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CHAPITRE H3

UNE GOUVERNANCE EUROPEENNE DEPUIS LE TRAITE DE MAASTRICHT (1992)


Selon un sondage publié par l’IFOP en juin 2018, près de 60% des Français sont pessimistes quant à l’avenir de
l’Union européenne (U.E.) : ils pensent qu’en 2030, l’Union sera plus faible et fragile qu’aujourd’hui. Cette
enquête reflète les obstacles auxquels est aujourd’hui confronté la gouvernance européenne.

L’expression « gouvernance européenne » a été définie en 2001 par la commission de l’U.E. : elle désigne « les
règles, les processus et les comportements qui influent sur l’exercice des pouvoirs au niveau européen ».

En 1992, douze pays signent le traité de Maastricht. Acte fondateur de l'Union européenne, il est une étape décisive de la
construction européenne.
Communauté économique depuis 1957, l'Union se fixe désormais des ambitions politiques. Son succès attire de nombreux
pays dont ceux d'Europe de l'Est, après la chute du communisme. Mais les élargissements successifs (de 12 à 28 membres
aujourd’hui), les problèmes institutionnels et la défiance croissante de l'opinion publique plonge l'Union européenne dans une
période de doute, aggravée à partir de 2008 par la crise de la zone euro.
Ces difficultés obligent les dirigeants européens à repenser la gouvernance de l'Union afin d'en faire une grande puissance
politique.
Problématique générale: Quels sont les enjeux, les évolutions et les difficultés de la gouvernance européenne depuis le
traité de Maastricht ?

Après avoir montré que le Traité de Maastricht donne naissance à une véritable gouvernance européenne, nous verrons
comment celle-ci, aux dimensions multiples, a répondu aux défis posés par les élargissements, avant d’aborder la
question des obstacles auxquels elle doit encore faire face.
I/ LE TRAITE DE MAASTRICHT, FONDATEUR DE L’UE (1992)]:
En 1992, le Traité de Maastricht redéfinit les institutions européennes, aboutissant à une union plus démocratique et plus étroite.
Dans les années 1970-1980, la CEE doit faire face à des difficultés économiques et financières qui amènent
chaque État à se replier sur lui même et fait naître une vague d'euroscepticisme (notamment dans le Royaume-
Uni dirigé par Margaret Thatcher).
Une relance de la construction européenne est alors initiée par le président de la Commission, Jacques Delors,
en 1986, avec l'Acte unique européen. Il prévoit la mise en place d'un marché unique pour 1993. Il vise
également à améliorer le processus de décision en étendant le vote à la majorité qualifiée et en accroissant les
compétences de la Commission et du Parlement.

Euroscepticisme : attitude méfiante et critique vis-à-vis de la construction européenne.

Marché unique : nom donné à un espace économique encore plus unifié que le marché commun. La libre
circulation est maintenue. Son objectif vise à renforcer l'harmonisation des législations entre les États
membres.
A - Les causes de l’adoption d’un nouveau traité :
Plusieurs raisons ont concouru à la rédaction de ce nouveau traité.
Dans les années 1970-1980, la CEE doit faire face à des difficultés économiques et financières qui amènent chaque État à se
replier sur lui même et fait naître une vague d'euroscepticisme (notamment dans le Royaume-Uni dirigé par Margaret
Thatcher).
Une relance de la construction européenne est alors initiée par le président de la Commission, Jacques Delors, en 1986, avec
l'Acte unique européen. Il prévoit la mise en place d'un marché unique pour 1993. Il vise également à améliorer le processus
de décision en étendant le vote à la majorité qualifiée et en accroissant les compétences de la Commission et du Parlement.

Euroscepticisme : attitude méfiante et critique vis-à-vis de la construction européenne.

Marché unique : nom donné à un espace économique encore plus unifié que le marché commun. La libre
circulation est maintenue. Son objectif vise à renforcer l'harmonisation des législations entre les États
membres.
La fin de la Guerre froide en 1991 ouvre les pays d’Europe de l’est à la démocratie et au libéralisme économique : elle laisse entrevoir la
possibilité de nouveaux élargissements de la CEE. L’incapacité de la gouvernance mondiale à mettre fin aux crises et la volonté de
s’émanciper de l’économie américaine pousse par ailleurs les Etats membres de la CEE à désirer une plus grande coopération économique,
mais aussi politique.
Enfin, ailleurs, les processus d’intégration régionale se multiplient (ASEAN en 1967, MERCOSUR en 1991) : il s’agit pour les Européens
d’aller plus loin que ces autres ensembles, pour s’affirmer davantage. Dès 1987, le président de la Commission européenne (organe exécutif
de la CEE), Jacques Delors, fait des propositions pour approfondir la construction européenne. Dans un contexte le couple franco-allemand
(Mitterrand/Kohl) propose en 1990, de relancer la construction européenne par la fondation d’une union élargie et approfondie, afin de
remplacer la CEE. Il s’agit d’approfondir l’intégration politique en dépassant le cadre intergouvernemental : pour gérer les grandes questions,
en favorisant la naissance d’une citoyenneté européenne, en renforçant les pouvoirs du parlement euro et enfin en inaugurant une véritable
politique étrangère et de sécurité commune (PESC ).
Le 7 février 1992, les chefs d’Etats et de gouvernements des 12 membres de la CEE signent le traité de Maastricht, qui est ensuite ratifié par
les Parlements nationaux ou par referendums.
Le 1er novembre 1993, le traité entre en en vigueur : la C.E.E. devient l’U.E.
La gouvernance de l’UE, à partir de Maastricht, est assurée par des institutions communes dans lesquelles
les Etats restent cependant souverains : elle oscille ainsi entre fédéralisme et souverainisme.
institutions législatives

- Le conseil des ministres, incarne les intérêts des Etats (qui se réunit par domaine de compétence).
- Il prend les principales décisions qui s’imposent aux Etats membres ou de directives qui leur fixent des objectifs à atteindre.

- Le parlement élu depuis 1979 au SU . Ses prérogatives sont renforcées notamment en


matière législative

Ils votent les directives en codécision, et peuvent les discuter. Une fois une directive adoptée, elle doit être transposée
dans le droit national de chaque état membre (le droit européen est donc supérieur au droit des Etats).

institutions exécutives

- Le conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement créé en 1974 est chargé de
définir les priorités de la construction, fixe les orientations de l’UE, impulse les décisions

- La commission européenne incarne l’intérêt général européen et la logique supranationale. Elle fait des
propositions de règlements et de directives au conseil des ministres et veille à l’application
des traités et des décisions du conseil, gère le budget, etc.
Elle est à l’initiative des directives européennes (elle les rédige pour les propose aux instances législatives)

La cour Européenne des droits de l’homme établie en 1959 joue un rôle essentiel. Elle veille
au respect de la convention européenne des droits de l’homme par les Etats signataires. . peut être saisie par
les personnes physiques depuis 1998
Toutefois, dans le fonctionnement prévu par Maastricht, les institutions ne fonctionnement pas vraiment démocratiquement. En
dernier ressort, c’est le « Conseil des ministres de l’U.E. » qui décide. Le vote se fait à l’unanimité, ce qui en complique le
fonctionnement et nécessite des compromis : il n’est pas toujours facile de s’entendre à 12 Etats.
B- Maastricht : le renforcement d’une union politique et économique :

Quels sont les objectifs politiques du traité de Maastricht ?

Dans ce cadre, le traité de Maastricht répond à cinq objectifs essentiels : le renforcement de la légitimité démocratique des
institutions, l'amélioration de l'efficacité des institutions, l'instauration d'une union économique et monétaire,
le développement de la dimension sociale de la Communauté, et l'institution d'une politique étrangère et de sécurité
commune.
Le traité de Maastricht donne à l’UE une dimension politique inédite. Son action se dessine
autour de 3 piliers :

→Le premier pilier est communautaire :

Il intègre les communautés déjà existantes (CEE, CECA, etc.),


Il concerne les domaines qui font l’objet d’un transfert de compétences des Etats au profit des institutions européennes.
Il convient de renforcer les politiques communes, en maintenant les anciennes (PAC) et en lançant de
nouvelles pour « renforcer la cohésion éco et sociale » de l’espace européen (Erasmus, culture …) et institut° euro.
(ne remplace pas les citoyennetés nationales)… ,
Reconnaissance de symboles de l'Europe (drapeau à 12 étoiles, hymne européen),  création d'une citoyenneté européenne
qui permet à tout citoyen de l'Union européenne de circuler librement à travers l'ensemble des pays de la zone, d'adresser
des pétitions, de voter et d'être éligible aux élections locales et européennes .
Les deux derniers piliers prévoient des procédures intergouvernementales (cad non supranationale) de
coopération sans transfert de souveraineté.

→ 2ème pilier : PESC créée en 1993 dans le contexte de guerre en ex-Yougoslavie.

Politique étrangère et de sécurité commune dans le cadre d’une simple coopération intergouvernementale afin «
d’affirmer l’identité européenne sur la scène inter ».
En 1998 lancement de la Politique Européenne de sécurité et de défense ( PESD) et la création d’une force de
réaction rapide de 60000 ho pour gérer les crises hors de l’UE .A terme, défense commune dans une Europe
fédérale.

→ 3ème pilier : Une coopération policière et judiciaire

Si le premier pilier prévoit un transfert de souveraineté au profit des institutions européennes, ce n'est pas le cas
des deux derniers.

Ce traité renforce également les prérogatives du Parlement, notamment en matière de législation. Dans le même
temps, le vote à la majorité qualifiée continue de progresser au Conseil pour faciliter les décisions.
Majorité qualifiée : système électoral dans lequel le nombre de voix est pondéré en fonction de l’importance
respective des différents membres.
Le traité de Maastricht met en place une nouvelle gouvernance économique et monétaire (UEM, union économique et monétaire)
autour de deux éléments :
– une coordination des politiques économiques et budgétaires des États membres. Le traité fixe, en effet, des critères de
convergence à respecter pour pouvoir adopter le futur euro.
En 1999, il entre en vigueur dans 11 pays. En 2002, les pièces et les billets sont mis en circulation.
– Avec l'adoption de l'euro, les États abandonnent le symbole de leur souveraineté nationale : la monnaie. La politique monétaire est
transférée à la Banque centrale européenne (BCE) créée en 1998 (siège à Francfort) = politique supranationale qui est d’abord
chargée de garantir la stabilité des prix dans la zone euro, et en assure la gouvernance monétaire

En 1995, c’était l’entrée en vigueur de la « convention de Schengen » : il s’agit de favoriser la libre-circulation des hommes, des
biens, des capitaux et des informations entre les Etats signataires (26 états, dont 22 membres de l’U.E.) par l’abolition des
frontières intérieures à l’espace Schengen (et un contrôle renforcé et commun des frontières extérieures de cet espace).

La coordination économique est exercée par la Conseil européen, l'Eurogroupe et le Conseil des ministres de l’économie et des
Finances qui prend les décisions.
La Commission veille au maintien des règles en termes de déficit et de dette.
Critères de convergence : critères imposés pour passer à l'euro ( par ex : déficit du budget contenu à 3 % du PIB, dette publique
limitée à 60 % du PIB).
Eurogroupe: réunion des ministres des Finances de la zone euro avec le gouverneur de la BCE et le commissaire chargé de
l'économie.
Le contenu de ce traité va donc dans le sens d’un recul des souverainetés nationales, et de davantage de fédéralisme : par cet important
transfert de compétences des états à l’U.E., une gouvernance européenne prend véritablement forme.
Mais Le traité est ratifié difficilement dans certains pays euro dont la France
(le « oui » l’emporte de justesse en France, à 51%, en septembre 1992). => Euroscepticisme et souverainisme.

Euroscepticisme : attitude méfiante et critique vis-à-vis de la construction européenne.


[TRANSITION] En 1992, l’U.E. se dote d’une véritable gouvernance par l’intermédiaire d’un traité qui
élargit les domaines de compétence de la politique européenne et redéfinit le fonctionnement des ses
institutions, davantage tournées vers les citoyens des pays membres. Néanmoins se posent rapidement à
elle les défis nés des élargissements successifs.
II- Adapter les institutions européennes à l’élargissement de l’UE (depuis 1992) :

Avec 28 États membres , l’UE couvre désormais 4.45 millions de km² et compte plus de 500 millions d’habitants .
Le passage de 12 à 28 États membres oblige l’Union à repenser son mode de fonctionnement , ses politiques et
son financement .les institutions doivent être adaptée : redéfinir le mécanisme de vote au Conseil des ministres , l
a répartition des commissaires européens.
Des craintes se font jour sur l’identité européenne , l’intégration économique , et surtout les frontières , quelles limites ?
Si la question turque ne se pose plus aujourd’hui , elle a longtemps fait débat .

A. Un élargissement sans précédent :

Plusieurs élargissements successifs font passer de 12 (en 1992) à 28 (aujourd'hui) le nombre des États membres.

Pourquoi peut-on parler d’un élargissement sans précédent depuis les 1990’s ? Quels
problèmes soulève-t-il ?

1989 : chute du bloc soviétique

L’UE souhaite s’élargir à toutes les nouvelles démocraties de l’Est de l’Europe.


Pour adhérer à l’UE des critères ont été fixés (critères de Copenhague 93) :

- critères politiques : avoir des institutions stables et démocratiques)


- éco ( économie de marché)
- il faut aussi s’engager à souscrire aux objectifs de l’UE politique économique et
monétaire
Cependant, l'élargissement de 2004 marque un moment particulier. Alors que les pays candidats sont en
pleine transition politique et économique et que leur niveau de vie est très inférieur à ceux de l'Union,
leur adhésion massive est décidée. 8 pays anciennement communistes d'Europe de l'Est (Pologne,
Hongrie, Slovaquie, République tchèque, Slovénie, Estonie, Lettonie, Lituanie) rejoignent l'Union,
accompagnés de Malte et de Chypre. L'Union passe alors de 15 à 25 membres et gagne 75 millions
d'habitants.

Certains craignent qu’ils nuisent à la cohésion de l’UE et à son fonctionnement institutionnel.


L’Europe doit donc repenser son fonctionnement. Il lui faut concilier élargissement et
approfondissement sous peine de paralysie
Ces élargissements posent la question des limites de l’Europe qui n’ont jamais été définies.

Cet élargissement entraîne de nouveaux équilibres géopolitiques. L'Union bascule vers l'Est et replace l'Allemagne en son centre
géographique. Les différences de richesse entre anciens et nouveaux membres entraînent des débats sur l'ampleur et la répartition
des aides européennes. Ces discussions financières sont l'objet de vives négociations, dans lesquelles les pays qui bénéficiaient
largement de ces aides (Irlande, Grèce, Espagne, Portugal) craignent de perdre cet avantage. Les « petits États » (Luxembourg,
Danemark ...), quant à eux, s'inquiètent de leur influence politique dans une Union élargie.
L'élargissement de 2007, marquant l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'UE, a fait naître la crainte « d'une fuite an avant
au sein des opinions publiques européennes. Elles s'interrogent en effet sur les limites de l'Union et craignent une dilution du
fonctionnement communautaire dans un espace à l'échelle d'un continent. Certains pays ont alors sollicité une pause.
Même si en 2013, l'entrée de la Croatie déroge à cette règle, aucune date d'entrée n'a encore été donnée aux cinq candidats actuels
(Serbie, Monténégro, Macédoine, Islande, Turquie). Trois autres pays sont considérés par le Conseil européen comme des candidats
potentiels : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo.
La candidature de la Turquie, déposée en 1987 et acceptée par Bruxelles en 1999, a été refusée par une grande majorité des
Européens et particulièrement des Français. Elle est l'objet d'intenses débats sur la délimitation de l'Europe et le respect par la
Turquie des critères d'adhésion et sur l'identité culturelle de l'Union.

Certains craignent qu’ils nuisent à la cohésion de l’UE et à son fonctionnement institutionnel.


L’Europe doit donc repenser son fonctionnement. Il lui faut concilier élargissement et
approfondissement sous peine de paralysie
B. la nécessaire adaptation des institutions : le traité de Lisbonne 2007 :

L’après Maastricht voit se multiplier les traités pour renforcer et adapter les institutions
européennes au fonctionnement avec x pays : les traités d’Amsterdam (1997), puis de Nice
(2001) visent à améliorer le fonctionnement de l’UE

En 2004, l’UE décide d’adopter la voie fédérale en élaborant un traité constitutionnel :


cependant il est rejeté par 2 Etats dont la France (référendum de 2005) : ce rejet montre la
montée de l’euroscepticisme alimenté par la crise sociale (=montée du chômage) mais aussi
par le manque de sentiment européen


▶ Après l’échec du traité constitutionnel, l’UE adopte le traité de Lisbonne en 2007
Le traité de Lisbonne clarifie la répartition des compétences entre l’Union européenne (UE)
et les États membres pour éviter tout conflit de compétences entre L’UE et les Etats
membres .
Le traité de Lisbonne clarifie la répartition des compétences entre l’Union européenne (UE)
et les États membres pour éviter tout conflit de compétences entre L’UE et les Etats
membres .
Le traité de Lisbonne supprime les 3 piliers de l’UE où plusieurs types de compétence se
superposaient. Il introduit une classification précise en distinguant trois compétences
principales. Désormais les frontières entre les compétences de chacun sont clairement
déterminées.

-les compétences exclusives = Compétences supranationales= l’UE est la seule à pouvoir


légiférer et adopter des actes contraignants dans ces domaines.

Le rôle des États membres se limite donc seulement à appliquer ces actes, sauf si l’Union
les autorise à adopter eux-mêmes certains actes : ex Union douanière ;
Politique monétaire pour les États membres dont la monnaie est l’euro−Politique commerciale commune
-les compétences partagées entre l’Union et les États membres, les États exerçant leur
compétence dans la mesure où l’Union n’a pas exercé la sienne ex transport, énergie-
environnement, politique sociale

- les compétences d’appui : l’UE ne peut intervenir que pour soutenir, coordonner ou
compléter l’action des Etats membres.
Elle ne dispose donc pas de pouvoir législatif dans ces domaines et ne peut interférer dans l’exercice
de ces compétences réservées aux Etats membres ex : culture Tourisme protection civile, éducation.

Le traité renforce le rôle du parlement européen (codécision avec le conseil des ministres) et
contrôle de la Commission euro et choix du Président de la commission.
Démocratisation : les 751 députés sont élus au SU.

Pour une meilleure représentation mondiale, 2 fonctions sont créées :

- 1 président du conseil européen, nommé pour 2 ans 1⁄2 par les chefs d’Etat et de gouvernement,
- avec un rôle de représentation de l’U.E. à l’international

- 1 haut représentant des Affaires étrangères et la politique de sécurité


C- de nouvelles procédures de décisions :

Pour éviter les risques de blocage dans les prises de décisions législatives 2 processus de
décisions cohabitent :

Le vote à l’unanimité des Etats membres dans certains domaines.


Dans ce cas, les Etats disposent d’un droit de veto
Ex la (PESC) Ex concernant la citoyenneté (pour accorder de nouveaux droits aux citoyens européens)
ex l'ouverture de négociations pour l’adhésion,...;

Le vote à la majorité qualifiée

Dans une Union à 28 États membres, l’unanimité devient en effet plus difficile à atteindre.
Aussi, dans un objectif d’amélioration du processus de prise de décision, le traité de Lisbonne
a étendu le vote à la majorité qualifiée à un grand nombre de domaines politiques
(Désigne soit un mode de calcul de la majorité absolue effectué sur le nombre d’inscrits ou
l’effectif légal d’une assemblée, soit un nombre de suffrages exigés (2/3, 3/5...) pour que le vote soit acquis) .
72% des voix sont requis pour qu’un texte puisse être adopté

Majorité qualifiée : système électoral dans lequel le nombre de voix est pondéré en fonction de l’importance respective des
différents membres.
un processus démocratique renforcé avec la création de l’« initiative citoyenne européenne » (à condition de réunir 1
million de signatures dans au moins sept pays de l'Union européenne, des citoyens ordinaires pouvaient pour la première
fois mettre à l'agenda de la Commission européenne un sujet qui leur tenait à cœur) ;
enfin, officialisation de la procédure d’opting out qui permet à un Etat membre de se soustraire à certaines règles
communautaires.

En décidant à l’unanimité d’abandonner leur droit de veto et d’utiliser le vote à la


majorité qualifiée, les gouvernements des États membres ont accepté une « perte » de
leur souveraineté et de leur pouvoir de décision car si un ministre vote contre une
directive ou un règlement, et qu’il est mis en minorité, son État doit cependant faire appliquer
ce texte en raison de la primauté du droit européen sur les droits nationaux. = c’est le
principe le la Supranationalité.

En effet dans ce cadre la législation européenne s’impose aux Etats membres qui ont l ‘obligation de la
transmettre au niveau national
Néanmoins, le fonctionnement de l’UE reste difficile : la double majorité est souvent difficile à
atteindre, et les prises de décision se font toujours sur le mode du « compromis ».
En effet, plusieurs conceptions s’opposent à propos de l’avenir de l’UE : les souverainistes sont
favorables à une confédération qui garantit au maximum l’indépendance des Etats membres, et
les fédéralistes souhaitent créer une Europe organisée en un Etat supérieur aux Etats membres.
Les débats sont vifs et, dans les faits, face aux blocages induits par la présence de 28 membres,
les approfondissements et les élargissements de l’Union ne sont plus à l’ordre du jour depuis
bientôt 10 ans, car ces décisions ne pourraient pas être votées en l’état des processus
institutionnels.
En décidant à l’unanimité d’abandonner leur droit de veto et d’utiliser le vote à la
majorité qualifiée, les gouvernements des États membres ont accepté une « perte » de
leur souveraineté et de leur pouvoir de décision car si un ministre vote contre une
directive ou un règlement, et qu’il est mis en minorité, son État doit cependant faire appliquer
ce texte en raison de la primauté du droit européen sur les droits nationaux. = c’est le
principe le la Supranationalité.

En effet dans ce cadre la législation européenne s’impose aux Etats membres qui ont l ‘obligation de la transmettre au niveau
national
C’est ainsi que : depuis 2007, les institutions de l’UE n’ont connu aucune véritable évolution.
D’autant que les divergences entre Etats membres se sont accentuées avec la crise économique
de 2008, chaque Etat défendant ses intérêts, souvent contradictoires.
A défaut d’élargissements nouveaux, l’UE privilégie désormais le développement d’une «
politique européenne de voisinage » : il s’agit se soutenir les Etats se trouvant à ses marges
(Maghreb, Europe centrale, etc.), et d’y favoriser la stabilité.
[TRANSITION] Les difficultés de l’Union européenne à progresser dans une direction claire et unanime, ainsi que ses
problèmes de fonctionnement, constituent l’un des nombreux obstacles qui se posent aujourd’hui à l’existence d’une
gouvernance efficace et compréhensible par les citoyens des Etats membres.
III. Une puissance mondiale ou une puissance fragile ?

1. Une puissance économique confrontée à la crise.

Les élargissements successifs ont permis d’accroitre la superficie de l’UE et donc de


renforcer son poids à l’échelle mondiale. La politique économique a montré la volonté de
constituer un bloc continental suffisamment vaste pour concurrencer les autres grands
pôles mondiaux ! D’ailleurs, l’UE est une puissance économique. L’Euro, a été jusqu’à la
crise de 2008, une monnaie forte qui est apparue à même de concurrencer le dollar.
Cependant, en 2009, la crise de la dette débute en Grèce avant de s’étendre (Irlande,
Espagne, Portugal), déstabilisant la zone euro. Des aides sont proposées aux pays en

difficulté qui ne parviennent plus à emprunter sur les marchés financiers. En 2010 est
créé le MES (Mécanisme européen de stabilité) qui est un dispositif européen de
gestion des crises financières pouvant aider les États en difficulté de la zone euro. Il est
doté d'une capacité de 750 milliards d'euros. La Banque centrale européenne est aussi
mise à contribution. En 2012 le traité « sur la stabilité, la coordination et la
gouvernance », fixe une règle d’or : les politiques budgétaires des États membres sont
contrôlées par la Commission Européenne. Il s’agit d’un fédéralisme budgétaire.
Concrètement, cela signifie que les budgets de chaque État doivent être soumis à une
décision préalable de Bruxelles avant d'être adoptés. Mais certains Etats ne l’ont pas
signé : Royaume-Uni, République Tchèque.

Crise de l'euro : http://www.economie.gouv.fr/facileco/causes-crise-leuro


Mécanisme européen de stabilité : dispositif européen de gestion des crises financières pouvant aider les États en difficulté de la zone euro.
accepté une plus grande convergence en matière politique et monétaire. Les pays ayant refusé de s'y conformer sont le
Royaume-Uni et la République Tchèque.
Le « couple franco-allemand » est souvent seul à la manœuvre. La solidarité de l'Europe est mise à rude épreuve
et l'idée d'exclure la Grèce de le zone euro voire de l'Union (Grexit) a été sérieusement envisagée. C'est donc une
Union européenne largement désunie qui reçoit le prix Nobel de la paix en décembre 2012.
Face à ces difficultés, la question européenne est de plus en plus un enjeu politique. Les partis politiques
souverainistes s'opposent à l'autorité de Bruxelles qu'ils accusent d'attenter à la souveraineté nationale. Certains
mouvements d'extrême droite (comme en France ou aux Pays-Bas) préconisent même de quitter l'euro. Les
fédéralistes souhaitent au contraire renforcer le rôle et le pouvoir de l'Union. A ce titre, ils ne ont pas forcément
favorables à des élargissements supplémentaires, de peur de diluer l'esprit de la construction européenne dans un vaste
espace peu intégré.
Ces différences de points de vue se retrouvent aussi entre les pays favorables à une « Europe puissance » et ceux
qui se contenteraient d'une zone de libre-échange aux politiques communautaires restreintes. L'Europe est de
plus en plus à « géométrie variable », voire « à la carte » ; chaque pays participe en fonction de ses intérêts.
2. Une puissance mondiale divisée.

L'Union européenne, grande puissance économique et commerciale, peine à s'affirmer dans les domaines de la défense et des
Affaires étrangères, les Etats membres résistants à déléguer là une part de leur souveraineté.

Certaines crises comme les guerres en ex-Yougoslavie (1991-95) puis au Kosovo (1997-
1999), ont montré la difficulté à parler d’une même voix et à adopter une position claire par
rapport aux EU par exemple.

Malgré cela, l'UE est confrontée à la difficulté de concilier les positions des États sur les questions internationales, et
elle continue à souffrir d'un manque de visibilité et de crédibilité sur la scène internationale. De grandes dissonances
politiques ont marqué l'attitude de l'UE face à l'intervention américaine en Irak en 2003.
Pour donner une cohérence plus grande à l'action extérieure de l'UE, le traité de Lisbonne crée un poste de haut
représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. Mais son titulaire peine
encore à s'affirmer sur la scène internationale. En 2013, par exemple, au Mali et ne Centrafrique, l'UE a eu du mal à
parvenir à un accord pour soutenir l'action militaire de la France.
3. Un sentiment européen faible
Le renforcement de la gouvernance européenne n'a pas entraîné de réelle adhésion auprès des peuples. Au contraire,
l'euro est accusé d'avoir gonflé les prix
L’intérêt des citoyens à l'égard de la politique européenne semble minime. Les élections des
députés européens mobilisent peu. Par exemple, aux élections de 2014, le taux d'abstention
pour l’ensemble de l'UE a atteint 57, 46 %.

Ainsi, aux élections de 2014, le taux d'abstention pour l’ensemble de l'UE a atteint 57, 46 %. Ces taux d'abstention varient
selon les États membres, allant de 10% jusqu'à 87%. En effet, en Belgique et au Luxembourg, le vote obligatoire donne lieu
des taux d'abstention très faibles (entre 10 et 15%). A l'inverse, la Slovaquie détient le record du taux d'abstention pour ce
scrutin du 25 mai 2014 (87%). De la même manière, les partis politiques européens peinent à devenir de réels partis
transnationaux et à mobiliser les électeurs.

Difficultés financières persistantes de certains Etats membres, menace brandie par le Royaume-Uni d’un Brexit, attentats de Paris et
Bruxelles mettant en évidence le manque de coopération entre pays de l’Union en matière de sécurité et, surtout, crise des migrants
ont en 2015 et 2016 contribué à affaiblir encore l’image de l’Union Européen auprès des citoyens. Celle-ci semble faire du surplace
et se montrer incapable d’apporter des solutions à ces différents problèmes. Pire, des fractures se font jour entre les pays membres
conduisant à des replis nationaux.

La crise des migrants apparaît encore plus problématique puisqu’elle conduit à un écartèlement des positions
entre les pays membres sur l’attitude à avoir face à l’arrivée de dizaines de milliers de réfugiés chassés par la
guerre ou la pauvreté.

La seule réponse trouvée par l’Union Européenne au problème (mais après beaucoup de tergiversations) aura été
de conclure un accord avec la Turquie pour que celle-ci empêche les migrants de tenter d’entrer dans l’UE.
DÉCRYPTAGESLa consolidation des votes du RN et de LRM et la chute des partis
historiques de droite et de gauche bouleversent le rapport de force électoral.
• Les Français se sont rendus aux urnes ce dimanche 26 mai (et le 25 mai pour certains
territoires d’outre-mer) pour élire leurs 79 représentants au Parlement européen –
seuls 74 d’entre eux siégeront tant que le Royaume-Uni n’aura pas quitté l’UE.
• La liste du Rassemblement national (RN, ex-FN), menée par Jordan Bardella, est
arrivée en tête devant la liste LRM-Modem de Nathalie Loiseau et soutenue par
Emmanuel Macron.
• La participation atteint 50,12 % ; elle est en nette hausse par rapport aux précédentes
échéances européennes.
Les peuples sont surtout préoccupés par les problèmes nationaux et le pouvoir de Bruxelles, jugé peu
représentatif, concentre les
critiques (technocratique, coupé des préoccupations des citoyens). On observe donc une
progression de l’euroscepticisme et des partis politiques souverainistes, comme par exemple,
en France, le FN dont le programme politique préconise de sortir de l’euro.
Enfin, le Brexit (pour Britain exit), adopté par référendum par les Anglais, le 23 juin 2016,
marque une nouvelle étape, historique, dans l’histoire de l’UE. Les Etats membres ont
conscience que cette sortie du Royaume Uni présente un risque d’éclatement de l’ensemble.

En dépit des différents traités qui tendent à renforcer le rôle du Parlement et en dépit de la mise en place d'institutions
européennes qui cherchent à se rapprocher des citoyens (cf Traité de Lisbonne), l'Union est régulièrement accusée de
déficit démocratique. Les directives de la Commission européenne, qui fondent de plus en plus les législations
nationales, sont souvent mal acceptées des opinions publiques car non débattues et issues de commissaires nommés et
non élus (dernier exemple en date : rappel à l’ordre pour la France accusée de ne pas avoir traduit dans son droit
national une directive européenne sur l’interdiction des châtiments corporels : http://www.franceinfo.fr/actu/societe/
article/le-conseil-de-l-europe- juge-que-la-france-viole-le-traite-interdisant-les-chatiments-corporels-652025).
La menace d’un Brexit (sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni) peut apparaître comme la
poursuite de la politique de surenchère menée par Margaret Thatcher dans les années 80 (« I want my
money back!») qui menaçait de bloquer le processus de construction européenne si elle n’obtenait pas
des avantages pour son pays. Le premier ministre conservateur britannique, David Cameron, avait
promis lors de sa campagne électorale la tenue avant 2017 d’un référendum sur la présence britannique
dans l’Union. Il a ainsi fait pression sur l’Union pour obtenir des avantages (comme, par exemple, des
limites aux aides sociales que le Royaume-Uni devrait accorder aux migrants venus de l’UE... ou
supprimer l’idée que l’euro est la monnaie unique de l’Union). Ces avantages promis lors du Conseil
européen de février 2016, il a annoncé le référendum pour juin 2016 en appelant à voter pour le
maintien dans l’Union (ce que souhaitent les milieux d’affaires britanniques pour qui ce retrait serait
catastrophique). Le problème pour Cameron est que le populaire maire de Londres, Boris Johnson, a
appelé, lui, à voter non. En tous cas, ce chantage britannique contribue à décrédibiliser l’idée d’une
Union Européenne où tout le monde a les mêmes objectifs... et peut donner l’idée à d’autres pays d’agir
de même.
La crise migratoire de 2014

Le 2 septembre 2015, l’Europe prenait conscience de la gravité de la crise migratoire à la suite de la publication dans
la presse internationale de la photographie du corps sans vie d’Aylan Kurdi. Ce petit Syrien de 3 ans, dont le corps,
charrié par la mer, a été retrouvé sur une plage turque proche de Bodrum, est mort noyé alors qu’avec ses parents, il
fuyait son pays en guerre à bord d’une embarcation de fortune.
Ce drame migratoire très médiatisé a poussé les pays de l’Union européenne (UE) à prendre un certain nombre de
mesures sur l’accueil des réfugiés.
Face à des flux migratoires jamais vus depuis la seconde guerre mondiale, Berlin décide, dans la semaine suivant la
mort d’Aylan Kurdi, d’assouplir ses règles d’accueil pour les ressortissants syriens, renonçant à les renvoyer vers
leur point d’entrée en Europe.
Pour le seul week-end du 5 et 6 septembre, l’Allemagne voit arriver plus de 20 000 migrants. Dans une décision sans
précédent, l’Autriche avait accepté, la veille, en concertation avec Berlin, de faciliter l’accueil et le transit vers
l’Allemagne de milliers de personnes coincées en Hongrie, un pays qui avait vu affluer, en août, près de 50 000
réfugiés.
Au total, l’Allemagne a accueilli 1,1 million de demandeurs d’asile en 2015.
Après s’être longtemps opposé à l’instauration de quotas de réfugiés à se répartir entre les Etats de l’UE – un
procédé soutenu par la chancelière allemande, Angela Merkel –, le gouvernement français accepte, finalement, face
à l’urgence de la situation, la proposition de la Commission européenne.
Le 7 septembre 2015, François Hollande confirme que la France accueillera 24 000 nouveaux réfugiés sur deux ans,
conformément au plan de répartition élaboré par Bruxelles
L’Europe reste, cependant, divisée sur la réponse à donner à la crise migratoire. En tête de ligne de l’opposition à la
règle des quotas, la Hongrie et la Slovaquie ont décidé d’attaquer devant la justice européenne ce mécanisme,
obligatoire pour tous depuis son adoption par la majorité des Etats membres.
Le Monde , 2 septembre 2016
La crise des migrants apparaît encore plus problématique puisqu’elle conduit à un écartèlement
des positions entre les pays membres sur l’attitude à avoir face à l’arrivée de dizaines de milliers de
réfugiés chassés par la guerre ou la pauvreté.
Jusqu’alors, les « portes d’entrées » de migrants illégaux se situaient plutôt à l’ouest du continent
(Canaries, enclaves espagnoles au Maroc, Italie).
Les problèmes en Libye mais surtout en Syrie et Irak (extension de l’Etat islamique) ont jeté sur
les chemins et sur les mers de grandes quantités de migrants. Face à l’arrivée de ceux-ci, les Etats
de l’est de la Méditerranée (Italie et surtout Grèce) se trouvent débordés par ces flux. La pénétration
de ces migrants dans l’espace Schengen leur permet de gagner des pays dans lesquels ils sont très
diversement accueillis.
Si l’Allemagne d’Angela Merkel se montre disposée à accueillir des migrants, d’autres pays (avec
des justifications variables) les refusent ou fixent de faibles quotas. On assiste même à la mise en
œuvre de dispositions particulières au sein des accords de Schengen permettant à des pays de
rétablir le contrôle aux frontières ; un pays comme la Hongrie va même jusqu’à construire des «
murs » pour empêcher l’entrée de migrants sur son territoire.
Dans le même temps, la peur d’une «submersion» par ces flux migratoires renforce les partis
nationalistes et xénophobes... conduisant même en Hongrie et Pologne à l’adoption de mesures
antidémocratiques. La seule réponse trouvée par l’Union Européenne au problème (mais après
beaucoup de tergiversations) aura été de conclure un accord avec la Turquie pour que celle-ci
empêche les migrants de tenter d’entrer dans l’UE.
Conclusion : Le projet européen imaginé à l’ouest de l’Europe aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale
visait à garantir la paix entre des Etats qui s’étaient souvent opposés au cours des siècles précédents. Au moment
où cette construction semblait trouver son équilibre à travers des réalisations audacieuses qu’on ne trouve pas
dans les autres marchés communs, la fin de la guerre froide et un élargissement rapide aux pays de l’Est (PECO)
a chamboulé la gouvernance de l’Union Européenne. En dépit d’ouvertures vers plus de démocratie, l’image de
l’UE n’a cessé de se dégrader, notamment pour son côté trop technocratique avec des problèmes complexes qui
ne passionnent pas les gens (et ne les amènent pas à aller voter pour les scrutins européens). La gouvernance
européenne est donc difficile aujourd’hui et ses problèmes ont largement tendance à faire oublier ce que l’UE a
apporté de positif (citoyenneté européenne, relations pacifiques entre les Etats, projets économiques communs
comme Airbus ou Ariane, aides financières aux régions en difficultés ou aux grands projets d’aménagement...).

Ouverture : => Le président français, pro-européen, Emmanuel Macron peut-il relancer l'UE alors que son alliée Angela Merkel
est affaiblie

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