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De ces trois citations, je peux déduire que la communication politique est une
communication de gouvernance, d’influence et de gestion du changement.
La communication politique influence donc la société en général, les pouvoirs
exécutif, législatif et judiciaire en particulier et impact systémique et
systématique les partis politiques, les groupes d’intérêt, les partis politiques,
les groupes d’intérêt, les comités d’action politique, et toutes les parties
prenantes du processus politique.
La communication politique recouvre tous les usages d’informations, de
communications et de symboles contenant une charge politique.
En conséquence, l’homme politique comme tout homme ayant besoin
d’exploiter, dans une logique d’impact, son image a intérêt à réussir sa
communication politique. L’une des facettes de cette réussite est la prise de
parole en public, une autre est la participation aux débats médiatisés.
C’est pourquoi, je postule à juste titre que toute prise de parole en public doit
être fondée sur la sagesse et la morale.
La parole en public doit être préparée en tenant compte de quatre (04) axes :
- L’axe des théories de la connaissance opposant empirisme et
rationalisme ;
- L’axe de la doctrine de l’être opposant matérialisme et spiritualisme ;
- L’axe de la doctrine didactique opposant cognitivisme et
socioconstructivisme
- L’axe des théories métaphysiques opposant réalisme et idéalisme.
Prendre la parole en public suppose une réflexion à des questions potentiellement
récurrentes :
1- Comment créer le contact ?
2- Comment oser prendre la parole dans un débat public ? médiatisé ou non.
3- Comment être à l’aise en toutes circonstances ?
4- Comment préparer une intervention pour qu’elle soit pertinente ?
5- Comment s’assurer que le message transmis a bien été compris par les
interlocuteurs ?
6- Comment ne pas être pris au dépourvu par les questions ?
7- Comment répondre sans ennuyer ?
8- Comment garder son calme ?
9- Comment gérer son stress
10-Comment ne pas perdre ses ressources intellectuelles ?
11-Comment gérer ses trous de mémoire et ou ses pertes de voix ?
12-Comment gérer les imprévus ?
13-Comment être convaincant ?
14-Comment susciter l’attention et la maintenir tout au long de la prise de
parole ?
15-Comment établir un climat de confiance avec ses interlocuteurs ?
16-Comment conclure ?
S’engager dans la prise de parole et dans la parole, c’est une responsabilité. Cela
requiert la mobilisation de ressources intellectuelles pour une communication
expressive, intéressante et convaincante. Prendre la parole suppose :
a- Vivre la relation : observer, écouter, réfléchir, organiser sa pensée et
s’engager dans la communication ;
b- Faire la paix avec l’image de soi ;
c- Regarder et accepter d’être regardé ;
d- Développer la mémoire et la concentration ;
e- Réduire le stress ;
f- Eviter le trac et la peur ;
g- Communiquer en exploitant les ressources verbales et non verbales ;
h- Organiser son discours, son propos, sa communication selon une approche
par synthèses successives, un plan simple et clair et une anticipation des
questions et objections
i- Communiquer avec une gestuelle naturelle et culturelle ;
j- Communiquer avec une posture corporelle, stable et détendue
k- Créer et gérer les aides visuelles ;
l- Répondre aux questions en commençant par celles difficiles et finir par celles
faciles.
3- Gestion de relations médias
C’est dans le domaine politique qu’Harold LASWELL étudie à partir de 1934,
les réactions des publics aux communications politiques et aux campagnes
électorales.
Il propose une grille d’analyse comprenant cinq questions fondamentales : Qui ? Dit
quoi ? A qui ? Comment ? Avec quel effet ?
Les médias ont depuis lors pris une place importante dans l’image des hommes
politiques. Ceux-ci sollicitant souvent les médias pour la gestion de leur
communication politique. Du coup, la communication politique elle-même rime avec
la gestion des relations médias.
Il faut comprendre qu’aussi bien la communication médiatique s’insèrent dans le
grand ensemble de la communication sociale.
C’est l’école de Francfort qui a surtout théorisé la communication sociale. C’est une
école philosophique allemande qui s’est développée à partir de 1923. Elle se base
sur l’annonce marxiste et freudisme pour forger son outil de base : la théorie critique
qui s’inspire de la sociologie, la psychologie. Elle entend analyser tout ce qui est de
l’ordre de la société, du langage et de l’art.
Elle va remettre en cause l’axiome selon lequel : « plus de médias équivaut à plus
d’expression et de démocratie » en montrant surtout le rôle manipulateur des
médias dans les années 1920.
Elle s’érige en défenseur des valeurs démocratiques (relevant surtout de la morale)
quand elle qualifie les médias d’appareils idéologiques d’Etat, ayant pour but
d’uniformiser la pensée dans un moule conformiste.
En 1970, Jurgen Habermas, héritier de la philosophie de cette école, va développer
les notions d’opinion publique et d’espace public.
Les médias doivent établir des relations médiatrices entre l’Etat et la société.
Tout homme politique, dans son souci de mieux gérer les relations média doit surtout
penser à sa propre image dans l’opinion publique et dans l’espace public.
Ainsi, les valeurs à rechercher par l’homme politique à travers ses relations sociales
et ses relations médias sont :
- La combativité
- Le sens de l’opportunité
- Le goût de l’innovation et du risque
- Le goût de la conduite des hommes
- Le goût de l’écoute des autres
- Le sens de la communication basée sur la vérité et la véracité en vue de
persuader et de convaincre le peuple.
Ainsi l’homme politique doit apprendre avec la contribution des médias « le noble
métier du dirigeant politique »
Que faut-il retenir ?
Le Dirigeant Politique doit désormais être perçu comme un métier, pas un simple
métier mais un métier sacré !
La sacralité de ce métier de Dirigeant politique rime avec les notions ci-après :
Profit et Management de l’ordre, culture et Ethique, Compétences et Motivations, la
gestion des hommes et des emplois, les frontières de la réussite. Comment devenir
Président ? le vocabulaire du dirigeant. Ces motions feront l’objet de formation
ultérieure.
En guise de conclusion
Courtoisie, ironie, rigueur, audace, négociation, communication vivante, stratégique,
diplomatique, dynamisme, capacités, compétences, anticipation, etc.. sont des
ressources que doit mobiliser l’homme politique pour mieux communiquer et gagner
en image positive dans l’espace public.
Il doit se faire accompagner par un coach spécialisé en communication politique.
Appel lancé aux futurs dirigeants politiques du Bénin et d’Afrique.
Bibliographie
5/ MINGOTAUD François, Dirigeant : un sacré métier ! les Editions d’organisation,
France, 1991
3/ GBAGUIDI Koffi Julien, Techniques de l’expression écrite / orale et Méthodes de
Communications, Editions Weziza, Cotonou (Bénin), 2014.
4/ LENNISCH Jean-Pierre, Maitriser la communication dans l’entreprise ; La réussite
au quotidien, les Editions d’organisation, France , 1989
1/ ALDRIN Philippe et HUBE Nicolas, Introduction à la communication politique,
Editions de boeck, 2017.
2/ CHAFFEE Steve, Political Communication, Issues and Strategies for research ,
Beverly Hills, Sage, 1975.