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INTRODUCTION A

L’ETUDE DU DROIT
Semestre 3
(Groupes A et B)
Sciences Economiques et Gestion
INTRODUCTION

• Qu’est ce que le droit?


• Au termes de ces dispositions :
• « Le droit marocain garantit le droit de propriété  »
• « Le droit marocain reconnaît le droit de vote à toute personne majeure »
• On distingue entre deux acceptions du droit :
• Par Droit marocain : Le droit est défini l'ensemble des règles de
conduite sociale qui régissent les rapports entre les personnes et qui
bénéficient de la contrainte étatique, c'est-à-dire que l’Etat en garantit
le respect ( la puissance publique). Le mot « Droit » correspond, dans ce
premier sens au « Droit objectif ». The law. (droit civil, droit
commercial, droit de travail…..)
• Dans son second sens, « le droit de propriété » « le droit de vote » : le droit
désigne les prérogatives individuelles que les personnes ont vocation à
puiser dans le corps de règles qui constitue le Droit objectif». On parle
ainsi de « droits subjectifs ». Right.
• Le droit recouvre, donc, deux ensembles qui diffèrent mais se situent en
relation ; L'objet du droit objectif est de délimiter les droits subjectifs
des personnes. Exemple : le droit civil reconnaît aux personnes le droit
de propriété.
LE DROIT

PAR REFERENCE A PAR REFERENCE A


SON OBJET SON SUJET

LE DROIT OBJECTIF LE DROIT SUBJECTIF


Law Rights
‫اﻟﻘﺎﻧﻮن‬ ‫اﻟﺤﻖ‬
• Le mot droit est un terme générique qui peut avoir deux définitions
distinctes selon la référence à son objet ou à son sujet ; le droit objectif vise a
protéger les droits subjectifs.
• Notre cours s’articulera autour de deux parties : LE DROIT OBJECTIF et
LE DROIT SUBJECTIF.
PREMIERE PARTIE : LE DROIT OBJECTIF

• Ayant comme objectif d’organiser la vie des personnes en société, le


DROIT OBJECTIF ne peut être dissocié de la règle de droit qu’il
convient de la definir avant d'envisager ses diverses sources et branches.
Chapitre I : La règle de droit : identification
et classification
SECTION 1- LA REGLE DE DROIT

• La règle de droit est une règle de conduite qui régit les rapports entre les
personnes. Son respect est assuré par l’autorité publique. Elle se distingue par
sa finalité et ses caractères des autres règles qui encadrent la vie en société a
savoir ; la règle morale et la règle religieuse.
1- LES CARACTERES DE LA REGLE DE DROIT

• 1-1- La règle de droit est générale et abstraite cela signifie qu’elle ne


s’adresse pas a un individu bien désigné et ne traite pas spécialement sa
situation.
• Il y a des règles qui concernent une catégorie spécifique de personnes (le
droit commercial s’applique aux commerçants, le droit de travail s’applique
aux employeurs et salariés) en gardant toujours le caractère général et abstrait.
• 2-1 - LA REGLE DE DROIT EST OBLIGATOIRE ET
COERCITIVE ;
• Elle s'impose sous peine de sanctions par l’autorité publique.
• La règle de droit est sanctionnée par l’État, d’où son caractère coercitif.
• La règle religieuse est sanctionnée par dieu
• La violation de la règle morale est sanctionnée par la réprobation sociale et
les remords internes.
• Les règles de droit s’imposent de manière absolue ou relative : par
référence a la force obligatoire de la règle de droit, on distingue entre
• Règle impérative : Il n’est pas possible aux intéressés de se soustraire à
son application, même par un accord exprès.
• EXEMPLE ; L'article 17 du code de commerce prévoit "La femme mariée
peut exercer le commerce sans autorisation de son mari. Toute convention
contraire est réputée nulle".
• Règle supplétive : Elle ne s’applique que si les parties n'ont rien prévu,
pour suppléer l’absence de volonté exprimée par les intéressés.
• EXEMPLE ; L'article 49 du code de la famille prévoit "les deux époux
disposent chacun d’un patrimoine propre. Toutefois, les époux peuvent se
mettre d'accord sur les conditions de fructification et de répartition
des biens qu'ils auront acquis pendant leur mariage. Cet accord fait
l'objet d'un document distinct de l'acte de mariage. Les adouls avisent les
deux parties, lors de la conclusion du mariage, des dispositions précédentes."
• La règle de droit est assortie d’une sanction, au cas où elle serait transgressée. La
sanction prévue permet d’en garantir le respect(La contrainte institutionnelle
permet à l’autorité publique de sanctionner le non respect de la règle de droit)
• Les différents types de sanctions :
• Les sanctions civiles : sont réparties en celles qui sont destinées à assurer la
réparation (la nullité des actes juridiques viciés; et le versement des
dommages et intérêts). et celles engendrant une exécution
• Les sanctions pénales : doivent en principe être proportionnées à la gravité de
l’infraction. Le code pénal regroupe les infractions en trois catégories : les crimes,
les délits, les contraventions.
• Les crimes, l’article 16 du code pénal : la peine de mort (capitale) ; la réclusion
perpétuelle ; la réclusion à temps pour une durée de 5 à 30 ans ; la résidence forcée ;
la dégradation civique
• Les délits sont des infractions de gravité moyenne. Leur sanction est
précisée par l’article 17 du CP « les peines délictuelles principales sont :
l’emprisonnement ; l’amende de plus de 1200 dirhams. »
• Les contraventions. (Art. 111 du CP): Selon l’article 18 du C.P. : « les peines
contraventionnelles principales sont : la détention de moins d’un mois ;
l’amende de 30 à 1200 dirhams.
• Les sanctions administratives sont prises par l'autorité administrative.
(licenciement d'un fonctionnaire, avertissement …)
2- LA FINALITE DE LA REGLE DE
DROIT
• La règle de droit a une finalité sociale très importante dans la mesure ou il
tend a organiser la vie des hommes dans une société donnée; une
organisation qui passe nécessairement par la sécurité juridique , la sauvegarde
des biens et la stabilité des transaction des individus.
• Pour atteindre cette finalité sociale, la règle de droit intervient parfois
différemment des règles morales ou religieuses.
• 1- LA REGLE DE DROIT ET LA REGLE MORALE si le droit vise a
maintenir de l’ordre dans la société, la morale vise des valeurs
suprêmes en vue de conduire l’homme vers la perfection.
• Le Droit ne s’interesse qu’aux comportements externes de l’individu alors
que la morale s’adresse aux intentions profondes de l’homme. Ainsi, le Droit
comporte des sanctions concrètes, prévisibles et organisées par les
pouvoirs publics, la morale n’est sanctionnée que par la conscience ou
la pression sociale.
• REGLE DE DROIT ET REGLE RELIGIEUSE La règle religieuse,
d'essence divine(veille au salut éternel de l'âme de l'être humain dans
l'au-delà), alors que la règle de droit est une œuvre humaine (se préoccupe
d’assurer l'ordre social dans ce monde)
• Bien que le droit marocain s’inspire des commandements de l'islam, il arrive
que la règle de droit adopte parfois des positions divergentes de celles des
commandements de la religion. compte tenu de sa finalité spécifique par
rapport à la règle religieuse ( veiller sur l’ordre social),
• L’article 400 du code de la famille : " Pour tout ce qui n’a pas été
expressément énoncé dans le présent Code, il y a lieu de se référer aux
prescriptions du Rite Malékite et/ou aux conclusions de l’effort
jurisprudentiel (Ijtihad), aux fins de donner leur expression concrète aux
valeurs de justice, d'égalité et de coexistence harmonieuse dans la vie
commune, que prône l’Islam.
• Article 491 du code pénal "Est punie de l’emprisonnement d’un à deux ans
toute personne mariée convaincue d’adultère. La poursuite n’est exercée que
sur plainte du conjoint offensé. Toutefois, lorsque l’un des époux est éloigné
du territoire du Royaume, l’autre époux qui, de notoriété publique,
entretient des relations adultères, peut être poursuivi d’office à la diligence
du ministère public".
• Article 492 du code pénal " Le retrait de la plainte par le conjoint offensé
met fin aux poursuites exercées contre son conjoint pour adultère.« 
SECTION 2: LES SOURCES DU DROIT
OBJECTIF
• On peut faire la distinction ente les sources directes (la constitution, la loi,
les règlements et la coutume) et les sources interprétatives (la jurisprudence et
la doctrine).
1- LES SOURCES DIRECTES DU DROIT

• LA CONSTITUTION
• La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 dispose
dans son article 16 : « toute société dans laquelle la garantie des droits
n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a pas de
constitution ».
• La constitution est « un texte formant un ensemble logiquement articulé,
édicté par les autorités politiques ». Elle constitue une formulation écrite du «
pacte social » qui a pour objet la légitimation et l'organisation rationnelle du
corps politique, notamment la détermination de l'étendue et des limites
des prérogatives et devoirs des gouvernants et des gouvernés.
• Organisation et fonctionnement
• des pouvoirs au sein de l’Etat La Constitution
norme fondamentale
suprême

• Les droits et les libertés


• fondamentaux
• LA CONSTITUTION est un pacte écrit fixant les règles régissant l’exercice
de pouvoir: les rapports entre le Roi, le parlement et le gouvernement ainsi
que l’organisation et le fonctionnement des institutions.
• LA CONSTITUTION détermine la forme de l'Etat (Monarchie
constitutionnelle), la nature du régime politique (le régime parlementaire) et
les droits fondamentaux. (droit de circuler , liberté d'opinion, droits
politiques…).
• La constitution se situe au sommet de la hiérarchie des normes.
• Depuis son accession à l'indépendance, le Maroc a vécu sous cinq
constitutions : 1962, 1970, 1972, 1992, 1996 et 2011 actuellement en vigueur.
La révision de la constitution peut être faite à l’initiative du Roi, de la
Chambre des Représentants et de la Chambre des Conseillers
• LA LOI

• La loi au sens strict du terme est l’ensemble des dispositions écrites adoptes par le
pouvoir législatif c’est-à-dire le parlement en période de vie constitutionnelle
normale et le Roi en période exceptionnelle.
• la loi peut être soit une loi ordinaire ou une loi organique.
• La loi ordinaire suit le procédé normal de l’adoption ( initiative, discussion,
vote , promulgation et publication) .
• La loi organique est soumise a une procédure particulière pour son adoption
; son approbation par la cour constitutionnelle est obligatoire et elle est
adoptée sur un ordre d’une disposition constitutionnelle qu’elle vient de
compléter et préciser.
• Article 71 de la Constitution 2011:
• « Sont du domaine de la loi, outre les matières qui lui sont expressément dévolues par
d’autres articles de la Constitution: - les libertés et droits fondamentaux prévus dans le
préambule, et dans d’autres articles de la présente Constitution ; - le statut de la famille et l’
état civil ; - les principes et règles du système de santé; - le régime des médias audio-visuels
et de la presse sous toutes ses formes; - l’amnistie; - la nationalité et la condition des
étrangers; - la détermination des infractions et des peines qui leur sont applicables; -
l’organisation judiciaire et la création de nouvelles catégories de juridictions ; - la procédure
civile et la procédure pénale ; - le régime pénitentiaire; - le statut général de la fonction
publique; - les garanties fondamentales accordées aux fonctionnaires civils et militaires; - le
statut des services et forces de maintien de l’ordre; - le régime des collectivités territoriales
et les principes de délimitation de leur ressort territorial; - le régime électoral des
collectivités territoriales et les principes du découpage des circonscriptions électorales; - le
régime fiscal et l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impôts; - le régime
juridique de l’émission de la monnaie et le statut de la banque centrale; - le régime des
douanes;
• le régime des obligations civiles et commerciales, le droit des sociétés et des
coopératives; - les droits réels et les régimes des propriétés immobilières
publique, privée et collective; - le régime des transports; - les relations de
travail, la sécurité sociale, les accidents de travail et les maladies
professionnelles; - le régime des banques, des sociétés d’assurances et des
mutuelles; - le régime des technologies de l’information et de la
communication; - l’urbanisme et l’aménagement du territoire; - les règles
relatives à la gestion de l’environnement, à la protection des ressources
naturelles et au développement durable; - le régime des eaux et forêts et de la
pêche; - la détermination des orientations et de l’organisation générale de
l’enseignement, de la recherche scientifique et de la formation
professionnelle; - la création des établissements publics et de toute autre
personne morale de droit public; - la nationalisation d’entreprises et le régime
des privatisations ».
• Article 70 de la Constitution 2011:
• « Le Parlement exerce le pouvoir législatif. Il vote les lois, contrôle l’action
du gouvernement et évalue les politiques publiques.
Une loi d’habilitation peut autoriser le gouvernement, pendant un délai limité
et en vue d’un objectif déterminé, à prendre par décret des mesures qui sont
normalement du domaine de la loi. Les décrets entrent en vigueur dès leur
publication, mais ils doivent être soumis, au terme du délai fixé par la loi
d’habilitation, à la ratification du Parlement. La loi d’habilitation devient
caduque en cas de dissolution des deux Chambres du Parlement, ou de l’une
d’elles ».
• Les domaines réservés à la loi votée par le parlement peuvent faire
l’objet des décrets lois pris par le gouvernement( pendant les vacances
du parlement et sur habilitation).
• La procédure d’ élaboration de la loi
• Article 78
• L’initiative des lois appartient concurremment au Chef du
Gouvernement et aux membres du Parlement.( projet de loi et
proposition de loi )
• Les projets de loi sont déposés en priorité sur le bureau de la Chambre des
Représentants. Toutefois, les projets de loi relatifs particulièrement aux
Collectivités territoriales, au développement régional et aux affaires sociales
sont déposés en priorité sur le bureau de la Chambre des Conseillers.
• Une fois votée par le parlement elle est soumise au Roi pour approbation et
promulgation
L’article 50 de la Constitution stipule que : « Le Roi promulgue la loi dans
les trente jours qui suivent la transmission au gouvernement de la loi
définitivement adoptée ».
• L’entrée en vigueur de la loi suppose que soient remplies deux
formalités : la promulgation, et la publication de la loi.
• La promulgation : la procédure par laquelle le Roi donne l’ordre par voie de
dahir aux organes de l’Etat et aux citoyens d’appliquer et d’exeecuter le texte
voté par le parlement.
• La publication de la loi consiste a informer les citoyens;(le public) de
l’existence de la loi et de son contenu afin qu’ils prennent leurs dispositions
et agir en conséquence.
• L'application des lois
• La force obligatoire
• L’entrée en vigueur
• L’abrogation (l’abrogation expresse et l’abrogation tacite ou implicite )
• L'application des lois dans le temps

• L’entrée en vigueur d'une législation nouvelle, soulève le problème du conflit


dans le temps, entre cette loi nouvelle et la loi ancienne.
• Il convient de savoir quelle est l'étendue exacte de l'application de la loi
nouvelle, et de rechercher si la loi antérieure ne conserve pas un certain
empire.
• Dans ce contexte trois principes, reconnus par le droit marocain, sont
valables :
• le principe de la non rétroactivité de la loi,
• le principe de l’effet immédiat de loi nouvelle
• le principe de la survie de la loi ancienne dans le cadre contractuel.
• LES REGEMENTS:

• Le pouvoir réglementaire appartient au chef de l’Etat et au chef de gouvernement qui peut


également le déléguer à un ou plusieurs ministres.
• Article 89 de la constitution 2011   « Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif.
Sous l’autorité du Chef du Gouvernement, le gouvernement met en œuvre son
programme gouvernemental, assure l’exécution des lois, dispose de
l’administration et supervise les établissements et entreprises publics et en assure
la tutelle ».
• Article 72 de la constitution 2011« Les matières autres que celles qui sont du
domaine de la loi appartiennent au domaine réglementaire » .
• On peut distinguer entre :
• Les règlements pris pour l'exécution des lois qui assurent l'exécution des lois adoptées
par le parlement.
• Les règlements autonomes qui ne sont pas du domaine de la loi.
• La coutume
• La coutume est une règle de conduite « qui découle d'une pratique ancienne, d'un
usage qui s'est prolongé dans le temps et qui devient à certaines conditions
obligatoire ».
• Pour qu’il y ait coutume, il faut que deux éléments soient réunis :
• - l’élément matériel : Cet élément, suppose l’existence d’un comportement suivi
d’une manière habituelle. L’usage doit être assez ancien et relève d’une mise en
œuvre répétée. (Le fait, pour une femme mariée de portée le nom de son mari).
• - l’élément psychologique : En fonction de cet élément, l’usage doit être perçu
(ressenti) comme un comportement obligatoire par l'opinion commune. Ceux qui
se conforment à l'usage doivent avoir la conviction qu’il s’agit d'une règle
contraignante ( Avoir la conviction qu’ils agissent conformément au droit).
• . L'usage coutumier présente les principales caractéristiques de la règle de droit : il
est général et impersonnel, bénéficie d'une certaine notoriété et considéré par les
sujets de droit comme ayant un caractère obligatoire.
• L’article 418 du code de commerce prévoit " A défaut de convention,
coutume ou d'usage contraire, la rémunération du courtier est due par celui
qui l'a chargé de traiter l'affaire". Toutefois, lorsque la coutume est contraire à
une loi formelle elle ne peut être appliquée.
• 2- LES SOURCES INTERPRETATIVES

• A côté des sources principales, d’autres sources indirectes largement


admises enrichissent la loi et la complètent par voie d’ interprétation :
il s’agit de LA JURISPRUDENCE et LA DOCTRINE
• - LA JURISPRUDENCE
• La jurisprudence peut être définie comme l'ensemble des décisions
judiciaires rendues ; elle désigne la solution généralement donnée par les
tribunaux à une question de droit.
• La jurisprudence joue un rôle important d’autant plus que les textes sont plus
lacunaires;: elle se borne à interpréter la loi( détermination de la bonne foi,
de l'intérêt ), l’adapter, la compléter ou suppléer une règle absente; elle
contribue à faire évoluer le droit.
• Exemple : L'article 414 CC prévoit "Le courtier qui a un intérêt personnel
dans l'affaire est tenu d'en prévenir les parties contractantes, en cas de
manquement, il est passible des dommages intérêts". C'est au juge de
déterminer si le courtier a un intérêt personnel ou non
• - LA DOCTRINE
• Il s’agit de la littérature juridique( l'ensemble des travaux juridiques écrits
:ouvrages, notes, commentaires) La doctrine désigne l’ensemble des
"opinions" émises par les auteurs qui traitent des matières juridiques.
• La doctrine ne crée pas les règles de droit et les opinions émises n’ont
aucune valeur obligatoire pour le juge toutefois la force de la doctrine est une
force de persuasion fondée sur la qualité de l’opinion exprimée par un regard
critique sur les textes existants .
• La doctrine peut émettre un jugement de valeur sur le droit positif et
participe à ses reformes.
CHAPITRE 2 : LES BRANCHES DU
DROIT
• La classification de la règle de droit ou les diverses branches du droit peut
être repartie en réglés de droit public et règles de droit privé même si
c’est difficile de donner une distinction précise entre ces deux branches de
droit.
• D’autres matières ne peuvent être classées ni parmi droit public ni parmi
droit privé , elles seront étudiées au niveau des matières mixtes.
Droit

Droit public Droit privé

Ensemble de règles qui organisent


les relations entre les personnes Ensemble de règles qui
publiques et entre celles-ci et les régissent les relations entre
particuliers. personnes.
• SECTION 1: Branches du droit public
• SECTION 2: Branches du droit privé
• SECTION 3: Matières mixtes
• SECTION 1: Branches du droit public
• A- Le droit interne public
• Le droit constitutionnel
• Le droit administratif
• Les finances publiques et la fiscalité
• Les libertés publiques
• B- Le droit international public
SECTION 1: Branches du droit public

• Le droit public est celui qui régit les rapports entre l’Etat et ses agents. Il
règlemente les dispositions qui s’appliquent quand ces derniers interviennent
en tant que pouvoir. Au niveau interne ,c’est le droit public interne,
lorsque les relations juridiques visent d’autres Etats et organisation
internationales c’est le droit public international.
• A-LE DROIT INTERNE PUBLIC
• Le droit interne public regroupe plusieurs branches:

• LE DROIT CONSTITUTIONNEL:
• L’appellation « Constitutionnel  » vient du fait que la source principale
de cette matière est la Constitution , c’est la branche du droit qui fixe
les règles de base de l’organisation de l’Etat , elle détermine les statuts
des pouvoirs et les rapports de ces pouvoirs entre eux (la nature du
régime politique d’un Etat : régime parlementaire, présidentiel, Monarchie
constitutionnelle…)
• LE DROIT ADMINISTRATIF
• C’est le droit de l’administration , il permet de connaitre l’organisation interne
de l’administration ( l’Etat, établissements publics, collectivités territoriales…)
• Il permet aussi de régir les règles applicables aux rapports entre
l’administration et les personnes privées.
• LES FINANCES PUBLIQUES ET LE DROIT FISCAL :
• Les finances publiques C’est le droit qui s’intéresse a l’étude des règles
se rapportant au budget de l’Etat (le mode d’utilisation des ressources et
dépenses de l'Etat et des collectivités publiques).
• Le droit fiscal précise le mode de calcul et de recouvrement des différents
impôts et taxes.
• LES LIBERTES PUBLIQUES :
• Il s’agit du droit qui assure la sauvegarde des droits de l’individu et des
libertés collectives dans la société.

• B-LE DROIT INTERNATIONAL PUBLIC


• ou « LE DROIT DES GENS » Il s’attache aux rapports entre les Etats et au
statuts des Organisations Internationales. (conventions internationales, accord
internationaux…)
SECTION 2- LES BRANCHES DU
DROIT PRIVE

• Le droit privé est l’ensemble des règles juridiques applicables aux relations
entre particuliers et aux activités de l’administration lorcequ’elle n’agit pas en
tant que puissance publique.
• Comme le droit public on peut distinguer entre le droit privé interne et le
droit privé international
• Le droit privé interne regroupe une multitude de disciplines :
• Branches du droit privé
• A- Le droit prive interne
• Le droit civil
• Le droit commercial
• Le droit social
• B-Le droit international privé
• LE DROIT CIVIL
• C'est la branche fondamentale qui forme la base du droit privé , elle englobe
le droit des personnes (état et capacité), le droit de la famille, le droit des
obligations et des contrats , le droit des biens….
• LE DROIT COMMERCIAL :
• C’est l'ensemble des règles de droit régissant toutes les relations entre
commerçants dans leur vie professionnelle ( il définit le commerçant, les
activités et actes de commerce, le fonds de commerce, les contrats
commerciaux…)
• Avec le droit des sociétés, droit de la concurrence, droit bancaire et droit de
la propriété intellectuelle , le droit commercial forme l’ensemble du Droit
Des affaires.
• LE DROIT SOCIAL
• le droit social regroupe :
• Le droit du travail qui règlemente les rapports juridiques entre les
employeurs et les salariés; il s’agit des règles relatives au contrat du travail,
droit syndical ..
• Le droit de la sécurité sociale régit les règles qui organisent la sécurité des
employés contre les risques sociaux (accident du travail, maladie,…).
• B-LE DROIT INTERNATIONAL PRIVE
• Le droit international privé est l’ensemble des règles juridiques applicables au
personnes privées (droit des contrats, droit des personnes, droit de la
famille, …) dans les relations internationales ; il s’agit de la règlementation de
la nationalité, la condition des étrangers ainsi que la détermination du droit
et la juridiction nationale compétente pour régler une situation juridique
internationale entre particuliers appartenant à des nationalités différentes.
SECTION 3 : Matières mixtes

• Ces matières sont à cheval entre le droit public et le droit privé d’où la
difficulté de les classer parmi l’une de ces grandes branches.
• Il s’agit essentiellement : du Droit pénal, du Droit judiciaire privé
• LE DROIT JUDICIAIRE PRIVE
• Ce droit réglemente le déroulement procédural des instances civiles (la procédure
civile) et permet de connaitre l’organisation judicaire du pays ( compétence,
composition, fonctionnement des différentes juridictions civiles : tribunal de
première instance, cour d'appel, cour suprême...).
• Si on prend en considération le déroulement du procès civil et la matière dont les
particuliers peuvent obtenir leurs droits c’est une matière du droit privé;
• Si on se réfère au second but à savoir l’organisation judicaire qui vise à organiser
un service public on le classe parmi les matières du droit public .
• LE DROIT PENAL
• Le droit pénal a pour objet l’étude du phénomène criminel en règlementant
les infractions qui trouble l’ordre social . Il se divise en :
• Droit pénal général : il définit les éléments constitutifs des infractions et
détermine les sanctions applicables.
• Procédure pénale : elle est constituée par l’ensemble des règles organisant le
déroulement du procès pénal (de la phase policière au jugement).
• Criminologie : elle permet l’étude du phénomène criminel dans sa réalité
sociale et individuelle (étude des causes et des conséquences de la
criminalité).
• Lorsque un délinquant trouble l’ordre établi, l’Etat intervient pour restaurer
a nouveau la paix publique en recherchant , condamnant et sanctionnant le
déclinquent ; sous cet angle le droit pénal est de nature publique.
• Par ailleurs, les droits lésés sont des droits privés, la victime qui s’oppose au
délinquant n’est qu’un particulier le procès intenté vise à assurer une justice
privé ( réprimer le vol pour protéger les biens de l’individu) c’est la
protection des intérêts privés.
• Ainsi le droit pénal se classe parmi les matières mixtes.

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