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Intro :
1) Les règles :
Le droit matériel c’est le droit/ les règles de fond : ces règles autorisent, interdisent certaines
choses et sont prévues dans les traités de l’UE.
Ces règles s’appliquent aux entreprises et aux individus. La particularité du droit de l’UE est que
ces règles s’appliquent aux entreprises et aux états membres.
L’intégration désigne le transfert volontaire par un état membre d’une partie de sa souveraineté
nationale aux institutions des communautés européennes, à l’UE et à d’autres institutions
supranationales européennes.
L’intégration est renforcée par des arrêts importants qui ont établis la primauté de l’UE mais par
d’autres arrêts qui en ont affaiblis les effets. Il faut se débarrasser de l’idée que l’intégration va
dans le sens du progrès mais c’est un mythe important. L’intégration européenne est une
intégration différenciée.
Le retrait d’un état membre comme le RU remet en cause l’intégration.
- Les règles de droit primaire : ce sont les règles qui sont prévues dans les traités et
principalement le traité de l’UE ( TUE) et dans le traité sur le fonctionnement de l’UE
(TFUE)
Ces règles de droit ont aussi pour destinataire les individus car en vertu de l’effet direct, les individus
peuvent invoquer certaines dispositions prévues dans les traités pour contester une réglementation qui
maintiendrait un droit de douane par ex. (article 30 TFUE), droit de la concurrence, ou encore les
accords entre entreprises.
Rappel
Rappel TFUE et TUE : sont les textes constitutif de l’UE
TFUE - Issu du traité de Rome de 1957, il prend son nom actuel à Lisbonne en 2009.
Il définit en particulier les compétences de l'UE, ses grandes politiques (marché intérieur, agriculture,
libre circulation, économie, action extérieure…), ses liens avec l'outre-mer ainsi que les règles de
fonctionnement des institutions européennes.
Il se compose d'un préambule, de sept parties (principes, non-discrimination et citoyenneté, politiques
et actions internes, association des pays et territoires d'outre-mer, action extérieure, dispositions
institutionnelles et financières, dispositions générales et finales) ainsi que de protocoles, annexes et
déclarations.
TUE - Il a été signé à Maastricht en 1992 puis modifié à plusieurs reprises jusqu'au traité de
Lisbonne de 2009.
Il définit les objectifs de l'UE, les principes qui encadrent l'action des institutions européennes ainsi
que leur organisation, les procédures à suivre pour prendre des décisions ou modifier les traités, ainsi
que les relations entre l'UE et les États membres.
Il se compose d'un préambule, de six titres (dispositions communes, principes démocratiques,
institutions, coopération renforcée, action extérieure/PESC, dispositions finales) et de protocoles,
annexes et déclarations.
L’exemple de la lutte contre les discriminations - Des mesures pour lutter contre la discrimination
fondée sur la religion ou les convictions, l'handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle, en ce qui concerne
l'emploi et le travail, doivent être mis en œuvre dans les États membres, pour assurer l’égalité
de traitement (Directive 2000/78/CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant création d'un cadre
général en faveur de l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail).
Le droit matériel répond à ces objectifs : ils sont prévu dans les textes fondateurs à l’article 3 du TUE :
L’UE a entre autre pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien être de ses peuples.
L'Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières
intérieures, au sein duquel est assurée la libre circulation des personnes, en liaison avec des mesures
appropriées en matière de contrôle des frontières extérieures, d'asile, d'immigration ainsi que de
prévention de la criminalité et de lutte contre ce phénomène.
L’Union établit un marché intérieur et combat l’exclusion sociale et les discriminations…
Pour que l’UE réalise ces différents objectifs il faut qu’on lui attribue des compétences
Article 2 TFUE :
- Lorsque les traités attribuent à l'Union une compétence exclusive dans un domaine
déterminé, seule l'Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement
contraignants, les États membres ne pouvant le faire par eux-mêmes que s'ils sont
habilités par l'Union, ou pour mettre en œuvre les actes de l'Union.
- Lorsque les traités attribuent à l'Union une compétence partagée avec les États
membres dans un domaine déterminé, l'Union et les États membres peuvent légiférer
et adopter des actes juridiquement contraignants dans ce domaine. Les États membres
exercent leur compétence dans la mesure où l'Union n'a pas exercé la sienne. Les États
membres exercent à nouveau leur compétence dans la mesure où l'Union a décidé de
cesser d'exercer la sienne
- Dans certains domaines et dans les conditions prévues par les traités, l'Union dispose
d'une compétence pour mener des actions pour appuyer, coordonner ou compléter
l'action des États membres, sans pour autant remplacer leur compétence dans ces
domaines. Les actes juridiquement contraignants de l'Union adoptés sur la base des
dispositions des traités relatives à ces domaines ne peuvent pas comporter
d'harmonisation des dispositions législatives et réglementaires des États membres
Rappel sur le principe d’attribution de subsidiarité et de proportionnalité
( article 5 du TUE)
- Principe d’attribution :
L’UE n’agit que dans les limites des compétences que les états membres lui ont attribués dans les
traités, toutes compétences n’appartenant pas à l’UE relève des EM.
- Principe de subsidiarité
En vertu du principe de subsidiarité, dans les domaines qui ne relèvent pas de sa compétence
exclusive, l'Union intervient seulement si, et dans la mesure où, les objectifs de l'action envisagée ne
peuvent pas être atteints de manière suffisante par les États membres, tant au niveau central qu'au
niveau régional et local, mais peuvent l'être mieux, en raison des dimensions ou des effets de l'action
envisagée, au niveau de l'Union
Donc l’UE est autorisé à agir en vue d’une action plus efficace.
- Principe de proportionnalité :
le contenu et la forme de l'action de l'Union n'excèdent pas ce qui est nécessaire pour atteindre les
objectifs des traités.
2 évolutions :
- Plus en plus de règles s’expliquent par l’extension géographique de l’UE et son
potentiel intégrateur : l’effet cliquet ( une grande difficulté à faire retour en arrière)
Comment des règles non économiques dérivent-elles pour réguler le marché ? (Objectif du cours)
Ces champs était déjà couvert dès le traité de Rome mais de façon indirecte : parce que dès ce traité les
Etats ont le droit de justifier les entraves aux échanges (il faut donc partie de l’UE dès lors que les
juges ont à l’apprécier).
Chap 1 :
les
1 Définition générale :
- Zone de libre-échange : zone qui existe entre plusieurs pays et qui supprime les droits
de douane et les restrictions quantitatives à l’importation. Une zone de libre échange
conserve une politique commerciale autonome vis-à-vis des autres états tiers à la zone.
C’est une union douanière entre tous les Etats membres de l'UE, qui repose sur quatre
libertés fondamentales : la libre circulation des biens et des services, des capitaux et
des personnes.
Au sein de ce marché, les droits de douanes ont été supprimés et les quotas aussi. Afin
d’assurer une application effective des 4 libertés, le marché requiert des règles de
concurrence commune à ses membres, une harmonisation fiscale et un rapprochement
des législations.
Les états continuent à vouloir protéger leurs marché nationaux : ce qui n’est pas un droit de douane ou
quotas est une barrière non tarifaire ( réglementation)
Les entraves aux échanges : normes administratives et les réglementations propres à chaque pays :
moyen détourné de mettre en place un protectionnisme déguisé afin de protéger son marché national.
Ces barrières non quantitatives et non tarifaire qui entravent les échanges sont la cible de la
commission Delors dans les années 80.
Commission Delors (1985-1995) qui fait adopter un "Livre blanc sur la réforme du marché intérieur".
Ce document prévoit l'adoption de 282 directives sur sept ans afin de supprimer les frontières
intérieures. En parallèle, avec son arrêt Cassis de Dijon (1979), la Cour de justice développe "le
principe de reconnaissance mutuelle". Mis à part certaines exceptions, par exemple justifiées par des
exigences d'intérêt général, un État membre ne peut plus interdire la vente, sur son territoire, des biens
produits dans un autre État membre de l'union douanière, même s'il n'existe pas d'harmonisation.
le marché commun interdit les atteintes à ces 4 libertés. Le marché commun veut libérer les facteurs de
production pour que le capital et la main d'œuvre puissent se déplacer dans les pays où il en manque
( avantage comparatif dans chaque état qui encourage l’exportation)
les 4 libertés ne doivent pas être considérés comme un bloc, elles ont pour but d’augmenter la
prospérité et lutter contre le chômage Elles peuvent prendre le pas les unes sur les autres.
Les libertés sont construites à l’origine comme des instruments et le passage de l’union douanière au
marché commun répondent au même objectifs ( lutter contre le chômage pour améliorer le niveau de
vie.
- Union économique et monétaire distinguer le marché intérieur du marché monétaire
car tous les pays ne font pas partie de l’union monétaire :
Idée était de créer une monnaie unique à l’ensemble de la CEE : idée lancée en 1960,
mais pas prévu dans les traités car les 6 états fondateurs appartenaient déjà au système
de Bretton Woods qui fixait le cours des changes des devises.
C'est en juin 1988 que le Conseil européen annonce vouloir instaurer une Union
économique et monétaire (UEM). Le président de la Commission européenne de
l'époque, Jacques Delors, est alors chargé de former un comité qui étudie les étapes
d'avancement. Le rapport Delors, publié l'année suivante, indique trois phases :
- La sphère intémédiaire : ce sont les états qui agissent en tenant compte des attentes et
considérations de l’union qui imposent les intérêts collectifs de l’union. ( cette théorie
a été formulée par Luuk Van Middelaar dans “Le passage à l'Europe, histoire d'un
commencement”)
Supprimer les entraves à la libre circulation, c’est un objectif prévu dans les traité mais les lois
nationales peuvent être incompatible avec les traités.
La cour de justice constate négativement les restrictions.
Afin que toute réglementation ne soit pas interdites, le traité dès l’origine prévoit que certaines
restrictions peuvent être justifiés pour des raisons d’intérêts général ( santé publique, ordre public..).
l’état doit justifier la restriction d’un point de vue juridictionnel et qu’elle soit apte et nécessaire.
2) Harmonisation des législations et réglementations étatique ( intégration positive)
L’intégration positive correspond à des actions qui sont prises par les institutions pour améliorer le
marché. L’harmonisation des règles contribuent à la construction du marché.
Les articles 114 et 115 du TFUE attribuent aux institutions de l’UE le pouvoir d’adopter des mesures
relatives au rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des Etats
membres qui ont pour objet l’établissement et le fonctionnement du marché intérieur (au sens de
l’article 26 du TFUE)
3 phase :
1ière période : ambition démesurée : les état membres de l’union ont voulu mettre en œuvre des règles
communes à certains produits pour permettre leur libre circulation mais echec car l’ue n’avait pas les
moyens juridiques.
2ième période : arrêt mutuel : on va adopter des règles communes en tenant compte des intérêts de
chacun et pour éviter un protectionnisme déguisé.
3ième période : reconnaissance mutuelle : chaque état accepte de voir circuler librement les
marchandises même si les règles sont différentes.
Pour rapprocher les législations, il y a une certification commune qui s’ouvre après 1986.
Les directives d’harmonisation minimale car elles établissent un minimum de condition à remplir pour
être vendue dans l’UE et la possibilité pour les Etats-membres de fortifier leur exigence. Ce qui va
encourager les États à brandir les raisons de santé et d’ordre public pour restreindre les circulations.
Ces deux intégrations positives et négatives n’ont pas le même rang : il y a une asymétrie entre
l’intégration positive et l’intégration négative. Le négative primerait sur la positive car elle ne se fait
pas sur le même niveau : la primauté des traités car les restrictions se trouvent là (le droit primaire, à
un effet direct vertical - on peut les invoquer contre les Etats-membres
Intégration négative c’est des faire voir quand un Etats-membre ne respecte pas les règles imposées
par les traités (sur l’embauche par exemple) et l’intégration positive est la spécification qui précise
donc ce que voulait dire cette interdiction, le contenu des libertés
La libre circulation a été celle qui a été développé en premier et ou la jurisprudence a développé des
notions fondamentales qui s’appliquent au-delà de libre circulation des marchandises
- Les obstacles tarifaires : les droits de douane ou taxe d’effet équivalent (article 30
TFUE) et les impositions intérieures ( articles 110 du TFUE) ( supposent le
versement d’argent)
- Les obstacles non tarifaire : obstacles physiques et techniques , les mesures d’effet
équivalent et restrictions quantitatives ( articles 34 et 35 du TFUE)
Les obstacles sont toujours des règles, des lois, des règlements, des décisions (ou absence de
décisions)
- Le champs d’application :
Définition de la marchandise par la Cour de justice des communautés européennes pour éviter que
chaque état donne sa propre définition dans son arrêt CJCE, 10 décembre 1968, Commission des
Communautés européennes contre République italienne. ( Italie avait mis en œuvre des taxes sur les
objets d’arts qui sortaient du pays)
la taxe d’effet équivalent est comparable à un droit de douane mais c’est un droit statistique
Exemple de taxe d’effet équivalent : « droit de statistique » perçu par l’Italie sur les marchandises
exportées (Commission contre Italie, 1969.
Quand une marchandise entre dans un pays, les entreprises doivent s’acquitter d’un certain montant
pour permettre à l’état de faire des statistiques des produits qui entrent sur son territoire. Effet
équivalent au droit de douane même si il n’est pas considérée comme un droit de douane. Elle sont
interdites quelque soit sa discrimination ou non, son appellation… le fait générateur de la taxe est le
franchissement d’une frontière
Autre exemple : (CJCE, 1er juillet 1969. - Sociaal Fonds voor de Diamantarbeiders contre S.A. Ch.
Brachfeld & Sons et Chougol Diamond Co Affaire 1979 : taxe sur l’importation de diamant en
Belgique pour financer le régime de retraite des ouvriers, cela illustre l’indépendance aux effets
discriminatoire à la mesure ( c’est-à-dire qui traite différemment les produits nationaux et ceux
importés), il n’y a pas de production de diamant donc ce n’est pas discriminant mais pourtant c’est
interdit. ( c’est une taxe d’effet équivalent interdite bien qu’elle ne soit pas défavorable à des produits
importés)
Les taxes d’effet équivalent ne peuvent être justifiées pour des raisons de santé publique, moralité
publique..
La règle pour les impositions intérieures est la neutralité car cela relève de la compétence des états.
(souveraineté).
L’idée est que l’imposition intérieure ne permette pas un protectionnisme déguisé car sont
défavorables aux produits importés.
L’imposition intérieure bénéficie d’une présomption de validité ( a priori ils ont le droit d’imposer )
car cela relève de la compétence des états sauf lorsqu’elle se relève discriminatoire à l’égard des
produits étrangers. Ce qui est interdit c’est la supériorité du montant. Il faut une comparaison entre les
produits nationaux et les produits importés. Il ne faut pas qu’un état membre frappe directement ou
indirectement les produits d’un autre état membre d’imposition supérieures aux produits nationaux.
CJCE, 17 juillet 1997, Haahr Petroleum Ltd contre Åbenrå Havn, Ålborg Havn, Horsens Havn,
Kastrup Havn NKE A/S, Næstved Havn, Odense Havn, Struer Havn et Vejle Havn :
Société qui importe du pétrole au Danemark mais qui est soumise à une taxe sur les marchandises qui
transitent au port, ce n’est pas le franchissement de la frontière qui donne lieu à une taxe mais le
franchissement du port donc c’est un taxe intérieure ( impôts). D’autre part la taxe était majoré de 30%
pour les produits importés, donc imposition supérieure aux produits nationaux.
o Discrimination indirecte de l’imposition intérieure
Les impositions intérieures contraires aux traités sont plus difficiles à constater quand il y a une
discrimination indirecte.
lorsque la législation fiscale ne fait pas de différence de taxation entre produit importé et produits
nationaux mais que cette discrimination résulte de la définition du critère d’imposition
CJCE, 9 mai 1985, Michel Humblot contre Directeur des services fiscaux, aff. 112/84
Dans cet arrêt, la taxe est imposable aux voitures qui ont des moteurs puissants, le propriétaire de la
voiture conteste le fait que la taxe ne fait pas de différence entre les voitures nationales et les voitures
importés mais qu’il y a une discrimination indirecte, car seules les voitures importées ont des
moteurs puissants donc sont taxés.
La discrimination indirecte peut aussi concerné des produits similaires.
Ces restrictions sont en principe interdites mais peuvent être justifiées pour des raisons de moralité
publique, d’ordre publique, de santé publique.. ( article 36 TFUE)
les mesures d’effet équivalent : « toute réglementation commerciale des États membres, susceptible
d’entraver, directement ou indirectement, actuellement ou potentiellement, le commerce
intracommunautaire », CJCE, 11 juillet 1974, Procureur du roi contre Dassonville, affaire
le critère de l’entrave c’est l’effet sur le commerce et non pas la discrimination.
2) Conditions d’application
Faits : Cora qui revendait à perte de la bière et du café, alors même qu’une loi française interdit aux
magasins de revendre en-dessous des prix, alors le directeur du Cora est jugé pour pratique déloyale
l’intérêt des propriétaire de supermarché est de dire que la loi qui engage des poursuite contre eux est
contraire au traité. Donc intérêt à se fonder sur le traité pour contester les réglementations internes.
Les requérants disent que la loi française qui interdit la vente à perte est une MERRC
Or
CJCE, 24 novembre 1993, Procédure pénale contre Bernard Keck et Daniel Mithouard considère que
les réglementations nationales qui limitent ou interdisent certaines modalités de ventes ne peuvent être
qualifiées de MEERC.
- Les réglementations nationales concernant les produits sont interdites car sont des
MEERC
- Les réglementations nationales concernant les modalités de ventes ne sont pas
interdites car ne sont pas des MEERC. ( il ne faut pas que les réglementations soient
discriminatoires et que les états les prennent pour des raisons éco)
L’exclusion des réglementations sur les modalités de vente ne se fait qu’à la condition que les règles
qui concernent les modalités de ventes ne soient pas discriminatoires
Conclusion : le triomphe du critère de l’accès au marché :
, Commission/Italie, précité, point 57). CJCE, 4 juin 2009, Åklagaren contre Percy Mickelsson et
Joakim Roos,
Réglementation nationale suédoise qui interdit certains véhicules nautiques aux voies nationales. La
mesure n’est pas discriminatoire, elle ne concerne pas le produit, elle peut quand même être
discriminatoire car elle peut avoir une influence considérable sur le comportement des
consommateurs, lequel peut, à son tour, affecter l’accès de ce produit au marché de cet État membre
Les états peuvent justifier des quotas ou des mesures d’effet équivalant pour certaines raisons, ce que
ne peuvent pas faire les états pour justifier un droit de douane.
L’article 36 est d’interprétation stricte et ces dérogations ne peuvent pas être étendu à d’autres
objectifs que ceux prévus dans ce derniers comme par exemple la protection des consommateurs.
C’est dans cet arrêt que la Cour reconnait « les exigences impératives d’intérêt général » :
QUE LES OBSTACLES A LA CIRCULATION INTRACOMMUNAUTAIRE RESULTANT DES
DISPARITES DES LEGISLATIONS NATIONALES RELATIVES A LA COMMERCIALISATION DES
PRODUITS EN CAUSE DOIVENT ETRE ACCEPTES DANS LA MESURE OU CES
PRESCRIPTIONS PEUVENT ETRE RECONNUES COMME ETANT NECESSAIRES POUR
SATISFAIRE A DES EXIGENCES IMPERATIVES TENANT , NOTAMMENT , A L ' EFFICACITE
DES CONTROLES FISCAUX , A LA PROTECTION DE LA SANTE PUBLIQUE , A LA LOYAUTE
DES TRANSACTIONS COMMERCIALES ET A LA DEFENSE DES CONSOMMATEURS ; CJCE
Un état quand il est accusé de maintenir une meerc il peut invoquer une exigence impérative d’intérêt
général qui ne figure pas encore dans la jurisprudence, l’idée est que la cour peut en dégager, les
reconnaitre comme des objectifs. L’idée pour la Cour est d’être plus flexible
3. Le contrôle juridictionnel :
A. L’articulation avec le droit dérivé
Parfois la réglementation qui fait entrave au traité fait l’objet de droit dérivé ( directive/ règlement) .
Est-ce que la cour peut aller a l’ encontre d’une directive qui harmonise les législation concernant la
protection des consommateurs par exemple ? Si l’harmonisation est minimale on applique l’article 34,
si au contraire l’harmonisation est maximale et que tous les EM, on transposé d’une façon plus
similaire la directive, on applique la directive
La Cour va appliquer un contrôle de proportionnalité : est ce que la mesure qui équivaut à un quota
( MEERC) on peut considérer que cette mesure est proportionné à l’objectif visé par l’état en
question ?
A) Le champ d’application :
Article 45 TFUE : cet article prévoit que la liberté de circulation des travailleurs à l’intérieur
de l’union implique l’abolition de toute discrimination fondée sur la nationalité entre les
travailleurs des états membres en ce qui concerne l’emploi, la rémunération et les autres
conditions de travail.
Cette liberté de circulation des travailleurs permet de répondre à des emplois offerts, de se
déplacer sur le territoire des EM, de séjourner dans un EM, d’y demeurer après avoir occupé
un emploi
Article 49 du TFUE : les restrictions à la liberté d’établissement des ressortissants d’un EM dans le
territoire d’un autre EM sont interdites
Cette interdiction s’étend aux restrictions à la création d’agence, de succursales, ou de filiales par des
ressortissants d’un EM dans un autre EM.
Il y aussi la liste des personnes qui ne travaillent pas mais qui sont considérés comme des
travailleurs :
-travailleur qui est dans l’incapacité de travailler
-celui qui est devenu chômeur involontairement après avoir été employé plus d’un an et qui est inscrit
comme demandeur d’emploi
-le travailleur devenu chômeur après avoir terminé un CDD de moins d’un an et s’être inscrit comme
demandeur d’emploi
-formation professionnelle
Ils peuvent donc se prévaloir de l’art. 45 TFUE comme un travailleur actif s’ils se considèrent victime
d’une discrimination en raison de sa nationalité
Ces droits renvoient à l’égalité de traitement des travailleurs salariés qui ne doivent pas être traité
différemment que ceux de l’EM, et pour les travailleurs indépendants, c’est le fait de ne pas être
bloqué pour s’installer.
1) L’accès à l’emploi :
a) Travailleur salarié
2) L’exercice de l’emploi :
a) Travailleurs salariés :
Est une discrimination : la rémunération d’un non ressortissant de l’EM inférieure à celle du
ressortissant de l’EM
b) Travailleurs indépendants :
On ne peut pas cumuler ces deux avantages car il y a l’unicité du droit applicable
S’agissant de l’inactif qui ne travail pas mais qui peut librement circuler : les personnes qui
recherchent un emploi, les étudiants, les anciens travailleurs.
Pour ces trois catégories de personne il importait de garantir la liberté de circulation et le droit de
séjour. On ne leur reconnait pas l’égalité de traitement en matière fiscale et sociale
2 ) du travailleur au citoyen :
La citoyenneté c’est le statut fondamental du ressortissant d’un EM. Elle est introduite par le traité de
Masstricht du 1992, et la directive de 2004 qui précise les modalités des citoyens européens : du séjour
d’un travailleur , d’un étudiant
L’introduction de la citoyenneté c’est l’introduction de la saisie du statut de travailleur dans un statut
plus large. Article 20 du TFUE :
Il est institué une citoyenneté de l'Union. Est citoyen de l'Union toute personne ayant
la nationalité d'un État membre. La citoyenneté de l'Union s'ajoute à la citoyenneté
nationale et ne la remplace pas.
2. Les citoyens de l'Union jouissent des droits et sont soumis aux devoirs prévus par
les traités.
Ils ont, entre autres: a) le droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire
des États membres; b) le droit de vote et d'éligibilité aux élections au Parlement
européen ainsi qu'aux élections municipales dans l'État membre où ils résident, dans
les mêmes conditions que les ressortissants de cet État..
L’interdiction des discriminations fondées sur la nationalité dans le domaine d’application des traités
Article 18 TFUE = égalité de traitement aux citoyens européens
La citoyenneté européenne s’est d’abord construite par la jurisprudence puis par la directive.
Ressortissante espagnole installé en Allemagne qui a cessé de travailler, elle n’est donc plus considéré
comme salarié au sens de l’article 45 du TFUE, elle a un fils et demande une aide, une pension pour
son fils pour accompagner l’éducation de son fils. C’est un avantage sociale assurée par une
réglementation allemande et le problème est de savoir si elle peux en bénéficier de ces avantages
sociaux alors qu’elle n’est pas travailleuse, du coup elle peut se prévaloir de l’article 20 et 18 du
TFUE pour se prévaloir de ses droits car l’article 18 dit qu’en tant que citoyenne même si elle ne
travaille pas elle doit être soumise à une égalité de traitement par rapport aux autres citoyens de l’UE.
CJCE 12 mai 1998, aff. C-85/96, Martinez Sala ; CJCE 20 sept. 2001
La question est de savoir si les prestations sociales entre dans le champ d’application matériel du
traité ? les juges ont dit que comme l’avantage sociale de l’article 7 du règlement relève du droit
communautaire en tant que citoyenne Madame peut revendiquer une égalité de traitement entre elle et
les citoyens allemands en matière de prestation sociale.
b) La directive 2004/38 :
La directive 2004/38 reprend les droits des citoyens attachés à des sous groupes. La directive distingue
la circulation, l’entrée et le séjour. L’entrée sur le territoire pour les citoyens européens et les membres
de leur famille est réglée par une autre partie du traité.
-pour les séjours inférieurs à 3 mois : pour les citoyens et les membres de leur familles la seule
condition et un document d'identité. En revanche aucune aide sociale n’est obligatoire pour eux.
Pour les étudiants, il faut avoir une assurance maladie, les ressources suffisantes et être inscrit dans
une école, université ou dans une formation professionnelle.
Si c’est un membre de la famille qui veut nous rejoindre,il doit répondre lui-même au point énoncé en
a,b ou c.
-pour les séjours supérieurs à 5 ans : ils correspondent à la résidence permanente. Après 5 années de
résidence légale, les citoyens européens bénéficient de l’égalité de traitement de l’article 18 TFUE
dans tous les domaines ouverts par les traités.
Risque le travailleur qui n’a plus de travail peut représenter une charge déraisonnable
b. Les limitations pour des raisons d'ordre public, de sécurité publique ou de santé publique
Article 27 les États membres peuvent restreindre la liberté de circulation et de séjour d'un citoyen de
l'Union ou d'un membre de sa famille, quelle que soit sa nationalité, pour des raisons d'ordre public, de
sécurité publique ou de santé publique. Ces raisons ne peuvent être invoquées à des fins économiques.
2. Les mesures d'ordre public ou de sécurité publique doivent respecter le principe de proportionnalité
et être fondées exclusivement sur le comportement personnel de l'individu concerné. L'existence de
condamnations pénales antérieures ne peut à elle seule motiver de telles mesures
Intro :
B) Bases juridiques :
L’ELSJ figure parmi les objectifs de l’Union européenne
Article 3 TUE, §2 2. L'Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de
justice sans frontières intérieures, au sein duquel est assurée la libre circulation des
personnes, en liaison avec des mesures appropriées en matière de contrôle des frontières
extérieures, d'asile, d'immigration ainsi que de prévention de la criminalité et de lutte contre
ce phénomène.
Article 67 du TFUE :
Respect de la diversité → la constitution de cet espace ne cherche pas à harmoniser ou
unifier les domaines juridiques des Etats membres (qui sont des domaines très sensibles).
→ 4 grands domaines qui relèvent de cet espace : le contrôle aux frontières, le domaine civil,
le domaine pénal.
1) Accords de Schengen
Les accords Schengen (entrée en vigueur en 1995) : 26 signataires et dont 4 ne font pas
partie de l’union monétaire mais de l’union européenne.
Les accords de Schengen font partie des matières qui ne concerne pas certains Etats de
l’UE mais qui concerne aussi des Etats qui ne font pas partie de l’UE.
→ Intègre aux traités progressivement des accords qui ont été admis entre Etats mais admet
que certains Etat n’en font pas partie.
→ On l’appelle le Code frontière Schengen
Règlement (UE) 2016/399 du Parlement européen et du Conseil du 9 mars 2016 concernant
un code de l’Union relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes
(code frontières Schengen) Article premier Objet et principes Le présent règlement prévoit
l’absence de contrôle aux frontières des personnes franchissant les frontières intérieures
entre les États membres de l’Union. Il établit les règles applicables au contrôle aux frontières
des personnes franchissant les frontières extérieures des États membres de l’Union
Les accords de Schengen constituent le premier outil pour rapprocher la position des Etats
membres concernant la circulation dans l’UE des ressortissants d’un Etat-membres et un
ressortissant d’Etat tiers. Le principe de ces accords est que les contrôles à l’intérieur des
frontières doivent être abolis par les Etats signataires et sont abolis qu’ils s’agissent de
ressortissant de l’UE ou des pays tiers (principe d’abolition aux frontières).
2) Acte de naissance de l’ELSJ dans le traité d’Amsterdam :
Ce traité intègre le contenu des accords de Schengen et lui ajoute des domaines qui font
l’objet d’une coopération entre les Etats-membres (coopération en matière de justice et de
police et des domaines qui font l’objet d’une intégration comme l’établissement d’un modèle
unique de Visa pour les séjours de moins de 3 mois des ressortissants d’un Etats-tiers ou la
politique d’asile commune aux Etats-membre de l’UE)
S’agissant des frontières intérieures la règle c’est l’abolition et pour les frontières extérieures
c’est l’établissement de règles communes.
Régit par le règlement de 2016, version actualisé du regèlent de 2006, idée de départ est la
suppression des contrôles des frontières intérieures.
Réintroduction des contrôles dans certains cas. Contrôles qui se font à la demande des
Etats- Membres ou à la demande de l’UE. Il s’agit de clause de sauvegarde pour la demande
des Etats-Membres dans 3 situations possibles :
- Les Etats-Membres peuvent tjrs exercer les compétences de police ce qui
comprend le contrôle et les vérifications de l’identité sur leur territoire. S’il ne
s’agit pas de contrôle aux frontière déguisés, les demande d’identité sont
admises. Il ne faut pas que ça soit un rétablissement des frontières déguisés.
L’accès à l’immigration légale est soumise à l’obtention d’un visa et une fois que le ressortissant d’un
Etat tiers a séjourné dans un état de façon régulière et ininterrompue alors le statut de résident de
longue durée peut lui être accordée.
Directive 2009 : Ce statut de résidant de longue durée dispose de plusieurs conditions : disposer de
ressources financières stables et suffisantes, disposer d’une assurance maladie et une fois ce statut
acquis le ressortissant de l’état d’un état tiers obtient droit à l’égalité de traitement avec les
ressortissants nationaux dans l’accès à l’emploi, l’éducation, les avantages sociaux et fiscaux et la
liberté de circulation dans l’ue. Ce statut bénéficie aussi au droit au regroupement familial selon des
modalités qui dépendent de l’EM mais qui rapproche le statut de résidant de longue durée du statut de
citoyen européen. Ce statut n’est pas permanent, ce droit peut être suspendu ou bien en cas d’absence
de plus d’1 ans pour des raisons d’ordre public ou de sécurité public.
Il existe plusieurs textes d’harmonisation sur ce sujet, ce sont des textes qui prévoit de poursuivre ou
sanctionner ceux qui organise ou bénéficie de l’immigration clandestine ( directive 2009 52 visant les
employeurs d’immigrés clandestins, cette directive prévoit que l’employeur doit financer le retour du
travailleur dans son pays d’origine et qui prévoit dans certains cas la fermeture de l’établissement.
L’interdiction de l’emploi illégal
Une autre directive pour la lutte coordonner contre l’immigration illégale : c’est la directive retour La
directive « retour » de lutte contre l’immigration clandestine Directive 2008/115/CE du Parlement
européen et du Conseil du 16 décembre 2008 relative aux normes et procédures communes applicables
dans les États membres au retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier, Article 15
Rétention 1. À moins que d’autres mesures suffisantes, mais moins coercitives, puissent être
appliquées efficacement dans un cas particulier, les États membres peuvent uniquement placer en
rétention le ressortissant d’un pays tiers qui fait l’objet de procédures de retour afin de préparer le
retour et/ou de procéder à l’éloignement, en particulier lorsque: a) il existe un risque de fuite, ou b)le
ressortissant concerné d’un pays tiers évite ou empêche la préparation du retour ou de la procédure
d’éloignement
La directive prévoit la possibilité d’une rétention. Pour s’assurer que le retour soit effectif elle prévoit
un délai après la décision de retour pour le départ volontaire des ressortissants d’états tiers en situation
irrégulière.
En cas de risque de fuite ou si le ressortissant prévoit une menace de l’ordre public le départ peut être
exigé immédiatement. Sans exécution immédiate de ce départ des mesures d’éloignement peuvent être
prises.
Il existe des garanties procédurales pour protéger le ressortissant qui fait l’objet d’une demande de
retour : pouvoir bénéficier d’une assistance juridique, de droit de recours, de la présence d’un
interprète.
Ce droit est encadre par le principe de non refoulement qui interdit l’expulsion et le renvoi d’une
personne dans des états ou sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race de sa religion de sa
nationalité de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques.
3) La politique d’asile
La politique d’asile figure dans la chartre des droits fondamentaux de l’union européenne. Le droit
d’asile est garanti dans le respect de la convention de Genève de 1951.
La politique d’asile de Genève est prévu dans le règlement Dublin. ( IL y a aussi eu dublin 2 et Dublin
3.)
Politique commune aux Etats-Membres de l’UE, définit par le règlement Dublin III et date de 2013.
Le règlement Dublin III concernant les demandes d’asile
Règlement (UE) n ° 604/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 établissant les
critères et mécanismes de détermination de l’État membre responsable de l’examen d’une demande de
protection internationale introduite dans l’un des États membres par un ressortissant de pays tiers ou
un apatride
Article 3
Accès à la procédure d’examen d’une demande de protection internationale
1. Les États membres examinent toute demande de protection internationale présentée par un
ressortissant de pays tiers ou par un apatride sur le territoire de l’un quelconque d’entre eux, y compris
à la frontière ou dans une zone de transit.
La demande est examinée par un seul État membre, qui est celui que les critères énoncés au chapitre
III désignent comme responsable.
Le règlement Dublin 3 organise aussi le transfert d’un demandeur d’asile vers l’état responsable de sa
demande si il introduit sa demande vers un autre état. Quand un état A
examine une demande il se réfère à Eurodac et si il se rencontre qu’une demande a déjà été introduite
dans un autre état B, l’état membre A à 6 mois pour organiser le transfert demande du dubliné dans
l’état B. durant ces 6 mois une rétention administrative est assuré pour s’assurer que le demandeur ne
s’échappe pas.
2. La coopération judiciaire et policière
A. La coopération en matière civile et pénale
En matière civile
Le principe c’est la reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires. Une décision rendue dans
un état membre est reconnue dans un autre état membre.
En matière pénale, le principe est le même reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires entre les
EM, ce principe implique le rapprochement des législations mais pas leur unifications. (dans certains
domaines il existe des règles minimales)
A. La coopération policière
Eurojust : organe de l’ue institué en 2002 qui rassemble des procureurs des juges venus des différents
états membres : son objectif est de renforcer la coordination entre les EM mais sans dessaisir les EM
de leur compétence c’est dans ce cadre que prend naissance le parquet européen.
Europol est une agence européenne de police, institué par une convention signée par les Etats
membres en 1995. L’agence compétente sur les affaires de criminalité. Sa fonction est limitée. Elle
collecte, analyse et échange des informations pour encourager et faciliter la collaboration entre les
autorités nationales (services de police). Pas une police criminelle, mais plutôt un organisme
d’assistance aux polices nationales
II) la concurrence :
- Accord entre entreprises qui se mettent d’accord sur la manière de se comporter sur le
marché. Accord sur les prix par ex.
- Décision d’association d’entreprise : coopérative agricole, l’ordre des architectes en
Belgique. Ces décisions sont considérées comme des ententes.
- Les pratiques concertés et dans ce cas les ententes prennent la forme d’un échange
d’info
2. Exemptions
Le cas le plus courant c’est par exemple un accord entre des entreprises automobiles qui passent par
une filiale commune afin de créer des véhicules.
Ce n’est pas la position dominante qui est interdit mais le fait pour les entreprises d’en abuser.
La position dominante permet à l’entreprise de ne pas prendre en compte les prix fixé par ses
concurrents tant qu’elle est dominante. Part de marché détenu par l’entreprise et degré de difficulté
rencontré par les concurrents ou fait d’être l’entreprise référant sur le marché.
2. L’affaire Microsoft :
Notion plus récente qu’on ne trouve pas définis dans les traités mais dans un règlement de 2004
relative au contrôle des concentrations entre entreprises.
Il s’agit soit de la fusion entre une ou plusieurs entreprises indépendante, ou bien l’acquisition ou la
prise de contrôle d’une entreprise par une autre.
Pour que ces concentrations puissent être contrôlés il faut que les concentrations est une dimension
européenne ce qui s’évalue par la présence des entreprises sur le marché de l’union européenne.
1. Définition de la notion
1. Sauf dérogations prévues par les traités, sont incompatibles avec le marché
intérieur, dans la mesure où elles affectent les échanges entre États membres,
les aides accordées par les États ou au moyen de ressources d'État sous
quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la
concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions
- l’origine étatique
- la nature financière
- l’impact sur les échanges intracommunautaires qui justifient
l’incompatibilité
2. Dérogations
2. Sont compatibles avec le marché intérieur: a) les aides à caractère social octroyées aux
consommateurs individuels, à condition qu'elles soient accordées sans discrimination liée à l'origine
des produits, b) les aides destinées à remédier aux dommages causés par les calamités naturelles ou
par d'autres événements extraordinaires, c) les aides octroyées à l'économie de certaines régions de la
république fédérale d'Allemagne affectées par la division de l'Allemagne, dans la mesure où elles sont
nécessaires pour compenser les désavantages économiques causés par cette division. Cinq ans après
l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, le Conseil, sur proposition de la Commission, peut adopter
une décision abrogeant le présent point
C’est sur la base de l’article 107 par 2 que la décision de la commission a été prise et qui assouplie les
aides d’état étant donné le caractère exceptionnel de la pandémie.
Le droit de l’ue prévoit des dispositions spécifiques pour des entreprises qu’elle appellent les services
d’intérêts éco générales.
Article 107 TFUE 2. Les entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général
ou présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux règles des traités, notamment aux
règles de concurrence, dans les limites où l'application de ces règles ne fait pas échec à
l'accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie. Le
développement des échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l'intérêt de l'Union.
Ex ; une société d’’autocar si elle gère un service d’intérêt général mais aussi un intérêt éco, elle est
soumise au règle de concurrence et donc au règle d’états ( principe) mais on voit que cela s’applique
que si elle ne fait pas échec à l’accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a
été impartie.
L’aide doit être prédéfinis, que cette aide ne dépasse pas ce qui est nécessaire pour dépenses des couts
occasionné, et que cette compensation soit calculée selon les prix du marché.
Article 106
Le principe est l’exclusion des SIG du droit de la concurrence, ils ne relèvent pas du traité, ni du traité
consacré. L’UE n’a aucune compétence, ce sont les EM qui gardent une compétence exclusive que les
EM appellent pour l’exclure les service d’intérêt général.
Le service d’intérêt éco général est défini à l’article 106, les entreprises qui poursuivent ce type de
service sont soumises au droit de la concurrence et il existe des dérogations c’est-à-dire des situations
dans lesquels les droits de la concurrence c’est-à-dire des article 106 107 ne s’applique pas mais ces
dérogations supposent une justification ;
On retient 4 éléments :
Le droit de l’UE n’interdit pas les entreprises publiques, qui peuvent être conformes au droit de l’UE
(soit sous forme de SIG (=SPA) soit sous forme de SIEG mais alors soumises au droit de la
concurrence comme les autres entreprises. La justification des monopoles publics ou aides d’État est
possible en droit de l’UE, mais est soumise à un strict contrôle de proportionnalité.
3 dates importantes
28 juin 2016 : victoire du Leave au référendum 51,9% favorable au Brexit. Le
retrait pouvait vouloir dire beaucoup de choses, aussi bien un Brexit dur ou un Brexit
sous l’égide d’un accord bilatéral conclu entre UE et RU.
Pourquoi cette victoire du Leave ? Plusieurs points de tension :
Comment le RU a-t-il fait pour quitter l’UE ? Ce départ est régi par l’article 50
TUE : il prévoit la décision unilatérale du retrait et l’activation des procédures :
1. Tout État membre peut décider de se retirer de l’Union.
2. L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen.
À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut
avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du
cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié
conformément à l’article 218 §3 TFUE. Il est conclu au nom de l’Union par le
Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement
européen.
3. Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée
en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée
au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’État membre
concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai.
4. Aux fins des paragraphes 2 et 3, le membre du Conseil européen et du Conseil
représentant l’État membre qui se retire ne participe ni aux délibérations ni aux
décisions du Conseil européen et du Conseil qui le concernent. La majorité
qualifiée se définit conformément à l’article 238, paragraphe 3, point b), du traité
sur le fonctionnement de l’Union européenne.
5. Si l’État qui s’est retiré de l’Union demande à adhérer à nouveau, sa demande est
soumise à la procédure visée à l’article 49.
Un accord a été trouvé rapidement, mais il n’a pas été voté au Parlement britannique
qui a donc retardé la procédure. Pourquoi refus de voter au Parlement ?
Circonstances électorales internes au R-U, en raison de la présence d’unioniste
nord-irlandais au Parlement qui craignaient d’être séparés de la Grande Bretagne...
peur du retour d’une véritable frontière si le R-U sort de l’union douanière, donc
peur des contrôles. Cela a ravivé des tensions du passé entre les 2 Irlandes.
RAPPEL
Un premier accord juridique, qui est l’accord sur le retrait du R-U, a été trouvé
entre le Conseil et le R-U en janvier 2020 // article 50 TUE. Cet accord comporte
plusieurs garanties :
— Contrôles entre les 2 Irlandes ne seront pas rétablis
— Clauses de non-régression (ce sur quoi le RU s’est engagé dans le cadre
de l’UE en matière environnementale et sociale, il ne pourra pas s’en
désengager) pour éviter dumping.
— Garanties aux citoyens européens vivant au RU (cf la directive 2004-38 sur
la liberté de circulation et le droit de séjour des citoyens européens) + pour
citoyens britanniques vivant dans l’UE
Puis accord de coopération en décembre 2020 :
— Il établit un nouvel accord de libre-échange (pas de droits de douanes, mais
les douanes extérieures ne sont pas communes, et contrôles aux
entrées) // donc peut supposer le retour des contrôles sanitaires aux
frontières ex : examen minutieux des étiquetages des viandes, poissons...
— Il prévoit aussi un nouveau partenariat de coopération pénale et judiciaire.
Ex : application bancale des mandats d’arrêts européens, qui ne
consisteront qu’en l’échange de données désormais...
— Le RU fait toujours partie de la CEDH (pour l’instant ?)