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Intro -> territoire difficile à délimiter où deux entités cohabitent (union européenne 27 et
conseil de l’Europe 47). Mouvement de construction de l’Europe lancé en 1950 par Robert
Schuman. Idée = éviter une nouvelle guerre donc on crée le CECA en 1951. L’UE se construit
par « petits pas » et sous le signe de l’unité, mais bonne dynamique freinée avec le Brexit.
Traité de Rome 1957 -> création de 4 institutions + la CJUE va pouvoir rendre des décisions
exécutoires.
Crise de la chaise vide -> on adopte certaines décisions à la majorité, cela ne plait pas à De
Gaulle et la France boycott les institutions européennes, crise résolue par le compromis de
Luxembourg qui accorde le droit de veto.
Dissolution de l’URSS -> On se demande s’il faut intégrer les nouveaux pays ou non. Oui car
se sont des jeunes États qui risquent de ne pas devenir des démocraties / non car cela
compliquerait encore plus le fonctionnement de l’UE. 3 grands traités viennent alors
réformer l’union = traité de maastricht 1992/ traité d’amsterdam 1997/ traité de nice 2001.
Le cadre institutionnel de L’UE -> Quels sont les objectifs de l’union ? : il y avait d’abord un
objectif économique avec la CECA et CEE mais on reproche à l’union d’être basé que sur
l’économie. Donc avec le traité de Maastricht on donne une perspective politique à l’Europe
(citoyenneté), les traités qui suivent 1992 vont représenter des valeurs ( ex : charte des
droits fondamentaux avec la dignité, l’égalité…). / Quelles sont les valeurs ? traité de
Maastricht affirme l’existence de valeurs et le traité d’Amsterdam va les préciser
(démocratie et droits des hommes). Puis le traité de Lisbonne de 2007N synthétise le TUE et
TFUE : article 2 TUE énumère les droits (dignité, justice, égalité homme femme…). Le traité
de Lisbonne donne aussi une valeur juridique à la charte des droits fondamentaux, les futurs
candidats doivent respecter ces valeurs. On vient donc protéger ces droits à travers un
système juridictionnel consacré par l’arrêt « les verts contre parlement européen de 1986 ».
Donc 1ère valeur = respect du droit / 2ème valeur = respect des droits fondamentaux : en
1957 l’union est économique, on imagine donc pas devoir protéger les droits fondamentaux,
mais très vite on se rend compte que la règlementation de l’UE peut porter atteinte aux
droits = jurisprudence SOLANGE 1 1970 (la cour constitutionnelle allemande refuse
d’appliquer une décision car elle est contraire aux bases de la république donc jurisprudence
SOLANGE 2 l’ordre juridique communautaire doit assurer une protection équivalente des
droits protégés par les pays nationaux. + progrès avec le traité de Lisbonne, la charte des
droits prend valeur juridique et avec ce traité l’union va adhérer à la convention des droits
de l’homme (mais projet incompatible car cela remettrait en cause le monopole de la CJUE à
contrôler l’application du droit de l’union). / 3ème valeur = la démocratie.
La nature de l’UE -> nature indeterminée : l’union est construite sur des traités mais c’est
une organisation unique et inédite. 2 visions quant à une connstitution de l’europe ; ceux qui
disent non et qui voient l’europe comme une simple organisation internationale et ceux qui
disent oui car l’europe est dotée d’institutions autonomes qui donnerait l’impression d’une
structure fédérale. Mais aussi nature indeterminée d’un point du vue juridique, l’ue est la
seule organsiation qui pratique l’intégration dans le sens ou le droit communautaire devient
autonome et va même primer sur le droit national (COSTA CONTRE ENEL). / nature
originale, inédite : car les ressortissants du l’union sont les destinataires directs du droit
communautaire alors qu’en temps normal les personnes ne sont pas eux-mêmes des sujets
du droit international (ce sont les États…).
Le statut juridique de l’UE -> comment adhérer à l’union ? = conditions de forme : Le traité
de Lisbonne impose une procédure uniforme qui est la suivante : demande d’adhésion
adressée au conseil des ministres qui se prononce après avoir entendu l’avis de la
commission, les parlements nationaux sont ensuite notifiés de la demande d’adhésion. La
décision d’adhésion est adoptée à l’unanimité. / conditions de fond : 3 conditions =
statutaire (être un État), géographique et politique. Statutaire compliqué car certains États
sont apparus avec le dissolution de l’URSS mais ils ont du mal à se faire reconnaitre (kosovo,
serbie…). Géographique compliqué aussi avec l’exemple de la turquie que certains ne
situent même pas en europe, cependant la turquie est dans le conseil de l’europe (47
membres). Politique, fixé par les critères de copenhague, le pays doit être démocratique et
partager les mêmes valeurs, mais difficulté aujourd’hui avec la hongrie et la pologne car ils
sont en voie d’autocratisation.
Comment sortir de l’union ? -> Pendant longtemps la question ne s’était pas posée. L’article
50 et 51 du TFUE à l’occasion du traité de Lisbonne va préciser que la sortie de l’europe est
possible. Procédure tellement complexe qu’un délai de 2 ans pour trouver des accords est
fixé.
Tous les États membres n’ont pas le même statut -> Certains membes veulent aller plus loin
dans la construction européenne (= coopération renforcée), article 20 du TUE determine les
domaines concernés.
Les compétences de L’UE -> les compétences de l’UE ne sont pas fixés, elles sont évolutives,
2 cas qui font évoluer les compétences = négociation de nouveaux traités ou compétence
supposée être transferée. Article 5 du TUE les compétences ne sont que des compétences
d’attribution (= donnés par un traité).
L’attribution des compétences -> comment attribue t’on les compétences ? : on a fait le
choix de ne pas rédiger une liste exhaustive des compétences pour permettre l’ajout de
nouvelles compétences selon les nouveaux objectifs de l’ue (ex : dans les premiers traités
pour les marchés commun on parle de la libre circulation mais sans entrer dans les détails).
Le principe = article 5 du TUE vient poser le principe de l’attribution comme quoi se sont les
traités qui donnent la compétence, les compétences non attribués appartiennent qu’aux
États. En cas de désaccord, la CJUE intervient. MAIS, compétences ne sont pas eux-mêmes
figés, nuancés par 1 : les compétences réservés des États qui peuvent empiéter sur le droit
de l’union et 2 : les pouvoirs implicites ( l’ue va disposer de compétences necessaires à la
réalisation de ses compétences) qui est une thèse apparue aux USA et qui consacré dans les
années 1970 avec l’arrêt « AETR », 3 – l’ajustement des compétences : lorsqu’une action
parait necessaire pour réaliser un objectif on veut palier l’absence de compétence pour
compléter cette action, procédure encadrée = action poursuit un objectif de l’union, absence
de dispositions permettant d’atteindre cet objectif, décision unanime du conseil et
approbation du parlement et ne doit pas toucher aux conditions prévue par l’article 352 du
TUE, et 4- parralélisme des compétences : si l’union exerce une compétence interne il doit
pouvoir la mener en externe aussi, mais principe régulé par le traité de Lisbonne qui définit 7
domaines de compétences.
Les fonctions des organes de L’UE -> Originalité de l’UE car les fonctions sont souvent
partagés entre plusieurs organes. Au début l’union n’a qu’une vocation économique et se
base sur une logique intégratrice (comission) et étatique (conseil) puis après quand l’union
s’est politisée, une logique démocratique (parlement). Arrêt MERONI 1958 on parle
d’équilibre institutionnel et non pas de séparation des pouvoirs. Cet équilibre est dur à
trouver car chaque institution agit dans la limite de ses compétences + parlement européen
à un rôle de plus en plus important (déséquilibre ?).
Fonction législative -> article 289 du TFUE. / L’initiative : c’est la comission qui est à
l’initiative des dispositions législatives. 2 modes d’initiative : spontanée et provoquée.
Spontanée = mode normal d’initiative, la comission prend des initiatives pour atteindre les
objectifs fixés. Provoquée = Le parlement peut demander à la comission de proposer un acte
législatif (depuis 1992 + à la majorité des membres) ou les citoyens peuvent demander la
comission (1 millions de ressortissants) ou le conseil des ministres.
L’adoption des textes -> 289 TFUE, Avant c’était le conseil des ministres qui faisait office de
législateur, maintenant c’est le parlement aussi depuis le traité de Lisbonne (procédure de
consultation, coopération etc…). / La procédure législative ordinaire : La comission prend
l’iniative d’une législation et la soumet au parlement et conseil des ministres. Cas le plus
simple = Conseil ministres d’accord avec le parlement (parlement regarde en premier l’acte)
donc l’acte est adopté OU le conseil n’est pas d’accord = le parlement à 3 mois pour statuer,
soit il se conforme au conseil, soit on refuse (l’acte ne sera jamais adopté) ou soit il propose
es amendements. Le conseil dispose de 3 mois pour regarder ces amendements, soit on les
approuve ou soit on les rejette et intervient un comité de conciliation qui doit chercher un
accord, sinon l’acte n’est pas adopté. / la procédure législative spéciale : parfois le
parlement prend une décision avec la participation du conseil et vice versa, 2 cas ; la
procédure de consultation (= le conseil demande au parlement son avis consultatif, s’il ne le
fait pas il y a vice de forme) et d’approbation (= le parlement rejette ou accepte la
proposition du conseil mais ne peut pas le modifier).
La fonction exécutive -> la fonction exécutive ne relevait que du conseil européen mais en
pratique le conseil déléguait souvent ce pouvoir à la commission mais cette délégation était
trop systématique et le traité de Lisbonne vient l’encadrer. Maintenant, le principe est que le
pouvoir d’exécution est confié aux États membres mais condition de dérogation = si il est
nécessaire que le conseil intervient il peut (= syndrome de la comitologie où le conseil
encadre trop souvent le pouvoir d’exécution).
Les sources du droit de l’UE -> plusieurs couches de règles se sont rajoutés, droit primaire,
droit dérivé, règles jurisprudentielles et sources externes.
Le droit dérivé -> Article 288 TFUE les instituions pour exercer les compétences de l’union
peuvent prendre des règlements, actes etc… Ces actes se rajoutent aux traités (8000 en
2009).
- Le règlement : il est impersonnel, directement applicable et obligatoire. 2 types :
proposition par la commission est le conseil européen adopte le règlement OU la
commission utilise son pouvoir propre pour adopter le règlement. SI le règlement
n’est pas publié alors pas d’effets obligatoires.
- La directive : prise par le conseil européen, pas d’effet général, les destinataires sont
ciblés et cela fait intervenir l’État qui choisit les mesures les plus adaptés pour
atteindre les résultats fixés par la directive (obligation de résultat, mesure de
transposition). Années 70 = directives moins précises pour laisser plus de marge de
manœuvre aux États, sanction si les États ne respectent pas les délais de
transposition.
- La décision : vise des destinataires précis mais son obligation s’applique directement
dans les États (donc pas de mesures de transposition). Prise par commission ou
conseil.
- Les recommandations : pas d’effet juridique, la commission ou le conseil européen
incitent à adopter un comportement particulier.
Les principes généraux du droit de l’ue (règles jurisprudentielles) -> sources non écrites
utilisés par la CJUE pour compléter les lacunes du droit primaire et dérivé, beaucoup utilisé
lorsqu’il n’y avait pas encore la charte des droits fondamentaux de l’UE.
Les sources externes -> l’ue à la possibilité de conclure des traités avec d’autres
organisations internationales, ces actes produisent des effets normatifs mais ils ont un rang
inférieur au droit primaire et dérivé (arrêt 1972).