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Prof : P. Nhessy NKULU ILAND, IMC.

nhessyland2000@yahoo.com
+243 998 173 691
PRIERE

Que les Énergies positives de notre intelligence


Se conjuguent à l’Amour et à la Foi de notre Cœur
Afin qu’avec nos Membres
Nous puissions construire un Monde Meilleur!
Amen!
LA BIENVENUE A TOUS

Nos souhaits de Bienvenue à tous les étudiants et étudiantes


participant à ce cours.
Merci d’avance pour votre Discipline et Attention soutenue!
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

II
COMMUNICATION
UN LANGAGE

I
INTRODUCTION

III
COMMUNICATION
& CULTURE
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

I. INTRODUCTION

1. Définition des termes: Philosophie, Com-


munication, Information, Mass media
(Moyens de communication sociale)
2. L‟humain: L‟Animal social (Dimension
ontologique de la communication)
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

3. Aperçu historique de la communication


La civilisation Pré-littéraire
La civilisation Proto-littéraire
La civilisation littéraire (Gréco-romaine)
Le développement des TIC
Les conséquences des TIC: Saturation,
convergence, multiplicité ou variété
d‟écritures (Production multimédia), mon-
dialisation (Influence globale des médias)
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

4. Réactions face aux NTICs


Le Protectionnisme
L‟Education aux médias
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

II. COMMUNICATION: UN LANGAGE

1. Notions introductives
2. Modèles de la communication: L‟Aiguille
hypodermique ou balle magique, le mo-
dèle de Lasswell et le modèle Classique
3. Composition et Intentionnalité du messa-
ge: Usage du son, du signe et de l‟image
(fixe et animée). Système de codage ou
de construction nécessitant la maitrise
des clés pour un décodage approprié
(l‟alphabet)
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

3. Herméneutique ou Interprétation du mes-


sage: Décodage – Qui (Source, sujet) dit
Quoi (Message ou contenu, contexte,
théories et formats); dans Quelle Chaine
(Station ou Maison), à Quel Public (Des-
tinataire) et Pour Quels Effets (Réactions
ou effets escomptés du public) ? Décons-
truction (J. Derrida: le dit, le non-dit, le
dire possible)
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

III. COMMUNICATION ET CULTURE

1. Politique: Sans médias, pas de politique!


Possibilité d‟élévation et d‟abaissement,
Propagande, Idéologie, Démocratie: le
majoritarianisme (Jean-Paul II), le repré-
sentationalisme (Habermas), l‟exaltation
de la minorité
2. Religion: Hyper-religiosité à Kinshasa à
travers les chaines de Télévision
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

3. Mœurs (Dimension éthique): Relativisme


moral (Jean-Paul II, Evangelium Vitae),
Promotion des antivaleurs, etc.
4. Modes et Standing de vie: Présentation
et imposition des canons servant des
modèles à suivre
5. Intersubjectivité: liens sociaux, Internet et
médias sociaux; perte de la vie privée;
pour une communication anthropocen-
trique et environnementaliste (D. Wolton,
48ème JMC, Pape François)
0. PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

IV. COMMUNICATION ET VERITE


1. La Véracité ou Certitude du message:
Seeing is believing! Voir c‟est Croire! (Le
montage)
2. Réalité et Simulation/Fiction (Baudrillard)
3. Réalité et Virtualité (Temps et Espace)
4. Réalité (Info) et Mensonges (Intox, Infox,
fake news; Propagande et Manipulation)
5. Interface de recherche scientifique
(Attention aux Sites non-académiques)
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

V. COMMUNICATION ET ECONOMIE
1. La communication, une affaire rentable
dans le marché libéral (Conglomération:
Rupert Murdoch et sa murdochisation de
l‟info; l‟étatisation, l’occidentalisation…)
2. La communication, une interface de Mar-
keting par la Publicité
3. L‟Information, une denrée de consommation
(L‟infotainment ou l‟info-divertissement).
4. Le sensationnalisme: When it bleeds, it
leads! News=Bad news
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

VI. COMMUNICATION ET ECOLOGIE

1. La conscience écologique mondiale


(Pape François, Laudato sii)
2. La désintégration de satellites de com-
munication – assainissement spatial
3. La 5G (Fifth Generation).
4. L‟Intelligence Artificielle (IA)
PLAN DU COURS & BIBLIOGRAPHIE

VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-


LEGALES

1. Considérations générales
2. La Constitution congolaise
3. Notions pratiques (Usage concret)
I. INTRODUCTION

I
INTRODUCTION
INTRODUCTION

Tout est (moyen de) communication!


Même sans parler, les humains communi-
quent toujours de quelque manière que ce
soit, des attitudes corporelles à l‟expression
orale ou écrite en passant par l‟accoutrement
et la manière de se présenter. Notre silence
même est aussi une communication à soi-
même, à autrui ou à l‟être transcendantal.
INTRODUCTION

Les moyens de communication ne se


limitent pas seulement à ceux que nous
utilisons pour emmagasiner et disséminer le
message, mais ils s‟étendent à tout ce qui
nous permet d‟entrer en interaction avec les
autres – la réciprocité.
Ainsi les routes, les infrastructures, les
engins de transport (voiture, avion, bateau…)
sont autant des moyens de communication
car ils nous rapprochent des autres en
prolongeant nos propres membres.
INTRODUCTION
INTRODUCTION
INTRODUCTION

Cependant, pour notre réflexion, nous


allons considérer particulièrement les médias
d‟information et de communication qui
influencent notre mode de vie d‟aujourd‟hui.
La vie nous parait impossible sans
téléphone, sans télévision… sans internet.
L‟oubli de téléphone à la maison devient un
problème sérieux, c‟est comme si une partie
de notre corps nous a été sevrée. On
dépense plus de temps avec les médias
qu‟avec les autres humains autour de nous.
I. INTRODUCTION
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

PHILOSOPHIE

Philos Sophia

AMOUR DE LA SAGESSE

REFLEXION CRITIQUE SUR LA REALITE


- COMMUNICATION (MASS-MEDIA)-
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

COMMUNICATION

SOURCE RECIPIENT
Emetteur Récepteur

Transmission de message d’une source à un


récipient.
(Stanley Baran, 2009)
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Communication: C‟est la transmission des


messages d‟une source (émetteur, locuteur,
image, graphique) à un récipient (récepteur,
auditeur, téléspectateur, lecteur). (Baran,
2009).
Notons que le phénomène de la communication est
beaucoup plus large (langue, gestes, signes…) alors
que la notion de l‟information ne s‟applique qu‟aux
médias électroniques ou à une profession précise
exercée par ceux qui diffusent l‟information.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION
L‟approche est inductive lorsque nous partons de l‟information
à la communication, la première étant un sous-ensemble du large
phénomène qu‟est la seconde.
COMMUNICATION
L‟information est Langues
spécifiquement liée à Gestes INFORMATION
une profession et à des Mimiques Electroniques
moyens précis de Signes Profession
Habillement
technologie (TIC).
Instruments traditionnels
La communication est Routes, infrastructures,
générale, ouverte à tout Véhicules, engins,
ce qui est expression Etc.
communicative.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Ainsi, une distinction méthodologique est


établie lorsqu‟on parle des Sciences de la
Communication et de l‟Information, d‟une part,
et des Sciences de l‟Information et de la
Communication, d‟autre part.
Dans le premier cas, Sciences de la
Communication et de l‟Information, on part du
phénomène beaucoup plus large qu‟est la
communication, pour atterrir à la profession
médiatique; l‟approche est ici déductive.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Du Au
Particulier Général

Dans le second cas, Sciences de l‟Infor-


mation et de communication, on part de cette
profession spécifique qu‟est le journalisme
pour s‟ouvrir au phénomène beaucoup plus
large de la communication; l‟approche est
donc inductive.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Du Au
Général Général

Au Du
Particulier Particulier
En illustration

Sciences Sciences
de la Communication de l‟Information et de
et de l‟Information la Communication
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Media: Etymologie – du Latin ‘medium


(singulier)-media (pluriel)’ qui signifie „moyen
(s)‟ – les médias sont des moyens électro-
niques de communication dotés de la
capacité d‟atteindre une multitude de
personnes simultanément et instantanément
– Défiant ainsi toute notion d‟espace
(distance) et de temps (simultanéité ou
instantanéité) qui devient tout simplement
une notion virtuelle.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Le terme Mass Media, nom masculin,


signifie l‟ensemble des supports de
communication et d‟information à l‟échelle
des masses, en l‟occurrence la télévision,
les journaux, la radio, le cinéma, l‟internet, la
publicité, etc.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

COMMUNICATION
MASS MEDIA
Production
des effets

SOURCE PUBLIC
CHAINE Effets
Emetteur Récepteur

Expéditeur du Message Média Receveur du Message

Transmission de message d’une source à un récipient par


l’entremise d’une chaîne électronique.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Une Philosophie
de la Communication?

La Philosophie de la communication serait


donc une réflexion critique sur notre commu-
nication, en particulier, celle qui s‟effectue
grâce aux technologies d‟information et de
communication, TIC en sigle. Comment ces
moyens, devenus partie de notre tissus social,
influencent profondément notre vie et nos
interactions.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Notre dépendance, si pas simplement


notre addiction à ces technologies semble ne
pas nous donner suffisamment de distance
pour les examiner de manière critique et nous
positionner comme utilisateurs avisés, criti-
ques et responsables, conscients des effets
positifs et néfastes que portent ces technolo-
gies à notre vie humaine.
I.1. INTRODUCTION: DEFINITION

Cette philosophie n‟est pas déjà toute


faite; elle est encore en train de se faire au fur
et à mesure que les technologies de la com-
munication se développent et apportent de
nouveaux défis à notre société, vertigineuse-
ment emportée par ces innovations intaris-
sables qui ne cessent de changer notre mode
de vie, notre pensée, notre être au monde.
I.2. INTRODUCTION
I.2. INTRODUCTION: L’HUMAIN, ANIMAL SOCIAL

Dieu créa l‟homme à son image, à


l‟image de Dieu il les créa, homme et femme il les
créa
I.2. INTRODUCTION: L’HUMAIN, ANIMAL SOCIAL

(Genèse 2:19-20).
I.2. INTRODUCTION: L’HUMAIN, ANIMAL SOCIAL

.
I.3. APERÇU HISTORIQUE
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Les traces primitives de la


communication sont gravées
dans les grottes et cavernes
où vivait l‟homme
préhistorique. L‟homo sapiens
se révèle un ritualiste
communicateur.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Petit-à-petit, dans cette période de


la civilisation pré-littéraire, l‟humain,
oral de prime abord, développa le
langage mimique, puis pictural,
s‟exprimant par le dessin, la peinture
rupestre et autres signes visibles
marqués sur les parois des grottes
préhistoriques.
Les fresques du Tassili en Algérie
constituent un exemple éloquent de
cette évolution communicative.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Le dessin domina la
communication
primitive…

…avant l‟apparition
de l‟écriture ou
langage codifié en
alphabet.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

La période proto-littéraire
fut marquée par l‟invention
des hiéroglyphes
égyptiens autour de l‟an
3.300 Av. JC.
Le papyrus égyptien est
découvert autour de l‟an
1000 Av. JC, marquant la
singularité de la
civilisation pharaonique.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

C‟est Jean-François Champollion (1790-1832), chercheur


philologue et orientaliste français, qui décoda entièrement les
hiéroglyphes égyptiens inscrits sur la pierre de la Rosette vers
1820.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Les Sumériens, au
Moyen-Orient,
inventent le cunéiforme
inscrit sur des tablettes
d‟argile autour de 3200
Av. JC. Et les Sémites
divisent l‟alphabet
autour de l‟an 1.500 Av.
JC.
L’épique du Gilgamesh en
Cunéiformes Akkadiens
I.3. APERÇU HISTORIQUE

La civilisation littéraire proprement dite


commença par des tentatives de fabrication du
papier en Corée et au Vietnam autour du IIIème
Siècle Av. JC.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

C‟est finalement en 105 Av. JC.


que le papier, presque sous sa
forme actuelle, fut inventé par
Cai Lun, un chinois originaire de
Gui-yang dans la Province de
Changzhou; il fut secrétaire et
eunuque au palais royal durant
le règne de l‟Empereur He de la
dynastie de Han.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Le Cunéiforme fut plus tard remplacé par l‟alphabet


phénicien.
Ce n‟est que plus tard, autour du VIIIème Siècle AD,
bien après la Chine et le Moyen-Orient que le papier
fut introduit en Occident.
Puis vint la domination de la civilisation gréco-romaine
en Europe et au Moyen-Orient autour du VIIIème et
IXème Siècles AD. Les Romains inventèrent l‟alphabet
latin encore en usage actuellement (un système de
codage typographique exigeant qu‟on soit lettré pour
pouvoir le décoder).
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Quatre autres langues modernes, nées du Latin, sont


encore parlées de nos jours: l‟italien, l‟espagnol, le
portugais et le français – langues latines (du créole
latin), l‟Amérique latine.
Les barbares (onomatopée de ba…ba…ba) = peuples
sans lois et non-civilisés; distingués des grecs et
romains (civilisés) par leurs langues non articulées
clairement et non structurées ou organisées.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Johannes Gutenberg
(1398-1468) inventa le
type d‟impression mobile
avec l‟alphabet romain.
Il est fameux avec sa
Bible en 42-lignes, appe-
lée ‘Bible de Gutenberg’,
et imprimée en plusieurs
copies – la typographie.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

La typographie gutenbergienne est une


émancipation du manuscrit des scribes à
l‟impression mobile. Cela permit de reproduire
l‟information en plusieurs copies et de la faire
voyager aussi loin possible, rendant l‟informa-
tion accessible à une audience beaucoup plus
élargie des lecteurs (les lettrés capables de
décoder l‟alphabet; exclusion des illettrés non
accessibles).
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Il est important de noter que depuis


l‟apparition de l‟homme sur terre jusqu‟à
l‟invention de l‟imprimerie de Gutenberg, le
phénomène de la communication n‟a pas
connu un développement remarquable pour
des millions d‟années [transmission de bouche
à oreille; par des instruments traditionnels, des
chevaux, oiseaux, voyageurs…].
I.3. APERÇU HISTORIQUE

L‟imprimerie de Gutenberg
marqua donc le premier
pas majeur dans la
communication de masse.

McLuhan, M. (1962),
The Gutenberg Galaxy.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Depuis cette invention de la typographie


de Gutenberg, l‟écriture et son medium de
prédilection, le papier, ont gardé la primauté
de la culture lettrée. Une personne cultivée
était celle qui savait lire et écrire. Le moyen
commun et privilégié pour former, organiser et
disséminer un message n‟était que le papier
(livre, journal, revue, magazine, etc.) – Au-
jourd‟hui il y a plutôt une variété d‟écritures
(une production multimédia).
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Samuel Morse
(1791-1872)
Invention du télégraphe
en 1832
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Alexander Graham Bell


(1847-1922): il inventa le
téléphone en 1876.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Thomas Edison (1847-


1931) : inventa l‟ampoule
électrique incandescente
qui va propulser la télé et la
cinématographie (Images
animées) à leur apogée. Il a
aussi inventé le
phonographe en 1877.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Guglielmo Marconi (1874-1937): Italien, Inventeur de la


radio sans fils, partant des expérimentations précédentes
de Hertz, Maxwell, Faraday, Popov, Lodge, Fessenden,
Stone, Bose et Tesla – diffusion par ondes hertziennes.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Le concept d‟une transmission


électrique d‟images animées et
télévisées fut ébauché pour la
première fois en 1878.
Depuis, la TV a été le medium
le plus puissant rehaussant les
innovations des mass médias
au plus haut sommet de leur
histoire – l‟Audio-visuel.
Un poste téléviseur de 1958
I.3. APERÇU HISTORIQUE

1927: l‟inventeur russe Léon


Theremin et Herbert Ives de
Bell Labs; et plus tard Philo
Farnsworth ont apporté leurs
contributions à l‟amélioration
des technologies de la TV.
C‟est autour des années 1950
que la TV en „blanc-noir‟
devint partie intégrante d‟une
Une famille américaine
regardant la TV en 1958
maison américaine moyenne.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Les frères Lumière [Auguste Marie Louis


Nicolas (1862-1954) & Louis Jean (1864-
1948)] inventèrent le film ou la cinémato-
graphie. Un film de 20 minutes projeté le
28 décembre 1895 à Paris, au moyen de
leur cinématographe, un appareil fonc-
tionnant effectivement à la fois comme
caméra, projecteur et imprimante.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Conquête spatiale

Le 4 octobre 1957: Lancement du satellite


russe SPUTNIK I; le tout premier à être lancé sur
orbite. (Aujourd‟hui, le vaccin Sputnik-Covid19)
I.3. APERÇU HISTORIQUE

1er vol spatial

Le 12 avril 1962: L‟astronaute russe Iouri


Gagarine; effectua le tout premier vol spatial,
bien avant les américains.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

1961: Lancement du TELSTAR par AT&T en


conjonction avec la NASA – sous la permission de la
Commission Fédérale des Communications (FCC) –
cela marqua la révolution graduelle menant au village
global (planétaire).
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Et aujourd‟hui, la station spatiale internationale


d‟où plusieurs tentatives sont menées pour conquérir
l‟espace lointain, la planète Mars, par exemple.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Order Country First launch Rocket Satellite


1 Union Soviét. 1957 Sputnik-PS Sputnik 1
2 USA 1958 Juno I Explorer 1
3 France 1965 Diamant Astérix
4 Japon 1970 Lambda-4S Ōsumi
5 Chine 1970 Long March 1 Dong Fang Hong I
6 UK 1971 Black Arrow Prospero X-3
7 Indes 1980 SLV Rohini
8 Israël 1988 Shavit Ofeq 1
9 Russie 1992 Soyuz-U Kosmos 2175
_ Ukraine 1992 Tsyklon-3 Strela
10 Iran 2009 Safir-2 Omid
I.3. APERÇU HISTORIQUE
Encore un autre pas géant…
…vers le village global!

Kg: 5 Tonnes
Fils: 5 Miles
Hauteur: 8 Feet
Longueur: 51 Feet

1944: Le premier ordinateur digital, large,


programmable et automatique était fabriqué à
Harvard, d‟un partenariat entre IBM et Harvard.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Théoricien canadien de la
communication de masse,
il prédit l‟avènement du
village global. Un rêve qui
se transforma en réalité
de son vivant!
Gutenberg Galaxy (1962)
Marshall McLuhan
(1911–1980)
I.3. APERÇU HISTORIQUE

« The medium is the mes-


sage », le medium est le
message. Pour lui, c‟est le
moyen même qui est le
message avant qu‟un con-
tenu quelconque y soit
ajouté puisque ce moyen
n‟est qu‟une prolongation
de nous même; et influen-
ce notre mentalité avant Marshall McLuhan
même son contenu! (1911–1980)
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Il est clair que de l‟imprimerie de Gutenberg à


l‟ère digitale, le développement des moyens de
communication sociale a été extrêmement rapide.
La technologie a fait des pas si géants qu‟on
aurait l‟impression d‟une fiction se matérialisant
incroyablement sous nos yeux.
Jamais avant l‟information n‟a été aussi
disponible et si facilement accessible aux
humains. Et c‟est cela qui fait problème en termes
d‟influence, de choix et des décisions à faire
partant de cet accès tant diversifié qu‟illimité à
l‟information.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Parmi les conséquences des techniques


d‟information et de communication, nous pou-
vons énumérer les suivantes:
La saturation de l‟information (Baran),
La convergence des médias,
La multiplicité ou variété d‟écritures dans la
production multimédia (Luke & Freebies),
La mondialisation ou influence globale des
mass media dans la société.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Aujourd‟hui nous vivons…


…dans un monde saturé des médias (Baran, 2009).
I.3. APERÇU HISTORIQUE

“Les médias saturent tellement notre vie quotidienne


que nous sommes souvent inconscients de leur
présence, sans mentionner leur influence. Les médias
nous informent, nous divertissent, nous réjouissent,
nous ennuient. Ils remuent nos émotions, défient notre
intellect, insultent notre intelligence. Les médias
souvent nous réduisent à de simples commodités en
vente au plus offrant. Les médias nous aident à nous
définir; ils forment nos réalités.” (Baran, 2009).
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Est-ce qu’un poisson dans l’eau


sait qu’il est mouillé?

Non! En tout cas pas avant qu‟il


ne soit tiré de l‟eau = Analogie
entre les médias (eau) et notre
société d‟aujourd‟hui et les gens
qui la constituent (poissons).
Les médias ont certes une grande
influence sur notre société.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Tous les médias, traditionnellement


distingués – Radio, Presse écrite et
Télévision – se convergent aujourd‟hui
grâce aux écrans des appareils digitaux-
portables. Cette convergence réunit le
son (audio), les lettres et graphiques
(écrits) et les images (fixes et animées)
dans un même média. Nous avons tout
cela sous notre main soit par téléphone
cellulaire, soit par ordinateur portable via
internet – www = WorldWide Web.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Radio-Son Journaux-Ecrits

Télévision
Cinéma
Audio-visuel

Portables
La Production Internet
Multimedia WorldWide Web
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Avec la convergence des médias


apparait une complexité de manières
d‟écrire, d‟emmagasiner, de transmettre ou
de diffuser les messages. La lecture ne se
limite plus simplement à un simple
décodage de l‟écriture alphabétique mais à
une combinaison variée des composants
audio-visuels – Multimédias.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

La multiplicité ou variété d‟écritures donne


lieu à la production „multimédia‟, un terme
formé de deux mots latins:
Software & Hardware

Beaucoup, plusieurs, nombreux. Moyens


de communication digitale
I.3. APERÇU HISTORIQUE

La production multimédia est celle qui


utilise la combinaison de plusieurs médias
dans son élaboration: texte, audio, vidéo, etc.
Ces derniers constituent les éléments de
base d‟une composition multimédia.
C‟est une forme de plus en plus utilisée
pour traiter le message et cela requiert un
développement de nos capacités dans la
compréhension et la création d‟un message
multimédia.
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Kellner & Share (2005, p. 4)

“Dans notre société d‟information globale, il


est insuffisant d‟apprendre à l‟étudiant à lire et à
écrire seulement avec des lettres et des
nombres. Nous vivons dans un âge multimédia
où la majorité de l‟information reçue par les gens
provient moins souvent de sources imprimées
mais bien plus typiquement des images visuelles
hautement construites, des arrangements
complexes du son, et des formats multiples …”
[Citant Giroux (1999) & Luke (1997)].
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Kellner & Share (2005, p. 4)

“…Le rôle influent que jouent la diffusion et les


médias d‟information et d‟informatique émergeants
dans l‟organisation, dans la formation et dans la
dissémination de l‟information, des idées et des
valeurs, est en train de créer une pédagogie
publique puissante.”
[Citant Giroux (1999) & Luke (1997)].
I.3. APERÇU HISTORIQUE
I.3. APERÇU HISTORIQUE

Notons tout de même que cette mondiali-


sation, autrement dit village planétaire, ne
renforce pas pourtant l‟unité du monde et des
peuples. Au contraire, elle expose la cons-
cience aux différences inconciliables entre les
pays développés et ceux en voie de dévelop-
pement.
le village se comprend alors en termes de
proximité au niveau d‟information globale.
Tout le monde sait tout ce qui se passe
comme dans un village où les cases sont
proches les unes des autres.
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

(Kellner & Share, 2005; Penman & Turnbill, 2007)


I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

Le modèle d‟aiguille hypodermique

L’aiguille
s’enfonce
SOURCE unilatéralement
dans la peau

Expéditeur du Message par le Média à un Public


Intentionnel Passif
But précis
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

(Kellner & Share, 2005; Penman & Turnbill, 2007)


I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

(Kellner & Share, 2005; Penman & Turnbill, 2007)


I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

(Luke & Freeboy, 1997; cites par Kellner & Share, 2007; Koltay, 2011)
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

Du 18 au 22 Janvier 1982 en Allemagne

Nous vivons dans un monde où les


médias sont omniprésents: un nombre crois-
sant de gens passe une bonne partie de leur
temps à regarder la télévision, à lire les
journaux et revues, à jouer de la musique ou
à écouter la radio…
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

Du 18 au 22 Janvier 1982 en Allemagne

Au lieu de condamner ou d‟approuver


l‟indubitable pouvoir des médias, nous
devons accepter leur impact significatif et
leur pénétration dans le monde entier comme
un fait accompli, et aussi apprécier leur
importance comme un élément de culture
dans le monde d‟aujourd‟hui.
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

Du 18 au 22 Janvier 1982 en Allemagne

Le rôle de la communication et des


médias dans le processus de développement
ne doit pas être sous-estimé, non plus la
fonction des médias comme instruments pour
une participation active des citoyens dans la
société.
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS

Du 18 au 22 Janvier 1982 en Allemagne

Les systèmes politiques et éducation-


nels ont besoin de reconnaitre leurs obliga-
tions de promouvoir dans leurs citoyens une
compréhension critique du phénomène de la
communication.
(Buckingham, 2001, p. 18)
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS
I.4. REACTIONS FACE AUX NTICS
II. COMMUNICATION: UN LANGAGE

II
COMMUNICATION
UN LANGAGE

I
INTRODUCTION
II. COMMUNICATION: UN LANGAGE

Les messages médiatiques sont construits; ils ne


sont ni naturels, ni littéraux, ni explicites, ni une
traduction transparente du sens; ils sont intention-
nellement codés en utilisant un langage et une
grammaire spécifique – audio-visuelle ou multimédia –
conventions, formats, genres et esthétique qui doivent
être compris avant de procéder au décodage des dits
messages.
II. COMMUNICATION: UN LANGAGE

Buckingham (2003); Potter (2005)


Les médias sont construits et construisent
la réalité – les textes des médias représen-
tent sélectivement les idées, les valeurs et
idéologies, privilégiant les unes tout en
excluant les autres.
Les médias ont des implications politiques
et idéologiques – les effets de médias sur
le public (Cf. médias et culture).
II. COMMUNICATION: UN LANGAGE

Buckingham (2003); Potter (2005)


Le public négocie le sens dans les médias
afin de comprendre le contenu et de se
comprendre soi-même.
La forme et le contenu des médias sont liés
à chaque type de médias (journaux, radio,
TV, Cinéma, Internet, etc.), chacun d‟eux
ayant en particulier ses normes esthéti-
ques, ses codes et ses conventions – les
médias et le monde réel.
II.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Modèles

Les messages sont construits et diffusés


selon des modèles précis.
A titre d‟illustration, nous avons les trois
modèles ci-après :
II.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Modèles

Le modèle d‟aiguille hypodermique


ou balle magique

Selon ce modèle, seule la source, conceptrice et


émettrice du message, est active. A l‟instar d‟une piqûre
s‟enfonçant unilatéralement dans les veines pour y inoculer une
cure, le message est enfoncé dans le système du receveur sans
aucune réaction de sa part; ce dernier ne fait qu‟avaler le
contenu du message. La hiérarchie militaire ou religieuse tend
souvent à utiliser ce modèle de communication.
II.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Modèles
II.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Modèles

Le modèle de communication
Harold Lasswell

Production
des effets

Effets

Expéditeur du par le Média à un Public


Message Intentionnel
II.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Modèles

Le Modèle Classique
Feedback
Production
Bruits des effets

Effets

Bruits Feedback
Expéditeur du par le Média à un Public qui
Message Intentionnel devient aussi source
II.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Composition

Tout message médiatique est un montage ou une


composition intentionnelle; il est construit afin de produire
un effet anticipé à son récepteur. Le son (audio), le signe,
l‟image fixe ou animée (visuel) sont codés dans un
système usant une grammaire, des théories et formats qui
nécessitent la compréhension des clés de lecture pour
pouvoir le décoder de manière appropriée.
Sans initiation à l‟alphabet, aucune personne ne
peut décoder ou lire un texte écrit! Une initiation est donc
requise pour bien décoder des messages médiatiques.
II.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Composition
Si les messages médiatiques sont conçus
pour influencer le public de quelque manière
que ce soit, il s‟avère donc utile que celui-ci
s‟engage à décortiquer les effets escomptés, les
analyser, les évaluer et possiblement les
contourner si de tels effets ne sont pas
bénéfiques à ses attentes.
D‟où la nécessité d‟opérer un décodage
qui permet une interprétation critique créant une
distance entre la source et le récipient afin de
prendre des décisions éclairées par rapport aux
messages reçues.
II.3. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Interprétation

Il s‟agit de procéder à un décodage du


message reçu, en d‟autres termes, répondre à
cette série de questions:
II.3. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Interprétation

Harold Lasswell (1948)


Qui? Source: Emetteur ou auteur, construc-
teur intentionnel du message;
dit Quoi? Contenu du message;
dans Quelle Chaîne? Medium ou media;
à Qui? Public (segmenté);
avec Quel effet? Influence, feedback: réaction
ou retour d‟information.
II.3. COMMUNICATION: UN LANGAGE-Interprétation

Kellner & Share (2005)


Qui est la source du message?
Pourquoi dit-il (elle) ce qu‟il (elle) dit?
Qu’est-ce qu’il veut atteindre (son objectif) en termes
d‟effets?
Qui est représenté dans le message et qui en est exclu,
et pourquoi?
Quoi d’autre pourrait être dit à propos de ce message?
Reconstruire des messages médiatiques alternatifs.
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

QUI ? Construction
Intention
Valeurs
Culture
La Source
La source est comprise comme l‟émetteur,
l‟initiateur ou le rapporteur du message par
l‟usage d‟un moyen électronique de commu-
nication sociale, communément appelé mass
medium.
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

La Source
En tant qu‟initiatrice, la source peut être à
l‟origine de son message comme reporter ou
journaliste professionnel qui descend sur
terrain pour collecter les données premières
de son information.
En tant que rapporteuse, la source peut
soit être originale soit une simple lectrice
(News Anchor) d‟un rapport établi par une autre
source professionnelle – La voix et la face!
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

La Source et les Sources


La source qui émet le message par le
média peut ne pas être la source première;
souvent elle rapporte le message provenu
d‟autres sources. Ces dernières demeurent
confidentielles par exigence éthique; elles
doivent néanmoins produire les preuves de la
véracité de l‟information donnée pour éviter
tout risque de diffamation – une infraction pénale grave.
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

Crédibilité de la Source – Niveau individuel


Il faut tout d‟abord établir la crédibilité de
la source qui émet ou expédie le message.
Généralement la crédibilité du public vis-à-vis
d‟une source est établie par le critère de
véracité des faits qui sont diffusés dans le
reportage. Si ce qui est dit par la même
source se révèle vrai, celle-ci devient crédible
aux yeux du public.
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

Au cas contraire, le public tend à rejeter


le message de la source (Cf. le cas Mende);
il cherche alors à vérifier l‟information auprès
d‟autres sources beaucoup plus crédibles.
Ainsi le public tend à disqualifier les
reporteurs jugés mensongers pour n‟écouter
ou ne regarder que ceux considérés véridi-
ques.
La vérité est donc le gage de la crédibilité
de toute source médiatique.
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

Toutefois, il faudrait noter que la source


demeure un sujet humain, c‟est-à-dire un être
subjectif – dans la sélection des faits – quand
bien même que les faits rapportés pourraient
être historiquement objectifs. La source
rapporte-t-elle les faits tels qu‟elle les a vus
ou donne-t-elle son interprétation des faits
pour susciter d‟autres effets?
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

Cf. Hegel, Philosophie de l’histoire


II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

Intentionnalité de la Source
Voilà pourquoi, en considérant le reporter
en tant que sujet, le message qu‟il délivre
doit être décodé en gardant en perspective
son intentionnalité subjective. Dès le départ,
la source conçoit et code son message en
vue de susciter des effets ou réactions du
public.
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

Il y a des émissions interactives où le


feedback du public est requis immédiatement
par téléphone – sous contrôle de l‟édition.
Bien souvent, les réactions du public sont
mentionnées dans les émissions/éditions
suivant l‟émission/édition initiale, même si
elles sont peu éclatantes que les titres
initiaux.
II.3.1. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUI?

Il est aussi important de savoir l‟environ-


nement ou le background de la source – son
éducation, son milieu de vie, ses engage-
ments socio-politiques, sa culture et ses
valeurs, etc. Cela pourrait nous aider à
comprendre pourquoi elle dit ce qu‟elle dit,
c‟est-à-dire, le contenu de son message.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Qu’est-ce que cela signifie???


II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Rien n‟est dit au hasard puisque l‟humain a tendance à


se projeter à travers son discours/langage. Souvent on
veut bien parler soi-même à travers les faits enregistrés.
Voilà pourquoi le jeu du langage médiatique doit être
compris, la situation ou le contexte dans lequel s‟inscrit le
message (Cf. Wittgenstein), sa perspective ou son horizon
(Cf. Gadamer) en vue d‟amorcer une herméneutique qui
doit être un décodage déconstructif (Cf. Derrida) afin de
négocier et d‟enrichir le sens initial, si pas dire tout
simplement autre chose que ce que le message
intentionnel nous a apportés (Kellner & Share).
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le langage médiatique peut être écrit


(usage du texte), audio (usage du son ou de
la voix), visuel (usage de l‟image fixe-photo
ou animée-vidéo et d‟autres signes ou
graphiques) ou audio-visuel (usage du son et
des images).
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Depuis la révolution gutenbergiste


(1398-1468), le texte ou écriture alphabéti-
que couchée soit sur papier soit sur d‟autres
supports semblables, est resté le medium
tant privilégié que prédominant.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Supports écrits-Texte: Livre, Journal, Revue


Caractères permanents
Références stables
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Quelques Normes
Certaines normes doivent être observées dans la
rédaction des textes:
Bonne présentation: disposition (horizontale ou
verticale, paragraphe, alignement (gauche, droit,
centré, justifié);
Lisibilité: Choix de fontes pour titres et corps;
Clarté et simplicité du style; etc.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Quelques Normes (suite)


Dans les nouvelles, le premier paragraphe (lead)
doit clairement narrer un événement – qu‟est-ce
qui s‟est passé (What)? Où (Where)? Quand
(When)? Comment (How)? Quel impact/lien le
public a avec cela (So What)?
Connaître le segment du public concerné par le
message (femmes, hommes, adultes, enfants,
spécialistes, élite, populace, etc.)
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Caractéristiques
Le texte présente des avantages par rapport à la
parole:
Le texte a un caractère permanent, et donc
référentiel en cas d‟oubli – Temps, Bibliothèque;
Il peut être relu pour une meilleure compréhension;
Le lecteur peut vérifier la signification d‟un mot
difficile dans le dictionnaire;
Les écrits constituent une base fiables des données.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Depuis l‟invention de la radio sans-fils par


Guglielmo Marconi (1874-1937), le son, sous forme de
parole et de musique, a pris de l‟ampleur dans sa
diffusion à travers le monde.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Supports audio: Radio, Téléphone, Magnétophone, etc.


« Verba volant, scripta manent! »
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Quelques Normes
En langage audio, les phrases doivent
être:
- Simples et brèves: un sujet, un verbe et un
complément; un message droit au point;
- Claires: sans mots difficiles, ambigus ou
compliqués; l‟écouteur ne devrait pas
chercher les sens dans un dictionnaire;
- Bien articulée par la source – une voix
claire.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Quelques Normes (suite)


Le temps est précieux, il doit être:
- Bien calculé et précis: contrairement aux
écrits qui donnent amplement du temps au
lecteur de s‟organiser à sa convenance,
une émission radiophonique, par exemple,
ne peut utiliser que le temps imparti pour
son déroulement. Avec les supports actuels
d‟enregistrement et de gravure, l‟audio
revêt un caractère aussi permanent que le
texte servant de référence à consulter.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Tout ce qui est perceptible par la vue –


signe, image ou d‟autres graphiques – fait
partie de ce type de langage.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

La Photographie
La photographie se réfère à l‟image fixe
ou non-animée prise à l‟aide d‟une caméra
photo.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Grec

La photographie est l‟art de raconter un


message par l‟image. Elle nécessite une
composition bien faite.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

La Composition photographique
Une Composition n‟est autre qu‟un
arrangement ordonné de différentes parties
pour former un tout; c‟est-à-dire, créer une
unité harmonieuse – une composition unifiée
qui observe des principes de base de la
photographie (combinaison entre la lumière
et les principes esthétiques – équilibre,
proportion, balance, symétrie, etc.).
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Prises de Base et Signification


II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

La télévision et le cinéma utilisent ce


langage qui met ensemble le son et l‟image
fixe ou animée.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

La télévision et la cinématographie, sans


omettre les appareils digitaux récents (Pads,
tablettes, camcorders et phones), utilisent
l‟image animée. Cependant, techniquement
parlant, toutes les images sont fixes; c‟est
plutôt la vitesse de prise par seconde (25/s)
dont la caméra vidéo est munie qui donne
l‟impression du mouvement au spectateur.
Mais en réalité, c‟est un passage rapide des
images fixes.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

L‟image animée est caractérisée d‟une


motion digitalement créée par un auteur – tel
que dans le dessin animé – ou issue d‟une
prise à l‟aide d‟une caméra vidéo – combinée
au son, on parle alors de l‟Audio-visuel.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Tout comme l‟image fixe, la base de tout,


l‟image animée est aussi une composition qui
requiert la lumière pour être réalisée. Les
prises de base valent autant pour l‟image fixe
que pour l‟image animée – puisqu‟elle n‟est
que l‟illusion de celle-ci.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

C‟est la mise en commun de tous les


éléments médiatiques sous une même
interface multimédia: écrits, signes, audio et
audio-visuel.
Graphiques

ECRAN
Vidéo Ordinateur Textes
Téléphone

Audio
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Contrairement à la narration classique et


conventionnelle, une histoire multimédia est
caractérisée par:
Un contexte et une continuité: ‘Shell’;
Une interactivité: un accès aléatoire et
instantané;
Un engagement: une capacité de montrer
et de démontrer;
Une réalité virtuelle: une simulation et une
réalité augmentée.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Contexte et continuité veulent dire qu‟une


narration multimédia peut être emballée en
une coquille (Shell) qui fournit toutes les
informations sur l‟historique du sujet (contenu).
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Tout message médiatique s‟inscrit dans


un contexte déterminé afin de générer des
types d‟effets escomptés de la part du public.
Derrière ce message, il y a tout un
arsenal de théories qu‟il faut identifier pour
éviter tout risque de rétrécissement de
perspective dans la lecture et interprétation
du message médiatique.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Jeu du Langage – Wittgenstein


Si le Tractatus était bel et bien un
effort d‟enrayer l‟ambiguïté du langage
par un codage simplifié, l‟héritage nous
légué par Wittgenstein dans Les
Investigations où il aborda la notion du
jeu de langage nous ouvre des portes
pour accéder au jeu langagier des
médias avec sa composition et sa
grammaire particulières.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

En effet les médias constituent un jeu de


langage propre avec leurs grammaires et
formats qui nécessitent une initiation au
décodage de leurs messages.
Nous allons survoler quelques théories
qui constituent le jeux du langage médiatique
influençant notre village planétaire.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Parmi autant de théories utilisées


derrière le message diffusé, nous allons
survoler quelques uns (Persuasion, Ordre du
Jour-Agenda Setting, Cadrage-Framing, Re-
cours à la peur-Fear Appeal) en vue d‟élargir
notre perspective dans le processus de
décodage des messages médiatiques .
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

La persuasion est une théorie de communi-


cation qui traite des messages visant à changer
subtilement les attitudes des receveurs.
Le concept de persuasion a été développé
entre les années 1940-1950 dans le contexte des
études destinées à définir l‟efficacité optimale de la
persuasion après la propagande, qu‟elle fût une
campagne politique ou publicitaire.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

A l‟instar de la théorie de l‟aiguille hypoder-


mique, la persuasion tend à considérer le public
comme étant passif bien que le champ de campagne
a changé de la manipulation à la persuasion.
Les recherches sur des effets limités de la
communication des masses ont démontré que les
messages ne fonctionnent que si et seulement si ils
s‟insèrent ou s‟inscrivent dans les mêmes opinions
que celles des receveurs. Ainsi, le point focal de toute
campagne doit reposer sur les facteurs psycholo-
giques individuels.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Contrairement à la théorie de l‟aiguille hypoder-


mique, la persuasion considère le modèle de
Stimulus-Réponse comme interposé par un filtre: les
spécificités de l‟individu, c.à.d., les caractéristiques
psychologiques de l‟individu. Dans cette perspective,
les messages persuasifs sont ainsi capables d‟activer
un changement d‟attitude qui peut modifier le
comportement des consommateurs, des électeurs et
des individus en général.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

En bref,
La théorie de la persuasion se définit comme
l‟art de convaincre le public avec des arguments
construits.
Dans la publicité, la ligne de démarcation entre
persuasion et manipulation serait difficile à établir.
Et malgré la persuasion, la crédibilité de la
source est importante pour convaincre le public.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Cette théorie a été développée par


Maxwell McComb et Donald Shaw vers la
fin des années 1960: “Les mass médias ont
la capacité de transférer l‟attention des
sujets de leurs agendas de nouvelles à
l‟ordre du jour public.” Comme on le dit:
“Nous jugeons d‟important tout ce que les
médias jugent important.”
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

En considérant le domaine politique par


exemple, de nos jours, plus qu‟avant, les
candidats adressent le public à travers les
mass médias plutôt qu‟en personne.
L‟information dans les mass médias devient
le seul contact beaucoup peuvent avoir
avec la politique.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Les engagements, promesses et rhéto-


riques diffusés dans les nouvelles, colonnes
rédactionnelles et éditoriaux, constituent la
plus grande partie de l‟information sur
laquelle une décision de vote doit être faite.
La majeure partie de ce que le public
connaît lui parvient comme deuxième ou
troisième source soit des médias soit
d‟autres personnes.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Dans le choix et diffusion des nouvel-


les, les éditeurs, le Staff chargé des nouvel-
les et les journalistes jouent un rôle impor-
tant dans la construction de la réalité
politique.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le public (téléspectateurs, auditeurs et


lecteurs) apprend non seulement le contenu
d‟un thème développé par les médias mais
aussi l‟importance, l‟ampleur attachées à ce
thème partant de la considération (place) et
de la quantité d‟information lui attribué.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

En reflétant ce que les candidats disent


pendant une campagne électorale, les
médias peuvent déterminer les thèmes
importants, c‟est-à-dire, les médias peuvent
établir « un agenda » de la campagne.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Les médias agissent comme média-


teurs entre “le monde dehors et les images
dans notre tête.” (Walter Lippman)
“La presse ne réussirait pas souvent à
dire aux gens qu‟est-ce qu‟il faut penser –
what to think”, mais elle réussit étonnamment
bien à leur dire sur quoi faut-il penser – what
to think about.” (Bernard Cohen).
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Tversky et Kahneman (1981)


seraient considérés des
fondateurs de cette théorie
bien que Fairhust et Sarr
(1996) ont inventé ce terme.
Selon les deux auteurs,
le cadrage c‟est concentrer
l‟attention du public dans un
terrain ou domaine de sens en
utilisant des cadres.
(Tversky & Kahneman, 1981)
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le terme “cadre” (frame) est


une notion abstraite qui signifie organiser ou
structurer la sémantique sociale. Le cadrage
influence la perception des opinions ou vision
du public.
Le cadrage est une “forme d‟établisse-
ment d‟agenda” dictant non seulement quoi
penser sur un sujet mais aussi comment
penser à propos de ce sujet.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Hypothèse de base
Selon cette théorie les médias focalisent
leur attention à certains événements ou sujets
et puis les placent dans un champs de
signification donnée – sens. Ils décident quoi
et comment le public devrait penser à propos
de tels événements ou sujets. Les journalistes
sélectionnent les thèmes – „Pensée‟ initiale
d‟établissement d‟agenda.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Hypothèse de base
Les articles de nouvelles sont un peu plus qu‟un simple
reportage des thèmes. La manière dans laquelle une nouvelle est
présentée, le cadre dans lequel elle est présentée sont autant de
choix faits par les journalistes.
Ainsi, un cadre se réfère en la manière dont les médias
ainsi que les gardiens des médias organisent et présentent tant
les événement que les sujets qu‟ils couvrent, et la façon dont le
public interprètent ce qui leur est fourni.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le cadrage peut aussi être considéré


comme une qualité de communication amenant
le public à accepter un sens plutôt qu'un autre.
C‟est un processus par lequel une source
de communication définit et construit un sujet ou
thème politique publiquement controversé.
Le cadrage est alors important puisqu‟il peut
considérablement influencer la pensée publique.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le cadrage n‟est ni bon ni mauvais en soi. En fait,


il est inévitable dans la communication humaine. Il est
en effet appliqué dans différents domaines.

DOMAINES SITUATIONS
Quand les événements sont présentés dans un
MEDIAS
champs donné de sens ou signification.
Quand les politiciens tentent de caractériser
POLITIQUE des événements comme une chose ou une
autre.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

DOMAINES SITUATIONS
Quand une dénomination essaye d‟influencer
RELIGION
d‟autres de voir leur perspective.

Quand un côté essaye d‟inciter un autre vers


NEGOTIATION
un résultat escompté ou désiré.

RELATIONS Quand une société est entrain de vendre une


PUBLIQUES idée ou un service au publique.
Négocier comment les membres d‟une société
LEADERSHIP comprennent et répondent au monde
(environnement) dans lequel ils vivent.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le recours à la peur postule le risque


posé par l‟usage ou le non-usage d‟un
produit spécifique, d‟un service, ou d‟une
idée.
“Si vous n’achetez pas, des conséquences
terribles surviendront! ”
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Ce recours repose sur la menace


contre le bien-être d‟un individu, motivant
ce dernier vers une action.
« Augmenter le contrôle d’une situation ou
prévenir une conséquence indésirable. »
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Pendant que la menace et son effica-


cité sont évidemment importantes pour que
le recours à la peur fonctionne effective-
ment, ces deux ingrédients ne suffisent pas
tout seuls. D‟ailleurs, les tests empiriques
sur l‟efficacité de cette théorie ne sont pas
concluants.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Néanmoins, la recherche admet con-


ventionnellement que ce recours à la peur
n‟est plus efficace que lorsqu‟il résulte
d‟une intense peur suscitée mais suivie par
des conséquences et des recommanda-
tions réduisant la négativité de la peur.
II.3.2. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Susciter Conséquences
une peur intense Recommandations

Balance
II.3.3. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Quelle politique ou idéologie prônée ou défendue???


II.3.3. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Les maisons ou stations de communica-


tion ne sont pas des entités neutres; elles
sont animées de politiques ou d‟idéologies
qu‟elles représentent et défendent.
Le propriétaire de la maison, trop
souvent un homme d‟affaires sans formation
journalistique ni éthique de communication,
avec son équipe éditoriale, assurent que la
politique ou l‟idéologie de la maison est
strictement observée, au prix de sanctionner
tout contrevenant.
II.3.3. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?
Une maison pro-gouvernementale n‟aurait
aucun intérêt à diffuser des nouvelles qui
ternissent l‟image de celui-ci; ce que ferait
volontiers une maison anti-gouvernementale.
Une station occidentale tend à parler de
l‟Afrique soit avec condescendance colonia-
le, soit avec une ascendance néocolonialis-
te – l‟Afrique incapable de décoller...
Une maison qui défend la démocratie tend à
peindre négativement tout ce qui est socia-
liste et vice-versa.
II.3.3. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Comprendre la politique ou l‟idéologie


d‟une maison nous permet de détecter non
seulement les préjugés mais aussi l‟orienta-
tion que celle-ci prend dans la diffusion de
ses nouvelles.
Ainsi nous pouvons saisir ce que la
maison essaie de promouvoir et ce qu‟elle
n‟ose pas dire au public pour ne pas aller à
l‟encontre de sa politique interne ou de son
idéologie soutenue.
II.3.4. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Catégories, classes, genres, etc.


II.3.4. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le public n‟est pas un bloc monolithi-


que; il est varié en termes d'âge, de sexe, de
classe, d‟intérêt, etc., les médias procèdent
alors à la segmentation du public pour servir
chaque catégorie et ses intérêts d‟une ma-
nière particulière.
Ainsi, il y a des programmes spécifique-
ment adressés aux enfants, aux femmes, à la
classe intellectuelle, à la masse populaire,
aux jeunes, etc.
II.3.4. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Les médias consacrent du temps et des


ressources à l‟étude du public afin de mieux
le servir dans sa mission de former et
d‟informer, mais parfois aussi en vue de
mieux le manipuler et lui faire adopter telle
attitude ou comportement devant telle ou
telle autre situation.
Les chaines préférées ou mieux
fréquentées par le public sont celles qui
attirent les agents de publicité pour bénéficier
de la quantité des consommateurs exposés.
II.3.4. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

La manipulation détient le public à la


merci des propriétaires de Maison et leurs
éditeurs en chef selon lesquels "n‟est nouvel-
le que ce qu‟eux considèrent comme nouvel-
le à communiquer!"
II.3.4. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?
C‟est plus facile de secouer les poches des
hommes en famille en touchant leurs enfants
et femmes par la publicité.
Une maison pro-gouvernementale sature le
public avec des nouvelles unilatéralement
positives du dit gouvernement.
Le public doit donc être en mesure de
déconstruire les messages de medias afin
d‟en décortiquer la sève tout en reconstrui-
sant le sens.
II.3.5. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Comment réagit-on au
message?
Quel impact???
II.3.5. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Si les messages médiatiques sont


construits, c‟est pour que le consommateur
ne reste pas indifférent mais réagisse de
quelque manière que ce soit (ex. de la
propagande anti-Kadhafi / Mugabe ou anti-
Saddam, la campagne électorale de Donald
Trump et Hilary Clinton aux USA; la signature
du dialogue nationale en RDC, etc.).
II.3.5. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?
L‟information peut changer notre vision
des choses, nos attitudes, nos comporte-
ments. Elle peut nous inciter à toutes sortes
de sentiments (joie, haine, soutien…). Elle
peut nous mobiliser à adopter une décision
sur n‟importe quelle issue socio-politique,
économique ou même individuelle.
Nous devons donc faire attention lorsque
les messages sont diffusés pour manipuler
intentionnellement nos réactions pour ou
contre des personnes et des situations.
II.3.5. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Cependant, ayant aussi ses besoins


personnels à satisfaire, le public consomme
les médias en vue de satisfaire ces besoins,
ou aussi de l‟accompagner dans certaines
cérémonies sociales (divertissement, culture,
éducation, formation; fêtes, deuils, etc.)
La connaissance des effets escomptés
par la source en diffusant son message
donne au public la possibilité de les anticiper,
les contourner afin d‟adopter d‟autres réac-
tions que celles intentionnellement prévues.
II.3.6. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Appliquée aux médias,


la méthode de critique
ou déconstruction
textuelle derridienne
peut bien aider le public
à déconstruire les
messages pour en tirer
d‟autres sens.
1930-2004
Déconstruire pour reconstruire le sens – Une déconstruction reconstructive
II.3.6. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le courant de la Philosophie du langage

Wittgenstein

Le Tractatus
Les Investigations
- Le jeu du langage
- Le contexte
II.3.6. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

Le courant herméneutique

Gadamer
L‟ontologie
La tradition
La précompréhension
La Situation
L‟horizon (Fusion)
II.3.6. COMMUNICATION: UN LANGAGE-QUOI?

La Théorie de l‟Agir Communicationnel


La Pragmatique

Habermas
Le Représentationalisme
L‟Espace Public
L‟Ethique de la Discussion
L‟Agir communicationnel
IV. COMMUNICATION & CULTURE

II
COMMUNICATION
UN LANGAGE

I
INTRODUCTION

III
COMMUNICATION
& CULTURE
III. COMMUNICATION & CULTURE – Intro

Les médias influencent profondément nos


perceptions, croyances, attitudes – Ils ont un impact
considérable dans la culture et la société.

CROYANCES

PERCEPTIONS CULTURE ATTITUDES

WELTANSCHAUUNG
III. COMMUNICATION & CULTURE – Intro

Ils inondent et pénètrent nos cultures


(vision du monde, croyances, habitudes et
attitudes, accoutrement ou mode, notion de
beauté et laideur, standing de vie, etc.).
Sans nous en rendre compte, la petite
boite de télévision au coin de la maison
devient notre colonisateur, nous dictant ce
que nous devons faire, comment nous
devons nous comporter, quels doivent être
nos goûts et couleurs.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Intro
Personne ne se sent plus à l‟aise de
continuer sa journée ayant oublié son téléphone
à la maison; il devient un gadget, ou mieux, un
compagnon indispensable et inséparable.
Quand on ne l‟utilise pas pour communiquer, on
s‟en sert, par des écouteurs à suivre d‟autres
supports audio.
On écoute l‟autre en fixant quelque type
d‟écrans, soit d‟un téléphone soit d‟un I-pad, soit
d‟une tablette, sans contact de l‟œil (le concept
de Screenagers inventé par Rushkoff); c‟est
comme si la conversation avec l‟autre devant
nous (Je-tu) est devenue un luxe. Pourtant on
peut aisément passer le temps à l‟internet avec
les médias sociaux.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Intro
Et comme les canons proposés sont
principalement ceux de l‟Occident, les cultures
africaines semblent submerger dans cette marre
médiatique pour s‟étioler peu à peu, et même
disparaitre carrément dans des milieux urbains.
Tout cela enfle une crise identitaire déjà
connue avec les phénomènes de la colonisation
et de l‟esclavage. Si apparemment la mondiali-
sation semble une réalité incontestable, la
division et la diversité se prononce de plus en
plus (Brexit, Trump, JM le Pen, Putin et Kerry,
cours pénal de la Haye, etc.).
III. COMMUNICATION & CULTURE – Intro
Malgré tout cela, l‟influence des médias
est bien réelle dans tous les domaines de la vie
courante. Nous avons tendance à suivre tout ce
que les médias nous proposent comme pensée,
croyances, idéologies… façon de vivre (a Way
of Life).
A côté des aspects positifs et enrichissants
de ces médias, il y a aussi des aspects négatifs
et dégradants décriés par bon nombre de
personnes et chercheurs intéressés aux
médias; ceux-ci militent pour une communi-
cation authentique entre humains et pour le
respect des valeurs culturelles des autres.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

Peut-on faire de la politique sans médias


aujourd‟hui? Impossible! Les hommes et fem-
mes politiques savent que leur influence sur la
société passe par les médias – véhicules
d‟idéologie et de propagande.
Les médias soutiennent certaines idéolo-
gies en excluant d‟autres selon leurs propres
politiques et idéologies internes. Il faudrait
toujours essayer de comprendre ce qui est
favorisé et ce qui est exclu, et pourquoi un tel
favoritisme et une telle exclusion.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique
Représentationalisme et Majoritarianisme
Souvent, les choses sont dissimulées derrière un
représentationalisme faux, égoïste – décrié par
Jürgen Habermas – qui exclut l‟intérêt général au
détriment des intérêts liés à des personnes
singulières si pas à des partis politiques véreux.
Une tendance politique idéale s‟impose, la démo-
cratie, avec son majoritarianisme qui rend les
concepts tels que vérité/droiture purement quantita-
tifs plutôt que qualitatifs, et son laxisme vis-à-vis
des mœurs sociaux de base.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

« La Démocratie »

Tout est permis N‟est vrai que ce qui


Légalisation de l‟illégal est réel et palpable
Normalisation de l‟anormal Vivons sans Dieu!
“Carpe diem”

La majorité a raison
(vérité, droiture)

Jean-Paul II, Evangilium Vitae (1995)


III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

Conditionnement politique pour l‟aide


Pour bénéficier de l‟aide occidentale, ou d‟un
soutien politique, les pays africains et d‟autres sous-
développés doivent accepter les lois et idéologies
qui permettent à ce qu‟une culture de mort se
répande dans le monde entier.
Manque de balance entre l‟ouverture aux
nouveautés technoscientifiques et la conservation
des valeurs plus ou moins stables ou naturelles.
C‟est le règne du relativisme; tout est permis!
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

La Vie en rotation autour du Droit

Droits exagérés des enfants sans notion de devoir –


Education vs réalisation de soi.
Comme la terre autour du soleil, la vie moderne fait
sa rotation autour de la loi/droit plutôt qu‟autour de
l‟amour ou de l‟oubli de soi pour l‟autre (Cf. l‟inter-
subjectivité, le visage de l‟autre… les philosophies
personnalistes et humanistes).

LOI
VIE DROIT
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

L‟inconsistance décisionnelle

Les politiciens masquent leur engagement à la mort


derrière des phrases sophistiquées … “l‟Axe du Mal”…

Les armes de …soutenu par l‟


destruction Empire
massive – Un médiatique de
grand mensonge Rupert
global… Murdoch

Bush, un démocrate libéral, signe un décret contre l‟avortement


mais fait la guerre contre l‟Irak… des milliers de vies périssent…
mais aucune arme de destruction massive trouvée!
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

Pourtant, la puissance économique de


la Chine qui n‟est pas une démocratie
dérange le tableau occidental selon lequel la
prospérité d‟une nation serait étroitement liée
à son style de gouvernement.
Le monde est entré dans une phase de
lutte pour le contrôle stratégique entre
l‟Occident (OTAN) et ses alliés, notamment
les USA, et l‟Orient (la Russie, la Chine et la
Corée du Nord – l‟Iran).
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

« Le phénomène de la Démocratie
virtuelle »

Mobilisation de la masse à Macron ramène la


partir de l‟Internet démocratie virtuelle à
l‟espace public réel
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique
« Le phénomène de la Démocratie
virtuelle »
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique
« Le phénomène de la Démocratie
virtuelle »

Place TAHRIR en Egypte, le 04 février 2010


III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

« Le phénomène de la Démocratie
virtuelle »
III. COMMUNICATION & CULTURE – Politique

« Le phénomène de la Démocratie
virtuelle »
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

Le Laxisme sexuel

Libre sexe: Porte le condom et fais l‟amour! Peu ou pas


de chance donnée aux valeurs telles que l‟abstinence et
la chasteté. Cela favorise la promiscuité les intérêts des
industries fabriquant des Condoms.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

Le Laxisme homosexuel

Homosexualité
Union charnelle des partenaires
du même sexe.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

Le laxisme démocratique tend à légaliser l‟illégal ou à


normaliser l‟anormal comme déjà noté plus haut –
Menaces légales contre la vie et la dignité humaine.
Lois permettant l‟avortement, l‟euthanasie, etc.
L‟homosexualité – Procréation et Adoption.
Le genre humain, une nature stigmatisée à
l‟extrême – Diversité et Complémentarité contre
Uniformité et Domination.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique
Les canons proposés sont principalement
ceux de l‟Occident, les cultures africaines et des
valeurs évangéliques semblent submerger dans
cette marre médiatique qui les étiole si elle ne
les fait pas simplement disparaitre, surtout dans
les milieux urbains où l‟exposition aux médias
est très significative.
Etre citoyen du monde moderne revient
implicitement à dire vivre selon ces canons
proposés par les médias; sinon on est considéré
comme dépassé, démodé ou simplement hors
de la modernité.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

Le Laxisme prénatal

Quant à l‟avortement, les jeunes sont


les plus vulnérables à cause de leur
immaturité (humaine, psychologique,
émotionnelle, biologique, économique, etc.); et leur
incapacité de faire face aux conséquences du sexe, les
grossesses en particulier. Comme issue de sortie, elles
s‟adonnent alors à l‟avortement avec ses répercussions:
la mort, la stérilité, le trouble hormonal, etc.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique
La Culture évangélique de la vie
Jean 10:10

L‟Eglise Catholique, dans sa moralité, considère


la vie comme un don sacré de Dieu; ainsi elle assure
la promotion d‟une “Culture de vie” aux antidotes
d‟une “Culture de mort”. La vie humaine, dans toutes
ses étapes, de la conception à la mort naturelle,
demeure sacrée.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

La Culture évangélique de la vie

Cependant, la civilisation postmoderne, avec


son libéralisme démocratique promeut la liberté de
l’individu au détriment des valeurs communautaires –
et en usant des médias comme son instrument de
diffusion – interférant avec la sacralité de la vie tenue
par la moralité chrétienne en général, et catholique en
particulier; ainsi elle promeut la culture de la mort,
contrairement à la volonté du Créateur qui veut
donner la vie aux humains, la vie en abondance – Le
mystère de l‟incarnation.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

La Culture évangélique de la vie

“Tout ce qui est opposé a la vie, telle que toute sorte


de meurtre, génocide, avortement, euthanasie, ou
l‟autodestruction volontaire, tout ce qui viole l’intégrité
de la personne humaine, telle que la mutilation, les
tourments infligés sur le corps ou la raison, toute
tentative de contraindre la volonté même;
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

La Culture évangélique de la vie

“tout ce qui insulte la dignité humaine, telles que les


conditions de vie inhumaines, l‟emprisonnement
arbitraire, la déportation, l‟esclavage, la prostitution, la
vente des femmes et des enfants; aussi bien que des
conditions de travail déshonorables, où les gens sont
traités comme de simples instruments de bénéfice
plutôt que des personnes libres et responsables;
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

La Culture évangélique de la vie

toutes ces choses et d‟autres semblables sont


vraiment des infamies. Elles empoisonnent la société
humaine, et causent plus de mal à ceux qui les
pratiquent qu‟à ceux qui en endurent les blessures. En
outre, elles constituent un déshonneur suprême au
Créateur”.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Ethique

La Culture évangélique de la vie

La Démocratie
…Mais la culture de la mort nous regarde quotidien-
nement d‟un mauvais air: la pornographie et la dégra-
dation de la sexualité, les substances abusives, la
violence, les familles brisées, les enfants abusés et
enlevés, et la croissance de l‟industrie d‟avortement
engloutissant des vies, l‟argent, et le future même de
la vie dans le monde.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Religion

Le Dieu Tout Puissant fera tout pour nous!


Croisons les bras et prions
Cf. Prof. KAMATE MBUYIRO KITAKYA,
Médias et Propagande religieuse à Kinshasa:
Le Télévangélisme comme palliatif à la
misère sociale, Centre de Documentation
"UNIVERSEL", Kinshasa, 2016

Le désengagement sociopolitique causé par les médias


avec une hyper-religiosité qui favorise une croyance aux
miracles même là où l‟homme devrait fournir ses propres
efforts pour changer la réalité.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Mode/Beauté

La notion de la Beauté

1 2 3 4
.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Mode/Beauté

La notion de la Beauté

Tout le monde doit se modeler selon le portrait


représenté par les médias, autrement, c‟est la laideur!
Conséquences:
Compétitions malsaines
Baisse de l‟estime de soi (manque d‟appréciation de soi)
Perturbations psychologiques
Accent mis sur la partie en dessous du cou plutôt qu‟au
dessus (la tête)!
III. COMMUNICATION & CULTURE – Mode/Beauté

Les médias déterminent la mode ou


l‟habillement dans le temps et dans l‟espace
(les bijoux, sacs, habits et chaussures portés
par les stars de la musique, du cinéma ou de
sports sont tout de suite copiés par le reste).
Les médias nous imposent un standing
de vie, déterminant ce qui est conçu comme
réussite de la vie et ce qui serait un échec.
Inconsciemment ou sciemment, nous adop-
tons les canons qu‟ils nous proposent.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Mode/Beauté

Des exemples abondent en cette ma-


tière: la Fallipupalisation de la taille basse,
sous-vêtements visibles – de Fally IPUPA,
artiste congolais de la musique; la Nastouli-
sation du look féminin à poitrine bombée –
de Nastou, actrice ivoirienne.
Les jeunes deviennent excessivement
copieurs ou suiveurs de ce qu‟ils voient à la
télévision sans esprit critique; le "tout-le-
mondisme" domine la masse au lieu d‟une
prise de distance inquisitive et réfléchie.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Mode/Beauté

A force de vouloir paraitre comme tout


le monde, il y a non seulement risque de
dépravation des mœurs pour se munir des
moyens nécessaires, mais aussi et surtout
des répercussions psycho-sociales dange-
reuses dans la population.
Il s‟avère donc utile de rester critique
devant les canons imposés; et d‟en proposer
d‟autres beaucoup plus réalistes, adaptés à
nos moyens concrets, à notre espace publi-
que culturelle tout en évitant sa pollution.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Les Médias sociaux Facebook,


Twitter…

Escapade virtuelle
Sans face: Anonymat
Sans engagement
Sans peine
Sans exigence
L‟éloignement de la proximité et le rapprochement du lointain.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

L‟éloignement du prochain proche


la proximité du prochain lointain (éloigné).

Futur bébé? Drôle de naissance digitale!!!


III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Tout en reconnaissant la pertinence de


l‟internet et des médias sociaux qui nous
relient tant au savoir qu‟à des interactions
lointaines, rapprochant le monde dans
l‟espace cybernétique virtuel, nous sommes
appelés à éviter le risque d‟évasion et de
solitude pour conserver une intersubjectivité
dialogique permanente avec l‟autre en face
de moi. L‟autre qui vit toute proche de moi.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

On est tout le temps accroché à son téléphone


et on écoute l‟autre sans lui accorder l‟attention qu‟il mérite.

Tais-toi! Ce que j‟écoute est plus important que toi !


III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Mais l‟usage des moyens digitaux de communication nous


viole ce que nous avons de plus cher: la VIE PRIVEE.

Exilé en Russie, Edouard Snowden dénonce la NSA.


III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Une conversation "JE-TU" présuppose une attention


focalisée à notre interlocuteur du dialogue.

Je te regarde, je suis intéressé par ta présence.


III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Une conversation sans intrusion des médias me rapproche


de l‟autre, sans barrière de race ni d‟âge.

L‟autre peut m‟ouvrir son cœur.


III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Une communication authentique assure


la qualité de notre humanité, la considération
et le respect de la dignité de l‟autre, notre
prochain, égal à nous. Ça ne sert à rien
qu‟une personne soit capable de passer des
heures en communication avec le monde, si
elle ne peut communiquer quelques minutes
avec attention au prochain en face lui. Le
dialogue face à face ne pourra jamais être
remplacé par les gadgets digitaux à écrans.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

"Informer n‟est pas


communiquer"

Dominique WOLTON nous invite à


"Repenser la Communication".
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Le Pape François nous


stimule dans le même sens
– d‟usage des médias –
mais en nous rappelant
l‟élément fondamental dans
son message de la 48ème
Journée Mondiale de la
Communication, le
dimanche 1er Juin 2014: "La
communication au service
d’une authentique culture de
la rencontre".
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Etre connecté?
Nécessaire, mais pas
suffisant… La
communication doit être au
service d‟une authentique
culture de la rencontre…
A l‟image du bon
Samaritain, le
communicant, (et de façon
plus large toute l‟Eglise),
témoignera d‟un amour
blessé et surtout pas
blessant. Il est essentiel de
se faire proche, mais sans
trucage ni artifice.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Rencontrer une personne,


dans l‟esprit de l‟Evangile,
c‟est, selon le Pape
François, grâce au
potentiel de tous les
moyens de
communication, mener à la
question essentielle : « Qui
est mon prochain ? ».
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

La Coresponsabilité
Dans la Justice et Paix
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Communiquer
signifie alors prendre
conscience d‟être
humains, enfants de
Dieu. J‟aime définir ce
pouvoir de la
communication comme
« proximité ».
.
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Evitons les interférences médiatiques qui obstruent un


dialogue authentique entre personnes humaines.

Les écrans digitaux m‟empêchent de regarder l‟autre.


III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

La face humaine reste l‟unique interface authentique


d‟une vraie communication interpersonnelle.

L‟interface digitale est une face fantôme, sans face !


III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations
Difficulté d‟assurer une censure efficace des médias
dans l‟ère digitale

Jadis, la télévision, comme d‟ailleurs le reste des médias,


réunissaient les personnes, les familles autour d‟un
même poste de radio ou de télévision, ou même d‟un
journal écrit qui passait d‟une main à une autre.
II. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Difficulté d‟assurer une censure efficace des médias


dans l‟ère digitale

Il était alors possible de jouer le


rôle de gardien de notre prochain
(brother‟/sister‟s keeper) ayant la
possibilité de contrôler l‟informa-
tion consommée.
Et ainsi, les plus jeunes, encore fragiles, pouvaient être
protégés contre une exposition dangereuse aux
informations dépassant leur niveau de croissance
humaine et spirituelle – P.G. (Parental Guidance).
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations
III. COMMUNICATION & CULTURE – Relations

Attention! La censure peut être exagérée dans la


dictature ou le refus d‟écouter la vérité toute nue!!!
IV. COMMUNICATION & VERITE

II
COMMUNICATION
UN LANGAGE

I
INTRODUCTION

III
COMMUNICATION
& CULTURE
IV. COMMUNICATION & VERITE

La Philosophie est comprise comme


une recherche de la vérité. Ainsi, il est
important d‟examiner les médias par rapport
à cette noble poursuite de la vérité
philosophique car le mensonge serait
contraire à ce processus épistémologique.
IV. COMMUNICATION & VERITE

« Seeing is believing » - "Voir c‟est


croire" est la tendance générale des
consommateurs des médias, surtout les plus
jeunes. Mais tel n‟est plus le cas aujourd‟hui
avec la technologie digitale qui permet non
seulement la manipulation des images mais
aussi la recherche effrénée du "sensationnel"
dans les informations.
IV. COMMUNICATION & VERITE

Nouvelles et films sont montés pour


rencontrer le gout du public consommateur,
et même défendre certaines idéologies déjà
admise dans le monde (l‟Amérique est la
nation la plus forte du monde; l‟Afrique est le
continent le plus pauvre; la femme est plus
faible que l‟homme; un noir vaut moins qu‟un
blanc – Sarafina, etc.) – Alimenter par des
exemples qui illustrent ces clichés.
IV. COMMUNICATION & VERITE

Les médias montent les histoires; et


même si ces dernières ont un fond dans
l‟expérience réelle des humains, l‟on doit
savoir que personne n‟est réellement blessée
ni ne meurt dans la plupart des films.
De fausses images peuvent être
montées, manipulées pour cacher la vérité
sur des événements qui se passent dans le
monde (illustrer cela par des cas).
IV. COMMUNICATION & VERITE

En conclusion, nous pouvons dire que


tout ce qui est vu à l‟écran n‟est pas néces-
sairement vrai. Il faut tout prendre avec des
pincettes, avec un peu de doute méthodique
cartésien. Tout ce qui se dit n‟est pas non
plus des choses à avaler sans esprit critique.
IV. COMMUNICATION & VERITE

Même si le fond décrit la réalité comme


nous l‟avons déjà mentionné, il est important
de noter que dans les médias, exceptées
pour les nouvelles (prises avec un relais de 5
à 7 secondes même quand c‟est en direct),
portraient une réalité simulée à consommer
avec un peu de retenue émotionnelle. Ça ne
sert à rien de couler trop des larmes ni de
faire un AVC pour un film captivant.
IV. COMMUNICATION & VERITE

Sociologue
français,
théoricien Le Professeur
culturel, Baudrillard
philosophe, parle de deux
commentateur concepts: la
politique, simulation et de
photographe. la mort de la
Né à Reims le réalité par la
27 Juillet 1929 photo..
et mort le 6
Mars 2007.

1929 - 2007
IV. COMMUNICATION & VERITE

Une autre innovation introduite par la


révolution digitale est la virtualité de la notion du
temps et de l‟espace, jadis extensivement
débattus dans la philosophie moderne (Leibniz,
Kant, etc.).
Avec la simultanéité (espace) et l‟instanta-
néité (temps) de la réception des messages
médiatiques par des milliers de personnes,
l‟espace et le temps sont vitalisés et ne
constituent plus un obstacle majeurs à l‟accessi-
bilité de l‟information.
IV. COMMUNICATION & VERITE

Il faut faire la distinction entre l‟informa-


tion réelle et l‟intoxication fomentée, enflée et
montée de toute pièce pour atteindre des fins
de propagande politique, de démagogie et de
manipulation des consommateurs par rapport
à une réalité déterminée.
Il y a des montages qui peuvent donner
un semblant de réalité aux spectateurs alors
que tout est faux.
IV. COMMUNICATION & VERITE

C‟est indéniable que la révolution


digitale constitue un arsenal incontestable de
données scientifiques facilitant tout proces-
sus de recherche. Jamais avant, l‟information
n‟a été si disponible aux humains avec le
cyberspace. Tout est à la portée de notre
main avec l‟Internet (toile, Worldwide Web).
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

II
COMMUNICATION
UN LANGAGE

I
INTRODUCTION

III
COMMUNICATION
& CULTURE
V. COMMUNICATION & ECONOMIE
Le Marché libéral
Le libéralisme démocratique promeut un
marché libre centré sur le pouvoir économi-
que et pas nécessairement sur la dignité et
les valeurs humaines. A titre d‟exemples:
La mondialisation ou globalisation est tout
d‟abord un concept économique – Promo-
tion d‟un marché libéral intercontinental.
Le matérialisme contre l‟humanisme –
L‟acquisition effrénée des richesses est plus
importante que la protection de la vie.
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

Les médias: Une entreprise de Marketing et de Publicité


Les guerres injustes à motivations économi-
ques pour maintenir la puissance économi-
que occidentale (Irak, Lybie, R.D.C, etc.).
Croissance d‟une mentalité ou d‟une culture
consumériste excessive.
Comme soutien à ce consumérisme, la
saturation de la publicité dans les médias,
les espaces et autres moyens publiques
(transport, routes, jardins, immeubles, etc.).
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

Il y a d‟autres enjeux derrière le jeux médiatique,


notamment les motifs économiques – Les médias
constituent non seulement une affaire rentable en eux-
mêmes mais deviennent aussi des espaces de
marketing, des agences de publicité agressive
soutenant tant les puissantes entreprises multinationa-
les que le marché global dans l‟ensemble.
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

Les Médias: Une affaire rentable

On peut gagner de l‟argent avec les


médias. Des hommes d‟affaires qui ne sont
pas nécessairement des professionnels des
médias sont propriétaires de diverses stations
médiatiques.
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

Les affaires deviennent beaucoup plus importantes…

…que les devoirs traditionnels des médias.


V. COMMUNICATION & ECONOMIE

Au lieu de nous former et nous informer,


les médias se cantonnent à nous distraire
tout au long de la journée avec des annon-
ces publicitaires interminables, surtout pen-
dant les heures de pointe (Prime time news)
(Cf. la réaction française contre la publicité
dans les places publiques – Nouvelles du
lundi soir 28/11/2016, 21h00 à TV 5).
V. COMMUNICATION & ECONOMIE
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

L‟info est une


denrée de
Sûr, les clients
consommation
sont devant
vendue au
l‟écran, allons
marché!
vendre nos
produits!

L‟information est devenue comme une


simple commodité ou denrée de consom-
mation à vendre aux clients les plus offrants;
ce qui occasionne le style d‟info-divertisse-
ment – Info + entertainment = Infotainment.
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

When it bleeds,
It leads!

News is…
…Bad news!

Le clientélisme promeut le sensationna-


lisme, les mauvaises nouvelles sont plus
intéressantes que les bonnes; elles consti-
tuent 95% de nouvelles – Pas d‟intérêt
"quand un chien mord un homme"; c‟est à la
Une "quand un homme mord un chien!".
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

Avec le phénomène de convergence des


médias, il y a un autre phénomène qui se
point à l‟horizon: la conglomération des
médias. Les maisons de communication
appartiennent à un „Tycoon‟ ou à un petit
groupe de magnats qui traitent, manipulent et
contrôlent l‟information comme une propriété
privée leur appartenant (Time Warner, Walt
Disney, Viacom, Bertelsmann, Rupert
Murdoch – la murdochisation de l’informa-
tion).
V. COMMUNICATION & ECONOMIE

La Murdochisation

Rupert Murdoch (11/03/1931): Australien-Américain


V. COMMUNICATION & ECONOMIE

Manipulation de l‟Information – Monopole – Une seule voix


VI. COMMUNICATION ET ECOLOGIE
VI. COMMUNICATION ET ECOLOGIE

II
COMMUNICATION
UN LANGAGE

I
INTRODUCTION

III
COMMUNICATION
& CULTURE
VI. COMMUNICATION & ECOLOGIE

Une autre innovation introduite par la


révolution digitale est la virtualité de la notion du
temps et de l‟espace, jadis extensivement
débattus dans la philosophie moderne (Leibniz,
Kant, etc.).
Avec la simultanéité (espace) et l‟instanta-
néité (temps) de la réception des messages
médiatiques par des milliers de personnes,
l‟espace et le temps sont vitalisés et ne
constituent plus un obstacle majeurs à l‟accessi-
bilité de l‟information.
QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

II
COMMUNICATION
UN LANGAGE

I
INTRODUCTION

III
COMMUNICATION
& CULTURE
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

DROIT ET ETHIQUE DANS LA COMMUNICATION


Les professionnels de l‟information sont
régis de l‟extérieur par la loi civile et de
l‟intérieur par une éthique de l‟information qui
souvent, subit les interférences malheureuses
soient de l‟Etat, soient des propriétaires et
éditeurs des stations de communication.
Ils peuvent ainsi se trouver entre le
marteau et l‟enclume dans certaines situations
où il doivent faire face et à l‟Etat (arrestation)
et à leurs employeurs (licenciement).
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

Ces professionnels sont donc soumis à


une responsabilité légale et éthique dans la
diffusion de l‟information. La profession va de
paire avec le respect de la loi et de l‟éthique.
Informer ne veut pas dire diffuser n‟impor-
te quoi; c‟est communiquer dans la perspec-
tive de cette responsabilité qu‟on a en face du
droit, de la vertu et de l‟autre, l‟humain qui
jouit d‟une personnalité et des droits inviolab-
les exigeant une sanction contre toute forme
de violation.
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

Droit à la liberté d’informer et de s’informer


Les professionnels de médias ont droit
d‟informer le public alors que ce dernier jouit
aussi du droit de recevoir des informations sur
le cours des choses dans le pays, dans la vie
courante et dans le monde entier.
Cependant, cela ne veut pas dire que les
communicateurs peuvent dire n‟importe quoi.
Ils sont responsables de toute information qui
perturbe la concorde et la paix tant de l‟Etat
que des citoyens.
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES
Droit à la vie privée des citoyens
Chaque citoyen jouit de ce droit fonda-
mental garanti par la loi. En dehors du cadre où il
exerce une fonction publique qui nécessite un
compte-rendu aussi public, la vie privée de tout
citoyen doit être respectée; sa réputation et sa
dignité sauvegardées – Sauf si celui-ci devient
nuisible à la société et requiert une ouverture
d‟enquête judiciaire. (Diffamation – Slander or libel. Cas
d‟intrusion à la vie privée: Photos de Hulk Hoggan faisant
l‟amour à la nouvelle épouse de son ami la nuit des noces; le
téléphone de Angela Merkel sous espionnage USA,
campagne de Hillary Clinton et Donald Trump, etc.).
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

Ainsi, aucune information privée ou intime


ne pourrait être divulguée. Aucune fausse
information (ou mensonge) ne pourrait être
donnée à l‟endroit d‟une personne quelconque
au risque d‟aboutir à un cas juridique de
diffamation (Cas additionnels: Photos nues de la princes-
se Kate Middleton en vacances avec son mari, prince William;
arrestation arbitraire en RDC d‟un américain accusé d‟être
mercenaire de Moise Katumbi; les normes de reportage des
nouvelles sur personnes vulnérables ou en troubles émotifs
graves – enfants et adolescents, personnes vivant avec handi-
cap, accusés non condamnés, etc.).
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

Droit de préserver la concorde et la paix


Le but de l‟Etat est d‟assurer la paix et la
concorde de sa population à l‟intérieur (éviter
la guerre civile, l‟insurrection ou la rébellion) et
à l‟extérieur du pays (guerre, invasion).
Ainsi, tout discours suscitant la haine, la
violence, la discrimination ou la disparité est
prohibé en communication (Exemple du juge-
ment du journaliste Kenya Arap Sang au Tribunal
pénal de la Haye, le leader de Bundu dia Kongo en
RDC – Ne Mwanda Nsemi, etc.).
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

Droit de protéger l’environnement de la pollution éthique


L‟Etat protège sa population contre les
obscénités polluant l‟environnement moral de
celle-ci (Chansons, reportages, films et diffé-
rents programmes, etc.).
Le professionnel de médias est censé
contribuer à cet assainissement éthique. Si
les scènes présentées ou les propos tenus
sont susceptibles de polluer la société ou les
plus vulnérables de ses membres, l‟Etat ou
l‟autorité de censure peuvent intervenir. (PG).
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

Obligation de reporter les faits


Le professionnel de médias est censé
reporter les faits tels que perçus et éviter d‟y
ajouter ses propres commentaires, dépassant
les bornes – Notion de « Fair comments ».
Trop de commentaires peut obscurcir
l‟objectivité des faits et emmener les autres à
lire les faits selon notre propre interprétation
ou herméneutique subjective. Cela porte
préjudice au message original, déformant sa
lecture à travers les angles de notre cadrage.
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

Il s‟agit ici de laisser les faits parler par


eux-mêmes et non pas parler soi-même
derrière les faits reportés. Cela devient
carrément une manipulation malsaine des faits
pour atteindre ses objectifs et bénéfices
propres.
Il ne serait pas du tout juste d‟utiliser les
faits pour passer ou vendre ses opinions
personnelles au public. Chacun devrait prendre
sa responsabilité devant ses opinions sans
utiliser les faits reportés comme moyens.
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES
Obligation d’informer, pas d’intoxiquer
Le professionnel de médias doit garder sa
neutralité dans le reportage des faits sans
essayer de prendre parti pour l‟un ou l‟autre
camps et ainsi empoisonner les esprits.
Par exemple, lorsque l‟opposition et le
gouvernement sont au débat sur le même
plateau, il faut accorder à l‟une et à l‟autre le
même temps et les mêmes opportunités pour
leurs interventions. (Exemple: persister à démontrer à
tout prix que l‟opposition ou le gouvernement est la partie
fautive même si cela ne peut être objectivement établi).
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

LA CONSTITUTION CONGOLAISE
TITRE III: DES LIBERTES PUBLIQUES, DES
DROITS ET DES DEVOIRS FONDAMEN-
TAUX DU CITOYEN (Articles 15 – 63).
Article 16
 La RDC garantit l‟exercice des droits et
libertés individuels et collectifs, notamment les
libertés de circulation, d‟entreprise, d‟informa-
tion, d‟association, de réunion, de cortège et
de manifestation, sous réserve du respect de
la loi, de l‟ordre public et de bonnes mœurs.
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

LA CONSTITUTION CONGOLAISE
Article 27

 Toute personne a droit à la liberté de


l‟expression.
 Ce droit implique la liberté d‟exprimer ses
opinions et ses sentiments, notamment par
la parole, l‟écrit et l‟image, sous réserve du
respect de l‟ordre public, des droits d‟autrui
et des bonnes mœurs.
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

LA CONSTITUTION CONGOLAISE
Article 27

 La liberté de presse est garantie


 La loi en fixe les modalités d‟exercice.
 Toutefois, elle ne peut soumettre l‟exercice
de la liberté de la presse à des restrictions
que pour assurer la sauvegarde de l‟ordre
public, des bonnes mœurs, ainsi que le
respect des droits d‟autrui.
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

LA CONSTITUTION CONGOLAISE
Article 29

 Toute personne a droit à l‟information.


 La liberté d‟information et d‟émission par la
radio, la télévision, la presse écrite ou tout
autre moyen de communication est garantie.
 Les médias audiovisuels et écrits d‟Etat sont
des services publics dont l‟accès est garanti
de manière équitable à tous les courants
politiques et sociaux.
VII. QUELQUES CONSIDERATIONS ETHICO-LEGALES

LA CONSTITUTION CONGOLAISE

 Le statut des médias d‟Etat est établi par la


loi qui garantit l‟objectivité, l‟impartialité et le
pluralisme d‟opinions dans le traitement et la
diffusion de l‟information.
CONCLUSION

Annoncer la Parole de Dieu


dans un monde saturé des
Médias
II
COMMUNICATION
UN LANGAGE

CONCLUSION

III
COMMUNICATION
& CULTURE
CONCLUSION

L‟évangélisation outillée peut se faire au-


jourd‟hui grâce à l‟usage de divers médias de
communication sociale. Cela constitue un en-
richissement non négligeable pour la propaga-
tion de la Parole divine.
CONCLUSION

La conversion de la personne exige un contact individuel

Cependant, nous ne devons jamais oublier


que cette évangélisation vise la conversion de
la personne humaine, du prochain qui doit
être rencontré dans sa situation concrète de
vie pour l‟emmener vers Dieu.
Alors, quels que soient les moyens à notre
portée, rien ne peut remplacer un contact
individuel et personnel. Jésus rencontre des
individus qu‟il appelle comme ses disciples!
Cf. Donald Smith et le modèle de communication de la Trinité
CONCLUSION

Médias et Evangile

Les ministres préparés à annoncer la


Bonne Nouvelle du Salut aux nations ne
peuvent pas ignorer l‟importance accrue des
médias dans la vie quotidienne et dans la vie
de foi chrétienne.
Les médias affectent les valeurs de la foi et
tendent souvent à aller à l‟encontre de celles-
ci pour favoriser ce que le monde consomme
en général (le conformisme social).
CONCLUSION

Médias et Evangile

Les ministres qui ont développé un esprit


critique en face des médias peuvent bien
aider les chrétiens à pouvoir les consommer
de manière avertie et responsable.
Les jeunes qui sont à la fois consom-
mateurs et usagers des médias requièrent
une attention particulière pour orienter leurs
choix dans le contexte d‟un espace saturé
des médias.
CONCLUSION

Source incontestable du Savoir

Quels que soient les dangers explorés, les


médias constituent un réservoir incon-
tournable du savoir. Grâce à l‟Internet, il est
possible d‟apprendre des tas de choses
virtuellement, c‟est-à-dire, sans avoir besoin
d‟un enseignant réel.
Des différentes connaissances n‟ont jamais
été si disponibles et aisément accessibles aux
humains.
CONCLUSION

Optimisme au lieu du scepticisme

L‟influence des médias étant palpables


dans la culture, il est alors évident que nous
ne demeurions pas des sceptiques aux
antidotes des médias, mais que nous nous
familiarisons avec ces derniers dans une
approche plutôt critique. Une telle approche
rendra notre consommation et utilisation
des médias beaucoup plus éclairée et
positive pour la construction tant d‟une
église que d‟une société meilleure.
CONCLUSION
Nécessité d‟une Philosophie / Education des Médias

Toute approche critique étant une aptitude


intellectuelle, elle doit être associée avec
une certaine forme d‟éducation puisqu‟elle
n‟est pas une habileté naturellement acquise
à l‟instar des idées innées cartésiennes.
L‟éducation des médias est donc un passage
obligé pour développer cet esprit critique!
CONCLUSION

Proximité dans
la communication

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