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L’UNION EUROPENNE (U.E)


Introduction :
Le 7 février 1992, 12 pays de l’Europe occidentale signent officiellement à Maastricht (Pays-
Bas), le traité instituant l’union européenne. C’est le résultat d’un processus de coopération,
puis d’intégration qui constitue l’une des avantages géo- économiques les plus remarquables
après la fin de la seconde guerre mondiale. De nombreux obstacles ont été surmontés. Au bout
d’un certain parcourt, l’espoir a pris le pas sur les incertitudes.
I. Les étapes de la construction de l’union européenne :
I.1.Les tentatives d’union avant la 2ème guerre mondiale :
Depuis 1849 Victor Hugo invitait les européens à créer les Etats-Unis d’Europe. Avec la 1 ère
guerre mondiale certains évoquent la nécessité de la création des Etats-Unis d’Europe. La
SDN est apparue comme une « Sainte Alliance Européenne ». L’Allemagne hitlérienne rêve
de soumettre tout le reste de l’Europe.
I.2. L’élan de la seconde guerre mondiale :
La prise de conscience d’une communauté de destin. La résistance commune contre
l’occupation hitlérienne prépare l’Europe. Dans tous les pays se sont organisés des
mouvements de résistance. Le combat contre le même adversaire entraîne l’idée d’une
« Europe des nations libres » presque partout.
Des résistants danois, français, italiens, norvégiens, néerlandais et tchèques réunis en 1944 à
Genève réclament dans une déclaration « la création d’une nation fédérale entre les peuples
européens ».
-le 19septembre 1946, Churchill dans un discours prononcé à l’université de Zurich, dans
lequel il reconnaît à l’Europe un héritage commun pouvant servir de base à la création des
« Etats-Unis d’Europe ».
-l’aide américaine pour la reconstruction de l’Europe a nécessité la mise en place d’un
organisme commun : l’organisation européenne de coopération économique (OECE). Les
bénéficiaires du plan Marshall doivent coordonner leurs actions.
-la création de l’OTAN (organisation du traité de l’atlantique nord) le 4 avril 1949 est une
alliance militaire contre la menace soviétique.
-le 9 mai 1950, Robert Schuman (ministre français des affaires étrangères), prononce lors
d’une conférence de presse, une déclaration historique. Il appelle à la mise en commun des
productions de charbon et d’acier de la France et de l’Allemagne, au sein d’une organisation
ouverte aux autres pays d’Europe. Son but est d’assurer une paix durable en Europe, grâce au
développement d’une solidarité de production entre la France et l’Allemagne. Cette
organisation constituerait la première étape vers une fédération européenne.
I.3.De la CECA à la CEE :
-le 18 avril 1951 est signé le traité de Paris instituant la communauté européenne du charbon
et de l’acier (CECA). Elle est née de la déclaration de Schuman et réunit six (6) pays :
l’Allemagne,(RFA), l’Italie, la France, la Belgique, les Pays Bas et le Luxembourg. En
mettant en commun leur production de charbon et d’acier, la France et l’Allemagne
substituent la solidarité d’intérêts à la rivalité. La CECA opte pour un mode de gestion
supranational et favorise les échanges entre les pays européens.
-le 25 mars 1957 sont signés les traités de Rome : l’un portant sur la communauté européenne
de l’énergie atomique (CEEA ou Euratom), l’autre instituant la communauté économique
européenne ou le marché commun européen (CEE). Les traités de Rome ont été signés par les
mêmes six pays européens ayant participé à la création de la CECA : la RFA, l’Italie, la
France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Ces six pays dans le cadre de la CEE
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décident de faciliter entre eux la libre circulation des personnes, des marchandises et des
biens.
- le 1er juillet 1968, c’est l’entrée en vigueur de l’union douanière. Les droits de douane entre
les six pays membres sont supprimés. Un tarif douanier commun est introduit en
remplacement des droits de douane nationaux pour les échanges avec le reste du monde.
I.4.L’évolution de la CEE : de Rome à Maastricht
Après les traités de Rome signés le 25 mars 1957 par les six pays membres, la communauté
s’est élargie à neuf (9) puis à douze (12) avec l’entrée en 1973 du Royaume-Uni, du
Danemark et de l’Irlande ; de la Grèce en 1981, de l’Espagne et du Portugal en 1986.
Le 7 février 1992 est signé le traité de Maastricht sur l’union européenne par le conseil
européen. L’UE est née. Le traité de Maastricht entre en vigueur le 1 er novembre 1993. Il jette
les bases d’une Europe politique. Le 1er janvier 1995, la communauté s’est élargie à quinze
(15) membres avec l’entrée de l’Autriche, de Finlande, et de la Suède. Le 1 er mai 2004, l’UE
s’est élargie à vingt-cinq (25) membres avec l’entrée de Chypre, de l’Estonie, de la Hongrie,
de la Lettonie, de Lituanie, de Malte, de la Pologne, de la République Tchèque, de la
Slovaquie et de la Slovénie.
L’UE a atteint 27 membres avec l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie en janvier 2007.
En 2013 on va assister à l’adhésion de la Croatie et l’Union sera à 28 membres. Mais avec le
retrait du Royaume-Unis (Brexit), l’Union est de nouveau devenue à 27. Les discussions sur
l’adhésion de certains pays comme Turquie restent ouvertes.
I.5. Les critères d’adhésion et les objectifs
I.5.1. Les critères d’adhésion : ils sont démocratiques (le pays doit être démocratique
libérale et stable) ; économiques (le pays doit avoir un niveau de développement
assez voisin de celui des pays de l’UE et être doté d’une économie de marché).
I.5.2. Les objectifs de l’UE :
Les objectifs de l’UE sont :
- la suppression des barrières douanières entre les Etats membres ;
- la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux ;
-l’harmonisation des politiques économiques nationales.
Avec le marché commun, l’UE est devenue le premier marché mondial avec plus de 460
millions d’hommes. L’UE s’est dotée d’institutions et de politiques communes.
II. Les principales institutions de l’UE :
Pour réaliser ses objectifs, le traité de Rome a mis en place quelques institutions
fondamentales.
II.1. Le conseil Européen :
Il fut créé en 1974 sur l’initiative du président français Valéry Giscard d’Estaing. C’est
l’organe où siègent les chefs d’Etat et de gouvernements. Il se réunit au moins deux fois par
an et donne à l’UE les impulsions nécessaires à son développement. Il en définit les
orientations politiques. C’est la plus haute instance de l’UE.
II.2. Le conseil des ministres :
Il est composé des ministres représentant chacun des gouvernements. Il est compétent dans le
domaine abordé lors de chaque réunion (conseil des ministres de l’économie et des finances,
conseil des ministres de l’agriculture par exemple). C’est une instance intergouvernementale
qui joue un rôle de coordination de l’action des Etats et de la communauté. Principal organe
législatif de l’union, il adopte le budget annuel.
II.3. La commission européenne :
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Depuis le traité de Maastricht, le président de la commission européenne est nommé après


consultation du parlement européen. La commission est constituée de 27 membres ou
commissaires dont un par Etat. Elle est investie après un vote d’approbation
des « eurodéputés ». C’est l’organe d’exécution des décisions prises par le conseil des
ministres. Elle gère les fonds communautaires. Son siège est à Bruxelles.
II.4. Le parlement européen :
Il compte 835 députés élus pour 5 ans par les citoyens des Etats membres. Son siège est à
Strasbourg et le secrétariat général à Luxembourg. Instance législative, il dispose d’un
pouvoir d’amendement en ce qui concerne le fonctionnement du marché unique. En matière
budgétaire, le parlement a un pouvoir de codécision avec le conseil des ministres. Le
parlement a le aussi le pouvoir de révoquer la commission européenne par une motion de
censure.
II.5. La cour européenne de justice :
C’est l’organe auquel les Etats membres ont recours pour tous les différends liés au droit
communautaire. Elle règle les différends entre les gouvernements membres et l’UE ; entre les
institutions de l’UE. Son siège est au Luxembourg. Elle compte un juge par Etat membre.
II.6. Les comités :
Ils sont constitués par deux instances consultatives : le conseil économique et social européen
(CESE), et le comité des régions.
II.7. Les autres organes ou institutions :
-la cour des comptes qui vérifie le budget de l’UE ;
-la Banque Centrale Européenne basée à Francfort est responsable de la gestion de l’euro et de
la définition de la politique monétaire européenne.
-la Banque Européenne d’Investissement au Luxembourg, finance des projets dans les régions
les plus défavorisées de l’UE et encourage le développement des PME (petites et moyennes
entreprises).
-le médiateur européen qui enquête sur les plaintes.
III. La force d’intégration de l’UE :
III.1. La monnaie unique européenne (Euro) :
En 1992 l’UE a décidé de mettre en place une union économique et monétaire(UEM)
comportant l’introduction d’une monnaie européenne unique gérée par la banque centrale
européenne. L’euro est devenu l’unique monnaie de l’UE à la place de l’ECU (European
Currency Unity ou unité de compte européenne. L’euro était utilisé dans les transactions
depuis 1er janvier 1999. À partir du 1 er janvier 2002, il est mis en circulation. Il est devenu la
1ère monnaie du monde et tend à devenir une monnaie de réserve et de payement à coté du
Dollar.
III.2. La politique agricole commune (PAC) :
La réussite de l’agriculture de l’UE est essentiellement due à des conditions naturelles
favorables. Elle s’explique par une tradition agricole vivace et surtout par la modernisation du
secteur agricole grâce à la politique agricole commune (PAC). Cette politique encore appelée
« Europe Verte » est la principale politique commune de l’UE. Elle a été mise en place en
1962. La PAC est basée sur trois principes : l’unicité des marchés, la préférence
communautaire et la solidarité financière. Elle a été une réussite incontestable sous certains
aspects : modernisation de l’agriculture, développement de la production et de la productivité,
l’autosuffisance alimentaire. Le financement est assuré par le Fonds Européen d’Orientation
et de Garantie Agricole (FEOGA) qui a été organisé en deux sections en 1964 :
-la section « orientation » aide aux réformes agricoles structurelles ;
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-la section « garantie » sert à financer les dépenses liées à l’organisation commune des
marchés ; l’autosuffisance n’est pas toute fois assurée dans les secteurs notamment les fruits
et légumes et les ovins, ce qui fait que l’UE reste le 1 er importateur mondial de produits
agricoles.
III.3. La politique européenne de sécurité et de défense :
L’UE s’est dotée en 1999 d’une « politique » européenne de sécurité et de défense (PESD).
Elle permet à l’UE de réaliser toue sorte de mission civile et militaire de consolidation de la
paix.

III.4. Les actions communes :


-pour la protection de l’environnement : parmi les priorités de l’UE figure le développement
durable, la lutte contre le changement climatique, l’amélioration de la qualité de l’air, la
gestion des ressources naturelles, la gestion durable des déchets.
-pour la santé : la lutte contre les menaces pour la santé à fait l’objet de divers travaux, parmi
lesquels la création d’un centre européen de prévention et de contrôle des maladies(CEPCM)
visant à développer la coopération transfrontalière entre les systèmes de santé..
-pour la sécurité dans les transports : deux agences ont été créées en 2002 pour la sécurité
maritime et aérienne et une 3ème concernant la sécurité ferroviaire en 2006.
-pour l’éducation : l’UE n’a pas de politique éducative commune. Cependant, elle accorde des
partenariats plurinationaux en matière d’éducation de formation de la jeunesse ; des
programmes d’échange et des possibilités d’étudier à l’étranger ; des projets d’enseignement
et d’éducation ; des réseaux d’experts universitaires et professionnels.
III.5. Aide à la recherche et au développement technologique :
Les priorités de l’UE portent sur les sciences de la vie (Bio technologie), les traitements des
maladies graves, l’aéronautique et l’espace, les systèmes énergétiques durables.
IV. Le rôle de l’UE dans le monde :
Avec plus de 485 millions d’habitants, l’UE est plus peuplée que les USA et la Russie réunis.
Elle s’est élevée au rang de 1ère puissance commerciale du monde et génère ¼ de la richesse
de la planète. Dans le domaine de l’aide dans les pays pauvres, l’UE se classe au 1 er rang des
donateurs. Sur les marchés financiers internationaux, l’euro rivalise le dollar américain.
IV.1. La puissance économique de l’UE :
IV.1.1. Les atouts :
L’Europe dispose d’un certain nombre d’atouts qui sont à la base de sa puissance.
-atouts historiques : les Flandres, Hanse
-atouts démographiques : une population nombreuse qualifiée, avec des pouvoirs d’achat
élevés.
-atouts géographiques : l’Europe est un vaste espace donc favorable aux communications,
l’importance du port de Rotterdam, de l’aéroport de Londres. L’Europe est un carrefour de
l’Asie et des USA et est en position d’interface avec l’Afrique.
Atouts économiques : l’UE est un vaste marché qui pratique le libre-échange.
-atout politique : les institutions démocratiques permettent des échanges.
IV.1.2. Les manifestations de la puissance économique :
-l’UE est une grande puissance agricole. Les agriculteurs européens ont les rendements les
plus élevés du monde pour le lait et les céréales qui constituent les principales productions de
l’UE. Elle produit aussi de la pomme de terre, la betterave, du vin, de la viande, des fruits et
des légumes. Beaucoup de ses productions dépassent la capacité d’absorption du marché
intérieur européen. L’UE est 2ème exportateur mondial des produits agricoles après les USA
avec qui la rivalité commerciale est vive surtout pour les céréales. L’UE possède un cheptel
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de plus de 80 millions de bovins, 100 millions d’ovins, de caprins et de porcins. La pêche


occupe le 3ème rang mondial. Cette réussite est due à la PAC.
-sur le plan industriel :
Malgré une relative faiblesse des ressources énergétiques et minières, l’UE est une puissance
industrielle. Elle réalise 20% de l’acier mondial. La chimie européenne est la 1 ère du monde.
Au sein de l’UE, nous avons des firmes transnationales (Renault, Daimler). L’UE produit des
automobiles (BMW, Volkswagen), des biens d’équipement (TGV, Airbus) et de
consommation.

-sur le plan du transport :


Avec plus de 2800km de routes et 30000km d’autoroutes, le réseau routier communautaire est
dense. Les transports aériens constituent des enjeux majeurs dans la construction du marché
unique. La France a construit des trains à grande vitesse (TGV), mais en Angleterre les
installations sont vétustes. Certaines compagnies dominent (Air France, British Air Ways).
-Une grande puissance commerciale :
L’UE est le premier pôle mondial d’échanges commerciaux. Le commerce intra européen
s’est accru beaucoup plus rapidement que le commerce extra-européen car l’UE est un grand
marché de consommation. Les principaux partenaires commerciaux de l’UE sont : les USA, le
Japon, la Chine et les NPIA (Nouveaux pays industrialisés d’Asie). Avec le tiers monde les
importations portent sur les produits bruts (pétrole, matières 1 ères agricoles et minières).
L’Europe exporte vers ces pays des produits manufacturés, des biens de consommation
(voitures, médicament). L’UE est un véritable instrument d’intégration économique.
IV.2. La puissance politique :
L’UE exerce une influence politique. Plusieurs pays de l’UE entretiennent des liens
politiques, économiques et culturels avec leurs anciennes colonies. Au niveau international,
l’Europe est représentée par ses Etats dans les grandes institutions qui dirigent le monde : le
groupe des 8 pays les plus industrialisés du monde(G8), l’OMC (Organisation mondial du
commerce). L’UE dispense une aide importante aux pays en voie de développement. Ce qui
lui permet de tisser des liens avec ces pays.
IV.3. Relations avec les pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique) :
L’accord de Cotonou, signé en juin 2000 dans la capitale du Bénin, marque une nouvelle
étape dans la politique de développement de l’UE. Cet accord qui lie l’UE aux pays ACP est
le plus ambitieux et le plus vaste conclu entre les pays développés et les pays en
développement. Il a succédé à la convention de Lomé signée en 1975 à Lomé (capitale du
Togo) puis régulièrement mis à jour. L’objectif de ce vaste accord d’assistance et d’échange
commerciaux est resté le même : il s’agit de promouvoir et d’accélérer le développement
économique, culturel et social des Etats ACP, d’approfondir et de diversifier leurs relations
dans un esprit de solidarité et d’intérêts mutuels.
Les nouvelles orientations des relations ACP-UE sont des rapports de partenariat économique
basés sur les échanges commerciaux, d’égalité. Ce qui n’est pour l’instant pas du gré des Etats
africains.
IV.4. Partenariat avec l’Afrique :
Au-delà des liens traditionnels qui unissent l’UE et les pays africains dans le cadre des
relations avec les ACP, l’UE et l’union africaine (UA) ont entamé un nouveau dialogue
portant sur la prévention et la résolution des conflits, ainsi que sur le soutien apporter par l’UE
aux efforts de maintien de la paix déployer sur le continent par l’UA et l’ONU.
Le partenariat UE-Afrique couvre aussi la coopération économique régionale, l’intégration, le
commerce, les actions contre la sécheresse et la désertification, la lutte contre le VIH-Sida et
les maladies transmissibles, la sécurité alimentaire, les droits de l’homme et la démocratie.
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V. Les problèmes et les perspectives de l’UE :


Malgré un bilan globalement positif, des problèmes réels persistent.
-la mauvaise entente politique est fréquente dans les institutions européennes. Les intérêts de
chaque pays continuent de prévaloir sur l’intérêt collectif : un exemple en est l’absence
d’accord sur la politique étrangère.
V.1. Sur le plan agricole :
Les pays européens sont confrontés au problème d’espace. Le relief accidenté dans la plupart
de ses pays fait que certains d’entre eux ne disposent pas suffisamment de terres cultivables.
Le seul grand pays agricole reste la France. Les structures féodales ont constitué pendant
longtemps des obstacles aux réformes agraires. De ce fait, le morcellement des terres ne
permet pas l’utilisation massive des engrais comme aux Etats-Unis. Il y a aussi le problème de
débouchés pour les produits laitiers du blé, viande, le poisson. A cela s’ajoute les aléas
climatiques, la pollution, l’érosion des terres.
V.2. Sur le plan industriel :
L’union européenne connaît un problème de dépendance pour le ravitaillement de ses
industries en ressources minières comme le fer et la bauxite ; en ressources énergétiques(le
pétrole, le gaz naturel) et même en produits agricoles (coton, canne à sucre) d’où leurs
dépendances vis à vis des ex-colonies. Les grandes entreprises européennes sont souvent
moins puissantes que celle des USA ou du Japon. Par ailleurs certains secteurs électroniques
restent dominés par les capitaux étrangers.
-L’union européenne n’arrive pas à diminuer des disparités de niveau de vie entre pays et
entre régions. Les Etats gardent leurs souverainetés et peuvent donc avoir des intérêts
contradictoires. Les problèmes de l’élargissement ne risque-t-il pas de compromettre les
relations inter-états ? Cet élargissement serait une opération dangereuse pour l’UE. Cependant
l’UE semble un bon exemple pour les pays du tiers monde. Le développement économique de
l’Afrique passe nécessairement par la formation des grandes entités politiques à l’image de
l’UE.

Conclusion : Le processus d’intégration européenne qui s’est développée à long terme est
aujourd’hui cité comme l’une des expériences heureuses. L’U.E. est confrontée à de
nombreux problèmes, mais elle offre de formidables perspectives. Les pays africains peuvent
partir des embryons communautaires existants (U.E.M.O.A, C.E.D.E.A.O), calquer le
processus d’intégration africaine sur le modèle européen.
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Exercices
Sujet :
L’Europe sortie ruinée de la guerre se propose de s’unir pour établir sa puissance d’antan.
Pour ce faire, cette union constitue progressivement. Des institutions solides se sont créées
avec aujourd’hui un bilan satisfaisant.
Tâche : A partir de tes connaissances, commente le texte ci-dessous.
Texte : Approfondir la constitution européenne.
L’unification du marché intérieur des pays européens déjà entamée, et celle de la monnaie
devraient donner aux pays européens les moyens d’échapper à la marginalisation économique.
En dépit des dirigeants britanniques, qui voudraient se limiter à cette zone de libre-échange, il
parait peu probable que cet espace soit vraiment viable sans pouvoir à sa sécurité, aussi bien
vis-à-vis de l’extérieur qu’à l’intérieur. Il faut pour cela se doter d’une organisation politique
efficace.
H. De Bresson, le monde « Dossiers et documents », Janvier 1996.
Consigne :
1. Présente le document.
2. Dégage l’idée générale.
3. A partir de tes connaissances, analyse les étapes de la construction de l’Union
Européenne.
4. Etudie les institutions de l’Union Européenne.
Quelques pays du Caraïbe et du Pacifique leur capitale

Les pays du Caraïbe et leur capitale Les pays du Pacifique et leur capitale
N° Pays Capitale N° Pays Capitale
1 Antigua-et-Barbuda Saint John’s 1 Iles Cook Avarua
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2 Bahamas Nassau 2 Timor Oriental Dili


3 Belize Belmopan 3 Fidji Suva
4 Dominique Saint Domingue 4 Kiribati Tarawa-Sud
5 Grenade Saint-Georges 5 Iles Marshall Majuro
6 Guyana Georgetown 6 Micronésie Palikir
7 Haïti Port-au-Prince 7 Nauru District-de-Nauru
8 Trinité-et-Tobago Port-d ‘Espagne 8 Palaos Ngerulmud
9 Jamaïque Kingston 9 Papouasie-Nouvelle-Guinée Port-Moresby
10 Suriname Paramaribo 10 Iles Samoa Apia
11 Vanuatu Port-Vila

Commentaire : Union Européenne.


Contexte d’évaluation : L’Union européenne dispose de liens privilégiés avec les pays en voie
de développement. En organisant une coopération économique intégrée avec les pays de la
zone ACP, elle a su conquérir les marchés et s’y former l’image d’une puissance attentive à
l’aide au développement du Tiers-Monde.
Les documents ci-dessous aident à réfléchir sur les évolutions des impacts de l’aide au
développement de l’Union européenne.
Document 1 :L’Union européenne et l’aide au développement.
La politique d’aide européenne aux en voie de développement se concentrait, jusqu’à la fin
des années 60, sur les pays liés à l’Europe par la colonisation. Par la suite, la politique
communautaire de coopération, longtemps présentée comme un modèle de partenariat entre le
Nord et le Sud, mise en place par les Conventions de Yaoundé (1963) et de Lomé (1975,
1979, 1984 et 1989), a créé un cadre institutionnel permanent et paritaire avec les pays de la
zone ACP.
Alors que la Convention de Yaoundé (1963) prévoyait une aide financière et commerciale aux
anciennes colonies africaines, les Conventions de Lomé I (1975) et II (1979) donnaient la
priorité au développement industriel et rural, celle de Lomé III (1984) mettait sur la sécurité
alimentaire et l’environnement, enfin celle de Lomé IV (1989, révisée en 1995) introduisait
pour la première fois un lien explicite entre le développement et promotion des droits de
l’Homme.
Se fondant sur les acquis des vingt-cinq dernières années de coopération entre l’Europe et les
pays du sud, marqué par la nouvelle donne internationale (aggravation de la situation
économique, mondialisation des échanges, perte de crédibilité de l’aide publique au
développement), l’Accord de Cotonou constitue un tournant dans les relations de coopération
entre l’Union européenne et les pays ACP. Parallèlement à la lutte contre la pauvreté, placée
au cœur de sa stratégie, l’accord associe étroitement dialogue politique et l’aide au
développement. Son objectif est d’instaurer des zones de libre-échange entre l’Union
européenne et les pays ACP, raison des nouvelles règles du commerce international de l’OMC
qui interdisent toute intervention entre pays en développement. Les pays signataires ont
entamé, septembre 2002, un cycle de négociations en vue de conclure de nouveaux accords de
partenariat économique (APE) avec l’Union européenne.
Document2 : L’aide européenne au Mali dans le cadre des accords de Cotonou.
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Série6; Aide aux actions


de la société civile; 7%

Série2; Reserve
Série5; Aide financière; 20%
économique;
26%
Série3;
Développement
des transports;
28%

Série4; Décen-
tralisation et re-
formes institu-
tionnelles; 19%
Ces réserves financières sont affectées à 1’aide alimentaire d’urgence, à l’allègement de la dette et à la couverture de
l’instabilité des recettes d’exportation.

Source : L’état du monde 2003, site internet maliplages.com.

Consigne :
1. Identifie la nature des liens qui unissent l’Union européenne et les pays de la zone
ACP tout en retraçant les temps forts de l’évolution de la politique d’aide au
développement de l’Union européenne. (4pts).
2. Souligne l’importance de cette aide pour le pays. (6pts).
3. Explique les facteurs des évolutions de l’Accord de Cotonou tout en dégageant les
conséquences pour l’Afrique. (8pts).
NB. Présentation de la copie. (2pts).

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