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Art. 47/5. [1 § 1er.

Les dispositions du chapitre I et Ibis concernant le long séjour, le séjour permanent et la fin
de séjour applicable aux citoyens de l'Union et leurs membres de la famille, sont applicables aux bénéficiaires de
l'accord de retrait sauf dispositions contraires dans cet accord ou cette loi.
§ 2. Les étrangers visés au présent chapitre sont tenus d'introduire une demande de statut de résident en tant
que bénéficiaire de l'accord de retrait qui sera évaluée conformément aux conditions énoncées à l'article 18,
paragraphe 1er, de l'accord de retrait, ou d'introduire une demande en vue d'obtenir un document indiquant les
droits des travailleurs frontaliers.
Le Roi détermine la manière dont les demandes visées au paragraphe 1er sont introduites.
§ 3. Les demandes visées au paragraphe 2, alinéa 1er, doivent être introduites au plus tard le 31 décembre
2021.
Pour les personnes visées à l'article 10, paragraphe 1er, point e), ii) et iii) et à l'article 10, paragraphe 4, de
l'accord de retrait qui, conformément au présent chapitre, ont le droit de commencer leur séjour après la fin de
la période de transition, la demande de statut de résident en tant que bénéficiaire de l'accord de retrait visée au
paragraphe 2, alinéa 1er, doit être introduite dans les trois mois après leur arrivée ou avant l'expiration du délai
visé à l'alinéa 1er, la date la plus tardive étant retenue.
Si la demande est introduite en dehors du délai visé aux alinéas 1er et 2, le ministre ou son délégué évalue
toutes les circonstances et les raisons du non-respect de ce délai et autorise la personne à introduire une
demande dans un délai supplémentaire raisonnable s'il existe des motifs raisonnables qui justifient le non-respect
du délai initial.
Le Roi détermine le modèle d'attestation à délivrer immédiatement comme preuve de l'introduction de la
demande d'un nouveau statut de résident.
§ 4. Chaque demandeur est soumis à un contrôle systématique des antécédents criminels et en matière de
sécurité.
A cet effet, si le demandeur est âgé de dix-huit ans ou plus, il joint à sa demande un extrait du casier judiciaire
belge, ou un extrait du casier judiciaire ou un document équivalent et, le cas échéant, sa traduction légalisée,
délivré par le pays d'origine ou de dernière résidence, datant de six mois au plus.
§ 5. Si le comportement du bénéficiaire de l'accord de retrait, qui s'est produit après la fin de la période de
transition, constitue un motif de restriction du droit de séjour ou du droit d'entrée dans l'Etat de travail, ce
comportement est examiné conformément aux dispositions de la présente loi.
§ 6. Les personnes visées à l'article 10, paragraphe 1er, point b), de l'accord de retrait qui peuvent prouver
qu'elles ont exercé leur droit de séjour sans être titulaires d'un titre de séjour valable doivent fournir la preuve
qu'elles résidaient déjà en tant que citoyen Britannique sur le territoire avant la fin de la période de transition et
justifier leur demande au moyen de tous les documents visés à l'article 18, paragraphe 1er, point k), de l'accord
de retrait.
Les personnes visées à l'article 10, paragraphe 1er, point d), de l'accord de retrait qui ont exercé leur droit en
tant que travailleurs frontaliers sans être titulaires d'un document valable attestant de ce fait doivent fournir la
preuve qu'elles travaillaient déjà sur le territoire en tant que travailleur frontalier britannique avant la fin de la
période de transition et justifier leur demande au moyen d'un passeport ou d'une carte d'identité nationale en
cours de validité et d'une promesse d'embauche ou attestation d'emploi ou d'une preuve attestant d'une activité
non salariée.
Les personnes visées à l'article 10, paragraphe 1er, point e), i), de l'accord de retrait qui peuvent prouver
qu'elles ont exercé leur droit de séjour sans être titulaires d'un titre de séjour valable doivent fournir la preuve
qu'elles résidaient déjà sur le territoire avant la fin de la période de transition et justifier leur demande au moyen
de tous les documents visés à l'article 18, paragraphe 1er, point l), de l'accord de retrait.
Les personnes visées à l'article 10, paragraphe 1er, point e), ii) et iii), de l'accord de retrait qui ont le droit de
commencer leur séjour après la fin de la période de transition conformément au présent chapitre et les
personnes visées à l'article 10, paragraphe 4, doivent justifier leur demande au moyen des documents visés à
l'article 18, paragraphe 1er, point m), de l'accord de retrait.
§ 7. Le Roi détermine le document attestant le statut de séjour et le document indiquant les droits des
travailleurs frontaliers, ainsi que le montant éventuel des frais relatifs à la production de la carte conformément à
l'article 18, paragraphe 1er, points g) et h), et à l'article 26 de l'accord de retrait. ".
§ 8. L'attestation d'enregistrement valable, la carte de séjour valable en tant que membre de la famille d'un
citoyen de l'Union, le document valable attestant de la permanence du séjour et la carte de séjour permanent de
membre de la famille d'un citoyen de l'Union valable, délivrés aux ressortissants de pays tiers ou à un membre de
leur famille, expirent automatiquement le 31 mars 2022.]1
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(1)<Inséré par L 2020-12-16/06, art. 6, 110; En vigueur : 23-12-2020>

CHAPITRE II. - (Réfugiés et personnes pouvant bénéficier de la protection subsidiaire) <L 2006-09-15/72, art.
22, 041; En vigueur : 01-06-2007>

SECTION I. - (Le statut de réfugié et le statut de protection subsidiaire) <L 2006-09-15/72, art. 23, 041; En
vigueur : 01-06-2007>

Art. 48. Peut être reconnu comme réfugié l'étranger qui réunit les conditions requises à ces effets par les
conventions internationales liant la Belgique.

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Art. 48/2. <Inséré par L 2006-09-15/72, art. 24; En vigueur : 01-06-2007> Peut être reconnu comme réfugié
ou comme personne pouvant bénéficier de la protection subsidiaire, l'étranger qui satisfait aux conditions
prévues par l'article 48/3 ou par l'article 48/4.

Art. 48/3.<Inséré par L 2006-09-15/72, art. 25; En vigueur : 01-06-2007> § 1er. Le statut de réfugié est
accordé à l'étranger qui satisfait aux conditions prévues par l'article 1er de la Convention de Genève du 28 juillet
1951 relative au statut des réfugiés, modifiée par le protocole de New York du 31 janvier 1967.
§ 2. Les actes considérés comme une persécution au sens de l'article 1 A de la Convention de Genève doivent :
a) être suffisamment graves du fait de leur nature ou de leur caractère répété pour constituer une violation des
droits fondamentaux de l'homme, en particulier des droits auxquels aucune dérogation n'est possible en vertu
de l'article 15.2 de la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés
fondamentales; ou
b) être une accumulation de diverses mesures, y compris des violations des droits de l'homme, qui soit
suffisamment grave pour affecter un individu d'une manière comparable à ce qui est indiqué au point a).
Les actes de persécution précités peuvent entre autres prendre les formes suivantes :
a) violences physiques ou mentales, y compris les violences sexuelles;
b) mesures légales, administratives, de police et/ou judiciaires qui sont discriminatoires en soi ou mises en
oeuvre d'une manière discriminatoire;
c) poursuites ou sanctions disproportionnées ou discriminatoires;
d) refus d'un recours juridictionnel se traduisant par une sanction disproportionnée ou discriminatoire;
e) poursuites ou sanctions pour refus d'effectuer le service militaire, en particulier en cas de conflit lorsque le
service militaire supposerait de commettre des crimes ou d'accomplir des actes relevant des clauses d'exclusion
visées à l'article 55/2, § 1er;
f) actes dirigés contre des personnes en raison de leur sexe ou contre des enfants.
§ 3. [1 Il doit exister un lien entre les motifs de persécution et les actes de persécution ou l'absence de
protection contre ces actes.]1
§ 4. Dans le cadre de l'appréciation des motifs de persécution, les éléments suivants doivent être pris en
considération :
a) la notion de "race" recouvre, entre autres, des considérations de couleur, d'origine ou d'appartenance à un
groupe ethnique déterminé;
b) la notion de "religion" recouvre, entre autres, le fait d'avoir des convictions théistes, non théistes ou athées,
la participation à des cérémonies de culte privées ou publiques, seul ou en communauté, ou le fait de ne pas y
participer, les autres actes religieux ou expressions d'opinions religieuses ainsi que les formes de comportement
personnel ou communautaire fondées sur des croyances religieuses ou imposées par celles-ci;
c) la notion de "nationalité" ne se limite pas à la citoyenneté ou à l'inexistence de celle-ci, mais recouvre, entre
autres, l'appartenance à un groupe soudé par son identité culturelle, ethnique ou linguistique, par ses origines
géographiques ou politiques communes, ou par sa relation avec la population d'un autre Etat;
d) un groupe doit être considéré comme un certain groupe social lorsque, entre autres :
- ses membres partagent une caractéristique innée ou des racines communes qui ne peuvent être modifiées,
ou encore une caractéristique ou croyance à ce point essentielle pour l'identité ou la conscience qu'il ne devrait
pas être exigé d'une personne qu'elle y renonce, et
- ce groupe a une identité propre dans le pays en question parce qu'il est perçu comme étant différent par la
société environnante;
[1 - ce groupe, en fonction des circonstances qui prévalent dans le pays d'origine, a l'orientation sexuelle
comme caractéristique commune. L'orientation sexuelle ne recouvre pas les faits considérés comme délictueux
selon le droit belge. Il convient de prendre dûment en considération les aspects liés au genre, dont l'identité de
genre, aux fins de la reconnaissance de l'appartenance à un certain groupe social ou de l'identification d'une
caractéristique d'un tel groupe;]1
e) la notion "d'opinions politiques" recouvre, entre autres, les opinions, les idées ou les croyances dans un
domaine lié aux acteurs de persécution visés à l'article 48/5 et à leurs politiques ou méthodes, que ces opinions,
idées ou croyances se soient ou non traduites par des actes de la part du demandeur.
§ 5. Dans le cadre de l'évaluation du caractère fondé de la crainte de persécution du demandeur, il est
indifférent qu'il possède effectivement la caractéristique liée à la race, à la religion, à la nationalité, à
l'appartenance à un groupe social déterminé ou aux opinions politiques à l'origine de la persécution, pour autant
que ces caractéristiques lui soient attribuées par l'acteur de persécution.
----------
(1)<L 2013-05-08/18, art. 3, 072; En vigueur : 01-09-2013>

Art. 48/4. <Inséré par L 2006-09-15/72, art. 26; En vigueur : 01-06-2007> § 1er. Le statut de protection
subsidiaire est accordé à l'étranger qui ne peut être considéré comme un réfugié et qui ne peut pas bénéficier de
l'article 9ter, et à l'égard duquel il y a de sérieux motifs de croire que, s'il était renvoyé dans son pays d'origine
ou, dans le cas d'un apatride, dans le pays dans lequel il avait sa résidence habituelle, il encourrait un risque réel
de subir les atteintes graves visées au paragraphe 2, et qui ne peut pas ou, compte tenu de ce risque, n'est pas
disposé à se prévaloir de la protection de ce pays et ce, pour autant qu'il ne soit pas concerné par les clauses
d'exclusion visées à l'article 55/4.
§ 2. Sont considérées comme atteintes graves :
a) la peine de mort ou l'exécution; ou
b) la torture ou les traitements ou sanctions inhumains ou dégradants du demandeur dans son pays d'origine;
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ou
c) les menaces graves contre la vie ou la personne d'un civil en raison d'une violence aveugle en cas de conflit
armé interne ou international.

Art. 48/5.<Inséré par L 2006-09-15/72, art. 27; En vigueur : 01-06-2007> § 1er. Une persécution au sens de
l'article 48/3 ou une atteinte grave au sens de l'article 48/4 peut émaner ou être causée par :
a) l'Etat;
b) des partis ou organisations qui contrôlent l'Etat ou une partie importante de son territoire;
c) des acteurs non étatiques, s'il peut être démontré que les acteurs visés aux points a) et b), y compris les
organisations internationales, ne peuvent pas ou ne veulent pas accorder la protection prévue au § 2 contre les
persécutions ou les atteintes graves.
§ 2. [1 La protection au sens des articles 48/3 et 48/4 ne peut être offerte que par :
a) l'Etat, ou
b) des partis ou organisations, y compris des organisations internationales, qui contrôlent l'Etat ou une partie
importante de son territoire,
pour autant qu'ils soient disposés et en mesure d'offrir une protection, conformément à l'alinéa 2.]1
La protection, au sens des articles 48/3 et 48/4, [1 , doit être effective et non temporaire et]1 est généralement
accordée lorsque les acteurs visés à l'alinéa 1er prennent des mesures raisonnables pour empêcher les
persécutions ou les atteintes graves, entre autres lorsqu'ils disposent d'un système judiciaire effectif permettant
de déceler, de poursuivre et de sanctionner les actes constitutifs de persécution ou d'atteinte grave, et lorsque le
demandeur a accès à cette protection.
Pour déterminer si une organisation internationale contrôle un Etat ou une partie importante de son territoire et
y fournit une protection, au sens des articles 48/3 et 48/4, il est tenu compte, entre autres, [1 des actes de
l'Union européenne prises]1 en la matière.
§ 3. [1 Il n'y a pas lieu d'accorder la protection internationale si, dans une partie du pays d'origine, le demandeur
d'asile :
a) n'a pas de crainte fondée de persécution ou ne risque pas réellement de subir des atteintes graves, ou
b) a accès à une protection contre la persécution ou les atteintes graves au sens du § 2;
et qu'il peut voyager en toute sécurité et légalité vers cette partie du pays, et obtenir l'autorisation d'y pénétrer
et que l'on peut raisonnablement s'attendre à ce qu'il s'y établisse.
Lorsqu'il est examiné si un demandeur a une crainte fondée d'être persécuté ou risque réellement de subir des
atteintes graves, ou s'il a accès à une protection contre les persécutions ou les atteintes graves dans une partie
du pays d'origine conformément à l'alinéa 1er, il est tenu compte des conditions générales dans cette partie du
pays et de la situation personnelle du demandeur d'asile.]1
[1 § 4. [2 ...]2]1
----------
(1)<L 2013-05-08/18, art. 4, 072; En vigueur : 01-09-2013>
(2)<L 2017-11-21/17, art. 9, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 48/6.[1 § 1er. Le demandeur d'une protection internationale doit présenter aussi rapidement que possible
tous les éléments nécessaires pour étayer sa demande. Il appartient aux instances chargées de l'examen de la
demande d'évaluer, en coopération avec le demandeur, les éléments pertinents de la demande de protection
internationale.
Les éléments visés à l'alinéa 1er correspondent notamment aux déclarations du demandeur et à tous les
documents ou pièces en sa possession concernant son identité, sa ou ses nationalités, son âge, son passé, y
compris ceux des membres de la famille à prendre en compte, le ou les pays ainsi que le ou les lieux où il a résidé
auparavant, ses demandes antérieures, ses itinéraires, ses titres de voyage, ainsi que les raisons justifiant sa
demande de protection internationale.
L'absence des éléments visés à l'alinéa 1er, et plus particulièrement l'absence de preuve quant à l'identité ou la
nationalité, qui sont des éléments centraux de la procédure d'évaluation d'une demande de protection
internationale, constitue une indication défavorable concernant la crédibilité générale du récit du demandeur, à
moins que le demandeur ne présente une explication satisfaisante à cette absence.
Si les instances chargées de l'examen de la demande ont de bonnes raisons de penser que le demandeur
retient des informations, pièces, documents ou autres éléments essentiels à une évaluation correcte de la
demande, elles peuvent l'inviter à produire ces éléments sans délai, quel que soit leur support. Le refus du
demandeur de produire ces éléments sans explication satisfaisante pourra constituer un indice de son refus de
se soumettre à son obligation de coopération visée à l'alinéa 1er.
§ 2. Les documents nationaux et internationaux de nature à établir l'identité ou la nationalité du demandeur qui
sont déposés aussi rapidement que possible en original sont conservés dans le dossier administratif des
instances chargées de l'examen de la demande de protection internationale pendant toute la durée du traitement
de cette demande.
Les originaux des pièces justificatives autres que celles visées à l'alinéa 1er peuvent être conservés au dossier
administratif pendant toute la durée du traitement de la demande de protection internationale.
Le demandeur reçoit, à sa demande, une copie des pièces dont les originaux sont conservés au dossier
administratif et un accusé de réception avec une brève description des documents déposés.
La restitution par les instances chargées de l'examen de la demande des pièces originales visées à l'alinéa 1er à
l'étranger, ou à son avocat lorsqu'il présente une procuration écrite émanant de l'étranger, intervient à sa
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demande pour autant que la demande de protection internationale ait fait l'objet d'une décision finale de
reconnaissance du statut de réfugié ou d'octroi du statut de protection subsidiaire, sans préjudice de l'article
57/8/1. Dans les autres cas où une décision finale a été prise, ces pièces sont transmises au ministre ou à son
délégué. Le ministre ou son délégué les restitue sur demande à l'étranger, à moins qu'il ait imposé la
conservation de ces pièces sur base de l'article 74/14, § 2, alinéa 2, en tant que mesure préventive, ou sur base
de l'article 74/15, § 1er, en tant que mesure d'exécution d'une décision d'éloignement.
La restitution des pièces originales visées à l'alinéa 2 au demandeur, ou à son avocat lorsqu'il présente une
procuration écrite émanant du demandeur, intervient à sa demande pour autant que la demande de protection
internationale ait fait l'objet d'une décision finale.
Dans tous les cas, les pièces originales déposées au dossier administratif peuvent être restituées
anticipativement à condition que la nécessité d'une restitution anticipée soit justifiée valablement par le
demandeur.
La restitution d'une pièce ne peut pas avoir lieu s'il est établi, à la suite d'une authentification par les autorités
compétentes, que le document est un faux ou a été falsifié et/ou s'il existe un obstacle à cette restitution en
vertu de la loi.
L'éventuelle restitution des pièces originales est mentionnée sur l'accusé de réception visé à l'alinéa 3.
§ 3. S'ils sont rédigés dans une autre langue qu'une des trois langues nationales ou l'anglais, les documents
présentés par le demandeur doivent être accompagnés d'une traduction vers l'une des trois langues nationales
ou vers l'anglais.
Lors de l'introduction de la demande, le demandeur est informé dans une langue qu'il comprend, ou dont il est
raisonnable de supposer qu'il la comprend, de son obligation de contribuer à fournir une traduction, telle qu'elle
est visée à l'alinéa 1er.
Si les documents que le demandeur a présentés sont rédigés dans une autre langue qu'une des trois langues
nationales ou l'anglais et en l'absence d'une traduction telle qu'elle est visée à l'alinéa 1er, il doit les commenter au
cours de l'entretien personnel, le cas échéant assisté de l'interprète présent. Ce commentaire concerne au moins
les informations pertinentes contenues dans les documents présentés.
Au cas où le demandeur introduit une demande ultérieure de protection internationale visée à l'article 51/8, si
les documents qu'il a présentés sont rédigés dans une autre langue qu'une des trois langues nationales ou
l'anglais, ceux-ci doivent être accompagnés d'une traduction vers l'une des trois langues nationales ou vers
l'anglais, ou le demandeur doit au moins indiquer avec précision dans les documents présentés et commenter
dans la déclaration visée à l'article 51/8 les informations pertinentes qu'ils contiennent.
En l'absence de toute traduction fournie par le demandeur, le Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides n'est pas tenu de traduire intégralement vers l'une des trois langues nationales ou vers l'anglais chaque
document présenté par le demandeur. Il suffit de traduire les informations pertinentes que le Commissaire
général aux réfugiés et aux apatrides aura relevées dans les documents présentés.
§ 4. Lorsque le demandeur n'étaye pas certains aspects de ses déclarations par des preuves documentaires
ou autres, ces aspects ne nécessitent pas confirmation lorsque les conditions cumulatives suivantes sont
remplies :
a) le demandeur s'est réellement efforcé d'étayer sa demande;
b) tous les éléments pertinents à la disposition du demandeur ont été présentés et une explication satisfaisante
a été fournie quant à l'absence d'autres éléments probants;
c) les déclarations du demandeur sont jugées cohérentes et plausibles et elles ne sont pas contredites par les
informations générales et particulières connues et pertinentes pour sa demande;
d) le demandeur a présenté sa demande de protection internationale dès que possible, à moins qu'il puisse
avancer de bonnes raisons pour ne pas l'avoir fait;
e) la crédibilité générale du demandeur a pu être établie.
§ 5. Les instances chargées de l'examen de la demande évaluent celle-ci individuellement, objectivement et
impartialement. Elles tiennent compte des éléments suivants :
a) tous les faits pertinents concernant le pays d'origine au moment de statuer sur la demande, y compris les
lois et règlements du pays d'origine et la manière dont ils sont appliqués;
b) les déclarations faites et documents présentés par le demandeur, y compris les informations permettant de
déterminer si le demandeur a fait ou pourrait faire l'objet de persécutions ou d'atteintes graves;
c) le statut individuel et la situation personnelle du demandeur, y compris des facteurs comme son passé, son
sexe et son âge, pour déterminer si, compte tenu de la situation personnelle du demandeur, les actes auxquels
le demandeur a été ou pourrait être exposé sont considérés comme une persécution ou des atteintes graves;
d) le fait que, depuis qu'il a quitté son pays d'origine, le demandeur a ou non exercé des activités qui pourraient
l'exposer à une persécution ou à des atteintes graves s'il retournait dans ce pays;
e) le fait qu'il est raisonnable de penser que le demandeur peut se prévaloir de la protection d'un autre pays
dont il peut invoquer la nationalité.]1

(NOTE : par son arrêt n° 23/2021 du 25-02-2021 (2021-02-25/20), M.B. 20-04-2021, p. 36679), la Cour
constitutionnelle a annulé la modification apportée au § 2, alinéas 1 et 4 du présent article.)
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 10, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 48/7. [1 Le fait qu'un demandeur d'asile a déjà été persécuté dans le passé ou a déjà subi des atteintes
graves ou a déjà fait l'objet de menaces directes d'une telle persécution ou de telles atteintes est un indice
sérieux de la crainte fondée du demandeur d'être persécuté ou du risque réel de subir des atteintes graves, sauf
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s'il existe de bonnes raisons de croire que cette persécution ou ces atteintes graves ne se reproduiront pas.]1
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(1)<Inséré par L 2013-05-08/18, art. 6, 072; En vigueur : 01-09-2013>

Art. 48/8. [1 § 1er. S'il le juge pertinent pour procéder à l'examen de la demande, le Commissaire général aux
réfugiés et aux apatrides invite le demandeur de protection internationale à se soumettre à un examen médical
portant sur des signes de persécutions ou d'atteintes graves qu'il aurait subies dans le passé, pour autant que le
demandeur y consente.
Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut inviter le demandeur à prendre dans les meilleurs
délais les mesures nécessaires pour se soumettre à un tel examen, qui sera le cas échéant réalisé par un
praticien professionnel des soins de santé compétent désigné par le Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides.
Le praticien professionnel des soins de santé compétent transmet au Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides un rapport avec ses constatations concernant les signes de persécutions ou d'atteintes graves qui
auraient été subies dans le passé, pour autant que le demandeur y consente. Une distinction est clairement faite
entre les constatations médicales objectives, d'une part, et les constatations basées sur les déclarations du
demandeur de protection internationale, d'autre part.
§ 2. Si le demandeur de protection internationale invoque un problème médical et qu'aucun examen médical tel
que visé au paragraphe 1er n'a lieu, il est informé du fait qu'il peut, de sa propre initiative et à ses propres frais,
prendre les mesures nécessaires pour se soumettre à un examen médical portant sur des signes de
persécutions ou d'atteintes graves qu'il aurait subies dans le passé.
Le certificat médical est soumis dans les meilleurs délais au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides,
qui, le cas échéant, peut solliciter l'avis d'un praticien professionnel des soins de santé compétent au sujet du
certificat en question.
§ 3. Le fait que le demandeur de protection internationale refuse de se soumettre à l'examen médical visé au
paragraphe 1er ou qu'aucun examen médical n'ait eu lieu n'empêche pas le Commissaire général aux réfugiés et
aux apatrides de prendre une décision au sujet de la demande de protection internationale.
§ 4. Le rapport visé au paragraphe 1er, alinéa 3, ou le certificat médical visé au paragraphe 2, alinéa 2, est
examiné par le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides avec les autres éléments de la demande de
protection internationale.
§ 5. L'article 458 du Code pénal est applicable aux agents du Commissariat général aux réfugiés et aux
apatrides en ce qui concerne les données médicales dont ils ont connaissance dans l'exercice de leurs
fonctions.]1
----------
(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 11, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 48/9. [1 § 1er. L'étranger qui a introduit une demande de protection internationale conformément à l'article
50, § 3, alinéa 1er, a la possibilité de faire valoir de manière précise et circonstanciée, dans un questionnaire
auquel il répond avant la déclaration prévue à l'article 51/10, les éléments dont ressortent ses besoins
procéduraux spéciaux, et ce afin de pouvoir bénéficier des droits, et se conformer aux obligations, prévus dans
le présent chapitre.
§ 2. En outre, un fonctionnaire médecin ou un autre praticien professionnel des soins de santé compétent
désigné par le ministre ou son délégué peut, par le biais d'un examen médical, faire des recommandations au
sujet des besoins procéduraux spéciaux qu'un demandeur de protection internationale peut éprouver, et ce afin
que celui-ci puisse bénéficier des droits et se conformer aux obligations prévus dans le présent chapitre. Si les
recommandations ont trait à des informations médicales, celles-ci ne sont communiquées au ministre ou son
délégué et au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides que pour autant que le demandeur de
protection internationale y consente.
L'article 458 du Code pénal est applicable à tous les agents de l'Office des Etrangers et du Commissariat
général aux réfugiés et aux apatrides en ce qui concerne les données médicales dont ils ont connaissance dans
l'exercice de leurs fonctions.
§ 3. Sans préjudice de ce qui est prévu aux §§ 1er et 2, le demandeur de protection internationale peut
également signaler au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides des éléments à un stade ultérieur de la
procédure, sans que la procédure relative à la demande de protection internationale ne doive, de ce fait,
reprendre à nouveau depuis le début. Ces éléments doivent être transmis par le demandeur au Commissaire
général aux réfugiés et aux apatrides par écrit, de manière précise et circonstanciée.
§ 4. Les agents de l'Office des Etrangers et le Commissariat-général aux réfugiés et aux apatrides évaluent si le
demandeur de protection internationale a des besoins procéduraux spéciaux et tiennent compte de ceux-ci en
fournissant au demandeur un soutien adéquat au cours de la procédure, pour autant que ces besoins soient
suffisamment démontrés et soient susceptibles d'empêcher le demandeur de bénéficier des droits visés au
présent chapitre et de se conformer aux obligations qui lui incombent. L'évaluation des besoins procéduraux
spéciaux n'est pas en soi susceptible de recours.
§ 5. Si le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides estime, en particulier en cas de torture, de viol ou
d'une autre forme grave de violence psychologique, physique ou sexuelle, que le demandeur de protection
internationale a des besoins procéduraux spéciaux qui ne sont pas compatibles avec l'examen de la demande
selon l'article 57/6/1, § 1er ou 57/6/4, le Commissaire général n'applique pas ou plus cette procédure.
§ 6. Le fait que le demandeur n'ait pas répondu au questionnaire visé au § 1er ou qu'il n'ait pas subi d'examen
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médical conformément au § 2 n'empêche pas la poursuite de la procédure de traitement de la demande
conformément à l'article 51/10 et n'empêche pas le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides de
prendre une décision au sujet de la demande de protection internationale.
§ 7. L'évaluation visée au § 4 reste valable si l'étranger introduit une demande ultérieure sur la base de l'article
51/8.
Par dérogation à l'alinéa 1er, le ministre ou son délégué ou le Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides peut considérer dans le cadre de la demande ultérieure que le demandeur de protection internationale
n'a plus de besoins procéduraux spéciaux, même s'il avait été évalué qu'il en avait au cours de la demande
précédente.
Par dérogation à l'alinéa 1er, le demandeur peut apporter, dans la déclaration visée à l'article 51/8, des
éléments dont il ressortirait de manière convaincante qu'il éprouve tout de même des besoins procéduraux
spéciaux, même s'il avait encore été évalué qu'il n'en avait pas au cours de la demande précédente.]1
----------
(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 12, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 49.<L 2006-09-15/72, art. 28, 041; En vigueur : 01-06-2007> § 1er. Sont considérés comme réfugiés au
sens de la présente loi et admis au séjour [2 pour une durée limitée]2 dans le Royaume :
1° l'étranger qui, en vertu des accords internationaux antérieurs à la Convention internationale relative au statut
des réfugiés, et des Annexes, signées à Genève, le 28 juillet 1951, possédait en Belgique la qualité de réfugié
avant l'entrée en vigueur de la loi du 26 juin 1953 portant approbation de ladite convention;
2° l'étranger auquel la qualité de réfugié a été reconnue par le ministre des Affaires étrangères ou par l'autorité
internationale à laquelle le ministre a délégué sa compétence;
3° l'étranger auquel la qualité de réfugié est reconnue par le Commissaire général aux réfugiés et aux Apatrides;
4° l'étranger auquel la qualité de réfugié a été reconnue par la Commission permanente de recours des
étrangers;
5° l'étranger auquel la qualité de réfugié est reconnue par le Conseil du Contentieux des étrangers.
6° l'étranger qui, après avoir été reconnu comme réfugié alors qu'il se trouvait sur le territoire d'un autre Etat
partie contractante à la Convention internationale relative au statut des réfugiés, a été autorisé par le ministre ou
son délégué, à séjourner ou à s'établir dans le Royaume, à condition que sa qualité de réfugié soit confirmée par
l'autorité visée au 2° ou 3°.
[2 Le titre de séjour qui constate l'admission au séjour pour une durée limitée est valable pour une durée de cinq
ans.
A l'expiration d'une période de cinq ans à compter de la date de l'introduction de la demande d'asile, le réfugié
reconnu est admis au séjour pour une durée illimitée, à moins que le statut de réfugié ait entre-temps été abrogé
ou retiré en vertu des articles 55/3 ou 55/3/1 ou que l'étranger ait renoncé entre-temps à son statut de réfugié.]2
§ 2. [2 Le ministre ou son délégué peut, au cours du séjour limité de l'étranger, à tout moment demander au
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides d'abroger le statut de réfugié, conformément à l'article 57/6,
alinéa 1er, 4°.]2 Le ministre ou son délégué peut, au cours des dix premières années de séjour à compter à
partir de la date de l'introduction de la demande d'asile, à tout moment demander au Commissaire général aux
réfugiés et aux apatrides de retirer le statut de réfugié reconnu à un étranger, conformément à l'article [1 55/3/1,
§ 2, 1° et 2°]1.
[1 Le ministre ou son délégué peut à tout moment demander au Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides de retirer le statut de réfugié reconnu à un étranger, conformément à l'article 55/3/1, § 1er.
Le ministre ou son délégué transmet sans délai au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides tout
élément en sa possession susceptible de justifier une décision de retrait sur la base de l'article 55/3/1. Sauf
indication expresse en ce sens, la transmission de tels éléments ne constitue pas une demande de retrait de
statut au sens de l'alinéa 2.]1
[1 En cas d'application de l'alinéa 1er ou de l'alinéa 2 et dans un délai de soixante jours ouvrables, le
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides rend [2 une décision d'abrogation ou de retrait]2 du statut de
réfugié ou informe l'intéressé et le ministre ou son délégué qu'il n'est pas procédé [2 à l'abrogation ou au retrait
de ce statut]2.]1
[2 Dans l'attente d'une décision définitive, l'octroi du droit de séjour d'une durée illimitée prévu au paragraphe
1er, alinéa 3, est, le cas échéant, suspendu. Lorsque la durée de validité du titre de séjour visé au paragraphe
1er, alinéa 2, expire pendant le réexamen de la validité du statut de protection internationale, ce titre de séjour
est renouvelé dans l'attente d'une décision définitive.]2
[1 § 3. Lorsque le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides a abrogé ou retiré le statut de réfugié ou
lorsque l'intéressé a renoncé à son statut, [2 le ministre ou son délégué peut mettre fin au séjour de l'étranger et
l'éloigner conformément aux dispositions de la présente loi, sans préjudice du principe de non-refoulement.]2]1
[1 § 4. La reconnaissance du statut de réfugié prend fin de plein droit si le réfugié est devenu belge.]1
----------
(1)<L 2015-08-10/11, art. 3, 082; En vigueur : 03-09-2015>
(2)<L 2016-06-01/07, art. 7, 091; En vigueur : 08-07-2016>

Art. 49/2.<Inséré par L 2006-09-15/72, art. 29; En vigueur : 01-06-2007> § 1er. Est considéré comme
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bénéficiant de la protection subsidiaire et admis au séjour pour une durée limitée dans le Royaume : l'étranger
auquel le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides ou le Conseil du contentieux des étrangers accorde
le statut prévu à l'article 48/4.
§ 2. Le titre de séjour qui constate l'admission au séjour pour une durée limitée est valable pour une durée d'un
an, prorogeable et [1 en cas de prorogation, valable pour deux ans]1 [3 , à moins que le statut de protection
subsidiaire ait été, entretemps, abrogé ou retiré en vertu des articles 55/5 ou 55/5/1 ou que l'étranger ait
renoncé entre-temps à son statut de protection subsidiaire.]3
§ 3. A l'expiration d'une période de cinq ans à compter à partir de la date de l'introduction de la demande d'asile
l'étranger auquel ce statut a été reconnu est admis au séjour pour une durée illimitée [3 , à moins que le statut de
protection subsidiaire ait été, entre-temps, abrogé ou retiré en vertu des articles 55/5 ou 55/5/1 ou que
l'étranger ait renoncé entre-temps à son statut de protection subsidiaire.]3
§ 4. [2 Le ministre ou son délégué peut, au cours du séjour limité de l'étranger, à tout moment demander au
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides d'abroger le statut de protection subsidiaire accordé à
l'étranger, conformément à l'article 57/6, alinéa 1er, 4°. Le ministre ou son délégué peut, pendant les dix
premières années de séjour de l'étranger, à compter de la date d'introduction de la demande d'asile, à tout
moment, demander au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides de retirer le statut de protection
subsidiaire octroyé à l'étranger conformément à l' [4 article 55/5/1, § 1er, ou § 2, 2° ]4.]2
[2 [4 Le ministre ou son délégué peut à tout moment demander au Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides de retirer le statut de protection subsidiaire accordé à l'étranger, conformément à l'article 55/5/1, § 2,
1°.]4
Le ministre ou son délégué transmet sans délai au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides tout
élément en sa possession susceptible de justifier une décision de retrait sur la base de l'article 55/5/1. Sauf
indication expresse en ce sens, la transmission de tels éléments ne constitue pas une demande de retrait du
statut au sens de l'alinéa 2. Le ministre ou son délégué transmet également sans délai au Commissaire général
aux réfugiés et aux apatrides tout élément en sa possession susceptible de justifier une décision d'exclusion sur
base de l'article 55/4, § 2.]2
[2 En cas d'application de l'alinéa 1er ou de l'alinéa 2 et dans un délai de soixante jours ouvrables, le
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides rend une décision de retrait ou d'abrogation du statut de
protection subsidiaire ou informe l'intéressé et le ministre ou son délégué qu'il n'est pas procédé au retrait ou à
l'abrogation de ce statut.]2
[3 L'octroi du droit de séjour à durée illimitée prévu au paragraphe 3 est, le cas échéant, suspendu, dans
l'attente d'une décision définitive. Lorsque la durée de validité du titre de séjour visé au paragraphe 2 expire
pendant le réexamen de la validité du statut de protection internationale, ce titre de séjour est renouvelé dans
l'attente d'une décision définitive.]3
§ 5. [2 Lorsque le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides a abrogé ou retiré le statut de protection
subsidiaire ou lorsque l'intéressé a renoncé à son statut, [3 le ministre ou son délégué peut mettre fin au séjour
de l'étranger et l'éloigner conformément aux dispositions de la présente loi, sans préjudice du principe de non-
refoulement.]3]2
§ 6. [2 La protection subsidiaire prend fin de plein droit si son bénéficiaire est devenu belge.]2
----------
(1)<L 2013-05-08/18, art. 7, 072; En vigueur : 01-09-2013>
(2)<L 2015-08-10/11, art. 4, 082; En vigueur : 03-09-2015>
(3)<L 2016-06-01/07, art. 8, 091; En vigueur : 08-07-2016>
(4)<L 2017-11-21/17, art. 13, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 49/3.[1 Une demande de reconnaissance du statut de réfugié ou d'octroi du statut de protection
subsidiaire se fait sous la forme d'une demande de protection internationale.
Cette demande de protection internationale est d'office examinée en priorité dans le cadre de la Convention de
Genève, tel que déterminé à l'article 48/3, et ensuite dans le cadre de l'article 48/4.]1
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 14, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 49/3/1. [1 Aucune mesure d'éloignement du territoire ou de refoulement ne peut être exécutée de manière
forcée à l'égard du demandeur dès la présentation de sa demande de protection internationale, et pendant
l'examen de celle-ci par le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides, à l'exception du demandeur visé à
l'article 57/6/2, § 3.]1
----------
(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 15, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 49/4. (ancien art. 49bis) <Inséré par L 1996-07-15/33, art. 28, En vigueur : 17-01-1997> En cas d'échange
automatisé des données individuelles aux fins de la mise en oeuvre (de la réglementation européenne) liant la
Belgique, (relative) à la détermination de l'Etat responsable de l'examen des demandes d'asile, la Commission de
la protection de la vie privée, instituée par la loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée à
l'égard des traitements de données à caractère personnel, est chargée du contrôle du traitement et de
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l'exploitation des données transmises. <L 2006-09-15/72, art. 31, 041; En vigueur : 01-06-2007>

Art. 50.[1 § 1er. L'étranger qui entre ou est entré dans le Royaume sans remplir les conditions fixées dans les
articles 2 et 3 et qui souhaite obtenir le statut de réfugié ou le statut de protection subsidiaire, doit présenter une
demande de protection internationale au moment où il entre ou au moins dans les huit jours ouvrables après être
entré dans le Royaume.
L'étranger visé à l'alinéa 1er, qui tente d'entrer dans le Royaume sans remplir les conditions fixées dans les
articles 2 et 3, doit présenter cette demande de protection internationale sans délai auprès des autorités
chargées des contrôles aux frontières au moment où celles-ci lui demandent des précisions sur son motif de
séjour en Belgique.
L'étranger qui est entré légalement dans le Royaume dans le cadre d'un séjour n'excédant pas trois mois et qui
souhaite obtenir le statut de réfugié ou le statut de protection subsidiaire, doit présenter une demande de
protection internationale avant la fin du séjour n'excédant pas trois mois.
L'étranger qui est admis ou autorisé à séjourner plus de trois mois dans le Royaume ou à s'y établir et qui
souhaite obtenir le statut de réfugié ou le statut de protection subsidiaire doit, dans les huit jours ouvrables qui
suivent la fin ou le retrait de son séjour, présenter une demande de protection internationale.
L'étranger bénéficiant d'une protection temporaire conformément à l'article 57/29, peut présenter une
demande de protection internationale à tout moment. Dès qu'il est mis fin au régime de protection temporaire
conformément à l'article 57/36, § 1er, s'il souhaite obtenir le statut de réfugié ou le statut de protection
subsidiaire, l'étranger doit présenter une demande de protection internationale dans les huit jours ouvrables
après qu'il a été mis fin au régime de protection temporaire.
Le Roi désigne les autorités auprès desquelles l'étranger peut présenter une demande de protection
internationale.
La présentation d'une demande de protection internationale doit être faite en personne.
§ 2. L'autorité compétente auprès de laquelle l'étranger a présenté sa demande de protection internationale
conformément au paragraphe 1er lui en fournit une attestation de déclaration et porte cette demande à la
connaissance du ministre ou de son délégué, qui l'enregistre dans les trois jours ouvrables.
Lorsqu'un grand nombre d'étrangers présentent simultanément une demande de protection internationale,
rendant de ce fait le délai d'enregistrement de trois jours ouvrables particulièrement difficile à respecter dans la
pratique, ce délai peut être porté à dix jours ouvrables.
§ 3. L'étranger qui a présenté une demande de protection internationale conformément au § 1er, bénéficie de la
possibilité d'introduire effectivement cette demande soit immédiatement, soit dans les meilleurs délais à une date
programmée et au plus tard dans les trente jours à compter de la date à laquelle la demande a été présentée.
Lorsqu'un grand nombre d'étrangers présentent simultanément une demande de protection internationale,
rendant de ce fait ce délai de trente jours particulièrement difficile à respecter dans la pratique, ce délai peut être
prolongé par le Roi par arrêté délibéré en Conseil des ministres. Cet arrêté cesse d'être en vigueur trois mois
après son entrée en vigueur.
Le Roi désigne les autorités auprès desquelles l'étranger peut introduire une demande de protection
internationale.
Lorsque l'étranger a introduit effectivement la demande de protection internationale auprès de l'autorité
compétente, cette autorité lui en remet un acte écrit et porte la demande à la connaissance du ministre ou de
son délégué, qui en avise immédiatement le Commissaire général aux réfugiés et apatrides. L'introduction d'une
demande de protection internationale doit être faite en personne.
Si l'étranger présente sa demande de protection internationale auprès d'une autorité, qui n'a pas également été
désignée par le Roi comme autorité auprès de laquelle où une demande de protection internationale peut
effectivement être introduite, cette autorité informe l'étranger de l'endroit et des modalités selon lesquelles il peut
effectivement introduire cette demande.
Une demande de protection internationale qui est présentée mais n'est ensuite pas introduite à la date prévue,
échoit d'office, à moins que l'étranger ne démontre que cela était dû à des circonstances qui ne lui sont pas
imputables. Si l'étranger se présente toutefois à une date ultérieure pour introduire effectivement sa demande,
son dossier est rouvert et sa demande de protection internationale est à nouveau enregistrée, mais à présent
comme une demande introduite effectivement.
§ 4. Un étranger ne peut présenter une nouvelle demande de protection internationale tant que la décision
prise dans le cadre de sa demande de protection internationale précédente est susceptible de faire l'objet d'un
recours visé à l'article 39/2, § 1er, dès lors que le délai visé à l'article 39/57 n'a pas expiré, ou tant que le Conseil
du contentieux des étrangers est saisi d'un tel recours contre cette décision. Ces demandes de protection
internationale ne sont pas enregistrées.]1
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 16, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 50bis.
<Abrogé par L 2017-11-21/17, art. 17, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 50ter.
<Abrogé par L 2017-11-21/17, art. 18, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51.[1 A partir de la présentation de sa demande de protection internationale, le demandeur de protection


internationale est tenu de coopérer avec les autorités compétentes afin d'établir son identité et d'autres éléments
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à l'appui de sa demande. Ces éléments comprennent notamment les déclarations du demandeur et tous les
documents ou pièces dont il dispose concernant son identité, sa ou ses nationalités, son âge, son passé, y
compris ceux des membres de la famille à prendre en compte, le ou les pays ainsi que le ou les lieux où il a résidé
auparavant, ses demandes antérieures de protection internationale, son itinéraire, ses titres de voyage, ainsi que
les raisons justifiant la demande de protection internationale.
Lorsqu'il présente sa demande, le demandeur est informé, dans une langue qu'il comprend ou dont on peut
raisonnablement supposer qu'il la comprenne, de son obligation de coopérer et des conséquences qui peuvent
survenir s'il ne coopère pas avec les autorités compétentes.]1
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 19, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/2.(anciennement art. 51bis inséré par L 1991-07-18/52, art. 2; En vigueur : 01-10-1991) [2 L'étranger
qui introduit une demande de protection internationale conformément à l'article 50 § 3, doit élire domicile en
Belgique.]2
A défaut d'élection de domicile, [2 le demandeur]2 est réputé avoir élu domicile au Commissariat général aux
réfugiés et aux apatrides. <L 2006-09-15/72, art. 36, 2°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
L'étranger qui [2 introduit une demande de protection internationale à la frontière sans remplir les conditions
fixées par les articles 2 et 3,]2 est réputé avoir élu domicile au lieu où il est maintenu. <L 2006-09-15/72, art. 36,
3°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
Toute modification du domicile élu doit être communiquée sous pli recommandé à la poste au Commissaire
général aux réfugiés et aux apatrides ainsi qu'au (Ministre). <L 1996-07-15/33, art. 4, 012; En vigueur : 16-12-
1996>
Sans préjudice d'une notification à personne, toute notification est valablement faite au domicile élu, sous pli
recommandé à la poste (ou par porteur avec accusé de réception. Lorsque l'étranger a élu domicile chez son
conseil, la notification peut également être valablement envoyée par télécopieur) [1 ou par tout autre moyen de
notification autorisé par arrêté royal]1 <L 1993-05-06/30, art. 10, 1°, 005; En vigueur : 31-05-1993>
Les convocations et demandes de renseignements peuvent également être valablement envoyées au domicile
élu, sous pli recommandé à la poste (ou par porteur avec accusé de réception. Lorsque l'étranger a élu domicile
chez son conseil, les convocations et demandes d'informations peuvent également être valablement envoyées
par télécopieur [1 ou par tout autre moyen de notification autorisé par arrêté royal]1 sans préjudice d'une
notification à la personne même.) <L 1993-05-06/30, art. 10, 2°, 005; En vigueur : 31-05-1993>
----------
(1)<L 2013-05-08/18, art. 8, 072; En vigueur : 01-09-2013>
(2)<L 2017-11-21/17, art. 20, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/3.<Inséré par L 1996-07-15/33, art. 31, En vigueur : 22-10-1996> § 1er. [1 Pour l'application du
présent article, Il y a lieu d'entendre par "prise de données biométriques", le relevé d'empreintes digitales et la
capture de l'image faciale. Par "image faciale", on entend les images numériques du visage, d'une résolution et
d'une qualité suffisantes pour servir à la mise en correspondance biométrique automatique.
Peuvent être soumis à la prise des données biométriques :
1° l'étranger qui présente et/ou introduit une demande de protection internationale à la frontière ou à l'intérieur
du Royaume;
2° l'étranger dont la prise ou la reprise en charge incombe à l'Etat belge, en vertu de la réglementation
européenne liant la Belgique relative à la détermination de l'Etat responsable de l'examen d'une demande de
protection internationale;
3° l'étranger pour lequel existent des indices qu'il a déjà introduit une demande de protection internationale.]1
§ 2. [1 Les données biométriques]1 ne peuvent être utilisées que dans la mesure où elles sont nécessaires pour
:
1° établir l'identité de l'étranger;
2° déterminer l'Etat responsable de l'examen de [1 la demande de protection internationale]1, en application (de
la réglementation européenne liant la Belgique); <L 2006-09-15/72, art. 37, 2°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
3° examiner [1 la demande de protection internationale]1.
§ 3. [1 Les données biométriques]1 sont prises à l'initiative du Ministre ou de son délégué. Elles peuvent l'être
aussi à l'initiative du commissaire général aux réfugiés et aux apatrides ou de son délégué (...) d'un officier de
police judiciaire, en ce compris l'officier de police judiciaire dont la compétence est limitée, (d'un officier de la
police administrative), ou d'un directeur d'un établissement pénitentiaire. <L 2006-09-15/71, art. 190, 040; En
vigueur : 01-12-2006> <L 2006-09-15/72, art. 37, 3°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
§ 4. Le traitement et l'exploitation [1 des données biométriques]1 sont effectués sous le contrôle de la
Commission de la protection de la vie privée, conformément aux dispositions de la loi du 8 décembre 1992
relative à la protection de la vie privée à l'égard des traitements de données à caractère personnel.
§ 5. [1 Le Roi fixe le délai durant lequel les données biométriques, prises conformément au présent article,
doivent être conservées.]1
[1 Les données biométriques]1 prises en application du § 1er sont détruites lorsque l'étranger est reconnu
réfugié conformément à l'article 49 (ou lorsque le statut de protection subsidiaire lui est accordé conformément
à l'article 49/2). <L 2006-09-15/72, art. 37, 4°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
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(1)<L 2017-11-21/17, art. 21, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art 51/3bis.<inséré par L 2007-04-25/49, art. 38, En vigueur : 01-06-2008>L'étranger qui [1 présente ou
introduit une demande de protection internationale]1 peut être soumis à une fouille de sécurité lors de son
arrivée auprès de l'autorité visée à l'article 50, afin de s'assurer qu'il ne porte pas une arme ou un objet
dangereux pour sa propre intégrité physique ou celle de tiers, ou pour l'ordre public.
La fouille de sécurité s'effectue par la palpation du corps et des vêtements de la personne fouillée ainsi que par
le contrôle de ses bagages. Elle ne peut durer plus longtemps que le temps nécessaire à cette fin. Elle est
effectuée par un délégué du ministre du même sexe que la personne fouillée.
Le Roi détermine les autres règles applicables à cette fouille de sécurité.
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 22, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/4.<Inséré par L 1996-07-10/49, art. 2, En vigueur : 22-10-1996> § 1er. [1 L'examen de la demande de
protection internationale a lieu en français ou en néerlandais.]1
La langue de l'examen est également celle de la décision à laquelle il donne lieu ainsi que des éventuelles
décisions subséquentes d'éloignement du territoire.
§ 2. [1 Au moment d'introduire sa demande de protection internationale, l'étranger doit indiquer irrévocablement
et par écrit s'il a besoin de l'assistance d'un interprète lors de l'examen de cette demande.]1
Si l'étranger ne déclare pas requérir l'assistance d'un interprète, il peut choisir, selon les mêmes modalités, le
français ou le néerlandais comme langue de l'examen.
Si l'étranger n'a pas choisi l'une de ces langues ou a déclaré requérir l'assistance d'un interprète, le Ministre ou
son délégué détermine la langue de l'examen, en fonction des besoins des services et instances. Cette décision
n'est susceptible d'aucun recours distinct.
[1 Par dérogation aux alinéas précédents, sans préjudice de la possibilité pour le ministre ou son délégué de
déterminer la langue de l'examen en fonction des besoins des services et instances, l'examen d'une demande
ultérieure de protection internationale introduite conformément à l'article 51/8 est effectué dans la langue dans
laquelle la demande de protection internationale précédente a été examinée.]1
§ 3. (Dans les procédures devant le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides, le Conseil du
Contentieux des Etrangers et le Conseil d'Etat, ainsi que si l'étranger demande, durant le traitement de [1 sa
demande de protection internationale]1 ou dans un délai de six mois suivant la clôture de la procédure d'asile,
l'octroi d'une autorisation de séjour sur la base de l'article 9bis ou 9ter, il est fait usage de la langue choisie ou
déterminée conformément au paragraphe 2.
Le paragraphe 1er, deuxième alinéa, est applicable.) <L 2006-09-15/72, art. 38, 3°, 041; En vigueur : 01-06-
2007>
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(1)<L 2017-11-21/17, art. 23, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/5.<Inséré par L 1996-07-15/33, art. 32, En vigueur : 17-01-1997> § 1er. [1 Dès que l'étranger a
introduit à la frontière ou dans le Royaume une première demande de protection internationale ou une demande
ultérieure de protection internationale auprès de l'une des autorités désignées par le Roi en exécution de l'article
50, § 3, alinéa 2, en application de la réglementation européenne liant la Belgique, le ministre ou son délégué
procède à la détermination de l'Etat qui est responsable de l'examen de cette demande.
A cette fin, lorsque, sur la base d'un examen individuel, il existe un risque non négligeable de fuite de la
personne, et uniquement pour autant que le maintien soit proportionné et qu'aucune autre mesure moins
coercitive ne puisse effectivement être appliquée, l'étranger peut être maintenu dans un lieu déterminé pour la
durée nécessaire à la détermination de l'Etat qui est responsable de l'examen de la demande de protection
internationale, sans que la durée du maintien ne puisse excéder six semaines.]1
[1 ...]1
((Nonobstant l'alinéa 1er), (le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides) examine [1 la demande de
protection internationale]1 introduite par un bénéficiaire de la protection temporaire autorisé à ce titre à séjourner
dans le Royaume) L 2003-02-18/41, art. 4, 027; En vigueur : 01-05-2003> <L 2006-09-15/72, art. 39, 1°, c,
041; En vigueur : 01-06-2007>
(Si l'étranger ne donne pas suite à une convocation ou à une demande de renseignements dans les quinze
jours de l'envoi de celle-ci, il est présumé avoir renoncé à sa [1 demande de protection internationale]1.) <L 2006-
09-15/72, art. 39, 1°, d, 041; En vigueur : 01-06-2007>
§ 2. (Même si en vertu des critères de la réglementation européenne, liant la Belgique, le traitement de la
demande n'incombe pas à la Belgique, le ministre ou son délégué peut à tout moment décider que la Belgique est
responsable pour l'examen de la demande.) La demande dont le traitement incombe à la Belgique, ou dont elle
assume la responsabilité, est examinée conformément aux dispositions de la présente loi. <L 2006-09-15/72,
art. 39, 2°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
§ 3. [1 Lorsque la Belgique n'est pas responsable de l'examen de la demande de protection internationale, le
ministre ou son délégué adresse à l'Etat responsable une demande de prise en charge ou de reprise en charge
de l'étranger, conformément aux conditions fixées dans la réglementation européenne liant la Belgique.
Lorsque, sur la base du paragraphe 1er, alinéa 2, l'étranger est maintenu, cette demande de prise en charge
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ou de reprise en charge doit être adressée à l'Etat responsable dans les délais déterminés par la réglementation
européenne liant la Belgique. Si le ministre ou son délégué ne respecte pas ces délais, l'étranger ne peut plus être
maintenu sur la base de ce motif.]1
[1 § 4. Lorsque le demandeur de protection internationale doit être transféré à l'Etat membre responsable, le
ministre ou son délégué lui refuse l'entrée ou le séjour dans le Royaume et l'enjoint de se manifester auprès des
autorités compétentes de cet Etat avant une date déterminée.
Lorsque le ministre ou son délégué l'estime nécessaire afin de garantir un transfert effectif, il peut faire
reconduire sans délai l'étranger à la frontière.
A cette fin, lorsque, sur la base d'un examen individuel, il existe un risque non négligeable de fuite de la
personne, et uniquement pour autant que le maintien soit proportionné et qu'aucune autre mesure moins
coercitive ne puisse effectivement être appliquée, l'étranger peut être maintenu dans un lieu déterminé pour la
durée nécessaire à la mise en oeuvre du transfert vers l'Etat responsable, sans que la durée de ce maintien ne
puisse excéder six semaines. Il n'est pas tenu compte de la durée du maintien visé au paragraphe 1er, alinéa 2.
Lorsque le transfert n'est pas exécuté dans un délai de six semaines, l'étranger ne peut être maintenu plus
longtemps sur cette base. Le délai du maintien est interrompu d'office tant que le recours introduit contre la
décision visée à l'alinéa 1er a un effet suspensif.
§ 5. Aucun étranger ne peut être maintenu au seul motif qu'il est soumis aux procédures régies par le présent
article.
§ 6. Le Roi fixe, par arrêté délibéré en Conseil des ministres, les mesures de maintien moins coercitives visées
au paragraphe 1er, alinéa 2, et au paragraphe 4, alinéa 3.
Sans préjudice de l'alinéa 1er, le ministre ou son délégué peut également assigner un lieu de résidence comme
mesure de maintien moins coercitive pour la durée nécessaire pour déterminer l'Etat responsable de l'examen de
la demande de protection internationale et pour la durée nécessaire pour l'exécution du transfert à l'Etat
responsable.]1
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 24, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/5/1. [1 § 1er. Lorsque l'étranger ayant introduit une demande de protection internationale dans un autre
Etat, est en séjour illégal sur le territoire du Royaume et que le ministre ou son délégué estime qu'un autre Etat
est responsable de l'examen de la demande de protection internationale, en exécution de la réglementation
européenne liant la Belgique, le ministre ou son délégué adresse à cet Etat une demande de reprise en charge de
l'étranger dans les conditions fixées par cette réglementation européenne.
Lorsque, sur la base d'un examen individuel, il existe un risque non négligeable de fuite de la personne, et
uniquement pour autant que le maintien soit proportionné et qu'aucune autre mesure moins coercitive ne puisse
effectivement être appliquée, l'étranger peut être maintenu dans un lieu déterminé pour la durée nécessaire à la
détermination de l'Etat responsable, sans que la durée de ce maintien ne puisse excéder six semaines.
Lorsque le ministre ou son délégué n'adresse pas une demande de reprise en charge à l'Etat responsable dans
les délais déterminés par la réglementation européenne liant la Belgique, l'étranger ne peut plus être maintenu sur
la base de l'alinéa 2.
§ 2. Lorsque l'étranger doit être transféré à l'Etat responsable, le ministre ou son délégué prend une décision
de transfert et l'enjoint de se manifester auprès des autorités compétentes de cet Etat avant une date
déterminée.
Lorsque le ministre ou son délégué l'estime nécessaire afin de garantir un transfert effectif, il peut faire
reconduire sans délai l'étranger à la frontière.
Lorsque, sur la base d'un examen individuel, il existe un risque non négligeable de fuite de la personne, et
uniquement pour autant que le maintien soit proportionné et qu'aucune autre mesure moins coercitive ne puisse
effectivement être appliquée, l'étranger peut être maintenu dans un lieu déterminé pour la durée nécessaire à la
mise en oeuvre du transfert vers l'Etat responsable, sans que la durée de ce maintien ne puisse excéder six
semaines. Le délai du maintien est interrompu d'office tant que le recours introduit contre la décision de transfert
visée à l'alinéa 1er a un effet suspensif. Il n'est pas tenu compte de la durée du maintien visé au paragraphe 1er,
alinéa 2.
Lorsque le transfert n'est pas exécuté dans le délai visé à l'alinéa 3, l'étranger ne peut plus être maintenu sur la
base de ce motif.
§ 3. Aucun étranger ne peut être maintenu au seul motif qu'il est soumis aux procédures instituées par le
présent article.
Le maintien visé au paragraphe 1er, alinéa 2, et au paragraphe 2, alinéa 3, est d'une durée aussi brève que
possible et ne se prolonge pas au-delà du délai raisonnablement nécessaire pour accomplir les procédures
administratives requises avec toute la diligence voulue jusqu'à l'exécution du transfert.
§ 4. Le Roi fixe, par arrêté délibéré en Conseil des ministres, les mesures de maintien moins coercitives visées
au paragraphe 1er, alinéa 2, et au paragraphe 2, alinéa 3.
Sans préjudice de l'alinéa 1er, le ministre ou son délégué peut également assigner à résidence comme mesure
de maintien moins coercitive pour la durée nécessaire à la détermination de l'Etat qui est responsable de l'examen
de la demande de protection internationale et à la mise en oeuvre du transfert vers l'Etat responsable.]1
----------
(1)<Inséré par L 2019-05-08/12, art. 20, 106; En vigueur : 19-07-2019>

Art. 51/6.<Inséré par L 1996-07-15/33, art. 33, En vigueur : 17-01-1997> (Lorsque l'étranger ayant introduit
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une [1 demande de protection internationale]1) à la frontière ou dans le Royaume, se trouve irrégulièrement dans
un autre Etat ou y a formulé une [1 demande de protection internationale]1 et que le Ministre ou son délégué est
tenu de le reprendre en charge en application (de la réglementation européenne) liant la Belgique, l'étranger doit,
lors de son entrée dans le Royaume ou du moins dans les huit jours ouvrables qui suivent celle-ci, se présenter
auprès du Ministre ou de son délégué. Ce dernier lui en donne acte par écrit et, le cas échéant, en informe
immédiatement le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides ou (le Conseil du Contentieux des
étrangers). <L 2006-09-15/72, art. 40,, 041; En vigueur : 01-06-2007>
Si la Belgique n'est pas responsable de l'examen de la [1 demande de protection internationale]1, il est procédé
conformément à l'[1 article 51/5, §§ 3 et 4,]1.
Si l'examen de la demande incombe à la Belgique, il doit être entamé ou poursuivi, conformément aux
dispositions de la présente loi.
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 25, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/7.<Inséré par L 1996-07-15/33, art. 34, En vigueur : 17-01-1997> [1 Lorsque l'étranger introduit une
demande de protection internationale sur le territoire d'un autre Etat et que la Belgique est responsable de
l'examen de la demande de protection internationale, en application de la réglementation européenne liant la
Belgique, le ministre ou son délégué est tenu de prendre cet étranger en charge dans les conditions prévues par
cette réglementation européenne.]1
Lors de son entrée dans le Royaume ou du moins dans les huit jours ouvrables qui suivent celle-ci, l'étranger
doit se présenter auprès du Ministre ou de son délégué. Ce dernier lui en donne acte par écrit et en informe
immédiatement le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides.
L'étranger est tenu de se conformer aux dispositions des articles 51/2 et 51/4, § 2.
L'examen de [1 la demande de protection internationale]1 doit être entamé conformément aux dispositions de la
présente loi. <L 2006-09-15/72, art. 41, 2°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 26, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/8.<Anciennement alinéas 3 et 4 de l'article 50, L 1996-07-15/33, art. 35, En vigueur : 17-01-1997> [2 [3
Si l'étranger introduit une demande ultérieure de protection internationale auprès de l'une des autorités
désignées par le Roi en exécution de l'article 50, § 3, alinéa 2,]3 le ministre ou son délégué consigne les
déclarations du [3 demandeur]3 concernant les nouveaux éléments qui augmentent de manière significative la
probabilité qu'il puisse prétendre à la reconnaissance comme réfugié au sens de l'article 48/3 ou à la protection
subsidiaire au sens de l'article 48/4, ainsi que les raisons pour lesquelles le demandeur d'asile n'a pas pu produire
ces éléments auparavant.
Cette déclaration est signée par le [3 demandeur]3. S'il refuse de signer, il en est fait mention sur la déclaration,
et, le cas échéant, il est également fait mention des raisons pour lesquelles il refuse de signer. Cette déclaration
est transmise sans délai au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides.]2
[1 ...]1
----------
(1)<L 2013-05-08/17, art. 25, 071; En vigueur : 01-09-2013>
(2)<L 2013-05-08/18, art. 9, 072; En vigueur : 01-09-2013>
(3)<L 2017-11-21/17, art. 27, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/9.<inséré par L 2003-02-18/41, art. 5; En vigueur : 01-05-2003> L'examen de [1 la demande de


protection internationale]1 d'un étranger bénéficiaire de la protection temporaire visée au chapitre IIbis, est
suspendu jusqu'à ce que le régime de protection temporaire prenne fin dans un des cas prévus à l'article 57/36,
§ 1.
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 28, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 51/10.<Inséré par L 2006-09-15/72, art. 43; En vigueur : 01-06-2007> Le ministre ou son délégué accuse
réception de la [2 demande de protection internationale introduite auprès des autorités visées à l'article 50, § 3,
alinéa 2]2, et consigne les déclarations de l'étranger relatives à son identité, son origine et son itinéraire, et [1 ses
réponses à un questionnaire concernant les motifs]1 qui l'ont conduit à introduire [2 une demande de protection
internationale]2 ainsi que les possibilités de retour dans le pays qu'il a fui.
Cette déclaration [1 et le questionnaire doivent]1 être signée par l'étranger. S'il refuse de signer, il en est fait
mention sur la déclaration [1 ou sur le questionnaire]1 et, le cas échéant, il est également fait mention des raisons
pour lesquelles il refuse de signer. [1 Cette déclaration et ce questionnaire sont]1 immédiatement transmise au
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides.
Le ministre ou son délégué constate en même temps si l'étranger séjourne [2 légalement]2 dans le Royaume ou
non.
----------
(1)<L 2013-05-08/18, art. 10, 072; En vigueur : 01-09-2013>
(2)<L 2017-11-21/17, art. 29, 100; En vigueur : 22-03-2018>
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Art. 52.
<Abrogé par L 2017-11-21/17, art. 30, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 52/2.
<Abrogé par L 2017-11-21/17, art. 31, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 52/3.[1 § 1er. Le ministre ou son délégué donne à l'étranger en séjour illégal dans le Royaume et qui a
introduit une demande de protection internationale, l'ordre de quitter le territoire, justifié sur la base d'un des
motifs prévus à l'article 7, alinéa 1er, 1° à 12°, après que le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides a
refusé la demande de protection internationale, l'a déclarée irrecevable ou a clôturé l'examen de la demande, et
que le délai de recours visé à l'article 39/57 a expiré, ou si un tel recours a été introduit dans le délai prévu, après
que le Conseil du contentieux des étrangers a rejeté le recours en application de l'article 39/2, § 1er, 1°.
S'il s'agit d'une deuxième demande ultérieure de protection internationale ou plus et si le Commissaire général
aux réfugiés et aux apatrides l'a déclarée irrecevable sur la base de l'article 57/6, § 3, alinéa 1er, 5°, l'ordre de
quitter le territoire est délivré après cette décision d'irrecevabilité.
Cet ordre de quitter le territoire est porté à la connaissance de l'intéressé conformément à l'article 51/2. Si
l'intéressé est maintenu, cet ordre est porté à sa connaissance dans le lieu où il est maintenu.
§ 2. Dans le cas visé à l'article 74/5, § 1er, 2°, le ministre ou son délégué décide que l'étranger n'est pas admis à
entrer dans le Royaume après que le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides a refusé ou a déclaré
irrecevable la demande de protection internationale sur la base de l'article 57/6/4, alinéa 1er. L'étranger est
refoulé sous réserve de l'article 39/70.
Ces décisions sont notifiées dans le lieu où l'étranger est maintenu.
§ 3. Si l'étranger visé aux paragraphes 1er et 2 fait déjà l'objet d'une mesure d'éloignement ou de refoulement à
laquelle il n'a pas encore été donné suite au moment de l'introduction de la demande de protection internationale,
le ministre ou son délégué renonce à prendre une nouvelle mesure d'éloignement ou de refoulement mais
conformément aux articles 49/3/1 et 39/70, le caractère exécutoire de la mesure déjà prise est suspendu
pendant la durée du traitement de la demande de protection internationale.
Lorsque le caractère exécutoire de la mesure d'éloignement déjà ordonnée n'est plus suspendu conformément
aux articles 49/3/1 et 39/70, le ministre ou son délégué peut, s'il l'estime nécessaire, prolonger le délai accordé à
l'étranger pour quitter volontairement le territoire.]1
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 32, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 52/4.(ancien art. 52bis) [1 [Si l'étranger qui a introduit [2 une demande de protection internationale]2,
constitue, ayant été condamné définitivement pour une infraction particulièrement grave, un danger pour la
société ou lorsqu'il existe des motifs raisonnables de le considérer comme un danger pour la sécurité nationale,
le ministre ou son délégué transmet sans délai tous les éléments en ce sens au Commissaire général.
Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut refuser de reconnaître le statut de réfugié si
l'étranger constitue un danger pour la société, ayant été condamné définitivement pour une infraction
particulièrement grave, ou lorsqu'il existe des motifs raisonnables de le considérer comme un danger pour la
sécurité nationale. Dans ce cas le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides émet un avis quant à la
compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4.]]1 <ERRATUM, voir M.B. 27-10-2015, p.
65895>
[2 ...]2
----------
(1)<L 2015-08-10/11, art. 5, 082; En vigueur : 03-09-2015>
(2)<L 2017-11-21/17, art. 33, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 53.[1 Un demandeur de protection internationale qui tente d'entrer dans le Royaume sans remplir les
conditions fixées aux articles 2 et 3, ou en séjour illégal dans le Royaume, ne peut pas faire l'objet de poursuites
pénales pour ce motif tant qu'une décision finale n'a pas été prise sur sa demande de protection internationale.]1
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 34, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 53bis.<Inséré par L 14-07-1987, art. 8> (Par décision du (Ministre) ou de son délégué, l'étranger [1 visé à
l'article 52/3]1 peut être reconduit à la frontière du pays qu'il a fui et où, selon sa déclaration, sa vie ou sa liberté
serait menacée.) <L 1991-07-18/52, art. 4,1°, 002; En vigueur : 01-10-1991> <L 1993-05-06/30, art. 14, 1°,
005; En vigueur : 31-05-1993> <L 1996-07-15/33, art. 4, 012; En vigueur : 16-12-1996> <L 2006-09-15/72,
art. 49, 041; En vigueur : 01-06-2007>
(Alinéa 1 et 2 abrogé) <L 1993-05-06/30, art. 14, 2°, 005; En vigueur : 31-05-1993>
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 35, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 54.<L 1993-05-06/30, art. 15, 005; En vigueur : 31-05-1993> § 1er. [1 Entre la notification de la décision
exécutoire relative à [2 la demande de protection internationale]2 et jusqu'à l'expiration du délai pour quitter le

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territoire, le ministre ou son délégué peut désigner un centre de retour [2 à l'étranger]2 concerné ainsi qu'aux
membres de sa famille.
Les décisions relatives à la détermination de l'Etat responsable de l'examen de la [2 demande de protection
internationale]2 ne sont pas visées par l'alinéa 1er.
Le Roi fixe le régime et les règles de fonctionnement applicables aux centres de retour et le montant de
l'allocation journalière.
Dans le centre de retour, l'étranger reçoit l'aide matérielle comprenant le logement, la nourriture et l'habillement
fournis en nature, une allocation journalière ainsi que l'accès à un programme de retour volontaire. L'étranger
reçoit l'aide médicale et psycho-sociale nécessaires.
L'étranger a un accès effectif à l'aide juridique de première et de deuxième ligne, telle que visée aux articles
508/1 à 508/23 du Code judiciaire.]1
§ 2. [2 ...]2
§ 3. (abrogé) <L 2007-01-12/52, art. 73, 044; En vigueur : 01-06-2007>
----------
(1)<Rétabli par L 2012-04-22/26, art. 2, 065; En vigueur : 01-07-2012>
(2)<L 2017-11-21/17, art. 36, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 55.<L 2003-12-22/53, art. 26, 028; En vigueur : 10-01-2004> § 1er. [3 A l'étranger, qui a été admis ou
autorisé au séjour pour une durée illimitée, alors que sa demande de protection internationale est encore
examinée par le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides ou par le Conseil du Contentieux des
Etrangers, il est expressément demandé par le ministre ou son délégué de notifier, par lettre recommandée
adressée à l'instance qui examine sa demande de protection internationale, s'il veut poursuivre l'examen de sa
demande et ceci dans un délai de soixante jours à partir du moment de la remise du titre qui fait preuve du
séjour illimité. En l'absence de la demande de poursuite susmentionnée ou dans le cas où le demandeur ne veut
pas poursuivre sa procédure, l'étranger est considéré comme ayant implicitement retiré sa demande. Dans ce
cas, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides prend une décision conformément à l'article 57/6/5 ou
le recours est déclaré sans objet par le Conseil du Contentieux des Etrangers.]3
§ 2. (Le Conseil d'Etat déclare sans objet le recours introduit contre une décision prise par le Conseil du
Contentieux des étrangers), (lorsque le requérant a été admis ou autorisé au séjour pour une durée illimitée,) à
condition qu'il n'ait pas demandé la poursuite de la procédure dans le délai prévu au § 1er [3 en réponse au
courrier du ministre ou de son délégué]3. <L 2004-12-27/30, art. 451, 034; En vigueur : 10-01-2005> <L 2006-
09-15/71, art. 193, 2°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(NOTE : La modification apportée par l'article 51, 2°, de L 2006-09-15/72 n'a pas pu être effectuée; le législateur
n'a pas pris en compte que les mots " une déclaration ou demande faite sur la base des articles 50, 50bis ou 51
", modifié par L 2006-09-15/71, art. 193, 2°, n'existe plus)
(NOTE 2 : l'article 55, § 2, modifié par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette modification (L 2006-
09-15/71 , art. 193, 2°);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette modification. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 141)
§ 3. [3 ...]3
----------
(1)<L 2015-08-10/11, art. 6, 082; En vigueur : 03-09-2015>
(2)<L 2017-02-24/21, art. 39, 094; En vigueur : 29-04-2017>
(3)<L 2017-12-17/28, art. 11, 101; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 55/2.<Inséré par L 2006-09-15/72, art. 52; En vigueur : 01-06-2007> Un étranger est exclu du statut de
réfugié lorsqu'il relève de l'article 1er, section D, E ou F de la Convention de Genève. Tel est également le cas des
personnes qui sont les instigatrices des crimes ou des actes énumérés à l'article 1 F de la Convention de Genève,
ou qui y participent de quelque autre manière.
[1 Lorsqu'il exclut du statut de réfugié, le Commissaire général rend, dans le cadre de sa décision, un avis quant
à la compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4.]1
----------
(1)<L 2015-08-10/11, art. 7, 082; En vigueur : 03-09-2015>

Art. 55/3.<Inséré par L 2006-09-15/72, art. 53, 041; En vigueur : 01-06-2007> Un étranger cesse d'être
réfugié lorsqu'il relève de l'article 1 C de la Convention de Genève. En application de l'article 1 C (5) et (6) de cette
Convention, il convient d'examiner si le changement de circonstances est suffisamment significatif et non
provisoire pour que la crainte du réfugié d'être persécuté ne puisse plus être considérée comme fondée.
[1 L'alinéa 1er ne s'applique pas à un réfugié qui peut invoquer des raisons impérieuses tenant à des
persécutions antérieures pour refuser la protection du pays dont il a la nationalité, ou, dans le cas d'un apatride,
du pays où il avait sa résidence habituelle.]1
----------
(1)<L 2013-05-08/18, art. 12, 072; En vigueur : 01-09-2013>

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Art. 55/3/1. [1 § 1. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut retirer le statut de réfugié
lorsque l'étranger constitue, ayant été définitivement condamné pour une infraction particulièrement grave, un
danger pour la société ou lorsqu'il existe des motifs raisonnables de le considérer comme un danger pour la
sécurité nationale.
§ 2. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides retire le statut de réfugié :
1° à l'étranger qui est ou qui aurait dû être exclu en application de l'article 55/2;
2° à l'étranger dont le statut a été reconnu sur la base de faits qu'il a présentés de manière altérée ou qu'il a
dissimulés, de fausses déclarations ou de documents faux ou falsifiés qui ont été déterminants dans la
reconnaissance du statut ou à l'étranger dont le comportement personnel démontre ultérieurement l'absence de
crainte de persécution dans son chef.
§ 3. Lorsqu'il retire le statut de réfugié en application du paragraphe 1er ou du paragraphe 2, 1°, le
Commissaire général rend, dans le cadre de sa décision, un avis quant à la compatibilité d'une mesure
d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4.]1
----------
(1)<Inséré par L 2015-08-10/11, art. 8, 082; En vigueur : 03-09-2015>

Art. 55/4.[1 § 1er.]1 <Inséré par L 2006-09-15/72, art. 54, 041; En vigueur : 01-06-2007> Un étranger est
exclu du statut de protection subsidiaire lorsqu'il existe des motifs sérieux de considérer :
a) qu'il a commis un crime contre la paix, un crime de guerre ou un crime contre l'humanité tels que définis
dans les instruments internationaux visant à sanctionner de tels crimes;
b) qu'il s'est rendu coupable d'agissements contraires aux buts et aux principes des Nations unies tels qu'ils
sont énoncés dans le préambule et aux articles 1 et 2 de la Charte des Nations unies;
c) qu'il a commis un crime grave;
L'alinéa 1er s'applique aux personnes qui sont les instigatrices des crimes ou des actes précités, ou qui y
participent de quelque autre manière.
[1 § 2. Un étranger est aussi exclu du statut de protection subsidiaire lorsqu'il représente un danger pour la
société ou la sécurité nationale.
§ 3. Un étranger peut être exclu du statut de protection subsidiaire si, avant son arrivée sur le territoire, il a
commis une ou plusieurs infractions qui ne relève(nt) pas du champ d'application du paragraphe 1er et qui
serai(en)t passible(s) d'une peine de prison si elle(s) avai(en)t été commise(s) dans le Royaume, pour autant que
l'étranger n'ait quitté son pays d'origine que dans le but d'échapper à des peines résultant de ce(tte)s)
infraction(s).
§ 4. Lorsqu'il exclut du statut de protection subsidiaire, le Commissaire général rend, dans le cadre de sa
décision, un avis quant à la compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4.]1
----------
(1)<L 2015-08-10/11, art. 9, 082; En vigueur : 03-09-2015>

Art. 55/5.<Inséré par L 2006-09-15/72, art. 55, 041; En vigueur : 01-06-2007> Le statut de protection
subsidiaire qui est accordé à un étranger cesse lorsque les circonstances qui ont justifié l'octroi de cette
protection cessent d'exister ou ont évolue dans une mesure telle que cette protection n'est plus nécessaire. Il
convient à cet égard d'examiner si le changement de circonstances qui ont conduit à l'octroi du statut de
protection subsidiaire est suffisamment significatif et non provisoire pour écarter tout risque réel d'atteintes
graves.
[1 L'alinéa 1er ne s'applique pas à une personne bénéficiant de la protection subsidiaire qui peut invoquer des
raisons impérieuses tenant à des atteintes graves antérieures pour refuser la protection du pays dont il a la
nationalité, ou, dans le cas d'un apatride, du pays où il avait sa résidence habituelle.]1
----------
(1)<L 2013-05-08/18, art. 13, 072; En vigueur : 01-09-2013>

Art. 55/5/1. [1 § 1. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut retirer le statut de protection
subsidiaire si l'étranger a commis une ou plusieurs infractions qui ne relève(nt) pas du champ d'application de
l'article 55/4, § 1er, et qui serai(en)t passible(s) d'une peine de prison si elle(s) avai(en)t été commise(s) dans le
Royaume, pour autant que l'étranger n'ait quitté son pays d'origine que dans le but d'échapper à des peines
résultant de ce(tte)(s) infractions.
§ 2. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides retire le statut de protection subsidiaire :
1° à l'étranger qui est ou qui aurait dû être exclu, en application de l'article 55/4, §§ 1 ou 2;
2° à l'étranger à qui le statut a été octroyé sur la base de faits qu'il a présentés de manière altérée ou qu'il a
dissimulés, de fausses déclarations ou de documents faux ou falsifiés qui ont été déterminants dans l'octroi du
statut ou à l'étranger dont le comportement personnel démontre ultérieurement l'absence de risque réel de subir
des atteintes graves dans son chef.
§ 3. Lorsqu'il retire le statut de protection subsidiaire en application du paragraphe 1er ou du paragraphe 2, 1°
, le Commissaire général rend, dans le cadre de sa décision, un avis quant à la compatibilité d'une mesure
d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4.]1
----------
(1)<Inséré par L 2015-08-10/11, art. 10, 082; En vigueur : 03-09-2015>

Art. 56.
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<Abrogé par L 2017-02-24/21, art. 40, 094; En vigueur : 29-04-2017>

Art. 57. (Abrogé) <L 2006-09-15/72, art. 57, 041; En vigueur : 01-06-2007>

Art. 57/1. [1 § 1er. Un étranger qui introduit une demande de protection internationale, est présumé également
introduire cette demande au nom du (des) mineur(s) qui l'accompagne(nt) et sur le(s)quel(s) il exerce l'autorité
parentale ou la tutelle (sur la base de la loi applicable conformément à l'article 35 de la loi du 16 juillet 2004
portant le Code de droit international privé). Cette présomption subsiste jusqu'au moment où une décision finale
est prise concernant la demande de protection internationale, même si le mineur étranger mentionné ci-dessus a
entre-temps atteint la majorité.
Le mineur étranger visé à l'alinéa 1er peut demander à être entendu par le Commissaire général aux réfugiés et
aux apatrides, jusqu'à cinq jours avant que l'entretien personnel du (des) parent(s) ou du tuteur ait lieu.
Le mineur étranger visé à l'alinéa 1er peut être entendu par le Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides s'il existe pour cela des raisons particulières et si cela est dans l'intérêt de ce mineur étranger, sans
que ce mineur étranger lui-même l'ait demandé. Le mineur étranger a le droit de refuser d'être entendu. Le fait
qu'aucun entretien personnel n'a eu lieu n'empêche pas le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides de
prendre une décision quant à la demande de protection internationale et n'a pas d'influence négative sur la
décision du Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides.
§ 2. Par dérogation au paragraphe 1er, le mineur étranger qui accompagne un demandeur qui exerce sur lui
l'autorité parentale ou la tutelle peut explicitement faire savoir qu'il introduit une demande de protection
internationale en son nom, que ce soit personnellement, ou par le biais de son parent ou de son tuteur.
Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut aussi prendre une décision sur la base d'autres
éléments que ceux invoqués par le mineur étranger, comme les éléments invoqués par le tuteur ou le(s)
parent(s) dans le cadre de sa/leur demande de protection internationale.
§ 3. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides accorde aux déclarations du mineur étranger une
importance adaptée à son âge, sa maturité et sa vulnérabilité. Le mineur étranger est entendu par le
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides conformément aux dispositions fixées par arrêté royal.
Le mineur étranger est assisté au cours de l'entretien personnel par un avocat et, le cas échéant, d'une seule
personne de confiance. L'entretien personnel suite à une première convocation peut n'avoir lieu que si l'avocat et,
le cas échéant, la personne de confiance sont présents. L'absence de l'avocat et/ou de la personne de confiance
suite à des convocations ultérieures n'empêche pas le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides
d'entendre le mineur étranger. Le Roi définit les conditions auxquelles une personne de confiance doit satisfaire.
§ 4. L'intérêt supérieur de l'enfant est une considération déterminante qui doit guider le Commissaire général
aux réfugiés et aux apatrides au cours de l'examen de la demande de protection internationale.
§ 5. Si le demandeur, en application du paragraphe 1er, alinéa 1er, introduit une demande de protection
internationale au nom du mineur étranger (ou des mineurs étrangers), le Commissaire général aux réfugiés et
aux apatrides prend une décision applicable à toutes ces personnes.
Le mineur étranger dont la demande a été introduite en application du paragraphe 1er, alinéa 1er, n'a plus la
possibilité de demander une décision distincte dans son chef.
§ 6. Par dérogation au paragraphe 5, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides ou le Conseil du
contentieux des étrangers peuvent prendre respectivement une décision ou un arrêt distinct(e) dans le chef du
mineur étranger visé au paragraphe 1er si les instances précitées constatent des éléments particuliers qui
nécessitent une décision distincte.
§ 7. Tant le demandeur de protection internationale que les mineurs étrangers dont la demande a été introduite
en application du paragraphe 1er, alinéa 1er, ont le droit d'accéder aux informations qui concernent lesdits
mineurs. L'accès aux informations est accordé conformément aux dispositions de la loi du 11 avril 1994 relative
à la publicité de l'administration. Ce droit d'accès ne s'applique pas dans le cas des informations suivantes :
1° les informations fournies par des tiers sans qu'ils y aient été contraints et qu'ils ont qualifiées de
confidentielles, à moins qu'ils marquent leur accord sur l'accès à ces informations;
2° les informations qui concernent le mineur étranger visé au paragraphe 1er en cas d'intérêts opposés à ceux
du (des) parent(s) ou du tuteur. Dans ce cas, le droit d'accès n'est pas exercé par le(s) parent(s) ou le tuteur.
Cependant, le droit d'accès du mineur peut être exercé par le mineur lui-même, à condition qu'il soit en mesure
d'apprécier raisonnablement ses intérêts, compte tenu de son âge et de sa maturité, ou par la personne de
confiance désignée de façon non équivoque par le mineur, ou par l'avocat du mineur étranger.]1
----------
(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 37, 100; En vigueur : 22-03-2018>

SECTION II. - DU COMMISSARIAT GENERAL AUX REFUGIES ET AUX APATRIDES. <Inséré par L 14-07-1987, art.
9>

Art. 57/2. <L 14-07-1987, art. 9> Il est créé, auprès du (Ministre), un " Commissariat général aux réfugiés et
aux apatrides ". Celui-ci comprend un Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides et ses deux adjoints. Le
Commissaire général et ses adjoints prennent leurs décisions et émettent leurs avis en toute indépendance. <L
1996-07-15/33, art. 4, 012; En vigueur : 16-12-1996>

Art. 57/3. <L 14-07-1987, art. 9> Le Commissaire général dirige le Commissariat général aux réfugiés et aux
apatrides.
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Le Commissaire général est nommé par le Roi, par arrêté délibéré en conseil des Ministres, sur proposition du
(Ministre). <L 1996-07-15/33, art. 4, 012; En vigueur : 16-12-1996>
Le Commissaire général est nommé pour une période de cinq ans. Son mandat peut être renouvelé.
Pour pouvoir être nommé Commissaire général, le candidat doit être Belge, être docteur ou licencié en droit et
avoir atteint l'âge de trente ans.

Art. 57/4. <L 14-07-1987, art. 9> Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides est assiste par deux
commissaires adjoints.
Les commissaires adjoints sont nommés par le Roi, par arrêté délibéré en Conseil des Ministres, sur proposition
du (Ministre).<L 1996-07-15/33, art. 4, 012; En vigueur : 16-12-1996>
Les commissaires adjoints sont nommés pour une période de cinq ans. Leur mandat peut être renouvelé.
Les commissaires adjoints doivent être Belges, être docteurs ou licenciés en droit, avoir atteint l'âge de trente
ans et justifier par leur diplôme ou leur rôle linguistique qu'ils ont la connaissance, l'un de la langue française,
l'autre de la langue néerlandaise.

Art. 57/5. <L 14-07-1987, art. 9> Les fonctions de Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides et de
commissaire adjoint sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat politique.

Art. 57/5bis. <Inséré par L 1998-03-09/61, art. 2; En vigueur : 13-07-1998> S'ils manquent à la dignité de leurs
fonctions ou aux devoirs de leur état, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides et ses adjoints
peuvent, suivant le cas, être suspendus ou révoqués.
La suspension est ordonnée par le ministre par arrêté ministériel pour un délai de sept jours au moins et de six
mois au maximum et emporte privation de traitement pendant sa durée.
La révocation est ordonnée par le Roi par arrêté royal délibéré en Conseil des ministres, sur la demande du
ministre.
Le Roi détermine la procédure en matière de régime disciplinaire.

Art. 57/5ter. [1 § 1er. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides convoque au moins une fois le
demandeur à un entretien personnel relatif au contenu de sa demande de protection internationale.
Le Roi détermine les conditions dans lesquelles se déroule l'entretien personnel.
Lorsqu'un nombre élevé d'étrangers demandent simultanément une protection internationale, ce qui, dans la
pratique, ne permet pas au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides de mener, en temps utile,
l'entretien visé à l'alinéa 1er, le ministre peut, avec l'accord du Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides,
provisoirement affecter le personnel d'une autre instance à la conduite de cet entretien. Dans ce cas, le
personnel de cette autre instance reçoit préalablement les formations pertinentes, comme le Roi le détermine à
l'intention du personnel du Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides.
§ 2. L'entretien personnel visé au paragraphe 1er n'a pas lieu lorsque :
1° sur la base des éléments de preuve disponibles, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut
prendre une décision positive quant à la reconnaissance du statut de réfugié;
2° le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides estime que le demandeur ne peut être entendu
personnellement en raison de circonstances permanentes dont il n'a pas la maîtrise. En cas de doute, le
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides consulte un praticien professionnel des soins de santé
compétent afin de vérifier si l'état qui ne permet pas au demandeur d'être entendu a un caractère provisoire ou
permanent.
Si aucun entretien personnel n'a lieu pour la raison déterminée dans l'alinéa 1er, 2°, des efforts raisonnables
sont fournis pour donner au demandeur l'opportunité de fournir les informations nécessaires concernant sa
demande.
Le fait qu'aucun entretien personnel n'a eu lieu conformément à l'alinéa 1er, 2°, n'a pas d'influence négative sur
la décision du Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides;
3° dans le cas de l'article 57/6/2, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides estime qu'il peut prendre
une décision sur la base d'un examen exhaustif des éléments fournis au ministre ou à son délégué par le
demandeur, comme le détermine l'article 51/8.
§ 3. Le fait qu'aucun entretien personnel n'a eu lieu n'empêche pas le Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides de prendre une décision sur la demande de protection internationale.]1
----------
(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 38, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/5quater.[1 § 1er. Lors de l'entretien personnel visé à l'article 57/5ter, l'agent du Commissariat général
aux réfugiés et aux apatrides prend note par écrit des déclarations du demandeur de protection internationale.
Les notes de l'entretien personnel constituent une transcription fidèle des questions posées au demandeur ainsi
que des réponses données par celui-ci et reprennent à tout le moins les données déterminées par arrêté royal.
§ 2. Le demandeur de protection internationale ou son avocat peut demander par écrit une copie des notes de
l'entretien personnel.
Lorsque cette demande parvient au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides dans les deux jours
ouvrables qui suivent l'entretien personnel, le Commissaire général notifie la copie des notes de l'entretien
personnel au demandeur de protection internationale ou à son avocat avant de prendre une décision concernant
la demande de protection internationale.
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La copie des notes est notifiée par le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides conformément aux
dispositions de l'article 51/2.
§ 3. Le demandeur de protection internationale ou son avocat peut transmettre au Commissaire général aux
réfugiés et aux apatrides des observations concernant la copie des notes de l'entretien personnel.
Ces observations sont communiquées au Commissaire général par écrit, dans la langue de la procédure.
Le Commissaire général examine ces observations avant de prendre une décision quant à la demande de
protection internationale pour autant :
1° que la demande de copie visée au paragraphe 2 soit parvenue au Commissaire général dans les deux jours
ouvrables qui suivent l'entretien personnel, et
2° que les observations soient parvenues au Commissaire général dans un délai de huit jours ouvrables suivant
la notification de la copie des notes de l'entretien personnel au demandeur de protection internationale ou à son
avocat.
Si les conditions cumulatives visées à l'alinéa 3 ne sont pas remplies, le Commissaire général n'examine les
observations communiquées qu'à la condition que celles-ci lui parviennent au plus tard le jour ouvrable qui
précède celui de l'adoption de la décision relative à la demande de protection internationale.
Le demandeur de protection internationale est réputé confirmer le contenu des notes de l'entretien personnel
lorsqu'au jour ouvrable qui précède celui de l'adoption de la décision relative à la demande de protection
internationale, aucune observation n'est parvenue au Commissaire général. Si les observations éventuellement
parvenues au Commissaire général ne portent que sur une partie du contenu des notes de l'entretien personnel,
le demandeur de protection internationale est réputé confirmer le reste de celui-ci.
§ 4. Lorsqu'il est fait application des articles 57/6, § 2, 57/6, § 3, 57/6/1, § 1er ou 57/6/4, une copie des notes
de l'entretien personnel peut être notifiée au même moment que la notification de la décision concernant la
demande de protection internationale.]1

(NOTE : par son arrêt n° du 25-02-2021 (2021-02-25/20, M.B. 20-04-2021, p. 36679), la Cour constitutionnelle
a annulé la modification apportée au § 4, du présent article.)
----------
(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 39, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/6.<L 2006-09-15/72, art. 58, 041; En vigueur : 01-06-2007> [3 § 1er.]3 Le Commissaire général aux
réfugiés et aux apatrides est compétent :
1° pour reconnaître ou refuser de reconnaître la qualité de réfugié, au sens de l'article 48/3 ainsi que d'octroyer
ou refuser d'octroyer le statut de protection subsidiaire défini par l'article 48/4, à l'étranger [3 ...]3;
2° [3 pour considérer une demande de protection internationale comme manifestement infondée sur la base de
l'article 57/6/1, § 2;]3
3° pour confirmer ou refuser de confirmer le statut de réfugié à l'étranger qui satisfait aux conditions prévues
par l'article 49, § 1er, 6°;
4° pour abroger le statut de réfugié ou le statut de protection subsidiaire sur la base des articles 55/3 et 55/5;
5° pour exclure l'étranger [3 ...]3 du bénéfice du statut de réfugié ou du statut de protection subsidiaire sur la
base des articles 55/2 et 55/4;
6° [2 pour retirer le statut de réfugié ou de protection subsidiaire sur la base des articles 55/3/1 et 55/5/1;]2
7° [2 pour rendre l'avis que le ministre ou son délégué peut solliciter conformément à l'article 17, § 6, afin de
savoir si un étranger bénéficie toujours de la protection internationale dans le Royaume;]2
8° pour délivrer aux réfugiés et aux apatrides les documents visés à l'article 25 de la Convention internationale
relative au statut des réfugiés, signée à Genève le 28 juillet 1951, et à l'article 25 de la Convention relative au
statut des apatrides, signée à New York, le 28 septembre 1954.
[2 9° pour rendre un avis quant à la compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4
lorsqu'il refuse de reconnaître le statut de réfugié sur la base de l'article 52/4, alinéa 2;
10° [3 pour rendre un avis quant à la compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4
lorsqu'il déclare la demande de protection internationale irrecevable conformément à l'article 57/6/2, § 2;]3
11° pour rendre un avis quant à la compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4
lorsqu'il exclut du statut de réfugié sur la base de l'article 55/2;
12° pour rendre un avis quant à la compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4
lorsqu'il retire le statut de réfugié sur la base de l'article 55/3/1 § 1er ou § 2, 1;
13° pour rendre un avis quant à la compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4
lorsqu'il exclut du statut de protection subsidiaire sur la base de l'article 55/4;
14° pour rendre un avis quant à la compatibilité d'une mesure d'éloignement avec les articles 48/3 et 48/4
lorsqu'il retire le statut de protection subsidiaire sur la base de l'article 55/5/1, § 1er ou du § 2, 1° ;
15° pour rendre l'avis visé à [3 l'article 57/6/1, § 3, alinéa 4]3, pour la détermination de la liste des pays d'origine
sûrs.]2
[3 La décision visée à l'alinéa 1er, 1°, est prise dans un délai de six mois après la réception de la demande de
protection internationale transmise par le ministre ou son délégué.
Le délai visé à l'alinéa 2 peut être prolongé d'une durée ne pouvant excéder neuf mois supplémentaires lorsque
:
a) des questions factuelles et/ou juridiques complexes entrent en jeu;
b) du fait qu'un grand nombre d'étrangers demandent simultanément une protection internationale, il est très
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difficile, en pratique, de conclure la procédure dans le délai de six mois; ou
c) le retard du traitement de la demande peut être clairement imputé au demandeur.
Lorsque cela est nécessaire pour assurer un examen approprié et exhaustif de la demande de protection
internationale, le délai prolongé visé à l'alinéa 3 peut être encore prolongé d'une durée maximale de trois mois.
Le délai visé à l'alinéa 2 est prolongé au maximum à vingt-et-un mois si une incertitude existe quant à la
situation dans le pays d'origine qui devrait être temporaire. En pareil cas, la situation dans le pays d'origine
concerné est évaluée au moins tous les six mois.
Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides informe le demandeur du prolongement du délai visé à
l'alinéa 2 et lui communique, pour autant que le demandeur le demande, des informations quant aux raisons du
prolongement et une indication sur le délai dans lequel la décision visée à l'alinéa 1er, 1° sera prise.]3
[3 § 2. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides décide en priorité, lorsque :
1° le demandeur se trouve dans un lieu déterminé tel que visé dans les articles 74/8, § 1er ou 74/9, §§ 2 et 3 ou
fait l'objet d'une mesure de sûreté telle que visée à l'article 68;
2° le demandeur se trouve dans un établissement pénitentiaire;
3° le ministre ou son délégué demande au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides de traiter en
priorité la demande de protection internationale de l'intéressé;
4° la demande est probablement fondée.
§ 3. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut déclarer irrecevable une demande de
protection internationale lorsque :
1° le demandeur bénéficie déjà d'une protection réelle dans un premier pays d'asile, à moins qu'il soumette des
éléments dont il ressort qu'il ne peut plus se prévaloir de la protection réelle qui lui a été accordée dans le premier
pays d'asile ou qu'il n'est plus autorisé à entrer sur le territoire de ce pays.
A condition que l'accès au territoire de ce pays lui soit à nouveau autorisé, un pays peut être considéré comme
étant un premier pays d'asile si le demandeur d'asile est reconnu comme réfugié dans ce pays et qu'il peut
encore y bénéficier de cette protection, ou s'il bénéficie d'une autre protection réelle dans ce pays, y compris du
principe de non-refoulement;
2° un pays tiers peut être considéré comme un pays tiers sûr au sens de l'article 57/6/6 pour le demandeur, à
moins qu'il soumette des éléments dont il ressort qu'il sera exposé à une persécution ou une atteinte grave dans
ce pays tiers, ou que le lien qui l'unit au pays tiers n'est pas tel qu'il serait raisonnable pour lui de s'y rendre, ou
qu'il ne sera pas admis sur le territoire de ce pays;
3° le demandeur bénéficie déjà d'une protection internationale dans un autre Etat membre de l'Union
européenne;
4° le demandeur est un ressortissant d'un Etat membre de l'Union européenne ou d'un Etat partie à un traité
d'adhésion à l'Union européenne qui n'est pas encore entré en vigueur, à moins qu'il soumette des éléments dont
il ressort qu'il sera exposé à une persécution ou une atteinte grave dans cet Etat membre ou dans cet Etat;
5° le demandeur introduit une demande ultérieure de protection internationale pour laquelle aucun élément ou
fait nouveau au sens de l'article 57/6/2 n'apparaît ni n'est présenté par le demandeur;
6° après qu'une demande de protection internationale, qui a été introduite en son nom conformément à l'article
57/1, 1er, alinéa 1er, a fait l'objet d'une décision finale, l'étranger mineur n'invoque pas de faits propres qui
justifient une demande distincte. Dans le cas contraire, le Commissaire général prend une décision dans laquelle il
conclut à la recevabilité de la demande.
Le demandeur visé à l'alinéa 1er, 6°, est entendu par le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides,
pour autant que le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides estime que son âge, sa maturité et sa
vulnérabilité le permettent.
Les décisions visées à l'alinéa 1er, 2°, 3°, 4° et 6°, sont prises dans un délai de quinze jours ouvrables après la
réception de la demande de protection internationale transmise par le ministre ou son délégué.
La décision visée à l'alinéa 1er, 5°, est prise dans un délai de dix jours ouvrables après la réception de la
demande de protection internationale transmise par le ministre ou son délégué.
La décision visée à l'alinéa 1er, 5°, est prise dans un délai de deux jours ouvrables après la réception de la
demande de protection internationale transmise par le ministre ou son délégué, si le demandeur a présenté sa
demande ultérieure alors qu'il se trouvait dans un lieu déterminé tel que visé dans les articles 74/8 ou 74/9 ou fait
l'objet d'une mesure de sûreté telle que visée à l'article 68, en vue de son éloignement.
Pour l'application de la présente disposition, sont considérés comme jours ouvrables, tous les jours, excepté le
samedi, le dimanche ou les jours fériés.]3
----------
(1) pas en français
(2)<L 2015-08-10/11, art. 11, 082; En vigueur : 03-09-2015>
(3)<L 2017-11-21/17, art. 40, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/6/1.[2 § 1er. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut traiter une demande de
protection internationale selon une procédure d'examen accélérée lorsque :
a) le demandeur n'a soulevé, en soumettant sa demande de protection internationale et en exposant les faits,
que des éléments sans pertinence au regard de l'examen visant à déterminer s'il remplit les conditions requises
pour bénéficier de la protection internationale; ou
b) le demandeur provient d'un pays d'origine sûr au sens du paragraphe 3; ou
c) le demandeur a induit les autorités en erreur en ce qui concerne son identité et/ou sa nationalité, en
présentant de fausses informations ou de faux documents ou en dissimulant des informations ou des
documents pertinents qui auraient pu influencer la décision dans un sens défavorable; ou
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d) il est probable que, de mauvaise foi, le demandeur a procédé à la destruction ou s'est défait d'un document
d'identité ou de voyage qui aurait aidé à établir son identité ou sa nationalité; ou
e) le demandeur a fait des déclarations manifestement incohérentes et contradictoires, manifestement fausses
ou peu plausibles qui contredisent des informations suffisamment vérifiées concernant le pays d'origine, ce qui
rend sa demande peu convaincante quant à sa qualité de bénéficiaire d'une protection internationale; ou
f) le demandeur a présenté une demande ultérieure de protection internationale qui a été déclarée recevable
conformément à l'article 57/6/2, § 1er, alinéa 1er; ou
g) le demandeur ne présente une demande qu'afin de retarder ou d'empêcher l'exécution d'une décision
antérieure ou imminente qui entraînerait son refoulement ou éloignement; ou
h) le demandeur est entré ou a prolongé son séjour illégalement sur le territoire du Royaume et, sans motif
valable, ne s'est pas présenté aux autorités ou n'a pas présenté une demande de protection internationale dans
les délais les plus brefs compte tenu des circonstances de son entrée; ou
i) le demandeur refuse de se soumettre à la prise des empreintes digitales visée à l'article 51/3; ou
j) il existe de sérieuses raisons de considérer que le demandeur représente un danger pour la sécurité
nationale ou l'ordre public, ou le demandeur a été éloigné de manière forcée pour des motifs graves de sécurité
nationale ou d'ordre public.
Dans la situation visée à l'alinéa 1er, f), le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides prend une
décision sur la demande de protection internationale dans un délai de 15 jours ouvrables, après qu'il ait pris une
décision de recevabilité de la demande.
Dans toutes les autres situations, visées à l'alinéa 1er, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides
prend une décision sur la demande de protection internationale dans un délai de 15 jours ouvrables, après qu'il
ait réceptionné cette demande transmise par le ministre ou son délégué.
Pour l'application de la présente disposition, sont considérés comme jours ouvrables, tous les jours, excepté le
samedi, le dimanche ou les jours fériés.
§ 2. En cas de refus de protection internationale et si le demandeur de protection internationale se trouve dans
une des situations mentionnées au paragraphe 1er, alinéa 1er, a) à j), le Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides peut considérer cette demande comme manifestement infondée.]2
[2 § 3.]2 [1 [2 Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides est compétent pour refuser la protection
internationale à un ressortissant d'un pays d'origine sûr ou à un apatride qui avait précédemment sa résidence
habituelle dans ce pays lorsque l'étranger n'a pas fait valoir de raisons sérieuses permettant de penser qu'il ne
s'agit pas d'un pays d'origine sûr en raison de sa situation personnelle, compte tenu des conditions requises
pour prétendre au statut de bénéficiaire d'une protection internationale.]2
Un pays est considéré comme un pays d'origine sûr lorsque, sur la base de la situation légale, de l'application
du droit dans le cadre d'un régime démocratique et des circonstances politiques générales, il peut être démontré
que, d'une manière générale et de manière durable, il n'y est pas recouru à la persécution au sens de la
Convention internationale relative au statut des réfugiés, signée à Genève le 28 juillet 1951, telle que déterminée à
l'article 48/3, ou des motifs sérieux de croire que le demandeur d'asile court un risque réel de subir une atteinte
grave telle que déterminée à l'article 48/4. Pour réaliser cette évaluation, il est tenu compte, entre autres, de la
mesure dans laquelle il est offert une protection contre la persécution et les mauvais traitements, grâce aux
éléments suivants :
a) les dispositions législatives et réglementaires adoptées dans le pays et la manière dont elles sont appliquées;
b) la manière dont sont respectés les droits et libertés dans la Convention européenne de sauvegarde des
droits de l'homme et des libertés fondamentales, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ou la
Convention contre la torture, en particulier les droits pour lesquels aucune dérogation ne peut être autorisée
conformément à l'article 15, § 2, de ladite Convention européenne;
c) le respect du principe de non-refoulement;
d) le fait qu'il dispose d'un système de sanctions efficaces contre les violations de ces droits et libertés.
L'évaluation d'un pays d'origine sûr doit reposer sur une série de sources d'information parmi lesquelles, en
particulier, des informations d'autres Etats membres de l'Union européenne, [2 du Bureau européen d'appui en
matière d'asile,]2 du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, du Conseil de l'Europe et d'autres
organisations internationales pertinentes.
Sur proposition conjointe du ministre et du ministre des Affaires étrangères et après que le ministre a obtenu
l'avis du Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides, le Roi détermine, au moins une fois par an, par un
arrêté délibéré en Conseil des ministres, la liste des pays d'origine sûrs. Cette liste est communiquée à la
Commission européenne.
[2 ...]2]1

(NOTE : par son arrêt n° 23/2021 du 25-02-2021 (2021-02-25/20, M.B. 20-04-2021, p. 36679), la Cour
constitutionnelle a annulé la modification apportée :
au § 1 du présent article, uniquement en ce qu'il est susceptible de s'appliquer à un mineur étranger non
accompagné dans des hypothèses autres que celles qui sont visées à l'article 25, paragraphe 6, point a), de la
directive 2013/32/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 " relative à des procédures
communes pour l'octroi et le retrait de la protection internationale (refonte);
au § 1er, alinéa 1er, f), mais uniquement en ce qu'il permet d'appliquer la procédure d'examen accélérée au cas
où le demandeur a introduit une demande ultérieure de protection internationale après que la première demande
a fait l'objet d'une décision de clôture prise en application de l'article 57/6/5, § 1er, 1°, 2°, 3°, 4° ou 5°, de la loi du
15 décembre 1980.)
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(1)<Inséré par L 2012-01-19/12, art. 9, 063; En vigueur : 27-02-2012>
(2)<L 2017-11-21/17, art. 41, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/6/2.[1 § 1er. Après réception de la demande ultérieure transmise par le ministre ou son délégué sur la
base de l'article 51/8, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides examine en priorité si de nouveaux
éléments ou faits apparaissent, ou sont présentés par le demandeur, qui augmentent de manière significative la
probabilité qu'il puisse prétendre à la reconnaissance comme réfugié au sens de l'article 48/3 ou à la protection
subsidiaire au sens de l'article 48/4. En l'absence de ces éléments ou faits, le Commissaire général aux réfugiés et
aux apatrides déclare la demande irrecevable. Dans le cas contraire, ou si le demandeur a uniquement fait
auparavant l'objet d'une décision de clôture prise en application de l'article 57/6/5, § 1er, 1°, 2°, 3°, 4° ou 5° le
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides déclare la demande recevable.
Lors de l'examen visé à l'alinéa 1er, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides tient compte, le cas
échéant, du fait que le demandeur s'est abstenu sans explication valable de faire valoir au cours de la précédente
procédure, en particulier en exerçant le recours visé à l'article 39/2, les éléments ayant justifié l'introduction de sa
demande ultérieure.
§ 2. Lorsque le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides prend une décision d'irrecevabilité
conformément au paragraphe 1er, il informe le ministre ou son délégué si l'éloignement ou le refoulement
entraînera ou non une violation du principe de non-refoulement du demandeur sur base de l'examen effectué au
regard des articles 48/3 et 48/4.
§ 3. Lorsque, en application du paragraphe 2, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides a estimé,
dans le cadre de la demande précédente, qu'une mesure d'éloignement ou de refoulement n'entraînera pas une
violation du principe de non-refoulement, une telle mesure peut être exécutée de manière forcée dès la
présentation de la demande et pendant l'examen visé au paragraphe 1er à l'encontre du demandeur :
- qui présente une deuxième demande ultérieure ou plus, et
- qui, préalablement à la présentation de sa demande précédente et depuis lors, se trouve de manière
ininterrompue dans un endroit déterminé tel que visé aux articles 74/8 ou 74/9.]1
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(1)<L 2017-11-21/17, art. 42, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/6/3.
<Abrogé par L 2017-11-21/17, art. 43, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/6/4.[1 A l'égard de l'étranger qui tente d'entrer dans le Royaume sans satisfaire aux conditions fixées
aux articles 2 et 3 et qui a introduit à la frontière une demande de protection internationale, le Commissaire
général aux réfugiés et aux apatrides est compétent pour y déclarer la demande irrecevable sur la base de
l'article 57/6, § 3 ou pour y prendre une décision sur le fond de la demande dans une des situations visées à
l'article 57/6/1, § 1er, alinéa 1er, a), b), c), d), e), f), g), i) ou j).
Si l'alinéa 1er ne peut pas être appliqué, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides décide qu'un
examen ultérieur est nécessaire, après quoi le demandeur est autorisé par le ministre ou son délégué à entrer
dans le Royaume conformément à l'article 74/5, § 4, 4°.
Si aucune décision n'a été prise par le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides dans un délai de
quatre semaines, après réception de la demande de protection internationale transmise par le ministre ou son
délégué, le demandeur est également autorisé par le ministre ou son délégué à entrer dans le Royaume
conformément à l'article 74/5, § 4, 5°.]1

(NOTE : par son arrêt n° 23/2021 du 25-02-2021 (2021-02-25/20, M.B. 20-04-2021, p. 36679), la Cour
constitutionnelle a annulé la modification apportée à l'alinéa 3 du présent article.
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(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 44, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/6/5. [1 § 1er. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides prend une décision qui clôture
l'examen de la demande de protection internationale, notamment lorsque :
1° le demandeur ne se présente pas à la date fixée dans la convocation et ne donne pas de motif valable à ce
sujet dans le délai raisonnable déterminé par le Roi;
2° le demandeur ne donne pas suite à une demande de renseignements dans le mois suivant l'envoi de celle-ci
et ne donne pas de motif valable à ce sujet;
3° le demandeur s'abstient de demander la poursuite du traitement de sa demande de protection internationale
conformément à l'article 55;
4° le demandeur se trouve dans un lieu déterminé tel que visé dans les articles 74/8 ou 74/9 ou s'il fait l'objet
d'une mesure de sûreté telle que visée à l'article 68, et que, dans ces situations, il a quitté sans autorisation le lieu
où il était maintenu ou résidait et qu'il n'a pas pris contact dans les quinze jours avec le ministre ou son délégué;
5° le demandeur s'est soustrait, sans motif valable, pendant au moins quinze jours à l'obligation de se
présenter selon les modalités fixées par arrêté royal;
6° le demandeur est décédé et, le cas échéant, l'étranger mineur visé à l'article 57/1, § 1er, alinéa 1er, n'a pas
demandé la poursuite de l'examen de la demande de protection internationale conformément aux dispositions
fixées par arrêté royal;
7° le demandeur déclare renoncer à sa demande. En cas de doute quant au caractère explicite de la
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renonciation, le demandeur est convoqué afin de confirmer celle-ci;
8° le demandeur retourne volontairement et définitivement dans son pays d'origine;
9° le demandeur acquiert la nationalité belge.
§ 2. Si le demandeur se trouve dans l'un des cas énumérés au paragraphe 1er ,1°, 2°, 3°, 4° ou 5°, et le
dossier administratif contient suffisamment d'éléments pour procéder à un examen du contenu de la demande,
le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut également refuser la demande en application de
l'article 57/6, § 1er.]1
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(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 45, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/6/6. [1 § 1er. La demande de protection internationale peut être déclarée irrecevable sur la base de
l'article 57/6, § 3, alinéa 1er, 2°, si le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides estime que, compte tenu
de tous les faits et circonstances pertinents, le demandeur de protection internationale sera traité conformément
aux principes suivants dans le pays tiers concerné :
1) sa vie et sa liberté ne sont pas menacées en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son
appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, et
2) il n'existe aucun risque d'atteintes graves telles que visées à l'article 48/4, § 2, et
3) le principe de non-refoulement est respecté, conformément à la Convention de Genève, et
4) l'interdiction, prévue par le droit international, de prendre des mesures d'éloignement contraires à
l'interdiction de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants, y est respectée, et
5) la possibilité existe de solliciter la reconnaissance du statut de réfugié et, si ce statut est accordé, de
bénéficier d'une protection conformément à la Convention de Genève.
§ 2. Un pays tiers peut uniquement être considéré comme un pays tiers sûr si le lien qui unit le demandeur à ce
pays est tel qu'il serait raisonnable pour lui de s'y rendre et qu'il peut être présumé que le demandeur sera admis
sur le territoire du pays tiers concerné, à moins qu'il soumette des éléments dont il ressort clairement que ce ne
sera pas le cas.
Dans le cadre de l'évaluation du lien tel que visé à l'alinéa 1er, tous les faits et circonstances pertinents, qui
peuvent notamment comprendre la nature, la durée et les circonstances du séjour précédent, sont pris en
compte.
§ 3. L'évaluation visant à déterminer si un pays est un pays tiers sûr doit reposer sur une série de sources
d'information parmi lesquelles, en particulier, des informations d'autres Etats membres de l'Union européenne,
du Bureau européen d'appui en matière d'asile, du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, du
Conseil de l'Europe ainsi que d'autres organisations internationales compétentes.
§ 4. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides évalue si le pays tiers concerné est sûr pour un
certain demandeur.
§ 5. Lors de l'exécution d'une décision fondée exclusivement sur l'article 57/6, § 3, alinéa 1er, 2°, le ministre ou
son délégué remet à l'étranger un document informant les autorités du pays tiers, dans la langue de ce pays,
que sa demande de protection internationale n'a pas été examinée quant au fond.]1
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(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 46, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/6/7. [1 § 1er. Lorsque des éléments ou des faits nouveaux apparaissent indiquant qu'il y a lieu de
réexaminer la validité du statut de la protection internationale, le Commissaire général aux réfugiés et aux
apatrides examine si la protection internationale d'une personne peut être retirée ou abrogée.
§ 2. Le Commissaire général donne la possibilité à l'intéressé de présenter au cours d'un entretien personnel les
motifs pour lesquels il y a lieu de maintenir son statut de réfugié ou de protection subsidiaire.
Par dérogation à l'alinéa 1er, si le Commissaire général examine l'éventualité de l'abrogation du statut de
protection internationale, l'intéressé se voit offrir, soit la possibilité de présenter au cours d'un entretien
personnel les motifs pour lesquels il y a lieu de maintenir son statut de protection internationale, soit la possibilité
de communiquer par écrit les motifs pour lesquels il y a lieu de maintenir son statut.
Il est également dérogé de la sorte à l'alinéa 1er lorsque le Commissaire général examine l'éventualité d'un
retrait du statut de réfugié conformément à l'article 55/3/1, § 1er, ou lorsqu'il examine l'éventualité d'un retrait du
statut de protection subsidiaire à l'étranger qui est ou aurait dû être exclu en application de l'article 55/4, § 2.
La convocation à un entretien personnel ou le courrier informant l'intéressé du réexamen de la validité de son
statut et lui offrant la possibilité de communiquer par écrit les motifs pour lesquels il y a lieu de maintenir le statut
informe l'intéressé des motifs du réexamen de la validité de son statut.
§ 3. La convocation à un entretien personnel ou le courrier qui donne à l'intéressé la possibilité de
communiquer par écrit les motifs pour lesquels il y a lieu de maintenir le statut est envoyé sous pli recommandé
ou par porteur contre accusé de réception à la dernière adresse mentionnée au Registre national. Le
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides envoie une copie de cette convocation ou de ce courrier, par
courrier ordinaire, à l'adresse effective de l'intéressé, s'il en est informé et si cette adresse est plus récente que
celle mentionnée dans le Registre national.
Lors de l'entretien personnel, l'intéressé élit domicile pour la procédure de réexamen. Si un entretien personnel
n'est pas envisagé, l'intéressé se voit offrir la possibilité d'élire domicile pour la procédure de réexamen en même
temps que la possibilité de communiquer par écrit les motifs pour lesquels il y a lieu de maintenir son statut.
Toute modification du domicile élu est communiquée sous pli recommandé au Commissaire général aux
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réfugiés et aux apatrides.
Sans préjudice d'une notification à personne, les convocations et les courriers peuvent être envoyés par le
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides ou son délégué au domicile élu dans le cadre de la procédure
de réexamen, sous pli recommandé ou par porteur contre accusé de réception. Lorsque l'intéressé a élu
domicile chez son conseil, les convocations et les courriers peuvent également être valablement envoyées par
courrier ordinaire, par télécopieur ou par tout autre moyen de notification autorisé par arrêté royal.
A défaut de domicile élu dans le cadre de la procédure de réexamen, et sans préjudice d'une notification à
personne, les convocations et les courriers sont envoyés à la dernière adresse mentionnée au Registre national,
sous pli recommandé ou par porteur contre accusé de réception. Le cas échéant, la copie de ces convocations
et de ces courriers est également envoyée par courrier ordinaire à l'adresse effective de l'intéressé si le
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides en est informé et si cette adresse est plus récente que celle
mentionnée dans le Registre national.
§ 4. Les conditions dans lesquelles l'entretien personnel se déroule sont déterminées par le Roi.
Si l'intéressé ne se présente pas à la date fixée pour l'entretien personnel, il transmet par écrit au Commissaire
général aux réfugiés et aux apatrides un motif valable justifiant son absence, dans les quinze jours suivant la
date fixée pour l'entretien personnel.
Si l'intéressé ne présente pas de motif valable dans les quinze jours suivant la date de l'entretien personnel
fixée dans la convocation, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut prendre une décision sur la
base des éléments du dossier.
S'il estime le motif valable, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut reconvoquer l'intéressé à
une date ultérieure, ou lui donner la possibilité de communiquer par écrit le motif pour lequel son statut doit être
maintenu.
Si après avoir été reconvoqué conformément à l'alinéa précédent, l'intéressé invoque un nouveau motif
justifiant une absence à l'entretien personnel fixé, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides statue
sur base des éléments en sa possession.
§ 5. S'il est demandé à l'intéressé de communiquer par écrit les motifs pour lesquels il y a lieu de maintenir son
statut, la réponse doit parvenir au Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides dans le délai déterminé par
le Roi. En l'absence de réponse, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut statuer sur base des
éléments en sa possession.
§ 6. Sans préjudice d'une notification à personne, la décision d'abrogation ou de retrait du statut de protection
internationale est envoyée sous pli recommandé ou par porteur contre accusé de réception. Sans préjudice
d'une notification à personne, la lettre informant qu'il n'est pas procédé au retrait ou à l'abrogation du statut de
protection internationale est envoyée par courrier ordinaire. La décision d'abrogation ou de retrait du statut de
protection internationale, ou la lettre informant qu'il n'est pas procédé au retrait ou à l'abrogation du statut de
protection internationale est envoyée au domicile qui a été élu dans le cadre de la procédure de réexamen.
Si aucun domicile n'a été élu dans le cadre de la procédure de réexamen et sans préjudice d'une notification à
personne, cette décision, sous pli recommandé ou par porteur contre accusé de réception, ou cette lettre, par
courrier ordinaire, est envoyée à la dernière adresse mentionnée au Registre national. Une copie de tout envoi
est envoyée par courrier ordinaire à l'adresse effective de l'intéressé, si le Commissaire général aux réfugiés et
aux apatrides en est informé et que cette adresse est plus récente que celle mentionnée dans le Registre
national.]1
----------
(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 47, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/7.<L 14-07-1987, art. 9> [1 § 1er.]1 [1 Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides]1 peut
s'adresser au représentant en Belgique du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés afin de
recueillir tous renseignements utiles à l'accomplissement de sa mission.
Il a le droit de se faire communiquer par toute autorité belge tous documents et renseignements utiles à
l'exercice de sa mission.
[1 § 2. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut consulter et utiliser pour l'évaluation d'une
demande de protection internationale des informations de toute nature envoyées ou reçues par voie
électronique par le demandeur de protection internationale, qui n'ont pas été destinées personnellement au
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides mais qui sont accessibles au public.
§ 3. Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides peut, dans sa décision, s'appuyer sur des
informations obtenues d'une personne ou d'une institution qu'il a contactée et dont, à la demande de celle-ci, le
nom, les coordonnées, les activités ou la fonction sont tenus confidentiels.
Dans ce cas, la ou les raison(s) pour laquelle/lesquelles ces éléments sont tenus confidentiels est/sont
précisée(s) dans le dossier administratif, de même que la ou les raison(s) qui permet(tent) de présumer de la
fiabilité de cette/ces source(s).]1

(NOTE : par son arrêt n° 23/2021 du 25-02-2021 (2021-02-25/20, M.B. 20-04-2021, p. 36679), la Cour
constitutionnelle a annulé la modification apportée au § 3 du présent article, en ce qu'il ne limite pas la possibilité
pour le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides de maintenir la confidentialité de certains éléments
aux cas dans lesquels " la divulgation d'informations ou de leurs sources compromettrait la sécurité nationale, la
sécurité des organisations ou de la (des) personne(s) ayant fourni les informations ou celle de la (des)
personne(s) à laquelle (auxquelles) elles se rapportent, ou encore lorsque cela serait préjudiciable à l'enquête liée
à l'examen d'une demande de protection internationale par les autorités compétentes des Etats membres, ou
aux relations internationales des Etats membres.)
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----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 48, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/7bis.
<Abrogé par L 2013-05-08/18, art. 16, 072; En vigueur : 01-09-2013>

Art. 57/7ter.
<Abrogé par L 2013-05-08/18, art. 17, 072; En vigueur : 01-09-2013>

Art. 57/8.<L 14-07-1987, art. 9> (Sans préjudice d'une notification à personne, les convocations et les
demandes de renseignements peuvent être envoyées par le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides
ou son délégué, au domicile élu vise à l'article 51/2, sous pli recommandé à la poste ou par porteur contre
accusé de réception. Lorsque l'étranger a élu domicile chez son conseil, les convocations et les demandes de
renseignements peuvent également être valablement envoyées par télécopieur [1 ou par tout autre moyen de
notification autorisé par arrêté royal]1.) <L 2006-09-15/72, art. 59, 1°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
(Les décisions sont notifiées au (Ministre) ou à son délégué, qui en reçoit une copie, sous pli recommandé à la
poste ou par porteur avec accusé de réception ou par télécopieur [1 ou par tout autre moyen de notification
autorisé par arrêté royal]1. <L 1996-07-15/33, art. 4, 012; En vigueur : 16-12-1996>
(Les décisions sont notifiées à l'intéressé par le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides
conformément à l'alinéa 1er.) <L 2006-09-15/72, art. 59, 2°, 041; En vigueur : 01-06-2007>
(Alinéa 4 abrogé)) <L 1993-05-06/30, art. 16, 005; En vigueur : 31-05-1993> <L 2006-09-15/72, art. 59, 3°,
041; En vigueur : 01-06-2007>
----------
(1)<L 2013-05-08/18, art. 18, 072; En vigueur : 01-09-2013>

Art. 57/8/1. [1 L'étranger reconnu réfugié conformément à l'article 49, § 1er, doit mettre en dépôt auprès du
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides le passeport national valable dont il dispose.
Le non-dépôt ou la demande de restitution du passeport, sans raison valable, par la personne visée à l'alinéa
1er peut constituer un nouvel élément pour un réexamen de la validité du statut de réfugié par le Commissaire
général aux réfugiés et aux apatrides sur la base de l'article 57/6/7.]1
----------
(1)<Inséré par L 2017-11-21/17, art. 49, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/9.[1 Pour les compétences définies aux articles [2 52/4, 57/6, § 1er, alinéa 1er, 1° à 7° et 9° à 14°, 57/6,
§§ 2 et 3, 57/6/1, §§ 1er et 2, alinéa 1er, 57/6/2, 57/6/4, 57/6/5 et 57/6/7, § 5, les décisions et les avis peuvent
être pris]2 par le Commissaire général, par ses adjoints agissant par délégation ou par les membres du personnel
du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides agissant par délégation et appartenant au minimum à la
classe A3 ou désignés par le Commissaire général pour exercer temporairement une fonction de niveau A3, et
ce sous l'autorité et la direction du Commissaire général. Dans ce cas, les adjoints et les membres du personnel
susvisés signent avec la formule "Par délégation".
[2 Les compétences définies par les articles 57/6, § 1er, alinéa 1er, 8° et 57/8/1, alinéa 1er sont exercées par le
Commissaire général ou son délégué, et concernant ce dernier sous l'autorité et la direction du Commissaire
général.]2]1
----------
(1)<Inséré par L 2016-07-15/38, art. 2, 092; En vigueur : 23-09-2016>
(2)<L 2017-11-21/17, art. 50, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/10.
<Abrogé par L 2017-11-21/17, art. 51, 100; En vigueur : 22-03-2018>

Art. 57/11. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(NOTE : l'article 57/11, § 1er, alinéa 1er, abrogé par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette abrogation (L 2006-09-
15/71 , art. 194);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette abrogation. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 142)

SECTION III. - DE LA COMMISSION PERMANENTE DE RECOURS DES REFUGIES. <Inséré par L 14-07-1987, art.
10>

Art. 57/12. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/13. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(NOTE : l'article 57/13, abrogé par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette abrogation (L 2006-09-
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15/71 , art. 194);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette abrogation. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 142)

Art. 57/14. (Abroge) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/14bis. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(NOTE : l'article 57/14bis, abrogé par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette abrogation (L 2006-09-
15/71 , art. 194);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette abrogation. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 142)

Art. 57/15. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/16. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(NOTE : l'article 57/16, alinéas 3 et 5, abrogés par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette abrogation (L 2006-09-
15/71 , art. 194);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette abrogation. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 142)

Art. 57/17. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/18. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/19. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/20. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/21. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/22. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

Art. 57/23. (Abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 194, 040; En vigueur : 01-12-2006>

SECTION IIIBIS. - DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES POUR LES REFUGIES. <Inséré par L 1993-05-
06/30, art. 22, 005; En vigueur : 31-05-1993>

Art. 57/23bis.<Inséré par L 1993-05-06/30, art. 22, 005; En vigueur : 31-05-1993> Le représentant en
Belgique du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, ou son délégué, (à condition que le
demandeur d'asile soit d'accord) peut consulter toutes les pièces, y compris les pièces confidentielles, figurant
dans les dossiers de demande de reconnaissance de la qualité de réfugié pendant tout de déroulement de la
procédure, à l'exception de la procédure devant le Conseil d'Etat. <L 2006-09-15/71, art. 195, 1°, 040; En
vigueur : 01-12-2006>
(Il peut donner un avis, écrit ou oral, au Ministre pour autant que cet avis concerne la compétence de
déterminer quel Etat est responsable du traitement de [1 la demande de protection internationale]1 et au
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides, de sa propre initiative ou à sa demande. Il peut également,
de sa propre initiative, donner un avis écrit au Conseil du Contentieux des étrangers.) <L 2006-09-15/71, art.
195, 2°, 040; En vigueur : 01-12-2006> <L 2006-12-27/33, art. 143, 1°, 043; En vigueur : 01-12-2006>
Lorsque (le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides) s'écarte d'un avis qui lui a été donné en vertu
du deuxième alinéa, elle doit en mentionner explicitement les motifs dans sa décision. <L 2006-09-15/71, art.
195, 2°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
----------
(1)<L 2017-11-21/17, art. 52, 100; En vigueur : 22-03-2018>

SECTION IV. - DISPOSITIONS COMPLEMENTAIRES. <Inséré par L 14-07-1987, art. 11>

Art. 57/24. <L 14-07-1987, art. 11> La procédure devant le Commissariat général aux réfugies et aux
apatrides (...) (ainsi que son fonctionnement) sont déterminés par le Roi, dans le respect des règles établies par
la présente loi. <L 2006-09-15/71, art. 196, 1°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(Le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides (...) (rédige) un plan, à soumettre à l'approbation du
Conseil des ministres, qui prévoit les mesures qui sont nécessaires pour résorber ou prévenir l'arriéré dans le
traitement des dossiers.) <L 1996-07-15/33, art. 44, 012; En vigueur : 06-12-1996> <L 2006-09-15/71, art.
196, 2°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
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(NOTE : l'article 57/24, modifié par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette modification (L 2006-
09-15/71 , art. 196);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette modification. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 144)

Art. 57/25. <L 14-07-1987, art. 11> Le (Ministre) met à la disposition du commissariat général aux réfugiés et
aux apatrides (...) le personnel et les moyens nécessaires à l'accomplissement (de sa mission). <L 1996-07-
15/33, art. 4, 012; En vigueur : 16-12-1996> <L 2006-09-15/71, art. 197, 1°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
Le cadre définitif et de cadre temporaire du Commissariat général aux réfugies et aux apatrides, incorporés à
l'administration centrale du (Ministère (de l'Intérieur ...)), sont déterminés par le Roi, par arrêté délibéré en Conseil
des Ministres. <AR 1993-12-31/30, art. 2, 008; En vigueur : 01-01-1994> <L 1996-07-15/33, art. 45, 012; En
vigueur : 16-12-1996>
(Alinéa 3 abrogé) <L 2006-09-15/71, art. 197, 2°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(NOTE : l'article 57/25 modifié par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette modification (L 2006-
09-15/71 , art. 197);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette modification. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 144)

Art. 57/26. <L 1993-05-06/30, art. 23, 005; En vigueur : 31-05-1993> § 1. Le Roi fixe le statut administratif et
pécuniaire du Commissaire général (et de ses adjoints). <L 2006-09-15/71, art. 198, 1°, 040; En vigueur : 01-12-
2006>
§ 2. (...) <L 2006-09-15/71, art. 198, 2°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
§ 3. Les membres du personnel vises au paragraphe 1er sont soumis, pendant la durée de leur mandat, à la loi
du 27 juin 1969 révisant l'arrêté loi du 28 décembre 1944 concernant la sécurité sociale des travailleurs.
L'application de la loi est toutefois limitée au régime d'assurance obligatoire contre la maladie et l'invalidité, au
régime de pension de retraite et de survie des travailleurs salariés et au régime de l'emploi et du chômage des
travailleurs salariés.
§ 4. (...) <L 2006-09-15/71, art. 198, 2°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
§ 5. (...) <L 2006-09-15/71, art. 198, 2°, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(NOTE : l'article 57/26 modifié par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette modification (L 2006-
09-15/71 , art. 198);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette modification. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 144)

Art. 57/27.<L 14-07-1987, art. 11> L'article 458 du Code pénal est applicable au Commissaire général aux
réfugiés et aux apatrides (et à ses adjoints), en ce qui concerne les renseignements dont ils ont connaissance
dans l'exercice de leurs fonctions. <L 2006-09-15/71, art. 199, 040; En vigueur : 01-12-2006>
(NOTE : l'article 57/27 modifié par la loi du 15 septembre 2006 est :
1° à partir du 1er décembre 2006, rétabli dans sa rédaction existante à la veille de cette modification (L 2006-
09-15/71 , art. 199);
2° à la date visée à l'article 231 de la loi du 15 septembre 2006, rétabli dans sa rédaction telle que celle-ci résulte
de cette modification. (L 2006-09-15/71)
Voir L 2006-12-27/33, art. 144)
[1 L'alinéa 1er n'est pas d'application lorsqu'il concerne des renseignements :
1) qui sont portés à la connaissance des services de renseignement et de sécurité et qui sont utiles à
l'exécution de leurs missions telles que déterminées dans la loi du 30 novembre 1998 organique des services de
renseignement et de sécurité; ou
2) qui sont demandés par les services de police, par le procureur du Roi, le procureur fédéral ou le juge
d'instruction dans le cadre d'une enquête de police ou judiciaire; ou
3) relatifs à des indices d'infractions qui sont portés à la connaissance du procureur du Roi conformément à
l'article 29 du Code d'instruction criminelle; ou
4) qui, sur demande expresse, sont portés à la connaissance de juridictions européennes ou internationales
conformément à la réglementation les concernant; ou
5) concernant des données relatives à l'identité qui sont portées à la connaissance de l'Office des étrangers.
Les autorités visées à l'alinéa 2 ne divulguent pas aux prétendus acteurs de persécutions ou d'atteintes graves
à l'encontre du demandeur d'asile les informations concernant la demande d'asile, ni le fait qu'une demande
d'asile a été introduite.
Ils ne cherchent pas à obtenir des prétendus acteurs de persécutions ou d'atteintes graves à l'encontre du
demandeur d'asile des informations d'une manière telle que ces acteurs soient informés qu'une demande d'asile a
été introduite par le demandeur en question, et que l'intégrité physique de ce dernier et des personnes à sa
charge, ou la liberté et la sécurité des membres de sa famille qui séjournent encore dans son pays d'origine,
soient compromises.]1
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----------
(1)<L 2015-08-10/11, art. 13, 082; En vigueur : 03-09-2015>

Art. 57/28. <L 14-07-1987, art. 11> Chaque année, le Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides fait
rapport au (Ministre) sur sa mission. Une copie de ce rapport avec les observations éventuelles du (Ministre) est
transmise à la Chambre des Représentants et au Sénat par le (Ministre). <L 1996-07-15/33, art. 4, 012; En
vigueur : 16-12-1996>

CHAPITRE IIbis- Bénéficiaires de la protection temporaire, sur la base de la directive 2001/55/CE du Conseil de
l'Union européenne du 20 juillet 2001 relative à des normes minimales pour l'octroi d'une protection temporaire
en cas d'afflux massif de personnes déplacées et à des mesures tendant à assurer un équilibre entre les efforts
consentis par les Etats membres pour accueillir ces personnes et supporter les conséquences de cet accueil.
<inséré par L 2003-02-18/41, art. 8; En vigueur : 01-05-2003>

Art. 57/29. § 1. <inséré par L 2003-02-18/41, art. 9; En vigueur : 01-05-2003> En cas d'afflux massif ou
d'afflux massif imminent de personnes déplacées vers les Etats membres de l'Union européenne, constaté par
une décision du Conseil de l'Union européenne prise en application de la directive 2001/55/CE du Conseil de
l'Union européenne du 20 juillet 2001, relative à des normes minimales pour l'octroi d'une protection temporaire
en cas d'afflux massif de personnes déplacées et à des mesures tendant à assurer un équilibre entre les efforts
consentis par les Etats membres pour accueillir ces personnes et supporter les conséquences de cet accueil, les
personnes qui appartiennent aux groupes spécifiques décrits par cette décision bénéficient, à partir de la date
fixée par celle-ci, d'une protection temporaire.
§ 2. Sous réserve de l'application de l'article 57/32 et à moins qu'une décision du Conseil de l'Union européenne
adoptée conformément à la directive 2001/55/CE du Conseil de l'Union européenne du 20 juillet 2001 visée au §
1, ne mette fin à la protection temporaire antérieurement, celle-ci est accordée aux personnes visées pour une
période d'un an à partir de la date de mise en oeuvre de la protection temporaire et est prorogée
automatiquement, par période de six mois, pour un seconde période d'un an.
Cette période totale de deux ans peut être prorogée par une nouvelle décision du Conseil de l'Union
européenne adoptée conformément à la directive 2001/55/CE du Conseil de l'Union européenne du 20 juillet 2001
visée au § 1, pour une nouvelle période d'un an au maximum.

Art. 57/30. <inséré par L 2003-02-18/41, art. 10; En vigueur : 01-05-2003> § 1. Sous réserve de l'application
du § 2 ou de l'article 57/32, le ministre ou son délégué autorise le bénéficiaire de la protection temporaire visé à
l'article 57/29 au séjour pour une durée d'un an. Cette autorisation est renouvelée, par périodes de six mois, tant
qu'il n'est pas mis fin à la protection temporaire dans un des cas prévus à l'article 57/36, § 1. La durée de
l'autorisation peut toutefois être réduite à la durée restant à courir avant la fin automatique de la protection
temporaire mise en oeuvre par la décision du Conseil de l'Union européenne visée à l'article 57/29, § 1, ou
prorogée par la décision du Conseil de l'Union européenne visée à l'article 57/29, § 2, alinéa 2.
Le Roi détermine les modalités d'introduction de la demande de cette autorisation de séjour, par arrêté délibéré
en Conseil des Ministres.
Lors de la demande d'autorisation de séjour, il est remis au bénéficiaire de la protection temporaire un
document, rédigé dans une langue qu'il comprend, dans lequel les dispositions relatives à la protection
temporaire qui lui sont applicables sont clairement exposées.
L'inscription au registre des étrangers du bénéficiaire de la protection temporaire autorisé au séjour et la
délivrance du titre de séjour faisant foi de celle-ci ont lieu conformément aux dispositions de l'article 12.
Le titre de séjour délivré est valable jusqu'au terme de validité de l'autorisation. Il est prorogé ou renouvelé, à la
demande de l'intéressé, par l'administration communale du lieu de résidence, à condition que cette demande ait
été introduite avant l'expiration du titre et pour autant que le ministre ou son délégué n'ait pas mis fin à
l'autorisation sur la base de l'article 57/32, § 1, ou de l'article 57/36, § 2.
Le Roi détermine les délais et les conditions dans lesquels le renouvellement ou la prorogation du titre de séjour
doit être demandé.
§ 2. Le ministre ou son délégué peut refuser l'autorisation de séjour au bénéficiaire de la protection temporaire
visée à l'article 57/29 :
1° lorsque la demande d'autorisation de séjour est introduite à l'étranger et que le nombre de personnes
bénéficiant de la protection temporaire dans le Royaume excède la capacité d'accueil de la Belgique indiquée dans
la décision du Conseil de l'Union européenne visée à l'article 57/29, § 1;
2° lorsque celui-ci est autorisé à séjourner dans un autre Etat membre de l'Union européenne tenu d'appliquer
la décision du Conseil de l'Union européenne visée à l'article 57/29, § 1, sans préjudice des dispositions de l'article
57/35.
L'alinéa 1, 1°, n'est pas applicable aux étrangers bénéficiant des dispositions de l'article 57/34.
En cas de refus de l'autorisation de séjour sur la base de l'alinéa 1, 1°, le ministre ou son délégué veille à ce que
le bénéficiaire de la protection temporaire soit accueilli dans les meilleurs délais dans un autre Etat membre de
l'Union européenne tenu d'appliquer la décision du Conseil de l'Union européenne visée à l'article 57/29, § 1.

Art. 57/31. <inséré par L 2003-02-18/41, art. 11; En vigueur : 01-05-2003> L'étranger bénéficiaire de la
protection temporaire en vertu de l'article 57/29 peut être soumis à la prise des empreintes digitales.
Les empreintes digitales sont prises à l'initiative du ministre ou de son délégué et ne peuvent être utilisées que
dans la mesure où elles sont nécessaires pour établir l'identité de l'étranger.
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Les paragraphes 4 et 5 de l'article 51/3 sont applicables aux empreintes digitales des bénéficiaires de la
protection temporaire en vertu de l'article 57/29.

Art. 57/32. <inséré par L 2003-02-18/41, art. 12; En vigueur : 01-05-2003> § 1. Le ministre ou son délégué
peut exclure du bénéfice de la protection temporaire et, selon le cas, refuser l'accès au territoire du Royaume ou
décider que l'étranger invoquant le bénéfice de cette protection ne peut pas ou ne peut plus y séjourner en cette
qualité, dans un des cas suivants :
1° s'il existe de sérieuses raisons de penser que cet étranger a commis un crime contre la paix, un crime de
guerre ou un crime contre l'humanité, au sens des conventions internationales liant la Belgique;
2° s'il existe de sérieuses raisons de penser que cet étranger a commis un crime grave de droit commun en
dehors du territoire belge avant d'y être admis en tant que bénéficiaire de la protection temporaire.
La gravité de la persécution à laquelle il faut s'attendre doit être considérée par rapport à la nature du crime
dont l'intéressé est soupçonné. Les actions particulièrement cruelles, même si elles sont commises avec un
objectif prétendument politique, peuvent recevoir la qualification de crimes graves de droit commun. Cela vaut
pour les participants au crime comme pour les instigateurs de celui-ci;
3° s'il existe de sérieuses raisons de penser que cet étranger s'est rendu coupable d'agissements contraires
aux buts et aux principes des Nations unies;
4° s'il existe des motifs raisonnables de penser que cet étranger représente un danger pour la sécurité
nationale ou que la condamnation définitive pour un crime ou un délit particulièrement grave lui fait constituer
une menace pour l'ordre public.
La décision d'exclusion est fondée exclusivement sur le comportement personnel de l'étranger et respecte le
principe de proportionnalité.
§ 2. Dans des circonstances graves, s'il l'estime nécessaire à la sauvegarde de l'ordre public ou de la sécurité
nationale, le ministre peut enjoindre à l'intéressé de résider en un lieu déterminé.
Dans des circonstances exceptionnellement graves, le ministre peut mettre l'intéressé à titre provisoire à la
disposition du Gouvernement, s'il l'estime nécessaire à la sauvegarde de l'ordre public ou de la sécurité nationale.

Art. 57/33. <inséré par L 2003-02-18/41, art. 13; En vigueur : 01-05-2003> Sous réserve d'un accord bilatéral
liant la Belgique, lorsque l'étranger autorisé au séjour dans le Royaume en tant que bénéficiaire de la protection
temporaire sur la base de l'article 57/30 tente de pénétrer ou se trouve irrégulièrement dans un autre Etat
membre de l'Union européenne tenu d'appliquer la décision du Conseil de l'Union européenne visée à l'article
57/29, § 1, le ministre ou son délégué est tenu de le reprendre en charge, même si la durée de validité du titre de
séjour de l'intéressé est expirée.
L'étranger doit, lors de son entrée dans le Royaume ou dans les huit jours ouvrables qui suivent celle-ci, se
présenter auprès du ministre ou de son délégué, qui lui en donne acte par écrit.

Art. 57/34. § 1. <inséré par L 2003-02-18/41, art. 14; En vigueur : 01-05-2003> Le ministre ou son délégué
accorde l'autorisation de séjour de plus de trois mois au conjoint étranger d'un étranger autorise au séjour dans
le Royaume en tant que bénéficiaire de la protection temporaire sur la base de l'article 57/30, et aux enfants
mineurs célibataires de l'un ou de l'autre, qui en font la demande, pour autant que l'intéressé ne se trouve pas
dans un des cas prévus à l'article 3, alinéa 1, 5° à 8°, ou, en ce qui concerne les membres de la famille visés au §
4, dans un des cas prévus à l'article 57/32, § 1.
Le ministre ou son délégué peut accorder l'autorisation de séjour de plus de trois mois à d'autres parents
proches d'un étranger autorisé au séjour dans le Royaume en tant que bénéficiaire de la protection temporaire
sur la base de l'article 57/30, qui vivaient au sein de l'unité familiale au moment des évènements qui ont entraîné
l'afflux massif de personnes déplacées visé à l'article 57/29, § 1, et étaient alors entièrement ou principalement à
la charge de cet étranger.
§ 2. Le Roi détermine les modalités d'introduction de la demande de cette autorisation de séjour, par arrêté
délibéré en Conseil des ministres.
§ 3. Les membres de la famille autorisés au séjour sur la base du § 1 sont mis en possession d'un titre de séjour
de la même durée de validité que l'étranger qu'ils rejoignent. Ce titre de séjour est prorogé ou renouvelé dans les
mêmes conditions.
§ 4. Les dispositions relatives aux bénéficiaires de la protection temporaire s'appliquent aux membres de la
famille autorisés au séjour sur la base du § 1, à l'exception des membres de la famille qui ne nécessitent pas une
protection.
§ 5. Sous réserve des dispositions de l'article 57/35, le ministre ou son délégué peut refuser l'autorisation de
séjour à l'étranger visé au § 1 lorsque celui-ci est autorisé à séjourner dans un autre Etat membre de l'Union
européenne tenu d'appliquer la décision du Conseil de l'Union européenne visée à l'article 57/29, § 1.

Art. 57/35. <inséré par L 2003-02-18/41, art. 15; En vigueur : 01-05-2003> § 1. Dès l'arrivée d'un bénéficiaire
de la protection temporaire visé à l'article 57/29, § 1, sur le territoire et pour autant que celui-ci y ait consenti, le
ministre ou son délégué peut saisir un autre Etat membre de l'Union européenne tenu d'appliquer la décision du
Conseil de l'Union européenne visée à l'article 57/29, § 1, aux fins du transfert de cette personne vers le territoire
de cet Etat.
A la demande de cet Etat membre de l'Union européenne, le ministre ou son délégué fournira les informations
relatives au bénéficiaire de la protection temporaire qui sont nécessaires pour traiter la demande de transfert,
c'est-à-dire les données à caractère personnel relatives à l'étranger concerné, ses documents d'identité et de
voyage, les documents attestant l'existence de liens familiaux, les autres données indispensables pour établir
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l'identité de l'intéressé ou ses liens de parenté, les décisions de délivrer ou de refuser de délivrer un titre de
séjour ou un visa à l'étranger concerné prises par le ministre ou son délégué ainsi que les documents étayant
ces décisions et les demandes de titre de séjour ou de visa introduites par l'étranger concerné en cours
d'examen par le ministre ou son délégué ainsi que l'état d'avancement de la procédure.
§ 2. Lorsque les membres séparés de la famille, au sens de l'article 57/34, d'un étranger autorisé au séjour dans
le Royaume en tant que bénéficiaire de la protection temporaire sur la base de l'article 57/30, bénéficient de la
protection temporaire visée à l'article 57/29, dans un autre Etat membre ou dans différents autres Etats
membres de l'Union européenne, le ministre ou son délégué peut, en tenant compte des souhaits des intéressés,
saisir cet Etat membre ou un de ces Etats membres aux fins du transfert de cette famille vers son territoire.
Les dispositions du § 1, alinéa 2, sont également applicables dans ce cadre.
§ 3. Lorsque l'étranger autorisé au séjour dans le Royaume en tant que bénéficiaire de la protection temporaire
sur la base de l'article 57/30 doit être transféré vers un autre Etat membre, le ministre ou son délégué peut lui
retirer le titre de séjour qui lui a été délivré et lui donner l'ordre de quitter le territoire. Il peut également lui
enjoindre de se présenter auprès des autorités compétentes de cet Etat avant une date déterminée.
§ 4. Lorsqu'un étranger bénéficiant de la protection temporaire visée, à l'article 57/29, dans un autre Etat
membre doit être transféré vers la Belgique, il doit, lors de son entrée dans le Royaume ou du moins dans les
huit jours ouvrables qui suivent celle-ci, se présenter auprès du ministre ou de son délégué, qui lui en donne acte
par écrit.

Art. 57/36. <inséré par L 2003-02-18/41, art. 16; En vigueur : 01-05-2003> § 1. Le régime de protection
temporaire accordé prend fin lorsque la durée maximale prévue à l'article 57/29, § 2, a été atteinte ou à la date
fixée par une décision du Conseil de l'Union européenne mettant fin à la protection temporaire, adoptée
conformément à la directive 2001/55/CE du Conseil de l'Union européenne du 20 juillet 2001 visée à l'article
57/29, § 1.
§ 2. Le ministre ou son délégué peut, lorsque le régime de protection temporaire prend fin dans les cas prévus
au § 1, mettre fin à l'autorisation de séjourner plus de trois mois dans le Royaume octroyée au bénéficiaire de la
protection temporaire sur la base de l'article 57/30, lui retirer le titre de séjour délivré et, sous réserve de
l'application des dispositions du chapitre II, lui donner l'ordre de quitter le territoire.
Il peut prendre la même mesure à l'égard des membres de sa famille qui ont été autorisés à séjourner dans le
Royaume sur la base de l'article 57/34. L'ordre de quitter le territoire indique qu'il a été fait application des
dispositions du présent article et le délai dans lequel l'étranger doit quitter le territoire ne peut être inférieur à un
mois.
Le ministre ou son délégué proroge l'autorisation de séjour d'un étranger qui a bénéficié de la protection
temporaire lorsqu'on ne saurait raisonnablement, en raison de son état de santé, s'attendre à ce que celui-ci
voyage.
Le ministre ou son délégué peut en outre proroger l'autorisation de séjour d'un étranger qui a bénéficié de la
protection temporaire lorsque cet étranger fait partie d'une famille dont les enfants mineurs poursuivent une
scolarité dans le Royaume, afin de permettre à ceux-ci de terminer l'année scolaire en cours.
Dans les cas visés aux alinéas précédents, les dispositions relatives aux bénéficiaires de la protection
temporaire ne sont plus d'application.

CHAPITRE III. - ETUDIANTS.

SECTION I. [1 Dispositions générales ]1


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(1)<Inséré par L 2021-07-11/10, art. 7, 112; En vigueur : 15-08-2021>

Art. 58.[1 Pour l'application du présent chapitre, il y a lieu d'entendre par:


1° étudiant: un ressortissant d'un pays tiers qui a été admis par un établissement d'enseignement supérieur
belge et qui s'est vu accorder une autorisation de séjour de plus de nonante jours dans le Royaume afin de
suivre des études à temps plein;
2° études à temps plein: inscription à un programme d'études supérieures comprenant au moins 54 crédits,
ou inscription à un programme d'études supérieures dont le solde de crédits est inférieur parce que l'étudiant se
trouve dans sa dernière année académique ou parce qu'indépendamment de sa volonté, l'étudiant ne peut pas
totaliser un nombre plus élevé de crédits, ou année préparatoire comprenant au moins 12 heures de cours par
semaine pendant une année académique;
3° établissement d'enseignement supérieur: institution, reconnue par l'autorité compétente, qui est habilitée à
organiser un programme d'études supérieures et à délivrer les titres, grades académiques, diplômes et
certificats correspondants;
4° études supérieures: tout programme d'enseignement supérieur sanctionné par un titre, grade académique,
diplôme ou certificat correspondant au niveau 5, 6, 7 ou 8 du cadre des certifications établi par l'une des trois
Communautés;
5° année préparatoire: année d'études unique pour suivre une formation afin de se préparer aux études
supérieures visées, organisée par l'établissement d'enseignement supérieur, soit afin de procurer les
connaissances complémentaires requises pour accéder ensuite aux études supérieures visées, soit pour
acquérir la maîtrise de l'une des langues nationales, qui concerne également la langue d'enseignement des études
visées;
6° programme de l'Union ou programme multilatéral comportant des mesures de mobilité: programme financé
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