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Initiation à la communication/licence 1/Semestre 2/ Année 2019-2020

Les notions de concept : Communication, information

Le mot communication n’est devenu un champ d’étude, de recherche et de conceptualisation


de plus en plus poussé que dans la seconde moitié du 20 ème siècle.

I. Histoire et évolution du mot « communication »


1- Etymologie et définition:
Son étymologie vient du latin « communicare » qui signifie « mettre en commun ». Elle peut se définir
comme un processus interactif et dynamique d’émissions et de réceptions de messages entre un
émetteur et un récepteur. L’émetteur et le récepteur sont interchangeables au cours de l’échange. Il
faut une entente, une convention entre les acteurs afin qu’il y’ait situation de communication. Donc, il
faut partager les mêmes réalités (culture, religion, etc.)

La communication est indispensable aujourd’hui quel que soit le domaine : l’Etat, les institutions de la
république (au Mali, il y’a 8 institutions), les entreprises, ont besoin de communiquer. Aussi, les
individus, les amis, les couples, sont obligés de communiquer.

Les premiers travaux universitaires sur la communication, dans le premier tiers du xxe siècle,
mettaient en place un rapport très large entre communication et société. Mais la place que
prennent la presse, le cinéma, la radio puis la télévision dans les événements dramatiques du
deuxième tiers du siècle (montée du nazisme, Seconde Guerre mondiale, guerre froide, etc.)
va amener les chercheurs à ne plus voir dans la communication qu'une transmission de
messages par les médias. Ce recadrage du rapport entre communication et société doit en
outre beaucoup à l'apparition d'une « théorie générale » à la fin des années 1940.

La théorie mathématique de l’information va voir le jour grâce aux travaux de Claude Shanon
qui seront publié par Warren Weaver en 1949. Mais célébrité de ces travaux est surtout due à
l’introduction que Weaver à ajoutée ; introduction dans laquelle l’ingénieur généralise la
communication à tout procédé par lequel un esprit influence un autre : « Le mot
communication sera utilisé ici dans un sens très large incluant tous les procédés par lesquels
un esprit peut en influencer un autre. Cela, bien sûr, comprend non seulement le langage
écrit ou parlé, mais aussi la musique, les arts plastiques, le théâtre, la danse et, en fait, tout
comportement humain.  »

On voit ainsi comment s'opère, subrepticement, non seulement le glissement de la


transmission à la communication mais aussi le passage du particulier au général par le relais
d'une mathématisation universalisante.

Dès le début des années 1950, le modèle de la communication de Shannon et Weaver va


connaître un énorme succès en psychologie sociale expérimentale, en sociologie des
organisations, en linguistique et en anthropologie.

En résumé, le modèle de la communication proposé par Shannon et Weaver peut être énoncé
comme suit :

 la communication est un processus de transfert de pensées entre personnes – par le


relais du langage ; le langage est donc l'instrument de la communication, qui est elle-
même l'instrument de la transmission des pensées.
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 La communication est donc une activité verbale, orale ou – écrite. Les mots, telles de
petites capsules, s'ouvrent dans les têtes pour livrer leur information. Mais des bruits,
provoqués par le corps ou l'environnement, peuvent perturber la transmission, qu'il
faudra alors répéter.
 Verbale, la communication est rationnelle et volontaire ; ce – n'est que par abus de
sens que l'on parlera de communication non verbale ou de communication animale.
C'est la décision d'envoi du message à un tiers qui institue l'acte de communication,
qui se clôture dès réception de l'énoncé.
 Si la communication est un acte volontaire, pleinement – conscient, elle peut être
évaluée, esthétiquement et éthiquement : elle peut être efficace, réussie, sinon
gracieuse, tout comme elle peut être inutile, médiocre, sinon même pathologique. La
communication s'enseigne, se corrige, se prescrit, au sein du couple comme au sein de
l'entreprise

 La communication fonctionne sur la base de séquences – alternatives : de A vers B, et


retour de B vers A. On retrouve ainsi le schéma classique action/réaction
(stimulus/réponse).
 La communication peut ainsi s'étudier expérimentalement en – laboratoire ; des
« variables » sont mises en jeu et le chercheur observe les effets de certaines, appelées
« indépendantes », sur d'autres, appelées « dépendantes ». Il considère qu'il est lui-
même en dehors du système qu'il a créé.

Après le model de Chanon et Weaver, l’ecole de Palo Alto a vu le jour avec un groupe de
chercheur réuni à Palo Alto.

Pour les autres membres de ce collège invisible, « nous participons à la communication


comme si nous étions des musiciens d'un orchestre sans chef ». L'orchestre joue parce que
nous avons appris par cœur sans le savoir une même partition au cours de notre enfance – la
partition, c'est la culture, en quelque sorte – et aussi parce que, dans chaque mouvement, nous
parvenons à nous accorder en nous écoutant – on retrouve l'idée de synchronie
interactionnelle. Cette image de l'orchestre, qui peut être dangereuse sur le plan politique
(l'orchestre sociétal appelle un chef pour mieux jouer), n'a qu'une fonction pédagogique :
suggérer que la communication peut être conçue non pas seulement comme une transmission
mais comme un partage, comme une participation à la culture. Cette vision de la
communication, qui trouvera peu à peu sa formulation au cours des années 1950 et 1960, peut
être résumée de la façon suivante :

 la communication est envisagée comme une activité sociale – permanente, à laquelle


tous les membres d'une société ne peuvent pas ne pas participer.
 La participation à la communication s'opère à différents niveaux, selon de multiples
modalités verbales et non verbales.
 L'intentionnalité ne détermine pas la communication, puisque – l'acte réalisé dans
l'ici-et-maintenant de l'interaction n'est qu'un moment dans un processus beaucoup
plus vaste.
 La communication ne peut s'envisager en termes de succès ou d'échec, de normalité ou
de pathologie puisqu'il s'agit d'un – construct permettant d'appréhender la dynamique
de la vie sociale.

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 La communication est envisagée dans une perspective – intergénérationnelle ; la


dyade émetteur-récepteur ou le couple question-réponse ne sont que des cadres de
perception propres à certains groupes sociaux ; ils ne peuvent donc servir d'unités
d'analyse.

Le chercheur fait nécessairement partie du système qu'il – étudie, qu'il travaille ou non dans
sa propre culture ; il ne lui est jamais possible d'observer la vie sociale comme s'il était
derrière une vitre sans tain

2- Nuance entre communication et information

De nos jours, beaucoup des gens ont du mal à définir ce qu’est précisément un journaliste. La
loi n’a jamais précisé en quoi cette profession consistait exactement dans sa mission. d’où un
flou sur la statut et le rôle du journaliste et ainsi qu’une confusion entre information
journalistique et communication institutionnelle, propagande, expression personnelle etc.

Actuellement, un contenu informatif est dit de presse quand :

Il concerne l’actualité.

Il comporte théoriquement un minimum d’information d’intérêt généal. la différence de


l’information journalistique, la communication ne se soucie que d’intérêt privé (entreprise
privée ou publique, collectivité, association...).

LE PROCESSUS DE LA COMMUNICATION :

Par processus de communication, nous entendons l’aspect dynamique de la


communication qui porte sur le message, sa transmission et tout ce qui est de nature
à favoriser sa compréhension ou à la perturber. Nous étudions successivement dans
ce chapitre les principaux éléments composant ce processus, certaines difficultés
l’entravant et quelques principes à suivre pour une communication efficace qu’un
intervenant en direction des jeunes devra prendre en considération pour pouvoir
mettre en application ses interventions.
1-1- Eléments composant le processus de la communication :

La communication se produit dans un contexte à partir de l’émission et la réception des


messages. Elle réalise un certain effet et comporte une possibilité de réaction.

 Le contexte :
Toute communication se produit dans un contexte ou environnement spécifique
qu’appelle «  contexte. Celui- ci influence tout ce que l’on dit et la manière de la dire. Il
compte au moins quatre aspects indépendants et interactifs : le physique
( environnement tangible ou concret, on ne parle pas de la même manière dans une
salle de réunion ou dans une cafétéria), le culturel( les styles de vie, croyances, valeurs.)
Le socio-physiologique ( le caractère formel ou informel de la situation, les relations de
statut…) et le temporel.
 L’émetteur :

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C’est celui qui émet le message en vue de susciter une réaction chez le destinataire.
Pour ce faire, il devra disposer des informations suffisantes pour connaître ses
destinataires la réponse qu’il attend, il devra savoir coder son message en fonction
du décodage de l’autre et maîtriser les techniques de transmission du message.

 Le récepteur :
C’est celui à qui destiné le message, auprès de qui l’émetteur tend à susciter une
réaction. Lors de la réception du message transmis, le récepteur essaie de traduire
les informations ( les codes) reçus sous forme de significations comprises et
interprétées. Quand l’émetteur et le récepteur poursuivent les mêmes objectifs et
partagent les mêmes codes, la communication a plus de chance d’être efficace.

 Le message :
C’est le contenu de la communication. Il comprend les informations transmises et les
symboles codés par l’émetteur qui donnent des significations particulières pour
qu’elles soient interprétées dans le sens qu’il a voulu leur donner. Plus l’écart entre le
message émis et l’interprétation faite à la suite de sa réception est grand, plus la
communication est «  défectueuse. Ainsi, un message a davantage de chance d’être
compris et accepté s’il s’inscrit dans le champ d’expérience de l’émetteur et du
récepteur.
 Le canal :

C’est le médium, moyen pour véhiculer les messages de l’émetteur au


récepteur. Les canaux utilisés pour transmettre le message peuvent être
classés en deux grandes catégories :

Les canaux personnels : qui regroupent tous les moyens permettant un


contact individualisé et direct et combinant la communication verbale et
non verbale. Dans cette catégorie de canaux, la communication tire son
efficacité de l’élément feed back et de l’ajustement permanent du
message.

Les canaux interpersonnels : Qui rassemblent tous les médias qui


acheminent le message indirectement et sans contact personnalisé avec le
récepteur. Ces canaux peuvent être répartis en trois formes : les mass
médias, les évènements conçus pour susciter les réactions positives à
l’égard du service proposé.

 Le feed back :
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Composé de deux mots anglais ( feed qui signifie nourrir et back qui veut dire
en retour), ce terme peut être traduit en rétro information et le plus souvent
rétroaction. Emprunté au vocabulaire de la cybernétique, le feed back est toute
réponse, réaction en toute forme de renseignement que le récepteur donne à la
suite de message transmis.

C’est donc l’information retournée à l’émetteur qui lui permet de vérifier si son
message a été reçu tel qu’il a été expédié. Le cas échéant, il tend à apporter des
réajustements pour garantir une compréhension mutuelle. Grâce à l’élément du
feed back, la communication interpersonnelle se réalise suivant un processus
dynamique et assure un « va et vient » qui place l’émetteur et le récepteur en
interaction continue pour atteindre le même objectif.

Un bon feed back devra être :

- Descriptif et non porteur de jugement

- Spécifique et précis
- Approprié aux besoins de l’émetteur
- Fait immédiatement et au bon moment
- Evalué pour éviter toute déformation et mauvaise interprétation du message
transmis.

D’après JACKOBSON, un message remplit six fonctions :

 Une fonction expressive (émotive, dénotative) : centrée sur l’émetteur du


message/ Elle exprime l’attitude de l’émetteur à l’égard du contenu transmis.
Le message apporte de l’information sur les émotions, les sentiments, les
idées de l’émetteur.
 Une fonction conative (impérative, injonctive): orientée vers le destinataire,
le récepteur : le message vise à exercer une action sur le récepteur ; c’est la
demande, l’ordre, l’injonction.
 Une fonction référentielle : centrée sur le réfèrent. Le message renvoie à
l’objet auquel il se réfère et dont il décrit les caractéristiques. Le discours
scientifique, l’information objective relatant des faits concrets sont des
messages à fonction référentielle.
 Une fonction phatique : tout ce qui est dans le message sert à établir et à
maintenir le contact comme les formules dans les communications
téléphoniques (allô, vous m’entendez). Ces expressions servent à attirer
l’attention de l’interlocuteur ou s’assurer qu’il ne relâche pas.
 Une fonction métalinguistique : centrée sur le code et vise à donner des
expressions, des précisions sur le code et son utilisation. Par les messages

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d’ordre linguistique, les interlocuteurs vérifient qu’ils ont recours au même


code, au même lexique.
 Une fonction poétique (esthétique) : tout ce qui apporte un supplément de
sens dans un message par le jeu de la structure, des signes, relève de la
fonction poétique.

Les freins de la communication

Le frein est ce qui gêne le bon déroulement d’une communication. Ces freins se regroupent en deux catégories : les bruits et
les barrières.

I – LES BRUITS

Type de bruits Exemples Solutions à apporter

Choix d’un autre canal,


utilisation d’un matériel plus
Techniques : Voix inaudible, parasite sur une ligne téléphonique, texte mal approprié et en bon état.
imprimé, faute de frappe.
Relevant des moyens utilisés pour
transmettre le message (canal ou
matériel).

Sémiologiques : Bavardages, mauvaises positions de l’émetteur (trop loin ou Formation à la communication et


trop proche), présence de tierces personnes qui détournent à l’écoute.
Provenant de l’attitude, des gestes et du l’attention des acteurs de la communication, manque de
comportement des interlocuteurs ou des motivation de l’émetteur ou du récepteur.
personnes environnantes.

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Sémantiques : Utilisation de termes techniques avec des personnes non Choix d’un vocabulaire
initiées, dialogue entre deux personnes parlant des langues compréhensible par
Ayant pour origine une différentes. l’interlocuteur, attitude d’écoute
incompréhension de langage (liée à la et donc de tolérance envers une
culture, la profession ou la langue). autre culture.

Organisationnels : Mauvaise disposition du mobilier lors de la tenue d’une Choix d’un lieu approprié
réunion, environnement bruyant, mauvais éclairage, (calme, avec possibilité de
Liés à l’organisation du lieu où se température trop élevée ou trop basse, rétention s’isoler), modification des
déroule la communication ou à une d’informations de la part d’un supérieur hiérarchique. structures de l’entreprise,
organisation administrative inadaptée. meilleure formation des cadres à
la communication.

Ces bruits qui entraînent infailliblement une déformation du message peuvent provenir :

 De l’émetteur ou du récepteur,

 Du mauvais choix du canal (démontrer la qualité d’impression d’une imprimante avec des mots plutôt qu’en montrant
un exemple d’impression),

 Du message lui-même dont le contenu n’est pas clair (langage trop technique : informaticiens),

 De l’organisation de la remontée des informations.

II – LES BARRIERES

Types de barrières Exemples Solutions à apporter

Sociologiques : Impossibilité pour un salarié de prendre Capacité à s’adapter à tous les milieux
la parole devant ses supérieurs sociaux et à surmonter les idées
Liées aux opinions, aux préjugés, aux hiérarchiques. préconçues.
cadres de références différents selon le
milieu social.

Psychologiques : Différences d’état d’esprit, fatigue, Connaissance de la personnalité du


mauvaise humeur, préoccupations récepteur, de son profil psychologique
Liées à la personnalité des personnelles, peur, antipathie. et de son système de référence.
interlocuteurs, à leur état mental.

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Les formes de communication ou encore appelées les types de communication et aussi les
champs de la communication:

Il faut clairement expliquer que la classification des types de communication varie en fonction
de plusieurs critères : soient des différents auteurs, soit de l’élément (du paramètre) de la
communication à partir duquel l’on se positionne (le récepteur, le code). Par exemple, si l’on
se positionne du côté de l’émetteur, là on va classifier en fonction du nombre de récepteurs,
du nombre des personnes qui reçoivent l’information. Si l’on se positionne du côté du code, il
s’agit du type de signe utilisé pour envoyer le message (l’information).
I-la communication interpersonnelle

La communication interpersonnelle est un processus naturel entre deux personnes. Quoiqu’il


se passe entre deux personnes, il y a communication d’une manière ou d’une autre.

Définition de la communication interpersonnelle (CIP)

Trouver une définition à la communication interpersonnelle ne pas toujours aisé car peut
englober différentes situations et réunir deux personnes ou un groupe de quelques personnes.
Voici quelques définitions de la CIP. Celles-ci, vous le verrez, sont plus ou moins larges et
plus ou moins précises.

Pour certains formateurs marocains, il s’agit : « d’un processus finalisé et structuré par lequel
le personnel de santé partage les connaissances avec un client pour arriver à une
compréhension mutuelle afin de lui faire adopter des comportements positifs à l’égard de
questions de santé. »

Pour les Malgaches : « c’est l’échange d’information entre deux personnes ou en petit groupe
qui a pour but d’informer, d’éduquer o de communiquer un message spécifique. »

D’après Bérengère de Negri, « La communication interpersonnelle est l’échange (interaction)


en face à face d’information ou d’idées entre deux ou plusieurs personnes. Elle comprend la

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communication verbale et non verbale. La communication verbale se fait par des gestes, des
mimiques, le silence ;elle se traduit par les vêtements que l’on porte, et par les attitudes que
l’on prend ».

La communication interpersonnelle (CIP) est donc l’échange entre deux (ou un peu plus)
personnes. Cette communication, l’infirmier la pratique tout le temps et principalement avec
le malade ou avec la communauté.

II-La communication de masse

La communication est le fait d'établir une relation avec une autre personne ou un autre groupe
de personnes et de lui ou leur transmettre un message. Un émetteur peut donc communiquer
vers un seul récepteur, c'est de la communication interpersonnelle, ou vers plusieurs
récepteurs, on parle alors de communication de groupe ou de communication de masse. Bien
que les récepteurs soient multiples dans les deux cas, il s'agit de distinguer la communication
de groupe et la communication de masse

La première différence qui devrait sauter à l'esprit est la taille de l'ensemble des récepteurs; un
groupe parait moins étoffé qu'une masse. Mais retenons surtout que la communication de
masse s'adresse à tous les récepteurs disponibles alors que la communication de groupe
s'adresse à des groupes de récepteurs ciblés définis selon leurs expériences, leur culture, leurs
attentes, leurs besoins... En fait, la communication de groupe est un affinage de la
communication de masse.

Les techniques de communication

Toute communication d’entreprises est basée sur une stratégie reposant sur un ensemble de
techniques appelé « mix de communication ». Cet ensemble comprend trois grands types de
techniques dont la publicité médias, la publicité hors médias (la publicité directe, les relations
publiques, e-lobbying et le bouche à oreille etc.) et les multimédias (internet).

 la publicité médias 

Il s'agit d'une technique de communication de masse qui utilise les grands médias (télévision,
presse, radio, affichage, cinéma,) par achat d'espace pour y diffuser le message de l'entreprise.
Les principaux objectifs de la publicité médias sont la création et le développement de la
notoriété et de l'image des produits, des services, des marques et des entreprises. L'efficacité
de la publicité médias peut aujourd'hui être mesurée grâce aux études d'audience, mais cela
nécessite des budgets d'études de l'ordre de plusieurs centaines de milliers de francs. Alors
qu'elle représentait plus de la moitié des investissements de communication des entreprises au

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début des années 1980, la publicité médias a vu son importance décliner au profit des
techniques hors média et du multimédia.

 La publicité hors médias

Ce type de communication est constitué de l’identité visuelle, la communication par


évènement, les relations publiques, la publicité directe, le lobbying, les bouches à oreilles.
Contrairement à la publicité médias, ces techniques ne conduisent pas à acheter de l’espace
publicitaire.

L’identité visuelle est constituée du logo ainsi que du graphisme utilisé pour le nom de
l’entreprise.

La publicité par l'événement l’évènementiel est une technique de communication qui


utilise un événement (sportif, culturel, social, scientifique, etc.) comme support de
communication. Il est évident dans ce cas que la réussite de cette technique de communication
passe par le succès de l’évènement même en question et son impact sur le public. Évènement
peut être choisi par l’entreprise ou être créé spécifiquement pour l’occasion.

Cette technique de communication recouvre trois techniques très proches : le Sponsoring, le


mécénat et le parrainage.

Le Sponsoring est un soutien matériel apporté à une manifestation, à une personne, à un


produit ou service en vue d’en tirer un surcroit de notoriété.

Le mécénat qualifie une action devant contribuer à améliorer l'image de l'entreprise, celle de
ses marques ou de ses produits.

Le parrainage correspond au « sponsoring » des émissions de télévision ou de radio.

La publicité directe est une technique de communication individualisée personnalisée.

Les relations publiques regroupent des communications conçues par une entreprise sous la
forme de dialogues avec ses différentes cibles. Il s'agit surtout d'une technique de
communication par relais d'information : l'annonceur touche les relais d'information
(journaliste, prescripteur, leader d'opinion) en espérant que ceux-ci répercutent le message sur
la cible finale.

Le lobbying est une technique dirigée vers les décideurs politiques et institutionnels pour
faire évoluer leurs prises de décision dans un sens favorable à l'entreprise qui est à l'origine de
l'opération.

Le bouche à oreille désigne toute communication entre deux consommateurs ou deux


acheteurs.

La PLV (publicité sur le lieu de vente) a pour objectif de provoquer des achats d'impulsion
en rappelant la publicité, en informant le consommateur, et en argumentant.

Le tableau ci-après résume parfaitement la PLV.

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Cibles Objectifs Techniques


 faire connaitre le
produit,
 démonstration, échantillon, prix
 prendre des parts
de lancement,
de marché,
 offre spéciale, prime,
Consommateur  augmenter la
 reprise,
consommation,
 carte de fidélité...
 fidéliser la
clientèle

Le télémarketing (ou télémercatique) est une modalité d'action par laquelle le vendeur utilise
de manière systématique le téléphone pour entrer en relation directe avec un nombre
potentiellement très élevé de prospects ou de clients. Compte tenu de la relation directe
permise avec le client, le télémarketing fait partie du domaine du marketing direct.

 Le multimédia

Le multimédia et plus particulièrement Internet sont venus compléter les techniques


habituelles de la communication d'entreprise. Les caractéristiques propres d'Internet induisent
un fort développement de son utilisation par les entreprises ; en effet, Internet est un mode de
communication de masse mais en même temps individualisé, interactif et mondial. De plus, la
mesure de son audience est facile à réaliser à partir du nombre de visites effectuées sur un site
donné. La plupart des entreprises intègrent désormais Internet dans leur stratégie de
communication.

Audit de communication

Le mot « audit » vient du latin « audir » qui signifié : écouter.

Il s’agit d’identifier les imperfections dans un système ( ex : organisation ) dans le but de
proposer une amélioration. La finalité de tout audit est l’amélioration.

Il se passe d’abord par une description, puis on le compare à un modèle idéal.

I-Définition de l’audit de communication

C’est un exercice d’écoute approfondi de diagnostic qui évalue la performance


(fonctionnement, disfonctionnement, mal fonctionnement) d’un système complexe de
communication d’une organisation. Il s’agit de faire une analyse SWOT de la communication
de l’organisation.

L’audit de communication est la première étape de l’élaboration d’un plan de communication.

II. Pourquoi certaines organisations ont peur de faire un audit de communication ?

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 Les gens pensent que l’analyse de l’information est très facile, on ne considère pas
l’audit comme une démarche rigoureuse.
 Ceux qui sont conscients de son importance et de sa rigueur, préfèrent laisser tomber
par manque de moyen et de méthode
 Un autre frein reste la peur de se mettre en cause.
 Et enfin les coûts financiers

III. Les enjeux de l’audit de communication

 L’importance stratégique de la communication en tant que outil de management.


 La communication a un coût, et il faut qu’il y ait un retour sur investissement d’où
l’enjeu financier.

On doit donc optimiser sa communication en vue d’augmenter son rendement ce qui se passe
par une bonne action de communication :la bonne information, au bon moment, à la bonne
personne.

IV. Domaines d’application de l’audit de communication

L’audit de communication peut s’appliquer à différents domaines, à savoir :

 Un support de communication
 Un département de communication
 Les personnels de l’entreprise
 Les outils
 Les formes de communication (interne, externe…)

V. Comment mener un audit de communication

On distingue quatre phases de la démarche de l’audit de communication :

 l’analyse de la demande (formulation par le commanditaire)


 Constat (état des lieux)
 Diagnostic (explication du constat)
 La restitution des résultats avec des recommandations

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La communication managériale

I. Définition
1. La communication managériale

La communication managériale : est une communication de proximité portée par le manager


pour favoriser l’appropriation par ses équipes de la stratégie de l’entreprise et pour contribuer
à sa mise en œuvre. Cette communication est complémentaire des actions de la
communication interne.

2. Le manager 

Salarié servant d’intermédiaire entre les décideurs et les exécutants et sait diriger, rassurer,
réconforter…

3. Equipe

Groupe de personne avec un chef, un objectif, pratiquant des actions concertées et passant par
quatre étapes selon le psycho-sociologue américain Bruce Stuckman :

 Forming (formation)
 Storming (confrontation)
 Norming (normalisation)

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 Performing (performance)

4. Strategies

Voie suivie en vue d’atteindre les buts et les objectifs d’une organisation.

II. Expliquer et communiquer dans les situations de face à face : le manager doit
avoir des compétences en communication interpersonnelle. Exemple : KOME est
le manager de l’INTECSUP mais il n’est pas le propriétaire mais il est délégué.

Toute explication clairement conçue nécessite un certain nombre d’aspects qui sont :

 Une conception claire de ce que l’on va dire,


 Une délimitation du sujet,
 Une définition des objectifs,
 Une connaissance des destinataires.

Et bien expliquer revient à avoir un vocabulaire clair et accessible s’appuyant sur des
illustrations et des images quand il le faut pour faire comprendre.

III. La prise de parole en public doit être la compétence du manager et des


membres de l’équipes :
lors des réunions, lors des séminaires, des conférences, tous les membres doivent
être en mesure de parler en publiv

La prise de parole peut se définir comme étant une mise en commun d’idées et d’informations
avec les autres. Cette prise de parole est mise à mal pour la majorité des gens par le trac qui
est son principal ennemi.

La méthode de la prise de parole en public est basée sur un certains nombre de point,
notamment la recherche des idées et des arguments, l’élaboration du plan, la mise en style,
l’exposé et la diction.

La recherche des idées nécessite un temps limite, un lieu et un moment appropriés, un état
d’esprit calme et détendu et enfin laisser les idées s’évaporer librement, sans aucune censure.
Après la collecte des idées vient la recherche des arguments qui sont des moyens de
persuasion utilisés comme preuve. On en distingue plusieurs types : l’indiction, la déduction,
l’analogie, la dialectique.

Concernant le plan, on en a distingué trois types : un plan classique qui convient l’lorsque
l’objectif est d’informer, un plan à partir des causes qui est un plan logique susceptible de
présenter un problème et le résoudre et le plan par objectif qui est très adapté aux questions
d’organisation.

Quand à La mise en style, elle doit se faire à travers des choix de mots et phrases courtes
ayant une structure prévisible.

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La diction est la manière de parler en public.une meilleure diction nécessite la prise en


compte de plusieurs facteurs, notamment le volume, le rythme, l’articulation et l'intonation

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