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1
TITRE I : LE SCHEMA INSTITUTIONNEL DES ORGANISATIONS D’INTEGRATION
L’analyse de l’architecture institutionnelle (Chapitre1) et du processus décisionnel (Chapitre 2) nous permettra
d’appréhender le schéma institutionnel des organisations d’intégration, à savoir l’UEMOA et la CEDEAO.
SECTION 1 : L’UEMOA
Les organes de l’UEMOA sont prévus par le Traité de Dakar. L’article 16 dudit Traité identifie cinq organes de
l’Union : la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement ; le Conseil des ministres1 ; la Commission ; la Cour
de justice et la Cour des comptes. Il identifie également le Comité interparlementaire, les organes consultatifs et
les institutions spécialisées autonomes qui sont appelés à concourir à la réalisation des objectifs de l’Union. Pour
une meilleure approche de ces organes, nous verrons successivement les organes intégrés (§ 1) et les organes
intergouvernementaux (§ 2).
§ 1 - Les organes intégrés
Dans le cadre de l’UEMOA, les organes intégrés seront étudiés à travers les organes principaux à pouvoir de
décision (A), les organes principaux consultatifs (B) et les institutions spécialisées (B).
1°) La Commission
Pour ce qui est de la Commission, elle demeure l’organe qui « veille au bon fonctionnement et à l’intérêt général
de l’Union, indépendamment des différents intérêts nationaux »2. La Commission doit rester « assignée à la
représentation autonome de l’intérêt commun »3. C’est dire qu’elle doit constituer le représentant de la légitimité
communautaire dans le pouvoir décisionnel de l’organisation. C’est la raison pour laquelle le Traité de l’Union
accorde un statut significatif aux commissaires. Ainsi, les huit commissaires – nommés pour un mandat de quatre
ans renouvelables par la Conférence – qui composent la Commission bénéficient, en principe, de l’irrévocabilité
1
S’agissant de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement et du Conseil des ministres, l’article 16 renvoie aux
articles 5 et 6 du Traité de l’UMOA.
2
E. CEREXHE et Louis le Hardÿ de BEAULIEU, « Introduction à l’Union économique ouest africaine », op.cit., , p.52.
3
G. ISAAC, Droit communautaire général, 6ème éd., Paris, Armand Colin, 1998, p.58.
2
sauf en cas de faute lourde ou d’incapacité4, ou encore de méconnaissance des devoirs liés à l’exercice de leur
fonction5. Il faut en outre noter que les commissaires sont nommés sur la base de leur compétence et de leur
intégrité morale6. Enfin, ils doivent faire preuve d’une totale indépendance et ne peuvent solliciter, ni accepter
aucune instruction émanant d’un Gouvernement ou de quelque organisme qu’il soit7.
La Commission est dirigée par un Président qui bénéficie d’un statut particulier. En effet, il est nommé séparément
par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement pour un mandat de quatre ans renouvelable8. Avant leur
entrée en fonction, les commissaires s’engagent par serment devant la Cour de Justice, à observer les obligations
d’indépendance et d’honnêteté, et sont tenus de ne plus exercer d’autre activité professionnelle rémunérée ou
non9. La Commission dispose de plusieurs fonctions. Il s’agit essentiellement des fonctions d’exécution10, de
contrôle11, de représentation internationale12, consultative13, d’information14 et d’administration interne15. L’on
peut résumer ces différentes fonctions, en considérant que la Commission a une fonction de gardienne du Traité
et d’exécutif de l’Union. La fonction de gardienne du traité, en fait de garante de la sauvegarde et même du
développement du processus d’intégration mis en marche, regroupe un certain nombre de tâches incombant ou
en tout cas relevant de la compétence de la Commission. Ainsi, certaines dispositions du traité font peser sur
cette dernière le devoir de sauvegarder l’acquis communautaire en veillant au respect du traité et des actes des
institutions de l’Union.
Dans l’optique de faire progresser le processus d’intégration, il est reconnu à la Commission un pouvoir, facultatif
certes, de formuler des avis et recommandations jugés utiles pour la préservation et le développement de l’Union.
Il appartient également à la Commission de veiller à l’application et au respect des règles de concurrence. Cette
attribution bien que généralement évoquée à titre de composante du pouvoir exécutif de la Commission, mérite
d’être reprise à ce stade en ce que ces règles de concurrence ressortent des dispositions du traité et participent
à une meilleure organisation du marché commun en construction. La Commission est habilitée à saisir la Cour de
Justice de l’Union pour faire constater et sanctionner le non-respect des dispositions communautaires par les
Etats membres16. La même compétence lui est reconnue en cas de suspicion du non-respect de la légalité par
un acte communautaire17. A ce niveau, il faut noter que les actes additionnels qui semblaient être exclus de ce
contrôle de légalité, ont été considérés par la Cour de Justice comme susceptibles de recours en annulation 18. Il
faut enfin relever cette compétence de la Commission qui lui permet de saisir la Cour de Justice pour constater
et corriger le cas échéant, le fonctionnement insuffisant de la procédure de recours préjudiciels entraînant des
interprétations erronées du traité et de ses actes subséquents19.
Outre sa fonction de gardienne du Traité, la Commission de l’UEMOA, au regard de ses multiples fonctions dans
le paysage institutionnel, peut être comparée à l’exécutif d’un Etat, en ce qu’elle joue, à peu de choses près, le
même rôle. La Commission dispose, en effet, de la fonction d’exécution des actes normatifs. Dans l’Etat
contemporain, il revient à l’exécutif d’assurer l’exécution effective des règles prises par le pouvoir législatif. Au
4
Article 27 du Traité.
5
Article 30, alinéa 1er du Traité.
6
Article 27, alinéa 1er du Traité.
7
Article 28, alinéa 1er du Traité.
8
Article 33 du Traité.
9
Article 28 alinéa 2 du Traité.
10
Voir l’article 26 du Traité.
11
Voir l’article 1er du Règlement de la Commission, les articles 5 et 8 du Protocole additionnel n° I ainsi que les articles
86 et 90 du Traité.
12
Article 12 du Traité.
13
Article 26 et 42 du Traité.
14
Article 26 du Traité.
15
Article 33 et 34 du Traité.
16
Article 5 du Protocole additionnel n° I.
17
Article 8 du Protocole additionnel n° I.
18
Voir CJ/UEMOA, 27 avril 2005, Affaire YAÏ.
19
Article 14 du Protocole additionnel n° I.
3
niveau de l’UEMOA, cette tâche incombe indubitablement à la Commission. Le traité l’en a habilitée en disposant
que cette dernière « exerce (…) le pouvoir d’exécution des actes [que prend le Conseil] »20, et presque tous les
actes de caractère normatif le lui rappellent à l’occasion21. Il est évident que cette mission d’exécution des actes
normatifs s’étendra aux actes émanant des autres organes, notamment de la Commission elle-même, de la
Conférence ainsi que de la Cour de Justice de l’UEMOA. De plus, la Commission est le principal initiateur de la
législation communautaire, tout comme le sont, de façon plus informelle, les différents gouvernements des Etats
modernes. La Commission dispose, aussi de la fonction d’initiatrice de la législation communautaire. Elle
bénéficie, à cet effet d’un quasi-monopole d’initiative de l’activité normatrice de l’Union. Mais, c’est une habilitation
de fait, le principe n’ayant été expressément stipulé nulle part dans le Traité. C’est plutôt en parcourant les
compétences attribuées au Conseil que l’on s’en rend compte ; la quasi-totalité des compétences décisionnelles
de ce dernier se faisant, en effet, sur la base des propositions de la Commission22.
Ce droit reconnu implicitement à la Commission de faire des propositions se distingue néanmoins, de façon
substantielle de l’initiative législative des gouvernements dans l’ordre juridique interne. La fonction d’initiatrice de
l’activité normative de la Commission s’est vue mutée en un véritable pouvoir, si bien qu’il est plus adéquat de
parler de pouvoir d’initiative ; en effet, la reconnaissance à la Commission de faire des propositions se trouve
renforcée devant le Conseil du fait que lorsque la Commission fait une proposition de décision, le Conseil ne peut
amender ladite proposition qu’à l’unanimité23. En disposant de ce monopole d’initiative ou du moins de ce pouvoir
d’initiative, la Commission participe directement, et de façon décisive, à l’activité législative du Conseil. Ce pouvoir
d’initiative lui donne une influence déterminante sur l’orientation du droit communautaire et, en général, de
l’activité de la communauté.
Toutes ces attributions reconnues à la Commission pour le bon fonctionnement et l’intérêt de l’Union font de cet
organe un élément moteur de l’intégration, capable d’insuffler une dynamique à l’ensemble institutionnel de
l’Union. Elles font d’elle une espèce de gouvernement supranational, et partant, les prémisses d’un nouveau pôle
de pouvoir transnational. Dans le schéma institutionnel de l’UEMOA, la création de la Cour de Justice semble
tendre à l’objectif de seconder la Commission dans la perspective d’imprimer au processus d’intégration une
dynamique auto-entretenue.
20
Il est vrai que l’article 26 qui en parle précise bien que c’est sur délégation expresse du Conseil que la Commission exerce
ce pouvoir d’exécution des actes qu’il prend, ce qui diffère quelque peu de ce qui se passe sur le plan interne où, la plupart
du temps, cette habilitation est inconditionnelle, la répartition des tâches y visant une séparation des pouvoirs (législatif,
exécutif et judiciaire).
21
Le dernier article des actes adoptés par le Conseil dispose toujours que « la Commission est chargée du suivi de
l’exécution de la présente directive (ou recommandation) ”, ou encore que “ le Président de la Commission est chargé de
l’exécution du présent règlement ».
22
Le Traité est truffé de dispositions du genre « Le Conseil adopte, sur proposition de la Commission (…) ». Voir par ex.
article 47, 56, 61, 65, 66, 71, 74,80… du Traité.
23
Voir article 22 du Traité.
4
serment avant d’entrer en fonction. Leur fonction est incompatible avec l’exercice de tâches politiques,
administratives ou juridictionnelles. Ils doivent se consacrer uniquement aux tâches de membres de la Cour.
La Cour est aidée dans sa tâche par un personnel auxiliaire. Il s’agit du Greffier, de son adjoint, des auditeurs et
des agents d’exécution. La fonction de greffier est essentiellement régie par le Règlement n°02/96/CM/UEMOA
du 20 décembre 1996 portant statut du greffier de la Cour de Justice de l’UEMOA. Le greffier est recruté par le
Président de la Commission sur proposition de la Cour. Il est nommé par le Président de la Cour de Justice pour
un mandat de six ans renouvelable une fois, et doit offrir des garanties d’indépendance et de compétences
juridiques. Avant son entrée en fonction, il prête serment devant la Cour. Il est aussi soumis aux incompatibilités
des fonctions politiques, administratives ou juridictionnelles.
Les hommes désignés pour servir la justice communautaire n’ont pas une plénitude de compétences. Leurs
domaines de compétences sont bien précisés par les textes de l’UEMOA. En effet, la Cour de Justice est
gardienne de la légalité dans l’ordre juridique communautaire. A cet effet, elle est chargée de veiller à l’application
et au respect du Traité24. Elle est aussi compétente pour interpréter le Traité. La Cour a des compétences qui,
dans un Etat, relèveraient de tribunaux différents. En effet, elle se veut tribunal international, lorsqu’elle donne un
avis sur la compatibilité entre un accord international et le Traité de Dakar ; elle est aussi un tribunal de nature
constitutionnelle dans la mesure où par l’interprétation du traité, elle garantit une hiérarchie des normes ; elle est
également un tribunal administratif, dans la mesure où elle a compétence pour déclarer nuls des actes
communautaires qui ne respecteraient pas la hiérarchie des normes, ou pour accorder réparation à des
justiciables qui ont subi un préjudice, lorsqu’elle statue en matière de fonction publique communautaire.
24
Article 1er du Protocole additionnel n°1 relatif aux organes de contrôle de l’UEMOA.
25
L.M. IBRIGA, « L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine : un modèle de transition pour l’intégration
régionale et internationale de l’Afrique de l’Ouest », in Actes du colloque de Ouagadougou des 29 et 30 octobre 1996,
CEEI, p.54.
5
atteint - . Il jouira d’une autonomie financière, mais pourra être dissous par la Conférence, après consultation de
son Bureau et du Conseil des Ministres26.
2°) La Chambre consulaire
La Chambre Consulaire regroupe les chambres consulaires nationales, les associations professionnelles, et les
organisations patronales des Etats membres27. Elle est « chargée de réaliser l’implication effective du secteur
privé dans le processus d’intégration de l’UEMOA »28. C’est dans cette optique qu’elle peut être amenée à donner
son avis, à son initiative ou à celle de la Commission, sous forme de recommandation ou de rapport, sur toute
question relative à la réalisation des objectifs de l’Union, « notamment : les législations commerciale, fiscale,
douanière et sociale ; les négociations commerciales auxquelles participe l’Union ; la création et le fonctionnement
de bourses de valeur ou de commerce, d’observatoires économiques ; la politique économique et
commerciale. »29. Il est vrai, que les buts poursuivis « à travers la création de la Chambre Consulaire Régionale
[…] aurait été encore mieux atteints si ses dimensions avaient été élargies à celle d’un Conseil Economique et
Social »30.
26
Article 37 nouveau du Traité.
27
Article 6 de l’Acte additionnel n°02/97.
28
Article 3 de l’Acte additionnel n°02/97.
29
Article 4 de l’Acte additionnel n°02/97.
30
L. M. IBRIGA, op. Cit. p.55.
31
Voir infra.
32
Dans le processus d’intégration économique et monétaire européen, l’expérience d’une banque centrale supranationale
est seulement en voie d’initiation, encore que les débats ne sont pas encore clos quant au degré d’indépendance à conférer
à la BCE.
6
Dans l’UEMOA, les organes intergouvernementaux sont la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement (A)
et le Conseil des ministres (B).
SECTION 2 : L’OHADA
Organisation d’intégration juridique, l’OHADA a été construite suivant le principe de supranationalité : transfert,
dans le domaine du droit des affaires, de compétences législatives et juridictionnelles des Etats membres vers
l’organisation internationale créée à cet effet. Il a donc fallu mettre en place des organes statutairement
indépendants des Etats, pour l’exercice des compétences transférées. L’infrastructure institutionnelle de l’OHADA
découle du Traité constitutif, qui prévoit les différentes institutions; et de divers Règlements qui instituent des
organes.
33
Article 114 du Traité de l’UEMOA.
34
Article 8 du Traité de l’UEMOA.
35
Article 114 du Traité de l’UEMOA.
36
Article 19, alinéa 2 du Traité de l’UEMOA.
37
Article 27 du Traité de l’UEMOA.
38
La question à l’ordre du jour détermine le ministre compétent. Mais en réalité, les plus sollicités sont les ministres en
charge de l’économie et des finances ainsi que les ministres des affaires étrangères. Voir article 20 à 23 du Traité de l’Union.
39
Article 20 du Traité de l’UEMOA.
40
Article 42 du Traité de l’UEMOA.
41
Article 47 du Traité de l’UEMOA.
42
Article 84 du Traité de l’UEMOA.
7
Paragraphe 1 : Les institutions
Le Traité originaire avait prévu quatre institutions : le Conseil des Ministres, le Secrétariat Permanent, l’Ecole
Régionale Supérieure de la Magistrature, la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage. A ces institutions, le Traité
révisé du 17 octobre 2008 en a ajouté une nouvelle, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
A. La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement
La CCEG est instituée par le Traité OHADA révisé (art. 3 et 27(1)), comme organe suprême et d’impulsion
politique. Elle est composée de Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres. Elle se réunit en tant que
de besoin. La présidence est tournante, elle est exercée par le pays qui assure la présidence du Conseil des
Ministres Controverses autour de la CCEG. Certains redoutaient que cette nouvelle institution ne soit source de
lourdeur et de dépenses fastidieuses dans le fonctionnement de l’Organisation; de politisation d’une Organisation
qui se veut essentiellement technique.
La CCEG offre non seulement un cadre indispensable pour toute révision du Traité, mais également un cadre
statutaire des rencontres au sommet pour imprimer les grandes orientations, coordonner l’action de l’OHADA
avec celle des autres organisations sous-régionales d’intégration et régler des questions cruciales (ex:
coexistence de référentiels comptables).
La flexibilité de ses rencontres dissipe tout risque de dérapage dans les dépenses (en pratique, la CCEG n’a tenu
qu’une réunion statutaire depuis sa création)
C : Le Secrétariat Permanent
Texte de base : art. 3 et 40 Traité; Règlements N° 01/2009/CM/OHADA du 22 mai 2009 portant attributions et
organisation du SPO, modifié par Règlement N° 012/2011 17 juin 2011
Le SPO a son siège à Yaoundé (Cameroun). Dirigé par le SP, il compte 3 directions et 04 services.
Organe exécutif et de coordination des activités des institutions, le SPO est la véritable cheville ouvrière de
l’OHADA. Entre autres, il élabore le programme annuel d’harmonisation du droit des affaires, prépare les projets
d’Actes uniformes, en concertation avec les gouvernements des Etats membres, prépare les réunions du CM,
tient le J.O. de l’OHADA, assure la vulgarisation du droit OHADA, assure la tutelle de l’ERSUMA, assure la liaison
avec les institutions et les gouvernements des Etats membres.
8
Texte de base : art. 3, 31 – 39 Traité; Règlement de procédure du 18 avril 1996, révisé le 30 janvier 2014;
Règlement d’arbitrage du 11 mars 1999; Règlement N° 01/2014 du 25 juillet 2014 fixant les modalités de sélection
et d’élection des Juges.
Elle a pour mission d’assurer l’interprétation et l’application communes du droit OHADA. Elle a une plusieurs
fonctions :
Fonction consultative : la CCJA émet des avis à la demande du CM, d’un Etat ou d’une juridiction nationale
Fonction contentieuse : La CCJA est la seule juridiction de cassation pour les 17 Etats membres, dans tous les
litiges appelant l’application d’un Acte uniforme ; Originalité de la cassation sans renvoi
Fonction arbitrale : Administration des arbitrages conduits sous son égide ; Juge de recours en cas de
contestation de validité de la sentence arbitrale ; Spécificité des sentences CCJA : l’exequatur communautaire
9
2 : Le Comité Technique de Normalisation des procédures électroniques de l’OHADA (CTN-OHADA)
Texte de base : Règlement N° 02/2010/CM/OHADA du 15 décembre 2010
Attributions : assister l’OHADA dans la planification, la conception, l’élaboration, l’interprétation, l’évaluation,
l’harmonisation et l’actualisation des normes uniformes applicables aux procédures électroniques dans les Etats
Parties
Composition : un représentant du P/CCJA ; le GC/CCJA; le DAJ; le RSI; 03 experts en technologies de
l’information et de la communication; 01 expert en droit et 01 expert en économie des TIC.
SECTION 3 : LA CEDEAO
La CEDEAO comprend les organes suivants : la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, le Conseil
des Ministres, le Parlement de la Communauté, le Conseil Economique et Social, la Cour de Justice de la
Communauté, le Tribunal Arbitral, la Commission, le Fonds de Coopération, de Compensation et de
Développement (FCCD) et les Comités Techniques. A ces organes, il faut ajouter l’Agence Monétaire de l’Afrique
de l’Ouest (AMAO créée par le Protocole A/P.1/7/93 signé le même jour que le Traité révisé43. L’étude de ces
organes sera faite en distinguant les organes intégrés (§ 1) des organes intergouvernementaux (§ 2).
43
Protocole A/P.1/7/93 du 24 juillet 1993, J.O. vol.25, p.3.
10
Dans la CEDEAO, les organes suivants peuvent être regardés comme des organes intégrés : la Commission, la
Cour de Justice de la Communauté, le Tribunal d’Arbitrage, le Parlement communautaire et le Conseil
Economique et Social.
44
Article 18 §1 et §2 nouveau.
45
Article 18 §3 a et b.
46
Article 18 §3. c nouveau du Traité révisé.
47
Article 9 §2. d nouveau.
48
Article 9 §2. a nouveau.
49
Article 79 nouveau.
11
tiers ou tout autre organisme international50. L’on peut enfin noter que le Président de la Commission peut saisir
la Cour de Justice de le Communauté, pour voir constater les manquements des Etats à leurs obligations
communautaires51.
2°) La Cour de Justice
La Cour de Justice a été créée en vertu de l’article 15.1 du Traité révisé de la CEDEAO, et suivant le Protocole
A/P1/7/91 du 06 juillet 1991. Elle a été mise en place par le 24 ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement
de la CEDEAO en 2000. Aux termes de l’article 3 du Protocole d’Abuja, la Cour est composée de sept juges
indépendants, choisis parmi les personnes de haute valeur morale, ressortissants des Etats membres, possédant
les qualifications requises dans leur pays respectif pour occuper les plus hautes fonctions juridictionnelles, ou qui
sont des jurisconsultes de compétence notoire en matière de droit international et dont l’âge varie entre 40 et 60
ans. Ils sont nommés pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois52 par la Conférence, sur proposition
du Conseil des Ministres. Bien que le nombre des juges soit inférieur à celui des Etats membres, l’article 3,
paragraphe 2 précise que deux juges ne peuvent être ressortissants d’un même Etat membre. En d’autres termes,
les sept juges sont de nationalités différentes mais les seize Etats membres ne sont pas tous représentés à la
Cour53.
Les juges élisent en leur sein le Président et le Vice - Président pour un mandat de trois ans. Les dispositions sur
les membres de la Cour sont de nature à leur garantir l’indépendance nécessaire à l’exercice de leurs fonctions.
D’abord les incompatibilités : les fonctions de juges sont incompatibles avec l’exercice d’une fonction politique,
administrative et toute activité professionnelle54. Ensuite l’exigence de la prestation de serment : avant d’entrer
en fonction, les membres de la Cour prêtent serment ou font une déclaration solennelle devant le Président de la
Conférence ; cette prestation de serment se fait en ces termes : « Je jure (ou déclare) solennellement d’exercer
mes fonctions et mes pouvoirs de membre de la Cour de façon honorable et loyale, en toute impartialité et en
toute conscience »55. Enfin les privilèges et immunités : la Cour et ses membres, pendant la durée de leur mandat,
bénéficient des privilèges et immunités identiques à ceux dont jouissent les missions diplomatiques et les
diplomates sur le territoire des Etats membres, ainsi que ceux reconnus aux juridictions internationales et aux
membres de ces juridictions. A ce titre, les membres de la Cour ne peuvent être poursuivis ni recherchés pour les
actes accomplis ou pour les déclarations faites dans et à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions56. Le traité
révisé confirme cette indépendance par les dispositions de son article 15 paragraphe 3 : « Dans l’exercice de ses
fonctions, la Cour de Justice est indépendante des Etats membres et des institutions de la Communauté ».
Le Protocole d’Abuja a été amendé par le Protocole d’Accra, adopté le 19 janvier 2005 par la Conférence des
Chefs d’Etat et de Gouvernement. Le Protocole additionnel, ainsi adopté a permis d’élaguer certaines
insuffisances du Protocole d’Abuja. En effet, il étend les compétences de la Cour de Justice et accorde un droit
de saisine aux citoyens de la Communauté. Il convient, finalement de noter que la Cour peut être saisie pour un
arbitrage, car elle remplit des fonctions d’arbitrage, en attendant que le Tribunal Arbitral soit mis en place.
50
Article 83 §1 et §2 du Traité révisé, précisé par l’article 83 §3 nouveau.
51
Voir l’article 10 du Protocole additionnel A/SP.1/01/05 portant amendement du Protocole A//P/17/91 relatif à la Cour
de Justice de la Communauté. L’article, au fait, mentionne le pouvoir de saisine du Secrétaire Exécutif. Donc ce pouvoir
du Président de la Commission est pris en compte par analogie.
52
Sur le mandat des membres de la Cour, Voir. l’article 4 du Protocole qui précise que pour les membres de la Cour nommés
pour la première fois, le mandat de trois membres expire au bout de trois ans et celui des quatre autres membres au bout de
cinq ans.
53
Contrairement à la Cour de justice de l’UEMOA où chaque pays membre est "représenté" par un juge.
54
Article .4 § 11 du protocole d’Abuja de 1991.
55
Sur la prestation de serment, Voir l’article 5 du Protocole de 1991.
56
Article 6 du Protocole d’Abuja 1991.
12
Le Tribunal arbitral est prévu à l’article 16 du Traité révisé : « Il est créé un Tribunal d’arbitrage de la Communauté.
Le statut, la composition, les pouvoirs, les règles de procédure et les autres questions relatives au Tribunal
d’arbitrage sont énoncés dans un protocole y afférent ». Ce Protocole n’étant pas encore signé, la question qu’on
peut se poser est celle de savoir quel rôle ce Tribunal sera appelé à jouer à côté de la Cour de Justice. Dans
l’Union Européenne où il est prévu deux juridictions, le rôle du tribunal de première instance des Communautés
Européennes, mis en place en octobre 1989, est de décongestionner les dossiers devant la Cour de Justice, en
connaissant en première instance de l’ensemble des recours formés par les particuliers et les litiges entre les
Communautés et leurs agents. Tel n’est pas le cas ici puisqu’il ne s’agit pas d’une juridiction de premier degré
mais bien d’une juridiction d’arbitrage. Le corollaire d’un tel statut est que le Tribunal ne pourrait être saisi que sur
la base d’une clause compromissoire ou d’un compromis d’arbitrage. Ces deux mécanismes ayant une nature
contractuelle, cela suppose le consentement des parties au différend : il s’agit d’une justice facultative.
57
Protocole relatif au Parlement de la Communauté, signé le 6 août 1994, J.O. vol. 27 version révisée.
58
Sur le nombre des Députés de la Communauté et leur répartition, Voir. Article .5 du Protocole, op. cit., p.2.
59
Article. 7 du Protocole de 1994.
13
des organes de la Communauté. Mais, l’on peut supposer que cette fonction législative sera effective avec le
Protocole additionnel précité qui prévoit son implication dans les prises de décisions.
Le Parlement de la Communauté peut se saisir, en effet, de toute question intéressant la Communauté en matière
de respect des Droits de l’homme et des Libertés fondamentales et faire des recommandations aux institutions et
organes de la Communauté. Les recommandations n’étant pas obligatoires pour les Etats, on imagine la portée
très limitée de cette initiative. Mais son rôle apparaît comme dissuasif pour les Etats en matière des droits de
l’homme et de libertés fondamentales. C’est en quelque sorte un observatoire des droits de l’homme et de libertés
fondamentales. Le Parlement de la Communauté peut, en outre, être saisi par les institutions de la CEDEAO pour
émettre des avis sur des questions intéressant la Communauté. Les domaines visés concernent notamment les
politiques sectorielles, sociales, les droits de l’homme et la révision du Traité.
En dehors du mode de désignation, d’autres dispositions sur le Parlement visent à lui garantir une certaine
indépendance vis-à-vis des autres organes. C’est ainsi qu’avant d’entrer en fonction, les députés signent la
déclaration sur l’honneur de s’engage à servir fidèlement les intérêts des populations de la Communauté et de ne
céder à aucune pression directe ou indirecte d’un Etat membre ou de tout autre groupe60. Les députés jouissent
également de l’immunité parlementaire dans tous les Etats membres de la Communauté. En conséquence, aucun
député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou des votes émis par
lui dans l’exercice de ses fonctions ; aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou
arrêté en matière criminelle ou correctionnelle sauf flagrant délit ou autorisation du Parlement. Même dans ces
cas, la détention ou la poursuite d’un député peut être suspendue si le Parlement le requiert à la majorité des
deux tiers61. Par ailleurs, la fonction de député est incompatible avec celles de membre de Gouvernement, des
cours et tribunaux des Etats membres, l’exercice des fonctions de juge, d’avocat général ou greffier de la Cour
de Justice de la Communauté et du Tribunal arbitral, membre d’un organe créé par le Traité révisé de la
Communauté, fonctionnaire ou agent d’un organisme international et d’agents publics des Etats membres. Le
Parlement jouit de l’autonomie financière.
Le parlement siège au moins deux fois par an en session ordinaire. Les sessions sont convoquées par le bureau
et dure trois mois au maximum. Le Parlement peut également se réunir pour examiner une question spécifique
sur l’initiative du Président de la Conférence des chefs d’Etat ou à la demande de la majorité absolue des députés.
2°) Le Conseil économique et social
L’objectif fondamental de la CEDEAO étant la réalisation d’un espace économique commun, l’article 14 du
nouveau traité prévoit la création d’un Conseil Economique et social. Composé des représentants des différentes
catégories d’activités économiques et sociales, le Conseil Economique et social de la CEDAEO est une
assemblée consultative. Il pourrait ainsi être consulté notamment par les organes de décisions (Conférence des
Chefs d’Etat et de gouvernement et Conseil des ministres) sur des textes ou des problèmes d’ordre économique
et social. La composition, les attributions et l’organisation du Conseil Economique et Social seront définies dans
un protocole62.
60
Article 8 du Protocole de 1994
61
Article 9 du Protocole de 1994
62
Article 14 § 2 du Traité révisé.
14
La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement et le Conseil des ministres sont les organes
intergouvernementaux politiques de la CEDEAO.
63
Article 7 du Traité révisé CEDEAO
64
Article 8, § 1 nouveau.
65
Article 8 §5 et §6 nouveau.
66
Article 7 §3 a) du Traité révisé.
67
Article 7 b) du Traité révisé
68
Article 10 §2 nouveau.
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Commission et des autres institutions de la Communauté ; un pouvoir d’initiative : le pouvoir normatif revenant à
la Conférence, le Conseil pourra formuler à son intention des recommandations sur toute action visant la
réalisation des objectifs de la Communauté ; un pouvoir normatif : Le Conseil édicte des Règlements, des
Directives, prend des Décisions, ou formule des recommandations et des avis69.
69
Article 9 §2.b nouveau.
70
Protocole A/P.1/7/93 signé à Cotonou le 24 juillet 1993, J.O., vol.25, p.3.
71
Article .9 §1 c) du Protocole de 1993.
72
Sur les fonctions dévolues au Comité des Gouverneurs, voir article 6 du Protocole de 1993.
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Le Comité des opérations et de l’administration est composé des directeurs des opérations extérieures de toutes
les banques centrales des Etats membres ou leurs représentants. Ce Comité est chargé de contrôler les
performances du système de compensation et de paiement ; examiner et soumettre au Comité des Gouverneurs
le budget annuel de l’Agence ; examiner les questions liées au personnel de l’Agence et assumer toute autre
fonction que lui confie le Comité des Gouverneurs.
Le Comité des questions économiques et monétaires est composé des directeurs des études de toutes les
banques centrales des Etats membres et des cadres appropriés des ministères des finances. Il est chargé :
d’examiner et évaluer les études et les rapports élaborés par la Direction générale et faire des recommandations
appropriées au Comité des Gouverneurs ; de suivre et évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre du
programme de coopération monétaire et de faire des recommandations appropriées au Comité des Gouverneurs.
Les comités consultatifs se réunissent en session ordinaire au moins deux fois l’an et en session extraordinaire à
la demande de leur président73.
L’AMAO est chargée, comme sa devancière, des questions de coopération monétaire et de paiements. Mais plus
que la CCAO, l’AMAO doit surtout contribuer à la mise en place de la monnaie unique de la CEDEAO. Pendant
la période transitoire, elle doit promouvoir l’utilisation des monnaies nationales des Etats membres dans le cadre
du commerce régional et d’autres transactions ; réaliser des économies dans l’utilisation des réserves extérieures
des Etats membres ; aider les Etats membres à harmoniser et coordonner leurs politiques monétaires et fiscales
ainsi que leur programme d’ajustement structurel ; encourager l’application par les Etats membres des politiques
macro-économiques, permettant d’avoir des taux de change et des taux d’intérêt déterminés par le marché dans
le cadre du commerce intra-régional74.
73
Sur les fonctions dévolues aux Comités consultatifs et leur composition, Voir. Article 9 du Protocole de 1993
74
Sur les objectifs et les fonctions de l’AMAO, Voir. Articles.3 et 4 du Protocole de 1993
75
Rec.PCD, p.76
76
Sur les attributions du Conseil d’administration, Voir. Art 25 du Protocole de 1976 relatif au FCCD.
77
Article 28 du Protocole de 1976 relatif au FCCD.
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c)- accorder des subventions pour le financement d’études et d’actions de développement d’intérêt national ou
communautaire ;
d)- accorder des prêts pour le financement d’études de faisabilité et pour la réalisation de projets de
développement dans les Etats membres ;
e)- garantir les investissements étrangers effectués dans les Etats membres concernant les entreprises établies
conformément aux dispositions du Traité sur l’harmonisation des politiques industrielles ;
f)- fournir les moyens pour faciliter la mobilisation constante des ressources financières intérieures et extérieures
aux Etats membres de la Communauté ;
g)- aider à la promotion de projets en vue de la mise en valeur des Etats les moins développés ».
1. Pour mener à bien ces différentes missions, le Fonds est doté de ressources financières. Les ressources
financières du Fonds comprennent les ressources ordinaires et des comptes d’affectation spéciale. Aux termes
de l’article 3 du protocole, il faut entendre par « ressources ordinaires de capital » du Fonds :
« a) le capital du Fonds, constitué par les contributions, versées et non versées du Fonds, déterminées en vertu
de l’article 5 ou autorisée conformément à l’article 6 du présent protocole ;
b) les revenus des entreprises dont la Communauté détient tout ou partie du capital ;
c) les ressources provenant de sources bilatérales ainsi que d’autres sources étrangères ;
d) les subventions et contributions de toutes sortes et de toutes origines ;
e) les revenus provenant des prêts octroyés sur les ressources susmentionnées ou des garanties accordées par
le Fonds ;
f) les emprunts contractés par le Fonds ;
g) tous autres ressources ou revenus reçus par le Fonds qui ne sont pas portés aux comptes d’affectation spéciale
visés à l’article 4 du présent ».
Concernant les comptes d’affectation spéciale, l’article 4 alinéa.2 les définit comme toutes ressources spéciales
comprenant notamment :
« a)- les contributions déterminées par le Conseil à verser par les Etats membres pour fournir des compensations
et d’autres formes d’assistance aux Etats membres ;
b)- les ressources acceptées par le Fonds pour être portées sur un compte d’affectation spéciale ;
c)- les remboursements reçus au titre de prêts ou de garantie financés sur les ressources d’un compte
d’affectation spéciale et qui, en vertu des règlements du Fonds relatif audit compte, doivent être reçus par le
compte en question ;
d)- les revenus provenant des opérations du Fonds pour lesquelles les ressources ou les fonds susmentionnés
sont utilisés ou engagés, si en vertu des règlements du Fonds relatifs aux comptes d’affectation spéciale en
question, ces revenus doivent être affectés aux comptes concernés ;
e)- les ressources provenant de toutes ressources jugées appropriées par le Fonds ayant pour objet d’atteindre
les objectifs du Fonds y compris la compensation à verser aux Etats membres ».
Ces ressources sont affectées à la réalisation des objectifs assignés au Fonds. En définitive, les objectifs du
Fonds peuvent être appréhendés sous trois aspects : d’abord financer des projets économiques des Etats
membres de la CEDEAO pour accroître la production de la Communauté notamment par la création d’entreprises
communautaires ; ensuite, fournir des compensations aux Etats ayant subi des pertes de recettes par suite de
l’implantation d’entreprises communes ou de l’application du schéma de libéralisation des échanges à l’intérieur
de la Communauté et enfin garantir les investissements étrangers effectués dans les Etats membres.
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Les autorités communautaires ont entrepris depuis 1999 la transformation du Fonds de la CEDEAO en une
société holding régionale dénommée Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) avec
deux filiales spécialisées, le Fonds régional de développement de la CEDEAO (FRDC) et la Banque régionale
d’investissement de la CEDEAO (BRIC). La BIDC est une institution financière internationale instituée par l’article
21 nouveau du Traité révisé tel qu’amendé par l’Acte additionnel A/SA.9/01/07 du 19 janvier 2007. Elle comprend
deux guichets dont l’un est destiné à la promotion du secteur privé et l’autre au développement du secteur public.
D’un capital initial d’environ 750 millions de dollars US détenu à 67% par les Etats membres de la CEDEAO et
ouvert à 33% à la souscription des membres non régionaux, la BIDC a pour objectif essentiel de contribuer à
l’essor économique de l’Afrique de l’Ouest à travers le financement des projets et programmes relatifs au
transport, à l’énergie, à la télécommunication, à l’industrie, à la réduction de la pauvreté, à l’environnement et aux
ressources naturelles. Les organes de gestion de cet organe financier de la CEDEAO sont : le conseil des
gouverneurs, le conseil d’administration et le président de la banque qu’assistent deux vices-présidents.
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Article 22 §1. a et b nouveau.
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C’est le cas notamment de la décision C/DEC.3/6/86 du 30 juin 1986 (Rec. PCD, p. 145) C/DEC.3/6/88 du 21 juin 1988
(Rec. PCD, p.120), C/DEC.4/7/92 du 25 juillet 1992 (Rec. PCD p.122) qui ont été signées sur recommandation de la
Commission du commerce, des douanes, de l’immigration, des questions monétaires et des paiements.
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