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Nous avons ici deux procédures : un ordinaire et une spéciale, qui font du
Parlement européen un colégislateur.
Dans un des cas, il possède une faculté d’empêcher pour la procédure spéciale
et une faculté de légiférer pour la procédure ordinaire.
A) La procédure spéciale.
1) La procédure d’approbation.
Une fois que l’acte a été arrêté, le Conseil est chargé de communiquer le texte
au Parlement européen. Selon le règlement intérieur du Parlement européen,
cette communication du texte doit se faire à deux reprises : avant les
signatures et après les négociations.
C’est pour cela que depuis l’Acte unique européen, le Parlement européen
veut être tenu informé des négociations. C’est la Commission qui se charge de
ce rôle d’informateur vis-à-vis du Parlement.
On peut noter qu’à l’heure actuelle, le Parlement européen n’a jamais refusé
de donner son approbation à un projet législatif.
Ce pouvoir est non-négligeable : il est tellement fort qu’il fonctionne un peu au
“tout ou rien”. Ainsi, plutôt que d’avoir une absence d’accord, on préfère le
donner même dans la situation où on est opposé au projet législatif.
Aujourd'hui, on compte beaucoup d’accords externes : entre trente et
quarante sont adoptés par l’Union chaque année ; parmi ce nombre, environ
90% sont soumis à l’approbation du Parlement au préalable.
Or, si sous la Vème République l’accord des assemblées est quasi-automatique,
on compte trois textes que l’Assemblée nationale a refusé de ratifier.
Exemple sur la PCC (politique commerciale commune) : imaginons qu’on ne
puisse pas trouver d’accord en matière de PCC avec la Chine. Les relations
s’établiront sur l’ancienneté des échanges faits par les états, ou en se fiant au
cadre de l’OMC. Avant que les accords externes existent, il y avait différentes
relations entre l’Union et les pays tiers. Il s’agissait ainsi d’une logique
d’engrenage nécessitant une norme.
Autre exemple : Si le Parlement ne donne pas son approbation pour le
nouveau cadre financier, l’ancien sera adopté.
Le dispositif applicable est l’article 291 paragraphe 1 du TFUE. Ils prennent ses
mesures de droit interne, souvent d’ordre réglementaire.
Article 291 paragraphe 1 TFUE :
1. Les États membres prennent toutes les mesures de droit interne
nécessaires pour la mise en œuvre des actes juridiquement contraignants de
l'Union.
Ce principe est réaffirmé par l’article 4 paragraphe 3 du traité de Maastricht.
Le traité de Lisbonne vient consacrer par ce fait une ancienne jurisprudence du
21 septembre 1989 “Commission contre Grèce”.
L'enjeu de l’intégration juridique est une application du droit de l’Union par les
états-membres, et leur participation en cas de compétences partagées dans un
domaine. Cette exécution se fait selon les états (en France, c’est le Conseil
d’Etat qui est compétent), et se différencie selon les systèmes nationaux. Ce
qui compte est seulement la bonne application, pas comment elle est
appliquée.