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Guerre d'Espagne
guerre civile du XXe siècle en Espagne

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Pour les articles homonymes, voir Guerre d'Espagne.


Guerre civile espagnole

Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir d'en haut à gauche : char T-26 de l'armée républicaine pendant
la bataille de Belchite ; Granollers après un bombardement par l'aviation allemande ; bombardement au Sahara ;
troupes pendant le Siège de l'Alcázar de Tolède ; canon antiaérien de l'armée nationaliste pendant le siège de
Madrid ; volontaires de la Brigade Abraham Lincoln.

Informations générales
17 juillet 1936 – 1er avril 1939
Date
(2 ans, 8 mois et 15 jours)
Lieu
Espagne

Tentative de coup d'État


Casus belli
militaire nationaliste.

Victoire nationaliste :
Issue
Fin de la Seconde République.
Établissement de l'État espagnol.
Exil des républicains.

Belligérants
 
Camp nationaliste
 
Camp républicain  Armée
 Armée populaire de la nationale (es)
République espagnole  Phalangistes
o  Brigades  Requetés carlistes
internationales  CEDA
 Tribus rifaines
 Garde d'assaut Armée d'Afrique
 Milices o  Regulares
confédérales CNT/FAI
 Front populaire o  Légion espagnole
o  PSOE
o  Gauche républicaine  Italie
o  Union républicaine Corpo Truppe
o  PCE Volontarie
o  POUM
 UGT  Reich allemand
 PSUC Légion Condor
 Section léniniste-
bolchevique Volontaires étrangers
 Eusko Gudarostea
 Généralité de  Viriatos
Catalogne (ERC)  Légion Saint-
Patrick
 Union soviétique  Bandera Jeanne
 Mexique d'Arc
Et autres[1].

Commandants
   
Manuel Azaña Francisco Franco
 
José Giral  
Fidel Dávila
 
Francisco Largo Caballero
Arrondo
 
José Millán-Astray
 
Gonzalo Queipo de
Llano
 
José Solchaga
   
 
Juan Negrín Juan Yagüe
 
 
José Miaja Emilio Mola
 
 
Francisco Galán Rodríguez Miguel Cabanellas
 
 
Francisco Llano de la José Sanjurjo
Encomienda  
Manuel Goded
 
Juan Modesto  
Manuel Hedilla
 
Juan Hernández Saravia  
Mario Roatta
 
Vicente Rojo Lluch  
Annibale
 
Belarmino Tomás Bergonzoli
 
Buenaventura Durruti  
  Ettore Bastico
José Antonio Aguirre  
  Mario Berti
Lluís Companys  
Gastone Gambara
 
Hugo Sperrle
 
Wolfram von
Richthofen
 
Eoin O'Duffy

Forces en présence
 75 000 policiers et soldats

(17 juillet 1936)


 85 000 policiers et soldats

(17 juillet 1936)


 450 000 hommes (Fin 1936)

 450 000 hommes (Fin 1936)         

        

 35 000 hommes
[2]
 3 000 hommes  70 000 hommes[4]
[3]
 75 000 hommes[5]
 17 000 hommes
[6]
15 700 volontaires étrangers.

 220 000 hommes (1939)
 1 000 000 hommes (1939)

Pertes
90 000 morts
110 000 morts [7]
[7]

500 000 morts au total[7].
300 000 réfugiés hors d'Espagne[7]
Guerre d'Espagne
Batailles
Soulèvement militaire

 Soulèvement
 Alcázar de Tolède
 Caserne de la Montaña
 Gijón
 Oviedo
 Caserne de Loyola

Front du Nord

 Guipúzcoa
 San Marcial
 Irún
 Villareal
 Campagne du Nord
 Biscaye
 Durango
 Guernica
 Bilbao
 Santander
 Asturies
 El Mazuco

Andalousie et Estrémadure

 Estrémadure
 Almendralejo
 Mérida
 Badajoz
 Tage
 Cordoue
 Cerro Muriano
 Cap Spartel
 Lopera
 Málaga
 Pozoblanco
 Jaén
 Almería
 Cap de Cherchell
 Los Blázquez
 Poche de Mérida
 Cabra
 Valsequillo
 Carthagène

Madrid

 Somosierra
 Sigüenza
 Talavera de la Reina
 Seseña
 Siège de Madrid
 Bataille de Madrid
 Cité universitaire
 Route de La Corogne
 Jarama
 Guadalajara
 Ségovie
 Brunete
 Offensive finale

Front oriental

 Majorque
 Monte Pelado
 Journées de mai
 Huesca
 Albarracín
 Saragosse
 Belchite 1°
 Teruel
 Alfambra
 Cap de Palos
 Aragon
 Belchite 2°
 Barcelone
 Caspe
 Lérida
 Gandesa
 Sègre
 Levant
 Balaguer
 Alicante
 Granollers
 Bielsa
 Èbre
 Catalogne
 La Garriga
 Minorque

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La guerre d'Espagne (également désignée sous le nom de guerre civile espagnole[N 1]) est
un conflit qui, du 17 juillet 1936 au 1er avril 1939, opposa en Espagne, d'une part le camp
des républicains, orienté à gauche et à l'extrême gauche, composé de loyalistes à l'égard du
gouvernement légalement établi de la IIe République, de communistes, de marxistes et de
révolutionnaires anarchistes, et d'autre part les nationalistes, les rebelles putschistes orientés
à droite et à l'extrême droite et menés par le général Franco.
Cette guerre se termina par la victoire des nationalistes qui établiront une dictature connue
sous le nom d'« État espagnol » durant 36 ans, dirigé par Franco portant le titre de Caudillo,
jusqu'à la transition démocratique qui n'intervint qu'à la suite de la mort de Franco le 20
novembre 1975.
Cette guerre civile fut la conséquence, sur le long terme, des malaises sociaux, économiques,
culturels et politiques qui accablaient l'Espagne depuis plusieurs générations. La proclamation
de la IIe République en 1931 ne diminue pas les tensions entre Espagnols ; ce régime, contesté
sur sa droite et sur sa gauche, n'a pas le temps de s'installer et deux grandes peurs, celle d'une
révolution bolchevique et celle du fascisme, ne feront que se développer. En 1934, la
gauche se révolte en réaction à l'entrée au gouvernement de la Confédération espagnole des
droites autonomes victorieuse des élections de 1933 ; la répression par la République de
la révolution asturienne fait des milliers de morts. Le gouvernement issu de la victoire
électorale du Frente Popular provoque une résurgence de troubles civils et de violences
politiques au printemps 1936. L'assassinat de José Calvo Sotelo, chef de l'opposition,
demandé par des membres du parti au pouvoir et même du gouvernement, est un point de
bascule. Il provoque le ralliement des hésitants de droite à l'idée qu'un soulèvement est
légitime ; notamment Franco lui-même se décide.
Préparé de longue date, le soulèvement militaire et civil du camp nationaliste éclata le 18
juillet 1936, mais sa mise en échec partielle déboucha sur une guerre civile imprévue. Longue
et meurtrière, elle dura jusqu'à fin mars 1939.
Entretemps chaque camp impose dans les territoires qu'il contrôle ses orientations politiques,
écrasant son opposition par une violence meurtrière. En zone nationaliste, l'ordre traditionnel
revient ; dans certains territoires sous contrôle républicain, une révolution sociale aboutit à
la collectivisation des terres et des usines, et expérimenta différentes sortes d'organisation de
type socialiste (soutenues notamment par des anarchistes de la CNT[8]).
Ce conflit, qui mobilisa les opinions et les États européens, peut apparaître comme une
préparation de la Seconde Guerre mondiale. Il permit de jauger les rapports de force
européens (attentisme des démocraties française et britannique, engagement de l'Italie
fasciste et de l'Allemagne nazie, tout comme de l'Union soviétique). Il eut un retentissement
médiatique et culturel très important (et donna notamment lieu à des œuvres telles
que L'Espoir d'André Malraux, Hommage à la Catalogne de George Orwell, Pour qui sonne
le glas d'Ernest Hemingway ou encore Guernica de Pablo Picasso et la trilogie
autobiographique d'Arturo Barea).
Ángeles Flórez Peón, dite Maricuela, infirmière, femme politique et écrivaine républicaine
espagnole, est considérée aujourd'hui comme la dernière milicienne vivante de la guerre
d'Espagne[9].

Ángeles Flórez Peón, dernière milicienne survivante de la guerre d'Espagne.

Contexte politique
Coup d'État et révolution
Guerre civile
Attitude des pays étrangers et interventions
BilanModifier

Refuge contre les bombardements aériens dans la ville de Valence.

Particulièrement violente, et durablement traumatisante, la guerre d'Espagne est tristement


célèbre comme théâtre de multiples exactions. Elle vit en particulier les premiers
bombardements militaires sur les civils, perpétrés par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste,
alliés de Franco, l'élimination du POUM et de ses responsables antistaliniens par le NKVD et
des anarchistes par le Parti communiste espagnol, des massacres spontanés de suspects,
d'hommes d'Église ou de membres des classes moyennes et dirigeantes par des anarchistes et
des communistes dans les mois qui suivirent la sédition militaire, tandis que le nouvel État
nationaliste se construisait à travers la terreur et l'épuration systématiques. En particulier, les
franquistes refusèrent toutes les propositions adverses de compromis et poursuivirent, après
leur victoire, une répression incessante et de très grande ampleur[258].
Cette guerre civile fut également le théâtre des prémices de la Seconde Guerre mondiale, les
futurs belligérants européens commençant à s'y affronter plus ou moins directement :
l'Allemagne d'Hitler et l'Italie de Mussolini apportèrent leur soutien à Franco, tandis que
l'Union soviétique de Staline vendit des armes aux républicains (tout en cherchant la prise de
pouvoir au sein de la République). La France et le Royaume-Uni choisirent la non-
intervention et le blocus des exportations d'armes, mais laissèrent les Brigades
internationales s'engager aux côtés des républicains. La guerre d'Espagne divisa et passionna
les opinions publiques du monde entier. L'engagement de nombreux intellectuels et artistes
auprès des combattants, en particulier dans les Brigades internationales, a contribué à lui faire
acquérir très vite une dimension légendaire qui perdure.
Par ailleurs, pour certains historiens, la Seconde Guerre mondiale a débuté avec la guerre
civile qui oppose en effet de 1936 à 1939 républicains et nationalistes en Espagne et qui fait
environ 400 000 morts. Dès 1936, les Européens y voient un conflit à portée universelle : pour
la gauche, elle marque l'expansion du fascisme, et pour la droite, elle révèle la menace
du bolchévisme.
VictimesModifier
Voir la catégorie : Victime de la guerre d'Espagne.
 
Fosse commune découverte à Estépar (province de Burgos), datant d'août-septembre 1936.

Le nombre des victimes reste difficile à quantifier. Les sources manquent parfois, soit qu'elles
n'aient pas été constituées, soient qu'elles aient disparu. Quand elles existent, elles sont
souvent manipulées ou accusées de l'être et font donc encore parfois l'objet de controverses.
Dans les deux camps, on a pu parler d'un million de morts (chiffre énorme pour un pays de 26
millions d'habitants), mais ce chiffre est largement considéré comme exagéré. Actuellement,
les estimations les plus sérieuses varient entre 380 000 et 451 000 morts[réf. nécessaire] des
conséquences directes de la guerre.
Les chiffres suivants[N 10] sont des estimations :
 100 000 à 285 000 soldats morts au combat (pertes militaires directes)
 10 000 à 15 000 civils morts des bombardements
 20 000 à 80 000 exécutions en zone nationaliste
 20 000 à 86 000 exécutions en zone républicaine
 20 000 à 80 000 exécutions par le gouvernement franquiste entre 1939 et 1943

La seule bataille de l'Èbre aurait fait près de 60 000 victimes.


Entre 1936 et 1939, il y eut 114 000 disparus, non retrouvés, recensés en 2016, mais avant, le
chiffre était bien plus élevé car certains seront retrouvés après 1975 (mort de Franco) dans des
fosses communes, retrouvées fortuitement lors de travaux ou de fouilles archéologiques,
quand des sites sont connus de témoins encore vivants, ou lors de consultations
d'archives[réf. nécessaire].
Il faut ajouter à ces chiffres la surmortalité due à la famine ou aux épidémies, mais le chiffre
de ces victimes (estimé à 330 000[259]) est difficile à établir.
Enfin, il y eut aussi de nombreuses victimes lors de la répression qui suivit la défaite des
républicains, en 1939, qui se déroulera de 1939 à 1975. Il y eut de nombreux règlements de
compte surtout entre 1939 et 1945 car, durant cette période, les autres pays européens, en
guerre contre l'Allemagne et l'Italie, avaient d'autres priorités et n'avaient pas les moyens de
protester contre les exactions des Franquistes contre d'anciens républicains, d'autant plus
qu'ils redoutaient que l'Espagne alors neutre, entrât dans le conflit aux côtés de l'Axe.
L'Espagne était donc un pays fermé pendant la Seconde Guerre mondiale, et, à l'étranger,
l'ampleur de la vengeance et de la répression des Franquistes était donc inconnue. Le bilan des
morts de cette période reste donc mal connu. Après 1946, le régime franquiste voulant se
donner une légitimité internationale, craignant une réaction des États-Unis et souhaitant
rejoindre l'ONU, la répression diminua, devenant discrète, et se concentrera plus tard sur
l'ETA au Pays basque et sur les indépendantistes catalans[réf. nécessaire].
Réfugiés et exilésModifier
 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2022). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le
modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Articles détaillés : Réfugiés et exilés de la guerre d'Espagne et Retirada.

La guerre a entraîné d'importants mouvements de population, souvent décidés dans la


précipitation sans projet précis pour les personnes déplacées. Si certains de ces déplacements
se sont faits à l'intérieur de l'Espagne, la guerre a surtout conduit des Espagnols à quitter leur
pays, souvent de manière provisoire, parfois de manière définitive. Les premiers mois, voire
les premiers jours de la guerre voient le début de l'exode : depuis le Pays basque, des
républicains quittent le pays pour la France ; en Catalogne, ce sont des personnes méfiantes
voire hostiles envers les républicains qui partent, par bateau, vers Marseille ou vers l'Algérie.
Par la suite, de nombreuses personnes, républicaines pour la plupart, ont quitté l'Espagne. Les
destinations ont été variées, mais c'est la France qui a été la plus choisie, les trois autres
grands pays d'exil ou de refuge étant le Royaume-Uni, le Mexique et l'URSS.
En France même, ce sont les départements à proximité de l'Espagne[260], qui ont accueilli le
plus de réfugiés, avec une forte immigration espagnole dans les villes de Bordeaux et
de Toulouse, où résidaient déjà des Espagnols. Les autres départements de la côte Atlantique
(Loire-Inférieure notamment) ont également été concernés, ainsi que le Massif central,
les Bouches-du-Rhône et la région parisienne. L'accueil des arrivants a été très différent d'un
endroit à l'autre : tantôt ils étaient bien reçus et faisaient même l'objet d'actions de solidarité,
tantôt ils étaient regardés avec méfiance voire hostilité dans une France en crise marquée par
certaines formes de xénophobie.
Cette émigration vers la France a connu un mouvement d'accélération important au cours de
la bataille de l'Èbre et dans les mois suivants, dans un mouvement appelé
la Retirada (retraite). En mars 1939, le nombre de réfugiés espagnols en France a été estimé à
440 000 personnes (d'après l'information de Valière au gouvernement français, 9 mars 1939).
Devant un tel afflux, les autorités françaises se sont trouvées débordées, et certains de ces
réfugiés se sont trouvés regroupés dans des camps d'internement.
Le départ d'Espagne de toutes ces personnes n'a pas toujours été définitif. Certains, pendant la
guerre, n'ont fait que passer par la France pour quitter le Pays basque occupé par les
nationalistes, et rentrer par la Catalogne encore tenue par les Républicains. Toutefois, la
plupart de ceux qui ont quitté le pays n'y sont pas revenus avant la fin de la guerre civile.
Certains réfugiés sont retournés dans l'Espagne franquiste, en particulier quand le régime s'est
adouci, d'autres ont attendu la transition démocratique. En réalité, pour de nombreux
républicains espagnols, l'installation à l'étranger est devenue définitive, mais ces familles
entretiennent le souvenir de la guerre civile. En 1939-1940, beaucoup de républicains
demandent à s'engager dans les bataillons étrangers de l'armée française, malgré la méfiance
des officiers français envers ces « Rouges ». Par la suite, ils sont nombreux à rejoindre la
résistance française, les maquis (on parle de 60 000 maquisards espagnols dans le Sud-Ouest
en 1944) et les Forces françaises libres. Lors de la libération de Paris, le premier détachement
de l'armée Leclerc à entrer dans Paris est une compagnie composée en majorité d'Espagnols,
surnommée La Nueve.
Jorge Semprún, écrivain — dont l'essentiel de l'œuvre littéraire est rédigée en français —,
scénariste, homme politique et résistant communiste espagnol, est l'une des figures les plus
emblématiques de l'émigration républicaine.
Chronologie
Monnaie
Citations
Dans les arts
Notes et références
Voir aussi

Dernière modification il y a 3 heures par Pautard

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