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La communication
2- Pourquoi communiquer?
3- Le processus de communication :
a. Eléments de la communication :
Emetteur :
Personne qui formule un message en des termes compréhensibles, puis qui le transmet. C’est
une personne physique ou morale (Entreprise, administration publique, association...).
Récepteur/Destinataire :
Personne ou groupe de personnes à qui le message est transmis. C’est aussi une personne
physique ou morale, mais aussi une machine (Ordinateur).
Message :
Code :
L’émetteur pour transmettre des messages aura donc à sa disposition des signes verbaux et
des signes non verbaux. Toute aussi chargé de signification pour le récepteur que les mots
(gestes, le ton de la voix, le registre de langage, les couleurs, le contexte …).
Les signes doivent être choisis de façon à être compréhensibles par le destinataire. L’émetteur
puise dans un code les signes et les règles qui combinaient un message que le récepteur pourra
identifier, c’est-à-dire il comprendra le sens.
Feedback/ Rétroaction :
b. Processus :
Chacun des interlocuteurs occupe donc tour à tour la position d’émetteur et de récepteur. Lors
de la transmission d’un message entre l’émetteur et le récepteur, intervient un certain nombre
de filtres. Ces filtres sont constitués par plusieurs éléments: l’éducation, les préjugés, les
expériences personnelles… issus du contexte.
Ils ont un rôle particulier dans le système de codage et décodage de chacun et donc dans
l’interprétation du message. Nous communiquons en nous référant à notre vision des choses, à
notre éducation, à notre culture, à notre environnement et à notre expérience. Dès lors,
l’intention de l’émetteur peut ne pas correspondre à l’effet produit sur le récepteur en cas de «
mauvaise » interprétation du message.
Une situation de communication comporte 3 niveaux:
- Ce que je pense (intention): ce que je veux signifier par mon message
- Ce qui est émis: mon message
- Ce que l’autre perçoit (effet): ce que l’autre comprend
On améliore la communication en apprenant à observer, à tenir compte d’autrui et l’accepter,
et en adoptant une attitude de contrôle à l’égard de ses propres perceptions et interprétations.
Un message peut avoir une signification particulière, différente pour chacun des
interlocuteurs et provoquer des réactions diverses.
Chaque élément de la communication, peut avoir une signification différente suivant les
personnes et le contexte dans lequel cela se passe.
Par ailleurs, notre perception de la réalité est personnelle. Chacun de nous peut en effet avoir
une perception différente d’une même réalité, tout en ayant le sentiment d’avoir raison et de
percevoir la réalité.
Typologie du bruit :
Quel que soit leurs origines, les bruits peuvent se classer en quatre catégories :
- Voix incompréhensible
- Bavardage.
Les bruits sémantiques : Qui ont pour origine une incompréhension du sens
du message par le récepteur en raison d’une différence:
- De langue
- Des professions
- De culture
- Environnement brouillant
- Eclairage défaillant
c. Contextuel :
Il s’agit d’obstacles liés au contexte, au climat dans lequel se déroulent les échanges.
Le contexte n’est pas toujours propice à l’apparition d’une communication de qualité :
l’existence de tension, de conflit,...
La communication interpersonnelle
On parle de communication interpersonnelle quand nous nous retrouvons dans des situations
où « l’émetteur » d’un message et « le récepteur » de ce message sont en présence et
interagissent directement.
Ces interactions ont lieu tous les jours dans notre quotidien, que ce soit dans notre vie
professionnelle ou personnelle.
La communication interpersonnelle est une dimension essentielle de notre existence. Elle est
basée sur l'échange d'un émetteur et d'un récepteur autour d'un message. Entre humains, c'est
la base de la vie en société. Il suffit d’évoquer les relations familiales, l’amitié, les relations de
travail pour constater que la communication interpersonnelle structure et nourrie notre vie
quotidienne. Elle apparait fondamentale pour notre sensation de bien-être, pour notre équilibre
psychique, pour notre santé.
1- Qu’est-ce que la communication interpersonnelle?
2- Caractéristiques :
La communication verbale :
- La première définition que nous donnons à la communication verbale est l’utilisation de la
parole pour communiquer.
La communication verbale désigne également l’ensemble de moyens utilisés pour transmettre
des éléments d’information. Les messages verbaux sont communiqués au moyen des mots que
nous utilisons.
La communication verbale est une façon structurée et codifiée d’exprimer une idée, un besoin,
un désir ... C’est une manière directe et spontanée de s’adresser à l’autre.
- Plusieurs critères, s’ils sont respectés, assurent l’efficacité de la communication verbale.
Essentiellement, il s’agit de formuler un message bref avec des termes simples, clairs et
précis. Il faut aussi transmettre ce message en temps et lieu opportuns, en employant un
vocabulaire et un débit convenables pour le récepteur.
- Les critères d’efficacité d’une communication verbale:
Simplicité du message :
Un message simple encourage les personnes à s’intégrer à la conversation, à poser des
questions, à exprimer leurs craintes et leurs sentiments. Il faut utiliser des mots courants, de
même qu’éviter les explications trop longues et les excès de langage.
Clarté et précision :
Un message clair et précis transmet la pensée avec exactitude et donne la totalité de
l’information. Il faut aussi répéter lorsque cela est nécessaire et diminuer les bruits extérieurs.
Brièveté :
Un message bref consiste à dire en peu de mots l’idée que l’on désire exprimer ou le but que
l’on poursuit.
Temps et lieu :
Le message doit être émis en temps et lieu convenables. Il doit aussi correspondre aux attentes
et aux besoins de l’interlocuteur.
Vocabulaire et débit :
Un vocabulaire connu du récepteur, une articulation claire et un débit ni trop rapide ni trop
lent contribuent à l’efficacité d’une communication verbale.
Le rôle relationnel :
Le rôle régulateur :
Le rôle symbolique :
Le regard :
Indique l’intérêt que nous portons à nos auditeurs, pour capter et maintenir son attention. Ce
contact permet également de contrôler les réactions de l’autre face à nos propos.
Le silence :
Avant de prendre la parole, le silence permet de solliciter l’attention du public. En cours d’une
présentation, il peut donner le temps nécessaire aux auditeurs pour assimiler ou pour réfléchir
à une information importante que vous venez de leur donner, pour vivre un moment fort. Il
vous permet d’indiquer les transitions entre deux idées, de ponctuer et d’aérer votre
présentation, de mettre en valeur une idée, de retrouver votre concentration par exemple.
Les gestes :
Expriment toujours quelque chose. Ils peuvent traduire ce que nous essayons de cacher : notre
nervosité, notre gêne par exemple en manipulant un stylo ou des lunettes, en se pinçant le
menton. Les gestes peuvent renforcer, appuyer, notre message verbal; ils rythment, illustrent,
s’accordent avec notre discours et animent la présentation.
Les mouvements :
Le paraverbal :
Le paraverbal c’est la manière dont nous utilisons notre voix. Notre voix présente différentes
caractéristiques. Celles-ci doivent s’adapter à la taille du public et à l’espace dans lequel se
déroule notre intervention.
Le volume :
Le volume de notre voix doit être suffisamment fort pour se faire entendre par l’ensemble des
auditeurs et assurer une écoute agréable de notre message. Son intensité doit ainsi être adaptée
à la taille de notre auditoire, mais aussi aux caractéristiques de la salle où nous nous trouvons.
Le volume de notre voix doit traduire un certain dynamisme par le relief que sa variation
donne aux informations présentées.
Le rythme :
Il s’agit de notre débit de paroles. De ce fait, parler trop vite nuit à la compréhension de notre
message. Par ailleurs, un débit trop important est souvent une manière de traduire le trac que
nous ressentons quand nous prenons la parole en public et risque de nous faire perdre le fil de
nos idées. Réduire la vitesse de nos paroles correspond à une amélioration de la
compréhension de notre message, mais aussi à la gestion du stress inhérent à la situation.
Le ton :
Le ton sur lequel une phrase est énoncée détermine fortement le sens qui lui est attribué
(affirmatif, interrogatif, agressif, autoritaire). L’intonation utilisée doit donc correspondre à la
signification que nous souhaitons donner à nos paroles.
L’articulation et la prononciation
La manière dont nous énonçons les mots est également à prendre en considération. Pour se
faire comprendre, il s’agit d’articuler distinctement, sans exagérer, les sons qui composent les
mots. Quant à la prononciation, elle varie dans l’espace et dans le temps. Nous devons
toutefois être attentifs à l’impact de notre prononciation sur la compréhension des mots.
La Notion de distance :
Toute rencontre est caractérisée par une distance idéale qu’il est préférable de respecter pour
que le contact soit efficace et confortable pour chacun.
Certaines personnes apprécient la proximité et même le contact physique et d’autres ont
besoin d’espace autour d’elles pour se sentir en sécurité. En nous ajustant à cette distance,
nous témoignons la volonté d’engager la conversation, le désir d’intimité ou au contraire le
manque d’intérêt ou la méfiance.
Cet espace personnel varie selon les personnes, la relation établie, les habitudes culturelles et
certains facteurs personnels, toutefois on peut définir les grandes lignes suivantes :
La distance publique :
C’est la distance qui existe en présence d’un grand nombre de personnes, comme dans le cas
d’une conférence, elle permet de faire un discours, de prendre la parole… Elle se situe à plus
de 3 mètres.
La distance sociale :
Il s’agit de la distance propre à une relation professionnelle ou commerciale, elle se situe
entre 1,20 à 3 mètres environ, elle implique un certain détachement. A cette distance, on se
sent en sécurité, ce qui permet de communiquer librement et les émotions sont généralement
bien maîtrisées.
La distance personnelle :
Elle est synonyme d’une bonne entente entre les interlocuteurs et correspond à une distance
évoluant entre environ 0,50 à 1,20 mètres. C’est une distance favorisant un échange
bénéfique, on se sent proche et compris, le dialogue est fluide.
La distance intime :
Laisser entrer quelqu’un en dessous de la distance personnelle (+/- 50 cm) signifie qu’il
existe une relation privilégiée entre ces personnes, elles pénètrent alors dans leur bulle de
protection. Il s’agit d’un espace qu’il convient de respecter afin que la personne ne se sente
pas agresser dans son intimité.
Nous ne laissons entrer dans la zone que les personnes les plus proches de nous... Si un
inconnu entre dans cette zone contre notre gré, il y a inconfort. Nos relations amicales et
professionnelles se déroulent surtout dans la bulle personnelle.
Il faut donc toujours faire attention au territoire de notre interlocuteur, ne pas rentrer dans sa
«bulle » sans sa permission. Cette bulle peut varier selon les situations. Un changement de
situation peut aussi changer les distances. Il faut donc rester vigilant aux changements
d’attitudes liés aux changements d’endroits ou de situations et donc de territoires. Utiliser les
distances est aussi important pour mettre du poids sur la communication ou faire passer
certains messages.
La connaissance de ces différentes distances est importante pour créer une bonne
communication entre individus. Découvrir la distance idéale lors d’un échange permettra que
celui ci se déroule dans les meilleures conditions et atteigne les résultats escomptés. En
prêtant attention à cette distance de confort, dans laquelle nous sommes pleinement à l’aise,
nous favorisons une bonne communication avec les autres.
Dans les relations interpersonnelles il est donc important de tenir compte de cela et de
s'adapter selon le contexte et selon l'interlocuteur.
Empathie :
- Limites :
La grande difficulté de l'empathie est d'écouter activement son interlocuteur sans pour autant
se fondre dans son esprit ou vouloir résoudre les problèmes à sa place. On ne peut jamais
réellement se mettre à la place de l'autre : nos vécus, nos expériences, nos valeurs ne peuvent
être totalement identiques. Notre perception des choses est plus ou moins consciemment
biaisée. Par ailleurs, il est essentiel de ne pas non plus se laisser submerger et contaminer par
les émotions de son interlocuteur, au risque de ne plus être dans l'empathie, mais dans la
compassion et ne pas apporter les réponses adéquates.
L'empathie peut également se révéler être une véritable arme de manipulation pour qui la
maîtrise parfaitement et s'en sert dans le seul et unique objectif de servir ses propres intérêts.
Pour exprimer de l'empathie envers autrui, il est avant tout primordial de faire preuve d'auto-
empathie. En effet, il est impensable d'espérer comprendre autrui si l'on ne se comprend pas
soi-même. Vous devez ainsi être très au clair avec vous-même, votre mode de fonctionnement
et à l'aise avec vos émotions et vos états intérieurs.
- Sympathie :
La sympathie est notre participation aux émotions (positives ou négatives) ou à la douleur de
l’autre. On identifie ce qui affecte autrui parce qu’on est conscient de ce qu’il vit. Ici aussi, il
demeure une distance émotionnelle qui nous permet de ne pas prendre cette émotion sur nos
épaules. On y est sensible, sans plus. Les gestes posés envers cette personne l’aident à créer
des émotions positives, un certain soulagement.
L’empathie est fondée sur des sentiments : nous ressentons également les émotions de la
personne avec qui nous établissons un lien.
La sympathie est fondée sur le soutien et l’intérêt : nous éprouvons du chagrin et de la pitié
pour la personne.
Ecoute active:
- Afin d'obtenir les meilleures conditions d’une bonne communication, il est important de
mettre en place un climat propice qui convient à la personne qui s'adresse à nous. L'écoute
active permet d'établir la confiance et la compréhension. Elle favorise les interactions
harmonieuses et la synchronisation non verbale.
L’écoute active dans la communication interpersonnelle est une technique qui favorise la
bonne compréhension de son interlocuteur. L'écoute active est une façon structurée d'écouter
son interlocuteur et de lui répondre. Lorsque vous écoutez de façon active, votre attention se
porte sur l'autre personne pour vous permettre de comprendre, d'interpréter et d'évaluer ce
qu'elle vous dit.
Reformulation:
- La reformulation est une clé importante de l'écoute active. Reformuler consiste à répéter
avec vos propres mots ce que vous avez entendu de ce que votre interlocuteur vous a dit.
C'est redire plus clairement et de manière plus concise ce que vous avez retenu des propos
de la personne en face de vous.
L'objectif n'est pas d'obtenir plus de précisions de la part de votre interlocuteur, mais bien
de vérifier et faire valider que ce que vous avez entendu est bien ce qu'il a dit.
- La reformulation consiste à répéter ce que vient de dire son interlocuteur afin de s’assurer de l’avoir
bien compris. Elle prend généralement 4 formes complémentaires:
• Répéter exactement les propos de son interlocuteur en utilisant son vocabulaire à lui.
Elle permet de s’assurer d’avoir bien compris ce qui vient d’être dit.
Elle a un effet miroir: en confrontant l’individu à ses propres paroles, elle le met
face à la réalité de ce qu’il vient de dire et qu’il n’a peut-être pas pensé ou que
lui-même a mal formulé.
Négociation :
Se comprendre c’est avant tout utiliser le même langage. Au sein d’une communauté, d’une
profession, d’une équipe engagée dans un objectif commun, entre collègues, entre partenaires
professionnels, la communication s’établit dans un esprit corporatif, dans un langage souvent
très codé, identitaire, mais rassurant.
Il est important pour mener une communication interprofessionnelle efficace de:
- Être poli et respectueux : Les interactions doivent se dérouler sur un ton poli et respectueux.
Notion de la hiérarchie :
La notion de hiérarchie est basée sur le caractère plus ou moins sacré attribué à une personne,
un concept ou une chose. C'est, au départ, un critère qui permet d'établir un ordre de
supériorité ou de priorités.
Définition :
- La hiérarchie est « ordre et subordination des personnes selon une série telle que chacun soit
supérieur et/ou inférieur aux autres degrés ».
- La hiérarchie est un système d’affectation des individus à des places; un système codifié et
inégalitaire, qui ne distingue pas seulement les individus selon leurs fonctions ou leurs
attributs, mais aussi selon la valeur qui leur est conférée.
Généralités :
Toute hiérarchie est nécessairement un système, dont les différents groupes qui la constituent
ne peuvent exister indépendamment des autres.
Leur existence, de même que les frontières de leurs pouvoirs et de leurs ressources, sont
cohérentes avec celles des autres groupes : il y a à la fois séparation et complémentarité.
Tous ceux qui œuvrent dans une entreprise, administration, hôpital…. sont en effet
directement inscrits dans une hiérarchie, dont la fonction de chacun détermine la marge de
manœuvre et d’attribution des uns et des autres.
L’une des particularités les plus frappantes du travail dans les établissements de santé reste le
haut niveau de formalisation et de réglementation qui structure l’espace des professions.
Les hôpitaux, en tant que lieux de travail, réunissent en effet une grande variété de niveaux de
qualification et englobe différentes catégories socio-professionnelles.
La définition et la division des tâches sont étroitement liées aux hiérarchies professionnelles
de la santé, dont l’accès est lui même extrêmement conditionné par les formations initiales
reçues.
La profession joue ici un rôle central dans l’établissement des rapports de travail, notamment
en ce qui concerne les rapports hiérarchiques.
Notion de Pluridisciplinarité :
Définition :
Généralités :
L’équipe pluridisciplinaire :
Définition :
Pluridisciplinarité et multidisciplinarité ?
Notion d’interdisciplinarité :
Définition :
La mise en relation d'au moins deux disciplines, en vue d'élaborer une représentation originale
d'une notion, d'une situation, d'une problématique.
Généralités :
Notion de transdisciplinarité :
Définition :
La transdisciplinarité concerne ce qui est à la fois entre les disciplines, à travers les disciplines
et au-delà de toute discipline ; elle apparaît lorsque les points de vue de chaque discipline
commencent à se dépasser dans une vérité plus globale .
Généralités :
- Dans la transdisciplinarité, il y aurait construction de contenus et de méthodes, alors que
dans l'interdisciplinarité, les contenus et méthodes proviendraient des disciplines.
Toutefois, la transdisciplinarité pourrait laisser supposer de poser et construire les problèmes
dans leur complexité et, ainsi, élargir leur champ de compréhension.
- La transdisciplinarité consiste en un refus d'aborder le monde et ses problèmes par les
catégories que sont les disciplines. À partir des problèmes du monde réel, la transdisciplinarité
tente donc de construire ses propres contenus et ses propres méthodes. Elle offre une nouvelle
vision de la réalité, qui émerge de la confrontation des disciplines.
- La transdisciplinarité est constituée des éléments apparemment incompatibles ou
contradictoires pouvant avoir le même degré d’existence.
Ils ne s’excluent pas l’un l’autre pour autant que l’on change de cadre conceptuel et que l’on
accède à un autre niveau de réalité.
L’attitude transdisciplinaire est donc particulièrement adaptée aux systèmes complexes.