Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. L’espace public
• L’idéal démocratique
Pour rappel, la démocratie est un mode de gouvernement. Pour carr cette idée de démocratie on peut
partir du constat qu’on fait tous partie d’une communauté politique. C’est un ensb d’individus qui
ont cette carr de se rassembler autour d’un projet commun pour former une communauté de citoyen.
La communauté est donc un collectif qui permet de faire des choses qu’on n’est pas en mesure de
faire seul. L’idée de com est donc l’idée d’un ensb d’individus qui se rassemblent pour un projet/but
commun qu’ils ne pourraient pas défendre seul
‣ La défense d’un territoire
‣ Communauté politique = appartenance à une structure étatique, ici l’état belge et donc la
communauté des belges
Mais les communautés peuvent aller au-delà de l’état et créer des communautés supranationales
⇾ communauté européenne.
On cherche un projet commun mais on a aussi tous des projets individuels, ce qui fait qu’on
pourrait ne pas avoir les memes projets que d’autres. Mais, malgré nos projets individuels, faut
qu’on reconnaisse qu’il y a des choses qui ns dépassent pour pouvoir avoir des projets communs qui
fonctionnent au-delà de nos projets individuels et dont on adhère tous ⇾ la Belgique. Ces valeurs
sont reprises dans la Constitution qu’on doit reconnaître comme qlq chose qui ns rassemble.
Particularités de la démocratie :
- Participation des citoyens aux choix po1 : choisir, contrôler, gouverner
- L’état de droit : ce qui va explicitement régir la façon de fonctionner ⇾ noter par écrit pr qu’on
puisse s’y référer. Nous sommes contraints par le droit ce qui permet de garantir un contrôle sur
les gouvernants
- Institutions : permettent aux démocratie de bien fonctionner (Parlement, institutions gouv,
institutions cours et tribunaux, etc). Il y a aussi les institutions para-étatiques (parti po, etc),
administrations (ministères, etc). Ils doivent aussi satisfaire les intérêts généraux et le bien
commun.
• Le principe de publicité
1 Démocratie représentative : on élit des personnes qui vont pv prendre des décisions pr nous. On pourra les
remplacer s’ils ne font pas leur taff. Les gouvernants élus doivent donc travailler pr l’intérêt général et pas
pour leur intérêt perso car ils peuvent ê remplacés.
ASG - Compétences oratoires "1
Pour qu’un sy démocratique puisse fct, faut que les citoyens aient des info ⇾ importance de
l’information. Le rôle de l’information dans un sy démocratique est fondamentale. Par ex, lors des
élections, c’est super utile pour que le citoyen puisse voter correctement. L’information doit donc
circuler à destination des citoyens pour qu’ils puissent juger efficacement le travail des gouvernants.
Le citoyen doit connaitre les idéologies des partis, avoir accès aux info du gouvernement pour
prendre la décision qui lui convient. Faut avoir un certain équilibre entre le secret et la transparence,
publicité. L’info doit donc être un instrument auprès du citoyen pour qu’il puisse correctement
effectuer son travail de citoyen. Il ne peut donc pas y avoir de démocratie sans médias libres →
liberté + pluralisme médiatique. Internet chg la donne : + de liberté et de pluralité. Les médias
servent l’intérêt général.
Droit d’association : n’importe qui peut créer un m / disséminer une info mais pour que tout cela
puisse se faire, il faut une liberté d’expression (permet de faire part de ses opinions pour aboutir sur
la construction de projets communs servant l’intérêt général). Certaines institutions doivent aussi
publiciser leurs infos.
* Le débat public :
Pas de démocratie sans possibilité de débattre car c’est l’instrument qui permet d’atteindre un
consensus. Pas de débat si pas d’opinions divergentes. Pour produire du changement, il faut
débattre collectivement, de façon public et aller volontairement et publiquement défendre nos
opinions avec l’idée de trouver un consensus. Donc, le débat n’est pas une juxtaposition d’opinions
mais l’arrivée à un consensus.
Dans sa thèse, il retrace l’apparition historique de l’espace public en Europe ⇾ l’ep émane du besoin
des individus de discuter par opposition à l’état et au pouvoir. C’est un espace qui va naitre en vue
de discuter de manière rationnelle (et donc débattre) des choses qui considèrent l’intérêt général en
public. On y discute des choses liées à la collectivité. Cela a permis notre configuration de la
démocratie.
Importance de la critique & d’opinion public (qui émane de discussions qui se veulent libres et
rationnelles) pour fonder le bien commun. Mais c’est aussi une opinion public qui sert à critiquer le
pouvoir.
Importance des médias et de la presse d’opinion qui sont des vecteurs de l’opinion public.
Une démocratie ne peut pas fonctionner sans ep et donc sans débat public. C’est le principe meme
de la démocratie de considérer qu’elle est constituée de citoyens qui ont des opinions différentes et
qui acceptent de partager leurs opinions par la discussion et la raison.
Discussions :
- Libres
- Rationnelles (la raison est censée gouverner nos discussion ⇾ pas les émotions ni la force)
Selon Tulkens, la liberté d’expression ne devrait pas être interdite, on devrait pouvoir ê en
désaccord et débattre. La lib d’ex ne devrait pas être supérieure par rapport à d’autres libertés. Elle
défend une liberté d’expression assez large en défendant les ep et l’opinion public dans nos
démocraties pour ne pas établir des rapports de forces.
2. Le débat public
Deuxième constat :
Le débat public qui va nous intéresser constitue un seul type d’échange de paroles parmi d’autres.
Nos échanges de paroles se divisent en deux grandes catégories :
- Echanges de coopérations : conversation, interview, entretient ⇾ pas de confrontation entre les
partenaires de l’échange
- Echanges de confrontations : discussion, débat
2. Tout débat doit reposer sur la recherche d’une résolution de ce conflit d’opinion et on
obtient une résolution de ce conflit d’opinion par un consensus (c’est qlq chose qu’on doit
espérer pouvoir obtenir dans le temps). Ce consensus s’obtient par l’adhésion des participants à
telle ou telle opinion au moyen d’arguments. On ne devrait donc pas commencer à débattre
avec d’autres sans accepter dès le départ que ce que l’on recherche est une résolution de
conflits. Ca ne sert à rien de défendre ses opinions et contester l’opinion des autres si on ne veut
pas résoudre le conflit d’opinion par un consensus qui s’obtient par une argumentation libre et
rationnelle
4. Tout débat implique que tous les participants, tout en tenant fermement à leurs opinions,
soient potentiellement disposés à modifier leurs propres opinions ⇾ accepter d’entrer en
débat et contester les autres mais faut être capable d’accepter d’être disposé à changer d’opinion
en écoutant autrui. Ca peut notamment se faire par des compromis, en étant par ex d’accord sur
certains points et pas d’acc sur d’autres
Ces caractéristiques du débat ne sont pas celles d’une conversation, elles s’appliquent au débat, c'est
une vision normée du débat.
Donc, tout débat correctement réglé implique que les débatteurs visent à faire adhérer les autres
participants mais également le public à leur opinion de manière rationnelle, à l’aide d’arguments
(a minima). Selon Salvastru, leur importance dans nos sociétés modernes est considérable :
- ils constituent un moyen de développer ses capacités communicatives
- ils constituent des instruments de résolution de conflits : pas par la force mais par la parole
- ils constituent dans de nombreux domaines, la seule voie pour établir des vérités
! La prise en compte d’un public va impliquer des conséquences spécifiques sur le débat :
‣ très souvent, le débat va devenir un spectacle, qlq chose qui va se regarder ⇾ dimension
spectaculaire du débat (= la performance du débat va devenir débat pour un public
spécifique). Il partage certaines caractéristiques avec les arts de la performance
‣ la possibilité d’user de la séduction pour faire adhérer quand on se sait regardé. Or, dans un
débat idéal, c’est la raison qui doit primer
‣ recours à l’autocensure des débatteurs. C’est pour cela que certains débats ont lieu en huit-
clos ⇾ on va s’adapter à son public mais de façon négative, cv fausser le débat psq on ne
sera pas nécessairement sincère
Ex. : Le Pen contre Daniel où Le Pen utilise des arguments allant à l’encontre des idéaux qu’on
s’est posé dans ce cours, il utilise des arguments dont il sait qui seront repris dans le JT ⇾
« pédophile, on se croirait chez les bolchevik, etc. »
Débattre ce n’est pas communiquer d’ailleurs Lepen se plaint de ne pas avoir le temps de parler.
Pour entrer dans un débat, il faut obéir à certaines normes de conduites pour une bonne
conversation2.
Salavastru se demande quelles sont les normes de conduites d’un bon débat. Il propose de se baser
sur le principe de coopération de Grice qu’il résume :
« Que votre contribution conversationnelle voir slide » ⇾ votre conduite dans une conversation doit
correspondre à ce qu’on attend de vous sinon la coopération n’aboutira pas. Donc Salavastru
considère qu’il faut non seulement coopérer lors d’un bon débat mais aussi respecter les 9 maximes
1. Que votre contribution renferme autant d’informations qu’il en est requis : il faut donc
qu’on en dise assez pour que le destinataire puisse nous comprendre. Il ne faut ni en dire trop ni
2 Grice, philo anglais qui avait théorisé des maximes du langage pour qu’une conversation idéale puisse
fonctionner
ASG - Compétences oratoires "5
trop peu sinon la personne va passer son temps à combler les trous que l’on va créer en en
disant peu. Faut donc se contenter de dire ce qui est nécessaire et suffisant
2. Que votre contribution ne contienne pas plus d’info qu’il n’en est requis : ça sert à rien
d’en dire trop et de faire du surplus. Ca ne sert à rien de digresser et de donner des infos
superficielles qui n’ajoutent aucun contenu nécessaire à ce qu’on est entrain de dire
3. N’affirmez pas ce que vous croyez être faux : même quand on est juste pas certain que c’est
vrai faut pas le dire et se taire
4. N’affirmez pas ce pour quoi vous manquerez de preuve : avancer qq chose qu’on ne saurait
pas prouver nous mène à rien, vaut mieux donc ne rien dire, pour être éthique faut être capable
de prouver ce qu’on avance (surtout si on nous le demande) !! lors d’un débat, quand on tient
des notes, ca peut aussi servir de preuve (en mode vas y j’ai les chiffres je peux prouver et si
c’est faux au moins on aura une source) ! lors de l’ex faut en avoir si on cite des chiffres
5. Parlez à propos (= be relevant) : faut être pertinent sinon on va considérer qu’on ne coopère
pas en+ ça fait con
6. Eviter de vous exprimer avec obscurité : il ne s’agit pas de s’exprimer de manière obscure,
confuse. Faut donc veiller à son voc, sa syntaxe et grammaire. Faut maitriser la langue dans
laquelle on s’exprime psq si on se trompe de mot, cv créer obscurité surtout que parfois, il est
nécessaire de définir les termes qu’on utilise dans notre débat
7. Evitez d’être ambigu : un propos ambigu est un propos qui peut être interprété de multiples
façons. Faut donc s’exprimer de façon claire et ne prêter à aucune interprétation. parfois, on
peut volontairement chercher l’ambiguïté, notamment dans la pub mais il y a des cas où on
cherche l’ambiguïté pour pouvoir tromper et se dédouaner. L’ambiguïté peut donc devenir un
instrument de comm politique ou institutionnelle !! on ne peut pas dire, « c’est pas ce que
j’avais voulu dire, c’est x qui l’interprète de cette manière » psq on est responsable de ce qu’on
dit (lors d’un débat) faut donc ê clair lors de l’ex
8. Soyez bref : faut aller droit au but (on peut le relier à d’autres maxime comme la 2e ou la 6e)
9. Soyez méthodique : si on raconte une histoire, faut commencer par le début et terminer par la
fin. Commencer par le milieu pour revenir au début, intégrer la fin et revenir au milieu ne sert à
rien. Raconter une histoire demande à être méthodique, on peut créer des effets narratifs par ex
en commençant par la fin pour ensuite expliquer ce qui s’est passé (aller de l’effet à la cause)
mais ça doit rester méthodique. Dans le débat, on aura que 5min pour expliquer notre propos,
faudra donc être bref et méthodique pour s’assurer que tout ce qu’on voudra dire soit dit. Faut
structurer sa pensée, aller du général au particulier ou du particulier au générale mais rester
méthodique quoi, suivre une balise
Ces maximes s’appliquaient à la conversation mais peuvent toutefois s’appliquer à la bonne tenue
d’un débat et Salavastru le confirme.
- La compétence cognitive : si on veut entrer en débat, faut en savoir un minimum sur le sujet.
Il y a deux poles : faut pas nécessairement être un expert sur un sujet donné pour qu’il y ait
débat sinon le débat consisterait exclusivement à un échange entre des experts. A l’opposé de
cet expertise ultime, on a l’inexpertise ultime : qqn qui a juste un avis sans s’être jamais
renseigné sur une question. Pour entrer dans un débat, faut en connaitre un minimum. Mais
pour être un citoyen, faut un minimum s’intéresser à sa citoyenneté
- La capacité à se maîtriser : faut être disposé à débattre et globalement, faut reconnaitre que
lorsqu’on entre dans un débat, on est dans un contexte où c’est la raison, la parole qui va
guider l’échange. Les émotions peuvent avoir un role à jouer mais elles ne doivent pas nous
submerger : faut pas rager ni fondre en larme. C’est l’échange, le débat d’idées et la raison qui
comptent
2. Le rôle incontournable du modérateur : qqn qui se trouve à l’écart par rapport aux débatteurs et
dont le role sera de modérer le débat entrain de se faire. Ce n’est pas un arbitre, il ne va pas dire
ce qui va ou ne va pas, il va juste modérer et par ex. couper qqn qui parle trop pour donner
temps de parole à tout le monde
3. Le rôle du public
- Il va directement influencer le comportement des débatteurs : les débatteurs savent qu’ils sont
regardés et ça aura une influence sur le verbal, le non-verbal et le para-verbal. Entendre des
applaudissements, murmures ça influence aussi
- Il influe par sa prise en compte dans la création du dispositif (surtout pour les débats
médiatiques) : quand on sait que cv être diffusé à la tv, on va se fier à certaines règles qui
correspondent aux règles médiatiques. On va prendre en compte le public
- Il peut réagir en séance et/ou réagir au moyen d’un comportement suscité par le débat en
question (vote, décision, etc) : il y a une réaction très forte du public, notamment aux EU où le
public peut poser des questions
Traditionnellement, on parlera d’un auditoire (= public) pour faire référence au public dans le cadre
d’un débat en face à face ⇾ faut convaincre un auditoire = métonymie
1. Format Karl Popper (tableau slide avec les différents moments d’un débat) : c’est un débat
très structuré avec la volonté de donner un temps de parole équitable aux équipes ainsi qu’une
sorte de ping-pong où les débatteurs se renvoient la balle, notamment en se posant des questions
2. Format Lincoln-Douglas : on pose des questions déterminées aux différents allocutaires où, le
débatteur qui pose la qst va, dans un premier temps, répondre à la question puis celui à qui la
qst a été posé va commenter la réponse pour au final répondre à la qst
3. Format parlementaire : grosse diversité dans les formats de type parlementaire (ps complet)
4. Format émission-débat : ce qui se fait dans les médias, typiquement à la tv où il y a toute une
série de diversité
Donc, dans le cadre du débat public médiatique, on peut dire que c’est un év extrêmement provoqué
par la rédaction, avec un engagement qui pourra être + ou - engagé en fonction de qui va débattre.
Il faut donc retenir que c’est un év provoqué par la rédaction qui a des objectifs bien précis.
Selon Habermas, l’EP est le lieu d’incarnation d’une « opinion publique » qui est critique de l’E
moderne naissant, par un « public » constitué de citoyens. L’opinion pub pour lui est une opinion
qui émane de l’EP où on débat de manière libre et rationnelle. L’opinion pub n’est pas la meme que
celle des sondages. Importance et nécessité de la publicité de l’info et des débats. On doit pouvoir
obtenir des info sur ce que fait le pv, sur l’avis des gens, etc. L’info doit donc être publique, pas
censurée.
Habermas va considérer que la sphère public idéale telle qu’il l’entend n’existe plus de cette
manière dans nos sociétés modernes : elle est pervertie par de nombreux él et l’une des plus grandes
raisons de sa perversion repose sur le fait qu’elle sera pervertie par des instances privées (tout le
monde ne sait pas participer aux débats médiatiques, etc.).
Les conséquences : peut-on avoir des débats publics fonctionnelles dans des univers médiatiques
ainsi où les chaines, radios servent, avant tout, leur intérêt économique ?
Cette question a notamment été répondue par Bourdieu.
Il concentre son attention sur deux aspects - avec l’idée qu’on adhère à une norme spécifique :
✓ Composition du plateau - écarts à la norme
- Ex. CNews : il va dicotomiser les deux débatteurs, il présente les 2 antagonistes en renforçant cet
antagonisme mais sans volonté éventuellement à s’imaginer que ces deux débattues puissent
trouver un terrain d’entente. Il veut créer un face à face, un duel. L’idée d’un débat c’est de faire
une synthèse des deux antagonismes, un consensus alors que face à la tv le journaliste a présenté
ça comme un duel entre 2 personnes qui s’affrontent. Ce qui sert la chaine c’est de faire débattre
des personnes qui ont une divergence d’opinion sans nécessairement avoir la volonté de trouver
un terrain d’entente. Salavastru parle du modérateur comme un « assistant de la parole »
- Débatteurs qui ne sont pas toujours égaux sur un plateau de tv : tt le monde n’a pas les memes
compétences en matière argumentative/communicationnelle ⇾ après les manif des gilets jaunes,
on a fait venir des personnes lambda sur des plateaux, se sont des personnes qui n’étaient pas
préparées à débattre face à des personnes qui étaient habituées à débattre. Ca peut poser des
problèmes démocratiques, faut pouvoir mettre les personnes à l’aise et les mettre avec des
personnes bienveillantes ⇾ devrait avoir une égalité entre débatteurs. L’animateur devrait mettre
alz celui qui n’a pas les compétences communicationnelles même si dans l’idéal ils devraient
avoir les mêmes compétences pr que le débat soit équitable
- Il faut que les débiteurs soient nommés/identifiés : ça comporte des dimensions d’étiquetage
- Il peut imposer un certain ton/cadrage du débat qui ne soit pas neutre et qui tente à discréditer de
certains débatteurs ou leur parole. S’il veut cadrer le débat à venir, il doit le faire de façon neutre
- Il peut contraindre la parole (le pousser à penser d’une certaine manière) plus qu’il ne l’expose.
Le modérateur peut tout simplement imposer le cadrage par sa question « D’abord, est-ce que
vous êtes choqués tout simplement » ⇾ en mode il devrait être choqué
- il peut couper la parole et la distribuer quand ça l’arrange : il peut couper la parole quand qqn
parle trop et ne laisse pas aux autres le temps de parole
La controverse est une situation d’incertitude en société au sujet d’une question donnée et dont
l’issue n’est pas encore stabilisée. Les types les plus courants de controverse :
- Les controverses scientifiques (covid: est-ce que le vaccin est dangereux, est-ce que le Coro tue +
les personnes âgées ? etc)
- Controverses doctrinales
- Controverses sociales (faut-il euthanasier les personnes dépressives ?)
Toute controverse va impliquer des moments des débats ainsi qu’une multiplicité d’opinions et
d’acteurs hétérogènes.
• Elements de rhétoriques
Exemples de paralogismes
Quand on remplace homme par humain, on remplace toute ambiguïté.
II EME PARTIE
I. Quelques rappels logiques
Un même terme peut être conçu à partir de langues différentes. D’un point de vue
logique ça reste le même terme.
b) Le problème de l’ambiguïté
ASG - Compétences oratoires "13
Notre faculté de langage peut vite passer dans l’ambiguïté dans l’utilisation des mots et
dans la construction des phrases. On a des mêmes signifiants mais aux signifiés
différents.
Exemple : je n’aime pas les avocats =fruit ou profession ?
Des mots peuvent être ambigus t il va donc falloir désambiguïser notre discours si cela
est nécessaire.
c) L’importances des définitions dans notre discours
« Voilà dont la grande utilité de la définition des noms, de faire comprendre nettement
de quoi il s’agit, afin de ne pas disputer inutilement sur des mots, que l’on entend d’une
façon, et l’autre de l’autre, comme on fait si souvent, même dans les discours
ordinaires » (Arnaud et Nicole 1992)
Les règles concernant les définitions des choses :
- Une définition doit être coextensive à l’objet défini : si je veux définir ce
qu’est un caniche je ne dois pas définir ce qu’est un chien car chien renvoie à
une classe d’objets beaucoup plus large et on ne sera pas assez spécifique. Si
je défini démocratie en donnant la définition de démocratie directe ce sera
beaucoup trop spécifique.
- Une définition doit être claire : la définition doit mobiliser des termes claires
et réputés connus.
Exemple : Aristote définit l’âme : réalisation première naturelle d’un corps
organisé (trop complexe car faudra définir chaque terme de la définition pour
la comprendre)
Raisonnement abductif :
ASG - Compétences oratoires "16
Ces haricots sont blancs. (résultat de l’application d’une règle supposée)
Tous les haricots de ce sac sont blancs (Règle supposée)
Ces haricots proviennent de ce sac (Cas d’application possible de la règle)
La conclusion n’est que possible mais pas certaine
➢ Raisonnement inductif ou généralisation
Exemple de paralogismes :
1.
Tous les hommes sont mortels
Felix est mortel (hors Felix est un chat)
Donc Félix est nécessairement un homme
2.
Félix es médecin
Félix a empoisonné son patient
Différentes écoles théorisent la réthorique mais pour ce cours, nous allons nous baser sur qlq écoles.
Ceci dit, il est difficile de théoriser la réthorique car il y a une multitude de déf, même si on peut
sortir un trait général ds les différentes déf.
• Définition :
La réthorique est l’art3 de convaincre un auditoire. On peut donc considérer que la question centrale
de la réthorique est de savoir comment convaincre un auditoire : on peut convaincre un auditoire à
partir d’un communiqué de presse, d’une affiche (même s’il n’y a que 5 mots), un discours
élocutoire, etc. et donc tout ce qui est discours.
• L’efficacité :
Si on arrive à convaincre un auditoire, on arrive à être efficace
• Le bien commun :
Importance transversale de la recherche du bien commun. Déjà Platon parlait de la réthorique pour
le bien et pour le mal. L’art oratoire doit donc ê utilisé d’un point de vue éthique pour arriver au
bien commun.
La pratique oratoire se doit d’être saine et servir l’intérêt général, tout comme le débat public.
3On parle d’art et pas de science, ce qui faisait déjà débat dans les temps. Ici, on considère la réthorique
comme un art.
ASG - Compétences oratoires "18
1. Inventio (invention) : la recherche des arguments que l’on va mobiliser pour convaincre ⇾
trouver quoi dire
2. Dispositio (disposition, arrangement) : une fois qu’on a trouvé quoi dire, on doit structurer,
arranger, hiérarchiser ses arguments
3. Elocutio (élocution, expression) : mise en forme de l’expression du discours ⇾ rendre le
discours beau, éloquent. C’est la mise en style, le choix du bon mot
4. Memoria : faut mémoriser son discours, faut savoir de quoi on parle et si on a des notes, ne pas
les lire
5. Actio (action, performance) : en contexte, face à son public (présent ou pas), fait de vivre son
discours, le déclamer
Il faut maitriser tous ces aspects pour convaincre.
Inventio :
« L’invention consiste à trouver les arguments vrais ou vraisemblables, propres à rendre notre cause
convaincante » (Cicéron, Livre I).
Avant de vouloir convaincre qqn, faut se faire une idée claire de sa propre opinion, connaitre sa
propre opinion au sujet de quelque chose et pour ce faire, il faut se renseigner. Il ne s’agit pas d’ê
expert sur la question mais il ne faut pas non plus être ignorant. Il faut donc chercher le quoi dire.
Il est également important de connaitre le contexte de communication car il va nous dire qui on va
devoir convaincre : on doit arriver à faire penser autrement, émerger des croyances nouvelles chez
notre auditoire. Il faut tenter de connaitre la psychologie de son auditoire, de sa cible ⇾ faut se
mettre dans la peau de qqn qui ne pense pas comme nous.
• La topique :
fait de choisir des types d’arguments. Ca vient de topos. Il y a des arguments ds la réthorique qui
reviennent de façon récurrente en fonction des cas.
La dispositio
Une fois trouvé les arguments, faut s’ordonner, les agencer et pas commencer par n’importe quoi.
On n’aura pas le même plan en fonction du discours/auditoire. L’agencement du discours sera
adapté aux circonstances.
4 Auj,pathétique veut dire que c gênant mais dans le temps, en réthorique, un texte pathé est un texte qui
joue sur les émotions, le pathos et donc pas un truc malaisant.
ASG - Compétences oratoires "21
Plan qui suit les règles de l’art5 : genre judiciaire (psq l’art oratoire était destiné à des avocats à
l’époque) même s’il peut être mobilisé dans d’autres circonstances. Il y aura des parties du discours
qui seront agencés de cette manière :
- Exordo (intro) : moment où on va introduire notre discours, annoncer notre sujet ou notre
opinion ⇾ rendre l’auditoire attentif à ce qu’on va dire. C’est donc surtout pour capter l’audi
➣On peut commencer par une blague, une anecdote, dire direct notre opinion, etc ⇾ plusieurs
moyens de capter l’attention
- Narratio (exposition) : problème qui est en jeu, pq je suis là entrain de parler. Je vais donc
expliquer ce de quoi il s’agit, exposer le cas qui ns concerne
➣La France, la Belgique vont mal
- Partitio (partition) : présenter globalement la façon dont je vais argumenter par la suite,
expliciter comment on va mener son discours pour qu’il sache où on va aller, ce qui l’attend et à
quoi il devra particulièrement faire attention (genre ça on est pas oblg de faire quand c bref)
- Confirmatio (confirmation-argumentation) : exposer les arguments qui vont soutenir notre
thèse
- Refutatio (réfutation) : anticiper les arguments de l’adversaire et réfuter l’argu très possible ou
probable que mon adversaire va soutenir (on pourra le faire lors de l’ex pq pas)
- Peroration (péroraison) : conclusion du discours où on va reprendre des résumés du msg qu’on
veut qu’absolument que l’auditoire retienne, rappeler l’opinion défendue pour que l’auditoire
n’oublie pas psq gén l’auditoire retient ce par quoi on termine. Faut donc placer les él qu’on veut
que l’auditoire retienne et reparte. C’est à ce moment où on pourra vraiment jouer sur le pathos
pour que l’audi reparte avec un sent vif par rapport à la thèse défendue
Faut réfléchir où on met quoi, retirer certaines parties mais faut absolument faire cet exercice de
dispositio. 🤓
On peut arranger notre disposition en fonction de notre thèse.
* On ne peut passer du probable au possible pour arriver vers le certain.
L’elocutio :
On peut le traduire par l’expression, le style, l’élégance. C’est l’expression de nos idées qui sont à
ce moment là squelettique ⇾ faut mettre nos argument en valeur, être éloquent. Il y a 4 qualités de
l’expression :
Les figures de réthorique : essentiel dans l’élocutio. Faut choisir la bonne figure, celle qui aura
bon sens. Mais il ne faut pas en abuser, faut que ça reste pertinent. Si on en abuse, l’auditeur ne va
se concentrer que sur les figures de réthorique, c’est pareil pr les fautes d’ortho ou de syntaxe.
La figure de rhétorique est un écart par rapport à une norme : au lieu de le dire littéralement, on le
dit au figuré ce qui crée un écart
➣C’est une belle femme vs c’est une déesse
Memoria:
Même si on prend des notes, faut retenir son discours comme ça, en voulant vérifier nos notes, on se
met pas à les lire et on sait quoi se trouve où exactement. De plus, retenir par coeur permet de
travailler la mémoire.
L’actio :
La performance oratoire, la déclaration face au public.
C’est là où il va y avoir l’expérience de communication. Tout ce qui va entourer le verbale va
permettre de rendre le verbal plus efficace. Ce n’est pas qu’une affaire de verbal que de convaincre
un auditoire.
Le corps va devenir une machine a communiquer les choses donc tout va compter : gestuelle, ton de
voix, etc.
- Le verbal : il est central. Il faut avoir une bonne diction (articulation), une bonne prononciation
- Le para-verbal : pas les mots en tant que telle mais tout ce qui entoure le verbe, les mots, la lg ⇾
tout ce qui concerne la voix : les intonations, le débit (parler plus vite ou moins vite par moment),
savoir user du silence, l’accent (on peut le cacher ou en exagérer), le timbre, usage du souffle &
de la respiration, etc.
- Le non-verbal :