Vous êtes sur la page 1sur 141

INTRODUCTION AU DROIT DE L’UE

PROFESSEUR BELHAJ NADIA


Partie I :
Ø Présentation et fondements de l’UE
Ø Les tâches de l’UE
Ø La Charte des droits fondamentaux de l’ UE
Ø Les organes de gouvernance (exposés)
Ø L’espace Schengen
Ø Le système de défense
Ø La situation de l’Ukraine
Ø Le Brexit
Ø Les enjeux d’une future Turquie européenne?
Ø La hiérarchie des normes au sein de l’ UE
Le drapeau européen est
Le drapeau européen est le constitué d'un cercle de douze
symbole de l'Union étoiles dorées sur fond bleu.
européenne et, plus largement, Les étoiles symbolisent les
de l'identité et de l'unité de idéaux d'unité, de solidarité et
l'Europe. d'harmonie entre les peuples
d'Europe.
L’Union Européenne est composée de 27 pays européens.
L’Union Européenne est une personne morale de droit public dont les
traités constitutifs définissent l’organisation et les compétences
qui font office de constitution.
• Des institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les
droits de l’homme et le respect et la protection des minorités ;
• Une économie de marché viable et la capacité de faire face à la
concurrence et au marché de l’Union européenne ;
• L’acquis communautaire, c’est-à-dire la capacité de mettre en œuvre
les obligations découlant de l’adhésion, et notamment de souscrire
aux objectifs de l’Union politique, économique et monétaire.
Attente d'adhésion
vCandidature d'adhésion
vUne fois l’avis rendu par l’exécutif européen, les candidatures doivent être acceptées à l’unanimité
par les Etats membres. Le pays obtient alors le statut de candidat à l’adhésion.
vLe processus d’intégration donne ensuite lieu à des négociations généralement longues et
complexes.
v Leur ouverture doit, encore une fois, être acceptée à l’unanimité par les Vingt-Sept après avis de la
Commission.
v Et les négociations d’adhésion ne peuvent aboutir à une intégration dans l’UE qu’avec, de nouveau,
l’accord de tous les pays de l’UE.
vAlbanie, Bosnie -Herzégovine-Kosovo-Macédoine du Nord-Monténégro Serbie- Turquie-Ukraine
l’Allemagne, la
Belgique, la France,
Les pays fondateurs
l’Italie, le Luxembourg
et les Pays-Bas.
Le Traité de Paris de 1951 institue la Communauté européenne du charbon et
de l'acier.
Cette déclaration a été prononcée par Robert Schuman, Ministre des
Affaires étrangères français.
• Les Traités de Rome, considérés comme l'acte
de naissance de la grande famille
européenne, sont signés le 25 mars 1957.
• Le premier de ces Traités donne le jour à une
Communauté économique européenne -CEE
• Le second crée une Communauté Européenne
de l'Énergie Atomique, mieux connue sous le
nom d'EURATOM.
• Instauration de politiques communes
non seulement dans le domaine du
commerce et de la concurrence, mais
aussi dans ceux du transport et de
l'agriculture.
• L'Acte Unique Européen 1986 amende le Traité de Rome,
modifie le processus de décision en instaurant la règle de
la majorité qualifiée au Conseil et renforce les pouvoirs
du Parlement européen.
• Il élargit les compétences de la Communauté européenne à
de nouveaux domaines, comme la recherche,
l’environnement ou encore la politique étrangère.
• Destiné à accélérer l'achèvement du marché intérieur, il vise
également à instaurer un espace européen sans frontières
intérieures de plus de 300 millions consommateurs.
• Le traité de Maastricht en 1992 marque la fondation de
l'Union européenne reposant sur trois piliers :
• les Communautés européennes
• la politique étrangère et de sécurité commune (PESC)
• la coopération policière et judiciaire en matière pénale.
• IL institue une Union européenne entre les 12 Etats
membres de la Communauté (Allemagne, Belgique,
Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie,
Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni).
• Prise de décision d'une monnaie unique.
• Le traité d'Amsterdam 1997, crée “un
espace de liberté, de sécurité et de
justice” à l'intérieur de l'Union
européenne.
• Le contrôle de l'immigration, les visas, le
droit d'asile et la coopération judiciaire en
matière civile, qui relevaient jusqu'alors de
la seule coopération
intergouvernementale, sont
“communautarisés”
Le Traité de Nice 2001 s’inscrit dans l’optique d’une réforme institutionnelle orientée autour de 3
axes: la composition et le fonctionnement des institutions européennes
v la procédure décisionnelle au sein du Conseil
vles coopérations renforcées.
Le traité de Lisbonne
2007 a renforcé les moyens d'action
et d'intervention de l'Union
européenne et de son Parlement:
-Extension du pouvoir législatif à une
quarantaine de nouveaux domaines,
parmi lesquels l'agriculture, la
sécurité énergétique, l'immigration,
la justice et les fonds de l'Union.
LES INSTITUTIONS DE L’UE
L’Union dispose d’un cadre institutionnel visant à promouvoir ses
valeurs, poursuivre ses objectifs, servir ses intérêts, ceux de ses
citoyens, et ceux des États membres, ainsi qu’à assurer la cohérence,
l’efficacité et la continuité de ses politiques et de ses actions.
Article 13 du traité UE
• Le Parlement européen joue un rôle très important dans la procédure
budgétaire.
• le Parlement européen doit approuver le plan financier pluriannuel et
exerce un pouvoir de codécision sur toutes les dépenses.
• Le Parlement européen dispose d’un droit d’approbation de tous les
accords internationaux importants concernant un domaine soumis à
la codécision, ainsi que des traités d’adhésion qui sont conclus avec
de nouveaux États membres et qui fixent les conditions de l’adhésion.
üContrôle politique et en cas violations ou de dysfonctionnements au
sein de l’UE , mise en place commissions d’enquête .
En juin 2016 à la suite de la fuite de documents confidentiels «Panama
Papers» .
Une commission d’enquête a été diligentée sur les éventuelles
violations du droit de l’Union portant sur le blanchiment d’argent ainsi
que sur la fraude et l’évasion fiscales.
• Chaque citoyen ou personne morale dispose du droit, reconnu par les
traités, d’adresser des pétitions au Parlement européen, qui sont
traitées par la commission des pétitions.
• Le Président du parlement européen est élu pour un mandat d’une
durée de 2ans et demi.
Le Conseil de l’Union européenne: le porte-
parole des États membres

- Le Conseil de l'Union européenne est plus connu sous le nom de Conseil des ministres de
l'UE.
- Il se réunit soit à Bruxelles en Belgique, soit au Luxembourg.
- Il compte un ministre de chaque pays de l’UE
- Sa présidence change tous les six mois (Bruxelles )
-Il décide des lois et du budget de l’UE, conjointement avec le Parlement Européen
-Il gère la politique étrangère et de sécurité commune
Au total, le Conseil de l’UE compte dix formations :
•Affaires générales (CAG)
•Affaires étrangères (CAE)
•Affaires économiques et financières (Ecofin)
•Justice et affaires intérieures (JAI)
•Emploi, politique sociale, santé et consommateurs (EPSCO)
•Compétitivité (COMPCRO)
•Transports, télécommunications et énergie (TTE)
•Agriculture et pêche (AGRIPECHE)
•Environnement (ENVI)
•Éducation, jeunesse, culture et sport (EJCS)
• Le Conseil de l’UE est présidé à tour de rôle par chaque Etat membre
pour une période de six mois.
• Au-delà de l’adoption des lois (fonction législative), ses domaines
d’intervention sont multiples : autorité budgétaire, mise en œuvre du
droit de l’Union (“comitologie”), pouvoir de nomination…,
recommandations économiques pour éviter qu’ils soient endettés
• Chaque ministre représente son gouvernement
• Le Conseil représente L’UE et conclut les accords internationauax
avec d’autres pays et les organisations étrangères.
Le Conseil Européen

• Le Conseil européen siège à Bruxelles, est composé des chefs d'État ou de gouvernement des
États membres, de son président et du président de la Commission.
• Le Conseil européen se réunit au moins quatre fois par an pour identifier les priorités nécessaires
au développement de l'Union et définir ses orientations politiques générales, sans participer à la
fonction législative.
• Le Conseil détermine également la politique étrangère et de sécurité de l'UE et nomme et élit les
candidats aux postes importants des institutions de l'Union.
• Le Président est élu pour une durée de 2 ans et demi
• Il anime les travaux du Conseil mais n’a pas de pouvoir de décision
• Il assure la représentation extérieure de l’ Union
La Commission Européenne:
la garante de l’intérêt commun

• Située au Luxembourg
• Se compose de 27 membres indépendants , un
ressortissant de chaque pays de LUE
• Elle propose des actes législatifs
• Elle est gardienne des traités
• Elle joue le rôle de l'organe exécutif
• Elle représente l' UE sur la scène internationale
• Depuis l'entrée en vigueur en 2009 du traité de
Lisbonne, la Commission européenne est responsable
devant le Parlement et non plus devant le Conseil
européen (article 17 alinéa 8 du TUE)
La Commission européenne a adopté une série de propositions visant à adapter les politiques de
l’UE en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité en vue de réduire les émissions
nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
Pacte vert pour l’Europe.
Interactions entre le Parlement et la Commission Européenne

La Commission doit répondre aux questions du Parlement européen, défendre ses positions dans des débats
pléniers publics et présenter chaque année au Parlement européen un «rapport général sur l’activité de l’Union
européenne »

Le Parlement européen peut voter la censure contre la Commission européenne à une majorité des deux tiers et la
forcer ainsi à démissionner (article 234 du traité FUE).
La CJUE
Dans une communauté d’États, les règles communes risqueraient, si elles étaient surveillées par des juridictions nationales,
d’être interprétées et appliquées différemment selon les pays.
La Cour s’assure donc que la législation de l’UE s’applique de la même manière :

Les fonctions juridictionnelles sont exercées à deux niveaux:


- par la Cour de justice, en tant que juridiction suprême de la juridiction
européenne (article 253 du traité)
- par le Tribunal de la fonction publique (article 254 du traité)
§Recours en manquement

§Recours en annulation ou en carence introduit par une institution de l’Union ou un État membre à

l’encontre d’actes juridiques illégaux ou d’une inaction

§Renvoi préjudiciel sur l’interprétation et la validité du droit de l’Union à l’initiative des juridictions

nationales

§Pourvoi contre les décisions du Tribunal


La Cour de justice assume ces tâches à travers des activités de consultation juridique et de
jurisprudence.

La consultation juridique prend la forme d’avis contraignants sur des accords que l’Union souhaite
conclure avec des pays-tiers ou des organisations internationales.
La Cour de justice statue en tant que juridiction constitutionnelle lors de litiges entre les institutions de l’Union et lors
du contrôle de la légalité du droit de l’Union.

En tant que juridiction administrative pour vérifier les actes administratifs adoptés par la Commission européenne ou,
indirectement, par les autorités des États membres (sur la base du droit de l’Union)
En tant que juridiction sociale et juridiction du travail pour les questions concernant la liberté de circulation
et la sécurité sociale des travailleurs ainsi que l’égalité de traitement des hommes et des femmes dans le
monde du travail.
En tant que juridiction financière pour les questions de validité et d’interprétation des dispositions des

directives concernant le droit fiscal ou douanier.

En tant que juridiction civile dans les cas de plaintes en dommages-intérêts et lors de l’interprétation des

dispositions concernant la compétence judiciaire et l’exécution des décisions en matière civile et

commerciale.
Le Tribunal
Le tribunal est un organe de la Cour de justice. Il est toutefois autonome et doté de sa propre organisation.
Il dispose de son greffe et de son règlement de procédure.
La différence entre une cour et un tribunal réside dans le fait qu'une cour émet des arrêts et un tribunal des
jugements.
LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ UE
Ces valeurs sont communes aux États membres sont :
Ø La non-discrimination
Ø La tolérance
Ø La justice
Ø La solidarité
Ø L’égalité entre les femmes et les hommes.
L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie,
d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des
personnes appartenant à des minorités.
LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE
EN PRATIQUE
La construction européenne se caractérise par les notions de
coopération et d’intégration.
En complément est apparue la méthode de la «coopération
renforcée».
L’essence même de la coopération réside dans le fait que les États-
nations sont effectivement prêts à coopérer par-delà les frontières
nationales avec d’autres États, et ce uniquement à condition que leur
souveraineté nationale soit maintenue.
PRINCIPE D’ INTEGRATION
Au cœur des tâches économiques:
Au sein du marché unique les biens
et les services peuvent être offerts
et vendus aux mêmes conditions
que sur un marché intérieur et
auquel tous les citoyens de l’Union
ont un accès égal et libre.
• Le 1er janvier 1999, l’euro a été introduit
comme monnaie européenne unique dans
les États membres qui respectaient déjà
les critères de convergence fixés à cet
effet:
• Taux d’inflation: 1,5 %
• Déficit budgétaire: 3 % dette publique
• En facilitant la comparaison des prix, l'euro encourage les échanges et les investissements de tous
types entre les pays.
• La monnaie unique aide également les consommateurs et les entreprises à obtenir les meilleurs
prix.
• Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Croatie, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce,
Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie et Slovénie.
ü Libre circulation :
• des marchandises (article 34 du TUE )
• des personnes (articles 45et 49)
• des capitaux (article 63)
ü libre prestation des services (article 57)
la tâche de l’UE est de coordonner les politiques nationales de telle
sorte que les décisions d’un ou de plusieurs États membres dans ce
domaine n’aient pas d’effets négatifs sur le fonctionnement du
marché intérieur.
• La coordination harmonisée s’effectue dans le cadre du Semestre
européen avec des obligations renforcées de rapport pour les États
membres.
Le Semestre européen est Durant ce semestre les
un cycle au cours duquel les États membres alignent
États membres coordonnent leurs politiques
leurs politiques économiques et budgétaires
économiques et sur les objectifs et les règles
budgétaires. adoptés au niveau de l’UE.
OBJECTIFS
ü garantir des finances publiques saines
ü Favoriser une croissance économique
ü Prévenir les déséquilibres économiques
ü Etablir des recommandations sur la zone euro
L’intégration économique ne profite pas uniquement aux personnes
économiquement actives.
• les travailleurs migrants
• Le chômage
LES TÂCHES POLITIQUES
1- La citoyenneté de l’Union

Ø Droits et intérêts des ressortissants

Ø Droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales


« Tout citoyen de l'Union a le droit de circuler et de séjourner librement
sur le territoire des États membres, sous réserve des limitations et
conditions prévues par les traités et par les dispositions prises pour leur
application ». Article 21 du traité .
2-La politique de la coopération
policière et judiciaire

Ø La lutte contre la criminalité

Ø La lutte contre le blanchiment d’argent

Ø La création de l’Office européen de


police «Europol»
Situé à La Haye , la mission d’Europol, est

d’aider ses États membres à prévenir et

combattre toutes les formes de

criminalité organisée et internationale

grave, la cybercriminalité et le terrorisme.


Agence de l’Union européenne pour la coopération
judiciaire en matière pénale (Eurojust)
La création d’Eurojust en avril 2003 (article 85 du traité )
à La Haye, est composée de juges et d’avocats généraux
de tous les États membres de l’Union européenne.
Objectif :faciliter la coopération entre les autorités
chargées des enquêtes et des poursuites pénales dans les
affaires de criminalité grave .
L’article 85 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne prévoit
qu’elle a pour mission “d’appuyer et de renforcer la coordination et la
coopération entre les autorités nationales chargées des enquêtes et des
poursuites relatives à la criminalité grave affectant deux ou plusieurs États
membres ou exigeant une poursuite sur des bases communes, sur la base des
opérations effectuées et des informations fournies par les autorités des États
membres et par Europol” .
3-La politique étrangère et de sécurité commune(Traité de
Maastritcht)
ØVeille à la sauvegarde des valeurs communes, des intérêts
fondamentaux et de l’indépendance de l’UE
ØLe renforcement de la sécurité de l’UE et de ses États membres
ØLa préservation de la paix et le renforcement de la sécurité
internationale
ØLa promotion de la coopération internationale
ØLa consolidation et le soutien de la démocratie et de l’état de droit
ØLe respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales
ØLa mise en place d’une défense commune.
ØL’UE n’a pas d’armée permanente(appel forces militaires fournies par
les pays de l’UE).
ØElle peut envoyer des missions dans les régions du monde en proie à
des conflits, à des fins de contrôle et de préservation de l’ordre
public, ou pour participer au maintien de la paix ou fournir une aide
humanitaire aux populations en détresse.
La Charte des droits fondamentaux proclamée le 7 décembre
2000 possède une valeur juridique et instaure une véritable sécurité
juridique pour l’ensemble des citoyens de l’ Union.
Elle occupe une place centrale dans le système de protection des
droits de l’ homme dans l’ UE .
La Charte des droits fondamentaux
de l’Union européenne a pour
objectif de faire valoir et respecter
un espace de civilisation fondé sur
des valeurs communes propres à
l’identité européenne.
Elle comprend un préambule introductif
proclamant les valeurs fondatrices de l’ UE et
54 articles répartis en 5 thèmes.

Dignité : humaine , droit à la vie , droit à


l’intégrité, interdiction à la torture et des
peines de traitement inhumains

Liberté: droits à la liberté, respect de la vie


privée, protection des données à caractère
personnel, liberté de penser , d’association…
Ø Égalité : non -discrimination, diversité
culturelle, égalité homme-femme,
intégration des personnes handicapées…
Ø Justice: présomption d’innocence, droit à
un tribunal impartial, droit de la
défense….
Ø Citoyenneté : droit de vote et d’éligibilité
aux élections du Parlement européen,
droit à une bonne administration, libre
circulation et de séjour…
Les clauses opting -out

• Les options de retrait (ou opting-out) sont des exceptions au droit de


l’U E, normalement applicables dans les 27 Etats.
• Elles sont négociées par les États membres ne désirant pas participer
à certaines politiques communes.
• Actuellement, trois États bénéficient d'options de retrait négociées :
• le Danemark (quatre options de retrait)
• L’Irlande (deux options de retrait)
• la Pologne (une option de retrait).
• La Suède dispose quant à elle d'une option de retrait de facto concernant l’euro
L’ESPACE SCHENGEN
L’espace Schengen
(Luxembourg) est
signé en 1985 mais
entré en vigueur en
1995.
L’ accord vise à donner un contenu au principe de libre
circulation des personnes dans l’espace européen, en
supprimant les contrôles aux frontières et en renforçant la
coopération douanière , policière et judiciaire.
Il s’agit d’un accord hors
traité et donc hors cadre
La France , la RFA, la
communautaire sous la
Belgique, le Luxembourg et
forme d’une coopération
les Pays-Bas .
renforcée entre cinq pays
volontaires :
• L’accord est complété par une série de dispositions précisant les modalités
concrètes de mise en œuvre: la Convention d’application de l’accord de
Schengen.
Progressivement l’accord a été étendu aux autres pays de l’ UE à l’exception
du Royaume-Uni , l’Irlande qui bénéficient d’une clause d’opting out ,ainsi
que de la Croatie, Chypre , Bulgarie , Roumanie.
Par contre l’Islande, la Norvège , la Suisse et le Liechtenstein, non
membres de l’ UE sont parties prenantes de l’accord.
L’espace Schengen comprend 27 Etats.
3,5 millions, de
personnes franchissent
1,25 milliard de
des frontières
voyages chaque année
intérieures chaque
jour
LES 2 VOLETS DE L’ACCORD.
• L’accord crée un espace de libre circulation pour la suppression des contrôles aux
frontières intérieures communes entre pays participants .
• Il harmonise également les conditions d’entrée/ sortie et met en place une
coopération pour la surveillance des frontières par la création d’une agence
européenne de garde-frontières et de garde côtes (Agence Front-Ex basée à
Varsovie ) qui assure une veille permanente aux frontières.
• L’accord fixe également les règles relatives aux demandes d’asile.
Le second volet de l’accord concerne le renforcement de la coopération
policière , douanière et judiciaire.
L’instauration d’un droit de poursuite d’un pays à l’autre et surtout création
d’un système informatique commun pour le signalement des personnes et des
biens recherchés.
Le système d’information Schengen (SIS II) composé d’une base de connées
centrale et de fichiers nationaux (NSIS II) interconnectés.
• L'une des principales raisons est que certains pays veulent maintenir
leurs propres politiques de sécurité intérieure et d'immigration et ne
veulent pas faire de compromis avec d'autres pays de l'UE.
• Certains pays sont conscients des dangers de la criminalité et de
l'illégalité et ont décidé de maintenir leurs contrôles aux frontières
pour protéger leur propre sécurité intérieure.
• D'autres pays ne sont pas membres de l'espace Schengen parce qu'ils
ne remplissent pas encore techniquement les conditions de
participation, telles que l'adaptation de l'infrastructure aux nouvelles
règles ou l'adaptation de leur législation nationale
CRISE MIGRATOIRE- TERRORISME / SCHENGEN
Avec le Printemps arabe , la guerre en Syrie
et l ’effondrement institutionnel de la Lybie
les flux migratoires ont atteint 1 015 078
d’entrées par la Méditerranée.
Face à cette situation un renforcement des
contrôles des frontières intérieures dans
des « circonstances exceptionnelles ».
• Le « code frontières » Schengen autorise les États membres à
réintroduire des contrôles à certaines frontières intérieures, en cas de
circonstances exceptionnelles mettant en péril le fonctionnement
global de l'espace Schengen pour une durée de 6mois maximum.
• La réintroduction de contrôles en cas de circonstances
exceptionnelles nécessite l'approbation du Conseil sur proposition de
la Commission européenne.
Quant à la politique d’accueil des
réfugiés , elle repose sur un
principe de solidarité consistant à
partager la charge des réfugiés
entre pays membres selon une clé
de répartition qui est celle des
quotas.
Principe qui peine à s’imposer .
Défense et UE
Depuis les origines de la construction européenne ,
l’ambition de mettre sur pied une Europe de la défense
s’est heurtée aux souverainetés nationales peu enclines à
se défaire d’un domaine régalien.
La première tentative de défense européenne date des années 50 avec le début
de la guerre froide et de la menace soviétique.
Durant la guerre froide , la question militaire est centrée sur l’opposition EST-
OUEST , l’ampleur de la menace soviétique imposant la protection et le
leadership américains dans le cadre de l’OTAN.
Les dirigeants européens de plus en plus conscients de leurs faiblesses face à un
empire soviétique puissant , crée le pacte européen de sécurité commune
(PESC).
Le pacte de Saint Malo ( sommet Franco-Britannique du 4 décembre 1998) ,
constitue une étape fondamentale car ces deux pays évoquent leur capacité
d’action autonome de l’ UE à mener des opérations militaires hors du cadre de l’
OTAN.
Même si L’UE ne dispose pas d’une armée
propre, elle peut conduire des opérations
militaires avec « une force de réaction
rapide » » des structures de
commandements appropriées.
La situation est aujourd’hui la suivante : la
politique de sécurité et de défense
commune (PSDC) poursuit les objectifs
stipulés dans l’article 42 du TUE qui stipule:
L’ UE est autonome à déployer des
moyens militaires hors du territoire
européen « afin d ‘assurer le maintien
de la paix , la prévention des conflits
et le renforcement de la sécurité
internationale conformément aux
principes de la Charte des Nations -
Unies ».
LE BREXIT
Le Général De Gaule a mis deux fois son veto à la candidature britannique.
C’est George Pompidou qui est favorable à l’entrée de l Irlande , Danemark , Royaume -
Uni suite à un référendum.
• Membre de la Communauté économique européenne depuis 1973,
le Royaume-Uni estime très rapidement que sa contribution au
budget européen est trop élevée.
• Au cœur du problème, la participation au budget de la Politique
agricole commune , qui représente alors 70% du budget total de la
CEE, alors que le Royaume-Uni, avec son agriculture modeste, n’en est
que peu bénéficiaire.
• De plus, l’économie du pays est en mauvaise santé. Ses industries
sont sur le déclin, rendant l’accès au Marché unique moins
intéressant que prévu.
• Le rabais britannique fait officiellement partie des mécanismes de
correction du budget européen.
• Le Royaume-Uni se voit rembourser 66% de son solde budgétaire. Le
Royaume-Uni ayant un solde budgétaire déficitaire (il verse à l’UE plus
que ce qu’il ne reçoit), le rabais lui permet au final de verser moins
d’argent à l’UE que ces voisins de taille similaire comme la France.
• Ce remboursement laissant un vide dans le budget global, la part non
versée par les Britanniques est divisée entre les autres Etats
membres.
L’UNION EUROPÉENNE ET LA TURQUIE
Héritière de l’empire Ottoman,
la Turquie décide de
Géographiquement la Turquie
s’occidentaliser avec le
est située en Asie avec une
Président Mustapha Kemal :
métropole Istanbul située sur le
droit de vote au femmes,
continent Européen.
alphabet latin, laïcité inscrite
dans la Constitution …
- La situation des droits de l’homme et des minorités kurdes, le parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK) prône le séparatisme et la création d’un Etat
indépendant ce que Ankara refuse.
- La situation Chypre (le Nord est contrôlé militairement par la Turquie) qui
ravive les tensions avec la Grèce (membre de l’UE)
- La Turquie est considérée par le Parlement européen comme responsable
dans le génocide arménien.
CRITÈRES D’ADHÉSION =
CRITÈRES DE COPENHAGUE
L’adhésion est soumise à certains
Le traité sur l’Union européenne
critères appelés «critères de
définit les conditions (article 49)
Copenhague» définis lors du
et les principes (article 6) que
Conseil européen de
tout pays souhaitant devenir
Copenhague en 1993 et
membre de l’Union européenne
renforcés lors du Conseil
doit respecter.
européen de Madrid en 1995.
Critère politique : la présence Critère économique : une
d’institutions stables économie de marché viable et
garantissant la démocratie, de la capacité à faire face aux
l’état de droit, les droits de forces du marché et à la
l’homme, le respect des pression concurrentielle à
minorités et leur protection; l’intérieur de l’UE;
Critère de l’acquis communautaire : l’aptitude à assumer les obligations
découlant de l’adhésion, notamment la capacité à mettre en œuvre avec
efficacité les règles, les normes et les politiques qui forment le corpus
législatif de l’UE (l’«acquis») et à souscrire aux objectifs de l’union politique,
économique et monétaire.
Ce critère est en constante évolution.
-

-Les déclarations et les résolutions adoptées dans le cadre de l’Union


- Les actes relevant de la politique étrangère et de sécurité commune
-Les actes convenus dans le cadre de la justice et des affaires intérieures
- Les accords internationaux conclus par l’Union européenne et ceux conclus
par les États membres entre eux dans le domaine des activités de l’Union.
Son mécanisme de prévention
(article 7, paragraphe 1, du TUE)
L’article 7 du TUE vise à garantir que permet au Conseil de l’Union
tous les États membres de l’UE européenne de donner un
respectent les valeurs communes avertissement à l’État membre
de celle-ci, y compris l’état de droit. concerné avant qu’une violation
grave ne se soit effectivement
matérialisée.
La procédure, dite de l’article 7, Qualifiée » d’arme nucléaire” est une “forme
d’humiliation” a été déclenchée deux fois à l’égard de la Pologne et de la Hongrie.
L’article 50 du TUE :
Tout État membre peut décider de se retirer de l’Union.
L’État membre qui décide de se retirer notifie son
intention au Conseil européen.
À la lumière des orientations du Conseil européen,
l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant
les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre
de ses relations futures avec l’Union.
Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à
la majorité qualifiée, après approbation du Parlement
européen.
LA DÉMOGRAPHIE EUROPÉENNE
L’Europe est marquée par une fécondité au plus bas et une natalité insuffisante
pour la plupart des pays européens pour assurer le renouvellement des
générations avec les conséquences lourdes qui en découlent en matière de
vieillissement et de financement des régimes des retraites.
• Le solde migratoire positif a permis de compenser cette situation critique et
peut être tenu pour l’élément essentiel de l’accroissement de la pression
démographique.
• La population immigrée est beaucoup plus jeune , en âge de travailler souvent
peu qualifiée, et peut constituer pour les pays européens confrontés au
recul démographique comme l’Allemagne , un apport bienvenu en main d’œuvre
L’Union dispose d’une législation commune ne matière d’immigration fondée sur
l’article 79 du TUE qui relève 3 objectifs :
-Une gestion efficace des flux migratoires;
-Un traitement équitable des ressortissants de pays tiers en séjour régulier dans
les Etats membres ;
- Une prévention de l’immigration illégale et de la traite des êtres humains et une
lutte renforcée contre celles-ci.
Ce vieillissement est caractérisé par
une déformation par le haut et par le
bas de la pyramide des âges .
Le rétrécissement de la base
correspond au faible taux de
fécondité et de natalité le gonflement
du sommet de la pyramide illustre
l’augmentation de la proportion des +
de 65 ans ce qui est liée au recul de
la mortalité et à l’accroissement de
l’espérance de vie.
Les conséquences de ce vieillissement concernent l’évolution de la productivité du travail
élément central de la croissance économique.
Ceci affecte la réaffectation des dépenses publiques du fait de l’accroissement de la
demande des biens de santé destinés aux personnes âgées. Un effort financier en matière
de prise en charge de la dépendance est à prévoir.

Le défi à relever est donc : comment faire en sorte que la productivité du travail progresse
afin de maintenir la croissance potentielle ?
LA HIÉRARCHIE DES NORMES DE DROIT DE L’UNION
EUROPÉENNE
1- Les actes contraignants
qLe droit primaire :
§ règles posées par les Traités fondateurs.
ØTraité de Rome
ØActe Unique Européen
Ø Traité de Maastricht
Ø Traité d ’Amsterdam
Ø Traité de Nice
ØTraité de Lisbonne-
§ Les accords externes entre l’UE et les pays tiers, les accords entre Etats
membres et ceux conclus par l’un d’eux avec des pays tiers doivent
également être conformes aux traités.
Ex: l’Accord de Cotonou, conclu entre l’UE et ses Etats membres et les pays
ACP (d’Afrique, Caraïbes et Pacifique) et les accords conclus dans le cadre de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le sont également.
qLe droit dérivé.
Il s’agit du droit créé dans l’exercice des compétences conférées aux
institutions de l’Union est appelé droit dérivé de l’Union, qui est la
deuxième source principale du droit de l’UE.
La création du droit dérivé de l’Union est un processus progressif et
continu qui donne vie au droit primaire et concrétise au fur et à mesure
l’ordre juridique européen.
ØRèglement de l’ UE
ØDirectives de l’ UE
ØDécisions de l’UE
ØJurisprudence de l’ UE
Ø Le règlement Européen
Il doit être intégralement respecté
par ceux auxquels il s’applique
(personnes privées, Etats membres,
organes européens).
Il s’applique dès lors qu’il est publié
au Journal officiel de l’UE.
Ex : Règlement général sur la
protection des données.
ØLes Directives de l’UE ce sont des textes qui pour être applicables
nécessitent d’être transposées au sein du droit de chaque pays de
l’UE dans un délai de 2ans .
ØLa directive a un effet direct même non transposée
üEx :Directive de l’ UE (1995) en matière de données personnelles a
donné lieu à une loi en 2004 en France « Confiance dans l’ Economie
numérique »
Exemple :

La directive 2003/88/CE sur l’aménagement du temps de travail fixe


des périodes de repos obligatoires et une limite au temps de travail
hebdomadaire autorisé au sein de l’UE.
Cependant, il appartient à chaque État membre de mettre au point sa
propre législation pour déterminer la façon dont ces règles sont
appliquées.
https://eur-lex.europa.eu/legal-
content/FR/TXT/HTML/?uri=LEGISSUM:c10418
Ø La décision européenne : La décision est un acte juridique pris par le Conseil de l'Union
européenne ou la Commission européenne. Comme le règlement, la décision est obligatoire dans
toutes ses dispositions et applicable directement, sans transposition dans le droit national.
Selon l’article 288 du TFUE, une décision est obligatoire dans tous ses éléments.
Une décision peut être un acte législatif ou non législatif.
üLes décisions sont des actes législatifs lorsqu’elles sont adoptées par le
parlement européen et le conseil de l’UE(publiées au JO de l’UE)
üLes décisions sont des actes non législatifs lorsqu’elles ne sont pas adoptées
conformément à une procédure législative. Elles peuvent être adoptées par
exemple par le Conseil Européen ou la Commission européenne.
ØJurisprudence de la CJUE
La jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne comprend
l’ensemble des décisions rendues par la Cour.
Elle permet d’éclairer le droit européen et d’en contrôler le respect.
Elle constitue une source de droit essentielle pour le fonctionnement et l’évolution
de l’Union Européenne.
Le principe de primauté (dénommé également «priorité» ou «suprématie») du
droit de l' UE repose sur l'idée qu'en cas de conflit entre un aspect du droit de l'UE
et celui du droit d'un État membre (droit national), le droit de l'UE prévaut.
C'est l'arrêt Costa contre Enel du 15 juillet 1964 déjà mentionné qui a
consacré le principe de primauté.
La CJCE y a jugé que le droit issu des institutions européennes
s'intégrait aux systèmes juridiques des États membres qui sont obligés
de le respecter.
2- Les actes non contraignants
Les actes non contraignants ne créent pas
d’obligation juridique.
Les résolutions, déclarations, accords,
recommandations, délibérations, conclusions,
codes de conduite, actions ou positions communes
ont essentiellement une valeur politique.
Ils expriment la position des institutions sur un
problème donné.
Ils éclairent la Cour de justice en lui permettant
d’apprécier la portée d’un acte européen
contraignant.
La Commission européenne produit de nombreux
documents qui contribuent à l’élaboration des
normes européennes appelés actes préparatoires:

Ø Livres verts qui lancent un débat


Ø Livres blancs qui proposent une solution,
rapports, communications, propositions
législatives, programmes de travail, plans
d’actions.

Vous aimerez peut-être aussi