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France libre

résistance extérieure française, créée par le général de Gaulle en


juin 1940

France combattante

République
française
France libre
(1940-1942)
France
combattante
(1942-1943)
18 juin 1940 –
3 juin 1943
(2 ans, 11 mois et
16 jours)

Drapeau
officiel Emblème
officiel
Devise Liberté,
Égalité,
Fraternité
Hymne La
Marseillaise
Informations
générales
Statut Régime
républicain d
résistance
Gouverneme
exil
Texte Lois
fondamental
constitution
de 1875[1]
Capitale Londres (siè
du CNF)194
Brazzaville1
1942
Alger1942-1
Langue(s) Français
Religion État séculier
Monnaie Franc frança
Histoire et
événements
1er septembre
Seconde
1939
Guerre
mondiale
18 juin 1940
Appel du 18
Juin, acte
fondateur de
la France lib
22 juin 1940
Philippe
Pétain signe
l'armistice
franco-
allemand
10 juillet 1940
Pétain inves
chef de l'Éta
Français
(régime de
Vichy)
11 juillet 1940
Formation d
gouverneme
de défense d
l'Empire
(Conseil de
défense de
l'Empire)
24 septembre
Formation
1941 d
gouverneme
national
français
(Comité
national
français)
13 juillet 1942
La « France
libre » est
renommée
« France
combattante
3 juin 1943Création du
Comité
français de
libération
nationale
(CFLN)
1er août 1943
Les Forces
françaises
libres
fusionnent
dans l'Armée
française de
la Libération
Chef de la France
Libre
Président Charles de
Gaulle
Gouvernements
Du 11 Conseil de
juillet défense de
1940 au l'Empire
24
septembre
1941
Du 24 Comité
septembrenational
1941 au français
3 juin
1943
Chef du Charles de
gouvernement
Gaulle
Parlement français
Chambre Sénat (De
haute 1938 à
1940)
Chambre XVIe
basse législature
(De 1936 à
1940[2])

Entités Entités
précédent suivantes
es : :

Républi Comité
que françai
françai s de
se libérati
(Troisiè on
me nationa
Républi le
que)

La France libre est le régime de résistance extérieure fondé à


Londres par le général de Gaulle à la suite de son appel du
18 juin 1940. La veille, le 17 juin, face à la progression allemande,
Philippe Pétain, chef du gouvernement de la IIIe République, avait
appelé l’armée française à cesser les combats pendant les
négociations de l'armistice avec les Allemands, qui les signèrent
cinq jours plus tard, le 22 juin.

Quelques semaines plus tard, le 10 juillet, l'Assemblée nationale,


réunie à Vichy, vota une loi constitutionnelle en vue de rédiger une
nouvelle Constitution et délégua les pleins pouvoirs constituants à
Pétain.

Le lendemain, Pétain se déclare, par le premier des actes


constitutionnels de Vichy, « chef de l'État français » (régime de
Vichy). Ce même jour, le général de Gaulle, pour qui le régime de
Vichy est « illégitime, nul et non avenu », forma le gouvernement
de défense de l'Empire (Conseil de défense de l'Empire) de la
France libre. Les forces armées ralliées à la France libre sont
appelées Forces françaises libres (FFL).

Le 13 juillet 1942, la « France libre » est renommée « France


combattante » par le Comité national français pour marquer
l'adhésion de la France libre et « des groupements qui à l'intérieur
du pays participaient activement à la résistance »[3][Quoi ?].

Le 3 juin 1943, la France libre (ou France combattante) devint l'une


des composantes du Comité français de libération nationale
(CFLN). La capitale de la France libre est alors transférée de
Brazzaville à Alger. La séance inaugurale de l'Assemblée
consultative provisoire se tient au palais Carnot d’Alger, le
3 novembre 1943. La même année, le 1er août 1943, les Forces
françaises libres (FFL) fusionnent avec l'Armée d'Afrique
giraudiste pour former l'Armée française de la Libération.

Histoire de la France libre

La formation de volontaires français

Charles de Gaulle.

La France libre est issue du ralliement au général de Gaulle des


Français qui veulent poursuivre la lutte contre l'Allemagne aux
côtés des alliés britanniques. Dès le 18 juin, et dans la foulée de
son appel à poursuivre la lutte, les ralliements sont d'abord
individuels. Officiers, soldats, ou simples citoyens rallient ainsi
Londres et de Gaulle. Dès le 28 juin 1940, Winston Churchill,
Premier ministre britannique, reconnaît le général de Gaulle
comme le « chef des Français qui continuent la guerre ».

De nombreux militaires français se trouvent en Grande-Bretagne


au début de l'été 1940, évacués de Dunkerque ou membres du
corps expéditionnaire de Norvège, mais seulement une faible
partie de ces forces (3 000 à l'été 1940 en Grande-Bretagne)
ralliera la France libre. La grande majorité choisira d'être rapatriée
en France[4].

C'est aussi en cette période du début d'été 1940 que des jeunes
français souhaitant continuer le combat tenteront de rejoindre
Londres et le général de Gaulle. Il deviendra immédiatement pour
eux le symbole de la poursuite du combat qu'ils espèrent mener.
Au mois d'août 1940, le général décide de regrouper les très
jeunes volontaires et étudiants qui l'ont rallié pour leur donner une
formation d'officier. En février 1941, l'École des Cadets de la
France Libre était née[5]. Ces jeunes français allaient ainsi pouvoir
y poursuivre leur instruction dans l'attente d'un engagement au
sein des Forces françaises libres — eux qui étaient encore trop
jeunes pour pouvoir se battre.
La reconnaissance officielle britannique

Winston Churchill et Anthony


Eden.

Par la suite, avec l'accord des Chequers du 7 août 1940, entre le


Royaume-Uni et le général de Gaulle[6], le Royaume-Uni s'engagea
à sauvegarder l'intégrité de toutes les possessions françaises et à
restaurer intégralement l'indépendance et la grandeur de la
France. L'accord des Chequers est considéré par le gouvernement
britannique comme effectif à compter du 11 juillet, date de la
prise des pleins pouvoirs par le maréchal Pétain et de la fin du
régime républicain sur le territoire national. Cela permet au
général de Gaulle de se considérer officiellement comme le
détenteur légitime de la continuité de l’État, et de traiter comme tel
avec les Alliés. C'est dans cet esprit également que l'accord
prévoit la formation d'un Comité français, embryon de
gouvernement que de Gaulle s'attachera à mettre en place au plus
vite.

Le gouvernement britannique s'engagea de plus à financer toutes


les dépenses de la France libre, mais de Gaulle insista pour que
ces sommes fussent des avances remboursables et non des dons
qui auraient jeté une ombre, aussi ténue soit-elle, sur
l'indépendance de son organisation. Les sommes dites furent
effectivement remboursées, et bien avant la fin de la guerre. En
effet, la location des navires marchands français libres aux
services britanniques, les revenus de la flotte de pêche côtière,
effectuée au large du pays de Galles, et la vente des produits
coloniaux des territoires ralliés alimentèrent les caisses de la
France libre[7].

Une Caisse centrale de la France libre est créée le


2 décembre 1941 à l'initiative de Pierre Denis (Rauzan), afin de
gérer les crédits accordés par le Trésor britannique, d'émettre des
billets au porteur et des monnaies métalliques ayant force
libératoire dans les territoires ralliés à la France libre.

Déclarations de guerre officielles

Le 8 décembre 1941, à la suite de l'attaque japonaise de Pearl


Harbor, la France libre se déclare en guerre contre le Japon[8].

Les ralliements de territoires

Félix Éboué, gouverneur du


Tchad, accueille Charles de
Gaulle en 1940.
Monuments aux marins de la
marine marchande de la
France libre à Paimpol.

Le premier ralliement à la France libre est celui du Domaine


Français de Saint-Hélène, le 23 juin 1940 à l'initiative de Georges
Colin, consul honoraire de France[9]. En juillet 1940, la France libre
peut compter sur environ 7 000 hommes. Ses effectifs croissent
notablement, en août – septembre 1940, à la suite du ralliement
de plusieurs colonies africaines, océaniennes et asiatiques :
Nouvelles-Hébrides (22 juillet), Tchad (26 août), Cameroun
français (27 août), Congo (28 août) et Oubangui-Chari (31 août),
Établissements français de l'Océanie (2 septembre),
Établissements français de l'Inde dits « Comptoirs de l'Inde »
(7 septembre), et Nouvelle-Calédonie (19 septembre[10]). Ces
ralliements confèrent, de plus, à la France libre une assise
territoriale et donc une dimension étatique et non plus seulement
militaire. À la fin septembre 1940, Britanniques et FFL ont
cependant échoué à obtenir le ralliement de l'Afrique-Occidentale
française, une tentative de débarquement à Dakar ayant été
repoussée : l'AOF demeure provisoirement dans le giron vichyste.
En décembre 1940, les Forces françaises libres comptent
27 000 hommes, 24 navires et une centaine d'appareils de
différents types[11].
L'Afrique française libre en novembre
1940.

Le 12 novembre 1940, le Gabon, dont le gouverneur avait annoncé


son ralliement avant de se dédire[12], est conquis par la force des
seuls FFL : toute l'Afrique-Équatoriale française est alors sous le
contrôle de la France libre, plus le Cameroun, formant ensemble
l'Afrique française libre. En juillet 1941, la Syrie et le Liban, anciens
territoires ottomans alors administrés par la France sous mandat
de la Société des Nations depuis la fin de la Première Guerre
mondiale, sont envahis et conquis par les FFL et les Britanniques.
Ces derniers, après leur conquête de Madagascar, rétrocéderont
cette île à la France libre le (14 décembre 1942). De même, deux
bataillons français — les futurs bataillons de marche nos 21 – 24
— stationnés à Djibouti, rallient ce territoire à la France libre le
27 novembre 1942.

Les îles Saint-Pierre-et-Miquelon (24 décembre 1941), ainsi que


Wallis-et-Futuna (2 mai 1942)[13] et l'île de La Réunion
(28 novembre 1942), seront ralliées par les forces navales
françaises libres (FNFL).

Le ralliement des territoires coloniaux a été une étape


fondamentale pour la France libre. Comme l'a montré Éric
Jennings, elle a donné à la France libre une partie de son
contingentement, a eu un rôle économique et politique décisif en
lui offrant une assise territoriale[14]. Le terme d'État pour la France
libre a été, et est encore[15], discuté. Pourtant le Conseil d'État a
reconnu en 2018 son caractère étatique[16] et un livre
récent [Quand ?] concourt à démontrer comment en Afrique
équatoriale française, la France libre était organisé comme un
État, bien qu'embryonnaire : elle possédait les éléments
constitutifs d'un État (population, territoire, autorité politique,
capacité de créer le lien avec un autre état) et ses attributs stricto
sensu (souveraineté et personnalité juridique)[17]. À titre
d'illustration, il y avait une administration en AEF, un journal officiel
qui s'inscrivait dans la continuité du JO de la République française
(« Journal officiel de l'Afrique française libre et de l'AEF », les
autorités battaient monnaie en AEF, d'abord sous la forme de
« bons de caisse » imprimés sur place, puis après 1941, de billets
de banque de 5, 25, 100 et 1000 francs, imprimés à Londres. Ces
derniers portaient l'inscription "Afrique française libre"[18].

Les ralliements de Français de l'étranger

Des communautés françaises à l'étranger se rallient également,


créant des Comités de la France libre[19], qui apparaissent
progressivement dans des pays comme les États-Unis (où est
créé le mouvement France Forever)[20], le Canada[21], le Brésil[22],
l'Argentine[23], le Mexique[24], l'Égypte[25], le Nicaragua[26] ou
Haïti[27]. À Hong Kong, le consul général de France prend contact
avec Londres dès le 20 juin 1940, et constitue le 19 septembre un
comité regroupant 40 des 120 résidents français de la colonie
britannique en Chine[28],[29].

Le 2 août 1940, Albert Ledoux en poste à Montevideo, devient le


premier diplomate de carrière à se rallier à la France libre et le
19 août 1940 il est nommé par le général de Gaulle son
« représentant personnel dans ses relations avec le Comité
franco-uruguayen »[30]. Le 12 octobre, Ledoux donne officiellement
sa démission au gouvernement de Vichy et le 28 décembre 1940,
par courrier manuscrit, le général de Gaulle, en exprimant le
souhait d'avoir une représentation personnelle indépendante des
Comités, étend singulièrement la mission de Ledoux et le nomme
son « représentant personnel pour l'ensemble des États
d'Amérique du Sud avec résidence à Montevideo »[30]. Directement
rattaché au Général et couvrant un ensemble important de pays et
autant de Comités dont l'Argentine, l'Uruguay, le Brésil, l'Équateur,
le Pérou, le Paraguay, la Bolivie et le Chili, Venezuela et Colombie
exceptés, il est le tout premier embryon de ce que sera
l'organisation d'une diplomatie parallèle dissidente et centralisée.

Des délégations de la France libre — équivalent d'ambassades —


sont par la suite créées. La fonction de délégué de la France libre
est occupée notamment par Albert Ledoux pour l'Argentine, le
Brésil, l'Uruguay, le Paraguay et le Chili[30], par Jacques Soustelle
au Mexique, au Levant par le général Catroux, en Inde britannique
par Robert Victor. En Palestine sous mandat britannique, une
« délégation de la France libre en Palestine et Transjordanie » est
créée le 23 juillet 1941, peu après la victoire sur les vichystes au
cours de la campagne de Syrie[31].

Les combats

Campagnes
militaires des
FFL
Informations
générales
Date 1943
Batailles
Campagnes des
Forces françaises
libres
Afrique et Moyen-
Orient

Dakar · Gabon ·
Koufra · Keren ·
Exporter · Fort Lamy ·
Bir Hakeim · El
Alamein · Torch ·
Tunisie (Course pour
Tunis)
Europe

Front de l'Est · Husky ·


Corse · Monte
Cassino · Glières · Ist ·
Mont Mouchet ·
Overlord (Paris) ·
Brassard · Saint-
Marcel · Vercors ·
Dragoon (Toulon ·
Marseille) ·
Strasbourg ·
Nordwind · Poche de
Colmar · Alpes

Océan Indien et Asie

La Réunion · Crimson ·
Indochine

Mémorial des Français libres


érigé à Greenock, en Écosse ;
il commémore leur
contribution lors de la
bataille de l'Atlantique.

Les forces de la France libre sont désormais présentes sur


plusieurs théâtres d'opérations aux côtés de leurs alliés
britanniques : elles participent à la bataille aérienne d'Angleterre,
lancent une expédition à Koufra (21 décembre 1940 –
2 mars 1941), concourent au sein de la Brigade française d'Orient
à la conquête de l'Érythrée italienne (février – avril 1941), tandis
que des marsouins du bataillon d'infanterie de marine
interviennent dès décembre 1940 dans la Guerre du Désert en
Libye, ainsi que leurs premiers parachutistes, qui forment le
French Squadron du Special Air Service, sur les arrières des forces
de l'Axe. Enfin, les marins français libres prêtent la main à la Royal
Navy.

C'est la 1re brigade des Forces françaises libres (FFL) du général


Kœnig qui, en retardant 14 jours Rommel à Bir Hakeim, a donné à
la huitième armée britannique le temps de se replier et de se
reformer sur la ligne fortifiée d'El-Alamein, où l'Afrika Korps a été
stoppée sur la route de Suez.

L'établissement d'une autorité gouvernementale

Le général de Gaulle est le chef de la France libre et son autorité


est rarement mise en cause. Toutefois, il met rapidement en place
des institutions montrant que la France libre n'est pas uniquement
dirigée par un pouvoir personnel. Avec René Cassin, il établit des
bases juridiques qui sont concrétisées par la publication d'un
Bulletin officiel des Forces françaises libres qui paraît le 15 août
1940. C'est ensuite dans un Journal officiel de la France libre que
chaque mois à partir de janvier 1941, sont publiés les lois et
décrets organisant la France libre.

Après l'échec de l'expédition de Dakar, de Gaulle se rend, avec une


partie de ses troupes, en Afrique-Équatoriale française (AEF).
Par ordonnance du 27 octobre 1940 est créé un Conseil de
défense de l'Empire dont les premiers membres sont le général
Catroux, le vice-amiral Muselier, le général de Larminat, le
gouverneur Éboué, le gouverneur Sautot, le médecin général Sisé,
le professeur Cassin, le capitaine de vaisseau d'Argenlieu[32] et le
colonel Leclerc. Une série d'ordonnances (les ordonnances de la
France libre) permet de poser les bases de la légalité du régime.

Ce conseil sera consulté régulièrement malgré les difficultés dues


à l'éloignement, notamment avant les affrontements franco-
français en Syrie.

Le 30 octobre (jour où le maréchal Pétain appelle ouvertement à la


collaboration, à la radio de Vichy), de Gaulle institue par
ordonnance le « Conseil de défense de l'Empire », composé des
différents chefs de territoires ralliés à la France libre.

Le Gabon est alors occupé par les Forces françaises libres (FFL),
du 9 au 11 novembre 1940, de sorte que le bloc AEF-Cameroun
est réunifié au sein de la France libre.

Le Comité national français.

Le 16 novembre, de Gaulle publie dans le Journal Officiel de la


France libre, à Brazzaville (qui en est devenue la capitale officielle,
au cœur de l'Afrique française libre), une « Déclaration organique »
officielle, contestant la constitutionnalité et la légitimité du régime
de Vichy, suivie de plusieurs ordonnances et décrets invalidant les
lois d'exclusion de Pétain. Ce faisant, il irrite Churchill, qui, ne
perdant pas complètement l'espoir de s'entendre avec Pétain, voit
d'un mauvais œil s'ériger un nouveau pouvoir français dépassant
largement le cadre de la Légion de volontaires initiale.

À la suite de la Charte de l'Atlantique, adoptée le 14 août 1941 par


Churchill et Roosevelt et proclamant le principe
d'autodétermination des peuples, de Gaulle les prit au mot et créa
enfin à Londres un véritable gouvernement de la France libre, sous
le nom de Comité national français le 24 septembre 1941.

L'organisation militaire de la France libre

Insigne du bataillon de
Marche no 2 de l'Oubangui-
Chari (Afrique équatoriale
française).

Les forces armées ralliées à la France libre ou créées par elle


avaient été appelées Forces françaises libres (FFL). Leur emblème
était la croix de Lorraine. On distinguait à l'intérieur des FFL, les
Forces aériennes françaises libres (FAFL) et les Forces navales
françaises libres (FNFL). De plus, on peut signaler l'existence, dès
1940, d'un authentique service d'espionnage et de sabotage, le
Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), qui, sous les
ordres du colonel Passy (Dewawrin), avait établi très tôt des
réseaux clandestins en France.

L'enlisement du gouvernement de Vichy dans la


collaboration avec l'Allemagne nazie

Le gouvernement de Vichy officialisa la collaboration avec


l'Allemagne nazie dès octobre 1940, sous l’impulsion du maréchal
Philippe Pétain (et non de Pierre Laval, comme on le croit
généralement). La politique voulue par Pétain consistait à tenter
de desserrer l’étau de l’armistice, ce qui lui a fait dire dans son
discours du 30 octobre [33] : « J'entre aujourd'hui dans la voie de la
collaboration. Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé le
poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos
prisonniers, atténuée la charge des frais d’occupation. Ainsi
pourraient être assouplie la ligne de démarcation et facilités
l’administration et le ravitaillement du territoire. » Toutefois, les
travaux des historiens Eberhard Jäckel et Robert Paxton ont
démontré que Pétain a activement recherché et poursuivi cette
collaboration. La collaboration préconisée par Pétain exhortait à
un dépassement par les Français de leurs obligations découlant
des conventions d'armistice pour accéder à un statut d'alliance
avec l'Allemagne.
« Le vrai visage de la "France
libre" », affiche antisémite et
anti-gaulliste éditée par
l'Institut d'étude des
questions juives, novembre
1941.

Mais Hitler refusant de signer la paix tant que le Troisième Reich


n’aurait pas gagné sur tous les fronts, ce qui aurait notamment
permis la libération des prisonniers français, l'Allemagne restait
l'ennemi ; et la collaboration avec celui-ci constituait une trahison
au sens de l'article 75 du code pénal de l'époque.

Voici quelques dates marquant les débuts de la collaboration, tant


dans le principe, que dans les actes :

24 octobre 1940 : entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler, et


annonce de la « Collaboration » pour accélérer la défaite
britannique.
30 octobre 1940 : discours de Pétain appelant à la
collaboration[34].
6 mai 1941 : ordres de l'amiral François Darlan et de Pétain au
général Henri Dentz d'accueillir en Syrie les avions allemands et
de délivrer des stocks d'armes français aux Irakiens combattant
les Britanniques
9 mai 1941 : atterrissage à Damas des premiers appareils
allemands.
13 mai 1941 : 1re livraison de 300 tonnes d'armes par l'armée du
Levant aux Irakiens combattant l’armée britannique.
28 mai 1941 : signature des protocoles de Paris par Darlan
accordant à l'Allemagne des bases en Syrie (Alep), en Tunisie
(Bizerte) et au Sénégal (Dakar). L'accord sur Alep était entré en
vigueur par anticipation, avec, pour conséquence, les
bombardements allemands en Irak, la riposte anglo-gaulliste et
la désastreuse campagne de Syrie, où l'armée vichyste se battit
littéralement « pour le roi de Prusse ».

La collaboration n'en allait pas moins s'aggraver par la suite.

Le renforcement du Comité français de Londres

Outre les militaires et autres volontaires, des intellectuels, comme


Maurice Schumann, René Cassin et Jacques Soustelle, avaient
également rejoint Londres. Citons ici pour l'exemple l'humoriste
Pierre Dac qui pratiqua son art sur les antennes de la BBC. Ce
ralliement d'un nombre appréciable de civils avait contribué à
encourager de Gaulle à constituer à la tête de la France libre un
véritable organisme politique avec pour objectif de se faire
reconnaître comme un gouvernement en exil. Il avait pourtant fallu
attendre le 24 septembre 1941 pour voir émerger le Comité
national français, qui fit réellement fonction de gouvernement de
la France libre.

Le 13 juillet 1942, le terme de « France combattante » fut adopté à


la place de « France libre ». Définie officiellement comme
l'« ensemble des ressortissants français, où qu'ils soient, et des
territoires français qui s'unissent pour collaborer avec les Nations
unies dans la guerre contre les ennemis communs » et le
« symbole de la résistance à l'Axe de tous les ressortissants
français qui n'acceptent pas la capitulation et qui, par les moyens
à leur disposition, contribuent où qu'ils se trouvent, à la libération
de la France par la victoire commune des Nations unies », cette
nouvelle appellation visait à signifier la prise en compte, par la
France libre, de la Résistance intérieure, dans le combat de la
Résistance française : la France libre et la « France captive »
étaient « les deux éléments constitutifs d'une seule et même
France qui est la France combattante ». Dans ce cadre, tout ce qui
concernait à la fois la France libre et la Résistance intérieure
changeait de nom (les délégués de la France libre devinrent
« délégués du CNF », le Journal officiel de la France libre devint
Journal officiel de la France combattante, la Lettre de la France libre
devint la Lettre de la France combattante, les « en-tête de papier à
lettres et timbres humides » furent remplacés au fur et à mesure
de l'épuisement des stocks). En revanche, tout ce qui concernait la
seule France libre conserva son nom initial (territoires français
libres, Forces françaises libres, comités de la France libre, Caisse
centrale de la France libre, libellés des billets de banque)[35].

L'intervention alliée en Afrique du Nord et le général Giraud

Lors du débarquement allié en Afrique du nord effectué sans le


concours du général de Gaulle, mis à l'écart par Roosevelt et
Churchill qui lui préfèrent le général Giraud, 400 volontaires civils
arrêtèrent Juin et Darlan et neutralisèrent pendant 15 heures le
XIXe corps d'armée vichyste, par leur putsch du 8 novembre 1942.
Si bien que les Alliés purent débarquer et encercler Alger sans
opposition, avant d'obtenir le soir même la capitulation de cette
ville avec son port intact. Quant à Juin et Darlan, désormais entre
les mains des Alliés, ils finirent, sous la pression et les menaces
du général Clark, par ordonner le cessez-le-feu à Oran et au Maroc,
le 10 novembre, après trois jours de combats sanglants.

Charles de Gaulle (à droite)


serrant la main d'Henri
Giraud, devant Roosevelt et
Churchill (conférence d'Anfa
à Casablanca,
14 janvier 1943).

Comprenant que les Alliés étaient en mesure de battre les forces


de l'Axe, Darlan forma alors à Alger, sous le nom de « Haut
Commissariat de France en Afrique », un nouveau gouvernement
vichyste, rival du Comité national de Londres, qui maintient en
vigueur en AFN et AOF les lois vichystes d'inspiration hitlérienne,
et les détenus politiques de Vichy dans leurs camps de
concentration du Sud.

Mais le 24 décembre, l'amiral Darlan fut assassiné par un jeune


résistant, Bonnier de La Chapelle (fusillé deux jours plus tard).
Giraud lui succéda alors, à la tête du Commandement en chef
français civil et militaire, et maintint à son tour toutes les lois et
mesures vichystes en vigueur.

Cependant à la différence de Darlan, Giraud, plus « maréchaliste »


que « vichyste », n'avait pas collaboré, rendant plus facile l'union
entre les autorités de Londres et Alger. Des négociations difficiles
furent mises en route à cet effet, sous la pression de Roosevelt et
Churchill, après la conférence de Casablanca de janvier 1943,
dénommée aussi « conférence d'Anfa ».

La fusion

Finalement, le 3 juin 1943, le Comité national français de Londres


et le Commandement en chef français civil et militaire d'Alger
fusionnèrent pour former, sous la coprésidence des généraux de
Gaulle et Giraud, le Comité français de la Libération nationale
(CFLN), installé à Alger.

La clôture des engagements au sein des Forces françaises libres


(FFL) eut donc lieu le 31 juillet 1943 puisque celles-ci n'existaient
plus. Le terme Forces françaises libres (FFL) est toutefois souvent
utilisé à tort pour désigner l'Armée française de la Libération, qui
leur succéda.

La 2e division blindée de Leclerc et la 1re armée française de De


Lattre – au sein de laquelle opérait la 1re division française libre –
furent deux des fleurons issus de la fusion de l'armée de la France
libre avec celle d'Afrique, après la libération de l'Afrique du Nord et
la campagne de Tunisie. Si certains Américains furent
condescendants sur les opérations militaires menées par les
forces françaises, entre 1940 et 1945, les Britanniques en furent
bien plus respectueux, surtout après les exploits des Français
libres à Bir Hakeim. Par ailleurs, l'action décisive menée par le
corps expéditionnaire français en Italie (auquel appartenait la 1re
DFL), sous les ordres de Juin, contribua de manière importante à
réévaluer la valeur des Français aux yeux des
Américains[36],[37],[38].

Si les Britanniques respectèrent sans difficulté, sauf au Levant,


leur parole de restaurer la grandeur de la France, les Alliés de la
deuxième heure comme les Soviétiques et les Américains,
n'eurent pas le même souci, ni la même perception de la « France
libre » du général de Gaulle. Les Russes ont toutefois gardé un
souvenir bienveillant pour les Français libres de l'escadrille
Normandie-Niémen, qui se distingua sur le front russe entre 1943
et 1945. Par ailleurs, les relations entre Staline et de Gaulle furent,
en apparence, moins houleuses que celles qui opposèrent
Roosevelt au chef de la France libre.

Après-guerre

Le siège de l'Association des


Français libres puis de la
Fondation de la France libre
de 1979 à 2015, rue
Vergniaud, à Paris.

Dès juillet 1945, les Français libres ont constitué l'Association des
Français libres, qui regroupait plusieurs centaines d'amicales
régimentaires et de sections, en France et dans le monde. Elle
avait une triple vocation : maintenir les liens entre les anciens de
la France libre, défendre ses intérêts moraux et assurer l'entraide
entre ses membres. De 1945 à 2000, elle a fait paraître 310
numéros de la Revue de la France libre. Le 18 juin 2000,
l'association s'est officiellement dissoute. Depuis, elle est relayée
par la Fondation de la France libre, située jusqu'en 2015 dans les
anciens locaux de l'association, au no 59 de la rue Vergniaud, à
Paris, puis au no 16 de la cour des Petites-Écuries, et ouverte à
tous. Celle-ci a été présidée successivement par le général Jean
Simon (2000-2003), Pierre Messmer (2003-2007) et Yves Guéna
(2007-2011). Son président actuel est le général Robert Bresse.
Origine des combattants

Médaille commémorative
des services volontaires
dans la France Libre créée en
avril 1946.

Pavillon de la France Libre,


plage de Courseulles-sur-
Mer, Calvados, où débarqua
le Général de Gaulle le
14 juin 1944.

Selon François Broche, membre du conseil d'administration de la


Fondation de la France Libre, plus de 30 nationalités se côtoient
au sein des FFL et « sans goût excessif du paradoxe, on peut
affirmer que la majorité des « Français » libres qui ont sauvé
l'honneur du pays en 1940 ne sont pas des citoyens français ».
Ainsi sur les 53 000 FFL (chiffre maximum à la dissolution des
FFL à l'été 1943), on compte environ 32 000 coloniaux », qui ne
sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ
5 000 étrangers, provenant d'unités de la Légion étrangère ralliées
aux FFL[39].
La liste, encore incomplète, établie par Henri Écochard, ancien
combattant des Forces françaises libres, à partir du fichier général
conservé au Service historique de la défense, dénombre
52 230 Français libres, dont 9 120 sujets coloniaux,
2 810 étrangers et légionnaires, 2 000 personnes de nationalité
incertaine et 38 300 citoyens français[40]. Toutefois, Jean-François
Muracciole signale dans Les Français libres, l'autre Résistance
qu'« un très grand nombre » de tirailleurs n'ont « pas signé
d'engagement » ou que des fiches ont dû s'égarer, pour expliquer
le faible nombre de « sujets coloniaux », en contradiction avec les
autres données chiffrées disponibles. Il cite notamment un
rapport de l'état-major général des FFL à Londres en date du
30 octobre 1942, qui dénombre, à cette date, 61 670 combattants,
dont 20 200 tirailleurs coloniaux et 20 000 hommes des troupes
spéciales levantines (ces dernières sont des troupes supplétives,
qui n'ont pas signé d'engagement dans la France libre, et ne sont
pas reconnues FFL)[41]. Selon les propres estimations de Jean-
François Muracciole, entre leur création à l'été 1940 et leur fusion
avec l'armée d'Afrique à l'été 1943, 73 300 hommes se sont
engagés dans la France libre, dont 39 300 citoyens français,
30 000 coloniaux (essentiellement de l'Afrique noire) et
3 800 étrangers.
Chronologie de la France libre

1940

Date Événements[42] Contexte historique


Nomination de Charles
de Gaulle comme
25 mai
général de brigade à
titre temporaire.
Entrée de Charles de
Gaulle dans le
gouvernement Paul
5 juin
Reynaud comme sous-
secrétaire d'État à la
Défense nationale.
Première mission de
Charles de Gaulle à
Londres, chargé par
Paul Reynaud de
9 juin
s'entretenir avec les
responsables anglais
de la conduite de la
guerre.
16 juin Deuxième mission de
Charles de Gaulle à
Londres pour y
demander une aide
matérielle au transfert
des troupes françaises
en AFN.
Démission de Paul
Reynaud, remplacé par
le maréchal Philippe
Pétain.
Retour de Charles de
Gaulle à Bordeaux.
Le maréchal Pétain, nouveau
chef du Gouvernement
français, fait un discours
officiel à la radio où il
annonce que « il faut cesser
Départ de Charles de
le combat » et qu'il recherche
17 juin Gaulle pour le
avec l'ennemi "les moyens de
Royaume-Uni.
mettre un terme aux
hostilités" (les combats vont
toutefois se poursuivre et ne
cesseront réellement qu'à
partir du 22 juin).
18 juin 110 élèves de l'école Premier appel du
élémentaire de pilotage no 23 général de Gaulle à la
du Mans, commandée par le poursuite de la guerre.
lieutenant Édouard Pinot,
partent le soir du
18 juin 1940, de Douarnenez,
à bord du langoustier
Trébouliste en direction de
Falmouth.
18 sous-officiers de l'école de
radio-navigants de Saint-
Jean-d'Angély commandé par
le capitaine Georges Goumin
s'envolent à bord d'un Farman
20 juin
220 pour l'Angleterre[43].
Quatre navires marchands
(Anadyr, Rhin, Forbin, Capo di
Olmo) rallient les forces
Alliées à Gibraltar.
22 juin Signature de l'armistice.
En Tunisie, le sous-marin
Narval, sous les ordres du
commandant François
24 juin Drogou, quitte son port
d'attache de Sousse avec la
majorité de l'équipage et se
réfugie à Malte.
Entrée en vigueur de
25 juin
l'armistice.
27 juin Après avoir tenté en vain de
maintenir ses troupes dans la
guerre aux côtés des Alliés, le
colonel Edgard de Larminat,
chef d'état major du
commandant en chef des
forces Françaises du Levant,
désavoué par son supérieur,
est emprisonné mais s'évade
le 27 juin 1940 et passe par la
Palestine pour rejoindre les
FFL.
Le médecin-général
inspecteur Adolphe Sicé,
directeur du Service de santé
de l'AEF, au Cameroun se
range du côté gaulliste.
Le chef de bataillon Diego
Brosset, s'engage à Bogota
en Colombie et rejoint les
FFL.
120 hommes de la
compagnie du capitaine
Raphaël Folliot, du
24e régiment d'infanterie
coloniale, quittent le Liban
et[44] passent en Égypte.
Le sous-marin Narval
commandé par le capitaine
de corvette François Drogou
est le premier bâtiment de
guerre à répondre à l’Appel du
général de Gaulle.
28 juin Reconnaissance du général
de Gaulle, par le
gouvernement britannique,
comme chef des Français qui
continuent la guerre.
René Mouchotte s'envole à
bord d'un Caudron C.440
Goéland d'Oran en Algérie
pour rejoindre Gibraltar
emmenant avec lui Émile
Fayolle (http://www.cieldegloi
re.com/004_fayolle_e.ph
p) [archive], Charles Guérin
(http://www.cieldegloire.com/
004_guerin_c.php) [archive],
Henry Lafont (http://www.ciel
degloire.com/004_lafont_h.ph
p) [archive], les sous-
lieutenants observateurs
Georges Heldt, André Sorret
et le sergent-chef mitrailleur
Duval[45].
Le sous-marin Rubis sous le
commandement du capitaine
de frégate Georges Cabanier
effectue un mouillage de
mines à l’intérieur du fjord de
29 juin
Trondheim, sur les côtes de
Norvège. À son retour, il est
saisi, sans incident, le
3 juillet 1940 par la Royal
Navy[46].
30 juin L'amiral Émile Muselier rejoint
les FFL.
En Angleterre, parmi les
troupes ayant combattu à
Narvik en Norvège,
900 hommes de la demi-
brigade de la Légion
étrangère, commandés par le
lieutenant-colonel Raoul
Magrin-Vernerey,
60 chasseurs alpins des 5e et
27e demi-brigades font le
choix de reprendre le combat.
Le capitaine André Dewavrin,
dit Passy, est nommé chef
des services secrets (2e et
3e bureaux) de la France libre.
Une partie d'un escadron de
1er juillet spahis à cheval du
1er régiment de spahis
marocains, commandé par le
capitaine Paul Jourdier,
rejoint les Forces françaises
libres en Palestine.
3 juillet Henri Bouquillard rejoint les Attaque d'une escadre
FFL à partir du Maroc. française composée
notamment de
4 bâtiments de ligne à
Mers el-Kébir par la
flotte britannique,
causant la mort de
1 297 marins français :
bataille de Mers el-
Kébir.
À Bobo-Dioulasso, en Haute-
Volta, une batterie d'artillerie
du 6e régiment d'artillerie
coloniale commandée par le
6 juillet
capitaine Jean-Claude
Laurent-Champrosay rejoint
les FFL en passant en Côte-
de-l'Or britannique[47],[48].
Vote des pleins
10 juillet pouvoirs constituants à
Philippe Pétain.
De Gaulle passe en revue à
Londres un détachement des
14 juillet
Forces françaises libres
(FFL).
Jacques Mansion, premier
17 juillet espion de la France libre
envoyé en France occupée.
Le gouverneur Henri Sautot
rallie à la France libre
22 juillet
l'administration française des
Nouvelles-Hébrides.
Loi d'exception sur la
déchéance de la nationalité
23 juillet française, pour ceux qui se
sont rendus à l'étranger sans
ordre de mission régulier.
Le capitaine de
Hauteclocque, de l'état-major
de la 5e DI qui capturé
pendant la bataille de France
(le 15 juin) parvient à
25 juillet
s'échapper le 17 juin et rejoint
Londres et se présente au
général de Gaulle le 25 juillet,
où il s'engage sous le nom de
Leclerc.
2 août Condamnation à mort et à la
confiscation des biens de
Charles de Gaulle.
Le général Paul
Legentilhomme, qui quitte la
Côte des Somalis le
2 août 1940 et rejoint les FFL.

Ralliement du premier
diplomate de carrière en
poste à l'étranger (Uruguay),
Albert Ledoux, à la France
libre.

Signature de la Convention
7 août entre le général de Gaulle et
le Royaume-Uni.
Ralliement de la première
26 août colonie africaine, le Tchad par
le gouverneur Félix Éboué.
Ralliement du bloc AEF-
27 – 28
Cameroun[49], à l'exception du
août
Gabon.
Le corps expéditionnaire des
Forces françaises libres
(FFL), le général de Gaulle à
31 août
sa tête, quitte l'Angleterre sur
deux cargos : le Pennland et
le Westernland.
Établissements français de
l'Océanie : une consultation
1er populaire organisée à Tahiti
septembre et Moorea donne une quasi-
unanimité en faveur du
ralliement à de Gaulle[50].
Ralliement des
Établissements français de
l'Océanie, à la suite de la
2
formation d’un gouvernement
septembre
provisoire, et l'éviction du
gouverneur Chastenet de
Géry.
Ralliement des
7
Établissements français de
septembre
l'Inde.
Le général Georges Catroux
17
arrive à Londres et se rallie à
septembre
la France libre.
19 Ralliement de la Nouvelle-
septembre Calédonie.
23 Échec à Dakar, de la tentative
septembre de ralliement du Sénégal.
18 Ralliement du général Catroux
octobre à la France libre.
Entrevue de Montoire
entre Pétain et Hitler, et
24 annonce de la
octobre « Collaboration » pour
accélérer la défaite
britannique.
Création du Conseil de
défense de l'Empire, par
27 ordonnance de Brazzaville et
octobre début de la campagne du
Gabon sous le
commandement de Leclerc.
Déclaration de Pétain à
la radio, appelant à la
collaboration et
La déclaration de Pétain est
affirmant la nécessité
30 comprise comme une
« d’éteindre les
octobre déclaration de guerre contre
divergences de
eux, par les Français libres[51].
l’opinion, de réduire les
dissidences de ses
colonies »[34].
Fin de la campagne du
Gabon. Le Gabon est
12
entièrement contrôlé par la
novembre
France libre qui y installe un
nouveau gouverneur.
Le général Georges Catroux
28
est nommé représentant de la
novembre
France libre au Levant.
8 Retrait de la nationalité
décembre française du général de
Gaulle.
Reconnaissance britannique
24 du Conseil de défense de
décembre l'Empire constitué par le
général de Gaulle.
1941

Date Événements Contexte historique


La brigade française libre
d'Orient commandée par le
colonel Magrin-Vernerey dit
20 février
Monclar, entre en campagne
en Érythrée et est victorieuse
à Kub Kub.
La Colonne Leclerc enlève
l'oasis de Koufra. Leclerc y
1er mars prête le serment de ne pas
déposer les armes avant
d'avoir libéré Strasbourg.
En Érythrée, victoire des FFL à
8 avril
Massaoua.
Le Général Georges Catroux
est condamné à mort par
10 avril
contumace par le
gouvernement de Vichy.
Séjour de Charles de Gaulle
14 mars –
en Afrique et au Moyen-
31 août
Orient.
Coup d'État anti-
2 mai
britannique en Irak.
Ordres de Darlan et de
Pétain au général Dentz
d'accueillir en Syrie les
avions allemands et de
6 mai
délivrer des stocks
d'armes français aux
Irakiens combattant les
Britanniques.
Au Levant, après
autorisation du
gouvernement de Vichy,
9 mai
atterrissage à Damas
des premiers appareils
allemands.
1re livraison de
300 tonnes d'armes de
l'armée du Levant aux
13 mai
Irakiens se battant
contre l’armée
britannique
Signature des
28 mai protocoles de Paris, par
l'amiral Darlan.
Sous le nom de première
division légère française libre
et sous le commandement du
Début de l’intervention
général Legentilhomme les
des FFL et des
FFL et les Britanniques
Britanniques en Syrie
7 juin entrent en Syrie en juin 1941
pour contrer
et combattent les forces
l'installation allemande
françaises restées fidèles au
au Levant.
régime de Vichy. Elles entrent
victorieuses dans Damas le
21 juin 1941.
Début de l’invasion de
l'URSS par l'Allemagne
22 juin
et entrée en guerre de
l'URSS.
Armistice de Saint-Jean-
d'Acre, accordé par les
14 juillet Britanniques aux conditions
exigées par Dentz, en
présence des Français libres.
14 août Charte de l’Atlantique.
Exécution d'Honoré
d'Estienne d'Orves, officier de
29 août
la France libre, en mission en
France.
24 Institution du Comité national
septembre français de Londres (CNF).
26 Reconnaissance du CNF par
septembre l’URSS[52].
Charles de Gaulle à la BBC
23 invite la Résistance de
octobre stopper, dans l'immédiat, les
attentats anti-Allemands.
Attaque japonaise
7 contre la flotte de Pearl
décembre Harbor et entrée en
guerre des États-Unis.
Ralliement de Saint-Pierre-et-
Miquelon par les FNFL de
l'amiral Émile Muselier, sans
l'accord des États-Unis et du
24
Canada
décembre
Nomination de Jean Moulin,
venu de France, comme
délégué du Comité national
pour la zone non occupée.
1942

Date Événements Contexte historique


Perte corps et biens
(130 hommes) du croiseur
sous-marin Surcouf dans la
mer des Antilles à la suite
18 février
d'un abordage avec un cargo
américain ou bombardé par
méprise par un avion de l'US
Air Force.
1er ramassage par avion d'un
27 février agent du BCRA, le colonel
Rémy en France occupée.
L'amiral Muselier quitte le
3 mars
Comité national.
Ramassage aérien en France
de Christian Pineau,
Fin mars
syndicaliste et dirigeant de
Libération-Nord.
Retour au pouvoir de
18 avril
Pierre Laval.
28 avril Déclaration Manifeste de De
Gaulle aux mouvements de
résistance.
Ramassage aérien en France
d’Emmanuel d’Astier, chef de
Mai
Libération-Sud et de Philippe
Roques.
À Madagascar, les
britanniques
5 mai
déclenchent l'opération
Ironclad.
Destruction de la grande
antenne de l'émetteur
9 – 10 mai
d'Allouis (Radio-Allouis) par 2
parachutistes FFL.
Bataille de Bir-Hakeim, où la
brigade française libre du
général Kœnig donne le
temps à la 8e armée
26 mai – britannique en déroute de se
11 juin retrancher à El-Alamein, en
détruisant de nombreux
blindés ennemis, et en
retardant l'Afrika Korps de
Rommel de 12 jours.
Fin de l’offensive
30 juin
Rommel, à El-Alamein.
Reconnaissance américaine
du Comité national « comme
9 juillet
symbole de la résistance
française ».
La « France libre » devient
14 juillet
« France combattante »[35].
Ramassage aérien en France
d’André Philip.
Fin juillet André Philip remplace André
Diethelm, comme
commissaire à l’Intérieur.
Débarquement anglo-
19 août canadien de Dieppe auquel
participent les FNFL.
3 Extension du prêt-bail à la
septembre France combattante.
Reconnaissance
soviétique du Comité
national « comme ayant
seule qualité pour
28
organiser la
septembre
participation des
citoyens et des
territoires français à
l’effort de guerre ».
23 Seconde bataille d'El Alamein
octobre – à laquelle participent les 1re
4 et 2e brigades françaises
novembre libres.
Débarquement allié en
Afrique du Nord
(opération Torch).
Putsch du
8 novembre 1942, à
Alger, avec arrestation
des généraux Juin et
8 Darlan et neutralisation
novembre du XIXe corps d'armée
vichyste par
400 résistants.
Reddition d'Alger, à
17 heures, par François
Darlan et Alphonse Juin
encerclés par les forces
alliées.
8 – 11 Résistance sanglante
novembre de l’armée d’Afrique au
débarquement allié, au
Maroc et à Oran.
Livraison sans combat,
par la même armée
d’Afrique, de toute la
Tunisie aux Germano-
Italiens.
Livraison sans combat
par l’armée d’armistice
11
de toute la zone non
novembre
occupée aux Germano-
Italiens.
13 Constitution par
novembre François Darlan à Alger
d'un gouvernement,
reconnu par les États-
Unis, pour l'Afrique du
Nord et l'AOF, sous
l'intitulé de « Haut
Commissariat en
Afrique ». Constitution
d'un « Conseil impérial »
composé, avec Darlan
et Bergeret, des
proconsuls vichystes
d'Afrique du Nord et
d'AOF (Noguès, Châtel
et Boisson).
maintien des lois
d’exception et des
camps de
concentration de Vichy,
en Afrique du Nord
sous contrôle
américain, en dehors de
toute pression
allemande[53]. Darlan
prétend gouverner « au
nom du maréchal
empêché », bien
qu'étant condamné par
Vichy.
22
Accords Clark-Darlan.
novembre
27 Sabordage de la flotte
novembre française à Toulon.
Ralliement forcé à la France
28
combattante de la Côte
novembre
française des Somalis.
Ralliement à la France
30
combattante de l'île de La
novembre
Réunion.
Transfert de Madagascar à la
14
France combattante par les
décembre
Britanniques.
Meurtre de l’amiral
24 François Darlan par
décembre Fernand Bonnier de La
Chapelle.
Élection de Giraud par
le « Conseil Impérial »,
De Gaulle propose sans
25 comme Haut-
succès une rencontre à
décembre commissaire et
Giraud.
maintien de la
législation de Vichy.
1943

Date Événements Contexte historique


Unification des 3 principaux
Janvier mouvements de résistance de
zone sud, au sein du M.U.R.
Arrivée de la colonne Leclerc
en Tunisie, après la conquête
13
du Fezzan et la prise à revers
janvier
de la ligne Mareth par les
Forces françaises libres (FFL).
Conférence de Casablanca
14 – 24 (1943), dite aussi « conférence
janvier d'Anfa ». De Gaulle y rencontre
Giraud.
création de
l'Organisation de
31
résistance de l'armée
janvier
(ORA), commandée par
le général Aubert Frère.
1er février Reformation de la 1re division
française libre sous le
commandement du général de
Larminat, à partir de la
1re brigade du général Koenig
et de la 2e brigade du colonel
Brosset. Formation en AEF de
5 nouveaux bataillons français
libres.
Capitulation allemande
2 février
à Stalingrad.
Nomination de Jean Moulin
comme délégué général du
21 février
Comité national pour toute la
France occupée.
Le bataillon d'infanterie de
marine et du Pacifique et la
5 mars
colonne volante remportent la
victoire de Médenine (Tunisie).
Discours de Giraud renonçant
14 mars à la législation de Vichy… sauf
à la législation antisémite.
Création du Comité de
coordination des 5 principaux
26 mars mouvements de résistance de
zone Nord, par Pierre
Brossolette.
La Force L (Leclerc) s'empare
28 mars
de Gabès.
Ferhat Abbas lance le
31 mars Manifeste du peuple
algérien.
Arrivée à Alger de la Mission
1er avril
Catroux.
Prise de Bizerte et de
7 mai
Tunis.
Constitution en France
du Conseil national de
la Résistance (CNR),
Apport par le CNR de son regroupant les
27 mai
appui à de Gaulle. principaux mouvements
de résistance,
tendances politiques et
syndicats.
Arrivée du général de Gaulle à
30 mai
Alger.
Manifestation de masse en
2 juin faveur de Charles de Gaulle, à
Alger.
Constitution du Comité
français de la Libération
3 juin nationale (CFLN), avec
coprésidence de Giraud et de
De Gaulle.
Ralliement forcé dans le
camp des Alliés de la
flotte d'Alexandrie
21 juin (Égypte), sur la menace
de Churchill de ne plus
payer les soldes de ses
équipages.
Rentrée en guerre des
Antilles, à la suite de
violentes
manifestations
populaires contre
30 juin
l'amiral vichyste Robert
(et après le sabotage
sur ses ordres d'une
partie de la flotte et de
la totalité des avions).
2 – 23 Visite de Giraud aux
juillet États-Unis.
6 juillet Sous la présidence du général
de Gaulle, le CFLN adopte une
ordonnance « relative à la
légitimité des actes accomplis
pour la cause de la libération
de la France et à la révision
des condamnations
intervenues pour ces faits »,
concernant l'ensemble de la
Résistance française (Forces
françaises libres et Résistance
intérieure)[54].
Débarquement allié en
10 juillet
Sicile (opération Husky).
25 juillet Chute de Mussolini.
Présidence politique du CFLN
par le général de Gaulle
31 juillet
(Giraud restant président
militaire).
Fusion avec l'armée d'Afrique
des Forces françaises libres
1er août
(FFL) qui cessent donc
officiellement d'exister.

Archives
Les Archives nationales conservent une bonne partie des archives
de la France libre, dont les archives dites « civiles » du BCRA[55].
Des fonds sont également disponibles aux Archives du ministère
des Affaires étrangères[56]. Les archives du maréchal Leclerc, de
la 2e DB et des évadés de France par l'Espagne sont conservées
au Mémorial du maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la
libération de Paris, ainsi que divers fonds privés ; celles des autres
unités des Forces françaises libres (FFL) au Service historique de
la défense (SHD), de même que les archives dites « militaires » du
BCRA et le fichier général des FFL. Des documents sont
disponibles dans les dossiers des compagnons de la Libération
constitués au musée de l’ordre de la Libération, installé aux
Invalides. Les archives du général de Gaulle ont été versées aux
Archives nationales, la Fondation Charles-de-Gaulle disposant
également d'un fonds. Plusieurs autres personnalités de la France
libre disposent également de fonds privés. Ainsi, les papiers de
l'amiral Georges Thierry d'Argenlieu ont été confiés par ses
héritiers aux Archives nationales en 1991.

Notes et références
1. La France libre ne reconnaît pas la loi constitutionnelle du 10
juillet 1940 du régime de Vichy.
2. 1er juin 1936 au 9 juillet 1940.
3. Journal officiel de la France combattante, no 9.
4. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, « La France Libre », dans La
France des années noires, tome 1, Éd. du Seuil, 1993 ; rééd.
coll. « Points-Histoire », 2000, p. 195-197.
5. L'École militaire des Cadets de la France Libre,
http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-
thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/les-
cadets-de-la-france-libre/analyses/l-ecole-militaire-des-cadets-
de-la-france-libre.php [archive].
6. René Cassin, « L'accord Churchill-de Gaulle » (https://www.fran
ce-libre.net/accord-churchill-degaulle/) [archive], Revue de la
France Libre, no 29, juin 1950.
7. Jacques Bauche, « L’histoire financière de la France Libre » (htt
ps://www.france-libre.net/histoire-financiere-fl/) [archive],
Revue de la France Libre, no 232, troisième trimestre 1980.
8. « Décembre 1941 – Fondation de la France Libre (https://ww
w.france-libre.net/decembre-1941/) [archive] », sur france-
libre.net (consulté le 11 février 2021)
9. « Le Domaine français de Sainte-Hélène (https://www.france-l
ibre.net/saint-helene/) [archive] » (consulté le 23 avril 2019).
10. 1940 - les dates clefs de la formation de FNFL (http://www.che
minsdememoire.gouv.fr/image/MemCit/FNFL/Creation_FNFL.
pdf) [archive].
11. Dominique Lormier, C'est nous les Africains : L'épopée de
l'armée française d'Afrique 1940-1945, Paris, Calmann-Lévy,
2006, 48 p. (ISBN 2-286-02021-3).
12. Pierre Montagnon, La France coloniale, tome 2, Pygmalion-
Gérard Watelet, 1990, p. 28.
13. Jean-Marc Regnault, « La France Libre, Vichy et les
Américains – Des relations difficiles dans le Pacifique en
guerre. L'exemple des îles Wallis et Futuna (1940-1942) »,
Outre-mers, vol. 91, no 344,‎2004, p. 181–200
(DOI
10.3406/outre.2004.4118 (https://dx.doi.org/10.3406/outre.2004.4
, lire en ligne (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescrip
t/article/outre_1631-0438_2004_num_91_344_4118) [archive],
consulté le 15 février 2016).
14. Eric Jennings, La France libre fut africaine, Paris, Perrin, 2014
15. Pierre Birnbaum, La leçon de Vichy, Paris, Seuil, 2019, p. 149
16. Conseil d'État, « "Association du Musée des Lettres et
Manuscrits, et autres" », Décisions du Conseil d'État (en ligne),‎
2018 (lire en ligne (https://www.conseil-etat.fr/decisions-de-jus
tice/dernieres-decisions/conseil-d-etat-13-avril-2018-associati
on-du-musee-des-lettres-et-manuscrits-et-autres) [archive])
17. Florence Renucci, Les coutumes dans la fabrique des droits
africains, Paris, Dalloz, 2021, pp. 9-23
18. Florence Renucci, Les coutumes dans la fabrique des droits
africains, Paris, Dalloz, 2021, p. 15
19. Jean Hauser, « Les Comités France Libre à l'étranger » (https://
www.france-libre.net/comites-fl-etranger/) [archive], Revue de
la France Libre, no 156 bis, juin 1965.
20. « Le comité de la France Libre des États-Unis » (https://www.fr
ance-libre.net/comite-fl-usa/) [archive], Revue de la France
Libre, no 126, juin 1960, et Richard de rochemont, « France
Forever » (https://www.france-libre.net/france-foreve
r/) [archive], Revue de la France Libre, no 209, janvier-février
1975.
21. Marthe Simard-Reid, « Le Comité de la France Libre du
Canada » (https://www.france-libre.net/comite-fl-canad
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« Les Comités de la France Libre au Canada et en Égypte » (htt
ps://www.france-libre.net/comites-canada-egypte/) [archive],
Revue de la France Libre, no 29, juin 1950.
22. Jean Hauser, « Le Comité de la France Libre du Brésil » (http
s://www.france-libre.net/comite-fl-bresil/) [archive], Revue de
la France Libre, no 126, juin 1960, et « Le Comité de la France
Libre de São Paulo » (https://www.france-libre.net/comite-sao-
paulo/) [archive], Revue de la France Libre, no 126, juin 1960.
23. « Le Comité de la France Libre d'Argentine » (https://www.franc
e-libre.net/comite-fl-argentine/) [archive], Revue de la France
Libre, no 126, juin 1960.
24. René Dubernard, « Le Comité de la France Libre du Mexique »
(https://www.france-libre.net/comite-fl-mexique/) [archive],
Revue de la France Libre, no 126, juin 1960.
25. Émile Minost, « Le Comité de la France Libre d'Égypte » (http
s://www.france-libre.net/comite-fl-egypte/) [archive], Revue de
la France Libre, no 126, juin 1960.
26. Paul Teysseyre, « Le Comité de la France Libre au Nicaragua »
(https://www.france-libre.net/comite-fl-nicaragua/) [archive],
Revue de la France Libre, no 126, juin 1960.
27. Ferdinand Fatton, « Le Comité de la France Libre d'Haïti » (http
s://www.france-libre.net/comite-fl-haiti/) [archive], Revue de la
France Libre, no 126, juin 1960.
28. Louis Biau, « Le Comité de la France Libre de Hong-Kong » (htt
ps://www.france-libre.net/comite-hong-kong/) [archive], Revue
de la France Libre, no 126, juin 1960, et Carlos Arnulphy, « Le
Comité de la France Libre de Hong-Kong » (https://www.france-
libre.net/comite-hk-arnulphy/) [archive], Revue de la France
Libre, no 209, janvier-février 1975.
29. « 160 ans des relations Hong Kong-France : 16 histoires » (htt
p://www.consulfrance-hongkong.org/spip.php?article204
6) [archive], Consulat général de France à Hong Kong et
Macao.
30. Direction des Archives du Ministère des Affaires étrangères,
collection Diplomatie et Histoire par Colette Barbier, Henri
Hoppenot, chapitre IV : « l'Exil », page ?.
31. Dominique Trimbur, « Heurs et malheurs d’un consul de France
à Jérusalem – Amédée Outrey, 1938-1941 » (http://bcrfj.revue
s.org/index4542.html) [archive], Bulletin du Centre de
recherche français de Jérusalem, no 2, printemps 1998, p. 52-
75, mis en ligne le 19 juin 2008, consulté le 15 septembre
2009.
32. ordredelaliberation.fr, Georges Thierry d'Argenlieu (http://www.
ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/967.html) [archive].
33. « 30 octobre 1940, Pétain annonce l'entrée dans la
collaboration (http://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-e
ditoriaux/30-octobre-1940-petain-annonce-l-entree-dans-la-coll
aboration/) [archive] », sur Ina.fr (consulté le 29 mai 2021)
34. « Pétain, Philippe : Message du 30 octobre 1940 » (http://www.
europa.clio-online.de/site/lang__en/ItemID__7/mid__11373/40
208215/default.aspx) [archive], Themenportal Europäische
Geschichte, sur le site europa.clio-online.de, consulté le 26 mai
2009.
35. Voir la « communication relative à l'appellation « France
combattante » » et la « circulaire relative au changement
d'appellation de la « France libre » en « France combattante » »
(https://www.france-libre.net/appellations-fl-fc/) [archive]
dans le Journal Officiel de la France Combattante du vendredi
28 août 1942.
36. Télégramme du général Marshall, chef d'état-major général des
armées américaines, au Pentagone, au général Clark,
commandant la Ve Armée anglo-américaine en Italie, 5 juin
1944 : « Présentez mes félicitations au général Juin et à ses
commandants de divisions du C.A français pour le grand
succès qu'ils ont remporté. Dites leur qu'ils ont fait revivre
l'armée française que je connaissais, celle de la Marne et de
Verdun. », Bernard Pujo, Le général George C. Marshall (1880-
1959), Economica, 2003, p. 154.
37. Lettre du général Alexander, commandant les armées alliées
en Italie, au général Juin : « Je vous apporte, à vous
personnellement mes plus profonds remerciements et vous
exprime mon admiration sans bornes pour la maîtrise avec
laquelle vous avez conduit vos troupes et mené vos batailles.
Sous votre direction éclairée et ardente, la gloire des Armées
Françaises a été une fois de plus manifestée au monde. A la
bravoure de vos Officiers et Soldats, j'apporte ma très chaude
admiration et ma profonde reconnaissance. La France peut à
juste titre être fière de la bravoure de ses enfants du Corps
expéditionnaire français. », Mémoires du général Juin, général
Juin, éd. Fayard, 1959, vol. 1, p. 354.
38. Lettre du général Clark, commandant la Ve Armée anglo-
américaine en Italie, au général Juin : « Je perds […] l'appui
infiniment précieux de quatre des plus belles divisions ayant
jamais combattu […]. Pour moi, cela a été une source profonde
de satisfaction que de constater combien la part vitale prise
par les troupes françaises de la Ve Armée pendant toute notre
campagne d'Italie contre l'ennemi commun a été
universellement reconnue. Pendant ces longs mois, j'ai eu le
réel privilège d'être moi-même témoin des preuves les plus
éclatantes que les soldats français, héritiers des plus belles
traditions de l'Armée française, nous ont apportées.
Néanmoins, non satisfaits de ceux-ci, vous et tous les vôtres
avez ajouté un nouveau chapitre d'épopée à l'histoire de France
[…]. L'allant et le mépris complet du danger constamment
démontrés par le C.E.F. sans exception, ainsi que les hautes
qualités militaires professionnelles de l'officier français, ont
suscité l'admiration de vos Alliés et la crainte chez l'ennemi. »,
Mémoires du général Juin, général Juin, éd. Fayard, 1959,
vol. 1, p. 355.
39. François Broche, Georges Caïtucoli, Jean-François Muracciole
(dir.), La France au combat : de l'appel du 18 juin à la victoire,
2007, Perrin, p. 149.
40. Jean-François Muracciole, « Écochard, liste », François Broche,
Georges Caïtucoli, Jean-François Muracciole (dir.), Dictionnaire
de la France Libre, Éditions Robert Laffont, coll. Bouquins,
2010, p. 494-496.
41. Jean-François Muracciole, Les Français libres, l'autre
Résistance, Tallandier, 2009, p. 33-37.
42. [PDF] « Chronologie de la France Libre (1940–1945) » (http://ww
w.concours-resistance.org/pdf/cnrd_2004_parties/cnrd_2004_
62-65.pdf) [archive], sur le site concours-resistance.org.
43. Georges Goumin 1905-1941 (http://www.aet-association.org/a
et/institution/historique/file.2005-11-28.2754566348.pd
f) [archive].
44. Qui constitueront eux aussi le bataillon d'infanterie de marine.
45. René Mouchotte Première partie : de 1935 à l'automne 1940 (h
ttp://aerostories.free.fr/aventures/carnets/page7.htm
l) [archive].
46. Le sous-marin mouilleur de mines RUBIS des FNFL (http://ww
w.sectionrubis.fr/spip.php?article67) [archive].
47. Les Forces françaises libres Le premier régiment d'artillerie (htt
p://www.francaislibres.net/pages/sujet.php?id=francelibre&su
=101) [archive].
48. Le ralliement de Laurent-Champrosay (https://www.france-libr
e.net/ralliement-laurent-champrosay/) [archive].
49. Récit du ralliement du Cameroun (https://www.france-libre.net/
ralliement-cameroun/) [archive].
50. Les ÉFO dans la Seconde Guerre mondiale : la question du
ralliement et ses conséquences (http://histoire.itereva.net/inde
x.php?option=com_content&task=view&id=108&Itemid=30&lim
it=1&limitstart=0) [archive].
51. Daniel Cordier, Alias Caracalla – Mémoires, 1940-1943,
Gallimard, coll. « Témoins », Paris, 2009, 931 p.
(ISBN 207074311X et 978-2070743117), p. 191.
52. Jean Lacouture, Charles de Gaulle, I. Le rebelle 1890-1944,
Éditions du Seuil, 1984, (ISBN 2-02-006969-5), chap. 26, p. 508.
53. Cf. Situation politique en Afrique française libérée (1942-1943).
54. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT00000088079
3/ [archive] JORF du 10 août 1944 et JORF du 6 Juillet 1943 à
Alger
55. Fonds du BCRA aux Archives nationales (http://www.archivesn
ationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/3AG2_2009.pd
f) [archive].
56. [1] (http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/ministere_817/archives-p
atrimoine_3512/fonds-collections_5143/archives-affaires-etra
ngeres_11591/administration-centrale_11601/affaires-politiqu
es_11611/affaires-politiques-1914-1944_13124/95.-france-libr
e-cnf-cfln-inventaire_71459.html) [archive].

Voir aussi

Le général de Gaulle dans


son bureau de la France libre
à Londres en 1942.

Sources primaires

Le Journal Officiel de la France libre, réédité par la Direction des


journaux officiels en 1995.

Mémoires

Charles de Gaulle, Mémoires de guerre :


Volume I - L'Appel, 1940-1942, Paris, 1954,
Volume II - L'Unité, 1942-1944, Paris, 1956,
Volume III - Le Salut, 1944-1946, Paris, 1959.
La Mémoire des Français libres - Hommes et combats,
compilation en 7 tomes des articles historiques publiés depuis
1945 dans la Revue de la France libre, Fondation de la France
libre, 2002.
Jacques Soustelle, Envers et contre tout, tomes I et II, Robert
Laffont, Paris, 1950.

Bibliographie

François Broche (dir.), Georges Caïtucoli (dir.) et Jean-François


Muracciole (dir.) (postface Jean-François Sirinelli), Dictionnaire
de la France libre, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2010,
XXV-1602 p. (ISBN 978-2-221-11202-1, présentation en ligne (ht
tps://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2010-
4-page-841.htm#pa14) [archive]).
François Broche, Georges Caïtucoli et Jean-François
Muracciole, La France au combat : de l'Appel du 18 juin à la
victoire, Éditions Perrin & scérÉn (CNDP), 2007, 848 p.
(ISBN 978-2-262-02530-4).
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Revue de la Fondation Charles de Gaulle, no 159,‎hiver 2010,
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Michèle Cointet, De Gaulle et Giraud : l'affrontement (1942-1944),
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juin à la Libération, Paris, Gallimard, coll. « La suite des temps »,
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s://www.persee.fr/doc/rhmc_0048-8003_1999_num_46_2_1970
_t1_0419_0000_2) [archive]).
Nouvelle édition revue et augmentée : Jean-Louis
Crémieux-Brilhac, La France libre : de l'appel du 18 juin à la
Libération, vol. 1 et 2, Paris, Gallimard, coll. « Folio.
Histoire » (no 226-227), 2014, 1476 p., poche
(ISBN 978-2-07-045469-3 et 978-2-07-045470-9).
Jean-Louis Crémieux-Brilhac, De Gaulle, la République et la
France libre : 1940-1945, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 547),
2014, 493 p. (ISBN 978-2-262-04382-7, présentation en ligne (ht
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Nouvelle édition revue, corrigée et complétée : Bernard Le
Marec, Les Français libres et leurs emblèmes, Panazol,
Lavauzelle, 1994, 174 p. (ISBN 2-7025-0367-5).
Christine Levisse-Touzé, L'Afrique du Nord dans la guerre, 1939-
1945, Paris, Albin Michel, 1998, 467 p. (ISBN 2-226-10069-5).
Henri Michel, Histoire de la France libre, PUF, 1963 (coll. Que
sais-je ?).
Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, PUF, 1996
(coll. Que sais-je ?).
Jean-François Muracciole, Les Français libres : l'autre
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(ISBN 978-2-84734-596-4, présentation en ligne (https://journal
s.openedition.org/rha/7129) [archive]), [présentation en ligne
(https://www.lhistoire.fr/livres/les-fran%C3%A7ais-libres-lautre-
r%C3%A9sistance) [archive]].
Olivier Rochereau (dir.), Mémoire des Français libres : du souvenir
des hommes à la mémoire d'un pays, Paris, Nouveau Monde
éditions, 2006, 321 p. (ISBN 978-2-84736-190-2, présentation en
ligne (https://journals.openedition.org/rha/923) [archive]).

Une bibliographie (https://www.france-libre.net/bibliographie-


4/) [archive] plus complète est disponible sur le site de la
Fondation de la France libre.

Articles connexes

Forces françaises libres (FFL)


Résistance (politique)
Résistance intérieure française
Comité français de la Libération nationale (CFLN)
Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)
Afrique française libre
Mandat français en Syrie
Histoire de l'Empire colonial français pendant la Seconde Guerre
mondiale
Fondation de la France libre
Liens externes

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Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Britannica (https://www.britannica.com/topic/Free-Frenc
h) [archive]

Site officiel (https://www.france-libre.net/) [archive] de la


Fondation de la France libre.
Les ralliements de l'Empire à la France Libre sur le site Chemins
de mémoire (http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/rallieme
nts-de-lempire-la-france-libre) [archive].
« 70e anniversaire de l'appel du 18 Juin : les temps forts et sites
de référence (http://archives.gouvernement.fr/fillon_version2/g
ouvernement/70expe-anniversaire-de-l-appel-du-18-juin-les-tem
ps-forts-et-sites-de-reference.html) [archive] », Portail du
Gouvernement, 16 juin 2010.

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