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RIVIERA
SUPPORT DE COURS
TECHNIQUES DE COMMUNICATION
ET D’ANIMATION (TCA)
RHC 1
SOMMAIRE
INTRODUCTION
A- L’entretien de recrutement
B- L’entretien de vente
C- L’entretien d’évaluation
CONCLUSION GENERALE
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Objectifs pédagogiques
OBJECTIF PROFESSIONNEL
STRATEGIE PEDAGOGIQUE
Les apprenants disposant de support de cours seront alors invités à faire des
recherches relatives aux articulations des axes de formation au préalable. Par le
biais d’échanges permanents avec les apprenants, l’enseignant jaugera de
l’attention portée à la formation. Cela passera par des contrôles continus par voie
orale ou écrite. Les apprenants seront par ailleurs invités à présenter des travaux
de recherches sous formes d’exposé favorisant la discussion collective mais aussi
le travail personnel de l’apprenant relatifs à certaines thématiques abordées dans
la formation.
EVALUATIONS
INTRODUCTION
I- EVOLUTION HISTORIQUE
I.1- Origine du mot « communication »
Le dictionnaire « Le Petit Robert » affirme que le terme « communication » qui
veut dire « être en relation avec… », est apparu au cours du XIVème siècle et
signifiait à cette époque « participer à… ». Cette expression part du latin «
communicare » qui signifie « partager une idée ».
L’évolution diachronique continue son cours. Ainsi, au fur et à mesure que le
temps passe, le terme va commencer à signifier « transmettre ». C’est seulement
au XXème siècle que le terme « communication » apparaît dans le lexique
français. Alors, la communication en tant que science, va se déployer et donner
naissance à plusieurs concepts qui vont régir cette science.
2-Le récepteur
Le récepteur de façon littéraire est celui qui reçoit le message. C’est aussi
quelque chose (un appareil) qui reçoit une autre chose.
Exemple : Les accumulateurs, sont des appareils qui reçoivent de l’énergie pour
les distribuer par la suite.
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- Les canaux de conversation naturels direct : Une personne émet et l’autre reçoit
directement (conversation face-à-face) ;
- Les canaux artificiels : Ce sont des moyens techniques adaptés à des situations
de communication ;
En publicité ou en commerce, le canal est le moyen utilisé pour vendre ou écouler
le produit. On l’appelle également circuit de distribution.
IV.2.3-Le référent
Le référent, du point de vue de la linguistique, est un élément du monde réel ou
imaginaire auquel renvoie un signe linguistique.
En communication, c’est l’objet-même du processus d’échanges entre les
interlocuteurs ; c’est ce sur quoi porte le message, le dit.
IV.2.4-Le bruit
Le bruit de façon ordinaire, est une sensation auditive produite par des
vibrations qui se traduisent par des émissions de sons.
En communication, le bruit c’est tout ce qui empêche la bonne réception du
message, c’est-à-dire un bon décryptage, un bon décodage. Le bruit est donc
tout ce qui crée une interférence avec le message tel qu’il est transmis par le
canal. Exemple, le vent, les parasites qui font que le poste radio crachote, les pas
dans le couloir de la salle de réunion, l’horloge qui sonne pendant que l’on
échange, etc.
Il existe plusieurs types de bruits :
- Les bruits techniques : Ce sont toutes les défaillances liées aux supports
techniques utilisées surtout lors d’une communication indirecte (inadaptation du
canal au message, mauvaise utilisation du canal, pannes internes, interférences,
etc.)
- Les bruits sémiologiques : Lors d’une communication, le comportement de
certaines personnes peut occasionner de véritables bruits sonores ou détourner
l’attention des interlocuteurs pouvant gêner la transmission et la bonne réception
du message.
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IV.3.1-La signification
C’est l’ensemble des idées, des valeurs, des attitudes, des sentiments, …. En un
mot c’est l’ensemble des sens qu’une personne donne à un message. C’est donc
l’intention de celui-ci.
Dans cette panoplie d’intentions, le locuteur va donc faire un tri afin de les
traduire en messages : il s’agit de l’encodage
IV.3.2-Le codage
C’est le fait de traduire les significations ou les intentions en information ou en
message. Le codage doit tenir compte de la connaissance de la langue d’une part
et la capacité de compréhension et de décodage du récepteur d’autre part.
IV.3.3- Le décodage
C’est la traduction du message reçu qui prend alors la forme de significations
interprétées. Grâce à l’utilisation d’un langage commun, les individus peuvent
décoder de nombreux messages de sorte que les significations reçues soient aussi
proches que possibles des significations transmises.
Si vous avez déjà communiqué en français avec une personne qui ne comprend
que l’anglais ou l’allemand, vous comprenez combien il est important d’avoir un
langage commun pour le décodage des messages.
La qualité d’une communication interpersonnelle est évaluée par la comparaison
avec l’état idéal. Il y a état idéal quand les significations voulues par l’émetteur
et leur interprétation par le récepteur sont identiques.
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V.5- La redondance
C’est tout le phénomène de répétition dans un message écrit ou oral. Certes,
répéter une phrase, un mot permet à l’émetteur de montrer l’intérêt qu’il porte
au message d’une part, et d’autre part, elle permet au récepteur de mieux cerner
le message. Mais la redondance devient un obstacle lorsqu’une répétition trop
accrue ou abusive peut provoquer la lourdeur du message, le désintéressement
et même l’irritation.
V.6- La lenteur
Le monde est devenu aujourd’hui un village planétaire à tel point qu’il est
inconcevable qu’une information sur un fait qui s’est déroulé le 7 décembre puisse
parvenir au récepteur le 17 décembre soit 10 jours après. Cette lenteur crée le
désintéressement de l’interlocuteur qui finalement n’accordera plus de crédit aux
informations que vous donnez.
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CODAGE DECODAGE
DECODAGE CODAGE
RECEPTEURS CANAUX/MESSAGE
TRANSMETTEURS
● Le réseau en forme de « Y »
Cette forme de réseau est une variation de la chaîne. Mais ici, contrairement à
ce que l’on constatait dans le réseau en forme de chaîne, il y a contact (relation)
entre l’un des membres du réseau et un autre situé à l’extérieur. Cela correspond
exactement à cette forme de relation entre le gestionnaire, responsable d’un
service et un spécialiste-conseil de l’entreprise. C’est en outre un type de réseau
centralisé autour d’un leader placé à l’intersection des différents sous-groupes.
On le rencontre lorsque le groupe éclate en sous-groupes. Il est très efficace pour
la réalisation d’une tâche complexe et fractionnée en unités plus simples.
Il a pour inconvénients le peu d’efficacité pour un travail de réflexion ou de
créativité ; car, le leader risque de s’opposer aux différentes suggestions des
autres.
Fournisseur
Clients
Supérieur des
supérieurs
Supérieurs
Supérieur latéraux
Groupe de
pression
Pairs Manager
Pairs
Subordonnés
latéraux Subordonné des
Subordonné subordonnés
s
Bureau de
Associations
professionnelles régulation
I.2-L’auto protection
Les individus pratiquent l’’auto protection quand ils ne cherchent qu’à découvrir
les autres où à porter des jugements sur autrui.
Le style de l’auto protection suppose une forte rétroaction face aux autres mais
comporte une faible ouverture à leur égard.
Dans les cas extrêmes les individus auto protecteur ne partagent avec autrui que
leurs idées, leurs opinions leurs attitudes et leurs sentiments à propos des autres
personnes.
I.3-L’auto exposition
Dans l’auto exposition les individus incitent autrui à s’intéresser à eux car ils
demandent constamment aux autres de réagir face à leur propre comportement.
Mais les individus peuvent en réalité accorder très peu d’attention à la rétroaction
qu’ils reçoivent.
Quand ils prennent au sérieux la rétroaction émanant d’autrui, ces individus
peuvent vivre avec des hauts et des bas émotionnels suivant que la dernière
rétroaction fournit par leur interlocuteur est positive ou négative.
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I.4-L’auto négociation
Ceux qui pratiquent ce style veulent bien fournir une rétroaction et s’ouvrir aux
autres pourvus que ces derniers s’ouvrent également à eux. Ces individus, au
travail, ont envie de s’ouvrir si les autres s’ouvrent à eux de la même manière.
Le style de l’auto négociation suppose une rétroaction et une ouverture
simplement moyenne.
I.5-L’auto accomplissement
Les personnes adoptant ce style fournissent spontanément toute l’information
nécessaire à propos d’elles-mêmes, demandent une rétroaction dans un esprit
constructif sans arrière-pensée défensive.
Le style caractérisé par l’auto accomplissement fournit une forte rétroaction et
une bonne ouverture vis-à-vis d’autrui.
Ce style est recommandé dans l’abstrait mais des facteurs tels que politique
menée dans un bureau et les différentes hiérarchies peuvent facilement pousser
les individus à adopter un autre style. Or le facteur clé d’une situation est le mode
de comportement que les autres adoptent pour communiquer. Il se peut qu’un
employé hésite à fournir une rétroaction si son supérieur ne se montre pas
réceptif à cet égard.
On ne peut recommander un seul style dans toutes les situations ce qui serait
simpliste et irréaliste. Mais le style de l’auto accomplissement est celui qu’il
convient d’adopter et d’utiliser chaque fois que cela est possible.
lorsque le récepteur comprend le message de l’émetteur tel que celui-ci l’a voulu.
Pour augmenter ses facultés d’écoute, il faut appliquer les instructions suivantes :
-Avoir une raison ou un motif d’écouter ;
-Se dispenser d’émettre un jugement dès le début ;
-Eviter d’être distrait par les bruits, les spectacles et la présence d’autre personne
pour ne se concentrer que sur l’émetteur ;
- Attendre avant de répondre à l’émetteur.
- Nous devons quand le message est chargé d’émotion ou manque de clarté à
l’aide de notre propre vocabulaire, en récapituler le contenu et exprimer le
sentiment relatif à la signification de ce que l’orateur semble être en train de dire.
- Chercher à dégager les thèmes importants développés par l’émetteur en
prêtant l’oreille au contenu et au sens général du message.
- Utiliser l’écart de temps entre notre système de pensée (400 à 500 mots/mn)
que le système du discours (100 à 150/mn) pour réfléchir au contenu du message
et en chercher la signification.
RECAPITULATIF
L’écoute consiste à faire parler quelqu’un et cela suppose que ce qu’il dit vous
intéresse mais surtout que vous êtes la personne la mieux indiquée pour donner
les informations recherchées. Ainsi l’écoute active consiste à manifester
constamment par des signes visibles, perceptibles, votre attention, votre intérêt
pour ce qui est dit. Cela peut être par exemple les signes acquiescement. Il faut
pour cela éviter les interruptions au cours de l’entretien. Car, la confiance qui est
en train de naître entre votre interlocuteur et vous peut faiblir et même ne plus
avoir lieu. On doit faire attention à l’expression du visage qui traduit l’intérêt que
vous avez pour le problème ou le sujet.
Par ailleurs dans la mesure du possible il faut faire semblant de prendre des
notes. Il faut également éviter les moments de silence trop long, les interventions
de façons à créer une fluidité de la parole.
L’écoute active suppose une neutralité de celui qui conduit l’entretien, c’est-à-
dire une capacité à recevoir des avis ou des opinions différentes des miennes.
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I.3-Le regard
Il y a un véritable langage des regards appelé aussi langage des yeux. Le
paralangage du regard est assez fréquent au cours des discussions,
particulièrement chez les femmes qui les utilise plus et mieux que les hommes.
En effet, au cours des communications les femmes regardent leur interlocuteur
plus que ne le font les hommes. En outre, elles ont tendance à soutenir davantage
le regard face à leur interlocuteur.
De manière générale les individus ont tendance à établir un contact par le regard
avec ceux dont il recherche l’approbation.
De même la sympathie d’un sujet A pour un interlocuteur B est exprimé par la
durée et le nombre de regard de A/B.
I. 4-Le toucher
Toucher quelqu’un est une forme de langage ou s’appuyer légèrement sur autrui
pour répondre au toucher ou correspondre à un geste de soumission.
De même qu’il manage, il peut passer la main à un employé, maître sur un
serviteur, le professeur sur l’étudiant, l’homme d’affaire sur sa secrétaire. Les
hommes posent plus fréquemment leurs mains sur les femmes bien que l’on
prétende le contraire. Le toucher comporte un autre aspect qui est bien mieux
compris le toucher symbolise l’amitié et l’intimité. Un geste de toucher peut
inclure les deux composants et davantage, mais c’est le modèle du toucher
pratiquer entre deux individus qui nous en dit le plus long quant à leur relation.
Quand le toucher est réciproque, c'est-à-dire que les deux parties ont les mêmes
droits de toucher l’autre, cela implique une intimité et la rareté du geste révèle
au contraire la distance entre les personnes concernées.
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Quand une partie est libre de toucher l’autre mais non l’inverse cela nous fournis
une information sur le statut ou le pouvoir de l’un ou l’autre. La personne qui
dispose le plus aisément du droit de toucher l’autre est celle qui occupe
probablement le rang le plus élevé ou qui détient le plus de pouvoir.
I.5-Le geste
I.5.1-Définition
Dans le dictionnaire « Quillet », le geste se définit comme un mouvement du
corps surtout celui des bras et des mains pour exprimer un sentiment. « Le
Robert » quant à lui considère le geste comme un mouvement du corps
volontaire révélant un état psychologique visant à exprimer, à exécuter quelque
chose.
Le geste d’après « Petit Littré » se définit comme étant l’action et le mouvement
du corps et particulièrement dû à signifier quelque chose.
« Le Grand Larousse Encyclopédique » souligne que le mot geste se dit d’un
simple mouvement du bras, de la tête et de la main exprimant un sentiment.
Dans « le lexique » le geste se définit comme un mouvement du corps, des
bras, des mains et de la tête, porteur ou non d’une intention de signification.
Pour le « Larousse » édition de 1975, le geste renferme les manières
habituelles de nourrir son corps et ses membres.
Dans tous les cas retenons que le geste désigne tout ce qui relève de la
dynamique du corps, du visage, des mains, des pieds lors d’un acte de
communication.
- Le bureau des employés de statut supérieur sont mieux protégés que ceux des
employés de rang inférieur. Réfléchissez à cet exemple suivant : il vous sera
difficile de rendre visite au Gouverneur de votre district, mais il sera beaucoup
plus facile pour celui-ci de vous rendre visite. Les endroits où sont les hauts
dirigeants sont nettement moins plus accessibles que les autres. Ils sont souvent
protégés contre des instructions par plusieurs portes et un assistant.
Même les managers d’un niveau inférieur sont souvent protégés par la porte de
leur bureau et par la secrétaire qui répond au téléphone.
- Plus le statut d’un employé est élevé plus il lui est facile d’envahir le territoire
des employés subalternes. Il est typique de voir qu’un supérieur se sente libre
d’entrer dans le bureau d’un subordonné. Tandis que celui-ci prend la précaution
de demander s’il peut aller voir son supérieur ou d’obtenir un rendez-vous avec
lui. Les managers utilisent souvent l’espace de leur bureau pour influencer le
caractère des interactions verbales.
De nombreux managers installent deux zones dans leur bureau ou salle de
réception. Dans une des zones, ils s’adressent à leur interlocuteur par-dessus leur
table de travail. Cette position met en valeur le caractère officiel de leur pouvoir
et de leur statut. Ainsi, ils peuvent mieux sentir à leur subordonnée qu’ils ont
l’avantage d’être sur leur terrain. Dans l’autre zone, des managers peuvent réunir
des sièges autour d’une table basse ou les placer à l’angle droit les uns par
rapport aux autres.
Cette disposition indique leur désir d’abolir délibérément la différence de rang et
de statut officiel. C’est donc une manière d’inviter son entourage à une plus
grande liberté de communication.
Un étudiant peut feindre d’être intéressé par un cours pendant 10 minutes, mais
le faire pour toute une période de classe sans donner des signes d’ennui, cela
n’est pas possible.
Les expressions non-verbales sont donc considérées comme plus fiables que les
autres. Si le message verbal est en conflit avec l’expression non-verbale, nous
avons tendance à croire le non verbal.
En fait, nous pouvons nous fier énormément en indice non verbal pour nous faire
une impression sur l’honnêteté des gens, dans leurs relations, plutôt que sur ce
qu’ils nous disent ou ce qu’ils disent d’eux-mêmes.
Les amis à qui nous faisons confiance sont ceux et celles qui ont un
comportement non-verbal qui confirme et renforce le contenu de leur
communication verbale. Nous croyons qu’ils expriment leur vrai sentiment et
qu’ils sentent et agissent selon ce qu’ils disent.
III-LA PROXEMIQUE
La proxémique est l’organisation de l’espace pour communiquer. Théodore Hall
présente dans son œuvre « La dimension cachée » une étude devenue classique,
l’importance de l’espace dans les relations humaines. Partant de la notion de
territorialité propre à l’espèce humaine, il montre sa dimension culturelle et
sociale.
La position dans laquelle l’on se trouve pour communiquer peut provoquer des
relations d’opposition, déclencher une rivalité. Tandis que le côte-à-côte raffermit
les liens et les consolide.
Conclusion partielle
Avant de finir avec ce chapitre, il importe de rappeler que comme les langues
elles-mêmes, les langues muettes que représentent les paralangages non-
verbaux, sont marqués par la culture.
On sourit au Japon pour exprimer son embarras quand un supérieur vous
adresse des reproches ou quand on apporte une mauvaise nouvelle. Tout
message quel qu’il soit comporte en dehors de son corps principale sémantique
qui est son contenu textuel, des messages non verbaux qui l’accompagnent
nécessairement. Ceci est facile à voir à propos du message parlé, puisque la façon
de le dire, les intonations, les mimiques, les regards lui constituent un contexte
immédiat dans le cadre de cet autre contexte que représente le lieu, le moment,
l’environnement. Cela est moins immédiatement dans le message écrit.
Mais on y trouve aussi le papier, la disposition typographique, les couleurs, les
illustrations, les caractères d’impression, la mise en page jouent dans le sens d’un
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I-DEFINITION
L’entretien est une conversation sérieuse qui vise un but. Il est différent de la
simple conversation pour le plaisir de converser. Il met souvent aux prises deux
personnes ou l’une d’entre elles recherche des informations et l’autre est
susceptible d’en donner. Contrairement à ce que l’on peut penser, la conduite de
l’entretien n’est pas banale.
II.2-Préparation de l’entretien
Il faut tenir compte de deux types de facteurs.
- Avoir en esprit une seule règle. Traiter chaque client ou usager ou interlocuteur
en tant que personne à part entière.
● Se faire comprendre
S’exprimer clairement est bien entendu fort utile à une personne appelée à
accueillir. Les cinq principes qui conditionnent une bonne communication sont
appelés « R ». Pour se faire comprendre :
- « R » comme « Responsabilité » : C’est celui qui parle, celui qui émet, qui
est responsable de la bonne arrivée de son message d’où la formule : « Est-ce
que je me suis fait comprendre ?» Ce changement de formule est en soi tout un
programme. Il est le signal et le rappel d’une disposition d’esprit particulière.
- « R » Comme « Risque » : Celui qui parle même s’il est parfaitement clair,
court toujours le risque de ne pas être compris ou d’être compris de travers.
Ex : Cette phrase écrite par le témoin d’un holdup : « J’ai vu passer un homme
par la fenêtre. »
- « R » comme « Référence » : L’émetteur doit prononcer des mots et exprimer
des notions faisant partie du bagage de l’interlocuteur.
- « R » comme « Raison » : A condition de ne pas se lancer dans des
considérations trop compliquées, n’hésitons jamais à expliquer le pourquoi des
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choses. Deux ou trois mots suffisent quelquefois pour éclairer une décision ou
une règle qui sans ces 2 ou 3 mots pouvaient apparaître absurdes ou dérisoires.
La règle dont on connaît la raison est toujours mieux comprise, mieux acceptée
et mieux intégrée à la mémoire.
- « R » comme « Régulation » : Le dernier principe concerne le découpage, la
mise en ordre d’une explication. Résister à la tentation de tout dire à la fois, telle
est la principale difficulté rencontrée par un débutant.
- Accrochons nous à l’ordre chronologique chaque fois que cela est possible.
- Si nous devons analyser une action à réaliser, découpons-la en étape simple,
facilement décrite : 1ère étape, 2ème étape...
- Si l’ordre chronologique nous fait défaut, faisons le tour des différents points de
vue possible.
- Avant de donner une opinion faisons le tour du pour et du contre. La conclusion
n’en sera que plus solide et l’opposition plus désarmée.
- Si nous exposons un problème pensons à rassembler d’abord les données,
passons-les ensuite au crible de notre réflexion, débouchons ensuite sur les
solutions possibles.
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2-L’entretien directif
C’est un entretien rigoureusement structuré et conduit selon un plan bien précis.
L’observateur (celui qui est à l’origine de l’entretien) suit strictement le plan
préétabli.
3-L’entretien non-directif
Sa particularité est qu’il est caractérisé par l’attention silencieuse de l’observateur.
Après avoir présenté les objectifs de l’entretien, l’observateur laisse son
interlocuteur s’exprimer sans intervenir. L’interlocuteur doit alors pouvoir mettre
tout seul en relief les différents aspects du problème et les solutions éventuelles.
4- L’entretien libre
C’est une conversation à bâtons rompus au cours de laquelle l’observateur
recueille des informations biographiques et surtout psychologiques sur son
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A- L’ENTRETIEN DE RECRUTEMENT
L’entretien de recrutement consiste à juger un candidat pour occuper un poste
vacant, voir par la suite si ce dernier peut convenir au poste en question et s’il
souhaite poursuivre dans cette voie professionnelle. Compte tenu du fait que ce
type d’entretien revêt un caractère particulièrement difficile et lourd de
conséquences, tant pour l’entreprise que pour le candidat lui-même, nous allons
l’étudier dans les détails :
Dans tous les cas, les objectifs du recruteur doivent être clairement et
précisément définis surtout pour les emplois à forte technicité.
● L’entretien monologue
Dans ce type d’entretien au cours d’un éventuel recrutement, nous avons un
véritable monologue c’est-à-dire que c’est candidat seul qui parle. C’est en
quelque sorte un one man show. La seule intervention du recruteur consiste à
vous accueillir en disant : « Eh bien, parlez-moi de vous ». Il s’agit pour le
candidat de développer son curriculum-vitae et d’indiquer ses motivations pour
le poste. En réalité cette pratique est rare.
●L’entretien semi-libre
De loin la technique la plus pratiquée, ici chacun pose des questions et y répond.
Lorsqu’on vous pose une question, vous y répondez. Cette technique permet aux
deux parties de conduire alternativement le déroulement de l’entretien. Cette
conversation de salon est très agréable, mais gardez l’esprit en éveil pour ne pas
vous laisser endormir par cette ambiance décontractée.
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●L’entretien dirigiste
Dans ce type d’entretien, le candidat est tenu de répondre à des questions types.
Il est libre de répondre à sa guise, mais non parler de n’importe quoi. Votre
personnalité sera véritablement mise à nue : votre formation, vos origines
sociales, votre situation de famille, vos expériences, vos distractions, vos
objectifs etc.
●L’entretien collectif
Il regroupe plusieurs candidats autour d’une même table. Ils doivent discuter
d’un thème en rapport avec le poste, sous le regard du recruteur, d’un
psychologue, etc. cette méthode permet de juger de la capacité d’intégration, de
la facilité d’adaptation et d’élocution.
La difficulté dans ce type d’entretien consiste à s’exprimer clairement, sans se
précipiter sur la parole, ni la couper, ni la mobiliser, ni sortir du thème.
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Conclusion partielle
Nous retiendrons que lors d’un entretien de recrutement, l’agent recruteur
devra finir sur des propos de remerciements du candidat afin de lui montrer
l’intérêt porté à notre entreprise. Surtout, il faut se garder de donner des espoirs
aux candidats qui seront par la suite déçus s’ils n’étaient pas retenus.
B- L’ENTRETIEN DE VENTE
Vendre en effet, c’est recherché un accord. Et cet accord résulte généralement
d’un entretien c’est-à-dire la rencontre entre un vendeur et son produit d’une
part et un acheteur (client) exprimant un besoin d’autre part.
L’entretien de vente comporte deux grandes étapes :
- La préparation de l’entretien de vente ;
- La conduite de l’entretien de vente.
faut prévoir toutes les objections possibles pouvant venir du client et chercher
des réponses anticipées qui pourraient réfuter ces objections. Enfin il faut
connaître toutes les caractéristiques de son produit pour inciter l’acheteur lors de
l’entretien proprement dit.
C- L’ENTRETIEN D’EVALUATION
Il constitue un moment privilégié lorsque doit s’instaurer un dialogue constructif
entre un responsable d’entreprise (manager) et son collaborateur (subordonné).
L’entretien d’évaluation permet de prendre du recul pour analyser une activité
et se concrétise par une réunion de travail entre un cadre et son collaborateur
ayant des intérêts communs c’est-à-dire progressé ensemble pour le bénéfice de
l’entreprise. Il porte principalement sur le bilan et l’analyse du travail
accomplit et vise à déterminer ensemble :
- Ce que le responsable et son collaborateur ambitionnent de faire pour
l’entreprise ;
- L’amélioration des conditions de travail ;
- La progression sur le plan professionnel et précisément la contribution mutuelle
à l’atteinte des objectifs spécifiques et généraux.
Conclusion partielle
Retenons que tout entretien d’évaluation a lieu généralement entre un
responsable d’entreprise et son collaborateur, pas dans l’intention de sanctionner,
mais plutôt de déceler les forces et faiblesses de l’agent en vue de l’atteinte des
objectifs de l’entreprise.
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CONCLUSION GENERALE
En définitive, la communication est une mise en commun, un partage
d’informations entre deux personnes au moins, entre une personne et un groupe,
entre un groupe et une personne, entre des groupes, etc.
C’est dans ce sens qu’elle est considérée comme indispensable à la vie d’un
groupe et à la santé mentale d’un être humain.
Donc, « On ne peut pas ne pas communiquer », comme le soutiennent les
Psychiatres de l’école de Palo Alto.