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04/04/2019
Tangi GAUTIER - Groupe 1
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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
2
INTRODUCTION
Le terme comitologie aurait été utilisé la première fois par C. Northcote Parkinson, la science de la
comitologie étant pour lui l’étude des comités et de la façon dont ils fonctionnent. Néanmoins, dans le cadre
de l’Union européenne et selon une étude de l’OCDE publiée en 2002, la comitologie représente les
différentes « procédures qui font intervenir des comités composés de représentants des États membres et
présidés par la Commission, via lesquelles les États membres peuvent exercer un certain droit de regard sur
les pouvoirs d’exécution délégués à la Commission par le Conseil » 1. En effet, selon l’article 202 du Traité
instituant la Communauté Européenne [voir annexe 1], le Conseil « confère à la Commission, dans les actes
qu'il adopte, les compétences d'exécution des règles qu'il établit » 2. La Commission peut donc adopter des
mesures d’exécution, à savoir des actes délégués et des actes d’exécution. D’un point de vue historique, ce
mécanisme de délégation a beaucoup évolué. C’est avec l’Acte unique de 1987 [voir annexe 2] et l’article
202 du Traité du fonctionnement de l’Union européenne qu’ils ont acquis une base juridique formelle.
Depuis, leur mode de fonctionnement a été modifié à plusieurs reprises, la dernière fois et de manière notable
par le traité de Lisbonne mis en œuvre par un règlement en 2011. Ce sont dans ces comités que sont produits
l’essentiel des normes : « en 2016, s’il y a eu 65 directives et règlements adoptés par le Parlement et le
Conseil, les Comités, eux, ont produit 137 actes délégués et 1494 actes d’exécution » 3. Nous allons nous
pencher surtout sur les actes d’exécution qui interviennent si une application d’un texte législatif est
nécessaire dans l’Union Européenne et ne peut être laissée à l’appréciation de chaque État membre, en
application du principe de subsidiarité, c’est-à-dire le principe selon lequel la responsabilité d'une action
publique revient à l'entité centrale compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par
cette action. Ces derniers répondent à toute une procédure comitologique spécifique. Ce sujet a un écho
particulier dans l’actualité, notamment avec l’affaire du glyphosate en 2017 qui continue à faire parler d’elle.
C’est d’ailleurs avec ce cas précis que nous mettrons en résonance notre seconde partie.
Ainsi, nous nous demanderons pourquoi la procédure de comitologie pensée à la base comme un
moyen de faciliter le processus exécutif est-elle remise en question aujourd’hui ? Et quels sont les enjeux de
la comitologie dans une Union Européenne bouleversée institutionnellement ? Pour cela, nous aborderons
dans un premier temps la comitologie dans ses origines et dans son fonctionnement pour montrer que cette
procédure est d’abord pensée comme un soutien à la procédure exécutive. Puis nous étudierons le cas du
glyphosate, affaire qui a fait coulé beaucoup d’encre ces dernières années à propos du système comitologique
européen, allant jusqu’à questionner ses fondements démocratiques.
1 OCDE, Études économiques de l'OCDE : Zone Euro 2002, Service des publications de l’OCDE, Paris (2002).p. 165
2 Article 202 du Traité instituant la Communauté Européenne (1992).
3 QUATREMER Jean, « La comitologie, là où est le vrai pouvoir européen », Libération (2017).
3
I. LA COMITOLOGIE COMME SOUTIEN À LA PROCÉDURE EXÉCUTIVE.
Dans cette première partie, il s’agira de traiter des origines de la comitologie et d’observer son
évolution au fil des réformes institutionnelles de l’Union européenne. Puis nous verrons son fonctionnement
plus en détails, notamment face à l’adoption d’actes d’exécution, qu’il nous faut comprendre pour mettre en
avant les enjeux qui se cachent derrière la comitologie.
Pour les États, il ne s’agissait pas de mettre un pouvoir réglementaire autonome dans les mains de la
Commission. Au contraire, ils désiraient conserver le pouvoir de bloquer une décision de la Commission qui
applique la législation européenne avec les actes d’exécution. Pour illustrer cette idée, on peut imaginer son
équivalence si elle existait en France : cela reviendrait à ce que le Gouvernement soumette au Parlement ses
décrets et ses arrêtés avant application, ce que la V ème Constitution exclut évidemment. La Commission n’est
donc pas vraiment un exécutif au sens national du terme : elle reste étroitement contrôlée par les
Gouvernements. Ainsi, le rôle des comités est d’apporter à la Commission l’expertise des administrations
nationales tout en permettant au Conseil de garder un certain contrôle. Les comités sont en principe
composés d’un représentant de chaque pays membre de l’Union Européenne et sont présidés par un
fonctionnaire de la Commission. Toutefois, nombreux sont les cas où assistent deux ou trois représentants
par État membre. Par exemple, ce fut le cas de la France pendant la 118 ème réunion du Committee for the
Common Organisation of the Agricultural Markets à Bruxelles le 29 Septembre 2015, qui envoya trois
membres du ministère de l’agriculture et un membre de FranceAgriMer 4. A l’inverse, le Danemark ne
détacha qu’un membre de l’Agence danoise de l’agriculture. Cette illustration met en avant l’absence de
modèle commun en ce qui concerne le nombre et les institutions d’origine de chaque représentant national.
Chaque État membre décide de la composition de sa délégation auprès des comités. Cela témoigne de
l’extrême complexité du système comitologique. Enfin, quand intervient la comitologie ? Elle s’applique
lorsque des compétences d’exécution sont conférées à la Commission dans le texte d'un acte législatif. Pour
mettre en œuvre cette législation, il faut en général adopter soit des mesures précisant (et non modifiant) tel
ou tel aspect de la loi européenne (actes délégués contrôlés par le Parlement européen), soit des actes
d’exécution purs, comme l’autorisation ou non d’un OGM, d’un produit chimique, d’un médicament… Par
ailleurs, la comitologie n’est pas obligatoire pour tous les actes d’exécution : la Commission dispose de
domaines de compétences exclusifs et n’est pas sommée de faire appel à cette procédure dans certains cas
(accorder des subventions ne dépassant pas un certain plafond par exemple).
Processus méconnu de la coordination nationale des affaires européennes, pour comprendre les
origines de la comitologie et son fonctionnement actuel, il est nécessaire revenir brièvement sur le
4 Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer créé en 2009 ayant pour mission d'appliquer, en France, certaines mesures
prévues par la Politique agricole commune.
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changement majeur institué en 2009 avec le Traité de Lisbonne. En effet, à la base, la comitologie est à
prendre comme un « compromis »5 entre les différentes instances européennes face à la délégation de pouvoir
exécutif à la Commission. En effet, si les États ne voulaient pas donner trop d’influence à la Commission, le
Parlement européen se sentait quant à lui mis de côté, d’autant plus que ses compétences initiales étaient
limitées. Les procédures de comitologie résultent de la nécessité pratique d'adapter et de modifier des
règlements techniques, en particulier dans le domaine des règles du marché unique. Autant d’actes dont le
Conseil n’aurait pas le temps de s’occuper. Toutefois, les États membres voulaient en garder un certain droit
de regard. Il a donc été décidé que la Commission, quand elle exercerait les compétences d'exécution qui lui
sont déléguées, serait tenue de travailler avec des comités composés en pratique de fonctionnaires nationaux.
L’Acte unique européen de 1987 et l’article 202 du Traité instituant la Communauté européenne ont alors
introduit trois types de procédures avec les comités qui leurs sont liés (comités consultatifs, de gestion et
réglementaires).
Malgré le fait qu’elle soit peu connue du grand public et apparaisse au mieux comme une partie
obscure de l’organisation européenne, l’enjeu de la comitologie est, cependant, loin d’être mineur. Il s’agit
d’un engrenage central de la prise de décision administrative européenne et, en ce sens, d’une pièce clé de la
mise en œuvre des politiques européennes au niveau national. Nous allons donc ici nous intéresser au
fonctionnement purement pratique de la comitologie. Lorsque la Commission doit adopter des actes
d’exécution, elle propose à un comité la décision qu’elle souhaite prendre. Alors, l’une des procédures
suivantes s’applique : consultative, d’examen ou d’urgence. Dans tous les cas, un comité composé de
représentants de tous les pays de l’Union doit émettre un avis formel, généralement par un vote, sur les
mesures proposées par la Commission. Le choix entre ces procédures est consigné dans le règlement de
l’Union européenne n°182/2011 [voir annexe 4] :
5 FEVRIER Jean-Marc & TERPAN Fabien, Les mots de l’Union européenne : droit, institutions, politique, Presses universitaires mirail, coll. « Les
mots de », 2004.
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1. La procédure consultative (consignée à l’article 5) : La Commission est libre d'adopter ou non l'acte
proposé mais doit « tenir le plus grand compte » de l'avis du comité avant de prendre sa décision ;
2. La procédure d’examen (consignée à l’article 4) : Il y a trois cas envisageables qui sont régis par un
vote à la majorité qualifiée du comité. C’est un vote des États membres qui est pondéré sur la base
de la densité de leur population. L’utilisation de cette majorité au lieu d’une majorité simple (la
moitié des États plus un) est prévue dans les textes. Pour la procédure comitologique, elle est définie
par le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne 6. À compter du 1er Novembre 2014, la
majorité qualifiée a été établie à 55% des voix pondérées de minimum 15 États membres
représentants ainsi 65% de la population totale de l’Union. Si une majorité qualifiée est favorable à
la proposition, alors la Commission l’adopte. A l’inverse, si une majorité qualifiée est défavorable à
la proposition, alors la Commission ne l’adopte pas. Enfin, le troisième cas se manifeste lorsque
aucune majorité qualifiée ne se dégage et qu’il n’y a donc pas d’avis spécifique. Alors la
Commission peut agir comme elle l’entend, sauf si le projet porte sur certains domaines (fiscalité,
protection de la santé, des animaux ou des plantes), si une majorité simple des membres du comité
est défavorable au projet, ou encore si le législateur a prévu dans l’acte de base l’interdiction pour la
Commission d’adopter l’acte en cas d’absence d’avis ;
3. Les procédures d’urgence (consignées à l’article 7 et 8) : Enfin, deux procédures dite d’urgence
peuvent être déclenchées.
a) La première est due à des « circonstances exceptionnelles » : la Commission adopte un acte
d’exécution alors que le comité à rejeter le texte ou n’a pas rendu d’avis dès lors que son
adoption sans délai est nécessaire pour empêcher une importante perturbation des marchés dans
le domaine de l’agriculture ou un risque pour les intérêts financiers de l’Union.
b) La seconde procédure d’urgence est autorisée « pour des raisons d’urgence impérieuses dûment
justifiées » : la Commission adopte un acte d’exécution sans saisine d’un comité pour une
période maximum de 6 mois.
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par la Commission qui fixe donc l’ordre du jour de ses réunions et décide du texte qui sera soumis au vote.
Le recours à la procédure d’appel s’avère cependant rare et ne concerne que les cas les plus sensibles ce qui
permet de faire une transition avec la partie suivante et l’affaire du glyphosate.
Dans cette seconde partie, nous allons utiliser l’exemple de l’affaire du glyphosate pour donner à
voir les problématiques qui entourent la mise en œuvre de la comitologie, à savoir un manque démocratique
et un ras-le-bol de la part de la Commission quant à la décharge de la responsabilité des États sur cette
dernière. Il faudra ensuite explorer les pistes de réflexion quant à la réforme potentielle de la comitologie.
D’abord, il faut souligner un manque de transparence qui entraîne un déficit de confiance citoyenne.
En effet, les votes des États sont anonymes dans la procédure de comitologie classique. Il est donc
juridiquement impossible pour les citoyens de connaître le sens du vote de chaque État Membre. Un tel
8 Étude menée par le Centre International de Recherche contre le Cancer ou IARC (2015).
7
anonymat sur un sujet aussi sensible ne peut pas renforcer la confiance des citoyens, surtout avec les études
menées auparavant qui donnait au glyphosate un caractère dangereux.
8
- Tout d’abord, il est nécessaire de rendre public le vote de chaque État membre en comité d’appel afin
d’appeler à plus de transparence de la part de ces derniers, avec l’idée sous-jacente très claire de les inciter à
mieux assumer leurs choix. A noter que l’identité des représentants des États membres reste également
anonyme. La transparence deviendrait alors un moyen de pression ;
- Ensuite, il faut changer les modalités de prise en compte des abstentions jusqu’à présent considérées
comme vote contre. Avec cette réforme, l’abstention ne serait plus prise en compte dans le calcul de la
majorité qualifiée. Rappelons que l’absentéisme des États au sein des comités est significatif même s’il est à
la baisse depuis quelques années. Ainsi, en 2008, dans 40,9% des cas, tous les États membres n’étaient pas
représentés contre 26,6% en 201310. On peut alors se demander si les États ne se désintéressent pas
simplement des actes législatifs secondaires de l’Union ;
- Juncker propose également d’inventer une variante ministérielle au comité d’appel, c’est-à-dire que ce ne
seraient plus les hauts fonctionnaires qui y siégeraient mais plutôt les ministres compétents ;
- Enfin, il serait bénéfique de demander au Conseil des Ministres compétent un avis consultatif en amont, en
espérant une position commune que les États membres réunis au sein du Comité d’appel n’ont pas été
jusque-là en mesure d’attendre.
La proposition de changement du règlement de comitologie étant ouverte, certains prônent même des
mesures encore plus abouties, à l’image de la commission « agriculture ». Cette dernière propose une
avancée encore plus profonde dans la transparence avec la mise en public de « la composition des comités,
l’assiduité à ces comités et [...] les autorités des États membres qui y participent » 11. Cette même
commission propose également de rendre publique la motivation de vote des États. Il apparaît essentiel dans
le processus de décision communautaire que les États donnent des explications à leurs votes, ces derniers
pouvant très bien relevés d’un choix politique par exemple.
La proposition est actuellement en discussion au Parlement européen. Cette dernière va dans le sens
et pourrait être approfondie avec ce qu’avait déjà proposé Claude Blumann, docteur en droit à l’Université
Panthéon-Assas, plusieurs années auparavant. En effet, celui-ci avait mis en avant ce manquement
démocratique de la comitologie et l’exclusion relative du Parlement européen dans l’adoption de tels actes
d’exécution. En effet, plutôt que de permettre une initiative citoyenne, il serait envisageable de proposer
directement au Parlement européen d’intervenir dans un tel processus de décision et lui laisser son mot à
dire. De fait, la procédure comitologique en ressortirait « corrigée » et ouvrirait une fenêtre sur le
positionnement citoyen.
10 PASARIN Fernández, MAR Ana, « The state back in : la comitologie ou la délégation controlée et coordonnée du pouvoir », Revue française
d'administration publique, vol. 158, no. 2, 2016, pp. 463-475.
11 Parlement européen, Projet d’avis de la commission de l’agriculture et du développement rural à l’intention de la commission des affaires
juridiques sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil portant modification du règlement (UE) n°182/2011 établissant
les règles et principes généraux relatifs aux modalités de contrôle par les États membres de l’exercice des compétences d’exécution par le
Commission, 2017/0035(COD), Juillet 2017.
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CONCLUSION
La comitologie concerne les aspects techniques des règles de droit et elle est également un enjeu
politique important pour les institutions communautaires participant au processus législatif. Elle est efficace
et permet d’adopter de nombreux actes d’exécution tous les ans. Toutefois, elle interpelle sur l’éloignement
de l’UE de ses citoyens. Le dossier du glyphosate, qui a fait la une des médias en France, en est un exemple.
L’étude de la procédure de son renouvellement permet ainsi de souligner un déficit de confiance et de
transparence. De plus, la Commission ne veut plus prendre de coups à la place des États. Tout cela à mener à
un questionnement sur la légitimité démocratique des acteurs institutionnels de l’Union européenne, plus
précisément de la Commission, avec l’idée sous-jacente d’une réforme de la comitologie.
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ANNEXES
• ANNEXE 3 : Traité de Lisbonne de 2009 : Article 290 et 291 du traité sur le fonctionnement de
l'Union européenne relatifs aux actes délégués et exécution :
Article 290 : « 1. Un acte législatif peut déléguer à la Commission le pouvoir d'adopter des actes non
législatifs de portée générale qui complètent ou modifient certains éléments non essentiels de l'acte
législatif. Les actes législatifs délimitent explicitement les objectifs, le contenu, la portée et la durée de la
délégation de pouvoir. Les éléments essentiels d'un domaine sont réservés à l'acte législatif et ne peuvent
donc pas faire l'objet d'une délégation de pouvoir […] »
Article 291 : « 1. Les États membres prennent toutes les mesures de droit interne nécessaires pour la mise en
œuvre des actes juridiquement contraignants de l'Union. 2. Lorsque des conditions uniformes d'exécution
des actes juridiquement contraignants de l'Union sont nécessaires, ces actes confèrent des compétences
d'exécution à la Commission ou, dans des cas spécifiques dûment justifiés et dans les cas prévus aux articles
24 et 26 du traité sur l'Union européenne, au Conseil. »
11
ANNEXE 4 : Règlement 187/2011 : établissant les règles et principes généraux relatifs aux modalités de
contrôle par les États membres de l’exercice des compétences d’exécution par la Commission.
ANNEXE 6 : Règlement 1107/2009 : établissant les règles et principes généraux relatifs à la mise sur le
marché des produits phytopharmaceutiques.
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BIBLIOGRAPHIE
Manuels spécialisés :
- FEVRIER Jean-Marc & TERPAN Fabien, Les mots de l’Union européenne : droit,
institutions, politique, Presses universitaires mirail, coll. « Les mots de », 2004.
- JACQUE Jean-Paul, Droit institutionnel de l'Union européenne, Dalloz, coll. « Cours droit
public », 2015.
Revues spécialisées :
- MAISCOQ Olivier, « La comitologie ou les mesures d'exécution dans la Communauté
européenne », Courrier hebdomadaire du CRISP, CRISP, vol. n° 2066, no 21, 2010, p. 5-38.
- PASARIN Fernández, MAR Ana, « The state back in : la comitologie ou la délégation
controlée et coordonnée du pouvoir », Revue française d'administration publique, vol. 158,
no. 2, 2016, pp. 463-475.
- OCDE, Études économiques de l'OCDE : Zone Euro 2002, Service des publications de
l’OCDE, Paris, 2002, p. 165.
Sitographie :
- Portail de l'Union européenne sur ec.europa.eu.
- « Registre de comitologie » sur ec.europa.eu.
- Site de la Commission européenne sur ec.europa.eu.
- Site du droit de l’Union européenne sur eur-lex.europa.eu.
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