Vous êtes sur la page 1sur 8

ESCAO SAN PEDRO

-------------------------------------

RHC
RESSOURCES HUMAINES ET COMMUNICATION
-------------------------------------

TCA
Techniques De Communication Et d’Animation
ANNEE ACADEMIQUE
2022-2023

Cours
INTRODUCTION A LA COMMUNICATION

RHC 1
Chargé du cours

M. CAMARA Alexis

07 59 57 88 09

01 01 32 77 21
Alexisjuniorc@gmail.com
I. Notion de communication
Le mot ‘‘communiquer’’ qui est d’origine latin (communicare) est apparu dans
le langage français au milieu du XIVème siècle. Il signifie « mettre en commun,
être en relation, c’est partager ». Dérivé de communis, commun, la
communication consiste à transmettre, révéler, faire participer, entrer en rapport,
entretenir des relations réciproques.
Les hommes communiquent pour informer, échanger des informations,
expliquer un avis, une situation, consulter, séduire, exercer un pouvoir de
domination….
La communication suppose l’existence d’une relation entre des individus, elle ne
consiste pas uniquement à transmettre des informations.
Pour qu’il y ait communication, il faille qu’un ensemble de conditions soient
réunies. Ainsi, tout processus de communication met en évidence des facteurs
ou éléments systémiques.
1. Différence entre information et communication
Il y a deux mots qui recouvrent deux notions distinctes : information et
communication.
L'information (du latin informare, mettre en forme) est un concept qui désigne
un message, son contenu et les symboles utiles pour l'écrire. Elle repose sur des
codes (alphabet, pictogrammes1, chiffres...) et un champ sémantique commun
pour être appréhendé. L’information concerne le contenu véhiculé par le
message.
La communication quant à elle suppose une relation, un échange entre individus.
En tant qu’émetteurs ou récepteurs, nous communiquons à la fois des opinions,
des pensées et des émotions, des sentiments, des données, des nouvelles……
2. Les facteurs de la communication
Les facteurs de la communication sont :
- L’émetteur : c’est celui qui envoie le message, qui écrit, qui parle, qui
envoie l’info… Ce peut être une entreprise, une collectivité, une
association… ;

1
Le pictogramme est un dessin figuratif ou une représentation graphique rendant explicite un objet ou un
message dans les langues écrites. C’est également un symbole d’écriture ou un signe linguistique dans les
langues non écrites.

M. CAMARA Alexis/ Alexisjuniorc@gmail.com 2


- Le récepteur : c’est celui qui reçoit le message, qui le lit, qui l’entend…
Ce peut être un client ou client potentiel2 (la cible) ;
- Le message : c’est l’information transmise selon une certaine forme, ce
qui est écrit, ce qui est dit,… ;
- Le référent ou contexte : c’est l’environnement dans lequel a lieu la
communication, la situation dans laquelle se déroule la communication
influe sur les acteurs : le lieu, le moment, les rapports sociaux, l’actualité,
… c’est le sujet du message, ce dont on parle ;
- Le canal ou média : c’est le support du message entre l’émetteur et le
récepteur. Le sens premier du terme – media, pluriel du mot latin medium
signifie “intermédiaire” : radio, télé, presse, affiche, web… ;
- Le code : le message est codé par l’émetteur et décodé par le récepteur. Il
faut connaître le code pour comprendre le message. Si l’émetteur parle
anglais il faut que le récepteur comprenne l’anglais.
- Le bruit : c’est tout ce qui perturbe la communication : les parasites dans
une communication radio, le bruit de la rue pendant une conversation, une
mauvaise qualité de papier ou d’impression qui ne permet pas de bien lire
un texte…On distingue les bruits organisationnels, sémantiques,
physiologiques et psychologiques.
 Les bruits sémantiques interviennent lorsque l’émetteur et le
récepteur ne parlent ou comprennent pas la même langue ;
 Les bruits psychologiques sont relatifs à l’état psychologique des
interlocuteurs ;
 Les bruits physiologiques sont favorisés par le mauvais
fonctionnement de l’organisme vivant ou de ses parties (les oreilles
du récepteur doivent être en bon état pour la perception de
signaux) ;
 Les bruits organisationnels sont occasionnés par une mauvaise
organisation.
- Le feedback ou rétroaction : c’est la possibilité du récepteur de répondre
à l’émetteur.

2
C’est une personne qui a le potentiel d’être intéressé par les services et les produits qui sont proposés
par l’entreprise mais qui n’a pas encore acheté. Ce n’est donc pas un client.

M. CAMARA Alexis/ Alexisjuniorc@gmail.com 3


A ces différents facteurs de la communication, il est bien de mentionner une
opération mentale à savoir le codage ou encodage et le décodage.
Le codage ou encodage, c’est un ensemble de signes et de règles de combinaison
de ces signes. Il permet de constituer et de comprendre des messages.
L’émetteur y puise pour constituer son message.
Le décodage est le processus par lequel le récepteur attache une signification
aux symboles transmis par l’émetteur. Le destinataire identifiera ce système de
signes si son répertoire est commun avec celui de l’émetteur.
Dans une situation de communication, le récepteur n’est plus passif mais devient
actif, il devient à son tour émetteur : répondre au téléphone, entamer un
dialogue, renvoyer un coupon réponse, remplir un formulaire sur un site web. Le
feedback permet la communication : il y a retour.
Le feed-back c'est :
- Une augmentation de sécurité pour l'émetteur.
- Plus de certitude d'être compris du récepteur.
- Être informé et bien comprendre pour le récepteur.
Le feed-back provoque :
- Plus de confiance entre l'émetteur et le récepteur,
- Plus de communication intérieure,
- Plus de motivations sollicitées,

M. CAMARA Alexis/ Alexisjuniorc@gmail.com 4


- Et surtout l'acceptation de la situation de communication.
Wiener3 différencie trois formes de feedback :
 Le feedback positif qui va dans le sens de la communication en
l’encourageant ou en l’amplifiant.
Les messages d’acquiescements4, d’encouragement….
 Le feedback négatif qui freine, régule ou stoppe la communication.
Les messages de désapprobation5, les demande de correction, de
reformulation, de précision d’informations…
 L’absence de feedback : elle en est un si le feedback est attendu, mais elle
est difficilement interprétable et constitue ainsi un frein à la
communication.
Certaines communications ne permettent pas le feedback et cette absence de
feedback peut parfois entraîner la fin de la communication.
3. Les modes de communication
La communication peut revêtir deux formes : soit elle est verbale soit elle est
non verbale.
La communication verbale est peut-être la première que nous apprenons à
contrôler ; car avant d'apprendre les mots et à former des phrases, les humains
commencent à communiquer par des sons, tels que des cris, des pleurs, des rires
ou des grognements. C'est quelque chose de presque inné qui se modifiera
progressivement et en s'adaptant grâce aux enseignements que nous recevrons à
l'école maternelle et primaire.
La communication n’est pas qu’orale, elle peut également être non verbale.
La communication non verbale est complètement liée au langage corporel des
personnes ; tous les signes, gestes et mimiques que l’on peut faire avec son
corps pour faire une expression quelconque. En effet, on envoie et on reçoit en
permanence des signes qui transitent par des expressions du visage, des gestes,
3
Norbert Wiener (né le 26 novembre 1894 à Columbia (Missouri), États-Unis, mort
le 18 mars 1964 à Stockholm, Suède) est un mathématicien américain, théoricien et chercheur
en mathématiques appliquées, surtout connu comme le père fondateur de la cybernétique.
4
Consentement, accord.
5
Fait de désapprouver, de ne pas être d'accord, d'estimer condamnable ou critiquable.

M. CAMARA Alexis/ Alexisjuniorc@gmail.com 5


des postures, le ton de notre voix, l’habillement, la coiffure, le maquillage,
l’odeur, le silence... Bien avant l’échange langagier, nous jugeons les autres à
travers l’image qu’ils véhiculent.

La communication non verbale est le premier mode de communication dans


l’instauration de la relation mère-bébé, au travers du toucher ou des gestes, du
regard, des odeurs…
Le langage non-verbal permet aussi la communication entre personnes de
langues différentes : le rire et l’expression de la douleur sont les manifestations
les plus universelles.
4. Les types de communication
On distingue généralement trois types de communication : interpersonnelle, de
groupe et de masse.
4.1. La communication interpersonnelle
La communication interpersonnelle se déroule entre deux individus. Elle se
construit à partir des interactions au sein de l’échange. Elle peut être de type
immédiat (oralement en présence de l’un et de l’autre), indirecte (téléphone,
visioconférence,) ou en différé (lettre, mail, …). La communication
interpersonnelle est basée sur l'échange entre un émetteur et un récepteur. Entre
humains, c'est la base de la vie en société. C'est là en général que la
compréhension est la meilleure, mais le nombre de récepteur est limité à une
seule personne.
Exemples : un patron parlant à son employé, un commercial téléphonant à un
client, un professeur donnant des cours particuliers à un élève par
visioconférence, une mère envoyant une lettre à son fils, …
4.2. La communication de groupe
La communication de groupe comprend un ou plusieurs émetteurs s'adressant à
une catégorie d'individus bien définis, par un message ciblé sur leur
compréhension et leur culture propre.
La communication de groupe est aussi complexe et multiple car elle est liée à la
taille du groupe, la fonction du groupe et la personnalité de ses membres qui le
composent.

M. CAMARA Alexis/ Alexisjuniorc@gmail.com 6


Elle peut être orale ou verbale, médiate ou immédiate mais la rétroaction est
limitée par rapport à la communication interpersonnelle.
Exemples : un professeur donnant des cours à une classe, Un entraîneur de
basket parlant à son équipe durant un temps mort, un magasin envoyant une
lettre d’information aux gens qui désiraient être tenus au courant des nouveautés
du magasin…
4.3. La communication de masse
Il s’agit de l’ensemble des communications qui permettent à un émetteur ou un
ensemble d’émetteurs de s’adresser au plus grand nombre possible de récepteurs
(hétérogène6, anonyme et ayant des intérêts divers). La communication de masse
utilise les « mass media » ou médias de masse (presse écrite, affichage, radio,
télévision, internet, affiches, flyers, etc.) comme instruments.
Exemples : une grande marque diffusant une publicité de son dernier produit à la
télévision, une association caritative mettant en ligne ses dernières activités sur
son site Internet, un commerçant diffusant ses flyers dans la rue…

II. Enjeux et stratégies de la communication


2.1. Les enjeux de la communication
Les enjeux représentent ce que les acteurs ont à perdre ou
à gagner lors d’une communication. On distingue :
 Enjeux informationnels : l’acteur cherche à informer, à faire passer une
information
 Enjeux relationnels : l’acteur cherche à créer et à maintenir une relation
 Enjeux d’influence : l’acteur cherche à influencer, inciter l'autre à agir
selon sa volonté
 Enjeux identitaires : l’acteur cherche à faire passer une image, affirmer
son identité, sa personnalité pour être connu.
 Enjeux opérationnels : l’acteur cherche à obtenir un résultat
 Enjeux territoriaux : l’acteur défend son territoire, son espace.

2.2 Les stratégies en matière de communication


6
Qui est composé d'éléments de nature différente.

M. CAMARA Alexis/ Alexisjuniorc@gmail.com 7


Les acteurs de la communication mettent en œuvre tout au long de la
communication des stratégies conscientes ou inconscientes pour informer,
influencer, créer et maintenir une relation, faire passer une image, etc. par le
biais d’un comportement verbal et non verbal. Ce qui va leur permettre
d’atteindre l’enjeu fixé : c’est la stratégie.
On différencie :
 Stratégies de coopération : l’acteur cherche un accord, il est prêt à faire
des concessions pour y arriver.
 Stratégies d’opposition : l’acteur ne prend pas en compte le point de vue
de l’autre, il reste sur ses positions.
 Stratégies d’évitement : l’acteur cherche à fuir l’échange et évite le
dialogue.
 Stratégies d’influence ou de pouvoir : l’acteur cherche à faire adopter
son opinion par une pression qui déséquilibre l’échange.
 Stratégie d’alignement : l’acteur se rapproche du point de vue de l’autre

M. CAMARA Alexis/ Alexisjuniorc@gmail.com 8

Vous aimerez peut-être aussi