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COMPÉTENCES ORATOIRES ET

DÉBATS PUBLICS
JEOFFREY VASSART

MARC VANHOOSLBECK

ORGANISATION DU COURS

7 séances théoriques (11 février, 18 février, lundi 24 février, 3 mars)

TP (10 mars : visite Parlement, théorie : 17 mars, 24 mars, 31 mars, TP : 21 avril au Parlement, TP : 28
avril ou 5 mai). Parlement : arriver 20 minutes à l’avance.

Conclusion le 12 mai

TP : groupes de 3 étudiants, choisir un thème pour le 25 février. Choisir un point de vue et le
défendre. Discours à 3 voix entre 2mn45 et 3mn. Texte écrit pour justifier ses choix, quels arguments
et outils rhétoriques ont été consciemment utilisés. Max une page.

Examen écrit 50 pourcents.

TRAVAIL : THÉORIE PAGE 11

SÉANCE 1 : ASPECTS THÉORIQUES SUR LE DÉBAT PUBLIC 1

LE DÉBAT PUBLIC

Le « débat » en général. On ne parle pas du débat public dans un contexte vague, renvoyant à une
situation de débat très vague, moment dans le temps et histoire où il y a eu un débat public. Nous
n’utiliserons pas ce type de langage. Notion au sens strict du terme pour faire référence à des
situations d’échanges de paroles, pratiques discursives… Le débat comme une notion qui dénote un
échange de parole dans un contexte. Envisager le débat dans l’idéal : comment peut-on caractériser
le débat dans l’idéal ? Parler d’un idéal signifie qu’il existe des écarts à cet idéal. Des débats
pathologiques s’écartent totalement d’une norme de ce que pourrait être le débat idéal. Ecarts à cet
idéal démocratique à un débat « sain ». Est-il même possible d’avoir un débat idéal, rationnel,
maintenu, etc ? Le débat médiatique est l’exemple d’un écart. Réfléchir conceptuellement à un objet
d’étude : le débat public, le débat médiatique.

4 CARACTÉRISTIQUES FONDAMENTALES QUI DÉFINISSENT UNE SITUATION DE DÉBAT IDÉAL :

 Tout débat implique comme fondement une divergence d’opinions entre des participants.
Ces opinions seront défendues ou réfutées. Situation d’incertitude.
 Tout débat repose sur la recherche d’une résolution d’un conflit d’opinions par l’atteinte
d’un consensus ; ce consensus s’obtient par l’adhésion des participants à telle ou telle
opinion au moyen d’arguments. Résolution de cette divergence d’opinions. Se laisser

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convaincre, persuader et séduire par les arguments de l’autre partie. Être ouvert aux autres
opinions.
 Tout débat implique que la résolution de ce conflit se fasse par l’usage de la raison (a
minima) : signifie que d’autres éléments entrent en jeu. Exemple : le charisme, l’émotion… Il
n’y a donc pas que la raison, on peut mobiliser autre chose.
 Tout débat implique donc que les participants, tout en tenant fermement à leurs opinions,
restent néanmoins potentiellement susceptibles de les modifier ou même de les rejeter, à
l’issue du débat

Dans le cadre de débats scientifiques, ils renoncent parfois à leurs idées, cela fait partie de leur ethos.
Il est plus rare en politique.

Les débats peuvent être typologisés selon plusieurs critères, parmi lesquels :

 La problématique traitée ou la thématique du débat.


 Le degré de préparation : débats organisés (formels : Parlement) ou spontanés (informels).
 La publicité du débat : débats publics (à destination d’un public tiers aux participants), semi-
publics (dans les tribunaux à huis clos ; débouche sur une résolution de conflit et à
destination d’un public mais le débat est à huis clos) ou privés.
 Le type d’accès : débats en face à face (accès physique) ou médiatiques (médiatisés à travers
un canal : tv, radio, internet etc). Comment le public a-t-il accès au débat ? Parfois les deux :
diffusion du débat.

Exclusion en fonction des critères et corrélations des critères pris ensemble.

Ces critères se combinent entre eux pour déterminer les prototypes.

Chambre des représentants : politique, formel, public, face à face et médiatique.

Concile du Vatican 2 : religieux, formel, semi-public, face à face.

Procès de Dutroux : judiciaire, formel, semi-public, en face à face.

Conseil d ‘administration d’une entreprise : technique, formel ou informel en fct de l’entreprise,


privé, en face à face.

Un débat public est un débat qui potentiellement s’ouvre au public, le public devient participant. On
peut imaginer un débat où il n’y a pas de public mais qui reste tout de même public.

La chose débattue est de nature publique et concerne donc la res publica (la chose publique) : une
thématique publique. Le débat public, par son enjeu, est toujours publicisé pour un public déterminé
même si celui-ci n’est pas physiquement présent (débats en face à face ou médiatique).

CARACTÉRISTIQUES DU PUBLIC :

 Il doit entretenir un intérêt pour l’activité à laquelle il assiste.


 Il doit être libre de participer à cette activité (écouter, voire parler).
 Il doit être en attente d’un résultat déterminé : faire adhérer autrui à son opinion.

LE CONCEPT DE DÉBAT PUBLIC (SALAVASTRU, 2011 : 31-35)

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 Le public peut ne pas être nombreux, voire même inexistant : c’est la simple possibilité, pour
celui-ci, de participer qui compte.
 La prise en compte d’un public, quand il est effectif, que celui-ci soit physiquement présent
ou non, implique au moins trois conséquences :
 La dimension souvent spectaculaire du débat : le fait que le débat soit public nous
influence en tant que participant. Les participants cherchent à se faire remarquer,
surtout lors de débats entre plusieurs parties ; il faut imposer sa parole. Cela
transforme un débat sain.
 La possibilité d’user de la séduction pour faire adhérer : rôle du charisme et de la
séduction.
 Le recours à l’autocensure (verbale, para-verbale, et non-verbale) : autour du verbe
(tics de langage) et non-verbale (symbolique).

LES NORMES DE CONDUITE DU DÉBAT PUBLIC (SALAVASTRU, 2011 : 35-47)

 Quelles sont les « règles du jeu » (tacites) avec lesquelles les participants doivent être
d’accord au préalable et sans lesquelles aucun débat (public ou non) ne pourrait être
possible ?

 Principe général de H. Paul Grice (1913-1988) : « Que votre contribution conversationnelle


corresponde à ce qui est exigé de vous, au stade atteint par celle-ci, par le but ou la direction
acceptés de l’échange parlé dans lequel vous êtes engagé » (1975) : principes dans les
conversations : quelles sont les règles de bonne conduite ? Applicable au débat. Principe
pragmatique.

 « Principe de coopération » (cooperative principle) entre les participants d’une conversation :


les 9 maximes conversationnelles de Grice Les normes de conduite du débat public  : imaginer
des règles du jeu qui permettent aux participants de débattre en vue d’atteindre une
résolution de ce conflit par un consensus (ne pas parler tout seul).

LES MAXIMES DE QUANTITÉ D’INFORMATIONS FOURNIES DANS UNE CONVERSATION  :

 Donner assez d’informations


 Ne pas en donner trop non plus

MAXIMES DE QUALITÉ

 N’affirmez pas ce que vous croyez faux


 N’affirmez pas ce pour quoi vous manquerez de preuves

MAXIMES DE RELATION

 Parlez à propos, soyez pertinent

MAXIMES DE MANIÈRE

 Evitez de vous exprimer avec obscurité


 Evitez d’être ambigu
 Soyez bref

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 Soyez méthodique

Salavastru estime qu’elles peuvent être appliquées au débat public. Il existe des écarts à ces normes
ce qui permet de différencier les débats sains des problématiques. Ces maximes constituent un cadre
normatif qui permettent d’évaluer les écarts à la norme.

LES FINALITÉS DU DÉBAT PUBLIC

Tout débat, correctement réglé, implique donc que des participants visent à faire adhérer les autres
participants mais également le public à leur thèse (par conviction, persuasion, ou séduction) à l’aide
d’arguments (mais pas que).

Leur importance dans nos sociétés modernes est considérable.

 Ils constituent un moyen de développer ses capacités communicatives


 Ils constituent des instruments de résolution de conflits (d’opinions)
 Ils constituent, dans de nombreux domaines, la seule voie pour découvrir « la vérité ».
 Ils constituent un modèle de service public, dans un idéal démocratique

Rappel : Habermas et la sphère publique. En 1652, il publie « L’espace public… ».

La sphère publique moderne y est envisagée comme une construction socio-historiquement située.

Coexistence à l’émergence de la bourgeoisie (commerçants, médecins, juristes, fonctionnaires…) qui


cherche à s’émanciper politiquement face à l’Etat absolutiste du 17 et 18 ème siècle.

« Espace » et discussions libres basées sur une logique de délibération rationnelle et publicisées, en
théorie accessible à tous.

Lieu d’incarnation d’une « opinion publique » critique de l’Etat moderne naissance par un « public
citoyen ».

Importance de la presse d’opinion : des personnes pourront débattre de manière rationnelle dans un
lieu public au sujet de l’Etat.

H. critique la société de l’époque et idéalise la sphère publique de la première presse d’opinion en


oubliant que c’était surtout de la bourgeoisie et pas réellement public. Il caractérise l’érosion de la
sphère publique actuelle : rôle des médias privés… Condition historique.

LES PARTICIPANTS DU DÉBAT PUBLIC (SALAVASTRU, 2011)

Les participants (débatteurs) doivent répondre à différents critères :

 La volonté de participer : engagement libre au dialogue, à la résolution du conflit d’opinions


en étant disposé à accepter une thèse adverse. La volonté de résoudre le conflit différencie
le débat sain d’un débat polémique.
 La compétence cognitive : équilibre entre spécialisation maximale et insuffisance patente (ne
rien connaître sur le sujet). Attitude saine à dire qu’on n’a pas assez de connaissances au
sujet de qlq chose et donc ne pas participer au débat mais y assister. Un débat avec
uniquement des experts ou uniquement des personnes qui n’ont pas d’avis ne sert à rien.

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 La compétence argumentative : savoir raisonner correctement.
 La capacité à communiquer en public : s’être expérimenté et perfectionné à la
communication en public.
 La capacité à se maîtriser : gérer ses émotions en cours de débat et après le débat.
 La disposition morale : 1) rechercher la vérité, 2) servir l’intérêt général (prise en compte du
public), 3) contribuer à une atmosphère de bonne volonté.

LE RÔLE INCONTOURNABLE DU MODÉRATEUR (N’EST PAS L’ARBITRE) :

- Il introduit les participants au débat


- Il dirige les participants pendant le débat
- Il tire des conclusions et présente l’allocution de clôture

Traditionnellement, il est un journaliste, un analyste ou bien une personne jouant ce rôle en fonction
d’une position donnée au sein d’une institution (ex : le président d’un Parlement).

Le modérateur se doit d’être impartial : il ne doit pas montrer de sympathies personnelles envers
aucun débatteur, ni les siennes envers une opinion ou l’autre.

LE RÔLE DU PUBLIC (physiquement présent ou non) : influe sur le déroulement du débat :

 Il influe directement le comportement (verbal, para-verbal, et non-verbal) des participants.


 Il influe par sa prise en compte dans la création du dispositif (surtout pour les débats
médiatiques).
 Il peut réagir en séance et/ou réagir au moyen d’un comportement suscité par le débat en
question (vote, décisions, etc).

Remarque : traditionnellement, on parlera d’un auditoire pour un débat en face à face.

LES DIFFÉRENTS FORMATS DU DÉBAT PUBLIC


Tout débat doit être bien réglé et impliquer une structure qui soit garante de son bon déroulement
et de son équité.

Il y a au moins 4 TYPES DE FORMATS BIEN CONNUS :

 Le format de Karl Popper : format de débat artificiel utilisé dans les classes, les auditoires,
pour s’exercer à débattre. Format de motion (une phrase à débattre), chaque participant a
un rôle bien déterminé. On commence par une plaidoirie constructive affirmatrice, première
interrogation croisée négatrice, plaidoirie constructive négatrice, première interrogation
croisée affirmatrice, première plaidoirie affirmatrice de reconstruction, deuxième
interrogation croisée négatrice, première plaidoirie négatrice de reconstruction, deuxième
interrogation croisée affirmatrice, deuxième plaidoirie affirmatrice de reconstruction,
deuxième plaidoirie négatrice de reconstruction….
 Le format Lincoln-Douglas : élections sénatoriales des années 1858. Format habituel des
débats électoraux aux US entre deux candidats à la présidence ou en FR de l’entre-deux-
tours. A partir d’une motion du modérateur. Voir slide tableau.
 Le format parlementaire : format encore plus courant. Pas un seul format parlementaire,
plusieurs déclinaisons. Format pour des débats politiques et pour des parlements. Débat

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entre des partis politiques et donc la finalité est un vote particulier. Les formats
parlementaires répondent à l’objectif d’équité politique et chaque parlement à son
règlement. Deux exemples : chambres des représentants aux USA/ chambres des communes
au UK.
 Le format émission-débat (cf. cours sur le débat médiatique)

SÉANCE 3 : CRITIQUE DU DÉBAT MÉDIATIQUE.

LE DÉBAT PUBLIC ET LES AUTRES ÉCHANGES DE PAROLES

Le débat public constitue un échange de parole parmi d’autres l’importance du langage et des
échanges de paroles (interactions verbales) en société. De nombreux débats sont pluri-logale contre
monologale.

Nos différents échanges de paroles se divisent en deux grandes catégories :

 Les échanges de coopération : la conversation, l’interview, l’entretien


 Les échanges de confrontation : la discussion, le débat

Ces types d’échanges peuvent être caractérisés selon différents critères :

 Le cadre spatio-temporel de l’échange (ouvert ou fermé, dialogal ou plurilogal)


 Le contenu de l’échange (monothématique ou polythématique)
 Le nombre et le statut des participants (relation symétrique ou relation complémentaire,
relation d’égalité ou de hiérarchie)
 L’enjeu de l’échange (éclaircir une question, établir une vérité, résoudre un conflit, obtenir
de l’information, faire connaissance, ...)
 Le degré de formalité (continuum allant de l’informel à la rigidité formelle)
 La durée et le rythme de l’échange
 Le ton de l’échange (continuum qui peut aller du sérieux au ludique, du consensuel au
conflictuel)

Avec ces différents critères on peut réfléchir sur les différents modes de débat

DÉBATS, CONTROVERSES ET POLÉMIQUES

CONTROVERSE

Ces trois termes sont parfois confondus.

Le terme « controverse » renvoie à une situation d’incertitude au sujet d’une question et dont l’issue
n’est pas stabilisée. Pareil de controverse signifie qu’il y a encore une instabilité. Les Controverses
impliquent des débats en vue de la réglé et donc n’est pas un échange de débat. La controverse
s’impose donc.

Les types de controverse le plus courantes :

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 Les controverses scientifiques : implique des expérimentations scientifiques et des débats
entre pairs
 Les controverses doctrinales
 Les controverses sociales : controverse dans nos sociétés actuelles qui concerne des choix
éthiques/ déontologiques (ex PMA)
 Et d’autres

Des statuts qui peuvent différés de manière médiatique

Toute controverse implique des moments de débats pour tenter de la résoudre et souvent une
multiplicité d’acteurs hétérogènes.

EXEMPLES DE CONTROVERSES

Exemples de controverses scientifiques : les controverses (scientifiques) sur la génération spontanée


au 19ème siècle sur la dérive des continents aux 20ème siècle, sur la nocivité des OGM, ...

Exemples de controverses philosophiques : les controverses sur le matérialisme (vs l’idéalisme), sur
le nominalisme (vs le réalisme), ...

Exemples de controverses sociales : les controverses sur la PMA pour les couples lesbiens, sur l’IVG
pour des raisons de handicaps, ...

Et bien d ‘autres

POLÉMIQUE

Le terme « polémique » comme le terme « controverse », ne renvoie pas non plus à un type
d’échange de paroles. Il renvoie à une situation ou les participants mobilisent des stratégies de
discours volontairement violente et passionnée dans de moments de débats.

La polémique peut donc s’immiscer lors de débats, de sorte que ces derniers deviennent des «
débats polémiques » (adjectif), sans souci de consensus.

« Polémiquer » contrevient au principe de coopération de Grice, applicable aux situations de débat.

Ne réponds pas aux principes de coopération. Elle est à la fois une stratégie de discours et aussi pour
atteindre une certaine visibilité, un relais médiatique. La polémique peut donc s’immiscer lors des
débats, de sorte que ces derniers deviennent de débats polémiques.

II. LE DÉBAT (PUBLIC) MÉDIATIQUE

Tout débat public est nécessairement médiatique mais pas l’inverse (tout débat médiatique n’est pas
nécessairement public).

Remarque : Selon Bourdieu, il est impossible de faire un débat à la tv pour des raisons structurelles.

On va s’intéresser aux débats médiatiques télévisés et on se basera sur le normatif et on regarde les
écarts à la norme pour voir les pathologies du débat médiatique.

LE « DÉBAT MÉDIATIQUE »

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Les médias (télé, radios et presse) constituent un moyen de publiciser les débats parmi d’autres
(institutions, parlementaires, organisations citoyennes, universités, écoles, ...).

Selon Habermas, la sphère publique est née au 18ème siècle avec la bourgeoisie et la presse
d’opinion face à l’état absolutiste. Et donc la presse était déjà importante.

Les débats médiatiques et théories de l’agenda-setting (on considère mettent à l’ordre du jour des
questions qui importe). Si on a des débats médiatiques qui mettent à l’ordre du jour pourrait grandir
en importance suite à la publication de celle-ci.

TROIS CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES DES DÉBATS MÉDIATIQUES :

1. Ils servent les intérêts économiques du média qui le publicise : ils doivent attirer de
l’audience dans un temps limité. (Cela est vrai pour le service public et dans le privé)
2. Ils ne font pas que rapporter un échange de paroles mais le provoquent également. C’est le
média qui organise le débat et a une incidence sur le débat en lui-même.
3. Ils relèvent d’un imaginaire démocratique (représentativité et contradictoire) : qui peut être
représentatif de toutes les catégories sociales mais il faut aussi plusieurs débateurs qui ont
des opinions différentes mais existence des débats dans lesquelles il y a un manque de
contradiction. Ce principe de contradiction peut mener à de l’absurde. Cet impératif de
contradiction peut mener à des apports d’opinons et pas de débat et donc pas de résolution
de conflit.

De ces trois caractéristiques essentielles découlent des particularités qui concernent tous les niveaux
de l’organisations d’un débat :

 Ils sont centrés sur un thème d’actualité « à chaud » : dans le but de répondre à un public et
le satisfaire.
 Ils sont justifiés par le casting des participants : le choix des personnes n’est pas anodin,
toujours des participants qui répondent à un casting et donc pas lié à un choix démocratique.
 Ils sont modérés et gérés avant tout par un représentant des médias : certes il modère sont
débat mais pour un média qui sert à faire de l’audience. Le modérateur s’il est représentant
du média il est la porte ouverte à des écarts (création/ sert le spectacle plus que la
démocratie)
 Ils sont scénographiés, mis en scène, scénarisés (dans le déroulement du débat).

Ces particularités peuvent provoquer immanquablement des dérives « pathologies » (par rapport aux
caractères normatifs vu précédemment) propres aux débats médiatiques.

CRITIQUE HABERASSIENNE DES MÉDIAS EN GÉNÉRAL

RAPPEL : HABERMAS ET LA « SPHÈRE PUBLIQUE »

 La sphère publique y est envisagée comme une construction socio-historique située


 Coextensive) l’émergence de la bourgeoisie qui cherche à s’émanciper politiquement face à
l’état absolutiste du 17eme au 19eme sicle
 « Espace » de discussions libres basées sur une logique de délibération rationnelle et
publicisées, en théorie accessible à tous.

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 Lieu d’incarnation d’une opinion publique « critique de l’Etat moderne naissant par un «
public citoyen »

LE RÔLE DES MÉDIAS DANS L’ÉROSION DE LA SPHÈRE PUBLIQUE

 Apparition de conglomérats médiatiques à fonction commerciale : contenu contrôlé par une


logique commerciale et publicitaire.
 Le débat médiatique incarnent-ils des véritables discussions rationnelles et délibératives ?
 Problématique des « sondages d’opinions » relayés dans les médias : on bascule d’une
opinion publique à une opinion à critiques (qui ne remet pas le pouvoir en question)

CONSÉQUENCES DE CETTE ÉROSION :

 Emergence d’une opinion « non-publique » et « acritique ».


 Perte de l’assise démocratique du débat politique : les intérêts économiques et financiers
outrepassent l’intérêt rationnel et critique du débat.

COURS 3 MARS

Résumé dernier cours :

-> agenda-setting

-> constituent un moyen de publiciser les débats parmi d'autres

-> trois caractéristiques essentielles des débats médiatiques

 Servent les intérêts économiques du média qui publicise : attirer l’audience en un temps
limité
 Ils ne font pas que rapporter un échange de parole mais le provoquent également
 Ils relèvent d'un imaginaire démocratique (représentativité et contradiction)

-> particularités des débats médiatiques :

 Ils sont centrés sur un thème d'actualité « à chaud »


 Ils sont justifiés par le casting (choisi) des participants
 Ils sont modérés et géré par un représentant des médias (avec les intérêts de la chaine)
 Ils sont sténographiés, mis en scène, scénarisé, etc.

II. LE DÉBAT PUBLIC MÉDIATIQUE

CRITIQUE BOURDIEUSIENNE DU DÉBAT MÉDIATIQUE : CRITIQUE DU SYSTÈME MÉDIATIQUE


ADAPTÉE À AUJOURD'HUI :

La critique générale de la télévision : « pas très favorable à l'expression de la pensée » : urgence et


fast-thinking (le temps limité de la télé ne permet pas d'étayer les propos, on travaille dans l'urgence,
un débat ne peut pas s'éterniser, respect de la chronologie de la télévision. On cherche des
personnes habituées à la télé et qui sont habitués aux éléments de langage).

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Critique des débats télévisés : « vraiment faux ou faussement vrai » (pas de vrai débat public réel,
c'est scénarisé, on fait « semblant » de débattre, on connait les arguments des adversaires, personne
n'est jamais réellement mis au pied du mur, des débats uniquement pour la forme).

Bourdieu concentre son attention sur les deux aspects suivants :

 La composition du plateau
 Le rôle du modérateur-présentateur

Les critères du débat de Salavastru ne sont jamais vraiment respectés.

LA COMPOSITION DU PLATEAU : ÉCARTS À LA NORME

Qui invite-t-on tout le temps ? (Il faut des personnes habituées à la prise de parole médiatique, des
experts cathodique) Qui invite-t-on jamais ? (On exclut le Vlaams belang des débats francophones
systématiquement) Qui refuse ? Quelle logique préside de tel ou tel débatteur ? (Volonté de créer du
clash : Zemmour x Marlène Schiappa) logique économique, faire de l’audience à travers un face-à-
face et recherche de clash – logique pas neutre.

Des débatteurs qui ne sont pas toujours égaux sur un plateau de télévision (pas aussi à l'aise que
d'autre- des gilets jaunes lambda vs de grands journalistes habitués)

Des débatteurs qui ne sont pas toujours nommés/identifiés de manière transparente (on ne donne
pas toujours leurs couleurs politique)

La relativité du positionnement des participants (cela dépendra de qui on met face à face, pour
paraitre plus ou moins extrême, alors que tout cela est relatif)

LE RÔLE DU MODÉRATEUR-PRÉSENTATEUR :

On s'attend à ce que le modérateur soit neutre et donne la parole à chaque participant, il est garant
de l'équité du débat

 Il peut imposer le ton et le cadrage du débat – le modérateur donne déjà le ton du débat à la
télévision (ironie), il n’introduit pas de manière neutre, écart à la norme. Il se veut davantage
animateur.
 Il peut contraindre la parole plus qu'il ne l'expose (vous être pour ou contre ? - on oblige à
répondre binairement)
 Il peut couper la parole et la distribuer quand ça l'arrange (car le modérateur à des opinions
et il ne veut pas qu'on aille contre)
 Il peut se faire porte-parole du « public » quand ça l'arrange (donner son opinion quand ça
l'arrange, donner son opinion en se faisant soi-disant représentant)
 Il peut devenir à tout moment débatteur lui aussi, porter des jugements de valeurs, pas du
tout neutre.
 Il peut chercher à spectacularisé le dispositif (faire de l'audimat, mise en scène)

LES COMPOSANTS DE BASE DE L'INTERACTION VERBALE :

1. Le dispositif contextuel (le contexte, tout ce qui contraint la parole)


2. Des règles (qui préexiste le débat, le format)

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3. Un matériau sémiotique (analyse de contenu)

 Applicable aux interactions verbales que sont les débats médiatiques

1) Les dispositifs contextuels du débat médiatique


 Les données de l’émission : titre, durée totale, producteur, etc.
 Le statut de l’émission dans la grille des programmes : place dans la programmation,
temporalité (direct ou enregistrement), récurrence, etc.
 Le statut des participants : modérateur, débatteur, public, personnes invités (chroniqueur),
etc.
 Scénographie du plateau : espace scénique, décor, éclairage, etc.
 La mise en scène audiovisuelle

2) Les règles du débat médiatique

3 types de règles relatives au format du débat :

 Règles relatives à l'organisation structurale du débat (scénario).


 Règles relatives à l'alternance des prises de parole (débat minuté).
 Règles relatives aux relations interpersonnelles (tacite, comment je dois m'adresser aux
autres, place pour la polémique, politesse).
 Règles tacites ou non, rigide ou non.

3) Le matériau sémiotique du débat médiatique


 Signes verbaux : le discours stricto sensu, analyse argumentative
 Signes para-verbaux : les intonations, le débit, les pauses, les caractéristiques de la voix
(l'accent, le timbre), etc.
 Signes non-verbaux :
 Signes statiques : l'apparences physique (la physionomie, la stature, les traits
morphologiques, les vêtements et parures,etc.)
 Signes cinétiques lents : les regards, les postures (proxémique, gestion de l'espace)
 Signes cinétiques rapides : la gestuelle (kinésique), les mimiques

Analyse des congruences et oppositions entre ces différents éléments.

COURS DU 17 MARS

ELÉMENTS À INTRODUIRE DANS LE DISCOURS.

INTRODUCTION GÉNÉRALE.

Définition d’argument et argumentation. Par rapport à la rhétorique. Slides définitions. La rhétorique


est une performance efficace, vise à persuader un auditoire d’agir ou penser d’une manière et pas
d’une autre. Définition Aristote. Repérer l’ensemble des données sur lesquelles s’appuyer pour
persuader l’auditoire : sentiments, raisonnements, faits objectifs pour persuader l’auditoire. Parmi

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ces données : Cicéron dit que quand on veut plaire, on étudie les goûts de ceux qui écoutent, la
rhétorique doit tenir compte des sentiments du public, jouer avec sa psychologie afin de le persuader
plus facilement. 17ème siècle en Fr : recherche formelle des expressions le plus pures et limpides au
service des idées plutôt que de l’étude sur les données. Def Boileau et Meyer : l’orateur peut par l’art
de la parole efficace faire disparaitre un problème ou rapprocher les opinions de ceux qui écoutent
de la sienne.

On peut tenter de manipuler, faire appel à la passion, aux sentiments etc. Forme plus exigeante de
com efficace : argumentation. Breton : com convaincante qui renvoie à l’usage de raisonnement
tenant compte de l’auditoire dans une situation de libre communication (= l’orateur et l’auditoire
doivent être libres d’argumenter et contre argumenter : pas d’argumentation dans une dictature).
Faire appel à la raison.

L’argumentation n’est pas démonstration scientifique, explication pédagogique, séduction, violence


manipulatoire, polémique sans possibilité de résolution ou de consensus.

Ingrédients du discours convaincant. Preuves logiques, éthiques et pathétiques (émotion).

4 ÉTAPES DU DISCOURS CONVAINCANT

 Inventio : invention, sélectionner les ingrédients dont on aura besoin pour préparer le
discours.
 Dispositio : ordonner les éléments.
 Elocutio : travail sur la forme.
 Actio : performance : gestion de la parole au sens physique.

INVENTIO

Message : opinion vraisemblable à laquelle je souhaite faire adhérer un public particulier. 2 ou 3


lignes max. Le choix du msg dépend de la situation de com de l’énonciation : com médiatique ou non
quel temps, contexte de réception, nbr et statut des participants. Connaitre l’identité des
interlocuteurs et le degré de formalité.

Cadrer son discours : hiérarchiser l’information à communiquer (en fct du msg et du public). Les
preuves à mettre à l’avant-plan (=la preuve est une donnée au sens large de la réalité, un fait objet,
de la subjectivité, sentiment, intérêt, rationalité, déduction etc, invoqué par un locuteur, pour que
l’interlocuteur comprenne la situation et pour le convaincre), renoncer à l’exhaustivité. Le cadrage
change le message : sélectionner les infos à intégrer ou non au discours.

LOGOS, ETHOS, PATHOS

 Logos : preuves logiques : éléments rationnels du discours.


 Ethos : preuves éthiques : présentation de soi.
 Pathos : preuves pathétiques : émotions à susciter dans l’auditoire.

Convaincre, persuader, séduire. Un discours de séduction mobilise l’ethos et le pathos. Persuasion :


les 3. Argumentation : les 3 en donnant le prima au Logos.

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Logos : preuves logiques, raisonnements :

 Induction : passer des cas particuliers au général (donner exemples particuliers).


 Déduction : inverse
 Syllogisme : cas particulier de déduction : raisonnement logique fermé de 2 prémisses (deux
proposition supposées vraies) et d’une conclusion. Règle logique : Si A alors B, Si B alors C,
donc si A, alors C. Exemple : Socrate est un ho, les hommes sont mortels, donc Socrate est
mortel.

Ethos de l’orateur (preuves éthiques) : avis d’expert, représentation institutionnelle, position


politique ou personnelle. Position politique ou perso ? Qui sommes-nous ? Assurer équilibre entre les
3 en primant le logos car argumentation. Exemple : Abbé Pierre : appel à la solidarité. Les preuves
pathétiques touchent l’auditoire : appel au secours, position émotionnelle d’amitié pour le solliciter.
Mais le logos est important aussi : données factuelles sur la situation à Paris. Il se positionne comme
un témoin donc personne de confiance : éthos. Equilibre judicieux et convaincant. L’équilibre n’est
pas tjrs aussi bien assuré : exemple de l’adolescente Mila : critique de l’Islam. Réaction « je n’ai pas à
me cacher… » : elle se rend compte qu’on ne communique pas de la même manière partout, et
qu’elle aurait dû argumenter.

Parfois on utilise plus l’un ou l’autre. Emission « Pour ou contre » on ne peut pas nuancer. Preuves
éthiques sur l’expérience liant à la preuve pathétique basée sur l’émotion (par rapport à
l’expérience). Autre personne : preuves éthiques : se présente comme un scientifique, preuves
logiques, données factuelles, ajouter qlq preuves de type pathétiques pour mieux convaincre.

Incidence des différents types de public sur le choix du msg : sélection des preuves…

DUCAN GREEN :

 Décideurs politiques : grandes idées, positives


 Fonctionnaires : données, technique, objectif
 Chefs d’entreprise : trouvailles, pertinence, crédibilité
 Société civile : groupe de citoyens concernés
 Activités : faits signifiants, testimonial
 Media : élément neuf, testimonial, faits marquants

Preuve logique, éthique et pathétique pour convaincre l’auditoire de nous prêter l’argent pour
organiser une fête pour les personnes âgées de notre quartier.

COURS DU 24 MARS 2020

LES ARGUMENTS

4 GRANDES FAMILLES (BRETON, 2008)


 ARGUMENT DE CADRAGE

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Présenter la réalité selon une certaine perspective, en en renforçant certains aspects et en
dévalorisant d’autres, afin de donner davantage de légitimité au message. Description,
définition, dissociation/association. Exemple : mise en scène, description qui laisse penser
certaines choses…, données factuelles, preuves de type logique…
 D’ANALOGIE  : utiliser des similarités entre l’opinion à défendre et un élément extérieur, sur
lequel on a déjà l’accord du public comme moyen d’obtenir son accord sur l’opinion à
défendre : analogies, métaphores, exemples et comparaisons.
 DE COMMUNAUTÉ  : faire allusion à des croyances ou des valeurs qui sont partagées par le
public et qui contribueront à légitimer le message. Exemple : Foresti qui dit que « J’accuse »
parle de pédophilie // Polanski.
 D’AUTORITÉ  : utiliser des similarités entre l’opinion à défendre et l’opinion d’un individu ou
d’un groupe d’individus que l’auditoire respecte (ou l’inverse).

ARGUMENTER N’EST PAS MANIPULER : NE PAS :

 Abus de l’argument d’autorité


 Appel à la popularité
 Généralisation abusive
 Non sequitur : conclusions hâtives
 Paralogisme
 Argument ad hamonem
 Illusion du choix

DISPOSITIO : L’ART D’ORDONNER

1) Exorde (captatio benevolentiae) via une question rhétorique, une anecdote (personne), la
référence au contexte local/actuel, une injonction, un constat provoquant, une profession de
foi… En gros, bonne première impression.
2) Exposé du message/thèse/opinion
3) Développement : données, preuves, arguments
4) Réexposition du message/thèse/opinion
5) Développement : données, preuves et arguments
6) Péroraire (avec réexposition du message et/ou amplification)

Conclusion : cheminement, éléments clés, finir par une amplification, regarder vers le futur.

COURS DU 31 MARS

ELOCUTIO :

MISE EN FORME ET EN STYLE DES DONNÉES, PREUVES ET ARGUMENTS.

 Raconter l’histoire à la première personne (je, nous, proximité)


 Faire vivre son discours
 Phrases courtes, actives, sans doubles négations (25 mots max)
 Prudence avec l’humour

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 Bannir le jargon

Exercices de diction.

FIGURES DE STYLE :

Ne pas en abuser

 SUBSTITUTION

 Synecdoque : objet représenté par une de ses parties « Bruxelles a décidé que… »
 Métonymie : représentation d’un objet par un autre « Boire un verre ».
 Périphrase : plusieurs mots exprimant une notion qu’un seul mot pourrait exprimer : « la
capitale de la Belgique pour Bruxelles »
 Antiphrase : exprimer le contraire de ce que l’on veut signifier « C’est du joli ! »

 ANALOGIE
 Comparaison : analogie avec mot-outil de comparaison « Il pleure dans mon cœur comme il
pleut sur la ville »
 Métaphore : désignation d’un chose par une autre qui lui est analogique.
 Personnification : humanisation d’un animal ou d’une chose inanimée « Les sanglots longs
des violons ».

 OPPOSITION
 Antithèse : opposition de deux expressions rapprochées pour en souligner le contraste « à
vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »
 Oxymore : alliance ingénieuse de mots contradictoires « silence assourdissant dans la salle ».
 Chiasme : croisement d’éléments selon le modèle ABBA « Ils ne mouraient pas tous, mais
tous étaient frappés ».

 INSISTANCE
 Parallélisme : construction semblable pour deux énoncés différents « I shouldn’t, I should… »
 Anaphore/épiphore : amplification rythmique en début/fin de phrases « How dare you »
 Gradation : mots en paliers (dé)croissants d’intensité « Mon frère, mon capitaine, mon roi »

 AMPLIFICATION ET ATTÉNUATION
 Hyperbole : expression exagérée d’une réalité pour la mettre en relief
 Euphémisme : expression d’une réalité trop dure
 Litote : dire moins pour laisser entendre plus « va, je ne te hais point »

 CONSTRUCTION
 Zeugme : dépendance à un même mot de deux termes disparates qui entretiennent avec lui
des rapports différents « alors, elle va manger une pizza, au jambon et au centre
commercial »
 Anacoluthe : rupture ou discontinuité dans la construction d’une phrase « Boulogne,
Aubervilliers, Garges-lès-Gonesse, Grillé les flics et les putains me reconnaissent » B2O

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ACTIO

COMMUNICATION PARA-VERBALE

 Soigner la prononciation : rendre la distinction des mots


 Faire porter sa voix
 Intonation et accentuation en adéquation avec les idées défendues
 Faire varier le rythme et marquer les transitions
 Faire respirer sa présentation et bien respirer
 Ne pas garder les yeux fixés sur un texte
 Pratiquer la lecture anticipative
 Balayer le public du regard
 Ne pas produire des gestes signifiants
 Eviter les gestes parasites (mains)
 Attitude ouverte et positive : choix des vêtements

RÉAGIR À L’ARGUMENTATION DE L’INTERLOCUTEUR  :

 Stratégie de soutenance : être d’accord


 De réfutation : pas d’accord

4MANIÈRES DE RÉAGIR :

 ARGUMENTATION DIRECTE  : être d’accord.


 ALTERNATIVE  : toujours d’accord avec le message mais pas avec les preuves déployées donc
en donner d’autres.
 INVERSE  : d’accord sur les preuves mais pas sur la thèse (Chirac / Mitterrand).
 CONTRE-ARGUMENTATION  : pas d’accord du tout.

STRATÉGIE DES 3R :

 Reconnaitre qu’une partie des faits, données, est vraie


 Recadrer dans une autre perceptive
 Revenir sur son message/thèse/opinion et renforcer

COURS SUR LA COMMUNICATION NON-VERBALE

Com non-verbale = tout ce que le corps peut exprimer de manière

 Consciente (ho pol : réel travail : ex : Mitterrand)


 Inconsciente (ce qui n’est pas travaillé)

Selon la physique élémentaire, il y a transfert d’info. Il faut pour cela un émetteur et un ou plusieurs
récepteurs. L’émetteur produit de l’info et elle est reçue par les récepteurs. Le message complet doit
être reçu, c’est ce qui importe.

La com non-verbale est tout ce qui a trait au langage corporel.

 La voix (timbre, volume, débit, intonation)

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 Apparence physique
 Posture
 Gestuelle
 Regard
 Espace
 Distance entre les corps 

La voix : produite par le corps, cordes vocales, il y a des éléments de l’ordre de la com non-verbale.
« euh » qui devient gênant. Le débit (importance des silences, la respiration, le volume (dépend du
public et de sa taille), le timbre (propre à chacun).

L’apparence physique peut être utilisée (signe distinctif, réfléchie). Important de soigner l’apparence
en fonction du message.

Les actions sont émises par les neurones moteurs.

Neurones miroirs : activer les mêmes neurones pour faire la même action que l’on voit.
Apprentissage par imitation, du langage, empathie, émotion. Neurones moteurs. Comprendre les
gestes moteurs des autres en les comparant avec les siens.

Ce que l’émetteur dégage comme émotions : agressivité, empathie, posture du corps dégage
également des choses. Les émetteurs vont lire diverses infos à travers cela. La gestuelle, les
mouvements, marquent l’état de la personne.

Lorsque la com non-verbale ressemble à celle de son interlocuteur, la parole devient plus
importante.

L’amplitude des gestes et leur rigueur peuvent exprimer plein de choses.

Le regard, ses axes. Les mimiques, micro-expressions faciales, involontaires expriment nos émotions.

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