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2011
Résumé
Ainsi, le développement durable est le nouvel enjeu stratégique majeur pour les entreprises,
qui prennent conscience qu’une activité économique viable ne s’oppose pas à l’équité sociale
et au respect de l’environnement.
Comment les entreprises marocaines intègrent- elles des stratégies de responsabilité sociale ?
Summary
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Revue Marocaine de Recherche en Management et Marketing, N° 4-5. 2011
Introduction
Ainsi, le développement durable est le nouvel enjeu stratégique majeur pour les entreprises
qui prennent conscience qu’une activité économique viable ne s’oppose pas à l’équité sociale
et au respect de l’environnement.
Comment les entreprises marocaines intègrent- elles dans leur management des stratégies de
responsabilité sociale ?
Cet article propose un état des lieux opérationnel des bonnes pratiques et décline le
développement durable en termes de management au sein des entreprises socialement
responsables.
Dans une première partie, nous essayerons d’étayer les concepts à la base de cette recherche.
Nous exposerons, d’abord, les concepts de développement durable et de Responsabilité
Sociale de l’Entreprise (RSE), puis nous présenterons la notion de management durable. Nous
veillerons lors de cette partie à mettre en avant les articulations qui existent entre ces
différents concepts. La deuxième partie sera consacrée à une entreprise marocaine où
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Le concept est donc issu d’un long processus de réflexion lors des négociations
internationales menées au sein de l’ONU. Ainsi, la Commission mondiale sur
l’environnement et le développement a défini le développement durable comme suit
(Burgenmeier, 2007) : « Un processus de changement par lequel l’exploitation des ressources,
l’orientation des investissements, des changements techniques et institutionnels se trouvent en
harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur de satisfaction des besoins des hommes ».
Le point de départ est l’inquiétude de la commission devant les signes de « grave stress subi
par les systèmes économiques, environnementaux et sociaux partout dans le monde ». Il s’agit
d’associer des considérations environnementales et économiques aux processus décisionnels.
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La commission postule ainsi que le développement à long terme n’est viable qu’en conciliant
le respect de l’environnement, l’équité sociale et la rentabilité économique (Férone, Debas et
Genin, 2004).
Ainsi, le développement doit être général, au sens de la valorisation de l’ensemble des atouts
d’un territoire, et équilibré, au sens d’une maîtrise des interactions entre les facteurs et les
processus, et intégrer la notion de temporalité : le temps à venir (satisfaire les aspirations des
générations futures), comme le temps présent ( ne pas sacrifier pour autant les aspirations de
la génération actuelle), et prendre en considération autant l’influence du monde extérieur sur
un territoire donné, que la contribution de chaque territoire à l’équilibre de l’écosystème
global . Un principe qui renvoie à la notion de co-responsabilité (Vandermotten, 2002).
Aucun acteur ou responsable, tant au niveau individuel que collectif, ne peut envisager une
quelconque stratégie sans faire référence à sa durabilité. Le développement durable est au
cœur de tous les discours officiels et, chaque jour, des experts, toutes disciplines confondues,
se réunissent pour en débattre. On peut donc légitimement s’interroger sur la place et le rôle
du mangement dans le développement durable.
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L'entreprise est un acteur majeur de la société et son management dépend des valeurs
acceptables par son environnement social. Les pressions exercées par les actionnaires, les
salariés, les consommateurs, certaines organisations non gouvernementales (ONG) et le cadre
réglementaire influencent de plus en plus les dirigeants. Entre les réelles avancées, les
stratégies de conformité apparente et l'attentisme, les enjeux se formulent en termes de
transparence, de risque et de réputation. En intégrant des objectifs de développement durable,
le management des entreprises devient plus complexe.
Pour cerner la notion de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), procédons tout
d’abord à un tour d’horizon des définitions retenues par une institution comme l’Union
européenne et par des organisations actives dans le domaine comme Vigeo85 et CSR Europe86.
Bien qu’il n’y ait pas de consensus sur la définition de la RSE, la définition qui en a été
donnée par le Livre Vert87 de la Commission des Communautés Européennes (CCE) est assez
85
Leader européen de la notation extra-financière, le Groupe Vigeo mesure les performances des entreprises en
matière de développement durable et de responsabilité sociale, et fournit ces données aux gestionnaires d’actifs.
Le Groupe Vigeo est également spécialisé dans les audits en responsabilité sociale auprès des entreprises et des
organisations. En 2004 : création d’une succursale à Casablanca, Maroc.
86
CSR Europe (Corporate Social Responsibility Europe) est un réseau européen d'entreprises qui leur permet de
partager leurs savoirs et leurs expériences. Sa mission est d'encourager et aider les entreprises à stimuler
l'emploi, augmenter l'employabilité et empêcher l'exclusion sociale. L'objectif final vise au développement
durable et à une société plus équitable.
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largement admise par la littérature spécialisée. Elle a été retenue par de nombreux auteurs
aussi bien européens (Igalens, 2004 ; Alberola et Richez-Battesti, 2005 ; Coulon, 2006),
qu’anglo-saxons (Sleeper et al, 2006 ; Brammer et al, 2007). Selon la CCE, la RSE
correspondrait à « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et
environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties
prenantes » (2001).
Vigeo, agence européenne de notation sociale, se réfère explicitement au cadre fourni par le
Livre vert : l’entreprise socialement responsable, non seulement satisfait pleinement aux
obligations légales et conventionnelles applicables, mais intègre aussi en tant
qu’investissement stratégique, les dimensions sociales, environnementale et sociétale à ses
politiques globales (définition Vigeo, 2001).
Quant au réseau CSR Europe, il avance que « la responsabilité sociale des entreprises renvoie
à la manière dont les dirigeants d’entreprises améliorent leur impact social et environnemental
pour créer de la valeur à la fois pour les actionnaires et les autres parties prenantes en
modifiant sa stratégie, son organisation et ses procédés»
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est un concept qui met en perspective
l’activité de production ou de service d’une entreprise, en mettant en lumière sa responsabilité
sur plusieurs aspects : vie sociale des personnels (conditions de travail, politiques
d’information, de formation et de rémunération), vie économique (relations avec les clients et
les fournisseurs, et les actionnaires), environnement (impact des activités de l'entreprise), la
vie civique (relations avec les institutions publiques, les associations et ONG, et les autres
représentants de la société civile). Dans ce concept de Responsabilité Sociétale des
Entreprises (RSE), l’entreprise se doit d’être pleinement partie prenante d’un système dans
lequel elle interagit et dont elle doit avoir une vision d’ensemble. Cette définition fait partie
du dictionnaire sur l'environnement88.
87
Commission des Communautés Européennes (2001) « Livre vert, promouvoir un cadre européen pour la
responsabilité sociale des entreprises ». Bruxelles.
88
http://www.dictionnaire-environnement.com/responsabilite_societale_des_entreprises_rse_ID2245.html
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L’ISO est composée de 163 membres qui sont les instituts nationaux de normalisation de pays industrialisés,
en développement et en transition, de toutes tailles et de toutes les régions du monde. La collection de l’ISO
compte plus de 18 400 normes, qui fournissent au monde économique, aux gouvernements et à la société dans
son ensemble des outils concrets pour les trois volets – économique, environnemental et sociétal – du
développement durable. Les normes ISO apportent une contribution positive au monde dans lequel nous
vivons. Elles facilitent le commerce, favorisent le partage des connaissances et contribuent à la diffusion du
progrès technologique et des bonnes pratiques de management et d’évaluation de la conformité.
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La norme RS 26000 est une norme volontaire axée sur sept principes de la responsabilité
sociale (responsabilisation, transparence, comportement éthique, préservation des intérêts des
intervenants, primauté du droit, normes internationales de comportement et droits de la
personne).
Les sept questions centrales de responsabilité sociétale définies dans la norme sont
représentées dans le schéma ci-après91:
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La norme vise les petites et les grandes organisations, à but lucratif ou sans but lucratif, dans les pays
développés ou en voie de développement.
91
Les chiffres renvoient aux articles correspondants de la norme.
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ISO 26000 présente des lignes directrices pour tous types d’organisations, quelle que soit leur
taille ou leur localisation, concernant :
La figure ci-après présente une vue d’ensemble d’ISO 26000 et est destinée à aider les
organisations à comprendre les rapports entre les divers articles de la norme.
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Voir le site Internet dl’ ISO : www.iso.org
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La démarche de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (ou RSE) est devenue pour toutes les
entreprise un enjeu majeur, quelle que soit leur taille ou leur activité. Plus qu’un simple effet
de mode, elle est devenue un point stratégique de la réussite commerciale de nombreuses
entreprises. Ainsi, ce qui était surtout, naguère, la préoccupation des grandes entreprises
soucieuses de leurs devoirs au sein de la collectivité est aujourd’hui un principe plus ou moins
admis qui s’applique à des formes de plus en plus nombreuses de coopération entre
entreprises, multinationales et nationales, dans les pays développés comme dans les pays en
développement ( DILLER, 1999).
L’obtention de ces gains est conditionnée par une configuration de l’offre de l’entreprise, de
ses sources de revenu, de ses modes de fonctionnement interne et externe.
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• un benchmark, c’est-à-dire une comparaison avec ce que font les autres, en particulier dans
le même secteur économique ;
La collecte des informations et leur mise en forme doit être un travail d’équipe impliquant les
responsables de la direction générale, de la direction de l’environnement, de la DRH, de la
direction de la communication…
Ainsi, mettre en place une stratégie RSE au sein d’une entreprise peut s’effectuer en 4 temps :
93
La notion de partie prenante est centrale dans les questions de responsabilité sociétale. L'identification des
parties prenantes et le dialogue avec celles-ci font l'objet de la cinquième partie de la norme ISO 26000 sur la
responsabilité sociétale des organisations, parue en 2010.
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Une entreprise responsable aura ensuite toute la légitimité pour entreprendre des actions
sociales et humanitaires en partenariat avec des ONG ou des associations qui utiliseront son
nom. Elles peuvent s’engager dans de nombreux domaines comme les pratiques
commerciales, la citoyenneté ou les ressources humaines.
Les relations avec les parties prenantes sont au cœur de la notion de RSE. L’exercice, par une
entreprise, de sa responsabilité sociétale doit l’amener à tenir compte de l’ensemble de ses
partenaires économiques et sociaux, directs ou indirects. Les salariés, les clients et
fournisseurs sont des partenaires contractuels de l’entreprise, que celle-ci à l’habitude de
prendre en compte, mais la RSE élargie le spectre à des partenaires représentant la société
civile comme les organisations non gouvernementales ou les collectivités territoriales qui ont
une influence et sont influencés plus ou moins directement par la vie de l'entreprise94. En ce
sens ils en constituent des parties prenantes (stakeholders, en anglais).
94
Si les entreprises ont un premier impact positif sur la communauté par les emplois qu’elles créent, par les
produits et les services qu’elles fournissent, elles doivent également prendre des initiatives généreuses pour aider
la société civile. À travers un programme d’investissement dans la communauté, pouvant se traduire par des
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Leur implication suppose une vision claire sur l'ensemble des tâches à accomplir et sur la
façon de les entreprendre. Cela suppose de la part du management un engagement concret,
permettant de traduire ce projet en une vision et une série de missions cohérentes. La plupart
de ces projets naissent d'ailleurs parmi les acteurs de base, pour être ensuite portés et soutenus
par la direction.
Lorsqu'elle est bien réalisée, l'implication des parties prenantes constitue, pour l'entreprise, un
excellent moyen d'exprimer son point de vue et d'expliquer ses buts et ses plans, tout en lui
donnant l'occasion de connaître l'opinion des parties prenantes et de l'intégrer au plan
d'affaires.
• La place de chaque implication dans l'ordre des choses : le rôle des parties prenantes
sera-t-il consultatif ou participatif? l'entreprise est-elle prête à modifier
considérablement ses plans en fonction de ce qu'elle apprend?
• Les objectifs d'implication : Qu'est-ce que l'entreprise et les parties prenantes veulent
retirer de l'implication et de quoi ont-elles besoin à cet égard?
• Un classement des parties prenantes par ordre de priorité, en tenant compte de leur
capacité d'avoir une incidence positive ou négative sur l'entreprise.
• La raison de l’implication avec les parties prenantes et les modalités de celle-ci.
• La possibilité de recourir à des animateurs ou à des experts-conseils professionnels
pour l'élaboration d'un processus efficace d'implication.
Pour être sûr que ces programmes apportent de réels bénéfices, à la fois à la communauté et à
l’entreprise, un management et des processus d’application rigoureux, doivent être mis en
place. Il faut tout d’abord s’assurer de l’implication totale de la direction générale et du top
management, puis, faire une revue de ce que la société réalise déjà comme actions dans ce
domaine, recenser les besoins de la communauté et les croiser avec les objectifs de
développement de l’entreprise. Il faut ensuite définir les ressources allouées (budget,
dons, soit financiers, soit en produits, équipements… mais aussi par la mise à disposition de salariés bénévoles,
de compétences professionnelles, l’entreprise peut montrer de façon concrète, son engagement de responsabilité
sociale et répondre aux attentes de ses stakeholders.
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Le principe de la RSE a suscité ces dernières années dans le secteur privé un nouveau courant
d’initiatives.
Au Maroc, le débat sur la responsabilité sociale des entreprises est aujourd’hui omniprésent,
tant dans les discours du milieu des affaires que dans celui des chercheurs académiques.
L’intérêt qui s’attache à la RSE relève du fait que le Maroc joue pleinement la carte
d’ouverture et de modernité et des avantages que les PME y trouvent pour l’amélioration de
leur compétitivité et du développement durable de leur milieu. La vague de RSE qui emporte
les grandes entreprises et particulièrement les entreprises mondialisées, a déjà commencé à
déferler le long de leur chaîne de valeur. Intégrées dans ces chaînes de valeur, les PME
devront non seulement être en mesure d’intégrer les principes de la RSE, mais aussi d’en
rendre compte de façon assez crédible (M’HAMDI .M. et TRID .S, 2009).
La Confédération générale des entreprises du Maroc a mis en place le Label CGEM95 pour la
Responsabilité Sociale de l’Entreprise qui est une reconnaissance solennelle du respect par les
entreprises du Maroc de leur engagement à observer, défendre et promouvoir les principes
universels de responsabilité sociale et de développement durable dans leurs activités
économiques, leurs relations sociales et plus généralement, dans leur contribution à la création
de valeur.
Par cette initiative, la CGEM entend promouvoir les facteurs d’attractivité de l’investissement
productif et de la croissance à long terme qui sont désormais, le développement humain, le
respect des droits fondamentaux de la personne humaine et de l’état de droit, la qualité des
conditions d’emploi, la régulation des relations professionnelles, la protection de
l’environnement, la transparence et l’effectivité des règles concurrentielles.
95
Voir le site de la CGEM : http://www.cgem.ma/
411
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Le label CGEM pour la responsabilité sociale de l’entreprise est une reconnaissance, voire
une certification de l’entreprise qui respecte un ensemble d’engagements institués parce
référentiel. En fait, par ce label, l’entreprise s’engage à respecter certains principes universels,
découlant de sa responsabilité sociale dans ses activités économiques, à savoir le respect des
droits humains, les conditions d’emploi et de travail, la protection de l’environnement, etc. La
CGEM a publié récemment un guide d’information pour la présentation des règles
d’attribution de ce label. A ce titre, l’entreprise postulante devrait se soumettre à une
évaluation managériale menée par des experts accrédités par la CGEM. Cette évaluation vise
à attester que les actes de gestion de l’entreprise présentent une assurance de conformité avec
les engagements de la responsabilité sociale. En plus de cette reconnaissance, l’entreprise
labélisée bénéficie d’avantages et de traitements spécifiques (tarification préférentielle,
simplification des procédures, etc.) accordés par certains partenaires, qui se sont associés à la
CGEM pour promouvoir ce label. L’adoption de cette Charte de Responsabilité Sociale
implique l’engagement de l’entreprise à veiller au respect et à l’amélioration des conditions de
travail des salariés. A ce titre, l’entreprise s’engage à assurer à tous les salariés des conditions
d’hygiène et de sécurité au moins conformes à la législation en vigueur et, dans tous les cas,
des infrastructures sanitaires décentes. Ainsi, elle s’engage à respecter strictement la
législation sur les accidents du travail et les maladies professionnelles et les obligations
légales relatives à la déclaration de tous les salariés aux organismes de sécurité et de
protection sociales. L’adoption des engagements de cette charte permet à l’entreprise
d’instaurer une dimension citoyenne et d’intégrer l’approche sociale dans sa démarche
entrepreneuriale.
Cette charte est définie en conformité avec les principes fondamentaux de la Constitution du
Royaume et les stipulations des conventions internationales, relatives au respect des droits
fondamentaux de la personne humaine, de la protection de l’environnement, de la saine
gouvernance, de la concurrence loyale.
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Le Label CGEM est attribué pour une durée de trois années aux entreprises basées
au Maroc, membres de la Confédération, sans discrimination de taille, de secteur,
de produits ou de services.
Notre objectif est de savoir comment le Groupe COSUMAR intègre dans son management
96
Filiale du Groupe ONA, COSUMAR est l’unique opérateur sucrier marocain et développe son expertise sur
trois métiers : L’extraction du sucre à partir des plantes sucrières canne et betterave à sucre, le raffinage du sucre
brut importé et le conditionnement sous différentes variétés.
Présent sur tout le territoire marocain à travers ses 5 sociétés COSUMAR S.A., SUTA, SUCRAFOR,
SUNABEL et SURAC.
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L’ensemble des initiatives prises en faveur de l’amont agricole a été récompensé à l’occasion
de la Journée mondiale de l’alimentation, lors de laquelle l’organisation des nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’agriculture et de la pêche
maritime ont salué le rôle moteur du Groupe COSUMAR en tant qu’agrégateur pour le
développement rural au Maroc. La FAO a ainsi décerné une médaille de mérite au Groupe
COSUMAR pour son rôle positif vis-à-vis des partenaires betteraviers et canniers et par
l’accompagnement et le soutien continu bénéfique pour le développement rural.
La signature d’une Convention avec l’association Al Jisr Depuis 2006, le Groupe COSUMAR
parraine deux établissements scolaires à Casablanca, grâce à une collaboration active avec
l’association al Jisr. Avec la volonté de poursuivre cet effort, le Groupe a parrainé au cours
de l’année 2009 cinq nouvelles écoles situées dans le milieu rural. a travers ce projet, le
Groupe s’engage, grâce à un travail commun avec les responsables de l’association, l’équipe
pédagogique de l’école et l’association des parents d’élèves, à améliorer les performances
scolaires, à contribuer à la réduction de l’abandon scolaire et à participer à la mise en place
d’une véritable démarche de développement durable dans les différents établissements
parrainés.
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COSUMAR (2009), Rapport annuel.
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Le Groupe COSUMAR cherche ainsi à consolider le rôle de l’école en tant que vecteur de
développement. Encourager les meilleurs projets pour son 80ème anniversaire, le Groupe
COSUMAR a lancé en juin 2009 un concours pour l’octroi de prix aux meilleurs projets de
fin d’études (PFE) réalisés par les étudiants des établissements marocains d’enseignement
supérieur public et privé.
Afin de mieux maîtriser l’impact environnemental des rejets issus de l’activité industrielle du
Groupe, COSUMAR a procédé à de nombreuses améliorations en la matière. Dans le cadre
du projet «modernisation de la raffinerie», des technologies propres ont été introduites,
permettant le traitement en amont et le recyclage de rejets polluants. Une convention a
également été signée avec une briqueterie pour valoriser les eaux boueuses avec les matériaux
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de construction. Cet investissement a ainsi permis de faire des économies d’eau, et d’éliminer
complètement un rejet polluant.
Le projet de «Chaudière à bagasse» a reçu au mois de juin 2009 l’accord du conseil exécutif
MDP98 des Nations Unies pour son enregistrement, devenant ainsi le 5ème projet marocain
enregistré au cours de l’histoire.
Le monitoring du projet a été mis en place en vue de faire certifier, par un cabinet agréé par
les Nations Unies, les tonnes de carbone évitées qui s’élèvent pour la campagne 2009 à15 000
tonnes de CO2.
Dans le cadre de son projet “Indimage 2012”, COSUMAR a établi un dispositif de formation
au sein de chacune de ses sucreries. L’objectif étant de redynamiser l’encadrement,
d’améliorer le potentiel technique, relationnel et managérial de l’ensemble du personnel, de
développer l’expertise et le savoir-faire dans les métiers du sucre et de garantir le partage des
mêmes valeurs d’entreprise en vigueur dans le Groupe. Parmi les axes de formation qui ont
été décidés pour l’année 2009 :
• Cycle de management pour les cadres du Groupe pour acquérir les techniques nécessaires à
la conduite de projets d’entreprise.
• Cycle de mise à niveau des conseillers agricoles en techniques de vulgarisation avec pour
objectif de faciliter le transfert technologique et de piloter les activités de recherche et
développement.
• Cycle de perfectionnement des cadres RH pour aider à mettre en place une gestion organisée
et efficace de la masse salariale.
98
Le mécanisme de développement propre (MDP) a été créé dans le cadre du protocole de Kyoto afin de
permettre aux Occidentaux de réaliser leurs objectifs en investissant dans des projets dans les pays en
développement.
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Conclusion
Face aux effets sociaux et environnementaux des pratiques des firmes multinationales, dénoncées
par de nombreux acteurs et organisations de la société civile, les entreprises ont été amenées à
s'imposer des contraintes visant à légitimer leurs actions grâce à leur démarche en matière de
responsabilité sociale des entreprises (RSE).
L’émergence et la généralisation de pratiques managériales d’une meilleure qualité éthique ouvrira
certainement la voie à un nouvel « humanisme organisationnel » qui fait de plus en plus
cruellement défaut dans nos sociétés.
Les PME marocaines sont de plus en plus conscientes que la responsabilité sociale peut revêtir une
valeur économique directe. Bien que leur responsabilité première soit de générer des profits, elles
peuvent en même temps contribuer à des objectifs sociaux et à la protection de l’environnement, en
intégrant la responsabilité sociale comme investissement stratégique au cœur de leur stratégie
commerciale, dans leurs instruments de gestion et leurs activités.
L’engagement du Groupe COSUMAR dans la RSE se matérialise par une réelle volonté
d’améliorer en permanence sa performance en la matière aussi bien sur le plan interne (par rapport
à ses collaborateurs) que sur le plan externe (en direction des autres parties prenantes).
En définitive, il apparait que le volet management de la RSE reste un champ à investir davantage
encore, tant au niveau stratégique qu’au niveau pratique, deux pistes de recherche peuvent être
envisagées. Premièrement, il serait intéressant d’étudier quels sont les facteurs influençant les
dirigeants quant au choix des indicateurs à divulguer dans leurs bilans. Deuxièment, il serait
intéressant de déterminer quelle importance les parties prenantes accordent aux différents
indicateurs.
Bibliographie
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