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CM DROIT DE L’UE

Partie 2

Chapitre 1 : Les sources du droit

Droit primaire : traités fondateurs


Actes conventionnels : accords externes, traités que l’UE va conclure…
Droit dérivé : directives, règlements, avis
Jurisprudence
PGDUE
Cas de la coutume : droit qui nait d’une pratique, aucune coutume propre à l’UE pour
l’instant été reconnue, reconnaissance de la coutume internationale.

Section 1 : LE DROIT PRIMAIRE

I. LES SOURCES ÉCRITES.

A. Les traités constitutifs.

Que peut-on qualifier aujourd’hui de « traités constitutifs » ?

De nos jours, il y a le TUE et TFUE. Pas de hiérarchie entre les 2.

Le traité de Paris a désormais disparu : a créé la CECA en 1951 mais a expiré en 2022 car
valable 50 ans.

CJCE 1986 Les Verts : Les traités constitutifs sont l’équivalent d’une charte constitutionnelle :
pour la CJ ce droit primaire est l’équivalent d’une constitution.

Le cas des protocoles et des déclarations

Protocole = même valeur que les traités = valeur juridique


Déclarations = valeur politique, pas d’effet contraignant

1. La portée des traités.

a. La portée dans l’espace.

Art 52 TUE : les traités s’appliquent aux États membres mais il manque certains
changements : notamment la Grande Bretagne et la Croatie.
Cas particulier des outre-mer. Il y a un certain nombre de régimes spécifiques qui
s’appliquent à ces territoires-là.
Régimes spécifiques : art 198 et 349 TFUE

Ces 2 articles créent 2 régimes spécifiques : il créer les PTOM (art 198) et les RUP (art 349)

Les PTOM : accord d’association conclu par l’UE avec ces PTOM
Les RUP : application spéciale, partielle du Droit de l’UE : on prend en compte les spécificités
pour appliquer le droit de l’UE.

Application extraterritoriale du droit de l’UE ?

La majorité des règles ont un effet territorial. Cependant, certaines règles ont produit des
effets à l’échelle extraterritoriale. Ex : cas des ambassades des états membres de l’UE dans
des pays étrangers, le RGPD…

b. La portée dans le temps.

Traités constitutifs : conventions internationales


Entrée en vigueur + durée d’application = déterminée par les dispositions de ces traités
Aujourd’hui il y a pas de date d’expiration du TUE et TFUE

Cependant,

- Les États ont la possibilité de quitter l’UE (art 50 TUE)


- Les États peuvent se réunir et décider de mettre fin à l’UE
- Possibilité de retirer, réduire les compétences de l’UE

CJCE 1964 Costa c Enel : la limitation des droits souverains des États en faveur de la
Communauté = irréversible…

c. Les relations entre les traités.

À l’époque, CEE avec un traité fondateur pour chacune d’entre elles. Mais comment faire
pour qu’il n’y ait pas d’influence ?

Pour éviter cela, on a créé le principe de l’autonomie respective : ancien art 305

Aménagement de ce principe Décisions CJ : Campolongo et Meron


 L’utilité fonctionnelle : lorsque l’un des traités a une lacune, un manque, il est possible de
combler avec la solution qui est dans un autre traité.

d. Les activités régies par les traités.


Attribution ou spécialité : elle n’est habilitée à intervenir que dans le cadre des compétences
qui lui ont été attribuées.

B. Le processus de révision.

Processus complexe de révision

1. Processus de révision ordinaire.

- Initiative : état membre ou commission euro, parlement euro


- Transmission au Conseil Européen 
- Phase de consultation : le Conseil européen va la discuter avec la Commission et le
Parlement = premier filtre : le Conseil euro peut rejeter le projet ou est favorable
alors on continue.
Si on continue, réunion de la Convention , qui représente d’un côté les États
membres et d’un autre côté les représentants de l’UE : elle a pour rôle d’adopter par
consensus une recommandation : ce sont des orientations.
- Phase interétatique : représentants des gvt, c’est eux qui arrêtent définitivement la
recommandation transmise par la Convention. Ce texte est adopté à l’unanimité et
c’est la révision définitive.
- Ratification : Transmission du projet aux parlements nationaux qui doivent les
ratifier.
(Si au bout de 2 ans, s’il y a ratification de 4/5 des parlements nationaux, le Conseil
européen peut directement intervenir auprès des parlements nationaux afin
d’influencer et d’obtenir l’entière ratification).

2. Procédure de révision simplifiée.

Elle va permettre de ne réviser que les dispositions du TFUE dans un domaine matériel
limité, sur les politiques et actions internes de l’UE.

Elle est simplifiée car il y a 2 Étapes :

- Le conseil se prononce à l’unanimité PR


- Transmission aux États qui approuvent..

3. La clause passerelle.

Article 48 (7) TUE

LE premier intérêt de cette clause est qu’il y a des domaines où il faut l’unanimité.
Pour décider que cette politique relevait de l’unanimité passe à la majorité, il faut un vote à
l’unanimité.
Par ex, en matière de PESC.
Fin de la procédure législative spéciale également on décide qu’à l’avenir, on recourra à la
procédure législative ordinaire.

Ces révisions sont transmises aux Parlements nationaux, si opposition, le projet est
abandonné.

II. Les principes généraux du Droit de l’UE.

A. Les données générales.

- Traités initiaux : peu de références aux sources, plusieurs principes contenus dans les
traités.
- Théorie : le JUE s’inspire des « règles reconnues par la législation, la doctrine et la
jurisprudence des pays membres ». (Algera 1957) : c’est la première fois qu’il va
pouvoir identifier de nouvelles sources.
- Pratique : + complexe

B. Un exemple concret : La protection des droits fondamentaux.

Un désintérêt initial relatif à l’égard des DLF

- Peu de références aux DLF dans les traités originaux


- Finalité essentiellement économique
- Risque de doublon avec la CEDH
- Quelques DLF mentionnées = sous l’angle économique

Un « Bras de fer » avec l’Allemagne comme point de départ d’une meilleure prise en compte
des DLF : la Cour constit allemande et la CJ.

CJCE 1960 : Charbon de la Rurh.

L’entreprise allemande essaye de contester la légalité d’une décision CECA en invoquant la


Constitution allemande.

 La CJCE dit qu’elle ne peut pas examiner une décision CECA à la lumière d’une disposition
en droit interne.
= On laisse la porte ouverte aux institutions européennes pour adopter des actes qui
éventuellement seront contraires à une constitution.

Quelques années plus tard, la Cour constit allemande (1967, BverfGE 22, 293 I)
= reconnaissance de la primauté du droit communautaire à une exception près : les normes
constit relatives aux DF. La Cour se garde la possibilité d’écarter certains actes
conventionnels qui seraient contraires à la constit, relatifs aux DLF.

Risque de friction inévitable entre CJUE et États membres :


Selon la CJ, principe de primauté du droit communautaire sur les normes constitutionnelles.
 CJCE Costa c Enel 1964 : principe de primauté…

MAIS  Cour constit allemande 1974 Solange I : on confirme de s’assurer que les actes
communautaires sont conformes au droit interne, donc compétence pour contrôler la
conformité de tout acte des CE avec les DLF garanties par la loi fondamentale allemande et
ce, aussi longtemps que 0 protection équivalente au niveau européen.

 Ces 2 visions s’opposent donc

 Comment la CJCE a pu réagir en l’absence de dispositions relatives aux DLF dans les
traités euro ?

 La CJ va passer par les PGD.

Élargissement progressif de la protection des DLF par la CJCE :


Prémices

1969 Stauder : DLF = PGD


1970, Internationale Handelsgesellschaft : « Le respect des droits fondamentaux fait partie
intégrante des PGD dont la Cour assure le respect et la sauvegarde de ces droits, tout en
s’inspirant des traditions constitutionnelles communes aux États membres, doit être assurée
dans le cadre de la structure et des objectifs de la communauté ».

Poursuite de cet effort :

Nold 1974 : on peut aussi puiser ces PGD dans des conventions internationales dont les 2
pactes de 1966 : PIDESC et PIDCP

Rutili 1974 : on fait référence à la CEDH pour puiser des PGD.

Comment a réagi la Cour constit allemande face à cela ?

 la Cour constit allemande dans l’arrêt Solange II 1986 nous dit l’inverse : la protection est
équivalente dans l’ordre communautaire et dans l’ordre allemand = elle ne contrôle plus
aussi longtemps que la protection est équivalente dans l’ordre communautaire.

Confirmé en 2000 dans l’arrêt Bananenmarktfordnung

Une incorporation de ces apports dans les traités :

Maastricht : art F-TUE : « L’Union respecte les DF tels qu’ils sont garantis par la CEDh et tels
qu’ils résultent des traditions cosntitutionnellse communes aux États membres en tant que
PG du DUE ».
Amsterdam : Article 6 TUE : « l’Union est fondée sur les principes de la liberté, de la
démocratie, du respect des DF… »

Nice : l’UE peut préventivement en cas de risque de violation grv des valeurs communes de
l’union + adoption de la CDF.

C. Note sur la Charte des Droits fondamentaux.

C’est un accord non contraignant qui a été fait en marge du traité de Nice.

Elle va obtenir une valeur contraignante avec le traité de Lisbonne.

La proclamation originale de 2000 et la Charte qui devient contraignante en 2007 ont


quelques différences.

6 types de droits protégés :

I : La dignité : le droit à la vie, l’interdiction de la torture, l’esclavage


II : Liberté : liberté d’expression, le droit à la vie privée, liberté de conscience, de religion
III : Égalité : Droits des enfants, des personnes âgées…
IV : Solidarité : droits en lien avec le travail
V : Citoyenneté : droit de vote et d’égibilité
VI : Justice : droit à un recours effectif, présomption d’innocence…

Art 51 des CDF : Champ d’application bien spécifique : uniquement les institutions
européennes et pareil pour les États membres mais seulement lorsqu’ils appliquent le droit
de l’UE.

Les critères sont énumérés à l’article 52 CDF :


 On évoque le principe dans le cadre d’un recours, tandis que le Droit permet d’obtenir un
avantage.

 La CDF s’applique-t-elle à tous les États membres ?

Certains États ont une clause opt-out. Si jamais les principes sont violés, les citoyens ne
peuvent pas les invoquer lors d’un recours.

Section 2 : Les accords internationaux (compétences externes).

CETA avec le Canada (Comprehensive Economic and Trade Agreement), le TTIP avec les USA
(Transatlantic Trade and Investissment Partnershop) etc..

I. Quelques données techniques.


A. La Personnalité juridique de l’UE.

Elle a 2 volets :

- PJ internationale : celle qui permet de conclure des traités


- PJ interne : celle qui permet d’acheter des biens meubles ou immeubles.

Article 47 TUE : « L’Union a la personnalité juridique ».


 Interne et internationale

Évolution marquante car à l’époque il y avait encore les communautés : il a été clair que la
CECA avait cette PJ internationale : article 6 CECA .
Mais cela était moins clair pour la CEE …

CJCE Van Gend en Loos 1963 : « La communauté constitue un nouvel ordre juridique de.
Droit international ».

B. Taxonomie des compétences externes.

 Dans quels champs la possibilité l’UE a la possibilité de signer ces accords ?

1. Les compétences explicites.

Article 6 de la Convention de Vienne 1986 : une organisation internationale peut signer des
accords si cela a été prévu par les états : « la capacité d’une organisation internationale de
conclure des traités est régie par les règles de cette organisation ».

1er pilier : restrictif (accords d’association + politique commerciale commune).

2ème et 3ème pilier : large liberté (+ contrôle inexistant/restreint de la CJ).

 Un accord d’association vise à créer un cadre de coopération avec un état tiers.

Accord d’association (article 310 TCE, aujourd’hui TFUE)


= Entre l’UE et l’État candidat vise à établir des relations, des coopérations entre les EM de
l’UE et les États tiers.

Ex : Accords de stabilisation et d’association (ASA)


Politique européenne de voisinage (PEV) : entretenir des bonnes relations avec les États
voisins.

 Politique commerciale commune vise à mettre en place à l’origine une union douanière

Politique commerciale (article 133 TCE, aujourd’hui 207 TFUE)


= champ large (politique et économique)
Ex : APE ave les ACP.  Cela vise à aider les États en difficulté sur les produits vendus à l’UE
en enlevant les tarifs douaniers.

Développement progressif des compétences explicites :

Article 186 TFUE = recherche


Article 191 TFUE = environnement
Article 211 TFUE= coopération et au développement.

Cela n’est pas toujours aussi facile : compétences implicites

2. Les compétences implicites.

AETR 1971 CJCE : Compétence implicite

L’UE avait des compétences interne dans le domaine des transports : il n’y avait pas de
dispositions express qui disaient que l’UE pouvait signer des accords internationaux dans le
domaine des transports = la CJCE dit que oui : à partir du moment où elle a une compétence
interne dans un domaine, elle a la compétence externe implicite.

« Parallélisme » des compétences internes et externes  Dès lors qu’il y a compétence sur
le plan interne, il y a compétence pour conclure des accords dans ledit domaine (externe).

Avis 1/94 relatif aux accords de Marrakech est venu apporter des nuances à ce principe :

 Il faut que la compétence interne ait été activée, mise en œuvre, appliquée, et donc
qu’il y ait eu l’adoption d’acte dans ce domaine-là : c’est seulement après l’adoption d’actes
sur le plan interne qu’on peut adopter la compétence sur le plan externe.

Consécration avec :

Article 3 (2) du TFUE : « l’Union dispose également d’une compétence exclusive pour la
conclusion d’un accord internationale lorsque cette conclusion prévue dans un acte législatif
de l’Union où est nécessaire pour lui permettre d’exercer sa compétence interne ou dans la
mesure … »

Article 216 TFUE

3. Les accords mixtes.

Tiré d’un avis 1/78 sur le Caoutchouc naturel

 Il est apparu qu’il y ait des accords qui allaient porter sur des compétences appartenant à
l’UE et des compétences appartenant aux ÉtatRterrunité s membres : on a voulu éviter la
situation ou il y a 2 accords : 1 par l’UE, 1 par les EM, dans des cas où un accord porte à la
fois sur des champs ou il y a compétence … et d’autres non.

L’avis 1/94 porte sur L’OMC : accord mixte car 2 volets : l’aspect service et l’aspect propriété
intellectuelle.

Le volet service se rattache à une compétence de l’UE, et la propriété dans les compétences
partagées.

C. Les procédures de conclusion.

1. La procédure de droit commun

 Apparait à l’art 218 du TFUE

Cela se fait en 6 étapes :

- L’initiative : La Commission prend l’initiative en saisissant le Conseil pour qu’il


autorise l’ouverture des négociations.
- Le conseil se prononce sur l’autorisation de l’ouverture des négociations : si c’est oui,
il faut désigner un négociateur : en général la Commission.
- Les négociations menées en général par la Commission
- On revient vers le Conseil qui doit autoriser la signature
- Signature : soit par le Conseil, la Commission ou bien les 2
- Conclusion définitive de l’accord : marque l’engagement définitif de l’Union.

Le Parlement euro est informé des étapes et du déroulement des négociations : dans la
procédure de D commun, il a une compétence consultative.

2. Les procédures particulières

 Le Parlement peut avoir un pouvoir d’approbation : liste à l’art 218 du TFUE.

 Dans le cadre de la procédure de droit commun, le Conseil statuait à la majorité


qualifiée, dans certains cas il doit statuer à l’unanimité.

 Accords mixtes : signés par l’UE et les États membres

 Politique commerciale commune : art 207 TFUE

 Accords monétaires

II. La place des accords internationaux dans l’ordre juridique de l’UE.


A. Effets des accords.

CJCE 1974 Haegeman : les accords internationaux font partie intégrante de l’ordre juridique
communautaire.

CJCE 1987 Demirel : les accords mixtes « ont le même statut dans l’OJ communautaire que
les accords purement communautaires, s’agissant des dispositions qui relèvent de la
compétence de la Communauté ».

Les accords externes sont supérieurs aux actes de droit dérivé : les actes de droits dérivés
doivent donc se conforter aux accords externes.

 La question de la place des accords externes par rapport aux traités constitutifs ?

Art 218§11 du TFUE : saisie de la CJ quant à la compatibilité de l’accord entre l’accord


externe qui va être signé et le traité constitutif.

Il est compliqué de demander l’annulation d’un accord une fois celui-ci signé.
 On met une procédure en amont avec la possibilité non pas d’attaquer l’accord lui-même
mais la décision de signer l’accord :

CJCE 1998 RFA c Conseil : recours dirigé contre la décision de conclure un accord.

CJCE 1994 France c Commission : possibilité d’annuler la conclusion d’accord effectuée sans
prendre l’avis de la CJ

B. UE et Droit international

 Quel est le rapport entre ces 2 droits ?

CJCE 1992 Poulsen : « Les compétences de la Communauté doivent être exercées dans le
respect du droit international ». = le DI prime sur le droit de l’UE

CJCE 1998 Racke : « les règles du droit coutumier international portant sur la cessation et la
suspension des relations conventionnelles en raison d’un changement fondamental de
circonstances lient les institutions de la communauté et font partie de l’ordre juridique
communautaire ».

Question autour du rapport des DI et droits fondamentaux  CJCE 2008 Kadi et Al Barakaat
c Conseil et Commission : contexte post Attentats 2001 : Résolution du Conseil de sécurité
de l’ONU sur le Blocage d’avoir des organisations terroristes.

L’UE applique donc cette résolution mais recours devant la CJUE : Selon les requérants, le
gel des avoirs est une mesure contestataire de leurs DF.
Cependant, dans la charte de l’ONU, art 103 : entre les obligations onusiennes et les
autres types d’obligations, ce sont les premières qui prévalent.
Cependant, la CJUE n’a pas appliqué cette règle : elle s’assure en effet que les règlements
communautaires sont conformes aux DF même les résolutions du Conseil de sécurité :
primauté du droit de l’UE sur le DI.

III. La participation de l’UE aux OI.

A. Données générales.

Article 220 : rapport entre l’UE et certaines OI : ONU, Conseil de l’Europe, OSC et OCDE.

L’UE est observateur à l’ONU : elle assiste aux réunions, mais ne dialogue pas.
 Fait partie de certaines institutions particulières de l’ONU : FAO par ex…

Article 215 relatif aux sanctions : sur la base de révolution du Conseil de sécurité ou de
manière autonome.

Dans certains cas, l’UE est membre à part entière d’une OI, cela peut se faire de
différentes manières.
Dans certaines OI, les États européens y étaient partis, et l’UE est venue se substituer à
eux : ex : en matière de pêche.
Dans d’autres cas, l’UE est partie à l’OI et les États aussi : ex : OMC

Même quand l’UE n’est pas partie à une OI, il y a des dispositions concernant les États
partis membres de l’UE. : obligation de promouvoir et d’agir dans le respect des valeurs de
l’UE pour les États membres de l’UE et de l’OI selon l’article 34.

B. La question de l’adhésion à la CEDH.

1. Le principe de l’adhésion de l’UE à la CEDH.

Depuis la révision et la mise en place du traité de Lisbonne : art 6§2 du TUE : « L’Union
adhère à la CEDH. Cette adhésion de modifie pas les compétences de l’Union telles qu’elles
sont définies dans les traités ».

Les États membres craignaient que l’adhésion de l’UE à la CEDH amène à une
augmentation des compétences de l’UE.

Protocole additionnel au Traité de Lisbonne relatif à l’art 6§2 : l’accord doit « refléter la
nécessité de préserver les caractéristiques spécifiques de l’Union et du droit de l’Union… »
= l’intégration de l’UE ne doit pas être un frein économique.

Déclaration n°2 ad article 6 paragraphe 2 du traité sur l’UE : maintien des spécificités de
l’ordre juridique de l’UE + dialogue entre la CJUE et la CourEDH.
2. Les avantages d’une adhésion de l’UE à la CEDH.

 Quel est l’intérêt d’une telle adhésion ?

- Contrôle de la CourEDH sur les actes des institutions européennes


- Socle de valeur identique sur tout le continent européen
- Simplification des voies de droit
- Éviter un « conflit de systèmes » 

Normalement les 2 systèmes sont hermétiques MAIS dans les faits, la frontière est
perméable : Tous les états membres de l’UE sont membres de la CEDH. Il y a des états
membres qui sont donc tenus de respecter le droit de l’UE et le droit de la CEDH : que se
passe-t-il s’il y a une incompatibilité entre les 2.

Arrêt 2005 CEDH Bosphorus : Un avion de la compagnie turque Bosphorus loué par une
compagne Yougoslave saisi par les autorités irlandaises en vertu d’un règlement
communautaire.
La compagnie turque va devant la CEDH : l’Irlande en saisissant l’avion a violé la CEDH
Selon eux.
La CEDH va dire qu’on ne peut pas invoquer des obligations tierces pour s’exonérer de
l’application de la CEDH.
La CEDH va dire qu’il y a une présomption de conformité : la protection des DF est
similaire dans le modèle de l’UE et le modèle de la CEDH.

À l’heure actuelle on a écarté la possibilité d’un conflit de systèmes.

3. Les difficultés liées à l’adhésion de l’UE à la CEDH.

 L’adhésion est-elle effective ?

Avis 2/13 2014 : Opposition de la CJUE qui recense 7 points litigieux


 Elle a été consultée sur le projet de l’adhésion à la CEDH et s’est donc opposée.

Ce sont 7 arguments considérés comme pas forcément valables : mauvaise foi :

- Normalement seule la CJUE peut interpréter le droit de l’UE, cela va faire u deuxième
Cour qui va pouvoir interpréter le droit de l’UE.
- …..

 La CJUE voit mal l’apparition d’une juridiction concurrente avec des pv qu’elle n’a pas.

Il y avait déjà un avis de la CJCE de 1994 où il y avait déjà ce projet d’adhésion à la CEDH :
elle disait à l’époque qu’elle ne voulait pas car les traités euro ne prévoient pas cette
possibilité.

IV. Note sur les autres types d’accords.


A. Accords conclus par les États membres.

L’UE tout comme les États peut signer des accords.

1. Traités conclus postérieurement aux traités européens.

Dans ce cas-là, les traités ne peuvent pas prévaloir sur le droit de l’UE.
2 possibilités :

- La question des compétences exclusives d’un part : les États renoncent à la possibilité
de signer eux-mêmes des accords dans le champ des compétences exclusives de l’UE.

- Les autres compétences : Lorsque l’UE ne dispose pas d’une compétence, les États
peuvent conclure de accords qui doivent respecter le droit de l’UE.

 Que se passe-t-il si un État signe un accord qu’il n’aurait pas dû signer ?

La CJUE ne dispose pas du pv d’annuler un accord signé avec un autre partenaire.

2. Traités conclus antérieurement aux traités européens.

Article 351 TFUE qui s’applique alors : c’est une obligation de moyen : faire de son mieux
pour gommer les indomptabilités entre l’ancien accord signé avant l’adhésion à l’UE.

B. Les accords inter-institutionnels.

Ce sont des accords signés entre des institutions pour organiser les modalités de leur
coopération : ces accords sont contraignants pour elles.

La charte des droits fondamentaux était à l’origine un accord inter-institutionnel.


L’ensemble des institutions euro vont être tenues de respecter la Charte ainsi que les États
membres de l’UE.

Section 3 : Le droit privé.


Actes adoptés par l’UE, en fonction des compétences attribuées à l’UE.

I. Les actes dans la nomenclature (article 288 TFUE)


Article 288 TFUE : Acte contraignant ou nn a des effets.

A. Les actes contraignants.

1. Le règlement.

Art 288 TFUE : « Le règlement a une portée générale. Il est obligatoire dans tous ses
éléments et il est directement applicable dans tous les États membres ».

- Portée générale : cela signifie qu’il n’a pas de destinataire précis, il est impersonnel
et abstrait : s’applique à tous les États-membres.
- Obligatoire dans tous ses éléments : l’ensemble de toutes les dispositions contenues
dans le règlement sont obligatoires.
- Directement applicable : cela signifie qu’à partir du moment où il entre en vigueur, il
produit des effets juridiques, c à d qu’il n’y a pas de mesure de transposition du
règlement. Il produit tous ses effets juridiques dans les ordres juridiques des Éétats
membres.

2. La directive.

Art 288 TFUE : « la directive lie tout état membre destinataire quant au résultat à atteindre
… »

- Une directive ne lie que quant au résultat à atteindre par les EM.

Les états sont libres quant aux moyens mise en œuvre pour atteindre ce résultat. Plus une
directive est précise, plus la marge de manœuvre à atteindre en vu des résutlats est
restreinte.

Ces moyens s’appellent l’obligation de transposition :

- Obligation de transposition : l’opération par laquelle l’EM destinataire de la directive


procède à l’adoption des mesures nécessaires à sa mise en œuvre. Normalement :
liberté de moyens.

- L’absence de portée générale :

 Théorie : ne peut lier que certains EM


 Pratique : de + en + de directives lient l’ensemble des EM.

En cas de manquement de la part de l’EM sur son obligation de transposition, il peut y


avoir des sanctions.

NB : Principe d’interprétation conforme (Von Colsons et Kammann, 1984)


Le juge interne a l’obligation d’interpréter les dispositions de droit interne à la lumières
des directives.
3. La décision.

Art 288 TFUE : « La décision est obligatoire dans tous ses éléments. Lorsqu’elle désigne des
destinataires, elle n’est obligatoire que pour ceux-ci ».

 La décision n’a pas de portée générale, ce qui la différencie du règlement.


 Elle est également obligatoire dans tous ses éléments.

B. Les actes non contraignants.

1. Les recommandations.

Incitation : 0 droit ou obligation.

MAIS une certaine force juridique

Arrêt CJCE Grimaldi 1989 : porte sur les effets des recommandations.

Quand les recommandations permettent d’aider l’interprétation, elles sont prises en compte
par le juge national et permettent de compléter les dispositions nationales

2. Les avis.

Il s’agit de la position d’une institution ou d’un organe de l’UE sur certaines questions.

II. Les actes hors nomenclatures ou atypiques.

Ce sont ceux qui ne figurent pas à l’article 288 du TFUE, et permettent d’assurer ? ?interne.

1. Autres « règlements », « directives » « recommandations » ou « avis ».

Ils ont seulement les nom des éléments prévus par l’article 288 mais ce NE SONT PAS des
règlements …

- Ex 1 : Art 322 TFUE

Acte atypique mais cela reste un acte atypique au sens de l’article 288.

- Ex 2 : Art 218 (4)

« Directive » mais ce n’est pas une directive au sens de l’article 288.


2. Autres actes non prévus par les traités et qui résultent de la pratique
institutionnelle.
Des décisions, des délibérations, des conclusions, des lignes directives, des programmes,
des codes de conduite, des livres blancs, des livres verts des communications etc.

Ils ont qu’une portée politique en théorie

CJCE 1997 France C Commission : un acte atypique a été détourné pour produire des effets
de droit : selon la Cours, l’acte atypique créer des effets de droit car celui qui l’avait adopté
avait l’intention de créer des effets de droit : la Cours a reconnu que cet acte qui n’était pas
censé avoir des effets de droit puisse en avoir. CEPENDANT, cela entraine son annulation.

III. Le régime juridique des actes ayant force obligatoire.

A. Le choix de la base légale

Ce choix est lié à la compétence d’attribution car les EM ont transféré un certain nb de
compétences à l’UE et donc l’UE n’est censée agir que dans la limité de ses compétences
attribuées.

- Il doit donc y avoir une base légale pour s’assurer que l’UE a le pv d’agir et d’adopter
tel ou tel acte
- L’article mentionné conditionne aussi la procédure : suivre la procédure liée pour
adopter l’acte en question.

B. Les règles de forme et de motivation

Art 296 al 2 TFUE : « Les actes juridiques sont motivés et visent les propositions, initiatives,
recommandations, demandes ou avis prévus par les traités ».

Dans certains cas, il est obligatoire de recueillir l’avis du PE par exemple. Lorsque ces
consultations sont obligatoires, il est obligatoire de le mentionner lorsque l’acte est
adopté sinon annulation de l’acte (vice de procédure).

On retrouve également la motivation de l’acte dans la charte des droits fondamentaux,


cela signifie que les raisons factuelles ou juridiques qui prônent l’adoption de l’acte
nécessaire doivent être mentionnées.

C. La publication et l’entrée en vigueur de l’acte

Art 297 TFUE :


- Il y a une obligation de publication c à d que les actes adoptés par l’UE doivent être
adoptés au JOUE (journal officiel de l’UE)
- Sur l’entrée en vigueur : soit l’acte lui-même précise sa date d’entrée en vigueur OU
règle défaut s’applique : l’acte rentre en vigueur le 20ème jour suivant sa publication.

CJCE 1979 Racke : PAS de caractère rétroactif SAUF si 2 conditions sont remplies :
nécessaires pour une application rétroacte : lorsque le but à atteindre l’exige + respect de la
confiance légitime des intéressés.

D. La disparition de l’acte

 2 possibilités :

- L’acte peut inclure dès son adoption une date de péremption


- Ou bien on va décider à posteriori de supprimer cet acte

Section 4 : la question des arrêts de la CJUE.

L’article 19 du TFUE énonce que la mission de la CJ est d’assurer l’interprétation et


l’application des règles de l’UE.

 Au départ, la CJ n’est pas un législateur : applique et interprète seulement.

Cependant, en pratique elle a interprété et appliqué de manière dynamique permettant


d’étendre la portée des actes.

Chapitre 2 : Les caractéristiques du droit de l’UE

Section 1 : la primauté du droit de l’UE.

D’abord principe de primauté du DI sur le droit interne : affirmée dès 1926 par la CPJI
(Intérêts allemands en Haute Silésie)

Les États ont du mal n’ont pas de soucis sur cette primauté mais il y a une certaine
réticence des États quant à la supériorité sur la Constitution.

Selon la CJUE, le droit européen prime et prime sur tt le droit national, y compris la
Constitution.

À l’inverse, les États reconnaissent que le droit de l’UE prime sur le droit national MAIS les
juridictions nationales considèrent que le droit de l’UE ne prime pas sur les dispositions
constitutionnelles.

Dualisme / Monisme :
Dans le cadre d’un État dualiste, le traité doit être transposé en droit interne : le droit
international et le droit interne étant 2 entités distinctes.

Dans le cadre d’un État moniste, le droit international est un droit applicable
automatiquement dans l’ordre juridique interne car il n’y a pas 2 ordres juridiques distincts :
pas de transposition.

I. La consécration du principe de primauté.

A. LA concrétisation jurisprudentielle du principe.

 Comment est-il apparu ?

C’est une création jurisprudentielle

CJCE Costa C Enel 1964 : Elle a consacrée le principe de primauté du droit primaire.

La Cour considère qu’on ne peut pas se prévaloir d’un acte interne pour se refuser
d’appliquer un acte communautaire.

B. L’incorporation dans une déclaration annexe au traité de Lisbonne.

Déclaration n°17 relative à la primauté : ??? ??? Apport à noter

II. L’étendue du principe de primauté.

A. Les normes européennes bénéficiant de la primauté.

Primauté des règlements : CJCE 1971 Politi


Primauté de la directive : CJCE 1982 Becker
Primauté des décisions : CJCE 1979 Salumificio
Primauté des accords externes de l’Union : CJCE 1983 SPI Sami

 Tous ces actes sont contraignants.

B. Les normes nationales soumises à la primauté.

1. Le point de vue de la CJUE.

 La primauté sur le texte interne vaut quelle que soit le moment de son édiction (CJCE
1978 Pig Marketing Board)
Ce n’est pas parce qu’une norme interne a été prise ultérieurement à l’entrée en vigueur de
la norme européenne qu’elle a une valeur supérieure.
 La primauté vaut également quelle que soit la place de la norme interne dans la
hiérarchie des normes (CJCE 1970 Commission c Belgique)

Cas de CJCE 2000 Kreil + CJCE 2004, Omega

Kreil 2000 : affaire liée aux dispositions nationales allemandes relative à la Conscription. La
CJ a reconnu que les dispositions relatives à la non-discrimination primaient en droit interne,
même par rapport à la Constitution.

Omega 2004 : Inverse de l’arrêt Kreil : Très rare mais la CJ a accepté d’écarter un principe
issu des traités européens pour faire primer une Constitution nationale. Les autorités
allemandes décident d’interdire le laser Game. Omega exerce un recours. D’un côté la
dignité, dans la loi fondamentale allemande et de l’autre liberté du commerce, issu du droit
primaire. La CJCE n’a pas condamné l’Allemagne et a accepté de reconnaitre une exception
dans ce cas-là. La conception allemande de la dignité permet de laisser de côté, de porter
atteinte à un droit issu des traités européens.

CJCE 1978 Simmenthal : obligation pour le juge national d’assurer le plein effet des normes
communautaires, si besoin en laissant au besoin inappliquée toute disposition contraire de
la législation nationale.

CJCE 1988 Commission c Italie : Les autorités nationales ont l’obligation d’abroger la norme
nationale incompatible avec le droit communautaire.

CJCE 1990 Factortame : LE juge doit ordonner la suspension de la norme contraire, même
lorsqu’en droit interne, le juge national ne dispose pas d’une telle voie de droit.

2. Le point de vue du juge national : l’exemple de la France.

????? RECOPIER COURS ICI

Immédiateté des traités :

États monistes, la question de l’immédiateté ne se pose pas.

États dualiste, la question se pose :

Les états dualistes européens, notamment l’Italie et le RU ont estimé qu’il y avait une
exception en ce qui concerne le droit de l’UE.

Concernant la question du droit dérigé :

Pour les réglements, pas de problème


Pour les directives : est-ce que la transposition de la directive est équivalente à une mesure
de réception comme on les retrouve dans les États dualistes ? La réponse est non : la
transposition d’une directive n’est pas équivalente à ce que l’on pourrait retrouver dans un
régime dualiste.

PARTIE 3 : LE CONTROLE JURIDICTIONNEL DU RESPECT DU DROIT DE


L’UNION EUROPEENNE

Chapitre I. Les juridictions chargées du contrôle du respect du droit


de l’Union européenne

Quand on parle de juridiction, on pense directement à la CJUE, mais elle n’est pas la seule, il
y a les juridictions nationales.

Section 1 : La CJUE


Art 19(1) TUE : elle « assure le respect du droit dans l’interprétation et l’application des
traités ».

Officiellement c’est une Cour et non pas un législateur.

 Comment la CJUE se structure-t-elle avant 2016 ? Comment l’est-elle depuis ?

Avant 2016, il y avait 3 Cours à l’intérieur de la CJUE.

Désormais, il y a le tribunal et la CJ.

Auparavant, il y v avait le Tribunal de la fonction publique de l’UE qui était chargé de régler
les conflits avec les employés de l’UE. Ce tribunal a disparu en 2016.

CJ :

La CJ regroupe 1 juge par EM et 11 avocats généraux. Il y a un certain nb de recours pour


lesquels la CJ intervient : les Question préjudicielles, les recours en annulation par les EM, les
recours en carence par les EM.

Les avocats généraux sont définis dans le TFUE : Art 252 TFUE : ils sont chargé de présenter
des conclusions et donc inviter les juges à aller dans tel ou tel sens.

Tribunal :
Il y a davantage de juges car il y en a 2 par EM, et il y a un certain nb de recours qui sont
examiné par le Tribunal : les recours en annulation par les personnes privées et entreprises,
les recours en carence par personne privée ou entreprise, certains recours dirigés par les EM
contre la Commission et le Conseil (aides d’État, dumping, acte d’exécution), et enfin les
contentieux contractuel et extracontractuel .

Répartition des compétences entre les 2 Cours résulte de l’article 256 du TFUE.

Les juges sont composé de juges nommés pour 6 ans et tous les 3 ans est élu un Président.

Formations de la Cour : Chambres (5 ou 3 juges), Grande chambre (13 juges), Assemblée


plénière.

Formations du Tribunal : Juge unique, Chambres (3 ou 4 juges), Grande Chambre (15 juges).

II.Le procès.

Règles relatives à l’introduction de l’instance :

- Capacité du requérant d’ester en Justice : on l’apprécie au regard du Droit interne


- Représentation juridique obligatoire (sauf exceptions) : il faut nécessairement un
Avocat
- Délai de recours habituel : 2 ans.

En ce qui concerne le procès en lui-même :

- Phase écrite : échange de mémoires qui ne sont normalement pas publié


- Charge de la preuve appartient au requérant : cette preuve peut prendre différentes
formes : documents, auditions de témoins, visites sur le terrain…
- Phase orale : facultative, il n’y a pas forcément de plaidoirie car dans certains cas els
juges peuvent estimer qu’il y a suffisamment d’éléments pour statuer.

Cas de la procédure d’intervention : c’est lorsque quelqu’un qui n’est pas requérant
intervient en parti au procès.

 En ce sens, les Institutions et les États membres peuvent intervenir quand ils le
souhaitent, ils sont privilégié,

 alors que les particuliers peuvent aussi intervenir mais il y a des conditions
supplémentaires qui s’ajoutent :
- Ils doivent justifier d’un intérêt
- Ils ne peuvent pas intervenir dans des recours qui sont exclusivement entre
Institutions, entre EM, ou Institutions et EM.

 Lorsqu’on intervient, on ne peut pas invoquer de nouveaux moyens, ils peuvent


seulement s’appuyer sur des thèses déjà en présence.
Devant la CJUE, la Cour a la possibilité de mettre en place des mesures provisoires : Article
279 TFUE : La possibilité de prescrire des mesures provisoires lorsqu’une affaire est en cours.

 3 conditions cumulatives pour mettre en place une telle mesure : urgence + équilibre des
intérêts + bonne chances de gagner au principal.

- Urgence : nécessité de prévenir un préjudice qui est grave, certain, imminent et


irréparable.
- L’équilibre des intérêts : si on accorde à quelqu’un l’une des mesures provisoires, il
ne faut pas que l’autre soit significativement désavantagé
- Il faut que la personne ait de bonne chances de gagner :

Section 2 : le Rôle des juridictions nationales.


Les juges nationaux possèdent une administration indirecte sur les affaires de la CJUE.

Chapitre II. Le contrôle du respect du droit de l’Union européenne


par l’Union européenne

Section 1 : Le recours en annulation.

Ce recours est dirigé contre un acte d’une Institution.

Définition : « Le recours en annulation est une procédure juridique par laquellle les parties
peuvent demander à la CJUE de se prononcer sur la légalité des actse de l’UE ».

Cela permet de contester la régularité d’un acte adopté par l’une des Institutions de l’UE.

I. Contre QUI / QUOI ?

A. Actes susceptibles d’un recours.

Article 263 TFUE : La CJUE contrôle la légalité de actes législatifs, des actes du Conseil, de la
Commission et de la BCE…. »

- Les actes législatifs de l’UE


- Les actes du Conseil, de la Commission et de la BCE (autres que les recommandations
et les avis)
- Les actes du Parlement européen et eu Conseil européen destinés à produire des
effets juridiques à l’égard des tiers
- Les actes de la Cour des comptes produisant des effets juridiques à l’égard des tiers
(CJCE 1989 Maurissen)
- Les actes des organes ou organismes de l’Union destinés à produire des effets
juridiques à l’égard des tiers.

 Le pt commun de tous ces actes : ils produisent des effets juridiques.

CJUE Commission c Conseil 1971 : le recours en annulation peut être exercé à l’encontre de
tte disposition adoptée par les instituions quelle que soit la forme ou la nature du moment
qu’elles produisent des effets de droit.

- Cas des positions communes adoptées dans le cadre de la PESC (mais v CJCE Segi
2007)

- Cas des accords internationaux signés par l’UE

- Cas des actes préparatoires, des décisions d’engager une action juridictionnelle, des
actes confirmatifs, des mesures d’ordre intérieur.

Lorsqu’une institution charge une autre Institutions ou un autre organe d’agir et d’adopter
un acte, cela ne protège pas l’acte du recours en annulation.

B. Motifs invocables.

Article 263 TFUE : «

- Incompétence : l’Institution a agi alors qu’elle n’était pas habilitée à le faire


- Violation des formes substantielles : questions de procédure, motivation de l’acte
- Violation des traités ou de toute règle de droit relative à leur application : l’illégalité
- Détournement de pv 

II. Par qui ?

A. Les différents types de requérants.

Art 263 TFUE : différentes catégories de requérants et tous ne sont pas soumis aux mêmes
conditions.

- Requérants institutionnnels « privilégiés » : ils n’ont pas à démontrer l’intérêt à agir :


EM, Parlement, Conseil, Commission. Ils ont la possibilité de contester un acte dans
n’importe quelle condition, ils n’ont pas d’intérêt à agir à démontrer.

- Requérants institutionnels « intermédiaires » : idem mais pour les actes mettant en


cause leurs compétences : Cour des Comptes, BCE, Comité des régions : ils peuvent
seulement attaquer des actes qui affectent leurs prérogatives.
- Requérants individuels : toute personne physique ou morale

B. Les conditions du recours par les requérants individuels.

- Lien direct : Il faut que l’acte ait de effets sur la situation juridique, ce critère va
s’apprécier par rapport à la marge d’appréciation qu’a l’Institution.

- Lien individuel : CJCE Plaumann 1963 : le lien individuel est rarement retenu pour les
règlements car ils ont une portée générale, ou pour les directives. Par contre, ce lien
individuel se vérifie facilement lorsque la personne fait l’objet d’une décision.

III. Quels effets ?

Si l’acte est illégal : annulation rétroactive (sauf cas particuliers)


Possibilité de moduler les effets de l’annulation en raison de certaines circonstances

Art 266 TFUE : « L’Institution, l’organe ou l’organisme dont émane l’acte annulé, ou dont
l’abstention a été déclarée contraire aux traités est tenu de prendre les mesure que
comporte l’exécution de l’arrêt de la CJUE ».

Section 2 : le recours en carence.

Le recours en carence consiste en un vide, on reproche de ne pas avoir adopté un acte.

I. Contre qui / quoi ?

Lorsque des institutions « s’abstiennent de statuer » en « violation des traités ».

Cela sous-entend aussi que l’Institution avait l’obligation d’agir.

II. Par qui ?

Distinction entre requérants institutionnels et individuels.

Phase précontentieuse : on doit adresser à l’Institution qui aurait dû adopter l’acte de pallier
cette carence et d’adopter l’acte. C’est une obligation. Si elle ne prend pas de décision, au
bout de 2 mois, il est possible de débuter la phase contentieuse.

Phase contentieuse :
Que se passe-t-il si l’acte adopte n’est pas celui demandé ? Recours en annulation possible
mais pas de recours en carence.

III. Quels effets ?

Obligation pour l’Institution d’adopter les mesures nécessaires.

Section 3 : Le recours en responsabilité / indemnité (contre l’UE)

Si la personne subie un dommage, une faute de l’UE cause un dommage, la personne est
habilitée à en demander réparation.

I. La différence entre la responsabilité contractuelle et extra-contractuelle.

Art 240 TFUE : « La responsabilité contractuelle de l’Union est régie par la loi applciable au
contrat en cause ».

Responsabilité extracontractuelle lorsque les agents de l’UE causent un dommage.

A. La responsabilité contractuelle.

 Compétence par défaut de l’État dans lequel le contrat a été signé donc juge national
compétent en principe.

- L’exécution de ce contrat a causé un préjudice

- L’une des Parties à celui-ci était une institution de l’UE

- Sauf clauses compromissoires contraire : compétence du juge nationale

B. La responsabilité extra-contractuelle.

L’action de l’Union pose un problème dans ce cas.


 Fautes de service / fautes commises par ses agents dans l’exercice de leur fonction.

1. Conditions de recevabilité.

Dommage :
Faute
Lien de causalité

a. Dommage
Réel et certain (CJCE 1968 De Franceschi)
Matériel ou moral
b. La faute

CJCE 2008 FIAMM : Pas de responsabilité sans faute.

La principale forme de faute est l’illégalité même si toute illégalité n’est pas considérée
comme une forme de faute.

Pendant de nombreuses années, la CJCE semblait reconnaitre la possiblité de responsabilité


sans faute avec l’arrêt Dorsch Consult de 2000 MAIS l’arrêt FIAM de 2008 a mis fin à cette
théorie .

Désormais, une faute est requise. Le principal exemple de faute est l’illégalité

Certains comportements vont constituer une faute : défaut d’information. Mais toute
illégalité n’est pas une faute : on va tenir compte des difficultés qui se présentent lorsque
l’Union exerce sa mission .

Précisions sur les actes de portée générale : Aktien Zuckerfabrik Schoppenstedt (1971).

 Il faut une violation suffisamment caractérisée , c’est-à-dire une violation manifeste et


grave d’une règle supérieure de droit protégeant les particuliers.

Pour qu’un acte de portée générale puisse entrainer un recours en responsabilité, on a


besoin de cette condition supplémentaire. Un règle supérieure de droit concerne le droit
primaire ou les PGD par ex.

c. Le lien de causalité.

Seul le dommage directement causé par l’action ou l’abstention fautive de l’Institution peut
être indemnisé (CJCE 1962 Worms).

Le comportement du requérant peut également être pris en compte.

2. Imputabilité à l’UE.

Hypothèse 1 : fait dommageable = application irrégulière par les autorités nationales d’actes
européens réguliers.
 Pas de resp de l’UE

Hypothèse 2 : exécution régulière d’un acte européen irrégulier.


 Resp de l’UE.

Hypothèse 3 : Cumul de faute (acte irrégulier + application irrégulière)


 responsabilité partagée.
Chapitre III. Le contrôle du respect du droit de l’Union par les Etats
membres

Section 1 : LE recours en manquement

Recours qui a lieu devant la CJUE du fait de la violation du droit de l’UE par un EM

I. Contre qui / quoi ?

Sanctionne une violation du DUE par un EM : le manquement

Contenu large du manquement  Commission c Italie de 1984 : le manquement se réfère à


la violation des obligations qui incombent aux EM en vertu du droit communautaire quel que
soient son ampleur, sa fréquence et ses effets.

Manquement peut résulter de n’importe quel organe étatique. :

- D’une autorité locale autonome : CT


- entreprise privée agissant sous le contrôle direct de l’État
- Du Juge National (Commission c Italie 2003) SAUF les décisions de justice isolées ou
minoritaires dans un courtant jurisprudentiel inverse + interprétation démentie par
les juridictions suprêmes : Est-ce que la décision est minoritaire, adoptée par une
seule cour ou partagée par els autres juridictions ? Est-ce que les juridictions
supérieures ont pu se prononcer ?

Causes d’exonérations : commission c Grèce de 1997 : force majeure

II. Par qui ?

A. Acteurs.

Auto-saisine de la Commission pour un recours en manquement


Saisine de la Commission par un EM pour un recours en manquement

Concernant les particuliers, ils ont la possibilité de partager des éléments, d’envoyer des
infos à la commission qui peut ensuite décider de s’auto saisir : pas de mode directe de
saisine par les particuliers.

Dans le cas du recours en manquement 2 phases : art 258 et 259 du TFUE :

- 1ère phase : Phase précontentieuse avant d’aller devant la CJUE


- 2ème phase : Phase contentieuse qui se produit devant la CJUE.

B. Phase pré-contentieuse.
À chacune des étapes , la commission peut mettre fin à la procédure.

- Échange d’informations : Elle commence avec l’échange d’information : cela signifie


que la commission demande des informations à l’État qui aurait violé le droit de l’UE.
À la suite de ça, 2 possibilités : soit la commission estime qu’il n’y a pas de suspicion
de manquement, alors la procédure s’arrête. Soit la commission estime qu’il y a
vraisemblablement un manquement : mise en demeure.

- Mise en demeure : Courrier de la commission adressée à l’EM : le grief est


mentionné et la commission fixe un délai pour que l’EM face part de ses
observations. Elle peut s’estimer satisfaite de la réponse apportée par l’EM, à
l’inverse si elle n’est pas satisfaite de la réponse donnée, la procédure va continuer.
Principe d’identité des griefs imposé : les griefs adressés par la commission à l’EM ne
peuvent pas changer.

- Avis motivé : Courrier de la Commission adressé à l’EM qui identifie précisément le


comportement reproché et les obligations qui auraient été violées : la commission
donne un délai à l’EM, mais c’est un délai pour mettre fin à la violation : soit la
commission est satisfaite et la procédure s’arrête et soit elle ne l’est pas : possibilité
d’aller au contentieux. C’est un pv discrétionnaire de la part de la Commission.

C. Phase Contentieuse.

Décision de la Commission de saisir (ou non) la Cour : elle lui demande de constater le
manquement.
Il est possible de demander des mesures provisoires (urgence + nécessité de prévenir un
préjudice grave et irréparable).

Ex : suspension de la mesure qui est litigieuse

III. Quels effets ?

Arrêt : obligatoire et déclaratoire car

- Il est déclaratoire en ce que la Cour n’a pas la possibilité de mettre elle-même fin au
comportement litigieux.
- Il est obligatoire en ce que l’EM a l’obligation de mettre fin au comportement visé par
la CJUE.

 Mise en place de mesures de contrainte (amendes + astreintes)


Amende : sanction financière imposée en une fois
Astreinte : condamnation à verser une somme journalière tant que l’EM n’a pas mis fin au
comportement.
Pour le mode de calcul des amende et astreintes : prise en compte de la gravité de la
violation, de ses effets et le caractère dissuasif de la mesure

Si l’EM persiste, possibilité de faire un deuxième recours en manquement et la CJ peut


prononcer : le manquement sur manquement.

Section 2 : le recours en responsabilité (contre l’EM).

Dommage causé par la violation d’une obligation par un EM.

I. Types de violations

Arrêt fondateur : Arrêt Francovich de 1991

Les EM sont obligés de réparer le dommage qui résulterait en l’espèce de la mauvaise


transposition d’une directive (évolution par la suite).

La Cour se base sur le principe de plein effet du droit de l’UE et sur la coopération loyale.

Si on ne permet pas aux particuleirs d’avoir la psosibilité d’obtenir réparation du dommage


causé par l’abstention du législateur, on risquerait de porter alors atteinte au plein effet du
droit de l’UE.

= « Responsabilité de l’EM pour les dommages causés aux particuleirs par des violations du
droit communautaire qui lui sont impitables est inhérent au système du traité ».

LE type de violation pouvant donner lieu à responsabilité a été élargié par la suite :

CCJE 1996 Brasserie du pêcheur : la responsabilité peut être engagée non seulement pour
non-transposition d’une directive (francovich), mais aussi pour toute violation du droit
communautaire.

CJCE 2003 Köbler : La responsabilité de l’État est suscpetible d’être engagée lorsque la
violation du droit communautaire est imputable à une décision juridicitonnelle.

II. Conditions de la responsabilité.

3 critères fixés par l’arrêt Francovich pour engager la R :

- Dommage
- Violation caractérisée
- Lien de causalité entre violation et dommage

Pour la violation caractérisée, il y a la question de la marge de manœuvre : est-ce que l’État


avait le choix lorsqu’il a pris la décision ?
- Lorsque l’État n’avait pas de marge de manœuvre, n’importe quelle violat ion est
considéré comme caractérisée
- Lorsque l’État dispose d’une marge d’appréciation, il faut faire intervenir d’autres
critères : le caractère intentionnel de la violation, ou la clarté de la règle

Chapitre IV : Le dialogue des juges : le renvoi préjudiciel

Prévue à l’art 267 du TFUE : utilité ?

«  La CJUE est compétente pour statuer à titre préjudiciel sur l’interprétation des traités, sur
la validité et l’interprétation des actes pris par les institutions, organes ou organismes de
l’Union ».

 Juges nationaux avec un litige demandant l’application d’une norme de droit de l’UE dont
l’interprétation est difficile.
 Question préjudicielle

Mécanisme de coopération judiciaire / dialogue des juges


Unité d’application + unité d’interprétation

Il y a des domaines sur lesquels on ne peut pas poser de QP :

- Cas de la PESC

- Cas de la CPJMP : article 276 TFUE : pendant longtemps les EM étaient libres de
reconnaitre ou pas la compétence de la Cour dans le domaine. Suite au traité de
Lisbonne : simplification à l’article 276 du TFUE qui va limiter cette incompétence.

Délai de réponse de la Cour habituellement : 18 à 24 mois 

 Procédure d’urgence : art 267 al 3 : « si une telle question est soulevée dans une affaire
pendante devant une juridiction nationale concernant une personne détenue, la Cour statue
dans les plus brefs délais ».
= Procédure en 2 étapes : la juridiction nationale pose la question , la CJUE répond à la
quesiton puis retour vers les juridictions nationales qui en tirent les conclusions.

A. La saisine de la Cour
1. La saisine par une juridiction

Pour que la Cour puisse être saisie, la QP ne peut être posée que par une juridiction qui fait
l’objet d’une définition autonome par une CJ :
6 critères posés par l’arrêt Vaasens-Göbbels de 1966 qui permet d’identfiier s’il y a
juridiction :
- L’origine légale de l’organe
- La permanence de l’organe
- L’indépendance de l’organe
- La juridiction obligatoire de l’organe
- Le caractère contradictoire de la procédure devant l’organe
- L’application de la loi par l’organe

Ex : les tribunaux arbitraux sont exclus de cette hypothèse.

2. La recevabilité de la QP.

3 conditions :

- L’existence d’un litige réel susceptible de donner lieu à l’application du droit


communautaire (arrêt Foglia Novello 1980)
- La question doit être jugée pertinente pour la solution du litige principal
- La question doit être suffisamment précise sur les faits de l’espèce et sur le droit
interne applicable (de manière à ce que la Cour puisse évaluer la nécessité d la
question posée et qu’elle puisse donner une réponse adaptée).

Une question en interprétation peut porter sur les traités et les actes pris par les
institutions, organes de l’UE.

Un traité s’entend au sens du TUE et TFUE sauf dispositions relatives à la PESC notamment.

Lorsqu’on parle d’acte pris par les institutions : droit dérivé (directives…) et les accords
externes.

Rejet des QP en appréciation de validité, lorsque le requérant avait la possibilité de


contester la légalité de l’acte par une autre voie (CJCE TWD Tewtilwerke 1994)

3. LE caractère obligatoire ou facultatif de la QP.

Renvoi :

Facultatif pour les juridictions ne statuant pas en dernier ressort


 Sauf doute sérieux sur la validité d’un acte communautaire (Foto Frost 1967)

Obligatoire pour les juridictions statuant en dernier ressort


 Sauf lorsque la Cour s’est déjà prononcée sur la même question + théorie de l’acte clair =
si l’acte dont on demandait l’interprétation ne demande aucune difficulté d’interprétation
(Cilfit 1982)
Si la juridiction méconnait la réponse au renvoi, possibilité d’exercer un recours en
responsabilité si cette méconnaissance a eu des conséquences dommageable.

B. La question préjudicielle en interprétation.

Art 267

Interprétation des traités et des actes des institutions / BCE


Caractère erga omnes de l’interprétation

La cour est aussi compétente pour interpréter les Principes généraux du Droit de l’UE et des
actes qui ne sont pas obligatoires

Si une autre juridiction est confrontée à une interprétation. : elle applique l’interprétation
donnée par la CJUE sur le sujet.
Aussi compétent pour interpréter les accords externes

C. La QP en appréciation de validité.

On a exclu les traités c à d que la Cour ne va pouvoir apprécier la validité que des actes pris
par les Institutions organes ou organismes de l’UE : droit dérivé
Contrôle de légalité  La CJ ne peut pas annuler l’acte elle-même : légalité interne/ externe
 Elle ne fait que d’énoncer que l’acte est illégal elle ne peut l’annuler.
Les juridictions nationales ne pourront par contre plus l’appliquer + L’Institution qui a pris
l’acte a l’obligation de le retirer

Si l’institution ne retire pas l’acte et que cela résulte en un dommage : possibilité d’activer le
recours en Responsabilité contre l’UE.

D. Les effets de l’arrêt préjudiciel

- Force obligatoire = > juge qui a posé la question doit respecter la teneur de
l’interprétation ou la validité de l’acte donnée par la cour.
Ces arrêts-là, avaient autorité de la chose jugée  Wunsche 1986
- Une portée G = > la réponse qui est donnée dépasse le cadre du litige. Les autorités
nat de tous les EM sont tenues de respecter ce que la cour avait dit (tant pour les QP
interprétation ou appréciation de validité)
- Effet rétroactif = > appréciation donnée par la cour a un effet rétroactif mais certains
tempéraments peuvent être appliqués.
CJCE, Defrenne 1973 : Arrêt en interprétation ; quand l’interprétation rétroactive d’une
interprétation risque de porter des grave conséquences éco et sociales il y a la possibilité de
moduler cette app° rétroactive ou bien de mettre en œuvre l’interprétation que pour
l’avenir.

Appréciation de validité, la CJUE reconnait la possibilité de moduler les effets pour les futurs,
mais elle raisonne en analogie avec l’arrêt en annulation. La cour a dit qu’elle reconnaissait
les effets dans le temps pour l’annulation, elle reconnait la même solution pour les QP en
appréciation de validité.

CHAPITRE 5 : LES AUTRES FORMES DE MOYENS

Section 1 – L’exception d’illégalité

277 TFUE : exception d’illégalité

 Différences
Il y a une diff entre l’exception d’illégalité et le recours en annulation : c’est que l’exception
d’illégalité c’est une voie incidente, il y a déjà un litige en cours ; alors que dans un recours
en annulation on acte directement l’acte. Ici, a l’occasion de ce litige, la pers va soulever
l’exception d’illégalité.
Ex : attaquer une mesure d’app°, l’illégalité résidait dans l’acte sur la base duquel l’acte que
vous attaquez a été pris. L’illégalité provient d’un autre acte que celui qu’on attaque.

La diff avec une QP, dans le cadre de QP il y a un litige devant les juri nat, dans le cadre d’une
exception, le litige est en cours devant les juri communautaires.

 Agne-Dapper 2006 : la cour dit que la légalité de l’acte attaqué est subordonnée a celle
de l’acte G.

A l’encontre de quel acte supérieur on peut soulever l’exception d’illégalité ?


- Acte de portée G : JP qui le défini,
o Règlement et ceux ayant une valeur similaire/ caractéristiques semblables
o Lignes directrices et les communications de la Com

 But
L’exception permet à un particulier qui n’avait pas l’intérêt a agir en recours en annulation
normal d’agir.
L’exception n’est recevable que si on n’avait pas la possibilité d’agir en recours en
annulation. Si une pers a été négligente et n’a pas fait de recours en annulation, ne peut pas
agir en exception.
 Akton 1975 : on admet qd mm qu’une pers puisse invoquer une EI même en ayant laissé
passer un RA, lorsque les effets de l’acte que l’on pouvait attaquer sont arrivés après, cad au
moment où les mesure d’app° se sont montrées.

NB : il y a une controverse qui concernent les EM et les recours en manquement. Lorsqu’un
EM a violé une norme euro, mais est ce que l’E peut dire qu’il a violé la norme car il
considéré que l’acte était illégal. Alors est ce que l’EM peut invoquer une exception
d’illégalité en cas de recours en manquement.
Mais la CJUE dit non quand c’est une directive ou une décision qui est violées.
 Com c. ALL 1986 : Mais elle admis cette possibilité pour les règlements

 Effets
Quand l’EI va à son terme. L’acte a portée G qui avait servi de fondement a l’acte d’app°, ce
n’est que l’acte en app° qui peut être annulé. Le Juge communautaire ne peut pas annuler
l’acte de portée G, mais mm conséquences que pour la PJ, cad qu’on écarte l’app° de cette
norme pour le litige et le leg euro va devoir abroger l’acte a portée G.

Section 2 – la procédure d’avis


La possibilité de solliciter l’avis de la CJUE avant d’adhérer à un Te => accord externe.

Acteurs pouvant demander l’avis de la CJUE :


- EM
- Parl
- Cons
- Com

La q° posée peut porter sur divers pts :


- UE est-elle compé
- Contenu compatible avec les te
- Quelle institution doit être impliquée

- Il n’est pas nécessaire d’avoir le projet d’accord complètement fini avant de


demander l’avis. Par ex la q° de la compé peut être posée dès que l’objet de l’OK est
connu.

- La demande doit être fait a priori avant la signature de l’OK

- La demande de l’avis est facultative mais une fois que la cour donne son avis, l’avis
est obligatoire ; tenu de le respecter

- Si la C dit qu’il y a un pb => OK peut pas entrer en vigueur

Section 3 – Les moyens non juridictionnels

 Moyens exercés par des entités qui s’appelles cour sans que ce soit juridictionnel.

 Cour des comptes 


Examine légalité des recette et dépenses du l’UE et s’assure de la gestion des ressources de
l’UE. Elle rend des rapports.
 Commission 
Elle veille a l’app° des Te. Dans le domaine de la concu il y a des sanctions pouvant être
prononcées par la com => moyens non juridictionnels

 Médiateur euro
Élu par la parl pour 5 ans et devant agir de manière indép.
Il entend des plaintes de la part de citoyens de l’UE ou pers vivant sur le territoire de l’UE
justifiant le mauvais traitement d’une institution => mauvaise adm°
Il va donc saisir les institutions concernées et cherche a mettre fin a cette mauvaise adm°
Ex : méconnaissances des R du DUE

 Droit pétition
Droit accordé a tt citoyen euro, ou résidant UE, elle est ind ou coll ouverte aux pers moral
pour formuler des demandes au parl. 
Pour être recevable elle doit porter sur des sujets de la compé de l’UE. Les auteurs de la
pétition doivent être concernées par la Q°

PARTIE 4 : LA PESC

I- Introduction
La PESC : pol étrangère et de sécurité commune, permet à UE de parler d’une seule voix
devant la scène int.

A) La PESC et les autres politiques extérieures


La PESC fait partie de la pol extérieure de l’UE mais la pol extérieure ne se limite pas a la
PESC car il y a pls types d’OK qui peuvent être signés par EU

Compé extérieures explicites : compé prévues par les Te pour UE. Certaines compé
extérieures étaient prévues depuis la Te Rome :
- Pol commerciale commune
Cpdt certaines compé extérieures sont apparues après :
- Recherches et dev
- Environnement
- Coopération au dev

Compé implicites : quand UE mène une pol sur le plan interne elle va avoir la possibilité de le
prolonger sur le plan externe (avis de la cour).

En ce qui concerne la PESC, l’action extérieure de l’UE est marquée par le fait que UE est une
OI. Ce qui veut dire que le prcp de spécialité s’applique.
Qd UE agit il faut savoir si l’orga a compé et quelle est la nature de la compé de l’orga ?

B) La création et l’évolution de la PESC

1. Avant le Te de Lisbonne
La première tentative de créer une véritable pol étrangères s’est faite en 1970 : Coopération
pol euro. CPE c’est quelque chose d’informelle, on décide de coopérer sur la base de
réunion, en s’informant et se concertant.  Coopération intergouvernementale et les
décisions prises à l’unanimité.

1986 : mention de la CPE dans l’Acte unique


1992 : Te Maa  création de la PESC. Avant on reposait sur un cadre informel, on va
changer de mode. On va solliciter les institutions déjà existantes. Il y a 3 piliers a ce moment-
là. Chaque pilier sollicite les mm institutions mais la procédure décisionnelle va changer et la
compé de la cour va aussi varier.
Il y a aussi l’accès à la normativité qui est créé en 92. Dans le cadre de la PESC, il y a la
possibilité d’adopter des actes.

1997 : Te Amsterdam :
- création du haut représentant pour la PESC disparait avec Lisbonne et remplacé par
le haut représentant de l’union.
- UPAR : s qui va dépendre du haut représentant, on va donc demander à ce s de dev
une analyse de la situation des grands dossiers de la pol extérieure.
- Stratégie commune : instrument
- Innovation du processus décisionnelle : abstention constructive : on regarde l’abs de
vote négative

2000, Te Nice  création de diverses instances, de comités pour mettre en œuvre la PESC:


- Création du COPS (comité pol et de sécu)
- Création du CME => comité militaire
- Création d’un état-major.
NB : il y n’a pas d’armée euro.
- Coopérations renforcées dans le cadre de la PESC : EM prenant des politiques sans
que les autres n’y prennent place
- Permettre la signature d’OK int dans le cadre de la PESC

2. Après le Te de Lisbonne

En 2007, existence du Te de Lisbonne qui va apporter un certain nb de changements. Le te


de Lis a repris un certain nombre de dispo du TECE en 2005.

- Haut représentant
En 97 il a été créé pour la PESC, avec Lis son nom change et devient le Haut représentant
pour les affaires étrangères (HRAE). Il a aussi une autre fonction : président de la com et la
tête du SEAE (s euro pour l’action extérieure). Il est nommé par le cons a la maj qualifiée.

- SEAR
On retrouve dans le SEAE des diplomates envoyés par les E et aussi du personnel euro,
représentants des EM et des représentants de l’UE. Il peut nouer des relations avec
l’extérieur de l’UE (autres E et orga).

- Conseil des affaires étrangères 


Ce n’est pas une institution mais une formation spéciale du cons ou on retrouve els mins des
affaires étrangères ou ceux de la défense. Il se réuni 1 fois par mois. C’est lui qui met en
œuvre qui sont lestées par le cons euro et il adopte les sanctions.

- Clause de défense mutuelle et la clause de solidarité


La différence entre les deux :
 Clause de défense mutuelle : intervient quand un EM fait l’objet d’une agression par
un autre E => c’est un conflit interétatique. Cette clause s’inspire de l’OTAN. le but
est de protéger une EM d’une attaque armée par un autre E
 Clause de solidarité : on est hors conflit interétatique, cela peut être une attaque
terroriste, catastrophes naturelles. Le but est de protéger les EM de menaces plus
diffuses.
Certains EM sont censés être neutre dans le domaine militaire (ex : Autriche).

- Coopérations renforcées et Coopérations structurées permanente (CSP) protocole


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Il y a des différences entre les deux :
 Au nv du domaine :
o Coopé renforcée => pecs
o CSP => sécu + défense / plus simple à mettre en œuvre, et le cons vote à la
maj qual. Les autres E peuvent s’y joindre ou bien être retiré, tout est décidé
par le cons a la maj qual.

II- Objectifs
- Sauvegarder les valeurs communes, intérêt fonda et indép UE
- Renforcer la sécu EU et EM
- Maintenir la paix et renforcer la sécu int
- Promouvoir les coopérations int
- Dev et renforcer la démo et EDD et le respect des DH et LF

Ces objectifs ont été mis en place de manière progressive. Dev du processus qui a
commencé avec les Missions Petersberg (1992). Une partie des objectifs ont été définis dès
1992 :
- Mission humanitaires / d’évacuation
- Mission de maintien de paix
- Gestion de crise et rétablissement de la paix
Puis d’autres qui ont été rajouté en 2007 avec Lisbonne :
- Actions conjointes en matière de désarmement
- Missions de conseil et assistance en matière mili
- Mission de prévention des conflits
- Opérations de stabilisation à la fin des conflits

PSDC (pol de sécu et de défense) est une composante de la PESC. Quand les capacités mili
sont déployées ou des mission hors UE on agit dans le cadre de la PSDC

III- Les organes


Il y a le principe d’unité institutionnel et donc les organes qui interviennent sont censés être
les mêmes ; cependant, ils n’interviennent pas sur le mm pied d’égalité
- Conseil euro => arrête les grandes orientations
- Conseil UE => organe essentiel car les grandes décisions seront adoptées par le cons
- Parl euro => ses pouv sont réduis, il n’est plus Co décisionnaire, il a simplement un
droit de consultation et d’info
- Com : soumet des propositions et exécute le budget
IV- Les actes
Les actes adoptés dans le cadre de la PESC, ce n’est pas possible d’adopter des actes lég

 Stratégies communes  Ce sont les grandes orientations fixées par le cons euro

 Actions communes  quand actions opérations déployées, elle se fait par une action
commune qui va fixer les objectifs, durée, moyens et les cond° des mise en œuvre.

 Positions communes  vise a monter quelle est la position de l’UE sur un dossier
/Q°.

Ces actes doivent être mis en œuvre, le Te est cpdt très vague a ce sujet, car il évoque les
modalités de mise en œuvre des décisions, mais aucune modalité concrète n’ait évoquée.
Ex d’actions :
- Action d’opération sur le terrain comme au Kosovo => en faveur du maintien de la
paix
- Sanctions : elles consistent en des gels d’avoir ou interdiction de voyages dans UE.
o A l’encontre de la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine
o A l’encontre de la Russie pour des cyber attaques en UE de la part d’une unité
russe.
o A l’encontre de la Corée du nord par rapport aux cybers attaques
o A l’égard des pays d’Amérique du Sud ou Afrique par rapport aux DH

V- La prise de décision

Principe : le cons euro et le cons UE doivent voter à l’unanimité.


Except° : 4 situations ou les décisions se prennent à la maj qual
NB : En PSDC, c’est idem pour le principe.

44 TUE  coalition d’E : les moyens mili des E ne sont pas les mm au nv de l’UE. Quand une
action est décidée tt le monde n’intervient pas au mm nv. La coalition permet de mener une
action avec l’aval du cons. Ce dernier confit une mission à certains EM.

VI- Le rôle de ma CJUE


La position de prcp est matière de PESC : la CJUE est incompé.
Elle est compé : Elle ne peut que contrôler le respect de l’art 40 TUE : pour le respect de la
procédure ou respect qu’il n’y a pas empiètement sur compé des autres institutions.
Et contrôler la légalité de certaines dispo prises dans la cadre de l’art 275 TFUE => CAD sur
les sanctions visant des personnes physiques ou morales et mesures restrictives, elle doit
respecter que leurs droits fonda sont respectés.

VII- Financement
Certaines opérations sont financées par les budgets nationaux (opération mili ou en rapport
avec la défense => PSCDC) et d’autre par le budget de l’UE (tout le reste=> hors PSDC).

VIII- L’hypothèse d’une défense commune européenne et les liens avec l’OTAN
Certains EM sont membres de L’UE mais pas OTAN (Autriche, Finlande, suède)
Certains sont mb de l’OTAN mais pas UE (Turquie)
Certains sont mb des deux.

La relation entre UE et OTAN est régie par un accord « berlin plus » signé en 99 => il
détermine dans quel moyen l’UE peut accéder aux capacités de l’OTAN.
Avant que l’UE n’intervienne sur un terrain de crise, il faut que l’OTAN ait refusé de le faire
et puis aucune action adoptée dans le cadre de la PESDC ne peut être dirigé contre un mb de
l’OTAN. L’UE ne peut pas accéder aux capacités de l’OTAN pour attaquer un pays mb de
l’OTAN.

Il n’y a pas d’armée euro, quand UE intervient quelque part il y a des unités nationales qui
sont mises à disposition. Un art permet à terme 42(2) TUE dispose que si le cons décide à
l’unanimité de le faire, il y a la possibilité de mettre en place une défense commune.
L’Allemagne s’oppose à cette idée.

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