puis les Etats nazis ou fascistes sortiront de la SDN
dans les années 30, c’est le cas de l’Allemagne, de l’Italie et puis du Japon.
2ième raison : la SDN ne disposait pas de force armée pour imposer aux Etats de stopper
un conflit et donc elle ne pourra pas empêcher la survenance de la 2GM.
Se présentent deux tendances, d’une par tendance à la fragmentation, d’autre part, une
tendance à l’unification.
§1 - Tendance à la fragmentation
A. La décolonisation
La décolonisation qui avait débuté dans la première partie du 20 e siècle, s’accentue après
la 2ème Guerre mondiale. Les peuples colonisés prennent conscience de leur situation et
développent des mouvements de libération nationale.
Par ailleurs, les deux superpuissances qui sortent renforcées de la 2 ème Guerre mondiale,
c.-à-d. les USA et l’URSS, n’étaient pas des puissances coloniales et elles vont favoriser
le processus de décolonisation, n’y voyant aucun intérêt. Entre 1950 et 1970, tout le
Moyen-orient, l’Asie, toute l’Afrique anglophone et francophone se décolonisent. On passe
d’une soixantaine d’Etats à 160 Etats dans les années 1970. Cette fragmentation de la
société internationale n’est pas seulement quantitative, elle est également qualitative, c.-à-
d. que la société internationale est dorénavant composée d’Etats très inégaux. Certains
sont tout-petits alors que d’autres sont gigantesques (grande inégalité géographique). Sur
le plan économique, l’apparition des Etats décolonisés s’accompagne d’une très grande
inégalité. Le monde a comporté dans les années 70 1/3 d’Etats riches et 2/3 d’Etats
pauvres.
B. La « décommunisation »
Dans les années 1990, le communisme va s’effondrer. De nombreux Etats vont apparaître
suite à ce phénomène parce que le communise donnait en quelque sorte une unité
artificielle à un certain nombre d’Etats, en particulier l’Urss elle-même ainsi que la
Yougoslavie. L’effondrement de l’URSS ainsi que de la Yougoslavie est à l’origine de
l’apparition d’une trentaine de nouveaux Etats. Autrement dit, à la fin du 20e siècle, le
monde comporte environ 200 Etats.
§2 – La tendance à l’unification
L’Etat est la principale institution internationale. Les Etats ont développés entre eux des
institutions qui leur permettent d’avoir des relations juridiques.
1- Un territoire
Le droit international s’intéresse au territoire de deux manières : Tout d’abord il en fait une
condition d’existence de l’Etat mais, deuxième aspect : Une fois qu’un Etat est formé, le
droit international va fixer les règles concernant le territoire.
2 - Une population
A. La population, condition d’existence de l’Etat
Pour le droit international, il ne peut pas y avoir d’Etat s’il n’y a pas de population. Ça veut
dire s’il n’y a pas un groupe humain qui réside de manière permanente sur l’espace
territorial. Là encore, le droit international n’impose pas de condition particulière. Il n’est
pas nécessaire que la population soit importante en nombre, il y a des Etats qui ont une
population très faible.
On pourrait imaginer que le droit international exige que la population présente des
caractéristiques particulières, par exemple qu’elle constitue une nation, c.-à-d. un groupe
humain soudé par un sentiment appartenance culturel, linguistique à un même ensemble.
Ce n’est pas le cas, cependant, le droit international, à deux moments de son histoire, a
favorisé la création d’Etat, lorsque la population faisait preuve d’une certaine homogénéité.
Tout d’abord au milieu du 19e siècle est apparu le principe des nationalités. Ça voulait dire
que tous les individus appartenant à une même nation devaient avoir le droit de se
constituer en Etat. C’est ainsi que sont apparus au 19 e siècle, l’Allemagne et l’Italie et
après la 1ère Guerre mondiale, la Pologne ou encore la Tchécoslovaquie.
La Charte des Nations Unis reconnaît le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ça
veut dire qu’en réalité, les peuples colonisés ont le droit s’il en manifestent la volonté, de
se constituer en Etat indépendant. Sur la base de ce principe, les Nations Unies (ONU)
ont favorisé les luttes des mouvements de libération nationale.
Le droit international va donc simplement, en se référant à certains principes, favoriser
l’apparition de nouveaux Etats. Mais ce n’est pas une condition d’apparition d’un Etat.
2. Les étrangers
a. Les pouvoirs de l’Etat territorial sur les étrangers.
Les étrangers qui veulent accéder au territoire d’un Etat et y séjourner dépend de la
compétence normative de cet Etat (cf. supra) et c’est l’Etat qui fixe les conditions d’accès
sur son territoire. Bien entendu, cette compétence est aujourd’hui limitée par les
conventions internationales que l’Etat a conclues avec d’autres Etats. Si on prend par
exemple les Etats de l’Union européenne, cette compétence est devenue très limitée. Les
Etats ne peuvent plus empêcher les nationaux des autres Etats membres d’accéder à
leurs territoires. Le Traité de Rome a pratiquement introduit une liberté de circulation des
personnes sur le territoire communautaire. Une fois que l’étranger a accédé légalement
au territoire de l’Etat, ça situation va alors être régie par l’Etat territorial. Il devra se
soumettre aux lois de l’Etat. Par exemple, si la législation réserve certaines professions
aux nationaux, l’étranger ne pourra pas y accéder. De la même manière, les droits de la
citoyenneté sont réservés généralement aux nationaux. Là encore, la compétence de
l’Etat va être limitée par les conventions internationales qu’il a accepté. Les Etats
membres de l’UE ont ouvert l’accès à toutes les professions aux nationaux des autres
Etats. Ils ont même ouvert certains droits de citoyenneté aux nationaux des Etats
membres de l’Union. Par exemple le droit de voter et d’être éligible aux élections
municipales est accordé aux nationaux des autres Etats membres qui résident sur le
territoire.
b. Les limites des pouvoirs de l’Etat sur les étrangers
Un Etat, lorsqu’il a conclut un accord avec un autre Etat qui concerne la situation de leurs
nationaux, l’Etat doit naturellement respecter cet accord. Certains accords prévoient que
les deux Etats vont appliquer le traitement national à leurs nationaux, ce qui veut dire
qu’ils vont accorder les mêmes droits aux nationaux de l’autre Etat se trouvant sur son
territoire.
Le droit international impose le respect de certains droits fondamentaux à tous les Etats
vis-à-vis des étrangers qui se trouvent sur leur territoire. Ainsi, ils ne doivent pas faire
l’objet de traitements contraires aux droits de l’homme et ils doivent pouvoir accéder à la
justice de l’Etat pour défendre leurs droits.
§3 - Un gouvernement
A. Le gouvernement – condition d’existence de l’Etat
Pour qu’il y ait en droit international, il faut qu’une population soit soumise à un pouvoir
politique sur la portion d’espace considérée .Pour qu’il y ait état, il faut qu’un groupe
gouvernemental réussisse a se faire obéir par une population. Le droit international pose à
cet égard essentiellement une condition d’effectivité. Il faut qu’une autorité, un groupe de
gouvernants, assure une maîtrise réelle sur la population qu’elle prétend gouverner. Tout
d’abord, il faut que le gouvernement montre qu’il est capable de se faire obéir de façon
régulière sur l’ensemble du Territoire. Mais le droit international admet encore une certaine
relativité. Si l’autorité politique est contestée sur une partie du territoire, cela n’empêchera
pas de considérer qu’il y a un Etat. Par contre, si la contestation s’étend et devient
permanente sur une partie importante du territoire,(anarchie, l’état n’existe pas) le droit
international en tire les conséquences en considérant qu’un nouvel Etat est en train
d’apparaître par sécession, c.à.d. en se séparant du premier. Mais pour qu’un Etat
disparaisse il faut vraiment qu’il soit plongé dans une situation d’anarchie totale. Le droit
international impose-t-il une forme de gouvernement / exige-t-il d’autres types de condition
tel par exemple que le caractère légal du gouvernement. Si un Etat apparaît, à la suite
d’un coup d’Etat, doit on admettre la légalité du nouvel Etat ? La réponse est en principe
oui, sauf dans une situation. LE droit international peut condamner dans certaines
circonstances l’apparition d’un nouvel Etat du fait de l’illégalité du gouvernement. Deux
exemples dans l’histoire,
- Au moment de la décolonisation, certains Etats colonisés sont devenus indépendants
avec un gouvernement issu des colons. P.ex. la Rhodésie du Sud est devenue
indépendante en 1965 par un gouvernement issu de la population blanche. ET bien, les
Nations Unies (ONU) ont demandé à tous les Etats de ne pas reconnaître la Rhodésie du
Sud, parce qu’il s’agissait d’un gouvernement illégal qui s’était formé en contradiction avec
le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
A. L’indépendance
Une collectivité organisée doit également être indépendante, ça signifie que l’autorité
politique qui gouverne l’Etat, doit non seulement exercer son autorité sur le territoire et sur
la population, mais elle soit aussi être capable d’être indépendante par rapport aux autres
Etats. Là encore le droit international peut admettre des nuances à l’indépendance.
Exemple 1 : Au moment du communisme, tout les pays communistes (états d’europe de
l’est) étaient reliés à Moscou(URSS) notamment par le rôle joué par les partis
communistes. On parlait d’ailleurs d’Etats satellites. Cela n’a pas empêché comme des
Etats indépendants en droit international.
Apres la décoloisation, les nouv états étaient sur le plan économique domines par leurs
anciennes colonies.
Si la dép d’un etat par rapp à un autre, on considère exceptionnellement qu’ol n’y a pas
véritablement état souverain.
La France a pratiqué le système du protectorat. Le maroc et la tunésie gardaient un
pouvoir local, mais ce pouvoi était très dominé par le gouv fr, qui était représente par un
gouverneur sur place qui contrôlait le pouv local. On a estimé qu’un etat protege n’était
pas vraiment un etat souverain.
Par contre dans certaines situations, le droit international refusera du fait du manque
d’indépendance totale de reconnaître un Etat.
Exemple : Lorsque l’Afrique du Sud a été mise sous la pression internationale, a été
amenée à répondre politiquement au demande de l’ONU, elle a imaginé un système, que
l’on appelait le système des « Bantoustan ». Il s’agissait de créer des mini états sur le
territoire de l’Afrique du Sud où seraient regroupées des populations noires. (4 Etats).
L’ONU a demandé que ces Bantoustans ne soient pas reconnus par la société
international, car on réalité, il n’y avait aucune indépendance par rapport à l’Afrique du
Sud. Les gouvernants qui étaient placés à la tête de ces Bantoustans, n’avaient en réalité
aucune autonomie par rapport à l’Afrique du Sud.
Politique qui separait des noirs des blansc, la pop noire ne pouvant pas participer a la vie
pol. face a cette pression, le Gouvernement sud-am. a mis en place des bantoustan, des
petits etats qui etaient des zones territoriales ou etaient regroupes des pop noires et qui
avaient une cert autonomie. Et le Gouvernement sud.af a essayé de faire reconn ces b
comme verit et souv. Les nat-unis ont contaste qu’il nefallait pas reconn ces etats car leur
autonomie était tre faible, entieremrnt dep du Gouvernement sud-afr.
B. La souveraineté
Une fois que l’Etat remplit la condition d’indépendance, le droit international lui reconnaît la
souveraineté. Ça signifie que l’Etat ne peut pas être soumis à une autorité supérieure,
c’est le contenu/aspect négatif de la souveraineté. Mais elle a aussi un aspect positif : elle
signifie que l’Etat peut exercer tous les droits reconnus par le droit international. L’Etat a
une personnalité juridique pleine et entière. Et bien, il peut faire des traités avec les autres
Etats, il est capable d’exercer tous les actes gouvernementaux reconnus par le droit
international. Il peut entrer en relation diplomatique avec les autres Etats. Il peut aller
devant les juridictions internationales. Il peut participer aux organisations internationales.
A. Le principe de non-ingérence
Puisqu’un Etat ne connaît pas d’autorité supérieure à lui, il ne pourra pas subir d’ingérence
de la part des autres Etats. L’ingérence est une intervention non voulue par l’Etat qu’il
subit. On distingue deux grandes sortes d’ingérence. Tout d’abord il peut y avoir une
ingérence militaire, c’est à dire une intervention militaire d’un ou plusieurs Etats sur le
territoire d’un autre Etat. Le droit international condamne ce type d’ingérence sauf
évidemment si certaines conditions sont réunies. Si l’Etat qui intervient militairement est
dans une situation de légitime défense, dans ce cas l’intervention peut être légale. Si c’est
le gouvernement lui-même qui a demandé l’intervention militaire, elle est en principe
légale.
L’autre type d’ingérence c’est une intervention d’un Etat dans les affaires intérieures d’un
autre, et notamment dans son domaine réservé. Le domaine réservé concerne toutes les
affaires dans lesquels le droit international n’a pas à intervenir. Si un Etat par exemple
intervient dans la composition d’un autre, il s’agit d’une ingérence.
B. Le principe d’égalité
Tout Etat étant souverain, il est juridiquement égal à tout autre. Ça veut dire que même s’il
est moins important sur un plan économique, sur un plan démographique, sur un plan
militaire, et bien le droit international le considère comme égal à tout autre.
Il a la même personnalité juridique internationale. Tous les Etats ont la même personnalité
juridique. Ils ont les mêmes droits de participer au système international. Lorsque des
Etats dont membres d’une organisation internationale, ils ont le même droit de vote dans
l’organe principal de l’organisation.
A l’assemblée générale de l’Onu, qui regroupe tous les Etats-membres, chaque Etat a un
droit de vote égal aux autres, quelque soit son importance. Mais exceptionnellement fera
parfois des différences entre Etats en tenant compte de leur inégalité réelle. Mais cette
différenciation peut jouer dans deux sens opposés.
Le droit international va consacrer les inégalités entre Etats en leur donnant des droits
proportionnels à leur importance.
Si tous les Etats ont le même droit de vote à l’assemblée générale à l’Onu, par contre au
Conseil de sécurité de l’ONU, les grandes puissances se voient reconnaître des pouvoirs
spéciaux. D’abord, elles en sont membres permanents et d’autre part elles ont un droit de
veto qui leur permet de bloquer les décisions.
A l’inverse, le droit international va parfois tenir compte des inégalités mais en faveur des
pays les plus faibles. Exemple : dans le domaine du commerce international, il est admis
dans le cadre de l’O.M.C (organisation mondiale du commerce), les Etats les moins riches
peuvent bénéficier d’avantages commerciaux qu’ils ne sont pas obligés d’accorder eux-
mêmes aux pays les plus riches. On appelle ce mécanisme le principe de l’inégalité
compensatrice.
Chapitre 2 : La concrétisation de l’Etat
1er aspect : Lorsqu’un Etat remplit les conditions d’existence, il va apparaître selon
différents modes de formation.
2ième aspect : Pour pouvoir participer réellement aux relations internationales, il faut que
l’Etat soit reconnu par les autres Etats.
1er mode de formation : Sur un Etat existant, une partie de son territoire va se détacher
pour former un nouvel Etat. Alors le droit international va faite des différences entre
plusieurs situations. Lorsqu’une sécession se produit dans le cadre d’une décolonisation,
c’est à dire la partie colonisée se détache de la métropole, le droit international, le droit
international favorise ce type de sécession. Sur la base du droit des peuples de disposer
d’eux-mêmes, le mouvement de libération international pourra être aidé pour devenir un
Etat indépendant. Si la sécession se fait de manière négociée, le droit international ne va
que constater l’apparition du nouvel Etat. Exemple : Lorsque la Tchécoslovaquie en 1993
se sépare en deux nouveaux Etats, la république tchèque et la Slovaquie, cette séparation
se faisant par accord entre les deux parties, le droit international ne va que constater
l’existence des nouveaux Etats. Lorsque la sécession se fait de manière conflictuelle, c’est
à dire par recours à la force, le droit international va plutôt empêcher sur la base du
principe de l’intégrité territorial des Etats. Mais s’il apparaît que la sécession est voulue par
les populations concernées, le droit international le constatera. P.ex. la Yougoslavie dans
les années 90 s’est séparé en plusieurs Etats, les populations l’ayant immédiatement
confirmé l’indépendance des nouveaux Etats, le droit international a constaté l’apparition
de ces nouveaux Etats.
Exceptionnellement, un nouvel Etat peut apparaître par fusion d’Etats existants. Le droit
international ne fera que constaté ce phénomène dans la mesure où les populations
concernées sont d’accord, c’est à dire qu’il n’y a pas eu de domination d’un Etat sur un
autre. C’est ainsi que la Tanzanie a été par fusion de deux Etats existants.
§ 2 – La reconnaissance d’Etats
A. Signification de la reconnaissance d’Etat
Lorsqu’un Etat est apparu, c’est à dire lorsqu’une collectivité remplit les conditions
d’existence de l’Etat, c’est une réalité objective et qui est opposable à tous les Etats de la
société internationale. Mais la situation est un peu plus compliquée. Pour que l’Etat puisse
participer pleinement à la vie internationale, il doit être reconnu par les autres Etats. Les
autres Etats devraient en principe ne faire que constater le nouvel Etat. Puisque celui-ci
existe, la reconnaissance par les autres Etats devrait être une déclaration par laquelle on
ne fait que constater l’existence du nouvel Etat. C’est d’ailleurs pourquoi on dit que la
reconnaissance est un acte juridique déclaratif. Les autres Etats produisent un acte
juridique par lequel ils constatent l’existence de l’autre Etat et ceci ne crée aucun droit.
L’Etat nouveau n’a pas besoin des reconnaissances pour exercer tous les droits. La
reconnaissance par les autres est simplement une formalité qui n’ajoute rien au statut du
nouvel Etat. Mais la reconnaissance a cependant des effets politiques importants. Un Etat
qui est reconnu par les autres va pouvoir exercer tous ses droits, il va participer à la vie
internationale. Si la reconnaissance par les autres Etats ne crée pas de nouveaux droits,
elle permet cependant au nouvel Etat de les exercer réellement. C’est pourquoi lorsqu’un
Etat en reconnaît un autre, il va souvent en profiter pour mettre des conditions politiques à
sa reconnaissance. P.ex. s’il y a un différend territorial avec un nouvel Etat, il va
conditionner la reconnaissance de celui-ci par un règlement territorial. Autre exemple,
lorsque les Etats nouveaux sont apparus par sécession à partir de l’URSS (Ukraine) et
bien les Etats occidentaux ont conditionner leur reconnaissance de l’Ukraine à
l’acceptation par le gouvernement ukrainien de se séparer de ses armes nucléaires.
Autrement dit la reconnaissance, si elle est un acte déclaratif, compte tenu de ses effets
politiques, peut être accordés en exigeant le respect de conditions préalables. Lorsque les
Etats nouveaux issus de la sécession en Yougoslavie, et bien l’Union européenne à
conditionner leur reconnaissance par eux au respect de la démocratie des droits de
l’homme, des minorités ainsi que de la non remise en cause de leurs frontières.
- La cession. Il arrive qu’un Etat accepte de céder une partie de son territoire, p.ex. contre
une somme d’argent ou bien en échange d’un autre territoire. Cette cession était admise
dés lors que les deux Etats étaient d’accord. En droit international contemporain, une
cession n’est acceptable que si le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est respecté.
Ça veut dire que la population qui est concernée par la cession, doit s’être prononcé. C’est
ainsi lorsque la Sarre qui était gouvernée par la France après la 2 GM a été rétrocédé à
l’Allemagne, ceci a été fait à la suite d’un référendum.
§2 - La confédération
Une confédération au contraire est un regroupement d’Etats dans lequel ce sont les Etats
qui participent qui sont les Etats souverains.
La confédération n’est pas un Etats au sens du droit international. Pourquoi ?
Une confédération repose non pas sur une constitution mais sur un traité international et
elle ne possède pas la personnalité juridique internationale. Ce sont les Etats qui
conservent la personnalité juridique internationale. On peut dire que l’Union européenne
est un peu a mi-chemin entre un Etat fédéral et une confédération. On parle actuellement
à propos de l’Union européenne de Traité constitutionnel, ce qui montre bien le caractère
mixte de l’Union.
On a vu apparaître en droit international une situation nouvelle : Des Etats vont être
soumis à une restriction de leur compétences militaires. C’est ce qu’on appelle la
neutralité. La neutralité est une situation juridique qui se définie par le fait que l’Etat ne
pourra pas exercer toutes les compétences militaires d’un Etat normal.
§ 1 - La neutralisation
Dans ce cas la neutralité va être imposée à l’Etat à la suite de certains événements.
Lorsqu’un Etat est à l’origine d’une guerre, la guerre terminée, les puissances victorieuses
vont l’obliger à une limitation de ses compétences militaires. Après la 1 ère Guerre
mondiale le Traité de Versailles (1919) a obligé l’Allemagne à démilitariser ses parties les
plus proches de la frontière française. Sur la rive gauche du Rhin, l’Allemagne ne pourra
pas implanter des armées, disposer d’armes ni même implanter des dispositions militaires.
Après la 2e Guerre mondiale, l’Allemagne est soumise à un régime de neutralisation plus
sévère. Pendant plusieurs années l’Allemagne n’aura pas le droit d’exercer des
compétences militaires.
§ 2 - La neutralité permanente
Dans ce cas, c’est l’Etat lui-même qui de par sa propre volonté décide de limiter sa
compétence militaire. La neutralité peut être établi par un traité international auquel vont
faire partis l’Etat concerné ainsi que plusieurs autres Etats.
Exemples : La Suisse en 1815 se proclame neutre et cette neutralité est reconnue par un
acte international auxquelles participent les principales puissances européennes.
La Belgique et le Luxembourg, jusqu’en 1945, se sont déclarés neutres. La Belgique par
traité international, le Luxembourg par proclamation unilatérale.
§ 3 - La dénucléarisation
Le développement de l’arme nucléaire a fait apparaître une nouvelle forme de neutralité
qui est plus restreinte, à savoir que certains Etats vont accepter de ne pas se livrer à des
recherches pour fabriquer des armes nucléaires et/ou pour les déposer sur leurs
territoires.
Exemple : Un traité international du 14 février 1967 qui a été signé par quatorze Etats,
dénucléarise l’Amérique latine. Création d’une organisation internationale (l’OBANAL-
Organisation pour l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine) qui a comme
mission de veiller à ce que les Etats respectent leurs engagements.
L’institution diplomatique est une des plus vieilles institutions internationales. Cependant,
elle a fait l’objet à l’époque moderne de grandes conventions multilatérales qui sont venus
en préciser l’objet et le fonctionnement. On doit distinguer à cet égard les relations
diplomatiques entre Etats des relations consulaires.
Il faut distinguer entre la mission elle-même (le lieu) et les personnes qui la composent.
Ces relations font l’objet d’une autre convention de Vienne, la Convention de 1963.
Les relation consulaires ont une importance politique moins grande que les relations
diplomatiques et donc elles sont organisées d’une manière plus simple et elles sont un
peu moins protégées que les relations diplomatiques.
L’accord des deux Etats est nécessaire pour qu’il y ait établissement d’une mission
consulaire mais la procédure va être simplifiée. Le consul va être proposé par le ministre
des affaires étrangères et il va recevoir l’exequatur de la part de l’autre ministre des
affaires étrangères (c’est à dire celui de l’Etat territorial). Normalement, le consul ne fera
pas l’objet d’une mesure de revendication, sauf s’il commet des actes exceptionnels. Les
missions consulaires sont généralement établies dans plusieurs villes de l’Etat de
résidence. Là encore, les Etats vont se mettre d’accord sur le nombre des circonscriptions
consulaires.
Très souvent les Etats vont faire appel non seulement à des diplomates qui sont des
consuls généraux mais aussi à des consuls honoraires. Le consul honoraire est une
personne originaire du pays d’accueil qui exerce une activité professionnelle qui sera
désigner pour représenter les intérêts de l’Etat qu’il représente dans son propre pays et
bénéficiera ainsi du statut de l’agent consulaire.
§ 2 - Le statut des missions consulaires
A. La mission consulaire
La mission consulaire va recevoir une protection mais qui sera plus limitée que celle dont
bénéficie la mission diplomatique. Les locaux de la mission consulaire sont inviolables
mais d’une manière plus limitée que la mission diplomatique. Par exemple en cas
d’incendie, les autorités locales peuvent intervenir. La correspondance est inviolable mais
dans certains cas les autorités locales peuvent demander à ce que la valise consulaire soit
présence avec la présence d’un représentant de l’Etat. Par contre les archives bénéficient
d’une inviolabilité absolue
B. Le personnel consulaire
L’immunité d’exécution personnelle est plus limitée. En cas de crime grave, les autorités
locales peuvent intervenir sur les agents consulaires mais avec la présence d’un agent de
l’Etat qu’il représente.
L’immunité d’exécution réelle ne vise pas le domicile privé de l’agent consulaire.
L’immunité de juridiction ne concerne que les actes établis dans l’exercice de leur fonction
et donc pas les actes privés.
Par contre il bénéficie des mêmes immunités fiscales que les diplomates.
Le rôle principal des missions consulaires est de protéger les nationaux qui vivent dans
l’Etat territorial et notamment de les aider lorsqu’ils ont un problème avec l’Etat de
résidence.
De même ce sont les consulats qui vont établir certains actes qui sont de la compétence
personnelle de l’Etat.
Le consulat a aussi l’obligation de donner des informations sur son Etat dans l’Etat
d’accueil et notamment en matières économiques, commerciales et culturelles.
C’est un procédé qui va permettre aux Etats de conclure des accords écrits qui seront
obligatoires pour eux.
Il y a différentes de traités internationaux. On distingue les traités d’après le nombre
d’Etats qui participent. Lorsqu’un traité concerne simplement deux Etats, ce sera un traité
bilatéral. Lorsqu’il concerne plusieurs Etats, ce sera un traité plurilatéral. Lorsqu’il
concerne une multitude d’Etats, ce sera un traité multilatéral. On peut aussi distinguer les
traités d’après l’objet sur lequel ils vont porter. Il y a des traités qui ont un objet temporaire
et ce genre de traité va prendre fin dés que l’objet a été réalisé. Par exemple, lorsqu’un
Etat emprunte de l’argent à un autre Etat le traité sera terminé lorsque l’Etat l’aura
remboursé. Par contre, lorsqu’un traité vise à protéger les droits de l’homme, il est conclu
pour une durée illimitée.
On va distinguer deux grands problèmes à propos des traités internationaux.
D’abord comment sont conclus les traités internationaux ?
Quels sont les effets de traités internationaux ?
A. La négociation
Un traité va être négocié par des représentants des Etats. C’est ce qu’on appelle les
plénipotentiaires c’est à dire des personnes qui ont reçu officiellement de la part de leur
Etat les pleins pouvoirs pour négocier le traité.
Ces pleins pouvoirs leur ont été accordés soit par le chef de l’Etat, soit par le ministre des
affaires étrangères. Les négociations vont être plus ou moins longues selon l’importance
du traité et selon le nombre d’Etats. La négociation va se terminer par ce qu’on appelle par
l’authentification. Ca veut dire que les représentants des Etats vont authentifier le texte du
traité. Ceci se réalise par la signature de chaque représentant d’Etat. La signature a pour
conséquence que le texte ne pourra pas dorénavant être modifié. On parle d’un texte
authentique c’est à dire qui est maintenant officiel. Mais les Etats ne sont pas encore
engagés par la signature.
C. L’entrée en vigueur
Un traité entra en vigueur lorsqu’il aura publié et le plus souvent la publication se fera par
le secrétariat des Nations Unies. c’est à dire que chaque Etat va envoyer au secrétariat
des Nations unies sont acte de ratification. Et c’est la publication par le secrétariat des
Nations Unies qui va permettre l’entrée en vigueur du traité. Le traité peut prévoir que
l’entrée en vigueur sera immédiate mais il peut aussi prévoir qu’il faudra un certain nombre
de ratifications pour que le traité entre en vigueur.
1ère situation : Un traité était prévu pour durer une certaine période. Lorsque cette période
est écoulée, le traité se termine, c’est la volonté des Etats.
P.ex. Le traité créant la CECA s’est terminé en 2002, il avait était conclu pour 50 ans.
2ième situation : Lorsque tous les Etats partie à un traité décident d’y mettre fin, là encore il
n’a aura pas de difficultés juridiques. Cette manifestation de volonté peut se réaliser d’une
manière originale, tous les Etats partie à un traité concluent un nouveau traité qui
remplace le premier.
B. La dénonciation
La dénonciation d’un traité est une manifestation unilatérale de volonté. c’est à dire un Etat
déclare qu’il ne sera plus dorénavant tenu par le traité.
1er cas de figure : Si le traité prévoit une possibilité de dénonciation, il suffit que l’Etat
respecte la procédure qui a été prévue.
2ième cas de figure : Par contre si le traité ne prévoit pas une procédure de dénonciation, à
ce moment-là il peut y avoir une difficulté juridique.
-Ou les autres Etats sont d’accord avec la dénonciation et dans ce cas l’Etat pourra se
retirer.
- Certains Etats ne sont pas d’accord avec la dénonciation, et alors on se trouve face à un
différend international et c’est aux juridictions internationales qu’il reviendra de trancher.
2ième situation : La guerre est-elle une circonstances qui met fin au traité ? D’abord, elle ne
peut mettre fin au traité contre les belligérants. Les traités multilatéraux continuent à
s’appliquer entre les Etats qui ne sont pas belligérants. La guerre ne fait que suspendre
les effets de traités multilatéraux entre les autres Etats.
2ième limite : Certaine convention multilatéral au contraire ne sont pas suspendues entre
les Etats belligérants parce qu’elles ont justement pour objet de limiter les conséquences
de la guerre pour les individus. C’est le cas des conventions protectrices des droits de
l’homme et c’est le cas aussi des conventions humanitaires, c’est à dire des conventions
qui ont justement pour objet de protéger les droits de l’homme en temps de guerre.
Le premier objectif (au niveau international) est de tenter d’éviter que les conflits ne se
dégradent et donc il existe un certain nombre de techniques qui vont s’appliquer selon la
gravité du conflit
Avant de saisir les juridictions internationales, les Etats vont essayer de traiter leurs
conflits en recourant aux mécanismes politiques. Ils vont tout d’abord essayer de le faire
tout seul,
c.-à-d. en essayant de régler entre-eux leur conflit. Si cela ne suffit pas, ils vont avoir
recours à un tiers.
§1 - Les procédures sans recours à un tiers
A. La négociation
Lorsque des Etats ont entre-eux un différend, la solution la plus immédiate pour tenter de
le résoudre, c’est de rechercher la négociation. La Charte des Nations Unies prévoit
d’ailleurs dans son article 2 que les Etats ont une obligation générale de recourir aux
modes de règlement pacifique des différends. Les Etats, lorsqu’un différend surgit entre
eux, ont l’obligation de rentre en contact pour essayer de le régler. Si la négociation
échoue, les Etats devront recourir à d’autres modes de règlement des différends.
B. Les contre-mesures
Lorsqu’un Etat estime qu’un autre Etat a lésé ses droits ou ses intérêts, il va pouvoir
prendre des mesures qui ont pour objectif de faire pression sur le pays. On va distinguer 2
sortes de contre-mesures :
a. La rétorsion est une mesure qu’un Etat va appliquer à un autre Etat qui a lésé ses
intérêts (selon lui). Cette mesure n’est en elle-même contraire au droit international.
Par exemple : Lorsqu’un Etat reproche à un autre une conduite qui met en cause ses
intérêts, il pourra rompre les relations diplomatiques.
b. La représaille est une mesure qu’un Etat applique à un autre Etat qui a violé ses droits,
cette mesure étant en elle-même contraire au droit international.
Par exemple : Lorsque les Etats-Unis ont accusé les autorités iraniennes d’avoir facilité la
prise d’otages américains à l’ambassade des Etats-Unis en Irak, ils ont bloqué tous les
avoirs iraniens aux Etats-Unis. La mesure de représaille, même illégale en elle-même
devient licite parce qu’elle a pour objectif de répondre à une violation de la part d’un autre
Etat.
Autrement dit, la contremesure est faite pour que l’Etat victime de la part d’un autre Etat
fasse pression sur celui-ci pour qu’il mette fin à la violation. Ou la contremesure atteint son
but et le conflit sera terminé entre les deux Etats ou elle ne l’atteint pas et au contraire, elle
va aggraver le conflit et il faudra recourir à d’autres mécanismes pour régler le différend.
La médiation est une technique qui se distingue des Bons offices dans le sens que le
médiateur va intervenir un peu plus dans le différend. Les parties au différend vont choisir
un médiateur et vont lui donner un véritable mandat et le médiateur va essayer de
proposer des solutions après avoir fait se rencontrer les parties au différend. Mais, le point
commun avec la procédure des Bons offices, c’est que les propositions du médiateur n’ont
pas un caractère obligatoire. Il faudra que les parties acceptent formellement ses
propositions pour qu’elles deviennent obligatoires pour elles.
B. L’enquête et la conciliation
L’enquête est un mode de règlement pacifique des différends qui consiste d’abord à
rechercher les faits qui ont aboutit au conflit entre les Etats. Les Etats vont avoir recours à
une commission d’enquête qui va être chargée de présenter un rapport établissant les
faits à l’origine du différend. Sur la base de ce rapport, les Etats en conflit vont tenter de
trouver une solution.
La conciliation est une technique de règlement des différends entre Etats qui s’appuie sur
une enquête mais, qui va plus loin. La encore, les Etats partis au différend vont avoir
recours à une commission qui va être chargée d’examiner les faits mais aussi tous les
éléments du litige et sur cette base, la commission de conciliation va proposer une
solution aux parties pour régler leur différend. La solution que propose la commission de
conciliation ne sera obligatoire que si les Etats en conflit sont d’accord avec cette solution.
Le plus souvent, les commissions d’enquête et les commissions de conciliation sont des
organes ad hoc (pour la circonstance). Les Etats au conflit vont choisir chacun les
membres de la commission d’enquête ou de la commission de conciliation et lorsque ces
commissions auront terminé leur tâche, elles disparaissent. Mais, les Etats partis au conflit
peuvent aussi recourir à des commissions qui existent dans le cadre d’organisations
internationales. Par exemple, le Conseil de sécurité des Nations Unis ou l’Assemblée
générale peuvent être saisis par les Etats pour instituer des commissions d’enquête ou de
conciliation. Parfois même, ces organes existent de manière permanente.
Par exemple : Lorsque les Etats ont entre-eux un différend dans le cadre de l’aviation
internationale, le Conseil de l’aviation civile internationale qui est un organe de l’OACI
(organisation de l’aviation civile internationale) sera saisi pour régler le différend.
Plusieurs organisations internationales ont des organes qui sont compétents pour tenter
de régler les conflits entre Etats lorsqu’il s’agit d’un différend qui rentre dans le domaine de
l’organisation.
Si les procédures politiques ne suffisent pas, les Etats en conflit vont avoir recours à des
procédures juridictionnelles
Mais là encore, on distingue deux sortes de procédés qui sont plus ou moins
contraignantes pour les Etats.
§ 1 – L’arbitrage
L’arbitrage est une procédure de règlement des conflits qui laisse aux Etats une grande
liberté.
A. Le recours à l’arbitrage
Le recours à l’arbitrage respecte la volonté des Etats pour différer. L’arbitrage peut résulter
de trois techniques.
Plusieurs Etats concluent un traité qui prévoit en cas de désaccord, quel que soit le
domaine du désaccord, les Etats recourant un arbitre qui est prévu par le traité d’arbitrage,
p.ex. l’acte d’arbitrage de la Haye de 1928 crée un mécanisme arbitral qui est à la
disposition des Etats lorsqu’ils auront entre-eux un différend quel que soit le domaine du
différend.
Dans les 3 cas, quelle que soit la technique, il y a toujours à la base de l’arbitrage la
volonté des Etats qui s’est exprimée par un acte conventionnel.
Un différend entre Etats existe déjà. Ils vont conclure un compromis, c’est à dire un acte
conventionnel par lequel ils décident de saisir la CIJ pour régler leur différend.
Deux ou plusieurs Etats ont conclu entre-eux un traité dans un domaine particulier et ils
ont inclus dans ce traité une clause de juridiction. c’est à dire que si un différend surgit
entre les Etats dans l’application de ce traité, tout Etat concerné pourra saisir la CIJ. Et
celle-ci, lorsqu’elle sera saisie par un Etat va pouvoir régler le différend. Ce mécanisme
respecte la volonté des Etats puisqu’ils ont accepté au départ que la CIJ serait
compétente pour régler le différend. Il est possible sauf si le traité l’interdit, que les Etats
puissent faire une réserve à la clause de juridiction. Certains Etats ont pu accepter de
s’engager par le traité sauf en ce qui concerne la clause de juridiction.
1ère limite : il ne joue qu’entre les Etats qui ont chacun accepté l’article 36§2.
2ième limite : Lorsqu’un Etat par déclaration unilatérale accepte ce mécanisme, il peut
assortir son acceptation d’une réserve. P.ex. il peut indiquer qu’un certain type de différend
ne rentre pas dans la compétence de la CIJ.
Exemple : La France avait accepté l’article 36§2. Et c’est grâce à cela que la Nouvelle
Zélande et l’Australie ont pu saisir le CIJ pour régler le différend relatif aux essais
nucléaires dans le Pacifique. La France a refusé la juridiction de la CIJ en prétendant que
sont acceptation ne valait pas pour les problèmes ayant un lien avec sa défense nationale.
La CIJ a cependant estimé qu’elle était pourtant compétente de répondre à la question et
elle a rendue un arrêt en 1974. Suite à ce jugement, la France a retiré son acceptation à
l’article 36§2.
B. La fonction de la CIJ
La CIJ rend des jugements qui ont la force obligatoire pour les Etats concernant. C’est une
différence avec les sentences arbitrales, les Etats ici non pas la liberté qui leur est laissé
en cas d’arbitrage. Les arrêts de la CIJ ont une force exécutoire, ils doivent être exécutés
par les Etats qui sont parties à l’instance.
Mais il n’existe pas dans la société internationale de mécanismes d’exécution forcée, c’est
à dire il n’y pas de techniques qui forcent un Etat à exécuter un arrêt au cas où il ne
l’appliquerait pas. La seule possibilité est prévue par la Charte des Nations Unies qui
permet au Conseil de Sécurité de prendre des sanctions contre un Etat qui n’exécuterait
pas un jugement de la CIJ. (n’était pas d’application jusqu’aujourd’hui.)
On peut dire qu’une organisation internationale est une institution créée par plusieurs
Etats pour gérer de manière permanente leur coopération dans différents domaines.
Autrement dit, l’organisation internationale est une personne juridique qui est créée par les
Etats. Mais, elle va être dotée d’une certaine autonomie qui va lui permettre de se
détacher dans une certaine mesure des Etats qui l’ont créé.
L’organisation internationale va obtenir son autonomie parce qu’elle est dotée d’organes
qui lui permettent d’exister indépendamment des Etats qui l’ont créée.
Une organisation internationale ne peut exister si elle ne comporte pas des organes
permanents. On distingue à ce sujet deux sortes d’organes permanents :
Toute organisation internationale a des organes qui sont permanents dans le sens qu’ils
existent de manière permanente même s’ils ne se réunissent pas de manière permanente.
Par exemple l’Assemblée générale des Nations Unies est un organe permanent, mais qui
ne se réunit qu’une fois par an. Le Conseil de sécurité est un organe permanent qui se
réunit fréquemment mais il ne fonctionne pas en permanence.
Toute organisation internationale dispose également d’organes qui eux sont véritablement
permanents. Par exemple le Secrétariat général des Nations Unies est composé par un
ensemble de fonctionnaires avec à leur tête le Secrétaire général des Nations Unis. Ces
gens assurent la permanence de l’ONU.
Même si une organisation internationale est créée par les Etats et même si ce sont ceux-ci
qui composent certains organes, ces organes vont être juridiquement considérés comme
des organes propres à l’organisation internationale.
Parmi les organes d’une organisation internationale, il y a toujours des organes qui
représentent spécialement les Etats et les gouvernements qui sont membres de
l’organisation. Les Etats vont être représentés par des diplomates qui ont pour rôle de
défendre les intérêts de leurs Etats. Par exemple, à l’ONU, l’Assemblée générale est un
organe plénier intergouvernemental. À l’Assemblée générale sont représentés tous les
Etats membres de l’organisation et ils sont représentés par des délégations qui ont pour
rôle de défendre les positions de leur gouvernement. Le plus souvent, leur activité va
consister à adopter des résolutions. Ces résolutions dès lors qu’elles sont adoptées sont
considérées comme un acte juridique de l’ONU et notamment même si une minorité
d’Etats a voté contre la résolution, cette résolution vaut comme une délibération de
l’Assemblée générale et non pas comme une délibération de la seule majorité. Si
l’application de cette résolution crée des dommages, c’est la responsabilité de l’ONU qui
sera engagée et non pas la responsabilité des Etats membres.
Toute organisation internationale comporte également des organes intégrés. Les organes
intégrés sont à la différence des organes intergouvernementaux composés de personnes
qui ont pour tâche de défendre l’intérêt commun. Ils ne doivent donc pas être dépendants
de leur Etat de nationalité. Par exemple, le Secrétariat général de l’ONU, une fois nommé,
doit être indépendant de tous les Etats et en particulier de son Etat de nationalité. À l’ONU
sont organes intégrés le Secrétariat général mais aussi la Cour internationale de justice.
Dans l’Union Européenne, la Commission européenne est un organe intégré. L’existence
des organes intégrés, c.-à-d. d’organes chargés de représenter l’intérêt commun, renforce
l’autonomie des organisations internationales.
Section 2 : La personnalité juridique des
organisations internationales
Les organisations internationales ont une personnalité juridique, c.-à-d. qu’elles sont à
côté des Etats des sujets de droit international mais, ce sont des sujets qui, à la différence
des Etats, ne sont pas souverains, c.-à-d. que leur personnalité est limitée. Elle est limitée
d’une part par rapport aux Etats qui l’ont créé et aussi par rapport aux Etats tiers.
§ 1 - Les Etats-membres
A. L’admission à l’ONU
En 1945, l’ONU comporte 51 membres. Mais sa charte en fait une organisation ouverte.
La seule condition de fond pour pouvoir être membre de l’ONU est d’être un Etat
pacifique, capable de remplir les obligations d’un Etat-membre.
Pour pouvoir devenir membre de l’ONU, il faut d’abord une résolution adoptée par
l’Assemblée générale des Nations Unies à la majorité des 2/3 de ses membres mais sur
recommandation du Conseil de sécurité. La nécessité d’une recommandation préalable du
Conseil de sécurité permet aux membres permanents d’exercer un droit de véto. A
l’époque de la guerre froide entre les USA et l’URSS (années 50/60) ceci a empêché
l’admission de plusieurs Etats, les USA ou URSS imposant leur véto. Mais durant cette
période de la guerre froide, l’ensemble des Etats décolonisés est entré à l’ONU. Après la
chute du communisme, les nouveaux Etats apparus sur la scène internationale sont à leur
tour entrés à l’ONU. Aujourd’hui, l’organisation comporte 191 Etats-membres.
B. L’exclusion
Un Etat-membre de l’ONU peut être exclu de l’organisation s’il porte atteinte aux
principales obligations liées au statut d’Etat-membre, c’est à dire être pacifique, respecter
les droits de l’homme mais aussi respecter ses obligations financières. Une exclusion peut
être prononcée par l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité. En
réalité, jusqu’à maintenant il n’y pas eu de véritables exclusions de l’ONU. Pourquoi ?
Parce que l’ONU préfère garder en son sein un Etat car cela lui permet d’exercer plus
facilement des pressions sur lui.
B. La procédure de vote
En règle générale, l’Assemblée générale adopte des résolutions à la majorité simple des
membres présents. Très souvent, les résolutions sont adoptées par consensus, c’est à
dire que dans ce cas, la résolution est adoptée sans vote si elle n’a pas rencontré
d’objections importantes lors de la discussion.
Les questions les plus importantes nécessitent une majorité des 2/3.
- L’ONU comporte 10 membres non permanents qui sont élus pour 2 ans par l’Assemblée
générale. Ils doivent être choisit en tenant compte d’un critère de répartition géographique.
Actuellement un débat est en cour au Conseil à l’ONU pour augmenter le nombre de
membres permanents. Ceci viserait pour l’Europe l’Allemagne, pour l’Asie le Japon et
l’Inde, également 2 Etats d’Afrique, probablement Afrique du Sud et Nigeria et le Brésil.
Le Conseil de sécurité est un organe permanent dans le sens qu’il est susceptible de se
réunir à n’importe quelle moment.
B. La procédure de vote.
Une résolution au Conseil de sécurité suppose l’accord au minimum de 9 membres dont
tous les membres permanents. Autrement dit, les membres permanents se sont dus
reconnaître un droit de véto. Le droit de véto a été très fréquemment utilisé pendant la
période de bipolarisation, l’URSS ou les USA s’opposant alternativement à des
résolutions. Cette procédure qui a été prévu pour donner un plus grand pouvoir aux
membres les plus puissants, qui en réalité a bloquée le système.
On a essayé de trouver deux compensations, l’une acceptable légalement, l’autre qui l’est
beaucoup moins.
On a considéré que l’abstention ou l’absence d’un membre permanent n’empêchait pas
l’adoption d’une résolution.
Par contre les EU ont profité en 1950 d’une absence de l’URSS pour faire adopter par
l’Assemblée générale la résolution dite ACHESON qui prévoit que lorsque le CS dans le
domaine du maintien de la paix est bloqué par le véto d’un membre permanent,
l’Assemblée générale peut s’emparer de la question pour adopter une résolution, y
compris qui recommande le recours à force armée. Cette résolution Acheson a été
considérée comme contraire à la Charte.
§ 2 - La structure
Dans chaque institution spécialisée, on va tout d’abord retrouver un organe plénier
généralement appelé l’Assemblée générale où sont regroupés tous les Etats-membres de
l’institution. Cet organe se réunit périodiquement dans des sessions ordinaires qui peuvent
être plus ou moins espacées (1 an jusqu’à 5 ans pour certaines). Cet organe plénier
détermine la politique générale de l’organisation, il vote le budget, modifie la Charte,
adopte un certain nombre d’actes. Il existe un organe restreint généralement élu par
l’organe plénier, donc composé de certains des membres de l’organisation. Il se réunir
plus ou moins fréquemment, au maximum une fois par semaine (la Banque mondiale mais
il peut aussi se réunir seulement une fois par an. Le rôle de l’organe restreint c’est de faire
des propositions à l’organe plénier, mettre en œuvre la politique de l’organisation et de
contrôler le secrétariat.
Dans toute institution spécialisée existe un organe intégré, le secrétariat, avec à sa tête un
secrétaire général (UNESCO) ou un directeur (OMC) Il remplit des fonctions
administratives, il est le chef du personnel de l’organisation, il gère son budget, il
représente juridiquement l’organisation.
B. L’assemblée européenne
Le Conseil de l'Europe est doté d’une assemblée parlementaire composée de
parlementaires de chaque Etat-membre. c’est à dire chaque Etat-membre a droit à un
nombre de parlementaire qui est en proportion de sa population. Cela va de 18
parlementaires pour les grands Etats jusqu’à deux pour les petits Etats. Les
parlementaires ne sont pas élus spécialement pour le Conseil de l'Europe. C’est chaque
gouvernement qui désigne ses parlementaires en les choisissant dans les parlements
nationaux en fonction des groupes politiques. L’assemblée européenne tient trois sessions
d’une semaine par an. Elle adopte des résolutions qui vont être notamment adressées au
Conseil des ministres. Ses résolutions supposent une majorité des deux tiers des
parlementaires.
C. Le secrétariat général
Le Conseil de l'Europe dispose d’un secrétariat général, c’est à dire d’environ un milliers
de fonctionnaires sous l’autorité d’un secrétaire général. Celui-ci est élu pour 5 ans
renouvelable une fois par l’assemblée européenne majorité des 2/3 sur recommandation
du comité des ministres.
B. La Commission européenne
C’est un collège actuellement de 25 membres, chaque Etat présente un membre mais la
commission n’est officiellement nommée que si le Parlement européen lui accorde la
confiance. Elle peut d’ailleurs être renversée par le Parlement européen. Elle est présidée
par un président qui est proposé par le Conseil européen et qui est officiellement élu par le
Parlement européen. Le rôle de la Commission européenne comporte deux aspects
principaux. D’abord, c’est elle qui a le monopole de la proposition législative européenne.
Tous les projets de règlement et tous les projets de directive sont préparés par la
Commission. Ensuite, elle est chargée de mettre en œuvre toutes les politiques
communautaires, on peut donc dire qu’elle est l’exécutif européen.
D. Le parlement européen.
Il est élu depuis 1979 par les citoyens européens. Il est actuellement composé de 732
députés, chaque Etat ayant droit à un nombre de siège en proportion de sa population. Le
Parlement européen a 3 rôles principaux. Au fur et à mesure de la construction
européenne, il est devenu un véritable colégislateur. Un règlement et une directive que si
un majorité le votant est d’accord. Lorsque le Conseil des ministres et le Parlement ne
sont pas d’accord, s’ouvre alors une procédure de conciliation. Ou bien la conciliation
aboutit à un accord et le texte est adopté. Ou bien, au terme de trois lectures, il n’a pas
accord et le texte ne peut pas être adopté.
2ième rôle : Le Parlement européen a un rôle budgétaire, c’est lui qui chaque année adopte
le budget de l’union.
E. La Cour de justice
La Cour de justice de Luxembourg est composée d’un juge par Etat-membre qui sont
désignée d’un commun accord par les gouvernements. Elle est aidée par un tribunal de
première instance qui va juger les contentieux les moins importants. La Cour de Justice
peut être saisie par les institutions communautaires, par les Etats-membres ainsi que par
les particuliers dans certaines conditions. Elle est chargée de faire respecter le droit
communautaire à la fois par les institutions et par les Etats-membres. Elle peut annuler les
actes communautaires et elle peut sanctionner les Etats-membres qui ne respectent pas
le droit communautaire.