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L'AMMC s’est fixée comme objectif de doter le marché marocain d’investisseurs aptes et
avertis, capables de prendre des décisions réfléchies et de comprendre leurs droits et
obligations. Des investisseurs qui connaissent les règles et pratiques d’investissement et qui
réagissent sagement aux tendances du marché.
Promouvoir la compréhension :
https://www.ammc.ma/fr/espace-epargnants/role-de-lammc-dans-la-protection-de-lepargnant
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En tant qu’autorité de régulation du marché des capitaux, l'AMMC a été instituée par la loi n°
43-12 et a pour mission de :
Pour la réalisation de ces missions, l'AMMC est dotée des prérogatives suivantes :
A travers les circulaires, l'AMMC fixe les règles de pratique professionnelle, les règles
déontologiques et les modalités techniques ou pratiques d’application des lois et règlements.
L’élaboration des circulaires est menée en concertation avec les professionnels et s’appuie sur
les pratiques et les normes internationales en matière de réglementation des marchés de
capitaux. Les circulaires sont homologuées par l'administration et publiées au "Bulletin
officiel".
Habilitation des intervenants
L'AMMC habilite les personnes physiques à exercer certaines fonctions au sein des personnes
morales soumises à son contrôle. L'habilitation se matérialise par l'octroi d'une carte
professionnelle à l'issue d'un examen. Elle a une durée déterminée en fonction de la nature de
la fonction exercée. L'AMMC tient un registre des personnes habilitées et porte cette liste à la
connaissance du public.
Selon le cas, l'AMMC agrée les produits d’épargne collective ou formule un avis à leur sujet
et vise les notes d’information destinées aux investisseurs. Les produits concernés sont les
OPCVM, les OPCC, les OPCI et les FPCT. A travers cette prérogative, l'AMMC veille à
sécuriser l’investissement en s’assurant du respect des exigences légales et réglementaires
relatives aux produits et à l’information des investisseurs et en vérifiant la capacité des
intervenants à gérer lesdits produits.
Les intervenants soumis à la procédure d’agrément sont les sociétés de bourse, les sociétés de
gestion des OPCC, OPCI et FPCT. L'AMMC instruit les dossiers d’agrément avant de les soumettre à la
décision du Président de l’AMMC ou du Ministre des Finances selon les cas pour avis. L'AMMC vérifie
que les intervenants ayant demandé l’agrément présentent les garanties suffisantes, notamment en
ce qui concerne leur organisation, leurs moyens techniques,humains et financiers ainsi que
l’expérience et l’intégrité de leurs dirigeants.
L'AMMC vise les notes d'information des émetteurs à l’occasion d’opérations d’appel public
à l’épargne, d’offres publiques et des programmes de rachat, après examen de la pertinence et
de la cohérence de l’information destinée aux investisseurs. L’objectif est de s’assurer que les
investisseurs disposent de toute l’information pertinente pour prendre leurs décisions
d’investissement en connaissance de cause. La note d’information visée par l'AMMC est mise
gratuitement à la disposition du public préalablement au début de l’opération.
L’objectif de ce contrôle est de veiller à ce que le public ait une information régulière sur les
émetteurs qui le sollicitent. Ainsi, l'AMMC s’assure que ces derniers respectent leurs
obligations de publication des états financiers annuels et semestriels et rendent publique toute
information importante pouvant avoir une influence sur les cours en bourse de leurs titres ou
une incidence sur le patrimoine des porteurs de titres. Elle veille à ce que l’information soit
précise, sincère, exacte et diffusée, à temps, à l’ensemble de la communauté financière.
Les intervenants soumis au contrôle de l'AMMC sont les Sociétés de bourse, les Teneurs de
compte, les Sociétés de gestion, la Bourse des valeurs et le Dépositaire central. Ce contrôle se
décline sous deux formes complémentaires : le contrôle sur place, à travers des inspections au
sein des locaux des intervenants, et le contrôle sur pièces, à travers des reportings dont
l'AMMC fixe le contenu et la périodicité. La finalité principale du contrôle est de s’assurer
que l’intervenant présente en permanence des garanties suffisantes, notamment en ce qui
concerne son organisation, ses moyens techniques, financiers et humains et de vérifier que les
conditions d’agrément sont maintenues.
L'AMMC reçoit les plaintes des épargnants concernant les opérations sur instruments
financiers, procède à la vérification du bien fondé de la plainte et prend les mesures qui
s'imposent.
L'AMMC veille à la conformité des transactions sur les instruments financiers aux règles du
marché afin d’en assurer l'intégrité. L'AMMC mène des enquêtes, quand c’est nécessaire.
Quand les faits se révèlent avérés, l'AMMC est habilitée à prononcer des sanctions à
l’encontre d’intervenants suite à la constatation d’infractions ou manquements aux règles
régissant leurs activités ou le fonctionnement du marché. Les sanctions sont prononcées selon
une procédure respectueuse des droits de défense des intervenants concernés.
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Le conseil d'administration, qui est l'équivalent du collège de l'AMF en France, est constitué
de six membres en plus du président nommé par le roi pour une durée indéterminée. L'actuelle
présidente de l'AMMC est Nezha Hayat, nommée comme telle par le roi Mohamed 6 en
février 2016. La loi accorde des attributions importantes au président de l'AMMC, dont
notamment le pouvoir de prononcer des sanctions à l'encontre des personnes morales ou
physiques soumises au contrôle de cette institution. Pour une raison de transparence, ces
sanctions sont portées à la connaissance du public.
Le collège des sanctions, qui est l'équivalent de la commission des sanctions de l'AMF en
France, est constitué de trois membres : un magistrat nommé en qualité de président par le
ministre des finances sur proposition du ministre de la justice, et deux autres membres
désignés intuitu personae par le conseil d'administration. L'actuel collège des sanctions est
composé du juge Hassan El Afoui, président, azzedine Kettani et Abdeljalil Chraibi,
membres. Le rôle du collège des sanctions consiste essentiellement à instruire les faits ayant
la nature d'infractions ou de manquements aux règles régissant le marché des capitaux et à
émettre un avis qui propose au président de l'AMMC les sanctions à leur appliquer.
…………………..
Depuis son institution, l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (ci-après l'"Autorité") a
connu plusieurs étapes qui ont marqué son évolution tant sur le plan de son organisation et
son mode de fonctionnement que sur le plan des missions qui lui sont dévolues. L’objectif
principal étant de doter l’autorité des pouvoirs nécessaires et de lui fournir les moyens
d’actions suffisants afin d’assurer une surveillance efficace des marchés et des intervenants et
plus globalement accompagner le processus de développement des marchés. Les principales
dates qui marquent l’histoire de l'autorité sont :
1993 :
1994 :
1996 :
2004 :
2007 :
2008 :
L'autorité a été élue membre du Comité Exécutif de l’OICV, la plus haute instance de cette
organisation ;
L’adoption du règlement général de l'autorité, précisant notamment les règles
déontologiques applicables aux membres de son Conseil d’Administration et de son
personnel, les modalités d’élaboration des circulaires et de consultation avec les
professionnels, le fonctionnement de la commission paritaire d’examen, la procédure du
contradictoire et le barème des sanctions applicables aux opérateurs soumis à son contrôle.
2009 :
L'autorité a adopté une nouvelle organisation en cohérence avec les évolutions des
standards internationaux en matière de supervision des marchés de capitaux. Cette nouvelle
organisation prévoit la mise à disposition d’équipes dédiées à de nouvelles activités, à savoir
l'activité d’éducation du public et l'activité d’habilitation des personnes opérant au sein des
intervenants de marché ;
Dans sa recherche permanente d’efficacité, l'autorité a adopté, depuis mars 2009, un
système de management de la qualité qui a obtenu la certification IS0 9001 version 2008
pour les activités de régulation.
2010 :
L'autorité a été très active au niveau des instances internationales et a participé à plusieurs
événements tant mondiaux que régionaux afin de promouvoir la place financière marocaine,
de hisser les normes de fonctionnement du marché de capitaux aux meilleurs standards
internationaux et de réitérer son engagement en faveur de la coopération internationale ;
Réalisation du premier audit de suivi du système de management de la qualité de l'autorité
par un bureau de vérification externe et ce, une année après l’obtention de la certification
ISO 9001 ;
Dans le domaine des systèmes d’information, deux projets structurants ont été menés. Il
s’agit de l’élaboration d’un plan stratégique du système d’information de l'autorité et la
consolidation de l’infrastructure et de la sécurité informatique.
2011 :
2012 :
2013 :
Publication au Bulletin Officiel, du 11 avril 2013, de la loi n°43-12 qui renforce l’indépendance
et l’autonomie de l’autorité de régulation et la dote de pouvoirs étendus affectant
l’ensemble des acteurs du marché des capitaux. Elle prévoit aussi le changement du CDVM
en AMMC et contient toutes les dispositions générales relatives à la mise en place de
l’autorité de régulation ;
Publication au Bulletin Officiel, du 24 janvier 2013, de la loi n°44-12 sur l'APE dissociée de la
loi propre au régulateur. Les dispositions régissant l’APE font désormais l'objet d’un texte
approprié abordant aussi les opérations ne constituant pas appel public à l’épargne et
déterminant les investisseurs qualifiés. En élargissant la liste des instruments financiers,
objet de l’APE, le nouveau texte étend la notion de personnes faisant appel public à
l’épargne à celles des organismes faisant APE. Le nouveau texte sur l’APE a permis
d’introduire les principales mesures suivantes :
o La définition des notions de publicité, démarchage et intermédiaires financiers ;
o La précision du cadre du placement privé en introduisant des conditions permettant
le suivi du placement par l'autorité, en responsabilisant davantage les intervenants
(émetteurs et souscripteurs) tout en renforçant la transparence de l’opération.
Sur le plan international, l'autorité a confirmé sa présence au niveau des différentes
instances internationales de régulation des marchés financiers et a participé activement aux
différents débats et réflexions en relation avec son domaine d’intervention. Elle a, par
ailleurs, signé trois accords avec les autorités de régulation de l’Afrique centrale, de l’Afrique
de l’ouest et avec la commission de surveillance du secteur financier du Luxembourg et un
mémorandum of understanding avec l’ensemble des régulateurs européens dans le cadre de
la directive AIFM sur les gestionnaires de fonds alternatifs.
2014 :
Publication au BO, du 9 juin 2014, de la loi n°42-12 sur le marché à terme qui détermine et
définit :
o Les instruments financiers qui peuvent être négociés sur le marché à terme ;
o Les institutions du marché qui seront chargées de gérer ce marché ;
o Les opérateurs du marché à terme et ses règles de fonctionnement ;
o Les autorités de marché qui contrôleront les institutions et les opérateurs du marché
à terme.
2015 :
2016 :
Nomination par Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu l'assiste, le 6 février 2016, de
Madame Nezha HAYAT en tant que Présidente de l'AMMC.
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Le Collège des sanctions est composé d’un magistrat, qui préside le Collège, et
de deux membres nommés par le Conseil d’administration sur la base de leur
compétence.
Le mandat des membres du Collège est de quatre années renouvelables une fois.
+ Le commissaire du gouvernement :
Le Commissaire du gouvernement est nommé par l’administration auprès de
l’AMMC.
Il contrôle, pour le compte de l’Etat et au nom du ministre chargé des finances,
les activités de l’AMMC. Il veille au respect par celle-ci des dispositions
législatives régissant ses activités. Il s’assure également que le Collège des
sanctions dispose des moyens nécessaires pour exercer son activité.
Pour répondre à cette question, il nous faut d’abord traiter ces nouvelles
dispositions plus en profondeur, pour en ressortir les objectifs et finalités tant
attendu,
L’évolution contrasté des marchés des capitaux marocains durant la dernière
décennie induit aujourd’hui à la nécessité de regagner la confiance des
investisseurs à travers cinq leviers essentiels:
- Améliorer la transparence des marchés, qui passe impérativement par le
rehaussement des standards de communication financière et extra-financière, par
l’amélioration des règles de gouvernances des émetteurs et le renforcement du
contrôle de l’information.
- Renforcer les contrôles et déployer une approche préventives basés sur les
risques: L’intensification des contrôles passe par des moyens humains avec
notamment le recrutement d’inspecteurs-contrôleurs afin d’assurer davantage de
contrôle sur place. En plus de la mise en place de nouveaux moyens techniques.
Enfin, la sensibilisation des opérateurs se fera a cadence régulière à travers
l’organisation de rencontres avec les professionnels.
- Adopter le dispositif de sanction: Le dispositif de sanction, tel que prévu par la
loi, repose sur l’institution d’une structure indépendante, disposant d’une totale
autonomie de décision; le collège des sanctions.
L’AMMC est donc chargé de la régulation des marchés, du contrôle et du bon
fonctionnement, du respect des lois et règlements et de la sanction des
comportements pouvant y porter atteinte.
Et pour ce faire; la communication est un facteur essentiel pour conserver la
confiance des épargnants et l’adhésion des intervenants du marché avec comme
objectif d’assurer la lisibilité et la compréhension des actions et décisions de
l’AMMC.
Ainsi, en matière de réglementation, nous avons un corpus législatif et
réglementaire en ligne avec ce qui est demandé sur le marché international.
Notre benchmark à ce niveau n’est pas du tout souffrant, bien au contraire; nous
avons la loi sur l’appel public à l’épargne (44-12), la loi sur la bourse des
valeurs et conseillers en investissements financiers (19-14), la loi sur les offres
publiques sur le marché boursier (26-03), la loi sur les organismes de capital
investissement et capital risque (41-05), une loi sur la titrisation des créances
(33-06)...
Cependant, il faut savoir que ces réformes n’ont pas encore donnée de résultats
probants et les opérateurs sont actuellement dans l’attente, car le marché a perdu
beaucoup de son efficience. C’est donc dans le cadre d’une observation critique
que nous entamerons notre deuxième partie, afin de comprendre
les réels enjeux de cette réforme.
2- Une réglementation avancée pour une réalité décalée :
L’évolution des marchés financiers suscite aujourd’hui fascination et inquiétude.
La santé des marchés boursiers impressionne, mais il est difficile d’ignorer le
décalage, le divorce croissant entre ces performances et l’évolution beaucoup
moins brillante du secteur réel de l’économie. C’est a se demander si la sphère
financière n’est pas purement artificielle, et pire encore, si elle ne se fait pas aux
dépens de l’activité productive et des investissements.
a- Un surplus de facilitées contrastant avec la réalité :
Il est certain que le marché des capitaux marocain a connu des mutations
profondes suite aux différentes réformes menées récemment. Cependant; ce
marché présente encore des lacunes et des limites dû à ses antécédents; ce qui
risque de nuire à l'efficacité de cette nouvelle réforme .
Ainsi; la structure familiale qui règne parmi la majorité des entreprises
marocaines laisse leurs propriétaires très sceptiques face à l'ouverture de leurs
capitaux à des étrangers ( la bourse ), ce qui laisse subsister un manque de
confiance qui se propage parmi les petits porteurs , sans oublier la réputation des
entreprises marocaine qui malheureusement se traduit par un manque de
transparence et de fiabilité ce qui installe un découragement des sociétés qui
seraient susceptibles d'être cotées en bourse , spécialement pour les
étrangers,auxquelles la bourse de casablanca constitue la vitrine de l'économie
marocaine .
De plus, le régime fiscal peut se révéler très contraignant; que ce soit pour les
institutionnelles que pour les petits porteurs. (Abolition de la taxe libératoire de
15% sur les plus values réalisées sur cession de titres pour les institutionnelles
c'est à dire les banques et les assurances) et l'instauration des TPCVM (Taxes
sur produits de cession de valeurs mobilières) avec déclaration préalable pour
les particuliers.
plusieurs sociétés préfèrent avoir recours aux banques pour augmenter leurs
capital , et ne trouvent aucun intérêt à ouvrir leur capital pour les investisseurs
coté en bourse .
Le décalage entre une réglementation sophistiqué qui a pratiquement tout prévu
et la réalité du marché lui-même qui n’est pas a négliger. Aujourd'hui, le nombre
des sociétés existante ne dépasse pas 80 dont la majorité n'est pas active .
b- Une autorité étriqué :
Ces questions nous incitent à réviser un certain nombre d’idées sur l’efficience
des marchés financiers. Une efficience qui peut se comprendre en des sens
relativement différents; de façon opérationnelle, ou en fonction du coût du
fonctionnement des marchés, ou tout simplement en fonction de leurs conditions
d’accès :
- Un manque de transparence de la part des sociétés émettrices, car le marché
boursier est un marché transparents qui demande un certain nombre de
conditions de publication d'informations, or, ce manque réside toujours, faute de
réel suivi, et de moyens a cet effet.
qu’on puisse dire, pas très au point au Maroc. S’il existe des événements initié
ou pour la fondation marocaine pour l’education financière (dont l’AMMC est
l’un des membres actifs) ou en partenariat avec quelques organisation
international, ces ateliers ne suffisent pas et représente un facteur à haut risque
pour le développement du marché boursier en général. Puisque c’est du bon
fonctionnement du système financier que dépend l’efficacité de l’économie dans
son ensemble.
- La répartition des bénéfices de l’AMMC qui n’est définitivement approuvé
qu’après l’approbation du commissaire du gouvernement contraste avec la
volonté du législateur à donner {justement} son autonomie à cette autorité.
Oui, la responsabilisation de l’AMMC se conjugue à l’institution de mécanismes
de contrôle, par l’Etat. Mais cette “responsabilisation” alors ne se retrouve t-elle
pas amoindri ?
- Enfin, les enjeux de la pénalisations de la vie économique et financière ont
impulsé la nécessité de remplacer le rôle des autorités de régulation, en leur
attribuant un pouvoir de sanction à la fois administratif et pénal. Seulement,
cette régulation à montré ses lacunes et ses limites : En premier lieu; le collège
des sanctions n’est à ce jour pas encore opérationnelle. D’autre part, le recours à
la justice pénale est rare, et l’exercice du pouvoir des sanctions soulève des
problèmes qui portent atteinte aux principes du droit commun. Ce qui fait
l’inefficacité de ce système de répression des fraudes sur le marché boursier.
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https://boursenews.fnh.ma/article/decryptage/ammc-cdvm-quelle-difference
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casablanca/#:~:text=Dans%20le%20cadre%20de%20l%E2%80%99adoption%20de%20la
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