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Filière 

: Master en sciences juridiques

Semestre 3

Module : Droit fiscal

Exposé sous le thème : Les prélèvements non fiscaux

Réalisé par  Oumaima ZAHRY


Meryem ELAZRI-ENNASSIRI

Encadré par Pr. Amine MZOURI


Introduction générale
Les prélèvements obligatoires, sont les différents prélèvements qu’effectuent les
administrations publiques et les institutions étatiques sans aucune contrepartie directe et
immédiate. On distingue parmi ces prélèvement de nature fiscale c’est le cas des impôts, ainsi
que des prélèvements non fiscaux dans lesquels on distingue les recettes non fiscales et les
cotisations sociales.

Les recettes non, par opposition aux recettes fiscales qui proviennent des impôts et taxes. Les
recettes non fiscales sont d’origines variées. Il n’existe pas de définition exhaustive des
recettes non fiscales, on peut toutefois être définit comme étant les recettes réparties en six
catégories : les dividendes et recettes assimilées, les produits du domaine de l’Etat, les
produits de la vente de biens et services, les remboursements et intérêts des prêts, avances et
autres immobilisations financières, les amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuite et
les produits divers.

Contrairement aux recettes fiscales le niveau des recettes non fiscales peut fluctuer
sensiblement d’une année sur l’autre. Considérablement liés aux évolutions de la conjoncture
et ainsi à l’état de l’économie du pays. Par opposition aux recettes fiscales qui sont soumises
au principe de non affectation du budget, certaines recettes non fiscales sont directement
affectées à des dépenses a travers de comptes spéciaux. C’est le cas des cotisations sociales
qui peuvent être définit de leur coté par l'ensemble des sommes versées, soit par les individus,
soit par leurs employeurs, à la Sécurité sociale et aux régimes privés de protection sociale.

A ce niveau, il importe de se demander, dans quelle mesure ces prélèvements remplissent ils
leurs fonctions ?
LE PLAN

I-Les prélèvements sociaux

A-Les déviations considérables lors ou en matière de recouvrement des cotisations

B- Les solutions envisageables

II-Les ressources non fiscales de L’Etat

A- Le rôle probant des recettes non fiscales

B-Amélioration accentué des recettes non-fiscales par la Privatisation :


I-Les prélèvements sociaux

A: Les déviations considérables lors du recouvrement des cotisations

Les cotisations sociales sont des prélèvements assis sur les salaires, aussi appelées charges
sociales, ces dernières sont associées au financement de prestations sociales.

En l’occurrence, ces cotisations sociales, participent bien évidement au financement de ladite


CNSS pour le secteur privé, et la CNOPS pour le secteur public afin d’assurer aux salariés un
certain nombre de garanties essentielles aux adhérents une protection contre :

 maladie,
 vieillesse,
 allocations familiales,
 accident du travail et maladies professionnelles,
 invalidité-décès,
 chômage.

Les cotisations sociales, font partie de la répartition opérée sur la richesse nationale créée au
cours de l'année, ou PIB. Elles sont calculées sur la base des salaires super-bruts. Elles
constituent le salaire « indirect » ou « socialisé » selon les auteurs.

Les cotisations sociales sont assumées à la fois par les salariés, les entreprises et les
travailleurs indépendants. On distingue d'un côté les cotisations calculées en fonction des
salaires, que l'on nomme également "charges sociales", et de l'autre les cotisations qui pèsent
sur le chiffre d'affaires ou le bénéfice réalisé. Les charges sociales sont elles-mêmes
subdivisées en charges salariales et charges patronales, bien qu'elles soient indistinctement
versées par les employeurs aux organismes collecteurs. Le montant des cotisations sociales est
le plus souvent basé sur un taux proportionnel. Toutefois, certaines cotisations font aussi
l'objet d'un calcul au forfait.1

1
https://www.journaldunet.fr/management/guide-du-management/1110948-charges-sociales-en-2021-taux-
assiettes-et-cotisations/
En ce qui est des cotisations salariales, il s’agit de la part à la charge du salarié est retenue sur
son salaire, qui s’effectue par une retenue sur le salaire brut au tauxVARIANT
ANNUELLEMENTMENTIONNER LE TAUX APPLICALBLE. Certaines primes et
indemnités sont exclues de la base de retenue CNSS comme par exemple la prime de rentrée
scolaire

Ces cotisations sont déduites du salaire brut versé au salarié. Mais il importe donc de
souligner que C’est en fait l’entreprise elle-même qui reverse les cotisations pour le compte
de ses salariés, aux organismes collecteurs.

Pour le cas des cotisations patronales, leur coût est en toute évidence plus élevé par rapport
auxdites cotisations salariales. C’est la part des cotisations sociales à la charge de l’employeur
et qui vient s’ajouter au coût du salaire brut du salarié. Elles sont calculées sur le salaire brut
versé aux salariés. 2

Ce système de cotisation repose sur un principe de solidarité : une partie des salariés payent
plus qu'ils ne reçoivent ou qu’ils ne recevront, par exemple s’ils ne connaissent aucun ennui
de santé ou aucune période de chômage, si la durée de leur espérance de vie à la retraite est
plus faible que la moyenne, si leurs cotisations servent à financer d’autres régimes de retraite.
Les organisations patronales militent généralement pour la réduction du montant de ces
cotisations, et les auteurs libéraux expliquent que les cotisations sociales étant une partie
intégrante du salaire complet, c’est celui-ci qui devrait être versé par l’employeur. Cette
notion de salaire socialisé est contestée par certains économistes, comparant les divers
versements aux primes versés par les assurances privées.

Suite à ce qui a été précité ci-dessus, les cotisations sociales ainsi que leur coût lourd qui pèse
essentiellement sur les employeurs, peut donner lieu à une évasion des cotisations de sécurité
sociale ee si l'organisme de sécurité sociale la tolère où n'a pas le pouvoir ou les ressources de
faire appliquer la loi. Le problème de l'évasion mérite plus d'attention et la mise au point de
stratégies visant à promouvoir le respect des règles. 3

2
http://www.samasys.com/paie_ex/cotisations-salariales-et-patronales-cnss/
3
http://ocmb.anam.ma/fr/cotisations-et-contributions
Le problème le plus grave auquel est confronté le système de Sécurité Sociale, Certains
employeurs ne s'immatriculent pas ou s'immatriculent mais ne paient régulièrement leurs
cotisations.4

D'autres employeurs contournent leurs obligations en matière de cotisations en minorant le


nombre de salariés qui devraient être couverts par le régime de sécurité sociale, par exemple
en faisant passer des salariés pour des travailleurs non tenus de cotiser c'est-à-dire en leur
donnant un statut informel. Ils peuvent aussi se soustraire à leurs obligations en minorant
les gains soumis à cotisation des travailleurs inscrits au régime. Les employeurs peuvent
encore retarder le versement des cotisations sociales au-delà du délai prévu par la
réglementation ; dans les cas les plus graves, ils peuvent ne pas remettre les cotisations
prélevées sur le salaire de leurs employés.

B : Les solutions envisageables

Afin de limiter et de palier à ces cas de fraude, le Maroc, devrait donc opter pour une
réduction de manière significative les charges patronales jugées trop élevées par rapport à
d’autres pays, et dont l’effet sera plus vite ressenti.

En effet la réduction et l’allégement de ses charges aura plusieurs effets bénéfiques sur
l’entreprise à savoir : l’amélioration de la compétitivité sur le marché ; encouragera les
recrutements, et favorisera en toute évidence l’intégration de l’informel, à travers la
déclaration des dizaines de milliers d’agent qui n’étaient pas auparavant déclarés.

En outre, cela permettra à La CNSS de recouvrir une part importante de la population active,
en englobant de nouveaux affiliés.

Mais nous devons préciser également, que la réduction des dites charges patronales, n’est pas
donc sans effets, elle aura évidemment un impact sur la diminution des recettes de la CNSS
mais pour pallier à cette situation, les autorités fiscales peuvent avoir recours à des sur
taxations des produits de luxe par exemple, la sur taxation des successions de plus 10 MDH.

4
http://www.samasys.com/paie_ex/cotisations-salariales-et-patronales-cnss/
Ce qui nous mène à dire, que la diminution de ces charges aurait plusieurs effets bénéfiques et
dont l’effet se fera ressentir au cours des premières années cette solution constituerait un
levier important de création d’emplois, de formalisation de l’informel, permettant en même
temps une meilleure redistribution et réaffectation des richesses pour endiguer les inégalités
sociales et servir la bonne cohésion sociétale.

II-Les ressources non fiscales de L’Etat

A- Le rôle probant des recettes non fiscales

Les recettes non fiscales sont définies par défaut, par opposition aux recettes fiscales qui
proviennent des impôts et taxes. Ce sont par les dividendes perçus par l’Etat actionnaire ou les
loyers recouvrés par l’Etat propriétaire. Au sein des documents budgétaires, elles sont
réparties en six catégories : les dividendes et recettes assimilées, les produits du domaine de
l’Etat, les produits de la vente de biens et services, les remboursements et intérêts des prêts,
avances et autres immobilisations financières, les amendes, sanctions, pénalités et frais de
poursuite et les produits divers.5
Les dividendes et recettes assimilées représentent le principal poste de recettes non fiscales de
l’Etat. Il s’agit notamment du produit des participations de l’Etat dans des entreprises
financières comme les Banques ou au sein d’entreprises non financières comme Maroc
Télécom. Il importe donc de souligner que lesdites recettes fiscales et non fiscales sont
perçues par la trésorerie générale du Royaume.
Bien que Les recettes fiscales sont primordiales pour le développement durable car elles
donnent aux États les ressources nécessaires à l’investissement dans le développement, la
réduction de la pauvreté et la fourniture de services publics, ainsi que dans le renforcement
des capacités de l’État, de son aptitude à répondre aux attentes des citoyens. Les recettes non
fiscales quant à elles, bien qu’elles ne soient pas pérennes, elles sont indispensables, surtout
en période de crise, puisqu’elles permettent une certaine atténuation de la baisse considérable
dans les recettes fiscales. 6

5
http://comptespublics.fr/budget-de-letat/recettes-de-letat/recettes-non-fiscales/
6
http://comptespublics.fr/budget-de-letat/recettes-de-letat/recettes-non-fiscales/
En effet, en cas de crise, nous remarquerons l’augmentation des versements des comptes
spéciaux du trésor, et ce au profit du budget général de l’Etat.7
Le niveau des recettes non fiscales peut fluctuer sensiblement d’une année sur l’autre. Le
produit des participations est par exemple corrélé aux évolutions de la conjoncture, les
remboursements et intérêts des prêts consentis peuvent faire l’objet de renégociations, une
amende record dans le domaine de la concurrence peut faire significativement varier le
produit des amendes et sanctions. Des évènements exceptionnels peuvent aussi marquer ces
recettes, comme en 2012 où la cession des fréquences hertziennes « 4G » avait donné lieu à
la perception de près de 1,3 Md€ de recettes non fiscales (est ce qu’on peut prendre
l’exemple de France ?).

Exception au principe de non affectation du budget, les cotisations sociales sont directement
affectées à des dépenses au travers de comptes spéciaux et pour des dépenses précises.

B-Amélioration accentué des recettes non-fiscales par la Privatisation :

Si on prend l’exemple du rapport de la Cour des comptes de 2019 dans son rapport sur
l’exécution du budget de l’état , celui-ci a précisé l’importance du secteur privé en matière de
recettes non-fiscal qui ont été améliorées d'un surplus financier de 5,3 milliards de dirhams
(MMDH) suite au deux opérations de privatisation .La première a concerné la cession d'une
part de 8% du capital et des droits de vote d'Ittissalat Al-Maghrib (IAM), ce qui a rapporté 8,8
MMDH dont 4,4 MMDH au Trésor, alors que la seconde porte sur la cession de la
participation de l'Etat dans le capital de la Société d’Aménagement Ryad (SAR) à la CDG
pour une contrepartie financière de 900 millions de dirhams (MDH)8, précise la même source.
Avec l’avènement de la crise les recettes non fiscales se montre de plus en plus
indispensables. En effet, les recettes brutes de l’Etat ont connu globalement une
augmentation de 6,6%. Et l’origine de cette augmentation se situe dans la hausse
exceptionnelle des recettes non fiscales, soit 195,8%, à fin mai 2020, par rapport à fin mai
2019. Plus précisément, il s’agit en particulier de l’augmentation des versements des Comptes
Spéciaux du Trésor (CST) au profit du budget général de l’Etat, soit 15,7 milliards de DH, à

7
https://www.challenge.ma/finances-publiques-les-recettes-non-fiscales-sauvent-la-mise-144909/
8
https://www.oecd.org/fr/fiscalite/politiques-fiscales/mobilisation-des-recettes-fiscales-pour-le-financement-
de-la-sante-au-maroc.pdf
fin mai 2020, contre 2 milliards à fin mai 20199. Ce qui montre leurs importances et le besoin
de l’état de les encourage par le biais de la privatisation.

Webographie :

https://www.journaldunet.fr/management/guide-du-management/1110948-charges-sociales-en-
2021-taux-assiettes-et-cotisations/( Consulté le 12/03/2021)

http://www.samasys.com/paie_ex/cotisations-salariales-et-patronales-cnss/ (Consulté le
12/03/2021)

http://ocmb.anam.ma/fr/cotisations-et-contributions (Consulté le 15/03/2021)

http://www.samasys.com/paie_ex/cotisations-salariales-et-patronales-cnss/( Consulté le
16/03/2021)

9
https://www.oecd.org/fr/fiscalite/politiques-fiscales/mobilisation-des-recettes-fiscales-pour-le-financement-
de-la-sante-au-maroc.pdf
http://comptespublics.fr/budget-de-letat/recettes-de-letat/recettes-non-fiscales/ ( Consulté le
16/03/2021)

https://www.oecd.org/fr/fiscalite/politiques-fiscales/mobilisation-des-recettes-fiscales-pour-
le-financement-de-la-sante-au-maroc.pdf ( consulté le 15/03/2021)

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