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1. Bâton de parole
La parole est symbolisée par un bâton, ou n'importe quel autre objet. Celle ou celui qui
détient le bâton est le/la seul-e à pouvoir s'exprimer, les autres ne doivent pas
l'interrompre. Quand elle/il a fini, elle/il transmet le bâton de parole à qui le demande, et
ainsi de suite. Cette forme permet de visualiser la circulation de la parole, et les
éventuelles monopolisations.
2. Tour de parole
Une personne de l'assemblée note les tours de parole. Qui désire la parole doit le
signifier en levant la main. La personne qui note les tours de parole rajoute alors la
personne qui a levé la main sur la liste des personnes qui ont demandé la parole.
Chacun-e attend son tour pour parler. Cette forme permet d'éviter les dialogues ; permet
que chacun-e prenne le temps de bien réfléchir son intervention ; d'éviter de répéter ce
qui a déjà été dit ; de construire une réflexion collective en fonction de là où chacun-e en
est au moment où elle/il intervient.
3. Ticket de parole
A partir d’un concept original de l’animateur de radio québécois Jacques Bertrand qui
intervient en salle avec des artistes et des personnalités (le tout est retransmis à la radio),
nous avons choisi, en utilisant les mêmes principes, de travailler dans la rue, avec des
passants.
Le terme « combat » n’est pas vraiment approprié puisque, pendant deux heures environ,
nous sommes dans une situation d’écoute où des gens viennent « lâcher » ce qu’ils ont
sur le cœur. C’est suffisamment touchant, intéressant, varié, avec des rotations rapides,
pour que le public devienne réceptif et adopte une attitude d’écoute.
Après dissolution du cercle, on offre à boire aux gens. Le public se divise spontanément
en petits groupes dans lesquels chacun va voir celui, celle ou ceux qu'il a entendu
prendre la parole et avec qui il a envie de discuter, de réagir.
5. Tour de table
Chaque participant-e s'exprime le temps qu'elle/il veut sur le sujet du débat, à tour de
rôle, jusqu'à ce que tout-e-s les participant-e-s aient pris la parole.
6. Etoile
(pour 12 à 50 personnes)
On forme quatre petits groupes (il peut y avoir davantage de petits groupes) qui
discutent chacun dans un coin d'une pièce de la même problématique, pendant 30mn.
Avant de débattre, chaque groupe a désigné une personne « interface » qui représentera
le groupe dans la phase suivante. « L'interface » synthétise les propositions du petit
groupe. Dans la phase suivante, les quatre « interfaces » se retrouvent au centre de la
pièce, expriment la synthèse de leur groupe et essaient de trouver un consensus. Pendant
ce temps toutes les autres personnes écoutent attentivement, prennent des notes et ne
réagissent pas (durée 20mn). Ensuite chaque « interface » retourne dans son petit
groupe. Ce dernier désigne une nouvelle « interface » et rediscute pour faire d'autres
propositions en prenant en compte ce qui vient de se dire (durée 15mn). Les quatre
nouvelles « interfaces » se retrouvent au centre et essaient de trouver un consensus avec
ces nouvelles propositions (15mn). Elles retournent dans leurs groupes respectifs qui
désignent une nouvelle « interface » (15mn). Les dernières « interfaces » finalisent au
centre la proposition (15mn). C'est une forme qui permet la prise de décision. Il est
important que tou-te-s les participant-e-s soient dans une démarche de consensus.
7. L'écoute active
Les deux personnes sont face à face : l'une exprime une position, un ressenti (exemple :
« je pense que... » ), de la manière la plus claire et la plus concise possible. L'autre
écoute attentivement, ne réagit pas et se contente de reformuler ce qu'elle a compris
(exemple : « tu penses que... ») une fois que la première personne a terminé. Celle-ci ne
réagit pas à la reformulation et se contente de préciser sa pensée lorsque son/sa
partenaire a fini (ex : « non, ce que je veux dire, c'est plutôt que...). Quand elle a
reprécisé, la deuxième personne reformule ce qu'elle a de nouveau compris
(exemple : « ah, en fait tu veux dire que tu penses que... »). Ainsi de suite, jusqu'à ce que
la personne qui a énoncé l'idée dise à son partenaire : « c'est bon, tu m'as bien compris-e
». Ensuite on inverse les rôles. C'est au tour de la deuxième personne d'énoncer une idée,
et une seule, de la manière la plus claire et la plus concise possible. Et le dialogue se
construit ainsi progressivement. Outre le fait d'être vraiment dans une pratique d'écoute
et de s'y entraîner, cet outil peut être intéressant à développer lorsqu'il y a conflit dans un
groupe et qu'on reste sur des incompréhensions, tant au niveau de la réflexion que du
ressenti.
8. Le porteur de paroles
Ce travail peut également avoir lieu dans des lieux publics et notamment à l’occasion de
congrès, d’assemblée générale ou de groupes de procuction. Dans ce cas, on pourra
avantageusement organiser un dialogue entre la rue et la salle, entre des points de vue
récoltés chez des passants et les usagers d’une structure.
Négocier un point de vue avec les passants : par négocier, nous entendons que le fait
d’extraire une partie du discours des gens repose sur un échange à part, qui peut prendre
deux angles d’attaque dans sa formulation : « Voilà ce que j’ai retenu de votre
discussion, est-ce que vous êtes d’accord ? Voulez-vous modifier le contenu, ajouter
quelque chose ? » ou « De l’ensemble de notre discussion, qu’est-ce que vous souhaitez
que nous gardions pour l’écrire et l’exposer ? »
9. Banque de question
(pour 6 à 20 personnes)
Un repère orthonormé est dessiné sur le sol avec des propositions au bout de ses axes
(par exemple : « légitime/pas légitime » ; « je participe/ je ne participe pas »).
L'animateur/trice exprime une action (par exemple : manifester contre
la guerre). Chaque participant-e va se positionner dans l'espace en fonction de ce
qu'elle/il pense. L'animateur/trice demande à certaines personnes d'exprimer pourquoi
elles se sont positionnées à l'endroit où elles sont. En fonction de ce qu'exprime la
personne, les autres participant-e-s ont la possibilité de se repositionner. Il n'y a pas de
débats, ce sont des points de vue différents qui s'expriment. Par contre si quelqu'un-e
veut absolument exprimer sa position, elle/il peut demander la parole. Ensuite
l'animateur /trice exprime une autre action et les participant-e-s se placent de nouveau.
Cet outil permet de visualiser la position du groupe par rapport à certains sujets. Il est
important de formuler les propositions liées aux axes sans jugement de valeur pour ne
pas considérer que ce soit bien ou mal quand on se positionne à un endroit.
11. Le petit AXE
(pour 6 personnes)
Sur une feuille au milieu de la table, un repère est dessiné avec des propositions à
chaque bout (exemple : « j'ai l'impression d'être entendu » / « je n'ai pas l'impression
d'être entendu » ; « je me sens proche des institutions » / « je me sens loin des
institutions ») de la même manière que pour la technique du grand axe. Chaque
participant-e colle une gommette la/le représentant à l'endroit où elle/il se positionnerait
par rapport aux axes du repère. Chacun-e à son tour explique au reste du groupe
pourquoi elle s'est mise à cet endroit (par exemple : « je me sens proche de l'institution
parce que je suis élu-e mais je n'ai pas l'impression d'être entendu-e parce que je fais
partie dun groupe politique très minoritaire).
Cet outil permet d'impliquer les participant-e-s en les faisant rentrer dans le vif du sujet
par un positionnement personnel. Il permet donc de faire connaissance en lien avec la
problématique du débat (par exemple : comment se faire entendre de l'institution ?)
C’est une technique de débat qui vise à permettre l’échange, à partir d’une
affirmation polémique, on invite les participants à se positionner POUR ou
CONTRE.
Les participants sont debout au milieu de l’aire de débat. Le meneur propose une
affirmation. Les participants, après quelques instants de réflexion, se
positionnent sur une rangée de chaises : à gauche s’ils sont POUR, à droite s’ils
sont CONTRE, restent au milieu s’ils sont indécis. A partir de là, les échanges
d’arguments se déploient et chacun vise à amener les indécis à rejoindre son
camp, voire à faire changer d’avis les gens qui sont dans le camp opposé. On
peut changer de camp autant de fois qu’on veut : cela signifie qu’on vient
d’entendre un argument pertinent. Lorsqu’on change de place, il faut expliquer
pourquoi (cela donne l’occasion à des gens qui parlent peu de s’exprimer).
Cette technique de débat peut être mise en place pour évoquer différents sujets,
qu’il s’agisse de débats de société (différence homme-femme) ou de choses plus
concrètes. L’important est de travailler sur les affirmations, d’avoir une
problématique de base suffisamment polémique pour dynamiser le débat.
Ensuite, les arguments émergent souvent à profusion.
13. Débat circulaire ou débat butiné
(pour 12 à 60 personnes)
(pour 16 à 48 personnes)
15. Brainstorming
Il s'agit d'une « tempête de cerveau ». Tou-te-s les participant-e-s disent tout ce qui leur
passe par la tête sur une question ou un thème donné. Une personne inscrit sur une
affiche tout ce qui est dit sans distinction. Dans une deuxième phase, les participant-e-s
peuvent regrouper les propositions en créant des « familles ». Ceci permet d'exprimer les
idées les plus farfelues et d'envisager le problème sous des angles complètement
inattendus.
16. Théâtre-forum
(pour 20 à 50 personnes)
Devant une assemblée, des personnes interprètent une saynète représentant une situation
conflictuelle. Les personnes constituant le public peuvent prendre la place d'un-e des
comédien-ne-s pour proposer d'autres réactions, d'autres arguments pour faire évoluer la
situation. Cette forme est complexe car elle fait appel aux ressorts du spectacle. Il faut
un-e animatrice/teur se sentant de diriger ce moment de sorte de ne mettre personne en
difficulté. Nous ne le mentionnons qu'à titre d'information.
Les Ateliers de l'Avenir, s'appuient sur une technique bien précise, élaborée en
Allemagne puis utilisée en Hollande, avant d'être pratiquée en France.
C'est en 1954, que Robert Jungk présente cette méthode de travail appelée « Ateliers de
l'Avenir – des chemins pour revivre la démocratie ». Il est parti du principe que la
population d'une ville, d'un quartier, que l'on pense souvent silencieuse a en fait
beaucoup de choses à dire sur son environnement, ses besoins, ses expériences. En
donnant la parole à la population, on s'aperçoit qu'elle constitue un gigantesque réservoir
d'idées et de potentialités pour l'avenir.
En France, les Ateliers de l'Avenir ont été mis au point par Maryse Pégourié et Hugo
Swinnen puis développés dans le cadre de projets de développement social local par
Marie Renée Bourget Daitch et ses collègues dans le cadre du MDSL Intervention. C'est
une technique dynamique qui permet de passer de l'expression des difficultés et du mal-
être à une phase d'utopie créatrice pour déboucher sur des projets concrets.
Elle doit aussi permettre la confrontation d’idées entre les différents acteurs du territoire
concerné tels que les élus, les habitants et les professionnels du social, de la santé, de la
culture, de l’économie sociale, de l’urbanisme…., dans une finalité de « Construire
ensemble » des solutions pour l'avenir.
Cette technique peut également être mis en œuvre à moindre échelle pour impulser ou
amplifier un projet que plusieurs personnes veulent créer et réussir ensemble.
Il faut savoir que cet outil ne peut être mis en place dans n’importe quel contexte. En
effet, il ne peut être utilisé, par exemple, pour résoudre une crise ou manipuler des
personnes pour qu’elles agissent dans un sens déterminé par d’autres. Il est pertinent
uniquement dans un contexte de création commune où chacun des acteurs a pour souci
la construction collective du projet. Il ne peut être pratiqué sans une éthique rigoureuse
quant au fait que c’est l’ensemble du groupe qui participe aux Ateliers de l’avenir qui va
garder la maîtrise du projet et des projets créés au cours des Ateliers ainsi que de toute la
production qui va sortir des Ateliers.
C’est dans cette éthique que près d’une trentaine d’Ateliers de l’avenir ont été déjà mis
en place et animés sur des thèmes divers réunissant de 30 à plus de 80 personnes.
Chaque fois, c’est une aventure créant un processus de transformation sociale, se
révélant passionnant pour l’avenir !
Cet outil permet, de manière collective, à une communauté de personnes qui vivent,
travaillent, militent sur un territoire :
- de dresser le diagnostic de « ce qui ne va plus » ou « ne va pas » et rend la vie
quotidienne difficile,
- d’envisager et d’élaborer les projets et les pistes pour des actions futures en lien avec la
qualité de vie sur un territoire sur lesquelles chacun, quelque soit sa place, son rôle,
désire investir pour l’avenir,
- de se remobiliser et de mobiliser d’autres personnes sur des projets et des actions,
- de repérer et d’opérer les croisements et mises en lien de ressources humaines et
matérielles présentes ou potentielles sur un même territoire,
- de bâtir des espaces de dialogue entre habitants, élus et professionnels afin que les
habitants deviennent auteurs et acteurs des décisions qui les concernent en terme de
qualité de vie.
Le travail commence par une phase de mobilisation à laquelle est associée un premier
groupe d'acteurs, personnes vivant ou travaillant sur le territoire et désirent créer
ensemble de projets communs.
Une fois ce premier groupe sensibilisé aux objectifs et au fonctionnement des Ateliers, il
s'agit d’identifier avec lui les personnes ou structures ressources du territoire, nécessaires
à la réussite du projet.
Ils se déroulent en trois phases réparties sur une journée et demi de travail :
Les participants (de 30 à plus de 100 personnes) sont d'abord invités à formuler et mettre
par écrit critiques et remarques sur « ce qui ne va pas ». Il s'agit de la phase critique.
Le deuxième temps est consacré au rêve : les participants émettent des propositions de
l'idéal qu'ils imaginent pour leur quartier, sans censure d'ordre pratique. C'est la phase
imaginative.
Puis vient la phase constructive : il s'agit de revenir au principe de réalité pour chercher
comment on peut progresser vers l'idéal. Les participants élaborent des projets sur les
actions prioritaires retenues. Des groupes de travail sont constitués avec un premier
échéancier.
http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-5754.html
L'abaque de Régnier permet d'obtenir des jugements plus nuancés qu'un simple vote oui
et non . Elle s'utilise surtout en phase d'évaluation
L'abaque de Régnier, du nom de son inventeur dans les années 90, permet d'obtenir des
jugements plus nuancés que oui ou non en introduisant le langage de la couleur.
Destinée à enrichir les évaluations ou les prises de décision, elle autorise la
confrontation d'opinions soit en temps réel ,en réunion par exemple, ou en temps différé
par la Poste ou par Internet. Comment fonctionne t-elle ? Elle utilise les standards
internationaux des feux de circulation : vert, orange, rouge complétées par le vert clairet
le rose pour nuancer les opinions.On a ainsi cinq choix :vert foncé, vert clair,
orange,rose,rouge auxquels s'ajoutent le noir pour l'abstention et le blanc pour le vote
blanc. Avec 7 possibilités au lieu de deux , on obtient ainsi un nuancier intéressant.
Phase 1 :recueil des opinions Une fois le problème bien défini et décomposé en
éléments qui sont des affirmations élargissant le champ des discussions sur l'évolution
du probléme dans le passé ou dans le futur, chacun se prononce individuellement avec
l'échelle colorée.
Phase 2 : traitement des données On traite les données sous forme de matrice avec en
ligne les éléments du problème,et en colonne les personnes qui répondent.L'image en
mosaîque constitue une photo de l'opinion du groupe à l'instant donné.Elle rend visible
d'un seul coup d'oeil la position de chaque participant.
Phase 3 : discussion des résultats C'est à partir de cette image colorée que s'engage le
débat.Chacun peut modifier sa couleur et justifier son opinion.La photo peut donc
évoluer entre le début de l'évaluation et sa fin.
Avantages et inconvénients : Simple et rapide,elle permet à tous de s'exprimer.Outil de
communication développe les échanges et le débat, pas forcément le consensus.
Elle modifie cependant le fonctionnement d'un groupe, un chef peut se sentir isolé, car
la méthode oblige chacun "à annoncer la couleur".Elle trés utile dans les évaluations de
stage de formation, lorsque qu'il n'y a pas de choix stratégiques en jeu.
Comment pratiquer ? soit utiliser la méthode manuelle :tableau aimanté et plaquettes
magnétiques colorées diffusées par la société SCOOP soit utiliser le programme
informatique voir ((www.colorvote.com)) qui permet de lire instantanément l'opinion du
groupe. Il existe même des boîtiers électroniques pour voter en direct, on peut voir
l'évolution de la salle entre le début et la fin de la séance .