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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT

Cours Magistral
Histoire du droit et des institutions

Introduction : L’héritage de l’Antiquité


On parle de la Gaulle ‘sainte’. La conquête de cette dernière, était constituée en plusieurs étapes, pour enfin
être achevée le 15 avant JC. A partir du 5èmesiècle, la Gaulle devient la Gaulle ‘franque’. On parle du mot
francien (origine latin) qui apparait dans le Traité de Verdun de 843 (l’empire carolingien est donc divisé en
3 franciens), et qui désigne une région du nord de l’Europe, dominée par le peuple germanique. Les rois sont
appelés roi des francs. Puis, au 9èmesiècle on parle encore de territoire francien et on voit que désormais le
mot « franque » est utilisé dans les actes royaux à partir du 11èmesiècle. Les institutions qui apparaissent à
partir du 5èmesiècle, naissent, en effet, de la confrontation entre le système impérial romano-chrétien et le
système germanique. On remarque donc, que le droit romain prévient de l’héritage chrétien, ainsi que celui
germanique.
SECTION I : Le modèle Romain
● Au 1èresiècle avant J.-C., Cicéron dit de lui : « C’est incroyable comme tout le droit civil dans le
monde, à part le notre, est confus et presque ridicule ». Dès la fin de la République, le droit romain se
remarque donc par sa supériorité.

● Le territoire est divisé en diocèse (circonscription territoriale de l’Empire Romain conçue sous
Dioclétien, à la fin du 3èmesiècle) avec un chef-lieu de cité.

● Les Romains ont été les premiers à forger un droit ainsi qu’une science juridique. En effet, toute
société archaïque mettait en place des règles de droit, mais la science politique, comme le droit , ont
connu leur lieu de naissance à Rome. On remarque en plus que les notions fondamentales du droit,
ont été elles aussi, conçues à Rome.

● Le droit romain était recueilli dans plusieurs compilations, on pourrait remarquer plus précisément le
Compilations de Justinien au 6èmesiècle, élaborés à Constantinople, par l’empereur d’Orient (
l’empire Byzantin) Justinien (527-565) à son avènement. Mais avant cela, c’est l’empereur Théodose
II (408-450) qui va publier dans le Code Théodosien (438) les constitutions élaborées depuis le règne
de Constantin (306-337). Le but de ce recueillement de l’ensemble du droit romain était d’en faciliter
la connaissance et l’application, car on voulait réunir systématiquement le droit romain.

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT

§1. La notion d’Etat


Les romains ont été les premiers à établir une différence entre le DROIT PUBLIC, et le DROIT PRIVE. Ils
distingueraient leur système politique de RES PUBLICA, c’est-à-dire la chose publique, ce qui appartient au
peuple roman et qui concerne tout le monde, et qui est en charge de l’intérêt de tous (donc le ‘bien
commun’). On remarque donc, que l’Etat romain s’oppose à la RES PRIVATA (chose privée) et à l’intérêt
personnel. Ils définissent alors, une entité autonome, indépendante de celui qui exerce le pouvoir. Il faudrait
par ailleurs noter que le mot République romain, doit se prendre au sens étymologique, c’est-à-dire « l’Etat »
et non pas l’entité juridique que nous attribuons à ce mot, aujourd’hui.
Dans un deuxième temps, on pourrait remarquer que la société romaine était composée de plusieurs régimes
différents l’un de l’autre, à cause des différentes dates qui se succèdent : en effet le gouvernement prend la
forme d’une monarchie (appelée ROYAUTE) jusqu’en 509 avant J.-C., en suite, de 509 au 27 avant J.-C. on
remarque l’apparition de ce qu’on a défini auparavant la République, puis dans un dernier temps, prend fin
la « République » et commence l’EMPIRE de -27 à 476 pour le coté de l’Occident, alors que l’Empire de
l’Orient persiste jusqu’en 1453.
L’Etat romain était constitué de trois institutions fondamentales qui exerçaient le principe du pouvoir du
peuple romain :
1. Le Peuple qui s’expriment dans des assemblées(comices) qui votent les lois et élisent les magistrats
(seuls le plus riches pouvaient en faire partie) on a aussi les assemblées de la plèbe qui elles sont
appelées concilia plebis

2. Les Magistratures (formées par des hommes politiques qui exercent leur charge publique, ils sont
élus par les citoyens romains qui représentaient le pouvoir exécutif) qui proposent les lois et les
principaux magistrats étant les consuls élus pour an, (on remarque d’ailleurs, que le dictateur est une
magistrature).

3. Le Sénat, l’organe le plus important (composé d’anciens hommes et des chefs de grandes familles
patriciennes puis en suite il va s’ouvrir à l’Elite de la plèbe, considérés comme étant les plus sages, et
représentants de la noblesse) . On remarque donc que : SENATUS POPULUSQUE ROMANUS,
c’est-à-dire que le Sénat est, et représente, le peuple romain.
Malgré que Rome aye trois institutions qui ‘gèrent’ la République, on remarque un déclin vers l’Empire à
cause de l’intérêt que Rome a porté sur les conquêtes territoriales. En effet, au 1èrsiècle avant notre ère,
Rome conquerra plusieurs territoires tels l’Italie, la Sicile, la Gaule narbonnaise etc…, ce qui impliquait un
augment de territoires à gérer politiquement et financement, ce qui a échoué et à donné lieu à plusieurs
guerres civiles et dictatures inconstitutionnelles.
C’est avec Jules César, que la dernière guerre civile termine et qu’il mort assassiné le 15 mars 44 pour avoir
été soupçonné d’aspirer à la royauté. Rome s’achemine vers le pouvoir personnel (ce qui montre que la
République est en déclin) et la dernière bataille, confrontait les 2 héritiers de César qui étaient le lieutenant
Marc-Antoine (l’Orient grec) et son neveu ou fils adoptif Octave (l’Occident latin). C’est Octave qui gagne
et une fois la victoire acquise, il décide de restituer au Senat et au peuple romain tous ses pouvoirs. Mais ce
dernier, en ayant refusant cette offre, Octave accepte le titre d’AUGUSTE (nom destiné qu’aux dieux et qui
signifient ‘général victorieux’). C’est donc en Janvier 27 avant J.-C. qu’Auguste crée un nouveau régime qui
est l’EMPIRE.

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
On a , donc, un empereur dans une république. Ce nouveau régime est divisé en 2 périodes : le premier qui
était souvent appelé le Principat ou le Haut-Empire (et s’achève jusqu’au début du 3èmesiècle), et le
deuxième qui était le Bas-Empire et qu’on définit comme un régime de Dominat. Auguste devient donc le
Princeps(=prince ou le premier entre les citoyens/ les égaux). Auguste dominait par son prestige, et par le
pouvoir qui lui été conféré par le Sénat, il est ensuite placé en tète de la Res publica au souci de l’intérêt
public, et pour ne pas apparaitre comme un monarque absolu. Il est donc considéré comme le protecteur de
la Res publica. C’est pour cette raison, qu’à Rome, dans le cas d’une succession des dynasties, on ne
pratique pas la succession au titre héréditaire car, en principe, la Res publica n’appartiens pas a un empereur
(c’est le Sénat qui doit designer). Mais dans la pratique (vers le 2èmesiècle avant J.-C.) l’empereur a un
pouvoir de plus en plus autoritaire, même s’il est sensé être l’administrateur, le protecteur, et le curateur
(curator rei publica, c’est-à-dire celui qui prend soin de la République) de la Res publica. L’empire est donc,
en fait, un régime monarchique.
Il y a une altération de cette notion d’Etat a partir du 3èmesiècle, car on choisit des soldats et l’empereur
devient un chef de guerre. Les légionnaires doivent mener à la victoire, on parle de monarchie militaire. Les
soldats prêtent un serrement de fidélité personnel au chef, et ne restent fidèles le temps que l’empereur est
victorieux.
§2. La définition du pouvoir suprême

▪ SOUVERAINETE : désigne la supériorité du pouvoir dans un territoire donné et sur un peuple


donné. C’est le roi au titre de souveraineté pas le peuple (ancien régime).C’est un mot français qui
apparait au Moyen-Age et le juriste qui désigne et synthétise cette notion est Jean BODIN au
16èmesiècle. On constate que les romains, n’utilisent pas le mot souveraineté.

▪ AUCTORITAS (augere =accroitre, se trouve aussi dans le nom AUTEUR),permet d’augmenter


l’efficacité d’un acte juridique ou d’un droit en droit privé, et le Sénat possède l’auctoritas, car en
droit public même si les lois sont votées par les assemblées, c’est au Sénat de choisir si telle loi peut
être appliquée ou pas. C’est une notion fondamentale qui apparait dés le début de la Res publica.
Dans l’Empire c’est l’empereur qui détient l’auctoritas, alors que dans la République c’est le Sénat.

▪ POTESTAS : puissance, pouvoir de contraindre. C’est une forme d’autorité qui est reconnue par le
droit à une personne sur une autre personne ou sur des biens, c’est une notion fondamentale en droit
privé (ex: le chef de famille est titulaire d’une capacité juridique sur sa femme enfants, esclaves, il
est donc en possession de la potestas), on peut édicter des règles obligatoires lorsqu’on est en
possession de la potestas. En droit public tous les magistrats sont titulaires de la potestas.

▪ IMPERIUM : c’est un pouvoir à la fois civile et militaire, il représente le pouvoir absolu sans appel.
(EX : les 1st consuls romains ont l’imperium, est au nom de ce pouvoir, ils peuvent faire appel à des
peines et condamnations, ils détiennent donc, le pouvoir du châtiment). Tous les magistrat ne sont
pas en possession de l’imperium , mais l’empereur possède les trois pouvoirs cités.

SECTION II : Le modèle chrétien


Au cours de l’histoire romaine, le rapport entre religion et droit , a été modifié à plusieurs reprises : d’abord
l’avènement du christianisme , puis l’adoption du christianisme comme religion officielle d’Etat. On parle
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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
de laïcité lorsqu’on remarque la séparation entre les affaires religieux et ceux de l’Etat. On parle donc, de
neutralité de l’Etat. Très tôt le droit est d’essence laïque à Rome.
● Liberté de conscience.
● Pluralisme religieux.
● Neutralité des espaces publics institutionnels.
● La civilisation européenne est une civilisation chrétienne aux racines gréco-romaines.
● Le christianisme est né dans l’empire romain.

§1. Le christianisme et l’empire romain


● Polythéisme des romains = les romains ont plusieurs dieux : la religion romaine présentait un
caractère contractuel : on rendait en effet, un culte aux dieux pour qu’ils protègent la cité, et pour
qu’ils lui apportent la prospérité et la victoire. L’Etat ne se mêle pas des cultes privés des citoyens,
car ils portaient plus d’importance au salut collectif de la cité (‘salut’ = du latin ‘salus’, la santé).
Avant qu’il aie une séparation de deux notions, la religion romaine, comme tous les cultes antiques,
faisait ainsi partie des institutions publiques. La présence des prêtes et des magistrats était donc
importante, car ils étaient responsables de la prospérité publique, et organisaient des cérémonies ainsi
que les biens des temples ( droit sacré = droit public qui s’applique aux choses de la religion) .

● Plusieurs cultes sont nés, le plus exemplaire étant celui impérial, dont l’ empereur est divinisé après
sa mort puis dés son vivant. C’est un culte fondamental car il est commun à tous les empires. Le
souverain est d’essence divine, un être mystique et un PONTIFEX ( celui qui fait le pont entre les
hommes et les dieux).

● Syncrétisme : en principe, seul le culte romain traditionnel était reconnu par la Cité : les religions
étrangères n’étaient pas admises jusqu’à la fin du 3èmesiècle avant J.-C., date où la conquête da Grèce
et l’Asie mineure firent accepter à Rome, des religions et cultes différents. Par exemple, on remarque
que Rome intégrait par la suite, les dieux des civilisations conquises dans son propre panthéon
comme par exemple la religion grecque, qui était très proche de celle romaine dans ses principes
essentiels (les dieux par exemple étaient similaires : Jupiter = Zeus, Junon = Héra etc…), par contre,
certaines religions développées en Orient étaient plus compliquées à tolérer , car à l’opposé du culte
romain, elles pratiquaient un salut personnel. Toutefois avec le temps, Rome finit par accepter la
plupart des cultes orientaux. Mais c’est une histoire différente lorsqu’on parle du christianisme.

● Le Christianisme est en opposition avec la tradition antique romaine, car étant polythéistes(les
romains), ils n’ont pas un but de transcendance avec leurs dieux, mais au contraire de garder la
protection de ces derniers, afin que la paix des ceux puissent protéger la cité. Le pouvoir impérial,
considère que le chrétiens sont dangereux pour l’ordre public romain, de fait, ils sont en dehors de la
cité et en dehors de la limite de la tolérance politico-religieux, car ils affirment les principes de
l’obéissance à l’empereur, sous réserve de la primauté du pouvoir religieux. Ils sont, donc, accusés
de mettre en péril la cite et le pouvoir impérial, en refusant d’obéir a l’empereur. Ce refus
d’obéissance à l’empereur est due au fait, les chrétiens sont monothéistes, c’est-à-dire qu’ils ne
croient qu’en un seul Dieu. Le Dieu des chrétiens est celui de Moise et Abraham, donc pour les
chrétiens, seul leur Dieu est le vrai Dieu, les autres ne sont que de fausses idoles ; juifs et chrétiens se
refusaient de participer aux autres célébrations, y compris le culte officiel de Rome. Mais au
contraire du judaïsme, qui est une religion tolérée, le christianisme fait prendre conscience aux
romains qui la définissent comme ‘religion illicite’, et les autorités punissent ceux qui la pratiquent.

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● On commence donc les premières répressions et mises à mort, contre les chrétiens en 64 après
l’incendie de Rome. On remarque que ces persécutions sont d’abord sporadiques et
localisées(=caractère régional) et assez rares au 1èreet au 2èmesiècle, mais c’est à partir du 3èmesiècle
qu’elles sont générales (recherche systématique) et persistent sous les règnes de
Maximin,Dèce,Aurélien…
Mais l’inutilité de ces persécutions a été comprise par l’empereur Constantin qui décide de changer
de méthode avec les chrétiens en arrêtant les persécutions et en rendant aux églises les biens
confisqués. Les persécutions cessent donc en Occident (avec L’Edit impérial de Sardique en Avril
311, qui affirme que Rome reconnait la religion chrétienne comme religion admise dans l’Empire),
sous réserve que les chrétiens ne troublent pas l’ordre publique. En 312 on a la Conversion au
christianisme de Constantin (sa mère l’impératrice Helene était déjà chrétienne),qui servait de
piédestal pour mettre le christianisme au service de son pouvoir politique, la religion est un support
pour le pouvoir politique car Constantin peut la legitimiser. On ensuite en avril 313 l’Edit de Milan
(ou de Constantin) qui proclame la liberté de culte et la religion chrétienne comme licite.
En 380 on a l’Edit de Thessalonique qui adopte la religion chrétienne comme religion d’Etat. On
parle des catholiques. A partir de 380 on a toute une série de lois pour le christianisme, car les autres
religions étaient considérées comme hérétiques.

§ 2. Le Christianisme dans l’empire romain


A. Les principes chrétiens du pouvoir
La religion chrétienne est la seule a avoir posée des distancions entre religion et Etat (en effet on
remarque que dans plusieurs pays, la religion est une religion d’Etat, (c’est-à-dire que la loi prends
source des textes religieux). Elle contient des principes fondamentaux qui modifient le fondement du
pouvoir politique, inspirent le droit et la justice. Ces principes sont :
❖ Tout pouvoir vient de Dieu (notion proclamée par Saint Paul dans L’épitre aux romains), on
doit de l’obéissance au pouvoir de Dieu, obéissance justifiée par son fondement divin, Dieu a
donc sa part dans le temporel. Le magistrat est donc le serviteur de Dieu, le prince doit
gouverner en ayant conscience des principes divins fondamentaux.

❖ Le dualisme ( dans l’antiquité il n’y a pas de séparation) séparation entre temporel est
spirituel (« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » évangile de
Mathieu, 22 ,21), hiérarchie. L’empereur est le vicaire de Dieu (ministre, serviteur, de Dieu
sur terre). Le royaume des cieux est, donc supérieur.
L’Église crée son droit CANONIQUE, le droit humain n’est pas divin car il est forgé par les hommes
et peut évoluer au gré de l’évolution de l’Eglise.

B. L’empereur chrétien
● L’empereur chrétien exerce des responsabilités spirituelles, dans l’empire romain d’orient,
l’organisation de l’Eglise est entre les mains de l’empereur, il est garant de la foi.

● Idée maintenue à Byzance mais divergence des auteurs :


- Eusèbe de Césarée (vers 265-340), il explique que le rôle de l’empereur est fondamental,
c’est lui qui assure l’ordre et l’unité doctrinale de l’Eglise.

- Saint Ambroise de Milan (337-397) évêque de Milan au 4èmesiècle, attaché à la stricte


séparation entre pouvoir spirituel et formel. Selon lui, l’empereur n’est pas un prête donc ils
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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
ne doit pas se mêler des affaires qui concernent la foi. Cette idée est partagée par Gélase
Premier, qui était pape de 492 a 496. Il affirme l’autonomie de l’Eglise vis-à-vis de
l’empereur, cette notion est appelée : doctrine Gélasienne ( Lettre de 494 adressée a
l’empereur Romain d’Orient). Théorie plus au moins contestée.

● Affirmation de l’autonomie de l’Eglise, et soumission du temporel au spirituel dans le domaine de la


foi. L’empereur est en possession que de la potestas.

C. L’organisation de l’Eglise
● Diocèse : ( l’Eglise se construit sous le modèle de l’administration romaine), évêque à la tête, il
est élu par le clergé et les laïques(=celui qui n’est pas clair) du diocèse. Une hiérarchie est mise
en place dans l’Eglise, on le patriarche au niveau supérieur. Les sièges sont installés dans les
chefs lieux de cité.
● Le prêtre dans l’Église
● L’évêque dans le diocèse
● Le métropolitain
● Le patriarche : évêque de Rome et porte le titre de pape a la fin du 4èmesiècle.
Ils ont un rôle politique, ils exercent des compétences judicaires en matière de religion et ils font
partie d’une élite (familles sénatoriales) ainsi qu’incarner un pouvoir locale. Ils sont importants car
l’Eglise est la seule institution qui survit à Rome, ces évêques ont le rôle de défenseurs donc, un rôle
politique. Le clergé est un acteur politique, social, économique et fondamental.

SECTION III : La confrontation entre Rome et les peuples barbares


§1. Les peuples barbares / germaniques avant les invasions
● Barbare = étranger à la culture gréco-romaine
● Germanique = appellation qui ne couvre pas de vrai réalité
● Plusieurs population barbares sont présentes (goth, burgonde, vandale, alains ; suèves, francs). Ces
populations ne pratiquent pas l’écriture, ne connaissent pas la monnaie, ont un droit sommaire et ont
système politique moins sophistiqué de celui romain, un système défini comme trivial à cause de son
organisation (les peuples étaient organisés en tribus). Ces population ont à la tète un roi qui est élu
par l’assemblée des guerriers.
● Les tribus ne sont pas de structures politiques stables, elles évoluent au gré des défaites ou des
victoire militaires. Elles englobent des clans qui englobent des familles.
● Comitatus (compagnonnage des guerriers) nom qui donne le nom de comte, groupe de soldats qui
choisissent un chef en raison des victoires ou son courage. L’obéissance à un chef, a pour fondement
le lien de fidélité, le charisme. L’homme libre est voué a la guerre. Mourir à la guerre est honorable
et permet de rejoindre la Walhalla.
● Ethnogenèse : migration

§2. Les étapes des installation des barbares dans l’empire


Chronologie :

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
A. Première migration à partir du 2èmesiècle, organisée par Rome afin de ressembler des guerriers pour
organiser et renforcer ses armés afin de se défendre d’attaques ennemies. Elle fait, donc appel à des
barbares qui vont prendre par la suite des fonctions administratives importantes. (Le père de Clovis
est un général dans l’armée romaine).
B. 2nd phase de migration au 3èmesiècle.
C. Intrusions violentes dés les 1ersiècle avant J.-C. qui se multiplient.
D. Les invasions proprement dites aux 4èmesiècle et 5èmesiècle qui sont en mouvement de cascade, car le
peuple de l’Europe de l’Est, s’installe en repoussent les populations installées vers l’Europe
occidentale.
E. 410 pilage de Rome organisé par les barbares.
F. 451 : L’ armée d’Attila, chef des huns, est arrêtée aux Champs Catalauniques, par coalition des
troupes de l’armée romaine qui avait des barbares comme soldats.
G. Les empereurs d’Occident portent un titre de façade alors que le pouvoir, est en effet, détenu par les
généraux.
H. 476 : L’empereur ROMULUS AUGUSTULE est déposé par le chef barbare, Odoacre, ce qui marque
la fin de l’empire romain occidental. L’empereur est ensuite exilé.

§ 3. La création de nouveaux royaumes barbares

⮚ En Italie : on a le Royaume OSTROGOTH

⮚ Et en Gaule :
● Royaume ALAMAN,
● WISIGOTH,
● BURGONDE,
● SOISSONS ( SYAGRIUS),
● FRANC = à l’origine ils étaient des ennemis de Rome lais dés le 4ème siècle, les
francs participent à la défense de l’Etat romain et jouent un rôle décisif dans cette
dernière.
Clovis, fils de Childéric, roi des francs saliens et général romain fait partie de la dynastie des merovingiens.
En 481 c’est un modeste roi au premier temps, qui à la suite a pu réussir en défaisant ses concurrents et
adversaires.

LECON 1
POUVOIR ET STRUCTURES POLITIQUES A L’EPOQUE FRANQUE
TITRE 1 : LA ROYAUTE MEROVINGIENNE (481-751)
CHAPITRE 1 : LE POUVOIR DU ROI MEROVINGIEN
Le franc ne cherche pas a détruire la civilisation gréco-romaine au contraire, il essaye de se l’approprier
mais ils ne peuvent pas, car ils sont insuffisant en nombre pour pouvoir conquérir une terre (en effet, en
Europe, les populations barbares forment de 2 à 3% de la population en Gaule , 5% des populations
d’Ancien Empire, mais ils sont plus nombreux dans le nord). On remarque donc, qu’il n’y a pas d’opposition
entre merovingien et romain. On a un lien puissant qui est l’Eglise qui joue de plus en plus un rôle
fondamental, alors que le monde romain se défait progressivement. On constate qu’il n’y a plus de
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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
théoriciens du pouvoir, tout comme la conception du pouvoir qui est de plus en plus empirique et complexe
à partir des influences romano-chrétiennes et germanique. C’est à cet effet-là, que la notion d’état s’altère, la
rupture devient plus profonde et le terme República disparait des sources à partir du 7èmesiècle.

SECTION I : LES POIDS DES TRADITIONS GERMANIQUES


§1. Une royauté de nature militaire
o Royauté liée à tradition du comitatus
A. Le roi chef de guerre
▪ L’accession au pouvoir est lié à la conquête.

▪ Clovis roi des Francs de TOURNAI, élimine par l’assassinat ses ennemis, ainsi que les concurrents
présents dans sa famille.
▪ La soumission au roi n’a pas de fondement institutionnel, elle est fondée sur le charisme, sur courage
au combat et il doit se prouver tout au long d’un règne. Le charisme doit être confirmé au champ de
bataille. Ils sont appelés rois chevelus.
▪ Les rois chevelus, longue chevelure = siège de la force, fertilité et pouvoir (Sceau de Chilpéric 2 670
– 721 on retrouve des poils dans le sceau). C’est un terme évoqué par Grégoire de Tours évêque
Gallo-Romain.
▪ Francique : A l’issue de chaque bataille, partage du butin conformément a la coutume germanique
(cf. le Texte sur le vase de Soissons). Coutume = règle de droit oral qui s’impose à tout le monde (le
roi compris).
▪ Clovis demande un vase qui provient d’une église, un vase en argent (de Soisson), il le demande
pour le restituer à l’évêque car il comprend qu’il doit nuer des alliances avec eux , à cause de leur
importance politique fondamentale.

B. La personnalisation du pouvoir
● Le roi exerce un pouvoir de type personnel.
● Ce Pouvoir consiste à un attribue personnel, il n’a pas de fondement institutionnel comme à Rome, il
n’est pas représentant de la Res publica (le roi merovingien)
● Le roi se comporte comme un patron, ce mot doit être compris dans le sens romain (père =
patronum) : relation entre personne de statut social différentes. Ce mot est utilisé dans les textes
merovingiens pour désigner le type de pouvoir que le roi exerce.
● Lien de fidélité personnel entre roi et guerriers sous la forme de serrement de fidélité.

C. Serments de fidélité
● On les connait à travers des témoignages écrits élaborés par un moine Marculf au 7ème s, un recueil de
formules d’acte juridique. Il fait connaitre le droit sur un aspect pratique. On retrouve 2 types de
serments :

- LE LEUDESAMIUMU = serment de fidélité général, prêté au roi ou à son représentes, par


les guerrières ainsi que tous les hommes libres. ( ceux qui l’ont prêté sont appelés / les leude

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
libre), Seuls les membres de l’aristocratie font ce serment au roi, les autres au rpz / noblesse =
une caste, élite au pouvoir pas cm l’aristocratie. On suit le roi au combat jusqu’à la mort et de
ne pas le trahir. OBJECTIF= assoir un pouvoir, une autorité sous l’ensemble d’une pop (
infériorité des francs dans la pop )

- RECOMMANDATION (commandatio) = plus ample, important et exigent. Diffère du


précèdent, car accompagné d’un rite de soumission par les mains = dévouement particulier,
jusqu’à la mort. A l’origine prêté par les gardes qui protègent le roi merovingien ( antrustion,
trust : garde armée) . Ils font l’objet d’une protection personnelle du roi , tous ceux qui
exercent des fonctions auprès du roi, doivent devenir des leudes et prêter serrement.

Lien entre les hommes, il n’y a pas d’allégeance envers un Etat qui n’existe plus (res publica) : fidélité qui
doit être alimentée : le roi doit s’assurer de la fidélité des leudes ( générosité sagesse ). Mais serment de
fidélité disparait à la mort du roi : chaque homme au pouvoir reçoit des leudes de son prédicteurs et donc il
doit faire des dons.
§. 2 La Patrimonialité du pouvoir
Signifie que le royaume est considéré par les rois un patrimoine privé . On n’a pas des textes concrets sur le
pouvoir des rois. On distingue patrimonialité et hérédité (règle) . Le roi a des power tel un propriétaire sur le
royaume . Le royaume des francs n’éclate pas.
A. La transmission du pouvoir
a. Election et hérédité
Election ( choisir, verbe latin ), les grands (premiers du royaume) du royaume choisissent leur rois : power
transmis selon les règles qui mêlent l’élection et hérédité. Grégoire de Tours nous décrit un rituel
d’accession au pouvoir , pavois = élévation sur le pavois (voir internet ), le roi fertilise l’espace par son
charisme.
Pouvoir transmis conforment à la coutume = charisme(capacité de mener son ppl à la victoire) associé au
sang, donc dynastie de Clovis.
Succession par les fils : deux modes de successions : tanistrie, entre collatéraux (frères et cousins, de l’ainé
au plus jeune) (ex en Arabie Saoudite le mois dernier c’était comme ca) , intérêt est que le power est donné à
un adulte mais difficulté c’est la source de violence = assassinats pour le power/ Succession par les
descendants directs. X imposer sa succession à ses fils, Clovis a éliminé tous les hommes de sa famille. Ce
type de succession n’empêche pas la violence car c’est la coutume germanique et elle ne connait pas le droit
d’ainesse. Chaque fils est à égalité avec ses frères.
B.Le partage du royaume
● Le royaume est partagé à égalité entre les fils du défunt .
● Au décès de Clovis (511) le royaume est partagé entre ses fils
● 4 lots : Austrasie, Neustrie ; Bourgogne, Aquitaine. Partage des richesses et des leudes. Chaque lot a
une autorité publique efficace. Il reste une seule entité : le royaume de franc. 4 Capitales rapprochées
car les rois doivent s’organiser de manière efficace, ces lots ne sont pas d’entités régionales
autonomes.
● Ils ont le statut de royaume personnel, et non pas de royaume territorial. Les frontières sont
redéfinies.
● Existe une seule entité : royaume de Francs = bien collectif de la famille merovingienne. Chaque roi
se fait appeler roi des francs (donc 4 rois ) .

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● Règle du partage appliqué jusqu’a la fin de la dynastie. Mais il n’y a pas de parcellisation du
royaume ni explosion, car il y a eu des assassinats, les rois n’ont pas eu l’occasion de transmettre
leurs pouvoirs à leurs fils car peu âgés ou morts

C. Le processus de territorialisation du pouvoir


● Dans la 2èmemoitié du 6ème, trois ensembles territoriaux stables émergent : Bourgogne, Austrasie,
Neustrie. Les aristocraties se territorialisent, carolingien lineage aristocratie EST d’Austrasie. Les
capitales se mettent en place à nouveau.
● Formation d’identités régionales
● Ancrage territorial des aristocraties
● Redéfinition des capitales

§3. Les attributs du pouvoir


A. Le Mundum
● Mund (latin)= power magique du chef / au Moyen-âge on retrouve ce mot (mainbourg) . Concerne
pas le roi ; pouvoir de manière générale mais désigne une protection (de manière précise). Protection
de quelqu’un de plus fort sur un faible .
● La volonté du maitre qui étend ou retire sa protection = autorité protectrice qui peut être brutale,
power de correction aussi.
● Pouvoir disciplinaire et protecteur. Power de justice, le roi exerce un power de justice = conséquence
d’une domination. Il rend la justice et met sur protection spéciale l’Eglise, le clercs les faibles

B. Le Bannum (banlieue)
● Pouvoir d’ordonner, interdire, de contraindre = Pouvoir de commandement / Power qui peut être
sévère, placé entre les mains du roi, power absolu jusqu’à aller à la mise à mort. Permet au titulaire
de lever l’impôt, de punir, légiférer. Celui qui désobéit au bannum, il a une amende de 60 sous ou
être banni. C’est le fort ban, peut être mis à mort par n’importe qui ( trahison). Concerne pas que le
droit publique (la mise à mort)
● Pouvoir de ban

SECTION 2 : L’INFLUENCE ROMANOCHRETIENNE


§1. Les signes romains du pouvoir
● Le père de Clovis, illustrait déjà le mariage des traditions romaines et germaniques. Invention de
l’origine troyenne de la dynastie merovingienne. Au 7ème siècle Mythe romain à l’origine troyenne. >
Survie de quelques éléments de l’héritage idéologique
● Reprise de certains éléments de la titulaire romaine = Clovis reçoit à la mort de son père le titre de
gouverneur de la province (circonscription à l’origine romaine), fonction disparues à la fin de
l’Empire.
● Gouverneur de la province de Belgique seconde. Titre lié à l’hiérarchie qui donne du power à Clovis
(empereur) qui appelle à l’obéissance de chaque évêque. Il est normal de se soumettre à lui car
gouverneur.
● Princeps = titre romain donné à Clovis. Qualité attachée à la notion de chrétienté, power vient de
Dieu.
● Titre lié à la notion d’AUCTORITAS = Historien du droit découvre que Clovis se justifie à travers
l’auctoritas et légifère en vertu de son auctoritas.

10
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● 508 : cérémonie à Tours qui permet de donner à Clovis une statue quasi impériale et a vaincu les
Rois des WISIGOTHS. IL reçoit de l’empereur d’orient ANASTASE, les insignes du consulat
(disparu à l’Occident). Anastase reconnait ce new power + légitimité du roi franc . IL veut faire un
allié de Clovis, donc il a un objectif diplomatique. Clovis organise une cérémonie romaine, avec un
manteau rouge, il se relève avec un diadème, et fait distribuer des pièces d’or et d’argent (triomphe
du consul, général victorieux = origine romaine). Ne montre pas sa subordination à l’empereur
d’Orient, mais montre qui n’est pas un simple roi barbare. Clovis s’impose face à l’empereur
● Successeurs de Clovis, accomplissent les mêmes geste de représentation de l’empereur, (Charles)
ouvre l’amphithéâtre x faire des jeux de cirque + courses de chars.
La tradition chrétienne

§2. L’influence romano-chrétienne


A. La conversion de Clovis
● Importance de l’alliance avec l’Eglise 496 ou 497 / 507 ou 508 = baptisé à Rince le 25 Décembre, en
compagnie de 3000 guerriers. Les sources évoquent un contexte d’une bataille difficile. Même chose
que Constantin qui se converti quand il gagne.
● Impact politique majeur de la conversion de Clovis car les conversion des populations franques se
multiplient.

B. Une royauté chrétienne


● Clovis reçoit une nouvelle légitimité avec ce baptême dont il reçoit le soutien de l’Elite
gallo-romaine = c’est le début d’une collaboration et à partir de Clovis, tous les rois sont chrétiens.
● Rôle déterminant dans le processus d’unification politique
● Nouvelle perception de la royauté
● Approfondissement de l’influence de l’église = église fournit les cadres idéologique d’une nouvelle
conception du pouvoir. La royauté est donc stabilisée grâce à la religion chrétienne. Influence de
l’église dans la population franque
● Elaboration d’un droit sous influence chrétienne =
- Mission du roi = investi d’une nouvelle mission : protéger le peuple, s’investir dans l’Eglise
(mission des empereurs romains chrétiens)
● EN 511 Clovis convoque une assemblée des évêques à Orléans (un concile) = équilibre entre les 2
pouvoirs. Le clerc utilise l’image du Roi Davide = Roi doit être humble et au service de Dieu, ainsi
que l’Eglise.

CHAPITRE 2 : LES MOYENS DE GOUVERNEMENT


● L’administration merovingienne. Est un mélange d’institutions romaines et de traditions
germaniques

SECTION I : L’administration centrale : LE PALAIS


● La monarchie merovingienne est itinérante = c’est-à-dire que les rois séjournent d’un domaine à
l’autre, ils se déplacent aussi dans les saisons de chasse. En 508, Clovis s’installe à Paris à cause
d’un système militaire stratégique.

11
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● Existence d’une capitale : emprunt à la tradition romaine = abrite un bâtiment qui est le palais :
imite le style architectural romain, est abrite l’administration, ensemble des charges et familiers
qui entourent le roi. Un embryon d’administration publique, ensemble de fidèles, domestiques*
● DOMUS, DOMESTICE* = maison , ils sont les fidèles, souvent ont des fonctions subalternes.
Ils suivent le roi dans son déplacement, sa vie quotidienne et son nourris et entretenus par les
rois.
● Officiers palatins : Référendaire = exercent des fonctions privées et publiques / maire du palais,
major domus . Référendaire est un laïque , celui qui est chargé de la rédaction des actes royaux,
des ordres. La chancellerie, est une structure qui est héritée de l’empire romain. Aujourd’hui on
n’a pas beaucoup d’actes royaux car ils sont faits dans un système de mauvaise qualité. Beaucoup
de laïques ont eu une grande instruction car ils peuvent écrire en latin (textes du roi). MAIRE DU
PALAIS = fonction la + importante : ordonnateur de la vie quotidienne du roi, supervise ceux qui
s’occupent du palais du roi, la gestion des domaines du roi. Personnage de + en + centrale à
cause de l’âge du roi (minorité ex fils). Merovingiens sont éliminés par les maires du palais.
● Réunion des assemblées des guerriers = champ de mars
● Assemblée des grands (placita, plaids) = rôle de conseil, politique et juridique (rédaction des
coutumes germaniques qui se fait sous conseil des grands réunis en assemblée),mais pas un
conseil institutionnalisé
SECTION II : LE GOUVERNEMENT LOCAL
● Découpages en circonscription : cité romaine devient le pagus puis pays. Elle se subdivise dans le
nord.
● Administrée par le comte
● Cité est aussi le chef-lieu et le siège d’un évêché
§.1 Le rôle des évêques
● Issus de l’aristocratie
● Relai du pouvoir royal = rôle essentiel dans la gestion du territoire car les comtes sont souvent
absents (accompagnent le roi). Le roi s’efforce donc d’élire les évêques ( élections nécessitent la
probation du roi qui lui-même va designer les évêques). Evêques assassinés s’ils s’opposent au roi.
● Fonctions spirituelles et temporelles
● Privilège de l’immunité : dû aux établissements ecclésiastiques, privilège qui permet d’échapper à
tout intervention des agents royaux (EGLISE) ex : impôts, rendre justice…
§.2 Le comte
● COMES, comte = statut de la fonction comtale
● Ils sont investis d’un honor (honneur) : office, charge publique = continuité de certaines institutions
romaines.
Office accompagné de récompenses
● Comtes = fidèles, leudes, familières du roi désignés pour exercer ces fonctions
● Nommés pour un an, ils sont en principe révocables
● En principe, pas d’hérédité de l’honor = privilège personnel, les rois maitrisent leurs administrations
● Le comte prolonge la personne du roi dans le pagus
● Le comte exerce des prérogatives sur délégation du pouvoir royal (mundium et bannum exercés au
nom du roi)
● Tribunal : malus
● Exerce aussi des pouvoirs propres : en son nom (mundium et bannum).= cumul de fonctions propres
et officielle est dangereux, car ça provoque confusion = développement d’une aristocratie puissante

12
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● Bénéficie de revenus importants.
● Reçoit des terres
● Comte s’autonomise = danger x le roi.
● Fragilité des liens de fidélité.
CONCLUSION :
● Apogée de la royauté au début du 7ème siècle
● Affaiblissement du power merovingien à partir de la 2ème moitié du 7ème siècle à cause des guerres de
succession ( rois trop jeunes mis au pouvoir). Une fonction du maire du palais qui gagne une
importance politique fondamentale ( plus puissant et important car il a imposé l’hérédité de sa
fonction). On a un affaiblissement de la force du lien de fidélité entre le roi et les lignages
aristocratiques.
● Essor d’une aristocratie riche et indépendant dans les 3 royaumes.
● Appauvrissement des rois merovingiens.

TITRE 2 : LA ROYAUTE CAROLINGIENNE


● Les Pépinides (ou Pippinides) du nom de Pépin 1er de Landen (carolingiens vient d’ici) / ont le
power du roi sans le titre du roi
● Maires du palais d’Austrasie
● Grimoald = oncle de Charles Martel, reçoit le titre de dux et princeps fracorum (des francs),
exécuté car a tenté de devenir roi = compétition assassinat, lineage réussit à contrôler les fonction
de maires du palais . N’a pas eu le temps de devenir roi, mais c’est son fils qui va prendre le titre
de roi.
● Duc des Francs = titre des personnages.
● Puissance du lignage aristocratique = contrôle la fonction royale, puissant car ce sont des chefs
de guerres.
● Contrôle de la fonction royale
● Multitude d’héréditaires possibles (polygamie)
● Une image est forgée, celle des rois fainéants : EGINHARD, Vita Karoli = propagande pour
délégitimer les rois mérovingiens.
● Dans cette période on parle de renaissance carolingienne car on a un renouveau du droit,
renaissance culturelle
- Règnes de Pépin le Bref et de Charlemagne
- Règne de Louis le Pieux, jusqu’au Traité de Verdun de 843
- A partir du règne de Charles le Chauve
⮚ On a des rois affaiblis, car c’est les aristocraties locales qui exercent le pouvoir. 888 + 987 = fin des
Carolingiens
CHAPITRE 1 : LES MUTATIONS POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES
Les intellectuels sont des clercs, ils réfléchissent sur ce qu’est le pouvoir. Les carolingiens, font une synthèse
au contraire des merovingiens qui faisaient des emprunts, mais les traditions germaniques sont les plus
fortes.

13
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
SECTION 1 : LES FONDEMENTS DE LA ROYAUTE CAROLINGIENNE : L’EMPIRE
CHRETIEN
§.1 La fondation de la royauté sacrée
A. Le coup d’état
● Pépinides exercent un power fragile, ils sont donc à la merci des autres dynasties aristocratiques,
ainsi que le maire du palais qui est à la merci d’une révolte des concurrents. Il faut donc être roi, il
faut pouvoir rester au pouvoir en tant que roi en prenant des garanties face aux autres lineage
aristocratiques.
● Pépin le Bref, fils de Charles Martel, décide de se tourner vers le Pape x avoir sa garantie = on sait en
effet que Pépin a envoyé une ambassade auprès du Pape. Mais un autre texte montre que le Pape est
interrogé sur la légitimité du pouvoir sur qui doit être roi ? Car les merovingiens ne sont que de roi
en façade. Pépin le Bref, exerce le pouvoir au nom de Childéric III. Le Pape consulté sur la nature et
la légitimité du pouvoir, est Zacharie.
● Le pape a besoin d’un appui militaire. Pépins doit être roi au nom de l’aptitude nécessaire d’un
souverain à régner sur son peuple
● EN 751 il dépose Childéric III qui est le dernier roi merovingien et est élu roi par les Grands (coupe
de cheveux car ne sont plus rois ni cheveux longs).

B. L’introduction d’un nouvel rituel : le sacre


● Rituel destiné à sanctifier un roi (rendre saint). SACRE PAS UN SACREMENT.
- 2 SACRES : ° PEPIN LE BREF est le 1st roi sacré en 751 à Soissons, à l’issue d’une
assemblée des Grands qui a procédé à son élection, une bénédiction.
- Oindre, onction
- Pépins le Bref et ses deux fils Charles et Carloman sont sacrés en même temps en 754 à ST
DENIS par le Pape Etienne II. Pépin le Bref est le seul roi à s’avoir fait sacré 2fois.
- Origine biblique, imitation du sacre des rois d’Israël. Il s’inspire du sacre des 12 rois d’Israël
et des rois wisigoths

● Rôle politique : légitimer un coup d’Etat.


● Principe héréditaire, affirmé notamment en 754 qui marque la fondation d’une nouvelle dynastie,
race.
● Election par les Grands ne disparait pas
● Sacre anticipé : x consolider le power, on attend pas le décès d’un roi ainsi que l’arrivée du
successeur x le faire sacrer.
● Fondements du pouvoirs merovingiens sont aussi présents dans la dynastie carolingienne.
● Le sacre affirme l’autorité de l’Eglise, il renforce l’alliance entre le roi et le Pape, dont sa fonction
politique est renforcée. Le Pape sacre le roi et ses 2 fils (754)
● SIGNIFICATION RELIGEUSE
● Dimension religieuse, charisme spécifique du roi.
● Le roi est investi par Dieu, élu de Dieu, roi par la grâce de Dieu (nouveau titre à partir du règne de
Charlemagne).
● Modèle davidique = roi Davide de l’Ancien Testament, onction doit rappeler celle du roi Davide,
Charlemagne est caractérisé comme Moise . Le roi est donc responsable du salut devant son peuple.
C. La définition du ministère royal
14
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● L’Eglise redéfinit la royauté en termes chrétiens, le roi est le ministre de Dieu. La théorie de la
fonction royale

● La royauté est inspirée par Dieu :


- LA ROYAUTE EST UN MINISTERE = un service, une fonction inspirée par Dieu, exercée
dans l’intérêt de la RES PUBLICA = terme qui disparait au 7eme s, mais apparait encore
avec les merovingiens.
● Dimension eschatologique = le roi doit guider le peuple vers le salut, une mission a caractère
religieux. Il doit évangéliser les populations païennes.
- ALCUIN (vers 730-804), moine anglo-saxon, conseiller de Charlemagne et artisan de la
renaissance carolingienne. = auteur qui explique ce qu’est la nature et la fonction du roi, il a
une lettre qui l’adresse à Charles dans laquelle il lui explique qu’est-ce-que la fonction du roi.
LE ROI DOIT ACCOMPLIR UNE FONCTION FONDEE SUR UN IDEAL DE PAIX,
JUSTICE, UNITE

- JONAS D’ORLEANS, évêque d’Orléans, (v. 780-843) = conseiller de Louis le Pieux, il écrit
L’INSTITUTION ROYALE = définit la fonction du roi qui est analogue à la fonction de
l’Eglise / il exerce un ministère au même titre que le pape, un évêque ou un prête. Toujours
une mission au service de la RES PUBLICA

● Assurer la justice paix équité, protéger l’Eglise et les clercs, faibles, pauvres, promouvoir la religion
chrétienne = MISSIONS DU ROI

● HINCMAR DE REIMS (806-882), évêque de Reims et conseiller de Charles le Chauve = le roi n’est
pleinement roi que si ses actes se conforment à l’enseignement chrétien.
● On a une mission qui est définie par l’Eglise et qui au fond peut être amenée à contrôler le pouvoir,
le clergé peut ainsi exercer une tutelle sur le pouvoir.

● l’Eglise assure aussi un rôle à la noblesse = rôle de pacification des mœurs, noblesse qui domine et
dont l’Eglise explique le but de cette domination. La noblesse a pour mission de défendre l’Eglise.

§2. La restauration de l’Empire


A. Les fondements de la restauration de l’empire
I. Prestige du roi Pépin le Bref = échange l’ambassade et faits des échanges avec Al-Mansaur
J. Les conquêtes en Europe = fondements de la restauration de l’Empire, Charlemagne fait des
conquêtes vers l’Est, ce qui le fait devenir un maitre dans cette partie EST .
K. La réflexion politique : importance du souvenir de l’empire romain = SUETONE, importance de
l’écriture romaine + apporter une nouvelle légitimité au territoire conquis , donner un nouveau titre
L. Circonstances politiques : faiblesse de l’Empire romain d’Orient, faiblesse du pape Léon III dont
Charlemagne profite. Le pape est entre les mains de la noblesse romaine (même si une partie
contestait son élection).
- ALCUIN MET EN VALEUR LA DIGNITE DU ROI FRANC, Charlemagne se déplace en
Rome et il est couronné en 25 décembre 800. Le couronnement : rite qui consiste en
l’apposition d’une couronne et une prosternation du pape aux pieds de l’empereur. La
couronne est la consécration d’un pouvoir politique juridique, puissance d’un homme. On
explique que l’empereur est couronné par le pape (selon sources pro pape) vs acclamation du
peuple avant la couronnement de l’empereur (sources pro impériales) = l’empereur détient
son pouvoir de son épée du peuple et de Dieu directement VS l’empereur détient son pouvoir
du pape (sources pro pape)

- L’empereur n’est pas couronné selon le rite byzantin ( acclamation par le peuple et l’armée,
couronnement, prosternation du pape)

15
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT

- Inversion du cérémonial Charlemagne est couronné par le pape et ensuite acclamation du


peuple

B. La portée de la rénovation de l’empire


● Renaissance de l’idée de res publica = l’empereur est au service de cette dernière afin de réaliser
l’unité
1. Unité
● Unité territoriale, politique + religieuse = doit évangéliser les populations conquises, évangélisation
forcée sur les populations. UNITE CULTURELLE = les écoles étaient tenues par les clercs
(renaissance culturelle + apprentissage du latin + nouvelle écriture nommée la caroline qui se diffuse
en Europe avec des 100ienes de manuscrits = latin c’est la langue des savoirs, intellectuelles) + une
administration commune + droit commun + une capitale
2. L’utilité commune
● Le pouvoir n’est pas la propriété de l’empereur = le droit romain connaissait l’utilitas comuna, power
exercée dans l’intérêt du ppl et qui lui est confié par Dieu, pas d’intérêt particulier.
● L’affirmation de la théocratie royale.
- Rapport de forces entre power temporel + spirituel + empereur = pouvoirs constitués par
Dieu.
- Sous le règne de Pépin le Bref et Charlemagne = pouvoir de force en faveur de celui
carolingien (temporel), interpénétration entre le temporel et spirituel . UN seul chef qui
exerce le pouvoir dans tous les domaines.

● Théocratie royale = Eglise au profit du roi carolingien en raison de la faiblesse du pape qui profite le
roi. Doctrine qui est élaborée par ALCUIN (LETTRE DE 799) où il explique que le sacre et le
couronnement à l’empire, l’ont changé ainsi que le pouvoir temporel et spirituel. L’Eglise doit aider
le roi à accomplir sa mission.
- Théocratie : gouvernement des hommes par DIEU. Elu qui gouverne est investi par Dieu.

● LE MAGISTERE DU ROI = Homme qui est un chef politique et spirituel d l’Europe =


Charlemagne, direction du peuple chrétien à la place du pape, c’est un pacificateur. Le roi =
médiateur entre le peuple et Dieu.
- Capitulaires = capitula (petit chapitre, latin), législation dans le domaine politique,
économique, judiciaire, ecclésiastique . Ces rois interviennent en matière de dogme et
liturgie, contrôlent l’Eglise avec leur organisation administrative, en qu’institution + fait
respecter par les fidèles les prescriptions de l’Eglise. = théocratie royale + magistère exercée
par les rois.

SECTION 2 : LES MOYENS DE GOUVERNEMENT

§.1 L’empereur en son palais


● Les prérogatives royales : guerre = empereur est un chef de guerre, il convoque l’ost (armée) justice,
législation = il légifère, législation avec une auctoritas.
- Sédentarité progressive à Aix-la-Chapelle. Palais comme les romains = volonté de gouverner
à partir d’un centre, on gouverne mieux.
⮚ Disparition du mairie du palais + augmentation du personnel ecclésiastique = conseillers
ecclésiastiques / la chancellerie n’est plus sur la direction des laïques, mais sous le chancelier qui
remplace le référendaire.

§.2 Les liens de fidélité


● Les liens personnels de fidélité sont un moyen essentiel du gouvernement.
16
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Lien de fidélité = un moyen de gouvernement et lien de fidélité

A. La fidélité de tous les hommes libres (allégeance sans contrepartie)


● Serrement entre le Carolingien et ses sujets libres, à partir de l’Age de 12 ans = comparable au
leudesamium + premiers serments en 789 et 792, renouvelés en 802. Serment de ne pas nuire et
trahir le roi.
- Serment prêtés directement à l’empereur = + importants / ou les missi dominici, envoyés du
maitre = pour les gens normaux.

● Chaque sujet doit prêter un serment de fidélité et si on a une violation du serment, parjure (sanctions
pénales, civiles, ecclésiastiques).

B. La fidélité vassalique
● Subordination volontaire avec réciprocité
- Fidélité publique renforcée par la fidélité vassalique ( personnages plus importants ) = un lien
de dépendance noble . Fidélité publique qui est renforcé par un lien supplémentaire : le lien
de vassalité = lien de soumission d’homme à an autre, au nom d’un serment de fidélité au
cours de la cérémonie de la recommandation (commendatio)

1. La recommandation
● Un homme libre se soumet par cet acte à un autre homme libre, le seigneur, à charge du respect de
certaines obligations :
- Obéissance de la part du fidèle ou vassal
- Protection, assistance, entretien de la part de celui qui reçoit la recommandation

● Recommandation qui est à nouveau utilisée par les Carolingiens (existait déjà chez les
merovingiens), mais ils utilisent cette recommandation d’une manière différente : évolution de cet
acte, évolution du vocabulaire : maitre et recommandé sous les merovingiens VS senior, seigneur et
fidèle, vassal chez les carolingiens
- VASSUS = serviteur > vassal
- Rationalisation du contrat de recommandation sous les carolingiens (recommandation
merovingienne était que pour les gardes), sous les carolingiens, la recommandation est
générale. On a comme ça un vaste champ de fidèles.

⮚ Nouvelle cérémonie dont les formes sont fixées au 8eme s./ Serment de Tassilon III, duc de Bavière,
en 757. Serment prêté devant DIEU. LA Recommandation est généralisée dans les guerrières (du
plus modeste au plus important) .

2. Le bénéfice
● Bénéfice, avantage bienfait reçu en échange de la fidélité
- Nourriture, vêtements équipements militaire
- Terres , fonction (honor) pour les fidèles les plus importants.
- Donation à titre personnel, temporaire, tant que sont respectées les obligations.

● Le vassal reçoit un privilège juridictionnel


- Le vassal reçoit l’immunité sur les terres données à titre de bénéfice : les terres échappent à
l’administration royale. Le vassal par apport la population est un seigneur.
⮚ Le vassal exerce les prérogatives de puissance publique au nom de l’empereur, dans ces terres
données à titre de bénéfice.

3. La constitution de réseaux vassaliques


17
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
a) Constitution par l’empereur d’un réseau de vassaux royaux
Vassaux ecclésiastiques présents aussi Moyen supplémentaire de consolider le pouvoir royale + constitution
d’une armée + moyen de pallier les failles de la hiérarchie administrative + cohésion de la société et
l’empire.
b) Généralisation de l’institution de la vassalité
Constitution de réseaux de fidélité vassalique par les vassaux -royaux
Arriéré – vassal
Capitulaire de Mersenne de 847 : « nous voulons aussi que chaque homme libre dans notre royaume reçoive
le seigneur qui lui plaira, soit nous, soit l’un de nos fidèles » > Constitution d’une pyramide de fidélités
convergeant vers l’empereur

§.3 Les relais locaux du pouvoir royal


A. Le comte
● Entre 300 et 700 on a des comtes dans l’Empire.
- Nommé en principe révocable mais pas d’hérédité de droit
● APPROFONDISSEMENT DE LA NATURE PUBLIQUE DE LA FONCTION COMTALE.
Hérédité de fait qui se répand. = HONOR : charge publique / DELEGATION DU POUVOIR
ROYAL + APPROFONDISSEMENT DU LIEN DE FIDELITE PERSONNELLE, un comte est un
fidèle (fidélité prouvée).
● Charge en elle-même est un bien fait, mais exercée contre rémunération (le comte reçoit des terres,
biens…) = celui qui symbolise l’autorité, l’ordre impériale et le pouvoir du point de vue concret.
- Généralisation des subdivisions du comté dirigées par le centenier ou le vicaire. Apparition
d’un vice-comte, vicomte, suppléant du comte.
a) Le duc ou le marquis
● Marche : circonscription militaire périphérique aux frontières (existait chez les merovingiens)
- Fonction prise en charge par des comtes

B. Le missi dominici
● Missi dominici, envoyés du maitre = Un comte et un évêque
- Agents du pouvoirs spéciaux censé contrôler les comtes.
- Vaste délégation de pouvoir : convocation des assemblées d’hommes libres, prestation du
serment de fidélité, contrôler de l’action des comtes, prérogatives en matière de justice, en
matière fiscale, interventions dans la vie de l’Eglise.
- Ils rédigent un rapport à l’empereur.
⮚ Existait déjà chez les merovingiens

C. Le soutien de la hiérarchie ecclésiastique


● L’Eglise est intégrée dans l’ordre administratif. Elle permet de mieux structurer la société. >
hiérarchie ecclésiastique renforcée, évêque métropolitain : archevêque
⮚ Des avantages sont octroyés
● Archevêques, évêques, abbés reçoivent pour les domaines l’immunité
L’évêque élu est investi par l’empereur au titre d’un honor et reçoit un bénéfice = lien de fidélité vassalique.

CHAPITRE 2 – L’ECHEC CAROLINGIEN

SECTION 1. L’AFFAIBLISSEMENT DE L’INSTITUTION ROYALE


Invasions qui provoquent cet échec carolingien. Invasions des vikings. Elles sont des causes externes qui se
conjuguent avec des causes internes.

§1. Succession et partage de l’empire


18
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
Force de la conception patrimoniale du pouvoir = idée de res publica qui impose une entité qui n’appartient
pas au roi, il exerce une fonction au nom d’une entité qui le dépasse. Administrateur d’un territoire qui lui
appartient pas = on ne peut pas partager l’empire entre tous les fils du roi à sa mort. Idée du patrimoine
écartée. Mais la tradition germanique est + forte = unité de l’empire défendue par l’Eglise qui ne résiste pas
à la logique du partage encré dans la culture politique. Pépin le Bref a envisagé de partager avec ses fils le
territoire, même chose avec Charlemagne. Seules les circonstances permettent qu’un fils soit au pouvoir.
Louis le Pieux c’est le fils de Charlemagne qui arrive au pouvoir.
⮚ Application de la coutume franque

⮚ Partages prévus par Pépin le Bref et Charlemagne

SECTION 1 : Une tentative de rupture : l’ordinantion IMPERII de 817


● Louis le Pieux a 3 fils : indivisibilité de l’empire + influence de l’Eglise :
- Préserver l’unité de la res publica + église + peuple chrétien
- Réunion d’une assemblée des grands, où le fils ainé Lothaire est proclamé empereur (seul à
recevoir l’imperium)
⮚ Les deux autres frères reçoivent un pouvoir subordonné, une potestas (territoire délimité, sous tutelle
de l’ainé, Pépin reçoit l’Aquitaine

● Droit d’ainesse inconnu chez les Francs


- Application du txt qui pose pb = fils illégitime qui était écarté
- Partage remis en cause avec la naissance d’un 4eme fils : Charles le Chauve
⮚ Guerres de succession

● Traité de VERDUN EN 843 (VOIR INTERNET) QUI DIVISE LE TERRITOIRE = IL MET FIN
AUX GUERRES DE SUCCESSION avec le partage des terre, revenus, fidélités, détermine une
parité des ensembles territoriaux de l’Europe.
- Lothaire reçoit la Lotharingie, partie médiane de l’Empire
- Louis le Germanique reçoit la Francia orientalis
- Charles le Chauve reçoit la Francia occidentalis

⮚ FIN DE L’UNITE POLITIQUE D’EUROPE

§. 2 L’affaiblissement du principe dynastique


● Maintien de l’hérédité de 751 à 888 grâce à l’élection anticipée (élection du fils vivant du père) et au
sacre
- Retour au principe électif = déclin de la souveraineté royale
- 888 : mort de Charles le Gros
- Election d’Eudes (ce n’est pas un carolingien), comte de Paris, marquis de Neustrie, de la
famille des Robertiens, ancêtres des Capétiens.
- Election des rois de 888 à 987 : choix par les Grands d’un roi, en alternance au sein des deux
familles carolingienne et Robertine.

● Hérédité + sacre = pas de critères nécessaires et suffisants pour garantir la légitimité royale, la
légitimité militaire vient en premier.
⮚ RUPTURE AVEC LE PRINCIPE D’HEREDITE
PAS DE PARTAGE DE ROYAUME + 987 ELECTION D’HUGUE CAPET

19
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
§.3 Une royauté sous contrôle de l’aristocratie
● L’assemblée ou pacte de Coulaines, novembre 843
- Charles le Chauve doit établir des liens avec les fidèles du royaume qui lui ont été attribués
par le traité de Verdun
- Les grands tiennent une assemblée et définissent les conditions de la reconnaissance de
Charles comme roi
- Traité signé, établissant les engagements réciproques du roi et des grands. TRAITE =
CONTRACT
⮚ Le roi est placé sous la tutelle des comtes et des évêques.

● Les SERMENTS DE QUIERZY , 21 MARS 858


- Pour conserver l’appui de ses fidèles, Charles le Chauve doit renouveler les engagements pris
à Coulaines.
- Echange de serment: un serment de fidélité est prêt
- La royauté est devenue conditionnelle et le lien de pouvoir est un contrat car les serments
sont désormais soumis aux échanges.
- Les successions troublées obligent les rivaux à mutiplier les dons pour conserver leur réseau
de fidélité.
⮚ LUTTES DE POUVOIR = FRAGILISATION DE LA RES PUBLICA

⮚ La royauté est devenue conditionnelle = devenue un contrat


SECTION 2 : LE REDEPLOIEMENT DES POUVOIRS
§1. Le magistère de l’Eglise
● Eglise au service du pouvoir royale, légitime le pouvoir royal (pouvoir vient de Dieu), auxiliaire
administratif (évêques) ; l’idéologie carolingienne confère au roi, un rôle de matière spirituelle.
● Sous le règne de Pépin et Charles Magne, c’est le roi qui commande.
- Renversement du rapport de forces à partir du règne de Louis le Pieux (814-840) + Eglise
affirme sa primauté qui vient des guerres des succession et le besoin de partager les réseaux
après le traités de Verdun.
- Les évêques des royaumes sont au pouvoir (pas le pape) = HIEROCRATIE ou Théocratie
épiscopale.

● Autorité qui est dans le main des évêques, et il s’affirment non seulement comme conseillers, mais
aussi un contrôle, une tutelle sur le pouvoir royal (règne de Louis Le Pieux). = interprétation radicale
car les évêques ont une responsabilité + lourde, ils ont à répondre des actions de rois devant Dieu, le
salut de roi est entre leur mains. + ils considèrent qu’ils font le roi à travers le sacre + le roi est
appelé à vivre comme tout fidèle Chrétien, humilité et morale chrétienne. Le roi se soumet aux
jugements des évêques qui ont le droit de juger ses actions (il peut y avoir sanction, les évêques
peuvent déposer ou défaire le roi s’ils le considèrent comme indigne de sa mission).
- Louis le Pieux en 822 doit faire acte de pénitence publique alors qu’il est l’empereur. Il
demande pardon x ses fautes= action politique. Pénitence d’ATTIGNY. = 833 empereur
déposé par les évêques (Louis le Pieux) à Soisson.

- Il est de même x Charles le Chauve (roi et empereur). Hincmar de Reims, conseillait Charles
le Chauve, c’était un évêque de Reims et il rappelle au roi que la dignité royale provient de
l’onction du sacre.
§.2 Le renforcement de l’aristocratie

20
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
A. La modification du statut d’honor
● PB d’hérédité (honor) = de fait aux 8e s et 9e s. Faveur que le roi peut reprendre, il a besoin d’une
stabilité, hérédité sous contrôle du roi. S’il y a hérédité de fait il faut une hérédité directe de père et
mère. Le roi choisi parmi plusieurs prétendants qui lui permette d’organiser la maitrise d’honores. En
fin 9e s, le roi ne contrôle plus les honores, la charge publique (l’honor) devient progressivement un
bien patrimonial d’une famille = le roi ne contrôle plus car il y a une patrimonialisation des charges.
Il y a un renforcement d’hérédité = les charges se transmettent de père en fils, au sein d’une lignée,
sans que le roi intervienne, approuve, ou confirme (pas besoin).

● Signe de la patrimonialisation = titre de comtes = comtesse apparait x les épouses des comtes (signe
de patrimonialisation) une charge appartient à une famille. Le comte n’est plus un agent du roi, le
comte a son propre réseau de fidélité. Certain lignages sont + importants car cumulent des charges
comtale, propriétaire de plusieurs comtes (titre de marquis ou duc). Certains obtiennent des abbatiat
laïques = charges d’abbé conférés par un laïque au vassal. Un seigneur devient un abbé laïque, il
confie la gestion du monastère à un vassal. = immense patrimoine de foncier.

● Contrôle des prérogatives royales = les comtes contrôlent l’essentiel des prérogatives royales , il n’y
a plus de délégation de pouvoir, exercent un emprise sur le pouvoir ppl, pouvoir comtale : pouvoir
personnel qui comprend la notion de justice, lever l’impôt, réunir l’armée. Prérogative anciennement
régaliennes.

● Appropriation des terres – Villae = des terres étaient concédées mais sous forme de rémunération de
l’honor, mais quand celui entre dans le patrimoine des familles, tous cela entre aussi dans le
patrimoine. VILLAE = concentration des superficie variables.
- Appropriation des biens et domaines fiscaux = (fisc : trésor public, ressources foncières du
roi) . De ces terres le roi retire des revenus, on parle aussi d’atelier monétaires = entre les
mains des comtes. Le roi ne contrôle qu’un fisc réduit = système de rouleaux compresseur.

⮚ Défense locale , confiée à l’aristocratie. Ces comtes reconnaissent la supériorité symbolique du


pouvoir royale, mais ils sont désormais de lignages indépendants.
⮚ L’hérédité du roi disparait

B. Le dévoiement du lien vassalique


● Vassalité à permis aux carolingiens de consolider un pouvoir (ex : Charles Martel). + dvp de la
vassalité au profit des Grands + mise en place de réseaux de fidélités locales + les réseaux
vassaliques crient des écrans qui s’interposent entre l’autorité centrale et les sujets
Les arrière – vassaux n’obéissent plus au roi mais à leur propre seigneur.

LECON 2. L’ECLATEMENT ET RESTRUCTURATION DES CADRES DU POUVOIR


(Xème et XIIème siècles)
● Un nouveau système qui est le résultat de l’effrontément du pouvoir centrale, ainsi que
l’appropriation par les grands du pouvoir apparait. Ce nouveau système se fait par l’usurpation des
prérogatives, et le dévoiement de la vassalité par les grands, puis sous eux les simples châtelains. On

21
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
constate un morcellement du pouvoir public en une multitude de pouvoirs locaux. On parle alors, de
concentration du pouvoir.
● Chacun se met sur la protection d’un autre plus puissant. Le terme féodalité n’est pas utilisé au
Moyen-Age, mais utilisé au XVIIème. A la place de l’Etat apparait donc la seigneurie.
- La seigneurie = nouvelle structure politique et nouveau cadre institutionnel, économique,
sociale et juridique.
- Le terme de féodalité renvoie au droit féodal qui ne concerne pas le paysan gouverné par un
seigneur feudale, mais la seigneurie qui est un ensemble de terres de droits, un territoire de
superficie variable, sur lequel le seigneur exerce des pouvoirs anciennement régaliens. C’est
une cellule socio-économique et aussi un territoire de puissance

● La seigneurie est une forme d’organisation politique, sociale, et économique apparue en Europe à
partir du déclin Carolingien, dominé par l’aristocratie militaire. Le droit qui gouverne les relations
entre un seigneur et un vassal, est le droit féodal.
- Elle commence à s’alter à la fin du Moyen Age (vers le XVème et XVIIème) avec la guerre de
Cent Ans, période dont la monarchie capétienne sortie victorieuse, entame une seconde
entreprise de rénovation du royaume sous le règne de Charles VII et de Louis XI.
- La seigneurie subsiste jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
- La distorsion de la féodalité vient des sources ecclésiastiques, sources dont le nombre n’était
pas suffisant pour pouvoir établir assez de preuves écrites.

⮚ La puissance de l’aristocratie exerçant au nom du roi les prérogatives de puissance publique, et la


faiblesse parallèle de la royauté, amènent progressivement à une pulvérisation du pouvoir central, à
un émiettement de plus en plus grand des territoires, et à une multiplication des acteurs exerçant
l’autorité publique.
CHAPITRE 1 : LE SYSTEME FEODO-VASSALIQUE
Section 1. La transformation des cadres du pouvoir
● A partir des années 1020-1030, fin du IXème, des nobles moins importants s’autonomisent.
- L’apparition du pouvoir seigneurial constitue la dernière phase d’une évolution illustrée par la
décadence de l’Etat carolingien, à partir de la fin du règne de Charles le Chauve, et la montée
en puissance d’une aristocratie foncière titulaire des charges comtales. La puissance publique
s’affaibli progressivement au profit des principautés territoriales, puis à un degré inferieur au
bénéfice des sires qui regroupent la population autour d’une forteresse.
- Les châtelains, tous comme les comtes et les princes territoriaux s’approprient les
prérogatives régaliennes en les usurpant. C’est ainsi que la seigneurie commence à apparaitre.
- La justice criminelle est entre les mains des plus grands, importants, ainsi que les marchés
taxes. Tout est dans la main des grands seigneurs. Le domaine du roi est donc restreint.

● La seigneurie fait partie du système féodale, système qui repose sur la féodalité (mot inventé vers le
XVIIe) et qui est centrée sur le fief et la vassalité, élargie aux institutions, aux structures et aux
mentalités du temps. Ce système n’est pas le type d’anarchie qu’il nous est représenté dans des
médias culturels tels les livres ou les films, au contraire c’est un ordre social et politique intégrant
une double hiérarchie autour de la vassalité et la concession des terres.

● On a deux types de seigneuries : la seigneurie banale qui est le cadre de l’exercice du pouvoir
seigneurial, et la seigneurie foncière qui elle, est le cadre de l’exploitation économique.

22
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Durant la féodalité, le pouvoir de ban a éclaté et est revendiqué par un grand nombre de
dignitaires. Le roi (Hugues Capet) est toujours titulaire du ban mais d’autres princes
revendiquent eux aussi ce pouvoir de ban. Le Duc d’Aquitaine, le Duc de Normandie, le
Comte de Champagne sont parmi les plus influents princes territoriaux. En dessous des
princes territoriaux, des Comtes se considèrent eux aussi comme indépendants. Enfin, en bas
de l’échelle, dans la seigneurie banale, certains seigneurs usurpent à leur tour le ban royal et
se considèrent à leur tour indépendant des comtes (qui se considèrent indépendants des
princes territoriaux, qui se considèrent indépendants du roi). Certaines régions sont davantage
marquées par cet éclatement du ban. La seigneurie banale concerne surtout la Bourgogne et
les régions limitrophes (presque aucune en Normandie)

I. La militarisation du pouvoir local


● Fin 9e s, construction de forteresses, avec autorisation du roi ou du prince = concerne aussi les
établissements ecclésiastiques. Beaucoup d’entre elles sont en bois ou pierres. Ces forteresses sont
un lien de pouvoir et résidence. Elles sont classées dans la garde d’un guerrier d’Elite, mais au 10 et
11e siècle, les constructions se multiplient avec des mottes castrales.
- L’archéologie montre que ces châteaux sont construits en réseaux.
⮚ Le château a donc un rôle militaire, protecteur et défensif. = protection, lieu de refuge en cas
d’attaque, il y a la fois protection et violence de la part des seigneurs. Période de guerre privée,
enjeux de compétition, instrument de conquête, moyen d’assujettissement de la population. On
n’évoque pas une anarchie, mais un système complexe qui est la fois un facteur plein de désordres et
réponses à des désordres. Les seigneurs sont les représentants de l’ordre publique à la place du roi,
prince.

● Processus de démultiplication de la maitrise de la terre = puissance + richesse reposent sur la terre,


sur son contrôle et son exploitation dans le cadre de la seigneurie. Le droit de propriété (au sens
roman du terme), disparait, mais il y a au contraire une démultiplication de terre. Le mot propriété
désigne désormais, des maitrises partielles de la terre, maitrises démultipliées, insérées dans le
nouveau lien d’indépendance.
- On parle de saisine (veut dire maitrise) , on a une saisine sur la terre

SECTION 2 : LES NOUVELLES HIERARCHIES


Sous-section 1. La domination seigneuriale : les relations entre seigneurs et paysans
I. La maîtrise de la terre
● L’autorité publique du prince territorial est confisquée dans les mains des petits seigneurs, qui
exercent seuls le droit de ban.
- Ban = droit de commandement avec la capacité de contraindre et de punir.
- Apparaît ainsi la « seigneurie banale », qui concentre les prérogatives de puissance publique
dans les mains des petits seigneurs (droit de rendre la justice, lever une armée, percevoir les
impôts), sans aucune délégation et sans aucune possibilité de révocation ou de contrôle.

● Plusieurs hommes sont sous la dépendance seigneuriale :


- Les roturiers : le seigneur banal impose son pouvoir à ses sujets dont les hommes vivant sur
le territoire de la seigneurie et qui relèvent de son autorité. Ils sont appelés les ‘homines
23
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
potestas’ ou les hommes de poesté. Ils constituent la classe des laboratores ceux qui
travaillent et ceux issus de la classe ecclésiastique (selon la répartition sociale imaginée par
les lettrés tel Adalbéron de Laon). Parmi eux, on trouve des paysans libres appelés vilains ou
manants et des serfs.
- Les serfs : les serfs sont considérés comme des immeubles par destination dans la mesure où
ils sont attachés au fonds qu’ils travaillent. La plupart des serfs le sont par leur naissance, on
les appelles les serfs d’origine ou d’ourine. Les serfs peuvent être aussi d’héritage,
c’est-à-dire qu’ils travaillent sur terre servile. Le fait de quitter ou de fuir leur terre où ils
travaillent, les rend libre (déguerpissement). Les serfs sont chargés des charges à rendre à leur
seigneur, à des taxes dites chevage qui sont des taxes recognitives de la servitude et qu’ils
doivent verser chaque année au seigneur.
o Ils sont frappés de plusieurs incapacités juridiques et ils ne peuvent transmettre un
patrimoine, on appelle ça la mainmorte car c’est le seigneur seul héritier du serf. Ils ne
peuvent pas se marier avec une personne libre ou serve dépendante d’une autre
seigneurie sans le consentement de leur seigneur (formariage). La liberté peut
s’obtenir par la fuite mais le seigneur peut exercer un droit de poursuite.

● La réserve seigneuriale est le support principal de l’entretien seigneurial, c’est l’ensemble des terres
domaniales que le seigneur exploite directement pour en tirer les revenus propres à son entretien et à
celui de sa famille. La réserve comprends des terres arables, des vergers, jardins, pâturages, terres
incultes, eau…. Mais l’importance de la réserve varie selon les seigneuries et selon les coutumes.
Généralement il s’agit d’un tiers de l surface totale de la seigneurie même si elle n’est pas forcement
d’un seul tenant et peut être constituée de parcelles éparses. Le plus souvent, la partir principale de la
réserve est située autour du château ou du manoir seigneurial.
- Le seigneur a sa disposition plusieurs moyens pour assurer l’exploitation de la réserve. Les
domestiques sont tâchés de cette exploitation. Le seigneur peut recourir à l’utilisation d’une
main-d’œuvre salariée et saisonnière, recrutée au sein de la paysannerie. Son pouvoir de ban
l’autorise à exiger des hommes de poesté des journées de travail gratuites dans la réserve dont
la fréquence est réglée par les coutumes. La réserve est exploitée par des paysans qui versent
une redevance fixe au seigneur, en numéraire ou en parts de récolte.
o Corvées, chevages : journées de travail qui sont sans limites puis limités par
le droit et la coutume. A l’origine laissées à la merci du seigneur (payé par les
serfs)

II. L’exercice des pouvoirs de commandement


● Le seigneur détient le pouvoir du ban seigneurial qui est un pouvoir étendu et de contrainte, un
pouvoir de commander, d’ordonner et d’interdire, il peut être considéré comme un attribut essentiel
et une manifestation symbolique du pouvoir. Le ban seigneurial résume l’ensemble des pouvoirs
publics exercés par le seigneur lui permettant de gouverner la seigneurie, de rendre la justice,
d’assurer la protection de sujets et d’exiger des hommes de poesté (les routiers) la prestation de
services personnels comme le service de guerre. Le seigneur dispose d’une prérogative dite
districtio(police) droit de contraindre très large.
- C’est aussi un pouvoir économique car les seigneurs peuvent percevoir des impôts directs
portant le nom de taille (impôt direct) ou de sauvement. Il exerce la police économique de la
seigneurie par exemple en fixant le cycle de rotation des cultures et en imposant le calendrier
des récoltes.

24
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Enfin, il détient le droit seigneurial des banalités qui sont Au Moyen Âge, les taxes versées
par le vilain au seigneur pour l'utilisation obligatoire du moulin, du four, du pressoir des
moyens de production et de transformation des produits agricoles(appartenant au seigneur).
- Les prélèvements sont des droits anciennement régaliens (droit de justice, monnayage, droit
de déshérence, droit d’aubaine, règlementation des poids et des mesures, droit de gite)

● Le seigneur rend la justice, surtout la justice du sang. Il rend la justice des causes majeures :
l’homicide, le rapt, l’incendie et le vol. En plus de rendre la justice, il perçoit les amendes. Tous les
hommes placés sous la juridiction du seigneur sont appelés les hommes de poesté, parce qu’ils sont
in potestate (sous sa puissance). Territorialement, les hommes de poesté dépendent judiciairement du
seigneur. Le territoire sur lequel il exerce sa justice est un détroit. Les hommes de poesté sont dans le
détroit de justice du seigneur. Dans ce détroit, le seigneur applique une procédure archaïque qui
comporte peu de garantie, une procédure détestée par les manants. Alors, à partir du 12e siècle, la
justice du seigneur est concurrencée, contestée par les communautés : les villes. Au 12e siècle, les
villes se développent et contestent la justice du seigneur. On trouve des villes franches, elles restent
sous la tutelle du seigneur, elles ne possèdent pas de juridiction propre mais le seigneur leur accorde
des chartes de franchise dans lesquelles il accorde aux villes franches des privilèges judiciaires. Les
bourgeois des villes franches obtiennent une tarification propre des amendes et que le seigneur
renonce à la détention provisoire.
- On trouve aussi des villes autonomes, appelées « communes » dans le Nord de la France et «
consulats » dans le Sud. Elles reçoivent aussi des chartes dans lesquelles il est prévu qu’elles
peuvent organiser leur propre justice municipale. Le seigneur se réserve cependant la
connaissance de la haute justice au pénal. La justice civile est laissée aux magistrats
municipaux. Sur le plan commercial, ces justices municipales sont compétentes. Se
développent ainsi les tribunaux consulaires (Sud) ou d’échevinage (Nord). Dans les villes, les
marchands sont jugés par leurs pairs. Marchands et bourgeois se détachent du seigneur mais
du point du vue de la procédure, les justices municipales restent assez frustrées (par à la
hauteur de l’attente des populations). Ce sont des procédures assez sommaires qui coûtent
cher. Les populations, déçues par la justice seigneuriale et municipale, vont se tourner vers la
justice ecclésiastique qui présente des garanties de procédure incomparables. Les manants
(les hommes de poesté), soumis au seigneur, sont contraints d’acquitter un certain nombre de
droits.

● Redevances foncières : elles apparaissent dans les tenures qui sont des parcelles de terre concédées
par le seigneur à des paysans roturiers. La concession s’établit sur la base d’un contrat, créant un lien
réel et donc obligeant le tenancier à rendre certains services non nobles et à verser une redevance
recognitive de la seigneurie foncière, payable en argent ou en nature : le cens.
- Les tenures portent souvent le nom de censives et les tenanciers celui de censitaires.
- Le seigneur peut également concéder des tenures à des serfs : tenures serviles.
- La concession met en place un régime juridique foncier caractérisé par la superposition des
droits du concédant et de ceux du tenancier sur la même terre = théorie du double domaine.
- La tenure revêt un caractère viager à l’origine, car à la mort du tenancier elle devait revenir
au seigneur. Mais cela change car les tenures vont se transmis avec l’hérédité, en effet, avec
l’hérédité, le seigneur peut recevoir le versement du cens sans interruption. En cas de vente,
le seigneur reçoit un droit de mutation, les lods et ventes afin d’accepter d’attribuer la saisine
(maitrise de la terre) de la tenure au nouveau tenancier. Mais ceci n’est pas applicable aux
serfs, qui eux pour patrimonialiser les tenures doivent demander le consentement du seigneur.
Sous-section 2 : Les relations entre dominants : seigneurs et vassaux
25
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
La noblesse est une affaire de prestige, de courage au combat et, une affaire de mode de vie, c’est-à-dire que
le noble n’est pas celui qui cultive la terre comme le paysan. De manière concomitante à l’émergence de la
seigneurie, le développement des liens féodo-vassaliques constitue l’une des grandes caractéristiques de
l’époque féodale.
Ce lien est double, il est constitué premièrement :
- Par un élément personnel sanctionnant l’engagement d’homme à homme : c’est la vassalité
- Puis par un élément réel, le fief qui est concédé au vassal.

1) Les relations féodo-vassaliques


A. Le lien personnel : le lien vassalique
● La vassalité est un phénomène connu depuis la fin de l’époque carolingienne. Il s’agit pour les
hommes d’entrer dans une dépendance noble, noble car elle concerne essentiellement l’aristocratie
guerrière car le seigneur doivent se constituer une ‘clientèle’ militaire.
- Dépendance noble = relations contractuelles, on a des engagements réciproques : besoin de
chacun de trouver protection chez quelqu’un de plus fort. La densité du réseau vassalique est
ainsi un signe de la puissance des titulaires de seigneuries et de principautés. La caste des
guerriers est donc dans son ensemble, à quelque échelon que ce soit, organisée sur la base
d’un rapport vassalique. Le lien vassalique présente une dimension politique, sociale et
juridique.
- Une hiérarchie est mise en place car on a un acte de soumission, une soumission noble.

● L’hommage : faire don de sa personne, recommandation merovingienne ou franque sous un autre


nom, le vassal devient l’homme du seigneur car il fait don de sa vie, est prêt à mourir pour lui.
L’entrée en vassalité est marqué par ça et cette cérémonie empreinte de religiosité.
- On est dans la continuité de l’hommage et la recommandation (commendatio) franque. La
cérémonie se ritualise de plus en plus vers le XII et XIII siècle, mais généralement on a un
vassal, tête nue, désarmé et à genoux devant son seigneur qui tient les mains de son homme
entre les siennes. On appelle ça la datation des mains.
- Datation des mains, déclaration de volonté et baiser de la paix, elle peut aussi être appelée
immixtio manuum.
- L’hommage est un rite oral et certaines paroles doivent être échangées car elles permettent
d’établir publiquement l’auto-tradition du vassal, c’est-à-dire le fait qu’il se donne un
seigneur et de constater que ce dernier l’accepte comme homme

● Le serment de fidélité : après l’hommage, le vassal prête un serment de fidélité à son seigneur
- La foi : La foi est un serment de fidélité prêté devant Dieu qui est au cœur des relations du
Moyen-Age, et au cœur de la vie juridique. Il a un aspect religieux car le vassal jure sur les
Ecritures saintes ou sur des reliques.
o Dieu est prit comme témoin, à travers livres saints et reliques garantit moralement la
fidélité du vassal qui engage sa foi et deviendrait parjure s’il rompait la loyauté due
au seigneur.
- C’est un contrat vassalique formé où le vassal s’engage à ne pas nuire le seigneur,
physiquement ou dans ses intérêts.
o (Le roi d’UK est le vassal de celui french dans certains cas) En 1064-1065, Harold
Godwenison prête serment de fidélité au duc de Normandie, Guillaume le Bâtard.
Harold s'engage ainsi à aider le duc de Normandie pour la succession au trône

26
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
d'Angleterre et à être son délégué en Angleterre. De retour en Angleterre en 1066, il
se fait désigner par le roi Edouard le Confesseur comme son successeur. Il rompt
ainsi son serment prêté sur des reliques et devient parjure. Le 14 octobre 1066, lors
de la bataille d'Hastings, Harold paie son parjure de sa mort.

B. Le lien réel : le fief


● Fief : remplace le mot bénéfice, et Dérive du latin févum et c’est une dotation en rentes, revenus ou
plus souvent foncière faite par le seigneur au profit du vassal. C’est un bien concédé par un seigneur
à son vassal à charge de service noble.
- Le seigneur peut concéder des bien pour le bien fait de son vassal, mais la terre n’est
concédée qu’aux plus importants.
- La concession du fief: cérémonie qui suit l’hommage et la prestation de serment, où le
seigneur remit un objet au vassal. (ex : le seigneur remet une terre à son vassal publiquement,
évêque, est remise une crosse). Le seigneur peut également accompagner ce dernier dans un
parcours du fief (montrée).
o Droit de prélever pour le seigneur la taxe de l’eau. L’acte de concession est écrit à
partir du XIVe siècle.
- A partir du XIIe siècle, le vassal reçoit un document écrit inventoriant les biens concédés :
l’aveu et le dénombrement.
o Cette charte finit au XIIIème siècle par devenir l’acte primordial de l’investiture,
celui sur lequel repose juridiquement la concession.

● Evolution de l’obligation d’entretien : au IXe siècle, la concession d’une terre n’est pas obligatoire
- Au Xe siècle, la concession de terre est de plus en plus fréquente et on voit l’apparition du
mot fief
- Au XIe siècle, l’obligation d’entretien suppose la concession d’un fief (la concession d’une
terre permet de s’enrichir).

● Dès le XIe siècle, l’obtention d’un fief est devenue la condition première, sinon exclusive de
l’engagement vassalique.
- Sa concession est faite à charge des services nobles et il est considéré comme la contrepartie
des obligations d’aide et de conseil qui échoient aux vassaux.
- En cas de rupture du contrat vassalique imputable au vassal, c’est sur le fief que portent les
sanctions mises en œuvre par le seigneur (la saisie ou saisine, privation temporaire ou
définitive du fief et confiscation).

● Le fief devient de plus en plus un moyen de s’enrichir pour les vassaux, car plus de fiefs un vassal a,
plus de chance il a de s’enrichir et d’avancer dans la hiérarchie nobiliaire.
- On appelle ça la pratique des vassalités multiples, pratique déjà constatée sous les
carolingiens et qui se développe vers le Xème siècle à tous les échelons de la pyramide féodale.
o On s’engage auprès de différents seigneurs afin de détenir plusieurs fiefs et
d’augmenter ses revenus. Ce mouvement est connu sous le nom de la soif des fiefs.
Mouvement qui risque de réduire à néant la notion de vassalité et de lien personnel,
car le vassal prête plusieurs serments de fidélité à plusieurs seigneurs d’où le fait que
les vassaux pourraient être incités à ne pas rendre les services nobles car ils ont
plusieurs seigneurs.
- Le premier exemple est attesté en 895 pour un vassal du comte du Mans qui s'engage
également auprès du duc Robert, frère du roi Eudes. Dès lors se pose la question de la priorité

27
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
des services : à qui le vassal doit assurer en premier le service féodal ? En cas de guerre de
deux seigneurs d'un même vassal, à qui le vassal doit-il fournir une aide armée ? Ce casus
sera résolu par deux moyens : d'abord, au début du XIème siècle, en utilisant la clause de
réserve de fidélité. Ensuite, au milieu du XIème siècle, apparaît la distinction entre un
hommage prioritaire, l'hommage lige, et un hommage ordinaire, l'hommage plain.

● Devant la généralisation du phénomène, la mise en place de l’hommage lige est faite. Il consiste à
assurer la priorité des services nobles à l’un des seigneurs, car la fidélité accordée aux autres est
subordonée à la foi engagée envers le premier. La ‘ligesse’ joue ainsi un rôle d’une réserve des droits
du seigneur prioritaire. Elle servira d’ailleurs à renforcer la suzeraineté du roi. Certains critères pour
déterminer le seigneur lige restent indéterminés, mais certains comme l’antériorité de l’hommage,
l’importance du fief concédé ou encore le rang du seigneur concédant restent valides.

C. Un contrat synallagmatique
● La vassalité fait qu’un homme s’engage en échange de service dus. Le serment de fidélité ne
concerne que le vassal car c’est un acte unilatéral, contrairement à l'hommage(acte bilatéral) qui est
créateur d'obligations réciproques entre le seigneur et le vassal. A ce titre, il est un contrat
synallagmatique.
- Les obligations du vassal découlent du lien de vassalité et la concession du fief. Ces dernières
notions deviennent des structures du pouvoir qui se mettent en place progressivement pour
devenir coutumes. Mais les obligations ne sont pas claires au XIe siècle, et de fait les vassaux
font leurs obligations comme ils veulent.
- Outre le devoir général de fidélité et de loyauté, le vassal se voit imposer auxilium et
consilium à savoir des services nobles d’aide et de conseil. L’aide est militaire et financière. *

● Témoignage du XIe siècle sur la difficulté du respect des obligation des vassaux, par Fulbert de
CHARTRES , évêque, seigneur de Chartres juriste et théologien.
- Il répond dans une lettre en forme de consultation juridique (en 1020), au duc d’Aquitaine
Guillaume V qui, rencontrant des difficultés avec certains des ses grands vassaux poitevins,
lui avait demandé des précisions sur les devoirs du vassal.
o La lettre de 1020, décrit qu’il y a des obligations positives et négatives, obligations
de faire et ne pas faire. Obligation de ne pas nuire à son seigneur, à sa vie, ses biens
ou l’obligation de l’aide et de conseil (obligation positive qui découle de la fidélité).
Les obligations du faire découlent du fief (si le vassal veut garder son fief) : aide
financière et militaire *
o La coutume définit l’aide pécuniaire comme l’aide aux quatre cas :
● Rançon du seigneur (les vassaux doivent participer à la rançon du seigneur s’il
est prisonnier)
● Frais de l’adoubement du fils ainé du seigneur
● Dote de la fille ainée
● Financement du départ en croisade (financement).
- L’aide militaire des vassaux consiste à : assister le seigneur par un service de garde au
château, suivre le seigneur dans les expéditions de courte durée(chevauchées), le service d’ost
où le vassal est tenu de participer avec ses propres hommes d’armes aux hostilités impliquant
son seigneur.
- L’aide au conseil est caractérisé par la présence des vassaux qui doivent se rendre à la cour
seigneuriale et participer au gouvernement de la seigneurie, de même qu’il doit siéger comme
juge dans différents tribunaux entretenus par le seigneur.

28
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
⮚ Fulbert est forcé de définir par la négative la fidélité de vassaux. Aucunement astreints à un
dévouement total pourtant imposé par les notions de loyauté et d’amour chevaleresques, ceux-ci ne
sont contraints que de s’abstenir de nuire à leur seigneur.

● Les obligations du vassal sont plus importantes, mais le seigneur a, lui aussi des obligations, tels
l’entretien, la loyauté et la protection (raison d’être de ce monde). En cas de non-respect de ces
obligations, chacun en couvre des sanctions, le vassal peut avoir des sanctions spirituelles (car
serment prêté devant Dieu), sanction patrimoniale. Le vassal qui ne respecte pas ces obligations est
coupable de Félon, néanmoins il comparait devant la cour du seigneur, et s’il est coupable, son fief
peut lui être confisqué (définitif ou temporaire).

2) L’évolution des relations féodo-vassaliques


A. Patrimonialité
● Hérédité, sous-inféodation et aliénabilité renforcent les droits des vassaux au détriment de ceux de
seigneurs
- A l’origine, le fief était concédé à titre viager. A la mort du vassal, le seigneur devait le
récupérer. Les mêmes raisons qui expliquent le phénomène des vassalités multiples sont à la
source d’une évolution vers l’hérédité des fiefs, acquise à partir du XIe siècle. La question
que soulève l’hérédité des fiefs est celle du droit du seigneur à choisir son vassal. Or, il est
clair que le seigneur ne le possède plus puisque le fief héréditaire est appelé à rester dans la
famille du vassal. Par conséquent, en guise de dédommagement il à été admis que l’héritier
du vassal verse au seigneur un droit pécuniaire de mutation : le relief. L’héritier doit en outre
renouveler l’hommage et le serment de fidélité prêtés naguère par son père.
● Le fief est entré dans le patrimoine du vassal
- Il a fallu envisager des situations où l’hérédité du fief risque d’hypothéquer la reddition des
services vassaliques comme la minorité de l’héritier du vassal, la pluralité des héritiers ou
bien le fait que l’héritier soit une femme.
o Minorité : deux systèmes ont été pratiqués : le premier où le seigneur reprenait le fief
en attendant la majorité de l’héritier du vassal, personne ne lui rendait service. Le
deuxième où c’est un système de bail qui consistait à confier le fief à l’un des plus
proches parents de l’héritier mineur. Le baillistre (sorte de tuteur) garde le fief jusqu’à
la majorité de l’héritier du vassal et rendait service à sa place au seigneur en jurant
fidélité et en lui rendant hommage.
o Pluralité d’héritiers : l’ainé récupère la totalité ou la part la plus importante
(preciput) du fief ou des fiefs. Le partage est une autre technique qui consiste à laisser
l’héritage dans l’indivision, à la charge pour l’ainé (chef parageur) ou encore miroir
du fief, de prêter l’hommage et de rendre seul les services nobles.
o Cas de l’héritière : une femme à l’époque ne pouvait pas rendre les services
militaires (impensable), il a donc fallu trouver un substitut masculin. Si l’héritière du
vassal est déjà mariée, c’est son époux qui prête hommage et rend les services. Au cas
où elle ne le serait pas, il appartient au seigneur de lui présenter un prétendant.
L’héritière peut elle-même en proposer un à condition que le seigneur consente à son
choix.

B. Un système désorganisé
● Enchevêtrement des liens féodo-vassaliques
● Impossibilité de remplir en intégralité les obligations

29
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● Clause de réserve de fidélité : Clause dans le serment du vassal qui exigeait de lui qu’il subordonne
sa foi nouvelle à celle qu’il devait déjà, c’est donc l’antériorité de la fidélité et le respect dû à la
parole donnée qui étaient mis en évidence.
● Hommage lige

CHAPITRE 2 : LES PREMIERS CAPETIENS


Face à la féodalité se dressent trois structures qui lui sont à première vue antagoniste : la royauté, l’Eglise et
les villes. Le pouvoir capétien cherche à se singulariser afin de restaurer son autorité. L’Eglise affiche ses
prétentions universalistes et ne saurait se satisfaire de l’émiettement féodal. Quant aux villes, elles se veulent
un espace de liberté, notamment sur le plan d’activité économique et rejettent de ce fait les entraves féodales
et seigneuriales qui grèvent les échanges. Pour autant, chacune de ces structures subit l’influence de la
féodalité. Les prélats et les domaines de l’Eglise sont ainsi intégrés dans la hiérarchie féodale des hommes et
des terres. Les villes, qu’elles deviennent des seigneuries collectives, rejoignent également l’ordre féodal.
Elles ont des vassaux et sont elles-mêmes vassales, du roi de France entre autres. Quant à ce dernier, c’est en
s’agrégeant à la pyramide féodale grâce à la théorie de la suzeraineté, qu’il renverse le rapport de force à
l’avantage de la monarchie. Ainsi, l’Etat royal se reconstitue à partir de la féodalité que contre elle.
SECTION 1. La permanence de l’institution royale
● Entre l’avènement d’Hugues Capet et celui de Philippe II dit Auguste, la monarchie capétienne revêt
les caractères d’une royauté féodale. Seigneur parmi les seigneurs, le capétien doit s’accommoder
d’une féodalité qu’il lui faut investir pour accroître ses prérogatives et étendre territorialement un
domaine qui se limite à l’origine à l’Ile-de-France et peut paraitre fort réduit comparé aux grandes
principautés territoriales du royaume.
- Malgré sa faiblesse politique et territoriale initiale, la royauté capétienne assure sa singularité
et se tient comme un pouvoir en réserve, prêt à la reconquête du regnum et des prérogatives
régaliennes usurpées par les féodaux.
§1. Une royauté dynastique
A. L’avènement des capétiens: l’élection d’Hugues Capet
a) Les circonstances
● Depuis 800 le roi est choisi de lineage. En Mai 987 Louis V meurt sans héritier direct et deux
candidats sont en liste pour accéder au trône:
- Un carolingien : Charles de Basse-Lorraine, oncle de Louis V
- Hugues Capet : surnom car il avait le cap du moine, fils de Louis Le Grand. IL est comte de
Paris, marquis de Neustarsie.

● En 987 une assemblée des Grands est réunie à Senlis, sous l’égide de l’archevêque de Reims
Adalbéron pour désigner le nouveau roi.
- On connait les chroniques, et la faveur de Capet par le moine Richer de Saint-Denis. Les
grands choisissent comme roi un Robertien, Hugues Capet, au détriment du prétendant
carolingien. Cette élection inaugure l’ère des rois dits de la troisième race : les Capétiens.

b) Le choix de Hugues Capet


● Hugues Capet est désigné, et son élection résulte de différents facteurs qui sont décrits par
l'archevêque qui parle des principes électifs qui compare les mérites respectifs du prince sélective et
de l'hérédité.

30
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Il défend les mérites du principe électif, principe qui permet de designer un roi qui a la
capacité de régner. Le texte, montre les problèmes liés à Charles de Basse-Lorraine, car il a
été jugé trop près de la dynastie ottonienne. Les grands désignent Hugues Capet. En 987 , il
est nécessaire d’affirmer que c'est à partir de là qu’on abandonne les rêves intérieurs. Ainsi,
des éléments fondamentaux sont posés.

● Résultat d’ensemble de facteurs décrit par l’archevêque (principes électifs et mérites qui en découle
+ hérédité) > cf. Élection d’Hugues Capet et association de son fils Robert au trône, extrait de
Richer, Histoire de France, éd. R. Latouche, t.2, p.158-162, Paris, 193 / Discours de l’archevêque
Adalbéron de Reims en faveur d’Hugues Capet
- Le roi élu ne doit pas menacer la puissance des Grands

B. Le retour du principe d'hérédité


● L'archevêque de Reims dans son discours, affirme la primauté du principe électif qui a affaibli
l'institution royale (elle est entre les mains des grands, intrigue entre les différentes
fractions).
- Il faut installer le principe d'hérédité, même si on n’envisage pas en 987 la construction d'un
état monarchique. Le lineage Robertien veut assurer la transmission héréditaire de son
patrimoine. En effet, le 3 juillet 987, Hugues Capet, récemment élu, est sacré à Noyon.
- Le sacre qui devient à partir de 1027 un privilège de l’Eglise de Reims, est une cérémonie
publique et religieuse. Il consiste en une série de rites que précède la promesse royale de
maintenir la paix et la justice et l’acclamation qui rappelle l’onction pratiquée avec l’huile qui
selon la tradition avait servi à baptiser Clovis : le Saint-Chrême. *

● Il faut éliminer les concurrents, il s'agit de neutraliser la vedette carolingienne (mort en prison) +
Charles de Basse-Lorraine est arrêté.
- Quelques mois après son avènement, Capet, prend prétexte d’une expédition à Barcelone
pour faire élire et sacrer son fils unique Robert. Ce dernier est d’ailleurs, immédiatement
associé au gouvernement du royaume. Cette pratique de l’élection et du sacre anticipés n’est
pas nouvelle, les Carolingiens l’ayant déjà utilisée pour garantir l’hérédité dynastique. Les
premiers Capétiens vont la reprendre à leur profit.
- Le fils succède sans concession lorsqu’il son père meurt.
o A coté d’un rex coronatus (roi couronné) on trouve un rex designatus (roi désigné),
associé au gouvernement du royaume du vivant de son père.

● Cette pratique présente deux avantages. Hérédité de fait/héréditaire de droit :


- Le sacre anticipé permet d’effacer le principe électif et la pratique protège le principe de
l’hérédité et facilite la survie de la dynastie capétienne.
- D’autre part, elle permet l’enracinement d’un nouveau principe successoral, la primogéniture
ou le droit d’aînesse.
o 1037 = règle de primogéniture + droit d’aînesse (permet de déterminer droit et
prérogatives entre les fils)

● Le cas ne s’était pas posé pour la succession d’Hugues Capet, Robert étant son fils unique c’est lui
qui créée le précèdent en 1027 en faisant élire et sacrer son fils ainé Henri Ier.
- Dés lors, l’hérédité par primogéniture devient la règle de succession au trône. L’élection par
les grands continue d’être pratiquée, mais elle revêt désormais la valeur d’une simple
reconnaissance des droits du fils ainé. Elle sera bientôt refoulée et limitée à un des moments

31
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
rituels du sacre : l’acclamation. Jusqu’à la fin du XIIe siècle, les Capétiens voulant conjurer
tout risque de contestation de leur légitimité, maintiennent l’élection et le sacre anticipés.
o Philippe Auguste, est le premier à ne pas les pratiquer au bénéfice de son fils aîné Louis VIII
au XIIIème, dans la mesure où l’on constate que la primogéniture a acquis la force d’une
coutume, d’une opinio necessitatis (opinion nécessaire) et n’est pas remise en cause.

C. Le miracle capétien : la continuité successorale


● De Hugues Capet jusqu’à Louis X de 987 à 1316, tous les rois ont un fils pour leur succéder.
- Longévité des premiers règnes.

● MIRACLE CAPÉTIEN = on choisissait pendant longtemps un héritier male car cette méthode
permettait de stabiliser le pouvoir royal. Les Capétiens vont agrandir leur domaine royale, il est
question de parler de stabilité dynastique > Miracle qui prend fin à cause du roi maudit qui était visé
par le maître du temps lié qui selon la légende maudit le roi.
- Les femmes ne peuvent pas transmettre à leur descendants mâles le droit de régner = peut pas
transmettre juridiquement un droit qu’elle n’avait pas elle-même. Si on marie notre fille a un
roi étranger (ex fille du roi UK ).
§2. Une royauté sacrée*
● Association au trône = SACRE. Le sacre va constituer le pouvoir royal mais n’est pas assez. Mais
selon le texte de…., le sacre fait le roi quand on a 2 rois :
- REX CORONATUS = roi couronné + REX DESIGNATUS = roi désigné, Philippe Auguste
est le dernier roi désigné.
- Différents lieux au Xème siècle puis au XIème siècle, le sacre se fixe à Reims, privilège attaché
à l’église de Reims (où Clovis a été baptisé).
- Complexité croissante de la cérémonie (1 promesse du roi, élection, onction, remise de
insignes royaux).
La portée religieuse du sacre
● La roi est élu de Dieu, lieutenant de Dieu sur tette et médiateur Dieu/hommes
● Le sacre confère au roi une mission : le ministère royal
- Plus prosaïquement, l’idée de ministère royal débouche sur des attributions bien précises au
bénéfice du roi, alors que les prescriptions de ce dernier ne s’appliquent pas encore au-delà
du domaine.
- Le roi a ainsi la garde du royaume, il en est le tuteur et il a en incarne l’unité. C’est au roi
qu’il revient de défendre le royaume contre les périls extérieurs. En 1124, Louis VI le Gros,
convoque l’ost pour refouler les troupes de l’empereur et roi d’Angleterre qui se sont
avancées jusque vers Reims.
- Exemple avec le règne d’Hugues Capet avec l’abbé Abbon de Fleury qui dans, ses
Collections Canoniques, voit dans la royauté le seul pouvoir institué d’essence sacrée. A ce
titre les attributions du roi s’étendent donc à l’ensemble du royaume.

● Un roi gardien, protecteur, juge


- Lui seul peut assurer la paix et rendre la justice
o Il doit promouvoir la paix, il défend l’Eglise et le royaume. IL a aussi un rôle de faire
régner la justice et l’équité et de défendre les faibles et les pauvres.
- Compose une collection canonique, il y a un chapitre sur la présence royale (cf. JONAS
D’ORLEANS, De l’institution royale)

32
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Le roi reçoit ensuite un anneau qui symbolise son union avec le peuple, un glaive puisqu’il
est le défenseur de la foi chrétienne, une couronne et un sceptre qui matérialisent la puissance
royale.

● Le Capétien est le protecteur des églises.


- De nombreux diplômes royaux rappellent ainsi au XIe et XIIe siècle que les clercs et les
établissements ecclésiastiques sont sous la garde dur roi. Ce dernier en profite pour en tirer
des avantages financiers.
- Enfin le roi doit assurer la paix dans le regnum, les Capétiens se mettent alors à la tête du
mouvement de paix initié par l’Eglise. En 1155, Louis VII réunit une assemblée de seigneurs
et de prélats à Soissons qui jurent une paix de dix années. Ce pacte entre le roi et les grands
est sanctionné par la promulgation d’une ordonnance royale.
Le sacre confère au roi un pouvoir surnaturel
● Sacré, le Capétien assume un véritable sacerdoce à l’instar des évêques de l’Eglise catholique
romaine. Le roi est d’ailleurs appelé « l’évêque du dehors ». Il est revêtu d’un halo surnaturel au
point de se voir reconnaitre des pouvoirs thaumaturgiques.
- Ce merveilleux royal est alors à l’origine de la fameuse légende du roi guérisseur des
écrouelles qui illustre pleinement la croyance populaire dans une royauté chrétienne, mais
aussi magicienne.
Une institution royale fragilisée
● Un territoire de domination rétréci mais très riche (grande abbaye de Saint-Denis etc…). Les moyens
de gouvernement de cette royauté féodale sont limités et il s’agit de mettre en place l’ébauche d’un
appareil administratif.
- Le pouvoir royal est réduit à celui exercé directement dans le domaine royal et son rôle est
considérable compte tenu de l’importance du lignage à l’époque.
- Au sein de la famille royale, émergent les figures emblématiques du successeur désigné, le
fils ainé, et de la reine, dont les diplômes royaux mentionnent la participation au
gouvernement.

● Le domaine royal ne forme pas un territoire de domination homogène à cause de la seigneurie


châtelaine :
- Auprès du roi on trouve les grands officiers de la couronne qui cumulent, parfois, comme à
l’époque franque, des fonction de domesticité honorable et des fonctions politiques et
administratives. Parmi ces grands officiers on a :
o Le sénéchal (encore appelé dapifer) : est le chef de la maison royale et des armées ; le
connétable dirige les écuries royales, il deviendra avec la disparition de la fonction de
sénéchal le chef des armée royales.
o Le chambrier : est le gardien du trésor.
o Le chancelier : qui dirige également la chapelle royale, est chargé de la mise en forme
des actes royaux et de la conservation du sceau royal.

● Un échelon subalterne et informel, est constitué par les palatins, personnes qui vivent dans
l’entourage du roi. Ils sont nobles, routiers, clercs ou des laïcs, ils sont les hommes de confiance du
pouvoir royal. C’est ici une pratique récurrente de gouvernement longtemps caractéristique de la
monarchie capétienne qui accorde souvent à des personnes de condition inferieure, une confiance

33
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
refusée aux grands. C’est le cas de Suger, abbé de Saint-Denis, conseiller de Louis VI le Gros et de
son fils, Louis VII le Jeune.

● La curia regis : selon la pratique de l’époque, les affaires les plus importantes sont traitées au sein
d’une institution dans laquelle se retrouvent pêle-mêle familiers, grands officiers de la couronne,
palatins, prélats et barons vassaux du monarque : la curia regis.
- Il s’agit d’un organe de conseil, mêlant attributions politiques, administratives et judiciaires.
Tout en rappelant les anciens plaids francs, la curia ressemble aux cours féodales qui
réunissent les grands feudataires afin d’obtenir aide et conseil de la part de leur vassaux.
- Pour le roi, il s’agit également d’associer à sa politique les grands qui acceptent de siéger à sa
cour. A ce titre, la curia regis joue un rôle important dans la stratégie de conciliation des
Capétiens et dans la reconnaissance de leur autorité.

● Les prévôts et baillis : au plan local, l’administration royale est embryonnaire et ne concerne que le
domaine royal. L’essentiel de cet appareil administratif, repose depuis le règne d’Henri Ier sur des
agents domaniaux appelés prévôts (et parfois bayles).
- Ces derniers, installés dans une circonscription portant le nom de prévôté, représentent le roi
auprès des populations vivant au sein du domaine royal. Ils ont des attributions très larges en
matière administrative, judiciaire, fiscale ou encore, militaire. Ils sont assistés d’agents
subalternes, les sergents.
- La charge de prévôt est affermée, càd qu’elle est confiée à bail moyennant versement annuel
d’une somme d’argent. A partir des années 1180, afin de réprimer certains abus de
l’administration prévôtale, la royauté met en place un échelon administratif supérieur en
s’inspirant des exemples normand et anglais. Ce sont les baillis, dont le rôle sera évoqué dans
l’ordonnance testament de 1190, promulguée par Philippe Auguste avant son départ pour la
troisième croisade.

● Les baillis sont des agents d’inspection, choisis parmi les palatins chargés de surveiller les prévôts et
de réformer les abus. Au fur et à mesure que s’agrandit le domaine du roi, ce modèle administratif
local à tendance à se généraliser et à s’étendre aux territoires recouvrés par la monarchie.

La portée politique
● Affirmation de la suprématie royale.

LEÇON 3 – LE RENOUVEAU DU POUVOIR ROYAL (XIIe - XVe S)


● New cadre éco, intellectuel, politique.
● Le territoire se transforme, défrichement du territoire, villes réapparaissent > certaines réussissent à
s’affranchir de la tutelle seigneuriale.
● Renouveau intellectuel = culture entre les mains des moines, puis au 12ème la culture s’émancipe et
des écoles se créent sous forme de corporation. (université) > redécouverte des recueils de droit
romain (compil de Justinien) = révolution du droit

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Modification profonde des cadres mentaux
- Redécouverte d’œuvre d’Aristote (réflexion en matière de sciences politiques)
● Affirmation de la souveraineté étatique
● Croissance territoriale et affirmation militaire / renouveau de l’idéologie royale grâce au soutien de
l’Eglise qui donne au roi ses best conseillers / institutionnalisation du pvr royal / transformation de
l’appareil gouvernemental
● Suzeraineté et souveraineté
● Supremus, super
- Seigneur suzerain
CHAPITRE 1 : UNE ROYAUTE SUZERAINE
● Phénomène de ré-concentration du pouvoir
● Construction d’un ordre féodal > construction d’une hiérarchie
● Affaiblissement des petits seigneurs (pinces) au profit des grands. On assiste à un phénomène de
recentralisation du pouvoir.
● Entreprise de reconquête du pouvoir sur les forces de dissociation politique
● Utilisation par le roi du droit féodal
SECTION 1. La féodalité au service du roi (ou : Le roi au sommet de la hiérarchie féodo-vassalique)
● Phénomène de recentralisation du pouvoir
● Construction d’un ordre féodal
● Entreprise de reconquête du pouvoir sur les forces de dissociation politique
● Utilisation par le roi du droit féodal
§ 1. La pacification du domaine royal
● Elimination ou soumission des seigneuries châtelaines indépendantes
Louis VI pacifier les territoires ; éliminer les seigneurs qui pillent les Eglises remplies d’objets précieux ;
donc des tyrans à leur yeux. Rôle du roi affirmer la prééminence de sa justice car protecteur des églises
● AFFIRMATION DU ROLE PROTECTEUR DU ROI SUR LES EGLISES
Il faut 1 siècle ans ??la principauté d’île de France
§ 2. L’utilisation du droit féodal
A) Affirmation de la supériorité féodale du roi
● Roi suzerain : seigneur suprême
● Suger (1080 OU 1081-1151), abbé de Saint-Denis, conseiller de Louis VI et de Louis VII
- Suger élabore une nouvelle vison de la féodalité
● Construction théorique
● Théorie de la mouvance : Hiérarchie des fiefs : au sommet c’est le roi. Chaque fief procède tjrs d’un
autre fief, plus vaste dont il a été démembré
● Les vassaux des seigneurs, qui ont reçu un fief à partir des fiefs concédés par le roi relèvent aussi du
roi
● Fiction juridique : tous les grands seigneurs tiennent leur fief du roi
● C’est une construction théorique qui s’impose progressivement dans les faits.
● Le duc d’Auvergne à Louis VI : « Le comte d’Auvergne tient de moi l’Auvergne que moi je tiens de
vous »

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● En 115 : hommage lige de Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre et duc de Normandie, pour son fief
de Normandie
● Hommage de paix : l’objectif du roi de France est que les grands seigneurs se rendent à la cour de
roi, remplissent obligation vassalique qui découle de l’hommage
● Le roi doit affirmer sa maîtrise de toute les hiérarchies féodo-vassalique
● Contrer la médiatisation du pouvoir exprimée par l’adage « le vassal… »
● Le roi doit contrôler chaque seigneur chaque arrière vassal pour assurer sa féodalité. Tout hommage
d’abord prêter au roi est un hommage lige (cad premier)
● La mise en œuvre du droit féodal ne peut jamais être défavorable au roi. Nul ne peut porter préjudice
au roi. L’hommage contre le roi n’est pas rien

B) Affirmation de la singularité du roi de France


● Le roi seigneur suzerain est invariablement au sommet de la pyramide
● Il ne peut entrer en vassalité
- Ex du comté de Vexin et du comté d’Amiens
● Lorsque le roi acquiert des fiefs, ceux-ci perdent leur qualité de fief
● Adage du XIIIe s. : « le roi ne tient de personne », « le roi ne tient que de lui et de Dieu ».
Affirmation de son pouvoir ; ces principes sont devenus règles de droits. Explique le renversement
du droit féodal du roi
● Le royaume au sommet de la pyramide, n’est pas un fief
SECTION 2 . Le roi, seigneur justicier féodal suprême
● Affirmation de prérogatives : le roi est justicier féodal suprême
● Si un seigneur ne respecte pas ses engagements, il doit comparaitre devant la cour du roi (en
respectant les prérogatives du seigneur immédiat
- On parle de justice entre seigneur et vassaux au sein du monde féodal, on ne parle pas de la
justice entre seigneur et paysan. En principe cette justice féodale dépend des rapports de
forces. Au XI e siècle le roi n’est pas en mesure d’imposer sa justice, il se contente de
cherche des mesures à raison d’arbitrage. Il doit faire face à un puissant vassal au XI e siècle,
le roi utilise les services de Fulbert de Char. Lui explique que la confiscation du fief est
impossible
● A partir du XIII que le roi de France a pu s’impose en tant que justicier féodal
● Commise de Jean sans Terre en 1202 : roi d’Angleterre duc de Normandie. Première sentence
appliquée par un roi de France concerne Jean Sans Terre. Aliénor d’Aquitaine répudiation avec le roi
de France et elle se marie au duc
● Henri de Lusignan proteste car son seigneur Jean Sans Terre. Car il lui a volé sa promise, l’issue
c’est la confiscation des terres.
● Cette commise doit être réaliser par les armes victoire de Bouville 1214
CHAPITRE 2 - Une royauté souveraine
SECTION 1. UNE NOUVELLE DIMENSION DU POUVOIR
§ 1. La thèse impériale
● L’empereur romain germanique s’affirme comme le continuateur de l’empereur romain antique et de
l’empire carolingien > affirme une auctoritas sur des royaumes qui sont des démembrements de
l’Empire, Au 12em s on a des prétentions de l’empereur exposée à la DIETE (assemblée) de
RONCAGLIA 1158

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT

● Diète de Roncaglia 1158 = assemblée réunissant les diff souverains de l’empire, ville en Italie >
objectif est de résoudre un conflit entre l’empereur et des villes en Italie car elles ont mis en place un
système communale (affirmées res publica à la tête un gvmt autonome pas indépendants face à
l’empereur). Empereur gagne et réunit la diète x imposer aux villes la reconnaissance de ses pouvoir
régaliens, elles doivent reconnaitre la souveraineté de l’empereur.
- Bologne > juristes du roi sont à l’université de BLGN, juristes romanistes à Roncaglia
affirment la supériorité du roi en utilisant le droit romain. Droit romain utilisé, qui n’est pas
celui d’une société disparue, droit intemporel, parfait qui peut s’appliquer à toute entité
politique (quel que soit l’époque) > supériorité de ce droit. Droit qui n’est pas défini, il est
universel, son intérêt est de répondre aux pbs qui se posent au 12 et 13em siècle. >
L’empereur romain germanique aspire au gvmt universel

● L’empereur est le dominus mundi (maitre du monde), loi vivante > power legislatif absolu, justice
qui s’impose aux rois, tte fonction publique doit ê conferée par la volonté de l’empereur > exercent
l’auctoritas vs rois qui ont la potestas. Les rois ont un pouvoir subordonné.
- Les empereurs font insérer leurs lois dans le code justinien.
§ 2 .La réponse du roi de France
● Réponse militaire : BOuvine 1214 > solde le conflit entre le roi de France et d’UK
- AU 13em la Fr s’affirme comme une puissance européenne. Réponse doctrinale et juridique
= réflexion menée sur la nature des pouvoirs du rois, les juristes reçoivent l’appui des
canonistes (droit de l’église) qui veulent ruiner les prétentions universalistes de l’empereur
romain germanique.

● La décrétale PER VENERABILEM, 1202, promulguée par Innocent III, promulguée dans une
affaire de droit privée et adressée au comte de Montpellier x obtenir la légitimation des enfants
naturels (hors mariage), demande au pape car il a légitimé les enfants du roi de France, mais il refuse
car le comte de Montpellier s’adresse au roi de France alors que le roi de France ne reconnait aucun
supérieur au temporel. > Le roi il ne tient son pouvoir que de Dieu, à travers le sacre et de lui-même,
son épée. Le roi de France bénéficie des prérogatives. « LE ROI DE France EST EMPEREUR EN
SON ROYAUME » >équivalent de l’empereur et indépendant à tt puissance étrangère.
- L’empereur annonce son couronnement au ppl. L’achat par le roi de France de Dauphiné au
Dauphin, vassal de l’empereur > le transfert de ce titre est faite au nom du ptt fils du roi
Charles 5 (d’où le nom de DAUPHIN).

SOUS-SECTION 2. L’INDEPENDANCE à L’EGARD DU PAPE


§1. La reforme grégorienne
● L’Eglise est insérée dans la féodalité = indépendance et unité de l’Eglise sont mis en cause, en effet
des églises locales sont sous contrôle des chef d’état séculiers (rois ou seigneurs). Bcp d’évêchés sont
entre les mains de l’empereur
- Crise d’ordre morale = clercs ne respectent pas tous les veux pris en compte (font des enfants
ou ont une ville de famille), Eglise veut pas que ses biens deviennent des biens privés (fils du
sacerdote par ex).

37
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● La papoté est en difficulté car mm si plus soumis aux carolingiens, il est entre les mains des grandes
familles romaines + empereur romain germanique
> Eglise met en forme la reforme GREGORIEN au 11em (pape Grégoire 7 en est le principal acteur)
= elle fait émerger une puissance politique européenne qui est la papoté. Les canonistes aussi
utilisent le droit romain au profit du pape, veut faire sortir l’Eglise de la crise :
- Politique d’affranchissement de l’Eglise = mettre fin à la désignation des clercs par le pouvoir
laïque , le pape doit pouvoir designer des évêques
- Entreprise de concertation des pouvoirs au profit du pape
- Reforme morale du clergé
- Encadrement de la violence des grands laïcs
⮚ Mettre fin à l’investiture du fief, l’Eglise doit sortir de la féodalité (QUERELLE DES
INVESTITURES AU 12EM S) > ils utilisent des juristes x leurs causes et réfléchissent à la
souveraineté

● LE pape n’est plus élu par le clergé et le ppl de Rome, plus investi par l’empereur romain
germanique car c’est les cardinaux qui doivent élire le pape. Mise en œuvre de la politique de
concertation des pouvoirs entre les mains du pape, politique de contrôle et encadrement de la
violence des grands seigneurs (guerres privées) = l’Eglise doit mettre en œuvre une pacification des
mœurs, pacifier la violence, donc l’Eglise crée des institutions x pacifier les violences (ex : LA PAIX
DE DIEU -trêve de Dieu qui interdit de faire la guerre pendant certaines périodes).
- L’Eglise assigne des rôles à la chevalerie et l’incite à faire les croisades en Orient, accès des
lieux de pèlerinages chrétiens possible jusqu’en 11EM S, on veut reconquérir ces lieux avec
ces croisades.

● DICTATUS PAPAE 1075 = pape crée une vision politique qui consiste à lui attribuer le gvmt de la
RES PUBLICA CRISTIANA, subordination des puissances laïques = théocratie pontificale ou
hierocratie, confusion entre politique et religeux, le pape ne revendique pas x lui mm le power
temporel en Europe, en Italie les etats pontificaux sont en train de se dvp, mais pas dans tt l’Europe,
il revendique la subordination des chefs d’état temporels spirituels. DICTATUS PAPAE = ce qui a dit
le pape, docs trouvées dans les archives du pape Grégoire 7 qui sont 27 FORMULES et décrit le
power et l’autorité suprême du pape, la primauté dans le monde chrétien.
- HIerocratie ici veut dire que le pape est responsable du salut des laïques, du ppl devant Dieu,
a le droit de juger et déposer les dirigeants temporels (retire la couronne et le pouvoir) > FIN
DOCTRINE GELASE (disait qu’on avait 2 pouvoirs distincts). ALLEGORIE UTILISEE qui
est la DOCTRINE DE 2 GLEVES, trouve son fondement dans les EVANGILES, glaive
temporel est le combat x la foi par la cohésion, et le gleve spirituel est le combat pacifique
par la prédication (prêche, serments x convertir -explique ta foi).

● Tout souverain dans son action politique peut commettre un péché et à ce titre, le pape peut lui retirer
le pouvoir > pouvoir au temporel est délégué par le pape, le glaive temporel appartient au pape.
B) PAPE délègue le pouvoir temporel.

§2. Les rapports entre le roi de France et la papauté


Le pape accepte l’indépendance du royaume de France tant qu’elle fait l’objet d’aucune théorisation et
aucune action doit être menée contre le pape. Tensions ont existés à cause de la vie matrimoniale des rois et
le pape s’en est mêlé EX / PHILIPPE 1er qui répudie sa première épouse x se marier encore, mais avec son

38
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
épouse ils sont excommuniés par le pape, les offices religieux sont suspendus partout où il se déplace, mais
12 ans après c’est bon.
MM chose avec Philippe II = pape dit qui est un pêcheur car accusé de bigamie surtout avec une femme en
particulier, dés le lendemain le roi répudie sa femme juste après le mariage, et obtient de l’Eglise de France
l’annulation de son mariage à cause d’une ‘lointaine parenté’, il se marrie avec une 3eme femme AGNES
DE MERANIE, mais le pape interdit ce mariage et interdit tt truc religieux dans le royaume de FR à cause
de ce mariage.
A) Le conflit entre Philippe le Bel et Boniface VIII
● Boniface 8 = pape qui veut affirmer sa primauté en Europe
- CONFLIT FISCAL = le roi a besoin d’argent et donc lève l’impôt sans demander
l’autorisation au pape, car il lève l’impôt sur l’église. Le pape s’y oppose et lève une bulle
CLERICIS LAICOS, 24 FEVRIER 1296 (interdiction de lever l’impôt sur l’Eglise sans
l’autorisation du pape). > le pape est en mesure de prélever un impôt sur le clergé du royaume
de France. + CONFLIT DE SOUVERAINETE

● EVEQUE DE PAMIERS = arrêté en justice car il a insulté le pape, mais le pape dit qu’il ne devait
pas être jugé devant la justice royale, mais celle pontificale > BULLE AUSCULTA FILI 5 DEC
1301 txt dont les mots sont blessants x le roi qui est critiqué par le pape.
- Le roi réplique par la réunion en 1302 de la première assemblée des 3 états.

● Bulle UNAM SANCTAM (une âme), 18 Novembre 1302 : rappelle la théorie des 2 glaives x dire
que l’Eglise détient les 2 glaives, le pape a le gvmt temporel + pape décide de faire appel à un
concile général qui est + plus fort du pape x juger le pape. Guillaume de Nogaret notifie le pape de
son acte > attentat d’Anagni (soldat gifle pape et meurt). Pape Clément qui est proche du roi de
France, élection d’un nouveau pape. Jusqu’en 1377 le pape ne siège plus à Rome, mais à Avignon.
Le pape est un allié EX affaire des temples liés = ordre de moines soldats et Philippe le Bel veut
détruire cet ordre car roi veut monter son indépendance à l’égard du pape. Il a la capacité de défaire
cet ordre.

B) L’émergence du gallicanisme
● Echec de la hierocratie = plusieurs traités défendent l’indépendance du roi de France. Gallicanisme =
indépendance de l’Eglise de France à l’égard du pape et la soumission de cette Eglise au roi. > Eglise
de France est soumise au roi de FR. Eglise est intégrée dans l’état monarchique, administration
relève du roi car les évêques de FR exercent aussi des fonctions temporelles, ils sont sujet du roi.
● Intense propagande générée par le conflit
● Conflit pour le contrôle de l’église de France
● Grand schisme (1378-1417) = signifie l’affaiblissement de l’église qui permet au roi de FR
d’affirmer sa puissance à l’égard du pape
● Conciliarisme
- Concile de Constance (1414-1418)
- Concile de Latran 51512-1527)
SECTION 3. ROI ETAT ET NATION
§. 1 La rénovation du concept d’Etat
● Période decisive = emergence d’une entité politique abstraite détentrice de la souveraineté : ETAT
(13EM S)

39
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Etat = réalité historique + construction théorique = personne morale qui exerce le pouvoir sur
un territoire et ppl. Réapparait sous une forme monarchique ou princière au 13EM S, le mot
ETAT dans son sens moderne n’existe pas au Moyen AGE, un autre vocabulaire existe
- MOT qui n’était pas utilisé seul, toujours suivi d’un complément, etat du roi, du royaume, de
la chose publique…
o Nature, manière d’ê, prospérité, position immuable
o Etat du royaume …. : pérennité du royaume
o Employé seul à la fin du XVe

● D’autres termes permettent de designer une entité politique abstraite : couronne (permet de designer
cet entité politique abstraite, au moment du 12EM s, le mot acquiert un sens abstrait et juridique
donc synonyme d’ETAT, elle symbolise la fonction royale, le royaume, prérogatives perpétuelles,
elle se distingue du roi / siège abstrait du pouvoir, symbole de sa continuité / au XIVe apparait
l’expression Couronne de France / Apparaissent des regles de dévolution de la couronne, règles de
droit public, de nature constitutionnelle.), res publica, dignitas.
MOT ROYAUME veut dire puissance royale, entité collective dont le roi garantit la pérennité, prend
un sens abstrait au 12EM s.
- LA RES PUBLICA = roi n’en est qu’un administrateur temporaire + rupture avec la
personnalisation et la patrimonialité du pouvoir + hérédité du pouvoir ne doit pas être
confondue avec la patrimonialité du pouvoir . LA GENESE DE L’ETAT MODERNE EST
AU 13EM S.

● LA DIGNITAS = notion héritée du droit romain, approfondie par les canonistes + elle désigne une
fonction immuable, distincte de celui qui l’exerce (immortel car même si l’évêque meurt, ma dignité
reste toujours), l’Etat se reconstruit en France autour des institution royale mais sans se confondre
avec elle, le roi incarne l’Etat + la fonction royale sans se confondre avec lui. = est une puissance
publique, image du corps qui représente une société politique (mode de rprz politique) ou corps
mystique > royaume est un corps dont la tête est le roi et les membres sont la noblesse, clergé…
METAPHORE utilisée x évoquer la nécessaire solidarité entre le roi et ses sujets opposé au corps de
chaire = union mystique, mariage entre le roi et ses sujets. ROI = personne publique, puissance
publique ordonnée au bien commun > thèse de JEAN GERSON

§.2 Le roi incarnation de la Nation


● La notion d’Etat Nation, apparait en 1789, la nation au sens politique du terme émerge au
Moyen-Age.
- NASCERE = naitre (nation), ceux qui sont nés sur un mm territoire, mm sang, mm ethnie EX
nation franque (au temps des barbares). Sens de culture commune + utilisé x s’appliquer à
des groupements universitaires, universités nés au Moyen-Age où le latin est une langue
parlée et plusieurs gens de différentes nations se retrouvent. AU 13EM S mot nation en
termes politique parait, le roi incarne la nation car affirme sa souveraineté, prérogatives à
l’intérieur de la nation même. Le roi est le symbole de la communauté politique (LA FLEUR
DE LYS = symbole des rois french)

● Sens nouveau qui est le résultat du pouvoir du roi, renforcement de la justice, moment où le roi
s’impose sa suggestion, religion = élément de l’identité french. Ordonnance de Villers COTTERETS
1539= fait du français la langue de justice au lieu du latin, langue de la cour devient langue nationale,
en UK le french est la langue de l’élite culturelle.
40
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Construction de l’identité française à travers la guerre + en revanche la langue française n’est
un élément majeur du sentiment national.///
⮚ Philippe auguste au 12EM siècle, le roi n’est plus roi de Franc (rex francorum) mais devient roi de
France.

LECON 4 L’ETAT MONARCHIQUE (XVIe-XVIIIe)


● On a parlé de la pleine puissance du roi qui est affaiblie au début du XVe siècle. Au moment où le
Roi est atteint de démence,. C’est le moment d’une guerre civile. Les institutions royales se
transforment. De grands Seigneurs réaffirme leur autonomie. LA 2eme moitié du XVe siècle est une
période de .

● Profonde réforme qui permettent de soumettre pour un temps les grands seigneurs qui prétendent
gouverner à la place du Roi

● La souveraineté du roi s’est affirmer mais le Royaume est divers. La souveraineté royale s’est
reformer.

● 3em siècle : le 16e : guerres de religions qui formes une série de 8conflits entre 1532 et 98, ils
prennent fin quand le chef protestant se convertit et devient Roi de France. Il promulgue l’Edit de
Nantes en 1598 qui garantis la liberté de culte. Ce n’est pas la tolérance au sens moderne du terme :
cohabitation entre protestants et catholique. Intense réflexion doctrinale : émerge la notion de
pouvoir absolue / tant pour contester le pouvoir royale que pour le soutenir.

● 17 e : La plénitude du pouvoir monarchique : Louis XII ou encore Louis XIV , grands rois et grands
homme d’Etat. Au 17e siècles, le français est la langue de la culture. Le règne de Louis XIII sont
marqué par la volonté de défaire l’opposition : la noblesse politique, la féodalité politique est défaite
sous le règne de Louis XIV marqué par l’abrogation de l’Edit de Nantes. Il considère que l’unité du
corp politique suppose une unité de religion. Cette politique traduit le principe selon lequel le roi a
le droit de déterminer la religion de ses sujets. C’est l’adage cujus regio, ejus religio : la religion du
roi est celle de ses sujets. Les guerres ont fracturé toute l’Europe. Ce principe prends acte et
désormais, des Etats vont se distinguer par des religions unique. Mise sous tutelle des institutions
qui participaient au pouvoir. Le XVIIe est marqué par des révoltes populaires. Souvent soldé par la
défaite et l’élimination des meneurs. La justice du roi est accompagné de la rémission. Les révoltes
ont parfois pour meneurs des nobles : Révolte contre des pratiques gouvernementale et la pression
fiscale. Ce siècle est marqué par des guerres. Louis XIV : Guerre de 33ans , dur pour les pays , grave
crise
CHAPITRE 1 : Les fondements conceptuels de l’Etat monarchique
● La construction historique du pouvoir absolu commence au Moyen-Age. Il veut dire pouvoir
arbitraire, sans contrôle. Ce terme est utiliser pour qualifier le pouvoir du Roi de France. Il a une
définition négative. Le mot absolutisme en tant que concept politique n’a jamais été employer au sein
de l’ancien Régime. Il entre dans le vocabulaire politique au début du 19em s pour designer un
régime despotique. Au moyen Age et jusque dans la première moitié du le pouvoir absolu n’a pas
cette connotation, il représente le degré extrême et exceptionnel d’une puissance qui doit s’exercer
normalement de manière modérer. Il caractérise la possibilité de déroger à la norme. L’origine est le
mot latin ab solutus : délier, libre, indépendant et ab solutus : absolue. Notion qui décris un pouvoir
41
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
sans entrave, un pouvoir suprême dont est titulaire le pape et le roi. C’est un roi ou un pape qui peut
légiférer librement. C’est la possibilité de déroger à la loi. Il n’est pas tenu par de normes antérieures
C) Le prince est délié des lois
D) Ce qui plaît au prince a force de loi

● La volonté du princeps est au centre du processus normatif en théorie. Ce qui est jugé bon par le
prince devient loi. Ce pouvoir absolue est une potentialité exceptionnel à utilisé en cas de danger
pour restaurer un ordre ancien corrompu. La raison est l’ordre juste que Dieu a établi. Dans les temps
ordinaire , la volonté du roi doit être conforme à la raison. Pour cette période, le pouvoir du Roi n’est
pas en soit absolu. Les termes sont employé mais ils ne désignent pas un système politique mais une
pratique exceptionnel. Tout change en raison des guerres de religions, des massacres, des horreurs.
Dans la 2e moitie du XVI e siècle, le mot absolue caractérise le pouvoir royale, désigne un modèle
de gouvernement caractérisé par l’exaltation du monarque et de la fonction royale. Le roi seul juge
de la légitimité des moyens nécessaire à employer pour préserver l’Etat. C’est au XVIIIe que le mot
prend une connotation négative.
SECTION 1 : L’affirmation de la souveraineté absolue
En réponse aux contestations radicale, doctrinale, guerres de religions… Certaines doctrines renforcent le
pouvoir royal et ont un pouvoir strong and respected .

§1 LA CONTESTATION DE L’AUTORITE ROYALE AUX XVI LE MONARCHOMAQUES


● Terme forgé dans le vocabulaire UK au 17e siècle, dans le traité d’un juriste écossais WILLIAM
BARCLAY, c’est la personne qui combat le monarque, le souverain. Il l’entend dans un sens
péjoratif dans la mesure où il considère que combattre le roi méne à l’anarchie.
E) Ils sont catholiques ou protestants (monarchomaques)
F) Protestants : se radicalisent en 1572 after SAINT BARTHELEMY et font apparaitre des
ouvrages, traités qui célèbrent contre la monarchie, le roi.
G) Présentent souveraineté populaire et conditionnelle

1) LE PRINCIPE DE LA SOUVERAINETE DU PPL


● Auteur qui prend le principe chretien traditionnel = PRINCE TIENT LE POUVOIR DE DIEU vs
MONARCHOMAQUES où le roi dispose du pouvoir par l’intermediare du ppl (mais tjrs d’origine
divine) > souveraineté ppl car le roi en dispose (pouvoir) par l’intermediare du ppl qui est sa rprz
● Principe electif = celui qui gouverne la monarchie, evoqué par FRANCOIS HOTMAN qui ecrit un
ouvrage sur la Gaulle Franque FRANCO GALLIA. C’est un prof de droit qui a enseigné en FR , son
ouvrage parle de la Gaulle avant les invasions > exemples qui pourraient mettre en avant un bon
gvmt, il pretent trouver un bon gvmt dans cette periode historique. > MONARCHIE REPRZT et
ELECTIVE
H) Principe electif essentiel x un bon gvmt.
I) Election justifiée par l’histoire > souveraineté appartient au ppl qui designe par election son
roi = consetement populaire fait le roi.
● Pouvoir royal à la fois encadré et limité : par les lois, et limité par les prerogatives d’un conseil
composé de prince, rprz de l’assemblée des 3 Etats.
J) ON parle de monarchie mixte, partage du power (PAS SEPARATION) > combination entre
monarchie et democratie . Pas d’aristocratie pure.

42
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
K) Partage qui s’explique dans le cadre du processus legislatif, et en ce qui concerne la justice et
le vote des impots. Le roi doit obligatoirement convoquer les etats generaux qui rprz la nation
tt entiere, nation qui est associée à la production de la loi.
● L’origine contractuelle du pouvoir
L) Theodore de Beze, DU DROIT DES MAGISTRATS SUR LEURS SUJETS,1574 > parle des
rois en tant que magistrats (charge publique), il approfondi l’idée de consetement ppl x
justifier l’existence d’un contrat qui unit DIEU, le roi et la commaunauté politique
M) Roi detient encore une fois son power du consetement du ppl, consetement qui est à la base
du contrat > point fondemental, car on parle du pouvoir délegué au roi par le peuple
N) Obeissance au roi conditionnelle au respect du contrat > misssion du roi définie par le
contrat, ce dernier crée l’obeissance car tt souverain qui s’en ecarte est un despot, un tyran
auquel le ppl n’est forced to obey.

2) LE DROIT DE RESISTANCE AU TYRAN


● EN France reflexion sur la tyrannie ménée en particulier par SAINT THOMAS D’ACQUIN*
(monarchomaques pas les premiers) : fait distinction entre le tyran d’origine(arrive au pouvoir par la
force ou par un coup d’etat) et le tyran d’exercice (arrive au pouvoir de maniere legitime)
O) Jusqu’où les sujets peuvent aller avec la désoibeissance ? STDA* Explique où la rebellion
n’est pas synonyme de rebellion contre DIEU, mais contre un prince ou un roi qui ne respecte
pas le droit naturel. Explique aussi que l’assasinat est justifié contre un tyran d’origine
P) DEBUT DU 15E s, duc d’Orleans assasiné par le DUC DE BOURGOGNE (cousin du roi)
qui fait presenter une apologie du tyranicide (a été obligé de le tuer car il complottait contre
le roi) + HENRI III fait assasiner les chefs de la LIGUE, 2 chef = DUC DE GUISE +
CARDINAL DE LORRAINE, puis en 1589 le roi est assasiné par un moine, JACQUES
CLEMENT.

● MOnachormaques proclament dans le cadre des guerres de religion, un droit de resistance pouvant
aller jusqu’au regicide, au tyannicide.
Q) Les protestants ecartent tt idée de l’Eglise par apport aux fideles et Dieu, donc pas de roi
mediateur entre Dieu et ses sujets.*
R) Fonction strictement temporelle = pas de cette idée car si on tue le roi = rebellion contre
Dieu*
S) Etienne JUNIUS BRUTUS (HUBERT LANGUET, PHILIPPE DUPLESSIS-MORNAY), De
la puissance legitime du prince sur le peuple et du peuple sur le prince, 1574 : evoquent
l’idée d’un contrat conclu entre le roi + commaunauté, roi qui n’est qu’un magistrat et qui
perd tt legitimité s’il viole le contrat faut avec la commaunauté = non respect du culte
protestant > conduit aux sujets de les amener au regicide, le droit de resistance peut aller
jusqu’au regicide.
T) En cas de tyrannie il est possible de faire appel à des princes protestants qui pourraient
prendre la place du prine ou roi actuel

B.LES MONARCHOMAQUES CATHOLIQUES


● Affirmation du principe electif : le peuple est le veritable depositaire de la souveraineté (pour écarter
Henri de Navarre de la succession royale) > VOIR PLAN , les LIGUELISTES elisent l’oncle
CARDINAL DE BOURBON à la place de H de Navarre, alors à la mort du cardinal, ils elisent une
femme (la tante du H de N)

43
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● Monarchomaques catholiques ont des partis : LA LIGUE, qui reprend les arguments des
monachormaques protestants. Tentent de mettre en application le principe electif.
● CONDAMNATION DU POUVOIR ABSOLU
● Contrôle du pouvoir royal grace au principe electif
● TYRANNICIDE POSSIBLE SI ROI NE RESPECTE PAS LE CONTRAT, auteurs qui font encore
l’apologie de la violence, lutte vs le tyran comme avant (appel d’un prince etranger ecc).
● DEFENSE DE LA FOI CATHOLIQUE + APOLOGIE DE LA VIOLENCE : JEAN BOUCHER, De
la juste abdication d’Henri III, 1589 + GUILLAME ROSE qui fait l’apologie du regicide De la juste
autorité de la Republique chretienne contre les rois impies, 1590
⮚ Contestation radicale par les auteurs

§2. LA PROMOTION DE LA SOUVERAINETE DE L’ETAT AU 16e S


● Faut presenter un power fort, contesté, detenteur de la souveraineté > definie par les auters comme
une souveraineté absolue, appartient à l’Etat qui est incarné dans la personne du roi : emergence du
modele de la puissance absolue , reponses aux perils du royaume (?)
● LES « POLITIQUES » : auteurs protestants choissisent de defendre le pouvoir royal, ils decident de
ne pas mettre au premier plan la question de la religion, mais ils se placent sur le prolongement d’un
homme qui est MICHEL DE L’HOSPITAL (1503/07 – 1573) : partisan de la conciliation dans le
cadre d’un pouvoir royal fort.
● Jean BODIN donne une definition de la souveraineté, et definnit ensuite l’Etat à partir de celle-ci
LES SIX LIVRES DE LA REPUBLIQUE,1576
U) C’est un juriste, puis conseiller d’un des fils d’Henri II, impliqué dans la vie politique de son
temps, exerce des foctions au sein de la justice royale
V) Son ouvrage est preuve de son inquiétude par apport aux violences dans le royaume (lui mm
a été presque assassiné). Il faut donc redéfinir la puissance du pouvoir royal > d’où la notion
de souveraineté de l’Etat.
W) Theorie moderne de la souveraineté appartenant à l’Etat, il definit l’Etat à partir de celle-ci (il
eleabore cette definition).
X) La souveraineté est la condition de l’existence de l’Etat
Y) DEFINITION DE L’ETAT = « la res publica (L’ETAT) est le droit gvmt de plusiuers menages
et de ce qui leur est commun avec puissance souveraine ». > BODIN invente pas cette
definition, prend la def de ROME notamment avec la notion de MAJESTAS (voir internet)
Z) Les juristes medievaux definissent la notion de souveraineté à partir du droit romain, et
JBODIN utilise leurs travaux. VOIR TD DROIR CONSTIT X DEF SOUVERAINETE
⮚ ABSOLU = independant de tt puissance etrangere, souveraineté perpetuelle car c’est pas le roi qui la
detient mais l’ETAT car elle precede le roi, elle est indivisible car elle ne se partage pas. > UNITE =
FACTEUR DE COHESION DANS L’ETAT
⮚ Se definit aussi par les attribus, matieres dans lequel l’Etat en decide le dernier ressort,attribus
appelés comme MARQUES par JBODIN : 1° ATTRIBUS c’est la legislation, pouvoir qui manifeste
le commandement absolu du roi, c’est par la loi que le roi est absolu
= l’Etat, siège de la souveraineté // le gvmt, manière d’exercer la souveraineté* = J BODIN dit que la
souveraineté est l’element de classification des regimes politiques, il distigue ça *
PRESENTE 3 FORMES DE GVMT = UN ETAT MONARCHIQUE, POPULAIRE ET
ARISTOCRATQUE = souveraineté appartient à un seul ou la ppl ou à une fraction + PRESENTE
UNE CLASSIFICATION SECONDAIRE A PARTIR DE L’ATTRIBUTION DE L’EXERCICE DE
LA SOUVERAINETE, on parle du gvmt alors = soit royal, aristocratique ou pplre (ou
44
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
democratique) + DISTICTION à partir de la manière d’exercet le pouvoir : legitime (roi respecte les
sujets, meurs libertés, DIEU), senigneuriale (seigneur des biens de ses sujets > ne respecte pas la
propriété des biens des sujets), tyrannique (titulaire de la souveraineté viole les droits des sujets)

AA) MONARCHIe = forme la mieux adapté à la forme indivisble de la souveraineté, etat


monarchique à gvmt royal
BB) Monarchie legitime = le roi est roi par la grace de Dieu non par la grace d’un contrat, pas
roi en raison du consetement du ppl > BODIN le regime mixte (partage du pouvoir) est
source de conflit, faiblesse. La souveraineté a été conferée une fois au roi, perpetuelle est
obligatoirement autoritaire. Pour autant le roi n’est pas tyran, on parle de souveraineté
absolue mais pas la mm chose x BODIN car il explique que la monarchie s’exerce dans un
cadre contraignant, pouvoir exercée au service du bien commun, en respectant le droit divin,
naturel. > respect des biens des sujets du roi
● ON retrouve dans les ordonnances une formule qui exprime la volonté absolue qui est « CAR
TELLE EST NOTRE PLAISIR » >plaisir n’exprime pas l’arbitraire, mais le fait que la loi est le
produit de la raison du roi au service du bien commun, volonté raisonnée.
● DANS LE CADRE LEGITIME, ETAT ET SOUVERAINETE SONT ENTRE LES MAINS D’UN
SEUL
● GUY COUILLE, Institution au droit français, 1595, « le roi est monarque et n’a point de compagnon
en sa majesté royale »

SECTION 2) LE TRIOMPHE DE LA DOCTRINE DU POUVOIR ABSOLU AU XVIIES


§ 1. LA DEFINITION DE LA SOUVERAINETE PAR LES JURISTES
● Monarchie absolue > devient un modele ideologique, une doctrine officiele de l’etat monarchique
LOUIS 14 la defend
● Certains auteurs reprennent les elements fondamentaux de la souveraineté par BODIN : ils
expliquent que la souveraineté EST ou N’EST PAS = si elle EST /// elle N’EST PAS si elle ne peut
exister si une prerogative manque.
CC) Les auteurs s’appueient sur la science. 17eme siecle = revolution scientifique
DD) Auteurs expliquent que la politique est influncée par les sciences (mecanique,
geometrie..)
EE) Monarchie absolue = resultat d’une demonstration scientifique rationnelle
● CHARLES LOYSEAU, Traité des seigneuries,1608, « la couronne ne peut être si son cercle n’est
entier, aussi la souveraineté n’est point si quelque chose y fait defaut »
● CARDIN LE BET, De la souveraineté du roy, 1632. > juriste comme CHARLES LOYSEAU
(avocat), avocat general (equiaent du ministere publique) au Parlement de Paris, il devient un
conseiller de RICHELIEU. Dans son ouvrage il s’attache à definir la souveraineté = DIEU a designé
des rois au peuple.
FF)Le peuple ne detien plus aucun pouvoir politique > a transferé de manière definitive la
souveraineté au roi.
GG) Une souveraineté indivisible : la « souveraineté n’est non plus divisible que le point en la
géometrie »
⮚ ETAT monarchique est exclusivement dans les mains du roi. Mais la noblesse peut avoir en vue ( ?)
les interets oublics et pas seulement ceux particuliers. > roi il n’attend que des conseils (pas de
partage de souveraineté).

45
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
⮚ Tous ces auteurs evoquent des limites à la puissance absolue. Les limites sont les lois divins
(religion), morale (droit naturel) = pas des limites theoriques, car les rois sont chretiens et ont une
responsabilité de leurs gvmt + respect des lois fondamentales, la liberté des corps, des ordres des
pays : privileges accumulés au fil des siècles peuvent pas être supprimés par le roi en une seule fois.
● Le roi decide, mais pas seule. EN DROIT il decide seul mais en FAIT pas seul. > monarchie
constituée par l’esprit de conseil
2§ L’EXALTATION DE LA MONARCHIE DE DROIT DIVIN
● L’approfondissement de la doctrine du pouvoir absolu est appuyé par la theorie de droit divin =
religion justifie le pouvoir absolu du roi, il faut restaurer la dimension sacré du roi mis en cause
par les monarcomaques. On integre l’idée que la fonction du roi est limitée au temporel. Les
finalités de l’Etat sont toutes autres que celle de la religion, elles sont élevées que celle de
l’Eglise(?)>
● C’est par la religion qu’est justifié le pouvoir absolu
° WILLIAM BARCLAY ET PIERRE GREGOIRE, UNIVERSITé DE PONT à MOUSSON = ils
insistent sur l’institution divine du pouvoir, ils en deduisent son carecter absolu (power) UNE
FOIS AUE DIEU A CONFIE AU ROI LE POUVOUR, CECI EST ABSOLU « une fois que
Dieu a confié le pouvoir au prince sur ses sujets, ce pouvoir est absolu » GREGOIRE 1596
● Article adopté par le roi en 1614 où on a une reunion des Etats generaux, mais cet article n’est
adopté à cause de l’opposition du clergé > montre le progés de cette doctrine partgée par les
officiers du roi. Ca montre que cette doctrine (droit divin) est pplre > objectif était de proteger le
roi contre les pretentions du pape ou les violences pplre
● Theorie consacrée par BOSSUET (1627-1704), eveque de Condom puis de Meuax, precepteur du
Dauphin jusqu’en 1679, ecrit LA POLITIQUE DE PROPRES PAROLES DE L’ECRITURE
SAINTE, 1679 > parle de la glorification de LOUIS 14 , par les arts, lettres….
HH) BOSSEUT contrairement à ses predecesseur qui s’appueyent sur la science, droit divin…
BOSSUET s’appuye uniquement des txts bibliques x definir le pouvoir absolu, x le justifier.
II) ON reprend les mm idées de vieux auteurs (sacre donne le pouvoir au roi blabla)
JJ) DROIT DIVIN protege le roi, magnifie son pouvoir > On disqualifie les arguments des
monarcomaques
● NATURE SUPRAMEN DU ROI = s’agit pas de faire les rois comme des dieux par essence, mais il
s’agit d’en faire en qq sorte des dieux par participation > tt revolte contre le roi est egale à une
revolte contre DIEU.
● NOS ROIS NE TIENNET LEURS SCEPTRE QUE DE DIEU, ILS NE DOIVENT PAS AVOIR
LEUR POUVOIR PAR LA TERRE > terre = ppl
● Droit divn permet de reconnaitre à l’etat un sphere autonome = le roi dans certains cas peut s’ecarter
de la religion mais tjrs en vœu du bien commun AKA le roi peut en matiere politique peut s’allier
avec des alliés politiques etrangers non catholique (EX LOUIS 13 qui s’allie avec des princes
protestants)
LE PRINCE NE DOIT RENDRE DE COMPTE A PERSONNE DE SES DEFIS + IL JUGE EN
DERNIER RESSORT + IL N’Y A PAS DE FORCE COERSITIVE CONTRE LE PRINCE (voir
internet pouvoir qui menace son statut)
● C’est l’ETAT, pas la personne mm qui est sacralisé, le droit divin magnifie la puissance de l’ETAT,
pas la personne.
KK) L’Etat peut etre consu indeppendement de la royauté

CHAPITRE 2 L’EXERCICE DU POUVOIR


46
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
Role du pouvoir royal evolu au fil du siecle, le roi est source de tt justice c’est un justicier. On parle du
pouvoir de rendre justice, l’image a bcp de sens et vient de SAINT LOUIS. Le roi rendait justice et
accueillait tous ceux qui se presentait à lui (du plus fort au plus pauvres) > activté du roi se deploye sur des
formes judiciares comprises de manière exhaustive (JURIS DICTION = dire le droit). Dire le droit au
contentieux + legiferer dire le droit en dehors. On dit que le roi est debiteur de justice > il a une dette qu’il
doit à ses sujets
A partir du 13em s le roi n’est plus seulement un roi de justice, il est aussi legislateur (activité qui s’accroite
au 14eme s), le roi ne doit modifier les lois qu’en precises cautions. Il peut legiferer comme il entend et
prend en consideration la notion de police > terme POLIS (cité) : admnistration, gestion.
Au 17e 18e, l’Etat devient une monarchie admnistrative car l’admnistration se complifie, il devient un acteur
de la vie econ, commerc, agricol, le pouvoir royal se deploye dans des domaines de + en + divers et
importants > les structures des conseil, de la fonction publique, admnistration locale se transforment x
accompagner ces evolutions. La premeier evo fondamenatle est la TRANSFORMATION DE LA COUR
ROYALE = le roi feudale gouverne avec une cour composée de ses vassaux à partir du 13e siecle, la cour du
roi se complexifie de l’unique cour du roi à la cour organe de gvmt. AU 13e siecle, de la cour du roi
emergent des nouvelles institutions : le conseil du roi, la chambre des comtes et le parlemnt. Institutions sont
dotées des regles qui determinient leurs role d’organistation + compsition. AU 16e et 17e, des new
transformations sont destinée à faciliter la specialisation du travail.
SECTION 1. LES INSTITUTIONS MONARCHIQUES
● Institutions publiques, trait general d’evolution = centralisation de l’appareil gvmtle, c’est une
dynamique que s’observe depuis le Moyen age, elle s’accellere x defaire la noblesse, accompagner la
multiplication et complexification des taches de l’etat qui deviennet de plus en plus tecninques et
specialisées
● On reconnait une autonomie aux institutions traditionelles, le roi s’appuye sur les seigneurs
● On a une cesure car l’etat et son admnistration se renforcent.
§1. LE CONSEIL
A. L’esprit de conseil
● = principe du gvt par conseil : on parle de devoir de conseil (tradition feodovassalique) à l’egard des
seigneurs et du roi. Le roi comme tt seigneurs, demande conseil, avis des ses vassaux avant de
prendre decisions > pratique coutumiere qui devient un principe, necessité qui s’impose au roi
● La pratique du conseil est une regle qui prevaut jusqu’à la fin de l’ANCIEN REGIME
● LOUIS XV dans un txt tiré de la SEANCE DE LA FLAGELLATION (roi addresse des mots trop
hard x le parlement que ça fait mal), il dit que l’autorité royale est tiré de l’esprit du conseil de justice
et de raison (cit). L’esprit de conseil n’altere pas la notion de souverainete, elle emane en droit du roi
= decision emane en droit du roi, mm s’il n’est pas present PAR LE ROI , le roi n’est pas tenu par le
conseil, il elint les hommes dont il a confience donc il tient compte de leurs avis dans le conseil (role
purement consultatif). > Le roi ne gvn pas seul, mais il decide seul = sens du pouvoir absolu
● Le roi ne partage pas son pouvoir, le conseil du roi ne constitue pas un organe autonome. Le conseil
est inseperable de la personne du roi, il est tjr presumé present dans le conseil (le roi), il n’y a pas de
delegation de pouvoir. + le roi a la liberté des moyens, il est libre d’organiser l’institution de conseil,
ce qui fait que certains seigneurs imposent leur presence au roi au conseil. Il est maitre de la
composition du conseil, du calendrie du conseil et nul peut participer au conseil sans avoir été appelé
par le roi.
B. L’ORGANISATION DU CONSEIL DU ROI

47
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
1)LE PRINCIPE DE L’unité du conseil
● Existence et multiplication de formations du conseil, on constate une formation restreinte dans
laquelle on voit que les informations importantes sont tratés et les personnes de grande personnalité
sont recues = volonté du roi, il garde une marge de main d’ouevre .
● Distinction entre conseils de gvmt et conseils contentieux : à partir du 15e s le conseil du roi est
divisé en formation, secteurs, mais il faut retenir la regle de l’universalité des competences : qq soit
l’organisation, il n’y a pas de repartition stricte de fonction > chaquez formation selon les besoins
peut juger, admnistrer, legiferer. Chaque formation du conseil peut admnistrer, juger et legifer.
LL) CONSEILS DE GVMT = decisions le plus importantes sont prises, elles siegent qu’en
presence du roi, traitent des affaires plus importantes
● Arrets en commandement = categorie des actes normatives, expression du pouvoir du roi
● Conseil d’en Haut/ CONseil des dépeches/ conseil des finances
MM) CONSEIL d’EN HAUT = compsé d’un nombre restreint des personnes
NN) CONSEIL DES DEPECHES = traite pb locales
OO) CONSEIL DE FINANCES = pb de finances

● Conseil d’Etat privé/ conseil d’Etat, finances et direction = conseil contentieux


PP)CONSEIL D’ETAT PRIVE = ancetre de la cour de cassation car elle est au sommet de
l’hierarchie judiciaire, regle des pb de conflit de plsrs tribunaux, le roi peut rependre à lui un
tribunal une affaire (justice retenue)
QQ) CONSEIL d’ETAT, finances..= traite du contentieu entre l’Etat et les particuliers ou entre
autres organisations
⮚ L’unité du conseil est une fiction car le roi est le seul detenteur de la souveraineté, le roi legifere et
surveille l’execution de ses décisions. Il n’y a pas de conseils qui existent de manière autonome.
● Unicité du conseil = sa composition : au 13em siècle ou au 14em apparaissent aupres du roi des
specialistes, des juristes, des comptables qui se recrutent au sein de la noblesse et le clergé (mais ils
ne sont pas là en tant que nobles). Mais il esxiste un element arisocratique aupres du roi : un ou plsr
membres de la famille royale (freres ou oncles), les fils (peuvrent être appelés) = CONSEILLERS
Nés.
RR) On a des grands officeirs de la couronne (chancellier, connetable, premier president du
Parlement de paris)
SS)On a des conseils de plein droit.
Elements qui jouent un role plus ou moins importants (s’il y a crise, faiblissement du pouvoir
royale où l’element aristocratique domine car la noblesse considere qu’elle le conseilleur naturel
du roi).
● A partir du 16e s, les conseilleurs (nés et plein droit) perdent leur pouvoirs car ce sont les elements
professionnels qui gagnent en importance. Louis 14 veut que des homme designés par lui (ils sotn
issus d’une noblesse). Sous son regne la noblesse en tant que corps est exclue.
⮚ Caracteristique de l’absolutisme, neanmoins on peut reternir l’importance de 6 Pg :*
TT) LE CHANCELLIER = « ministre de la justice », porte les sceaux. PG amovible et le roi
appel un garde de sceuax lorsque le chancellier pose problemes.
UU) 4 secretaires d’etat : à l’origine ce sont des membres du clergé secret, notaire chargés de
prendre en note qui permettent la redaction definitive des actes royaus et ils doivent garder le
secreT. Progressivement ils gagnent une grande importance x devenir des chefs de
departement.

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT

C . LE ROI EN GRAND CONSEIL


● Assemblée d’états : le roi les consultes des assemblées plus larges : états généraux qui réunissent des
délégués des députés du clergé, richesse et tiers états. 1302 entre Philippe le Bel et Boniface 8

● Multiplication au 16e siècle, durant la guerre de 100 ans pendant la guerre de religion

● Dernière réunion : 1614 et 1789 => le roi se méfie de ces institutions

● Ce n’est pas une institution autonome mais l’expression du devoir de conseil et l’affirmation de la
souveraineté royale empêche transformation de ces réunions en organes permanent, pas de
périodicité pas de siège fixe, seulement sur convocation du roi.

● 1484 : assemblée représentative (état) : représentation de chacun des trois ordres dans tel ou tel
baillage (en Provence par exemple), il ne représente que leurs électeurs par la nation. Lié à leurs
électeurs par un mandat impératif => ils ne peuvent pas avoir d’initiative propre, muni d’un cahier de
doléance, moyen de dialogue

● Il y a des délibérations et vote ils se font par ordre ça ne représente pas la nation. Délibérations
séparées et vote à lieu par ordre. Il y a 3 voies, 2ordres peuvent imposer leur volonté aux 3ordres.

● Etats se réunissent pour octroyer au roi une aide financière.

● Il n’y pas d’assemblée ayant un rôle politique


§2. L’ADMINISTRATION LOCALE
● Les tructures de l’admnistration locale se transforment x accompagner le dvp du pouvoir royale. Les
elements sont mis en place sous l’Ancien Regime et x affirmer son pouvoir, le roi met en palce une
centralisation centrale structurée meme s’il n’y a pas de uniformité (on a 3 types de territoires) :
- Pays d’etat = provinces qui sont rattachés tardivement au royaume (ex : Bretagne) et qui ont
conservé une autonomie. Il existe une assemblée avec laquelle il faut compter x admnistrer la
region
- Pays d’election = centralisation + presente
- Pays d’imposition = pays + recemment concquis, donc il faut faire un effort x les integrer au
royaume, ils ne sont pas autonomes (EX : la Franche comte)
● Les anciennes institutions , admnistrations, ne sont pas supprimées mais conservées (vidées de leur
substance et en gardant qq elements, fonctions onorifique). D’où la complexité admnistrative sous
l’anicien regime. Les prevaux dont l’agent unique du roi qui a une universalité de competence
(militaire, judiciare…), ils apparaissents en baillisi et senchaux
1. BAILLIS ET SENECHAUX
● Deviennent permanents au 13em siècle, sont des elements essentiel dans l’affirmation d’une pleine
compétence en matière de justice et sont l’élément essentiel de la défense du droit du roi contre les
seigneurs ecclésiastiques et laiques.
● Ont plsrs compétences militaire, administrative, fiscale qui vont les déléguer aux LIEUTANT
(tiennent lieu de). > les baillis et sénéchaux perdent un peu de leur pouvoir au profit des gouverneurs.
2. LES GOUEVERNEURS

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INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● Rôle de maintenir la sécurité des populations. Ils sont apparus au XIVe s au cours de la Guerre de
100 ans, à des fins essentiellement militaires.
● Ce sont des homme de la noblesse d’épée, au contraire des baillis, membres de la famille royale ou
issus d’haute lignages. Leur fonction change et s’étend en matière fiscale, judiciaire et mm s’ils
representent le roi, leur pouvoir peut être dangereux à cause d’une délégation large du pouvoir :
- Au 16e siècle, ils sont la traduction de la volonté de la noblesse de reconstituer le bien
commun, de le prendre en charge
- Ils tendent à devenir indépendants et à menacer le pouvoir royale
- Le pouvoir absolu se met contre cette noblesse d’où la réduction des leurs pouvoirs sous le
règne de Louis XIII > la cour de Versailles est un instrument de domestication de la noblesse,
les nobles suivent les ordres du roi.

3. LES INTENDANTS
● Meuilleur instrument de contrôle et de centralisation car il dépend étroitement du pouvoir, ils sont
des commissaires, ils sont donc révocables à tout moment et leur mission est définie.
- Ils sont les rprz direct du pouvoir royal dans les territoires qu’ils administrent
- Ils permettent l’unification de l’action du roi au niveau locale, c’est une tutelle des villes et
des institutions par le roi.

● Ce sont des intendants de justice, police (administration) et finances, et dans chacun de ce champ,
l’intendant est l’émanation du conseil du roi = il est responsable que devant le roi et donc
indépendant des institutions locales.
- C’est aussi un instrument de dialogue, car il rprz les intérêts de sa circonscription auprès du
roi, il fait de messager entre le royaume et le roi
- Appelés les hommes du roi et hommes de la province = ils sont des commissaires + canal de
la volonté royale + rôle d’informateur auprès du conseil royal

● Ils sont très critiqués par les gouverneurs, la noblesse et les Parlements, cour de justice mais ce sont
des fidèles du pouvoir royal.
§.3 LE STATUT DES AGENTS DU ROI
Terme fonctionnaire n’existe pas sous l’Ancien Régime (ça arrive après la révolution française). On a les
officiers et les commissaires comme agents du roi.
● Les officiers : au Moyen-âge le terme désigne tous les agents qui agissent au nom du roi lais leur
statut évolue et il ne parvient pas à se modeler aux exigences de la monarchie.
- Définition des officiers par LOYSEAU dans le TRAITE DES OFFICES 1610 = une dignité
ordinaire avec fonction publique : il y a une gestion d’honneur car dignité veut dire position
au sein de la société mais aussi l’aptitude à remplir une fonction, on bénéficie de privilèges,
estime sociale plus ou moins élevés par apport la fonction. + ordinaire = permanente, rendre
la justice, gérer les finances : répondre aux besoins permanents de l’Etat + avec fonction
publique : exercice d’une parcelle de puissance publique par délégation du roi
⮚ L’office est une charge publique ordinaire, stable, permanente, conférée par des lettres de provision
d’office, c’est une charge qui se perpétue à travers ses titulaires successifs.

● L’officier est inamovible = le roi ne peut plus révoquer un officier selon son bon plaisir

50
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Le roi ne peut instituer un officier seulement si l’office est libre (vacant), il peut pas donc le
remplacer si l’office est là. Il est libre par : forfaiture > trahison des intérêts du roi + mort de
l’office + résignation (démission) .
- Patrimonialité de l’office ) vénalité et hérédité : on peut hériter d’une charge au sein de
l’administration. Un office peut vendre sa charge pour améliorer de charge, et l’Etat crée des
offices x les vendre car il a besoin d’argent > conséquences négatives et dangereuse pour la
monarchie. L’état a des fois vendus des charges qui a besoin de plusieurs charges ou mm plus
a crée des offices inutiles.
- Paulette (Charles Paulet)

● Les commissaires : fonction qui n’existe qu’en vertu de la volonté du roi, conféré par le roi, pas de
vénalité ou hérédité car elles sont contrôlées par le roi et ce sont des délégations temporaires et
révocables.
- Le commissaire est l’agent créé pour une tache déterminée
- Il est désigné par des lettres de commission dans lesquels sont déterminées les types de
fonctions, la durée de ces fonction. LA commission cesse lorsque le roi le décide ou lorsque
la mission, la fonction est accomplie. Elle peut aussi cesser à la mort du roi.
- Le roi a plus en plus recours aux commissaires à partir du XVIe s.

● On a des commissions ordinaires


● Commissaires extraordinaires = procès sensibles, la rédaction des coutumes
- Fonction permanente mais les titulaires ne sont en place que tant que le roi le permet
- Fouquet est jugé par des commissaires
● Essors des commissaires c’est fait au détriment des officiers. Climat conflictuel

CHAPITRE 3 : LA CONTESTATION DE L’ABSOLUTISME : LES PARLEMENTS (XVIe -XVIIIe)


Les parlements ne sont pas des assemblées d’ordre politique, mais de cour de justice souveraines à la fois de
premier instance et d’appel. Il y a 17 juridiction parlementaire en métropole et 3 en outre mer (crées à la fin
de l’Ancien Régime).
● Le premier parlement est le parlement de Paris au 13e s, issu d’un démembrement de la curia regis
(cour du roi) x s’adapter à la complexité du pouvoir royal.
- On a des sessions particulières qui se sont dégagés, consacrées à la justice, la curia in
parlemento, les autres parlements sont crées au grés des besoins par le roi en province à
partir du15em siècle.
- Le parlement de Paris devient une institution autonome et permanente et a plusieurs
attributions au contraire des parlements des provinces, par ex si il y a régicide, c’est le
parlement de Paris qui va ê compètent x résoudre le cas. Son ressort est de plus d’un tiers du
royaume.
- Le mot parlement n’a pas de sens politique, il vient du mot latin PARLAMENTUM =, c’est
l’assemblée où on juge, où on délibère.
- Ces parlements ont des fonctions judicaires (compétence universelle, principale),
règlementaire et administratives . Les parlements sont juges de toutes causes, de derniers
ressort sous réserve d’une cassation devant le conseil du roi.

● Les parlements peuvent promulguer des arrêts de règlements (règles générales ). Soit à l’occasion du
litige x édicter une norme, soit en dehors de tout litige. Ces règles ne sont applicables que dans le
ressort du parlement et peuvent à tout moment être cassées par le roi.
51
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Ces parlements participent à l’enregistrement des actes royaux : dans le registre du greffe :
c’est une opération matérielle technique de rédaction d’un acte dans un registre. Copie de
l’acte royal. C’est la formalité matérielle, une mesure de conservation, de publication et
d’exécution.
- Au titre du conseil ils ont la faculté de présenter des observation présentées au nom du devoir
de conseil : appelées remontrances . Ce sont des observation sur le fond et la forme, elles
suggèrent des modifications au roi, il s’agit d’un dialogue juridique coutumier. C’est une
pratique coutumière que c’est la faculté de montrer des observations. C’est un dialogue
exclusif entre le conseil du roi et les cours.
- Le roi prend l’habitude de répondre aux remontrances mais il ne partage pas son pouvoir de
faire la loi.
- Le roi peut passer outre ces observations et va donc prendre des lettres de jussion qui
ordonnent l’enregistrement

● Les conflits se multiplient entre le roi et les parlements à partir de la deuxième moitié du XVIe s.
- Les parlements veulent affirmer une puissance politique, ils considèrent que la remontrance
est un droit, et non pas une faculté. Il l’utilisent comme un mode d’expression politique.
● Les conflits se durcissent au XVIe s , et deviennent récurrents au XVIIIe s.
- A partir du XVIe s les parlements considèrent que l’enregistrement est une formalité
substantielle
- Interprétation refusés par le pouvoir royale
- Un enregistrement forcé peut être organisé par le biais de lit de justice : le roi se rend en
personne au parlement = suspension de la délégation d’autorité dont sont investis les
magistrats des parlements
Section 1. Opposition entre le roi et les parlements jusqu’en 1715
§1 Les prétentions politiques des parlements
● Pars corporis regis, membre du corps du roi
● Parlements, sénat de France : place du sénat, sénat des Gaulle : sénateur bien au delà de leur
prérogative traditionnelle juridictionnelle
● Nouvelles thèses à partir du XVIe s une monarchie mixte= selon les parlements, la monarchie s’est
altérée au fil des siècles = Nécessité de revenir à la constitution originelle du royaume. Thèses
fondées sur une interprétation erronée de l’histoire :
- Les parlements ont une origine franque et donc participent à l’élaboration de la loi.
- En tant que démembrement de la curia regis, leur vocation première est le conseil et non la
justice ; fonction de conseil, leur vocation première est le conseil de délibérer et non la
justice. Donc la remontrance n est pas l’expression d un devoir de conseil. Prendre le conseil
des parlements est une obligation.

● La Roche Flavin, Treize livres des parlements de France, 1617 il explique que la vérification des
ordonnances n’est pas une formalité, c’est le expression de prérogatives
§2. La rédaction du pouvoir royal
A)La politique de Louis XIII
● Edit du 21 février 1641 de Saint Germain en Laye, qui oblige les cours à enregistrer sans délibération
les actes concernant « l’Etat, l’administration et le gouvernement ». Cet édit rappelle au parlement
leur nature de cour de justice, il rappelle au parlement ce que sont leur prérogative. Ce texte oblige a

52
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
enregistrer directement sans délibération d un certain types d’acte : L’état l’administration et le
gouvernement
B)La politique de Louis XIV
● Politique d’opposition systématique à Mazarin : affront véritable guerre civile
● Le roi ddoit s’enfuir de Paris et le parlement de paris gouverner la ville
● Affront parlmentaire et … : car y a une régence
● Arrêt d’Union de 1648 au cours de la Fronde
● Création de la chambre Saint Louis
● Multiplication des arrêts qui dépouille le roi de ces prérogatives essentiels
● Domestication des parlements = déclaration d’octobre 1653
● Interdiction de se dénommer cours souveraines
● Interdiction de prendre connaissance des affaires d’Etat : souveraineté indivisible, l’Etat est seul
souverain
- Réduction du délai pour présenter des remontrance 8 jours pour le parlement de Paris et
6semaines en Province.
- Suppression dans les registres de toute référence à al Fronde 1668
⮚ Déclaration de 1673 : suppression de droit de remontrance préalable à l’enregistrement des lettres
patentes : cesse de présenter des remontrances jusqu’en 1715

Section 2 les conflits sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI


● Annulation par le Parlement de paris, des dispositions sur le conseil de régence dans le testament de
Louis XIV : dans son testament il a réduit les prérogatives du duc d’Orléans. Il a besoin du parlement
de paris pour annuler son testament en échange ils récupèrent leur droit de remontrance préalable à
l’enregistrement (15sept 1715)
● Conflit récurrent à partir du milieu du XVIII e s : fiscalité, finances, justice. EN tant que noble il
privilégie d avantage fiscaux.
● Politique de blocage systématique et les remontrance sont publiés : propagande => lu dans les lieux
publique, parlement arrivent a influencer l opinion publique. Ex il ne faut pas crée d impôt sans l
accord des états généraux
● Démissions collectives et grèves de justice
● 1764 : Affaire du parlement de Bretagne : duc d’Aiguillon
§1 L idéologie des parlements au XVIIIe s
A)La constitution originelle de la France
1) Origine des parlements
● Thèse de l’origine franque ou gallo-romaine de la nation, mais de la nation indépendant du roi.
Question oppose le terris état et la noblesse : défend la thèse de ses origines francs. Les origine
franque et la noblesse et de la nation c ce qu’on appelle le syst germanique. Ils s identifient aux
conquérants francs. La noblesse s identifie au vainqueurs francs. Ca veut dire que les membre des
parlements étaient indépendant ils participaient au gov de la France

● Henri de Boulainvilliers, Histoire de l’ancien gov de la France, 1727 et Essai sur la noblesse de
France, 1732
● La noblesse est issue des conquérants francs, le tiers état descend des gaulois
53
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT

● Liberté indépendance de la noblesse, égale au roi (le syst féodal assurait plus de liberté)

● Renvoyer noblesse dans la forêt :

● Louis Adrien le Paige, Lettres historiques sur les fonctions essentielles du parlement, sur le droit des
pairs et sur les lois fondamentale : 1753-54

● Une nation germanique primitive au sein de laquelle se distinguent les assemblées des grands

● Les assemblées des grands ancêtres des parlements sont plus anciennes que la monarchie

● Altération dénaturation de la constitution primitive par le pv royale


2)LA THEORIE DES CLASSES
● Certains des elements de cette théroie : la fronde
- Décide de se fédérer, une chmabre dite Saint Louis ; protéger l’intérêt publique de l’état.
Cette idée de fédération est reprise et approfondi au 18e s avec la théorie des classes. On est
tjrs dans le cas de la théorie germanissiste parlement explique qu’il forme un suel parmelment
- Parlement de Paris lance en 1756, milieu du 18, à partir de là que le parlement les plus
turbulants mettent en œuvre une politique de rebellion de revolte. En 1756 => tous les
parlemnt section d’où la théorie des classe. Classe d’un seul parlement. Plaide généraux
autour des rois des France et ensuite la cour du roi

● Il n y a pas de division, renfocemeent de leur pouvoir politique. La théorie des classe doit permettre l
union des classes, c’ets la confédératioln des cours superieur, face et contre le pouvoir royal.
L’objectif : en cnosidérentant que chauqe classe est une section : en faire un conseil, un coprs
politique. Tous les auteurs en particulier le Paige => parlment, leur conseil s impose au roi, contre la
doctrine mondarchique
3)LES PARLEMENTS REPRESENTANTS DE LA NATION
● Gardiens de l’état= parlement = gardiens de lois fondamentales, e participant à l’organisation des
pvrs, ils sont la voix de la nation, les interprette de la nation et plus encore ils sont les représetnant de
la nation, dépositaire des droits de la nation n l’absnce des droits généraux
● La nation est indépendant et dissociés « votre peuple » « vos sujets », le terme nation englobait le roi
et ses sujets jusqu’au 18e s. naiton autonome par rapport au pvr royale, elle possede des droits
propres, inviolable, opposable au pvr royale. Cad que al souveraineé réside dans le nation, idée de
contrat => roi et nation lié par un contrat : serment du sacre, lois fondamentales.
● Nouvelle def de la nation : entité politique possédant ds droits propres, opposables au pouvoir royal
o Inviolabilité de la magistrature. Le role du roi est de rendre justice, mais il uat que les
instituions contrôle le roi. L’organe de se contrôle est le parlement de France représentant
cette nation
B)LA MISE EN PLACE D’UN GOUVERNEMENT DES JUGES
● Le parlmeent de France conseil politique considère qu’il détient toutes sorte de préorgative.
remontrances sont un droit. Cette fonction de représentation emporte pour le parlemnt : verifier et
controler les lois / déliberer des lois

54
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● Le roi est le seul législateur mais la loi approuvé par la nation et donc le parlemennt élu par la nation.
Les parlement : on parle d un contrôle de constituionnelle : en fonction des privilege que le roi doit
respect, certains ordonnance, de la coutume, de prinicpes fondamentaux que les parlements décrète.
● L’objectif est de diire qu ils sont bien au dela que des cours de justice ils sont une assemblée
politique
● Soumission du roi à la loi, au droit divin, il est délier de sloi ce qui le permet de légiférer, d’abroger
● Anglomanie monarchie à l’anglaise
● Ils observent ce qu’est le régime anglais. Les parlements agissent tels des juges « constitutionnels ».
Théorie du dépôt des lois : parlement reçoivent la loi des rois, de la mains des souverains des rois
pour que les parlements vérifie et contrôle ces lois.
● Un corps politique
● Un parlement revendiquent un partage, un équilibre des pouvoirs. Les parlements ne contestent pas
les pvrs légsltaifs du roi, ils ne contestent pas le pvrs législatifs royaale mais juste d’envisager un
partage des pvrs, ils ne portent pas atteitne à une souevraineté absolue
● Le pouvoir absolu doit être limité dans les bornes de la justice. La monarchie est arbitraire et
déspotique
● Une monarchie se conforme aux remontrances des gouvernemnt
§2. LA REPONSE DU POUVOIR ROYAL
A)LA REPONSE SOUS LE REGNE DE LOUIS XVI
1.LA SEANCE DE FLAGELLATION
● 3 mars 1766 : séance royale tellement clercs et ferme = séance de la flagellation, le discours est lut
par Joly de Fleury, conseiller d’Etat
● Affirmation du pouvoir absolu du roi
● dénonciation de la thoérie des classes, de l’idée de représentation de la antion par les parlements, de
leur participation à la fonction légilsative
● rappel de la véritable origine des parlements , composés d’officiers subordonnés, disposant d’une
simple délégation de pouvoir, un devoir de conseil
- la souveraineté royale vient de Dieu. Elle est indivisible, exclusive, réside en la personne du
roi
- LE roi exerce seul le pouvoir législatif
⮚ Le roi incarne seul al nation

2.LA REFORME MAPEOU


● Premier texte en 1770 7 décembre, interdisant de faire référence à la théroie des classes et de
présentéer des démissions collectives
● Nouvelles démissions collectives
● Arrêt du conseil du 20 janvier 1771 qui prononce l’exil des mebres du Parlement de Paris et la
confiscation de leurs charges
● Et 3 édits de février 1771
● 3 tete mettent en œuvre une profonde réorganisation de la cour de justice et ransformation de ces
instituions
● Abolitions de la patrimonialité des offices, empêche le roi de chosiir les officiers de justice :
- Les nouveaux magistarts sont choisis et retribué par l’Etat
- Abolition du système des épice. Les épices rémunérés et recompensés les juges, les épices
etant cher, ils deviennt au sens figuré une somme d’aargent

55
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
⮚ dvison du ressort du parlemnet de Paris en 6 circonscritpiton

● Création de 5conseils supérieurs de justice


- Même réforme en province à l’égard des parlements les plus récalcitrants, abaissement qui
permet au roid e mlégiférer et surtout de réforme, elle fonctionne d’ailleurs pendant plusieurs
année jusqu’en 1774 à la mort de Louis XV
- limiation de la fonction de vérification des lettres patentes

● Louis XVI mal conseillé, révoque Maupéou et retaure les anciens parlements et la patrimonialité des
offices Il restaure les anciens parlements, la patrimonialité des offices et l’enregistrement exercé par
les parlements. Il avait le désir d’être aimé
● Maupéou : « J’avais fait gagner au roi un procèse de trois siècles. Il veut le reperdre. Il est bien le
maître... il est foutu »
● En effet le parlement ne reprennent pas leur poltiique d’obstruction des 1776 le roi n’arrive pas a
mettre en place des réformes fiscales
● En 1780 Louis 16 s est engagé de soumettre à l’accvord des corps souveriane toutes augmentation
des cours supreme
- En 1783 : il tente de mettre en place des impôts plus égalitaire, fondamentale dur à faire
appliquer. Oppstruction virulente
- Louis 16 comprend son erreur

3.LA REFORME LAMOIGNON


● Garde des sceaux
● 6édits st enregistrés le 8 mai 1788
● Abolition de la torture par louis 16 dans le cadre de la procédure criminelle
● Rationnaliastion du syst judicaire
● Les parlements perdent toute attribution politique :
- Enregistrement des lettres patentes confié à une nvelle insitutions, la cour plénière, présidée
par le roi
- Réforme préalable à une nouvelle réforme fiscale
- L’oppositon est telle que le roi renonce à la réforme
- En juillet 1788 Loménie de Brienne (controleur des finances) annonce la réunion des Etats
générau

LECON 5 LES LOIS FONDAMENTALES


● Dés le MA la couronne prend un sens abstrait la couraonne qui symbolise l’Etat est séparé de ce que
représente le roi, de la personne physique du roi. Elle est le veritable symbole de la permanence de
l’état. Le droit permet d’assurer la continuité du pouvoirrégissents la transmision le domaine de la
couronn, qui exprime le faite que la fonction royale la dignitas transcende la perosnne physique du
roi. Elle se transmet sans rupture par-delà la mort du roi. Loi du royaume au 15 et lois fondamentale
à partir de la fin 16e siècle, ces lois fondamentales ne formes pas une contituion écrite près établie
qui fait état de ttes les rgeles qui s’applique à la couronne de France ou aux relation de pvrs entre les
diff institituion… mais elles emergent selon la pratique, elle sont consacrés à la faveur de crise. Des
évènement imposent une solution qui devient règle de droit. Il faut définir le statut juridique de ces

56
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
règles. Elles ont une nature spécifique le roi ne peut pas chosiir son successeur, elle sont de nature
casi constituionnelle
● Le royaume n’est plus la chose privée du roi
● Des règles st élaborées qui permettent de rompre avec la personnalisation et la patrimonialité du
pouvoir
● Il y a hérédité du pouvoir, mais celle-ci ne doit pas etre confondue avec la patrimonialité du pv
● La couronne symbole du pv et de sa continuité est régies pas des regles specifique dérogatoires au
droits comuns
● Lois salique lois ud royaume lois fondamentales
● Des règles de nature constit
CHAPITRE 1 : LES REGLES DE DEVOLUTION DE LA COURONNE
● Principe de progéniture :
- Principe indisociable du principe d’hérédité. Elle a été introduite au profit des Capétiens
grace au sacre anticipé du fils ainé … change ne 1027
SECTION 1 – LE PRINCIPE DE MASCULINITE
§1 L’exclusion des femmes 1316
A .LES FAITS
● Enfant jeanne, doute quant à la légitimité de l’enfant puisque sa mère à été accusé d’adultère. 2 des 3
epouses du roi sont connus pour adultèrer et le 2jeunes chevaliers amants ont été condamné à mort
(écartelé, castré car crime de less majesté terme pas encore existant). Jeanne, duc de bourgogne tente
de défendre sa place comme reine de France. Un accord qui reserve le sort de jeanne si la reine met
au monde une femme.
● Le principe de primogéniture
● Si la reine met au monde unf ils il sera roi et en attendant philippe de pointier d’abord lieutenatn puis
régent jusqu’à la majorité de ce fils. Fils Jean meurt au bout de 5jours, vide dont profite Philippe de
poitier prend le pouvoir et le du de bourgogne sans succes défend les droits de jeanne, pour conforter
son dorit à la coruonne après son sacre
● Il rassemble en 1317 quiconforte cesdroits, proclame un prinicep « femme ne succède pas à al
couronne de France) en 1322 ; sans difficulté
- Roi transmis à Charles IV le Bel

B .LES JUSTIFICATIONS
● Justification ordre juridique (le droit romain par exemple qui interdisait au femme d’avoir une place
dans la politique) religieux (le roi est sacré il exerce un ministère, il y a onction quasi-épiscopale et
dans le droit canonique les femmes sont écartées de telle ministère) et politique (diff d’être une chef
du guerre, en 1316 Jeanne n’est qu’une enfant)
● La tradition en faveur de Philippe, que des hommes avant lui comme roi
● Pour légitimer l’éviction de jeanne, un principe juridique est forgé à postériori pas jusqu’alors besoin
d’être explicité.
- « Le royaume ne saurait tomber en quenouille »,
- « Les lys ne filent point »

57
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● En absence de descendant mâle en ligne directe, la couronne passe au plus âgé des frère du roi défunt
: succession en ligne collatérale (collatéraux privilégié) masculine.
● Pratique en règle
● Mort de Philipe V
§2 L’ECXLUSION DES DESCENDANTS PAR LES FEMMES EN 1328
● Charles IV le bel meurt aussi en laissant aucun fils en 1328
● Une nvelle crise successorlaes en 1328 : mort de charles 4 (parents au 4e degres)
● 2 prétendant sont en lice :
- Edouard III(parents au 3e degrès) d’Angleterre, successeur direct de Philippe le Bel
- Argument en faveur d Edouart III : Le dorit successoral : il est le plsu proche de Charles IV.
A condition que sa mère puisse lui transmettre le droit de porter la couronne
- La femme peut se faire « pont et planche
● En 1328 : une nvelle assemblée est réunies de clercs de bourgeois, de Grands du royaume qui
désigne Philippe roi de France
● On ne peut aps transmettre un droit qu’on a pas
● Retour provisoire du principe éléctif
● ARG en faveur de Philippe de Valois :
- le droit romain + les risques politiques. Refus d’un roi anglais
● Philippe de Valois est l’aîné de la branche aînée par les mâles
● A défaut de descendant mâle en ligne directe, la couronne se transmet à l’infini à l’ainé ma^le de la
branche collatérale aînée de mâle en mâle
§.3 LA LOI SALLIQUE
● Le roi d’Angleterre finit en 1337 par contester le droit de Philippe de Valois
● Les anglais soulignent la faiblesse des arguments juridiques des Français
● En 1358, les Français peuvent se baser sur la loi salique
● Richard LESCOT : moine trouve un manuscrit de la lois des francs saliens un vieux manuscrit
promulgué pour la premier fois utilisé sous Charlemagne dans la bibliothèque de st Denis, datant du
début du 8e siècle, oublié au 9e
● Disposition de droit privé, en l’absence d’héritier male les filles sont exclus de la terre salique : terres
de la famille, terre de conquête, qui peut s’appliquer en droit privé. Loi modifiée pour appuyer la
règle de masculinité= sexe virile. Terre salique peut être assimilé au roi de France
● Loi salique « de la terre salique, aucun héritage n’ira à une femme.

SECTION 2 – LA LOI DE CATHOLICITE


● Cujus regio, ejus reliio : tel prince telle religion => dans tel état le sujet doivent obéir au directive du
prince
● Pays d’Augsburg

§1. L’EDIT D’UNION


● A la mort du duc d’Anjou en 1584, le successeur d’Henri II est selon la loi salique Henri de Navarre,
son parent au 22e degré. Pour trouver le successeur il a fallut monter de 21e degré. Mais Henri de
Navarre est le chef du parti protestant alors qu’il y a une guerre civile entre chrétiens et protestants.
● Pour la Ligue catholique (1576), est impossible qu’un protestant devienne roi de France. La ligue a
un poids militaire important elle peut donc s’imposer au roi et obtient un édit qui porte déchéance
58
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
des droits successoraux d’Henri de Navarre en 18 Juillet 1585, en mm temps le pape excommunie
Henri de Navarre.
- Elle obtiens aussi en 1588 un édit dit d’union où le roi est forcé de faire union avec les grands
seigneurs catholiques du royaume. C’est un txt de loi qui constate que le principe de
catholicité est une loi fondamentale + les sujets doivent être de la même religion que leurs
roi.

● Les états généraux, les ligueurs en Novembre 1588 appuient ce txt et obtiennent du roi une new
confirmation solennelle de ce txt. Henri III a alors tenté de s’opposer à la Ligue sans succès, il fait
donc assassiner le chef de la Ligue le duc de Guise et le frère de celui-ci, le cardinal de Lorraine.
- Les ligues s’unissent entre elles et élisent même un général qui est le duc de Mayenne afin de
tuer Henri III (tué par un cardinal Jacques Clément le 1er aout 1589) > régicide
- Les ligueurs refusent Henri de Navarre et élisent Charles de Bourbon qui est l’oncle de
Navarre qui va ensuite mourir. Ils élisent donc une femme espagnole dans une nouvelle
réunion des Etats Généraux convoqués par le duc de Mayenne

● On a une violation de la loi de primogéniture masculine en voulant élire une femme, mais la ligue
considère que la loi de catholicité prime sur la loi salique. Les Etats Généraux ne suivent pas la
proposition des Ligueurs « nos rois et nos mœurs nous empêchent de reconnaitre et d’appeler pour
roi un prince qui ne soit pas de notre nation ».
- LE Parlement de Paris va agir comme gardien des lois fondamentales car cette nouvelle
violation de la loi salique le pousse à agir
§2. L’arrêt LEMAISTRE OU ARRET DE LA LOI SALIQUE
● Le Parlement de Paris fait un arrêt du 28 juin 1593 où il affirme la dénonciation de la violation de la
loi salique, l’héritier légitime est Henri de Navarre mais le roi doit être catholique. La loi de
catholicité n’est pas la première qui devrait écarter les autres, elle est une loi fondamentale mais elle
est complémentaire de la loi salique.
- Dans cet arrêt le parlement rappel les principes gouvernant la dévolution de la couronne
« rien ne peut être fait au préjudice de la loi salique »

● Henri de Navarre comprend donc qu’il doit se convertir « Paris vaut une messe », du coup il abjure
en 1593 et est sacré à Chartre en 1594, faisant ça le pape enlève l’excommunication d’Henri de
Navarre.
● Les lois fondamentales permettent de designer celui qui est roi de droit. Elles sont faite pour soutenir
la légitimité du roi de France. Mais qu’en t-il de la valeur de ces règles ?Est-ce qu’elles s’imposent
au roi ?
CHAPITRE 2 LES LOIS FONDAMENTALES TENNANT AU STATUT DE LA COURONNE
● La couronne est confie au roi dans des conditions déterminées : elle ne dépend pas de la volonté du
roi, car le véritablement titulaire du pouvoir est la couronne, elle est donc indisponible.
● La couronne, entité abstraite, est le symbole du pouvoir et de sa continuité > instantanéité.
SECTION 1. L’INDISPONIBILIT2 DE LA COURONNE
● Elément essentiel de la perception de l’existence d’un Etat, couronne indépendante de la volonté du
roi (mm s’il est absolu) car c’est la incarnation d’une fonction éternelle.
● Principe affirmé lors d’une crise dans le 15e s. puis dans une autre crise au milieu du 18EM
§1. L’AFFIRMATION DU PRINCIPE AU XVe
59
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
A)LES CIRCOSTANCES : Le traité de Troyes
● Contexte dans le règne de Charles 6 (roi à partir de 1380), est atteint de crises de folie depuis 1393
donc il est dans l’incapacité totale de gouverner. Le pouvoir est donc disputé, Charles VI a un frère,
et des oncles qui exigeant de régner la région.
- LE duc de Bourgogne fait assassiner le Duc d’Orléans frère du roi en 1407, mais il est lui mm
assassiné en 1419 par les partisans du duc d’Orléans. On a donc 2 fractions rivales qui se
disputent le territoire les ARMAGNACS et BOURGUIGNONS
- En 1415 on a la défaite d’Azincourt, une partie du royaume est occupée par les anglais et en
échange de la paix les ANG demandent la couronne de France > objet du traité de TROYES,
contexte politique et militaire

● Signé en mai 1420 le traité : la reine fait signer au roi ce traité, roi qui est malade, avec le roi d’UK
Henri V, le roi avec ça reconnait Henri V cm son fils adoptif = lui attribuer la couronne de FR,
héritier de la couronne et donc exclure le dauphin Charles de la succession à la couronne de France.
- Roi qui devient aussi son gendre car il marie la fille de Charles VI qui est son père adoptif,
Catherine.
- Plsrs FR voient une occasion de paix avec ce traité, et d’autres le refusent + Charles le
soi-disant dauphin qui va retenir le sud de la FR et ses opposants l’appellent le roi de bourge.
- Henri V est mort le 31 Aout 1422 et Charles VI le 21 Oct de la mm année.
> La guerre des 100ans se termine en 1413 avec la bataille de Castillon.
B)La formulation du principe de l’indisponibilité de la couronne : la théorie statutaire
● La couronne est régie par un statut.
● Des juristes se preocuppent de prouver la nullité du traité de Troyes :
- Jean de TERREVERMEILLE ou TERREROUGE : ne corrige pas le traité de Troyes, il écrit
un ouvrage de doctrine. C’est un juriste de Languedoc qui écrit son Traité en 1419 > ppl
avverti du traité de Troyes à venir. Un traité x defendre la cause du dauphin et dit que la
couronne est indisponible et donc Charles VII ne peut pas étre ecarté, deseherité de la société.
- Régles d’origine coutimiere qui resultent de la coutume, ils les distinguet des autres regles
coutimere et les coutumes de droit privée, celles qui regissent la norme de la couronne
forment un ordre juridique independant de tt volonté humaine mm celle du roi, elle ne releve
pas du droit privé. Elle préexiste à la volonté du roi. > Faut degager l’aspect patrimoniale
(Terremerveille), car x lui la couronne n’est pas un bien privé ni un bien patrimonial et dans
son traité il va definir les biens patrimoniaux et ceux qu’ils ne le sont pas : il y a pas de
succesion privée.
- La couronne est une charge publique confiée au roi temporairement, le roi est un
admnistrateur temporaire.
● Pas de succession privée = pas d’heritage, pas de testateur privé (y a pas le testament du roi), la
volonté du roi est ecartée dans cette succession publique et statuaitre. = le roi est designé nn pas par
la volonté du roi prédecesseur, mais la coutume, designé par des regles coutumieres qui echappent la
volonté du roi .
● Le dauohin est un heritier mais pas au sens du droit privé. IL l’est designé par des regles coutumiere,
heritier au sens public. Il a un statut coutumier > le traité est nul et non avenu (la volonté de Charles
VI est nulle). EN 1420 les juristes disent en effet que le trauté est nul.
⮚ Charles qui devient roi en //// doit reconquerir le pays par les armes et il gagne, ce qui lui permettrait
d’être sacré en ////

60
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
⮚ La constrution juridique de TERREMERVEILLE est fndmtl pour la construction des lois, car
l’existence de ce statut permet d’assurer la perneité de la couronne de l’Etat.

§2 LES TENTATIVE DE REMISE EN CAUSE AU XVIIIes


A)L’affaire de la succession d’Espagne
● Le roi mm absolu ne peut pas ecarter la loi d’indisposabilité : cas de la pression internationale + fils
legitmé des fils de
● Renonciation de la couronne de France par Philippe duc d’Anjou qui est devenu roi d’Espagne.
- Charles II, roi d’Espagne désigné par testament le 2 Octobre 1700, son successeur est
Philippe d’Anjou petit-fils de Louis XIV
- Mort de Charles II le 1er novembre 1700
- Acceptation du testament par Louis XIV le 16 novembre 1703
B)L’Affaire des fils légitimés de Louis XIV
● Il ne reste plus qu’un enfant qui est Louis XV
- Louis XIV criant une defiance de la legitimité de sa descedence
- L’edit de Marly en 1714 : le roi declare succesibles ses enfants naturels legitmés : le duc de
Maine et le comte de Toulose (le roi ne desherite pas le futur Louix XV). Il leur donne le nom
de Bourbon. Le Parlement de Paris enregistre cet édit, saint Simon, explique que cet édit a été
enregistré avec le plus grand abattement de gens du Parlemnt parce-qu’il y a violation des lis
de dévolution des droits de la Couronne.

● Le 23 Mai 1715, ils ont declarés les princes du sang.


- Il ne s’agit pas d’affirmer le princie pour le roi de changer les lois fondamentales, il a rappelé
que les rois sont dans une heureuse impuissance des lois fondamentales de la France. C’est
une mesure de circonstance > pas l’affirmation du principe de ppuvoir de modifier les lois a
sa convenance
////
SECTION 2- L’INSTANTENEITE DE LA SUCCESSION ROYALE
● Il faut etabluir le principe de l’instateneité de la succession qui permet d’assurer la continuité de la
couronne, puovoir de l’Etat
- Il faut envisager le sacre
§1. La transformation de la fonction du sacre
● Question de l’instatenenité de la fonction est liée au sacre
A.Le sacre ne fait plus le roi
● Le sacre a fait le roi jusqu’au 12ème siécle, le sacre anticipé qui se faisant avant la mort du
prédecesseur
- Le dernier roi sacré par anticipation est philippe Auguste en 1179.
- AU mmoment du déces du roi, le new roi est immédiatement roi car il a dejà été sacré.
⮚ Le sacre anticipé a permis d’assurer la continuité de la fonction royale.

61
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● Le sacre commence à disparaitre aussi à cause d’un avis juridique entre le deces du roi et l’arrivé du
nex : il date le debut de son regne dés son sacre. Le roi n’est investi dans ses fonction qu’après le
sacre
- Sacre et heredité concurent à faire le roi
- Mais il y a interruprion de la continuité de la fonction royale entre le deces du roi et le sacre
de son successeur
⮚ EN 1270 à la mort de Saint Louis, Philippe III à daté son regne du jour à partir de la mort de son
predecesseur (père mort en Tunise), et non du sacre = le sacre ne fait plus le roi car ça montre que la
succession est immediate et instatenée

● Il y a une periode de crise royale lorsque les rois meurent sans fils, ils sont devenu roi par elections.
Il se sont fait sacré le + rapidement possible car le sacre renforcait leur legitimité qui était fragile
- Philippe 6 date son regne du jour des funerailles de son prédecesseur, et non à sa mort.

● A partir de la fin du 14eme siecle les regnes commencet le jour de la mort des predecesseurs, et non
pas le jour du sacre = succession instatenée et seule l’heredité fait le roi
- Jean Premier est le fils de Louis VI, il a pas été sacré car il était un bebe et meut. Le sacre n’a
pas des valeur juridique et tous les rois sont sacrés (importance politique et religeuse) mais le
ppl ne pense pas comme ça.
- Au 15eme s, le prince Charles desherité par son père Charles VI, ce Charles VII devient roi
par le sacre
B)La consécration législative et doctrinale
● Ordonnance d’aout 1374 : fin du regne de Charles V et promulgue un txt solennel et le mot loi est
utilisé. C’est un jalon dans l’affirmation de l’instateneité/// la regle n’est pas formellement posée
mais elle emerge dans le txt. Il confirme les regles de primogeniture, masculinilité… mm si=’il
utilise pas me mot de loi salique. Ce txt pose le principe du roi est roi sans le sacre. Dés la mort des
son predecesseur sans attendre le sacre il est roi, à l’age de 13 ans revolus.

● Ordonnance d’Avril de 1403 : affirme de manière explicite que la succession royale est instatenée.
Le regne du roi debute quelque soit son aâge, sacré ou pas, dés la mort du predecesseur. Minorité du
roi fictivemen abolie. = principe consacré par l’adege et doctrine LE ROI NE MEURT PAS EN
France, veut dire que la fonction publique du Roi, ne disparait jamais, la fonction royale est continue
car il y a toujours un roi malgré la mort physique.

● Ordonnace de decembre 1407 : confirmation des regles etedues à tous les rois à venir, regles reprises
du 1403 (concernait le regne de Charles VI).

● La doctrine s’attache à definir cette regle :


- Evrad de Tremaugon, avec Songe du verger 1378, utilise une règle de droit privé en adage LE
MORT SAISI LE VIF = qui maintien un héritier dans la situation juridique dans laquelle ce
trouve le dephin au moment du déces > succession pas besoin d’être transmise, l’heritier est
saisi de la succession le jour mm de la mort du dephin, concerne que les pays de coutume
(nord de la France). On va trouver dans certain txts cet adage x expliquer au roi de France
cette regle qui est en train d’emerger
- Txts de 1403 à 1407 : TERREMERVEILLE, dans son traité lie l’indisponibilité et
l’instateneité au droit acqui du fils meme dés sa naissance à succeder à son père. LA dinastue

62
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
des rois de France forme une personne publique, une lignée immaterielle. > perenité de la
dignité publique malgré la mort physique du roi. LE ROI NE MEURT JAMAIS .
§. LA TRANSFORMATION DES FUNERAILLES DU ROI
● Rituel précis dont la signification evolue x exprimer la continuité du pouvoir royal
- Dans les Capetiens, les funerailles n’ont pas de caractere politique aux premieres siecle. Saint
Denis, l’eveque est consideré cm le 1st protecteur des rois et royaumes. Il s’imposent cm
etant la necropole royale
- Les techniques d’embaument du corps : differe des celles des egyptians, car ont va enlever le
cœur, les intestins…. Le reste du corps est traité avec du sel et des épices lol. > mise en ouvre
au 9eme s x un carolingien

● AU 13eme s, cette inumation devient volontaire = decidée par le roi oiu la reine. Prevus par eux
meme et vont choisir où certaines parties du corps vont être enterés.
- S’organise l’exposition du corps du roi qui acquiert un sens politique : en 1223 le corps de
Philippe-Auguste est exposé en apparat (couronne et sceptre à la main) x montrer que c’est le
roi sacré qui est mort pas un geu. UN cortege jusqu’à Saint Denis était fait par la suite

● Au debut du XIVes les gens du parlement de Paris, chancelier et heriteir ne veulent pas porter l’habit
du deuil, ils portent toujours le rouge x montrer que la justice ne s’arrete pas et qu’elle est e constate
permanence

● EN 1422, Charles VI mort et on a une innovation dans ses funerailles (traité de Troyes les anglais
sont là et se pressent de proclamer immediatement l’avenement du roi Henri VI) : apparition d’une
effigie sur le sercueil du roi qui est un mannequin d’osier avec un visage de cire qui est destiné à
rpstz le roi vivant (element central de la ceremonie). Les reines avaient aussi une effigie (Catherine
de Vallois > Catherine de France).
- ON trouve l’efigie jusqu’au regne d’Henri IV, en 1710.
- Elle permet de regler de l’exposition du corps royale pour empecher la putrefaction ;
l’exposition publiqu epeut durer plusoeirs semaines + c’est une rpz du roi vivant, elle permet
de marquer la continuité de la fonction royale + le nouveau roi et l’effigie ne sont pas mis en
presence > dissociée du cadavre car le new roi peut se recuillir de la depoille mortel, elle rpz
la dignité royale qui ne meurt pas.
⮚ LE ROI EST MORT VIVE LE ROI > instateneité de la succession en 1515 > mots pronocés au
parlement en 1610

§3. La régence
A)Abolition fictive de la minorité de droit
● Les theoirciens et juriste precisent que la puissance souvraine doit pouvoir etre exercée sans
discotuinité. Le new roi jouit de la mort de son predecesseur de tous les proragatives royales, la
courrone est perpetuelle :
- Ordonnance de 1374, réduction de la durée de la regence : le roi est roi sans attendre le sacre,
à 13 ans révolus = objet de reduir la durée de la regence, en droit romain et privé, la majorité
est de 25 ans, age avancé x un roi de France qui veut dire instabilité ou luttes de pouvoir.
Charles V veut donc abreger ça rapidement. Il precise aussi que si le roi a -13 il ne peut pas
gouverner, mais il est roi, il y a pas d’interegne. Les txts de 1403 et 1407 suppriment la
63
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
regence est on a un new adage : LE ROI DE France EST TJRS MAJEUR quel que soit son
age = toutes les dispositions sont caduque = affirme mieux le principe de l’instateineté du
pouvoir
- En droit le roi est majeur, mais en fait si le roi a 5 ans il peut pas gouverner et on organisse
une regence de fait
B)L’Organisation de la regence de fait
1.La capacité d’exercice
● Il faut distinguer la question juridique du detenteur de jure du pouvoir et la question politique du
detenteur de facto
● Distincton entre une regence de droit et une regence de fait
● Fiction juridique
● De faction, un enfant ne peut pas gouverner.
● Michel de l’Hospital au XVIe s, fait une distanction x resoudre le paradoxe entre la regle posée et le
roi mineur et va faire cette distanction entre la capacité de jouissance et capacité de exercice.
- Il explique que le roi ne peut pas gouverner avant l’age de 14 ans, il essaye de poser un age,
mais cet age n’a jamais été respecté ni confirmé.
- On va trouver un age fixé de 18 ans en 1791 par la Premiere Constitution
2..La designation du regent
● La regence doit revenir à l’heritier repentive, elle doit etre assuré par le roi mineur x d’autres c’est la
mere ou le roi qui doit penser à designer le regent. Solutions très diverses, dans certains cas elle était
assuré par l’heritier presomptif du jeune roi.
- Le plus souvent la regence est assurée par la reine mere = Blanche de Castille en 1226 avec
son fils Louis IX + Marie de Medicis epouse d’Henri IV et regence d’Henri XIII en 1610 +
Anne d’Autriche en 1743.
- Bien souvent le regent doit s’affirmer face aux affirmations rivales par ex Catherine de
Medicis qui a du negocier avec les princes du sang x pouvoir exercer cette fonction =
attribution de la regence resultat de rapport de force.
3.Les pouovirs du regent
● Jusqu’au XIIIes, le regent assure le pouvoir au nom du roi
- Cas de Philippe de Poitiers qui a signé les actes sous le roi, il y a en quelque sorte un inter
regne où le regent exerce le pouvoir en son nom et pas au nom du roi.
- On a des txts qui abolissent la regence de droit, et la regence de fait ne suspende pas la
fonction du roi.

● Le roi est sensé gouverner seule donc pas inter regne : ordonnance de 1403 et 1407. Le regent
gouverne au nom du roi = fiction juridique car quel que soit son age le roi est sensé avoir pris tous
les decisions. Les actes sont signés en presence du regent
- Louis XV enfant, tient le lit de justice et apprend par cœur les mots et c’est lui qui organise
l’assemblée en son nom.
- Les actes royauc sont promulgués au nom du roi. Est seulement precisé que le regent est
présent au conseil

● Puisque le regent gouverne au nom du roi, son autorité ne peut être controlée, limitée car à travers lui
s’exprime la volonté du roi, independante et absolue

64
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
- Ex de Louis XIII et Louis XIV ont cherché de limiter les regents, mais ces tentafis sont
vaines car une fois mort (le rois) ces dispositions disparaissent. Les regents ont reussi à
neutraliser ces échecs avec l’aide du Parlement,
⮚ Les cas dans lesquels il y eu tentavie de limiter les pouvoirs du regent se sont soldés par un echec.

⮚ L’instateineté de la succession a été definie par le roi, progressivement on est arrivé à un statut à
valeur quasi constitutionnel, qui a une forme de fragilité car il y a pas d’equivalent d’un conseil
constitutionnel//// ces dispositions contraires ont été invalidées.
SECTION 3. LE DOMAINE DE LA COURONNE
● Critères qui définissent le domaine :
- Domanialité par ancienneté : biens composés
- Mode d’exercice du pouvoir : constitué des biens tenu directement par le roi au MA. Les
biens sur lequel le roi exerce un pouvoir de seigneur et direct. Alors que le reste du royaume
est composé de fiefs indépendants qui ne sont pas de biens. Le roi étend sa domination. En
effet quand le roi a pu étendre sa souveraineté, les fiefs indépendants sont rattachés à la
couronne de FR et certaines de ces terres ne sont pas rattachées au domaine.
- Domanialité par nature : élaboré par des juristes médiévaux. Notion qui veut assembler le
domaine sous le règne du roi, ce sont les biens qui ont fait parti du domaine qui ont été
séparés mais ils seront inévitablement un jour, réincorporés au domaine. > permet d’affirme
le domaine du roi.

● Notion de domaine public grâce au droit romano canonique au 13eme siècle. Au 12em s la couronne
prend un sens abstrait, et on parle d’un domaine public rattaché à la couronne et qui rpz la fonction
royale.
§2. Le statut du domaine de la couronne
A.Le principe d’inaliénabilité du domaine de la couronne
1) L’inaliénabilité du domaine du MA
● Influence du droit canonique, les évêques ne sont pas ministères de leurs fonctions et il est interdit
aux évêques ///
- Règle évoquée et appliquée au roi de manière directe. Interdiction d’aliéner mais le roi doit
pouvoir récompenser des fidèles mm s’il est sorti de la féodalité. Il faut donc pouvoir
encadrer cette pratique des dons > ordonnances au MA qui sont obligés d’annuler les dons
faits précédemment car ils sont trop importants et risquent de mettre en danger la couronne.
- Le principe d’inaliénabilité ici n’est pas exprimée. TERREMERVEILLE lie l’inaliénabilité à
l’indisponibilité.

2) L’édit de Moulins de Février 1566


● Veut encadrer une pratique de dons important car c’est dangereux. C’est Michel de l’Hospital qui
écrit ça. On fait des distanction entre une domaine fixe et casuel
- Domaine fixe : ce qui est dejà dans le domaine au moment de l’avenement du roi qui reste
fixe et on y ajoute tout ce qui a été acquis après 10 ans par des agents royaux, le bien va
rentrer dans le domaine fixe et est inalienable
- Domaince casuel : tout ce qui advient par conquete, achat…. Il n’est pas inalienable et donc
donne au roi une marge de main d’œuvre, c’est domaine privé du roi

65
INTRODUCTION A L’HISTOIRE DU DROIT
● L’apanage ce sont des biens (voir manuel)
● Les engagements sont la deuxieme exception : il est admis qu’en cas de guerre ou de necessité, le roi
puisse emprunter et donner en garantie un bien dominial au preteur appelé engagiste. Le domaine
reste engagé jusqu’à ce que le roi ait épuré sa dette.
● Conditions de fond et de conditons de forme.
§.3 Le principe d’imprescriptibilité du domaine
● La prescrption est la consolidatio d’une situation juridique par l’ecoulement d’un delai
● Les particuliers ne peuvent pas se prevaloir de cette duree d’usage ou de la possession de longue
durée : QUI MANGE L’OIE DU ROI, CENT ANS APRES EN REND LES PLUMES > on ne peut
pas prescrire à l’encotre du roi, le bien doit reintegrer le domaine.
VV) Ordonnance de 1539
WW) Edit d’Avril 1667
https://cours.unjf.fr/repository/coursefilearea/file.php/178/Cours/04_item/indexI0.htm

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