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La forme du gouvernement de Rome sous le principat

Même si la période républicaine est différente de la période impériale qui vient ensuite, les ins-
titutions impériales ainsi que la vie politique de Rome se fonde sur la république romaine.
Le gouvernement de Rome, autrement dit l’institution politique de Rome va exercer le pouvoir
exécutif dans ce lieu donné. Auparavant une république, celle-ci va peu à peu nuancer et évoluer.
En outre, il y aura l’instauration du régime politique d’Auguste nommé le principat. Celui-ci
marque la fin de la république romaine et la naissance d’un nouvel ordre politique sous l’Empire,
établit en 27 avant notre ère, jusqu'en 274. Auguste va laisser entendre que ce nouveau régime sera
régi par les anciennes institutions, celle de la république romaine. Mais dans les faits il exercera peu
à peu le pouvoir à titre personnel où il concentrera tous les pouvoirs entre ses mains. Cela marque
un basculement progressif du principat dans un régime impérial ou le pouvoir sera donc détenu par
un seul homme, lui-même, où il abandonnera les prérogatives aux apparences républicaines.
Précédemment lors de la république romaine, a lieu à sa terminaison, une dernière guerre ci-
vile , en raison de la volonté d’une mise en place d’un régime autoritaire par Pompée. Celui-ci ratta-
ché à Jules césar, sort victorieux. À la suite de cette victoire, une vague de mécontentement se hissa,
créant par conséquent un complot contre lui ou Jules César, son associé, en fera partie. Jusqu’en 49
seul Jules César entretiendra entre ses mains tous les pouvoirs et fera ainsi de lui un dictateur jus-
qu’au jour où il se fera assassiner par son fils, Octave. Octave, devenu Auguste va ainsi rétablir la
prospérité de Rome en devenant le premier empereur de Rome, lors duquel le principat sera mis à
l’œuvre.
La question qui se pose est donc de savoir comment la forme des institutions politiques à Rome
sous le principat évolue-t-elle?
Si dès le début du principat les institutions essaient de garder les apparences de la république ro-
maine en étant toutefois un pouvoir impérial qui ne dit pas son nom (I), il semble désormais évoluer
vers un régime monarchique (II).

I. Le principat : une substitution de la république néanmoins impuissante


Bien que le principat soit un régime impérial du Haut-Empire, à son départ, l’empereur souhai-
tait garder les apparences républicaines (A). Seulement il ne tardera pas à monopoliser les institu-
tions et à imposer sa volonté. (B)

A. L’instauration du principat par Auguste : une ressemblance républicaine

En premier lieu dès le début de son règne Auguste va s’efforcer de garder les apparences répu-
blicaines, il ne sera pas un roi, mais se fera nommer princeps par le sénat, autrement dit « le pre-
mier » qui deviendra par la suite « l’empereur », un titre impérial par excellence. En effet ce dernier
va garder les institutions instituées par la république, c’est-à-dire les 3 grands rouages du pouvoir :
le sénat, la magistrature et les comices.
Durant la république, le sénat est l’incarnation de Rome ainsi que de son peuple, il en est le tu-
teur et le garant. Seulement sa conservation républicaine n’est qu’illusoire car dans les faits , le sé-
nat dispose que de pouvoirs limités. De même pour les magistrats, où leurs prérogatives seront en
faites tous concentrées entre les mains d’Auguste.
Ces derniers étaient des responsables publics chargés de la gestion des affaires de la cité. Ils
disposaient de deux attributs, la potestas et l’impérium. La potestas représente le pouvoir. En effet
les magistrats possédaient le droit décisionnaire au sein de l’institution. De cet attribut découle l’im-
perium, un pouvoir légèrement plus fort puisqu’il représente le pouvoir de commandement. Sous le
principat Auguste utilisera donc ces deux privilèges à titre personnel, il deviendra le chef suprême
de l’armée par l’imperium et commencera à installer peu à peu son pouvoir impérial, pour le mo-
ment pas révélé.
Enfin, l’empereur va jouir d’un nouvel attribut nommé auctoritas, celui-ci va apporter à tous
ses actes juridiques une valeur et une force supérieure, Auguste ne s’en privera pas lorsqu’il s’érige-
ra en législateur. Sa légitimité impériale sur le pouvoir impérial, se fondera donc sur l’imperium
mais aussi l’auctoritas.
L’ensemble des pouvoirs d'Auguste proviennent avant tout des pouvoirs de toutes les précé-
dentes fonctions républicaines qui lui a été confiées par le Sénat.

L’empereur va à la suite de s’acquérir les attributs fondamentaux, s’ériger en législateur et justi-


cier.

B. Un empereur possédant des attributions de juridictions : basculement de la justice dans un sem-


blant de pouvoir monarchique

L'empereur a des attributions de juridiction, en plus de son titre de « premier de tous » ainsi que
les vertus de ses attributs (auctoritas et imperium).
À l’initiale l’empereur du principat, en l’occurrence Auguste, s’appuiera toujours sur les co-
mices et le Sénat pour légiférer. Il pourra par cela s'assurer que les textes législatifs qu'il veut adop-
ter ou conserver, gardent un semblant républicain. Primitivement il ne voulait pas montrer qu'il en
était à l’origine.
Cependant cette vision va être déséquilibrée. Les empereurs du Haut-Empire finiront par assumer
le fait qu’ils sont à l’origine de ces textes et vont abandonner les apparences républicaines. Les em-
pereurs viennent à légiférer, ils vont prendre de multiples décisions impériales qui vont jaillir de
constitutions impériales. L’empereur va de plus imposer sa volonté dans l'empire dans des mandats
qui contiennent les instructions envoyées par lui-même.
L’empereur sera également comparé à un justicier. Celui-ci sera secondé par le conseil du prin-
ceps et celui du conseil impérial. Au début du principat, le droit public de la cité est conservés par la
notion de Res publica. La Res publica, qui désigne le gardien de la chose publique, en d’autres
termes, le peuple, est une entité abstraite supérieure qui est au service du peuple romain. En effet
l’empereur est au service du peuple et le protecteur des institutions républicaines.
De manière malencontreuse lorsque le pouvoir républicain prendra trop d’ampleur, ils laisseront
tomber les apparences républicaines et basculeront dans un pouvoir monarchique.

La décision de vivre sous les apparences républicaines se feront passer primitivement comme
une restauration de la république. Très vite l’empereur mettra en premier plan ses privilèges, l’auc-
toritas et l’imperium, pour enfin exercer et dire son nom de : régime impérial.

II. La continuation de l’affirmation du pouvoir impérial par d’autre institutions : un basculement

En effet l’armée romaine du principat ou plutôt le pouvoir militaire en général va devenir un des
piliers du pouvoir impérial grâce à l’empereur (A). Mais ce monopole de pouvoir du seigneur dans
la cité, va prendre de plus en plus d’ampleur avec son entrée dans le domaine religieux (B).

B. Un véritable début du pouvoir monarchique par la puissance militaire

En premier lieu, il est important de savoir que durant le principat, le pouvoir armée n’était pas
aux instrument de conquête mais constituait un pilier du pouvoir impérial et pouvait être perçu
comme une institution à elle-même depuis que son statut ait été reformé par Auguste.
En effet , l’empereur , au titre de princeps va s’octroyer tous les avantages de la potestas et de
l’imperium, son pouvoir de commandement, afin de régner en maître dans son Empire et de s’impo-
ser en tant que puissance. Ultérieurement un nouveau nom lui sera attribué, le titre d’imperator. Ce
titre fait son entrée dans toutes les institutions mais notamment dans le domaine militaire étant don-
né ceci désigne « celui qui commande » c’est-à-dire un chef militaire. L’affirmation de sa puissance
s’expliquera grâce à ces derniers ainsi que du revêtement de son auctoritas.
De plus, l’empereur, chef suprême de l'armée, dispose d’officiers subalternes, des militaires qui
seront sous son propre commandement. Les soldats constituant son armée sont considérés comme
une armée qualifiées aux combats. Ceci devait être un des critères requis pour être un soldat.
Puisque en effet, tantôt le prestige des armées s’exerçait sur les succès militaires de ces derniers.
La puissance armée va par conséquent constituer un élément essentiel de la prise de pouvoir.

En plus d’étendre son pouvoir impérial à toutes les fonctions. Le seigneur, progressivement, ins-
taure sa vénération, qui ne dit pas son nom dans le domaine religieux.

B. Une attribution religieuse du seigneur

Petit à petit durant le principat, l’empereur s’est acquitté de tous les pouvoirs afin de diriger l’em-
pire à titre personnel et bascule son régime dans une monarchie qui tapisse dans l’ombre.
Il va y avoir de plus, des réformes dans le monde religieux, notamment avec le culte impérial
mis en place par Auguste lui-même. Il va associer les aspects monarchiques et ceux de la religion
des Romains. Il ne demande pas à ce qu’il soit vénéré comme un Dieu mais de se rendre à son gé -
nie.

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