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I.

INTRODUCTION
Association pour la justice restaurative suisse : la prof a crée cette association pour contester
les manières dont son traiter les sujets d’un litige pénal dans le cadre de la procédure pénale
suisse.

Les enregistrements ne durent pas plus d’une heure. 1h30 est utilisée quand il y a pas
d’interaction.

L’examen est un oral par ZOOM ou en présentiel avec 15 minutes de préparation et ensuite
15 minutes de passage. La question est théorique, il faut résumer l’essentiel de ce qu’il y a
dans le cours et il faut développer de manière critique et répondre de façon personnelle.
L’important est qu’on a retenu l’essentiel (4), le 6 est donné lorsque la personne s’est rappelée
de tout ce qui a été dit et avait compris et avait développé une distance par rapport à ce qui
avait été enseigné. Pas de grille fixe, avec des points.

A. Domaine d’étude : Le conflit pénal

Tous les conflits ne finissent pas devant l’autorité pénale (si un ami me vole etc..). Pourquoi
on ne rentre pas dans le système pénale ? l’affaire peut ne pas être suffisament importante, on
peut ne pas avoir envie de se facher avec la personne, on peut vouloir faire un arrangement
avec l’ami.. Il y a d’autres cas qui ne sont pas des cas de bagatelles qui ne vont pas devant le
juge car la victime pourrait avoir honte de dénoncer l’acte en question, ou pourrait avoir peur
d’être tenu coresponsable pour l’acte subi. Dans ces cas, les deux personnes peuvent avoir
l’impression que justice n’a pas été rendue et peuvent finir frustrée.

L’autorité pénale peut aussi frutrer les parties. Pour les parties, ils pevent avoir l’impression
que le juge a été trop lâche ou trop sévère ; ou encore, le juge peut libérer la prévenu car
présomption d’innocence et il manque des éléments de preuve pour le condamner.

Pour contourner ces manques, ces lacunes, on propose de modes alternatifs de résolution des
conflits.

Ce cours se concentre sur les infractions pénales, les conflits pénaux. La question maintenant
est de définir le conflit de manière générale.

1) Définition(s) du conflit

Conflit : «Rencontre d'éléments, de sentiments contraires, qui s'opposent » (Dictionnaire


Robert).

« Choc, heurt se produisant lorsque des éléments, des forces antagonistes entrent en contact et
cherchent à s’évincer réciproquement. Choc au plan concret, entre personnes ou groupes;
entre peuples et Etats; entre éléments physiques. Choc au plan abstrait, entre forces
antagonistes – intellectuelles affectives, morales, sociales –» (Dictionnaire de l’académie
française).

 parle des parties, des Etats et de ce que ces personnes peuvent s’opposer, donc des aspects
sociaux, affectifs, morales…

1
«formes de lutte ou d’antagonismes qui peuvent être plus ou moins étendues, plus ou moins
explicites et conscientes et enfin plus ou moins violentes» (Dictionnaire sociologique)1.

«L’origine de tout conflit est un dommage, de quelque nature qu’il soit : atteinte à la vie et à
l’intégrité corporelle, à des biens, atteinte au patrimoine, atteinte à la sphère des intérêts
personnels. Le conflit porte sur la réparation du dommage, quel qu’en soit le mode: punition,
dédommagement, dissolution d’un lien quelconque (contrat, mariage)» (Pierre Moor, 1999).

«rencontre de projets, d’émotions ou de représentations perçus comme contraires ou


incompatibles et pouvant provoquer, du fait de l’opposition qui en découle, un blocage ou un
désordre». (Arnaud Stimec, La négociation, 2005).

 la perception de l’opposition donne lieu au blocage ou au désordre. Ca peut provoquer


quelque chose de négatif ça peut être perçu comme contraire alors que ça ne l’est pas toujours.
«Une façon d’entrer en lien avec les autres» (Pierre Noreau (1998)).
«Le conflit est un élément essentiel de la construction d'un ordre politique et social juste,
dans la construction de décisions qui prennent en compte les intérêts de tous les acteurs
concernés, dont les identités se forment dans la controverse» 2. (Callon, Lascoumes, Barthe,
2001).

 ces deux dernières définitions mettent en lumières les aspects positifs du conflit. D’ailleurs
ethymologiquement conflictus : qui signifie se heurter, se rapprocher, mettre face à face pour
rapprocher.

Synthèse : le conflit peut évoluer et peut être vu de façon très différente. Ca touche à l’origine
du conflit et au but à entendre avec le conflit.

Ce qui compose cette définition, c’est les représentations, les formes, les éléments, les
sentiments… on propose de mettre face à face de positions (position terme intéressant car
souvent les parties dans les procès ne bougent pas, alors que les MARC ont comme but de
faire évoluer la position des parties afin de rendre les éléments de position compatibles les uns
avec les autres), des intérêts, des idées, des sentiments.

Le terme de conflit est un terme neutre. Un anthropologue du droit a écrit que le conflit peut
être « tant un facteur d’ordre en favorisant une adaption de intistutions ou nouveaux enjeux
qu’un facteur de désordre lorsqu’il remet en cause une solution tenue pour bonne ou juste
percue par la société.

Le conflit peut être vue comme un facteur de changement positif ou un conflit qui dégénère.

Au niveau global, le conflit est important pour le progrès, par exemple scientifique. Ca permet
d’opposer des anciennces croyances (ex : le soleil tourne autour de la terre). L’élaboration
d’un ordre social juste permet de se faire opposer de indées et de s’opposer des visions de
société (ex : avant on interdisait l’homosexualité).

1
SUMPF JOSEPH/HUGHES MICHEL, Dictionnaire de sociologie, Larousse, 1973.
2
Michel Callón, Pierre Lascoumes, Yannick Barthe, Agir dans un monde incertain, Essai sur la démocratie
technique, 2001.

2
Le conflit est utile au sein d’une famile pour que l’équilibre se forme. L’adolescent remet en
cause l’autorité des parents et permet de s’affirmer en tant qu’adulte. Cela permet d’évoluer
dans le conflit. Donc l’évolution dans le conflit est possible et est d’ailleurs reconnue.

 dans cette définition, le conflit touche la famille, la science etc… Mtn il faut délimiter le
conflit pénal des autres conflits.

2) Délimitation : le conflit pénal

Il faut comprendre déjà ce qu’est le droit pénal. Il y a le droit pénal formel et matériel. Le
droit pénal matériel est un ensemble de règles qui assortir à une sanction pénale certain
comportements humains. Il y a donc d’une part un comportement interdits et d’autre part la
sanction qui sont liés par un lien de conséquence. Ces deux éléments vont évoluées au fil de
l’histoire (certain comportement ne sont plus interdits comme l’adultère ou l’homosexualité,
ou là, on pense introduire une norme contre le harcèlement de manière générale3).

Le droit pénal matériel change souvent, bien qu’on le considère comme absolu.

Le droit pénal a comme objectif primaire de protéger la population contre certains


ocmportements dangereux. Le conflit pénal est un conflit qui est issu du droit pénal, droit
pénal qui est du droit matériel.

Le droit pénal formelle est le processus de la preuve de la culptabilité jusqu’au prononcé de la


sanction. La procédure pénale détermine si, comment et par qui une personne doit être
condamnée pour un comportement illégal.

On peut considérer que le conflit pénal s’attache au droit pénal matériel ou au droit pénal
formel qui est entrée dans le droit pénal actuel. Définition simpliste car certains conflits
pourraient entrer dans le droit pénal mais n’entre pas dans la définition actuelle d’une
infraction pénale (comme l’harcèlement comme on vient de le voir).

Trois manières d’appréhender le conflit pénal :

On entre dans la procédure pénale et on va faire une diversion au procès (négocation, plea
barghain) et si on a un accord on interrompt la justice pénale.

On peut le voir comme une alternative à la justice criminelle : c’est ce qui est connu dans
une société où les liens sont plus étroits. Dans les peuples natifs d’amérique du nord avaient
tous un mode de résolution d’une justice restaurative, avec un juge qui restaure les liens
sociaux. Dans les pays qui a l’origine avaient ce genre de justice, les parties vont aller encore
maintenant soit voir le juge pénal pour dénoncer un conflit soit avoir recours à un processus
traditionnel.

On peut le voir comme un système complémentaire. Les MARC sont des parralèles à la
justice normale, mais cherche à s’occuper d’autres aspect de la procédure pénale ordinaire.

3) Voie usuelle de résolution du conflit pénal : la justice criminelle

1. En théorie
3
On a aussi interdit le travail d’intérêt générale en 2018 ; on est passé aussi par la peine de mort,

3
Le droit pénal interdit certain comportements. Lorsque la personne commet ce comportement
interdit, il risque une peine-menace qui existe dans la définition de l’infraction. Cette peine
sera infligé de sorte que la personne a peur de recommencer (prévention spéciale) et fera peur
au reste de la population pour qu’elle soit dissuadée de commettre ce comportement
(prévention générale).

Quand on exécute la sanction, on veut faire en sorte que la sanction soit resocialisante. On
veut que l’individu ne recommence pas car il en a été dissuadé mais qu’en plus on lui donne
les outils pour ne pas qu’il recommence.

C’est la version magique : en théorie, tout est parfait.

C’est la manière dont ça se passe en théorie en terme de procédure.

2. En pratique

4
En pratique, le tribunal va se réunir, il y aura le prévenu et l’avocat, de l’autre côté le
procureur et au milieu la victime et son avocat. Le juge est sur un promontoir, un peu au
dessus et suivent l’administration de preuves et à la fin il y a aura un combat d’arugemnts
juridiques (procureur, avocat victime, avocat prévenu, puis prévenu pour qu’il ait le dernier
mot).

Les juges vont ensuite décider. Les juges vont taper sur le prévenu pour qu’il ne recommence
pas et on va le condamner à payer la victime, les frais de justice et l’avocat puis faire la
sanction. Il a donc bcp d’argent à verser. Or,ce qui occupe la justice pénale ceux sont des
personnes qui ont pas le choix, qui n’ont pas un métier intéressant et si elle avait le choix elle
ferait autrement. Ou d’autres personnes qui n’ont pas appris à agir autrement que de façon
violente.

4) Critiques du système criminel

1. Inefficacité du système pénal dans l’accomplissement des buts qu’il s’est fixé :

a) Prévention générale

Il y a toujours de la criminalité donc la prévention générale a pas un effet illimité. Ca a une


certaine efficacité, mais on constate qu’il y a toujours de la criminalité. La prof dit que la
critique est facile, donc en réalité, il faut nuancer : on a jamais tester une société sans droit
pénal (anarchie avec loi du plus fort ?). De études ont été faites : le droit pénal a un effet de
prévention générale sur le port de ceinture de sécurité (plus de respect dès qu’il y a eu une
amende : le fait de risquer la mort n’était pas assez dissuasif). En revanche, lorsqu’on est en
haut de l’échelle de sanction (la mort), la prévention générale est nulle : on empêche pas les
gens de commettre un meurtre sous sanction de mort (c’est même l’inverse car ça légitimerait
l’atteinte à la vie).

b) Prévention spéciale

Par ailleurs, les auteurs de crimes recommencent. Sur 45k condamnation, il y a 17% de
récidive en Suisse (statistique 2020) ; plus les jeunes, les hommes que les autres et bcp plus
ceux qui ont déjà été condamné. 80% de gens ne recommencent pas, mais on pourrait faire
mieux.

c) Buts spécifiques aux sanctions (resocialisation pour la PPl)

75 CPP : doit améliorer le comportement social et en particulier son aptitude à vivre sans
recidivider. Mais en l’espèce, la prison est controversé (effet congélateur pour les optimistes ;
école du crime pour les pesssismistes). Exemple de film : le prophète.

3. Mise à l’écart des victimes

Avant l’introduction de la LAVI en 91, on avait complètement oublié les victimes. Après, on
s’est intéressés aux besoins des victimes et d’y répondre. En réalité, la LAVI va donner à la
victime des droits de procédure (devenir partie plaignante ; ce qui a été repris dans le CPP)
puis acccès 10h de thérapie, 4h de service d’avocat. Dans le cadre du procès pénal, le lésé et
la victime n’a pas une place adéquate.

5
Cf. article en ligne de languin, expérience des victimes à l’égard du système pénal : c’est
plutôt pessimiste. 3 raisons :
- écart temporel, chronologique entre le temps procédural qui est prévu et immuable4 (il faut
se dépêcheer pour que le prévenu ne subisse pas un long procès) et le temps nécessaire à la
victime pour pouvoir affronter l’acte (souvent la victime est trop abimée).

- effet de victimisation secondaire : alors que les victimes veulent tourner la page, on leur
fait rejouer la pièce, se replonger dedans. Elles vont devoir raconter lpusieurs fois leur
histoire, ce qui est très mal vécue par les victimes (pour les infractions à caractères sexuelles,
on va souvent culpabiliser la victime, puisque la victime doit montrer qu’il y a eu contrainte et
qu’elle ne s’est pas juste laisser faire, qu’elle s’est sufisamment défendue). Les victimes
peuvent souvent se faire juger.

- au niveau du résultat de la procédure pénale : la condamnation est sans lien avec la


souffrance vécue par la victime (uniquement soucis de réadaptation). Souvent la victime
s’offusque vu la lésion qu’elle a ressenti à cause de l’acte et la condamnation. Ecart entre ce
que voudrait la victime sur comment le prévenu devrait être traité et comment être traité.

Grand écard entre les attentes de la victime : la justice pénal est tournée vers le prévenu et pas
du tout pour évaluer la quantité de souffrance des justices et c’est pourtant ça de ce dont a
besoin les victimes.

4. Passivité des parties

Les victimes ont envie d’écouter leur histoire et d’être entendu. Les avocats doivent conseiller
aux client de se taire dans le cadre du procès pénal.

Les prévenus ont envie de dire leur histoire et de raconter dans quelle mesure il a été contrait
ou combien ils souffrent en prison : on lui conseille de ne pas le faire. Un prévenu qui va
essayé de se défendre va être jugé plus durement car le juge va considérer que l’auteur n’a pas
pris conscience de la gravité de sa faute.

Le système est fait pour que la victime ou le prévenu viennent au théâtre.

Les vicitmes qui aimeraient participer, on va les considérer comme des objets (silencieux,
sans bouger).

5. Effectivité de la justice criminelle

La justice pénale a de la peine à siuvre à cause du nombre d’infraction. Si on porte plainte


pour un vol de vélo, on récupère jamais un vélo. La justice pénale n’est pas toujours efficace,
et peremt pas d’amener aux parties ce qu’elle cherche à y obtenir. Quand on va à l’entier du
processus, ça prend des années et permet pas à des parties qui le méritent d’avoir ce qu’elles
cherchent à obtenir.

6. Coût du système et de ses sanctions

Il faut payer un procureur, un avocat au prévenu à la vctime, un éventuel expert = 10 milliers


de francs à la fin du procès. Dans le système d’exécution des peines. PPL : 1 détenu par jour
4
Caractère impératif.

6
c’est 200 à 300 chf établissement de basse sécurité 500 à 600 pour un établissement de
moyenne sécurité. Et pour curabilis c’est 2000 par jour.

Résumé des 5 points : on a crée un système de procès pénal qui vole le conflit aux parties,
pas vraiment efficace, qui coute très cher, satisfait pas les parties. C’est à partir de constat là
qu’on peut se demander comment on en est arrivé là historiquement parlant.

II. HISTOIRE DU PROCÈS PÉNAL


L’histoire de la justice pénale ne se résume pas à un passé barbare qui s’est civilisé suite à la
Renaissance. Il y a eu plusieurs systèmes, tous plus ou moins efficaces.

A. Distinctions

Les modèles sont jamais tout à fait inquisitoire ou tout à fait accusatoire, c’est plus des
colorations plus ou moins inquisitoire ou accusatoire (une prédominance plutôt qu’un choix
excluant l’autre).

1) Procédure inquisitoire ou accusatoire

Procédure inquisitoire : le moteur de la procédure est un particulier. Il saisit la Justice, le


procès est une lutte entre deux parties. Le juge est passif, il est arbitre du duel pour constater
de quel côté est le bon droit.

Procédure accusatoire : procédrure engagée par un juge, qui représente l’intérêt général ; on
n’atttend pas la plainte du particlier (il suffit que l’organe étatique a connaissance des faits).
La victime passe au second plan et peut juste demander des indemnités.

Attention : ces deux définitions ne sont pas liées aux définitions actuelles du système
accusatoire en procédure pénale (procédure secrète écrite et contradictoire). En histoire : c’est
est-ce que le moteur c’est le particulier ou c’est le juge ?

5) Procédure conciliatoire ou répressif

Dépend des rapports entre l’État/l’autorité et les citoyens/communautés. Plus l’État (ou le roi)
veut montrer qu’il est fort, plus il va s’impliquer dans les procès et montrer son pouvoir en
punissant les citoyens. Dans ce cas là, on est dans un système répressif.

Dans le système conciliatoire, l’État est le dernier recours, les particuliers se démerdent
d’abord entre eux, l’implication étatique est subsidiaire. Les proches de la victime vont
renoncer à l’usage de la vengeance et de la justice et vont tenter la conciliation pour tenter une
indemnisation ou le paiement du prix de la vengeance (indemnité pour le dommage subi) et
également qu’on leur rachète le prix de la vengeance.

Forme de versement qu’on appelle la composition = montant payé par l’auteur ou la famille


de l’auteur à la victime ou à sa communauté ; pour permettre que les gens vivent ensemble
sans système de vengeance sans fin. La composition est tarifée souvent dans la loi ou est
négociée dans le cadre d’une négociation entre l’auteur et la victime. La composition va
perdurer tout au long de l’histoire.

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Les deux systèmes conciliatoire ou répressif ; accusatoire ou inquisitoire vont exister tout au
long de l’histoire.

B. Justice criminelle en droit romain (-753 à 476)

1) Royauté et République

L’époque romaine date de la fondation de Rome (-753) jusqu’à la chute de l’empire romain de
l’occident (476) ce qui équivaut à 1200 ans d’histoire, ce qui nous séparer du couronnement
de Charlemagnes à maintenant.

Au cours de 1200 ans, bien que bcp de chsoes ont changé, une distinction subsiste entre les
délits publics et les délits privés. Aux origines de Rome, entre le début -753 et la République
jusqu’en -500 déjà à ce moment là, on avait très peu d’infractions de types pénales ;
uniquement des crimes politiques ou des crimes attraits à la religion. On réservait le droit
pénal à des infractions collectives. Ces infractions s’appelaient des crimens (crima au
singulier).

Les délits privés sont ceux qui lésent des délits privés. Ils étaient réglées par une procédure
similaire à une procédure civile. On les appelés les delicta.

Tout au long de l’époque romaine, on se voit développées des délits publics soit on
transforme les délits privés en délits publiques. A l’époque de la royauté romaine de – 500 à
709, on sait pas grand-chose . Le droit était essentiellement coutumier et que la population
romaine se sentait à la merci des autorités qui appliquaient la loi comme elles l’entendaient.
Pour contrer le pouvoir de patriciens (la noblesse romaine), la plèbe a réclamé une loi écrite
qui est la loi des 12 tables.

1. Loi des XII Tables

C’est la première source de droit écrit. C’est 12 tables de plaques de bronze sur laquelle est
gravé des règles de droit sur plein de domaines juridiques différentes. Les tables 8 et 12
traitent du droit pénal ou de conflits qui ont traits aux crimes et aux délits et qui vont fixer le
prix à payer en dédommagement de la victime et d’autre part la loi tu talion pour les crimes
les plus graves. Le fait que ce soit prévu par la loi (le talion), c’est pas tellement quelque
chose que la société est dominée par un esprit de vengeance mais on montre qu’on encadre la
vengeance pour s’assurer qu’elle se limite à ce qui est prévu dans la loi (une dent pour une
dent et mais pas 10 dents pour 1 dent).

Même si on peut juger comme étant assez barbare, la loi du talion est plutôt une forme de
progres.

Les procès ne concernent que les citoyens romains qui sont jugés selon un procès en bon et
due forme. Les non romains, sont rgélées sous forme d’ordonnance (le magistrat jugeait seul).
Forme du procès était la comices.

7. Comices (inquisitoire)

Le magistrat va mener un procès public mené sous l’instruction du peuple. Le peuple entier
fait un jugement, qui est le jugement « comice » : il y a une forme de jury populaire formé par

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tous les citoyens. C’est une procédure lourde puisqu’il faut rassembler tout le peuble romain.
Ca concerne donc uniquement les délits publics faits par les romains. Cette forme de PP est
peu pratique. Au 2ème siècle avant JC, à une époque ou Rome subit une vague de violence
(jusqu’en -27 avec l’arrivée d’Auguste), on met en palce un nouveau jury répressif qui
s’appelle les quaestiones.

8. Quaestiones (accusatoire)

On limite les personnes à une cinquantaine de membres pour composer le tribunal. Ce tribunal
sous forme de quaestiones est présidé par un magistrat qu’on appelle le prêteur. Il décide en
dernier ressort avec l’aide de 50 membres de quaestiones. Le systèmes sera public mais
surtout accusatoire. Un citoyen romain n’importe lequel doit prendre le rôle de l’accusateur
pour qu’il y ait procès. Chaque citoyen romain était responsable du respect du loi, car le
magistrat ne pouvait pas s’emparer d’un procès tout seul.

A chaque quaestiones, il y a des spécificités de délits (falsificatiosn de testament, lésions


corporelles graves, meurtes)… équivalent d’une cour (on crée une quaestiones pour régler ce
type de crime là). C’est un système mis en place à la demande.

En pratique, ca fonctionne mal. Si les accusateurs gagnent le procès, tant mieux, mais s’ils le
perdent, on leur faisait subir la peine qu’aurait subit le condamné s’il avait été condamné. 
Système de la rétorsion de la peine. Soit le cas est facile et ily a une accusation publique, soit
le cas est difficile car la personne accusée est puissante, personne ne veut se risquer dans le
rôle d’accusateur.

Le modèle de justice est relativement punitif. Les quaestiones peuvent condamner à l’exil, à la
perte de citoyenneté, à la confiscation des biens.

6) Empire

A partir du moment ou Octave, le fis adoptif de Jules Cesar va rétablir l’ordre, on est en – 27.
Il va devenir empereur et va se faire appeler Auguste. Cet homme puissant va se faire
attribuer le pouvoir de justice qui appartenait avant aux preteurs et il va le déléguer à ses
préfets et à ses gouverneurs.

Auguste et les précédents empereurs vont incriminer les actes qu’ils ne l’étaient pas avant et
vont publiciser des délits de droit privé. Ils vont mettre en place des procédures
extraordinaires par rapport à la quaestiones ; en réintégrant le système inquisitoire des
commices.

1. Procédure extraordinaire (inquisitoire)

Les préfets et les gouverneurs vont pouvoir agir d’office pour instruire eux-mêmes l’affaires.
On va rendre des délits privés publics pour que des procédures extraordinaires puissent en
juger. Ex : le vol était avant un délit privé, mais ca va devenir un délit public dans certaines
circonstances ; comme voler du bétail en période de famine, le vol par infraction, le vol dans
un temple..

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A cet époque on va diversifier les peines. Sous le bas-empire, à partir du 3ème siècle, on va
appliquer davantage la peine de mort et de plus en plus de supplices publiques dans l’espoir
d’intimider la population durant la période de la chute de l’empire romaine.

La poena = montant donné à la victime (ca a donné le mot peine). La poena qui compense
pouvait être augmenté jusqu’à 4x la valeur du dommage en fonction de l’importance de la
faute du prévenu.

Injuria (injure) recouvrait tous les délits contre les personnes (toutes formes de lésions
corporelles compris), le vol sont des délits privés.

Synthèse :

Le droit pénal public ne concernait qu’une toute petite partie des infractions qu’on connait
dans le code pénal actuel ; c’était soit des infractions particulièrement graves comme
l’homicide et ou les infractions contre la communauté comme la fraude électorale ou contre
l’État et les dieux comme le vol dans un temple.

Comme dans les affaires privées et publiques, on donnait un rôle très actif aux citoyens
romains et aux parties.

Même si ça s’est passé il y a 2000 ans, on reprend la distinction entre crime et délit, l’amende
qu’on doit à la communauté, la peine compensatoire qu’on doit verser à la victime, ceux sont
des choses qu’on a aujourd’hui. Par contre, ces choses là ne vont pas survivre aux infractions
barbares du 5ème siècles. Bcp de choses vont disparaître à la suite de la chute de l’empire
romain d’occident.

7) Justice criminelle au Moyen-Âge (476 à 1492/1453)

Le début du MA on le date aux moments des grandes invasions barbares au 5ème s avant JC.
C’est à cet époque que débarquent les peuples germaniques dont les francs avec leur empire.
Cet empire (Charlemages) sera divisée au 8ème-9ème siècle par le traité Verdun entre les 3
petits-fils de Charlemagnes en 843. Après cela, il y a la période de la féodalité.

La période qui va de -476 jusqu’au début de la féodalité, c’est ce qu’on appelle le haut
Moyen-Âge. Cette partie s’intéresse à cette période. Les peuples germaniques ont des
systèmes juridiques similaires aux burgondes et salamandres qui occupaient le territoire suisse
durant cet époque.

Au moment de l’invasion de l’empire par les barbares, on a le système de la personnalité des


lois. On a des lois différentes pour les peuples romains et pour les peuples barbares, chaque
peuple ayant ses propres lois. La différence est importante en droit civil, mais les lois en droit
pénal ont le même système, celle de la compositio  on paie les personnes qu’on a lésé.

Au niveau de la procédure, on a deux types de tribunaux : le premier est celui du palais (plutôt
rare). Ca concerne le sommet de la hiérarchie, le gratin des gratins. Lorsqu’il y a un conflit, on
a une procédure de type inquisitoire où le juge est un moteur qui est le roi. Le tribunal du
palais est présidé par le roi et ses proches conseillers. Ca concerne seulement les affaires du
roi et de ses proches.

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Il existe également une autre justice, plus essentielle et qui a marqué l’histoire du droit pénal,
c’est le malus. C’est le tribunal de droit commun qui traite les affaires ordinaires.

8) Justice pénale franque

1. Tribunal du palais

9. Mallus (centaine et comté, causae minores, causae majores)

Il y a un mallus dans chaque circonscription. La plus petite circons. est la centaine, plusieurs
centaines forment le comté.

Tous les habitants de la circonscription forment le mallus. Le président du mallus et centainier


pour les centaines, et le comte pour le comté. Comme c’est compliqué de rassembler
l’ensemble de la population pour faire un jugement, on institue des jugements permanents au
nombre de 7.

Ce système ressemble à l’organisation actuelle avec des tribunaux à différents niveaux selon
le type de gravité. Le système à l’époque est par contre accusatoire. Les parties vont
s’affronter.

10. Moyens de preuve : aveux et témoignages, puis ordalies

Le témoignagne et l’aveu (sous la torture) sont les deux formes de preuve.

Il y a en a une autre comme le serment : va prendre dieu à témoin qu’il dit la vérité et que sa
cause est juge.

L’ordalie5 (j’en mettrais ma main au feu vient de l’ordalie ; on met du cuivre sur paume ; si la
blessure est de bonne aspect alors la personne a dit la vérité) : les parties vont faire une
épreuve physique censé démontrer la pureté des parties.

Les parties peuvent faire le trial by combat : la personne qui gagne, gagne car dieu est de son
côté.

11. Vengeance (faida) et composition (faidus et fredus), médiation

La faida est la règle, mais la victime peut y renoncer en échange d’une composition.

Le système de vengeance privée s’installe, et ça a donné lieu à de nombreux conflits. La loi


sallique qui existait vers 5-6 ème siècle jusqu’au 8ème siècle va faire en sorte que la
composition soit obligatoirement acceptée. La pratique de la médiation avec un homme
d’église se répand. On retrouve des formules toutes faites de droit pénal qu’on appelle des
pactes de sécurités. C’est de formulaires où les parties se retrouvent et se mettent d’accord sur
ce qui sera payé pour mettre fin au conflit. On sent qu’on renonce à la vengeance. On
convoque l’accusé devant le malus que si la conciliation a échoué.

5
Épreuve du pain bénie : on fait un serment et on bénit le pain, si on arrive à manger le pain, alors on disait la
vérité, sinon ça voulait dire qu’on mentait. Donne lieu à : ça m’est resté au travers de la gorge.

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La réparation va être la sanction de prévalence et l’accusé va directement el verser à la
personne victime ou à sa famille. Le Wergeld = montant payé en cas d’homicide (prix de
l’homme) à la base mais également en cas de blessure ou de dommage.

Ce montant est fixé de manière précise, ça change selon qu’on tue un franc ou un galloromain
est selon la nature de l’acte. Les 2/3 de la composition vont aller à la victime = c’est la part de
la vengeance/faida. Le tiers restant est versé au roi = c’est l’amende du au désordre à la paix
public (le fredus).

La vengeance donc est la règle, mais comme ça fonctionne mal, on prévoit un Wergeld wqui
doit être obligatoirement accepté en mettant en place de procédures ou les parties doivent se
mettre d’accord, cas échéance devant un homme d’église. Le montant sera réparti selon un
systèem 2/3 1/3.  système conciliatoire. Si les familles ne sont pas entendus entre elles,
c’est seulement à ce moment là qu’on va devant les tribuanaux.

12. Capitulaires du roi : retour d’un droit pénal « public »

Le roi va rétablir le droit pénal public, qui existait sous le bas-empire romain. Les peines se
diversifient et les délits publics se multiplient. Il va y avoir de peines spectaculaires avec des
supplices visibles.

A retenir du haut moyen-âge : l’histoire de la justice c’est des choes construites et des choes
qui s’effondrent et qui se recosntruisant en puisant sur ce qui a été déjà fait. Les jury … sont
des choses qui existaient déjà dans le passé. La justice pénal on la saisissait en dernier
recours. La procédure était essentiellement accusatoire, les parties étaient les maîtresses de
leur procédure.

9) Justice pénale à l’époque féodale

Les choes changent à partir de 843, car tout l’empire de Charlemagne va être divisée en trois.
A partir de ce partage, il y a plus de souverain assez fort pour diriger depuis le centre. Le
pouvoir se morcèle et va passer à des petits seigneurs locaux qui va exercer leur pouvoir sur le
serre (système féodal). Au début on avait les représentants de rois carologiens (les centeniers,
les comtes) qui dirigeait au nom du souverain, mtn ils décident qu’ils exercent le pouvoir en
leur nom propre. Petit à petit des seigneurs ecclésiastique vont exercer leur pouvoir sur leur
sujet (les curés …). Ce pouvoir devient lucratif avec les amendes, confiscations et frais de
justice ce qui permet aux seigneurs de se remplir les proches.

1. Vengeance privée, voire Cour du seigneur (chevaliers)

Il y a une distinction assez clair entre les puissants (ecclésiastique) et les paysans/serfs. Les
Chevaliers à partir du 10ème siècle, la vengeance privée et la règle : c’est la manière normal de
règle ce conflit. Pour éviter ces guerres, l’arrangement amiable est possible et si on n’y
parvient pas on va faire intervenir la cour du seigneur qui sera une instance d’arbitrage (ou on
appliquera de nouveau la composition). La Cour du seigneur pourra être saisie par une seule
des parties qui pourra juger.

La vengeance privée est la règle, sinon on saisit la Cour du seigneur qui sera une instance
d’arbitrage.

12
13. Période où règne l’arbitraire (paysans ou serfs): droits de justice, amendes,
châtiments

Pour les paysans, ça a rien à voir, c’est souvent pour le seigneur une manière pour lui de se
remplir les poches et va rendre justice de manière arbitraire. N’importe quel paysan pourra es
voir être confisqué ou subir une punition corporelle arbitraire.

14. Chartes de franchises (dès le XIIe siècle: villes du Nord de la France)

Les villes du 12ème siècle qui deviendront puissantes et fortuneés vont s’organiser et vont se
mettre ensemble pour devenir puissantes : pour devenir des Chartes de franchises = contrat
avec les riches de l’époque pour bénéficier de la procédure accusatoire et ainsi bénéficier des
mêmes privilèges de seigneurs.

But est de se protéger contre l’arbitraire du seigneur. Les chartes de franchises vont obtenir
lee priviliège d’obtenir la procédure accusatoire pour éviter qu’un homme soit trainé en
justice sur le simple choix du justice (mais uniquement si une victime porte une accusation
devant le tribunal). Ces chartes vont permettre une paix privée sans l’intervention du seigneur.

Les chartes ont des fonctions arbitrales. Les chartes vont fixées à l’avance le prix à l’avance
en fonction des délits pour éviter les peines à la tête du client comme le faisait les seigneurs.
On a une forme d’embryon du code pénal, on fixe les peines, on prépare les règles de
procédure on impose une instance d’arbitrage.

Avant les chartes étaient pour les délits mineurs mais on va les étendre aux crimes les plus
importants pour laisser devant les seigneurs les crimes les plus graves.

Synthèse :
- pas de droit public pour le commun des mortels.

15. Mouvement de la paix de Dieu

Les églises se sont vite élevées contre l’arbitraire des seigneurs : c’est le mouvement de la
paix de dieu. Les églises étaient pas aussi corrompus, elles cherchaient à rapprocher les
parties et faire en sorte qu’on signe de pactes de paix et elles essaient de se réunir pour
dénoncer les abus faits par les seigneurs.

10) Bas Moyen-Âge : avènement de la procédure inquisitoire

C’est une période charnière, car le droit pénal va se modifier de façon fondamnetal pour voir
une géméralisation de la procédure inquisitoire. Au cours du 13ème jusqu’au 15ème, le juge
quelqu’il soit

1. Renouveau des sources du droit

16. Redécouverte du Corpus Iuris Civilis (CIC) de Justinien et diffusion

Justinien était un empereur d’Orient, qui avait fait un code d’unification des sources, qu’on va
prendre en exemple. C’est un empereur du Bas Moyen-Âge : c’était un droit pénal

13
inquisitoire. On va sacraliser le CIC et on va le diffuser un peu partout. C’est un renouveau
intellectuel.

Il y a de universités, et on y a enseigner le droit romain qu’on a redécouvert grâce au COC.

La première université, l’université de Bologne a comme professeur Martinius, Hugo… ce


sont des gens qui ont commencé à commenter le CIC (ils ont écrit dans la marge ce que ça
veut dire). Le premier à faire ses commentaires c’est Archus, il aura des disciples qui vont
commenter l’aglos d’Archus Très grosse influence du droit romain en Europe. Ca va se
diffuser en Europe et va devenir perméable au droit canon.

C’est les écclésiastique qui vont enseigner le droit romain  liaison entre droit et église.
C’est l’église qui gère l’éducation.

Le droit savant c’est les deux types de droit :


- le droit romain et le droit canon.

17. Statuts des villes du Nord de l’Italie puis sud de la France : procédure
extraordinaire et peines exemplaires

Les villes vont adopté des lois dont l’aspect concerne sur la justice criminelle est basé sur la
procédure extraordinarie du droit romain = ceux sont les statuts. On arrête avec tout ce qui est
arbitraire, et on passe à ce qui est codifié.

On s’inspire du droit romain, selon la procédure extraordinaire avec un juge qui peut agir
d’office selon une procédure inquisitoire. Au niveau du droit pénal de fond, les peines
exemplaires tout autant hérité du bas-empire romain. On a un retour clair de la procédure
inquisitoire. Ca va loin : un consul rend la justice  on redécouvre le droit romain et on
essaie de faire comme les romains.

18. Cours d’Eglise (ou Officialités dès le XIIIe): procédure accusatoire et exceptions

L’eglise a ses propres tribunaux qui s’opposent aux tribunaux tenus par les seigneurs.

Avec la chute de l’empire carolingiens, elles vont grandir en importance et elles vont avoir
une double compétence :
- Juger toutes les perosnnes qui sont un lien avec l’église :les clercs, les croisés, les étudiants,
les pélerins  dès qu’elle commette des crimes, elle sont jugées
- Tous les crimes qui onnt un lien avec la religsion doivent être jugés devant l’églis (ratione
materiae)  ca peut être des blasphèmes, de la sorcellerie, l’hérésie

 acquisitoire, mais on fait de la rétorsion de la peine : si on échoue à convaincre le tribunal,


on va subir la même peine ; ca va décourager les accusateurs potentiels. On va prévoir des
correctifs :
- possibilité pour le juge, lors que le délit est manifeste et notoire (selon la rumeur publique),
possibilité d’agir d’offir ; ou après une simple dénonciation (pas obligé pour l’accusateur
jusqu’au bout de la procédure).

On a une idée faussée de la manière dont l’Eglise exercée la justice  on pense à un bucher à
des sentiments corporels … En réalité, la procédure devant l’Eglise est un assez bon calcul ;

14
devant les seigneurs on donne des peines exemples et cruels (supplice de la roure ; devant
l’Eglise on cherche à se faire repentir l’accusé, on condamne à des pénitences, des aumones,
(mais aussi des mortifications), jeune, abstinence.

L’Eglise va mettre en place les premières prisons : quand le crime est grave, on enferme
l’atueur pour le faire méditer et qu’il pourra s’ouvrir à la grâce divine. C’est que lorsque
l’auteur est considéré comme perdu, que l’auteur récidive, que l’eglise laisse l’auteur être jugé
par les tribunaux normaux. Ex : Jeanne d’arc, quand elle a recommencé, elle a été condamné
au bucher par les anglais.

Deux vecteurs de la procédure inquisitoire : les statuts, les cours d’église. Le troisième grand
acteur de l'histoire du procès pénal au moyen-âge c’est l’inquisition

19. Inquisition

Au début du 12ème siècle, un papa Grégoire 9 et frederick 2, l’empereur de st-empire de


romain germaique vont créer les tribunaux de l’inquisition = juridiction ecclesiastique
exceptionnel car rattaché au pape  les cours d’eglise ont une jurdiction plus limité. L’idée
est de former un tribunal de façon ambulante, va infiltrer tout le st empire germanque et d’y
recherche les hérétiques. C’est une manière pour le pape d’étendre son pouvoir qui s’infiltre
au nom de la religion, et il montre qu’il peut juger le peuple.

Les seigneurs locaux et le roi n’avaient pas envie d’inquisition sur leur terre car elle empiète
sur les privilèges de juridique.

Moyen de preuve : l’aveu par la torture. On y renvient car on interdit les ordalies au 13 ème
s., le pape en 1258 va dire que c’est sacrilège de forcer dieu de se manifester de manière
visible. A la place, on obtient l’aveu par la force. But : poursuivre tous les crimes qui violent
la foi chrétienne. 2 principaux : l’hérésie (remettre en question les dogmes posées à l’époque
comme le protestantisme) et l’apostésie (la perte de la foi).

Le principe de légalité normalement s’applique, mais là ces deux crimes sont suffisamment
vague pour permettre à l’glise de juger n’importe quoi.

Cette procédure de type canonique va s’étendre.

Les modèles de justice sont perméables. On va faire la même chose en procédure laïc qui était
des procédures accusatoire (au dela de grandes villes).

La grande époque de l’inquisition, les parties étaient maîtresses du conflit : elles décidaient de
la manière dont on devait régler le problème, cas échéant en faisant recours à un juge.

20. (Re)Concentration du pouvoir progressive, dès le XIIIe

A partir du 13ème siècle, le roi va chercher à controler les juridctions du royaume, y comrpsi
celles des seigneurs. Il voulait contrer le pouvoir du pape qui étendait son pouvoir par
l’inquisition. Le roi va agrandir le territoire sur lequel il règle et il va récupérer le pouvoir de
justices des villes et de seigneurs ; d’abord pour les crimes les plus graves, puis les personnes
qui sont sous sa protection (les personnes effectivement sous sa proteciton comme sa famille

15
et personnes qui dirigent pour lui mais également les veuves et les orphelins). Il va inventer la
prstiuqqe de l’appel au roi, qu’il va démocratiser  permet de faire recours devant le roi face
à un tribunal qui a rendu une décision. Cela permet d’avoir une instance supérieure (avant
jamais) qui donne le sentiment que la justice d’en bas c’est une justice subordonnée.

Tout le royaume va consentir que la justice appartient au Roi, même dans le sud de la France,
ou les villes comme au nord de l’Italie ; la justice municipale devient une justice déléguée par
le roi.

21. Création du « Ministère public », début XIVe

Aux alentours de 1302, le Roi va créer le MP. A l’époque les procureurs étaient ceux qui
détenaient une procuration de rédiger pour chacune des parties des actes de procédure et
suivre le procès à leur place  c’était en fait des procureurs.

Le roi va trier sur le volée les procureurs et va se réserver le service de certains d’eux : le
procureur du roi ou le procureur de la couronne  ils vont sauvegarder les intérêts du roi ; ils
sont investis d’un ministère public. Ils sauvegardent les intérêts de gens sous la protection du
roi (les veuves, orphelins et personnes incapables de se défendre seuls). Ca devient les
gardiens de la paix public.

Le pouvoir de punir est un enjeu pour les Etats, comme pour le roi en France, l’importance ca
va être de concentrer le roi, et qu’il a le droit de juger. C’est le même développement ailleurs
qu’en France, quand on crée les Etats d’europe, le droit de punir va être un enjeu essentiel, et
créer un État implique de centraliser la Justice.

De la même manière, la possiblité pour le souverain d’intervenir en absence de plainte et


d’office est un symbole de puissance.

Philippe 3 va condamner aux parties de faire justice.

C. Renaissance et grandes codifications

Début – découverte de l’Amérique par C. Colombe en 1492 ; 16ème siècle.

On va codifier le droit pénal ; on va aller vers un modèle de procédure inquisitoire et


répressif. Ca va dans le sens d’un pouvoir central fort.

1) Constitutio Criminalis Carolina (CCC) de 1532

C’est la première grande œuvre de codification que l’on doit à l’empereur Charlequin. Ce
texte réglemente un code de procédure pénal et droit pénal qu’on appelle CCC. Elle donne un
rôle prépondérant à la procédure inquisitoire (juste un peu accusatoire) : le juge doit
rechercher les preuves rationnelles (≠ ordalies ; ceux qui ne font pas appel au jugement de
dieu) comme l’aveu ou le témoignagne.

On fait pas encore confiance à l’intime conviction du juge. Mais article dit qu’il faut 2
témoins concordants pour pouvoir condamner. Si on a pas les témoignages il faut l’aveu. On
ne peut plus utilsier la torture sans condition : il faut des indices que la personne soit
coupable. Les peines sont exemplaires et cruels : la roue, le fouet.

16
On a des nouveautés. La Cst. contient un embryon du CP, on sanctionne la participation, la
tentative, comporte aussi l’irresponsabilité. C’est la première grande codification qui est très
très importante pour le droit pénal.

11) Ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539

2ème texte plus importne : sur le fait de justice ; rendue par Francois 1er ; ordonnance de
réforme avec une procédure ordinaire et une procédure extraordinaire.

1. Procédure « ordinaire » ou « extraordinaire »

La procédure ordinaire est réservée aux cas les moins graves, elle est accusatoire, elle est
public, c’est une forme de procédure public. Les cas de bagatelles sont accusatoires et
normales, mias elles sont extraordinaires avec la possiblité du juge de saisir d’office à partir
du moment ou on est adns un cas d’un trouble de l’ordre public ; dans ce cas la procédure
devient secrète et on peut utiliser la torture. A la fin du 16ème siècle, tous les cas graves sont
réglées à l’extraordinaire.

Fun fact : quand le cas est suffisamment grave, on supprime les avocats, on trouve plus juste
que les parties répondent par leur bouche.

22. Distinction des deux phases de la procédure

Dans la phase de jugement on entend plus les témoins, on fait que juger. Le juge va préparer
son dossier puis il va présenter le dossier et juger. Cette ordonnance va rester en vigueur
jusqu’à 1670 (un peu plus que 100 ans).

23. Ordonnance de Saint-Germain-en-Laye de 1670

 reprend les mêmes principes que la précédente ordonnance. Peine exemplaire « Compte
tenu par la crainte des chatiments ceux qui ne sont pas retenus par la considération de leur
devoirs »

La distinction, n’est pas une question de gravité, mais selon la peine considérée (si corporelle
alors procédure extraordinaire donc inquisitoire, si peine pas corporelle, procès ordonnaire).
C’est le juge qui va décider au cas par cas s’il doit faire une peine (ca va de la peine de mort,
au banissement, le fouet, le galerd, l’amende honorable).

La procédure est instruite soit d’office soit par une plainte (par une partie ou par le MP).
Lorsque le juge renonce à la peine corporelle, l’action peut être classé en cas de transaction
entre victime et auteur ; sinon le juge doit poursuivre à la place de partie en cas de peine
corporelle  on veut que la peine soit infligiée dans tous les cas  la peine est sévère et elle
est certaine.

Phase d’information : on entend les témoins, et on voit si on veut poursuivre en tant que
procédure civile ou en tant que procédure pénale (extraordinaire). S’il choisit la deuxième
option, il doit enquêter davantage et établir un rapport, et entendre la partie seule pour la
défense. EN cours de procès on peut mettre l’auteur sous torture pour obtenir des aveux.

17
En France, on prévoit la possiblité pour la vicitme de se constituer partie civile.

Les grandes codifications ont posé les bases de la procédure pénale, de la structure du procès.
C’est depuis ce temps, qu’on se centre sur l’auteur et sur l’acte qu’il a commis. C’est depuis
ce temps, que l’État est chargé de l’instruction et de la poursuite et que la victime n’est pas
nécessaire comme partie au procès. Le premier correctif depuis qu’on connait cette
codification est au 18 ème siècle.

12) Siècle des lumières et correctifs

Ce correctif est cristallisé dans l’ouvrage Beccaria « Des délits et des peines »

1. Humanisation de la justice pénale (Dei delitti et delle pene, 1764)

C’est un plaidoyer dans lequel on dénonce l’arbitraire ds peines, et il demande à ce que ces
peines soient fixées dans la loi. Il demande qu’on règlemente l’usage de la torture et qu’on
abolisse l’usage de la torture et la peine de mort. C’est à lui qu’on a pu obtenir le contrôle du
peuple sur le juge (par un jugement public). L’ouvrage est inscrit dans un contexte ou tout le
monde pensait comme ça. Voltaire pensait pareil : il fallait contrer le pouvoir arbitraire du
juge et de églises et rationnaliser la manière dont on rend la justice pénale. C’est une petite
révolution qui va être mis en place dans le texte de loi.

24. Procédure mixte (Code d’instruction criminelle de 1808)

Cette procédure va intégrer la procédure mixte = phase d’instruction sera régit par le système
inquisitoire  le fait que devant le juge, on va avoir une procédure accusatoire. On a cette
idée de procédure mixte ou la deuxième phase va se dérouler entre les parties ; mais on
remplace la victime par le MP qui va prendre en considération les intérêts de la victime et de
la communauté en général. Ce code a eu une très grande influence.

Au 19ème siècle on fixe la procédure mixte (inquisitoire en première partie, accusatoire en


deuxième partie).

25. Redécouverte de la victime (dernières décennies du XXe)

A la fin de la 2 WW, on se rend compte qu’il y a des victimes qui existent et qu’on devrait
s’intéresser aux droits et à leur besoins pour leur redonner une place. C’est initié à la 2ème
WW, mais on a d’autres chats à fouette que de créer des lois d’aides à la victime ; ca se fait
dans les années 70. Ca se fait dans tous le Etats europeens : on donne à la victime un statut au
sein du procès pénal, avec de droits et des prestations claires et générales ; des aides et de
conseils  une protection.

D. Conclusions

Cinq points :
- l’histoire du droit pénal n’est pas une histoire linéaire. C’est une histoire qui est assez
subjective, assez orientée dans ce cours, car on voulait comprendre pourquoi quand on
s’organise en communauté, on ne laisse plus les parties régler seules les conflits à l’amiable
mais on cherche à sancitonner l’auteur. Quand on etudie l’histoire on comprend que les
choses se succèdent. On pose pas des briques et on reconstruit la-dessus ; on détruit et on

18
reconstruit à nouveau, et parfois on utilise des matériaux recyclés ; on peut pas vraiment voir
une volonté d’amélioration.Le droit pénal du bas empire (inquisitoire, très répressif,
ostentatoite) c’est une brique que Charlemage, le nord de l’Italie réutilise. On va réutiliser le
système de la rétorsion de la peine : la prof aimerait savoir pk on a adopté ce système et
pourquoi ça revient systèmatiquement, devant les questianoes, devant les mallus et devant la
les cours d’église ce qui fait capoter les procédures accusatoire.

- la notion de crime va varier au cours des siècles. Ca change dans l’histoire de l’humanité, ce
qu’on appelle droit pénal et ce qu’on appelle pas droit pénal. Parfois le dommage n’est pas du
droit pénal, c’est purement du droit civil. Le rapt (le fait de voler une femme à qqn d’autre6)
c’était l’une de seuls infractions de droit public au moyen-âge pendant Charlemagne.
Aujourd’hui on l’a plus dans le code pénal suisse. On va punir comme l’un des crimes les plus
graves l’esclavage, alors que l’esclavage était un commerce respectable au 17ème siècle. C’est
un constat assez basique, qu’on sait, mais ça nous permet quand même de réfléchir au
caractère indispensable au droit pénal public Est-ce nécessaire ?

- L’État moderne a abolit le système indicatoire. Norbet roland : on a souvent tendance à


ocnsidérer que l’histoire du droit pénal est une succession de vengeance cruelle alors que
quand on regarde de plus près le système de vengeance anarchique il exite, mais jamais très
longtemps, les hommes et les femmes décident de règles pour canaliser la vengeance. Citation
«  Ceux que les hommes ont éradicé, ce n’est pas la violence, ni la vengeance mais le système
vindicatoire qui avait au moins l’avantage de les canaliser en les ensérant dans une stricte
régulation d’ordre juridique ». Aujourd’hui la colère qui peut être ressenti par la victime, ou
sa famille doit trouver un exutoire dans la sanction qu’on inflige au prévenu. Ca suppose
qu’on établisse la culpabilité et que la sanction soit appropriée (la victime doit y trouver une
forme de justice). La vengeance privée existait mais a été très vite été canalisée et très vite
réglementée.

- Pas de défaut du système acccusatoire in quisitoire mais c’est lié à la diffusion au droit
romain, droit canon, l’inquisition et les Etats. Il n’est pas indispensable d’avoir un MP qui
prend le rôle d’inquisateur.

- L’appropriation du conflit par l’État entraine une double réparation à payer par l’auteur.
L’eTAT moderne remplace la victime dans sa prétention : le procureur de la victime devient
le procureur du roi et est censé représenter les intérêts de la collectivité. Au 18ème siècle, on
remet sa victime à sa place. L’auteur de l’infraciton on lui demande de faire réparation pour la
victime et la deuxième fois pour el trouble à l’ordre public qu’il a crée.
 comparé à la composition chez les francs (on divise par moitié), là on demande une double
réparation.

- La coexistence des systèmes : il y a toujours deux systèmes qui existent en marge. Quand il
y avait le système accusatoire, il y avait la possiblité d’avoir un seigneur qui agit d’office.
C’est la même chose aujourd’hui. L’etat office d’office mais il reste la plainte pénale (la
victime doit déposer une plainte. Enfin il y a d’autre modes de résolutions de conflits pénaux.

Rappel :

- L’histoire du procès pénal,avant le droit public organisl, n’est pas l’histoire d’une justice
purement privée et empreinte de vengeance et de crimes sanguinaires ; c’est plutôt de
6
Peu importe que l’épouse légitime y consente.

19
systèmes qui s’organisement pour canaliser la vengeance et faire en sorte que les parties
trouvent un exutoire ou du moins un moyen pacifique de régler leur différend.

- On va réclamer au prévenu une réapration pour le trouble de l’ordre public. Lorsqu’on


réintroduit la victime au 19ème siècle, on l’autorise à réclamer une réparation au prévenu.

- Enfin, on ne peut pas dire que c’est un système purement répressif, ou avant, il y a toujours
la coexistence des systèmes qui sont toujours en vigueur ; même si de manière générale, on a
plutôt un système de droit pénal public répressif avec une forme accusatoire (État vs prévenu)
que celle d’avant ; càd la victime opposée au prévenu.

III. JUSTICE CRIMINELLE ET SES MODES ALTERNATIFS


A. Grille de lecture

L’objectif est de faire des dinstinction entre les participants, le moment auquel on peut afire
appel à ces processus ; à la place qu’on ses processus vis-à-vis de la procédure pénale.

1) Mode binaire / ternaire

On peut distinguer le mode de règlement des conflits en fonction qu’il soit binaire (2 parties)
ou ternaire (3 parties) : ce n’est pas le nombre de personnes mais le nombre de partie.

Mode binaire : deux parties au conflit tentent de le régler ensemble, sans l’aide d’un tiers
neutre. Ca ne veut pas dire qu’elles ne peuvent pas être assistées ; mais elles ne font pas
intervenir un tiers qui règle (juge, médiateur…). S’il y a 2 auteurs et 1 victime, on continue de
parler de modèle binaire ; pareil si la famille de la victime intervient pour trouver une
solution.

Modèle ternaire : tierce partie participe au règlement du conflit, sans que cette tierce
personne n’assiste l’une de parties au conflit. Ce but est d’aider à régler le conflit, soit de
décider à la place des parties.

13) Tiers avec ou sans pouvoir décisionnel

S’il y a un tiers (donc en mode ternaire) quel est son pouvoir ? Dans certaines MARC (comme
c’est le cas dans la conciliation), le tiers (soit le juge pour la conciliation) peut prendre la
décision même si le mode est dit amiable. Dans la médiation, le tiers n’a pas de pouvoir
décisionnel. Jamais un médiateur ne peut en bout de course trancher en faveur ou en défaveur
d’une partie s’ils n’ont pas d’accord.

14) Moment de la mise en œuvre du MARC (avant/pendant/après la procédure


pénale)

Toutes les MARC peuvent intervenir à tout moment. Une fois que le juge a tranché les aspects
d’intérêts publics autour du conflit, on peut envisager un MARC qui règle les aspects civiles
ou privés entre le prévenu et la victime.

15) Alternatif, diversionnel, complémentaire


But du mode : le remplacer, le compléter … ?
20
1. Mode alternatif

On parle de mode alternatif lorsque le mode va être un choix pour les parties : un choix entre
la PP et le mode alternatif. Dans ce cas là, le mode intervient avant la PP. C’est le cas de
l’arbitrage : les parties vont convenir à l’avance de convenir à l’arbitrage en lieu et forme de
l’arbitrage.

26. Mode diversionnel

On entend par cela, on va voir le chemin normal de la procédure pénal, mais un moment on
quitte la PP pour tenter quelque chose, de faire un accord.

Attention : la PP a un but propre qui n’est pas illégitime même si les parties ont trouvé un
accord.
 Exemple : une personne accuse une autre de viol. Si le viol est avéré, mettons qu’elle
veuille aller sur un mode diversionnel pour parler des conséquences. Disons que le violeur
s’excuse et dit qu’il n’avait pas réalisé que la personne était pas d’accord, et que la victime dit
qu’elle n’a plus d’intérêt à ce que la personne soit condamnée. Dans ce cas, il y a quand
même un intérêt publci à ce que le procureur se penche sur le cas et prononce une sanction.
 idem pour l’escroquerie ; il faut faire de la prévention en condamnant l’escroc pour éviter
que les personnes se sentent tentés d’être escroc vu qu 'il n’y a pas de conséquence pénal.

27. Mode complémentaire

La PP continue mais c’est possible de mettre en place de MARC tel que des cercles de
sentences ou les cercles de paix, des conférences de groupe familial ; qui ne s’occupent que
des conséquences émotionnelles et privées de l’infraction.

Si les parties arrivent à s’entendre, le procureur peut aussi en prendre considération dans
l’appréciation du contexte ou dans l’appréciation de la mesure et de la sanction.

Tout dépend du système que choisit un État dans sa législation dans la manière il va mettre en
place le MARC. Souvent on va pouvoir dire que le MARC est alternatif, complémentaire ou
diversionnel en lui-m ça dépend de l’État.

Intéressons nous à ce qui existe principaleemnt dans la législation suisse qui est
principalement conciliatoire.

E. Conciliation

Le premier mode de prévalence est donc la conciliation. Tout le monde est pas d’accord sur le
sens qu’on lui donne. La définition ci-dessous est la définition du CPP.

21
316 CPP : permet à une autorité pénale … pour éviter les conséquences d’une PP menée
jusqu’à son terme

1) Définition

Un processus de règlement consensuel des différends de nature pénale mené par le juge ou le
procureur et opposant le lésé au prévenu.

JP du TF : la conciliation est une forme extrajudiciare qui permet aux parties de trouver une
solution qui leur convient mieux qu’une sanction pénale
 selon prof, le TF a faux de dire que c’est extrajudiciaire car c’est le procureur et le juge qui
va ordonner aux parties de trouver une solution.

16) Classification

1. Mode ternaire, tiers avec pouvoir décisionnel

La conciliation est un mode ternaire avec pouvoir décisionnel : le juge ou le procureur.

28. Pendant la procédure pénale

Puisqu’il est prévu par la CPP, il faut que la PP ait commencé pour que le CPP s’applique.

29. Diversionnel

On va essayer de trouver une solution qui convienne mieux que la sanction en lui-même.

17) Champ d’application

316 CPP

Al. 1 : autorise le MP qui peut ordonner la conciliation pour les infractions poursuives sur
plainte ;

 concerne quelques dizaines infractions prévues par le CP : lésions corporelles


simples, voies de faits, infractions de patrimoine de faible de gravité ou au préjudice
de proches ou de familiers, infractions contre l’honneur, et infraction contre le
domaine privé, menace sauf en cas de violence domestique, l’infraction de domicile, la

22
contravention contre l’intégrité sexuelle, l’enlèvement de mineur, le non paiement de
pension alimentaire.

 pourquoi sur plainte ? car les infractions sur plainte soit lèse exclusivement de
intérêts privées soit sont de gravité moyenne ou faible.

 ATF 140 IV 118; 1B_77/2012 : même si c’est amrque « peut », le MP doit tenter la
conciliation, c’est une obligation ; sauf si un accord entre les parties semblent
impossible. Le plaignant avait dit qu’il était prêt a retirer sa plainte si ses parents (les
prévenus) présentaient des excuses. Le TF dans cet arrêt, il a cassé la décision du
Tribunal cantonal et a renvoyé la cause au MP pour faire une conciliation.

Al. 2 : si une exemption de peine au titre de réparation (53 CP) le MP cite les prévenus et les
plaignantes à une conciliation (donc même si infraction poursuivie d’office)

 c’est une obligation qui existe que si une exemption autre titre de réparation entre
en ligne de compte. Or, les conditions d’application de 53 CP sont nombreuses et
sujettes à interprétation ce qui veut dire que c’est difficile de déterminer quand il y a
une obligation pour le MP d’ordonner la conciliation.

 53 CP : dans quelles circonstances on peut classer la procédure quand il y a


réparation. L’idée est de dire que l’auteur répare, notamment en encourageant le
procureur a invoqué une conciliation et enfin pouvoir classer l’affaire car 53 CP ait
donc intervenu.

 problème, le MP classe ou peut classer la procédure :


- lorsque la peine envisagée est – 1 an de PPL (et assorti du sursis)
- intérêt public et privée de peu d’importance
- l’auteur a admis sa participation aux faits déterminants.

 au fond, si intérêt privé peu important, le MP va pas condamner plus d’1 an de PPL,
donc pas bcp d’intérêt public : donc ces conditions « se mordent la queue ». Enfin,
l’admission des faits relèvent du travail du conciliateur qui va faire prendre conscience
à l’auteur qu’il a commis ses faits.

 CA extrêmement flou donc ; mais l’idée du législateur c’est de réserver la conciliation


pour des cas de faible gravité, le but était de prescrire la conciliation pour des infractions
graves ; afin que l’État punit conformément à l’intérêt public. En effet, si la conciliation
aboutit, la procédure est classée et donc, par défaut, l’État peut pas punir. Le législateur a
donc opposé ses intérêts publics et les intérêts privés de la conciliation.

1) Procédure

C’est une confrontation directe entre le prévenu et la victime. Les procureurs fonctionnent de
la même manière : le plaignant fait une déclaration, pour que la procédure soit ouverte. Le MP
fait une appréciation gloable des faits et va citer tout de suite les aprties à une audience de
conciliation. Autre possibilité : entendre les aprteis séparément pour voir si c’est possible un
arrangement à l’amiable.

23
Notification : Il envoie un mandat de comparution aux parties pour la conciliation. C’est un
document recto-verso. Ce mandat notifie que les parties sont obligées de venir (peuvent être
assistées), et que si les plaignantes ne viennent pas, on considérera que la plainte est retirée.

6B_374/2013 : une partie assistée d’un avocat dit qu’elle voulait pas se retrouver en face de la
personne, car elle voulait pas de MARC elle voulait une procédure. Elle était d’accord
d’envoyer son avocat mais elle voulait pas venir. Le TF a dit que le but de la conciliation était
de faire une confrontation directe pour prendre en considération le poitn de vue de la partie
adverse et que ça facilite la solution. Donc l’absence est contraire au but et à l’esprit de la loi.
Pas de possibilité de se faire représenter et donc la plainte est considérée comme retirée. La
prof aime bien cet arrêt : elle considère que c’est injuste car on le prévient que sa plainte sera
considéré comme retiré mais elle aime que le TF expose des choses justes  si on est en face
de la personne qui explique son point de vue ça aide à faire bouger les lignes et aident les
parties à s’entendre.

Le prévenu et la victime sont assis dans la même pièce, le procureur va essayer de concilier.
Le prévenu vient avec son avocat la plaignante aussi. En pratique : le MP demande à la partie
plaignante ce qu’elle veut ; si la personne dit qu’elle veut des excuses, si l’auteur s’excuse on
peut admettre al conciliation, classer l’affaire, pas perdre ni de temps, ni d’argent (donc le
MP est assez directif pour vitre classer l’affaire). Le MP fait une pression pour que les parties
signent une conciliation.

18) Contenu

Ce qui se dit dans le cadre des négociations transactionnelles, c’est pas quelque chose qui a
force de chose jugée. On peut parfois s’entendre sur la fausseté des allégation, 6b 291 2018 :
qqn fait une plainte et dit que son ex-mari touche sa fille, dans le cadre de la conciliation, elle
admet que l’allégation était fausse. Le TF a dit une fois que c’était faux, mais primo rien ne
dit que quelque chose de nouveau est survenu, et secondo, c’est quand même une obligation
des autorités pénales d’établir la vérité et pas à disposition des parties. Donc même si les
parties exagèrent etc… c’est du ressort des autorités pénales surtout pour les infractions aussi
graves qu’attouchement sur mineur, le MP doit déterminer ce qui a été dénoncé correpond à la
vérité ou pas. La sanction n’est pas à la libre disposition des parties ; ça n’empêche pas le MP
d’en prendre note.

19) Aspects positifs / négatifs

Aspects positifs :
- c’est une brèche vers une justice plus consensuelle dans une justice très adjudicatoire et
répressive (comme la justice occidentale).
- C’est une forme de justice qui rapproche les citoyens.
- C’est également une justice plus participative : le MP va entendre les parties elles-mêmes et
moins les avocats. Les parties peuvent s’exprimer bcp plus que dans la PP.
- juge refait conciliation si l’instruction a duré assez longtemps : donc les parteis sont bcp plus
disposés à concilier, car ils considèrent qu’ils se sont battus pour arriver à rien du tout.

Aspects négatifs :
- c’est psa le rôle du procureur de concilier, son travail est de rechercher la vérité de
déterminer s’il y a un coupable : il n’a pas de formation spécifique.

24
- risque important car il n’est pas non plus dans une position impartiale. Il est supposé
recherche la vérité mais également de poursuivre et condamner le prévenu. Il est pas du tout
neutre ou indépendant. Il est soit du côté de la victime car il considère que l’infraction est
réalisée et donc faire pression sur le prévenu, soit c’est le contraire. Il a un intérêt à classer la
procédure ou à aller jusqu’au bout. Il ne tient pas compte de l’intérêt des parties, mais il a
un intérêt propre (soit à classer, soit à poursuivre).

- il y a rien dans le code qui interdit au procureur d’utiliser ce qu’il a entendu dans la
conciliation ; donc c’est pas un cadre sécurisé et imperméable à la PP, on est dans la PP avec
la personne qui est là pour punir. La victime, suivant ce qu’elle dépose dans la conciliation, il
y a un risque pour que le procureur classe l’affaire.

C’est une forme d’introduction à la procédure simplifiée qui existe en suisse. C’est un peu une
exposition des dérives auxquelles peut mener la procédure simplifiée.

Le Plea Bargain a été mis en œuvre pour palier à l’augmentation des affaires pénales.
En Suisse, on a aussi dû avoir recours à des procédures accélérées, c’est le cas des procédures
pour les amendes d’ordre et la procédure d’ordonnance pénale.
Aux USA et au Canada on est allé beaucoup plus loin savec le Plea Bargain.

Le terme Plea Bargin signifie plaider/négocier. L’idée est de plaider coupable d’une infraction
un peu moins grave en l’échange que le procureur abandonne les charges pour l’infraction
plus grave  obtention d’un aveu en l’échange d’une réduction des charges.

Dans cette procédure, l’aveu est considéré comme suffisant pour prononcer une
condamnation. De plus, les règles de preuves sont super compliquées en droit américain.
C’est pourquoi le procureur essaie toujours d’obtenir un aveu.

F. Plea Bargain

1) Définition

Négociation prévenu/Etat, dont le but est d’obtenir un aveu en échange d’une réduction des
charges ou de la peine requise ou infligée

20) Classification

1. Mode binaire

C’est une négociation entre le prévenu et l’Etat. Il n’y a pas de place pour le lésée.

30. Diversionnel

On choisit un autre chemin que la procédure pénale habituelle. Ce n’est pas vraiment
Diversionnel dans le sens où on se met d’accord sur le contenu du jugement, on ne classe pas
la procédure.
31. Pendant la procédure

Cela intervient toujours pendant la procédure.

25
21) Types de plea bargain

1. Charge bargain (déclassement ou « oubli »)

On obtient un allégement de la charge d’acquisition.


Ici, on plaide coupable d’infractions moins graves.
Ex  : Ainsi on va passer du viol au harcèlement sexuel, du brigandage au vol, etc.
On peut aussi « oublier » une partie des charges. Par exemple un toxico qui vole, on ne retient
que les vols ou alors on ne retient qu’un vol sur 3.
On déclasse le type d’infraction reconnue.

32. Sentence bargain

On obtient une sentence moins sévère en échange de l’aveu.

 On peut imaginer un cumul de ces 3 types de plea bargain.


On peut même négocier sur la désignation du juge.

Dans la plupart des Etats la participation du juge est exclu et le juge choisi examine le plea
bargain est conforme ou pas, dans d’autres Etats le juge fait partie de la négociation.

Si le juge refuse le plea bargain, le prévenu pourra retirer son aveu et exiger qu’il soit juger
selon les règles ordinaires de procédure, son aveu ne pourra pas être retenu contre lui.

 Justice pénale américaine très formelle. «  juge à la cour suprême : c’est égale qu’un
innocent soit en prison du moment que les formes ont été respectées ».

22) Avantages / Inconvénients

Avantages :
 Grand gain de temps
 Le prévenu évite le poids et désavantages d’un procès (psy, financier, durée). Cela lui
assure souvent un allègement des charges. Même si parfois le procureur va exagérer
les charges pour la négociation.
 S’agissant des agressions sexuelles, du moment qu’on a commis une telle infraction,
on est fichée dans un registre qui signifie une sorte de mort sociale. C’est pourquoi il y
a parfois des condamnations complètement fictives pour éviter l’inscription dans ce
registre (Ca peut paraître absurde, mais on peut être inscrit dans ce registre pour avoir
couru nu dans un marathon).
o C’est quelque chose qui se retrouve un peu en Suisse s’agissant de l’expulsion.
Ex  : un ouvrier portugais avec un permis C vole une machine à café sur
chantier, s’il n’est pas marié avec des enfants en Suisse il va être expulsé.
C’est pourquoi en droit suisse on a tout intérêt à demander une procédure
simplifiée.

Inconvénients :
 Distorsion du système : 9/10 procédure se termine par un aveu. Moins d’1/10 se
termine par un jugement pénal.

26
 La vérité matérielle passe au second plan.
 Certains nombres de pressions sur les prévenus pour obtenir des aveux sur des crimes
qu’ils n’ont pas commis. Aux USA, il y a souvent en plus le risque d’une
condamnation à mort.
o Ex cas de 1970 (jugemen n. 400) : Mr. Alford a plaidé le meurtre pour éviter la
peine de mort, alors qu’il était innocent.
o Ex affaire de 1978 : le procureur a offert à un récidiviste de faux dans les titres
(faux chèque de 88 USD) une peine de 5 ans de prison, à défaut d’accord il l’a
menacé de convaincre le jury de le condamner à une peine bien plus lourde sur
la base d’une loi sur les infractions d’habitudes (3 strikes and you’re out).
Il a refusé l’offre du procureur et a été condamné à la réclusion à vie, jugement
confirmé par la cour suprême.

G. Procédure simplifiée (CH)

Art. 358-362 CP

En Suisse, ni le procureur ni la police ne peuvent faire des promesses en l’échange de


déclarations du prévenu (art. 140 CPP).
Pourtant, dans certains cas la procédure simplifiée ressemble un peu à un arrangement
judiciaire.

En procédure simplifiée, il y a une sorte de transaction qui sera soumis au tribunal, sans que la
maxime de l’instructions des faits soit appliquée. La procédure simplifiée permet de négocier
un contenu de l’acte d’accusation qui sera ensuite validée par le tribunal de 1e instance.

Classification :

Ce n’est pas un mode ternaire car le MP ne va jamais jouer le rôle du tiers qui intervient et
discute entre le prévenu et le lésé. C’est une sorte de négociation binaire à 2 niveaux, le
prévenu va devoir négocier la peine avec le procureur (binaire) et la peine avec la partie
plaignante (binaire).

Processus diversionnel, qui intervient à la place de la procédure ordinaire.

1) Champ d’application

La procédure simplifiée n’est exclue que si le procureur entend requérir plus de 5 ans de PPL.
Dans les faits, elle peut donc intervenir pour la grande majorité des infractions pénales.

Cette procédure est exclue en PPmin.

23) Ouverture

Elle suppose que le prévenu ait reconnu les faits déterminants et le principe des prétentions
civiles (il ne reconnaît pas le montant exact) et ait demandé la procédure simplifiée (art. 358)
 le prévenu abat son jeu avant que le procureur décide la procédure simplifiée.
En pratique, le prévenu demande d’abord la procédure simplifiée avant de reconnaître les faits
déterminants.

27
La demande doit intervenir avant la mise en accusation. En règles générale, les procureurs
préfèrent que la demande soit rapide, avant qu’il ait écrit toute mise en accusation. Ou alors si
on sent que la prescription arrive bientôt, il sera plus facile d’obtenir du procurer la PS.
La décision d’ouverture du MP n’est pas sujette à recours, elle n’a pas besoin d’être motivée.
La partie plaignante doit ensuite chiffrer ses prétentions dans les 10 jours. Si la plaignante
omet de le faire, le règlement de ses prétentions ne devraient plus pouvoir être les faire valoir
dans la procédure pénale et devra le faire dans la procédure civile.

Le procureur a l’obligation de nommer un défenseur pour le prévenu (office ou pas).

24) Négociation

Rien dans le code ne va cadrer la négociation. Ce qui implique que le prévenu peut
reconnaître une partie des faits seulement et que le MP va classer les faits qui ne sont pas
l’objet de la négociation. Il peut aussi reconnaître des faits qui ne correspondent pas à la
réalité. On peut ainsi avoir des jugements contradictoires lorsqu’il y a plusieurs prévenus.

Il y a quand même une petite vérification par rapport au dossier de la part du tribunal de 1e
instance.

La négociation débouche sur un acte d’accusation ++ (faits, sanctions, règlement des


prétentions civiles).
La procédure simplifiée a souvent lieu en droit économique international devant le tribunal
pénal fédéral, l’établissement des preuves étant très difficile.

Cet acte d’accusation est ensuite transmis au prévenu qui l’accepte ou pas non un délai de 10
jours. Le prévenu doit accepter expressément, tandis que la partie plaignante peut faire une
acceptation tacite en ne disant rien.

L’acceptation est « irrévocable ». Cependant, dans la phase des débats devant le juge de 1e
instance, il doit confirmer son acceptation. S’il ne le fait pas, l’acte d’accusation est refusé.

Si l’acte d’accusation est retiré, on passe en procédure ordinaire.

25) Débats et jugement

Il n’y a pas d’administration des preuves. On va juste demander au prévenu s’il est d’accord
avec l’acte d’accusation.

Si le prévenu confirme l’accord, le tribunal fait une vérification sommaire des règles de
procédure et de la sanction (on ne peut pas sortir du cadre légal).

Peut-on faire recours ? Selon l’art. 362 al. 5, on ne peut faire appel que pour l’acceptation de
l’acte d’accusation ou si le jugement ne correspond pas à l’acte d’accusation. Peut-on faire
valoir les vices de la volonté ? question laissée ouverte par le TF.

Quid d’une révision ? Le TF a confirmé qu’une révision n’était pas admissible (ATF 143 IV
122) On peut cependant demander la révision si la procédure simplifiée a été influencé par
une infraction (410 al. 1 let. c) ou vice de la volonté important.

28
ATF 144 IV 121 : cas d’une personne accepte de reconnaître qu’il est coupable de recel et de
complicité d’escroquerie, il est condamné à de la prison avec sursis. Son complice lui va
jusqu’à la fin de la procédure et on se rend compte qu’il n’a pas commis une escroquerie
mais une violation de l’art. 141 bis CP (utilisation sans droit d’une valeur patrimoniale) qui
est un délit, donc qui n’est pas susceptible de recel.  demande de révision rejetée (motif de
contradiction flagrante avec un jugement postérieur n’est pas admissible).

26) Cautèles

Comment est- ce que le législateur a prévu que ce soit quand même conforme au droit :
 Avocat d’office
 Acceptation du prévenu devant le tribunal
 Vérification du juge
 Si les conditions ne sont pas réunies, retour en procédure préliminaire.

Art. 362 al. 4 CPP : déclarations faites dans la procédure simplifiée ne sont pas exploitable en
procédure ordinaire. Est-ce que c’est suffisant ? les juges aux USA sont habitués à faire
abstraction de certaines preuves, ce n’est pas le cas en Suisse.

27) Avantages / Inconvénients

Avantages :
 Le prévenu peut espérer une sanction plus clémente.
 Jugement plus rapide.
 Procédure simplifiée plus discrète, car débat non public et décision moins visible.
 Procédure moins chère pour le prévenu.
 Plus grande certitude du prévenu.

Inconvénients :
 Impossible de savoir si la sanction est réellement moins sévère.
 Entorse au principe de la vérité matérielle, au principe de l’instruction à charge et à la
légalité des poursuites.
 Pas de transparence.
 Avantage important donné à la partie plaignante qui peut gonfler ses prétentions et
refuser le jugement.  discuté en doctrine.

H. Arbitrage

1) Définition

L’arbitrage est une méthode flexible de résolution des différends, aboutissant à une sentence
finale qui s’impose aux parties et est exécutable, rendue par un ou plusieurs arbitres, cas
échéant choisis par les parties, après examen des preuves disponibles et application de la loi.

Ça ne concerne en principe pas le domaine pénal. Cependant les tribunaux arbitraux ont la
possibilité d’infliger des sanctions qui ont toutes les caractéristiques d’une peine.

29
L’arbitrage est une méthode flexible de résolution des différends, aboutissant à une sentence
finale qui s’impose aux parties et est exécutable, rendue par un ou plusieurs arbitres, cas
échéant choisis par les parties, après examen des preuves disponibles et application de la loi.

Souvent les parties conviennent à l’avance de régler leurs conflits par l’arbitrage.
Dans les contrats commerciaux, on va souvent mettre des clauses d’arbitrage (ou clause
compromissoire)

28) Classification

1. Mode ternaire

L’arbitre a le rôle d’un tiers.

33. Tiers avec pouvoir décisionnel

34. Alternatif/unique

Si on choisit l’arbitrage dans le contrat, on est ensuite obligé d’aller devant un arbitre. Si on
veut changer, il faut que les 2 parties soient d’accord. Si un tribunal est saisi alors que les
parties ont prévu d’avoir recours à un arbitre, il doit se déclarer incompétent.

29) Champ d’application (Domaine commercial et sport)

Il est indispensable que les parties aient le droit de disposer du litige. Cela exclue par
conséquent le domaine pénal.
C’est très utilisé dans le domaine commercial et du sport. En effet l’intérêt principal est de
pouvoir recourir à des arbitres spécialistes de la matière.
Ainsi, dans le commerce international qui est très compliqué, le juge du TDA ne connaîtra pas
toutes les règles s’appliquant.

30) TAS

Tribunal à Lausanne.

1. Compétence

Il a pour compétence de régler n’importe quel conflit qui a un lien direct ou indirect avec le
sport (conflit disciplinaire, sponsoring, autorisation d’un sportif d’exercer, …).

L’intérêt est que le TAS peut aller très vite.

Le TAS peut condamner à des sanctions associatives (prévues dans des règles internes). Ex :
suspension, amendes, etc.

35. Institution

Le TAS est régi par son statut. Il a une organisation propre : 350 membres qui sont des
arbitres potentiel, parmi lesquels des personnes ayant des compétences en droit et en sport.

30
Ce qu’il y a de particulier est que chaque partie va choisir un arbitre parmi ses membres et le
3e arbitre va être choisi d’un commun acco
rd par les deux premiers arbitres.

36. Procédure

La procédure est très souple, elle peut être orale ou écrite. Elle peut être ordinaire ou
accélérée (ex : copa america).  la procédure va dépendre de l’objet du litige.

37. (ATF 119 II 271; ATF 136 III 605)

Il faut tout de même que le tribunal jouisse d’une certaine indépendance pour que ses
décisions aient la même force qu’un tribunal ordinaire.

Ex  : ATF 136 III 605  : cycliste italien accusé de dopage et sanctionné par le comité
olympique italien. Le cycliste saisi le TAS. Le comité italien va prendre comme arbitre le Pr.
Hass, professeur de droit suisse, qui avait fonctionné comme expert pour l’agence mondiale
antidopage. Il était connu pour être assez dur contre les cyclistes dopés.
Le cycliste a contesté l’indépendance de ce tribunal devant le TF. Le TF a dit que c’était les
mêmes règles d’indépendance qui s’applique devant les tribunaux ordinaires. Dans le cas en
question, la sanction avait été voté à l’unanimité, cependant le professeur Hass ne donnait
pas l’apparence d’une indépendance, la sanction a donc été annulé et une nouvelle
procédure a dû être faite.

31) Aspects positifs / négatifs

Aspects positifs :
 Rapidité, notamment dans le domaine du sport.
 Spécialisation des arbitres
 Moindre coût
 Plus grande légitimité des décisions prises par des juges qui savent de quoi ils parlent.

Inconvénients :
 Mêmes inconvénients que la procédure ordinaire
 Les parties vont devoir payer elles-mêmes les arbitres.

I. Critiques sur les MARC en vigueur

1) Le moment de leur mise en œuvre

Processus diversionnels : que pendant la procédure au début pour la plupart du temps. Or


devant le juge, c’est pas le meilleur des moments, la victime veut vouloir souvent condamner
et pas s’accorder avec l’auteur.

32) Les conflits pénaux concernés

Souvent pour les infractions de peu de gravité. Le viol n’est pas suceptible de se régler avec la
procédure de conciliation. Restreint donc la possibilité des parties de s’entendre.

31
33) Le choix des autorités de poursuite

Pas qqn de neutre apte à ce que les parties s’entendent. Pas formé à la réconciliaiton, il est
former pour décider.

34) Le tiers et autorité de poursuite

L’autorité de conciliation et aussi l’autorité de condamnation. Pas de possibilité de s’exprimer


sans qu’après ça soit utilisé contre eux (≠ procédure simplifiée).

35) L’objectif : accord/indemnité

Pas diriger vers d’autres solutions comme excuses etc… Dans le cadre d’une PP les aprtiens
veulent ne parfois ne plus avoir envie de se leir dans une relation contractuelle (avec somme à
payer pour l’auteur). L’argent n’est pas forcément ce que veut la victime.

36) L’issue : classement/atténuation

Autorités pénales : vont pas y avoir recours car ils veulent pas de classemnt ni d’atténuation ;
ne tient pas compte de l’appréciation des parties.

J. Négociation

1) Définition

Série de démarches entreprises dans le domaine pénal entre le lésé et l’auteur d’une infraction
pour parvenir à un accord.

 pas prévu dans la loi, mais méthode utilisée dans la pratique.

37) Classification

- Mode binaire, sans tiers  : les parties peuvent négocier avec un avocat mais ce sera pas un
tier neutre impartiale.

- Avant, évent. pendant la procédure pénale voir après : il est pas interdit de prendre contact
avec la partie adverse. Après procédure c’est plus rare

- Alternatif/Diversionnel/complémentaire

38) Champ d’application

39) Contenu

40) Techniques de négociation

1. Négociation raisonnée

- de Fisher et Uri

32
Livre facile à lire, ultra citée (notamment conflit israel palestine). Ils décomposent la
négociation en 4 points :

1er point - séparer les problèmes des personnes :


- souvent on envemine les choses, mais il faut regarder le problème concret (définit les rôle,
hierarchie entre ces personnes)  traiter du problème concret de façon objectif et traiter
uniquement ce problème et pas de jeter des accusations sur la personne (il ne faut pas coller le
problème à la personne ce qui empêche la réalisation).
- Ll faut faire de la communication non verbale (parler en jeu).
Il faut comprendre le point de vue de l’autre. Souvent il faut, intellectuellement, prendre la
chaise de l’autre. Souvent lorsqu’on le dit à l’autre personne qu’on la comprend, elle ne sent
plus qu’elle a besoin de s’énerver. Il faut impliquer l’autre personne dans la résolution du
conflit, on va essayer les deux

2ème point - négocier sur les intérêts et pas les positions :


- exemple de l’orange : deux enfants se disputent l’orange, la justice tranche en deux l’orange
(on se base sur les faits, la loi et les positions). La négociation on va essayer de comprendre
les valeurs, les craintes et l’intérêt. On demande pourquoi les enfants veulent l’orange, l’un
veut le zeste, l’autre veut la pulpe  chacun peut être pleinement satisfait.

≠ faits, lois, positions

- autre exemple : femme divorcée se dispute le domicile. La femme voulait pas abandonner sa
fille, le mari veut vouloir bénéficier le coefficient fiscal. On a décidé que le domiscile fiscal
serait à la maison du papa et les autres domiciles seraient chez la mère. Dès qu’on comprend
les intérêts on peut trouver des solutions.

- autre exemple israélo-egyptien : guerre de 6 jours en 67 aboutit à domination Israel sur le


mont Sinei (qui va du canal de suez), à la suite de cette guerre là, Egypte voulait pas faire la
paix car voulait récupérer le Sinei car historiquement (égypte domination sur ce Tt) ; Israel
voulait une zone tampon sans zone militaire à l’appui. Les négociateurs ont décidé d’avoir
une solution (a marché pendant un petit moment) : l’Egypte garde le Tt mais s’engage à ne
pas avoir de militaire sur cette zone là.

3ème règle – trouver, créer des options ou tout le monde est gagnant :

33
- il ne faut pas voir d’idée préconcue, en essayant la roue des solutions

 dans l’accord il faut être précis.

4ème règle - objectivité des critère pour le choix des options : souvent 2 parties veulent 2
options différentes ce qui entraîne un combat de volonté

Quelques mots sur les outils de négociateur :


- quittance (aknolegde le sentiement de l’entente)
- le batnap (la mésore : la meilleure solution de rechange) : travail en amont de négociation,
on doit se dire quelle est la meilleure solution si la personne ne parvient pas à un accord. Il
faut le faire car on se rend compte que l’alternative peut craindre (dépens, frais d’avocat, 2
ans avant de toucher les sous…)

(1) Comment inventer des options


(2) La rédaction de l’accord
B. Aspects positifs / négatifs

Inconvénient :
- les riches peuvent se payer un négociateur alors que les pauvres doivent aller en justice
- on est pas sur que les parties s’accordent et que le cadre de négociation est sain.

Chapitre 2. Justice restaurative et ses différentes pratiques


1. Introduction
2. Initiateurs de la justice restaurative
A. Nils Christie
B. Howard Zehr
3. Définition de la justice restaurative
A. Difficultés liées à la définition
B. Approche puriste/minimaliste

« Restorative Justice is a process whereby parties with a stake in a specific offence come
together to resolve collectively how to deal with the aftermath of the offence and its
implications for the future »7 (la justice réparatrice est un processus au cours duquel toutes les

7
MARSHALL Tony F, The Evolution of Restorative Justice in Britain, European Journal on Criminal
Policy and Research vol. 4 n° 4 (1996), p. 21 s.p. 37.

34
parties ayant un enjeu lié à l’infraction se rassemblent pour régler conjointement les
conséquences de l’infraction et ses implications futures).

Diagramme puriste8
Restorative Justice Practices

Conferencing
Circles
Victim support circles

Victim services
Crime compensation Family centered social work
Victim support groups Offender family sevices

Victim:
reparation C o m m u n it y o f c a r e :
r e c o n c ilia t io n
Restorative
justice

Therapeutic communities
Victim restitution Restorative practices
Truth and reconciliation mediation Victimless conferences
Offender:
Victim offender panels Positive discipline
Responsibility

Victim sensitivity training


Related community service
Youth aid panels

C. Approche maximaliste
La Justice réparatrice est « une optique sur la manière de faire justice, orientée prioritairement
vers la réparation des souffrances et des dommages causés par un délit »9.

D. John Braithwaite
« Restorative justice is a process that takes values such as healing, apology, and forgiveness
seriously, as well as practical prevention of recurrence, as it seeks to restore victims, restore
offenders, and restore communities. It is a process where all the stakeholders in a crime have
the opportunity to discuss what harm has been done and what needs to be done to repair that
harm, prevent it from happening again, and meet the needs of the stakeholders. Often, both
victims and offenders are supported by loved ones who assist them to identify their hurts,
their needs, and the remedies they are able to offer »10

Responsive regulation selon John Braithwaite11:

8
PAUL MCCOLD, Toward a Holistic vision of restorative justice : a reply to the maximalist model,
Contemporary Justice Review, v.3 n° 4 (2000), 357 ss
9
WALGRAVE LODE, La justice restaurative : à la recherche d’une théorie et d’un programme,
Criminologie vol. 32 n° 1 (1999), p. 7 ss
10
Braithwaite John, Building Legitimacy Through Restorative Justice, in : Tom R. Tyler (Žd.) Legitimacy
and Criminal Justice : International Perspectives, New York 2007, pp 146 ss, 1
11
BRAITHWAITE JOHN, Restorative Justice and Responsive Regulation, Oxford, 2002, p. 30ss

35
E. Organisations internationales [ONU; EU; CdE]

(1) ONU : Conseil économique et social

Dans sa résolution 2002/12 du 24 juillet 2007, le Conseil définit les programmes de justice
réparatrice comme ceux «utilisant des processus réparateurs et visant un résultat réparateur».

Ces deux éléments sont définis comme suit : «Le ‹processus réparateur› signifie n'importe
quel processus dans lequel la victime et le contrevenant, et, le cas échéant, tous les autres
individus ou de membre de la Communauté affectés par un crime, participent ensemble
activement à la résolution des problèmes engendrés par la commission d’un crime,
généralement avec l'aide d'un facilitant. Les ‹processus réparateur› peuvent inclure la
médiation, la conciliation, la conférences familiales et les cercles de sentence. […]

Le ‹résultat réparateur› recouvre l’accord conclu à titre de résultat d'un ‹processus réparateur›.
Les ‹résultats réparateur› incluent des réponses et des programmes tels que la réparation, la
restitution et le service à la communauté (TIG), destinés à couvrir les besoins des individus et
des collectivités, à déterminer les responsabilités des parties et à favoriser la réintégration de
la victime et du contrevenant»12

(2) Conseil de l’Europe : comité des ministres 

Recommandation CM/Rec(2018)8 relative à la justice restaurative en matière pénale

Le terme « justice restaurative » désigne tout processus permettant aux personnes qui ont subi
un préjudice résultant d’une infraction et aux responsables de ce préjudice de participer
activement, s’ils y consentent librement, au règlement des problèmes résultant de l’infraction,
avec l’aide d’un tiers qualifié et impartial (ci-après le « facilitateur »).

4.   La justice restaurative prend souvent la forme d’un dialogue (qu’il soit direct ou indirect)
entre la victime et l’auteur de l’infraction, auquel peuvent aussi participer, le cas échéant,
d’autres personnes touchées directement ou indirectement par cette infraction. Il peut s’agir
notamment de personnes soutenant les victimes ou les auteurs de l’infraction, de
professionnels compétents et de membres ou de représentants des communautés concernées.

12
‹Restorative process› means any process in which the victim and the offender, and, where appropriate, any
other individuals or community members affected by a crime, participate together actively in the resolution of
matters arising from the crime, generally with the help of a facilitator. Restorative processes may include
mediation, conciliation, conferencing and sentencing circles. […] ‹Restorative outcome› means an agreement
reached as the result of a restorative process. Restorative outcomes include responses and programs such as
reparation, restitution and community service, aimed at meeting the individual and collective needs and
responsibilities of the parties and achieving the reintegration of the victim and the offender.

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Ci-après, les participants au processus de justice restaurative sont désignés, aux fins de la
présente Recommandation, sous le terme « les parties ».

5.  En fonction du pays dans lequel elle est utilisée et de la manière dont elle est administrée,
la justice restaurative peut être notamment désignée sous les termes, entre autres, de
médiation victime-délinquant, médiation pénale, conférence restaurative, conférence
familiale, cercle de détermination de la peine ou cercle de conciliation.

4. Objectifs
A. Pour les victimes
B. Pour les auteurs
C. Pour leurs familles (leurs communautés)
D. Pour la société en général

5. Critiques et risques de la RJ

6. Pratiques
A. Médiation pénale / Victim-Offender Dialogue
(1) Origines
(2) Définition
(1) Recommandation R (99) 19 du CdE
« Tout processus permettant à la victime et au délinquant de participer activement, s'ils y
consentent librement, à la solution des difficultés résultant du délit, avec l'aide d'un tiers
indépendant (médiateur). »
(2) Définition détaillée

(3) Classification
(1) Ternaire
(2) Tiers sans pouvoir décisionnel
(3) Alternatif, diversionnel ou complémentaire
(4) Modalités
(1) Entrée en médiation
(2) Fonctionnement des organes de médiation
(3) Issue de la médiation
(5) Appréciation critique
(1) Dangers
(2) Avantages
(3) Difficultés
(6) Quelques résultats statistiques

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B. Family Group Conferences
(1) Origines
(2) Définition et conditions
(3) Description du processus
(4) Appréciation critique

C. Sentencing ou Peace/Healing Circles


(1) Origines
(2) Définition et description du processus
(1) Sentencing Circles
(2) Peace/Healing Circles

D. Autres pratiques
(1) Dialogues restauratifs / Projets sycomore / Projets Building
bridges
(2) Community Boards
(1) Définition
(2) Description du processus
(3) Appréciation critique

7. Résultats de la justice restaurative


A. Sources
B. Résultats objectifs pour les victimes
C. Résultats objectifs pour les auteurs
D. Résultats objectifs pour les communautés
E. Conclusion

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