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LE CADRE INSTITUTIONNEL ET
REGLEMENTAIRE FRANCAIS,
EUROPEEN ET INTERNATIONAL
FICHE 1
LE CADRE RÉGLEMENTAIRE FRANÇAIS, EUROPÉEN ET INTERNATIONAL
1.1.1. Le législateur
L’Assemblée nationale forme, avec le Sénat, le pouvoir législatif français dont la
mission principale est de voter les lois proposées par le Gouvernement.
Elle assure, avec l’ACPR, la supervision des entreprises du secteur financier ( 337
établissements bancaires, 663 entreprises d’assurance et mutuelles), veille au bon
fonctionnement des systèmes de paiement et des infrastructures de marché et
procède régulièrement à l’évaluation des risques et vulnérabilités du système
financier.
b) Autres associations
D’autres associations représentent des catégories de professionnels particulières :
• L’AMAFI (L’Association Française des Marchés Financiers) est
l’organisme représentant les professionnels de la bourse et des marchés
financiers en France,
• L’ASF (Association française des Sociétés Financières) défend la
spécialisation en matière de crédit, services financiers et services
d’investissement. Ses adhérents sont des sociétés financières, banques
spécialisées et entreprises d’investissement,
• L’AFG (Association Française de la Gestion Financière) est
l’organisation professionnelle de la gestion pour compte de tiers. Elle réunit
tous les acteurs du métier de la gestion.
Le CCLRF a pour mission de donner un avis sur tous les projets de textes normatifs
(français et communautaires) à portée générale dans le domaine bancaire, financier
et des assurances, sur saisine du ministre de l’Économie et des finances, à
l’exception des textes entrant dans les compétences de l’AMF (notamment ceux sur
les marchés financiers).
Le cadre général
L’Union européenne (UE) impose aux marchés financiers des règles harmonisées de
fonctionnement et de protection des épargnants, dans l’objectif de construire
progressivement un « marché unique des services financiers ». Celui-ci se
construit notamment par les directives européennes que chaque Etat membre doit
transposer dans sa législation nationale.
Exemple de directives européennes qui ont eu un impact sur les PSI :
• La directive « Prospectus » du 4 novembre 2003 harmonise les exigences
relatives à l'établissement, à l'approbation et à la diffusion du prospectus à
publier en cas d'offre au public de valeurs mobilières ou en vue de l'admission
de valeurs mobilières à la négociation sur un marché réglementé situé ou
opérant sur le territoire d'un État membre.
• La directive « abus de marché » du 28 janvier 2003 et les mesures
d'exécution élaborées par CESR ont doté l'Union européenne d'un nouveau
cadre juridique visant à assurer l'intégrité des marchés financiers de l'UE, en
prévenant les abus de marché en matière d'opérations d'initiés et de
manipulations de marché. Ce cadre a été complété par la Directive
2014/57/UE et le Règlement n°596/2014.
La Commission européenne
La Commission européenne, institution indépendante des gouvernements
nationaux :
• Elabore les propositions de nouvelles lois européennes, qu’elle soumet
pour vote au Parlement européen et/ou au Conseil de l’Union européenne ,
• Est également responsable de l’exécution des décisions du Parlement et
du Conseil et de la mise en œuvre des politiques communes et des
programmes communautaires,
• Peut ouvrir une procédure d’infraction lorsqu’un état membre n’applique
pas une directive.
La Commission européenne remplit également les fonctions principales suivantes :
• Elle soumet des propositions au Parlement et au Conseil,
• Elle gère le budget de l’UE,
• Elle applique les politiques de l’UE à l’exception des politiques fiscales qui
sont du ressort de chaque Etat membre,
• Elle applique le droit européen (de concert avec la Cour de justice),
• Elle représente l’Union européenne sur la scène internationale.
Le parlement européen
Le Parlement européen est l'organe législatif de l'Union européenne. Depuis 1979, il
est élu au suffrage universel direct tous les cinq ans. Il a trois rôles principaux :
• Un rôle législatif : il adopte notamment la législation de l'Union conjointement
avec le Conseil de l'Union européenne, sur la base de propositions de la
Commission européenne,
• Un rôle de surveillance : il exerce un contrôle démocratique sur toutes les
institutions de l’Union, élit le président de la Commission et approuve la
Commission en tant que collège. Il peut voter une motion de censure,
obligeant la Commission à démissionner,
• Un rôle budgétaire : il établit le budget de l’Union, conjointement avec le
Conseil et approuve le budget à long terme de l’Union (le « cadre financier
pluriannuel »).
Le Conseil européen
Le Conseil européen définit les orientations et les priorités politiques générales de
l'UE. N'étant pas l'une des institutions législatives de l'UE, il ne prend pas part aux
négociations sur la législation de l'UE ni à l'adoption de celle-ci.
Les membres du Conseil européen sont les chefs d'État ou de gouvernement des
27 États membres de l'UE, le président du Conseil européen et le président de la
Commission européenne.
Processus du trilogue
Les négociations entre institutions européennes sur les propositions
législatives prennent en général la forme de réunions tripartites informelles
(« trilogues ») entre le Parlement, le Conseil et la Commission. Leur objectif est
de parvenir à un accord provisoire sur un texte acceptable à la fois pour le Conseil et
le Parlement. Chaque institution désigne, pour chaque dossier, des négociateurs qui
la représenteront et qui défendront son mandat de négociation. Ces trilogues
peuvent avoir lieu à n'importe quelle étape de la procédure législative (première,
deuxième ou troisième lecture). Au Parlement, le texte de l'accord provisoire doit être
approuvé par un vote en commission, après quoi il est confirmé en plénière.
Afin de garantir que tous les SGD dans les États membres s'acquittent de leurs
missions, des tests de résistance sont réalisés au moins tous les 3 ans.
e) Le passeport européen
Le passeport européen permet à une société de gestion, ayant obtenu un
agrément par l’autorité de son pays d’origine, d‘exercer ses activités dans
toute l’Union européenne ou dans un Etat partie à l’accord sur l’Espace
économie européen (EEE). Lorsqu’une société de gestion d’un autre Etat membre
souhaite fournir ses services en France, on parle de « passeport in » ; lorsqu’une
société de gestion française souhaite fournir ses services dans l’Union européenne
ou dans un autre Etat partie à l'accord sur l'EEE, on parle de « passeport out ».
b) Le Comité de Bâle
Le Comité de Bâle regroupe des banques centrales et des organismes de
réglementation et de surveillance bancaires des principaux pays industrialisés (28).
Ses missions principales concernent :
• L’établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel,
• La diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de
surveillance,
• La promotion de la coopération internationale en matière de contrôle
prudentiel.
L’ACPR et la Banque de France sont membres du Comité de Bâle et participent à
ses travaux et décisions.
Les travaux du Comité de Bâle sur le contrôle prudentiel (contrôle permettant de
s’assurer que le système bancaire a les moyens de faire face à ses risques) ont
abouti aux accords de Bâle II et de Bâle III sur les exigences de fonds propres et de
risques.
Les fonds propres sont l’un des éléments essentiels de la stabilité des prestataires
de services d’investissement car ils sont à la fois destinés à :
• Garantir les risques supportés par l’entreprise, et par conséquent préserver
les avoirs des clients,
• Et à financer sa croissance.
Plus un prestataire de service d’investissement dispose de fonds propres, plus il est
solide financièrement et plus il dégage des marges de manœuvre pour développer
ses activités.
L’OICV (IOSCO en anglais) regroupe les régulateurs des principales bourses dans le
monde. Son principal objectif est d’établir des standards internationaux
permettant :
• De renforcer l’efficacité et la transparence des marchés de valeurs mobilières,
• De protéger les investisseurs,
• De faciliter la coopération entre les régulateurs afin de lutter contre le crime
financier.
d) La coopération internationale
Les prestataires de services d’investissement sont encadrés par de nombreuses
institutions internationales et européennes. Ce sont des organismes dont les
prestataires ne dépendent souvent pas directement mais qui influencent leur
environnement.
a) Les PSI
Les prestataires de services d’investissement (PSI), autres que les sociétés de
gestion de portefeuille (SGP), sont des entreprises d’investissement et des
établissements de crédit ayant reçu un agrément pour fournir des services
d’investissement.
La croissance économique
L’indicateur économique utilisé pour mesurer l’activité d’un pays est le produit
intérieur brut (PIB). Le PIB représente la somme des valeurs ajoutées des
entreprises situées sur le territoire national. La variation de celui-ci d’une
année sur l’autre sert à mesurer la croissance économique d’un pays.
Les prévisions de croissance économique sont évidemment le premier indicateur à
suivre pour anticiper les tendances futures des marchés. En effet, la croissance
économique a un impact positif sur l’évolution des marchés.
En phase de croissance, les entreprises ont un carnet de commandes rempli et leur
chiffre d’affaires augmente : ainsi, leurs perspectives et, théoriquement, leur
L’inflation
L’inflation désigne la hausse durable et générale des prix. Une inflation forte
(assez nettement supérieure à 2 %) a, en général, un impact négatif sur les marchés.
En effet, les marchés sont affectés par l’instabilité et l’incertitude, dont l’inflation est
l’un des principaux facteurs. En outre, une hausse de l’inflation fait anticiper aux
marchés financiers une hausse des taux d’intérêt opérée par la banque centrale afin
de contrôler les pressions inflationnistes.
Le taux de change
Le taux de change d’une devise (monnaie) est le cours, c’est à dire le prix, de
cette devise par rapport à une autre devise.
Les taux de change ont une grande importance dans l’économie d’un pays et en
particulier pour son commerce extérieur.
Exemple : si l’Euro s’apprécie par rapport au dollar, les produits exportés par les
Etats-Unis vers les pays de la zone Euro seront alors plus compétitifs. De plus,
s’agissant des placements et des investissements, les actifs européens vaudront
plus cher pour les investisseurs américains et les actifs américains vaudront moins
cher pour les investisseurs de la zone euro. Une dépréciation du dollar par rapport à
l’euro devrait donc favoriser les investissements européens aux Etats Unis.
Les taux de change des devises sont fixés sur le marché des changes. Chaque pays
ou zone monétaire décide de son régime de change, fixe ou flottant.
Les Etats-Unis et la zone euro ont adopté une politique de taux de change flottant.
Ainsi la Banque centrale européenne n’intervient pas sur le marché des changes
pour influencer le taux de change de l’euro.
Autres facteurs
Les indicateurs précédents permettent en général d’anticiper les évolutions des
marchés, mais ils ne suffisent pas à expliquer toutes les fluctuations. Ainsi, des
informations d’ordre non économique (guerres, instabilité politique par exemple) vont
également avoir de forts impacts sur les marchés.
a) Les PSI
Les personnes dont la fonction est réglementée sont des personnes physiques
placées sous l’autorité d’un PSI, ou agissant pour son compte, qui exercent l’une des
fonctions suivantes définies par le Règlement général de l’AMF :
• Vendeur,
• Gérant,
• Responsable compensation d’instruments financiers,
• Responsable post marché,
• Négociateurs d’instruments financiers,
• Responsable de la conformité pour les services d’investissement,
• Analyste financier,
• Responsable de la conformité et du contrôle interne.
b) Les CIF
L’autorité qui contrôle et qui a un pouvoir de sanctions sur les CIF est l’AMF. L’AMF
peut déléguer, le cas échéant, aux associations de CIF le contrôle de l’activité de
leurs membres.
Un CIF doit remplir un certain nombre de conditions et d’obligations pour pouvoir
exercer :
• Avoir la majorité légale,
• Ne pas faire l’objet d’une interdiction d’exercer à titre temporaire ou définitif
une activité ou un service prononcé à la suite d’une décision de sanction de
l’AMF,
• Ne pas avoir fait l’objet, depuis au moins 10 ans, d’une condamnation
notamment pour crime, escroquerie, blanchiment, corruption, etc.
• Justifier soit d’un diplôme national sanctionnant un premier cycle d’études
supérieures, soit d’une formation professionnelle adaptée aux activités
exercées, soit d’une expérience professionnelle d’une durée de deux ans,
• Être titulaire de l’examen AMF sur la vérification des connaissances
minimales,
• Avoir souscrit une assurance,
• Adhérer à une association professionnelle qui vérifie le programme d’activité
du CIF,
• Être enregistré sur une liste transmise à l’AMF par l’association
professionnelle à laquelle le CIF adhère,
• Respecter le code de bonne conduite édicté par l’association professionnelle
auprès de laquelle il adhère, et qui est validé par l’AMF, ainsi que les règles
de bonne conduite fixées par le code monétaire et financier (L 541-8-1 CMF)
et par le règlement général de l’AMF visant à protéger le client.
Le CIF est par ailleurs soumis à une obligation d’actualisation de ses connaissances.
Cette actualisation des connaissances est assurée par son association
professionnelle qui rapporte annuellement à l’AMF à ce titre.
➔ La conformité est un terme plus global. Être conforme revient à respecter les
lois, les règles internes et les normes professionnelles, et adopter un
comportement déontologique.
➔ Être conforme, c’est aussi être en mesure de traiter de manière équitable les
réclamations des clients. Un dispositif de médiation existe au sein de chaque
PSI.
La déontologie peut être définie par l’ensemble des principes et des règles de
bonne conduite à adopter vis-à-vis des clients. Ces principes et ces règles sont
issus des textes légaux et réglementaires, mais aussi des bonnes pratiques
adoptées par chaque établissement.
La déontologie concerne tous les métiers et toutes les activités bancaires et
financières.
• A un caractère confidentiel,
• Est protégée par toutes les dispositions relatives au secret professionnel.
La détention d’informations privilégiées peut être source de conflits d’intérêts
en raison de la valeur qu’elles représentent. Pour protéger de manière efficace
les informations privilégiées détenues, un PSI doit impérativement mettre en
place des procédures dites de « barrières à l’information » (appelées également
« murailles de Chine » ou « Chinese walls » en anglais).
Ces barrières à l’information sont établies afin qu’une information non publique,
confidentielle ou privilégiée, détenue dans une entité ou département du prestataire
concerné, ne circule pas dans d’autres entités ou départements du même prestataire
sans que cette circulation ait été contrôlée par le service conformité dans le respect
de procédures et de la réglementation.
Ainsi, à l’intérieur même d’un PSI, l’utilisation ou la transmission d’informations
privilégiées ou confidentielles est encadrée par la réglementation afin
d’empêcher tout conflit d’intérêts qui pourrait naître de leur utilisation. Tout
franchissement d’une « barrière à l’information » implique l’inscription des détenteurs
des informations sur une liste, dite « liste d’initiés ».
Une liste d’initiés est une liste de personnes ayant accès de manière régulière
ou occasionnelle à des informations privilégiées ou ayant reçu des
informations privilégiées.
La réglementation oblige les émetteurs et les prestataires de services
d’investissement à tenir des listes d’initiés. Ces listes sont tenues par la fonction
conformité du prestataire de services d’investissement. Une personne inscrite sur
une liste d’initiés sera formellement informée et sensibilisée aux obligations et
risques associés par son employeur.
Cette information peut se faire sur le site du PSI ou sur tout support adapté
(convention d’ouverture de compte d’instruments financiers, convention de fourniture
de service d’investissement, lettre de mission de conseil, brochure tarifaire, relevé
d’information, etc.).
3.1.4. La corruption
La corruption désigne le fait pour une personne investie d’une fonction déterminée
(publique ou privée) de solliciter ou d’accepter un don ou un avantage quelconque en
vue d’accomplir, ou de s’abstenir d’accomplir, un acte entrant dans le cadre de ses
fonctions.
On distingue :
a) Présentation
Le dispositif réglementaire de Sécurité financière est intégré au Code
monétaire et financier (articles L.561-1 et suivants). Il est régulièrement renforcé
sous l’impulsion des autorités européennes et du législateur français. Par exemple, la
loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie
Il s’agit d’un service du Ministère de l’Economie qui est chargé de recueillir les
déclarations de soupçon reçues des organismes financiers, d’analyser la
présomption de blanchiment et, le cas échéant, de transmettre les déclarations de
soupçons au Procureur de la République. Tracfin a également un droit de
communication à l’égard de toutes les personnes assujetties (et pas seulement aux
établissements financiers) et peut transmettre les informations à d’autres services de
l’Etat, ainsi qu’aux cellules de renseignements financiers étrangères (principe
d’échange d’informations).
A réception de la déclaration de soupçon, Tracfin peut s’opposer à l’exécution de
l’opération et demander la communication de toute pièce relative à une opération.
Le secret professionnel n’est pas opposable à Tracfin.
Il n’existe pas de modèle unique d’approche par les risques. Les évolutions
réglementaires récentes consacrent une approche graduée en fonction des risques,
à charge pour chaque établissement bancaire de définir le niveau et la nature des
diligences à mettre en œuvre en fonction de son activité.
➔ Les opérations d’initié consistent en la diffusion et/ou l’utilisation qui sont faites
d’informations privilégiées que l’on détient.
4. Abus de marché
4.1. Contexte et définitions
Afin d’assurer l’intégrité des marchés financiers et maintenir la confiance du public
dans les valeurs mobilières et les instruments dérivés, des règles relatives aux
bonnes pratiques de marché sont nécessaires.
Ces règles ont pour objet de s’assurer que les pratiques concernées n’affectent pas
la transparence du marché, le libre jeu du marché, la bonne interaction de l’offre et
de la demande, etc.
Toute pratique nuisant à l’intégrité des marchés est considérée comme un
abus de marché.
La réglementation « Abus de marché » est une Directive européenne qui a été
retranscrite au niveau national (notamment dans le Règlement général de l’AMF).
Les abus de marché recouvrent deux notions :
1. Les opérations d’initié : utilisation directe ou indirecte d’une information
privilégiée pour vendre ou acheter les valeurs auxquelles se rapporte cette
information,
2. Les manipulations de marché : opération qui a pour résultat de faire évoluer
à la hausse ou à la baisse le cours d’une valeur ou qui induit une fausse
tendance sur un marché financier.
Toutes les opérations sur instruments financiers sont concernées par la
réglementation sur les abus de marché.
➔ Il n’y a pas démarchage dès lors que la personne contactée est déjà cliente du
prestataire de services d’investissement et que l’opération proposée
correspond à ses opérations « habituelles ».
➔ Un salarié peut procéder à un acte de démarchage dès lors qu’il possède une
carte de démarcheur.
Entraînez-vous
1. Le fait de solliciter un prospect en dehors des locaux professionnels dans le
but de vendre un produit financier.
a. Constitue un acte de démarchage.
b. Ne constitue pas un acte de démarchage.
4. Une banque doit déclarer les personnes qui réalisent du démarchage pour
son compte.
a. Vrai.
b. Faux.
➔ Aucun contrat n’est valable s’il n’est pas signé par une personne capable.
a) Principes
Lors de l’entrée en relation avec un nouveau client, le prestataire de services
d’investissement effectue des vérifications d’identité réglementaires.
La connaissance des clients/investisseurs est fondamentale car elle permet de :
b) L’identification du client
Lors de l’entrée en relation avec tout nouveau client, le prestataire de services
d’investissement a l’obligation :
• D’identifier précisément le client, mais aussi le bénéficiaire effectif de la
relation d’affaires,
• De recueillir les informations relatives à l’objet et la nature de la relation
d’affaires (pourquoi souhaite-t-il ouvrir un compte dans l’établissement ? Pour
quelle utilisation ? Quel type de fonds y déposera-t-il ?) et tout autre élément
d’information pertinent sur le client.
Pour les clients personnes physiques, il faut systématiquement vérifier :
• L’identité,
• La capacité civile et bancaire,
• Le domicile,
• La profession ou l’activité réelle,
• La situation de famille & le régime matrimonial.
Des éléments complémentaires sont nécessaires dans le cas d’un client « personne
morale » :
• Certificat d’enregistrement ou document attestant de la régularité de la
constitution de la société constatant :
• La dénomination,
• La forme juridique,
• Les statuts,
• Les mandats et pouvoirs,
• L’adresse du siège social,
• Extrait K bis,
• Pièce d’identité des dirigeants,
• La liste des bénéficiaires effectifs inscrits au registre national des BE (RNBE),
• Nom et adresse du groupe d’appartenance (le cas échéant).
L’accès aux informations relatives aux bénéficiaires effectifs constitue un volet
important du dispositif français de transparence financière. La France a mis en place
un registre des bénéficiaires effectifs des personnes morales, adossé au registre
du commerce et des sociétés. Ce registre est tenu par les greffiers des tribunaux
de commerce qui vérifient, lors de l’enregistrement des sociétés, l’exactitude
c) L’identifiant MIF
Tout client qui souhaite passer un ordre de bourse (hors OPC) devra
impérativement détenir un identifiant MIF qui sera indiqué pour chacun de ses
ordres de bourse. Cet Identifiant MIF est envoyé avec les caractéristiques des
ordres de bourse, quotidiennement, à l’AMF, via le reporting des transactions.
Pour les clients personnes physiques de NATIONALITE FRANCAISE,
l’identifiant MIF est le Code Concat. Ce code clé est une concaténation du code
ISO pays + de la date de naissance du client + des 5 premiers caractères du nom et
du prénom du client. La bonne identification du client est donc fondamentale pour
pouvoir l’identifier sous un bon Code Concat. Pour les clients personnes physiques
d’AUTRES NATIONALITES, l’identifiant MIF varie selon les pays. Ce peut être le
numéro de passeport ou le numéro de carte d’identité, le numéro de code fiscal ou le
Code Concat.
Pour les personnes morales, l’identifiant MIF est un numéro d’identification
unique nommé Legal Entity Identifier (LEI). Ce numéro est délivré par des entités
nationales. En France, les personnes morales doivent se rapprocher de l’INSEE pour
obtenir leur identifiant. La nature des informations à recueillir dépend du type de
client et de sa localisation géographique. Dans tous les cas :
• Le prestataire de services d’investissement et les collaborateurs intervenant pour
leur compte ne doivent jamais traiter avec un client qu’ils ne connaissent pas,
Pour pouvoir traiter avec un client, il faut détenir des informations précises, fiables et
à jour.
• Ne pas avoir en affectation une personne avec qui vous avez des liens étroits :
membres de votre famille, amis proches…
• Ne pas accepter d’être légataire, bénéficiaire d’un contrat d’Assurance-vie ou
exécuteur testamentaire d’un de vos clients, ou toute personne avec laquelle une
relation a eu lieu au titre de l’activité professionnelle.
La neutralité et l’impartialité sont liées aux règles de gestion des conflits
d’intérêts.
Les conflits d’intérêts sont des situations dans lesquelles :
• Les intérêts du collaborateur sont en concurrence avec les intérêts du client,
• Les intérêts de deux clients sont opposés (par exemple, deux sociétés veulent
acheter la même cible),
• Les intérêts de deux directions de l’établissement sont en conflit (par exemple les
intérêts de la Banque commerciale peuvent diverger de ceux de la BFI – Banque
de financement et d’investissement).
Ces situations de conflits d’intérêts peuvent engendrer des risques réglementaires et
juridiques, mais aussi commerciaux, d’image et de réputation.
Par ailleurs, les établissements financiers doivent indiquer à leurs clients s’ils
perçoivent (ou fournissent) des avantages monétaires ou non monétaires
(incitations ou inducement). C’est le cas, par exemple, d’une Banque qui reçoit
une incitation financière sous forme de rétrocession de la part du producteur d’un
produit financier. Dans ce cas, le client doit en être informé et la Banque doit prouver
que la perception des incitations est liée à une qualité de service améliorée (par
exemple, en proposant une large gamme d’instruments financiers). Ces incitations
sont interdites lorsqu’elles sont liées au service de conseil en investissement
indépendant.
d) Loyauté
Le principe de loyauté implique un traitement égal entre tous les clients tout en
tenant compte de leurs spécificités. Ainsi, un service équivalent doit être proposé à
tous les clients, sans avantager certains par rapport à d’autres.
• S’il y a lieu, d’éventuels frais accessoires (exemple : frais sur la performance sur
certains OPC),
• Les modalités de paiement.
6.3.1. Principes
Le principe de primauté des intérêts du client implique que le prestataire de
services d’investissement et ses collaborateurs doivent servir les clients avec
diligence, loyauté, neutralité et discrétion. Cela suppose de respecter un certain
nombre de règles simples :
• Tout en tenant compte de leurs spécificités, un service égal doit être proposé à
tous les clients, sans avantager certains par rapport à d’autres,
• Le client doit bénéficier d’une information appropriée à l’opération qu’il envisage
de réaliser et à son niveau de compétence,
• Le PSI ne doit accepter aucun avantage ou cadeau représentant une valeur trop
importante de la part de ses clients.
Le respect du principe d’intégrité des marchés interdit tout agissement
susceptible de perturber le fonctionnement normal du marché ou d’acquérir un
avantage indu vis-à-vis des autres intervenants. L’utilisation ou la divulgation
d’une information privilégiée en dehors du cadre réglementaire et procédural est
totalement interdite.
Le prestataire de services d’investissement et les collaborateurs en possession d’une
telle information doit notamment s’abstenir de :
• Réaliser une opération, pour son compte propre ou celui d’un tiers, avant que
l’information n’ait été rendue publique,
• La communiquer à un tiers en dehors du cadre normal de sa profession,
• Répandre de fausses informations susceptibles d’influencer le comportement des
autres acteurs de marché,
• De procéder à des pratiques de manipulation de marché.
• Sa tolérance au risque,
• Sa capacité à subir des pertes,
• Et ses objectifs d’investissement.
Le PSI doit s’assurer que le produit ou le service proposé au client correspond
bien à ses besoins et à ses compétences financières. Ainsi, il convient de
s’assurer, pour toute proposition de placement ou de conseil, que le client comprend
bien la nature de l’opération et les risques qui y sont associés.
Lorsque le prestataire de services d’investissement fournit des produits ou des
services financiers à un client professionnel, il présume que son client possède
l’expérience et les connaissances nécessaires pour comprendre les risques liés à
l’opération.
En règle générale, le PSI doit donc vérifier que :
• Le service répond aux objectifs d’investissement du client,
• Le client est financièrement en mesure de faire face à tout risque lié à la
transaction et compatible avec ses objectifs d’investissement,
• Le client possède l’expérience et les connaissances nécessaires pour
comprendre les risques liés à la transaction.
Les renseignements concernant la situation financière du client doivent inclure des
informations portant sur la source et l’importance de ses revenus réguliers, ses actifs
(liquidités, investissements et biens immobiliers) ainsi que ses engagements
financiers réguliers. Les renseignements concernant les objectifs d’investissement du
client doivent inclure des informations portant sur la durée pendant laquelle le client
souhaite conserver l’investissement, ses préférences en matière de risques, son
profil de risque, ainsi que le but de l’investissement.
Lorsque les clients ne communiquent pas les informations nécessaires ou lorsque le
conseiller estime, sur la base des informations fournies, que le service ou produit ne
sont pas adaptés, il doit mettre en garde ses clients, préalablement à la fourniture du
service.
a) Principe
Le régime d’exécution simple est le régime dans lequel la banque ou le PSI n’a
pas à vérifier si le service d’investissement ou le produit financier demandé est
bien adéquat (régime d’exception). Le régime d’exécution simple s’applique
lorsque les conditions suivantes sont réunies :
• Le service porte sur des produits financiers non complexes,
• Le service est fourni à l’initiative du client,
• Le PSI a préalablement informé le client qu’il n’est pas tenu d’évaluer le caractère
approprié du service ou du produit.
Lors de la fourniture du service d’exécution simple des ordres, le PSI doit informer
clairement son client qu’il n’est pas tenu d’évaluer si le produit ou le service est
PSI a alors l’obligation de l’avertir que dans ce cas, il ne bénéficie pas du principe de
« meilleure exécution ».
a) Frais de bourse
Les frais de bourse, aussi appelés frais de courtage, sont les frais liés au passage de
l’opération de vente ou d’achat. Ils se décomposent entre :
• Des frais fixes par opération,
• Des frais proportionnels au montant de l’opération,
• Une notion de minimum.
Ils sont fixés librement par chaque PSI.
b) Le Compte usufruit/nue-propriété
C’est un compte ouvert à l’issue d’un démembrement de propriété donc d’une
succession. Il y aura donc deux types de titulaires :
• Le nu-propriétaire : il est propriétaire des titres mais il ne profite pas des
avantages liés (dividendes, coupons, vote aux Assemblées Générales, etc…),
• L’usufruitier : il n’est pas propriétaire des valeurs mais il en a la jouissance. Il
profite donc des fruits du placement généralement jusqu’à son décès ou juste
qu’à la vente des titres.
Ce compte fonctionnera avec des pouvoirs spécifiques et limitatifs de chacun des
titulaires. Ils auront été précisés à l’ouverture du compte. Il convient d’être
particulièrement vigilant sur la conformité des opérations réalisées.
6.6.3. La procuration
C’est un acte juridique par lequel une personne, le mandant, donne à une autre
personne le mandataire, le pouvoir agir en son nom et pour son compte propre. Les
termes de procuration, mandat, pouvoirs, sont synonymes.
b) Pluralité de mandataires
Il est possible de donner procuration à plusieurs personnes. Chacune réalise
individuellement des opérations au nom du mandant dans les limites fixées par ce
dernier. Mais le mandant peut également donner des procurations conjointes. Les
mandataires doivent alors effectuer les opérations ensemble et signer les documents
et tous les ordres transmis à l’établissement financier ensemble dans les limites
fixées par le mandant.
c) Etendue de la procuration
La procuration donnée sur un compte peut-être :
• Générale, c’est-à-dire sans limitation liée :
• Aux opérations possibles,
• Au montant des opérations,
• A la durée de la procuration.
• Spéciale, c’est-à-dire limitée :
• A certaines opérations,
• A un certain montant par opération,
• A la durée de la procuration.
d) La fin de la procuration
La révocation par le titulaire du compte ou son représentant légal doit être notifiée
par écrit au teneur du compte et au mandataire. A partir de ce moment
l’établissement financier doit :
• Exécuter toute opération initiée par le mandataire avant la révocation,
• Refuser d’exécuter toute opération initiée postérieurement à la notification.
Le décès du mandant emporte fin immédiate de la procuration. La banque doit alors
cesser d’exécuter les ordres donnés par le mandataire.
Lorsqu’un mandat de gestion a été délivré sur un compte joint ou sur un compte
indivis, que ce soit par l’ensemble des cotitulaires ou par un seul, le décès de l’un
des cotitulaires va entraîner la fin du mandat.
• Les livrets d’épargne réglementés garantis par l’Etat : Livret A, LDDS, LEP,
jusqu’à un total de 100 000 € par client et par établissement bancaire,
• Tous les autres comptes courants, comptes ou plans d’épargne sur livrets,
jusqu’à un total de 100 000 € par client et par établissement bancaire.
Dans les deux cas, l’indemnisation est assurée par le FGDR.
➔ Sur les marchés, plus le risque est élevé, plus le rendement du titre
sera potentiellement élevé.
➔ Les marchés dérivés sont un type de marché sur lesquels se traitent des
instruments financiers variés : swaps, options et futures notamment.
Le couple rendement/risque :
Le risque et sa gestion sont omniprésents sur les marchés et ils déterminent souvent
les décisions d’investissement. Ainsi, nous savons que le risque et la performance (ou
le rendement) d’un titre sont liés.
De manière très schématique, nous pouvons visualiser les principaux produits selon
le couple risque/performance :
De même, plus un placement est à long terme, plus la rémunération attendue est
élevée.
Les principaux risques rencontrés sur les marchés sont :
a) Le risque de crédit
Le risque de crédit est le risque qu'un emprunteur ne rembourse pas tout ou
partie de son crédit aux échéances prévues par le contrat signé entre lui et
l'organisme préteur (généralement une banque).
b) Le risque de contrepartie
Le risque de contrepartie est une notion plus large que le risque de crédit qui peut
se définir par le risque de défaillance ou de disparition de la contrepartie.
c) Le risque de taux
Le risque de taux est le risque d’une évolution défavorable des taux d’intérêt.
Ainsi, une entreprise endettée à taux variable est exposée à un risque d’augmentation
des taux tandis qu’une entreprise souhaitant placer ses excédents de trésorerie sera
exposée au risque de baisse des taux.
d) Le risque de change
Le risque de change est le risque d’une évolution défavorable des taux de
change. Un exportateur de la zone euro qui a vendu pour 1 million de dollars de
produits redoute une baisse du dollar par rapport à l’euro entre la vente et le paiement.
e) Le risque de marché
Le risque de marché est le risque d’une évolution défavorable des marchés
financiers. Ici encore, l’exposition au risque de marché dépendra de la position de
départ détenue sur les marchés.
f) Le risque de liquidité
Le risque de liquidité sur les marchés est le risque de ne pouvoir revendre
facilement et rapidement les titres acquis par un investisseur au moment où il le
souhaite.
g) Le risque opérationnel
Le risque opérationnel est le risque de pertes résultant d'une inadaptation ou
d'une défaillance imputable à des procédures, personnels et systèmes internes,
ou à des événements extérieurs, y compris les événements de faible probabilité
d'occurrence, mais à risque de perte élevée. Le risque opérationnel, ainsi défini,
inclut le risque juridique, le risque de fraude interne et externe.
h) Le risque de volatilité
La volatilité est une mesure des variations du cours d’un actif financier. La
volatilité est inhérente aux marchés financiers.
Ce sont des certificats d’investissement donnant droit à un dividende plus élevé. Ils
sont très proches des ADP.
• La valeur d’émission
C’est la valeur nominale de l’action augmentée d’une prime d’émission qui a pour
but d’égaliser les droits des actionnaires anciens et nouveaux lorsqu’il existe des
réserves (bénéfices non distribués) ou des plus-values.
Une société ayant un capital de 1M€ divisé en 10000 actions et des réserves de
0,5M€ aura une valeur théorique de chaque action de 150€.
7.3.1. Définition
Les obligations sont des titres de créances émis sur les marchés financiers par :
• L’Etat : la forte augmentation des déficits publics depuis le début des années
80 a obligé l’Etat a modernisé la gestion de sa dette en multipliant les
échéances, les types de produits (taux fixes, variables, révisables ou indexés)
et en en assurant la liquidité (obligations assimilables). Les obligations
assimilables du Trésor (OAT), créées en 1985, sont le principal outil de
gestion de la dette à long terme de l’Etat (maturités allant de 7 à 50 ans),
• Les entreprises (financières, industrielles et commerciales) : seuls les
très grands groupes peuvent intervenir sur les marchés obligataires compte
tenu des contraintes d’intervention sur ces marchés.
Les obligations sont généralement des titres dont le risque est modéré compte
tenu de la qualité des émetteurs (Etats et grandes entreprises). Il existe cependant
des titres émis par des emprunteurs de moindre qualité qui proposent de très forts
rendements en contrepartie d’un risque accru : on parle alors d’obligations à haut
rendement (high yield bonds ou junk bonds en anglais).
En cas d’appréciation des taux, le cours de l’obligation émise à taux fixe baisse. En
effet, le taux de l’obligation déjà émise se verra comparé au taux d’intérêt pratiqué par
les marchés.
Le taux de coupon d’une obligation est son taux d’intérêt. Les obligations sont en
général cotées en % et au pied du coupon. C’est-à-dire que l’on cote séparément
l’obligation et le coupon couru (valeur des intérêts courus depuis le dernier paiement
de l’intérêt annuel).
Exemple : une obligation dont la valeur faciale est de 1 000 € dont le coupon est de
4,5 % et qui est cotée 102,5 % 250 jours après le dernier paiement d’intérêts aura pour
cours C :
C = (102,50 / 100) x 1000 + (4,5 / 100) x (250 / 365) x 1000 = 1055,82
Intervenants : Intervenants :
•Banque centrale européenne, • Etat,
•Banques centrales • Etablissements de crédit,
nationales, • Entreprises.
• Etablissements de crédit. Fonctions :
Fonctions :
Financement à court terme et émission de
Politique monétaire et refinancement titres court terme (pour l’état).
des établissements de crédit.
Instruments :
Instruments :
• Titres négociables à court terme (NEU
• Interventions de la Banque CP),
centrale, • Titres négociables à moyen terme
• Interventions de trésorerie (NEU MTN).
entre établissement de crédit.
• L’€STR (Euro short-term rate) : taux publié par la BCE pour la première fois
le 2 octobre 2019, l’€STR a remplacé l’Eonia comme taux de référence. Dans
la phase transitoire, entre le 2 octobre 2019 et le 3 janvier 2022, les deux taux
ont coexisté avec une indexation de l’Eonia sur l’€STR (Eonia = €STR + 8,5
points de base (0.085).
Pour l’investisseur, l’intérêt de ces titres est qu’ils offrent une protection contre la
baisse du cours de l’action.
Pour l’émetteur, l’émission d’obligations convertibles lui permet de minorer les intérêts
versés par rapport aux obligations classiques.
succès massif et en a fait un outil de financement largement utilisé par les entreprises
et les organismes publics.
7.6.1. Contexte
Il existe de nombreux produits de placement substituables aux produits financiers. En
France, les principaux sont :
• L’assurance vie,
• Les produits de bilan proposés par les établissements de crédit,
• Les comptes à terme proposés par les établissements de crédit,
• Les parts sociales des banques coopératives,
• Les parts ou actions des organismes de titrisation.
Le PEL permet
d’obtenir un prêt
immobilier à taux
privilégié et de
bénéficier d’une prime
de l’Etat en cas
Toute d’emprunt immobilier.
Plan d’épargne particulier,
61 200 €
logement majeur ou Les intérêts provenant d'un PEL Les PEL ouverts à
mineur ouvert à partir de 2018 sont compter du 1er
soumis à l'impôt sur le revenu et janvier 2018
aux prélèvements sociaux. n'ouvrent plus droit à
la prime de l’État.
Les parts sociales sont des parts de capital d’une entreprise à forme mutualiste ou
coopérative (une banque par exemple). Les détenteurs de parts sociales sont donc
propriétaires d’une fraction de l’entreprise. Cela confère deux grands droits :
• Voter en assemblée générale selon le principe « un homme, une voix ». Ainsi,
que l’on détienne une part ou plusieurs, le poids lors du vote sera le même,
• Percevoir une rémunération dont le montant est voté annuellement par
l’assemblée générale. Cette rémunération est plafonnée au taux moyen des
obligations du secteur privé. L’assemblée générale peut décider de ne verser
aucun intérêt.
Les parts sociales ne sont pas cotées en bourse. Ainsi, contrairement aux actions, leur
cours ne fluctue pas en fonction de l’offre et de la demande : leur valeur nominale est
stable.
Puisque la valeur des parts sociales ne varie pas, leurs détenteurs ne sont pas soumis
au risque de moins-value. Le principal risque réside dans la faillite de l'émetteur (la
banque ou la mutuelle) qui a émis ces parts sociales. Dans ce cas, les parts sociales
ne valent plus rien et ne peuvent plus être échangées.
7.7.1. Définition
Les produits dérivés sont des produits qui portent sur des produits échangés sur
d’autres marchés financiers (taux, change, etc.) ou physiques (matières premières).
Ils permettent de gérer les risques associés aux fluctuations de cours, de taux ou de
change de ces produits liés appelés sous-jacents.
Les marchés de gré à gré sont des Les marchés organisés sont des
marchés où les conditions des marchés sur lesquels les instruments
opérations sont librement négociées échangés sont, à la différence des
entre deux intervenants. Les instruments échangés sur les marchés
montants, les échéances, les de gré à gré, « standardisés » en
conditions de rémunération, etc., sont termes de montants et d’échéances.
fixées au cas par cas. Les marchés organisés fonctionnent
avec une chambre de compensation
qui est l’intermédiaire unique de tous
les opérateurs sur ces marchés.
7.8.1. Définition
Les organismes de placement collectif sont des sociétés financières, agréées par
l’AMF. Les OPC peuvent être :
• Des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM),
• Des fonds d’investissement alternatifs (FIA).
Ces deux types d’OPC sont détaillés dans la fiche 8.
Les OPC sont le plus souvent créés par des prestataires de services d’investissement.
A leur création, les OPC définissent des objectifs de placement qui vont déterminer
l’orientation de leurs investissements (zone géographique, secteur d’activité, etc.).
Tous les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), y compris ceux
proposant les services d'achat/vente et de conservation de crypto-actifs, peuvent
demander un agrément optionnel à l'AMF.
Il existe, sur le site de l’AMF, une liste blanche des prestataires de services sur actifs
numériques autorisés à proposer ces services.
Depuis le 4 juin 2019, l’AMF est en mesure de délivrer des visas optionnels visant à
encadrer les levées de fonds en crypto-actifs, connues sous le nom d’ICO (Initial Coin
Offering). Après l’éclatement de la bulle de ce nouveau mode de financement en 2018,
l’AMF s’attend ainsi à recevoir des projets plus mûrs et plus sérieux.
Une ICO, Initial Coin Offering, est un mode de financement et de levée de fonds
par émission d’actifs numériques appelés « tokens » ou « jetons » en français. Ce
mode de financement concerne tous les secteurs (aussi bien le médical que
l’informatique) sous condition d’utilisation d’une blockchain. Les entreprises sont aussi
bien des startups, que des entreprises non cotées voire cotées. Il existe bien entendu
d’autres moyens de financement plus conventionnels tels que les introductions en
bourse ou IPO (de l’anglais « Initial Public Offering ») ou le recours au capital-risque.
Issu d’une série de mesures relatives à la finance numérique en Europe (« Digital
finance package »), le projet de règlement européen sur les marchés de crypto-actifs
(« Markets in Crypto-Assets », dit « MiCA ») de juin 2022 vise à mieux encadrer les
crypto-actifs qui ne relèvent pas des règlementations existantes en matière
d’instruments financiers, en créant un cadre réglementaire européen adapté et
équilibré.
Ce texte couvre ainsi plusieurs domaines dont :
• L’offre au public et l’admission aux négociations de jetons,
• L’offre au public et l’admission aux négociations de jetons de valeur stable
(stablecoins),
• La fourniture de services sur crypto-actifs par des prestataires,
• La prévention des abus de marché sur crypto-actifs.
Après approbation définitive par l’UE et avant entrée en vigueur du règlement MiCA,
l’Autorité bancaire européenne (EBA) et l’Autorité européenne des marchés
financiers (ESMA) devront publier des textes d’application qui viendront préciser la
mise en œuvre de certaines dispositions du règlement.
Risque et rendement
Rappelez-vous que sur les marchés, le rendement est la contrepartie du risque que
l’investisseur est prêt à prendre. Le rendement d’un titre est également fonction de la
durée de détention d’un placement.
Il est en effet logique qu’un investisseur qui accepte d’immobiliser des fonds pendant
5 ans soit « récompensé » par rapport à un investisseur qui souhaite disposer de ses
fonds à tout moment.
Entraînez-vous
1. Je suis un titre qui représente une part du capital d’une société. Je suis :
a. Une action,
b. Une obligation.
2. Je suis une option qui me protège contre une hausse des cours. Je suis :
a. Un call,
b. Un put.
3. Je suis un titre de créances négociables dont la durée est supérieure à un an. Je
suis :
a. Un NEU CP,
b. Un NEU MTN.
4. Je suis un titre représentatif d’une dette mais je suis presque considéré comme des
fonds propres. Je suis :
a. Une OBSA,
b. Un TSDI.
A. Les swaps
B. Les futures
Sur tous les marchés de futures, les intervenants versent un dépôt de garantie
correspondant à un montant par contrat échangé. Ce dépôt de garantie est versé à la
chambre de compensation. Si le dépôt de l’opérateur devient inférieur à ce dépôt
➔ Les OPC sont agréés par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Il existe des fonds à vocation générale et des fonds spécialisés comme les fonds de
capital investissement (FCPR, FCPI, FIP), les sociétés civiles de placement
immobilier (SCPI) et les organismes de placement collectif immobilier (OPCI), les
sociétés d’épargne forestière (SEF), les sociétés d’investissement à capital fixe
(Sicaf), les fonds de fonds alternatifs et les fonds d’épargne salariale (FCPE,
SICAVAS).
Un OPC peut distribuer périodiquement les revenus de ses titres en portefeuille
(OPC de distribution) ou les réinvestir (OPC de capitalisation). Un même OPC peut
détenir des parts de distribution et de capitalisation.
8.1.2. Le distributeur
Le terme distributeur désigne les réseaux de distribution bancaires et
financiers (établissements de crédits, entreprises d’investissement, entreprises
d’assurance, courtiers en ligne, conseillers en investissements financiers (CIF)) qui
proposent la souscription d’un OPC.
8.1.3. Le dépositaire
Les dépositaires d’organismes de placement collectif en valeur mobilière (OPCVM)
et de fonds d’investissement alternatifs (FIA) ont deux missions principales :
• Ils conservent les actifs détenus par les organismes de placement collectifs
(OPC),
• Ils s’assurent de la régularité des décisions de l’OPCVM ou du FIA ou de sa
société de gestion par rapport aux dispositions législatives et réglementaires
applicables ainsi que celles figurant dans son prospectus.
Les parts d’OPC sont émises et rachetées à tout moment (sauf cas prévus dans le
prospectus) :
• A la demande des actionnaires (pour les SICAV) ou les porteurs de parts (pour
les FCP),
• Sur la base de leur valeur liquidative :
- Augmentée, le cas échéant, des commissions de souscription,
- Ou diminuée, le cas échéant, des commissions de rachat.
La Directive AIFM
La directive 2011/61/UE sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs
(directive AIFM) a été transposée en droit français. Elle vise à créer un cadre
harmonisé pour les gestionnaires de fonds alternatifs dits « FIA » en Europe tout en
renforçant la protection des investisseurs et des épargnants.
Sont soumis à la directive AIFM les gestionnaires qui gèrent, à travers un ou
plusieurs fonds non couverts par la directive OPCVM, plus de 100 millions d'euros en
cas de recours à l’effet de levier ou plus de 500 millions d’euros en l’absence de
recours à l’effet de levier.
La Directive MMF
Le règlement (UE) 2017/1131 relatif aux fonds monétaires (MMF) est entré en
application le 21 juillet 2018.
Les fonds monétaires sont des OPCVM ou des FIA investissant dans des actifs à
court terme liquides qui ont pour objectif d'offrir des rendements comparables à ceux
du marché monétaire et/ou de préserver la valeur de l'investissement.
La Directive MMF vise notamment à rendre les fonds monétaires plus résilients, à
limiter les risques de stabilité financière, et à garantir le traitement équitable des
investisseurs.
• Développement durable
Le développement durable se définit comme « un développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs » (définition rapport Brundtland de 1987).
Appliqué à l'économie, le développement durable intègre trois dimensions :
- Economique : trouver un juste équilibre entre profit et gestion durable de
l'environnement,
- Sociale (responsabilité sociale) : satisfaire les besoins essentiels des
populations en réduisant les inégalités sociales dans le respect des différentes
cultures,
- Environnementale (responsabilité environnementale) : maintenir l'équilibre
écologique sur le long terme en limitant notre impact sur l'environnement.
• Directive Européenne sur le Reporting Non financier
La Directive Européenne sur le Reporting Non financier, également appelée
« Directive RSE », a été adoptée par le Parlement européen en 2014. Elaborée par
la Commission européenne, elle vise à favoriser la transition vers une économie
• Exclusion normative
Dans le cadre d'un investissement responsable, l'investisseur peut être amené à exclure
certains types d'investissement de leurs portefeuilles pour cause de non-respect de certains
principes éthiques ou moraux, mais aussi de normes internationales.
• Exclusion éthique
Ce terme désigne généralement certaines exclusions sectorielles dont les activités sont
jugées contraires à l'éthique. Les secteurs les plus concernés par les exclusions éthiques
des portefeuilles d'investissement sont l'alcool, l'armement, le tabac, les jeux d'argent et la
pornographie, il y a aussi des exclusions pour des raisons environnementales.
• Exclusion sectorielle
Dans le cas de l'exclusion sectorielle, il est question d'exclure des entreprises tirant une part
de leur chiffre d'affaires, considérée comme significative, d'activités jugées néfastes pour la
société.
• Finance durable
La finance durable désigne des pratiques de la finance qui prennent en compte des critères
extra financiers comme l’environnement ou le social. Il s’agit d’un levier pour la
transformation des sociétés et de l’économie vers une économie plus durable.
Elle regroupe :
- L’Investissement Socialement Responsable (ISR),
- L’investissement vert,
- La Finance Solidaire,
- Le microcrédit.
• Finance solidaire
La finance solidaire vise à apporter des fonds à des activités d'insertion liées à l'emploi, au
social et au logement, à la solidarité internationale et à l'environnement : 28% des
investissements vont à l'insertion par l'emploi, 31% sont injectés dans le logement très social
alors que l'environnement en reçoit 36% et la solidarité internationale 5%. Un organisme
spécialisé, Finansol, labellise les produits financiers solidaires et suit les tendances de
l’épargne solidaire.
Parmi les produits financiers solidaires, on trouve des fonds solidaires dits 90/10 dont les
encours sont investis entre 5 et 10 % en titres émis par des entreprises d'insertion agréées
et entre 90 et 95% en titres classiques (actions, obligations…), éventuellement gérés selon
un processus ISR.
• Finance verte
La finance verte rassemble l’ensemble des opérations financières ayant pour finalité de
favoriser la transition énergétique et de lutter contre le réchauffement climatique. L’outil
principal de la finance verte demeure les obligations vertes ou Green bonds, émises dans le
but de financer les initiatives participant à lutter contre le réchauffement climatique et assurer
la transition énergétique.
• Finansol
Fondée en 1995, Finansol est une association dont l’objectif est de valoriser l’engagement
éthique au travers de produits qui, tout en permettant de faire fructifier son épargne, appuient
l’accès à l’emploi et au logement pour les personnes vulnérables, et soutiennent les activités
écologiques (développement durable, agriculture biologique) ainsi que l’entrepreneuriat dans
• FSC
Le label du Forest Stewardship Council garantit aux consommateurs que leurs produits en
bois proviennent de forêts aménagées de façon durable.
• Green bond
Une obligation verte (green bond) est une émission obligataire que lance une entreprise, une
organisation internationale ou une collectivité locale sur les marchés financiers pour financer
un projet ou une activité à bénéfice environnemental. Les green bonds attirent plus
particulièrement les investisseurs responsables qui recherchent un double bénéfice financier
et environnemental.
• Greenwashing
Le greenwashing (éco-blanchiment) est une méthode de marketing consistant à
communiquer auprès du public en utilisant l'argument écologique. Le but du greenwashing
est de se donner une image éco-responsable qui peut être assez éloignée de la réalité. La
pratique du greenwashing peut être assimilée à de la publicité mensongère.
Le terme « greenwashing » est souvent utilisé par des ONG pour stigmatiser les entreprises
qui tentent d'afficher des préoccupations environnementales qu'elles sont loin d'avoir dans
leurs pratiques.
• Label Greenfin
En 2019, le label Greenfin a succédé à l'ancien label « transition énergétique écologique
pour le climat » (TEEC), lancé en 2015 au moment de la COP 21. Créé par le ministère de la
transition écologique et solidaire, le label Greenfin s'assure de la qualité verte des fonds
d'investissement et favorise la généralisation des pratiques financières durables et
transparentes auprès des investisseurs.
Greenfin exclut ainsi les fonds d'investissement actifs au sein de la filière nucléaire ou des
énergies fossiles. Pour obtenir le label, un fonds d’investissement doit démontrer qu’il
• Microcrédit
Le microcrédit consiste en l’attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des
particuliers qui ne peuvent pas accéder aux prêts bancaires classiques, le plus souvent
parce qu’ils sont trop pauvres et ne disposent pas de garanties suffisantes.
• MSC
Le Marine Stewardship Council (MSC) est un système de certification qui fonctionne sur le
même principe que le label FSC (Forest Stewardship Council). Ce label a été créé afin de
trouver des solutions au problème de la surpêche. Il est basé sur le code de conduite pour
une pêche responsable de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO).
• REACH
Le règlement européen REACH (Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of
CHemical substances) a été adopté en décembre 2006. Il vise l'enregistrement de 30 000
substances chimiques utilisées dans l'industrie et les produits de consommation courante au
sein de l'Union européenne (peintures, détergents, hygiène, cosmétiques, parfums...).
Si les substances sont déclarées sans risques, elles pourront continuer à être utilisées. Si
elles présentent des risques pouvant être maîtrisés, elles continueront à être utilisées, mais
sous certaines conditions. Enfin, les substances les plus dangereuses pourront être
interdites par cette agence.
• Règlement Benchmark
Le Règlement européen Benchmark (EU climate benchmark) introduit des index de
référence définissant un ensemble d’objectifs en matière de réduction des émissions de CO 2
et de transition énergétique.
Deux types d’index climatiques ont été incorporés au Règlement : le « Climate-Transition
Benchmark » et le « Paris-Aligned Benchmark ». La Commission européenne ambitionne
ainsi de fournir à l’ensemble des investisseurs un outil efficace leur permettant de prendre en
compte les critères de performance extra-financière, et de développer leurs portefeuilles an
adéquation avec les objectifs de l’Accord de Paris.
Le Règlement Benchmark répond ainsi aux exigences de transparence et de respect des
critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans le cadre des nouvelles
stratégies d’investissement.
• RSE
La responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises (RSE) consiste à appliquer aux
entreprises la notion de développement durable.
La RSE désigne un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations
sociales, environnementales et économiques de leurs activités.
• Taxonomie
La proposition de taxonomie européenne des activités durables est un dispositif qui se veut
central dans le plan d’action pour la finance durable. Son objectif premier est de créer un
langage communautaire puis international pour catégoriser les activités économiques en
fonction de leurs externalités environnementales.
Publié le 18 juin 2019 et consacré à près de 70 secteurs d’activité, son rapport technique,
produit par un groupe d’experts sur la finance durable, distingue trois catégories d’activités
durables :
- Les activités bas-carbone qui s’inscrivent dans l’objectif de neutralité carbone à
horizon 2050,
- Les activités potentiellement compatibles mais sous condition d’être moins émettrices
de CO2,
- Les activités qui contribuent à atteindre les deux autres catégories d’activités.
La taxonomie européenne vise notamment à se prémunir contre les activités qui s’appuient
sur du greenwashing et les acteurs dont la reconnaissance d’une activité « verte » découle
davantage d’un lobbying efficace que d’une réelle préservation de l’environnement. De ce
fait, la proposition a rencontré de nombreuses oppositions de groupes industriels comme
financiers qui considèrent le dispositif comme impossible à mettre en œuvre, ou comme trop
figé et binaire dans son approche.
• TFCD
La TFCD (Task force on climate disclosure) est un groupe de travail mis en place fin 2015
lors de la COP21 par le Conseil de stabilité financière du G20. Il a pour but de mettre en
avant la transparence financière liée aux risques climat. Il s’agit de rendre les marchés plus
efficaces, les économies plus stables et résistantes.
• Towards sustainability
Le label « Towards Sustainability » combine trois exigences : 1/ la transparence, 2/ l’analyse
ESG (environnementale, sociale et gouvernance) sur l’intégralité des portefeuilles et 3/ des
exclusions avec des seuils bas, non seulement sur le charbon mais aussi sur les énergies
fossiles non conventionnelles.
➔ Les marchés réglementés sont organisés par des entreprises de marché (du
type Euronext) et répondant à des règles de fonctionnement précises.
➔ Depuis l’adoption de la Directive MIF, les négociations peuvent avoir lieu sur
des marchés organisés, sur des Systèmes Multilatéraux de Négociation
(SMN) ou via des internalisateurs systématiques. Les deux derniers modes de
négociation sont directement organisés par des Prestataires de Services
d’Investissement (PSI).
➔ Les ordres de Bourse sont traités selon deux logiques de priorité : de prix et
de temps.
9.1.1. Présentation
Avant d’entrer plus avant dans le détail de l’organisation des marchés, il apparaît
nécessaire de préciser de quoi nous parlons.
Les marchés de capitaux, souvent appelés, à tort, les marchés financiers, se
composent de différents compartiments sur lesquels sont, en général, négociés des
produits différents.
Schématiquement, nous pourrions présenter les marchés de capitaux ainsi :
• Financements,
• Investissements,
• Placements,
• Spéculation.
• Via des internalisateurs systématiques qui sont des PSI qui, « de façon
organisée, fréquente et systématique, négocient pour compte propre en
exécutant les ordres de leurs clients en dehors d’un marché réglementé ou d’un
système multilatéral de négociation ». Ils publient donc un prix ferme pour
certaines actions admises sur des marchés réglementés,
• De gré à gré.
Sauf possible dérogation, les informations sur le prix, le volume et l’heure des
transactions doivent être fournies en temps réel. La directive impose également des
règles de transparence pré-négociation renforcées aux marchés réglementés et aux
systèmes multilatéraux de négociation.
• Les marchés à terme où le paiement est différé. Sur certaines valeurs, le Service
de Règlement Différé (ou SRD) permet aux investisseurs de décaler les
paiements (ou encaissements) à la fin du mois boursier. Le SRD concerne les
principales valeurs de la Bourse de Paris, toutes les autres valeurs étant
négociées au comptant. Le service SRD est proposé moyennant des frais de
courtage supplémentaires et peut être prorogé sur le mois suivant.
• Une exemption pour les intervenants non financiers est introduite : une démarche
de notification annuelle d’exemption à l’agrément d’entreprise d’investissement
est prévue pour les acteurs dont l’activité de négociation est accessoire par
rapport à leur activité principale calculée au niveau du groupe.
qu’à favoriser une cotation ordonnée et un règlement efficace sur les marchés à
terme.
Deux types de limites sont prévus :
• Des limites « spot month », applicables aux contrats de plus proche échéance,
• Des limites « all other months » applicables aux positions agrégées sur les
contrats des autres échéances.
Afin de fixer ces limites, l’AMF suit la méthodologie établie au niveau européen par
l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF ou ESMA en anglais). L’AMF
révise une fois par an les grandeurs de référence utilisées pour fixer les limites et les
modifie si cela s’avère nécessaire. Elle peut également les modifier en cas de
situation exceptionnelle de marché ou d’incident grave.
• Au fixing (pour les valeurs les moins actives, les ordres d’achats et de ventes ne
sont pas entrés sans cesse dans le système mais au contraire regroupés jusqu’à
l’heure de la cotation) et les transactions peuvent être traitées selon les
principaux types d’ordre suivants.
Exemple : deux ordres d’achat à cours limité sont reçus pour un même titre d’une
société A. Le premier indique un cours maximal de 120 euros et le second de
120,8 euros. Compte tenu de la priorité par le prix, l’ordre à 120,8 euros sera
servi en priorité.
• Priorité temporelle : à limite égale, l’ordre le premier arrivé est le premier servi.
de bourse), tandis que les valeurs les plus échangées sont traitées selon un mode
mixte :
• La journée commence par une pré-ouverture de 7h15 à 9 heures qui permet de
calculer le cours théorique d’ouverture (CTO). Durant cette période, les ordres
s’accumulent sans qu’aucune transaction n’intervienne. A 9 heures, l’ordinateur
confronte tous les ordres et détermine le cours d’ouverture,
• De 9h à 17h25, le marché fonctionne en continu,
• A 17h25, l’ordinateur suspend la cotation tout en accumulant les ordres jusqu’à
17h30 où une nouvelle cotation au fixage établit le dernier cours de la journée.
Le fixage de clôture est suivi d’une phase de négociation au dernier cours, pour les
valeurs cotées en continu, d’une durée de 10 minutes.
Si les services sont fournis de manière indépendante, les PSI devront respecter
plusieurs critères relatifs à la méthode d'évaluation des instruments financiers
qu’ils sont susceptibles de recommander et aux modalités de rémunération de
leur activité.
9.4.1. Participants
Afin d’assurer la liquidité des titres cotés sur les différents segments de la bourse,
certains PSI ont la charge d’une ou plusieurs sociétés dont ils animent les titres
cotés. Ainsi, apporteurs de liquidité (interlocuteur privilégié d’une entreprise
émettrice sur son titre), teneurs de marchés (qui affiche un cours vendeur et
acheteur sur un ou plusieurs titres) et animateurs de marché (chargés d’assurer la
liquidité d’un titre coté) s’engagent à fournir des cotations sur certains titres quel que
soit l’état du marché pour les teneurs de marchés. Pour les titres de la dette
publique, les teneurs de marchés sont appelés les Spécialistes en valeurs du Trésor
(SVT) et sont des prestataires de services d’investissement désignés par l’agence
France Trésor.
➔ Après avoir été négociés sur un marché organisé ou de gré à gré, les titres
financiers sont traités par des infrastructures post-marché. Elles assurent le
paiement et le transfert de propriété des titres.
a) Le dépositaire central
Un dépositaire central est un organisme qui comptabilise les titres détenus, en
propre ou au nom de leurs clients, par les intermédiaires financiers que sont les
banques et les courtiers. Il centralise et recense ainsi :
• La quantité totale de titres émis lors d’une émission de titres,
• La quantité totale de titres détenus par chaque établissement bancaire.
Il assure la circulation par virement des valeurs titres entre ses adhérents.
On compte généralement au moins un dépositaire central par pays. En France, le
dépositaire central (Euorclear France) reçoit son agrément de l’Autorité des
marchés financiers (AMF) après avis de la Banque de France.
Le règlement-livraison sur un titre donné est acquis dès lors qu’il y a enregistrement
d'un transfert de compte à compte entre 2 dépositaires locaux dans les livres du
dépositaire central.
c) Le dépositaire de fonds
La fonction de dépositaire de fonds est encadrée par l’AMF. Le dépositaire
centralise les mouvements de titres liés aux opérations de ventes et de rachats des
parts d’organismes de placements collectifs (OPC) et à la tenue du compte émetteur
(gestion du passif du fonds).
Le dépositaire de fonds :
• Assume le contrôle de la régularité des décisions de gestion prises pour le
compte de l’OPC,
• Est responsable de la bonne conservation des actifs de l’OPC. Il procède au
dépouillement des opérations et à l’inscription en compte des titres et des
espèces.
Le dépositaire peut déléguer toutes ces fonctions hormis la mission de
contrôle de la régularité des décisions de la société de gestion de l’OPC (voir
également la fiche 8 « La gestion collective pour compte de tiers »).
d) L’agent de règlement
Pour pouvoir garantir le bon paiement des opérations de marché, il est nécessaire
qu’un « agent de règlement » puisse intervenir. La Banque centrale va jouer ce rôle,
et, en contrepartie, contrôler la solvabilité et la liquidité des différents intervenants.
Le schéma ci-dessous peut constituer une bonne synthèse concernant les rôles de
dépositaires et d’agent de règlement :
e) Teneurs de compte-conservateurs
Nous l’avons vu, le dépositaire central :
• « Tient » les comptes-titres de ses adhérents,
• A en dépôt, par conséquence, les titres eux-mêmes (même s’ils sont aujourd’hui
dématérialisés).
Aussi, le dépositaire tient bien le rôle de « teneur de compte-conservateur ».
Précisons tout de même que, dans la majorité des cas, ce rôle est délégué à des
prestataires dédiés qui vont donc intervenir pour tenir le seul rôle de « Teneur de
compte-conservateur », c’est notamment le cas pour l’épargne salariale, activité pour
laquelle il y a obligation d’un rôle dédié à la tenue de compte-conservation (TCCP :
teneurs de comptes conservateurs de parts).
Il est également important de souligner que le rôle de teneur de compte-conservateur
est sensible, y compris pour les clients finaux. En effet cette activité consiste :
• D’une part à inscrire en compte les instruments financiers au nom de leur
titulaire, c’est-à-dire reconnaître au titulaire ses droits sur lesdits instruments
financiers (dividendes, coupons, droits d’attribution éventuels, etc.),
• D’autre part à conserver les avoirs correspondants.
Le teneur de compte-conservateur doit ainsi tenir à jour les soldes des actifs
financiers détenus par les clients d’un prestataire de services d’investissement.
10.2.1. La négociation
b) Le marché
La négociation des transactions sur les titres financiers est réalisée soit sur les
marchés réglementés soit sur les marchés de gré à gré.
En France, l’essentiel des ordres des clients particuliers et entreprises passe
par un marché réglementé : Euronext.
Une fois l’ordre exécuté, d’autres opérations (et l’intervention d’acteurs différents)
seront nécessaires pour assurer le bon dénouement de la transaction
(compensation, transfert de propriété, règlement au vendeur).
b) Le système de règlement-livraison
Le transfert des différents ordres dans un système informatique pourrait poser des
problèmes liés à :
• La non-uniformité du système (pour pouvoir fonctionner efficacement, le système
doit être unique au niveau international, notamment pour des raisons de
compatibilité et de sécurité des réseaux informatiques),
• La non-qualité du système (le système de règlement-livraison ne saurait souffrir
d’anomalies : titres pas attribués, règlements pas arrivés ou pas arrivés aux bons
vendeurs, etc.).
Pour éviter ce type de problèmes, les différents opérateurs passent leurs ordres au
moyen d’un système dédié : le système SWIFT.
SWIFT offre un canal de communication bancaire international simple, standardisé et
fiable à ses adhérents. Ceux-ci sont identifiés au sein du réseau à travers leur code
BIC (Bank Identifier Code).
En pratique, lors du passage d’un ordre, l’ensemble des adhérents à SWIFT va
transmettre son instruction de règlement-livraison sous forme d’un « message
SWIFT ».
➔ L’Autorité des marchés financiers (AMF) contrôle le respect des règles de toutes les
opérations sur titres.
➔ Depuis quelques années, les introductions en Bourse sur un marché règlementé prennent
quasiment toutes la même forme : celle d’un placement garanti auprès des investisseurs
institutionnels et d’une offre à prix ouvert auprès des particuliers.
➔ L’offre publique constitue un moyen efficace et rapide de réaliser des concentrations ou des
regroupements d’entreprises.
➔ Les offres publiques recouvrent principalement l’offre publique d’achat (OPA) et l’offre
publique d’échange (OPE).
ses possibilités de négocier ou d’agir sur la base des informations reçues. En outre,
des mesures raisonnables doivent être prises pour préserver la confidentialité de ces
informations et le sondé devra informer le sondeur de l’identité de toutes les
personnes morales et physiques auxquelles les informations sont divulguées dans le
cadre de l’élaboration d’une réponse au sondage de marché.
Le sondeur devra également respecter des obligations strictes en matière de tenue
des registres concernant les informations divulguées.
b) La syndication
Autre technique d’émission, la prise ferme prend généralement la forme d’une
syndication. C’est un engagement précis entre les banques (souscripteurs réunis
dans un syndicat bancaire) et l’émetteur, d’acquérir des titres à un prix défini avec
l’émetteur. Cette technique est utilisée pour le lancement de titres innovants ou sur
des segments de marché moins profonds, notamment sur la partie longue de la
courbe (15 ans et plus).
Lors d’une offre publique d’échange (OPE), la société émettrice propose des titres en
échange des actifs visés. Dans la plupart des cas, des actions sont émises pour
l’occasion par augmentation de capital.
Enfin, l’offre publique de retrait (OPR) est une technique utilisée pour supprimer un
titre de la cote. Elle fait généralement suite à une OPA ou une OPE et porte sur le
solde des titres qui n'ont pas été apportés à l'offre. A l'issue de l'opération, le titre
disparaît de la cote ; il est radié.
c) L’augmentation de capital
L’augmentation de capital peut se faire principalement :
1) Par incorporation de réserves : l’incorporation de réserves est une modalité
d’augmentation de capital réalisée par la simple remontée du poste « réserves »
vers le poste « capital social ». Cette opération ne modifie en rien la valorisation
de la société. Elle se traduit par :
- Une augmentation du nominal des actions ou parts,
- Ou par la création de nouvelles actions ou parts distribuées aux porteurs
actuels au prorata des titres que ceux-ci détiennent déjà. A cette occasion, sont
émis des droits d’attribution. Les actionnaires reçoivent alors un droit
d’attribution d’actions gratuites par action détenue.
2) Par apport de capitaux nouveaux : l’entreprise a la possibilité d’accroître le
montant de ses capitaux propres en émettant de nouvelles actions, ce qui lui
assure un apport en numéraire. L’émission des nouvelles actions se fait à un prix
de souscription généralement inférieur au cours de Bourse. Les anciens
actionnaires bénéficient d’un droit préférentiel de souscription (DPS) qu’ils peuvent
décider d’exercer ou non. Dans le dernier cas, ils ont la possibilité de revendre
leurs droits de souscription sur le marché, puisque ces derniers sont cotés en
bourse indépendamment de l’action.
D’autres modalités d’augmentation de capital sont cependant également possibles :
• Par la conversion de dettes en capital. Une forme particulière est liée à
l’émission préalable d’obligations convertibles en actions,
• Par un apport « en nature » d’actifs divers rémunérés et la création de
nouvelles actions remises aux apporteurs pour les rémunérer,
• Par apport de titres d’autres entreprises (cas des fusions).
d) Le split
Un split est la division du nominal d’une action afin de rendre la valeur unitaire de
l’action plus faible. Une division du nominal consiste à multiplier le nombre d’actions
en divisant leur valeur unitaire. Cette opération est neutre pour l’actionnaire puisque
la valeur du capital de l’entreprise n’est pas modifiée.
Cette opération a pour objectif de rendre le marché du titre plus liquide. En effet, le
cours de l’action étant plus faible et le nombre de titres en circulation plus important,
un plus grand nombre d’actionnaires est susceptible d’investir dans l’entreprise.
Cette technique permet donc de faciliter des opérations de rapprochement et surtout
de permettre l’acquisition de l’action par des petits actionnaires.
e) La fusion
La fusion est une opération par laquelle deux ou plusieurs sociétés se réunissent
pour n’en former qu’une seule. En général, une société absorbe l’autre, c’est alors
une « fusion-absorption ».
12.1.1. Le bilan
Le bilan est une photographie du patrimoine de l’entreprise à un moment donné.
Schématiquement il s’agit d’une balance qui recense d’un côté les ressources de la
société et de l’autre la façon dont elles ont été employées.
Le bilan se présente en deux grandes parties, l’actif et le passif.
Produits financiers :
Produits financiers de participations ou de valeurs mobilières.
Charges financières :
Intérêts d’emprunts, agios.
Résultat financier = Produits financiers – Charges financières
Résultat Courant avant Impôts = Résultat d’exploitation + Résultat financier
Produits exceptionnels :
Produits exceptionnels sur opération de gestion et en capital
Charges exceptionnelles :
Charges exceptionnelles sur opération de gestion et en capital
Résultat exceptionnel = Produits exceptionnels – Charges exceptionnelles
- Participation des salariés aux résultats de l’entreprise
- Impôts sur les bénéfices
Résultat net (ou perte) = Total des produits – Total des charges
Le résultat net de l’exercice de l’année viendra renforcer (bénéfice) ou diminuer
(perte) les capitaux propres de l’entreprise.
12.1.3. L’annexe
L’annexe forme, avec le bilan et le compte de résultat, un tout indissociable. Elle
comporte toutes les informations destinées à compléter celles données par le bilan et
le compte de résultat et notamment :
• Les règles et méthodes comptables utilisées,
• Un tableau des flux de trésorerie qui explique la variation à la hausse ou à la
baisse du niveau de trésorerie et ceci à trois niveaux : celui de l’exploitation,
celui de l’investissement, celui du financement. Il renseigne sur les grandes
décisions affectant l’avenir de toute entreprise,
• Un tableau de variation des capitaux propres qui décrit un certain nombre
d’éléments comme les dividendes payés au cours de l’exercice, le résultat net
de l’exercice ou l’émission d’actions nouvelles.
b) La solvabilité
La mesure de la solvabilité globale d’une entreprise revient à apprécier le niveau de
ses fonds propres par rapport au total de son bilan.
En moyenne, ce ratio doit excéder les 25%. Il doit être majoré si l’entreprise est dans
un secteur industriel et minoré dans un secteur commercial.
c) La capacité d’endettement
La capacité d’endettement d’une entreprise est une notion qui permet de comparer
l’importance des fonds apportés par l’entreprise (ses fonds propres) aux fonds
apportés par les banques (son endettement).
En général ce ratio doit être supérieur à 1. Toutefois en fonction du secteur d’activité
et des spécificités de l’entreprise, il peut être modéré. Par exemple, les entreprises
de négoce ont généralement des ressources propres faibles et des engagements à
court terme élevés.
d) La Capacité d’autofinancement
La Capacité d’autofinancement (dite CAF) mesure le revenu généré par l’entreprise à
l’occasion de ses opérations de gestion, et après rémunération de l’ensemble de ses
partenaires (autres entreprises, personnel, établissements de crédits,
administrations). Plus largement cela correspond à des flux de trésorerie potentiels
ou encore à la trésorerie potentielle dégagée par l'activité courante de l'entreprise.
e) La rentabilité
La rentabilité est un indicateur de performance économique de l’entreprise.
Pour mesurer cette performance, il est nécessaire de comparer le résultat global
dégagé par l’entreprise pendant l’exercice à son niveau de chiffre d’affaires.
La rentabilité est bonne si le ratio est > à 4% (secteur industriel) et > 2% (pour le
négoce). Elle est mauvaise s’il est < 2%.
f) Indicateurs complémentaires
Dans le cas des entreprises cotées, il existe également des indicateurs
complémentaires tels que :
• Le rendement de l’action : c’est la partie des bénéfices redistribuée par
l’entreprise sous forme de dividendes.
• Le PER (price earning ratio) : il s’agit de savoir si l’action se paie plus ou
moins chère que la moyenne du marché ou du secteur. Le PER est déterminé
par le cours de l’action divisé par le bénéfice net par action. Par exemple, un
PER de 30 signifie que le cours de l’action est équivalent à 30 fois le bénéfice
par action.
IS 2023
Petites sociétés et PME (CA
jusqu’à 10 M€) :
▪ 15 % pour la fraction de
bénéfice comprise entre 0
et 38 120 €*,
▪ 25 % pour la fraction de
bénéfice supérieure à
42 500 €.
Grandes sociétés (CA compris
entre 10 M€ et 250 M€) :
▪ 25 % pour la totalité du
bénéfice.
Très grandes sociétés (CA
supérieur à 250 M€) :
▪ 25 % pour la totalité du
bénéfice.
* Le taux réduit de 15 % pour les PME s’applique si le capital a été entièrement libéré et est détenu à hauteur
de 75 % par des personnes physiques (ou par des sociétés respectant ce critère).
En cas de revente des titres de placement, pour les sociétés soumises au régime de
l’impôt sur les sociétés (IS), le profit éventuel dégagé sera intégré au revenu financier
de l’entreprise et soumis l’impôt.
Pour déterminer le montant de la plus-value d’un portefeuille, les cessions de titres
sont réputées porter en priorité sur les titres de même nature acquis à la date la plus
ancienne. Il s’agit là du principe « premier entré, premier sorti » (en français PEPS),
souvent plus connu sous sa traduction anglaise « first in, first out » (FIFO).