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Deuxième Semestre :

CM : Construction Européenne

Vendredi 20 janvier 2022

Le mot Europe vient de la mythologie grecque (cf l’histoire sur internet l’histoire) : en
effet, Zeus se transforme en taureau blanc pour séduire la jeune princesse Europe. Cette
dernière est séduite par cette belle image et monte sur le taureau qui prend des ailes et
s’envole pour rejoindre une côte plus éloignée, ces derniers atterrissent à une partie du
territoire qu’on a nommé Europe.

Introduction générale

Le continent Européen aujourd'hui comporte plusieurs organisations européennes, la plus


connue étant l’Union Européenne.

Une organisation européenne est une association d'États qui est créée par des traités, en
vue de mener des actions en commun qui peuvent être diverses et variées. Dans le titre XV
de la Constitution de 58 on trouve l’article 88-1 qui dit que “la République française
participe à l’UE constituée d’Etats qui ont choisi librement d'exercer en commun
certaines de leurs compétences”.

Ces organisations européennes sont multiples comme le Conseil d’Europe.

§1 : La distinction entre l’UE et le Conseil de l’Europe

1ere différence, les Etats membres au niveau du Conseil de l’Europe sont au nombre de 46
contrairement à l’UE où on trouve 27 Etats membres. En effet, on parle de l’Europe des 46.

Depuis 2022, le Conseil de l’Europe est limité à 46. En effet, pour la première fois de son
histoire le Conseil a eu l’audace d’exclure la Fédération de la Russie suite à l’invasion de
l’Ukraine.

Parmi les 46 il y a les 27 membres de l’Union Européenne.

L’Europe des 27 n’est pas forcément un ensemble homogène car on peut avoir des
regroupements des Etats qui n'atteignent pas les 27. A l'intérieure de l’UE on a la Zone
Euro ou on trouve 20 Etats membres dont la Croatie qui a intégré la zone le 1er janvier
2023.

L’Espace Schengen comporte 27 Etats membres depuis 2023 avec l’entrée de la Croatie ,
le 1er janvier 2023. Ces 27 membres ne sont pas les 27 de l’UE car uniquement 23 font
partie de l’UE et 4 qui n’en font pas : la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.

C’est ce qu’on appelle l’Union Européenne à géométrie variable.


La 2ème différence est le siège de ces deux organisations. Le conseil de l’Europe à son
siège à Strasbourg dans le Palais de l'Europe, avenue de l’Europe. Le siège de l’Union
Européenne est à Bruxelles mais notons que le Parlement européen siège à Strasbourg.

La 3ème différence concerne les traités institutifs, créateurs de chacune de ces


organisations. Pour le Conseil de l’Europe c’est le traité de Londres en mai 1949. Ce conseil
a une vocation politique qui était de réunir les démocraties occidentales européennes en
opposition au régime soviétique. Notons que l’OTAN apparaît également en 49.

*RDA (Est), RFA (Ouest); Occupation All par 4 pays après 45 jusqu’en 49; *

La 4eme différence concerne les domaines d’action respectifs. Le CE a une mission seule
qui est la défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales des individus. Alors
que l’UE a des compétences extrêmement variées et notamment dans les domaines
économiques et commerciaux. Il organise un marché européen, s’occupe de l’agriculture.
L’UE fait de la politique étrangère, de la sécurité commune et s’occupe de la libre circulation.

§2 : La Convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés


Fondamentales

Cette Convention est un traité qui a été préparé et rédigé par le CE. Ce traité a été accepté
par les membres qui étaient membres (10aine) en novembre 1950. C’est un texte qui
proclame toute une série de droits.

Cette convention crée une juridiction qui est la Cour Européenne des Droits de l’Homme
(CEDH) qui a pour unique fonction d'appliquer la CSDHLF. Les Etats ayant accepté cette
convention sont soumis à cette dernière. Créée en 1950, cette convention a été complétée
par l’ajout de droits dans des textes qu’on appelle des protocoles (il y en 16).

On note l’exemple du protocole 6 et le protocole 13 qui concernent la peine de mort.

La France a été longue dans l'acception de ce traité. Elle a signé la convention en 1950
mais l’a ratifiée en 1974. Par cela, la France accepte d'être soumise à la CEDH.

Les 46 Etats membres de la CE ont signé et ratifié la CSDHLF.

L’UE ne peut pas être jugée par CEDH,ref Traité de Lisbonne.

Sur le contenu de cette convention : L’art 2 de la Convention proclame le droit à la vie. L’art
3 porte sur l’interdiction de la torture. L’art 6 sur les procès équitables. L’art 6-2 sur la
proclamation de l'innocence. L’art 8 sur le droit au respect de la vie privée. L’art 12 sur le
droit de mariage. L’art 14 sur l’interdiction de discrimination, etc.

Vendredi 27 janvier 2023

● qui doit respecter cette convention ?


Il s’agit de faire respecter ce traité par les Etats qui ont ratifié cette convention. Devant la
CEDH il y a qu’un seul défendeur possible, càd toujours un État. Il n’y jamais d’action
contre un particulier.

L’organisation de cette cour :

Il y a un juge par Etat membre, donc il y a 46 juges. Il suffit d'avoir des compétences
juridiques pour être juge.
* René Cassin *

Ces juges sont élus par le Conseil de l’Europe et proposés par les gouvernements de
chaque Etat.

Le cheminement d’une requête :

● la question de la saisine :

Le demandeur peut être un individu, des groupes d'individus donc des associations. Il s’agit
de requêtes individuelles dans ce cas.

Le demandeur peut être un État des 46 contre un autre État, on parle de requête étatique.
Pas besoin de nationalité d’un des 46 Etats pour saisir la CEDH.
* H.M et autres c. Hongrie (requête no 38967/17) 2 juin 2022 => art 3 *

● Les conditions de recevabilité d’une requête :

Cette condition de recevabilité d’une requête signifie que la juridiction dans un premier
temps répond à la question de savoir si elle peut traiter cette affaire ou si elle accepte de
statuer sur l’affaire.

Cette recevabilité est soumise à 4 conditions :


- Avoir la qualité de victime : victime d’une violation de la convention, il peut s’agir
d’une victime directe mais également d’une victime indirecte (quand la victime
directe est décédée par exemple).
- Avoir épuisé les voies de recours internes/nationales : cela signifie qu’avant de saisir
la CEDH, il faut avoir préalablement utiliser toutes les possibilités juridictionnelles
dans l’Etat concerné. Il faut invoquer devant les juridictions nationales de statuer sur
un article de la convention.
- Il faut respecter un délai maximum de 4 mois depuis, le 1er janvier 2022, à compter
de la décision juridictionnelle interne définitive pour saisir la CEDH : Il s’agit d’une
décision qui ne peut plus faire l’objet d’appel ni de pourvoi.
- Il faut avoir subi un préjudice important

● Le jugement sur le fond :

La cour va répondre à la question de savoir si oui ou non l'État a violé les articles évoqués.
Devant la CEDH : il n’y a pas de phrase unique. Dans le dispositif il va être indiqué que l’Etat
a violé ou pas tel article. Dans ce dispositif, il est indiqué les conditions de vote des juges (il
y a des juges majoritaires et des juges minoritaires). Après le dispositif, il y a les opinions
individuelles de chaque juge, surtout si ce dernier n’est pas d’accord avec l’arrêt.
* fr disent que cela désacralise la décision de l’arrêt *

L'Etat dans le dispositif peut également être condamné à payer une satisfaction équitable
au demandeur. Il s’agit des dommages-intérêts.

Première partie : Grandes étapes vers l’Union européenne

Chapitre 1 : Les Communautés européennes : l’intégration économique


(1951-1992)

Section 1 : L’élan fondateur et la création des trois Communautés

§1 : L’émergence de la CECA

Rappel : 1949 Conseil de l’Europe

Jean Monnet : il a eu l’idée de trouver/d'expérimenter une nouvelle méthode pour


rapprocher les Etats et les faire travailler ensemble. Il est un haut fonctionnaire français, on
est sous la IVe République, chargé de la planification économique. Il s’agit d’un homme qui
a eu des expériences de diplomates en matière de politique étrangère, il travaillait à la SDN
(Genève).

Pour lui, pour pousser les Etats à se rapprocher il faut permettre aux opérateurs
économiques de travailler ensemble. Sa méthode est de créer des interdépendances entre
les économies et entre les entreprises, ce qui permet aux Etats d'être dans des relations
stables, rapprochées et pacifiques.

En effet, il propose la création d’une organisation européenne qui va favoriser les échanges
économiques et commerciaux. On va donc limiter cette organisation au secteur du
charbon et de la sidérurgie. Jean Monnet est passionné par le marché américain. Il lui faut
un relai politique pour fonder ce projet, il s’agit du ministre des affaires étrangères de
l’époque qui est Robert Schuman.

R. Schuman va tenir une conférence de presse le 9 mai 1950 (fête de l’Europe de chaque
année en hommage à cette déclaration). Dans cette conférence il va proposer aux autres
Etats la création d’une nouvelle organisation européenne qui a un objectif économique et
commercial. Cela pose problème car il inclut la RFA (allemagne de l’ouest) dans
l’organisation.

Les Etats qui ont répondu d’accord pour la création de cette organisation : France,
Allemagne de l’Ouest, Italie, Belgique, Pays Bas, Luxembourg. Le RU a été invité mais
décline l’invitation. Ces 6 Etats vont créer une communauté européenne.
Le traité de Paris en 1951 donne naissance à cette organisation qui est la CECA. Ce traité
est conclu pour une durée de 50 ans à partir de 1952. Donc la CECA ne disparaît qu’en
2002.

§2 : L’adoption des traités de Rome :la création de la CEE et de la CEEA

Après la création du CECA, il y eut la création de la CEE et de la CEEA ou EURATOM. Ces


traités ont été créés par les Traités de Rome le 25 mars 1957.

La CEE va durer jusqu’en 2009 et l’EURATOM existe encore avec l’UE.

Ces communautés sont nées avec des difficultés : Au milieu des années 1952-1954 il y a eu
la remise en cause de la méthode de Jean Monnet avec le projet de créer une
Communauté Européenne de Défense. Ce projet ne va pas aboutir car elle avait pour
objectif de créer une armée européenne avec un État Major qui lui-même serait européen.
La France propose ce projet car les EU veulent que réapparaissent une armée allemande.
De ce fait, en plus des armées individuelles, il devrait avoir une armée européenne.

Cependant, le projet n’a pas été ratifié par le Parlement. Là où la France était à l’origine de
ce projet de CED, elle est également à l’origine de son échec. Cela fait donc resurgir la
méthode Jean Monnet, continuer dans le domaine économique et commerciale.

La CEE est créée par les 6 mêmes États que la CECA.

CEEA, il s’agit de créer un marché européen sur le nucléaire. On parle du nucléaire civil qui
cherche à produire de l'électricité.

On va considérer qu’est née l’Europe Communautaire en raison de ces formules de


communauté.

Vendredi 3 février 2023

Section 2 : Progression de la construction communautaire

● Des élargissements, des nouveaux Etats membres


● Des approfondissements (domaine monétaire et de la politique étrangère)

§1 : Le premier élargissement : l’Europe des 9

On note 3 États supplémentaires le 1er janvier 1973 : Le RU, le Danemark et l’Irlande.

La Procédure d’adhésion :
- D’abord, il faut que les Etats se déclarent candidats
- Puis, il faut que les Etats déjà membres l’acceptent à l’unanimité
- De plus, il faut qu’il y ait un traité d’adhésion qui va formaliser, officialiser et organiser
l’arrivée des nouveaux Etats.
- Ajoutons, que ce traité doit être signé par les Etats déjà membres et candidats
- Ensuite, il faut que ce traité soit ratifié par le chef de l’Etat (cela provient de l’ancien
régime lorsqu’on envoie des représentants signer des traités puis ces derniers
devaient les ramener pour une deuxième signature)
- Enfin, notons que ce traité doit être autorisé par une loi (en France cela peut s’agir
d’une loi ordinaire soit il peut s’agir d’une loi référendaire).

Déroulement :
- Au départ il y a avait la candidature de 4 États (les 3 + la Norvège en plus) : La 1er
candidature du RU date 1961 sous la pression des milieux et opérateurs
économiques
- Il faut l’accord des Etats déjà membres : Un Etat s’oppose à l’entrée du RU, il s’agit
de la France du général De Gaulle (il tient des discours de presse, il dit que le RU a
des relations privilégiés avec les EU va être le cheval de troie, càd une manière pour
les américains de surveiller ce qui se passe en Europe). De Gaulle maintient son
veto jusqu’à sa démission en 1969. Ce dernier est remplacé par G.Pompidou qui est
gaulliste mais n’a pas le même point de vue que De Gaulle, il estime qu’il faut
accueillir le RU pour contrebalancer les All.
- Il faut un traité d’adhésion signé par les candidats et les Etats déjà membres : Le
traité est signé par 10 Etats puisque la Norvège est candidate
- En ce qui concerne la ratification : La France de G.Pompidou va choisir la voie du
référendum : on a 40% d’abstention mais ma réponse est positive et le président
peut ratifier le traité. Le pb naît en Norvège ou le président va décider d’organiser un
référendum mais la réponse est négative, de ce fait, le chef d’Etat ne peut pas ratifier
le traité. On a donc l’Europe des 9 en 1973.

Notons que la Norvège est dans l’espace Schengen.

§2 : Les députés de l’Europe monétaire

● 2022 : Les 20 ans de l’introduction de l’euro


● 2023 : entrée de la Croatie dans la Zone euro (20 Etats sur 27)

Les débuts de l’Europe monétaire années 70 :

Les traités, surtout le traité de Rome de 1957, fixent et déterminent les domaines
d’intervention et les compétences de la CEE.

En 1957, la monnaie ne fait pas partie des domaines d’intervention possibles de la CEE. En
effet, chaque État gère sa politique monétaire comme il l’entend. Mais l’Europe des 6 est
confronté au début des 70 à un certain nombre de crises (crise économique et crise
pétrolière). En cette période de crise économique, les monnaies fluctuent beaucoup. De ce
fait, les Etats de l’Europe de 6 en dehors des traités décident de créer un mécanisme au
terme duquel les monnaies nationales ne fluctuent pas trop les unes par rapport aux autres.

Le premier dispositif s’appelle le Serpent monétaire creer en 1972 et prend fin en 1974 car
se fut un échec. En effet, ce dispositif consiste à fixer des limites aux fluctuations des
monnaies, çàd des marges de fluctuation de plus au moins 2,5%.
*serpent chez les grecs = symbole de la vie.
Le problème c’est qu’il n’y a pas de sanction pour les Etats qui dévaluent leur monnaie.
Surtout, il n’y a pas d’aide pour les Etats qui ont du mal à maintenir le cours de leur
monnaie.

Le deuxième dispositif, le SME (système monétaire européen) en 1979 (1978 date


valable). C’est la première fois que le couple franco-allemand (expression française pour les
all = moteurs franco-allemand) travaille ensemble. L’objectif et le mécanisme sont les
mêmes que le Serpent monétaire.

La grande différence est que le SME a pour monnaie de référence l’écu. Ce système
monétaire européen ne va jamais disparaître même si certains Etats ne respectent pas les
marges. Il existe encore aujourd’hui ce que l'on appelle le MCE (mécanisme de change
européen).

Participent au MCE les Etats qui ne participent pas à la Zone Euro mais qui font partie de
l’UE.

§3 : L’amorce d’une politique étrangère commune

L’idée est que quand se produit un événement international, il est peut être intéressant d'
affirmer la place des Etats qu’ils agissent de la même manière.

A partir de l'année 1970 avec l’accord d’Avignon. En effet, les Etats décident de se consulter
régulièrement sur des questions internationales et des événements internationaux. A l’issue
de ces périodes, ils peuvent avoir une position commune à l’unanimité.
- Il n’y a pas de position commune en 1973 pour la guerre du Kippour
- En 1974 on a une position commune claire au moment ou l’Etat de Turquie envahit
l’île de Chypre
- Enfin, en 1980 lorsque l’armée soviétique intervient militairement en Afghanistan on
a une position commune, les Etats condamnent cette intervention.

§4 : L'Élargissement au sud

D’abord il y a eu l’entrée de la Grèce en 1981, l'Europe de 10.


Ensuite, on a l’arrivée de l’Espagne et du Portugal en 1986.

Volonté de l’Europe des 9 d'accueillir très vite ces 3 États dans l’optique de les aider
économiquement (ce sont des États pauvres : création des classes moyennes avec le
marché commun et la liberté de circulation, Ces Etats pauvres auront des subventions pour
construire des ports,aéroports, des routes, etc. Entre 86 et 92 = régime intermédiaire avec
le droit de protéger leur économie national) et politiquement (grèce = gent militaire, grèce
des colonels dans les années 60 = régime autoritaire et répressifs; Espagne = régime de
franco = dictature militaire; Portugal = 1975 révolution suite au renversement de salazar).

cf questions pour réviser


§5 : L’acte unique européen

Il s’agit d’un traité signé en 1986, il est entré en vigueur en 1987.

Il y a une officialisation de la politique étrangère commune avec le fameux accord d’Avignon.


Position commune à l’unanimité
Il ont devancé l’ONU pour l’Irak,invasion du Koweït.

Les conflits en ex-Yougoslavie.

Marché commun en 1957, on va changer de vocabulaire et parler d’un marché


intérieur/unique. Il s’agit d’un marché économique constitué des territoires des Etats ou
circulent librement, les marchandises, les biens et les services, les personnes et les
capitaux.

Le grand marché intérieur a lieu le 1er janvier 1993.

Chapitre 2 : L’Union Européenne : Le dépassement de l’intégration


économique (1992-2022)

Section 1 : Création, révisions, élargissements : 1992-2001

Les symboles de l’Union :


- Une devise : Unis dans la diversité
- Un hymne : L’hymne européen
- Une monnaie : L’euro
- Un drapeau : Le drapeau européen
- Une journée : Journée de l’Europe

§1 : Le traité fondateur de Maastricht

Traité politique et majeur de la construction européenne. Certains auteurs disent que c’est la
matrice.

En 1992, ce traité qui crée l’UE garde les communautés européennes. En effet, l’UE est le
nom qu’on veut donner à un ensemble à l'intérieur duquel il y a les communautés.

A côté, on parle de politique étrangère, de coopération pénale et de défense.

Ce traité est intéressant car il continue à améliorer le marché intérieur. Mais y a des
nouveautés : ce traité prévoit la création d’une monnaie unique qui fixe un calendrier, qui
prévoit la future création d’une banque centrale européenne, qui creer la notion de citoyen
européen, qui renforce la politique étrangère commune, qui donne les bases d’une
coopération renforcée entre les polices européennes. Il y a toutes les bases.
§2 : L’Europe des 15

En 1995, on a l'ajout de 3 nouveaux Etats : l’Autriche, la Finlande et la Suède.

● RAPPELS : Entrée en vigueur du traité d'adhésion :

Traité signé → Traité ratifié par le Président → Traité entre en vigueur !

● Références :

Article 52 : Le Président de la République négocie et ratifie les traités.

Article 11 : Le Président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la


durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux Assemblées, publiées au Journal
Officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des
pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou
environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à
autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des
incidences sur le fonctionnement des institutions.

§3 : Lancement de l’espace Schengen

● Schengen, qu’est-ce que c’est ?

- Aucun contrôle policier ou douanier aux frontières entre la plupart des pays
de l'UE et la Norvège, le Liechtenstein, la Suisse et l'Islande.
- Des contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’UE
- Une intensification de la coopération entre les services de police des
différents États membres
- Pouvoir acheter et rapporter tout bien à usage personnel lors d’un voyage
entre deux pays de l’UE

● Schengen, un ESPACE particulier :

Schengen, commune aux frontières de l’Allemagne, la France et du Luxembourg :


- En 1985, un premier accord : Belgique, Pays-Bas, Luxembourg (Benelux avec libre
circulation) + Allemagne et France :
→ Donc naissance en dehors du cadre communautaire stricto sensu même si 5 Etats de la
CEE; impossibilité de progresser à 12 sur ce sujet ; coopération intergouvernementale hors
traités
→ L’objectif de l’accord : supprimer progressivement les contrôles aux frontières communes
en compensant par un contrôle accru aux frontières extérieures de l’espace
→ N’est pas appliqué immédiatement

- un second accord, dit d’application, signé en 1990 :


→ l’Espace Schengen voit le jour (+Espagne et Portugal) en 1995

- Puis d’autres Etats membres de l’UE vont adhérer à l’espace Schengen


- Aujourd’hui : Tous SAUF: (Royaume-Uni), Irlande, Roumanie, Bulgarie, et Chypre
- Des Etats non membres de l’UE ont adhéré: Suisse 2008, Norvège 1999,
Islande 1999 et Liechtenstein 2011

Cf diapo 10 cas croatie (cours 4)


Cf diapo 11 refus Bulgarie et Roumanie (cours 4)

au 1er janvier 2023: L’Espace Schengen regroupe 27 États dont 23 membres de l’UE
ainsi que l’Islande, la Suisse, le Liechtenstein et la Norvège.

Les 4 États membres de l’UE ne faisant pas partie de l’espace Schengen sont l’Irlande, la
Roumanie, la Bulgarie et Chypre

BILAN : L’espace Schengen = Né en dehors du cadre communautaire avec accords de 85


et 90, Mais inclus dans l’UE par le traité d’Amsterdam : « intégration de l'Acquis de
Schengen » dans le droit communautaire à partir de 1999, Reste une coopération
particulière, géométrie variable

● Schengen, un espace de CIRCULATION :

Organiser la liberté de circulation pour les ressortissants des Etats Schengen :


- en supprimant les frontières intérieures : modalités particulières de contrôle des
voyageurs, allégement
- Avec des règles communes pour l’entrée et la sortie du territoire et l’obtention du visa
Schengen : l'État d’arrivée est l’Etat qui traite les demandes d’asile; visa permet de
circuler dans tout État (séjour 3 mois)
- Avec création d’un système d’information Schengen (SIS) pour renforcer la
coopération judiciaire et policière entre les Etats
- Janvier 2021: ETIAS (comme ESTA/US) si pas de visa exigé, renforcement des
contrôles
- Avec la surveillance conjointe des frontières extérieures via l'agence Frontex.

● FRONTEX :

- Frontex créée en 2004


- Puis : Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes 2016
- siège de Frontex : Varsovie
- assistance aux États membres confrontés à des difficultés aux frontières extérieures
de l’UE opérations aux frontières maritimes et terrestres ainsi que dans des
aéroports internationaux

Ex: Italie, Grèce, Espagne dans leurs actions de contrôle de la pression migratoire
● Dérogation Schengen, rétablissement de contrôles aux frontières :

Un Etat membre de l’Espace Schengen peut rétablir les contrôles à ses frontières, en cas
d’atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale par une dérogation temporaire (périodes
renouvelables de 30 jours pour une durée maximale de 6 mois).

Ex:
- Allemagne lors de la coupe du monde 2006 Autriche pour l'Euro 2008
- Pologne pour l'Euro 2012
- France pour la COP 21
- Malte lors de la venue du Pape Benoît XVI en 2010
- France suite aux attentats 2015
- crise migratoire France, Hongrie, Autriche + Belgique (2016). La liberté de circulation
est temporairement suspendue par un contrôle des papiers d’identité réalisé aux
frontières.
- Covid 19 2020: Espagne, Belgique, Autriche, Hongrie, République Tchèque,
Pologne, Lituanie, Allemagne (contrôles rétablis et fermetures)

Les contrôles en pratique :

Concrètement, les contrôles ne peuvent être réalisés que sur l'intégralité du tracé des
frontières. Certains accès sont contrôlés 24h sur 24 au niveau des postes frontières, tandis
que d'autres ne font l'objet que de contrôles aléatoires, parfois dans un périmètre proche du
poste, sur la route, à bord des trains internationaux, dans les ports ou les aéroports.

L'objectif est de vérifier l'identité des personnes qui franchissent la frontière. Chaque
personne contrôlée doit ainsi présenter à la police des frontières un document permettant de
justifier son identité lors du contrôle. Sur les axes routiers, les papiers et l'intérieur du
véhicule font également l'objet de vérifications

§4 : Le traité d’Amsterdam

Juridiquement, il s’agit d’une révision du traité de Maastricht.

- Révision programmée par le traité de Maastricht lui-même (clause de rendez-vous)


- Politiquement, contexte de vaste élargissement à venir : 27 Etats membres?

→ Traité signé en 1997


→ Ratifié par les 15 Etats membres
→ Entré en vigueur en 1999
→ Des droits fondamentaux
→ Visas, asile, immigration
→ Coopération renforcée

§5 : Le traité de Nice

● signature 26 février 2001


● questionnements institutionnelles liés au futur élargissement :

Il s’agit d’un traité important car il va réformer le fonctionnement de l'UE car depuis le début
des années 2000 on sait que l'UE va s’élargir et on sait qu’il y aura plus de 10 états qui vont
s’ajouter.

Au sein de l'UE il y a un Parlement Européen avec près de 600 membres et le traité de nice
répond à la question portant sur les sièges en plafonnant à 750.

● Ce traité va réformer le système juridictionnel de l’Union

● Ce traité va augmenter mes capacités en matière de défenses contre une éventuelle


agression.

Ce traité a été signé par les représentants des 15 membres de l’époque notamment par le
pouvoir exécutif c'est-à-dire par un ministre. Le président quant à lui ratifie le traité par le
biais d’une loi qui doit être parlementaire ou référendaire.

La plupart des Etats ont choisi le mode parlementaire sauf l’Irlande qui a vu le référendum
être négatif. Une solution a été organisée c'est-à-dire de donner à l'Irlande d’organiser un
second référendum quelques semaines plus tard et il est positif. Les abstentionnistes du
premier référendum qui étaient pro-européens ont utilisé leur droit de vote.

* cf chronologie des élargissements qui est à apprendre par coeur *

Section 2 : Les dernières évolutions de l’UE (des années 2000 à aujourd’hui)

§1 : La Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne

L'UE a adopté une charte de droits fondamentaux, en effet l’UE concurrence le Conseil de
l’Europe. Elle devient une organisation qui exerce des compétences non seulement
politiques et intervient notamment dans des domaines des droits fondamentaux.

La charte de Nice est un catalogue adopté le 7 décembre 2000 par les 15 Etats membres.
→ Ne pas confondre avec le Traité de Nice qui a une valeur juridique de traité, c’est à dire
obligatoire alors que la Charte de Nice n’a pas immédiatement de valeur obligatoire il faudra
attendre 2009.

1. 1 - Evolution vers la Charte

Dans les traités communautaires, il n’y a pas de droits pour ces traités dans le domaine des
droits de l’homme c’est-à-dire fondamentaux. Le traité de Maastricht vient changer la nature
des traités de l’UE car il s’ouvre dans des domaines politiques.
Ce traité de Maastricht évoque les choses suivantes : reconnaissance des principes de
liberté, de démocratie, de respect des droits de l'homme, des libertés fondamentales et de
l'Etat de droit pour l’UE.

Traité d'Amsterdam continue à creuser la brèche : il impose le respect des droits/valeurs de


l'homme et de l'Etat de droit aux Etats déjà membres mais également aux Etats candidats à
l'adhésion, et prévoit une procédure de suspension d’un Etat membre en cas de violation
"grave et persistante" des droits fondamentaux , Traité de Nice complète ce dispositif.

On voit alors l’élaboration d’une Convention qui a deux sens :


- sens synonyme de traité
- sens d’assemblée, c’est-à-dire une réunion de personnes

Le rôle de la convention était de préparer une Charte des droits fondamentaux, on note des
clauses d’opting out pour la Pologne et le RU. Ce projet de Charte est soumis aux 15 chefs
d’Etat et de Gouvernement dans la ville de Nice (ils sont restés 15 jours alors qu’on avait
prévu 2 jours on note également des manifestations à Nice). Ces 15 chefs d’Etat et de
Gouvernement vont donc signer cette charte qui n’est pas un traité.

Par la suite, le Traité de Lisbonne en 2007 entré en vigueur en 2009 va donner une valeur
juridique obligatoire à cette Charte de Nice. Entre 2000 et 2009 la charte n’a pas de valeur
obligatoire, c’est par la suite qu’elle aura acquis cette valeur obligatoire.

● Différences de la CSDHLF avec la Charte de Nice :


- Ces textes ne concernent pas le mêmes Etats, 46 pour le premier contre 27 pour le
second
- La charte de Nice ne crée pas une cours
- La CEDH n’applique que la Convention et non la charte de Nice

1. 2 - Le Contenu de la Charte

Ce texte fait une 50aine d’articles (54 Articles) et est divisé en Chapitres on note 6.

Dans un texte unique on trouve un ensemble de droits civiques, politiques, économiques et


sociaux des citoyens européens ainsi que de toute personne résidant dans un Etat membre.

Ces divers droits sont regroupés en 6 chapitres :


- Dignité,
- Liberté,
- Egalité,
- Solidarité (droits sociaux, santé, action collective),
- Citoyenneté,
- Justice

Au titre de la dignité : le droit à la vie, l’interdiction de la torture, de l’esclavage.

Au titre des libertés : libertés de conscience, de pensée et de religion, d’expression, de


réunion et d’association, liberté des arts et des sciences (IA).
L’égalité repose sur la non discrimination, le respect de la diversité culturelle, les droits des
enfants et des personnes âgées ainsi que l’intégration des personnes handicapées.

La solidarité est assurée grâce à des droits plus rarement affirmés sur le plan international
tels, le droit de négociation et d’actions collectives, le droit à la consultation des travailleurs
au sein de l’entreprise, des conditions de travail justes et équitables, la protection de la
santé et de l’environnement. Pas de droit à la grève car la plupart des Etats ont du mal à
accepter cette pratique.

Le chapitre sur la citoyenneté regroupe des droits qui figuraient déjà dans le traité de
Maastricht. cf droit de vote Maastricht.

Les droits du justiciable sont très traditionnels tels que le droit à un recours juridictionnel, la
présomption d’innocence, le respect des droits de la défense, la légalité des délits et des
peines.

Ainsi, tout en reprenant divers droits déjà existants, la Charte fait œuvre de modernisation
mais aussi de timidité sur le plan social.

Emmanuel Macron veut inscrire la protection de l’environnement et le droit à l’IVG


dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne :
- Il a affirmé son souhait « d’actualiser » la Charte des droits fondamentaux de l’Union
européenne « pour être plus explicite sur la reconnaissance du droit à l’avortement
ou sur la protection de l’environnement ».
- juridiquement , il s’agirait d’une révision, modification d’un texte à valeur de traité
(procédure, + ratification par tout Etat membre)
- Pas abouti à ce jour

1. 3 - Les valeurs de l’UE

Ces valeurs sont posés à l’art 2 du traité de Lisbonne : “L’Union est fondée sur les valeurs
de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’Etat de droit, ainsi
que de respect des droits de l’Homme, y compris les droits des personnes appartenant à
des minorités. Ces valeurs sont communes aux Etats membres dans une société
caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et
l’égalité entre les femmes et les homme.”

● La portée juridique de ces valeurs :

L’art 2 a une valeur juridique car ce sont des conditions pour accepter un nouvel État
membre. Don a une portée obligatoire.

Après avoir examiné ces critères, l'État qui souhaite adhérer se voit attribuer le statut d'État
candidat.

Ces traités ont mis des systèmes de sanctions pour les Etats déjà membres qui ne
respectent plus ces valeurs. Il s’agit de sanctions politiques :
- Hongrie et Pologne se sont vu sanctionnés
Ce dispositif de sanction est prévu à l’art 7 du traité (actuel) sur l’UE : surveillance politique
en cas de violation de ces valeurs.

Sanction : suspension des droits de vote de l’Etat membre.


(apport du traité d’Amsterdam modifié par traité de Nice, puis traité de Lisbonne)

Il existe parfois des risques de sanctions, alors on va pouvoir commencer à intervenir. De


même en cas de violation réelle on peut prendre la sanction de suspension provisoire. On a
soit une procédure préventive (procédure risque) soit une procédure répressive (pour
violation).

cf diapo 33 (cours 5)

● Le cas de la Hongrie

Situation en Hongrie avait déjà fait l’objet d’un rapport du PE en 2013 et d’une résolution du
PE en 2017.

En septembre 2018: le Parlement européen a dénoncé la menace « systémique » contre


les valeurs de l'UE en Hongrie, et demande à l'Union de réagir en lançant la procédure de
l'article 7.

C’est la première fois que le PE use de son droit d’initiative (avec 448 votes pour et 197
contre et 48 abstentions), la résolution “invite le Conseil à constater s’il existe un risque clair
de violation grave, par la Hongrie, des valeurs visées à l’article 2 du traité UE et à adresser à
la Hongrie des recommandations appropriées à cet égard”.

domaines violés comme la presse, les universités, les droits des minorités et des migrants,
ainsi que l'indépendance de la justice. « Démocrature ».

Ces recommandations doivent être votées par les Etats elles n’ont pas pu être adoptées en
raison des blocs de l’est et l’ouest ainsi tous les États de l’ouest ont soutenu la Hongrie. Les
autres Etats ont pu de ce fait voter un règlement de certaines règles visant au respect des
valeurs.

En septembre 2022 le Parlement Européen a relancé ce débat.

En effet, on note une longue résolution argumentée qui identifie les atteintes à l’Etat de
droit, dans les domaines suivants :
- Système constitutionnel et électoral
- Indépendance de la justice
- Corruption et conflits d’intérêts
- Protection des données et de la vie privée
- Liberté d’expression
- Pluralisme des médias
- Liberté académique
- Liberté de religion
- Liberté d’association
- Égalité de traitement LGBT
- Protection des minorités y compris rom et juive
- Droits des migrants et des réfugiés

Pour PE : menace systémique qui s’est aggravée depuis déclenchement de art 7-1.

● Le cas de la Pologne :

La Commission Européenne lance cette procédure de risque en Pologne. En effet, on


reproche à la Pologne :
- l’absence de l'indépendance de la justice plus particulièrement de la cour suprême
qui est chargée de contrôler la constitutionnalité des lois. Cette cour suprême est
composée de juges qui sont nommés par le pouvoir exécutif. Le gouvernement
Polognais voulait se “débarrasser de certains juges” et ne pas les laisser finir leurs
mandats, ils ont donc trouvé une astuce : ils ont adopté une règle qui baisse l’âge de
la retraite juste pour les juges.

Cela n’a pas abouti car l’UE n’a pas adopté de recommandation. La Cour de justice va
appliquer la Charte des droits fondamentaux art 47 n’était pas correctement appliquée donc
il y avait violation.

En septembre 2020, le PE a relancé une procédure de risque et dénonce des


discriminations diverses et variées à l’encontre des LGBT.

Cependant des sanctions n’ont pas été adoptées.

diapo (cours 5)

§2 : L’Europe des 25

On note un élargissement qui nous fait passer de l’Europe des 15 à l’Europe des 25 en
2004. On parle alors de “grand élargissement”.

Des Etats communistes font leur entrée, chute du communisme pendant les années 1990.

On a 10 États supplémentaires:
- deux îles : Chypre, Malte
- les Etats qui ont été les plus rapides à sortir du communisme : Pologne, Hongrie,
République tchèque, Slovaquie
- les 3 États baltes : Estonie, Lettonie, Lituanie
- Un État de l’ex Yougoslavie : Slovénie

● La situation géopolitique interne de la République de Chypre :

On note une situation particulière car il s’agit d’une île ou depuis toujours coexistent des
populations soit d’origine grecque donc de confession orthodoxe et des populations turques
qui sont de confession musulmane. En 1974 la Turquie envahit militairement l'île et occupe
la partie orange (cf la carte). Une ligne de passage a été créée par l’ONU entre la partie
Nord occupée par une présence Turque et la partie Sud ou la République de Chypre exerce
sa souveraineté. En 74 lorsque la Turquie est intervenue les populations d’origine grecque
qui était au Nord se sont déplacées vers le Sud et les populations d’origine Turque se sont
déplacées vers le Nord. Mais depuis la situation s’est pacifiée mais il n’empêche qu’il y a
toujours une présence Turque.

Pourquoi accueillir un pays dans une situation pareille ? L’UE pensait qu’en intégrant ce
genre d'État on pourrait créer un Etat fédéral.

§3 : La Constitution Européenne

Nom exact: Traité établissant une constitution pour l’Europe (TECE)


Étape très importante dans la construction de l’UE même si cela n’a pas abouti sur le
moment car :
- Échec lors de l’étape des ratifications
- Mais de nombreuses reprises du contenu de ce texte dans le traité de Lisbonne.

● La préparation :

Même mode de préparation que la Charte de Nice, on la création d’une convention qui a
avait pour mission la préparation d’une Constitution Européenne (cela a pris 1 ans environ).

Parmis les membres de cette convention sur l’avenir de l’Europe on note :


- Les gouvernements des 15
- Représentants des Parlements nationaux des 15
- Commission européenne (institution po de l’UE)
- Représentants des Etats candidats
- Présidence : Valéry Giscard d’Estaing = a son décès on a mis en avant ses
engagements européens cf
- Intérêt : 1ère fois qu’un traité est ainsi préparé

● les représentants des Etats candidats avait uniquement le droit de voter oui

Rôle de la convention :
- Préparer un traité (2003)
- Signature du traité par les 15 en 2004

Echec :
- Mai 2005 Référendum Chirac = échec avec quasiment 54% de non
- Référendum aux Pays-Bas 1er juin 2005 = échec avec 61,7% de non
- certains Etats qui vont continuer et obtenir des ratifications même si on sait que cela
sert à rien

La France n’a pas fait un nouveau référendum car en 2005 on avait les élections
présidentielles. Sarkozy qui a été élu n’a pas réorganisé un autre référendum et a dit qu’il
continuerait mais avec un autre projet portant sur le même texte et passera par le Parlement
pour l’adoption.
En 2007 tous les Etats ont abandonné l’idée de ratifier ce traité car on préparait déjà un
nouveau traité, le Traité de Lisbonne.

On ne peut pas parler d’un véritable abandon car le traité de Lisbonne reprend le contenu de
la Constitution d’Europe.

§4 : L’Europe des 27

Trop faibles sur le plan économique donc on les a fait patienter et entre dans l’UE au 1er
janvier 2007 avec des conditions particulières, il s’agit de la Bulgarie et de la Roumanie.

§5 : Le Traité de Lisbonne

Traité simplifié = nom qu’on a donné pendant un moment pour faire croire qu’il ne s’agissait
pas de la Constitution Européenne.

Ce traité de Lisbonne est signé à la fin de l’année 2007, le 13 décembre 2007. Ce traité est
entré en vigueur fin 2009.

La France n’est pas passée par un référendum mais est passée par le Parlement.

● Congrès (pas de Navette comme au Parlement, les députés et les sénateurs


sont mélangés pas comme au Parlement ou il sont séparées) = pour les
révisions de la Constitution, lois constitutionnelles

Ce traité est important car il s’agit du droit positif, c’est le traité qui actuellement organise
l’UE.

Présentation :

On a deux traités différents à l’intérieur du Traité de Lisbonne :


- Le traité sur l’UE (TUE) : 50aine d’articles qui fixe le cadre juridique générale
(citoyenneté européenne, les valeurs, etc)
- Le Traité sur le Fonctionnement de l’UE (TFUE) : on a plus de 350 art a peu pres, on
a ici tous les détails et toutes les précisions

L’ensemble forme le Traité de Lisbonne.

La ratification s’est très bien passée sauf pour l’Irlande. En effet, l’Irlande a décidé
d’organiser encore une fois un référendum et ce référendum a été négatif. Il a failli réviser la
Constitution et organiser un second référendum qui a été positif à 67 %.

Les principaux apports du Traité de Lisbonne :

C’est le traité qui supprime la Communauté Européenne devenue CEE. Mais on garde
l’EURATOM qui existe encore aujourd’hui.
La CEE avait la personnalité juridique mais avec le Traité de Lisbonne l’UE a la personnalité
juridique (même la personnalité juridique internationale (personnalité morale et public)).

Le Traité de Lisbonne instaure le droit de retrait d’un Etat membre (utilisé par le RU =
Brexit). De même, ce traité vient renforcer la place du Parlement Européen en terme
democratique et du respect de la place du citoyen européen.

Notons que ce traité donne une valeur juridique à la Charte des droits fondamentaux de
2000. On note également le renforcement des Parlements Nationaux et la continuité des
libertés de circulation.

● apprendre par coeur l’ordre des élargissements avec les différents types
d’Europe

§6 : L’Europe des 28

L’adhésion de la Croatie en 2013 :

Le traité d’adhésion de la Croatie a été signé le 9 décembre 2011


En Croatie: référendum d’autorisation de ratification 22 janvier 2012
Environ 66% de votes positifs et 42% d'abstention, taux élevé pour un référendum dans un
Etat candidat.

1er juillet 2013: CROATIE


Rappel : 1/1/2023 : + zone euro, + Schengen

§7 : Le retrait du RU, le Brexit

Rien, pendant longtemps, n'était organisé en vue de la sortie d'un membre de l'Union ni
procédure d'exclusion, ni droit de retrait.

Justification principale: le degré d'intégration déjà atteint rendrait économiquement difficile,


voire impossible, un retrait, traités conclus pour durée illimitée, inversement, souveraineté de
l’Etat.

Le traité de Lisbonne renouvelle complètement la problématique de l’appartenance à l’UE et


donc la question du droit de retrait (reprise de la constitution européenne).

Le droit de retrait :

Article 50 TUE nouveauté du traité de Lisbonne (2009) : un principe et une procédure


conciliation entre un minimum d’irréversibilité de l’appartenance d’un État membre et le
respect de sa souveraineté.

En principe, l’art 50 énonce que : Tout État membre peut décider, conformément à ses
règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.
Procédure : L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen
(chefs d'État ou de gouvernement de l’Union), l’Union négocie et conclut avec cet État un
accord fixant les modalités de son retrait. Puis, 2 cas se présentent :
- Si un accord est conclu: retrait effectif à partir de la date d’entrée en vigueur de
l’accord à défaut, dans un délai de deux ans après la notification
- sauf si le Conseil européen, en accord avec l'État membre concerné, décide à
l'unanimité de proroger ce délai.

Chronologie Brexit :

Le Discours de 2013 de D. Cameron promet un référendum sur le maintien dans l'UE.

En novembre 2015, le Premier ministre Cameron a défini les domaines dans lesquels il
voudrait obtenir des réformes pour répondre aux préoccupations de ses citoyens au sujet de
l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne (zone euro, libre circulation des
personnes, non versement de prestations sociales pendant les quatre premières années
sur le sol britannique, revendication jugée discriminatoire notamment par la Pologne, la
Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie).

L’annonce du référendum au Royaume-Uni pour le 23 juin 2016.


Du côté de l’UE : Proposition en vue d'un nouvel arrangement pour le Royaume-Uni dans
l'Union européenne, 2 février 2016, répondant à toutes les préoccupations soulevées par le
Premier ministre britannique = sorte d’accord anti-brexit :

→ Ex: Les États membres peuvent rejeter les demandes d'aide sociale émanant de
citoyens de l'Union originaires d'autres États membres qui ne bénéficient pas d'un droit de
séjour ou qui sont autorisés à séjourner sur leur territoire uniquement à des fins de
recherche d'emploi. Donc, le RU est parvenu à ses fins…mais cet accord ne sera jamais
appliqué en raison des résultats du référendum.

● Référendum 23 juin 2016 :


- 52 % (51,9%) des Britanniques ont voté leave (« quitter » l’UE)
- Londres, l’Ecosse et l’Irlande du Nord ont voté pour rester dans l’UE
- Le nord de l’Angleterre et le Pays de Galles ont voté pour la sortie
- Pour l’UE : jamais un membre de l’Union ne l’a quittée depuis le début de son
histoire.

● Suites institutionnelles politiques juin 2016 :

Démission D. CAMERON annoncée dès juin 2016. 13 Juillet 2016 : acceptée par la Reine.
Nomination : Theresa MAY, 1er ministre (ancienne ministre de l'Intérieur).

● Vote Parlement RU :

Cour suprême britannique, arrêt janvier 2017 exige que le gouvernement sollicite un vote
des parlementaires l’autorisant à invoquer l’article 50 du traité de Lisbonne, (point de départ
d’une période de deux ans pour parvenir au Brexit).

Chambre des communes :


- Loi autorisant l’activation de l’article 50 du traité UE adoptée par la chambre des
communes 8 février 2017 494 voix contre 122.
- Chambre des Lords : adoptée en mars 2017
- loi « European Union (Notification of Withdrawal) Bill » royal assent (accord) le 16
mars.

● 2017 : déclenchement de l’art 50

Cet article a été déclenché 9 mois après le référendum.

En effet, le 29 mars 2017 la Première Ministre britannique, Theresa May, a remis une lettre
informantion de la volonté du Royaume Uni de sortir de l’Union européenne. Ce document
est basé sur la loi du Parlement britannique.

C’est le déclenchement de l’article 50 du traité de Lisbonne, qui lance deux années de


négociations entre Londres et Bruxelles menant vers la sortie de l’UE.

(Avec un délai de 2 ans: 29 mars 2019?)

● Elections législatives RU

D’abord a eu lieu la dissolution de la Chambre des communes. Ensuite, les élections


législatives ont été anticipées le 8 juin 2017.

Le parti conservateur détient 318 sièges à la Chambre, moins que la majorité absolue (326).
Ils en avaient 331. Le parti travailliste quant à lui, Labour, (Jeremy Corbyn) en détient 261
sièges, 29 de plus que dans l'assemblée sortante.

● Négociations avec l’UE


Dès septembre 2016 on a un groupe de travail, le "Groupe de travail article 50" chargé de
conduire les négociations avec le Royaume-Uni pour rédiger l’accord de retrait.

Nommé en 2016, Michel Barnier est négociateur en chef. Outre-Manche, le comité de


négociateurs de Theresa May est composé de ministres conservateurs parmi lesquels le
secrétaire d'Etat au Brexit David Davis, et le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson.

● Accord de retrait

Un accord de retrait c’est un traité pour une période courte, de transition.

● Accord de retrait : exemples

Le Royaume-Uni continuera de participer à l’Union douanière et au Marché intérieur pendant


la période de transition, ce qui suppose le respect de toutes les libertés fondamentales des
Traités.

Le Royaume-Uni ne pourra pas conclure des accords commerciaux avec des États tiers de
son propre chef dans des domaines couverts par la compétence de l’Union, à moins que
cette dernière le lui permette.

Chacune des institutions de l’Union (notamment la Cour de Justice) maintient sa pleine


compétence durant la transition. Le Royaume-Uni ne participera pas et ne nommera pas les
membres de ces institutions, ni ne participera aux processus de décision ou à la
gouvernance des organes, offices, et agences de l’Union.

● Suites sur le plan national

En juillet 2018, David Davis, le secrétaire d’État chargé du retrait du Royaume-Uni de


l’Union européenne, puis Boris Johnson, chargé des Affaires étrangères, ont démissionné.

Dominic Raab, le nouveau secrétaire d’État chargé du dossier, a publié une notice
envisageant un no deal en août 18 (hard brexit).

Des discussions parlementaires ont lieu au RU.

● Arrêt CJUE 2018

La Cour de justice de l’Union européenne permet au Royaume-Uni de renoncer au Brexit et


de rester dans l’Union.

Arrêt du 10 décembre 2018 énonce qu’1 Etat membre peut renoncer unilatéralement à son
droit de retrait.

● Parlement du RU

On note une reprise des discussions pour accepter l’accord de retrait en janvier 2019.
Un projet de loi est refusé (approbation de l’accord ) à 432 voix contre 202. Cette défaite est
inédite dans l’histoire parlementaire britannique.

Février 2019: idem


Mars 2019: idem : or on arrive à la fin du délai de 2 ans et toujours pas d’accord accepté
solliciter l’extension des négociations prévue à l’article 50 TUE ? Ou no deal ?

● 3 reports du Brexit

- -delà du 27 mars 2019 (délai de 2 ans) :

CUE accorde report : si le deal est rejeté une troisième fois, la date du Brexit est fixée au 12
avril. Les parlementaires, appelés à se prononcer sur le traité de sortie, votent une fois
encore contre le Gouvernement. La date du Brexit est donc désormais le 12 avril. Sinon : 22
mai 2019.

Mai 2019: le parlement refuse le traité de sortie. Encore une extension fixée au 31 octobre
2019.

On note la participation du RU aux élections européennes de juin 2019

● La Chute de T. May et la victoire de B. Johnson

Mai 2019 : Theresa May annonce qu’elle démissionnera après la désignation du nouveau
leader du parti conservateur.

23 juillet 2019 : Boris Johnson est largement élu chef du parti conservateur face à Jeremy
Hunt, le ministre des Affaires étrangères sortant. Par convention constitutionnelle, il devient
le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni. Theresa May remet sa démission le
lendemain à la Reine.

● Nouveau report au 31 janvier 2020

31 janvier 2020 : Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait demandé, contraint
par la loi, un délai à l’UE, tout en affirmant : « Notre position reste que nous ne devrions pas
faire de report, que nous devrions quitter l'UE le 31 octobre ».

28 octobre 2019 : Les 27 Etats membres de l'Union européenne sont convenus d'accepter
la requête du Royaume-Uni de prolonger la date butoir du Brexit jusqu'au 31 janvier 2020.

● Élections législatives anticipées

30 octobre 2019 : élections législatives anticipées fixées au 12 décembre 2019.


Grand succès pour B. Johnson : 365 sièges.
Labour: 203 (effondrement).
● Janvier 2020

Accord de retrait voté par le Parlement du RU 22 janvier 2020.

Parlement européen : 29 janvier 2020, acceptation.

Donc, le RU sort de l’UE le 31 janvier 2020.

Accord de retrait : période de transition s’applique jusqu’au 31 déc 2020.

La suite : relations futures entre UE et RU : séquence ouverte le 1er février 2020.

● Traité signé le 24 décembre 2020

ACCORD DE COMMERCE ET DE COOPÉRATION ENTRE L’UNION EUROPÉENNE ET


LA COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE DE L’ÉNERGIE ATOMIQUE, D’UNE PART, ET LE
ROYAUME-UNI DE GRANDE-BRETAGNE ET D’IRLANDE DU NORD, D’AUTRE PART.
● Contenu

Achève la séparation avec l’UE.


Traité entre un Etat tiers et l’UE (accord externe).
Relations commerciales (pas de tarifs douaniers).
Coopération pénale (sorte de mandat d’arrêt européen) etc…
Protocole sur Irlande du nord et République d’Irlande (Aurélien Antoine RTDE déc 2021)
annexé à l'accord de retrait.

● CJUE 9 juin 2022

À une question préjudicielle posée dans le cadre d’un litige opposant une ressortissante du
Royaume-Uni résidant, depuis l’année 1984, en France, au préfet du Gers et à l’INSEE au
sujet de sa radiation des listes électorales en France et du refus de réinscription de celle-ci
sur la liste électorale complémentaire concernée, La CJUE répond que, depuis le retrait du
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne, le 1er février
2020, les ressortissants de cet État qui ont exercé leur droit de résider dans un État membre
avant la fin de la période de transition, ne bénéficient plus du statut de citoyen de l’Union, ni,
plus particulièrement, du droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales dans leur État
membre de résidence, y compris lorsqu’ils sont également privés, en vertu du droit de l’État
dont ils sont ressortissants, du droit de vote aux élections organisées par ce dernier État.

● Juillet septembre 2022

B. Johnson démissionne de ses fonctions de leader du parti conservateur ce qui entraîne


démission en tant que 1er ministre.

La campagne interne au parti conservateur est lancée pour désigner un nouveau chef de
parti qui deviendra automatiquement Premier ministre du fait de la majorité acquise par les
conservateurs lors de l’élection de 2019.

6 septembre 2022 : Liz Truss est officiellement nommée Première ministre, remplacée en
octobre 2022 par Rishi Sunak.

§8 : Les candidatures actuelles

● Art 49 du TUE

Tout État européen qui respecte les valeurs visées à l'article 2 et s'engage à les promouvoir
peut demander à devenir membre de l'Union. Le Parlement européen et les parlements
nationaux sont informés de cette demande. L'État demandeur adresse sa demande au
Conseil, lequel se prononce à l'unanimité après avoir consulté la Commission et après
approbation du Parlement européen qui se prononce à la majorité des membres qui le
composent. Les critères d'éligibilité approuvés par le Conseil européen sont pris en compte.
Les conditions de l'admission et les adaptations que cette admission entraîne en ce qui
concerne les traités sur lesquels est fondée l'Union, font l'objet d'un accord entre les États
membres et l'État demandeur. Ledit accord est soumis à la ratification par tous les États
contractants, conformément à leurs règles constitutionnelles respectives.

● Phase de la candidature

Article 49 : tout Etat européen qui respecte les valeurs visées à l’article 2 du TUE peut
demander à devenir membre de l’Union.

2 conditions ou une seule d’ailleurs :


- être un État européen
- respecter les valeurs communes : article 2 TUE : principes de dignité, liberté,
démocratie, égalité, respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales,
ainsi que de l’état de droit, droit des personnes appartenant à une minorité.

● Les critères d’examen de la candidature

Critères de Copenhague : critères politiques, économiques et de respect de l’acquis la


présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les droits de
l’homme, le respect des minorités et leur protection.

Une économie de marché viable et la capacité à faire face aux forces du marché et à la
pression concurrentielle à l’intérieur de l’UE.

L’aptitude à assumer les obligations découlant de l’adhésion, notamment la capacité à


mettre en œuvre avec efficacité les règles, les normes et les politiques qui forment le corpus
législatif de l’UE (l’acquis) et à souscrire aux objectifs de l’union politique, économique et
monétaire. (35 chapitres de l’acquis de l’UE)
Pour que des négociations sur l’adhésion à l’UE puissent débuter, un pays doit respecter le
premier critère

● Statut d'État candidat :

Si le critère politique est respecté : alors le statut d'État candidat est accordé par les chefs
d’Etat et de gouvernement des 27.

On distingue donc l’Etat candidat / candidat potentiel.

Candidats à l’UE :
- Kosovo (candidature de déc 2022)
- Géorgie

● Statut des 8 Etats candidats

28 février 2022 : demande d’adhésion de l’Ukraine


3 mars 2022 : cette candidature est suivie par celles de la Géorgie et de la Moldavie
Juin 2022: les chefs d'État et de gouvernement ont accordé le statut de candidat à l’UE à
l'Ukraine et à la Moldavie
Décembre 2022: La Bosnie-Herzégovine
Autres : l'Albanie, l'ancienne République yougoslave de Macédoine, le Monténégro, la
Serbie et la Turquie.

● Approbation du traité d’adhésion par chaque Etat

Art 49: Les conditions de l'admission et les adaptations que cette admission entraîne en ce
qui concerne les traités sur lesquels est fondée l'Union, font l'objet d'un accord entre les
États membres et l'État demandeur. L’edit accord est soumis à la ratification par tous les
États contractants, conformément à leurs règles constitutionnelles respectives. Le Traité
d’adhésion est conclu entre Etats membres et l'État candidat ou les Etats candidats (et non
UE/candidat). La Signature est effectuée par tous les Etats concernés (exécutifs). La
Ratification selon les règles constitutionnelles internes. On passe soit par un référendum soit
par une autorisation parlementaire.
Seconde Partie : Les Institutions de l’Union Européenne

● Citation Jean Monnet :

“Rien n’est possible sans les hommes, rien n’est durable sans les institutions”

● Les institutions : art 13 du TUE

- Le Parlement européen
- Le Conseil européen
- Le Conseil (Conseil des Ministres)
- La Commission européenne
- La Cour de justice de l'Union européenne,
- La Banque centrale européenne,
- La Cour des comptes
- Le Comité économique et social
- Le Comité des régions

→ cl les trois acteurs principaux :

Chapitre 1 : La représentation des Etats

§1 : Le Conseil Européen :

Ce conseil a la qualité d’institution. Il dispose d’un Sommets réunissant les chefs d’Etat et de
gouvernement de tous les Etats de l’Union européenne. Il est apparu en 1974 dans la
pratique sous l’impulsion de la France puis a été intégré dans le traité de Maastricht, puis
qualifié d’institution européenne par le traité de Lisbonne. Ce conseil fixe les grandes lignes
politiques de l’UE.

● La composition :

On note une forte légitimité.

Membres:
- Chefs d’Etat ou de gouvernement (variable selon le régime politique)
- Le président de la Commission européenne
- Le Président du conseil européen

Ces deux derniers ne votent pas

En ce qui concerne la participation, le haut représentant de l’Union pour les affaires


étrangères et la politique de sécurité.

● Hauts représentants de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de


sécurité :

Josep Borrell Fontelles

- Entrée en fonctions: 1er novembre 2019


- Assure l’exécution de la PESC
- Représente l’Union sur la scène internationale

Federica Mogherini

Le Conseil européen réunit les dirigeants des Etats membres de l'UE afin de définir les
priorités politiques de l'UE. Il représente le plus haut niveau de coopération politique entre
les Etats de l'UE.

● Périodicité :

Les réunions souvent appelées: "sommets de l’UE » à Bruxelles, dans le bâtiment Europa.
Au moins quatre sommets par an. Au moins deux fois par semestre. Fixe les grandes lignes
politiques de l’UE.

● Présidence du Conseil Européen :

Nouveauté du Traité de Lisbonne (reprise de la constitution européenne).

Président élu par le Conseil européen lui-même pour un mandat de deux ans et demi
renouvelable une fois. Le président représente l’UE vis-à-vis du reste du monde.

cf exemples = slide 19, 20

● Rôle du Président :
Le président préside les réunions du Conseil européen et anime ses travaux. Il assure
également, à son niveau, la représentation extérieure de l'UE pour les matières relevant de
la politique étrangère et de sécurité commune.
→ Ex visite en Ukraine

● Rôle du Conseil Européen :

« Il donne les impulsions nécessaires (...), définit les orientations et les priorités politiques
générales » de l’Union qui prennent la forme de conclusions. Des conclusions sont adoptées
à la fin de chaque réunion. Le traité de Lisbonne précise que le Conseil européen n’exerce
pas de fonction législative (adoption de conclusions).

→ cf exemples = slide 24, 25, 26

Le rôle du Conseil européen dans les désignations et les nominations pour les plus hautes
fonctions de l'UE :
- élire le président du Conseil européen (la duré du mandat est de 2 ans et demi,
renouvelables une fois)
- proposer au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la
Commission européenne en tenant compte des résultats aux élections européennes
- nommer le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de
sécurité
- nommer officiellement l'ensemble du collège des membres de la Commission
- nommer les membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), y
compris le président de la BCE (C. Lagarde) mais n’élit pas le président de la BCE
- adopte le budget de l’UE
- n’exerce pas de fonction legislative
- est presidé par Josep Borrell Fontelles

● Attributions spécifiques :

- Adhésion : attribuer le statut d'État candidat


- Politique étrangère et de sécurité commune (PESC)

● Champ PESC

→ article 24 du TUE : l’Union est compétente sur “tous les domaines de la politique
étrangère ainsi que sur l’ensemble des questions relatives à la sécurité de l’Union, y compris
la définition progressive d’une politique de défense commune qui peut conduire à une
défense commune”.

cf slide 31 (cours 7)

● Spécificité : caractère intergouvernemental de la PESC

Les Etats membres conservent une pleine souveraineté sur leurs politiques étrangères
respectives. Néanmoins, ils partagent un certain nombre d'intérêts communs. La Politique
étrangère et de sécurité commune permet à l'Union européenne de parler d'une seule voix
sur la scène internationale, lorsque les intérêts communs des Etats membres le lui
permettent

● Logique institutionnelle intergouvernementale

Actes spécifiques (ni directive, ni règlement, pas de rôle législatif, pas de codécision
conseil/PE).

DECISIONS PESC :
- Crée une obligation de solidarité et appui pour États membres
- Décisions pour l’essentiel à l’unanimité
- Rôle limité de la CJUE (pas de recours en manquement, seulement recours en
annulation contre mesure restrictive pour 1 personne privée)

● Le cas de l’Ukraine :

Depuis mars 2014, l'UE a progressivement imposé des mesures restrictives à la Russie en
réponse à:
- l'annexion illégale de la Crimée, en 2014
- l'attaque militaire perpétrée par la Russie contre l'Ukraine en 2022
- l'annexion illégale des régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et
Kherson en 2022

PESC, sanctions économiques UE, 24 février 2022 :


- Le Conseil européen (27 chefs d’Etat et de gouvernement) a condamné l'agression
militaire de la Russie contre l'Ukraine et a exprimé sa pleine unité avec ses
partenaires internationaux et sa pleine solidarité avec l'Ukraine et son peuple.
- Réaction à la reconnaissance par la Russie des entités séparatistes autoproclamées
de l'Ukraine (de Donetsk et de Louhansk) et au déploiement de ses forces armées
- Adoption de sanctions dès le 21 février.

cf slide 35 à 39

● 2022 : La communauté politique européenne :

Lancement en octobre 2022 ( sigle CPE qui rappelle l’ancêtre de la PESC des années 70).
Réunion de 44 Etats pour + de cohésion dans le contexte actuel crise de l’énergie et guerre,
conflit Arménie Azerbaïdjan, message d’unité. C’est un cadre de coopération, idée française.
1er sommet à Prague en octobre 2022

Domaines de coopération :
- protection des infrastructures essentielles (câbles, gazoducs, satellites) après les
attaques sur Nord Stream 1 ;
- lutte comme la cybercriminalité, la propagande et la désinformation ;
- soutien accru à l'Ukraine ;
- mise en place d'une stratégie énergétique intégrée et d'une politique commune sur
les migrations et la jeunesse
● Opérations civiles et militaires :

Missions et opérations civiles et militaires :


- L'UE a lancé depuis 2003 plus de 30 missions dans le cadre de la politique de
sécurité et de défense commune (PSDC).
- Actuellement 11 missions civiles et 7 missions/opérations militaires sont en cours en
Europe, en Afrique et au Proche-Orient.

● Autre opération : EUMAM :

Mission d'assistance militaire de l'UE


- octobre, novembre 2022, missions militaires de formation en soutien à l'Ukraine
(EUMAM)

L'objectif de la mission est de:


- contribuer au renforcement des capacités militaires des forces armées ukrainiennes
à mener efficacement des opérations militaires
- permettre à l'Ukraine de défendre son intégrité territoriale à l'intérieur de ses
frontières internationalement reconnues, d'exercer de manière effective sa
souveraineté et de protéger les civils

La durée initiale de la mission sera de deux ans, et le montant de référence financière pour
les coûts communs pour cette période sera de 106 700 000 euros. La mission veillera à la
coordination avec les activités bilatérales menées par les États membres en soutien à
l'Ukraine, ainsi qu'avec d'autres partenaires internationaux partageant les mêmes valeurs, et
sera ouverte à la participation d'États tiers.

● Cyberdéfense :

La politique de l'UE en matière de cyberdéfense a été adoptée en novembre 2022 par la


Commission et le SEAE, elle vise à renforcer les capacités de l'UE en matière de
cyberdéfense ainsi que la coordination et la coopération entre les cyber communautés
militaires et civiles.

§2 : Le Conseil (ministres) (Conseil de l’UE) :

Le conseil des ministres est la voix des Etats membres.

Un ministre de chaque État membre


Présidence tournante tous les 6 mois
Adopte des actes législatifs et le budget de l’UE en collaboration avec le Parlement

● Composition :

Ministres des gouvernements nationaux, en fonction de l’ordre du jour :

→ Ex: Conseil "Éducation, jeunesse, culture et sport" (Éducation), 7 mars 2023


Aptitudes et compétences pour la transition écologique
Les ministres de l'éducation à Bruxelles

→ Ex: Conseil "Justice et affaires intérieures", 9-10 mars 2023


Droits fondamentaux
charte des droits fondamentaux de l'UE et l'espace dévolu à la société civile
lutte contre le racisme et l'antisémitisme.

→ Ex: ministres de la santé, ministres de l’agriculture etc …

Ne pas confondre EUROGROUPE.

Les ministres des États membres de la zone euro (20).

Paschal Donohoe est président de l'Eurogroupe depuis le 13 juillet 2020 ministre des
finances d'Irlande.

● Présidence :

Une présidence tournante, à tour de rôle par chaque État membre pour une période de six
mois (sauf EUROGROUPE).

Présidences du Conseil jusqu'en 2030 :


- Portugal: janvier à juin 2021
- Slovénie: juillet à décembre 2021
- France: janvier à juin 2022
- République tchèque juillet-décembre 2022
- Suède janvier-juin 2023
- En juillet 2023 : Espagne
- Belgique janvier-juin 2024
- Hongrie juillet-décembre 2024
- Pologne janvier-juin 2025
- Danemark juillet-décembre 2025
- Chypre janvier-juin 2026

Système du trio: introduit par le traité de Lisbonne en 2009. Le trio fixe les objectifs à long
terme et élabore un programme commun définissant les thèmes et les grandes questions
qui seront traités par le Conseil au cours d'une période de dix-huit mois. Sur la base de ce
programme, chacun des trois pays élabore son propre programme semestriel plus détaillé.

cf le Trio actuel ?

● Rôle présidence du Conseil :

La présidence a deux tâches principales :


1. Planifier et présider les sessions du Conseil et les réunions de ses instances
préparatoires
2. Représenter le Conseil dans les relations avec les autres institutions de l’UE
3. Priorités

● Lecture :

Une Europe plus souveraine : par le renforcement de l’espace Schengen, la protection de


ses frontières, la maîtrise des migrations et une politique d’asile améliorée, dans le respect
de ses valeurs et de ses engagements internationaux ; par une Europe plus forte et capable
d’agir en matière de sécurité et de défense ; par son action pour la prospérité et la stabilité
de son voisinage, en particulier par son engagement dans les Balkans occidentaux et la
refondation de sa relation avec l’Afrique ; par sa contribution à la réponse aux enjeux
globaux.

Un nouveau modèle européen de croissance : pour faire de l’Europe un grand continent de


production, de création d’emplois, d’innovation et d’excellence technologique ; conciliant
développement économique et ambition climatique ; qui soutienne l’innovation et la
croissance des acteurs européens du numérique tout en définissant ses propres règles pour
le monde numérique ; qui propose aux travailleurs des emplois de qualité, qualifiés et mieux
rémunérés.

Une Europe humaine : à l’écoute des préoccupations de ses citoyens dans le cadre de la
Conférence sur l’avenir de l’Europe ; qui défend l’Etat de droit et est fidèle à ses valeurs ;
fière de sa culture, confiante dans la science et le savoir, déterminée à combattre les
discriminations et engagée pour l’avenir de sa jeunesse.

● Lecture : priorités Suède

La présidence suédoise du Conseil de l'UE: 1er janvier - 30 juin 2023 :


Au cours du premier semestre de 2023, la Suède exerce la présidence du Conseil de l'UE.
La Suède a défini quatre priorités pour les travaux menés sous sa troisième présidence du
Conseil :
- sécurité – unité
- compétitivité
- transition écologique et transition énergétique
- les valeurs démocratiques et l'État de droit

La présidence suédoise accordera la priorité à la poursuite de l'aide économique et militaire


à l'Ukraine, ainsi qu'au soutien à son statut de pays candidat à l'UE. Elle portera une
attention particulière à la compétitivité européenne, à la réduction des risques de prix élevés
et volatils de l'énergie et à la réforme du marché de l'énergie, à la transition écologique et à
la défense du principe de l'État de droit.

● Règles de vote :

Unanimité : droit de véto tous les votes doivent être favorables


→ ex: politique étrangère, ex: fiscalité indirecte

TUE et TFUE déterminent les cas de vote à l’unanimité


Majorité qualifiée:
- Vote favorable de 55% des Etats membres
- Représentant au moins 65% de la population

● Conférence sur l’avenir de l’Europe :

diapo 59

Cours 8

Seconde Partie : les institutions de l’Union Européenne

● cf art 13 TUE pour les institutions

Chapitre 2 : La représentation de l’intérêt général de l’UE

● commission européenne = institution qui a un rôle étendu, présidente =


Ursula Von Der Leyen

Section 1 : Les membres de la commission

§1 : le nombre de commissaires

Il y a un commissaire par état membre y compris le président. Règle qui date du traité de
Nice, avant il y avait une sorte d’aristocratie. En effet, les grands Etats avaient droit à 2
commissaires contrairement aux autres, càd les petits Etats qui avaient le droit d’un seul.

§2 : L'élection de la commission

A lieu tous les 5 ans, la prochaine aura lieu en 2024 (il y aura aussi l’élection du PE).

les étapes des élections :


● l’élection du Président ou de la Présidente de la Commission :

Art 17-7 du TUE : En tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir
procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée,
propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission.
Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le composent.
Si ce candidat ne recueille pas la majorité, le Conseil européen, statuant à la majorité
qualifiée, propose, dans un délai d'un mois, un nouveau candidat, qui est élu par le
Parlement européen selon la même procédure.

● Élections de la présidente Ursula Von der Leyen :

En lien avec les élections européennes : le conseil européen propose 1 candidat « en tenant
compte des résultats aux élections européennes »
2 juillet 2019: proposition du Conseil européen
16 juillet 2019 : Parlement européen : élue à la majorité des membres (383 voix, 323 contre,
22 abstentions)
Ex ministre allemande de la défense

→ Si le parlement n’élit pas cette candidature, on recommence alors et on propose un autre


candidat.

Le président de la Commission européenne définit les orientations dans le cadre desquelles


la Commission exerce sa mission, d’où sa présence au Conseil européen.

→ J.C JUNCKER ancien président du Luxembourg


→ J.DELORS fr, ministre de l’économie et des finances, a bcp travailler pour le dvlpt de la
zone euro

● Les autres commissaires :


Art 17 du TUE : Le Conseil, d'un commun accord avec le président élu, adopte la liste des
autres personnalités qu'il propose de nommer membres de la Commission. Le choix de
celles-ci s'effectue, sur la base des suggestions faites par les États membres,
conformément aux critères prévus au paragraphe 3, deuxième alinéa, et au paragraphe 5,
second alinéa. Le président, le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la
politique de sécurité et les autres membres de la Commission sont soumis, en tant que
collège, à un vote d'approbation du Parlement européen. Sur la base de cette
approbation, la Commission est nommée par le Conseil européen, statuant à la
majorité qualifiée.

Une fois qu’on a les 26 suggestions, il faut un vote du PE, il faut que ces personnes se
présentent devant le parlement Euro et bénéficient d’un vote d'approbation (on parle de vote
d’investiture en fr).

Chaque commissaire comme chaque ministre va avoir un secteur d’activité, ils ont chacun
un domaine donc ils doivent connaître les domaines en cours et sont alors auditionnés.

● all pas de suggestions car a déjà le président

cf slide 21

cf slide 22

Thierry Breton = commissaire Français, marché intérieur, slide 23

● Une commission indépendante :

Statut des commissaires :


→ But : Les commissaires sont indépendants des exécutifs qui les ont choisis. , pour
exercer les fonctions dans l’intérêt général
→ Moyens: aucune instruction des gouvernements, non révocables par les gouvernements

Le PE peut voter une motion de censure qui oblige la commission à démissionner dans son
intégralité.

→ Hedite Grayson , fraude à l’emploi fictif

Section 2 : Les pouvoirs de la Commission européenne

Cette commission a des fonctions, une influence et donc des pouvoirs.

Art 17 du TUE : 1. La Commission promeut l'intérêt général de l'Union et prend les initiatives
appropriées à cette fin. Elle veille à l'application des traités ainsi que des mesures adoptées
par les institutions en vertu de ceux-ci. Elle surveille l'application du droit de l'Union sous le
contrôle de la Cour de justice de l'Union européenne. Elle exécute le budget et gère les
programmes. Elle exerce des fonctions de coordination, d'exécution et de gestion
conformément aux conditions prévues par les traités.
2. Un acte législatif de l'Union ne peut être adopté que sur proposition de la Commission,
sauf dans les cas où les traités en disposent autrement. Les autres actes sont adoptés sur
proposition de la Commission lorsque les traités le prévoient.

→ faire respecter le droit Européen, exécuter le budget, rôle d’initiative qui est important

Le président de la commission fait un discours chaque année sur l’état d’union.

§1 : L’initiative (locomotive)

1er fonction = fonction d’initiative et de proposition

Dans le droit de l’union il y a des traités mais il y a aussi des textes qui sont adoptés
régulièrement pour certains.Ces textes s’appellent directives européennes et il y a des
règlements européens.

Le mot loi européenne n’existe pas.

Une directive européenne cf


La commission propose et prépare des projets de directive et de règlement, elle a le
monopole.

● initiative citoyenne :

Les citoyens européens ont le droit de proposer une initiative de directive ou de règlement.

cf slide 36

cf les exemples

§2 : gardienne des traités : contrôle du respect du DUE

il y a un contrôle des entreprises.

● le contrôle des Etats membres

Procédure en constatation de manquement (expression manquer au respect de ses


obligations).

Art 258 TFUE : Si la Commission estime qu'un État membre a manqué à une des obligations
qui lui incombent en vertu des traités, elle émet un avis motivé à ce sujet, après avoir mis
cet État en mesure de présenter ses observations.Si l'État en cause ne se conforme pas à
cet avis dans le délai déterminé par la Commission, celle-ci peut saisir la Cour de justice de
l'Union européenne.

Art 259 TFUE : cf le texte de l’art à l’état brut.$


● Qu’est ce que le manquement ?

Le fait d’adopter une loi contraire au droit de l’UE. Il peut s'agir de décisions, de lois, de
décrets ou de pratiques administratives.

On peut parler :
- une action positive (adoption de mesures contraires au droit de l’UE ou refus
d’abroger celles qui le sont)
- une action négative (retard de mise en œuvre du droit de l’UE, transposition de
directive) peut être intentionnel ou être le fruit de négligences

Manifestation d’agriculteurs FR qui détruisent les produits espagnols qui pouvaient circuler
librement (fraises espagnoles), abstention de l’état car il n’a pas assez envoyé des force
d’ordre. La France n’a pas assuré la libre circulation des produits espagnols.

● Procédure en manquement : Les étapes

Tout individu peut informer la commission, même chose pour les associations.

- Lettre de mise en demeure : lorsque la commission estime qu’il y a un manquement,


explique le manquement, lettre juridiquement motivée, demande à l’état de présenter
ses observations (il s’agit de tentatives de justification), l’état peut décider de ne pas
répondre. Si la commission est convaincue par les observations, elle arrête la
procédure.
- Avis motivé : Si elle n’est pas convaincue, elle adresse un autre texte qui est un avis
motivé. Elle explique le manquement et donne un délai pour rectifier la situation
(moyenne est le délai d’un mois voir 2 si l’affaire est compliquée).
- Saisine de la Cour de justice(15%) : Si la commission n’est pas satisfaite elle va
saisir la cour de Justice de l’UE qui siège à Luxembourg.
- Arrêt de la Cour de justice : elle rend un arrêt pour dire qui a raison, l’état peut être
condamné et doit appliquer ce qui a été décidé dans un délai de 6 mois voir un an. cf
- Affaire renvoyée devant la Cour de justice si arrêt inexécuté : si pas d’application de
ce que l'arrêt de a décidé, l’état peut être condamné à payer une amende ou à une
astreinte.

→ commission contre France = exp de nom d’arrêt de la commission

cf exemple slide 53

● Contrôle des entreprises : programme de 4eme année

Abus de position dominante : Lorsqu'une entreprise détient une importante part de marché,
elle bénéficie d'une position dominante.

- pratiquer des prix excessifs


- pratiquer des prix exagérément bas, car cela peut évincer des concurrents du
marché
- établir une discrimination entre les clients
- imposer certaines conditions commerciales à ses partenaires.

Ententes :
- fixer les prix
- répartir les marchés
- répartir les clients
- limiter la production
- accords de distribution entre fournisseurs et revendeurs dans lesquels le prix facturé
aux consommateurs est imposé par le fournisseur, par exemple.
- accords et échanges d'informations entre une entreprise et ses concurrents dont
l'effet est de réduire l'incertitude stratégique de l'entreprise en question (en ce qui
concerne les coûts de production, le chiffre d'affaires, la capacité, les plans de
commercialisation, etc.)

Chapitre 3 : Le parlement européen : la représentation des citoyens européens au sein de


l’UE

Art 10 TUE :
1. Le fonctionnement de l'Union est fondé sur la démocratie représentative.
2. Les citoyens sont directement représentés, au niveau de l'Union, au Parlement européen.
Les États membres sont représentés au Conseil européen par leur chef d'État ou de
gouvernement et au Conseil par leurs gouvernements, eux-mêmes démocratiquement
responsables, soit devant leurs parlements nationaux, soit devant leurs citoyens.

Section 1 : Une institution élue au SU direct

Mandat de 5 ans, prochaines élections juin 2024.

Siège : Strasbourg mais peut y avoir des réunions à Bruxelles.

§1 : Nombre de sièges : un plafond

Le traité de Lisbonne tranche la question du plafond : 751 = 750 + le président

Art 14 TUE : 2. Le Parlement européen est composé de représentants des citoyens de


l'Union. Leur nombre ne dépasse pas sept cent cinquante, plus le président. La
représentation des citoyens est assurée de façon dégressivement proportionnelle, avec un
seuil minimum de six membres par État membre. Aucun État membre ne se voit attribuer
plus de quatre-vingt seize sièges.

Il va avoir des décisions qui fixent le nombre et d'autres qui vont les sièges en fonction de ce
ce nombre.

● NB de députés européens :

Art 14 TUE : Le Conseil européen adopte à l'unanimité, sur initiative du Parlement européen
et avec son approbation, une décision fixant la composition du Parlement européen.
Cad : nombre ds respect du plafond et répartition des sièges entre Etats
Actuellement : 705 issus des 27
Lié au Brexit, car RU a participé aux élections européennes de 2019

● Brexit :

Brexit devait être effectif en mars 2019


Donc en vue des élections de juin 2019, redistribution des sièges du Royaume Uni : 73
Réduction à 705 car 73= RU

La décision (UE) 2018/937 du 28 juin 2018 fixant la composition du Parlement européen


répartit 27 sièges sur 73 sièges qui revenaient jusqu'alors au Royaume-Uni entre 14 États
membres en fonction de leur population . Dans cette même décision, le Conseil européen a
précisé que les représentants occupant les sièges supplémentaires ainsi obtenus n'entreront
en fonction que lorsque le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne produira ses effets
juridiques.
Nouvelle répartition: France: 79 (74+5)

● Finalement :

Le RU participe aux élections européennes de juin 2019 :


- 73 sièges pour le RU
- Donc on va dépasser le plafond de 751 …

Solution: La décision (UE) 2018/937 du 28 juin 2018: les représentants occupant les sièges
supplémentaires n'entreront en fonction que lorsque le retrait du Royaume-Uni de l'Union
européenne produira ses effets juridiques.

cf slide 68

§2 : Les modalités de l’élection :

De 1951 (création de la CECA) jusqu’en 1979 : l'assemblée européenne n’était pas élue au
SUD mais au SUI. Elle était élue par les Parlements nationaux (A.N pour la France).
Opposition de la France pour passer au SUD (DG, G.Pompidou a la même position que
DG). V.G.D’Estaing a été favorable donc la décision a été adoptée en déc 1976, on passe
au SUD. Mais chaque État choisit son mode de scrutin et s’il a un découpage électoral ou
pas. Cela (le vote) ne se passe pas le même jour pour tous les Etats membres.

En France en 2019 :
Loi n° 2018-509 relative à l'élection des représentants au Parlement européen du 26 juin
2018.

- 1 circonscription unique
- Scrutin de liste
- Représentation proportionnelle
- 1 tour
- Au moins 5% des suffrages exprimés*

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