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Contentieux devant la CEDH

Affaire Babyloup
La salariée a saisi le comité des droits de l’homme. La Fr a été condamné. Le comité des D de l’H ne rend
pas de décision mais de simple résolution.

Examen : Cas pratique, Q procédurales.


-Conv EDH
-R intérieur de la Cour
2 heures d’examen
Méthode du cas pratique : pb juridique, recherche les normes applicables + syllogisme. Ne pas réciter le
cours derrière le cas pratique. Poser les pb juridiques. Se poser les bonnes Q. Regarder quels sont les pb
juridique, les poser et répondre.

CEDH dépend du conseil de l’Europe qui contient 47 (tte l’Europe sauf la Biélorussie). Le Conseil de
l’Europe n’est pas une Europe que des droits de l’H. Fondé par le traité de Londres, c’est une organisation
interN qui a vocation à garantir la démocratie, démocratie constitutionnelle affirmée dans les E partis. La
première action portée pour le Conseil de l’Europe est de garantir des D civils et politiques, c’est ainsi qu’a
été élaboré la Conv EDH. Mais le génie des rédacteurs a été dès les origines d’instituer une véritable
juridiction internationale. Ce n’est pas un organe supra national. Elle rend des arrêts qui ont un caractère
obligatoire.
Au sortir de la 2nd GM, on a considéré que c’était indispensable de se préserver contre les atrocités
commises par les nazis. On a donc décidé de déclarer sur le plan interN des D fondamentaux. La D des D de
l’H garantis des D civil et po mais également éco sociaux et culturels. La déclaration universelle des D de l’H
= simple résolution, c’est une norme mais ce n’est qu’une simple résolution juridique. Qd on a une simple
résolution, il faut la transformer en traité, cette transformation n’a pas été simple car on est arrivé à un
clivage marqué entre les pays socialo marxiste et les libéraux. Pour les pays libéraux il fallait préserver des
D civils et politiques. On n’a jamais réussi à parvenir à garantir dans le corps d’un seul traité à garantir tous
ces droits. Ces droits ont été consacré dans 2 tx : les pactes de New York de 66 qui sont relatifs aux D civils
et po et pour l’autre aux D sociaux et culturels.

Dans le lapse de temps entre 48 et 66 on a observé une régionalisation des D fonda qui a porté ses fruits
en Amérique latine. René Cassin considérait que le mouvement de régionalisation des D de l’H allait
briser l’universalité et l’universaliste des D de l’H. Il a été hostile à l’apparition de la Cour EDH dont il a été
le premier président français. La France n’a ratifié la convention qu’en 74. A l’époque, pas obligatoire de
reconnaitre la compétence de la cour. Badinter a secoué le M des affaires étrangères et surtout
Mitterrand pour que l’on admette la compétence de la cour à accueillir des requêtes individuelles.
Compétence admise en 1981. Aujourd’hui, la cour compte environ 800 000 millions de justiciables
(uniquement les justiciables ressortissants des 47 E participant à la convention). La cour est compétente
dans ttes les requêtes soumis à la juridiction d’une des autres parties contractantes. Il n’y a pas de
conditions de nationalité.

Le Conseil de l’Europe ne fait pas que dans les D de l’H et ne fait pas que dans la Conv EDH. Cette
organisation interN chapote environ 200 conventions. Il y un code de sécurité sociale européen. C’est une
organisation interN qui produit bcp de normes mais on ne les connait pas ou peu.

L’ancien président de la Ccass, Canivet disait que les juridictions sont un carrefour où circule des normes.
La Cour EDH quand elle interprète la convention, elle se nourrit des autres normes interN qui peuvent
éclairer son interprétation. C’est un carrefour qui n’hésite pas à emprunter les chemins des D nationaux. La
Cour EDH ne juge pas contre les juges nationaux mais avec les juges nationaux. Il existe dans l’espace
européen un dialogue des juges. Tous les ans, la Cour EDH organise un séminaire intitulé « le dialogue des
juges » dans lequel elle converse avec les différentes institutions juridictionnelles nationales.

L’UE n’est pas uniquement de son côté centré sur l’économie et la finance, c’est une europe qui s’est
longtemps appliqué dans la protection des D sociaux, des individus mais également dans la protection des
D de l’Homme avec un texte de référence : Chartre des D fondamentaux de l’UE (traité de Nice, contourne
le non à la convention européenne).

On est parti à 2 Europes  :


- L’Europe de l’Union avec Chartre des D fonda de l’UE qui garantis des D civils et po que des D éco et
sociaux.
- Conseil de l’Europe dans lequel on garantis les D fondamentaux avec également un traité qui la
chartre sociale européenne qui garantit également des D civils sociaux et culturels.

PB : comment on coordonne ?


La chartre des D fonda n’intervient que dans des domaines qui relève de l’Union. Elle ne pourra régir des D
fondamentaux que dans le cadre où l’UE met en œuvre ses politiques. La Cour EDH n’est pas limitée dans
sa compétence.
Dans le préambule et dans les dispositions G de la chartre des D fondamentaux de l’UE il est fait référence
à la jp de la Cour EDH et aux D fonda qui peuvent ê garantis. Qd on se trouve confronté à deux normes
protectrice de D fondamentaux, on retient celle qui est la + protectrice (qu’elle soit nationale ou qu’il
s’agisse d’un autre traité. On doit, au sens de la Conv EDH prendre en compte la jp de la cour. Cela permet
de coordonner les deux tx.

Une autre sol permet de coordonner les deux ordres juridiques : l’adhésion de l’UE à la Conv EDH. Cela est
possible depuis l’entrée en vigueur du protocole n°14 et c’est possible dans l’article 6 du traité de Lisbonne
qui prévoit la même chose. MAIS cela ne fonctionne pas. Un texte en 2013 MAIS la CJUE l’a neutralisé. Il
fallait un avis de la CJUE qui a été défavorable.

Qd une P condamnée en matière pénale, saisit la Cour EDH et obtient un arrêt condamnation à l’encontre
de la France ; il peut saisir une commission de réexamen qui peut estimer qu’il y a lieu de réexaminer
l’affaire. Mais cela ne fonctionne pas.

Affaire QUESNE  : violeur, on a violé son D à un procès équitable donc saisit la Cour EDH. Il a gagné. Avec
son arrêt de condamnation de la France, il a voulu saisir la commission qui approuve et ré-ouvre, donc
revoit devant la juridiction d’où procède la violation, donc nouvelle cession d’assise. Il a pris 16 ans au lieu
de 14.

 Depuis cette affaire, P demande rien à la commission d’examen.

Mais possibilité de réexamen en matière civile mais juste en matière d’E des P donc on a eu un recours
dans l’affaire Menson.
La surveillance de l’exécution de la Cour EDH est confiée à un organe politique. Le comité des M du Conseil
de l’Europe est un organe politique qui dépend du conseil de l’Europe et non pas de la Cour EDH. Le
Comité des M est composé de tous les M des affaires étrangères du conseil de l’europe. Ces M ont des
représentants permanents s’organisant en commission et commission chargée à veiller à l’exécution des
arrêts de la CEDH. Ce qui est fait par l’intermédiaire de 2 procédures :
- Contrôle simple
- Contrôle renforcé : pour les arrêts délicats comme par ex pour l’affaire Menson
Introduction  :

Le contexte de la Cour EDH

Sur le plan des dates, le Conseil de l’Europe a été fondé le 5 mai 49. La convention a été adopté à Rome le
4 nov 1950. A l’époque pour que la convention puisse entrer en vigueur il fallait que 10 E la ratifie,
condition que l’on retrouve à l’article 59 para 3 sachant que 2 catégories de parties ont adhéré, les E
membres du Conseil l’Europe et les E. Le Conseil de l’Europe = organisation interN qui a connu de
nombreux élargissement. Auj, on a tous les E membres de l’UE, c’est l’antichambre. On a tous les pays de
l’Europe de l’Ouest et de l’Europe Oriental, les pays des balcans, la suisse, Monaco. Sauf la Biélorussie car
peine de mort.

La Cour EDH siège depuis le 21 janv 59 et reçoit 2 types de requêtes :


- Les requêtes interétatiques
- Les requêtes individuelles émanant de P soumises à la juridiction d’une ou plusieurs des parties
contractantes. C’est l’article 1 de la Conv EDH.

Ce qui soulève un certain nb de difficulté et qui a failli paralyser le système car la pbtique fondamentale de
la Cour EDH = elle est engorgée. Elle a connu un succès insoutenable car :
- La Russie
- L’argent : C’est la juridiction interN la + pauvre notamment à cause de la Russie. Les budgets qui lui
sont accordées sont limités. Elle est en partie financé par l’UE.

En revanche, les juge sont indépendants, ils sont élus, ils sont bien payés.

Les institutions intervenant dans le système :


Sur le fondement de l’aticle 32 de la Conv, la cour est l’interprète authentique. Le comité des M + l’A
parlementaire du conseil de l’Europe qui intervient elle dans l’élection des juges.

 Le comité des M
Il est compétent sur le fondement de l’article 46 de la Conv. Il surveille et il veille sur l’exécution des arrêts.
Il est composé de M des affaires étrangères. Il a y a des délégués permanents qui se réunissent 4 fois dans
l’année. La Cour EDH va leur transmettre les arrêts de condamnation et ils prendront des résolutions :
intérimaires ou finales. Le comité des M a un autre rôle mais qui est + diplomatique. Un des groupes au
sein du comité travaille sur l’efficacité du système de la convention. C’est un tx évolutif car il faut faire évo
la procédure, évoluer d’autre D. Donc il faut obtenir l’accord des parties pour faire évoluer le tx. Un groupe
forme des propositions à l’occasion de conférence de haute volée conduisant à des délibérations
communes (Déclaration de Bruxelles par ex).

 L’A parlementaire
Elle est composée de représentants des parlements nationaux. Elle est compétente en matière d’élection
des juges, c’est l’article 22 de la convention. L’A parlementaire est un rôle qu’elle prend au sérieux. Le
système de la Conv EDH est un système qui est très critiqué. La principale critique est qu’il y a un
gouvernement des juges. L’A parlementaire est particulièrement vigilante à cette critique et prend son rôle
au sérieux. L’élection des juges confère à la convention une dimension démocratique dans l’esprit de l’A
parlementaire. C’est ce que l’A parlementaire considère. Au sens de la convention, les juges doivent « jouir
de la plus haute considération morale et réunir les conditions requises pour l’exercice des hautes fct°
judiciaire ou ê des juristes avec compétence notoire ». Donc juges élus pour un mandat unique de 9 ans.
Chaque E doit présenter une liste de 3 candidats. Ce sont les E qui choisissent. SAUF que l’A parlementaire
a décidé d’améliorer sa propre procédure de sélection et a demandé aux E de respecter une forme
d’égalité. Chaque sexe doit avoir au moins un candidat. Elle indique les E a avoir des procédures nationales
de sélection équitable et transparente. Donc doit exister des appels à candidature ouvert au public. Les E
ensuite dépose la liste. Il y a là une commission spéciale de parlementaires qui va vérifier si la liste peut ê
accepté. Cette commission propose un entretien oral et émet des recommandations mais l’A procède au
vote à la majorité absolue des suffrages exprimés.

 Secrétaire G du Conseil de l’Europe


Le secrétaire G du conseil de l’Europe reçoit des déclarations d’E d’urgence sur le fondement de l’article 15
de la convention. Il s’explique sur les moyens que met en œuvre l’E pour assurer l’application effective de
la conv.
On a des D absolus et des D conditionnels, les D conditionnels = tous les D qui peuvent ê limités soit par
des mesures spéciales soit en tout temps et ces derniers sont des droits affectés de clauses d’OP et ce sont
eux que l’on applique le plus souvent.

 Le Commissaire des D de l’H


Le Commissaire aux D de l’H est important, c’est un personnage créé par le comité des M. Le Comité des M
a souhaité se doter en 1999 d’une institution qui est une institution quasi diplomatique. Il est apparu le 7
mai 1999 dans le paysage. Il est né grâce à une résolution du comité des M. MAIS dans le conseil de
l’Europe, c’est une institution indépendante et impartiale + élue par l’A parlementaire par un mandat de 6
ans.

Son rôle 1er : la promotion des D de l’H dans tous les E membres du conseil de l’Europe. Il va échanger
avec les E pour que ces derniers parviennent à garantir les D fonda élaborés dans le conseil de l’Europe. Il
travaille par thématique. Qd il se déplace dans les différents E, il va rencontrer les institutions mais
également la société civile, il élabore des rapports. Le commissaire des D de l’H dispose d’une base de
donnée considérable. Ces travaux sont fondamentaux pour les CEDH, qd dérive, elle peut s’appuyer sur le
commissaire des D de l’H. Il n’est pas rare de constater dans les arrêts de la CEDH une référence au
Commissaire des D de l’H.

Arrêt ANTON/ROUMANIE 19 mai 2005 : le commissaire des D de l’H peut ê considéré comme un ami de la
cour. Sur le fondement de l’article 36 de la Conv EDH, le président de la cour peut lui demander
d’intervenir dans le cadre d’une tierce intervention. Procédure conventionnelle et élaborée par les hautes
parties contractantes.

Le contexte dans lequel intervient la CourEDH


Elle est victime de son succès. Si elle n’a pas réussi à capturer le recours interétatique, elle a eu à canaliser
des milliers de requêtes indiv. On est sur une population de 800 000 personnes. Les requêtes indiv ont
explosé sur une juridiction est certes permanente. MAIS c’est une juridiction qui manque aussi de moyens.
Si on combine cette explosion avec le manque de moyens => asphyxie du système qui ne parvenait plus
appliquer les règles comme le délai raisonnable. On était arrivé à une période où finalement on pouvait
attendre 8 ans pour obtenir une décision de la Cour EDH.

La solution, protocole additionnel n° 14 => protocole qui va resserrer les conditions de recevabilité des
requêtes tout en simplifiant la procédure car il est possible devant la Cour EDH d’ê jugé à juge unique. Pb :
ce protocole est intervenu à une période où il y a eu de graves crispations po. Poutine a un pb avec la Cour
EDH. Sa logique = bloquer les évolutions conventionnelles et ne pas signer ce protocole additionnel.
Procédure rigide + lourde et qui ne permet pas d’absorber le contentieux.
Ce protocole a été signé tardivement par la Russie (en 2010). On a réussi a réguler le retard. MAIS d’autres
pbtique liées à des crises politiques :

 Entre la Cour EDH et le RU : crise po sévère à une période où le RU préside le Conseil de l’Europe,
concernant les détenus (privation du D de vote). la Cour EDH condamne le RU une première fois dans
l’affaire HIRST 2005 et une seconde fois dans un arrêt GREEN ET MT/ RU 2010 (=arrêt Pilote).

Ces crispations po conduisent à une new réforme. Le RU organise une conférence haut niveau qui est la
conférence de Brighton, faire plier les E à la Cour EDH par deux voies : La Cour EDH doit respecter les
spécificités culturelles de chaque E => le pb c’est que l’on va avoir une application distributive des D fonda.
Hors, dès l’application de sa jp, la Cour donne un moyen technique aux E de respecter cela :

 la marge nationale d’appréciation. C’est un mécanisme d’interprétation qui tend à considérer que
les E sont les mieux à m^ de mettre en mouvement les D fonda au regard de leurs sit locales. C’est
une création jptielle. MAIS le RU fait en sorte que cette marge nationale soit intégrée dans le cadre
d’un protocole additionnel n°15 tjrs pas entré en vigueur car la Bosnie Herzégovine + Italie ne l’ont
tjrs pas ratifié. Il insère la MNA dans la convention. (La prof pense que cela soit un échec, juste
maintenant la MNA existe dans le traité.
 Le principe de subsidiarité est intégré par le protocole 15  : consiste à dire que ce sont d’abord aux E
de ratifier le tire. Le recours aux systèmes conventionnels n’est que subsidiaire. C’est lors que l’on
se trouve à un échec de l’E que l’on peut envisager ce recours.

 Conflit Turc : violation de l’article 3, menace politique sur la Q migratoire.

 Nouveaux défits porté à la sagacité de la Cour des D de l’H.

L’organisation de la convention

Il y a un texte principal et des protocoles additionnels.

A) Le texte principal

Il est construit sur la base d’un préambule suivi de 3 parties :


-Les D substantiels
-Compé de la cour
-Dispo diverses

La partie préambule => elle est fonda sur la modification qui risque d’intervenir (avec l’entré en vigueur du
protocole 15) avec l’intégration de la MNA + le principe de subsidiarité. Ce dernier emporte bcp de
conséquence sur le plan procédural notamment sur l’épuisement des voies de recours interne. Ce principe
de subsidiarité est conventionalité.
L’article 1er => la convention est applicable à toute P relevant de la juridiction des E partis à la convention.
On n’a pas besoin d’ê ressortissant d’un des 47 E du conseil de l’Europe pour que la convention s’applique.
Cela pose un pb de compétence ratione loci qui pose le pb de l’extraterritorialité de la convention. La
convention peut s’appliquer au-delà des frontières des 48 E membres.

 Les D substantiels
C’est le titre 1 de la convention. On a 13 D et libertés qui correspondent aux articles 2 à 14. Ensuite on a
deux tx qui sont les articles 15 et 16 qui sont + spécifiques.
L’article 5 = dérogation dans l’hyp de l’E d’urgence. Article 16 = limitation à l’égard des activités politiques.
Article 17 => imp sur le plan procédural car il consacre l’abus de D. Cela signifie que l’on ne peut pas qd on
porte atteinte aux D fonda se prévaloir de la convention pour justifier notre action. Cela soulève un pb
d’irrecevabilité de la requête. C’est ce qui est arrivé à M. Mbala.
Article 18 => article qui concerne les E. Il y a un noyau dure de D que l’on ne peut pas toucher. Et aux D qui
peuvent intervenir soit en période exceptionnelles soit en période normale (on peut avoir des restrictions
spécifiques ou d’ordre G). C’est pratique pour les E car cela leur permet de s’ingérer dans les D
fondamentaux. La limitation peut ê légitime. MAIS si un E se sert de ces dérogations légales pour museler
une expression politique. Cet E sera neutralisé par l’intermédiaire de l’article 18 qui se combine au D pour
neutraliser une ingérence étatique non fondée sur la convention. L’article 18 prévient les E de ce que les
restrictions aux D et lib définis par la conv ne peuvent pas ê envisagés dans un autre but que celui dans
lequel ils ont été prévu. Arrêt NAVALNYG ET OFTISEROV/TURQUIE => opposant Turc incarcéré sur le
fondement de l’article 5 (liberté sureté). La P incarcérée n’est pas soupçonnée d’une infraction pénale,
c’est seulement un indiv qui a une activité énergique dans la protection des D de l’H. Donc on se sert de
l’article 5 pour museler une personne qui permet les pv d’enquête de l’E (préventive) et on le met en
préventive pour le réduire au silence. L’article 18 et l’article 14 => ce sont des textes qu’il faut combiner.
Donc condamnation de la Turquie en combinant l’article 5 et 18.

 Compétence de la cour
Correspond au titre 2, c’est le + important en volume. Cela correspond aux articles 19 à 51 de la
convention. Qd on a des protocoles d’amendement CAD qu’ils vont modifier le tx originel cad le tx de 1950,
(on a deux types de protocole, les protocoles additionnels qui ajoutent des D que l’on met derrière la
convention et on a les protocoles d’amendement, ils vont modifier l’existent.) Pour l’instant, on a eu deux,
On a eu le protocole N°11 et N°14. Le protocole n°11 créé le + grand bouleversement car il transforme la
Cour EDH en juridiction permanente. Il a également donner un nom aux D (D à la vie par ex). Le protocole
N° 14 de 2004 a cherché à fluidifier la procédure de manière a éviter l’asphyxie de la Cour EDH. On trouve
tout ce qui concerne les juges, leurs compétences, et l’autorité des décisions et des arrêts. (Décisions
tranche de la recevabilité # arrêt = recevabilité + fond). Rôle du comité des M dans l’exécution des arrêts.

B) Les protocoles additionnels

En 1950, tous les D ne sont pas insérés dans le traité. Le titre 1 du traité correspondant au D est complété
par le protocole additionnel (m^ valeur juridique que la conv). On a des D important comme le D au
respect des biens art 1 du protocole additionnel n°1. En principe, le protocole additionnel ne concerne que
les D substantiels SAUF le protocole additionnel N°16. C’est celui qui créé la procédure de demande d’avis.
Auj, on peut saisir la Cour EDH d’une demande d’avis. C’est ce que l’on fait dans l’affaire Menson. Il était
absolument certain que l’ensemble des E n’accepterait pas le protocole additionnel n°16. Pourtant ce sont
des avis consultatifs. Dans le cadre de la conférence de Brighton, ce qui a été décidé = la procédure de
demande d’avis peut fonctionner à partir du moment où 10 E l’avait accepté. On devait en faire un
protocole additionnel. On a inséré la procédure de demande d’avis dans un protocole additionnel. La
France a accepté cette procédure, elle a été la 1ère à formuler une demande d’avis dès l’entrée en vigueur
de la procédure et de la 1ère réponse qu’a été la réponse dans l’affaire Menson.

La subsidiarité de la CEDH

Cette idée = idée fondamentale. Le principe de subsidiarité va remonter dans le préambule de la


convention du protocole d’amendement n°15 non entrée en vigueur. (VÉRIFIER SI ENTRE EN VIGIEUR
AVANT L’EXAMEN). Ce principe a été posé par l‘arrêt HANDYSIDE/RU 7 dec 1976 rendu en plénière. La
Cour affirme « le mécanisme de sauvegarde instaurer par la convention revêt un caractère subsidiaire par
rapport aux systèmes nationaux de garantie des D de l’H ». Cela signifie que c’est avant tout aux E qu’il
incombe de respecter et de mettre en œuvre la convention. Tte la convention et en particulier le système
de garantie (recours individuel) ne doit ê mobilisé que pour palier la défaillance des E.

Ce principe est complété par une autre règle qui affirme que les E sont libres de choisir les mesures
opportunes afin de mettre en œuvre la convention => Affaire linguistique Belge 23 juill 1968. Du moment
que l’on respect la convention, peu importe les moyens que l’on met en œuvre pour le faire.

2 conséquences du principe :
- Substantielle : cela signifie que l’on peut appliquer un D qui est convergeant à la Conv EDH. Si on est
juge, pas obligé d’appliquer la convention à partir du moment où on applique un tx qui le respect
ou qui va au-delà en terme de protection. Cette subsidiarité substantielle, on peut la rapprocher de
l’art 53 de la convention (garantie l’application de la clause la + favorable). Les D garanties par la
conv ne peuvent jamais limiter des D plus favorable qui seraient prévus dans les systèmes
juridiques nationaux ou prévus au sein d’autres traités nationaux.

- Procédurale : cela signifie que l’on ne peut saisir le juge européen que si on a permis à notre
système juridique national de redresser par lui m^ ses propres torts. Conséquences en terme de
recevabilité, reporté dans l’art 35 para 1 de la convention => Règle de l’épuisement des voies de
recours internes.

Cette subsidiarité n’est pas pour l’instant mentionné dans la Conv EDH MAIS est considérée comme l’un
des piliers de la convention ce que la Cour EDH a affirmé dans son arrêt AUSTIN, arrêt de grande chambre
du 15 mars 2012. Si on expurge en interne les difficultés conventionnelles, on règle le pb de
l’engorgement.
Ces deux subsidiarités (procédurale et substantielle) se combinent. On doit épuiser les voies de recours
interne, donc cela veut dire que l’on doit invoquer la convention devant le juge national. Donc, si on
n’invoque pas devant le juge national, cela veut dire que l’on a pas épuisé les voies de recours interne. Il
faut expliquer aux juges nationaux pq la convention est violée. Donc mnt dans ttes les requêtes on a la
mention de la convention. La Cour EDH à partir du moment où l’on a invoqué les D, elle n’impose pas que
l’on invoque l’article 8. On a eu des sauvetages procéduraux par ce que l’on appelle l’invocation en
substance.

Chapitre 1  : Evolution de la procédure devant la Cour EDH


Ce qui était audacieux de la part des rédacteurs de la convention était dès l’origine d’exiger la création
d’une véritable juridiction interN. Ce n’est pas un des 10aines d’organes nationaux, c’est une juridiction qui
a vu le jour le 21 janvier 1959 et qui a rendu son 1er arrêt sur le fond le 14 novembre 1960 Arrêt
Lawless/Ireland. C’est une juridiction permanente ce qui n’était pas le cas en 1959 (siégeait pas cession).
Elle siège à Strasbourg.

Elle peut ê saisie soit :


- De requête interétatique
- Par toutes personnes soumises à la juridiction d’un des E membres : elle peut ê saisie par requête
indiv

Elle rend des décisions sur la recevabilité et elle rend des arrêts sur le fond mais qui peuvent revoir la
recevabilité aussi. Ces jugements sont dépourvus de force exécutoire MAIS ils disposent d’une force
obligatoire, article 46 de la convention + bénéficie d’une autorité de la chose jugée, article 32. La Cour
EDH est l’interprète authentique de la convention.
Elle a rendu + de 20 000 arrêts qui s’immisce dans tous les domaines du D (D fiscal, D bancaire…).
L’interprétation s’agglomère à la norme. Certains disent que les jugements de la cour ont force de
précédent (MAIS pas pour la prof). La construction jptielle n’est pas anarchique m^ si mouvement
chaotiques.

En France, le pb est que qd la conv est entrée en vigueur, les juristes (notamment les + conservateurs) ont
considéré que ça allait concerner le D prénal et D civil. Raz de marée doctrinale, la cour rend l’arrêt
Mazurek 2000 => notre D des successions n’est pas « cool » avec les enfants et notamment ceux nés d’un
adultère, arrêt relatif au caractère discriminatoire du régime de succession entre un enfant légitime et un
enfant naturel. La Cour ne trouve, en l’espèce, aucun motif de nature à justifier une discrimination fondée
sur la naissance hors mariage. Elle précise qu'en tout état de cause, l’enfant adultérin ne saurait se voir
reprocher des faits qui ne lui sont pas imputables et qu'il faut constater que le requérant, de par son statut
d’enfant adultérin, s’est trouvé pénalisé dans le partage de la masse successorale.

SECTION 1 : L’histoire de la Cour EDH


La cour était originellement une institution facultative devenue une juridiction obligatoire, indépendante
et permanente.

PARA 1 : La procédure initiale

Concerne 3 institutions dont l’une a disparu :


- La commission européenne des D de l’H
- Comité des M
- La Cour

Au départ, on devait impérativement passer par un organe de recevabilité = la commission euro des D de
l’H pour saisir la cour. La commission pouvait bloquer la saisine de la cour. Protocole n°9 jamais ratifié par
la France qui permettait de saisir directement la cour, la France ne l’avait pas accepté.

PARA 2 : La procédure résultant du protocole n°11

C’est l’un des protocoles qui est le + imp. Il est entré en vigueur le 1 nov 1998. Grace à ce tx, la cour
devient une institutions permanente obligatoire. Aujourd’hui, tte les parties à la convention sont placés
sous l’autorité de la cour. Ce protocole sonne la disparition de la commission, on saisit directement la
cour. Les gens qui bossaient à la commission ont été replacé aux greffes de la Cour EDH. Le greffe de la
Cour EDH est éminemment compétent. C’est une institution imp dont on ne parle jamais mais qui fait un
énorme travail. La juridiction est permanente. On a créé une nouvelle formation judiciaire qui est le comité
de 3 juges. Il est compétent à l’époque uniquement pour traiter de la recevabilité. Cela n’a pas tout réglé
car en 2006, la cour recevait 50 000 requête par an mais n’en traitait que 30 000. Et 28 000 requêtes
étaient irrecevables. Avant 2010, on est arrivé à 90 000 requêtes arriérée. Donc il a fallu trouver de sol.

2 pbtique de la cour  :
- Traiter les requêtes recevables
- Les requêtes répétitives sur des pb de D identiques.

Pour régler ce pb, la Cour EDH a créé la procédure d’arrêt pilote. MAIS pas suffisant pour régler le flot de
requêtes. C’est le protocole n°14 signé le 13 mai 2004 et il devait sauver la Cour EDH. Il devait ê ratifié
rapidement. MAIS Poutine a dit non. Il a fallu attendre le 1er juin 2010 pour que le protocole n°14 entre en
vigueur. Pendant ce temps, protocole 14 bis signé par les E disparu le 1 er juin 2010.
SECTION 2 : La présent de la Cour EDH
Pour son 60ème anniv, la cour se trouvait dans une sit désastreuse. Le nb de requêtes non traités s’élevait à
140 000. Il a fallu se servir du protocole 14 et du R intérieur pour rééquilibrer la situation.

PARA 1 : Les bienfaits du protocole 14

Le protocole 14 n’affecte pas la structure de la cour, il tend simplement à rendre la procédure + flexible
afin de réduire les délais. Il n’est pas possible de dire que ce protocole n’a qu’un effet vertueux. Soulève de
nombreuses Q éthiques.

Il agit sur 2 leviers :


- La fluidification de la procédure : le protocole permet la création d’une procédure à juge unique. Le
juge unique ne peut que statuer sur l’irrecevabilité des requêtes. Certaines années, 90% des
requêtes sont irrecevables. Parallèlement à cela, la Cour EDH a mis en place une section de filtrage.
Cette section a été créé en 2011. Elle n’est nulle part. Elle n’est pas dans la convention, ni dans le R
intérieur. C’est une formation qui est une formation administrative, ce n’est pas une formation
judiciaire. Elle sert à orienter les requêtes et m^ +, à les centraliser. Elle récupère en amont les
requêtes émanant des pays qui en sont les plus pourvoyeur cad la Roumanie, Russie, Turquie et
l’Ukraine. La section va aiguiller la requête, soit vers le juge unique soit vers la section de 3 juges.
MAIS pas de transparence et pose d’autant plus de pb qd on lit les rapports annuels on voit qu’ils
veulent étendre le rôle de cette section aux affaires répétitives.

- Le renforcement des conditions de recevabilité : Il a mis en place une nouvelle condition de


recevabilité qui est nulle. La requête n’est plus recevable si le préjudice n’est plus important. On
retrouve cette condition à l’article 35 3b de la convention. Cela a aidé car en 2017, plus que 3 750
requêtes pendantes devant la Cour EDH. Plus 85 000 requêtes étaient jugées et plus de 70 000 ont
été jugées irrecevables.

PARA 2 : Le rôle du R intérieur

La spécificité de ce R intérieur, la cour prend tte liberté, elle créé de la procédure à proprement parlé.
Certaines des procédures créées dans le R intérieur ont été finalement retranscrite dans la convention.
C’est le cas du R amiable, c’est également le cas de la formation de grande chambre. MAIS, procédures qui
encore auj n’existent que dans le R intérieur. Le R intérieur permet à la cour de dev des stratégies
procédurales. Elles ont pour objectif commun de rationaliser le traitement des requêtes, d’endiguer. Cela
questionne pour une cour des D de l’H censé s’attarder sur chaque sit indiv. Endiguer le flot cela parait
contradictoire. On est sûr de la gestion de masse du contentieux.

SECTION 3 : Les perspectives d’avenir de la Cour EDH.


L’évolution de la procédure a permis d’assainir la situation. MAIS, les réformes ne sont pas achevées. Pour
ce qui concerne le protocole d’amendement n°15, on est bloqué, protocole qui aurait dû entrer en vigueur
bcp + rapidement. Ce protocole va participer du renforcement des conditions de recevabilité. Et il va
également accroitre la place de la subsidiarité. Il devient de plus en plus difficile de saisir la Cour EDH.

Il faut admettre que la subsidiarité = le seul moyen de sauver le système de la Cour EDH. C’est un
mécanisme de coordination des procédures qui est essentiel à la survie de la cour. La logique de
subsidiarité, au-delà de sa dimension conventionnelle, autoritaire, elle peut s’envisager également à
travers le maintien, le renforcement du dialogue des juges.
On parle bcp du dialogue des juges MAIS notion évanescente. Ce sont des rencontres annuelles à la Cour
EDH qui permettent aux juges nationaux et européens de s’entendre et de se comprendre. Ces rencontres
vont favoriser la transposition dans les ordres juridiques nationaux de la jp de la Cour EDH. Cette idée, on a
envie de la retranscrire sur des Q procédurales. Ce dialogue passe par de la circulation normative = elle
peut se faire du haut vers le bas mais également du bas vers le haut. C’est une verticalité à deux sens. Qd
les juges nationaux statuent, quand ils interprètent la convention (juge nationaux = 1er juge de la
convention) ils se doivent de respecter l’autorité interprétative de la cour. Les juges nationaux peuvent
résister mais ils risquent d’engager la responsabilité interN de la France. On a eu des cas de résistance, on a
été condamné et le leg a dû s’emparer des pbtique. Ex : déchéance du pourvoi en cassation, condamné 7
fois car la chb criminelle résistait. Dernière affaire, Papon. Le leg a du résoudre le pb.

Le dialogue peut se faire du haut vers le bas et c’est un dialogue qui est mollement autoritaire. La Cour
EDH peut s’inspirer des interprétations fournies par les juges nationaux et elle le fait. Elle peut ê amenée à
statuer dans une affaire suisse et s’inspirer de la jp Française => c’est de la circulation normative. La Cour
EDH qd elle interprète la convention, elle travaille sur du D comparé, elle fait une analyse de D comparé
pour vérifier s’il existe des points communs entre les E et si ces points communs peuvent inspirer son
interprétation. C’est une analyse de D comparé lui permettant d’identifier des consensus européens. Cela
marche avec les juges et les jp, cela marche également avec le leg.

Ex : Oliari/ Italie 21 juill 2015 Cour EDH => l’Italie a été condamnée car elle n’a pas créé dans sa leg un
équivalent du PACS. Donc les homos ne pouvaient pas organiser leur vie ni sur le plan personnel et sur le
plan patrimonial. Elle a regardé l’ensemble des leg et tous les E avaient cela dans leur leg donc condamne
l’Italie pour non-respect de la vie privée et familial des homos. Cette analyse permet de dégager un
consensus européen. Qd elle condamne, elle dit que le seul moyen est de créer une loi qui ouvrirait le
PACS. L’Italie sait que l’arrêt rendu à un caractère objectif. Objectivisation du contentieux.

C’est du dialogue institutionnalisé, c’est regarder les interprétations fournies dans les autres E, les lois dans
les autres E, on met en perspective. Elle fait une analyse de D comparé et elle voit dans quelles mesures
l’interprétation doit stagner ou évoluer.

Dans l’affaire Meininger / Suisse => enfant vivant en Israël, confie la garde de l’enfant au père. La mère se
barre en suisse. On est face à un enlèvement interN de l’enfant. Donc retour de l’enfant dans le pays MAIS
jp de la Ccass française qui combine la conv de la Haie. L’article 8 de la Conv EDH doit s’analyser à la
lumière de la conv interN des D de l’enfant. Il faut identifier l’intérêt supérieur de l’enfant. Donc opposition
au retour de l’enfant car contraire à son intérêt supérieur. C’est une partie dialogue des juges.

Ce renforcement du dialogue des juges passe aussi par la conventionnalisation du dialogue => on l’observe
dans la procédure de demande d’avis cad dans le protocole additionnel N°16. La demande d’avis
consultatif c’est du dialogue des juges, le juge national sursoi à statuer et demande son avis à la Cour EDH.
Il peut le suivre ou ne pas le suivre mais dans ce cas risque d’ê condamné. Dans l’affaire Mennesson : en
Californie, où la pratique de la GPA est légale depuis de nombreuses années, Sylvie Mennesson a toujours
été la « mère légale » des jumelles, issues des spermatozoïdes de leur père Dominique et des ovocytes
d'une amie du couple. Dominique, lui, est depuis le début considéré comme le « père génétique » des
jumelles. Mais en France, la GPA reste strictement interdite. La Cour EDH condamne la France pour
respect du D de la vie privée des enfants. La Cour EDH dit que l’on a D d’interdire la GPA MAIS par contre
on ne peut pas priver les enfants du D à l’établissement de leur filiation biologique (vérité biologique car
ici le père est vraiment le père). La mère aurait pu adopter l’enfant mais la mère veut ê reconnue comme la
mère biologique. La Ccass va + loin que ce lui demande la Cour EDH.

Dernier point, l’adhésion de la Conv EDH à l’UE. On a un projet d’accord d’adhésion du 5 avril 2013. Ce
projet prévoit un mécanisme très complexe qui permettrait de diriger des requêtes contre l’UE. C’est le
mécanisme du codéfendeur. Ce mécanisme a été rejetté par la Cour de justice de l’UE le 18 décembre
2014, AVIS 2/13.

CHAPITRE 2 : La procédure actuelle


Procédure applicable depuis le 1er aout 2018

SECTION 1 : Les organes de la cour


Le greffe à la cour est important mais on ne l’abordera pas ici.

PARA 1 : La président de la Cour EDH

Le président de la Cour EDH est élu pour une durée de 3 ans par la cour plénière soit tous les juge de la
Cour EDH. Le président de la cour est épaulé par deux vices présidents et par des présidents de section. Il
n’y a pas de référence aux sections dans la convention. Les sections existent dans le R intérieur, art 10. Les
vices présidents et président de section sont eux aussi désignées par l’A plénière.

Le Président a un rôle spécifique :


- Rôle de représentation cad qu’il a la représente dans ttes ses relations avec le conseil de l’Europe.
- Rôle admi cad qu’il dirige tous les tx et tous les services de la cour
- Rôle judiciaire cad qu’il préside la cour plénière et la grande chambre.

Il ne siège dans les formations normales que quand l’E qui le représente est défendeur.

PARA 2 : La formation judiciaire

Le travail de la Cour EDH s’organise au sein de sections SAUF pour ce qui concerne les juges uniques et la
grande chambre. Il n’y a que les juges élus au titre d’un E qui peuvent participer au formation judiciaire
sauf dans l’hyp où on a recours à des juges ad hoc.

A) L’organisation en section

La cour a 47 juges. Chaque juge appartient à une section de la cour. 5 sections. Certains sont désignés sur
un temps donné à exercer les formations de juge unique (12 mois). Les sections sont constituées sur
proposition du président sur une durée de 3 ans. Le président essaye d’équilibrer par rapport aux régions
d’Europe, par rapport aux sexes, aux régimes juridiques (common law, civil law).

Une fois ces sections définies, les membres qui y siègent peuvent participer à deux types de formation
judiciaires :
- La formation de chambre : formation de 7 juges. On la retrouve à l’article 26 para 1 de la
convention. Dès lors qu’une requête est attribuée à une section, on constitue forcément une
formation de chambre. MAIS la chambre ne statuera que si le juge unique ou le comité de 3 juges
ne rendent pas de décisions. La section 3 constitue une formation de 7 juges (requête A) Cette
formation ne statue que si pas de décision rendue par le juge unique et pas de décision rendue par
le comité de 3 juges. La formation de 7 juges statue sur le fond mais aussi sur la recevabilité. Hormi
dans les hyp où il y a empêchement, déport ou dispense, sa composition = président de section,
juge élu au titre de l’Etat défendeur m^ s’il appartient à une autre section. Selon que l’on lise la
convention ou le R intérieur, on parle de section ou de chambre pour dire la m^ chose. Dans la
convention, pas de mot section donc elle parle de chambre.
- La formation en comité de 3 juges : compétent sur l’article 28 de la Conv EDH. Il a été créé par le
protocole 11 originellement. Il n’était compétent que pour déclarer des requêtes irrecevables.
Depuis l’entrée en vigueur du protocole 14, il peut également rendre un arrêt au fond mais
uniquement si l’affaire s’inscrit dans un courant jptiel stable. C’est le président de la section qui def
les membres du comité et c’est une formation mise en place pour 12 mois. Le juge élu au titre de l’E
défendeur n’est pas membre de D au comité. Donc une affaire française peut être traité par un
comité de 3 juges hors la présence du juge français. Le comité peut lui demander de siéger en lieu
et place de l’un de ses membres. Art 53 para 3 du R intérieur. Si le comité juge une affaire trop
complexe, il peut se dessaisir au bénéfice de la chambre de 7 juges, art 53 para 6 du R intérieur.

B) La formation à juge unique

Il y a plusieurs formations à juge unique devant la Cour EDH. Il y en a 2 :


- La formation qui est née avec le protocole 14 : elle a été instituée pour traiter l’arriéré des
requêtes. Le juge peut tout seul statuer sur l’irrecevabilité ou sur la radiation du rôle art 28 de la
conv. Le juge élu au titre de l’E défendeur ne peut pas statuer à juge unique. Le juge unique n’est
pas seul, il est assisté par un représentant du greffe qui est rapporteur. Si le juge unique ne peut
pas rendre une décision d’irrecevabilité ou ne peut pas radier, il peut se dessaisir au profit du
comité. MAIS rare car les requêtes sont bien orientées. Le requérant ne recevait qu’une lettre de
décision sans aucunes explications. Déclaration de Bruxelles de 2015, les juges uniques doivent
mentionner les motifs d’irrecevabilité, cela depuis juin 2007.

- Les présidents de section peuvent aussi déclarer une requête irrecevable : sur un lapse de temps
donné, pendant que l’on met en place une formation, quand période de latence où les gens ne sont
pas administrativement désignés.

Enfin, on a un article 39 dans le R intérieur concernant les mesures provisoires. Ces mesures peuvent ê
prises par les vices président de section statuant à juge unique en qualité de juge de permanence.

C) La grande chambre

C’est une formation définie par l’article 26 para 5 de la convention et qui est précisée par l’article 24 du R
intérieur. Formation de 17 juge comprenant le président de la cour + vices présidents + président de
section et les juges de tous les E défendeur. Entrée en vigueur du protocole n° 11 => elle a statué sur ttes
les requêtes pendantes. Auj, elle statue sur l’article 31 de la convention. En G, elle statue sur les requêtes
interétatiques, également sur les requêtes individuelles quand il y a soit dessaisissement d’une chambre
des 7 juges soit recours contre une décision de la chambre de 7 juges. Elle statue également sur les recours
en manquement et elle statue désormais sur les demandes d’avis depuis le 1er aout 2018.

D) Le juge ad hoc

Ce n’est pas une formation judiciaire. C’est un juge qui statue quand le juge élu au titre de l’E défendeur ne
peut pas siéger.

SECTION 2 : Les requêtes interétatiques


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SECTION 3 : Les requêtes individuelles


= immense masse de contentieux devant la cour. Cette procédure est transcrite dans le R intérieur. Il faut
savoir qui sont les titulaires, quelles sont les conditions de recevabilité et les procédures qui doivent ê
suivies avant l’examen au fond.

PARA 1 : Les titulaires des voies de recours

Peuvent agir, art 34 de la convention => Les P ou les groupes : ils doivent ê identifiables car la requête ne
peut pas ê anonyme (art 35 para 2 A) et elle doit relever de la juri d’un des E partis. On essaie de réguler le
flot des requêtes en renforçant les conditions de recevabilité autant la Cour EDH a été extrêmement
souple quand elle a eu à interpréter la notion de requérants et la notion de victimes. Elle les a envisagé de
manière souple dont elle facilite l’ouverture du recours et ne l’a pas restreint.

A) L’extension de la qualité de requérant

Quand on observe la procédure devant la CrEDH, tout a été fait ou presque, cela a été fait pour réguler le
flot des requêtes et on raisonne en cherchant des mécanismes quitte à devenir trop restrictifs en terme de
recevabilité, quitte à conduire vers une procédure qui pourrait constituer des dénis de justice. Mais quand
on se penche sur la jp de la CrEDH en matière de qualité à agir on s’aperçoit qu’on est dans le contre poids
cad que la cour ne va pas du tout avoir une approche, une jp restrictive à l’égard du requérant. Cela signifie
quà travers son interprétation de l’article 34 (= recours individuel) finalement elle va assouplir les
conditions qui sont requises à l’égard du droit de la saisir. Et elle le fait en s’appuyant sur deux axes :
• ‘une part quant aux personnes du drt de la saisir
• d’autre part par la voie de la représentation

Quant aux personnes : tout d’abord les personne physiques peuvent saisir la CEDH. Mais les personnes
morales peuvent aussi la saisir. On ne trouve pas la mention pers mo dans l’art 34 : il faut entendre ONG.
Mais attention, ne pas entendre ONG au sens français car pour la CrEDH ONG = personne morale. c’set
intéressant car dans ces ONG, elle intègre les pers mo de dpv comme les etp, mais également les personnes
de droit public c’set ce qu’elle reco dans Radio France te autres c France du 23 septembre 2003.
→ Attention pas toute pers mo dpu, car ne peuvent pas la saisir les services centraux ou décentralisés de
l’État qui exerce la puissance publique. c’est ce qu’elle a décidé dans la décision Section de commune
d’Antilly contre France 23 novembre 1999.

Quant à la représentation : dans des circonstances exceptionnelles, la cour accepte qu’une requête soit
déposée pour le compte de la victime alors même que celui qui dépose la requête n’a pas de pouvoir cad
qu’elle peut admettre la représentation sans pouvoir. Au départ, cette représentation a été reco à l’égard
des proches d’une victimes c’est l’arrêt Ilham c Turquie du 27/06/2000 notamment dans des cas de l’art 2
et 3 CEDH.

Mais la cour va aujourd’hui plus loin depuis un arrêt de grande chambre centre de ressources juridiques au
nom de Valentin Campeanu contre Roumanie 17 juillet 2004. Faits : personne qui est handicapée mentale,
atteinte du sida et sans famille et est en hôpital psy en Roumanie. Il a subi des maltraitances dans sa vie et
quand il est mort, une ONG S’est créée en son nom et décidé de saisir la CrEDH. Requérant défunt san
représentation et pourtant la CreDH considère que le recours de l’ONG est recevable cad qu’elle représente
l’ONG car elle s’appuie sur la situation de très grande vulnérabilité dans laquelle se trouvait la victime. Elle
condamne la Roumanie car elle n’a pas mis en œuvre les moyens qui permettait de protéger V.C.
C’est une solution qui dans la jp de la CrEDH demeurera exceptionnelle car l’ONG qui va être finalement
considérée comme victime au sens de l’art 34 en principe ne peut pas bénéficier de cette qualité car
traditionnellement dans la jp de la CrEDH, une ONG ne peut pas être victime indirecte. c’est ce qu’elle
rappelle d’ailleurs dans une décision de 2016 décision irrecevabilité comité Elsinky bulgare contre Bulgarie
26 juin 2016.

B – Les déclinaisons de la notion de victime

Toujours dans cette logique d’ouverture, la cour a décliné la notion de victime. aujourd’hui elle admet que
les victimes puissent être indirectes ou potentielles.

1- La victime indirecte

Une victime indirecte est celle qui subi une violation de ses droits par ce que les droits d’autrui ont été
violés. Concrètement, elle a admis ça au bénéfice des proches de victimes de violations et l’a admis pour
des violations de droit intangible (Art 2 &3). Proche ne veut pas dire héritier dans la jp de la CrEDH.

Elle admet également que lorsqu’une personne décède en cours de procédure, ses parents ou ses héritiers
puissent poursuivre la procédure s’ils ont un intérêt légitime à le faire. On retrouve cette jp notamment à
l’égard de pers qui cherchent à obtenir des disparition de leurs proches avec de potentielles violations des
art 2&3. ( disparition suis à des GAV en Turquie ou Russie).
→ Chaque drt de la convention a une dimension substantielle et une dimension procédurale. Par exemple :
la cour quand elle analyse une violation d’un droit intangible elle prendre le volet substantielle cad la
violation du drt à la vie à proprement parlé et le volet procédural consiste finalement à vérifier si les
autorités nationales ont mis en mouvement/ ou disposent de procédures qui permettent de faire la lumière
sur la violation du droit. Et si les autorités nationales sont défaillantes, la cour va considérer qu’il y a
violation du droit à la vie mais dans son volet procédural. Ce volet procédurale est svt mobilisé à l’égard des
proches qui vont face à la disparition solliciter des enquêtes de la part des pouvoirs publics et cela leur
permet de devenir victimes indirectes.
NB : cela concerne essentiellement les droits intangibles mais tend à s’étendre.

2- La victime potentielle 

C’est une personne qui ne subi pas encore une violation des Dfx mais qui risque de devenir victime si la cour
n’intervient pas. Cela a été clairement mis en mouvement pour les procédures d’extraditions et d’expulsion.
l’arret qui a lancé les réflexions est l’arrêt Soering qui a mis en lumière le syndrome du couloir de la mort-
incarcéré et USA demande son extardiction sachant qu’il sera condamné à mort. La spécificité des couloirs
de la mort développent ce syndrome et est d’hyper anxiété, car on sait qu’on va être exécuté mais on ne
sait pas quand. Quand il est incarcéré au RU il n’a pas le syndrome mais le subira s’il est extradé. Donc la
décision d’extradition va engendrer une violation de l’article 3. donc on admet la recevabilité de la requête.
Et c’est la même démarche que l’on retrouve avec les risques d’expulsion. Quand on expusle quelqu’un vers
l’Afghanistan, ce sont des victimes exponentielles ;

On le fait pour ‘art 2&3 mais aussi en droit de la santé, dans l’arret D c RU du 2 mai 77 ou 97, al cour
reproche que la personne expulsée risque de ne plus pouvoir bénéficier d’un traitement médical.

Avec cette notion de victime potentielle la cour a admis à travers elles des formes d’actions popularis =
action de groupe. Par exemple quand il existe des législations qui ne sont pas encore appliquées cad qui ne
font pas l’objet d’actes individuels d’exécution mais s’il y en avait, les personnes risqueraient de subir une
violation de leurs droits notamment drt et liberté d’expression. Cela s’est révélé pour la première fois dans
l’arret Open Door, 29 oct 92.
Attention, pour que la notion de victime potentielle soit mobilisée, il faut que le risque de violation soit
réel. Alors il ne fait pas que cela s’appuie totalement sur des conjectures. Ex : commission parlementaire
qui place les témoins de J sur la liste des sectes et met en danger art regard art 9 → CEDH dit qu’on ne peut
pas les considérer comme des victimes potentielles car le fait d’être noté en tant que secte sur une liste
établie sur une liste parlementairement sans suite ne suffit pas 6 nov 2001 témoins de J c France.

Si on met en perspective la qualité des pers à agir, la représentation et ces deux qualité de victime son voit
que la cour est très flexible à l’égard de l’atr 34. là ou tout ce se resserre c’est quand on analyse les
conditions de recevabilité.

PARA 2 – La recevabilité

En matière de recevabilité, la convention et la cour sont dans une posture assez ambivalente. d’un coté, on
a les normes écrites restrictives à l’égard de la recevabilité mais parfois d’un autre la cour a une jp
bienveillante à l’égard de ces mêmes conditions ce car elle ne veut pas que lui échappent des causes qui
seraient importantes.

On a trois objectifs en matière de recevabilité :


• sur la compétence territoriale de la cour
• sur la coordination des procédures
• sur la qualité de la prétention

Les deux premiers objectifs ne sont pas problématique car la cour est assez souple mais le troisième…

A – La compétence territoriale

Elle s’appuie sur l’article 1 : les E doivent respecter la convention à l’égard de toutes les personnes placées
sous une juridiction, pas de condition de nationalité. Cette notion de juridiction fonde finalement la
territorialité de la convention. Mais elle fonde aussi son extra territorialité.

1- La territorialité de la convention

La notion de juridiction de l’art 1 se rapporte à l’analyse qui en est faite par le DIPu. Cad qu’un E exerce sa
juridiction sur son territoire et sur l’ensemble de son territoire et sur l’ensemble de son territoire.
Attention, c’est une présomption car quand un E est occupé, il peut avoir des difficultés à exercer sa
juridictions.

Quand un E est contraint, la cour est obligé d’assouplir la notion de juridiction et pour le faire elle va se
placer sous l’angle de la théorie des obligations positives. La CEDH considère que tous les drts (civils pol et
cult) impliquent des obligation d’abstention et d’action et reco dans la CvEDH Une théorie des obligations
positives. Par ex, pour garantir le drt à la vie pv, parfois il faut agir en créant une législation, on fondant des
infrastructures. c’est la théorie des obligations positives. Quand un E ne peut plus assurer cette juridiction
elle se tourne vers la théorie des obligations positive s’il recherche par la voie légale ou diplomatique à
exercer sa juridiction. Si on veut observer cette jp, cf Scirysyan c Azerbaïdjan. Qui s’ets vue appliqué cette
théorie car entravé dans sa juridiction par l’Arménie.

2 – L’extra territorialité de la convention


Elle suppose d’admettre que notion de juridiction et de territoire ne se confondent pas. Cad qu’un E
pourrait exercer sa juridiction au-delà de son territoire. Et si c’est le cas cela veut dire que les personnes
victimesà l’étranger peuvent poursuivre cet État.

On l’admet dans deux cas :


• quand une décision qui est prise dans notre système juridique peut engendrer une violation sur un
territoier étranger. d’ailleurs, que ce territoire soit teirs ou non au système de la convention.
Typiquement ce sont les hypothèses d’expulsion ou d’extradition cad quand elles deviendront
victime dans leur pays. La FR a été condamné dans l’affaire YP et LP 1er septembre 2010 parce que
des opposants politiques biélorusses allaient être extradés en biélorusse ; Italie souvent condamnée
quand expulse aussi vers la Libye.

→ C’est une partie du ctx qui permet de malmener le DUE. Car e, matière de drt à l’asile, les européens ont
mis en place le système de Dublin (I II III) qui permet de switcher la R des E en mat de gestion du drt d’asile.
La cour a porté un regard critique sur la mise en ouevr du dispositif Dublin par les E et a condamné Grèce te
Belgique dans MSS 21 janvier 2011.

• quand un E agit à l’étranger. Il peut agir à l’étranger de deux façons :


◦ soit de manière ponctuelle : car il intervient dans des conflits armés. Entraine une
condamnation du RU qui est intervenu en Irak sans mandat de l’ONU et le RU a commis des
actes répréhensibles comme des détentions arbitraires. Et donc le RU a été condamné dans
l’affaire Hassan Grande chambre 16 sept 2014. ce qui est clair dans la jp de la CrEDH est qu’elle
est rétive sur l’admission de la R de l’E s’il agit sous mandat (de l’OTAN ou ONU et donc pas de
violation).

◦ soit car il exerce un contrôle que la cour qualifie « d’absolu et d’exclusif » sur un territoire qui
n’est pas le sien. Ex fondateur : Transnistrie (Russie Moldavie Roumanie) et les transnistriens ne
savent pas à qui ils appartiennent. La Ruesis ete Moldavie sont régulièrement poursuivis par les
transitriens Ex : Ilascu et arrêt Mozer tournée contre Moldavie et Russie les deux étant
considérés comme exerçant leur juridiction. Pour la Russie c’est de l’extraterritorialité et pour la
Moldavie territorialité entravée.

B – La coordination des procédures

Quand on saisi la CrEDH, il faut que les procédures se coordonnent. On a deux problématiques distinctes, la
premier consiste à dire qu’il faut coordonner procédure nationale et procédure supranationale. Pour la
coordination national/supranat, c’est la règle de l’épuisement des voies de recours interne. Le mécanisme
de la convention est un mécanisme subsidiaire. Il faut aussi coordonner les procédures supranationales
entre elles. Et c’est envisagé sous l’angle du principe non bis in idem.

1 – L’épuisement des voies de recours interne

Il faut épuiser toutes les voies de recours interne. Et une fois que c’est fait, on a 6 mois pour saisir la
CreDH. 6 mois tant que le protocole n°15 n’est pas entré en vigueur. Car dès qu’il entrera en vig, le délai
sera ramené à 4 mois. Il manque deux ratifications (Bosnie te Italie).

La cour va vérifier que les voies de recours à épuiser sont des voies accessibles et effectives. Cad des voies
qui présentes de véritables chances de succès sachant que pour nous, le recours en cassation est une voie
de recours à épuiser. Dès lors que les recours sont épuisés, s’enclenche le délais de 6 mois. Ce délais
commence à courir au lendemain du jour où la décision a été publiquement prononcé ou du jour ou le
requérant ou du moins son conseil en a été effectivement informé. Attention : dans la jp de la cour elle
n’est pas absolue la règle du délai de 6 mois. Si le requérant est en situtaion de vulnérabilité, on peut la
contourner. Ex : Arret Mocanu et autres c Roumanie cet arrêt permet d’envisager le délai de 6 mois et la
compétence ratione temporis de la cour. En Roumanie il y a eu des manif anti gouv dans les années 90 qui
ont été bien réprimées. La Roumanie n’a ratifié la convention qu’n 94 et normalement al cour ne peut pas
prendre en compte les violations d’avant 94. Elle a considéré que comme il n’y avait pas d’enquête volet
procédural, la violation a perduré ap l’entrée en vig de la convention et comme les gens étaient vulnérables
en Roumanie on peut admettre la recevabilité d’une requête déposée après 2010. la Cour cherne à ne pas
laisser échapper des cas de violation qui seraient dramatiques.

Épuiser les voies de recours, cela veut dire également invoquer une violation devant les juridictions
internes et aller jusqu’au bout de la procédure – invoquer une violation c’set pas forcement invoquer la
convention. (ex : art 9 cciv et pas art 8 CEDH marche quand même). De la même manière quand la
violation est trop grave elle peut être bienveillante : condamnation de la France pour torture et violation du
drt à la vie (juillet 2018). et il y a eu une affaire manquant qui est l’affaire 28/071999 de torture dans un
commissariat (selmouni). Il n’avait pas épuisé les voies de recours interne mais eu égard à la gravité des
faots la requête a été admis.

2- Le principe non bis in idem :

C’est une coordination des procédures devant la CEDH cela signifie que la cour ne va pas analyser deux fois
une demande qui repose sur une base factuelle identique. Cad que pour qu’elle analyse deux fois la
situation d’une personne il faut qu’il y ait des faits nouveaux. Donc lieu à une jp délicate en 2017.

Affaire Harkins et Edwards c RU 2012 : dans cette affaire qui portait sur les peines de prison à perpétuité
incompressible et elle considère que ces peines étaient conformes à la CvEDH. Puis elle est saisi d’une autre
requête dans l’affaire Trabelsi c Belgique en 2014 et elle opère un revirement de jp parce que évolution du
consensus européen… et elle dit que les peines de prision à vie incompressibles ne sont pas conformes à la
convention et donc contraires à l’article 3. donc Harkins saisi une seconde fois la CEDH. Elle explique que la
jp Trabelsi n’était pas un fait nouveau, c’est un nouveau point de droit et elle a rejeté la requête Harkins c
RU dans une décision de grande chambre du 10 juillet 2017.

On ne peut pas saisir d’une même requête le comité européen des Dh et la CrEDH.

C – La qualité de la prétention

C’est la condition qui est la plus discutable. Cette condition est posée par l’article 35§3 et c’est une série de
conditions et on peut les organiser de la manière suivante :
• la requête doit être bien fondée
• elle ne doit pas laisser entrevoir un préjudice important.

Le bien fondé de la requête : a) du §3 de l’article 35 et signifie que la requête doit être comptable avec la
convention et qu’elle ne doit pas être manifestement mal fondée ou abusive ; compatible avec la
convention signifie que le srequrénat ne peuvent pas invoquer des droits étrangers à la convention. Mais
surtout, aujourd’hui » oui la cour se sert de cette condition pour déclarer irrecevable des requêtes qui
manipulent des droits à des fins qui sont étrangère à la convention. c’est ce qui est arrivé dans l’affaire
Mbala Mbala contre France 20 oct 2015 et c’est une décision d’irrecevabilité. Le spectacle a été interdit
pour trouble à l’OP et Mbala Mbala saisi la CEDH pour violation au droit à la liberté d’expression artistique
art 10 et la cour a rejeté sa requête et la déclarée irrecevable comme étant incompatible a la convention en
s’appuyant sur l’article 17 cad en considérant qu’il commettait un abus de drt ; On a la mêm ejp en 2017 au
sujet d’une organisation syndicale salafiste belge qui diffuse des propos haineux – entravé saisine CEDH la
non plus cela ne passe pas sur le fondement de l’art 17. La Cour ne va pas au fonds. Elle pourrait admettre
et statuer mais elle préfère rejeter avant.

La requête manifestement mal fondée est une requête problématique car elle est déclarée irrecevable
parce qu’il n’existe manifestement pas de violation. Mais pour dire ça il faut être dans une étude au fond ou
presque… donc l’irrecevabilité est contrariante et même dans des décisions d’irrecevabilité, on peut avoir
des ctl particuliers. (ex affaire Canonne 2 juin 2015→ ctl au fonds l’affaire justice pour déclarer la requête
irrecevable). Art 8 CEH

Ensuite on a les requêtes abusives, dépourvues d’enjeux. La France a formulé une requête car pour lui le
fait de s’arrêter à un feu rouge était un traitement dégradant.

2- L’absence de préjudice important

Ce critère va être réformé par le protocole 15 pour devenir plus sévère. Cette condition de recevabilité a
été imaginé par le protocole d’amendement 14. Art 35§3b. Il consiste à dire qu’une requête sera
irrecevable si le requérant n’a pas subi de préjudice important. Donc, cela suggère que pour saisir une
juridiction supra nationale il faut un minimum de gravité à la requête. Ce qui est déroutant est qu’on avait
déjà la requête abusive. Mais c’est une requête pas suffisamment grave. Du coup, on peut se demander si
ce n’est pas des considérations financières qui sont ici envisagées ; Si on ne subi pas de grave préjudice
financier pas grave.
La Cour prend parfois en compte le critère financier mais il n’est pas déterminant. Du coup on peut
tempérer mon inquiétude d’autant plus qu’à leur actuelle le critère du préjudice important est encadré par
deux clauses de sauvegarde. La 1ère est que peu importe le préjudice important ou non la cour pourra
déclarer une requête recevable si elle doit l’examiner au fond car il y a une question de fond important. Ex :
délit d’offense au chef de l’E  poursuite par le M public = atteinte à la lib d’expression Epon c France –
peine = dispense d’amende/1€. Pas de préjudice financier important. Aurait pu se servir de 35§3B mais
cour décide de régler l’affaire au fond car ce délai d’offense est limitatif à l’égard de l’État.

Il a une seconde clause de sauvegarde qui affaire que même s’il n’y a pas de préjudice important, la cour
ne peut pas déclarer la requête irrecevable si l’affaire n’a pas été durement examinée par un tribunal
interne. Cette clause de sauvegarde est là pour éviter la violation du drt d’accès à un juge – mais cette
seconde clause de sauvegarder saute dans la protocole 15. Cela veut dire qu’on pourrait admettre que des
violation de Dfx ne soient pas examinés.

Pourl ajp, a priori pour évaluer l’importance d’un préjudice la cour ne s’appuie pas uniquement sur
l’appréciation monétaire du préjudice. Ensuite, si elle le fait elle prend en considération le lieux (100€ en
Moldavie c’st pas 100€ en France). Ensuite, au-delà de cetet quetsion pour évaluer un préjudice elle
l’analyse de manière objective cad quel est l’enjeux objectif de l’affaire mais elle va aussi l’évaluer du point
de vue du requérant cad si subjectivement le requérant le ressent comme grave. Donc elle essaye d’etre en
balance. Le pbl c’est que la jp n’est pas toujours clare entre le snotions de violation et de préjudice car on
peut avoir une violation omportante avec un préjudice peu important et inversement. Parfsoi les deux
notions son confondues ; et il ne faudrait pas que la jp conduise à dore qu’il existe des violations des DH
pas importantes et docn qu’elle confonde la notion de préjudice et de violation. Pas clair notamment dans
une décision Guisti 2001 c Italie – procédure disciplinaire contre une juge qui ne subi pas une préju
important mais avec une violation grave te pourtant la cour déclare la requête irrecevable – très confus. (cf
Szimczac)

PARA 3 – La procédure avant l’examen au fond


Quand on dépose une requête à la cour il y a un traitement administratif et si la situation l’exige on peut
prendre des mesures provisoires sachant que depuis le 1er janvier 2019 la procédure devant la CreDH se
déroule en deux phases :
• conciliation
• contentieuse

A – Le cheminement de la requête

Géré par le greffe – quand on la transmet au greffe pas obligé d’avoir un avocat, il sera obligatoire dès qu’on
envisage la procédure amiable sachant que la cour peut dispenser d’avocat mais pas oblig sur le traitement
admin.

Le greffe va observer la qualité de la requête et va l’orienter. En ce qui concerne la qualité de la requête,


depuis le 1er janvier 2014 pour saisir la cour il faut remplir un formulaire cf art 47 RI. Le formulaire est
téléchargeable en toute s les langues sur le site de la CEDH. Le formulaire demande trois catégories
d’informations. On a une première série de documents qui va concerner l’identité du requérant ensuite on
a une seconde catégorie qui doit exposer les faits et avancer sur la prétendue violation. Et on a une
troisième partie du doc qui doit faire une démonstration succinate de la recevabilité. Et tous les doc
démontrant la recevabilité soient fournis. Et ensuite on dépose aux greffe de la Cour. Avant = lettre et
suspend a sa réception le délai de 6 mos et là si le formulaire est pas bien complété sa ne suspend pas le
délais de 6 mois. Le RI prévoit les cas dans lesquels on sera peut exigeant à l’égard de l’article 47.

Le requérant peut s ‘il n’a pas rempli le formulaire fournir une explication qu’il n’a pas pu acceder au
formulaire soit car il est en détention soit car les SP ne lui donnent pas les moyens d’accéder au formulaire.
Sachez qu’on n’a pas à le remplir quand on fait des demandes provisoires cad cf art 39 RI.

Enfin, de manière exceptionnelle on aura pas d’exigence à l’égard du formulaire si la requête soulève
d’importantes questions d’interprétation.

2 – L’orientation de la requête

Avant on prenait les requêtes par ordre d’arrivée. La cour a modif l’art 41 de son RI et a mis ne place une
pol de priorisation des requêtes on a 7 catégories et elles sont traités en fonction de leur catégorisation.
---Affaires urgentes
– Question qui sont des violations systémiques ou structurelles de la convention (arrêt pilote)
– Affaire sur drt intangibles
– Les autres dtrts è reqets et jurisprudences bien établies
– Requêtes qui présentent un présente de recevabilité
– et les manif irrecevables ) → comp importante du greffe.

Désormais les requêtes inter étatiques ne sont plus classées et vont presque toujours devant la grande
chambre et une fois que c’est classé on les aiguille vers une formation judi. Irrecevable = juge unique ; si
c’est le juge unique la décision rendue ne sera pas susceptible de recours. Après on peut attribuer au
comité de trois juges ou chambre de 7 juges. Et art 37 convention, les requêtes peuvent être rayées du rôle
notamment quand les requérants ne souhaitent pas les maintenir ou lorsqu’ils ne répondent pas dans les
délais à l’avis.
B – Les mesures provisoires
Art 37 de CIDH
Elles n’existent pas dans la convention mais que dans l’art 39 RI. Les mesures provisoires c’est pour réagir à
un danger, à un risque immédiat de violation. Ce sont des meures dont il faut discuter le statut juridique et
d’autre part dont il fait vérifier la mise en œuvre.

1 – le statut juridique des mesures

Elles n’existent que dans le RI pour éviter des violations irréversibles des DH car fait agir en urgence. c’est le
P de section ou le vice-président juge de permanence qui va indiquer à l’État les mesures provisoires qui
doivent être prises dans l’intérêt des parties ou du bon déroulement de la procédure.

Chaque fois qu’une mesure provisoire est prise le comité des M est informé. Et les parties sont invités à
fournir des informations. Sur le site de la cour on trouve des informations pratiques sur les mesures
provisoires et on les utilise essentiellement dans les procédures d’extradition et d’expulsions. Faut fournir
des incitations temporelles quant à l’imminence de la mise en exécution. Ce sont des meusres indicatives
au début mais servir dans l’arrêt de grande chambre mamatkoulov et askarov c Turquie 4/02/2005 la cour
a décidé que ces mesures présentaient un caractère obligatoire au titre de l’article 34 conv cad au titre de la
sauvegarde du rt de recours individuel. Ces mesures sont insusceptibles de recours et c’est la cour qui en
fixe la durée.

2 – la mise en œuvre

EN principe, ces mesures on les rencontre plmt danS l’expulsion et l’extradition et en particulier si les
personnes risquent des violations de leur droit à la vie art 2 et/ou des violations de leur intégrité physique
art 3.

Aujourd’hui la cour va plus loin en matière de mesure provisoire car elle les autorise parfois à l’égard de
droits conditionnels. Notamment quand il y a des risques de dénis de justice ou des risques en matière de
famine. Ex : mère de famille expulsion vers l’Iran à priori risque rien par contre c’est attentatoire à sa vie
fam car ses enfants restent au Danemark donc là on a pris des mesures provisoires. Idem dans — c Suisse
contre enlève internat d’enfant.

C – La conciliation devant la CEDH

Aujourd’hui il faut passer par une phase de conciliation art 39CEDH. Si le requérant refuse le règlement
amiable, il y a un joker pour l’État, qui s’appelle la déclaration unilatérale. Et art RI dessus aller les chercher

1 – Le règlement amiable

La cour doit inviter les requérants et l’État à se concilier – mais c’est de la subsidiarité. C’est un mécanisme
alternatif de résolution des litiges son peut l’envisager dans le cadre de toutes les procédures à n’importe
quel moment de la procédure. Et la Cour va aider aux parties de trouver un terrain d’entente. Pour protéger
les droits fondamentaux – la négociation doivent toujours être confidentielles. Affaire Mandille et autres c
France – OGM. L’État qui savait qu’il allait être condamné à décider de négocier et les faucheurs ont
communiqué les montants à la presse – et donc pas de suite. En revanche quand va à une solution amiable
on le consigne dans une décision de radiation du rôle (?) elle est public et fait état des faits et de la solution
prise. Et c’est le comité des Ministres qui va devoir veiller à ‘l’exécution du règlement amiable, art 39 RI. Il
se peut que le règlement amiable soit un échec notamment si le requérant refuse ce règlement. Dans ce
cas, l’État peut formuler une déclaration unilatérale.
- la déclaration unilatérale est une procédure qui est imaginée par la cour et qui aujourd’hui est transcrite
dans l’article 62A du RI. c’est une manede honorable cad que l’E reconnaît qu’il a violé la CvEDH et il lva
s’engager à réparer la violation à l’égard du requérant mais là on est dans une démarche d’objectivisation
du ctx cad qu’il doit également prendre des engagements d’ordre général pour éviter que les choses ne se
reproduisent. Là encore la déclaration unilat est publique et contradictoire. Donc le requérant peut la
contester et la commenter – des fois on a du mal a distinguer si c’est de la déclaration unilat ou si c’est du
règlement amiable.

SECTION 4 : Les procédures spécifiques devant la CEDH 


On en retient deux :
-La procédure devant la grande chambre
-La procédure d’arrêt pilote

PARA 1 : La procédure devant la grande chambre

Au départ, à la Cour EDH, il n’y avait que l’A plénière. C’était la formation décidée de réunir les affaires
délicates et qui dit plénière, dit tous les juges SAUF que mnt ils sont 47. Formation bateau impossible à
manier après les différents élargissements. La Cour du haut de sa grande autorité a créé une nouvelle
formation. Cette formation a été consolidée, conventionnalisée par le protocole d’amendement n°11.

Sa composition est définie dans l’article 26 para 5 de la Cedh et est précisé par l’article 24 du R intérieur de
la cour. Formation composée de 17 juges (sur 47). On trouve :
-Le président de la Cour
-Les vices présidents
-Les président de section

La grande chambre a rendu un grand nb d’arrêts en 98 99 2000. Cela est normal car ttes les affaires
pendantes lors de l’entrée en vigueur du protocole d’amendement n°11 ont été tranché par la grande
chambre. La grande chb est amenée à statuer que dans des cas spécifiques :
 Soit parce que des requêtes particulières lui sont déférées
 Soit parce qu’elle est saisie par le comité des M du conseil de l’Europe
 Soit (depuis l’entrée en vigueur du protocole 16) parce qu’elle est saisie d’une demande d’avis
consultative, ce qui est le cas de la France.

Elle a une compétence contentieuse et une compétence qui est moins contentieuse en terme d’avis.

A) L’introduction des requêtes


La grande chambre peut statuer aussi bien sur la recevabilité que sur le fonds. Si elle ne statue que sur la
recevabilité = décision. Et que sur le fond ou les deux = arrêt. Elle statut en G sur la quasi-totalité des
requêtes inter étatique et sur les requêtes indiv très imp. Dans les deux cas, la grande chambre ne peut ê
saisie que si dessaisissement ou sur renvoi

1) La procédure de dessaisissement

Art 30 de la conv et article 72 du R intérieur. Le dessaisissement = qd chb qui n’a pas encore rendu de
jugements décide de se dessaisir. 2 cas :
 Soit la chambre peut décider de se dessaisir au profit de la grande chambre : elle peut le faire qd
l’affaire soulève une Q grave relative à l’interprétation de la convention ou de ses protocoles.

 Soit la chambre doit se dessaisir qd la Q posée peut conduire à une réponse contradictoire avec un
précédent arrêt rendue par la CourEDH.

On n’a pas a motivé le dessaisissement et les membres de la chambre qui s’est dessaisie et qui n’ont pas
statué siègeront dans la grande chb donc on aug la formation. La décision de dessaisissement est def
simplement, auj, les parties peuvent tenter de s’opposer au dessaisissement, ils peuvent formuler une
objection qui leur est retirée par le protocole 15. Par ex, l’affaire du voile intégral a été rendu par la grande
chambre sur dessaisissement, la cour a choisi de se dessaisir car Q délicate. Mais pour le Comité des D de
l’H des NU => la leg française est contraire à la liberté religieuse.

2) La procédure de renvoie

C’est un recours interne contre l’arrêt de chambre. Ce renvoie, on le retrouve à l’article 43 para 1 de la
conv. Dans les trois mois, une partie peut demander le renvoi de l’affaire dans la grande chambre. Ce n’est
pas un renvoi direct. Pour pv accéder à la formation de grande chambre, il faut que le recours soit autorisé
par un comité de 5 juges.
Le renvoie intervient dans deux cas :
 Soit Q grave relative à l’interprétation ou à l’application de la convention et de ses protocoles
 Soit Q grave de caractère G.

Le Comité peut rejeter la demande de renvoi, si accepté, la grande chb doit rendre un arrêt. Les juges qui
ont siégé lors de la 1ère formation ne peuvent pas siéger en grande chambre car sinon atteinte au principe
d’impartialité objective. Mais un juge pourra tjrs siégé m^ si siège dans la 1 ère formation => le juge élu au
titre de l’Etat défendeur.
Parfois, la grande chb statue à l’inverse de la 1ère formation judiciaire, arrêt Dickson 2006 => C’est à partir
de cet arrêt que l’on a commencé à parler d’un D à l’enfant. Un couple dont l’un est en prison veulent un
enfant donc soit, parloir sexuel soit organisation procréation médicalement assistés. Il fallait permettre à
ses indiv qui le souhaitaient de tenter de devenir parent biologique. Donc autorisation de la procréation
médicalement assistée.

Affaire Fabrice/Fr 21 juill 2011 => non rétroactivité des lois relatives au droit de succession quand l’égalité
a été rétablie (égalité à l’égard de l’enfant adultérin) La loi était conforme à la Cour EDH mais pas
rétroactive donc un certains nb d’enfants qui avaient été lésés dans des successions liquidées ont décidé
de former un recours devant la Cour EDH. Coincé entre le principe de sécurité juridique et le principe de
non-discrimination. La Cour privilégie le principe de sécurité juridique. Pour la grande chb, le principe de
non-discrimination doit être privilégié.
2nd arrêt juin 2013.

B) Saisine par le comité des M

Le comité des M peut saisir la Cour d’une demande d’avis dans 2 cas :
 Recours en manquement
 Demande d’avis.

 Le recours en manquement

Institué par le protocole 14. Le comité des M est compétent pour surveiller l’exécution des arrêts de la
Cour EDH. Il peut se retrouver confronter à des E qui refusent de se soumettre à un arrêt définitif de la
Cour. Le comité peut saisir la Cour (procédure à l’article 46 para 4 de la CEDH) il peut saisir la cour et la
grande chambre sera forcément compétente. Entrée en vigueur en 2010 et le premier recours en
manquement est du 7 décembre 2017.

 La demande d’avis

Le Comité des M peut solliciter de la Cour des avis consultatifs concernant l’interprétation de la
Convention et ses protocoles. La grande chambre est saisie (article 48 de la CEDH) et elle doit motiver ses
avis. On retrouve la procédure dans les article 82 et suivant du R intérieur. Cela existait avant le protocole
16 mais les avis sont tellement restrictifs que la cour en a rendu 5. La Cour ne peut pas donner d’avis sur
des Q ayant trait au contenu ou à l’étendu des D, elle ne peut pas non plus donner d’avis sur les Q dont elle
pourrait avoir à connaitre dans le cadre d’un recours ou dont le comité pourrait avoir à connaitre dans le
cadre du suivi de l’exécution.

C) Les avis consultatifs du protocole 16

Depuis le 1er aout 2018 ; la cour peut ê saisie des demandes d’avis émanant des juridictions suprêmes, des
E ayant ratifiés le protocole additionnel N°16. 10 E l’ont ratifié et la France en fait partie. Cette demande
d’avis est un dialogue des juges institutionnalisés. C’est une demande d’avis consultatif. La demande d’avis
préjudicielle peut avoir un caractère obligatoire, la réponse apportée à la Q préjudicielle est une réponse
qui s’impose # demande d’avis consultatifs.

Donc les demandes d’avis consultatifs portent sur des Q de principe relative à l’interprétation ou à
l’application des D et lib conventionnelles. Cette procédure, on la mobilise à l’occasion d’une affaire
pendante devant les juridictions interN. La grande chb est compé, la demande sera d’abord présentée au
collège de 5 juges qui l’acceptera ou non. Les avis consultatifs rendus ne seront pas contraignants pour le
juge national.

Qui en France peut demander des avis à la CourEDH ?


ère
 La Ccass qui pose la 1 demande en Europe dans l’affaire Menson
 Le CE
 Le Cconstit qui a fait pression pour pv lui aussi faire des demandes d’avis consultatif alors que celui-ci ne
contrôle pas la conventionalité. Mais quand on lit les décisions du Cconstit, on s’aperçoit que sans s’y
référer il s’inspire de la Cour EDH.

PARA 2 : La procédure d’arrêt pilote

La Cour s’est décidée à créer une procédure, elle l’a fait dans l’affaire Bromiowski/Pologne 22 juin 2004,
Grand chb. La procédure d’arrêt Pilote se rattache auj à l’article 61 du R intérieur et ce, depuis 2011. Cette
procédure est une procédure ayant pour objet de traiter le contentieux répétitif qui risque d’engorger le
rôel de la Cour EDH. On est dans une logique d’objectivisation du contentieux => un arrêt rendu par la
Cour EDH n’a pas vocation à n’envisager que la cause du requérant mais il peut présenter également
caractère objectif et bénéficier au système juridique de l’E.

A) Le déclenchement de la procédure

Deux catégories d’affaires répétitives dans le ctx : les affaires répétitives sur lesquelles la cour a déjà eu a
trancher. La cour a créé des procédure d’examen simplifiée.

Affaire dans laquelle la cour n’a pas de jp établie mais en plus se trouve face à un pb que l’on peut qualifier
de systémique ou de structurel.
On a un contentieux de masse qui peut croire car on est dans le cas de plusieurs requêtes et surtout, pas
de réponse apportée par la cour, pas de jp établie. Il faut savoir que l’E peut solliciter l’ouverture d’une
procédure d’arrêt pilote. MAIS, le plus souvent c’est la cour qui choisit de mettre en œuvre cette
procédure. Par l’intermédiaire d’une seule requête, la cour tente de résoudre la pbtique juridique pour
toutes les requêtes déposées ou à venir.

La procédure d’arrêt pilote s’appuie sur plusieurs critères   :


 Le volume des requêtes pendantes
 On peut considérer uqe la cour malgré plusieurs requêtes n’a pas réussi à rendre une réponse
systémique donc prend un arrêt pilote qui regroupe ttes les procédures
 Envisagé les P qui sont susceptibles d’être victime.
 Gravité de la situation 

La procédure d’arrêt pilote est un classement prioritaire.

B) Les effets de sa mise en œuvre

L’arrêt Pilote = une requête que l’on attrape et l’arrêt pilote va avoir pour objet de vérifier s’il y a ou non
une violation de la convention. MAIS, la cour peut décider de geler ttes les autres affaires pendantes au
moment de l’ouverture de la procédure d’arrêt pilote. Dans l’arrêt pilote, elle va présenter à l’E les
mesures qui devraient ê prises pour remédier à la violation de la convention dans l’affaire en cause mais
plus largement dans tte les autres requêtes (modif d’un leg, instauration d’une voie de recours…)

Dès lors qu’un arrêt pilote est rendu, le Comité des M doit en surveiller l’exécution dans le cadre d’une
procédure de suivi renforcée. Les arrêts pilotes, on a cru qu’ils se limitaient au contentieux de masse de
l’article 1. On a eu tte une série de tx, puis la cour a décidé d’élargir à d’autres tx notamment le D au
procès équitable, longueur des procédures, impossibilité d’obtenir des indemnités sont des contentieux
de masses qui font l’objet d’AP. Auj, les AP concernent aussi les D intangibles et en particulier les
conditions de détention (art 3 de la Conv).

AP n’est pas tjrs un gage de dialogue apaisé, des fois, véritable conflit entre la cour et des pays comme le
cas du RU et de la Cour EDH au sujet du D de vote des étrangers, AP HURST/RU 2005.

Chapitre 3  : Les arrêts de la CEDH


L’arrêt de la Cour EDH font un simple jugement déclaratoire. Ce jugement est doté d’une autorité relative
de la chose jugée même si l’arrêt à un caractère obligatoire (art 46 para 1 de la Convention). Pour ce qui
concerne l’exécution, la Q de l’exécution échappe à la compé de la Cour car elle est confiée à l’artile 46
para 2. La Cour s’est décidée de se reconnaitre une compé en la matière

PARA 1 : L’autorité de la chose jugée

A) la portée individuelle

Il faut combiner en réalité 2 dispositions :


- D’une part, l’article 46 (caractère obligatoire)
- D’autre part, l’article 32 de la Convention = la compétence de la Cour en matière d’interprétation
de la Convention.
On va pouvoir constater que la chose interpréter s’agglomère à la norme écrite CAD que la dispo
conventionnelle se nourri, s’enrichie en fct° des interprétations données par la cour. Les auteurs
spécialistes opèrent une distinction entre l’autorité de la chose jugée d’une part et l’autorité de la jp
d’autre part. Certains osent discuter au sujet des arrêts de la Cour EDH en qualité de précédent, précédent
au sens de la Common law.

Un arrêt de la Cour EDH dispose d’une portée individuelle. La cour a la volonté de conférer à ses arrêts une
portée à l’égard de tous, c’est une volonté de la cour. Les arrêts de la Cour ont une portée indiv, ils
concernent en tout premier lieu, la sit du requérant, en d’autres termes, la Cour va analyser la sit concrète
du requérant et proposera des mesures indiv à son égard. Dans le cadre de cette portée, on peut envisager
la satisfaction équitable = c’est l’article 41 de la convention, 60 de son R intérieur, qui permet la réparation.

B) Portée erga omnes

Elle dépasse l’aut de la chose jugée = elle demande aux E de prendre certes des mesures individuelles mais
également d’ordre G en objectivisant le contentieux. Cette vo, on la retrouve dans les arrêts pilotes mais
pas uniquement. Affaire OLIARI/Italie => concerne l’impossibilité pour les italiens de faire des partner ship.
Comme les couples homo ne peuvent pas avoir un statut, saisisse la Cour. Elles précisent que le seul moyen
pour elle de se mettre en accord avec la convention est d’élaborer une convention qui créé le statut. Elle
raisonne à l’égard du requérant mais également de tte sit juridique qui pourrait lui ê présenté et le fait
dans le cadre d’une requête individuelle et non dans le cadre d’un arrêt pilote. La cour peut laisser ou va
laisser à l’EE le choix des moyens à retenir pour respecter la convention. MAIS dans ces arrêts elle n’hésité
pas à les guider, les orienter, orienter à leur proposer des réformes leg de créer des nouvelles voies
procédurales afin de se mettre définitivement en conformité avec la convention.

l’affaire Bromiowski/Pologne 22 juin 2004 : la cour va demander à l’E de légiférer pour éviter que les
mineurs soient poursuivis et maintenant en détention sans décision judiciaire.

PARA 2 : L’autorité de la jp

On la rattache à l’article 32 de la Convention. Comme la cour est interprète authentique, on va considérer


que l’interprétation s’agglomère à la norme écrite, à la disposition conventionnelle. La cour le dit dans on
arrêt Ireland/RU => « Ces arrêts servent non seulement à trancher les cas dont elle est saisie mais plus
largement à clarifier, sauv, et dev les normes de la convention et à contribuer de la sorte au respect par les
E des engagements qu’ils ont assumé en leur qualité de partie contractante.

Cet art 32 on peut le voir dans deux cas :


L’interprétation s’agglomère à la norme et donc répétition à l’égard de l’E. Une fois l’arrêt rendu, certes
autorité de la chose jugée à l’égard du requérant mais les juridictions nationales doivent procéder à la une
réception judiciaire de l’interprétation. C’est ce qu’il s’est passé en Belgique au sujet de la discrimination
entre les enfants légitimes et naturels. La cour rend un premier arrêt MARX dans lequel elle indique que la
leg Belge est discriminatoire à l’égard des enfants adultérins. A l’époque, les juridictions belges vont
fonctionner comme l’aurait fait les juri française, elles vont considérer qu’elles ne peuvent se substituer au
leg donc pas un gouv des juges. Elles vont attendre jusqu’à ce qu’une new affaire se présente devant elle et
notamment l’affaire WERMER et donc appliquer le D discriminatoire et la rep de la Cour va ê sanglante à
l’égard des juge nat => elle reproche aux juges nat de ne pas avoir pris en compte les recommandations de
l’arrêt MARX. Elle indique m^ qu’elle ne voit pas pq les juridictions nationales n’ont pas reconnu un effet
direct. C’est une solution qui consiste à dire qu’à partir u moment où on a rendu une sol dans un E, si m^
pb juridique se pose, les juge nationaux doivent procéder à la réception judicaire de l’interprétation. Mais
cela vaut également à l’égard des autres E qui ont des leg similaire. La France aurait du tenir compte de la
jp WERMER contre Belgique, Marx/Belgique. Pas de discrimination selon la naissance de l’enfant, la sol
tendu dans l’affaire MARX doit valoir dans tous les E => aut de la chose interprétée.
En 1981 AFFAIRE DONJONS ?, la Cour décide que l’on ne peut élaborer des leg qui réprimeraient
pénalement l’homosexualité. Chypre a attendu 1993 pour mettre sa leg en conformité. Affaire
Modinos/Chypre 93 est condamné car n’a pas pris en considération l’affaire de 1981.

PARA 2 : L’EXÉCUTION DES ARRÊTS

L’arrêt européen ne vaut pas titre exécutoire => un justiciable qui a obtenu un arrêt condamnant son E ou
un E ne peut pas solliciter dans l’ordre judiciaire interne un réexamen, ne peut pas remettre en cause l’aut
de la chose jugée dans son ordre nat SAUF si l’E a lui m^ dans sa leg prévu des procédures de réexamen.

Pour que les arrês s’exécutent il faut compter sur la bonne volonté des E qui doivent interpréter la bonne
fois des traités. Mais si les E sont rétifs, ils peuvent être stimulés par le comité des M puisqu’il contrôle
l’exécution des arrêt Art 46 para 2 sachant que la Cour s’est auto proclamée compétence dans ce domaine.

En ce qui concerne le comité des M pour surveiller l’exécution des arrêts, il s’est doté d’un service
spécialisé, sachant qu’il y a deux procédures, la procédure standard et la procédure soutenue. Si les E sont
confronté à une diff systémique ou si’il s’agit d’une affaire inter étatique ce sera tjrs une procédure
soutenue.
 Le comité des M reçoit l’arrêt et entre en contact avec l’E et il devra proposer des plans d’actions dont
peut dépasser le côté indiv et ê G : si le plan d’action est positif, le comité des M prendra une décision
finale et l’affaire sera close sinon ce sont les sol intérimaires qui seront prises dans l’attente de new
propositions de l’E. Le comité des M peut ê tenté de saisir la grande chambre d’un recours en
manquement. Ceci étant dit la cour ne peut pas tout faire et elle vient de rendre une décision redoutable
dans l’affaire Burnych et autre / Ukraine, arrêt de grande chb du 12 oct 2017. En Ukraine,
disfonctionnement systémique. Face à ceux-ci, la Cour EDH a rendu un arrêt pilote, 15 octobre 2009 Yuriy
Nikolaye Vich / Ukraine. Cet arrêt pilote a fait l’objet d’une surveillance soutenue et le comité des M n’a
jamais réussi à trouver d’accord avec l’E. On arrive aux frontières du système et constate la fragilité de
l’architecture, limite du système, si l’E n’y met pas du sien, cela ne va. Pour la xème fois, elle reçoit une
requête liée au système Ukrainien. 12 000 requêtes, elle a déjà rendu un Pilote mais pas d’accord entre le
comité des M et le président Ukrainien. La cour européenne n’a pas d’idée, effondrement d’un système,
elle raye du rôle les 12 000 requêtes pendantes. Soit le comité des M et l’E prennent en charge la sit mais
la cour dit qu’elle ne peut plus rien faire.

 Limite du système.

Heureusement, ces limites sont rarement atteintes.

Face à ce pv, la Cour EDH, c’est autoproclamé compétente en matière de surveillance de l’exécution de ses
propres arrêts. En effet, elle s’autorise à constater que l’E ne se conforme pas à la force obligatoire d’un
arrêt. Certes, dans le cadre d’un recours en manquement mais également qd elle est saisie par un
requérant lui demandant d’opérer un contrôle sur les mesures prises par un E afin de remédier à une
relation qui a été précédemment constater. Si en faisant évo sa leg, l’E génère une new violation, alors la
cour peut le contrôler => Arrêt VGT/ Suisse 30 juin 2001.

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