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France libre

France combattante

La France libre est le régime de résistance


extérieure fondé à Londres par le général de Gaulle République française
à la suite de son appel du 18 juin 1940. La veille, le France libre (1940-1942)
17 juin, face à la progression allemande, Philippe France combattante (1942-1943)
Pétain, chef du gouvernement de la IIIe
République, avait appelé l’armée française à cesser 18 juin 1940 – 3 juin 1943
les combats pendant les négociations de l'armistice (2 ans, 11 mois et 16 jours)
avec les Allemands, qui les signèrent cinq jours plus
tard, le 22 juin.

Quelques semaines plus tard, le 10 juillet,


l'Assemblée nationale, réunie à Vichy, vota une loi
constitutionnelle en vue de rédiger une nouvelle Drapeau officiel
constitution et délégua les pleins pouvoirs
constituants à Pétain.
Emblème officiel
Le lendemain, Pétain se déclare, par le premier des
actes constitutionnels de Vichy, «  chef de l'État Devise Liberté, Égalité, Fraternité
français  » (régime de Vichy). Ce même jour, le
Hymne La Marseillaise
général de Gaulle, pour qui le régime de Vichy est
«  illégitime, nul et non avenu  », forma le Informations générales
gouvernement de défense de l'Empire (Conseil de
Statut Régime républicain de
défense de l'Empire) de la France libre. Les forces
résistance
armées ralliées à la France libre sont appelées
Forces françaises libres (FFL). Gouvernement en exil
Texte fondamental Lois constitutionnelles de
1
Le 13 juillet 1942, la « France libre » est renommée 1875
«  France combattante  » par le Comité national
Capitale Londres (siège du CNF)
français pour marquer l'adhésion de la France libre
Brazzaville
et «  des groupements qui à l'intérieur du pays
3 Langue(s) Français
participaient activement à la résistance » .
Religion État séculier
Le 3  juin 1943, la France libre (ou France
Monnaie Franc français
combattante) devint l'une des composantes du
Comité français de libération nationale (CFLN). La Histoire et événements
capitale de la France libre est alors transférée de
Brazzaville à Alger. La séance inaugurale de 1er septembre 1939 Seconde Guerre mondiale
l'Assemblée consultative provisoire se tient au 18 juin 1940 Appel du 18 Juin, acte
palais Carnot d’Alger, le 3 novembre 1943. La fondateur de la France
même année, le 1er août 1943, les Forces françaises libre
22 juin 1940 Philippe Pétain signe
l'armistice franco-allemand
libres (FFL) fusionnent avec l'Armée d'Afrique 10 juillet 1940 Pétain investi chef de l'État
giraudiste pour former l'Armée française de la Français (régime de Vichy)
Libération.
11 juillet 1940 Formation du
gouvernement de défense
Histoire de la France libre de l'Empire (Conseil de
défense de l'Empire)
24 septembre 1941 Formation du
La formation de volontaires
gouvernement national
français français (Comité national
français)
13 juillet 1942 La « France libre » est
renommée « France
combattante »
3 juin 1943 Création du Comité
français de libération
nationale (CFLN)
1er août 1943 Les Forces françaises
libres fusionnent dans
l'Armée française de la
Libération
Chef de la France Libre
Charles de Gaulle.
Président Charles de Gaulle

La France libre est issue du ralliement au général de Gouvernements


Gaulle des Français qui veulent poursuivre la lutte Du 11 juillet 1940 au Conseil de défense de
contre l'Allemagne aux côtés des alliés 24 septembre 1941 l'Empire
britanniques. Dès le 18 juin, et dans la foulée de
son appel à poursuivre la lutte, les ralliements sont Du 24 septembre Comité national français
d'abord individuels. Officiers, soldats, ou simples 1941 au 3 juin 1943
citoyens rallient ainsi Londres et de Gaulle. Dès le Chef du Charles de Gaulle
28  juin 1940, Winston Churchill, Premier ministre gouvernement
britannique, reconnaît le général de Gaulle comme
Parlement français
le « chef des Français qui continuent la guerre ».
Chambre haute Sénat (De 1938 à 1940)
De nombreux militaires français se trouvent en
Grande-Bretagne au début de l'été 1940, évacués Chambre basse XVIe législature (De 1936
2
de Dunkerque ou membres du corps à 1940 )
expéditionnaire de Norvège, mais seulement une
faible partie de ces forces (3  000 à l'été 1940 en Entités précédentes : Entités suivantes :
Grande-Bretagne) ralliera la France libre. La grande
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majorité choisira d'être rapatriée en France . République  Comité
française français de
C'est aussi en cette période du début d'été 1940 que
des jeunes français souhaitant continuer le combat (Troisième libération
tenteront de rejoindre Londres et le général de République) nationale
Gaulle. Il deviendra immédiatement pour eux le
symbole de la poursuite du combat qu'ils espèrent mener. Au mois d'août 1940, le général décide de
regrouper les très jeunes volontaires et étudiants qui l'ont rallié pour leur donner une formation d'officier. En

5
5
février 1941, l'École des Cadets de la France Libre était née . Ces jeunes français allaient ainsi pouvoir y
poursuivre leur instruction dans l'attente d'un engagement au sein des Forces françaises libres — eux qui
étaient encore trop jeunes pour pouvoir se battre.

La reconnaissance officielle britannique

Par la suite, avec l'accord des Chequers du 7 août 1940, entre le Royaume-
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Uni et le général de Gaulle , le Royaume-Uni s'engagea à sauvegarder
l'intégrité de toutes les possessions françaises et à restaurer intégralement
l'indépendance et la grandeur de la France. L'accord des Chequers est
considéré par le gouvernement britannique comme effectif à compter du
11 juillet, date de la prise des pleins pouvoirs par le Maréchal Pétain et de la
fin du régime républicain sur le territoire national. Cela permet au général
de Gaulle de se considérer officiellement comme le détenteur légitime de la
continuité de l’État, et de traiter comme tel avec les Alliés. C'est dans cet
esprit également que l'accord prévoit la formation d'un Comité français,
embryon de gouvernement que de Gaulle s'attachera à mettre en place au
Winston Churchill et plus vite.
Anthony Eden.
Le gouvernement britannique s'engagea de plus à financer toutes les
dépenses de la France libre, mais de Gaulle insista pour que ces sommes
fussent des avances remboursables et non des dons qui auraient jeté une ombre, aussi ténue soit-elle, sur
l'indépendance de son organisation. Les sommes dites furent effectivement remboursées, et bien avant la fin
de la guerre. En effet, la location des navires marchands français libres aux services britanniques, les
revenus de la flotte de pêche côtière, effectuée au large du pays de Galles, et la vente des produits coloniaux
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des territoires ralliés alimentèrent les caisses de la France libre .

Une Caisse centrale de la France libre est créée le 2 décembre 1941 à l'initiative de Pierre Denis (Rauzan),
afin de gérer les crédits accordés par le Trésor britannique, d'émettre des billets au porteur et des monnaies
métalliques ayant force libératoire dans les territoires ralliés à la France libre.

Déclarations de guerre officielles

Le 8 décembre 1941, à la suite de l'attaque japonaise de Pearl Harbor, la France libre se déclare en guerre
8
contre le Japon .

Les ralliements de territoires

Le premier ralliement à la France libre est celui du Domaine Français de Saint-Hélène, le 23 juin 1940 à
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l'initiative de Georges Colin, consul honoraire de France . En juillet 1940, la France libre peut compter sur
environ 7  000  hommes. Ses effectifs croissent notablement, en août – septembre 1940, à la suite du
ralliement de plusieurs colonies africaines, océaniennes et asiatiques  : Nouvelles-Hébrides (22 juillet),
Tchad (26 août), Cameroun français (27 août), Congo (28 août) et Oubangui-Chari (31 août),
Établissements français de l'Océanie (2 septembre), Établissements français de l'Inde dits «  Comptoirs de
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l'Inde  » (7 septembre), et Nouvelle-Calédonie (19 septembre ). Ces ralliements confèrent, de plus, à la
France libre une assise territoriale et donc une dimension étatique et non plus seulement militaire. À la fin
septembre 1940, Britanniques et FFL ont cependant échoué à obtenir le ralliement de l'Afrique-Occidentale
française, une tentative de débarquement à Dakar ayant été repoussée : l'AOF demeure provisoirement dans
le giron vichyste. En décembre 1940, les Forces françaises libres comptent 27 000 hommes, 24 navires et
11
une centaine d'appareils de différents types .
Le 12 novembre 1940, le Gabon, dont le
gouverneur avait annoncé son ralliement
12
avant de se dédire , est conquis par la
force des seuls FFL  : toute l'Afrique-
Équatoriale française est alors sous le
contrôle de la France libre, plus le
Cameroun, formant ensemble l'Afrique
française libre. En juillet 1941, la Syrie et le Monuments aux marins de
Liban, anciens territoires ottomans alors la marine marchande de la
administrés par la France sous mandat de la France libre à Paimpol.
Société des Nations depuis la fin de la
Première Guerre mondiale, sont
Félix Éboué, gouverneur du
envahis et conquis par les FFL et les
Tchad, accueille Charles de
Britanniques. Ces derniers, après
Gaulle en 1940.
leur conquête de Madagascar,
rétrocéderont cette île à la France
libre le (14 décembre 1942). De
même, deux bataillons français — les futurs bataillons de marche
nos 21 – 24 — stationnés à Djibouti, rallient ce territoire à la France
libre le 27 novembre 1942.

Les îles Saint-Pierre-et-Miquelon (24 décembre 1941), ainsi que


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Wallis-et-Futuna (2 mai 1942) et l'île de La Réunion
(28 novembre 1942), seront ralliées par les forces navales françaises
libres (FNFL). L'Afrique française libre en novembre
1940.
Le ralliement des territoires coloniaux a été une étape fondamentale
pour la France libre. Comme l'a montré Éric Jennings, elle a donné
à la France libre une partie de son contingentement, a eu un rôle économique et politique décisif en lui
14 15
offrant une assise territoriale . Le terme d'État pour la France libre a été, et est encore , discuté. Pourtant
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le Conseil d'État a reconnu en 2018 son caractère étatique et un livre récent concourt à démontrer
comment en Afrique équatoriale française, la France libre était organisé comme un État, certes
embryonnaire, mais un État quand même: elle possédait les éléments constitutifs d'un État (population,
territoire, autorité politique, capacité de créer le lien avec un autre état) et ses attributs stricto sensu
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(souveraineté et personnalité juridique) . À titre d'illustration, il y avait une administration en AEF, un
journal officiel qui s'inscrivait dans la continuité du JO de la République française ("Journal officiel de
l'Afrique française libre et de l'AEF", les autorités battaient monnaie en AEF, d'abord sous la forme de
"bons de caisse" imprimés sur place, puis après 1941, de billets de banque de 5, 25, 100 et 1000 francs,
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imprimés à Londres. Ces derniers portaient l'inscription "Afrique française libre" .

Les ralliements de Français de l'étranger


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Des communautés françaises à l'étranger se rallient également, créant des Comités de la France libre , qui
apparaissent progressivement dans des pays comme les États-Unis (où est créé le mouvement France
20 21 22 23 24 25 26 27
Forever) , le Canada , le Brésil , l'Argentine , le Mexique , l'Égypte , le Nicaragua ou Haïti .
À Hong Kong, le consul général de France prend contact avec Londres dès le 20 juin 1940, et constitue le
28, 29
19 septembre un comité regroupant 40 des 120 résidents français de la colonie britannique en Chine .

Le 2 août 1940, Albert Ledoux en poste à Montevideo, devient le premier diplomate de carrière à se rallier à
la France libre et le 19 août 1940 il est nommé par le général de Gaulle son « représentant personnel dans
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ses relations avec le Comité franco-uruguayen  » . Le 12 octobre, Ledoux donne officiellement sa
démission au gouvernement de Vichy et le 28 décembre 1940, par courrier manuscrit, le général de Gaulle,
en exprimant le souhait d'avoir une représentation personnelle indépendante des Comités, étend
singulièrement la mission de Ledoux et le nomme son « représentant personnel pour l'ensemble des États
30
d'Amérique du Sud avec résidence à Montevideo  » . Directement rattaché au Général et couvrant un
ensemble important de pays et autant de Comités dont l'Argentine, l'Uruguay, le Brésil, l'Équateur, le Pérou,
le Paraguay, la Bolivie et le Chili, Venezuela et Colombie exceptés, il est le tout premier embryon de ce que
sera l'organisation d'une diplomatie parallèle dissidente et centralisée.

Des délégations de la France libre — équivalent d'ambassades — sont par la suite créées. La fonction de
délégué de la France libre est occupée notamment par Albert Ledoux pour l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay,
30
le Paraguay et le Chili , par Jacques Soustelle au Mexique, au Levant par le général Catroux, en Inde
britannique par Robert Victor. En Palestine sous mandat britannique, une « Délégation de la France libre en
Palestine et Transjordanie » est créée le 23 juillet 1941, peu après la victoire sur les vichystes au cours de la
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campagne de Syrie .

Les combats

Les forces de la France libre sont désormais Campagnes militaires des


présentes sur plusieurs théâtres d'opérations aux FFL
côtés de leurs alliés britanniques : elles participent à
la bataille aérienne d'Angleterre, lancent une
expédition à Koufra (21 décembre 1940 – Informations générales
2 mars 1941), concourent au sein de la Brigade
Date 1940
française d'Orient à la conquête de l'Érythrée
italienne (février – avril 1941), tandis que des Batailles
marsouins du bataillon d'infanterie de marine
Campagnes des Forces françaises libres
interviennent dès décembre 1940 dans la guerre du
désert en Libye, ainsi que leurs premiers Afrique et Moyen-Orient
parachutistes, qui forment le French Squadron du
Special Air Service, sur les arrières des forces de Dakar · Gabon · Koufra · Keren · Exporter ·
l'Axe. Enfin, les marins français libres prêtent la Fort Lamy · Bir Hakeim · El Alamein · Torch ·
main à la Royal Navy.
Tunisie (Course pour Tunis)
C'est la 1re  brigade des Forces françaises libres
(FFL) du général Kœnig qui, en retardant 14 jours Europe
Rommel à Bir Hakeim, a donné à la huitième armée
britannique le temps de se replier et de se reformer Front de l'Est · Husky · Corse ·
sur la ligne fortifiée d'El-Alamein, où l'Afrika Monte Cassino · Glières · Ist · Mont Mouchet ·
Korps a été stoppée sur la route de Suez. Overlord (Paris) · Brassard · Saint-Marcel ·
Vercors · Dragoon (Toulon • Marseille) ·
L'établissement d'une autorité Strasbourg · Nordwind · Poche de Colmar ·
Alpes
gouvernementale

Le général de Gaulle est le chef de la France libre et Océan Indien et Asie


son autorité est rarement mise en cause. Toutefois, il
met rapidement en place des institutions montrant La Réunion · Crimson · Indochine
que la France libre n'est pas uniquement dirigée par
un pouvoir personnel. Avec René Cassin, il établit
des bases juridiques qui sont concrétisées par la
publication d'un Bulletin officiel des Forces françaises libres qui paraît le
15 août 1940. C'est ensuite dans un Journal officiel de la France libre que
chaque mois à partir de janvier 1941, sont publiés les lois et décrets
organisant la France libre.

Après l'échec de l'expédition de Dakar, de Gaulle se rend, avec une partie


de ses troupes, en Afrique-Équatoriale française (AEF). Mémorial des Français
libres érigé à Greenock, en
Par ordonnance du 27  octobre 1940 est créé un Conseil de défense de Écosse ; il commémore leur
l'Empire dont les premiers membres sont le général Catroux, le vice-amiral contribution lors de la
Muselier, le général de Larminat, le gouverneur Éboué, le gouverneur bataille de l'Atlantique.
Sautot, le médecin général Sisé, le professeur Cassin, le capitaine de
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vaisseau d'Argenlieu et le colonel Leclerc. Une série d'ordonnances (les
ordonnances de la France libre) permet de poser les bases de la légalité du régime.

Ce conseil sera consulté régulièrement malgré les difficultés dues à l'éloignement, notamment avant les
affrontements franco-français en Syrie.

Le 30 octobre (jour où le maréchal Pétain appelle ouvertement à la collaboration, à la radio de Vichy), de


Gaulle institue par ordonnance le «  Conseil de défense de l'Empire  », composé des différents chefs de
territoires ralliés à la France libre.

Le Gabon est alors occupé par les Forces françaises libres (FFL), du 9 au 11 novembre 1940, de sorte que
le bloc AEF-Cameroun est réunifié au sein de la France libre.

Le 16 novembre, de Gaulle publie dans le Journal Officiel de la France


libre, à Brazzaville (qui en est devenue la capitale officielle), une
«  Déclaration organique  » officielle, contestant la constitutionnalité et la
légitimité du régime de Vichy, suivie de plusieurs ordonnances et décrets
invalidant les lois d'exclusion de Pétain. Ce faisant, il irrite Churchill, qui,
ne perdant pas complètement l'espoir de s'entendre avec Pétain, voit d'un
mauvais œil s'ériger un nouveau pouvoir français dépassant largement le
cadre de la Légion de volontaires initiale. Le Comité national français.

À la suite de la Charte de l'Atlantique, adoptée le 14 août 1941 par


Churchill et Roosevelt et proclamant le principe d'autodétermination des peuples, de Gaulle les prit au mot
et créa enfin à Londres un véritable gouvernement de la France libre, sous le nom de Comité national
français le 24 septembre 1941.

L'organisation militaire de la France libre

Les forces armées ralliées à la France libre ou créées par elle avaient été appelées Forces françaises libres
(FFL). Leur emblème était la croix de Lorraine. On distinguait à l'intérieur des FFL, les Forces aériennes
françaises libres (FAFL) et les Forces navales françaises libres (FNFL). De plus, on peut signaler
l'existence, dès 1940, d'un authentique service d'espionnage et de sabotage, le Bureau central de
renseignements et d'action (BCRA), qui, sous les ordres du colonel Passy (Dewawrin), avait établi très tôt
des réseaux clandestins en France.

L'enlisement du gouvernement de Vichy dans la collaboration avec


l'Allemagne nazie
Le gouvernement de Vichy officialisa la collaboration avec l'Allemagne
nazie dès octobre 1940, sous l’impulsion du maréchal Philippe Pétain (et
non de Pierre Laval, comme on le croit généralement). La politique voulue
par Pétain consistait à tenter de desserrer l’étau de l’armistice, ce qui lui a
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fait dire dans son discours du 30 octobre  : « J'entre aujourd'hui dans la
voie de la collaboration. Ainsi, dans un avenir prochain, pourrait être allégé
le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers,
atténuée la charge des frais d’occupation. Ainsi pourraient être assouplie la
ligne de démarcation et facilités l’administration et le ravitaillement du
territoire. » Toutefois, les travaux des historiens Eberhard Jäckel et Robert
Paxton ont démontré que Pétain a activement recherché et poursuivi cette
collaboration. La collaboration préconisée par Pétain exhortait à un
dépassement par les Français de leurs obligations découlant des conventions
Insigne du bataillon de
d'armistice pour accéder à un statut d'alliance avec l'Allemagne.
Marche no 2 de l'Oubangui-
Chari (Afrique équatoriale
Mais Hitler refusant de signer la paix tant que le Troisième Reich n’aurait
française).
pas gagné sur tous les fronts, ce qui aurait notamment permis la libération
des prisonniers français, l'Allemagne restait l'ennemi; et la collaboration
avec celui-ci constituait une trahison au sens de l'article 75 du code pénal de
l'époque.

Voici quelques dates marquant les débuts de la collaboration, tant dans le


principe, que dans les actes :

24 octobre 1940 : entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler,


et annonce de la « Collaboration » pour accélérer la défaite
britannique.
30 octobre 1940 : discours de Pétain appelant à la
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collaboration .
6 mai 1941 : ordres de l'amiral François Darlan et de Pétain
au général Henri Dentz d'accueillir en Syrie les avions
allemands et de délivrer des stocks d'armes français aux « Le vrai visage de la
Irakiens combattant les Britanniques "France libre" », affiche
antisémite et anti-gaulliste
9 mai 1941 : atterrissage à Damas des premiers appareils
éditée par l'Institut d'étude
allemands.
des questions juives,
13 mai 1941 : 1re livraison de 300 tonnes d'armes par l'armée novembre 1941.
du Levant aux Irakiens combattant l’armée britannique.
28 mai 1941 : signature des protocoles de Paris par Darlan
accordant à l'Allemagne des bases en Syrie (Alep), en Tunisie (Bizerte) et au Sénégal
(Dakar). L'accord sur Alep était entré en vigueur par anticipation, avec, pour conséquence,
les bombardements allemands en Irak, la riposte anglo-gaulliste et la désastreuse
campagne de Syrie, où l'armée vichyste se battit littéralement « pour le roi de Prusse ».

La collaboration n'en allait pas moins s'aggraver par la suite.

Le renforcement du Comité français de Londres

Outre les militaires et autres volontaires, des intellectuels, comme Maurice Schumann, René Cassin et
Jacques Soustelle, avaient également rejoint Londres. Citons ici pour l'exemple l'humoriste Pierre Dac qui
pratiqua son art sur les antennes de la BBC. Ce ralliement d'un nombre appréciable de civils avait contribué
à encourager de Gaulle à constituer à la tête de la France libre un véritable organisme politique avec pour
objectif de se faire reconnaître comme un gouvernement en exil. Il avait pourtant fallu attendre le
24  septembre 1941 pour voir émerger le Comité national français, qui fit réellement fonction de
gouvernement de la France libre.

Le 13 juillet 1942, le terme de « France combattante » fut adopté à la place de « France libre ». Définie
officiellement comme l'« ensemble des ressortissants français, où qu'ils soient, et des territoires français qui
s'unissent pour collaborer avec les Nations unies dans la guerre contre les ennemis communs  » et le
« symbole de la résistance à l'Axe de tous les ressortissants français qui n'acceptent pas la capitulation et
qui, par les moyens à leur disposition, contribuent où qu'ils se trouvent, à la libération de la France par la
victoire commune des Nations unies », cette nouvelle appellation visait à signifier la prise en compte, par la
France libre, de la Résistance intérieure, dans le combat de la Résistance française  : la France libre et la
«  France captive  » étaient «  les deux éléments constitutifs d'une seule et même France qui est la France
combattante  ». Dans ce cadre, tout ce qui concernait à la fois la France libre et la Résistance intérieure
changeait de nom (les délégués de la France libre devinrent « délégués du CNF », le Journal officiel de la
France libre devint Journal officiel de la France combattante, la Lettre de la France libre devint la Lettre
de la France combattante, les « en-tête de papier à lettres et timbres humides » furent remplacés au fur et à
mesure de l'épuisement des stocks). En revanche, tout ce qui concernait la seule France libre conserva son
nom initial (territoires français libres, Forces françaises libres, comités de la France libre, Caisse centrale de
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la France libre, libellés des billets de banque) .

L'intervention alliée en Afrique du Nord et le général Giraud

Lors du débarquement allié en Afrique du nord effectué sans le concours du général de Gaulle, mis à l'écart
par Roosevelt et Churchill qui lui préfèrent le général Giraud, 400 volontaires civils arrêtèrent Juin et Darlan
et neutralisèrent pendant 15 heures le XIXe corps d'armée vichyste, par leur putsch du 8 novembre 1942. Si
bien que les Alliés purent débarquer et encercler Alger sans opposition, avant d'obtenir le soir même la
capitulation de cette ville avec son port intact. Quant à Juin et Darlan, désormais entre les mains des Alliés,
ils finirent, sous la pression et les menaces du général Clark, par ordonner le cessez-le-feu à Oran et au
Maroc, le 10 novembre, après trois jours de combats sanglants.

Comprenant que les Alliés étaient en mesure de battre les forces de l'Axe,
Darlan forma alors à Alger, sous le nom de « Haut Commissariat de France
en Afrique », un nouveau gouvernement vichyste, rival du Comité national
de Londres, qui maintient en vigueur en AFN et AOF les lois vichystes
d'inspiration hitlérienne, et les détenus politiques de Vichy dans leurs camps
de concentration du Sud.

Mais le 24 décembre, l'amiral Darlan fut assassiné par un jeune résistant,


Bonnier de La Chapelle (fusillé deux jours plus tard). Giraud lui succéda Charles de Gaulle (à droite)
alors, à la tête du Commandement en chef français civil et militaire, et serrant la main d'Henri
maintint à son tour toutes les lois et mesures vichystes en vigueur. Giraud, devant Roosevelt et
Churchill (conférence d'Anfa
Cependant à la différence de Darlan, Giraud, plus «  maréchaliste  » que à Casablanca,
«  vichyste  », n'avait pas collaboré, rendant plus facile l'union entre les 14 janvier 1943).
autorités de Londres et Alger. Des négociations difficiles furent mises en
route à cet effet, sous la pression de Roosevelt et Churchill, après la
conférence de Casablanca de janvier 1943, dénommée aussi « conférence d'Anfa ».

La fusion
Finalement, le 3 juin 1943, le Comité national français de Londres et le Commandement en chef français
civil et militaire d'Alger fusionnèrent pour former, sous la coprésidence des généraux de Gaulle et Giraud, le
Comité français de la Libération nationale (CFLN), installé à Alger.

La clôture des engagements au sein des Forces françaises libres (FFL) eut donc lieu le 31  juillet 1943
puisque celles-ci n'existaient plus. Le terme Forces françaises libres (FFL) est toutefois souvent utilisé à tort
pour désigner l'Armée française de la Libération, qui leur succéda.

La 2e  division blindée de Leclerc et la 1re armée française de De Lattre – au sein de laquelle opérait la
1re division française libre – furent deux des fleurons issus de la fusion de l'armée de la France libre avec
celle d'Afrique, après la libération de l'Afrique du Nord et la campagne de Tunisie. Si certains Américains
furent condescendants sur les opérations militaires menées par les forces françaises, entre 1940 et 1945, les
Britanniques en furent bien plus respectueux, surtout après les exploits des Français libres à Bir Hakeim.
Par ailleurs, l'action décisive menée par le corps expéditionnaire français en Italie (auquel appartenait la 1re
DFL), sous les ordres de Juin, contribua de manière importante à réévaluer la valeur des Français aux yeux
36, 37, 38
des Américains .

Si les Britanniques respectèrent sans difficulté, sauf au Levant, leur parole de restaurer la grandeur de la
France, les Alliés de la deuxième heure comme les Soviétiques et les Américains, n'eurent pas le même
souci, ni la même perception de la « France libre » du général de Gaulle. Les Russes ont toutefois gardé un
souvenir bienveillant pour les Français libres de l'escadrille Normandie-Niémen, qui se distingua sur le front
russe entre 1943 et 1945. Par ailleurs, les relations entre Staline et de Gaulle furent, en apparence, moins
houleuses que celles qui opposèrent Roosevelt au chef de la France libre.

Après-guerre

Dès juillet 1945, les Français libres ont constitué l'Association des Français
libres, qui regroupait plusieurs centaines d'amicales régimentaires et de
sections, en France et dans le monde. Elle avait une triple vocation  :
maintenir les liens entre les anciens de la France libre, défendre ses intérêts
moraux et assurer l'entraide entre ses membres. De 1945 à 2000, elle a fait
paraître 310 numéros de la Revue de la France libre. Le 18 juin 2000,
l'association s'est officiellement dissoute. Depuis, elle est relayée par la Le siège de l'Association
Fondation de la France libre, située jusqu'en 2015 dans les anciens locaux des Français libres puis de
de l'association, au no 59 de la rue Vergniaud, à Paris, puis au no 16 de la la Fondation de la France
cour des Petites-Écuries, et ouverte à tous. Celle-ci a été présidée libre de 1979 à 2015, rue
successivement par le général Jean Simon (2000-2003), Pierre Messmer Vergniaud, à Paris.
(2003-2007) et Yves Guéna (2007-2011). Son président actuel est le général
Robert Bresse.

Origine des combattants


Selon François Broche, membre du conseil d'administration de la Fondation de la France Libre, plus de
30  nationalités se côtoient au sein des FFL et «  sans goût excessif du paradoxe, on peut affirmer que la
majorité des « Français » libres qui ont sauvé l'honneur du pays en 1940 ne sont pas des citoyens français ».
Ainsi sur les 53  000  FFL (chiffre maximum à la dissolution des FFL à l'été 1943), on compte environ
32 000 coloniaux », qui ne sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ 5 000 étrangers,
39
provenant d'unités de la Légion étrangère ralliées aux FFL .
La liste, encore incomplète, établie par Henri Écochard, ancien combattant
des Forces françaises libres, à partir du fichier général conservé au Service
historique de la défense, dénombre 52 230 Français libres, dont 9 120 sujets
coloniaux, 2  810  étrangers et légionnaires, 2  000  personnes de nationalité
40
incertaine et 38  300  citoyens français . Toutefois, Jean-François
Muracciole signale dans Les Français libres, l'autre Résistance qu'« un très
grand nombre » de tirailleurs n'ont « pas signé d'engagement » ou que des
fiches ont dû s'égarer, pour expliquer le faible nombre de «  sujets
coloniaux », en contradiction avec les autres données chiffrées disponibles.
Il cite notamment un rapport de l'état-major général des FFL à Londres en
date du 30 octobre 1942, qui dénombre, à cette date, 61 670 combattants,
dont 20  200  tirailleurs coloniaux et 20  000  hommes des troupes spéciales
levantines (ces dernières sont des troupes supplétives, qui n'ont pas signé
41
d'engagement dans la France libre, et ne sont pas reconnues FFL) . Selon
les propres estimations de Jean-François Muracciole, entre leur création à Médaille commémorative
l'été 1940 et leur fusion avec l'armée d'Afrique à l'été 1943, 73 300 hommes des services volontaires
se sont engagés dans la France libre, dont 39  300  citoyens français, dans la France Libre créée
30 000 coloniaux (essentiellement de l'Afrique noire) et 3 800 étrangers. en avril 1946.

Chronologie de la France libre

1940
42
Date Événements Contexte historique
Nomination de Charles
de Gaulle comme
25 mai
général de brigade à
titre temporaire.
Entrée de Charles de
Gaulle dans le
gouvernement Paul Pavillon de la France Libre,
5 juin
Reynaud comme sous- plage de Courseulles-sur-
secrétaire d'État à la Mer, Calvados, où débarqua
Défense nationale. le Général de Gaulle le
Première mission de 14 juin 1944.
Charles de Gaulle à
Londres, chargé par
Paul Reynaud de
9 juin
s'entretenir avec les
responsables anglais
de la conduite de la
guerre.
16 juin Deuxième mission de
Charles de Gaulle à
Londres pour y
demander une aide
matérielle au transfert
des troupes françaises
en AFN.
Démission de Paul
Reynaud, remplacé par
le maréchal Philippe Pétain.
Retour de Charles de Gaulle à
Bordeaux.
Le maréchal Pétain, nouveau chef du
Gouvernement français, fait un discours
officiel à la radio où il annonce que « il faut
cesser le combat » et qu'il recherche avec Départ de Charles de Gaulle pour
17 juin
l'ennemi "les moyens de mettre un terme aux le Royaume-Uni.
hostilités" (les combats vont toutefois se
poursuivre et ne cesseront réellement qu'à
partir du 22 juin).
110 élèves de l'école élémentaire de pilotage
no 23 du Mans, commandée par le lieutenant
Premier appel du général de Gaulle
18 juin Édouard Pinot, partent le soir du 18 juin 1940,
à la poursuite de la guerre.
de Douarnenez, à bord du langoustier
Trébouliste en direction de Falmouth.
18 sous-officiers de l'école de radio-navigants
de Saint-Jean-d'Angély commandé par le
capitaine Georges Goumin s'envolent à bord
43
20 juin d'un Farman 220 pour l'Angleterre .
Quatre navires marchands (Anadyr, Rhin,
Forbin, Capo di Olmo) rallient les forces
Alliées à Gibraltar.
22 juin Signature de l'armistice.
En Tunisie, le sous-marin Narval, sous les
ordres du commandant François Drogou,
24 juin
quitte son port d'attache de Sousse avec la
majorité de l'équipage et se réfugie à Malte.
25 juin Entrée en vigueur de l'armistice.
Après avoir tenté en vain de maintenir ses
troupes dans la guerre aux côtés des Alliés, le
colonel Edgard de Larminat, chef d'état major
du commandant en chef des forces
Françaises du Levant, désavoué par son
supérieur, est emprisonné mais s'évade le
27 juin 1940 et passe par la Palestine pour
rejoindre les FFL.
Le médecin-général inspecteur Adolphe Sicé,
directeur du Service de santé de l'AEF, au
27 juin Cameroun se range du côté gaulliste.
Le chef de bataillon Diego Brosset, s'engage
à Bogota en Colombie et rejoint les FFL.
120 hommes de la compagnie du capitaine
Raphaël Folliot, du 24e régiment d'infanterie
44
coloniale, quittent le Liban et passent en
Égypte.
Le sous-marin Narval commandé par le
capitaine de corvette François Drogou est le
premier bâtiment de guerre à répondre à
l’Appel du général de Gaulle.
28 juin Reconnaissance du général de Gaulle, par le
gouvernement britannique, comme chef des
Français qui continuent la guerre.
René Mouchotte s'envole à bord d'un
Caudron C.440 Goéland d'Oran en Algérie
pour rejoindre Gibraltar emmenant avec lui
Émile Fayolle (http://www.cieldegloire.com/00
4_fayolle_e.php), Charles Guérin (http://www.
cieldegloire.com/004_guerin_c.php), Henry
Lafont (http://www.cieldegloire.com/004_lafont
_h.php), les sous-lieutenants observateurs
Georges Heldt, André Sorret et le sergent-chef
45
mitrailleur Duval .
Le sous-marin Rubis sous le commandement
du capitaine de frégate Georges Cabanier
effectue un mouillage de mines à l’intérieur du
29 juin
fjord de Trondheim, sur les côtes de Norvège.
À son retour, il est saisi, sans incident, le
46
3 juillet 1940 par la Royal Navy .
L'amiral Émile Muselier rejoint les FFL.
En Angleterre, parmi les troupes ayant
combattu à Narvik en Norvège, 900 hommes
de la demi-brigade de la Légion étrangère,
30 juin commandés par le lieutenant-colonel Raoul
Magrin-Vernerey, 60 chasseurs alpins des 5e
et 27e demi-brigades font le choix de
reprendre le combat.
Le capitaine André Dewavrin, dit Passy, est
nommé chef des services secrets (2e et
3e bureaux) de la France libre.
Une partie d'un escadron de spahis à cheval
1er juillet
du 1er régiment de spahis marocains,
commandé par le capitaine Paul Jourdier,
rejoint les Forces françaises libres en
Palestine.
Attaque d'une escadre française
composée notamment de
Henri Bouquillard rejoint les FFL à partir du 4 bâtiments de ligne à Mers el-
3 juillet
Maroc. Kébir par la flotte britannique,
causant la mort de 1 297 marins
français : bataille de Mers el-Kébir.
À Bobo-Dioulasso, en Haute-Volta, une
batterie d'artillerie du 6e régiment d'artillerie
6 juillet coloniale commandée par le capitaine Jean-
Claude Laurent-Champrosay rejoint les FFL
47, 48
en passant en Côte-de-l'Or britannique .
Vote inconstitutionnel attribuant les
10 juillet pleins pouvoirs constituant au
maréchal Pétain.
De Gaulle passe en revue à Londres un
14 juillet détachement des Forces françaises libres
(FFL).
Jacques Mansion, premier espion de la
17 juillet
France libre envoyé en France occupée.
Le gouverneur Henri Sautot rallie à la France
22 juillet libre l'administration française des Nouvelles-
Hébrides.
Loi d'exception sur la déchéance de la
nationalité française, pour ceux qui se sont
23 juillet
rendus à l'étranger sans ordre de mission
régulier.
Le capitaine de Hauteclocque, de l'état-major
de la 5e DI qui capturé pendant la bataille de
25 juillet France (le 15 juin) parvient à s'échapper le 17
juin et rejoint Londres et se présente au
général de Gaulle le 25 juillet, où il s'engage
sous le nom de Leclerc.
Condamnation à mort et à la confiscation des
biens de Charles de Gaulle.
Le général Paul Legentilhomme, qui quitte la
Côte des Somalis le 2 août 1940 et rejoint les
FFL.
2 août
Ralliement du premier diplomate de carrière
en poste à l'étranger (Uruguay), Albert
Ledoux, à la France libre.

Signature de la Convention entre le général


7 août
de Gaulle et le Royaume-Uni.
Ralliement de la première colonie africaine, le
26 août
Tchad par le gouverneur Félix Éboué.
49
27 – 28 Ralliement du bloc AEF-Cameroun , à
août l'exception du Gabon.
Le corps expéditionnaire des Forces
françaises libres (FFL), le général de Gaulle à
31 août
sa tête, quitte l'Angleterre sur deux cargos : le
Pennland et le Westernland.
Établissements français de l'Océanie : une
1er consultation populaire organisée à Tahiti et
septembre Moorea donne une quasi-unanimité en faveur
50
du ralliement à de Gaulle .
Ralliement des Établissements français de
2 l'Océanie, à la suite de la formation d’un
septembre gouvernement provisoire, et l'éviction du
gouverneur Chastenet de Géry.
7 Ralliement des Établissements français de
septembre l'Inde.
17 Le général Georges Catroux arrive à Londres
septembre et se rallie à la France libre.
19
Ralliement de la Nouvelle-Calédonie.
septembre
23 Échec à Dakar, de la tentative de ralliement
septembre du Sénégal.
Ralliement du général Catroux à la France
18 octobre
libre.
Entrevue de Montoire entre Pétain
et Hitler, et annonce de la
24 octobre
« Collaboration » pour accélérer la
défaite britannique.
Création du Conseil de défense de l'Empire,
par ordonnance de Brazzaville et début de la
27 octobre
campagne du Gabon sous le commandement
de Leclerc.
Déclaration de Pétain à la radio,
appelant à la collaboration et
La déclaration de Pétain est comprise comme
affirmant la nécessité « d’éteindre
30 octobre une déclaration de guerre contre eux, par les
51 les divergences de l’opinion, de
Français libres .
réduire les dissidences de ses
34
colonies » .
Fin de la campagne du Gabon. Le Gabon est
12
entièrement contrôlé par la France libre qui y
novembre
installe un nouveau gouverneur.
28 Le général Georges Catroux est nommé
novembre représentant de la France libre au Levant.
8 Retrait de la nationalité française du général
décembre de Gaulle.
Reconnaissance britannique du Conseil de
24
défense de l'Empire constitué par le général
décembre
de Gaulle.

1941
Date Événements Contexte historique
La brigade française libre d'Orient
commandée par le colonel Magrin-Vernerey
20 février
dit Monclar, entre en campagne en Érythrée et
est victorieuse à Kub Kub.
La Colonne Leclerc enlève l'oasis de Koufra.
1er mars Leclerc y prête le serment de ne pas déposer
les armes avant d'avoir libéré Strasbourg.
8 avril En Érythrée, victoire des FFL à Massaoua.
Le Général Georges Catroux est condamné à
10 avril mort par contumace par le gouvernement de
Vichy.
14 mars – Séjour de Charles de Gaulle en Afrique et au
31 août Moyen-Orient.
2 mai Coup d'État anti-britannique en Irak.
6 mai Ordres de Darlan et de Pétain au
général Dentz d'accueillir en Syrie
les avions allemands et de délivrer
des stocks d'armes français aux
Irakiens combattant les
Britanniques.
Au Levant, après autorisation du
gouvernement de Vichy,
9 mai
atterrissage à Damas des premiers
appareils allemands.
1re livraison de 300 tonnes d'armes
13 mai de l'armée du Levant aux Irakiens
se battant contre l’armée
britannique
Signature des protocoles de Paris,
28 mai
par l'amiral Darlan.
Sous le nom de première division légère
française libre et sous le commandement du
Début de l’intervention des FFL et
général Legentilhomme les FFL et les
des Britanniques en Syrie pour
7 juin Britanniques entrent en Syrie en juin 1941 et
contrer l'installation allemande au
combattent les forces françaises restées
Levant.
fidèles au régime de Vichy. Elles entrent
victorieuses dans Damas le 21 juin 1941.
Début de l’invasion de l'URSS par
22 juin l'Allemagne et entrée en guerre de
l'URSS.
Armistice de Saint-Jean-d'Acre, accordé par
14 juillet les Britanniques aux conditions exigées par
Dentz, en présence des Français libres.
14 août Charte de l’Atlantique.
Exécution d'Honoré d'Estienne d'Orves,
29 août officier de la France libre, en mission en
France.
24 Institution du Comité national français de
septembre Londres (CNF).
26 52
Reconnaissance du CNF par l’URSS .
septembre
Charles de Gaulle à la BBC invite la
23 octobre Résistance de stopper, dans l'immédiat, les
attentats anti-Allemands.
Attaque japonaise contre la flotte de
7
Pearl Harbor et entrée en guerre
décembre
des États-Unis.
Ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon par
les FNFL de l'amiral Émile Muselier, sans
24 l'accord des États-Unis et du Canada
décembre Nomination de Jean Moulin, venu de France,
comme délégué du Comité national pour la
zone non occupée.

1942
Date Événements Contexte historique
Perte corps et biens (130 hommes) du
croiseur sous-marin Surcouf dans la mer des
18 février Antilles à la suite d'un abordage avec un
cargo américain ou bombardé par méprise
par un avion de l'US Air Force.
er
27 février 1  ramassage par avion d'un agent du
BCRA, le colonel Rémy en France occupée.
3 mars L'amiral Muselier quitte le Comité national.
Ramassage aérien en France de Christian
Fin mars Pineau, syndicaliste et dirigeant de
Libération-Nord.
18 avril Retour au pouvoir de Pierre Laval.
Déclaration Manifeste de De Gaulle aux
28 avril
mouvements de résistance.
Ramassage aérien en France d’Emmanuel
Mai d’Astier, chef de Libération-Sud et de Philippe
Roques.
À Madagascar, les britanniques
5 mai
déclenchent l'opération Ironclad.
Destruction de la grande antenne de
9 – 10 mai l'émetteur d'Allouis (Radio-Allouis) par 2
parachutistes FFL.
Bataille de Bir-Hakeim, où la brigade
française libre du général Kœnig donne le
26 mai – temps à la 8e armée britannique en déroute
11 juin de se retrancher à El-Alamein, en détruisant
de nombreux blindés ennemis, et en retardant
l'Afrika Korps de Rommel de 12 jours.
Fin de l’offensive Rommel, à El-
30 juin
Alamein.
Reconnaissance américaine du Comité
9 juillet national « comme symbole de la résistance
française ».
La « France libre » devient « France
14 juillet 35
combattante » .
Ramassage aérien en France d’André Philip.
Fin juillet André Philip remplace André Diethelm,
comme commissaire à l’Intérieur.
Débarquement anglo-canadien de Dieppe
19 août
auquel participent les FNFL.
3 Extension du prêt-bail à la France
septembre combattante.
28 Reconnaissance soviétique du
septembre Comité national « comme ayant
seule qualité pour organiser la
participation des citoyens et des
territoires français à l’effort de
guerre ».
23 octobre Seconde bataille d'El Alamein à laquelle

4 participent les 1re et 2e brigades françaises
novembre libres.
Débarquement allié en Afrique du
Nord (opération Torch).
Putsch du 8 novembre 1942, à
Alger, avec arrestation des
8 généraux Juin et Darlan et
novembre neutralisation du XIXe corps
d'armée vichyste par 400 résistants.
Reddition d'Alger, à 17 heures, par
François Darlan et Alphonse Juin
encerclés par les forces alliées.
Résistance sanglante de l’armée
d’Afrique au débarquement allié, au
8 – 11 Maroc et à Oran.
novembre Livraison sans combat, par la même
armée d’Afrique, de toute la Tunisie
aux Germano-Italiens.
Livraison sans combat par l’armée
11
d’armistice de toute la zone non
novembre
occupée aux Germano-Italiens.
Constitution par François Darlan à
Alger d'un gouvernement, reconnu
par les États-Unis, pour l'Afrique du
Nord et l'AOF, sous l'intitulé de
« Haut Commissariat en Afrique ».
Constitution d'un « Conseil
impérial » composé, avec Darlan et
Bergeret, des proconsuls vichystes
13 d'Afrique du Nord et d'AOF
novembre (Noguès, Châtel et Boisson).
maintien des lois d’exception et des
camps de concentration de Vichy,
en Afrique du Nord sous contrôle
américain, en dehors de toute
53
pression allemande . Darlan
prétend gouverner « au nom du
maréchal empêché », bien qu'étant
condamné par Vichy.
22
Accords Clark-Darlan.
novembre
27 Sabordage de la flotte française à
novembre Toulon.
28 Ralliement forcé à la France combattante de
novembre la Côte française des Somalis.
30 Ralliement à la France combattante de l'île de
novembre La Réunion.
14 Transfert de Madagascar à la France
décembre combattante par les Britanniques.
Meurtre de l’amiral François Darlan
24
par Fernand Bonnier de La
décembre
Chapelle.
Élection de Giraud par le « Conseil
25 De Gaulle propose sans succès une Impérial », comme Haut-
décembre rencontre à Giraud. commissaire et maintien de la
législation de Vichy.

1943
Date Événements Contexte historique
Unification des 3 principaux mouvements de
Janvier
résistance de zone sud, au sein du M.U.R.
Arrivée de la colonne Leclerc en Tunisie,
13 après la conquête du Fezzan et la prise à
janvier revers de la ligne Mareth par les Forces
françaises libres (FFL).
Conférence de Casablanca (1943), dite aussi
14 – 24
« conférence d'Anfa ». De Gaulle y rencontre
janvier
Giraud.
création de l'Organisation de
31 résistance de l'armée (ORA),
janvier commandée par le général Aubert
Frère.
Reformation de la 1re division française libre
sous le commandement du général de
Larminat, à partir de la 1re brigade du général
1er février
Koenig et de la 2e brigade du colonel Brosset.
Formation en AEF de 5 nouveaux bataillons
français libres.
Capitulation allemande à
2 février
Stalingrad.
Nomination de Jean Moulin comme délégué
21 février général du Comité national pour toute la
France occupée.
Le bataillon d'infanterie de marine et du
5 mars Pacifique et la colonne volante remportent la
victoire de Médenine (Tunisie).
Discours de Giraud renonçant à la législation
14 mars
de Vichy… sauf à la législation antisémite.
Création du Comité de coordination des 5
26 mars principaux mouvements de résistance de zone
Nord, par Pierre Brossolette.
28 mars La Force L (Leclerc) s'empare de Gabès.
Ferhat Abbas lance le Manifeste du
31 mars
peuple algérien.
1er avril Arrivée à Alger de la Mission Catroux.
7 mai Prise de Bizerte et de Tunis.
Constitution en France du Conseil
national de la Résistance (CNR),
27 mai Apport par le CNR de son appui à de Gaulle. regroupant les principaux
mouvements de résistance,
tendances politiques et syndicats.
30 mai Arrivée du général de Gaulle à Alger.
Manifestation de masse en faveur de Charles
2 juin
de Gaulle, à Alger.
Constitution du Comité français de la
3 juin Libération nationale (CFLN), avec
coprésidence de Giraud et de De Gaulle.
Ralliement forcé dans le camp des
Alliés de la flotte d'Alexandrie
21 juin (Égypte), sur la menace de Churchill
de ne plus payer les soldes de ses
équipages.
Rentrée en guerre des Antilles, à la
suite de violentes manifestations
populaires contre l'amiral vichyste
30 juin
Robert (et après le sabotage sur ses
ordres d'une partie de la flotte et de
la totalité des avions).
2 – 23
Visite de Giraud aux États-Unis.
juillet
Sous la présidence du général de Gaulle, le
CFLN adopte une ordonnance « relative à la
légitimité des actes accomplis pour la cause
de la libération de la France et à la révision
6 juillet
des condamnations intervenues pour ces
faits », concernant l'ensemble de la
Résistance française (Forces françaises libres
54
et Résistance intérieure) .
Débarquement allié en Sicile
10 juillet
(opération Husky).
25 juillet Chute de Mussolini.
Présidence politique du CFLN par le général
31 juillet
de Gaulle (Giraud restant président militaire).
Fusion avec l'armée d'Afrique des Forces
1er août françaises libres (FFL) qui cessent donc
officiellement d'exister.

Archives
Les Archives nationales conservent une bonne partie des archives de la France libre, dont les archives dites
55
«  civiles  » du BCRA . Des fonds sont également disponibles aux Archives du ministère des Affaires
56
étrangères . Les archives du maréchal Leclerc, de la 2e DB et des évadés de France par l'Espagne sont
conservées au Mémorial du maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la libération de Paris, ainsi que divers
fonds privés ; celles des autres unités des Forces françaises libres (FFL) au Service historique de la défense
(SHD), de même que les archives dites «  militaires  » du BCRA et le fichier général des FFL. Des
documents sont disponibles dans les dossiers des compagnons de la Libération constitués au musée de
l’ordre de la Libération, installé aux Invalides. Les archives du général de Gaulle ont été versées aux
Archives nationales, la Fondation Charles-de-Gaulle disposant également d'un fonds. Plusieurs autres
personnalités de la France libre disposent également de fonds privés. Ainsi, les papiers de l'amiral Georges
Thierry d'Argenlieu ont été confiés par ses héritiers aux Archives nationales en 1991.

Notes et références
1. La France libre ne reconnaît pas la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 du régime de Vichy.
2. 1er juin 1936 au 9 juillet 1940.
3. Journal officiel de la France combattante, no 9.
4. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, « La France Libre », dans La France des années noires, tome
1, Éd. du Seuil, 1993 ; rééd. coll. « Points-Histoire », 2000, p. 195-197.
5. L'École militaire des Cadets de la France Libre, http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-
homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/les-cadets-de-la-
france-libre/analyses/l-ecole-militaire-des-cadets-de-la-france-libre.php.
6. René Cassin, « L'accord Churchill-de Gaulle » (https://www.france-libre.net/accord-churchill-
degaulle/), Revue de la France Libre, no 29, juin 1950.
7. Jacques Bauche, « L’histoire financière de la France Libre » (https://www.france-libre.net/hist
oire-financiere-fl/), Revue de la France Libre, no 232, troisième trimestre 1980.
8. « Décembre 1941 – Fondation de la France Libre » (https://www.france-libre.net/decembre-1
941/), sur france-libre.net (consulté le 11 février 2021)
9. « Le Domaine français de Sainte-Hélène » (https://www.france-libre.net/saint-helene/)
(consulté le 23 avril 2019).
10. 1940 - les dates clefs de la formation de FNFL (http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/image/
MemCit/FNFL/Creation_FNFL.pdf).
11. Dominique Lormier, C'est nous les Africains : L'épopée de l'armée française d'Afrique 1940-
1945, Paris, Calmann-Lévy, 2006, 48 p. (ISBN 2-286-02021-3).
12. Pierre Montagnon, La France coloniale, tome 2, Pygmalion-Gérard Watelet, 1990, p. 28.
13. Jean-Marc Regnault, « La France Libre, Vichy et les Américains – Des relations difficiles
dans le Pacifique en guerre. L'exemple des îles Wallis et Futuna (1940-1942) », Outre-mers,
vol. 91, no 344,‎2004, p. 181–200
(DOI 10.3406/outre.2004.4118 (https://dx.doi.org/10.3406/outre.2004.4118), lire en ligne (htt
p://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/outre_1631-0438_2004_num_91_344_4
118), consulté le 15 février 2016).
14. Eric Jennings, La France libre fut africaine, Paris, Perrin, 2014
15. Pierre Birnbaum, La leçon de Vichy, Paris, Seuil, 2019, p. 149
16. Conseil d'État, « "Association du Musée des Lettres et Manuscrits, et autres" », Décisions du
Conseil d'État (en ligne),‎2018 (lire en ligne (https://www.conseil-etat.fr/decisions-de-justice/d
ernieres-decisions/conseil-d-etat-13-avril-2018-association-du-musee-des-lettres-et-manuscr
its-et-autres))
17. Florence Renucci, Les coutumes dans la fabrique des droits africains, Paris, Dalloz, 2021,
pp. 9-23
18. Florence Renucci, Les coutumes dans la fabrique des droits africains, Paris, Dalloz, 2021, p.
15
19. Jean Hauser, « Les Comités France Libre à l'étranger » (https://www.france-libre.net/comites-
fl-etranger/), Revue de la France Libre, no 156 bis, juin 1965.
20. « Le comité de la France Libre des États-Unis » (https://www.france-libre.net/comite-fl-usa/),
Revue de la France Libre, no 126, juin 1960, et Richard de rochemont, « France Forever » (ht
tps://www.france-libre.net/france-forever/), Revue de la France Libre, no 209, janvier-février
1975.
21. Marthe Simard-Reid, « Le Comité de la France Libre du Canada » (https://www.france-libre.n
et/comite-fl-canada/), Revue de la France Libre, no 126, juin 1960, et « Les Comités de la
France Libre au Canada et en Égypte » (https://www.france-libre.net/comites-canada-egypt
e/), Revue de la France Libre, no 29, juin 1950.
22. Jean Hauser, « Le Comité de la France Libre du Brésil » (https://www.france-libre.net/comite-f
l-bresil/), Revue de la France Libre, no 126, juin 1960, et « Le Comité de la France Libre de
São Paulo » (https://www.france-libre.net/comite-sao-paulo/), Revue de la France Libre,
no 126, juin 1960.
23. « Le Comité de la France Libre d'Argentine » (https://www.france-libre.net/comite-fl-argentin
e/), Revue de la France Libre, no 126, juin 1960.
24. René Dubernard, « Le Comité de la France Libre du Mexique » (https://www.france-libre.net/
comite-fl-mexique/), Revue de la France Libre, no 126, juin 1960.
25. Émile Minost, « Le Comité de la France Libre d'Égypte » (https://www.france-libre.net/comite-
fl-egypte/), Revue de la France Libre, no 126, juin 1960.
26. Paul Teysseyre, « Le Comité de la France Libre au Nicaragua » (https://www.france-libre.net/
comite-fl-nicaragua/), Revue de la France Libre, no 126, juin 1960.
27. Ferdinand Fatton, « Le Comité de la France Libre d'Haïti » (https://www.france-libre.net/comit
e-fl-haiti/), Revue de la France Libre, no 126, juin 1960.
28. Louis Biau, « Le Comité de la France Libre de Hong-Kong » (https://www.france-libre.net/co
mite-hong-kong/), Revue de la France Libre, no 126, juin 1960, et Carlos Arnulphy, « Le
Comité de la France Libre de Hong-Kong » (https://www.france-libre.net/comite-hk-arnulph
y/), Revue de la France Libre, no 209, janvier-février 1975.
29. « 160 ans des relations Hong Kong-France : 16 histoires » (http://www.consulfrance-hongkon
g.org/spip.php?article2046), Consulat général de France à Hong Kong et Macao.
30. Direction des Archives du Ministère des Affaires étrangères, collection Diplomatie et Histoire
par Colette Barbier, Henri Hoppenot, chapitre IV : « l'Exil », page ?.
31. Dominique Trimbur, « Heurs et malheurs d’un consul de France à Jérusalem – Amédée
Outrey, 1938-1941 » (http://bcrfj.revues.org/index4542.html), Bulletin du Centre de recherche
français de Jérusalem, no 2, printemps 1998, p. 52-75, mis en ligne le 19 juin 2008, consulté
le 15 septembre 2009.
32. ordredelaliberation.fr, Georges Thierry d'Argenlieu (http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compa
gnon/967.html).
33. « 30 octobre 1940, Pétain annonce l'entrée dans la collaboration » (http://www.ina.fr/contenu
s-editoriaux/articles-editoriaux/30-octobre-1940-petain-annonce-l-entree-dans-la-collaboratio
n/), sur Ina.fr (consulté le 29 mai 2021)
34. « Pétain, Philippe : Message du 30 octobre 1940 » (http://www.europa.clio-online.de/site/lang
__en/ItemID__7/mid__11373/40208215/default.aspx), Themenportal Europäische
Geschichte, sur le site europa.clio-online.de, consulté le 26 mai 2009.
35. Voir la « communication relative à l'appellation « France combattante » » et la « circulaire
relative au changement d'appellation de la « France libre » en « France combattante » » (http
s://www.france-libre.net/appellations-fl-fc/) dans le Journal Officiel de la France Combattante
du vendredi 28 août 1942.
36. Télégramme du général Marshall, chef d'état-major général des armées américaines, au
Pentagone, au général Clark, commandant la Ve Armée anglo-américaine en Italie, 5 juin
1944 : « Présentez mes félicitations au général Juin et à ses commandants de divisions du
C.A français pour le grand succès qu'ils ont remporté. Dites leur qu'ils ont fait revivre l'armée
française que je connaissais, celle de la Marne et de Verdun. », Bernard Pujo, Le général
George C. Marshall (1880-1959), Economica, 2003, p. 154.
37. Lettre du général Alexander, commandant les armées alliées en Italie, au général Juin : « Je
vous apporte, à vous personnellement mes plus profonds remerciements et vous exprime
mon admiration sans bornes pour la maîtrise avec laquelle vous avez conduit vos troupes et
mené vos batailles. Sous votre direction éclairée et ardente, la gloire des Armées Françaises
a été une fois de plus manifestée au monde. A la bravoure de vos Officiers et Soldats,
j'apporte ma très chaude admiration et ma profonde reconnaissance. La France peut à juste
titre être fière de la bravoure de ses enfants du Corps expéditionnaire français. », Mémoires
du général Juin, général Juin, éd. Fayard, 1959, vol. 1, p. 354.
38. Lettre du général Clark, commandant la Ve Armée anglo-américaine en Italie, au général
Juin : « Je perds […] l'appui infiniment précieux de quatre des plus belles divisions ayant
jamais combattu […]. Pour moi, cela a été une source profonde de satisfaction que de
constater combien la part vitale prise par les troupes françaises de la Ve Armée pendant
toute notre campagne d'Italie contre l'ennemi commun a été universellement reconnue.
Pendant ces longs mois, j'ai eu le réel privilège d'être moi-même témoin des preuves les plus
éclatantes que les soldats français, héritiers des plus belles traditions de l'Armée française,
nous ont apportées. Néanmoins, non satisfaits de ceux-ci, vous et tous les vôtres avez ajouté
un nouveau chapitre d'épopée à l'histoire de France […]. L'allant et le mépris complet du
danger constamment démontrés par le C.E.F. sans exception, ainsi que les hautes qualités
militaires professionnelles de l'officier français, ont suscité l'admiration de vos Alliés et la
crainte chez l'ennemi. », Mémoires du général Juin, général Juin, éd. Fayard, 1959, vol. 1,
p. 355.
39. François Broche, Georges Caïtucoli, Jean-François Muracciole (dir.), La France au combat :
de l'appel du 18 juin à la victoire, 2007, Perrin, p. 149.
40. Jean-François Muracciole, « Écochard, liste », François Broche, Georges Caïtucoli, Jean-
François Muracciole (dir.), Dictionnaire de la France Libre, Éditions Robert Laffont, coll.
Bouquins, 2010, p. 494-496.
41. Jean-François Muracciole, Les Français libres, l'autre Résistance, Tallandier, 2009, p. 33-37.
42. [PDF] « Chronologie de la France Libre (1940–1945) » (http://www.concours-resistance.org/p
df/cnrd_2004_parties/cnrd_2004_62-65.pdf), sur le site concours-resistance.org.
43. Georges Goumin 1905-1941 (http://www.aet-association.org/aet/institution/historique/file.200
5-11-28.2754566348.pdf).
44. Qui constitueront eux aussi le bataillon d'infanterie de marine.
45. René Mouchotte Première partie : de 1935 à l'automne 1940 (http://aerostories.free.fr/aventur
es/carnets/page7.html).
46. Le sous-marin mouilleur de mines RUBIS des FNFL (http://www.sectionrubis.fr/spip.php?artic
le67).
47. Les Forces françaises libres Le premier régiment d'artillerie (http://www.francaislibres.net/pag
es/sujet.php?id=francelibre&su=101).
48. Le ralliement de Laurent-Champrosay (https://www.france-libre.net/ralliement-laurent-champr
osay/).
49. Récit du ralliement du Cameroun (https://www.france-libre.net/ralliement-cameroun/).
50. Les ÉFO dans la Seconde Guerre mondiale : la question du ralliement et ses conséquences
(http://histoire.itereva.net/index.php?option=com_content&task=view&id=108&Itemid=30&lim
it=1&limitstart=0).
51. Daniel Cordier, Alias Caracalla – Mémoires, 1940-1943, Gallimard, coll. « Témoins », Paris,
2009, 931 p. (ISBN 207074311X et 978-2070743117), p. 191.
52. Jean Lacouture, Charles de Gaulle, I. Le rebelle 1890-1944, Éditions du Seuil, 1984,
(ISBN 2-02-006969-5), chap. 26, p. 508.
53. Cf. Situation politique en Afrique française libérée (1942-1943).
54. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000880793/ JORF du 10 août 1944 et
JORF du 6 Juillet 1943 à Alger
55. Fonds du BCRA aux Archives nationales (http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/
chan/pdf/3AG2_2009.pdf).
56. [1] (http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/ministere_817/archives-patrimoine_3512/fonds-collection
s_5143/archives-affaires-etrangeres_11591/administration-centrale_11601/affaires-politique
s_11611/affaires-politiques-1914-1944_13124/95.-france-libre-cnf-cfln-inventaire_71459.htm
l).

Voir aussi

Sources primaires
Le Journal Officiel de la France libre, réédité par la Direction
des journaux officiels en 1995.

Mémoires

Charles de Gaulle, Mémoires de guerre :


Volume I - L'Appel, 1940-1942, Paris, 1954,
Volume II - L'Unité, 1942-1944, Paris, 1956,
Le général de Gaulle dans
Volume III - Le Salut, 1944-1946, Paris, 1959. son bureau de la France
La Mémoire des Français libres - Hommes et combats, libre à Londres en 1942.
compilation en 7 tomes des articles historiques publiés depuis
1945 dans la Revue de la France libre, Fondation de la
France libre, 2002.
Jacques Soustelle, Envers et contre tout, tomes I et II, Robert Laffont, Paris, 1950.

Bibliographie
François Broche (dir.), Georges Caïtucoli (dir.) et Jean-François Muracciole (dir.) (postface
Jean-François Sirinelli), Dictionnaire de la France libre, Paris, Robert Laffont,
coll. « Bouquins », 2010, XXV-1602 p. (ISBN 978-2-221-11202-1, présentation en ligne (https://www.c
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François Broche, Georges Caïtucoli et Jean-François Muracciole, La France au combat :
de l'Appel du 18 juin à la victoire, Éditions Perrin & scérÉn (CNDP), 2007, 848 p.
(ISBN 978-2-262-02530-4).
François Broche, « Qui étaient les Français libres ? », Espoir : Revue de la Fondation
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Jean-Louis Crémieux-Brilhac, La France libre : de l'appel du 18 juin à la Libération, Paris,
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Nouvelle édition revue et augmentée : Jean-Louis Crémieux-Brilhac, La France libre :
de l'appel du 18 juin à la Libération, vol. 1 et 2, Paris, Gallimard, coll. « Folio.
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Jean-Louis Crémieux-Brilhac, De Gaulle, la République et la France libre : 1940-1945,
Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 547), 2014, 493 p. (ISBN 978-2-262-04382-7, présentation en
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Nouvelle édition revue, corrigée et complétée : Bernard Le Marec, Les Français libres
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Christine Levisse-Touzé, L'Afrique du Nord dans la guerre, 1939-1945, Paris, Albin Michel,
1998, 467 p. (ISBN 2-226-10069-5).
Henri Michel, Histoire de la France libre, PUF, 1963 (coll. Que sais-je ?).
Jean-François Muracciole, Histoire de la France libre, PUF, 1996 (coll. Que sais-je ?).
Jean-François Muracciole, Les Français libres : l'autre Résistance, Paris, Tallandier, 2009,
424 p. (ISBN 978-2-84734-596-4, présentation en ligne (https://journals.openedition.org/rha/7129)),
[présentation en ligne (https://www.lhistoire.fr/livres/les-fran%C3%A7ais-libres-lautre-r%C3%A9sistance)].
Olivier Rochereau (dir.), Mémoire des Français libres : du souvenir des hommes à la
mémoire d'un pays, Paris, Nouveau Monde éditions, 2006, 321 p. (ISBN 978-2-84736-190-2,
présentation en ligne (https://journals.openedition.org/rha/923)).
Une bibliographie (https://www.france-libre.net/bibliographie-4/) plus complète est disponible sur le site de
la Fondation de la France libre.

Articles connexes
Forces françaises libres (FFL)
Résistance (politique)
Résistance intérieure française
Comité français de la Libération nationale (CFLN)
Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)
Afrique française libre
Mandat français en Syrie
Histoire de l'Empire colonial français pendant la Seconde Guerre mondiale
Fondation de la France libre

Liens externes
Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel (http://viaf.org/viaf/126988738) ·
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Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Encyclopædia Britannica (https://www.britannica.com/topic/Free-French)

Site officiel (https://www.france-libre.net/) de la Fondation de la France libre.


Les ralliements de l'Empire à la France Libre sur le site Chemins de mémoire (http://www.c
heminsdememoire.gouv.fr/fr/ralliements-de-lempire-la-france-libre).
« 70e anniversaire de l'appel du 18 Juin : les temps forts et sites de référence » (http://archi
ves.gouvernement.fr/fillon_version2/gouvernement/70expe-anniversaire-de-l-appel-du-18-j
uin-les-temps-forts-et-sites-de-reference.html), Portail du Gouvernement, 16 juin 2010.

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